Après sa rencontre avec Luka, la vampire s’était dirigée vers la grotte, là où reposait le corps de son frère. Elle mit quelques minutes avant de pouvoir s’approcher de lui, elle ne voulait pas vraiment le toucher, le revoir dans cet état. Certes, elle ne l’avait pas réellement connu, même pas autant qu’elle l’aurait voulu, mais ça avait été son frère, pendant quelques jours. Pendant quelques jours, elle avait enfin eu une famille. Maintenant elle était de nouveau seule. Elle récupéra son manteau, porta Naome dans ses bras et prit la direction de la forêt. Elle ne savait pas s’il aurait voulu être enterrer ou incinérer, ils n’avaient guère eu le temps de parler de ce genre de sujet. Elle décida donc de mettre son corps en terre. D’après cette garce, il était mort pour protéger cette satanée ville. Autant le laisser reposer dans ce lieu. Elle dû creuser avec ses propres mains, n’ayant rien d’autre, ce n’était pas vraiment difficile, mais c’était long même avec la rapidité et la force vampirique. Il ne fallait tout de même pas que le corps soit près de la surface au risque d’ameuter les bêtes. Quand elle eu fini de recouvrir le cadavre, elle arracha une écorse de l’arbre le plus près, et avec ses ongles, elle écrivit «Ici repose l’homme qui protégea cette ville, au prix de sa vie. » Elle planta le morceau dans la terre, et tourna le dos à cette tombe de fortune.
Maria ramassa son manteau qu’elle avait laissé sur le sol le temps de s’occuper de cette besogne, et prit ensuite la direction de la maison du défunt. Elle n’avait aucune envie de rester une journée de plus dans cette ville. La vampire allait donc chercher ses affaires et quitter la ville. Pourquoi rester ici alors que plus rien ne l’a retenait ? Bizarrement, elle prit son temps pour rejoindre la demeure. Elle traversa Avventura avec ses sols jonchés de cadavres et l’air rempli d’odeur de sang. A la regarder, on voyait qu’elle avait elle-même eu son lot de combat. Ses vêtements étaient tachés de sang, le sien et celui de ces hommes. Ses avant bras n’avaient pas encore cicatrisés des attaques de la démone. Les coups qui avaient été assez profond pour toucher ses os étaient encore rouges et plusieurs heures seraient nécessaires pour qu’elle retrouve des bras sans aucunes imperfections.
Elle s’arrêta au pied de la maison. Bien qu’elle l’ait déjà détaillé à sa première visite, elle recommença. Elle voulait graver dans sa mémoire cette demeure. Sa demeure, à lui. Quelques minutes après, elle rentra. Elle s’arrêta à chaque endroits où ils avaient parlé, essayant de se remémorer les paroles de Naome, même si ce n’était plus nécessaire maintenant de savoir qui il était, ce qu’il était, puisqu’il n’était plus. Elle commença à monter les escaliers lorsqu’elle entendit la porte de l’entré s’ouvrir. Qui osait pénétrer ici alors qu’elle n’était pas encore partie ? Que le corps de Naome venait juste d’être mit en terre ? Elle resta dans les escaliers, en fixant le nouvel arrivant, prête à lui sauter dessus une fois la porte refermé.
Je marchais, je continuai cette marche avec cette femme dans mes bras, Saphyra. Une jeune femme que je venais à peine de rencontrer, que je venais tout juste de sauver, dont j'avais eut la chance de pouvoir à elle aussi offrir la vie. La Mort, encore une fois n'avait pas put m'avoir, elle n'aurait pas cette jeune neko non plus, elle ne se contentera que de ce lycan mort à cause d'une envie soudaine de viande, ainsi que de quelques humains qui ont voulu sauver l'ancienne âme de mon nouveau corps. En fait, je fus bien généreux aujourd'hui avec mon amie la Mort, j'espère qu'elle me le rendra, mais pas trop vite non plus, j'ai bien trop de chose à faire ici encore. Je ne voudrais pas connaitre son cadeau trop vite...
J'errais donc dans les rues, marchant jusqu'à retrouver ce bâtiment, cette maison, la mienne. Au jour d'aujourd'hui elle me donnait plus envie de vomir qu'autre chose. A vrai dire, toute cette couleur vive ne me rend plus aussi joyeux que cela le pouvait avant. J'allais sans doute devoir refaire cette saleté de baraque.
Je m'avançais vers ma demeure, en tenant toujours Saphyra dans mes bras. Si quelqu'un m'aurait vu j'aurais sans doute passé pour un pervers ou alors un assassin. Quoi que la deuxième option n'est pas si fausse, je le suis, bien que cela ne soit que pour le bien de l'Avventura. J'arrivais juste devant chez moi, je pris la poignet dans ma main en gardant Saphyra dans mes bras. Ce fut au moment ou la porte fut entre ouverte qu'un sourire ce dessina sur mon visage; elle était là... J'ouvris complétement la porte, tenant fièrement Saphyra dans mes bras, mon regard se leva directement sur elle, Maria. Je ne la quittai pas des yeux, je refermai la porte derrière moi puis en restant sur le palier de la porte je lui dis avec un long sourire aux lèvres.
"-Tu pourrais au moins accueillir tes invités Maria, personne ne t'as donc appris la politesse? Je sais que tu n'es pas chez toi mais tout de même, rien que venir nous accueillir."
Je m'avançais doucement pour qu'elle n'est pas l'impression que je lui veuille du mal, après tout elle ne me connaissait pas vraiment. J'allai déposer Saphyra sur le canapé puis je me rendis devant la cage d'escalier. "-Maria... Je vois que tu n'as pas pus résister à l'envie de te battre... Pourquoi? On ne se bat que pour se nourrir lorsqu'on est un vampire. On se bat aussi pour survivre, mais ça c'est quand on est faible, les fortes ne se battent jamais pour survivre. Mais... Fais tu partit des forts? Mais... Je suis malpoli, je viens comme si j'étais chez moi, je viens te parler alors que tu ne sais même pas qui je suis..."
A ce moment je me mis en situation d'être attaqué, je me mis à lui tourner le dos en m'avançant vers la porte d'entrée un sourire joueur aux lèvres.
Quand la porte fut fermée, l’arrivant était un homme portant une jeune femme dans ses bras. Croyait-il qu’il pouvait se nourrir en toute impunité dans cette maison ? Qu’avait-il l’intention de faire ici ? Avec cette malheureuse ? Après quelques instants à le fixer sans bouger, elle fut choquée par cet homme. Pas vraiment choquée par sa présence, mais par son physique. Il lui ressembler, à lui. C’était trop pour Maria. Elle venait tout juste d’enterrer son frère et un autre vampire, qui pouvait lui ressembler, venait de pénétrer dans cette demeure.
"-Tu pourrais au moins accueillir tes invités Maria, personne ne t'as donc appris la politesse? Je sais que tu n'es pas chez toi mais tout de même, rien que venir nous accueillir."
Pardon ? Avait-elle bien entendu ? Il l’avait appelé par son prénom ? Comment le connaissait-il ? Elle n’avait pas vraiment écouté ce qu’il avait dit, cet homme la perturbait au plus haut point. Elle le regarda poser doucement la jeune femme. Voulait-il d’abord s’occuper d’elle avant d’en finir avec cette fille ? Non quelque chose dans ses yeux montrait qu’il n’avait rien de mauvais. Que faisait-il donc ici ?! Il recommença à lui parler, employant de nouveau se prénom. Pourquoi s’était-elle battue ? Pour venger de son frère ! Mais il continua de parler, blablatant sur les faibles et les forts. Elle n’avait que faire de ce genre de discours. Du moins pas dans ici, pas maintenant, pas avec un inconnu. Elle le fixa, en commençant à descendre les escaliers, et lui répondit d’une voix froide et hauntaine :
« Je ne suis peut être pas ici chez moi, mais vous non plus. Cette demeure n’a plus de propriétaire depuis plusieurs heures maintenant. »
Elle se retrouva près du canapé. Elle s’approcha de la jeune femme inconsciente, passant ses doigts sur son visage, sa peau était douce et son odeur alléchant. Etait-ce l’encas de cet homme ? D’après son petit discours on aurait dit que non, mais pourquoi l’avoir emmener ici ? Est-ce qu’elle le connaissait ? Bien sur que non. Pourquoi devrait-elle le connaitre ? Il se retourna alors, se dirigeant vers la porte. Comptait-il partir ? Après avoir amener cette fille ici ? Après s’être introduit dans cette demeure. Après lui avoir parler de la sorte. Alors Maria se rua sur l’inconnu. Le bloquant contre la porte et lui répondit :
« Et vous, comment connaissez vous mon prénom ? »
Elle continua de le fixer en maintenant sa prise pour l’empêcher de bouger. Elle n’avait pas du tout envie de le laisser partir avant qu’il ne lui ai répondu.
Je m'avançais vers la porte sans rien dire avant de me retourner alors qu'elle venait tout juste de se ruer sur moi. Ce ne fut pas de la peur qui me prit mais plutôt un long sourire amusé, amusé de quoi? Amusé de voir toute cette haine, mais surtout cette peur qui venait de la saisir. En un rien de temps j'aurais pus la faire me lâcher, mais je savais bien qu'elle ne me ferait rien, elle pourrait peut-être vouloir me frapper si je lui disait la vérité, après tout ce pouvait être bien dur de croire ce qu'y venait de se passer. Avant ma mort il me semblait bien avoir sentit sa présence près de la grotte, j'avais bien réussi à capter son esprit, ce fut sans doute ma seule peur que j'eus au moment de ma mort. Ce fut la peur de devoir enterrer ma sœur qui avait voulu me venger alors que je n'étais même pas mort. Je la fixai dans les yeux, je me sentais bien supérieur avec la taille que je faisais, c'était d'ailleurs un peu troublant de gagner dix centimètres d'un coup, mais s'était plutôt plaisant à vrai dire.
Je ne savais pas vraiment quoi dire, pourtant j'étais un beau parleur, mais je n'avais pas envie d'être trop violent. Après tout j'aurais pus la faire patienter un peu, j'aurais pus jouer avec elle, mais je n'avais pas vraiment envie de jouer, l'Avventura souffrait après tout.
"-Je suis sûr que ce cher Naome n'aurait pas aimé qu'on se batte dans sa maison, de plus je ne voudrais pas devoir me défendre et donc tuer sa petite sœur par accident tu comprends... J'aurais la mort d'une pauvre enfant sur la conscience, jamais je ne pourrais faire ça à Naome Xerxes, tu comprends Maria?" Je continuai à la fixer dans les yeux sans rien faire, avec ce sourire presque énervant, pouvant lui donner de plus en plus envie de me frapper, je ne pouvais pas dire si elle le ferait, je ne savais pas, je ne pouvais pas savoir, mais avec le temps j'avais appris à comprendre plus ou moins ce que pensait les gens simplement dans leur regard, car fixer le regard des gens c'est ce que je faisais naturellement quand je leur parlais. "Je me nomme Naome Xerxes Ishika..."
[J'vais finir cet RP, car même si je pars je voudrais faire ce qu'il faut pour que Naome ne disparaisse pas comme par magie]
Alors qu’elle lui avait foncer dessus, le bloquant contre la porte, l’inconnu eu une réaction plutôt inaproprier pour la situation. Il se mit à sourire. En quoi cette posture pouvait le faire sourire ? Il n’y avait rien de drôle à se faire plaquer contre une porte. Peut être est-ce tout simplement la réaction de la vampire à ses propos ? Est-ce qu’il lui avait parler ainsi pour voir comment elle allait réagir ? S’attendait-il à la voir réagir de la sorte ? Jouait-il avec elle ? Dans ce cas, comment pouvait-il savoir qui elle était et comment lui courir sur les nerfs ? Maria continua de le fixer, il n’y avait aucune once de peur dans son regard, sur son visage. Au contraire, il paraissait plutôt sûr de lui. Mais pourquoi ? Certes, c’était un vampire et la plupart des vampires se croient supérieurs, mais pourquoi rester sous l’entreinte de la femme s’il pensait pouvoir s’en libérer ? Pour jouer encore avec elle ? Lui laisser penser qu’elle avait le dessus sur lui ?
Et voila qu’il recommençait. Il blablait sur son frère, sur elle. Prenait-il un malin plaisir à lui dire tout ça ? Comment pouvait il savoir qu’elle était sa petite sœur ? Il n’y avait que quelques jours qu’ils s’étaient rencontré, retrouvé. Et lui, il arrivait comme si de rien n’était dans sa demeure, se croyant chez lui. Il se prenait pour qui au juste ?! Maria commençait sérieusement à s’énerver. Cet individu ne lui revenait pas du tout. Ok, il lui ressemblait un peu, mais il y avait bien d’autres vampires avec les similitudes de son frère. Pourquoi cela lui chagrinait il donc ? Même sa façon de parler lui faisait penser à ce frère disparu. Ce qui n’arrangeant pas les choses, et qui la mettait de plus en plus en colère. Comment pouvoir rester impassible quand on a devant les yeux un individu qui vous fais penser à un proche mort il y a peu de temps ? Réponse : C’est impossible.
Elle fit alors ce qui lui semblait le plus normal : attaquer. Pas pour se défrendre, après tout, il ne lui avait rien fait physiquement. Mais pour se venger, elle ne supportait pas devoir l’écouter, devoir le regarder, ici, dans cette maison, chez lui. C’était trop, elle pensa une seconde, qu’elle n’aurait même pas dû remettre les pieds dans cet endroit. Pourquoi était-elle revenue ? Elle aurait très bien pu laisser ses quelques affaires dans cette maison, elles n’avaient guère d’importance. Pourquoi ne pas être partie sans se retourner ? Peut être pour se souvenir de ces quelques petits moments passés avec lui. Bref, elle le fixa dans les yeux, et attaqua. Elle avait réussit à faire mal à une démone, alors ce n’était surement pas un vampire qui allait lui résister plus. Pas avec des coups physiques, mais mentales. Après tout, ça faisait plus mal lorsque c’est mental. Maria le frappa donc aux côtes, puis au ventre. Juste assez fort pour lui couper le souffle et lui faire comprendre qu’elle en avait assez de ce qu’il disait, de sa présence.
Alors qu’elle s’appretait à le frapper une nouvelle fois, elle se stoppa. Elle se stoppa à cause de ces mots. "Je me nomme Naome Xerxes Ishika..." Comment cela pourrait être possible ?! Elle avait vu son corps dans cette grotte, elle avait vu tout ce sang, ce cœur à ses côtés. C’était tout bonnement impossible ! Mais bizarrement, elle ne le refrappa pas. Un petit bout d’elle voulait le croire, mais ce n’était pas possible ! Elle le lâcha alors et se recula légèrement et se mit à crier :
« Ca vous fais plaisir de jouer comme ça ?! Vous trouver ça drôle ?! »
Elle voulait croire qu’il disait la vérité, mais un vampire ne peut pas survivre avec un cœur prélevé. Et puis, il n’avait pas la même apparence, bref ça ne pouvait pas être lui !
Un doux rire s'échappa de moi, un rire de joie, de satisfaction, mais aussi un rire dû au fait que je pouvais me sentir tout puissant sur Maria. Je me mordis mes la lèvre inférieur à sang tellement j'essayais de me retenir. Je la fixai, un regard de tueur heureux, satisfait de pouvoir déguster sa proie. Oui j'étais dans l'état d'un vampire à l'heure de son repas, mon repas étant Maria, non pas que j'allais me nourrir de ma propre sœur, mais cette peur et cette souffrance me rendait tellement joyeux que cela me procurer la même sensation que lorsque je me nourris. Je me mis à m'avancer vers elle, le sourire bien évidemment jusqu'au oreilles, la lèvres en sang.
"Alors Maria? Tu as peur de moi? Je ne comprend pas, tu devrais t'estimer heureuse de me retrouver, après tout tu aurais du comprendre ce que tu avais perdu. Comme on dit: "On ne se rend compte de l'importance d'une chose que lorsqu'on la perd". Alors quand on les retrouve ne devrait-on pas en profiter pendant qu'elles sont encore là? Tu ne me crois peut-être pas...?"
Au moment ou je finis ma phrase je me retrouvais face à elle, je la saisis au niveau du cou et la balançai violemment contre le sol tout en gardant mon emprise autour de son cou. Je restais accroupi à côté d'elle en essayant de la laisser respirer et en plongeant mon regard de sang dans le sien.
"Ne me crois-tu pas maria!? N'as tu pas confiance en ce que je te dis?!? Dois-je me servir de la force pour te faire rentrer le fait que je sois encore vivant!?"
Doucement je me rapprochai de son visage pour lui susurrer à l'oreille avant de la lui percer.
"Je doute que tu puisses rester envie si tu ne veux pas me croire, tu me serais inutile si tu ne me crois pas être ton propre frère..."
Je relevai la tête pour la fixer droit dans les yeux en reprenant de la hauteur et en me remettant accroupi. J'avais toujours ce long sourire, maintenant en sang à cause du sang qui coulait de ma lèvre, j'étais dans un état de sadisme et de supériorité totale. C'était serte ma sœur, mais ce n'était pas pour autant que je la laisserais faire ce qu'elle veut, au contraire. Étant donné que c'est ma sœur je ne pourrais que la forcer à m’obéir et à me suivre dans mon idéal, si ça elle ne peut pas le faire alors elle deviendrait inutile et pourrait même devenir une menace pour moi même, donc pour l'Avventura.
Plus elle le regardait et plus elle se disait que ça ne pouvait pas être son frère. Du moins, pas celui qu’elle avait rencontré, avec qui elle avait parlé. Le vampire qu’elle avait en face d’elle avait l’air de s’amuser de la situation. Ok, Maria n’avait pas beaucoup eu l’occasion de parler avec son frère, mais tout de même. Elle garda ses yeux fixés sur cet individu, ne pouvant pas se résoudre à le croire. Voulant certainement retenir son rire, il se mordit la lèvre. L’odeur du sang commença à se faire sentir. Elle songea pendant un instant à le laisser en plan et aller chasser un peu. Mais non, elle resta là, à le regarder en se demandant comment il pouvait s’agir de son frère. Et voila qu’il recommençait à lui parler comme il l’a connaissait, comme s’il s’était déjà adresser la parole.
« A vrai dire, ce n’est pas comme si, je lui… T’avais beaucoup parlé. »
Alors qu’elle s’apprêtait à ajouter quelque chose, il vint l’attraper par le cou pour la faire tomber au sol. Croire ce qu’il disait ? Avec ce genre de procédés ?! Mais pour qui il se prenait ?!
« Tu dis être Naome, mais tu es incapable de me le prouver sans violence. Quel bel esprit fraternel tu as. »
Maria usa de nouveau de son pouvoir pour lui cogner les cotes. Il voulait utiliser la violence ? Après tout, elle s’était bien prit une rouste par un démon, un vampire ne pourrait pas faire pire. S’il s’agissait véritablement de Naome, ils allaient avoir un sacré problème. S’il utilisait la force à chaque fois, elle ne resterait pas très longtemps ici. Après tout, qui resterait près d’un frère tyrannique ? Probablement personne.
« Ainsi, tu garderais ta sœur seulement comme objet d’utilité. Mais je ne suis pas un jouet. Je n’aurais jamais pensé que tu serais comme ça. Je ne comprends même pas pourquoi j’ai essayé de te venger quand je te vois agir ainsi. »
Elle marqua une petite pause, jetant un œil à la fille qu’il avait ramené, avait il aussi utilisé la force pour la faire venir ici ? Maria reporta ensuite son attention sur son dit frère pour reprendre la parole :
« Si pour toi, une sœur doit être soumise par la force. Je suis en regret de te dire, que si tu es réellement Naome, nous n’avons plus rien à nous dire. »
Je restais un long moment accroupi au sol, sans rien dire, me contenant de la fixer. Ce n'est pas que je n'avais rien à dire, mais c'est surtout que je me sentais si différent de l'habituel. Toute cette violence bouillonnait en moi, j'étais le pantin de cette dite violence, je n'arrivais à agir que par elle. Mais d'un autre côté il y avait ma raison, ce que j'étais, ce que j'avais toujours été avant, avant ma naissance, cet homme idiot et souriant sans but, sans vie, sans rien. Au jour d'aujourd'hui je n'avais peut-être pas la vie, mais je l'avais au moins elle, La Mort.
Je me relevai, essayant de me calmer serrant les poings jusqu'à me percer la main droite à cause de mes ongles. Je tournai le dos à Maria, j'étais tourné vers la porte, tendu, énervé, bouillonnant. "-Je suis ton frère, vas-tu l'accepter? Je ne te veux pas de mal, je veux seulement que tu restes, je n'ai besoin que de ça. Ce n'est pas comme jouet que je te veux, mais comme sœur, comme partenaire, tu m'aideras car tu es du même sang."
Je me retournais vers elle en la prenant par le poignet pour la tirer vers moi afin de plonger mon regard de violence dans le sien.
"-Qui te dis que toute ta vie n'est pas là? Auprès de moi, les Ishika seront les plus puissant, ils sauveront l'Avventura, mais sans toi c'est impossible. Je n'ai qu'une preuve à te montrer, c'est moi. Si je suis ici aujourd'hui, après avoir été tué c'est bien parce que je dois sauver l'Avventura, cette belle ne mérite pas la souffrance. Le seul problème est que si tu ne me crois pas, que tu nie le fait que je sois ton frère, qu'en suite tu vas rejoindre les ennemies de l'Avventura, je devrais t'éliminer, alors crois moi. Tu le sais bien de toute façon, je suis ton frère, tu le vois dans mes yeux, tu le sais dans ton cœur."
Je mis fin à la légère emprise que j'avais sur son poignet pour m'avancer vers la table et m'asseoir dessus. Je pris un long sourire où le sang disparaissait peu à peu.
"-Au fait, ton don est pratiquement inefficace face à moi, alors garde ça pour des êtres plus faibles."
Elle attendit quelques minutes avant qu’il ne bouge de nouveau. Elle s’était fait deux scénarios pendant ce laps de temps : soit, il se calmait et tout allait rentrer dans l’ordre, soit, il se mettait encore plus en boule et elle serait dans la plus grosse des merdes. Apparemment ce qu’elle avait dit l’avait fait réfléchir un peu. Il l’avait lâché et s’était mit debout. Il avait l’air de réfléchir. A quoi ? Elle lui aurait bien posé la question s’ils avaient été en meilleur terme en ce moment, mais ce n’était pas vraiment ça. Après tout, si ça lui permettait d’arrêter de la mal traiter c’était aussi bien. La vampire le vit serrer les poignets et commença à voir du sang couler de l’une de ses mains. C’était à la fois bizarre et rassurant. Bizarre parce qu’on pouvait le voir comme lutter contre ses envies de violence. Rassurant parce que justement il luttait pour être plus calme.
Quand il reprit la parole, ce qu’il dit plu d’avantage à Maria, il avait besoin d’elle ? Qu’elle reste à ses cotés ? C’était parfaitement dans ses cordes, et après tout, c’est ce qu’elle voulait aussi. Etre avec lui, avec son frère. Elle se releva à son tour, elle faisait face à lui, même s’il avait le dos tourné. Elle voulu lui prendre la main qui saignait, mais se retint. Ne savant pas la réaction qu’il aurait eu. Etrangement, c’est lui qui la prit par le poignet. Mais cette prise n’avait rien de très amicale, au contraire, il serrait un peu trop à son gout. Il pouvait serrer encore d’avantage avant de lui faire réellement mal, mais son étreinte montrait qu’il voulait encore contrôler la situation et la faire plier de force. La tirant vers lui, il la fixa, son regard était toujours rempli de violence et d’arrogance. Difficile de penser qu’elle faisait face à cet ancien Naome, pourtant… C’était probablement lui. La seule chose qui continuait de la chagriner, c’était la manière qu’il avait utilisé pour revenir, et dans un autre corps. Il fallait qu’elle lui pose la question. Plus tard. Elle sourit quand il fini sa phrase, il avait pour ainsi dire avoué, qu’il ne voudrait pas la tuer, ou bien simplement qu’il aurait dû mal à le faire. Comportement d’un frère non ?
« Tu vas mettre de nouveau ta vie en jeu… Pour cette ville ? »
Elle marqua une courte pause, fuyant pour quelques secondes son regard avant de le fixer de nouveau en reprenant :
« Je resterais à tes cotés... Je t’aiderais si je peux… Pour une seule raison... Je ne souhaite pas devoir t’enterrer de nouveau. »
Elle senti qu’il la lâchait, elle le regarda se diriger vers une table, s’y assoir. La vampire quant à elle, n’avait pas bougé. Bizarrement, elle n’osait pas. Elle sourit de nouveau à ces paroles. Bien que la trace d’arrogance ait disparue de son regard, elle n’avait pas disparue de ses paroles.
« Si tu ne me donnes pas de raison pour me défendre, ça ira bien mieux, tu ne penses pas ? »
Elle resta sur place et posa cette question, sa réponse serait surement celle qui résoudrait ce petit problème de confiance.
« Comment as-tu fais pour revenir ? Pourquoi ne pas m’avoir dit que tu pouvais renaitre ? Ca m’aurait évité de me retrouver dans un sale état en voulant venger ta mort. »
Sa dernière phrase avait été prononcée à voix basse, même s’il avait dû l’entendre parfaitement bien.
Je la fixai, petit à petit je me perdis dans mes pensées, je perdis autant mon souvenir que le fil de la discussion. Je restais immobile, fixant le sol, je réfléchissais. Cela pouvait paraitre étrange, j'ai toujours eu dans l'habitude de toujours avoir le dernier mot, de ne jamais laisser de répit à mes interlocuteurs. Je ne savais pas vraiment quoi dire, je ne savais même pas pourquoi je ne lui avais rien dit sur ma possibilité de réincarnation, peut-être car je n'y croyais pas vraiment.
*Pourquoi ne pas la tuer...?*
Ce fut comme un doux murmure, comem si un homme me soufflait des mots doux à l'oreille, mais je ne pus m'empêcher de saisir ma tête dans mes mains, c'était la deuxième fois que cette voix résonnait en moi et je ne savais ce qu'elle était, ce n'était pas possible que ce soit l'ancien propriétaire de ce corps, après tout je ne pouvais que posséder un corps vide comem m'avait dis mon oncle, peut-être être s'était-il trompé alors? J'étais dans le flou total, je me surpris même à relever la tête en fixant ma sœur, comme pour lui demander de m'aider, mais je me ressaisis assez vite. e me remis à sourire, un peu perplexe tout de même, je restais assis au bord de la table, les yeux dans les siens. Je cherchais toujours le regard des autres.
"-Maria, je ne voulais pas t'en parler car je doutais moi même de l'existence de ce don, je n'avais jamais pus être sûr que c'était vrai, puis je ne te connais pas encore, mais je suis de retour justement pour ça. Je suis revenu pour toi, mais aussi pour ma belle Avventura, c'est elle qui ma fait naitre, je mourrais donc pour elle, tu ne pourras rien changer. Si tu m'aimes comme frère, tu devras aimer l'Avventura comme je l'aime, j'ai foie en toi, nous sommes du même sang, nous devons avoir la même volonté, les même peurs, les même rêves, les même douleurs."
Je finis ma phrase en poussant contre la table pour me relever et m'avancer vers elle, je la pris dans mes bras, la serrant assez pour la sentir contre moi et pour lui murmurer à l'oreille.
"-Tu es aussi importante que l'Avventura à mes yeux, mais je ne peux pas décevoir les habitants, je me dois de faire passer l'Avventura avant tout, mais je serais tout de même là pour toi, comme frère."
De nouveau, Naome mit quelques temps avant de reprendre la parole. Une fois de plus, il avait l’air de réfléchir. Non, il y avait sur son visage autre chose. On aurait dit qu’il se battait… Contre lui-même ? Aucune idée. Maria fut surprise quand elle le vit se prendre la tête dans les mains. Que se passait-il ? Que lui arrivait-il ? Même si c’était toujours son frère au fond, il y avait quelque chose qui avait changé. C’était bizarre à expliquer, mais c’est la sensation que cela donnait. Elle lui demanderait peut être plus tard de lui expliquer tout ce qu’il lui était arrivé. Ou elle le laisserait peut être le faire part lui-même. Il eu l’air de se perdre dans ses pensées, mais il se mit à la regarder, à la fixer dans les yeux. Cette fois, il revint à lui. Se mit à sourire. Sourire pourquoi ? Non, ce n’était pas le même sourire que le précédent, celui-là était moins arrogant, il semblait même perplexe ?
Elle écouta son explication pour ce don, celui qui lui a permis de renaitre. Pas dans le même corps, mais son esprit était de nouveau de retour parmi eux. Après tout, c’était le mieux. Elle devait aimer cette ville comme lui l’aimait ? Le seul problème c’est qu’elle ne pourrait pas donner sa vie pour cette ville. Bien sur, elle pourrait donner sa vie pour son frère. Ca pouvait revenir au même si elle devait l’aider. Puis, peut être qu’avec le temps, elle finirait par apprécier cette cité elle aussi.
« Je ne peux pas te garantir, pour le moment, que j’aimerais l’Avventura comme toi. Mais pour le moment, je peux te que je t’aime comme une sœur aime son frère. »
Cela pouvait paraitre bizarre, après tout, ils ne se connaissaient pas depuis très longtemps. Et pourtant, elle l’aimait, du moins elle savait qu’elle ressentait quelque chose de fort pour lui. Elle resterait donc près de lui. Elle ne remarqua pas sur le champ qu’il s’était relevé. Il lui fallut quelques secondes, à vrai dire, jusqu’à ce qu’il se retrouve près d’elle. Qu’il la prenne dans ses bras et se mette à la serrer. Elle fut à la fois surprise et en même temps heureuse de le voir agir ainsi.
Il serait là pour elle ? Mais à l’entendre, elle passait tout de même après cette ville. Ce qui ne lui plus pas vraiment, mais au moins, ils seraient ensemble. C’est ce qui était le plus important.
« Je t’aiderais à la protéger. Mais plus en te protégeant toi et en t’aidant. »
Elle baissa la voix et fini par dire :
« Je suis désolée… Mais, j’ai encore un peu de mal… Que tu ai donné ta vie pour elle... Et que tu veille de nouveau la l'une donner...»
Je restais un long moment avec ma sœur dans les bras, il n'y avait rien de rassurant de prendre un vampire dans ses bras. Pourtant, j'étais rassuré, rassuré car je savais que c'était ma sœur , qu'elle était bien là, avec moi, pour moi. Je me mis tout de même à la lâcher au bout d'une bonne minute, un peu plus peut-être. Je n'avais jamais été du genre à réellement éprouver des sentiments positifs pour quelqu'un, peut-être de la haine, de la rancœur, mais rien de bon. Pour une fois c'était quelque chose qui me rendait différent, je ne dirais pas heureux, car en fait cela m'énervait d'être comme ça, pour moi le bonheur c'est quand j'arrivais à me sentir supérieur et intouchable, alors que maintenant je l'étais si facilement. Je restais face à elle, en la fixant, j'avais presque du mal à supporter son regard, le fait que ce soit ma sœur, qu'elle soit du même sang que moi, qu'elle ai les même parents, tous ça me rappelait mon passé. "-Ma vie appartient déjà à l'Avventura, je ne peu que lui rendre que qu'elle m'a offert, tout ce dont j'ai toujours voulu c'est elle qui me l'a offert, elle m'a donné un but, je ferais tout pour l'atteindre."
Cette envie se faisait ressentir, celle de sang, je n'avais plus l'habitude de la ressentir, surtout que j’avais déjà eu un festin il y a peu de temps. Ce n'était en aucun cas normal pour moi, pourtant j'aurais bien pus mettre fin à cette soif en me nourrissant de la jeune Saphyra, mais si je l'avais sauvée ce n'était pas pour mieux mettre fin à ses jours ensuite. J'avais en face de moi une vampire qui devait bien connaitre ça, j'avais bien vu qu’elle était sauvage durant notre première rencontré, la soif de sang devait être pour elle habituelle, mais pas pour moi. Je la fixais donc un peu perdu dans ce que je devais faire, j'aurais bien pus lui demander de m'aider, car pour moi la chasse n'existait pas, je ne me nourrissait que lorsque l'occasion se manifestait.
"-Tu ne voudrais pas prendre l'air pendant que le jour est encore loin?"
Maria se laissa penser à ce que sa vie aurait pu être si leurs parents ne les avaient pas séparés dès sa naissance. Seraient-ils devenus inséparables et soudés comme ces jumeaux que seule la mort parvient à séparer ? Ou se seraient-ils fait la guerre pour une broutille ? Elle ne le saurait jamais puisqu’ils n’eurent guère le choix. Mais maintenant, rien ne les empêchaient d’avoir la relation qu’ils auraient dû avoir. D’être complice comme presque toutes les sœurs le sont avec leur frère, qu’il soit plus âgé ou non. Elle avait vraiment envie de découvrir si même des vampires pouvaient avoir de tels liens fraternels, même en étant séparer depuis toujours.
Elle revint à la réalité quand il l’a lâcha. A vraiment dire, elle était plutôt bien contre lui. Ce qui était bizarre, parce qu’il avait changé de corps, elle n’aurait pas dû s’habituer si facilement. Mais c’était effectivement le cas. Après tout, pourquoi se plaindre alors que le seul membre de sa famille qui venait de se faire tuer finit par revenir d’entre les morts ? Qui ne souhaiterait pas revoir un frère, une sœur ou un parent disparu ? Elle l’écouta parler et ne pu s’empêcher de dire :
« Il faudrait que tu me dise un jour ce qu’elle t’a apporté… »
C’était peut être quelque chose de très personnel, mais s’il avait réellement confiance en elle, il lui dirait. Peut être pas sur le chemin, mais un jour. Et ce jour, elle saura qu’il lui fait confiance. Elle fut surprise de sa proposition. Aller faire un tour dehors ensemble ? Pourquoi pas, ils pourraient continuer à parler à la fraicheur de la nuit et pourquoi pas se nourrir au passage ?
« Ca me va, je te suit donc… Tu connais mieux cette ville que moi. »
[HRP : Désolée pour le temps de réponse & pour ce poste pourave. On continue ici ? Ou on poste en ville ? (Toi en premier évidement =P) ]
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par Invité Sam 4 Juin - 14:07