Avventura
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Message par Invité Sam 14 Déc - 9:36

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Adélaïde enchaînait les queues de poissons, les dérapages, les entorses au code de la route depuis plusieurs minutes maintenant. Un chanteur de métal n'avait de cesse de vociférer à travers la radio des paroles à peine compréhensibles mais la petite humaine s'amusait comme une folle, l'air affolé des autres conducteurs était particulièrement plaisant à observer constata-elle en ricanant. L'albinos s'étonnait de ne pas encore avoir été repérée par une voiture de police, qu'à cela ne tienne elle continuerait, l'expérience semblait bien trop amusante pour la stopper maintenant. A force de ne faire que des enfantillages au volant de sa voiture, l'humaine aux yeux ensanglantés faillit louper la sortie qu'elle était censée prendre. Elle s'y engagea rapidement et ralentit l’allure afin de dénicher le chemin menant à l'université. L'humaine se retrouva alors bloquée derrière un véhicule avançant au ralentit, chose qui l'exaspéra en moins d'une minute.

-Avance... Gronda la jeune femme en tambourinant impatiemment sur le volant. Tss, quand on ne sait pas conduire on ne prend pas le volant. Râla t-elle.

Une énième entorse au code de la route survint alors, la jeune femme venait de doubler le sujet de son agacement d'une manière...pas très académique. Une fois qu'elle eut récolté de nombreux commentaires énervés elle gara son véhicule sur le parking de l'université avec un sourire moqueur. L'albinos à la peau d'albâtre sortit de la voiture et attrapa son sac contenant ses fioles avant de se tourner vers le grand bâtiment. Son physique atypique, son style vestimentaire et son entrée fracassante lui attirèrent des regards soupçonneux et peu avenants. Parfait, elle ne comptait pas s'en faire des alliés et pour l'instant elle méprisait ces personnes ne sortant pas du lot, trop inintéressant. Passant une main dans sa chevelure opaline, la jeune femme se mit en route sans plus aucune considération pour les autres personnes présentes sur le parking. Il lui fallait désormais trouver les amphithéâtres, c'était la première fois que la jeune femme se rendait ici et elle n'avait pas la moindre idée quand à ce qui concernait l'agencement du bâtiment. Adélaïde se dirigea donc vers l'accueil sans toutefois se départir de son sourire moqueur.

-Où puis-je trouver l'amphithéâtre pour les cours de chimie s'il vous plaît?

La jeune humaine se félicitait d'avoir été polie, elle obtiendrait le renseignement qu'elle désirait plus vite non? Mais la femme chargée de l'accueil lui jeta à peine un regard et replongea le nez dans ses documents en lançant d'un air amusé.

-Le lycée se situe de l'autre côté du campus ma grande.

L'albinos frappa violemment le haut du bureau avec un sourire mauvais, si il y avait bien quelque chose qu'elle ne supportait pas, c'était que l'on fasse des commentaires sur sa petite taille... La femme de l'accueil sursauta et releva les yeux, n'osant toutefois pas plonger son regard dans les prunelles ensanglantés de la fauteuse de trouble. Tous les étudiants se retournèrent dans leur direction tandis qu'un silence pesant s'installait. La petite humaine prit la parole d'un ton railleur avec un sourire mauvais.

-Je ne suis pas venue ici pour me faire insulter par une petite idiote avec un ego sur-dimensionné, je t'ai poliment demandé un renseignement, alors un conseil file moi ce renseignement avant que je ne décide de me montrer plus persuasive.

Plus Adélaïde avait parlé, plus elle s'était penchée vers la femme en face d'elle, cette dernière n'en menait pas large devant l'air on ne peut plus ennuyé, agacé et sadique de la petite albinos. Les quelques étudiants présents dans le hall avaient rebroussés chemin ou bien regardaient la scène d'un oeil curieux.

-Prenez les escaliers jusqu'au deuxième étage, votre salle se trouve à côté des laboratoires. Bredouilla la femme de l'accueil.

L'albinos arbora une moue moqueuse avant d'ébouriffer les cheveux de sa victime.

-Ben voilà, c'était pas si complexe, la prochaine si tu te comporte bien, je t'apporterai un bonbon ma grande. Ricana t-elle en insistant sur la fin de la phrase.

La politesse n'était finalement pas très utile, elle n'en userait donc plus. Les étudiants s'écartèrent sur son passage tandis que la jeune femme gravissait les escaliers. Une fois qu'elle fut arrivée au deuxième étage, le personnel, principalement vêtu de blouse, lui jeta de nombreuses oeillades consternées. Adélaïde ne put retenir un ricanement moqueur, quoi? Elle était mal vêtue pour l'occasion? Son pantalon quelque peu déchiré et son débardeur dévoilant la moitié de son dos faisaient tâche? Tant mieux puisqu'elle désirait faire tâche, se montrer insolente et provoquer tout un chacun.
La petite humaine dénicha enfin l’amphithéâtre tant convoité et entra dans la salle sans plus de cérémonies, salle d'ailleurs empli d'étudiants, tous silencieux, elle se faisait encore une fois remarquer. Haussant les épaules avec un sourire provocateur la jeune albinos trouva rapidement une place lui convenant parfaitement, place déjà occupée...qu'à cela ne tienne elle voulait cette place, elle l'aurait, comme toujours.

-C'est ma place, du vent.

L'étudiant concerné la regarda avec de grands yeux avant de répliquer d'un air hautain.

-Tu vois pas que j'suis installé abrutie?

La jeune femme esquissa un sourire faussement aimable et envoya valser toutes les affaires du jeune homme d'un revers de la main.

-Je ne vois pourtant pas tes affaires. Déplora t-elle avec une moue amusée.

Le jeune homme se pencha pour ramasser ses affaires tout en la fixant d'un regard mauvais, l'albinos gloussa et tira la chaise, projetant l'étudiant au sol. Ne voulant se ridiculiser d'avantage il prit ses affaires et partit au fond de la salle sous le regard de ses camarades. Adélaïde s'installa nonchalamment sur sa chaise avec un sourire moqueur, pourrir la vie des gens était tellement amusant! Bon...il fallait désormais qu'elle focalise son attention sur le professeur, la jeune humaine espérait qu'il serait un maître en la matière et pas un énième crétin ne connaissant rien aux sujets scientifiques...

Message par Invité Lun 16 Déc - 14:52

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En acceptant de devenir le meneur du groupe d'opposition au pouvoir en place, Jilan savait qu'il allait devoir changer certaines choses dans son comportement. A commencer au sein même de l'université où il enseignait. Jusqu'à présent, le jeune professeur n'avait jamais eu de problèmes, y compris lorsque ses collègues ou supérieurs lui faisaient remarquer que ses méthodes n'étaient pas toujours les plus appropriées pour garantir la réussite des étudiants dont il avait la charge -après tout, jamais personne ne lui avait véritablement posé la question à ce sujet, si le Lightness désirait ou non que ces jeunes gens réussissent dans la vie- aussi Jilan s'inquiétait plus que l'information de sa décision concernant l'organisation circula rapidement, trop peut-être et que des possibles recrues viennent directement le trouver sur son lieu de travail. Plus qu'il ne redoutait que cela arriva, le jeune professeur s'occuperait personnellement du premier idiot qui viendrait le déranger au sein des murs de l'université. Il n'avait pas mis autant d'efforts dans sa couverture et celle de ses capacités pour voir tout cela détruit par la faute d'un abruti fini. Si ceux et celles qui voulaient rejoindre leurs rangs n'étaient pas capable d'un minimum de discernement de ce côté, le Lightness leur ferait comprendre leur erreur à sa manière. Levant soudain les yeux des documents présents sur son bureau, Jilan fit courir son regard sur les quatre murs qui constituaient les limites physiques de l'espace qui lui était réservé au sein de l'université. Il se rappelait avec amusement, sa première venue ici, les réactions diverses des personnes présentes ce jour-là, celles de ceux qui étaient devenus ses collègues avec le temps. C'était amusant la façon qu'avait de réagir les gens dès lors qu'on était un peu différent d'eux ou de ce qu'ils considéraient comme la normalité. Plus encore quand ce genre de réaction se répétait sur chaque nouvelle tête qui investissait les lieux. En parlant de cela... Il n'avait pas revu cette femme intrigante qui était venue se présenter d'elle-même dans son bureau. A quel sujet déjà ? Ah oui, pour une histoire d'exercices mal adaptés à ses étudiants. Qu'elle avait été naïve de croire qu'il allait accorder le moindre intérêt à ce qu'elle pensait de lui. Depuis quand une simple surveillante, nouvelle qui plus est, avait son mot à dire sur la manière de procéder des professeurs qui exerçaient ici ? Mais passé son agacement, le Lightness avait ressenti quelque chose d'étrange et d'inhabituel au contact de l'inconnue. Rien qui ressemblait de près ou de loin à de l'attirance physique, plutôt, une impression familière, alors même qu'il savait ne l'avoir jamais rencontrée auparavant. Ce qui rendait la situation de plus en plus troublante, sans que le jeune professeur veuille le reconnaître.

Pour éviter de s'égarer dans ses pensées trop longtemps et gaspiller du temps à reprendre son travail, Jilan porta le gobelet en plastique qui trônait bien en évidence sur son bureau, à ses lèvres. Le goût âpre du café de l'université avait au moins le mérite de l'interrompre dans ses réflexions silencieuses pour se consacrer à autre chose de plus concret. Car le goût n'était pas là. Avec le temps, il avait hésité à ramener sa propre cafetière ici, dans son bureau pour ne pas remplacer la machine à café auprès de ses collègues mais le jeune professeur y avait renoncé. Pour deux raisons, la première étant évoquée un peu plus haut. La seconde, c'est qu'il ne voulait pas à faire le chemin de chez lui à l'université, accompagné en permanence par cette petite machine. Et encore moins de devoir en racheter une autre pour en posséder une ici et dans sa cuisine. Ce n'était pas une question d'argent, sa paie lui permettait amplement cette folie mais où était l'intérêt quand il parvenait à trouver un avantage dans cette consommation un peu plus immonde à chaque jour qui passait ? Le Lightness reprit alors son travail, non sans garder un œil sur sa montre. Après tout, il était réputé pour être à l'heure -quand ce n'était pas en avance, au détriment des malheureux retardataires- à chacun de ses cours, ce n'était pas pour faire une exception le jour où il remplaçait l'un de ses chers collègues. Là encore, cela le désespérait de voir que l'on s'y prenait vraiment n'importe comment pour trouver un remplaçant au cours de chimie et qu'on se tournait vers lui, qui enseignait davantage la biologie qu'autre chose. Une chance que le jeune professeur savait se montrer polyvalent quand il le fallait... Et gare à celui ou celle qui viendrait se plaindre de ses méthodes après lui avoir demandé un service pareil. Il restait encore 10min avant le début du cours mais il était temps de se rendre au bon amphithéâtre pour Jilan. Arrêtant là l'étude des documents qu'il avait entamé, à peine arrivé sur le campus universitaire, il attrapa le livre de chimie qui reposait sur une pile d'ouvrages sur un coin de son bureau et sortit de la pièce. Parfaitement, il allait prendre connaissance du programme de cette section alors même qu'il se rendait à son premier cours en la matière. Après tout, l'année scolaire n'en était qu'à sa moitié, le précédent professeur n'avait pas dû aller bien loin dans son programme, surtout si l'on s'en tenait aux rumeurs qui circulaient sur lui. Cela allait probablement faire un choc aux étudiants de voir le rythme s'accélérer d'un coup mais cela ne leur ferait certainement pas de mal. Et cela permettrait également de faire le tri parmi ceux qui étaient là pour bosser -dans le but de réussir rappelons-le- et ceux qui se décourageraient bien rapidement.

Effectivement, le Lightness avait vu juste. 10min lui étaient amplement suffisantes pour savoir ce dont il allait parler dans l'heure à venir. Le jeune professeur leva les yeux de l'ouvrage qu'il tenait toujours, histoire de s'assurer qu'il mettait bien les pieds dans le bon amphithéâtre puis referma le livre d'un coup sec. Comme chacun de ses collègues, il savait que les premières minutes seraient déterminantes pour capter l'attention de ses étudiants. Mais d'un autre côté, Jilan ne s'en faisait pas trop. Sa réputation le précédait d'elle-même en règle générale et pour les malchanceux qui n'avaient pas encore eu l'occasion de le rencontrer, ils apprenaient sur le tas. A leurs dépends. A peine eut-il ouvert la porte, que le silence se fit progressivement dans l'immense pièce. Progressivement car avec un public de cette importance, il était difficile, voir impossible, de s'assurer d'un silence total dès les premières secondes d'apparition. Ignorant les commentaires de ses jeunes auditeurs, le Lightness alla poser ses affaires, peu de choses en vérité, simplement une trousse avec de quoi écrire dedans, qu'importe la surface du tableau et le livre qui l'avait accompagné pendant tout le trajet menant à l'amphithéâtre que le secrétariat lui avait indiqué. Chose étonnante, pour une fois, ces imbéciles semblaient ne pas s'être trompés quand le jeune professeur découvrit les blouses de certains de ses étudiants. Il ne put s'empêcher de sourire en constatant que lui n'en avait pas. Manque d'attention de sa part ? Non, flemmardise de se procurer l'un de ses bouts de tissu pour seulement quelques malheureuses heures de cours. Il devait montrer l'exemple en tant que professeur ? Il leur montrerait déjà quels gestes à adopter pour ne pas se brûler gravement, n'était-ce pas suffisant ? Une fois qu'il fut en place, Jilan se plaça face à ses étudiants, balayant l'assemblée d'un rapide coup d'oeil. Ce qui, au passage, fit taire les plus téméraires d'entre eux.

 « Bonjour à tous. Pour ceux qui n'ont pas la chance de me connaître, je suis Mr Ridell et je remplacerai votre professeur habituel, Mr Tremus. »

Toujours ce silence, qui en disait plus long qu'une prise de parole unanime de son auditoire. Devant l'expression de certains étudiants, le Lightness comprit que, même s'ils ne les avaient pas eu en cours, ils avaient eu vent de ses méthodes. Tant mieux. Qu'ils fassent alors passer le message à leurs camarades, cela lui facilitera la tâche. Tandis qu'il observait toujours les visages tournés vers lui, le regard hétérochrome s'arrêta une fraction de secondes sur l'un d'entre eux qui attira son attention. En réalité, c'était surtout pour les caractéristiques physiques inhabituelles de la personne en elle-même, que pour le visage de celle-ci. Iris couleur sang. Chevelure dépourvue de toute pigmentation. Agréable créature avec son air hautain et revêche à la fois. Le visage de Natsume lui revint soudain en mémoire. Plus jamais il n'aurait l'occasion de fréquenter les bancs de l'université celui-là. Jilan se fit violence pour ne pas songer à ce qu'il allait devoir faire de lui une fois qu'il l'aurait retrouvé. Mais cette étudiante lui en rappelait également une autre, aux mêmes caractéristiques physiques. Il lui semblait l'avoir déjà vue dans l'un de ses cours. Les deux jeunes femmes étudieraient-elles les mêmes matières ? C'était amusant comme situation. S'étaient-elles déjà rencontrées au moins ? Peut-être pas suivant leur nombre d'années au compteur. Mais c'était quand même étrange la foule d'albinos que l'on pouvait croiser dans l'Avventura. C'était une mode ou quoi ? Revenant au moment présent, le Lightness jugea qu'il était temps pour lui de poursuivre.

 « Je crois savoir que vous vous étiez arrêté à la partie concernant la chimie de l'état solide, au programme de la seconde année. Nous allons donc approfondir ce sujet avec un cours portant sur la chimie du solide. Un peu de connaissances supplémentaires ne peut pas vous faire de mal. »

Pourquoi donc se limiter à enseigner une matière de licence, quand on pouvait y inclure des notions seulement abordées en première année de master ? Le jeune professeur observa, amusé, les réactions diverses des étudiants. Ces derniers avaient au moins eu le mérite de se renseigner sur les programmes qui les attendaient pour les années à venir. Si cela légitimait leur colère ? Pas du point de vue de Jilan. Sans plus attendre, il se retourna pour écrire le titre du chapitre qu'ils allaient aborder ensemble et lorsqu'il lui semblait que les protestations avaient légèrement diminué en volume, le Lightness reprit la parole, bien décidé à faire ce cours.

 « Inutile de vous préciser que ce que nous allons faire aujourd'hui, sera dans l'examen, alors je vous conseille de vous montrer attentifs jusqu'à la fin. »

Message par Invité Mer 18 Déc - 16:54

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Le retour du sanguinaire


La piste du tatoueur n'a rien donné. Non je suis trop pessimiste, ce dernier m'a tout de même avoué avoir vu une personne qui semblerait-il a des poignets de femme demandée à ce qu'on lui fasse le tatouage. Il ou plutôt elle portait un masque il n'a donc pas pu me décrire clairement à quoi ressemblait cette personne. Cependant il m'a fait savoir qu'un homme est venu en urgence le voir pour lui dire qu'il fallait profiter de l'absence du sanguinaire pour attaquer. Il ne fait donc aucun doute que cette personne que le tatoueur à vu était l'assassin de ma femme. Pour remercier toutes les informations fournies par ce cher tatoueur, mais pour ne pas laisser de traces j'ai demandé à William de le tuer rapidement et sans douleur. Aussi surprenant que cela puisse paraître le sanguinaire m'a obéi.

Histoire de ce changer les idées il est resté aux commandes et est partie chasser. C'est après avoir vidé plusieurs humains de leur sang au milieu de la forêt que j'ai constaté qu'il ne nous restait plus que quelques minutes avant le levé du soleil. Voilà qui est embêtant, c'est pourquoi nous nous sommes précipités à grande vitesse dans le bâtiment le plus proche. Voilà que maintenant j'arpente les couloirs d'une université, je ne peux la quitter tant que le soleil est là. Je ne tiens pas à finir carboniser avant d'avoir rempli ma mission, accompli ma vengeance.

Je tourne en rond dans les couloirs et de nombreux élèves que je croise ma salut d'un bonjour monsieur, ou encore bonjour professeur. Je ne suis bien évidemment pas prof dans cet établissement mais évidemment mon nouveau costume qui pour une fois est adapté à notre époque actuel fait parfaitement illusion. C'est alors que je sens une odeur qui ne m'est pas inconnue. La jeune albinos est donc dans les parages ? Je me déplace alors à grande vitesse pour retrouver la source, et je ne tarde pas à la voir au détour d'un couloir. Je m'arrange pour qu'elle ne me voie pas et je la suis. Elle entre dans un amphithéâtre. C'est donc en passant à toute vitesse et à l'insu de tous que je parviens à pénétrer les murs de cette salle de classe et je m'arrête dans une zone d'ombre afin que personne ne me remarque. Je ne tiens pas à attirer l'attention.

J'observe avec attention la jeune femme, qui comme à son habitude ne manque pas de faire remarquer son mauvais caractère et son air hautain. Air qu'elle a finalement finit par perdre lors de notre dernier entretien. Tiens on dirait qu'elle a appliqué l'onguent que je lui ai donné sur son coup, et qu'en plus il s'est montré efficace. Oui je reconnais les petites marques vertes restant d'une application abondante de ce produit. Au moins elle pourra soigner ses blessures physiques grâce à ce dernier, pour ce qui est des maladies elle reste très, trop vulnérable.

J'assiste à l'entré du professeur, et tout d'un coup les bavardages commencent à diminuer jusqu'à un silence totale. Voilà enfin une personne qui sait imposer le respect. Non ce n'est pas que ça, il dégage quelque chose de malsain, je ne sais pas pourquoi mais quelque chose me dit que je dois me méfier de lui. Son apparence parfaite et décontracté ne concorde absolument pas avec son regard. William est aussi méfiant que moi à l'égard de cet homme. Voilà quelqu'un qu'il ne faut pas prendre à la légère.

Message par Invité Mer 18 Déc - 19:24

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Adélaïde ne remarqua pas la présence de James dans la salle, si elle l'avait repéré elle se serait bien gardée de lui faire un signe discret. La jeune humaine aurait appelé le vampire à renforts de grands cris et mouvements de bras histoire de bien se faire remarquer pour la énième fois... Mais n'ayant pas aperçu son allié vampirique la petite albinos se contenta de fixer avec attention son professeur. Il semblait bien jeune pour un professeur d'ailleurs. Ses étranges yeux hétérochromes intriguaient grandement la jeune étudiante, l'un était identiques aux yeux ensanglantés de l'humaine alors que le second brillait d'un éclat plutôt...surprenant? Quelque chose de malsain émanait de cette personne...quoi qu'Adélaïde ne fut pas la mieux placée pour en juger. La petite humaine porta machinalement la main à son cou, là où deux petites traces de crocs se trouvaient depuis qu'un imbécile de vampire affamé l'avait attaqué. L'albinos arbora un air boudeur en y repensant avant de se rappeler avec satisfaction que l'onguent de James avait eu un effet absolument prodigieux sur sa blessure. Tiens...le jeune professeur venait tout juste de marquer un temps d'arrêt sur elle. Pourquoi précisément elle n'en savait rien et n'en avait cure pour le moment. Monsieur Ridell hein? Ce nom ne lui disait absolument rien, enfin la jeune femme venait tout juste d'arriver en ville alors...

Lorsque le professeur à la chevelure de feu prit la parole pour leur annoncer ce qu'il comptait traiter durant son cours, Adélaïde faillit éclater de rire.

« Je crois savoir que vous vous étiez arrêté à la partie concernant la chimie de l'état solide, au programme de la seconde année. Nous allons donc approfondir ce sujet avec un cours portant sur la chimie du solide. Un peu de connaissances supplémentaires ne peut pas vous faire de mal. »

Ce cours promettait d'être d'un ennui... La jeune femme à la peu d'albâtre savait déjà tout cela depuis un certain temps contrairement à l'ensemble des personnes présentes dans cet amphithéâtre d'ailleurs. Adélaïde appréciait toutefois l'effort de l'enseignant, il avait placé la barre un tantinet plus haut, cela allait donner du fil à retordre à tous les enseignants, tout compte fait ce cours serait peut être un peu plus divertissant que prévu. Pensa la jeune femme avec amusement et moquerie. La petite humaine attrapa un stylo et fit un maximum de bruit en tapotant sur sa table histoire de bien déranger ses camarades jusqu'à ce que sa voisine de droite se tourne vers elle avec un petit air sufisant.

-A ta place je cesserai tout de suite ce petit manège, Monsieur Ridell n'est pas réputé pour sa patience et sa clémence. L'une de mes amies l'a comme professeur et m'a dit qu'il était tyrannique, après ce n'est qu'un conseil. Termina la petite blonde d'un air hautain.

La petite albinos adressa un sourire amical on ne peut plus faux à son interlocutrice avant de répliquer d'un ton railleur.

-Ta vie est vraiment passionnante, toutefois...je me fiche de tes conseils ! S'exclama la jeune humaine dans un ricanement.

Reposant ses yeux sur le jeune professeur qui entamait son cours la petite albinos eut une idée absolument merveilleuse à ses yeux. La jeune humaine aux yeux ensanglantés attrapa le sac de l'étudiante à sa droite et le renversa sur le rang de devant avec un regard provocateur. Adélaïde ne put retenir un fou rire en voyant la tête de sa victime. Le rire de la jeune humaine s'éleva dans le silence de la salle tandis qu'une grande partie des élèves la fixaient d'un air inquiet. Pourquoi donc s'inquiétaient-ils pour elle? A cause de ce professeur soit-disant tyrannique? Le fou rire de la petite humaine s'atténua peu à peu jusqu'à ce qu'elle pose ses coudes sur son bureau avant de déposer son menton sur ses poings en fixant le professeur d'un air narquois. Comment donc allait-il réagir face à une telle élève?

La petite humaine allait passer son temps à tester ce très cher professeur puisqu'elle possédait déjà toutes les connaissances qu'il comptait leur inculquer aujourd'hui. Après tout, il fallait bien qu'elle s'occupe maintenant que James ne se trouvait plus ici, elle n'avait plus personne avec qui avoir une conversation un tant soit peu intelligente...

Message par Invité Sam 21 Déc - 18:42

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A peine eut-il tourné le dos pour inscrire le titre du cours sur le long tableau derrière lui que... Le silence continua de régner dans l'immense amphithéâtre. Et ce fut avec une satisfaction malsaine et non dissimulée que le Lightness poursuivit ce qu'il était en train de faire. Était-ce sa courte introduction qui avait refroidi ses étudiants ou bien les rumeurs à son sujet circulaient plus vite qu'il ne le pensait ? Quoiqu'il en soit, ce serait amusant de leur faire un cours, en sachant que ce n'était pas du tout au programme de leur année. Toutefois, lorsqu'il se retourna pour faire de nouveau face à son auditoire, dans l'intention de prendre la parole pour marquer le début officiel dudit cours, un bruit sans importance et pourtant agaçant, attira son attention. Intrigué, le jeune professeur se demanda d'où le son pouvait provenir mais il essaya d'abord de le surpasser en volume sonore, en présentant le contenu du cours de manière affirmée. Derrière son expression indifférente, le bruit commençait à l'agacer très sérieusement et comme son regard hétérochrome parcourait la foule des étudiants, il repéra rapidement, trop peut-être, l'origine du son. C'était encore cette jeune fille aux caractéristiques physiques si particulières. Elle jouait avec son stylo, comme si elle se trouvait seule dans cet amphithéâtre. Toutefois, ce n'est pas cela que retint Jilan. Quand il avait croisé son regard pour la première fois, il n'avait rien lu de particulier dans les iris rubis de son interlocutrice mais à présent, il y avait quelque chose de hautain qui s'était glissé dans son regard. Un peu comme la plupart des étudiants lorsqu'ils ne le connaissaient pas encore. Est-ce que cela voulait dire que la jeune fille ne l'avait jamais eu comme professeur auparavant ? Intéressant. Ce n'était que plus divertissant de briser la suffisance d'une personne quand on en avait les moyens. Très bien, c'était décidé. Le Lightness allait la laisser faire pour le moment, histoire de découvrir jusqu'où elle était prête à aller pour attirer son attention -ou sa colère au choix- avant de commencer à jouer avec elle. Puisqu'elle ne prenait pas de notes, pensait-elle connaître suffisamment le sujet du cours pour se le permettre ? Et bien, on allait rapidement s'en assurer... Jilan laissa courir son regard sur le reste des étudiants. Certains se demandaient bien à quoi était en train de jouer leur camarade, plus particulièrement, ceux et celles qui avaient remarqué que leur professeur avait constaté l'attitude provocante de la jeune fille. Ils étaient bien mignons à s'inquiéter pour elle de la sorte. Ils auraient mieux fait de la mettre au parfum dès son arrivée dans les murs de l'université. Était-ce un jeu sadique entre eux ? Une sorte d'humiliation publique en guise de bizutage ? Ce n'était pourtant pas la coutume en seconde année... Tout cela pour résumer que ce n'était pas évident de s'adapter lorsqu'on venait d'arriver.

Tandis qu'il poursuivait son cours, ignorant peu à peu le bruit du stylo heurtant le banc de sa propriétaire légitime à un rythme étonnamment régulier, le Lightness aperçut alors une silhouette dans un recoin de l'amphithéâtre. Que faisait donc cet homme, debout, à l'écart des autres auditeurs ? Un inspecteur envoyé par des collègues soucieux de l'avenir de leurs étudiants ? Si c'était vraiment le cas, le jeune professeur se savait démasqué. Il était encore temps pour lui de se rattraper, si tel était son désir toutefois. Il abandonna rapidement cette pensée pour se mettre à réfléchir. La ville ayant reconnu l'existence de créatures fantastiques, il n'était pas rare que le campus scolaire accueille des élèves un peu particuliers. Était-ce le cas pour l'étrange individu ? Cela expliquerait pourquoi il se tenait dans l'ombre. Un vampire ? Avec le recul, Jilan se dit que cela était peu probable. On était en plein jour, il ne pouvait pas prendre ce risque si ? D'autant plus qu'il existait des classes spécialement prévues la nuit, pour ce genre d'étudiants. Le Lightness se souvint alors de sa rencontre avec cette autre créature de la nuit. Essayaient-ils désespérément de tester leurs limites en sortant le jour ? S'en était désolant pour des êtres réputés réfléchis. A moins que ce ne soit l'ennui de ces longues années d'immortalité qui les poussait à se comporter de la sorte ? Un bruit sourd le tira de ses pensées et si le jeune professeur ne se savait pas potentiellement en sécurité entre les murs de l'université, peut-être qu'il aurait sursauté. Au lieu de cela, il tourna lentement la tête en direction de l'origine du tapage, alors même qu'un rire cristallin montait soudain dans le silence pesant de l'amphithéâtre. Toujours impassible, il observa la scène étrange qui se déroulait sous ses yeux. C'était encore un coup de la petite albinos. Vraisemblablement, elle avait poussé les affaires de sa voisine, cette dernière commençant péniblement à les ramasser, le visage rouge de honte, sous les regards tantôt désapprobateurs, tantôt amusés de ses camarades. C'était à se demander si faire cours à des singes ne serait pas plus efficace... Jilan posa pour la troisième fois, son regard sur la jeune fille responsable d'autant de troubles. Et bizarrement, cette dernière le fixait droit dans les yeux. Était-ce sa manière à elle de le provoquer pour le tester ? Puisque de toutes évidences, il n'avait pas l'habitude de gérer ce cours, encore moins ces étudiants et qu'elle ne semblait pas être une habituée des lieux et personnages du campus universitaire ?

 « Je vois que certains d'entre vous ce sont trompés d'endroit. La maternelle, c'est de l'autre côté de la rue. Et comme vous semblez exceller dans l'art de la pitrerie, je vous conseille le cirque présent en ville pour les fêtes de fin d'année. Pour le reste, la fête foraine fera parfaitement l'affaire je n'en doute pas. »

Quelques ricanements discrets suivirent ses paroles. Ricanements qui s'estompèrent bien vite, de crainte d'être la cible d'un nouveau commentaire de la part du jeune professeur. Ce dernier s'était exprimé calmement en apparence mais le timbre de sa voix restait froid, accompagné d'une légère nuance sarcastique à l'encontre de son interlocutrice. Il pensait le moindre de ses mots. Le Lightness dévisagea alors la probable humaine -car, encore une fois, elle pouvait aussi bien être autre chose que ça ne l'étonnerait pas-, guettant le moindre changement, autant dans son regard brillant que dans les traits de son visage. Et quand il fut certain d'avoir toute l'attention de la jeune fille, il reprit, ses propres lèvres s'étirant en un sourire qui n'annonçait rien de bon pour elle.

 « Mais puisque vous paraissez ne pas avoir besoin de prendre mon cours, venez donc nous faire une démonstration de vos connaissances. » commença t-il alors, en lui désignant d'un vague mouvement de la tête, l'évier et les instruments posés à l'extrémité du bureau.

Dire que cet amphithéâtre avait été spécialement aménagé pour accueillir des étudiants en chimie était impressionnant de réalisme. En dépit des blouses que les étudiants devaient apporter eux-même, ces derniers avaient la place nécessaire pour réaliser les expériences prévues au programme de l'année. Le jeune professeur toisa son interlocuteur, avec toujours ce même sourire sur les lèvres. Il aimait ce qu'il voyait sur le visage de la jeune fille et il lui tardait de la voir à l’œuvre, si toutefois, elle acceptait de relever le défi. Après tout, elle avait plutôt intérêt à assurer sur ce coup là, car Jilan ne se contenterait pas de quelques éprouvettes balancées par terre pour l'autoriser à aller rejoindre sa place ou même seulement de rester dans son cours. Est-ce que ces camarades allaient-il s'indigner de la façon dont tournaient les choses ? En effet, la concernée n'avait pas la tenue adéquate pour pratiquer une expérience, même anodine. Et surtout, ils allaient rester simples spectateurs d'une humiliation qui leur ferait perdre une heure de cours. Non pas qu'ils auraient retenu beaucoup de chose pendant cette même heure mais le Lightness savait que certains seraient mécontents d'être relayés au second plan. Ou peut-être qu'ils seraient tout simplement ravis de voir cette fille qu'ils considéraient probablement comme la pimbêche de la promo, se faire remettre à sa place ? Ah ces humains... Le regard hétérochrome se garda bien de se diriger une seconde fois vers la silhouette de l'homme. Inutile de songer à cet individu suspect, après tout, les portes de l'université étaient ouvertes à tous. Tant pis si certains y perdaient malencontreusement la vie. Pour sa part, le jeune professeur savait se défendre.

 « Je vous laisse le choix de l'expérience à démontrer alors ne faites pas la timide... » ne put-il se retenir d'ajouter, voyant que la jeune fille ne bougeait toujours pas.

L'envie d'ajouter son commentaire personne à la suite de sa phrase, « maintenant que vous avez attiré mon attention » lui traversa brièvement l'esprit mais il dut se faire violence pour s'en abstenir. D'une, cela pourrait être mal interprété des étudiants présents dans l'amphithéâtre et notamment par l'intéressée elle-même. De plus, Jilan se savait séduisant auprès de la gente féminine du campus universitaire et celle de la ville en général, inutile d'alimenter les rumeurs courant à son sujet en commettant une maladresse n'est-ce pas ?

Message par Invité Jeu 26 Déc - 11:23

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Cours de chimie explosif


Toujours tapis dans l’ombre je suis assez satisfait de mon emplacement. L’amphithéâtre étant grand je suis dans un coin où peu d’élève ont eu envie de venir, ainsi pour me voir dans ce coin il faudrait vraiment regarder pile poil au bonne endroit. De plus comme je ne suis pas sujet à la fatigue il m’est facile de conserver une position sans bruit ou sans bouger constamment. Le seul son qui pourrait me trahir est les battements de mon cœur, mais pour ça il faudrait un autre vampire dans cette salle ou un lycan. Adossé au mur du fond de la salle je regarde le cours avec un intérêt non dissimulé. Tout ce que j’ai appris des progrès de la science depuis ces sept derniers siècles je l’ai lu dans des livres, aussi il est toujours intéressant de découvrir de nouvelles choses. Et puis de toute façon je suis bloqué ici jusqu’à la fin de la journée, donc autant en profiter un peu pour me cultiver. Cependant ce professeur qui d’un simple regard arrive à attirer le respect de ses élèves m’intrigue vraiment. Je ne sais pas comment il s’y prend mais quelque chose dans son regard hétéro chromique me perturbe. Ce n’est pas qu’il est deux yeux d’une couleur différente, ceci bien que peu courant n’est pas si particulier, surtout pas dans une ville comme l’avventura qui est fréquenté par des vampires, des lycanthropes et j’en passe d’autres créatures, non c’est ce que son regard dégage. Il a l’allure d’un professeur normal, bien qu’un professeur qui a sûrement la réputation de ne pas être indulgent avec ses élèves au vu du respect dont ils font preuve à son égard, pourtant mon instinct me pousse à me dire qu’il n’est pas aussi simple que cela. Il cache sans doute un lourd secret, et j’ai toute les raisons de me méfier de lui. William est totalement d’accord avec moi, lui qui pourtant ne prend que peu d’adversaire au sérieux. Pourquoi je pense à un adversaire, après tout je ne suis pas en train de me battre, il n’a même pas encore remarqué ma présence.

Un bruit répétitif commence sérieusement à m’agacer. Il s’agit d’un stylo qu’on tape contre une table. J’identifie rapidement d’où vient ce son si agaçant et je ne suis pas surpris de me rendre compte qu’il s’agit encore une fois de cette gamine. Si je ne la connaissais pas aussi bien j’aurai juste envie de la tuer sur le champ. Je suis au moins satisfait de constater que c’est une peste en tout temps, elle n’était donc pas une petite maline qui voulait jouer à qui n’irait le plus loin avec un vampire. A la fin de ce cours j’irai à sa rencontre pour savoir les informations qu’elle a pu rassembler autour du groupe armé. Groupe qu’il faut que je retrouve au plus vite. J’intègrerai les rangs de ce dernier pour servir mes propres intérêts que cela plaise ou non à leur chef. Tiens le jeune professeur commence lui aussi à être agacé par ce bruit. Il identifie également d’un regard d’où provient ce son et ne manque pas de posé son regard malsain sur la jeune femme qui ne s’arrête pas pour autant. Il ne dit rien et se contente de retourner à son cours. Pourtant un frisson me parcours le dos, quelque chose me dit que ça ne sent pas bon pour la jeune humaine. Tandis qu’il s’apprête à retourner le dos à la classe pour à nouveau écrire au tableau ses yeux tombent sur moi. Il me voit alors avec facilité, je me doutais bien qu’il n’était pas quelqu’un de banal. Une personne normale ne sachant pas que je suis dans le fond de la classe n’aurait pas tilté comme il vient de le faire. En effet il doit être particulièrement observateur pour que ma présence le dérange ainsi. Nos regards se croise puis il retourne à son cours comme si je n’étais pas là.

Cette fois encore un bruit provenant du même endroit que celui du stylo quelques secondes auparavant ce fait entendre. Je tourne lentement mon regard vers l’origine de ce dernier et je constate que le professeur fait de même. Encore l’albinos qui recommence à se faire remarquer. Elle a, semble-t-il poussé les affaires de sa voisine sur le sol pour une raison qui m’est inconnu. Je dois dire que je n’ai pas prêté attention à leur échange verbal. Je vois sa camarade rouge de honte par terre en train de récupérer ses affaires. L’enseignant regarde alors la petite dans les yeux. Elle soutient son regard sans faillir. Elle est donc vraiment provocante avec tout le monde. Petite peste. Je souri cependant devant ce petit spectacle. Qui a dit que les cours étaient ennuyants ? A mon époque les cours étaient donnés par des gens instruits et ils étaient pour les gens de mon rang particulier. Nous n’avions pas de salle de classe. Le professeur prend alors la parole :

« Je vois que certains d'entre vous ce sont trompés d'endroit. La maternelle, c'est de l'autre côté de la rue. Et comme vous semblez exceller dans l'art de la pitrerie, je vous conseille le cirque présent en ville pour les fêtes de fin d'année. Pour le reste, la fête foraine fera parfaitement l'affaire je n'en doute pas. »

De faibles rires suivent les paroles de cet homme, rires qui disparaissent bien vite. Ils ont sans doute peur de devenir les prochaines cibles de leur enseignant. Il me tarde de voir la suite de la conversation, je sais d’expérience que l’albinos ne se laisse pas marcher sur les pieds. Même avec un vampire qui aurait pu la tuer d’un simple battement de cil à de multiple reprise elle se montrait calomnieuse, alors qu’en sera-t-il avec son professeur de chimie ?

« Mais puisque vous paraissez ne pas avoir besoin de prendre mon cours, venez donc nous faire une démonstration de vos connaissances. »

Voilà qui va devenir intéressant. La jeune femme m’a avoué qu’elle était experte en chimie. De toute évidence son professeur n’est pas au courant de cela. De plus la jeune femme possède la particularité de ne pas être affecté par les produits chimiques. Il me tarde de voir ce qui va maintenant se passer. Finalement peut-être que cette journée ne sera pas aussi ennuyeuse que prévue. Je reporte mon regard sur le professeur qui porte maintenant un sourire sadique sur les lèvres. Son sourire bien que normal dans une telle situation porte pourtant quelque chose de malsain. Il n’est pas anodin. Cet homme doit être quelqu’un de particulier pour éveiller ainsi la méfiance du sanguinaire.

« Je vous laisse le choix de l'expérience à démontrer alors ne faites pas la timide... »

Reprend-t-il voyant que la jeune albinos ne bouge toujours pas. Puis elle décide finalement par se lever. Toujours sous le regard du jeune professeur, de moi-même ainsi que de tous les étudiants se trouvant dans cette salle. Certains le sourire aux lèvres, d’autres qui exprime de la pitié pour elle.

Message par Invité Jeu 26 Déc - 18:23

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Adélaïde avait prit un malin plaisir à faire autant de bruit que possible dans le but de déranger ses petits camarades et par la même occasion son professeur.Après tout...elle s'ennuyait, alors autant le montrer non? Une fois qu'elle eut fini de martyriser l'une de ses voisines la jeune albinos se rendit compte que tous les regards étaient tournés vers elle, chose qui l'amusa au plus haut point. Alors quoi? Monsieur le professeur ne désirait pas poursuivre son cours? Simplement pour cela? La petite humaine était quelque peu déçue, elle s'attendait à mieux venant de la part de cet homme au regard si malsain. L'albinos réprima un sourire victorieux en le voyant prendre la parole, son regard hétéro chrome plongé dans ses yeux ensanglantés.

« Je vois que certains d'entre vous ce sont trompés d'endroit. La maternelle, c'est de l'autre côté de la rue. Et comme vous semblez exceller dans l'art de la pitrerie, je vous conseille le cirque présent en ville pour les fêtes de fin d'année. Pour le reste, la fête foraine fera parfaitement l'affaire je n'en doute pas. »

La petite albinos admira la répartie du jeune professeur et son rire s'éleva parmi celui des autres étudiants, quoi que ses camarades s'arrêtèrent bien vite. Sans doute redoutaient-ils des représailles de la part de l'enseignant, bien au contraire de la jeune femme d'ailleurs. Une fois que les ricanements et autres petits commentaires eurent cessés Adélaïde prit la parole d'une voix forte afin de s'assurer que tout l'amphithéâtre puisse l'entendre.

-J'ai déjà tenté ma chance avec le cirque mais je crains fort de les avoir effrayés... Mes numéros étaient trop sanglants pour eux. La jeune femme fixait son interlocuteur, un sourire sadique et mauvais sur les lèvres. Elle reprit après une courte pause. Quand à la fête foraine vous n'avez pas tord, vous feriez une parfaite bête de foire, j'en suis certaine puisque j'en suis moi même une. Ricana t-elle.

Des murmures outragés parcoururent l'assemblée tandis que la jeune humaine ne cessait de sourire d'un air moqueur et railleur. Tout compte fait ce cours à l'allure barbante prenait un virage bien plus intéressant. L'albinos décida cependant de ne pas se laisser emporter, il fallait qu'elle la joue finement et intelligemment, la personne qu'elle avait en face ne semblait pas bien aimable, patiente ou encore clémente... La voix du jeune professeur s'éleva une fois de plus dans les airs.

« Mais puisque vous paraissez ne pas avoir besoin de prendre mon cours, venez donc nous faire une démonstration de vos connaissances. »

Cette simple phrase fit naître un immense sourire satisfait sur les lèvres de la jeune femme qui s'empressa de répondre d'un ton toutefois moqueur.

-Rien ne me ferait plus plaisir.

Adélaïde resta cependant bien assise sur sa chaise, elle devrait prendre garde à cet homme... Quoi que...elle ne craignait pas grand chose, en effet de nombreux produits on ne peut plus toxiques se trouvaient sur la paillasse située devant le professeur.

« Je vous laisse le choix de l'expérience à démontrer alors ne faites pas la timide... »

Cette remarque arracha un ricanement à la petite albinos qui se leva de sa chaise, récupérant au passage ses affaires tout en lançant un regard amusé à sa voisine quelque peu effrayée. Adélaïde descendit les marches avec un sourire moqueur en entendant les remarques des autres étudiants quand à sa tenue, si seulement ils savaient... L'humaine déposa ses affaires auprès de celles de son professeur et se dirigea vers la paillasse avec un sourire ravi, ce laboratoire était tout simplement génial ! Posant les mains sur sa table de travail la petite albinos à la peau d'albâtre leva la tête vers les étudiants et s'adressa à eux exactement comme si c'était son cours et non celui de Monsieur Ridell.

-Prenez des lunettes et un masque, la blouse importe peu puisque vous ne manipulez pas.

Scrutant l'assemblée de ses yeux ensanglantés elle repéra une silhouette isolée lui rappelant quelqu'un. Plissant les yeux la jeune femme se rendit compte qu'il s'agissait de James William, elle le salua d'un signe de tête suivit d'un charmant sourire sincère et non hypocrite ou moqueur. Adélaïde vit ensuite un jeune homme occupé à discuter avec ses camarades au lieu de l'écouter et une idée lumineuse germa dans son esprit tordu. La jeune humaine s'empara d'un stylo situé sur le bureau et le lança droit sur l'étudiant qui ne put retenir un petit cri aigu de surprise. Sa persécutrice gloussa tout en se tournant vers son enseignant.

-Vous devriez essayer, c'est distrayant et bien plus efficace que vos boutades. Ricana t-elle avant de se tourner vers ses camarades et de parler d'une voix plus forte. Je m'apprête à réaliser une arme chimique, quelque chose de neuf et d'un tantinet plus intéressant que votre ennuyeux programme ne peut pas vous faire de mal.

Ça y est, la bombe était lâchée. Les réactions firent rire la petite humaine qui lança un clin d'oeil amusé à James William qui avait connaissances de ses aptitudes. Adélaïde ne prit pas le temps de mettre une blouse, des lunettes ou encore des gants, elle n'en avait de toute manière aucunement besoin contrairement aux autres personnes présentes dans cette salle. La jeune femme avait parfaitement conscience du risque que cela présentait si jamais un quelconque étudiant parvenait à reproduire ce qu'elle s'apprêtait à réaliser, c'est pourquoi elle tourna les fioles de façon à cacher le nom des substances aux élèves. L'albinos commença ensuite son opération d'un air concentré, ses gestes étaient précis et rapides, les étudiants ne seraient pas capables de reproduire une telle chose ni le professeur d'ailleurs. Elle connaissait par coeur toutes les quantités dont elle avait besoin et ne les avait donc pas notée ou prononcées à haute voix.

Une fois que la fiole fut prête la petite albinos se lava les mains avec un sourire satisfait -elle ne désirait pas mettre du produit sur ses vêtements neufs comme elle le faisait souvent d'ailleurs... L'étudiante reprit la parole d'un ton assuré mais sans aucune trace de moquerie cette fois-ci.

-Si vous inhalez ce produit vous perdrez immédiatement conscience pendant environ dix minutes. A votre réveil vous serez pris de vomissement et de saignements de nez. Un volontaire? Acheva t-elle en ricanant.

Adélaïde se tourna vers Monsieur Ridell et se courba devant lui dans une révérence on ne peut plus moqueuse avant de lui demander d'un ton railleur.

-Satisfait?

Bien, qu'il la renvoie à sa place maintenant ! Elle avait bien trop de choses à dire à James pour attendre. Tournant la tête vers ce dernier elle se mit à réfléchir silencieusement sans se préoccuper une seule seconde du reste.

Message par Invité Jeu 26 Déc - 23:08

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Contrairement à ce que bon nombre d'individus auraient pu croire, la demoiselle n'avait pas seulement une attitude insolente. Sa tendance à la provocation se retrouvait également dans ses propos et le mordant dont elle fit preuve, n'échappa pas au jeune professeur. Lui ? Une bête de foire ayant sa place à la fête foraine ? L'image était loin d'être flatteuse mais il ne pouvait pas nier que son physique le démarquait automatiquement de la plupart des personnes qui croisaient sa route. Cette petite pimbêche avait du répondant et le Lightness allait lui répliquer autre chose quand la fin de sa phrase le stoppa net. Il arqua un sourcil devant cette comparaison insolite. Elle osait se comparer à lui ? Elle, une simple humaine stupide et provocante en toutes circonstances ? L'étudiante avait un certain culot mais Jilan pressentait qu'elle n'avait pas employé cette formule sans arrières pensées. Se pourrait-il qu'elle ne soit pas aussi bête qu'elle en avait l'air, comme tous ceux de son espèce ? Cacherait-elle son jeu finalement ? Elle pourrait aussi bien tirer son assurance exaspérante d'autre chose, que cela n'étonnerait pas le jeune professeur. Peut-être aurait-il mieux fait de lui répondre quelque chose à ce moment, pour lui rabattre son caquet et pouvoir poursuivre son cours -certes ennuyeux- tranquillement ? A moins qu'il n'en soit réduit à devoir l'exclure de l'amphithéâtre pour être certain d'avoir le silence qu'il appréciait ? C'était une éventualité, qui se refléterait très certainement sur les notes de l'intéressée mais comme il venait de la défier, autant voir jusqu'où elle serait prête à aller. Ce genre d'individus avaient tendance à ne pas connaître leurs limites, ce qui était d'autant plus drôle à observer. Le Lightness n'eut pas à attendre longtemps avant que la jeune fille n'accepta de relever le défi. Cette dernière attrapa prestement ses affaires -presque avec un enthousiasme non dissimulé- et descendit rapidement les quelques marches qui la séparait encore du bureau où se trouvait le reste des ustensiles nécessaires pour réaliser la moindre expérience. Et quand le regard attentif de Jilan la détailla, force était de constater que le peu qu'il voyait dépasser d'elle depuis sa place, à savoir, son haut uniquement, correspondait au reste de la tenue de l'étudiante. Franchement. Elle faisait pitié à voir. Enfin, c'était peut-être la mode de cette époque ? A défaut d'être capable d'attirer l'attention autrement, on se reportait sur la provocation sous toutes ses formes ? Mais plus intriguant encore, elle comptait vraiment démontrer l'étendue de ses connaissances, sans la blouse réglementaire ? Rien que ce détail, anodin pour le Lightness, aurait suffi à n'importe lequel de ses collègues pour exclure l'insolente. Pour une fois, le jeune professeur essayait une autre méthode. Restant à sa place initiale, c'est-à-dire, légèrement sur le côté gauche du bureau -donc droit pour les étudiants- à l'opposé de l'évier réservé pour les expériences, Jilan la laissait faire, les bras croisés, comme s'il attendait que les pitreries de son étudiante cessent. Toutefois, quand cette dernière prit la parole, il ne put s'empêcher de répliquer, un peu sèchement :

 « Inutile d'ennuyer vos camarades plus qu'ils ne le sont déjà. Cessez de bavasser et exécutez-vous. »

Chose que la petite humaine ne sembla pas entendre puisqu'elle s'en prit alors à l'un des étudiants en question, qui ne semblait pas assez se préoccuper d'elle pour qu'elle ne s'occupa de lui. Lui envoyer un stylo dans la figure ? Lui préférait les craies, pour que cela laisse une marque et surtout parce qu'il enseignait plus souvent dans des salles pourvues de tableaux noirs que blancs. Le jeune professeur ne put réprimer une soupir d'ennui devant cette attitude, ignorant la pique de son interlocutrice. Dire qu'elle s'était montrée un tantinet intéressante au début mais voici qu'elle perdait le peu d'estime qu'il lui avait accordé, à chaque minute qui passait. Encore une qui ne ferait pas long feu dans cette ville...

 « Si c'est pour gagner du temps et me faire perdre le mien, vous pouvez retourner à votre place. »

Pourtant, il changea bien vite d'avis quand l'étudiante finit par dévoiler ce qu'elle projetait de faire. Dès l'instant où les termes « arme chimique » furent prononcés, toute son attention fut focalisée dessus. L'amphithéâtre aurait pu se vider sous ses yeux, qu'il n'aurait rien remarqué. Cette gamine en était capable ? Et surtout, elle osait le faire, ici, devant son professeur ? Savait-elle seulement ce qu'elle risquait en agissant de la sorte ? En résumant la situation à son avantage, le Lightness se savait capable de la faire exclure de l'université. Restait un problème épineux à régler. Si leur auditoire se montrait trop bavard et que l'information arrivait aux oreilles de ses collègues de travail, pire encore, à celle du Doyen ou même du président de l'université, l'un comme l'autre aurait des problèmes s'il ne se décidait pas à l'arrêter sur-le-champs. D'un autre côté... Il avait cruellement envie de tester les connaissances de l'humaine, à présent qu'elle avait tenté le Diable. Et s'il l'encadrait bien, il n'y aurait pas de blessés, n'était-ce pas le plus important dans toute cette histoire ? Qu'un professeur laissa une de ses étudiantes créer une arme chimique en plein cours, à supposer que l'intéressée y parvienne car rien n'était encore sûr, tout ceci n'était que secondaire non ? Ce n'était pas comme s'il se souciait de ce boulot en plus. Au mieux, il subirait quelques remontrances de la part des personnes citées plus haut. Au pire et bien, il n'aurait plus qu'à se chercher un autre travail. Ce qui, dans le fond, ne lui faisait ni chaud, ni froid. N'ayant strictement rien écouté de ce que la jeune fille avait ajouté à la suite de sa fameuse annonce, Jilan observa les moindres de ses faits et gestes, plus curieux que réellement passionnée parce qu'elle entreprenait. Il nota avec un amusement non dissimulé, qu'elle prit soin de cacher les noms des produits qu'elle utiliserait lors de la réalisation de l'arme, aux étudiants qui lui faisaient face. Comme si ces derniers ne pouvaient pas trouver toutes sortes d'horreur sur le net... Cela prit moins de temps qu'il ne l'aurait cru. La concentration de la demoiselle était visible et toute trace d'insolence avait déserté son visage. Elle était presque charmante à s'exécuter avec autant de sérieux après ce qu'elle avait causé comme troubles pendant son cours. Pas à un seul instant, elle n'avait hésité sur quel produit utiliser, ou la dose des composants de ce qu'elle s'apprêtait à créer. On aurait dit qu'elle visualisait directement la liste des choses à accomplir et dans quel ordre, dans sa tête. Pour un peu le Lightness en aurait été presque impressionné par la maîtrise de l'étudiante. Si cela fonctionnait -et plus les minutes passaient, moins le jeune professeur en doutait-, cette humaine sortait véritablement du lot. Ses connaissances dépassaient de très loin celles de ses camarades, à peine plus âgés qu'elle pourtant. Encore une fois, peut-être qu'elle cachait mieux son jeu qu'elle ne voulait le faire croire ? Quand elle eut fini, Jilan ne put s'empêcher de sourire devant la manière que la jeune fille eut d'annoncer le résultat de son expérience. L'envie de désigner un volontaire justement, le tenailla mais il la fit taire avec violence. Au lieu de cela, il applaudit lentement et se mit à marcher, au même rythme, passant devant le bureau qui séparait toujours l'étudiante de son public.

 « Impressionnant, vraiment. Vous semblez maîtriser cette recette à la perfection. Et j'imagine que je ne pourrais pas vous piéger en vous interrogeant sur les noms des composants. Néanmoins... »

Après avoir prononcé le terme « recette » avec une ironie certaine, il envoya une pichenette contre l'un des tubes contenant les produits préparés spécialement pour les expériences. L'ustensile en verre se pencha dangereusement vers la droite et finit par renverser son contenu dans la fiole où demeurait le résultat des récentes manipulations de l'humaine. Et bien évidemment, il s'agissait d'un produit dont elle ne s'était pas servie lors de son travail. La prétendue arme chimique changea radicalement de couleur en se trouvant confrontée à ce nouveau composant et un nuage inquiétant commença à sortir lentement de la fiole. Les premières réactions se firent entendre dans l'amphithéâtre et certains étudiants qui se trouvaient le plus proches de la porte s'empressèrent même de ramasser leurs affaires pour partir discrètement, le plus rapidement possible avant que les choses ne se gâtent. Le Lightness les ignora superbement alors qu'il finissait de parcourir les quelques mètres que constituait l'estrade en bois, où se tenait le bureau.

 « … Vous n'êtes pas la seule ici à connaître les différentes combinaisons de produits nocifs, voir mortels dans certains cas. Je ne peux prétendre qu'il s'agit là de la base de notre enseignement mais nous devons en avoir connaissance, sinon, pour qui passerions-nous ? »

Tandis qu'il parlait, sans même attendre de véritable réponse de la part de son interlocutrice infortunée, le nuage se faisait de plus en plus opaque, comme annonciateur d'une mauvaise nouvelle imminente. La panique gagnait lentement le reste de l'auditoire, à l'exception de trois personnes. Jilan revint alors sur ses pas, son regard hétérochrome plongeant dans celui-ci, rubis, de l'étudiant insolente. Mais au lieu de faire le chemin en sens inverse dans son intégralité, il s'arrêta en face de la jeune fille, les yeux toujours dans les yeux, en se gardant toutefois de respirer le nuage qui émanait de la fiole.

 « Maintenant, je vous le demande : dans combien de temps exactement cette fiole explosera t-elle à votre avis ? »

Le nombre d'étudiants choisissant de quitter l'amphithéâtre ne cessait d'augmenter et le jeune professeur se dit qu'il allait peut-être avoir des ennuis. Tant pis. Il était trop tard pour reculer et il prenait un malin plaisir à tourmenter cette insolente. Les yeux de cette dernière ne lui renvoyaient rien de précis, sauf peut-être, ce même visage hautain qu'elle avait affiché plus tôt. Avait-elle la réponse ? Il en doutait car cette question était en réalité un piège grossier. Les secondes défilèrent, puis les minutes, tandis que les deux interlocuteurs se toisaient toujours, en silence. Mais alors que la bouche de l'étudiante s'ouvrait pour peut-être lui communiquer la bonne réponse, une sonnerie se fit entendre. Celle marquant la fin des cours. Et un soupir suivit, celui du Lightness. Il savait que cet amphithéâtre serait aussitôt occupé à l'heure d'après, il valait donc mieux s'empresser de tout ranger avant l'arrivée du professeur suivant. Dire qu'il n'avait pas vu l'heure passer... A cause d'une gamine... Il s'étonnait lui-même... Sans même attendre que son interlocutrice reprenne ce qu'elle avait essayé de lui dire, il attrapa la fiole d'un geste rageur et alla la vider dans un évier prévu à cet effet, sur le côté droit de l'amphithéâtre. Jilan ne s'était jamais renseigné sur où atterrissaient les produits, jugés nocifs et qui étaient déversés dans ce conduit mais avec un peu de chance, leur création n'attirerait pas l'attention. Surtout avec ce qu'il avait rajouté dedans. Et quand il s'en retourna vers son bureau, le jeune professeur constata que l'endroit se vidait peu à peu. La petite humaine était retournée d'elle-même à sa place. Elle ne perdait rien pour attendre celle-là. Bien que provocante, elle l'amusait. Restait à savoir quand il finirait par se lasser d'elle. Le Lightness prit le temps de ranger ses propres affaires avant que les derniers étudiants, plus excités que jamais, ne quittent l'amphithéâtre puis il sortit également. Son collègue était déjà arrivé et ils se saluèrent brièvement avant que Jilan ne prenne la direction de son bureau. Il devait récupérer quelques copies et notes pour être en mesure de travailler à son appartement ce soir. Et qui sait, peut-être qu'il réfléchirait à un moyen de s'amuser encore avec cette gamine ?

Message par Invité Mar 7 Jan - 13:49

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Cours de chimie explosif


Toujours tapis dans le fond de l’amphithéâtre j’assiste avec amusement à l’échange entre la jeune humaine et son professeur. Elle est vraiment très hautaine avec ce dernier qui n’a pourtant pas l’air commode. Même moi qui ne suis pourtant pas peur de grand monde je ne me permettrai pas de jouer le malin avec ce dernier. Mais après tout elle n’a pas de seconde personnalité au fond d’elle, elle n’a pas un monstre sanguinaire qui lui conseil de ce méfier de ce professeur à la mutation hétéro chromite de ses yeux. Toujours sûre d’elle l’albinos descend afin de se rendre devant les autres élèves au côté de son professeur. Le regard de ce dernier n’augure rien de bon. La jeune femme commence à prendre ses aises, tout sourire puis s’adresse alors à la classe comme si elle faisait un cours. Elle ne doute vraiment de rien, provocation sur provocation. Je vois bien dans le regard du professeur qu’il commence à s’agacer du comportement de la jeune femme et il confirme mes doutes en disant :

« Inutile d'ennuyer vos camarades plus qu'ils ne le sont déjà. Cessez de bavasser et exécutez-vous. »

Elle ne l’écoute pas étant afféré à envoyer un stylo sur l’un des élèves qui ne lui prêtait pas attention à ses propos. Un sourire nait alors sur mes lèvres. Cette gamine n’a vraiment aucune limite dans sa vanité. Bon après tout cela a le mérite d’être divertissant. Elle s’adresse ensuite au professeur en lui conseillant de faire la même chose qu’elle et de lui aussi envoyer des stylos sur les élèves qui ne sont pas attentif. Conseil particulièrement inutile au vu du respect qu’on les élèves pour l’enseignement de ce professeur. Je ne sais pas si c’est la peur ou l’admiration qui motive ses élèves, toujours est-il qu’à peine il est rentré tout à l’heure le silence c’est fait immédiatement. Le professeur las de l’attitude de l’albinos reprend alors un peu plus sèchement qu’auparavant :

« Si c'est pour gagner du temps et me faire perdre le mien, vous pouvez retourner à votre place. »

Toutefois l’attitude de l’enseignant changea soudain quand elle parla d’arme chimique. Quelle sotte. Quand on est en mesure de créer des armes comme les siennes, et je sais de quoi je parle pour y avoir goûté, on ferait mieux de le cacher. Bien sûr elle ne parle pas de sa capacité spéciale qui la rend résistante à tout produit chimique, mais pour ma part je pense qu’elle aurait dû garder secret le fait qu’elle excelle dans la création de composé offensif. Soit, après tout cela m’est bien égal, si elle se fait tuer, cette fois je n’interviendrai pas. Elle change complètement de visage alors qu’elle prépare avec minutie mais vitesse son arme. Même avec ma vision supérieure à la moyenne je ne suis pas en mesure de suivre sa préparation. En même temps je dois bien avouer que la chimie est un domaine dans lequel son niveau est nettement supérieur au miens. Tout ce que je sais dans ce domaine je l’ai lu dans les livres, bien que pourtant j’ai assisté à la naissance de nombreuses découvertes. Mais quand Diana était encore en vie j’accordais peu d’importance à tout cela, je me tenais simplement au courant des évolutions au fil des années.

Alors qu’elle termine sa préparation le professeur l’applaudit tout en marchant pour se diriger vers son élève. Il semble impressionné. En même temps qui aurait pu croire que la petite insolente avait de tel connaissance et une tel maitrise. Le professeur ne se laisse pourtant pas perturbé et il reprend la parole en mettant en place un petit suspens. Voilà que tout cela devient vraiment très intéressant :

« Impressionnant, vraiment. Vous semblez maîtriser cette recette à la perfection. Et j'imagine que je ne pourrais pas vous piéger en vous interrogeant sur les noms des composants. Néanmoins... »

Il donne alors une pichenette dans une fiole se trouvant à côté de la composition de la jeune femme ce qui a pour effet que le contenu de la fiole frappé se déverse dans celle contenant l’arme. Cette dernière change alors de couleur et un nuage se dégage alors de la nouvelle composition. Je n’ai pas la moindre idée de ce que cette fumée peut faire, mais je ne me risquerai pas à tenter la moindre expérience. J’attends patiemment toujours tapis au fond de la classe, néanmoins prêt à partir si cette fumée s’approche trop de moi. Je vois que les élèves font exactement la même chose. Et l’enseignant ne semble pas plus perturber que ça par l’agitation soudaine qu’il vient de créer dans sa classe.

« … Vous n'êtes pas la seule ici à connaître les différentes combinaisons de produits nocifs, voir mortels dans certains cas. Je ne peux prétendre qu'il s'agit là de la base de notre enseignement mais nous devons en avoir connaissance, sinon, pour qui passerions-nous ? »

Il n’a pas tort, et je ne pense pas qu’il aurait exécuté cette manipulation s’il n’était pas sûr des effets que cela ait. Pourtant le nuage ce fait de plus en plus opaque bien que toujours loin de moi. Heureusement que ces salles de cours sont grande car après tout rien ne m’assure que cette fumée ne me serait pas fatale. Surtout que comme la jeune femme m’a vu ainsi que son professeur, il n’est pas impossible qu’ils aient mis volontairement ou non une arme capable de tuer un vampire. Bien que je sois persuadé que l’enseignant ignore ma vraie nature. En même temps que ferait un vampire en plein jour dans une université ? Le reste des élèves pris de panique commence à quitter la classe alors que le jeune homme se place face à son élève pour lui poser une nouvelle question :

« Maintenant, je vous le demande : dans combien de temps exactement cette fiole explosera-t-elle à votre avis ? »

La sonnerie retentit alors que la jeune femme allait répondre après un moment de silence. Son professeur s’empare alors de la fiole et la vide dans l’évier prévu à cet effet avant de quitter la salle. Il ne reste alors plus que la jeune femme et moi-même dans l’amphithéâtre. Je me déplace alors à grande vitesse pour me placer devant la porte d’entrée afin d’empêcher l’arrivée d’une éventuelle autre classe. Je bloque la porte avec mon corps et m’adresse à la jeune femme. Je ne veux pas que nous soyons dérangé, du moins pas dans l’immédiat.

« Intéressant comme cours, bien que toutefois un peu court. »

Je marque une pause offrant un sourire sarcastique à la jeune femme, puis je reprends alors avec sérieux :

« Tu connais se professeur ? Quelque chose me dit qu’il faut se méfier de lui. Et l’intuition de William ne m’a jamais fait default ».

Je m’exprime en ces termes pour faire comprendre à mon interlocutrice que William tout comme moi perçoit quelque chose de douteux dans ce professeur. J’attends alors que la petite réagisse à mes propos.

Message par Invité Sam 11 Jan - 17:07

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Adélaïde fut à la fois heureuse et flattée que le professeur ait été impressionné par sa démonstration, sentiments qu'elle cacha habilement derrière un sourire moqueur et insolent. Le jeune professeur aux yeux hétéros chromiques n'avait absolument pas besoin de savoir que son avis puisse lui faire plaisir. Lorsque le jeune homme se mit à l'applaudir lentement tout en tournant autour du bureau l'albinos se rapprocha de sa préparation. C'était en effet son seul moyen de défense dans le cas présent face à cet homme envers lequel elle n'éprouvait finalement que méfiance. Il semblait bien trop sur de lui, tout autre professeur ne l'aurait jamais réaliser une arme chimique en plein cours et ce serait empressé de la renvoyer définitivement de cours. Enfin....la jeune fille était on ne peut mieux placée pour savoir qu'il ne fallait pas se méfier aux apparences et que ces dernières se révélaient bien souvent trompeuses.

« Impressionnant, vraiment. Vous semblez maîtriser cette recette à la perfection. Et j'imagine que je ne pourrais pas vous piéger en vous interrogeant sur les noms des composants. Néanmoins... »

L'albinos esquissa un sourire moqueur. Comme si elle allait lui révéler le nom des composants ainsi que leur dosage exacte. Lorsque le jeune professeur renversa le contenu de l'un des tubes à essais dans la fiole de la petite humaine cette dernière afficha un visage complètement neutre sans rien tenter pour empêcher le mélange des deux produits. Le mélange promettait d'être nocif mais pas mortel. La jeune fille prêta à peine attention aux étudiants qui sortaient discrètement de la salle pour éviter les ennuis qui arrivaient à très grands pas...

« … Vous n'êtes pas la seule ici à connaître les différentes combinaisons de produits nocifs, voir mortels dans certains cas. Je ne peux prétendre qu'il s'agit là de la base de notre enseignement mais nous devons en avoir connaissance, sinon, pour qui passerions-nous ? »

Cet homme en savait bien plus qu'il ne le laissait voir, elle était prête à le parier désormais. Voilà d'où provenait son assurance. La jeune fille ne prit pas la peine de répondre à son interlocuteur et s'écarta précautionneusement du nuage de mauvaise augure, non pas qu'il soit nocif pour elle puisqu'elle en était immunisée mais elle ne désirait toutefois pas que le jeune homme ainsi que ses étudiants découvrent ses capacités. Désormais tout l'amphithéâtre se trouvait en émois à l'exception du professeur à la chevelure de feu, de James William et de l'albinos. Cette dernière arbora un immense sourire satisfait lorsque son interlocuteur prit soin de ne pas respirer la fumée dégagée par le mélange. Cet homme allait s'empoisonner tout seul constata t-elle en ricanant. Plongeant son regard ensanglanté dans celui fort étrange de son professeur la jeune humaine écouta attentivement sa question sans broncher. Adélaïde faillit éclater de rire en entendant le problème que lui posait le professeur. Cette fiole n'allait pas exploser, le nuage toxique serait la seule réaction produite par le mélange, ce qui faisait de cette question une absurdité sans nom. Sondant les yeux du jeune professeur la petite albinos se rendit bien vite compte qu'il se moquait d'elle. Elle ne pouvait pas lui en vouloir...après tous les problèmes qu'elle venait de causer dans son cours. Alors que l'étudiante s'apprêtait à répondre à son professeur une sonnerie stridente retentit bientôt suivie par le soupir du professeur. Un sourire malin naquit sur les lèvres de l'albinos l'heure venait de passer à une vitesse époustouflante et la seule chose qu'elle désirait était de recommencer à faire des expériences, perdue dans cet immense laboratoire. Promenant un regard envieux et passionné sur ledit laboratoire la jeune fille ne se préoccupa pas une seule seconde de son interlocuteur. Une fois que l'amphithéâtre ce fut petit à petit vidé l'albinos à la chevelure opaline gravit les marches quatre à quatre jusqu'à sa place. Mr. Ridell venait tout juste de sortir lorsque James se déplaça avec une vitesse vampirique jusqu'à elle pour lui bloquer la route, l'albinos n'eut pas le temps de cacher sa surprise et se contenta donc de lever les yeux vers le gigantesque vampire. Il lui paraissait d'autant plus grand qu'aujourd'hui la jeune femme ne portait pas de talon. Il ne manquait plus qu'elle contracte un torticolis à force de trop parler aux autres...

« Intéressant comme cours, bien que toutefois un peu court. »

La petite humaine esquissa un sourire amusé avant de plonger dans une révérence on ne peut plus exagérée.

-Ravie que le spectacle t'ait plu.

L'albinos tira la langue avec une attitude puérile avant de ricaner pour répondre au sourire sarcastique du vampire. Secouant finalement la tête elle reprit la parole.

-Non, c'est la première fois que le vois mais tu as raison il fait froid dans le dos... Dans ce cas je me fierai entièrement à l'intuition de William. Penses-tu qu'il puisse appartenir aux Rebelles? Demanda t-elle finalement avec un air concentré et songeur.

Poussant un soupir l'albinos leva les yeux aux ciel et s'empara de la trousse du professeur avant de l'agiter sous le nez du vampire.

-Voilà un excellent prétexte pour lui rendre une petite visite!

L'air enjoué de la petite humaine masquait son scepticisme, elle reprit la parole sur un ton totalement neutre tout en fixant la porte.

-Le professeur à qui tu bloque le passage est en train de devenir cramoisi sous l'effet de la colère... D'ailleurs, comment as-tu fait pour venir ici en plein jour alors que tu es un vampire? Sous forme de tas de cendres tu ferai un bien piètre allié et je doute que tu tienne à clore ta longue existence d'une manière aussi stupide...

Message par Invité Mar 14 Jan - 22:09

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Alors qu'il pensait être en mesure de rejoindre son bureau sans être inquiété à propos de l'incident qui était survenu pendant son cours, pour ensuite quitter les lieux, le jeune professeur vit arriver les ennuis du coin de l’œil. En effet, le responsable pédagogique de la promo regroupant toutes les filières scientifiques de l'université l'attendait au bout du couloir, juste avant les escaliers qui le mèneraient à l'étage où se trouvaient les bureaux du corps enseignant. Jilan soupira en imaginant très bien ce que l'homme avait à lui reprocher. Son visage témoignait de lui-même, de l'état psychologique dans lequel il se trouvait actuellement. Son visage avait pris une teinte presque aussi voyante que la couleur originelle du jeune professeur. C'était peu dire ! Le Lightness se demanda comment l'individu avait pu être informé aussi rapidement du contenu de son cours... Sachant que celui-ci venait tout juste de se terminer... Il se souvint soudain que les étudiants avaient rapidement déserté l'amphithéâtre, sitôt que le nuage, menaçant par sa sombre couleur, avait pris de l'ampleur. Sans même s'assurer que ledit nuage était véritablement nocif, voir mortel pour eux. Il ne faisait aucun doute que quelques uns d'entre eux, s'étaient dépêchés de rapporter les faits au responsable de leur section, dernier recours entre eux et les professeurs un brin téméraires concernant leurs méthodes d'enseignement. Jilan aurait pu les maudire, ainsi que leurs familles respectives, mais dans le fond, c'était de bonne guerre entre lui et eux. C'est donc avec un air détaché qu'il s'approcha de l'homme. Il aurait été parfaitement inutile d'essayer de l'éviter ou de l'ignorer, y compris l'optique de faire demi-tour le plus discrètement possible, à présent qu'il avait été repéré. La rumeur disait que l'animal était doué pour ce qui était de rattraper et coincer les interlocuteurs peu disposés à avoir une petite conversation avec lui. On ne devenait pas responsable de section pour rien !

 « Monsieur Ridell, il paraîtrait que vous autorisez vos étudiants à concevoir des armes chimiques pendant vos cours ? » attaqua aussitôt son interlocuteur.

Même pas un bonjour pour introduire la conversation ? La politesse se perdait vraiment avec le temps... Le jeune professeur arqua un sourcil suite à cette accusation, faisant mine d'être surpris mais pas trop tôt car il y avait trop de témoins qui pourraient aisément contredire ses propos s'il venait à pousser le mensonge un peu trop loin. Cependant, il devait reconnaître que l'homme avait une manière bien à lui de lancer les hostilités. Au moins un qui ne tournait pas autour du pot pendant une éternité avant de finalement se jeter à l'eau... Le Lightness chercha ses mots avec soin avant de lui répondre, faisant de son mieux pour ne pas rire devant l'expression de l'homme. En plus de la couleur révélatrice de son visage, ses épais sourcils se rejoignaient au-dessus de ses yeux lorsqu'ils les fronçaient. Ce qui amusait bon nombre d'étudiants cela dit en passant. Et peut-être même certains professeurs ou surveillants... Conscient que le temps jouait également contre lui en présence d'un tel individu, Jilan finit par lui répondre :

 « Je ne me rappelle pas avoir autorisé une chose pareille. L'expérience qui a été menée pendant mon cours n'a donné lieu à aucune arme chimique. Et je suis bien placé pour le savoir, puisque j'ai personnellement assisté aux diverses manipulations de mon étudiante pour surveiller son travail. D'autres questions ? »

Les étudiants qui n'avaient pas cours et qui traînaient dans les couloirs, leur jetaient tantôt des regards intrigués, tantôt des regards amusés. Pour le second cas de figure, il n'était pas difficile de deviner pourquoi, surtout que le responsable fronçait de plus belle ses sourcils. Avait-il seulement conscience de l'expression que cette manœuvre faisait sur son visage ? En plus de lui donner des rides avant l'âge...

 « On m'a rapporté que l'une de vos expériences a failli mettre en danger vos étudiants. Qu'avez-vous à répondre à cela ? » insista alors son interlocuteur.

Sérieusement ? S'il n'était pas son supérieur direct au sein du cadre universitaire, le jeune professeur aurait ignoré l'accusation pour poursuivre son chemin. Comment ces gamins pleurnichards avaient-ils pu penser cela de lui une seule seconde ? Bon, d'accord, il n'était pas difficile de le penser, compte tenu de son attitude quotidienne envers eux, laquelle avait d'ailleurs forgé sa réputation de professeur tyrannique. Réputation dont il était assez fier, Jilan le reconnaissait volontiers. Mais n'avaient-ils pas compris que le Lightness ne pouvait se permettre ce genre de dérapage ? Seul un tueur fou prendrait le risque d'assassiner en plein jour, à la vue de tous. Dans la plupart des cas, on qualifiait ces incidents d'homicides involontaires. Et surtout, aucun d'entre eux n'avait-il réalisé que le nuage ne leur ferait strictement rien, à moins d'être respiré continuellement pendant une très longue durée ? Stupides gamins. Même pas fichus de voir la différence entre une provocation et un véritable danger pour eux. Comme le regard de l'homme ne le lâchait plus, le jeune professeur prit conscience qu'il avait tardé à fournir une réponse cette fois. S'il persistait à demeurer silencieux, l'autre risquait d'avoir des soupçons. Tant pis s'il n'approuvait pas ses méthodes mais qu'il ne vienne pas lui dire de les changer justement ! Jilan lui rendit son regard, lui faisant subtilement comprendre par simple contact visuel, qu'il n'appréciait pas ses accusations répétées de manière un peu trop insistante à son goût. D'autant plus qu'il se doutait que le responsable n'avait aucune preuve pour l'accuser directement, hormis quelques témoignages de gamins trop apeurés pour réfléchir. Un étrange sourire s'installa sur ses lèvres tandis qu'il consentait une nouvelle fois à lui fournir une réponse. Pourquoi ce sourire ? Et bien...

 « J'en réponds qu'aucun de mes étudiants n'a fini à l'infirmerie et que par conséquent, à aucun moment, ils n'étaient en danger pendant mon cours. Maintenant, si vous me le permettez, j'aimerai aller récupérer quelques affaires. »

Parce qu'il savait que son interlocuteur ne pourrait le contredire, ni même le retenir plus longtemps. L'un comme l'autre l'avait compris et le Lightness savoura ce qu'il lut dans les yeux de l'homme. Une suite incompréhensible de mots franchit ses lèvres tandis qu'il tournait les talons, le laissant enfin rejoindre son bureau à l'étage. La prochaine fois serait peut-être la bonne pour lui qui sait ? Malgré sa satisfaction, le jeune professeur ne pouvait ignorer qu'il s'était inutilement mis en danger pour cette gamine. Non pas lui personnellement, mais son statut et sa profession. Pour quoi ? Titiller sa curiosité et son goût prononcé pour le sadisme lors d'humiliations publiques ? S'il continuait sur cette lancée, il allait finir par excéder son quota pour l'année à venir... Mais en parlant d'affaires... Jilan s'arrêta net dans les escaliers et ferma les yeux pour éviter de s'insulter à voix haute. Il était tellement occupé à vider la fiole et son contenu pour éviter qu'on lui fasse des remarques, qu'il avait laissé sa trousse sur le bureau de l'amphithéâtre. Voilà qui lui donnait une raison supplémentaire de ne transporter que le strict minimum désormais : un livre et un stylo par heure de cours ! Pestant en silence, il continua tout de même en direction de son bureau. Tant pis pour la trousse, il passerait la récupérer à la fin du prochain cours car s'il y retournait maintenant, le jeune professeur risquait tout simplement de déranger l'un de ses collègues. Quoique... Dans le fond, cela ne le dérangeait pas tant que ça...

Message par Invité Sam 25 Jan - 17:10

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Cours de chimie explosif


Tandis que le professeur quitte la salle, j'attends que les derniers élèves en fasse de même, puis quand je vois la jeune albinos se déplacer je me mou vois alors à grande vitesse afin de lui bloquer le passage, il est temps que nous ayons une petite discussion. J'entends cependant sans mal les pas des étudiants qui se dirigent vers nous afin de pouvoir s'installer dans cet amphithéâtre pour y recevoir un cours. Voilà quelque chose que je ne pourrai pas faire. Rester assis toute une journée pour entendre des gens tentant de m'apprendre ce que je pourrai très bien apprendre dans un livre. J'ai aussi reçu une éducation scolaire mais dans mon temps c'était tellement différent. Peu importe je m'adosse alors volontairement contre la porte afin d'en bloquer le passage et je m'adresse à la jeune femme en lui faisant savoir que ce cours était on ne peut plus intéressant. Bien qu'elle ce soit bien débrouillé son enseignant à bien déjoué son petit jeu je dois dire. Elle fait alors une révérence qui la rend encore plus petite qu'elle ne l'est d'habitude, surtout que cette fois elle ne porte pas de talon. Elle me répond alors :

-Ravie que le spectacle t'ait plu.

Je ne m'attarde pas sur le côté sarcastique de son propos mais je lui demande plutôt des informations sur l'homme au regard hétérochrome. En effet je me méfie de lui il cache quelque chose, il émane de lui une aura qui ne me laisse pas indifférent. Mais plus inquiétant encore, William aussi est méfiant par rapport à cet homme. Quelqu'un étant en mesure d'intriguer ne serai-ce qu'un peu le sanguinaire est sûrement digne d'intérêt, et sans aucun doute très dangereux. William ne c'est encore jamais trompé, et je ne pense pas que cela lui arrive un jour. Je fais part de ce sentiment à la jeune albinos qui part dans le même sens que la sanguinaire dans ces propos :

-Non, c'est la première fois que le vois mais tu as raison il fait froid dans le dos...  Dans ce cas je me fierai entièrement à l'intuition de William. Penses-tu qu'il puisse appartenir aux Rebelles?

Je dois dire que c'est une bonne question. Même s'il est aussi puissant que je le redoute il n'est pas impossible que ce soit le cas.  Je pense même que s'il en est membre il doit faire parti des dirigeants. Toutefois je ne présume de rien, ce n'est pas parce qu'il est fort qu'il a forcément rejoint un clan. C'est d'ailleurs également une bonne raison de penser qu'il ne fait partie d'aucune organisation, quand on est fort on peu aisément rester neutre sans risquer que quelqu'un tente de nous convaincre par le force de les rejoindre. Et si la jeune femme trouve autant que moi qu'il est intriguant nous ne devons pas être les seules.

"Rien n'est sûr, mais je compte bien allez lui rendre une visite plus ou moins amical."

Mon ton est bien senti et je ne doute pas que la jeune albinos en comprenne la signification. Jamais une visite avec le sanguinaire ne peut être purement amical et sans intérêt. Je dois en savoir plus, je ne peux laisser échapper aucune piste. Que cet assassin soit un rebelle, un membre du cercle ou encore un rat il paiera mille tourments pour la mort de celle qui m'a donné naissance, moi, James, la seule part du sanguinaire capable d'éprouver amour et compassion. Encore une fois Adélaïde me surprend avec sa vivacité d'esprit car elle agite une trousse devant mes yeux en disant :

-Voilà un excellent prétexte pour lui rendre une petite visite!

J'attrape cette dernière au vol tandis qu'elle la lance doucement. Je renifle cette dernière, et bien que mon odorat soit moins performant que celui d'un lycan je parviens tout de même aisément à affirmer qu'il s'agit bien de la trousse de ce professeur. Je sens que quelqu'un tente de forcer le passage, toute fois c'est peine perdu, je suis bien plus fort qu'un simple humain. Je m'apprête à demander à la jeune femme de m'emmener jusqu'au bureau de son professeur quand elle reprends la parole du même ton neutre qui la caractérise quand elle est sérieuse.

-Le professeur à qui tu bloque le passage est en train de devenir cramoisi sous l'effet de la colère... D'ailleurs, comment as-tu fait pour venir ici en plein jour alors que tu es un vampire? Sous forme de tas de cendres tu ferai un bien piètre allié et je doute que tu tienne à clore ta longue existence d'une manière aussi stupide...

Je souris alors à sa dernière question. En effet je ne tiens pas à terminer carbonisé. Mais après tout la petite chasse du sanguinaire qui a duré plus longtemps que prévu m'a conduit ici et je viens de découvrir une personne forte intrigante. Simple coïncidence ? Quand on a mon expérience et mon âge on ne croit plus au coup du sort mais plutôt à la destiné. Non je pense que je suis ici pour une bonne raison. Je libère alors sans prévenir le passage et j'attrape le bras de la petite afin de l'entrainer dans mon sillage tandis que je force le passage sans mal au milieu de la foule qui se pressait il y a un instant devant la porte. Le professeur indigné tente de m'apostropher mais je suis déjà loin quand il parvient à prendre la parole. Au détour du couloir le lâche le bras de la jeune albinos et je lui réponds alors :

"Disons que William à du mal à calmer ses ardeurs quand il est sur une piste, bien que cette dernière n'est rien donné. Je n'avais plus le temps de rentrer chez moi avant le levée du soleil donc je suis venu me réfugier ici."

Je regarde alors la jeune femme du regard pénétrant qui est le miens et un sourire sarcastique apparait alors sur mon visage tandis que je lui demande :

"Et si tu m'emmenais rendre une petite visite à ton cher professeur"

Nous partons alors en direction du bureau de ce dernier, et j'entends le dis professeur en pleine discussion avec un homme qui lui reproche de faire des expériences bizarres avec ses élèves. La conversation n'est pas toute proche mais mon ouïe de vampire me permet d'en comprendre chaque mot. Je me fie alors au son pour rejoindre le jeune professeur qui semble être repartie. Je constate avec amusement que la jeune femme qui m'accompagne semble surprise que je me repère aussi facilement dans cette établissement alors que je lui ai demandé il n'y a que quelques secondes de m'indiquer le chemin. Le professeur ne fait aucun bruit en se déplaçant je ne sait donc pas quelle direction prendre une fois arrivé au lieu de leur discussion. C'est pourquoi je laisse la jeune femme me guider jusqu'au bureau du dit professeur.

Une fois devant la porte de ce dernier je me demande si je ne devrai pas éviter une confrontation direct, mais après tout ce n'est pas vraiment mon genre, c'est pourquoi je frappe avec douceur à la porte et sans attendre de réponse je pénètre dans ce dernier et je me retrouve alors face à face avec ce regard qui réveil encore une fois la méfiance du sanguinaire. Il semble tendu ce qui ne me dit rien qui vaille. Je sais pertinemment qu'il m'a vu dans l'amphithéâtre plus tôt je ne suis donc pas surpris qu'il me reconnaisse. Je lui offre alors un sourire machiavélique en m'adressant à lui avec courtoisie :

"Bonjour professeur, il semblerait que vous ayez oublié ceci après votre démonstration, disons, explosive"

Je lui montre alors la trousse que je pose sur son bureau et je m'assois sans qu'il ne m'invite à le faire. Je regarde la jeune femme qui un peu plus hésitante se laisse prendre au jeu et vient également s'asseoir après avoir fermé la porte. Un sourire toujours affiché sur mes lèvres je regarde le professeur dans les yeux en disant directement :

"Pardonnez mes mauvaises manière mais je pense que nous devons avoir une discussion sans plus attendre."

J'attends alors une réaction du professeur. Je ne doute pas qu'il saura se montrer éloquent, mais après tout je ne suis pas l'hôte du sanguinaire pour rien. Il commence à déteindre sur moi. Bien que je paraisse totalement détendu, je suis sur mes gardes, tout comme William qui surveille avec vigilance la scène. Il se tient prêt à intervenir en cas de besoin.

Message par Invité Dim 26 Jan - 12:00

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Adélaïde questionna James au sujet du professeur, pouvait-il appartenir aux Rebelles? Elle l'espérait mais en doutait, après tout si cet homme parvenait à susciter l'intérêt de William sans doute était-il on ne peut plus dangereux, dans ce cas là il n'avait sans doute aucunement besoin d'appartenir à un groupe. Toutefois...il pouvait être un haut membre des Rebelles, si seulement ces derniers acceptait une certaine hiérarchie au sein du groupe. La jeune femme secoua la tête d'un air songeur avant de reporter son attention sur le vampire qui venait de prendre la parole.

"Rien n'est sûr, mais je compte bien allez lui rendre une visite plus ou moins amical."

La petite albinos fronça les sourcils, une visite amicale? Etait-ce seulement possible lorsque l'on avait un vampire sanguinaire pour seconde personnalité? Adélaïde se garda bien de faire un commentaire mais son visage reflétait très bien le fond de sa pensée. Pour avoir vu le vampire à l'oeuvre elle savait qu'il ne s’embarrassait pas des personnes l'importunant et il ne faisait pas dans la dentelle. Le fait de se trouver dans un lieu regorgeant d'étudiants ne le dérangerait sans doute pas le moins du monde. La petite humaine aux yeux ensanglantés ne doutait pas des capacités du vampire mais le professeur lui semblait tout aussi puissant que l'être de la nuit. L'albinos préféra ne pas penser aux dégâts qu'ils allaient causer et s'occupa plutôt de trouver un prétexte pour aller à la rencontre du jeune professeur au regard hétéro chrome. Adélaïde ne cacha pas son sourire amusé et victorieux devant l'air surprit de James lorsqu'elle agita une trousse sous ses yeux et qui appartenait vraisemblablement au professeur retenant leurs attentions. La petite albinos lança doucement la trousse en direction du vampire qui la rattrapa sans se décoller de la porte à laquelle il était adossé.

L'homme situé derrière ladite porte ne cessait de tambouriner sur le rectangle de bois de toute ses forces, chose qui ne semblait pas déranger James le moins du monde. La petite albinos laissa échapper un ricanement moqueur avant se remettre à parler d'un ton neutre. Le sourire flottant sur les lèvres du vampire donna raison à la jeune femme, il n'avait aucunement l'intention de finir en tas de cendres, tant mieux. C'est alors que le jeune homme aux yeux noisette ouvrit grand la porte de l'amphithéâtre et s'empara du bras de l'albinos avant de l'entraîner à travers la foule. La petite humaine lâcha une pelleté de jurons plus grossiers les uns que les autres sans plus se préoccuper des regards outrés du professeurs et des autres étudiants. La jeune femme fut obligée de rester derrière James pour ne pas se faire écraser par toute cette masse grouillante d'étudiants trop grands à ses yeux. Le vampire tourna au coin d'un couloir et la lâcha enfin. Adélaïde lança un regard noir au jeune homme.

-La prochaine fois qu'il te prend l'envie de me trimbaler comme un vulgaire sac préviens moi.

Le ton de l'albinos était glacial mais elle afficha bien vite un sourire moqueur et amusé, le visage scandalisé du professeur avait été bien trop beau pour qu'elle puisse en vouloir au vampire qui commençait déjà à lui répondre.

"Disons que William à du mal à calmer ses ardeurs quand il est sur une piste, bien que cette dernière n'est rien donné. Je n'avais plus le temps de rentrer chez moi avant le levée du soleil donc je suis venu me réfugier ici."

A ces mots Adélaïde effaça aussitôt toute trace de sourire de son visage pour afficher un air totalement neutre et indifférent avant de reprendre la parole sur le même ton.

-Je suis réellement navrée que tes recherches n'aient rien donné et j'espère que tu retrouveras la personne que tu cherche.

L'albinos se souvenait de ce que James lui avait dit, il recherchait la personne qui avait tué un être lui étant cher. La jeune femme ne savait pas ce que cela faisait d'être attaché à quelqu'un. Elle ne savait pas non plus ce que cela faisait de perdre un être cher mais elle respectait ceci. Voilà au moins une des rares choses de laquelle elle ne se moquerai jamais. La petite humaine se montrerait bien stupide de se moquer d'une chose qu'elle ne connaissait absolument pas... La voix de James la tira de ses pensées et elle répondit au sourire sarcastique du vampire par un ricanement moqueur.

-Un grand vampire tel que toi serait-il perdu dans un si piètre bâtiment ? Demanda la jeune femme sur un ton moqueur avant de prendre une direction au hasard.

Après tout c'était la première fois qu'elle mettait les pieds ici même si son air et sa démarche assurés tendaient à prouver le contraire. Adélaïde, refusant d'avouer qu'elle était perdue, tourna la tête vers James qui semblait écouter quelque chose qu'elle ne pouvait entendre. La petite albinos poussa un soupir exaspéré histoire d'ennuyer tout le monde un instant avant de regarder un étudiant perdu avec un air sournois et carnassier. Elle s'ennuyait tout de même un peu à errer dans ses couloirs, cet élève pourrait lui apporter une excellente distraction. L'albinos n'eut toutefois pas le temps de mettre ses idées à exécution car James partait dans une toute autre direction. Passé son petit moment de surprise, Adélaïde leva les yeux au ciel et entreprit de suivre le vampire en soupirant et en arborant un air ennuyé.

-Pour une fois que je pouvais faire quelque chose d'un tant soit peu intéressant...

Lorsque James se retrouva perdu pour la seconde fois la petite albinos ne put s'empêcher de bénir les panneaux présents au détour de l'un des couloirs et qui indiquaient les bureaux de tous les professeurs. La petite humaine laissa échapper un ricanement moqueur lorsque James toqua poliment à la porte du bureau du jeune professeur avant d'entrer sans plus de cérémonies. Pendant que James entamait les présentations, un sourire cruel sur les lèvres, Adélaïde entreprenait de refermer la porte en silence.

"Bonjour professeur, il semblerait que vous ayez oublié ceci après votre démonstration, disons, explosive"

Et sur ces belles paroles l'être de la nuit s'assit sur un fauteuil sans même attendre une réaction de la part du jeune professeur. Cet acte arracha un sourire amusé et moqueur à l'albinos. La petite humaine se dirigea alors vers la seconde chaise avant de s'y asseoir en silence sans pour autant lâcher le professeur des yeux. Tandis que James reprenait la parole son cerveau tournait déjà à cent à l'heure, analysant ce qu'elle voyait, notant les petits détails qui leurs seraient utiles...
La petite albinos se demanda finalement qui l'emporterait si ces deux là s'affrontaient, en tout cas elle ne donnait pas cher de sa peau. Masquant habilement ses pensées derrière un sourire arrogant, la jeune femme déposa son sac contenant ses fioles sur ses genoux tout en attendant la suite des évènements.

Message par Invité Mar 28 Jan - 23:40

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Le sort sembla permettre au Lightness de rejoindre son bureau sans être de nouveau importuné, puisque personne ne fit mine de l'arrêter en chemin. Pas d'étudiants dont mille questions se bousculeraient sur leurs lèvres, pas de collègues désireux de s'informer sur les méthodes de leur confrère respectif et encore moins le retour du responsable de licence, après que ce dernier ait mis au point une nouvelle stratégie. Aucune ombre au tableau ! Hormis le fait qu'il allait devoir retourner récupérer sa trousse d'ici peu, juste avant de quitter les lieux pour rentrer chez lui. Mais qu'est-ce qui lui avait pris d'emporter sa trousse ?! Le jeune professeur poussa la porte de la pièce dont l'usage lui était réservé, sans prendre la peine de frapper. A quoi cela servirait-il puisqu'il se savait le seul hôte des lieux ? Inutile pour lui de signaler sa présence. Tout comme en attestait la tenue vestimentaire de Jilan, l'endroit était ordonné, un peu trop peut-être selon l'avis de certains. Mais au moins, on s'y retrouvait très facilement. Pourquoi devait-on perdre du temps à chercher ses documents et copies au moment de rentrer chez soi, quand on pouvait passer les récupérer en coup de vent sitôt les cours terminés et ainsi éviter la cohue des étudiants ? Cette réflexion silencieuse arracha un sourire amusé au Lightness, qui ne tarda pas à prendre place derrière le meuble principal de la pièce, lequel donnait son nom à celle-ci. Son regard se posa machinalement sur le bureau, passant successivement sur chacun des objets se trouvant dessus. Qu'était-il venu chercher déjà ? Des copies ? L'intervention du responsable de licence lui avait fait perdre le fil de ses pensées. Sans compte que celles-ci ne cessaient de revenir sur le visage insolent de la jeune fille aux yeux rubis. Comment une personne aussi jeune pouvait-elle posséder autant de connaissances ? Même si le jeune professeur avait d'abord cru qu'elle se vantait sans être capable d'assumer ses paroles jusqu'au bout, force était de constater que l'intéressée avait plus d'un tour dans son sac. Pourrait-il exploiter son talent ? Ce serait faire l'affront que de s'en remettre à une inconnue alors qu'il était parfaitement capable de réaliser les mêmes expériences qu'elle, en tant que scientifique dans l'âme. De toutes évidences, il allait devoir s'abstenir de la tester de nouveau dans les locaux mêmes de l'université. Au risque d'avoir des ennuis avec ses collègues et surtout, le responsable de licence. Est-ce que l'incident survenu lors de son dernier cours allait-il remonter jusqu'aux oreilles du Doyen ? Voir du Président ? Jilan espérait que non mais il se doutait que ce serait en pure perte. Poussant un soupir trop longtemps retenu, le Lightness bascula la tête en arrière, laquelle surplombait légèrement le dossier de son siège et s'enfonça plus encore dans celui-ci. Il fixait, sans le voir, le plafond. Est-ce que l'enthousiasme de rencontrer une étudiante aussi prometteuse que ne l'était cette gamine, ne lui faisait pas commettre des erreurs ? Il fallait qu'il se montre prudent et ne fasse pas la bêtise de ruiner tout ce à quoi il avait travaillé pour se faire une place dans cette ville. Perdu dans ses pensées, le jeune professeur sursauta lorsqu'on frappa soudain à la porte. Depuis quand il se faisait des frayeurs pour si peu ? Juste avant que le nouveau venu ne franchisse à son tour la porte, Jilan s'était redressé convenablement sur son siège, adoptant une attitude réfléchie, un document quelconque à la main. Oui, il avait encore de sacrés réflexes quand il le voulait bien...

 « Bonjour professeur, il semblerait que vous ayez oublié ceci après votre démonstration, disons, explosive. »

Le regard hétérochrome ne se gêna pas un instant pour détailler l'homme qui osait pénétrer dans son antre. Passée la surprise -mêlée d'intérêt habilement dissimulé- de voir surgir l'inconnu aux iris sanglants qui se tenait un peu plus tôt, dans un recoin sombre de l'amphithéâtre, la perplexité s'empara rapidement du jeune professeur quand vint la suite de ses propos. La lumière se fit dans son esprit lorsqu'il aperçut la trousse mais avant même qu'il n'ait le temps d'ouvrir la bouche pour remercier son interlocuteur -si toutefois, il en avait eu l'intention- ce dernier la posa sur la table pour ensuite prendre place sur l'une des deux chaises situées de l'autre côté du bureau où se trouvait le Lightness. Cette attitude fit arquer un sourcil à Jilan. Ce personnage ne manquait pas de culot derrière sa façon de s'exprimer qui pourrait presque sonner de manière polie et courtoise. Encore plus lorsqu'il se permettait de qualifier son comportement pendant le cours. Explosive ? Était-ce une malheureuse tentative pour faire de l'humour ? Ou tout simplement du sarcasme ? Si la première hypothèses se révélait exacte, le jeune professeur lui aurait presque fait remarqué, tout aussi subtilement, qu'il fallait mieux se renseigner avant de parler. Car de toutes évidences, l'inconnu maîtrisait mal les composants chimiques employés pendant ledit cours, leurs réactions une fois combinés, encore moins. Le mélange obtenu à la fin de l'expérience n'aurait pas explosé, à moins d'être soumis à des conditions thermiques particulières. Mais tout comme la majorité des étudiants présents dans l'amphithéâtre à ce moment, le Lightness se dit que l'homme s'était contenté de n'être qu'un vulgaire spectateur. C'est alors qu'il aperçut une seconde silhouette, longtemps masquée par la présence de son interlocuteur. Une petite et frêle silhouette qui n'était qu'autre que... Jilan fronça légèrement les sourcils. Que venait faire la gamine dans l'histoire ? Se pourrait-il qu'elle ait profité de l'occasion pour venir le provoquer ailleurs que dans l'amphithéâtre ? A moins qu'ils ne se connaissent tous les deux ? Il faut dire qu'avec leurs regards respectifs... Celui du jeune professeur passa successivement du visage de son étudiante à son probable ami, ce dernier reprenant alors la parole sans lui laisser davantage le temps de la réflexion :

 « Pardonnez mes mauvaises manières mais je pense que nous devons avoir une discussion sans plus attendre. »

Nouveau froncement de sourcils. Comment pourrait-il présumer qu'ils avaient besoin de parler alors que le Lightness était certain de n'avoir jamais vu cet individu auparavant ? Ou alors cela concernait l'incident survenu plus tôt et auquel son interlocuteur avait assisté ? Toujours silencieux, Jilan ferma alors les yeux. Quelques secondes et pas une de plus. Lorsqu'il les rouvrit, sa mauvaise humeur était revenue à la charge.

 « S'il s'agit de vous plaindre au sujet de mes méthodes ou du contenu même de mes cours, je pense que vous devriez vous adresser à votre responsable de licence. Il sera plus enclin à vous écouter et à prendre en compte vos remarques. » lâcha t-il brutalement en s'autorisant un petit geste de la main, traduisant sans mal son mépris pour la personne visée.

Cependant, il ne fut pas question de se plaindre pour quoique ce soit. Intrigué -et légèrement suspicieux peut-être- le jeune professeur dévisagea tour à tour, ses deux interlocuteurs. Un seul regard dans leur direction, pour croiser les leurs, suffit à lui faire comprendre que le problème était tout autre. Si problème il y avait vraiment. Le Lightness se demanda alors quelle pouvait bien être la raison de cette conversation, laquelle semblait si importante aux yeux de l'homme assis en face de lui. Se pourrait-il que le Cercle et sa bande d'idiots aient finalement réussi à découvrir son identité en tant que chef des rebelles ? Peut-être que ce vampire, qui n'avait que le nom, avait signalé son comportement suspect ? C'était possible, bien qu'en réalité, le pauvre n'avait que son propre témoignage pour toute preuve. Et s'il l'avait secrètement enregistré, afin de pouvoir s'en servir contre lui ? Jilan se retint à grand peine, de serrer les dents à cette idée. Pourtant, un petit détail lui fit oublier cette théorie. Si les deux personnes en face de lui se connaissaient vraiment et, œuvraient ensemble pour le coincer, il doutait cependant que les forces de l'ordre emploient une gamine aussi jeune -en apparence du moins- pour faire le sale boulot. C'était invraisemblable. Ou alors leurs méthodes avaient dû s'adapter à celles de leurs adversaires légitimes ? L'envie de sourire se fit sentir mais le jeune professeur reposa plutôt le document qu'il tenait entre ses doigts, sur son bureau, lentement. Il patienta encore quelques instants, puisque son attitude semblait montrer qu'il attendait simplement que l'un ou l'autre de ses interlocuteurs ne poursuive sur sa lancée. Mais voyant que ce n'était pas le cas, il revêtit une expression moqueuse.

 « Je... vous écoute ? » déclara t-il soudain, en prenant soin de marquer une légère pause au milieu de sa phrase, comme s'il s'adressait à des individus un peu lents d'esprit.

Message par Invité Ven 31 Jan - 13:29

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Cours de chimie explosif


Je frappe à la porte, puis sans attendre de réponse je rentre dans le bureau. Je tombe alors sur un homme se tenant bien droit avec un document dans la main. Il est donc aussi rigide dans son enseignement que dans sa vie de tous les jours. Bon après tout peu importe, ça ne fait que m'intriguer un peu plus. Je franchi les quelques pas qui me sépare de son bureau et je me laisse allez à une petite plaisanterie quand à l'expérience que lui et la jeune albinos qui me suis ont mené tantôt.  Je remarque aisément que le professeur me dévisage, non en fait il m'inspecte sous tous les aspects. Une personne non averti prendrai  juste ça pour de l'intérêt mais William comme moi même pressentons plutôt qu'il essai de nous évaluer. J'ai déjà eu la confirmation à son regard qu'il sait pour ma race, en même temps cela est plutôt évident. Je m'assois alors sans attendre, puis je lui explique que nous devons avoir une discussion le plus vite possible. Il remarque donc la jeune albinos qui était derrière moi quelques instants auparavant tandis qu'elle ferme la porte de son bureau avant de prendre place sur le fauteuil à côté du mien.

Le regard du professeur continue de m'intriguer car il passe de moi à la jeune femme sans faillir et à chaque fois j'ai l'impression qu'il nous évalue. Je l'observe moi également à la recherche du moindre signe de faiblesse, du moindre toc ou tic. Mais rien il est devant moi impassible. La seule réaction qu'il a eu quand je me suis permis de m'asseoir sans son consentement c'est  un léger haussement de sourcil. Pourtant il n'a rien dit. Après tout il ne sait rien de qui je suis ni de ce que je veux. Pourrait-il penser que je suis un inspecteur venu évaluer son cours ? J'ai entendu dire que cela ce faisait beaucoup de nos jours. Un silence s'installe puis finalement le professeur prend la parole d'un ton un peu agressif mais absolument pas provocateur :

« S'il s'agit de vous plaindre au sujet de mes méthodes ou du contenu même de mes cours, je pense que vous devriez vous adresser à votre responsable de licence. Il sera plus enclin à vous écouter et à prendre en compte vos remarques. »

C'est donc cela alors, il me croit véritablement venu pour lui faire des reproches quand à son cours. Non je ne suis pas là pour ça, et je dois dire que je me fiche de la manière dont il dispense ces derniers. Je ne suis pas son élève et je ne compte pas le devenir, sauf s'il veut m'enseigner de nouvelles manière de tuer, alors pourquoi pas. Mais je pense que William fait preuve de bien plus d'originalité que n'importe qui sur cette terre, et j'ai bien peur que personne n'excelle et ne  prenne autant de plaisir de massacrer tout le monde que le sanguinaire. Toujours est-il que ce dernier est toujours sur ces gardes, prêt à intervenir à la moindre menace. Je suis moi aussi sur mes gardes bien que j'adopte un air tout à fait détendu. Son aura que j'ai ressentie pendant son cours continue à émaner de lui. Je prends alors la parole pour lui répondre cette fois :

"Je me fiche de la manière dont vous dispensez vos enseignements, je n'ai que faire du nombre d'élève que vos expérience pourraient ou non tuer, je ne suis pas là pour ça."


Je lui fais alors comprendre avec cette phrase que moi non plus je ne suis pas un tendre et que je n'ai que faire de la vie d'autrui. Après tout je n'ai qu'un seul objectif pour le moment, retrouver et tuer celui qui m'a pris l'amour de ma vie. Et quand je lui aurai mis la main dessus, son enfer aura un goût de paradis tellement il aura dérouillé. Toujours dans un silence de plomb le jeune professeur continue de me dévisager puis voyant que je ne prends pas la parole il se décide alors. Posant cette fois son document sur le bureau.

« Je... vous écoute ? »


Son expression devient alors moqueuse et la pause qu'il fait entre ses propos montre bien qu'il veut bien se faire comprendre, comme s'il s'adressait à des personnes ayant des problèmes de compréhension. Il est donc comme je le pensai, derrière son masque d'impassibilité et d'indifférence il fait également preuve d'un certain sadisme. Je prends alors la parole ne voulant pas passer la journée sur cette conversation, bien que j'ai encore pas mal de temps. Il me reste plusieurs heures avant que le soleil ne retourne se coucher me laissant alors sortir de ce bâtiment.

"Je ne vais pas y aller par quatre chemin, je sais, ou plutôt je devine que votre poste d'enseignant dans cette école n'est qu'une couverture. Maintenant ce que je veux savoir c'est que vous m'en disiez plus sur le groupe qui se fait appeler les rebelles."


Je marque alors un pause avant de reprendre d'un ton beaucoup plus détaché cette fois, avec un point de sarcasme :

"Je ne doute pas qu'un personne de votre envergure est déjà au moins entendu parler de ces derniers, et comme je souhaite absolument rencontrer leur meneur vos informations pourraient m'être crucial"

Je me demande bien comment il va réagir devant tant de franchise, après tout je n'ai pas pour habitude de faire dans la dentelle. Si toutefois il venait à faire parti du cercle je pourrai toujours retourner mes propos à mon avantage en prétextant que je veux simplement les infiltrés pour demander des informations pour le cercle. Bien que cela ne soit pas vrai, je viens d'arriver en ville et le jeune enseignant ne connait donc pas du tout ma position. Cette dernière étant d'ailleurs complètement désintéressée de leurs querelles.

Et si cet enseignant n'est ni un membre du cercle ou des rebelles, je ne doute pas qu'avec la force que je pressens il est déjà été contacté par l'un ou l'autre des groupes. S'il coopère je pourrai donc avoir pas mal de renseignement important.

Message par Invité Dim 2 Fév - 16:20

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Adélaïde laissa James s'occuper des formalités avant de s'asseoir sur une chaise tout en observant attentivement les alentours. Le bureau semblait à l'image des cours du jeune professeur: ordonné. Pas une seule feuille ne dépassait, pas un seul stylo traînait là où il n'aurait pas du. Bref...la pièce était parfaitement rangée et tout paraissait calculé pour que l'on puisse trouver ce que l'on cherchait au premier coup d'oeil. La petite humaine esquissa un petit sourire, ce bureau lui plaisait même si elle le trouvait toutefois un peu trop bien rangé. L'albinos repensa alors avec amusement à son propre bureau, tellement désordonné qu'elle finissait toujours ses recherches assise sur le sol. Sortant de ses pensées Adélaïde riva ses yeux ensanglantés sur le jeune professeur qui les considérait, James et elle, d'un air méprisant et énervé.

« S'il s'agit de vous plaindre au sujet de mes méthodes ou du contenu même de mes cours, je pense que vous devriez vous adresser à votre responsable de licence. Il sera plus enclin à vous écouter et à prendre en compte vos remarques. »

L'humaine haussa les sourcils avec amusement, ainsi il pensait que les deux jeunes gens venaient se plaindre de ses méthodes d'enseignements ? L'albinos à la peau d'albâtre réprima un ricanement moqueur et se contenta de promener son regard moqueur dans la pièce tandis que James lui répondait d'un ton tout aussi méprisant. La jeune femme leva les yeux aux ciel lorsque le jeune homme au regard hétéro chromique leur parla comme à des personnes ayant quelques déficiences mentales. Ils n'avaient pas de temps à perdre avec de telles idioties... La réplique du vampire ne se fit pas attendre.

"Je ne vais pas y aller par quatre chemin, je sais, ou plutôt je devine que votre poste d'enseignant dans cette école n'est qu'une couverture. Maintenant ce que je veux savoir c'est que vous m'en disiez plus sur le groupe qui se fait appeler les rebelles."

Il ne tournait pas autour du pot. Adélaïde afficha un grand sourire ravi, cela lui plaisait. Tandis que James reprenait la parole, la petite albinos se dirigeait vers l'étagère soutenant les livres du jeune professeur. Les paroles des deux hommes devinrent un flot de blabla tout à fait incompréhensible à ses oreilles tandis qu'elle observait avec une grande attention tous les livres. Ils étaient, à l'image du reste du bureau, extrêmement bien rangés. Seul un petit ouvrage à la tranche abîmée et couverte de poussière ne semblait pas à sa place ici. Ce volume attira immédiatement le regard de l'albinos, il était différent des autres, il faisait tâche, elle l'aimait. La jeune femme attrapa délicatement l'ouvrage qui semblait fragile avant de souffler doucement dessus, faisant s'envoler la poussière accumulée sur la couverture. La petite albinos ne prêtait désormais plus aucune attention aux deux hommes, totalement absorbée par ce petit livre dont les pages menaçaient de s'effriter sous ses mains.

-Puis-je vous l'emprunter ? Demanda finalement la jeune femme en relevant la tête vers les deux autres personnes présentes dans la pièce.

Adélaïde ne se préoccupa pas un instant de savoir si elle leur avait coupé la parole ou non, cela lui importait peu,pour l'instant. Captant le regard noir et furieux du vampire, la petite humaine laissa échapper un léger rire moqueur avant de retourner s'asseoir, le petit livre toujours dans ses bras. L'albinos adressa son plus beau sourire moqueur à James avant de se retourner vers le jeune professeur à la chevelure rouge sanglant. Le visage de la jeune femme ne trahissais absolument aucune expression, elle se contentait d'observer silencieusement son interlocuteur tout en attendant que ce dernier offre une quelconque réponse au vampire. Passant une main distraite sur la cicatrice parcourant son abdomen, Adélaïde se demandait si le jeune professeur allait ou non leur apporter son aide dans leurs recherches.
Devant le silence de l'enseignant, la petite albinos prit la parole sur un ton tout à fait anodin et innocent.

-Je crains fort que mon compagnon ne soit pas des plus patients. Vous devriez sans doute le renseigner sans plus attendre.

La jeune femme se contenta d'esquisser un sourire enfantin avant de plonger le nez dans le petit livre qu'elle avait pris comme si de rien n'était, un sourire énigmatique flottant sur ses lèvres.

Message par Invité Dim 2 Fév - 19:12

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Ainsi donc, aucun de ses deux interlocuteurs n'était venu pour se plaindre au sujet du cours qui avait eu lieu précédemment ou même pour parler des méthodes quelques peu extrêmes de leur professeur ? Leur ? Si le jeune âge de la demoiselle laissait supposer qu'elle était véritablement étudiante -bien qu'il ne fallait jamais se fier aux apparences, c'était bien connu !-, l'homme en revanche aurait très bien pu être un parfait étranger des lieux. Pour qu'un vampire se rende à l'université en plein jour de toutes manières... Ce simple fait était suffisamment louche en soi pour éveiller les soupçons du Lightness. Peut-être s'était-il retrouvé ici par pur hasard ? Pris de court par les premiers rayons du soleil et contraint de se réfugier entre ces murs ? Jilan leur accorda un peu plus d'importance et la franchise de l'inconnu le stupéfia un instant. Peut-être ce dernier avait-il eu le temps de voir la surprise dans les iris de couleurs différentes, avant que le jeune professeur ne se reprenne. Vraiment, il ne s'attendait pas à ce genre de requête. La possibilité d'une descente de la part du Cercle demeurait sa plus grande crainte et ce, malgré ses efforts pour se montrer discret en le laissant jamais de traces de son passage lorsqu'un crime était perpétré en ville. Comment l'autre savait-il alors ? Sans même avoir besoin d'y réfléchir longuement, aux yeux du Lightness, cette attaque frontale n'était rien d'autre qu'un coup de bluff. Si le prétendu vampire déduisait ce genre d'hypothèse rien qu'en ayant assisté à un seul de ses cours, il faisait un bien piètre détective. Des collègues grincheux et perpétuellement de mauvais poils avec leurs étudiants, Jilan en connaissait. Il était peut-être le moins amical du corps enseignant, de part ses méthodes et le choix de ses sujets d'examen mais il n'était pas pour autant l'unique professeur au mauvais caractère dans cette ville. Sinon, cela se saurait ! L'envie de rire aux éclats le prit alors et il put difficilement le contenir au fond de sa gorge, non sans empêcher un large sourire amusé d'apparaître sur ses lèvres, tandis que la stupeur disparaissait doucement de son visage. Franchement... Il y avait du bon à se montrer aussi direct pour arriver à ses fins. Mais aborder ce genre de sujet, dans ce genred'endroit... Soit il fallait être stupide, soit n'avoir plus rien à perdre... Et venant d'une créature vulnérable sous l'astre qui brillait dehors de tous ses rayons, le jeune professeur avait du mal à trancher entre les deux hypothèses citées plus haut ! Sans doute son interlocuteur ne s'était pas attendu à une réaction pareille chez lui et il se félicitait de le prendre ainsi de court. Mettre quelqu'un mal à l'aise pour le pousser à fauter était l'un de ses passe-temps favoris.

 « Et je peux savoir ce qui vous fait croire une chose pareille ? Je ne pense pas me promener avec une étiquette sur le front, fort heureusement. Avant d'aller plus loin dans la conversation, avez-vous des preuves de ce que vous avancez ?

Son ton n'était plus du tout colérique ou moqueur à l'encontre de l'homme mais bel et bien sérieux. En son for intérieur, Jilan doutait qu'un espion aux services du Cercle puisse se présenter de manière aussi directe à l'un des membres supposés des rebelles. Ce serait du suicide pur et simple. Et surtout, s'ils avaient suffisamment enquêté sur lui pour découvrir qu'il faisait bien parti de l'organisation, alors ils avaient également dû apprendre qu'il était aussi à la tête du groupe non ? Pourquoi prendre le risque d'envoyer un amateur comme ce prétendu vampire pour tenter de gagner sa confiance ? Pour faire durer le plaisir ? Non, ces idéalistes de pacotille n'avaient pas ce genre de penchants. Ils avaient plutôt intérêt à le faire arrêter sans plus attendre pour éviter que l'organisation ne se relève du départ précipité de la louve. Et tout simplement pour faire cesser ce conflit qui prenait de plus en plus l'allure d'une guerre civile... Tout cela pour dire qu'il croyait en la sincérité de l'autre, à défaut d'être intéressant en tant qu'interlocuteur... Cela dit...

 « Même en admettant que vos... suppositions soient vraies, quel intérêt auraient ces derniers à se préoccuper de quelqu'un comme vous ? Il ne s'agit pas d'une banque de données. Les électrons libres ne les intéressent pas. Encore moins ceux qui mettent inutilement leur vie en danger, pour ne donner qu'un exemple... »

Ce qu'il aimait appuyer là où ça faisait mal ! Peut-être que l'homme aurait raison de prendre sa dernière remarque comme une menace à son encontre. Car après tout, s'il ne se montrait pas convaincant ou juste pénible à écouter, Jilan pourrait très bien se reculer légèrement du bureau en usant des roues de son fauteuil, afin d'attendre la fenêtre derrière lui et s'amuser à ouvrir cette dernière pour envoyer quelques rayons réfléchis de l'astre solaire dans le visage de son interlocuteur. En bon vampire qu'il était probablement, peut-être dégagerait-il autant de fumée à ce contact que l'expérience pendant son cours... ? C'était une hypothèse que le jeune professeur se ferait une joie de vérifier si on lui en donnait l'occasion. Le regard hétérochrome plongé dans celui de son interlocuteur, la voix de la troisième personne présente dans la pièce et qui avait tendance à se faire oublier, résonna soudain, installant comme un trêve entre les deux hommes. Plus agacé qu'autre chose, le Lightness dirigea aussitôt son attention sur l'endroit d'où avait provenu la voix de son étudiante, pour la trouver près de son étagère. L'espace que l'université lui avait loué n'était malheureusement pas assez vaste pour contenir plus d'une étagère, aussi les ouvrages qu'il conservait ici étaient en grande partie consacré aux sujets qu'il abordait en cours. Rares étaient ceux qui étaient destinés à le détendre entre deux leçons magistrales et il avait fallu que cette petite peste tomba sur le seul livre qu'il ne souhaitait pas qu'elle repère. Jilan nota dans un coin de sa tête de ramener ce livre chez lui à l'occasion.

 « Laissez-le ici, il ne traite pas de sujets qui pourraient vous intéresser. Sauf si les sciences occultes vous passionnent ? » Il eut un drôle de sourire puis un léger mouvement de la main.  « Même si c'était le cas, ce n'est pas une bibliothèque ici alors reposez le là où vous l'avez trouvé. Et ce n'est pas discutable. » ajouta t-il en croisant le regard de son interlocutrice.

Laquelle lui adressa une moue mécontente, qui ne récolta qu'un froncement de sourcils de la part du jeune professeur. Voilà que cette gamine arrivait encore à le mettre de mauvaise humeur ! En plein jour en plus ! Qu'il ne lui prenne pas l'envie de tester sa patience, déjà fortement réduite depuis la tournure de la conversation entre eux. Si elle voulait des ouvrages plus poussés sur les sujets qui l'intéressaient, autant qu'elle fouille dans sa propre bibliothèque, installée chez lui. Mais ce n'était pas avec ce genre de comportement -même si l'intéressée avait fait l'effort de demander la permission d'emprunter le livre en question- qu'elle obtiendrait l'autorisation de faire quoique ce soit s'y rapprochant. Maintenant, si elle désirait le feuilleter sur place, le temps que les points soient mis sur les i entre lui et le prétendu vampire, pourquoi pas ? Du moment qu'elle n'abîmait pas l'ouvrage, plus que le temps ne s'était chargé de le faire, le Lightness n'y voyait curieusement pas d'objections. Peut-être parce que cette étudiante, en dépit de son mauvais caractère très différent du sien, lui plaisait par ses capacités et son mental ? Cette pensée lui arracha un début de sourire, lequel ne voulait rien exprimer en réalité et qui avait de quoi rendre perplexe ses interlocuteurs. Jilan le perdit d'ailleurs bien vite pour revenir au sujet principal, puisque la jeune fille essayait de le mettre en garde contre l'homme.

 « Je n'ai que faire de sa patience. Si mes conditions ne lui conviennent pas, il sait où se trouve la porte pour avoir emprunté le même chemin en sens inverse un peu plus tôt. Je ne vous retiens pas, l'un comme l'autre. »

Que les choses soient claires entre eux. Il n'avait aucune obligation de leur dévoiler quoique ce soit et puisqu'il connaissait le visage de l'homme, rien ne l'empêchait de le faire suivre par l'un de ses espions, afin de s'assurer que l'individu était bien ce qu'il prétendait être. Le Lightness le testait à l'instant même. Soit il développait un peu plus ses intentions plutôt que de venir lui placer un couteau sous la gorge pour lui arracher des informations. Soit il prenait la porte immédiatement. La balle était dans son camps. Restait à savoir si le concerné saurait en tirer profit. Il pouvait déjà se féliciter d'avoir trouvé la bonne personne mais parviendrait-il trouver les mots justes ? Rien n'était moins certain. Jilan voulait d'abord s'assurer que les deux personnes en face de lui pourraient servir les intérêts des rebelles. Dans le cas contraire...

Message par Invité Dim 2 Fév - 20:32

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Cours de chimie explosif


Les faits sont maintenant exposé et très claire. Il est vrai que je n'ai pas fais dans la dentelle, mais je ne pense pas que William aurait supporté plus de cérémonie et je pense qu'il serait très mal venu pour nous tous ici présent qu'il s'en mêle. Disons que le tact n'est pas son point fort. C'est homme est un enseignant donc il ne se contentera pas de cette entré en matière. S'il fait réellement partie de l'un des deux clans alors il ne se dévoilera pas si facilement. Par contre s'il s'agit d'un électron libre, alors il ne nous donnera que peu d'information mais il ne cherchera pas à jouer un jeu quelconque. Je suis convaincu que s'il garde un certain mystère il appartiendra alors aux rebelles. Pourquoi pas au cercle ? Parce que ces derniers bien que discret ne cache pas leur appartenance à ce dernier, de plus ils agissent plus ou moins légalement alors pourquoi auraient-ils besoin d'une couverture ? Je peux aussi complètement me méprendre sur le jeune homme aux pupilles hétérochrome, mais je pense cependant avoir raison dans mes déductions.

Il me prouve que j'avais raison de ne pas le sous-estimer, non pas que la surprise s'affiche dans ses yeux suite à ma franchise, mais plutôt quand il parvient à masquer celle-ci seulement quelques secondes après s'être trahi. A-t-il seulement conscience que de masquer ainsi ses émotions après les avoir laissé transparaitre, même brièvement, est encore pire que de simple aveux ? Ou alors il le fait exprès pour semer le doute, mais alors pourquoi semer un doute s'il n'agit pour personne ? Idem si il était membre du cercle. Non je pense qu'il a simplement et malgré lui commit une erreur. Une toute petite erreur mais qui ne m'a pas échappée. Il daigne alors me répondre tandis que la jeune femme se lève pour allez inspecter la bibliothèque d'une taille parfaitement ridicule du professeur. En même temps vu l'espace dont il disposait dans son bureau il pouvait difficilement stocker plus d'ouvrage. La comparaison avec ma propre bibliothèque est malgré tout très flagrante. la plus grande pièce de mon manoir est consacré à tous les ouvrages que j'ai pu rassembler. En même temps après un peu moins de huit cent ans j'ai un avantage certain sur le nombre de livre sorti. Revenons-en à ses propos :

« Et je peux savoir ce qui vous fait croire une chose pareille ? Je ne pense pas me promener avec une étiquette sur le front, fort heureusement. Avant d'aller plus loin dans la conversation, avez-vous des preuves de ce que vous avancez ?"

Il me donne une fois de plus raison, fait-il exprès de commettre des erreurs ainsi ou est-il simplement stupide ? Je parle du terme "fort heureusement" qu'il vient d'employer. Ce dernier n'est absolument pas approprié dans ce contexte. A moins qu'il ne cherche à me tester et qu'il me laisse des indices volontairement. Pourquoi agirai-t-il donc ainsi ? Bon au moins une chose est sûre maintenant, je suis persuadé qu'il appartient au moins à l'une des deux organisations. Sa réponse ne me laisse aucun doute à ce sujet. Je penche bien évidemment pour le cercle. Je vois qu'il n'a pas terminé son discours, il réfléchit un court moment avant de reprendre. La politesse élémentaire sur laquelle est bâtit toute mon éducation m'oblige à ne pas l'interrompre et écouter tout ce qu'il a à dire.

« Même en admettant que vos... suppositions soient vraies, quel intérêt auraient ces derniers à se préoccuper de quelqu'un comme vous ? Il ne s'agit pas d'une banque de données. Les électrons libres ne les intéressent pas. Encore moins ceux qui mettent inutilement leur vie en danger, pour ne donner qu'un exemple... »


Alors comme ça il me prend pour un débutant ? Comment peut-il croire que je n'ai pas analysé à peine entré tous les dangers que contenait ce bureau ? Je sais très bien qu'en peu de temps il peut reculer sa chaise pour ouvrir les rideaux en tentant ainsi de me blesser gravement. J'ai aussi calculé que la distance de mon siège est parfaitement adapté pour pouvoir me lever et éviter toute tentative de ce genre, je ne me suis pas assis ici par hasard. Je suis également à une distance prudente de cet homme et je peux donc me préparer à contrer toute attaque directe. Cela ne m'assurera en rien une victoire mais au moins je ne serai pas en désavantage dès le début d'un éventuel affrontement. Donc comme ça le groupe des rebelles, je vais rester sur ma première intuition, n'accepterai pas un électron libre ? J'ai vraiment du mal à croire cela. Non je pense plutôt qu'ils ne veulent pas d'un membre inactif. Mais si toutefois je parviens à rejoindre un groupe comme l'autre j'exécuterai les ordres du dirigeant de la communauté. Bien que je n'ai qu'un seul vrai objectif je sais dores et déjà que je ne couperai pas à une ou deux missions, mais si cela me permet de retrouver l'assassin de Diana alors je suis prêt à faire cette concession. Et après tout je n'ai absolument aucun problème pour tuer. Ne parlons même pas de William lui non plus n'aurai aucun mal à tuer.

La jeune albinos interrompt alors le flot de mes pensées en demandant à son professeur si elle peut lui emprunter un livre. Je lui lance alors un regard noir pour lui signifier que ce n'est vraiment pas le moment pour ce genre de futilités. Son professeur revêtit alors le même déguisement qu'il avait pendant ses cours et lui fait savoir que non elle ne pourra pas emprunter se livre, et il lui intime clairement de le remettre à sa place. Elle ne tient pourtant pas compte de la fin de la phrase et vient se rasseoir le livre entre les mains. Une fois assise à nouveau elle annonce alors que je ne dispose que de peu de patience. Je pense plutôt qu'elle fait allusion au sanguinaire qui ne tarde pas à lui donner raison en tentant de prendre le contrôle de mon corps. Mes yeux s'assombrissent soudainement puis au dernier moment je parviens à convaincre William qu'un peu de diplomatie supplémentaire pourrait suffire. Il n'aura qu'à intervenir quand cette option aura échouée. Je ne doute pas un seul instant que le professeur à vu ce qu'il vient de se passer. En revanche je doute qu'il en est compris la signification. Je suis assez surpris de la capitulation aussi soudaine du monstre qui sommeil en moi. Même s'il aime les combats difficile et qu'il meurt d'envie de se mesurer à cet homme à l'aura si particulier il sait que notre but premier et de nous venger.
Le jeune professeur répond alors à son étudiante :

« Je n'ai que faire de sa patience. Si mes conditions ne lui conviennent pas, il sait où se trouve la porte pour avoir emprunté le même chemin en sens inverse un peu plus tôt. Je ne vous retiens pas, l'un comme l'autre. »


Bien cela donne le ton. J'ai donc trois options qui s'offre à moi, la première est de partir maintenant, mais cela ne m'avancerai à rien, il est donc hors de question de choisir cette dernière. La seconde option revient à laissé s'exprimer le côté bestiale de William et de forcé cet homme à nous dire ce qu'il sait sous la torture. Non je pense que même s'il était soumis à la torture ou sur le point de mourir le jeune homme ne lâcherai rien. La dernière option étant de faire preuve d'un peu plus de diplomatie tout en argumentant avec les mots justes pour ainsi lui apporter les preuves qu'il attend. Bien on va commencer par ça. Je reprends donc la parole avec assurance afin de commencer mon exposé.

"Voyons, votre appartenance à ce groupe ne fait plus aucun doute à présent, pour justifier cela il n'y a qu'à vous observer. Vous avez masqué avec un peu trop d'empressement le surprise qui c'est affiché sur votre visage lorsque je me suis montré direct avec vous."


Je marque une pause avant de continuer :

"Tout comme moi, lorsque j'ai franchi la porte de votre bureau vous m'avez analysé, ainsi que toutes les opportunités qui s'offrait à vous. Vous avez mesuré chacun de mes pas pour savoir si j'allais ou non me montrer offensif. Aucune de mes postures ne vous à cependant inquiéter, et cela car elles étaient parfaitement calculées."

Je m'arrête encore quelques instants, puis cette fois je me lève afin de continuer mon argumentation :

"Lorsque vous m'avez aperçu dans votre cours vous m'avez immédiatement classé comme vampire, cela vous a paru tellement évident. Trop évident pour une personne non expérimentée."

Je fixe mon interlocuteur dans les yeux avant de continuer :

"A ce propos il est vrai que je crains la lumière du soleil mais vous savez tout comme moi que tirer les rideaux se trouvant derrière vous ne mènerai à rien. Je suis sûr que tout comme moi vous avez évalué cette options."


Toujours debout et immobile, je m'avance alors vers le bureau et me saisi de l'ouvre lettre se trouvant dans un bocal à stylo avant de reprendre :

"Pour ce qui est des preuves je pourrai très bien vous lancer cette ouvre lettre avec suffisamment de force pour qu'il devienne mortelle, et vous savez comme moi que vous n'aurez aucun mal à l'éviter."


Je le lance alors avec habileté pour qu'il retombe à sa place d'origine sans inquiéter son propriétaire. Il est temps maintenant de répondre à ses propos quand à l'électron libre. Je vais citer le sanguinaire, car si cet homme est aussi puissant que je le pense l'évocation de ce dernier ne lui sera pas inconnue.

"Pour ce qui est d'être un électron libre en effet je sers mes propres intérêts. Je suis toutefois prêt à prêter les talents du sanguinaire à l'organisation à laquelle vous appartenez si cela me permet également d'accomplir notre vengeance."

Je parle effectivement de William et moi en employant volontairement le pluriel. Juste afin de semer un peu plus le trouble dans l'esprit de mon interlocuteur. J'ai dis tout ce que j'avais à dire pour répondre à ses interrogations, mais je me permets d'ajouter malgré tout cela, et sur un ton un peu plus doucereux cette fois :

"Sachez seulement que l'odeur du sang qui imprègne ma peau n'est pas qu'une impression, tuer ne me fait pas peur, et bien que l'association à laquelle vous appartenez ne manque pas de pion je pense que vous serez assez satisfait des compétences du sanguinaire en matière de meurtre."

Un sourire sadique apparaît alors sur mon visage, faisant comprendre à mon interlocuteur que j'ai deviné qu'il tient une place important chez les rebelles, bien que je n'en ai absolument aucune certitude mon intuition ne m'a jamais trompé, et je vais rester sur cette piste pour le moment. Tout dépendra maintenant de sa réacton.

Message par Invité Dim 2 Fév - 22:07

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Adélaïde écoutait vaguement les propos des deux hommes, ce n'était pour l'instant que des discussion de gros bras. C'était à celui qui frimerait le plus, un vrai duel de coq... Dommage qu'il n'y ait pas eu de basse-cour autour, cela aurait rendu l'entrevue tellement plus amusante pensa l'albinos avec un sourire amusé. Lorsque le jeune professeur répondit à sa demande d'emprunt par un non catégorique, la jeune femme fit la sourde oreille et retourna s'asseoir avec le petit volume dans les mains. Bien que la petite humaine n'apprécie guère le fait d'essuyer un refus elle acceptait le choix du professeur. A ses yeux les livres étaient sacrés, elle ne se permettrait donc pas de le dérober à son propriétaire bien que l'envie de le faire la démangeât furieusement. La jeune femme à la peau d'albâtre entreprit alors de mettre en garde le jeune homme au regard hétéro chrome à propos de la patience de son compagnon. Mise en garde que l'enseignant rejeta et ignora royalement, après tout, c'était à ses risques et périls, cela ne la concernait pas outre mesure... Adélaïde se contenta alors d'afficher un air désintéressé avant de plonger dans une lecture bien plus passionnante. Elle ne perdait toutefois pas une miette de ce que les deux jeunes hommes se disaient.
Alors que la petite albinos dévorait le second chapitre, James prit la parole et commença à s'exprimer tel les grands orateurs de la Grèce Antique. Cette constatation fit sourire narquoisement la jeune femme qui ne leva cependant pas le nez de l'ouvrage dans lequel elle se trouvait plongée. Ce combat de coq ne les mèneraient à rien... Cette discussion s'avérait être aussi fructueuse et productive qu'un ouvrier endormi... La comparaison était certes quelque peu exagérée mais néanmoins justifiée ! Laissant les deux hommes poursuivre leur discussion afin de savoir lequel des deux parviendrait à lancer plus de menaces à l'autre en une seule tirade, Adélaïde esquissa cependant un petit sourire satisfait. James n'avait décidément pas chômé ! Il avait tout analysé, depuis le comportement de son interlocuteur jusqu'aux menaces de la pièce. Il faisait un allié de taille, elle n'en doutait pas, quoiqu'un peu trop sanglant et prompt à l'action à son goût. La jeune albinos préférait en effet se servir de sa matière grise avant toute chose, ce qui n'était pas forcément le cas pour tout le monde constata t-elle en ricanant.

James se leva alors sous le regard attentif du membre du corps enseignant tandis que la petite humaine tournait avec un soin tout particulier les pages du petit trésor qu'elle avait entre les mains. L'albinos quitta sa lecture des yeux seulement lorsque le vampire s'empara de l'ouvre lettre posé sur le bureau. La jeune femme lança un regard d'avertissement à l'orateur et ne le quitta des yeux que lorsque l'arme potentielle, comme le souligna le jeune homme, eut retrouvée sa place initiale sur le bureau. Lasse de toutes ces paroles prononcées pour finalement ne rien dire Adélaïde prit la parole d'un ton ennuyé.

-Lorsque vous aurez achevé votre conversation infructueuse et inutile pour savoir lequel de vous deux est le plus puissant, surtout prévenez-moi. Que l'on puisse enfin commencer à parler de choses sérieuses et intéressantes.

La jeune femme appuya sa remarque en arborant un air de profonde lassitude avant de replonger dans sa lecture, ravie de voir que James attaquait enfin la partie intéressante de l'entrevue. Le vampire exposa ses capacités, en dévoilant assez pour susciter l'intérêt du jeune professeur mais trop peu pour se faire une idée précise de ses réelles aptitudes. Adélaïde observa l'interlocuteur de l'être de la nuit d'un air tout à fait désinvolte, analysant le moindre de ses gestes, le mémorisant pour ensuite pouvoir en faire un atout. La mémoire était une arme tout de même bien efficace...

-Puisque nous en sommes à révéler ce dont nous sommes capables, je pense devoir, à mon tour, faire mes éloges. Ricana la jeune femme sans lever les yeux de son livre.

Fermant le petit ouvrage avec douceur, l'albinos passa une main dans sa chevelure opaline avant de dessiner les contours de sa cicatrice tout en reprenant la parole.

-Je serai ravie de mettre mes capacités intellectuelles au services des Rebelles, notamment en ce qui concerne les réactions chimiques... Marquant une courte pause, l'albinos tambourina paresseusement sur sa sacoche avant de reprendre avec un sourire énigmatique peu rassurant. Je suis également douée pour le transport de colis... Que ces colis soient vivants, illégaux ou je ne sais quoi d'autre. Acheva t-elle avec un sourire amusé et moqueur.

Adélaïde se fiait à l'intuition de James, si ce dernier avait dévoilé ses capacités, ce n'était pas pour crâner d'avantage qu'il ne l'avait précédemment fait, enfin, l'espérait-elle. Mais le vampire était loin d'être stupide, aussi guetta t-elle avec une impatience habilement dissimulée une réaction de la part du jeune professeur.

Message par Invité Mar 4 Fév - 19:47

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Sa précédente réplique ayant immédiatement donné le ton dans cette conversation, qui était déjà bien sous tension depuis le début de l'échange verbal entre les deux hommes, celle-ci demeurait palpable au cours du silence qui suivit la dernière prise de parole du jeune professeur. S'il était quasiment certain, de son point de vue en tout cas, que son interlocuteur -et peut-être son accompagnatrice- restaient des potentiels recrues pour l'organisation, Jilan ne voulait en revanche pas s'embarrasser de fortes têtes, incapables de suivre le minimum d'ordres en ce qui concernait les agissements du groupe. Le moindre talent, pour ce qui était de tuer ou développer des nouvelles armes dans le but de détruire le Cercle et sa bande de naïfs refusant de voir la réalité de ce monde, était bon à prendre. Toutefois, il y avait des limites à tout et le Lightness se doutait que les prochaines minutes seraient déterminantes pour l'avenir de ses deux interlocuteurs. Car tous ceux et celles qui ne rejoignaient pas les rebelles, étaient des dangers potentiels pour ces derniers et il était inconcevable de les laisser en vie plus longtemps. Question de principe. Même si tuer entre les murs de l'université n'était pas la meilleure idée du siècle, notamment pour cacher les preuves éventuelles du double-meurtre. Le prétendu vampire fut le premier à reprendre la parole, aussi le jeune professeur reporta son attention sur lui. De toutes façons, l'étudiante au regard rubis paraissait plus absorbée dans la découverte et la lecture du petit ouvrage posé sur ses genoux, que vraiment concernée par la conversation qui se poursuivait dans la pièce. C'était à se demander la raison de sa présence ici même... Si la tournure de la discussion l'ennuyait ou bien si elle estimait avoir mieux à faire, y compris passer plus de temps dans la bibliothèque située sur le campus scolaire, personne ne la retenait. Mais Jilan se força à se retenir ce genre de réflexions, bien qu'elles se pressaient de plus en plus contre ses lèvres. Il ne pouvait pas ignorer ses connaissances en matière de produits hautements toxiques, voir mortels. La petite démonstration de tout à l'heure en était la cause. Ce fut donc avec un ennui -habilement dissimulé cela dit- que le jeune professeur consentit à écouter les arguments de son principal interlocuteur. Ainsi, ce dernier croyait vraiment ce qu'il disait ? Il ne lui était venu à l'esprit, ne serait-ce qu'une brève fraction de secondes, que le Lightness pourrait jouer la comédie ? Feindre la surprise ? Lui mentir sur toute la ligne ? Pour un vampire, lesquels étaient jugés plus fins et futés disait-on, que leurs ennemis directs, à savoir les lycans, c'était décevant.

Lorsqu'il reprit la troisième fois, Jilan se retint de lever les yeux au plafond. Il n'était pas difficile d'émettre cette hypothèse concernant sa véritable nature. Un individu au regard sanglant, tapi dans l'un des rares coins d'ombre de l'amphithéâtre, lesquels étaient considérablement réduits, attirait aussitôt les soupçons dans son comportement étrange. Il ne fallait pas être devin, même si arriver à cette conclusion, par le biais d'autres indices ou par les aveux du concerné, restait plus compliqué. Mais la suite des propos de son interlocuteur, le fit arquer un sourcil. Pour qui se prenait-il ? Etait-il sot au point de ne pas se rendre compte de sa situation ? L'espace dans lequel ils se trouvaient en ce moment-même, était en grande partie baigné de lumière, celle-ci étant à peine restreinte par les rideaux présents derrière le Lightness. Ce dernier avait spécialement choisi ce bureau pour son emplacement, afin d'être le plus longtemps en plein soleil pour en profiter pleinement. C'était évident pour quelqu'un de sa race non ? Sauf que le vampire n'avait pas -encore- connaissance de sa véritable nature. Même s'il tendait la main pour l'attraper par le col, il serait brûlé, gravement ou non selon le temps qu'il passerait en étant exposé. Qu'il essaye seulement de lui envoyer un objet dans la figure et il finirait comme tas de cendres bon à jeter à la poubelle. Bon, il n'était pas certain que Jilan ait les réflexes nécessaires pour l'éviter mais quand même. Ignorait-il ce danger flagrant ? Il n'avait pas l'avantage dans cette situation, que cela lui plaise ou non. Quoiqu'on puisse en dire, un vampire se retrouvait limité face à un être de lumière en plein jour. C'était déjà risqué pour l'intéressé d'être encore hors de chez lui à ce moment de la journée. Alors inutile de se croire plus fort qu'il ne l'était en réalité. Qu'il reste plutôt à sa place. Il avait d'autres avantages sur le jeune professeur mais pas en ce moment même. Le sujet le plus intéressant à aborder fut alors lancé entre eux. La question de l'appartenance au groupe armé et en quoi son interlocuteur saurait se rendre utile. Rien que la première phrase...ne lui donna pas envie d'écouter la suite. Il était certain que chacun des rebelles servait ses propres intérêts. Mais c'était également la plus grande faiblesse de l'organisation. Comment pouvait-on se fier sur un membre n'agissant que pour lui-même ? Comment s'assurer de sa présence et de sa coopération lors des raids ? Personne ne pouvait se garantir contre un coup de couteau -ou de griffes- dans le dos, avec ce genre de comportement égoïste.

Question plus intéressante encore : pourquoi prendre le risque de recruter des membres pareils alors qu'on pouvait placer sa confiance dans d'autres recrues ? C'est probablement ce que Jilan lui aurait demandé si le vampire n'avait pas poursuivi sur sa lancée. Le sanguinaire ? Leur vengeance ? C'était quoi ce schizophrène complètement à l'ouest ? Il pensait peut-être que tout le monde dans cette pièce partageait son délire ? Le jeune professeur n'avait aucune idée de à quoi il faisait référence et dans le fond, il s'en moquait pas mal. Le Lightness se refonça dans son fauteuil en croisant les bras, pensif. Peut-être qu'un autre tordu de ce genre pourrait être utile après tout. Ce n'était pas la chair à canon qui manquait. C'est alors qu'une petite voix le tira de ses pensées, celle de l'étudiante. D'abord indifférent à son intervention pour rappeler sa présence dans la pièce, les propos de cette dernière finirent par attirer l'attention de Jilan, qui reporta son regard hétérochrome sur la concernée. Elle n'avait pas besoin de préciser son champs d'action, le jeune professeur en avait déjà une petite idée. Mais l'avantage sur lequel joua son interlocutrice, ce fut le fait qu'elle se proposait comme coursière. Multipliant régulièrement les allées venus au sein de l'université, il serait alors facile de faire entrer des substances illégales ou même d'en sortir. A condition de s'assurer des compétences de l'intéressée dans ce domaine. Car si elle se faisait prendre, qu'elle ne compte pas sur le soutien du Lightness pour la tirer de ce mauvais pas. Il espérait pour elle que l'étudiante en avait conscience. Sinon... Le regard hétérochrome demeura rivé sur le visage enfantin de la jeune fille pendant de longues secondes, comme si son propriétaire s'amusait à sonder le fond de ses pensées à travers les deux iris rubis. Ne disait-on pas que les yeux étaient le miroir de l'âme d'une personne ? Mais en réalité, Jilan était simplement perdu dans ses pensées, analysant tout ce que chacun de ses deux interlocuteurs venait de lui dévoiler. Finalement, sans même avoir changé de position pendant tout ce temps, un sourire amusé fit son apparition sur les lèvres du Lightness. Peut-être que cette simple réaction aurait de quoi déstabiliser les deux individus en face de lui, en raison du sérieux de la conversation menée plus tôt. Mais ce fut la première chose qu'il ressentit après avoir enfin mis de l'ordre dans le flot de réflexions qui assaillait son esprit : de l'amusement. Avant de prendre la parole pour leur communiquer sa vision des choses ainsi que son avis sur les candidatures de chacun de ses deux interlocuteurs, le jeune professeur quitta des yeux le regard rubis de son étudiante pour reporter le sien sur l'homme, présumé vampire.

« Vous êtes tellement prévisibles, l'un comme l'autre. A aucun moment, vous ne vous êtes posé la question de savoir de quel camp j'étais vraiment et si je mentais. Vous avez pris à la lettre ce que j'ai pu vous dire, les pièges que je vous ai tendu, autant oralement que dans ma gestuelle. Vous avez marché à fond. Et en partant de ces conclusions rapides, vous en avez déduis que j'appartenais forcément aux rebelles. Perdu, je suis du côté du Cercle. »

Un silence de mort accompagna sa réplique. Et il y avait de quoi ! Probablement parce qu'aucun des deux individus installés en face de lui, ne devait s'attendre à une réponse pareille. Peut-être même qu'ils se demandaient déjà comment ils pourraient retourner leur veste respective pour se sortir de cette situation. Car ils venaient purement et simplement de faire des aveux comme possédant des idéaux proches de ceux des rebelles. De quoi les faire arrêter et les jeter en prison si des échos de cette conversation parvenait aux oreilles indiscrètes des autorités en place. Pas une des trois personnes dans la pièce ne remuait. Les divers sons en provenance du couleur dissipaient légèrement le silence entre eux, à moins que ces bruits passagers ne faisaient qu'amplifier l'absence de réactions orales dans le bureau du Lightness ? Laissant s'écouler le juste laps de temps nécessaire pour rendre ses interlocuteurs mal à l'aise, ce dernier finit par reprendre la parole :

« Et si c'était véritablement le cas, vous seriez déjà arrêtés et enfermés. Il est inutile de se baser sur des intuitions, surtout si on est amené à abattre une cible bien précise. Ce serait attirer l'attention sur soi et toute recrue incapable de se couvrir elle-même ne peut assurer sa mission au sein du groupe. Cela vaut aussi pour vous mademoiselle. Si vous vous faites attraper avec un colis suspect sur vous, je ne pourrai rien pour vous. Toutefois... »

Oui, toutefois quoi ? Jilan ne pouvait pas nier de vive voix que leurs capacités respectives ne l'intéressaient pas. Enfin, surtout celle de la jeune fille puisque le prétendu vampire serait, d'une, inutile en journée, de l'autre, ses compétences devaient se résumer à celles que possédaient les représentants de sa race, à savoir vitesse et force supérieure à certaines races présentes au sein de la ville, en plus de sa soif de sang et ses pulsions meurtrières semble t-il. Il allait devoir tirer au clair, cet aspect du recrutement. Si s'en était un...

« ... Si je ne doute pas un seul instant des prouesses de cette demoiselle en matière d'armes chimiques, je n'ai en revanche, aucune preuve de ce que vous avancez. Le sanguinaire ? Jamais entendu parler. Votre vengeance ? Les délires de schizophrènes ne m'intéressent pas. Les mots sont des armes comme les autres, j'en conviens mais ils ne sont jamais aussi concrets que les actes en eux-mêmes. Vous prétendez que tuer ne vous pose aucun problème. Dans ce cas, que feriez-vous si je vous demandais de tuer cette jeune fille ici présente ? »

Le timbre de sa voix n'avait pas changé tout au long de sa tirade. Ce qui était dérangeant compte tenu de la conclusion de celle-ci. En soi, le Lightness serait probablement ennuyé si jamais le vampire venait à s'exécuter sur-le-champs. Perdre une étudiante aussi prometteuse serait quelque chose de fâcheux. Mais elle n'en était pas moins irremplaçable. Personne ne l'était sur cette Terre. Et puis, le jeune professeur voulait tester son interlocuteur principal. Pourquoi ? Parce que des beaux discours, il connaissait cela sur le bout des doigts. Ce qui l'intéressait davantage, hormis avoir de la conversation, c'était de se faire une idée précise de ce que valaient les personnes en face de lui quand elles se vendaient. Non par sadisme, quoique, après une telle demande, il y avait de quoi se poser des questions. Non, c'était plutôt pour voir jusqu'où il pourrait faire confiance à ce vampire. Quelqu'un ne servant que ses intérêts personnels ne pourrait jamais se vanter d'avoir totalement sa confiance. Très peu de personnes l'avaient en réalité. Et puis, l'intéressé n'avait-il pas laissé entendre qu'il rejoindrait les rangs de l'organisation souhaitant bien l'accueillir dans ses rangs ? Est-ce que la requête de Jilan le pousserait alors à rejoindre ceux du Cercle ? C'était une possibilité, tout le monde ne se pliait pas aux directives et à la manière de faire des rebelles. Mais dans ce cas de figure, ce serait tant pis pour lui. Un membre susceptible de les trahir n'avait pas sa place dans le groupe.

Message par Invité Mar 4 Fév - 21:21

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Cours de chimie explosif


Lorsque je fais savoir à mon interlocuteur que je ne crains pas ce qu'il pourrait tenté contre moi en ce moment je le vois arquer un sourcil. Il est vrai que je ne pourrai pas tenter une attaque directe contre lui vu comme il est placé en pleine lumière. S'il s'avère que cet homme est d'une autre race que celle des humains, ce que tout semble confirmer face à son assurance et son air décontracté mais néanmoins sur ces gardes, je n'aurai peut-être pas le temps de le tuer avant d'être gravement blessé. Toutefois, je sais qu'avec mes capacités combiné à celle du sanguinaire s'il tente quoi que ce soit nous serions en mesure de au moins nous protéger. Mais ce n'est pas à propos pour le moment, je suis censé le convaincre. Qu'est-ce qu'il ne faut pas faire pour obtenir ce que l'on veut. Je vois bien dans son regard qu'il ne comprend pourquoi j'emploi le pluriel en parlant de ma vengeance. Cependant il ne fait pour le moment aucun commentaire à cette remarque. Tout comme moi il me laisse parler sans m'interrompre. Il fait donc preuve d'un savoir vivre malgré ses airs supérieurs. Il se renfonce dans son fauteuil tandis que je termine mon argumentation et il croise les bras. Il est dans ses pensées pesant peut-être le pour et le contre de mon intervention.

La jeune albinos prends alors la parole avec se ton provocateur qui la caractérise, moi comme le jeune homme n'en tenant pas vraiment compte, puis elle met alors en avant ses propres compétences. Je ne peux nier qu'elle maitrise la pratique d'élément chimique et que ces derniers sont très efficace pour y avoir goûté de manière totalement volontaire. Bien qu'elle ne soit pas vraiment un danger pour moi je sais que je dois quand même me méfier de l'humaine qui a su tenir tête à l'un de ses agresseurs lors de notre première rencontre. Elle n'est pas aussi faible qu'elle le paraît. Elle parle ensuite de ses talents de coursière ce qui semble pas mal intrigué notre interlocuteur. Je ne savais pas que les rebelles étaient intéressé par les humains, aussi utile peuvent-ils êtres. Leurs faiblesses étant trop nombreuses et leur fragilité un temps soit peu problématique pour des missions nécessitant du danger.

La jeune femme vient de finir son argumentation qui est bien plus courte et plus concise que la mienne. L'enseignant n'a pas bougé d'un pouce puis un sourire amusé apparaît alors sur son visage. William se tend de plus en plus. Il n'est pas normal même pour une personne de son niveau d'être tellement à l'aise. Il doit réellement être sur de lui et de ses compétences pour se permettre ce genre de décontraction apparente. Plus je le regarde et plus je suis persuadé qu'il joue un rôle important au sein du groupe armé. Peut-être même qu'il les dirige allez savoir. Toutefois tout m'indique en ce moment qu'il ne faut pas le prendre à la légère. Aussi bon comédien soit-il il ne peut feindre avec tant de maitrise son air assuré. Il cache quelque chose, j'en suis certain. Je suis sûr qu'il n'est pas un simple humain ni même un vampire. Il appartient alors à l'une des autres races, de celle qui savent se battre pleinement en plein jour. Donc il n'est pas non plus darkness. Il reprend alors la parole :

« Vous êtes tellement prévisibles, l'un comme l'autre. A aucun moment, vous ne vous êtes posé la question de savoir de quel camp j'étais vraiment et si je mentais. Vous avez pris à la lettre ce que j'ai pu vous dire, les pièges que je vous ai tendu, autant oralement que dans ma gestuelle. Vous avez marché à fond. Et en partant de ces conclusions rapides, vous en avez déduis que j'appartenais forcément aux rebelles. Perdu, je suis du côté du Cercle. »

Comment ? Cela ne peut être vrai. Et pourtant encore une fois ses propos me paraissent aussi vrais que ce qu'il a dit plus tôt dans la conversation. Il est vraiment bon comédien, j'aurai du prendre ce paramètre en compte. Alors comme ça il est membre du cercle ? Mais pourquoi le dire aussi ouvertement, il est sot ou bien ? Après tout je me fiche de savoir à quel clan il appartient tout ce qui m'intéresse c'est de retrouver l'assassin de Diana. Ce misérable lâche qui n'a osé se frotter à William. Je n'ai pas le temps de pensé plus longtemps car alors il reprend :

« Et si c'était véritablement le cas, vous seriez déjà arrêtés et enfermés. Il est inutile de se baser sur des intuitions, surtout si on est amené à abattre une cible bien précise. Ce serait attirer l'attention sur soi et toute recrue incapable de se couvrir elle-même ne peut assurer sa mission au sein du groupe. Cela vaut aussi pour vous mademoiselle. Si vous vous faites attraper avec un colis suspect sur vous, je ne pourrai rien pour vous. Toutefois... »

Il dément donc ce qu'il vient de dire. Il fait donc bien parti des rebelles, mon intuition ne m'a pas trompé. Toutefois je dois reconnaitre que c'est un comédien hors pair. Je tâcherai de m'en souvenir pour nos prochaines entrevues, si prochaine il y a. Je me doute que maintenant s'il ne me recrute pas parmi les siens il tentera alors de me faire tuer. Moi comme Adélaïde en savons trop à son propos maintenant pour espérer repartir sans risques quelconque. Je ne sais pas si la jeune femme en est consciente mais après tout les sbires de cet homme ne m'effraie pas. William se réjouirai même qu'on lui apporte plus de cadavre potentiel. Son goût pour le meurtre est morbide, même pour moi qui ne rechigne jamais à tuer. Je n'éprouve pas le même plaisir que lui. Il est véritablement effrayant.  Le professeur n'a pas fini sa phrase et il reprends alors :

« ... Si je ne doute pas un seul instant des prouesses de cette demoiselle en matière d'armes chimiques, je n'ai en revanche, aucune preuve de ce que vous avancez. Le sanguinaire ? Jamais entendu parler. Votre vengeance ? Les délires de schizophrènes ne m'intéressent pas. Les mots sont des armes comme les autres, j'en conviens mais ils ne sont jamais aussi concrets que les actes en eux-mêmes. Vous prétendez que tuer ne vous pose aucun problème. Dans ce cas, que feriez-vous si je vous demandais de tuer cette jeune fille ici présente ? »

Il doute donc de mes compétences. S'il n'a jamais entendu parler du sanguinaire c'est plutôt normal dans ce cas. Pourtant il est étrange que les rumeurs sur moi, ou plutôt sur le monstre qui m'habite n'est pas encore atteint cette ville. Je dois dire que c'est tant mieux, cela me facilitera la tâche de rester incognito ici le plus longtemps possible. Enfin seulement si William consent à bien vouloir se montrer un peu plus discret. Son goût prononcé pour les massacres ne nous permette qu'un cours laps de temps de rester dans un endroit sans être redouté de toutes les villes voisines. Ce sera peut-être différent cette fois. Qu'est-ce que je ferai s'il me demandait de tuer la gamine ? Est-ce une question piège ? Je ne saurai dire, mais peu m'importe qu'elle vive ou qu'elle meurt. Ce n'est pas parce que nous sommes devenus plus proches que j'hésiterai à la tuer si cela me permettait de servir ma cause. Je souris alors à la réplique de Jilan et lui réponds :

"Je vous demanderai simplement quand et comment vous souhaité que cela soit fait. Par comment j'entends bien évidemment si cela implique de laisser ou non des traces."


Je lance un regard à la jeune fille qui je n'en doute pas savait que je répondrai ça. Après tout je ne lui ai jamais promis de la laisser en vie une fois que j'aurai eu ce que je voulais. Mais pour le moment ce ne sont que des hypothèses, que je n'hésiterai pas à réaliser si cela devenait vraiment nécessaire. Mon regard s'assombrit alors légèrement car William commence à se montrer, il ne prend pas encore possession de mon corps mais il est là prêt à passer à l'action.

Message par Invité Mar 4 Fév - 22:02

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Adélaïde eut l'irrésistible envie de se moquer du jeune professeur, depuis le début de l'entretien il la traitait comme une gamine incapable et comme si elle n'était pas là. Il s'était même laissé berner pas sa sois-disant lecture, depuis quand se trouvait-on dans l'incapacité de faire deux choses à la fois? L'albinos étouffa un rire moqueur, jouer la comédie était pour elle aussi naturel que respirer mais tout de même ! Les commentaires insolents qu'elle avait lancé auparavant démontraient on ne peut mieux qu'elle avait suivit l'intégralité de la discussion. Enfin...en ce qui concernait la comédie, la jeune femme se trouvait à un interlocuteur tout aussi talentueux qu'elle, elle ne pouvait que l'admettre. Chose qu'elle ne dirait toutefois pas à voix haute, il ne fallait pas exagérer non plus...
Lorsque le jeune homme annonça sa prétendue appartenance au Cercle, la petite humaine faillit applaudir, elle retirait ce qu'elle venait de penser, il n'était pas talentueux, c'était un virtuose dans l'art de jouer la comédie. Restait à voir si il portait aussi bien le masque qu'elle. Un sourire amusé se dessina alors sur les lèvres de la jeune femme qui envisageait tout de même toutes les possibilités. Si jamais elle s'était trompée sur une seule donnée, et que cet homme appartenait réellement au Cercle alors... Un sourire cruel fendit les lèvres de l'albinos tandis que ses pensées se poursuivaient dans son esprit. Alors elle prendrait un malin plaisir à l'éliminer, de son point de vue, les membres de Cercle n'étaient rien de plus qu'un ramassis de peureux terrés derrière de grands locaux blindés. Ils avaient sans doute leurs raisons...mais à quoi bon vivre, si leurs vies étaient seulement composées de peur et de hantise? Revenant à la conversation en cours, Adélaïde laissa échapper un petit rire enfantin. Elle? Se faire prendre avec un colis on ne peut plus compromettant? C'était risible. Oh elle pouvait se montrer orgueilleuse au moins sur ce point.

-Vous me vexez. Suis-je à vos yeux, une simple petite gamine incapable, insolente et imbue de sa personne? La jeune femme laissa échapper un gloussement moqueur avant de reprendre en arborant un air amusé et moqueur. Vous auriez tord très cher professeur...

La petite albinos aux yeux ensanglantés ne fut pas surprise lorsque le jeune homme à la chevelure tout aussi rouge demanda à James ce qu'il ferait si il lui demander de la tuer. En effet, le vampire avait foncé droit dans le mur... Enfin, c'était à lui de se dépatouiller de cette situation, après tout, l'enseignant cherchait avant tout à tester son interlocuteur. Adélaïde savait pertinemment que James ne jouerait pas les jeunes hommes chevaleresques, les deux jeunes gens se connaissaient depuis peu, il n'avait absolument aucune raison de l'épargner. De plus, qui se souciait vraiment d'elle? La jeune humaine ne pouvait pas en vouloir au vampire, elle avait été absolument insupportable envers lui, elle avait mis toutes les chances de son côté pour qu'il la haïsse. Comme avec tout le monde. Lorsque la réponse de l'être de la nuit se fit entendre, Adélaïde afficha un petit air moqueur, traçant seulement le contour de sa cicatrice du bout des doigts.
Après tout, si ses propres parents avaient préféré sauver leur argent plutôt que leur unique fille, pourquoi un parfait inconnu voudrait-il la sauver alors qu'il cherchait à venger la mort d'un être cher? Ces faits confirmèrent toutes les idées de l'albinos, on ne pouvait faire confiance qu'à soi-même, c'était un fait.
Adélaïde sentait les yeux du vampire posés sur elle mais elle ne daignât pas le regarder un seul instant, elle n'aurait pu que lui envoyer un regard chargé de mépris. Les souvenirs de la petite humaine remontèrent alors à la surface et elle revit le couteau plonger dans son ventre et déchirer son abdomen. Elle revit ses camarades de classe la persécuter en raison de ses différences et de ses faiblesses. Tout cela ne dura qu'un court instant, et lorqu'enfin elle émergea de ses sombres pensées, ce fut pour fixer les deux hommes d'un regard à faire froid dans le dos. Le regard de la jeune femme était empli d'une haine et d'une rage parfaitement contrôlées dont elle se servirait pour parvenir à ses fins. Ce n'était pas l"un de ces regards d'hommes soûlards menaçant à qui mieux mieux. Non. C'était un regard de meurtrier, un regard d'assassin expérimenté.
Se retournant finalement vers son professeur, la petite albinos se cacha derrière un masque de moquerie et d'insolence.

-Votre conclusion? Cet homme fait-il, ou non, un bon larbin?

La jeune femme s'enfonça paresseusement dans son siège avant de lancer un regard moqueur à James. Adélaïde n'eut aucun mal à comprendre que William prenait petit à petit possession du corps de James. Les choses allaient devenir amusantes... Pensa t-elle en plongeant innocemment une main dans son sac, un air enfantin collé au visage.

Spoiler:

Message par Invité Sam 8 Fév - 19:31

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La réflexion de la jeune fille, concernant ses propres aptitudes, autant sur sa discrétion que sur la confection d'armes hautement chimiques, amusa le Lightness. Non pas qu'il s'autorisa un franc éclat de rire mais le même sourire indéchiffrable s'installa sur ses lèvres. Cela en devenait une habitude. L'intéressée savait-elle seulement ce qu'il pensait réellement d'elle ? Elle n'était pas loin de la vérité quand elle déclarait que son interlocuteur devait certainement la considérer comme une gamine incapable, insolente et imbue d'elle-même. Mais en réalité, Jilan rayait automatiquement la première caractéristique. Pour avoir vu de quoi son étudiante était capable. La démonstration pendant son cours en était la preuve. Très peu de jeunes de son âge en auraient été capables, encore moins ceux et celles qui auraient osé pratiquer une expérience pareille dans les locaux de l'université, sous les yeux de son professeur. En y repensant, la jeune fille avait bien fait de dissimuler les étiquettes des produits employés pendant sa petite démonstration. Non seulement elle évitait ainsi que d'autres s'essayent à reproduire son expérience, sans agir dans le but de leur éviter un sort funeste cela allait de soi, mais en plus, elle lui évitait des ennuis, puisque aucun des étudiants présents dans l'amphithéâtre à ce moment précis, ne pourrait affirmer avec certitude, que ce que leur camarade avait réalisé, était hautement toxique, voir mortel. Le Lightness doutait que l'intéressée s'était exécutée en connaissance de cause de la seconde optique mais il ne pouvait que féliciter sa présence d'esprit. Sinon, il aurait mieux valu pour lui qu'il l'arrête en cours de route, au risque d'avoir de sérieux ennuis. Le regard hétérochrome allait du visage de l'étudiante jusqu'à celui de l'homme aux iris couleur rubis. Ce dernier semblait peser le pour et le contre dans sa requête précédente. Il n'était pas aussi stupide qu'il en avait l'air finalement. Redoutait-il une question piège de sa part ? Comme c'était prudent venant de quelqu'un qui s'était jeté la tête la première dans son bureau, sans même se renseigner sur son locataire. Mais lorsqu'un sourire apparuti à son tour sur les lèvres du prétendu vampire, Jilan comprit, avant même d'entendre sa réponse, que l'autre avait accepté. Cela pouvait sembler anodin, qu'entre rebelles, la loyauté ou l'amitié n'existait pas. C'était même préférable pour le bien de l'organisation, sauf peut-être pour la personne qui se trouvait au sommet de celle-ci, laquelle avait plutôt intérêt à assurer ses arrières pour éviter toute tentative de mutinerie. Contrairement au Cercle, où les rôles étaient bien établis de manière officielle, à l'intérieur de l'institution tout comme aux yeux des civils, le groupe armé, en revanche, ne possédait rien de tout ceci. C'était tout juste si la position de leader était accepté par toutes les recrues, ce qui demandait une méfiance permanente. Et en voyant l'individu en face de lui, prêt à se retourner contre la jeune fille qui l'avait accompagné jusqu'ici, sans l'ombre d'un remord, le Lightness sut instinctivement qu'il ne pourrait jamais faire confiance à cet homme. Aussi efficace et puissant soit-il. Il ne pouvait pas prendre le risque de le voir se retourner contre lui dans une situation où il aurait moins l'avantage qu'actuellement face au vampire. Mais peut-être pourrait-il se révéler utile en tant que simple pion ? Après tout, l'intéressé lui-même n'avait-il pas demandé à rejoindre le groupe terroriste pour leur offrir ses talents de tueur ? Si c'était là tout ce que Jilan pouvait attendre lui, il s'en contenterait.

Ce qui était tout de même curieux -et le jeune professeur brûlait de poser la question correspondante- était de voir comment l'inconnu était prêt à lui obéir sans hésiter, alors même qu'il leur avait menti concernant son appartenance à l'un ou l'autre des deux camps, dans le seul but de les tester. Même pas un soupçon d'égo ? L'individu était-il vraiment prêt à tout pour entrer dans les rangs de l'organisation ? C'était flatteur. Très flatteur. Mais surprenant. D'autant plus qu'il ne savait pas quelle position son interlocuteur occupait réellement au sein du groupe. Le Lightness mourrait d'envie de découvrir son expression s'il lui avouait n'être que l'un des pions de l'organisation terroriste. Ce n'était pas le cas mais la réaction du vampire serait très certainement bien différente de celle qu'il avait actuellement. Parce que même s'il était venu jusqu'à lui, dans l'optique d'obtenir des informations sur le groupe armé et peut-être, rejoindre leurs rangs par le biais du jeune professeur, il n'avait, de son côté, aucune preuve que ce dernier était en droit d'exiger une chose pareille de lui. Mais cette succession de réflexions était probablement inutile après tout. Si l'homme exécutait correctement les ordres qu'on lui donnait sans se poser de questions, c'était exactement le profil que Jilan recherchait. Cependant, au moment où le Lightness s'apprêtait à ouvrir la bouche pour lui communiquer une réponse, quelque chose attira son attention. Une aura bien connue emplissait rapidement la pièce. Et provenait de... Le regard hétérochrome se reposa alors sur l'étudiante, laquelle n'avait rien ajouté de plus depuis sa remarque précédente. Sans avoir besoin de croiser le regard sanglant de la jeune fille, Jilan fut en mesure de mettre un nom sur le sentiment qui l'habitait à cet instant précis : haine. Mais la question qui se posait c'était, pourquoi ? Parce que son partenaire n'avait pas hésité un instant avant d'accéder à la requête de leur interlocuteur commun ? Ou bien ce sentiment provenait-il d'autre chose ? Malheureusement, sonder les iris rubis de l'étudiante ne lui apporta aucun élément de réponse. Tels un masque de haine, ils dissipaient tout autre type d'émotions chez l'intéressée, autant d'émotions qui auraient pu servir d'indices pour déterminer les causes de ce brutal changement d'humeur. Mais dans un sens, la voir aussi soudainement froide que la glace, elle qui était d'habitude hautaine et moqueuse, avait quelque chose de plaisant pour le Lightness. Ce dernier se garda bien de lui faire une réflexion concernant son état d'esprit actuel, surtout que son interlocutrice s'adressa alors à lui, comme pour relancer la conversation à sa manière. C'est du moins ce que pensa le jeune professeur quand il nota le timbre plus ou moins caractéristique de son étudiante, par son insolence et sa moquerie.

 « Larbin n'est pas le terme que j'aurai employé mais... Effectivement, je pense que vous aurez tous les deux votre place au sein de l'organisation. Toutefois... » commença t-il en se redressant dans la direction de ses deux interlocuteurs.

Prenant appui sur le meuble en bois présent devant lui, Jilan y cala ses coudes tout en joignant ses mains à hauteur de sa bouche, une expression très sérieuse sur le visage, en dépit de l'habituel sourire qui ornait la plupart du temps ses lèvres. Pensaient-ils vraiment tous les deux qu'il pourrait décider de leur adhésion et la valider à l'aide d'un simple claquement de doigt ? En théorie oui. En pratique non. Le Lightness était bien trop prudent pour agir de la sorte. Aussi, un dernier petit test ne leur ferait pas de mal. En plus de leur assurer une place au sein du groupe armé.

 « ...Toutefois, vous vous doutez bien que votre bonne foi seule ne suffira pas à me convaincre. » Se disant, il se tourna vers le vampire.  « Vous dont le surnom semble être le sanguinaire, prouvez-le. Ramenez moi la tête de l'un des membres du Cercle. Je vais me montrer conciliant pour votre première mission, représentant ou second, peu m'importera pour cette fois. Prenez le temps qu'il vous faut mais faites le bien, sans témoins. Et je saurai vous le rendre en retour. »

Le regard hétérochrome se planta dans celui de son interlocuteur, histoire que le message s'imprime bien dans l'esprit de ce dernier. Mais puisque l'homme s'était montré plutôt enthousiasme à l'idée d'exécuter un ordre sans s'assurer de la provenance de celui-ci, Jilan ne se faisait pas trop de soucis concernant le résultat de cette attribution. Quelques minutes plus tard, quittant le regard du prétendu vampire, il se retrouvait plongé dans celui, tout aussi sanglant, de son étudiante.

 « Quant à vous mademoiselle, je tiens à suivre vos progrès de très près. Je me chargerai de vous procurer une salle de laboratoire pour que vous puissiez y pratiquer les expériences que vous voulez. Avec mon autorisation et, tant que vous ne faites pas exploser la moitié du campus universitaire, vous ne serez pas ennuyée avec l'administration alors surprenez moi par votre imagination... »

Un silence succéda à cette prise de parole importante de la part du Lightness. Si ces deux interlocuteurs avaient des questions, c'était le moment où jamais ! Même s'il valait mieux pour eux que ça ne soit pas le cas. Comprendre vite et agir correctement. Voilà ce que le jeune professeur attendait d'eux, en plus d'une discrétion remarquable, cela allait de soi. C'est alors qu'un bruit assourdissant retentit sous leurs pieds, quelques mètres plus loin. Avant que l'un des trois acteurs présents dans la pièce n'ait le temps de commenter ce qui venait de se produire, une alarme incendie se déclencha sans le bâtiment, dont le son se retrouva bientôt submergé par les voix dans le couloirs. Jilan ferma les yeux et se laissa retomber dans son fauteuil, l'air tout aussi ennuyé que désespéré.

 « Et après on prétend que mes cours sont dangereux... » lâcha t-il dans un soupir, qu'il ne prit pas la peine de retenir.

L'évacuation du campus semblait inévitable et même si le jeune professeur doutait que l'explosion ait pu les menacer à un moment ou à un autre, compte tenu du fait qu'elle s'était probablement déclarée dans une salle de laboratoire ou même dans un amphithéâtre où l'on dispensait un possible cours de chimie, lesquels étaient, dans les deux cas, situés à l'opposé de son bureau, au-rez-de chaussé, si l'un de ces imbéciles de l'administration se décidait à faire l'appel... Il serait bon pour des remarques supplémentaires. Et en toute franchise, il avait eu sa dose pour la journée entière ! Le Lightness se leva donc pour quitter la pièce et il allait enjoindre ses deux interlocuteurs à faire de même quand il se souvint soudain que le vampire ne pourrait pas quitter les locaux universitaires, sous peine de finir en un tas de cendres. La réflexion se fit immédiatement dans l'esprit du jeune professeur et il s'adressa donc à l'homme :

 « Je doute que votre nom soit inscrit quelque part sur les listes d'étudiants présents au sein de cette faculté, restez donc dans mon bureau le temps que toute cette agitation se calme. A moins que vous ne vouliez suivre les consignes de sécurité et sortir prendre un bain de soleil ? » demanda t-il avec une légère pointe de moquerie dans la voix.

Message par Invité Dim 16 Mar - 22:01

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Une fois qu'Adélaïde eut tout mit en oeuvre pour maîtriser sa colère, elle releva les yeux et s'aperçut alors que son professeur la fixait étrangement. Il semblait chercher l'origine de la haine qui hantait à cet instant la petite humaine. Cette dernière esquissa un sourire moqueur et prit alors la parole de son habituel ton provocant et condescendant. Que croyait-il ? Qu'elle allait lui dévoiler ses plus atroces souvenirs ? Ses peurs les plus profondes ? Ses plus noirs secrets ? La jeune femme réprima un rire amer et ne laissa rien paraître de ce qu'elle pensait. Qu'il soit ou non un membre haut placé des Rebelles ne changeait absolument rien à ses yeux. Comme tous les autres, il ne verrait en elle qu'une jeune humaine insolente et imbue d'elle-même. C'était l'image qu'elle souhaitait montrer, rien de plus, rien de moins. Revenant à la conversation, Adélaïde fut satisfaite d'apprendre qu'elle et James avaient leurs places dans le groupe armé. Quoi qu'en ce qui concernait le vampire, cela lui était bien égal... Et le fait qu'il lui ait sauvé la vie à deux reprises ne changeait rien à la donne, elle ne pouvait lui faire confiance. Comme à personne d'ailleurs. Pensa t-elle en réprimant un soupir de fatigue. C'était terriblement épuisant de ne pouvoir compter que sur soi-même, enfin...le jeu en valait la chandelle. Le "toutefois" prononcé par le jeune homme au regard hétéro chromique eut pour effet d’attiser la curiosité de la petite albinos. Qu'allait-il leur demander ? Une sorte de mise à l'épreuve ? Un bizutage en quelque sorte. Mais en plus sanglant et plus violent. Conclut la jeune humaine sans pour autant détourner le regard.

Le jeune professeur avait désormais l'air on ne peut plus sérieux. Pas un sourire moqueur, pas un regard amusé, seulement un visage fermé sur lequel on ne pouvait rien lire. La pause que l'enseignant avait marquée eut un effet pour le moins théâtral, tenant ses deux interlocuteurs en haleine. Qu'allait-il donc leur demander ?! Le jeune homme à la chevelure rouge sanguin débuta par le cas de James. Ce qui n'empêcha pas Adélaïde de se montrer extrêmement attentive aux propos de son professeur. Un meurtre. De l'un des membres hauts placés du Cercle en plus de cela... Enfin, tout ceci ne regardait que James et William. Après tout, le vampire n'avait pas hésité une seule seconde quand le professeur Ridell lui avait demander de la tuer, alors pourquoi pas un parfait inconnu ? Cette mission ne lui poserait certainement aucun problème.
Le jeune professeur riva alors son regard hétéro chromique dans les prunelles ensanglantées de la petite albinos qui lui lança un sourire amusé. Elle avait hâte de savoir ce qu'il lui réservait. Elle espérait toutefois que cela ne touche pas au meurtre, si elle n'avait rien contre l'idée de martyriser quelqu'un, tuer une personne était une toute autre paire de manche. Elle pensait d'ailleurs en connaissance de cause... Lorsque l'enseignant lui appris qu'il désirait l'installer dans l'un des nombreux laboratoires de l'université, le regard de la jeune humaine s'illumina. Pouvait-il réellement faire ceci ?! Il n'avait pas l'air de mentir. Adélaïde sentit son coeur se gonfler de joie, un gigantesque laboratoire entièrement équipé rien que pour elle, et en plus de cela l'autorisation de faire absolument tout ce qui lui passait par la tête ! La petite albinos ne parvint pas à masquer le sourire sincère, presque enfantin, qui naquit sur ses lèvres. Elle pourrait faire tout ce qu'elle aimait dans la plus grande solitude, cela semblait relever du rêve. L'offre du jeune professeur pouvait paraître tout à fait banale, voir méprisable pour le commun des mortels mais pour l'albinos cela représentait tout ce qu'elle pouvait espérer de mieux.

-Merci. Lança t-elle alors d'un ton qui ne lui ressemblait que peu.

La jeune femme avait en effet pris la parole avec une voix dans laquelle on ne percevait ni moquerie, ni provocation. Elle n'avait pas besoin d'en dire plus ou de prendre un ton empli de gratitude, ce simple mot dévoilait tout ce qu'elle pensait. Adélaïde sortit de ses pensées lorsqu'une explosion retentit sous leurs pieds. Une expérience lors d'un cours qui avait mal tournée ? A cette seule pensée, la jeune humaine esquissa un sourire amusé et intéressé. Il était en effet fort productif de rater une expérience, ainsi, l'on pouvait mieux réussir les suivantes et perfectionner ses méthodes. Le dicton disant que l'on apprend de ses erreurs paraissait loin d'être infondé aux yeux de la petite albinos. Cette dernière arbora un sourire moqueur en entendant le commentaire exaspéré  de son professeur qui ne fut pas couvert par la sonnerie pourtant stridente de l'alarme incendie. Lorsque le membre du corps enseignant se leva et se dirigea vers la porte, Adélaïde s'empara de sa sacoche pour sortir à sa suite. Après tout elle était enregistrée sur la liste d'étudiants et il y avait fort à parier que les professeurs feraient l'appel... La remarque du professeur Ridell adressée au vampire sur le bain soleil fit ricaner la petite humaine qui s'engouffra dans la sortie sans un regard en arrière.

L'albinos partit dans les couloirs sans se préoccuper de savoir si oui ou non, son professeur la suivait. Quoi que...cela aurait été une excellente idée de s'entretenir encore un peu avec lui, elle mourait d'envie de se rendre dans le laboratoire qui lui serait attribué. Au moment où la jeune femme sortit du grand bâtiment, elle aperçut l'enseignant du coin de l'oeil. Adélaïde s'installa sur un muret à l'ombre, préférant ne pas s'exposer trop longtemps au soleil. Sans crème solaire, elle se retrouverait rouge écrevisse en quelques minutes. L'un des nombreux désavantages de sa condition d'albinos... L'humaine apostropha alors son professeur, de son éternel ton moqueur.

-Quand pourrais-je avoir accès au laboratoire ?

Adélaïde renvoya un étudiant un peu trop curieux de l'endroit d'où il venait d'un simple regard noir et furibond avant de reprendre, plus bas.

-Auriez-vous l'amabilité de me fournir une excuse auprès de mes autres professeurs ? Je ne compte pas assister à leurs cours après votre offre. Lui confia t-elle en ricanant.

La petite humaine plongea son regard ensanglanté dans les prunelles si étranges de son interlocuteur, attendant sa réponse.

Message par Invité Dim 23 Mar - 2:24

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Comme on aurait pu s'attendre à cette réaction de sa part, le prétendu vampire ne daigna pas relever la trace de moquerie perceptible dans la voix du jeune professeur. De toutes évidences, il n'avait pas envie de pousser son culot monstre jusque là et d'aller braver la mort pour une simple petite pique bien sentie à son encontre. Le simple fait qu'il accepte sa mission pour confirmer son entrée au sein du groupe armé convenait à Jilan. Du moment qu'il réussissait, il valait mieux pour lui qu'il y parvienne. Sinon, il subirait un malencontreux accident pour éviter qu'on ne lui délie la langue un peu trop rapidement. Ce n'était pas comme si l'autre avait connaissance de sa position dans l'organisation, ni de preuves concernant ses actions criminelles. En parlant de celles-ci, il allait devoir faire encore plus attention par la suite. Notamment vis-à-vis des personnes qui connaissaient son visage et avec qui il avait discuté des rebelles. On n'était jamais à l'abri d'un micro bien camouflé dans le revers du vêtement de son interlocuteur. Ce serait stupide de se faire prendre de la sorte après être devenu le chef du groupe armé...un peu par la force des choses, il fallait bien le reconnaître ! Peut-être qu'il allait devoir prendre des mesures un peu particulières pour éviter que les soupçons ne remontent jusqu'à lui. C'est bien à ça que servait les larbins non ? En parlant de ça... Le Lightness jeta des coups d’œil autour de lui, cherchant du regard la petite albinos. Où était-elle passée ? Il était pourtant certain de l'avoir aperçue sortir à sa suite. Elle n'était pas petite au point de disparaître totalement non ? C'était ridicule ! Quoique... Dans cette masse gesticulante et bruyante qui remplissait peu à peu les couloirs, il y avait de quoi y perdre de vue quelqu'un ! Réprimant un soupir d'ennui -parce que oui, il avait la flemme de partir à la recherche de son étudiante une fois à l'extérieur- le jeune professeur se dirigea vers l'une des sorties de secours du bâtiment, plus guidé par le raz-de marais humain qu'autre chose. En passant non loin de l'amphithéâtre qu'il avait occupé avec ses autres étudiants un peu plus tôt dans la journée, il put remarquer qu'une épaisse fumée noire s'échappait des portes coulissantes, malgré le fait que celles-ci demeuraient fermées après l'évacuation en urgence de la vaste salle. Sérieusement... Cette université employait son lot d'incapables... Qu'on ne vienne plus lui dire en face que ses cours étaient dangereux après un incident pareil ! Heureusement qu'une fois à l'air libre, la chaleur des rayons du soleil dissipa sa mauvaise humeur (re)naissante. Jilan observa l'agitation qui avait à la fois gagné le corps enseignant et l'ensemble des étudiants, dont les chanceux qui n'étaient pas présents dans l'amphithéâtre victime de l'explosion, semblaient visiblement trop contents de voir leur journée de courir brutalement écourtée. Le Lightness se forgea un passage à travers la cohue pour se trouver une place, un peu à l'écart, histoire de profiter calmement -et presque sereinement- de ce bain de soleil. Il n'avait pas connaissance de l'ampleur de l'accident mais puisque l'université se vidait peu à peu, les pompiers ne mettraient pas longtemps à maîtriser cette fumée toujours plus noire. Dire qu'il n'y avait même pas de victime à déplorer... S'en était presque navrant. Les humains étaient pourtant tristement capables des pires horreurs non ? Et même pas fichus d'éliminer quelques abrutis en passant...

Une voix familière lui parvint alors mais compte tenu de la foule rassemblée dans l'une des cours du campus, le jeune professeur crut d'abord avoir halluciné. Comment pouvait-il espérer reconnaître la voix de cette personne là en particulier ? Sauf qu'on l'interpella de nouveau, sans aucune forme de politesse, ce qui eut le mérite d'attirer l'attention de certaines des personnes à proximité de lui. La preuve qu'il avait bien entendu cette voix lui aussi. Jilan regarda dans la direction d'où provenait l'exclamation et fut surpris de découvrir la petite albinos. Ah non, elle n'avait pas fini piétinée en fin de comptes... Le fait qu'elle parle aussi ouvertement de leur petit marché l'agaça de nouveau et le jeune professeur se rapprocha rapidement d'elle, préférant éviter que d'autres oreilles indiscrètes ne soient mises au courant de cette histoire. En soi, cela n'avait rien de choquant ou d'anormal que l'accès aux laboratoires présents sur le campus soit autorisé aux étudiants mais après ce qui venait de se produire, peu d'entre eux auraient eu le cran de remettre le sujet sur le tapis. Cette gamine n'avait décidément froid aux yeux et le Lightness fut alors certain d'avoir fait le bon choix en lui confiant cette mission si particulière. Peut-être que ce ne serait rien aux yeux de l'intéressée mais s'il pouvait exploiter les connaissances de l'étudiante sans que cette dernière n'en ait clairement conscience, pensant sans doute qu'elle pourrait œuvrer comme bon lui semblait, alors, pourquoi se priver ? Tout cerveau supplémentaire, aussi rare soient-ils, était bon à prendre du point de vue du jeune professeur. Tandis qu'il s'approchait d'elle, la petite albinos -qui même assise en hauteur, donnait encore plus l'impression de n'être qu'une poupée ayant un peu trop forcé sur le fond de teint- ne se gêna pas le moins du monde pour renvoyer l'un de ses camarades, un peu trop curieux semble t-il. Quand il disait que les oreilles pouvaient s'avérer dangereuses... Jilan vint s'appuyer contre le muret sur lequel l'étudiante s'était installée. Avait-elle fait exprès de choisir cet emplacement ? Car ils étaient presque à la même hauteur à présent, quoique le Lightness la dépassait encore de quelques centimètres à peine. Essayant de conserver un ton aussi neutre que son humeur le lui permettait, à présent que les arbres non loin lui masquaient le soleil, il prit la parole :

 « Le plus tôt serait le mieux. Disons en début de semaine prochaine, si l'on ne s'oppose pas à ce que l'université prenne de nouveaux risques après cet effroyable accident. Convaincre des idiots n'est pas un problème en soi. »

L'intonation sur deux des termes présents dans ses propos précédents, laissait clairement entendre le sarcasme ressenti par le jeune professeur. Pourquoi cacher ce qu'il pensait de cet endroit ? Sous prétexte que ceux et celles qui arpentaient les couloirs du campus n'étaient que de vulgaires humains pour la plupart, est-ce que cela devait justifier la stupidité de leurs actes ? Certainement pas ! Jilan garda le silence un petit moment, juste le temps de voir passer plusieurs hommes casqués en uniforme se ruer à l'intérieur du bâtiment pour tenter de déterminer les causes de l'explosion, et si possible, y remédier rapidement.

 « Voilà ce que c'est que de confier de bons outils à des incapables... »

Et voilà qu'il n'avait pas pu s'empêcher d'émettre un autre de ses commentaires désobligeants. A ce rythme, le Lightness allait finir par passer pour une mauvaise langue. Certains diront forcément que ce n'était pas la faute du professeur qui enseignait à ce moment là. Une manœuvre maladroite d'un étudiant malchanceux aura fait se mélanger deux produits hautement réactifs l'un envers l'autre... Des excuses bidons et rien de plus. C'était là tout ce que les humains étaient capables de trouver pour assumer leurs erreurs. Des excuses... Il fut tiré de ses pensées par la voix moqueuse de sa jeune interlocutrice. Cependant, loin de lui changer les idées, sa requête lui fit arquer un sourcil et Jilan lui lança un regard en biais, réprobateur à défaut d'être complètement ennuyé par l'attitude de son étudiante.

 « La seule excuse dont vous bénéficierez, est celle de ne pas assister à mes cours. J'aurai trop peur de perdre le reste des étudiants en essayant de vous divertir un peu. Bien que cela ne soit pas nécessaire pour leur attribuer une note médiocre à la fin de leur semestre... A vous de vous organiser en conséquences. Si des plaintes de la part de mes collègues me parviennent, disons, de manière un peu trop fréquente, je pourrais bien revoir mon offre vous concernant. Suis-je suffisamment clair ? »

L'un des pompiers ressortait déjà, criant quelque chose à ceux restés à l'extérieur du bâtiment sinistré mais en cet instant, le Lightness ne leur prêtait plus aucune attention futile. En effet, il rendait son regard à la petite albinos, comme pour faire passer le message auprès de cette dernière. Et si elle se rebellait soudain ? C'était tout à fait possible étant donné son caractère. Et bien... Tant pis, il saurait se passer de ses services car nul n'était indispensable en ce monde. A commencer par une petite humaine sans importance, aussi talentueuse était-elle.

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