Avventura
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Message par Invité Ven 5 Déc - 16:31

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En fin de compte, il avait été décidé qu’elle resterait avec Adélaïde, l’humaine la plus importante des Rebelles depuis plusieurs heures et même jours, déjà. Après ce qui s’était passé à l’université, le Cercle allait surement bientôt bouger et l’organisation ne pouvait pas se permettre de laisser l’humaine sans protection. Bien qu’elle sache se défendre, d’après elle. Mais il n’était pas question de prendre de risque. Notamment parce qu’avec ce qui était prévu, elle était la clé de toute l’opération. Il arrivait parfois que des faibles puissent se montrer utiles et précieux. La preuve. Les citoyens, otages, cobayes, avaient été emmenés dans leur grotte. Un des pires lieux aux yeux de la louve. C’était humide, froid et ça sentait bizarre. Si elle pouvait l’éviter, elle le faisait. Mais aujourd’hui, ce n’était pas possible. Transportant sur son dos, une vampire comme si elle ne pesait rien, Leann l’amena dans une cellule, spécialement prévue pour ce qui allait suivre. Une table avec des sangles et des chaines, plus quelques morceaux de bois, ça et là, tressé dans les cordes. Histoire de rendre les hôtes un peu plus docile. L’idée de devoir être violente pour arriver à ses fins n’était pas désagréable, mais si elle commençait déjà à amocher les cobayes, elle doutait qu’Adélaïde puisse bosser dessus convenablement. Après tout, le plaisir après le travail ! Elle attacha donc la sangsue à sa place de sujet d’expérience, correctement pour éviter qu’elle ne se barre. Ou alors, elle allait devoir souffrir le martyr pour ça. C’était à elle de voir.

Elle indiqua à sa complice attitrée qu’elle revenait. Il restait encore des gens inconscients à descendre du véhicule. Et puis comme ça, elle s’occupait le corps et l’esprit. Même si elle était physiquement présente, son esprit était souvent parti ailleurs. La conversation qu’elle avait eue avec Danaliel l’avait assez perturbé, malgré ses tentatives pour se reprendre à plusieurs reprises. Sa bête faisait les cents pas à l’intérieur d’elle, frustrée de ne pas comprendre ce qui s’était passé plusieurs vingtaine de minutes plus tôt. La jeune femme était presque dans le même état, à un détail prés : elle se trouvait maintenant stupide de la réaction qu’elle avait eu. C’était parfaitement puéril de lui avoir dit certaines choses et encore plus d’avoir fait remonter ses propres souvenirs. Danaliel était mort et avec lui l’avenir qu’elle avait pu espérer. Il était parfaitement inutile de remettre le couteau dans la plaie pour quelque chose de révolu. Elle s’était montrée faible face à lui, cela ne se reproduira pas de si tôt. Face à lui ou même n’importe qui d’autre. Elle en avait même oublié Jean-Dame, pourtant bien réel et vivant lui. Elle se maudissait d’avoir encore des sentiments actifs pour les autres. Mais encore quelques mois, et elle allait pouvoir fermer son cœur définitivement. Elle jura en sortant de la grotte, attrapant le prochain cobaye par le bras pour le trainer sur le sol, sans aucun ménagement. Ca lui apprendra à être faible, tient. Leann le tira jusqu’à une nouvelle cellule, en attendant qu’Adélaïde vienne lui rendre une petite visite, tout sauf de courtoisie. Mais ça, ce n’était pas son problème.

La lycanne fit ensuite un tour du côté des autres cellules pour s’assurer que tout se déroulait comme prévu et qu’il n’y avait pas de pépin dans le plan. A priori, à part quelques otages qui commençaient déjà à se réveiller, probablement parce que leur organisme absorbait plus rapidement les produits donner par l’humaine, il n’y avait rien à signaler. Dans tous les cas, elle garderait l’ouïe en alerte durant toute la durée de la mission, pour essayer de garder un œil sur tout ce qui pouvait se passer entre ces murs. Avoir les sens beaucoup plus développés que la moyenne était réellement un plaisir dans ce genre de situation. La Seconde des Rebelle revint sur ses pas, direction la cellule où devait toujours se trouver l’humaine. Pour un peu, elle espérait qu’elle avait déjà commencé ses tests sur son cobaye. Histoire d’avoir de quoi se divertir un peu au lieu de rester dans un coin de la pièce, à la regarder faire. A moins qu’elle ne reste dans le couloir, pour avoir une vue d’ensemble de ce qui se passait aux alentours. Pourquoi pas. Elle verrait. La louve pénétra dans la cellule.

« Tes autres cobayes sont prêts. Du nouveau avec celle-là ? »


Du genre, si elle commençait à se réveiller et qu’elle allait devoir utiliser la force pour la faire rester à sa place. C’était plus ou moins ce qui était sous-entendu. Plus le fait de savoir si le poison avançait. Ce dernier et l’antidote qui allait avec, cela va sans dire. C’était assez primordial pour leur troupe.

Message par Invité Dim 14 Déc - 20:59

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Adélaïde avait eu beau répéter un nombre incalculable de fois qu'elle n'avait nullement besoin de garde du corps, son professeur n'avait rien voulu savoir. Elle se retrouvait donc en compagnie d'une louve aux longs cheveux violets que l'albinos ne pouvait s'empêcher de trouver fascinants bien qu'elle ne l'aurait jamais admis à haute voix. Ces cheveux d'une couleur et d'une longueur forts singulières avaient de quoi intriguer tout de même ! Suivant donc la louve, la jeune humaine resserra son manteau autour d'elle tout en grimaçant. Il faisait tellement froid dans cette fichue grotte... L'étudiante ne doutait pas des talents de combattantes de la louve à la chevelure violette mais elle doutait cependant que quiconque parvienne à la sauver des griffes de la maladies. Avec ce froid la petite humaine ne tiendrait pas bien longtemps. Heureusement qu'elle avait eu la présence d'esprit de prendre un vêtement chaud. Relevant les yeux vers Leann qu'elle suivait sans le moindre bruit, Adélaïde observa sa future victime. Une vampire. Une fois que la pauvre vampire fut attachée au centre de la pièce, la louve partit, laissant l'humaine seule en compagnie de sa victime. La jeune femme déposa son sac à même le sol avant de s'approcher toujours aussi silencieusement de la vampire. Adélaïde observa celle-ci sans mot dire, le visage impassible. Pourvu que son produit fonctionne. Et l'antidote par la même occasion.

Un bruit sourd arracha la petite albinos de ses pensées. Certainement la louve qui emmenait les autres cobayes dans leurs cellules respectives. Adélaïde se détourna de la vampire, qui commençait déjà à s'agiter dans son sommeil forcé, pour se diriger vers son sac. L'étudiante saisit une seringue qu'elle emplit de son précieux virus. Leann entra dans la pièce alors que la petite humaine bloquait du mieux qu'elle le pouvait la vampire qui remuait de plus en plus, sans se réveiller toutefois.

-Elle ne va pas tarder à ouvrir les yeux, c'est l'histoire de quelques minutes désormais. Je m'apprêtais à lui injecter le produit. Conclut-elle en plantant la seringue dans la peau délicate et étonnamment parfaite de la vampire.

Le virus était injecté, il ne restait plus qu'à attendre désormais. La petite humaine s'adossa au mur, croisa les bras sur son buste et attendit. Ses iris ensanglantés ne quittaient pas la vampire des yeux. La jeune albinos devait voir absolument tout ce qui allait se passer. Comment le virus allait commencer à détruire la vampire de l'intérieur et de quelle manière l'antidote la sauverait. Il fallait que l'antidote fonctionne. Sans cela... Il ne lui resterait plus qu'à tout recommencer depuis le départ. Autant dire que si jamais son produit ne fonctionnait pas, il risquait d'y avoir du grabuge dans l'air. Des cris ainsi que de nombreux bruits sourds résonnèrent alors dans les couloirs déserts reflétant sans l'écho. Adélaïde quitta la vampire des yeux à contrecœur avant de lancer un regard interrogateur à Leann. Avant que cette dernière n'ait pu lui répondre, un inconnu passa la tête par la porte avec empressement d'un air ennuyé.

-Voulez pas venir en calmer un ? Demanda-t-il en baillant aux corneilles.

Levant les yeux au ciel avec exaspération, la petite albinos se décolla du mur pour remplir une seconde seringue.

-Je n'en ai que pour quelques secondes, observa la attentivement, je veux savoir tout ce qui lui arrive dans les moindres détails. Lança la jeune étudiante à l'adresse de Leann avant de partir d'un pas vif dans le couloir sans attendre le bailleur professionnel.

Une fois que le cobaye un tantinet trop énergique fut calmé, l'albinos revint dans la cellule précédente au pas de course. Pourvu qu'elle n'ait rien manqué !

-Alors ? Demanda Adélaïde tout en s'installant à l'opposé de la louve à la longue chevelure violette, les yeux fixés sur la vampire.

Message par Invité Dim 4 Jan - 4:58

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Ses esprits l’avaient quitté lentement, mais étaient en train de lui revenir. Elle gémissait à la manière des gens qui font un cauchemar et essaient d’y échapper par tous les moyens; sa conscience vacillante était peu à peu en train de la sortir de sa torpeur de force, elle essayait de se réveiller. La vampire avait entrouvert les yeux à quelques reprises pour apercevoir rapidement une lumière blanche et crue, mais elle était dans un état léthargique tel que ses paupières lourdes se laissaient choir paresseusement sur ses yeux en un instant, sans que ses sens aient pu recueillir plus de détail, et sa conscience replongeait un moment dans son monde intérieur. Elle avait les mêmes sensations que celles ressenties lorsque l’on abuse des somnifères, et que cette puissante drogue pousse dans un sommeil lourd et sans rêve, qui vous procure un état si pesant en vous réveillant que ses bienfaits en sont remis en doute. Sa respiration était plus ample, elle bougeait la tête, ses pensées devenaient construites. Et d’un coup, l’adrénaline monta. Elle sentait un pincement aigu dans son bras droit. Comme une aiguille. Son esprit s’agitait de façon désordonné, sans que son corps ne bouge d'un pouce. Le gaz! Marina avait raison! Cet homme aux yeux vairons qui avait jeté ses prunelles méprisantes sur toute l’assemblé, et le signe de tête qu’il avait fait aux femmes à l’entrée. Puis ça avait été la débâcle générale, on se poussait pour sortir, mais rien à faire. Eleonor ouvrait les yeux. Impossible pour elle de remuer ses membres, qui étaient solidement attachés par des sangles. Une sensation de panique l’envahit d’une telle façon qu’elle se mit à trembler légèrement, avant de devoir se faire violence pour reprendre la maîtrise d’elle-même, et chercher plutôt à se concentrer sur ce qu’elle pouvait apprendre de sa situation. Son second réflexe fut de promener son regard sur son environnement immédiat.

Il s’agissait d’une petite pièce aux murs de pierre, qui était fait de grands blocs aux aspects tantôt concave, tantôt convexe, humide, parsemés de moisissures et d’aspérités diverses, et ceci permit à Eleonor de conclure qu’elle se trouvait dans un repère bâtit à même le roc. Elle reconnaissait, sur des tablettes disposés à sa droite, du matériel scientifique dont elle aurait facilement pu faire la dénomination, et une table près d’une entrée de gaz, qui devait servir aux brûleurs utilisés lors de diverses expériences. En somme, l’installation ressemblait à un petit laboratoire, au centre duquel trônait un lit médical orné de sangles rigides avec lesquelles elle avait été cloué au matelas. Tout ceci elle le remarqua en une fraction de seconde, mais une chose qui attira davantage son attention lui demanda un examen plus minutieux. Il s’agissait là d’une femme assez grande, habillé sobrement, aux cheveux extrêmement longs et violets, qui se tenait planté à proximité de la vampire, sans dire mot, comme si elle la surveillait. Eleonor plissait les yeux. La lumière blanche pointée directement sur sa personne créait un contre-jour désagréable qui l’empêchait de bien discerner les objets autour d’elle. Cependant elle n’eut aucun mal à distinguer les iris jaunâtres, tirant légèrement sur le vert, qu’arborait la taciturne jeune femme. Il lui suffit d’humer l’air rance de l’endroit pour se le confirmer : il s’agissait d’une lycanne. Elle sentit monter en elle l’angoisse à la manière d’une vague qui se meurtri à toute allure contre des rochers, et du de nouveau faire des efforts violents pour ne pas céder à la panique et garder son esprit concentrer.

- Alors ? demandait une voix féminine.

L’écho péremptoire venait se réverbérer contre les rochers irréguliers, puis dans toute la pièce, et ce son brisé et englobant donnait un ton quasi surréaliste à cette voix. Eleonor tournait instinctivement la tête en direction de la nouvelle apparition. Cette fois encore il s’agissait d’une femme, d’apparence jeune, plus petite que l’autre, aux cheveux parfaitement blancs et aux yeux écarlates. S’agissait-il d’une vampire comme elle? Eleonor eut tôt fait de déterminer, grâce à son odorat, qu’elle était en fait une simple humaine. Albinos, tout simplement. Hormis le contexte dans lequel elle se trouvait, c’est-à-dire attachée et sans défense dans un endroit qui lui était tout à fait étranger, la menace qui semblait planer sur elle était si obscure qu’elle ne savait trop de quelle façon réagir dans l’immédiat, devant ces deux femmes qui abordaient un dialogue. Le premier rapprochement qu'on pouvait faire entre elles, c'était qu'elles possédaient toutes deux une physionomie presque fragile, et les traits de leurs visage - même chez l’humaine qui semblait un tantinet énervée - étaient doux et n’étaient empreint, de prime abord, d’aucune malice. Eleonor avait réfléchit un bref moment, et s’apercevait clairement qu’elle avait dû être enlevé en même temps que tous les autres pauvres malheureux qui avaient voulu assister à la conférence, et que c’était probablement leurs plaintes qu’elle avait entendu dans le lointain alors qu’elle se trouvait dans un demi-sommeil. Une telle organisation dans un acte criminel de cette ampleur lui laissait penser qu’elle faisait partie d’un grand projet, peut-être orchestré par un groupe terroriste tout nouveau, peut-être… par les rebelles. C’était la conjecture la plus probable. Il y avait longtemps qu’ils n’avaient pas frappés un grand coup. Que comptaient-ils faire à présent? Si elle avait eue, à son réveil, le réflexe parfaitement vain de demander où elle se trouvait et ce qu'il allait advenir d'elle, la peur lui avait cloué le bec un long moment, et, maintenant qu'elle était en pleine possession de ses moyens, c'était plutôt la logique qui l'empêchait de se ridiculiser en leur posant de telles questions; on ne lui répondrait probablement pas quoi qu’elle dise. Elle restait alors emmuré dans un silence complet plusieurs secondes, ce qui devait en faire, aux yeux de ses ravisseurs, une bien curieuse victime, quand la plupart, ahuri, s’empressent de demander leur libération. Elle avait mal un peu partout, mais la sensation de piqûre dans son bras lui revenait machinalement, et après un bref moment elle se décidait à demander, très calmement, et sans aucune animosité :

- Ce produit que vous venez de m’injecter : quel sera ses effets?

Peut-être n’aurait-elle pas de réponse, mais enfin que pouvait-elle faire d’autre dans une pareille situation que de tenter sa chance? C’était pour l’endormir de nouveau parce qu’elle s’était réveillé trop vite? Son métabolisme de vampire pourrait leur avoir joué des tours. Peut-être expérimentait-on une nouvelle drogue sur sa personne? Dans tous les cas elle aimerait bien savoir à quoi s’attendre. Elle ajoutait, comme pour meubler de nouveau le silence fracassant qui s'était installé, et peut-être aussi pour faire comprendre aux deux jeunes femmes qu’elle n’avait aucune intention de céder à la panique, car elle continuait de s’exprimer de façon calme et cohérente :

- Si vous aviez voulu me tuer ce serait déjà fait je suppose. Alors soit vous savez pertinemment ce que vous me faites ou, pire encore, vous vous livrez à des expériences médicales. J’aimerais savoir.

Message par Invité Dim 25 Jan - 12:54

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Leann regarda faire leur experte en poison injecter le virus dans le bras de leur victime, sans rien ressentir. Si cette inconnue mourait, elle trouverait seulement ça dommage. Ca voudrait dire qu’Adélaïde avait encore du boulot sur la planche. Le fait que cette dernière lui donne des ordres la fit grincer des dents mais la louve consentit à mettre la main à la pâte. Adossée à son tour contre le mur humide derrière elle, elle ne quittait plus des yeux la vampire allongée et attachée. Elle perçut des tremblements, faibles mais assez nets pour quelqu’un qui était assez attentif. Ce qu’elle trouva étrange, ce fut leur arrêt. Trop net pour venir d’une réaction liée au produit qu’on lui avait infecté. C’était du moins ce qu’elle se disait, peut-être qu’elle se trompait. Dans tous les cas, elle en informerait l’humaine. Quand elle se réveilla, on pouvait nettement suivre le chemin que fit ses yeux et quand il s’arrêta sur sa personne, la lycanne soutint son regard. Elle pu sentir dans l’air cette montée d’angoisse que dégageait la vampire. Cet odeur suintait des pores de sa peau et excita la bête tapit en elle. Pauvre petite chose. Si elle avait été d’humeur, peut-être qu’elle lui aurait sourit, pour accentuer son malaise. Mais elle ne s’en donna pas la peine. Dans tous les cas, cette vampire ne sortirait pas vivante de cette grotte. Pas après avoir vu son visage et celui d’Adélaïde, en plus d’avoir une chance de comprendre ce qui se tramait ici. Adélaïde fit plus rapide qu’elle ne l’aurait crut et sans se faire attendre, Leann lui communiqua ce qu’elle avait pu observer sur leur cobaye.

« Des tremblements l’ont prit, brefs. Et sa peau est devenue translucide au niveau de son bras pendant quelques instants. 13 secondes. Rien d’autre à commenter, si ce n’est qu’elle reprend ses esprits. »


Pour le coup, elle avait réellement compté les secondes dès qu’elle avait observé ce phénomène. Elle ne s’y connaissait peut-être pas dans tout ce qui était réaction chimique et ce qui se passait dans les laboratoires en temps général, mais elle avait tout de même conscience qu’il fallait être précis. Et si ce n’était pas le cas, tant pis, posséder plus d’informations n’avait jamais tué personne. Est-ce cela allait-il suffire à l’humaine ? De toute manière, elle ne pouvait pas inventer non plus des réactions qui n’avaient pas eu lieu. Cela ne servirait en rien leur projet commun. Elle regarda s’afférer Adélaïde de son côté avec ce qu’elle venait d’apprendre, peut-être qu’elle était déjà en train de se faire ses propres hypothèses. Quoi qu’il en soit, la voix de la vampire finit par s’élever dans la cellule et Leann tourna vers elle un regard ennuyé. Pourquoi perdait-elle sa salive à leur poser ce genre de question ? D’une, rien ne les obligeait à lui répondre et elle devait en avoir conscience, sinon elle était vraiment bête. De deux, pensait-elle que cela allait changer quelque chose à son état ? Que de savoir ce qui l’attendait ? De toute manière, pour sa part, Leann n’avait aucune idée des effets de ce poison et c’était surement également le cas de l’humaine, sinon, elle ne lui aurait pas demandé de la surveiller pour voir les réactions de son organisme. La louve décida d’ignorer cette question, non sans laisser échapper un soupir. Si elle n’avait pas craint une certaine contamination en s’approchant du cobaye, peut-être qu’elle aurait joué un peu avec elle pour lui faire ressentir la peur qui l’avait prise lorsqu’elle avait prit conscience de la merde dans laquelle elle était. Mais c’était un virus, créé spécialement pour attaquer les organismes normalement résistants des créatures, alors elle n’avait aucune envie de finir comme un cobaye improvisé le temps que l’anti dote ne serait pas mit au point. La suite des propos de la vampire firent sourire Leann. Plus amusée qu’autre chose à cet instant. De nouveau adossée au mur de la pièce, elle pencha légèrement la tête sur le côté, sans perdre ce sourire en coin.

« Tu aimerais ? Tu sais pourtant qu’on n’a pas tout ce que l’on veut dans la vie ? »
Répliqua-t-elle sur un ton cinglant avant de perdre son sourire et de redevenir inexpressive.

Leann posa son regard sur sa complice du moment, lui signifiant par là que si elle voulait quand même répondre au cobaye, elle faisait ce qu’elle voulait. Peut-être qu’avec une victime éveillée, il serait plus facile de comprendre ce qui lui arrivait ? Si par miracle elle voulait bien coopérer ?

« Mais si tu penses qu’elle peut nous être utile... » Laissa-t-elle sous entendre.

Message par Invité Mar 17 Mar - 21:41

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L’enlèvement s’était déroulé à merveille. Tout comme les autres occupants de l’amphithéâtre dans lequel le gaz soporifique avait été répandu, le Lightness avait lentement réintégré le monde réel, s’extirpant doucement de celui du sommeil. Sommeil qui avait été parfaitement artificiel, raison pour laquelle il n’avait pas rêvé. Comme souvent d’ailleurs. Vinrent ensuite les exclamations de surprises, se muant rapidement en panique lorsque les premiers à reprendre connaissance s’apercevaient de la disparition d’un ami ou même d’un proche. Le jeune professeur joua son rôle à la perfection, feignant l’incompréhension ahurie devant un tel phénomène, avant d’immédiatement se tourner vers ses quelques collègues ou représentants de l’université également présents sur place pour tenter de comprendre ce qui venait de se produire. Aucun d’entre eux n’avait de réponse à lui fournir, et pour cause : ils n’avaient pas été tenus informés du plan de l’organisation, pour des raisons plus qu’évidentes. Voir un tel désarroi prendre place sur les visages de ses interlocuteurs l’amusait intérieurement. Dire qu’il fut même l’un des premiers à demander à ce qu’on appelle aussitôt la police. Il savait qu’à l’heure où cette dernière arriverait sur les lieux, ses recrues seraient déjà loin, les cobayes avec eux. Il pouvait donc se permettre de jouer double-jeu comme cela avait été décidé auprès de Leann. Tout comme les personnes chargés d’organiser la conférence, il fut soumis à une première approche des représentants des forces de l’ordre, malheureusement rapidement écartés par le doyen de l’université. Ce brave homme. Jilan ne parvenait pas à se décider si sa volonté de préserver la réputation de son université ou alors sa stupidité était la plus ridicule à ses yeux. Il jouait son rôle à merveille lui aussi. A sa manière, sans savoir qu’il se contentait de suivre la cadence infernale imposée par les rebelles. Une cellule psychologique se mit en place, davantage à destination de victimes rescapées tandis que le doyen, accompagné du président de l’université se chargeait de donner la réplique aux forces de l’ordre. Tout comme certaines autres personnes, le Lightness fut autorisé à rentrer chez lui. Chose qu’il fit, le plus naturellement du monde.

Conscient qu’il lui fallait laisser retomber la tension accumulée par l’enlèvement massif survenu pendant la conférence, telle la poussière soulevée par tant d’actions inconsidérées, le jeune professeur ne se présenta pas au repaire dans les jours qui suivirent. Il avait toute confiance en sa Seconde pour diriger correctement les opérations là-bas, tout comme il espérait que la petite humaine répondant au nom d’Adélaïde ne se présente pas les mains vides devant lui lorsqu’il exigerait des résultats. Il n’avait pas organisé cet enlèvement sans attendre quelque chose en retour de la part de la jeune fille. Il lui tardait même de découvrir quel virus cette dernière serait capable d’élaborer à partir des cobayes dont elle disposait à présent. Quelque chose capable de toucher n’importe quel organisme vivant… De quoi semer le désordre dans les rues de la ville… Quelle joie il se faisait en imaginant l’Avventura en proie au chaos, en plein cœur d’une véritable guerre civile ! Le sentiment en lui-même était difficilement comparable, tant le Lightness avait hâte de voir la mort frapper une nouvelle fois. Quand il estima qu’il pouvait se rendre au repaire sans danger, Jilan s’exécuta bien volontiers. Retrouver la pénombre, le froid et l’humidité d’un tel lieu ne l’enjoua pas tellement, aussi essayait-il de se focaliser sur les bonnes nouvelles qu’il apprendrait une fois sur place. Il reçut le rapport de la petite humaine, écoutant cette dernière parlait avec un enthousiasme morbide la manière dont s’étaient déroulées ses expériences. Dans le même bureau que les précédents leaders de l’opposition avaient occupé, Jilan captait le son de la voix de son interlocutrice tout en parcourant le rapport de la jeune fille du regard, comme pour s’assurer que cette dernière disait bien la vérité. Quoique dans le fond, il doutait qu’elle oserait lui mentir. Son statut d’humaine parmi des créatures réputées pour leur soif de sang ou de chair, ne lui permettait pas vraiment de s’attirer les foudres de son supérieur. Après avoir obtenu les informations dont il avait besoin, le jeune professeur congédia Adélaïde. Au même moment où la petite albinos quittait la pièce, sa Seconde pénétrait dans celle-ci.

« Ah Leann, du nouveau de ton côté ? » s’enquit-il avec son sourire habituel.

Les souvenirs du dernier moment passé en compagnie de la louve dans cette même pièce ne firent qu’amplifier un peu plus son sourire. Cette fois-là, l’intéressée s’était affirmée pour la première fois à ses yeux, refusant l’un de ses ordres avant de se montrer quelque peu entreprenante. Ce qui n’était pas pour lui déplaire non plus. Le Lightness avait hâte d’entendre le rapport de sa Seconde car elle devait certainement avoir des choses à lui apprendre concernant les cobayes enlevés. Peut-être que certains s’étaient laissés convaincre plus facilement –ou douloureusement- par leurs idéaux, au point de rejoindre leurs rangs ? Si Leann avait l’autorité pour recruter qui elle voulait, le jeune professeur aimait tout même savoir quelles nouvelles têtes faisaient parties de l’organisation. Pour une bonne raison : il avait vécu plus longtemps que la jeune femme, il pouvait donc leur éviter certaines fréquentations qui se révéleraient à tous les coups désastreuses par la suite. Ils n’étaient pas à l’abri d’un espion envoyé par le Cercle puisqu’eux-mêmes employaient certaines recrues dans ce but, tout comme Jilan n’avait aucune garanti qu’une ancienne connaissance ne tente pas de le faire tomber après avoir appris sa situation actuelle. Il avait fréquenté beaucoup de femmes, de bonnes familles pour la majorité d’entre elles. Mais quant à savoir la manière dont elles avaient évolué après sa soudaine disparition, leurs dotes en poche, cela, il l’ignorait. Il ne s’en souciait pas des masses mais si jamais quelques-unes d’entre elles avaient survécu… Par miracle… Eleanore en était la preuve incarnée.

Message par Invité Mer 25 Mar - 14:49

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Les jours étaient passés, avec leur lot de mort lié à l’injection du poison qu’élaborait la jeune humaine. La vision d’un corps couvert de cloques suppurantes avait glacé le sang pourtant chaud, de la louve. Elle n’aurait réellement pas aimé être à la place de cet inconnu. Il avait hurlé pendant des heures, suppliant qu’on mette fin à ses jours, avant qu’elle ne se décide à lui mettre un bâillon pour arrêter de l’entendre brayer. Evidement, Adélaïde avait fais la gueule, parce que soit disant, il aurait pu lui apprendre des choses sur ce que le poison faisait sur son organisme. Foutaises du point de vue de Leann, qui n’avait pas été d’humeur à entendre hurler plus longtemps. Quant au corps, elle avait donné l’ordre de l’enterrer au fin fond de la forêt. Aucune envie pour elle de s’en occuper, ce cadavre donnait littéralement la gerbe. Et puis, elle avait l’excuse de son rang qui l’enjoignait à rester ici et à superviser les opérations. Elle disparaissait juste quelques dizaines de minutes, le temps de prendre une douche et de manger quelque chose. Il lui tardait de retrouver le lit qu’elle partageait avec Jilan, pour plus de confort et d’intimité. La Grotte, ça allait bien quelques jours, mais y habiter n’était pas une optique envisageable pour la lycanne. Après avoir attendue que la conversation entre son supérieur et l’humaine prenne fin, elle pénétra dans la pièce et s’assit sur un coin du bureau, face à lui. Du nouveau ? Eh bien oui, il y en avait à dire... Et par où commencer ? Faisant un rapide tri mental, elle opta pour le boulot avant. Jouant avec une mèche de cheveux qu’elle avait coupés récemment, elle commença à lui rapporter les trois nouvelles recrues qui avaient rejoint leurs rangs.

« Une louve... D’après ce que j’ai entendu, son caractère un peu trop gentil pourrait nous servir à infiltrer les rangs adverses. Je ne l’ai pas rencontré personnellement, Bran s’en est chargé. »
Des fois qu’il lui se mette à lui poser plus de question à ce sujet. Elle enchaina sur deux vampires. « Elles ont l’apparence de gamine, ça devrait nous permettre de jouer là dessus le cas échéant. »

Si elles étaient bonnes actrices, elles pourraient toujours essayer d’éveiller de la pitié chez leurs adversaires pour mieux les faire tomber. Parce que oui, elle ne les avait pas testées personnellement en matière de combat. Et elle en informa son amant, pour éviter qu’il ne lui poser des questions là dessus. Elle lui tendit alors une feuille sur laquelle elle avait noté les noms de ces personnes et également ceux qui avait péris. Puisqu’elle doutait qu’Adélaïde ait eu le temps de le faire compte tenu du travail qu’elle devait continuer à fournir.

« Elle ferait presque flipper cette gamine et ses poisons... Certains corps sont méconnaissables et dégueulasses... »


Alors oui, ce n’était pas politiquement correct mais pour ce qu’elle avait vu, entre les odeurs nauséabondes et putrides et la vue de ces cadavres, elle était parfaitement dans son droit de parler de la sorte. Elle finit par s’attacher les cheveux en les nouant entre eux, elle les avait gardé assez long pour pouvoir le faire, joie pour elle. Tout ça pour dire, qu’elle ne devait plus faire mumuse avec cette mèche, compte tenu de la suite de la conversation qu’elle voulait aborder. Par où commencer ? Incapable de se décider, elle se lança comme ça lui venait, si elle devait maintenant faire attention à ce qu’elle lui disait, elle ne s’en sortirait pas.

« Aparté de tout ça. Je voulais te parler de quelque chose... »
Elle s’assit un peu mieux sur le bureau, poussant même quelques documents sur ce dernier sans prêter attention aux remarques de son interlocuteur. « Tu as vécu pendant plus longtemps que moi et tu as peut-être déjà rencontré ce phénomène... »

Leann lui expliqua alors qu’au cours de la conférence qu’ils avaient organisé pour l’enlèvement des cobayes, elle avait revus l’homme qu’elle avait perdu le soir où elle s’était donnée à lui. Elle lui parla d’à peu près tout ce qui s’était passé, en omettant le fait que cette rencontre l’avait un peu perturbée, et de la disparition en fumée de Danaliel.

« Il serait le jouer d’une darkness. Tu aurais des infos là dessus ? Ou tu as déjà vu un truc pareil ? »

Elle soutint son regard, même si ce dernier était quelque peu insistant. Parce qu’elle voulait s’occuper de cette affaire, qui faisait normalement partie du passé ? Ok, c’était compréhensible qu’il se pose des questions mais elle ne lui avait pas demandé de couper les ponts avec sa vampire et elle ne tolérerait pas qu’il lui impose ça en contrepartie. Ce serait un peu du foutage de gueule.

« Arrête de me regarder comme ça. Je sais où j’en suis, je veux simplement lui retirer ce jouet qui ne lui appartient pas. »


Dans le fond, Danaliel ne lui appartenait pas plus, depuis des mois et elle savait que se montrer quelque peu agressive sur le sujet n’était pas si anodin. Mais quoi ? Si Jilan avait eu des siècles pour s’apprivoiser une vie sans attache et sans regard en arrière, la louve était encore loin de lui arrivée à la cheville dans ce domaine. Ce loup restait et resterait le sien, quoi qu’on puisse dire et ce qu’elle pouvait se répéter. Il ne restait plus qu’à attendre les remarques plus ou moins vives et piquantes de son amant actuel. Elle était prête à entendre des propos acerbes et à ne pas trop s’énerver en retour. Après tout, il était l’être le plus âgé à sa portée, celui qui pourrait lui en apprendre le plus sur ce sujet et elle n’avait pas envie de s’emporter pour perdre cette faible chance.

Message par Invité Jeu 26 Mar - 15:10

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Tout comme la petite humaine avant elle, sa Seconde lui fit son rapport. Précis et ordonné. Comme il les aimait. Même la façon qu’eut son interlocutrice de prendre ses aises sur son espace de travail l’amusa. Ou alors c’était parce qu’il ne l’avait pas vue depuis plusieurs jours ? Lui qui d’ordinaire se montrait encore plus désagréable et sadique en se trouvant à la Grotte, faute d’apprécier la chaleur des rayons du soleil sur sa peau, il s’étonnait… Trois nouvelles recrues ? Le Lightness leva les yeux du précédent rapport qui lui avait été remis pour prêter une oreille plus attentive aux dires de la jeune femme mais fut rapidement déçu d’apprendre que seules des gamines avaient rejoint leurs rangs. L’organisation manquait cruellement d’approvisionnements financiers et ce n’étaient certainement pas quelques adolescentes en conflit avec leurs géniteurs qui allaient les aider à récolter des fonds. A moins de les mettre sur le trottoir. Mais même cela, il ne pouvait pas. Non parce qu’il refusait d’en faire des prostituées mais bien parce que les établissements de ce genre étaient tout simplement interdits. Dans le cas contraire, nul doute que ces trois-là s’y seraient retrouvées, de gré ou de force. Un peu frustré que Leann ne se soit pas occupée en personne du recrutement des trois jeunes filles mentionnées, le Lightness se recula tout en s’appuyant sur le dossier de son fauteuil.

« Infiltrer les rangs adverses simplement parce qu’elle a l’air innocente ? Ce n’est pas suffisant. Sacrifie-les à la première occasion. Il nous faut des membres capables de remplir les caisses. A ce rythme, on ne pourra même plus se fournir en armes. »

Tandis qu’il jetait un œil rapide à la liste de noms que la lycanne venait de lui remettre, Jilan sentit un sourire mauvais prendre forme sur ses lèvres, étirant celles-ci comme lui seul le faisait.

« Tu pensais peut-être que j’aime perdre mon temps à recruter des incapables ? »

Ce n’était pas une question à proprement parler. Il n’y avait rien à répondre, simplement se rendre compte de la réalité. Son regard, lequel s’était brièvement dirigé vers le visage de Leann, croisant celui de cette dernière histoire que l’information passe bien, revint à la liste de noms. Il crut reconnaître le nom de quelques étudiants, issus ou non de son cursus. Certains d’entre eux étaient même rayés, ce qui ne laissait pas le moindre doute quant à savoir ce qu’ils étaient devenus entre les mains d’Adélaïde. Il espérait seulement que ces cobayes auraient permis à la petite albinos de progresser rapidement. Le virus était en bonne voie mais le rendre effectif sur les différents types d’organismes qui vivaient au sein de l’Avventura se révélait complexe, à juste titre. Même pour une scientifique de talent, la tâche serait ardue à entreprendre. Mais comme le Lightness aimait à le laisser sous-entendre lorsqu’il s’entretenait avec l’intéressée, son étudiante n’avait pas vraiment le droit à l’erreur sur ce point. Sinon, elle servirait simplement de casse-croûte aux quelques lycans de l’organisation. Vivante bien entendu. En entendant de nouveau la fois de sa Seconde et surtout la manière dont celle-ci résonnait dans le bureau aménagé tant bien que de mal, Jilan ne put s’empêcher de relever la tête. De quoi la lycanne voulait tant lui parler au point de donner l’impression de mesurer le poids de chacun de ses mots avec une prudence accrue ? Cela suffisait à l’intriguer. Et cela n’était jamais bon pour son interlocuteur… Le jeune professeur l’écouta avec attention, d’abord surpris puis curieux d’apprendre qu’une telle créature, prisonnière de sa propre existence pouvait fréquenter les rues de la ville. Curiosité malsaine à bien des niveaux.

« Et comment veux-tu que je te regarde autrement ? Moi qui pensais que tu avais tiré un trait sur ton passé, je me retrouve face à une louve faible qui se raccroche à un souvenir qui ne lui appartient même plus. » lâcha-t-il, n’ayant pas apprécié son commentaire. « J’ai rencontré une darkness il y a longtemps. Tout comme j’ai rencontré l’ombre de cette chère Elisabeth lorsqu’elle habitait le corps de ton ancien colocataire. Je n’ai jamais été témoin du phénomène que tu viens de me décrire. Je pense que les darkness peuvent avoir différentes formes, certains sont sous l’influence de démons, d’autres assument complètement leur nature et agissent selon leur volonté. Alors la possibilité que les rôles soient inversés, de sorte que le démon rende esclave un humain ou tout autre créature avant sa mort, est envisageable je suppose… »

Lui retirer cet homme ? Simplement parce qu’elle ne supportait pas de le voir sous l’emprise de cette démone ? L’idée amusa sincèrement le Lightness avant que le scénario incluant Eléanore ne se diffuse dans sa tête. Et si sa vampire avait subi un sort similaire ? Ou même lui avait annoncé devoir vouer son existence à une tierce personne, sans son consentement malgré le lien qui les avait unis bien avant ? Le jeune professeur dut reconnaître que cette optique ne lui plaisant pas, il aurait probablement agi de la même manière que la personne actuellement assise devant lui. Il n’empêche qu’il trouvait la démarche ridicule, pour la raison suivante…

« Il n’y a pas tellement de façons de le libérer : convaincre la darkness de lui rendre sa liberté, même s’il devait errer comme une âme en peine entre les vivants et les morts, ou bien tuer cette femme pour le faire disparaître. Dans les deux cas, je doute que tu puisses le revoir une nouvelle fois par la suite. Mais je trouve ta démarche bien égoïste puisque cette personne n’est plus ta propriété. Et si lui appréciait cette vie ? »

Message par Invité Jeu 26 Mar - 18:07

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Sacrifier ces filles ? Pourquoi pas. Mais encore fallait-il en avoir l’occasion et que ça serve à quelque chose. Ce serait parfaitement stupide de les perdre simplement parce qu’elles ne serviraient probablement à rien d’autre. Dans le pire des cas, elles étaient cobayes à la base et rien ne les empêcher de les faire retourner à cet état de simples jouets pour la jeune albinos chimiste. Leann hocha simplement la tête pour lui faire comprendre qu’elle avait compris, même si dans le fond, elle n’avait pas besoin qu’il le lui dise pour utiliser certains membres comme de simple chair à canon. Elle pouvait avoir cette idée toute seule. Par contre, elle était d’accord avec lui concernant leur manque de plus en plus préoccupant de fond pour se fournir. Et même si elle était Seconde et gagner plutôt bien sa vie, la lycanne n’avait que très peu envie d’investir dans ce genre de chose. Surtout quand on savait qu’elle n’utiliserait probablement jamais ces objets. C’était un peu de l’égoïsme mais tant pis, elle ne pouvait pas savoir de quoi demain serait fait, alors elle voulait aussi garantir ses arrières. Et personne ne serait assez bien placé pour le lui reprocher, même Jilan.

« Avec ce que Calahan nous a vendu la fois précédente, on a encore de la marge. Et je doute que des gamines comme ça aient besoin d’arme. On a pas encore à s’en faire de ce côté là. »
Répondit-elle sur un ton presque professionnel.

Alors oui, Leann avait foutu son nez dans le livre de compte des armes de l’organisation et l’avait mis à jour. Fallait dire que rester cloitrée dans la Grotte donnait pas mal de temps libre et elle n’était pas du genre à se tourner les pouces. Elle savait donc de quoi elle parlait sans avoir besoin de remettre le nez dans les papiers. La pique suivant de Jilan lui passa un peu au dessus de la tête. Si elle pensait réellement comme ça, elle ne lui aurait pas dit qu’elles étaient recrutées mais en attente de l’être. Et pour avoir croisé et vu ces recrues, elle avait parfaitement conscience qu’elles ne plairaient pas à son supérieur. A quoi bon les lui confronter ? Elle n’était pas si stupide. Elle haussa simplement les épaules de manière désinvolte pour toutes réponses. Ce qui voulait dire tout et rien à la fois. Enfin, comme sa question rhétorique, son geste n’attendait pas de réponse.

La seconde pique de la journée du lightness fit simplement sourire l’intéressée. Faible ? Parce qu’elle s’intéressait au sort de Danaliel ? Et qu’aurait-il à répondre face à sa violente réaction lorsqu’elle avait attaqué cette vampire dans la chambre, ce soir là ? Il osait lui reprocher de continuer à s’attacher à ce passé, alors qu’il en faisait de même avec Eleanore ? C’était l’hôpital qui se foutait royalement de la charité à ce stade.

« Tout comme tu restes attaché à cette vampire, non ? Alors garde ce genre de réflexion pour toi tu veux ? »
Ne pu-t-elle s’empêcher de répliquer au tact au tac.

Et si ça ne lui plaisait pas ? Qu’il lui reproche d’avoir du caractère maintenant... Elle écouta cependant la suite avec intérêt. Malheureusement, à part émettre l’hypothèse que cela était possible -et pour cause, elle l’avait eu devant les yeux...- ça ne l’avançait pas des masses quant à la résolution du problème. Et si lui ne savait rien, elle ne voyait pas qui pourrait. C’était un poil frustrant de voir que sa seule source d’information était momentanément à sec. Mais en même temps, elle devait reconnaitre que même s’il avait vécu, il ne pouvait pas tout savoir. Ce qui était bien dommage. La suite faillit la faire soupirer. Elle le savait bien tout ça. Ce qu’impliquait le fait de croiser cette salope aux cheveux verts. Et si effectivement la convaincre n’était pas suffisant pour qu’elle lâche Danaliel, alors oui, elle essaierait de la tuer, après s’être renseigné sur elle, histoire de mettre le maximum de chance de victoire de son côté. Le fait qu’il la traite d’égoïste fit sourire Leann, qui pencha légèrement la tête sur le côté, comme si elle réfléchissait à cette remarque, ce qui était le cas.

« Qui a dit que je voudrais le revoir une fois de plus après m’être débarrassé de cette salope ? C’est un spectre Jilan et je doute qu’il ait autre chose à me dire que vaille la peine. »
Puisqu’il lui avait dis bien des choses cette fois là, dans l’amphithéâtre. « Je suis égoïste et alors ? Tu vas me dire que si ta vampire était à la place de mon loup, tu laisserais couler ? » Elle ne pouvait pas croire qu’il lui réponde par l’affirmative. Pas après l’avoir menacé de la tuer si elle s’en prenait à cette suceuse de sang. « C’était un loup fier, qui voudrait s’abaisser à ce niveau ? Qui aimerait cette vie qui n’en est même pas une ? »

Se laisser être le jouet d’autrui signifiait ne pas avoir d’attentes personnelles et accepter tout ce que l’autre pourrait demander. C’était peut-être facile à dire mais le faire était une toute autre paire de manche. Et pour avoir était une louve soumise pendant des années, elle était surement la meilleure placée pour en parler. Après cette dernière question qui était davantage oratoire, qu’autre chose, Leann soupira.

« Tant pis pour les infos mais merci d’avoir répondu à mes questions... »

Quoi ? Oui, il ne l’avançait pas des masses et ses piques n’avaient pas été les bienvenues, mais il avait prit la peine de lui répondre, tout de même. Changeant de sujet, puisque tout devait avoir été dis, elle demanda :

« Tu penses que je peux revenir à la maison ce soir ? Adélaïde semble se démerder pas trop mal et les cobayes qui nous reste sont amorphes pour la plus part... »


Message par Invité Jeu 26 Mar - 18:58

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Même s’il ne voulait pas l’admettre de vive voix, le jeune professeur devait reconnaître que la remarque de la lycanne était juste. Parce qu’en tant que chef des rebelles, il ne comptait pas sur les possibles capacités de jeunes recrues –certaines encore mineures, c’était à se demander ce que fichaient leurs parents ou géniteurs en terme d’éducation…-, pas plus qu’il n’envisageait de les équiper comme des membres de l’organisation. Mettre un pistolet automatique dans les mains d’un nourrisson en espérant qu’il effectue sa mission de tueur à gages ? Ridicule. Au même titre que la perspective de donner des armes à des recrues qui ne leur serviraient probablement à rien, si ce n’est faire les yeux doux à de potentiels partisans du Cercle mais Jilan doutait que cela suffise à obtenir des renseignements. Après tout, ils étaient en guerre, surtout depuis cet enlèvement massif qui avait ravivé les tensions tout en précipitant la chute inéluctable. Quelque chose le fit alors tiquer, méchamment.Tout comme il restait attaché à sa vampire ? Elle osait l’attaquer directement sur ce terrain-là ? Très bien.

« A la différence que ma vampire est vivante, elle. Et si je l’avais perdue de vue pendant toutes ces années, je compte bien éviter qu’elle ne subisse le même destin de ton loup. »

Ce qu’il aimait lui rappeler la situation actuelle de cette personne et à cause de qui il s’était retrouvé dans celle-ci. A être le jouet d’une darkness… A cet instant, le Lightness espéra croiser la route de cette dernière. Ses oreilles dispersées un peu partout dans la ville ne lui avaient encore rapporté aucune information la concernant, aussi ne il ne savait pas si cette femme souhaitait rejoindre leurs rangs ou au contraire, devenir leur ennemie comme tant d’autres avant et après elle. Cependant, il était inutile d’en toucher un mot à Leann, surtout quand il la voyait aussi préoccupée par un vulgaire spectre à peine dangereux et qui appartenait à un passé révolu désormais. Aucun intérêt. Et malheureusement pour lui, elle l’attaqua sur un sujet sensible, auquel il avait pensé quelques instants plus tôt. Jilan jura intérieurement. Il ne pouvait pas répondre par l’affirmative parce qu’il était effectivement attaché à Eléanore mais… Si on lui posait la question suivante, à savoir, est-ce qu’il envisagerait de quitter les rebelles pour elle ? La réponse était non. Est-ce que les conseils et directives qu’il avait donnés à celle qui était devenue sa Seconde, devaient se retourner contre lui ? Devait-il en prendre de la graine également ? Ridicule. Et pourtant…

« Je n’en sais rien, je ne suis pas dans la tête d’une boule de poils. Fous-moi la paix avec tes histoires à la con. Oh et pas la peine de rentrer ce soir, je ne veux pas te voir. »

Se disant, il lui désigna la porte d’un faux aimable geste de la main, comme pour l’enjoindre à prendre la porte si elle n’avait rien de plus intéressant à lui communiquer autre que ces histoires personnelles. Non mais sérieusement ? Elle était parvenue à le foutre en rogne. Salope de catin. Sans plus prêter attention à l’intéressée ou à ce qu’elle comptait faire –à savoir, rester ou partir-, le Lightness posa les yeux sur les documents qui demeuraient dans son champ de vision, éparpillés sur le bureau. L’un d’entre eux attira tout particulièrement son attention, parce qu’il reconnaissait l’écriture de Kyarra sur le papier en question. Intrigué, il le tira à lui pour le lire. Au fur et à mesure qu’il prenait connaissance du document, un sourire ravi étira ses lèvres.

« Bonne nouvelle, on déménage. » lança-t-il tout en agitant la feuille avant de poursuivre. « L’un de nos membres, un certain Mickael Shawn, possède –ou possédait- un manoir, dorénavant sans propriétaire. Et voici l’acte de propriété. Nous allons déménager une partie de nos effectifs et équipements là-bas. Ce sera plus agréable que cette Grotte sombre et humide. »

Peut-être bien qu’il parlait tout seul à cet instant, car le jeune professeur n’attendait pas vraiment de réponse en soi. Il se contentait d’énumérer des faits précis, parlant dans le vide sans même s’en rendre compte puisqu’il avait besoin de réaliser l’acquisition qu’il venait de faire. Kyarra était tout sauf sympathique, sans parler de la manière dont elle avait déserté l’organisation mais à ce moment précis, le Lightness l’apprécia plus que jamais ! Chose rare. Restait à savoir si l’intéressé était encore en vie ou tout simplement mort en mission, cela, la précédente chef du groupe ne le mentionnait nulle part. Il ne fallait pas trop en demander non plus de sa part… Mais qu’importe la réponse finale à cette question, Jilan comptait bien investir ce manoir sous peu. Une visite s’imposait.

Message par Invité Dim 29 Mar - 11:18

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Il comptait bien lui éviter cette même fin ? Comme c’était mignon de la part de quelqu’un qui clamait haut et fort que s’attacher à autrui était une chose inutile et sans intérêt. A cet instant, il fallait bien reconnaitre qu’il se foutait royalement de sa tronche et qu’il n’était pas si insensible qu’il voulait le laisser croire et même qu’il le pensait peut-être. S’il baissait dans son estime ? Pour lui avoir fait croire une chose qu’il était incapable de faire lui-même ? La louve ne savait pas quoi en penser, sincèrement. Si cette révélation réduisait sa loyauté envers lui ? Pas vraiment. Elle avait, depuis le temps qu’ils logeaient ensemble et pour l’avoir entendu parler, comprit qu’il était un magnifique manipulateur et c’était tout à son honneur. Il avait tout simplement dit ce qu’il pensait avoir à dire pour la faire réagir et même s’il ne l’appliquait pas à lui, ce n’était pas si important. Disons simplement qu’il ne se montrait pas aussi fort qu’il pensait le faire. Elle lui aurait bien rétorqué qu’il y avait des choses qui n’étaient pas de leur ressort et à part resté vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec la personne, il était impossible de la protéger de tout. Enfin, si Jilan était persuadé de pouvoir y parvenir, sans même la voir -c’était ce qu’elle supposait, ne sentant pas l’odeur de la vampire sur lui- alors libre à lui. La chute n’en serait que plus douloureuse... Si elle lui souhaitait ? Même en sachant qu’il était en train de prendre un certain plaisir malsain à lui parler de la sorte, histoire de la faire souffrir, Leann n’était pas encore arrivée à un stade où elle voulait voir souffrir tout le monde autour d’elle. Et notamment pas les personnes qu’elle considérait comme des proches. Voila une belle preuve de différence entre les deux individus de la pièce et leur façon de voir l’autre. Dans le fond, ça ne l’étonnait pas et ça faisait un moment que ça ne lui faisait plus rien. Il avait toujours confiance en elle pour qu’elle soit ici, quoi demander de plus à Jilan ? Elle se contenta donc d’un simple sourire compatissant, sans qu’elle ne s’en rende vraiment compte. S’il pensait sincèrement pouvoir protéger celle qu’il aimait, libre à lui. Il était assez grand et intelligent pour savoir que ce n’était pas possible. Pour la suite, il eut au moins l’honnêteté de ne pas lui répondre par la négative, ce qui répondait pour lui. La suite lui fit hausser les épaules et soupirer littéralement. Monsieur était vexé qu’elle l’ait attaqué sur un terrain sensible pour lui et il faisait la gueule. C’était à se demander lequel des deux étaient le plus mature dans ce bureau. Si elle avait dû faire la tronche à chaque fois qu’il lui avait parlé de choses difficiles à entendre, elle ne serait pas sortie de l’auberge. C’était là encore une preuve qu’il était plus affecté qu’il n’osait l’avouer par la conversation. Ou qu’il n’aimait pas qu’on lui renvoi certaines vérités en face. Dans tous les cas, c’était chiant de sa part et puéril aussi.

Son geste lui fit hausser un sourcil. Carrément ? Il voulait qu’elle se tire maintenant ? Il n’avait rien à lui dire, de son côté ? De comment ça se passait à l’université ? De l’enquête probable des flics dans ce lieu ? Du fait qu’il était celui qui avait organisé cette réunion où nombre d’individus avait disparus ? Ou il faisait réellement la gueule pour ne même pas rester assez professionnel et lui communiquer des choses importantes ? Même s’il ne pensait pas ce qu’il avait dit ce soir là, Leann voyait quand même la véracité de ces propos. S’il n’était pas si attaché à cette vampire, il serait surement moins perturbé par cette conversation passée entre eux et garderait à l’esprit l’essentiel. Elle avait un certain avantage sur lui à cet instant, parce que même si elle voulait délivrer Danaliel de cette salope, elle restait plus terre à terre que son interlocuteur et elle s’énervait pas pour si peu. C’était à se demander également qui était le lycanthrope de la pièce. Bon, après, ce n’était que des effluves de colère, il n’avait rien montré extérieurement. Alors qu’elle restait assise sur le bureau, ayant fait fi de son geste en guise de congédiement, elle continuait de le regarder s’affairer, comme si elle n’était plus là. Peut-être même qu’il ne prêtait plus aucune attention à elle et cette attitude faillit la faire soupirer. Si elle ne lui était pas aussi loyale qu’elle ne l’était, elle pourrait très bien le prendre par surprise avec sa force et sa rapidité lycanne... Toujours si sûr de lui alors qu’il serait parfois facile de lui montrer comme il se trompait. Elle espérait vraiment être là au moment où il en aurait besoin. La prise de parole de Jilan la fit sortir de ses pensées, ne sachant pas vraiment depuis combien de temps le mutisme avait prit place entre eux. Mickael Shawn... Ce nom ne lui disait rien du tout. Aucun membre encore présent ne portait ce nom. Déménager une partie des leurs là-bas ? Pourquoi pas.

« Possédait. Aucun de nos membres se nomme comme ça. »
Et s’il ne voulait pas l’entendre ? Elle ne faisait que l’informer d’une chose qu’il semblait ne pas savoir. « Reste à savoir si l’électricité là-bas est indépendante ou si elle dépend d’une façon ou d’une autre de la ville. Dans ce cas de figure, ça posera un problème quant à notre discrétion... »

Pour qu’une maison qui n’ait pas été habitée -ce qu’elle supposait si l’homme était vraiment mort- ait soudain besoin d’électricité, ça rendait la chose un peu étrange de son point de vue. Ou alors, elle devenait plus parano qu’elle ne le pensait. Elle n’avait pas bougé du bureau, même après qu’il ait relevé les yeux vers elle et découvre qu’elle n’avait pas quitté les lieux.

« Il faudrait faire ça rapidement je suppose... Je m’occuperais de déplacer nos armes et matériels primordiaux... Si ça te va ? »

Après qu’il lui ait communiqué le lieu de la demeure. Et s’il faisait encore la gueule pour ne pas du tout avoir envie de l’entendre ? Jilan allait surement l’entendre hausser un peu le ton dans ce cas. Mais elle espérait qu’il soit assez mature pour agir correctement et passer outre des conversations passées.




Message par Invité Dim 29 Mar - 18:06

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La présence de sa Seconde se révéla utile cette fois. Aucun de leurs membres ne s’appelait ainsi ? Le Lightness se demanda comment elle pouvait connaître chacune des identités des personnes qui venaient trouver refuge à la Grotte, alors que certains membres avaient une demeure bien à eux, en ville. Elle avait passé son temps libre à étudier les éventuelles listes de noms ou quoi ? Surtout qu’il imaginait mal Kyarra se préoccuper d’une chose pareille, comme mettre à jour leur liste de données relatives à leurs subordonnés. A moins que ce ne soit le travail d’un précédent meneur ? Grand bien lui en fasse ! Revenant au moment présent, le jeune professeur se contenta de hocher la tête, prouvant par-là, qu’il écoutait bien ce qu’elle lui disait. Et le commentaire suivant de Leann l’amusa plus qu’autre chose.

« Notre discrétion ? Je ne compte pas faire de ce manoir une base secrète, il serait impossible de masquer sa position aux yeux des forces de l’ordre. Non, je veux qu’il soit parfaitement clean en apparence. Que son acte d’acquisition, ainsi que son propriétaire ne soit en aucun cas soupçonnable. En clair, que ce manoir n’ait strictement rien à voir avec les rebelles. Est-ce que je me suis bien fait comprendre ? »

Comparée à la froideur et à la violence qui avait accompagnait ses propos précédents, la voix du Lightness était redevenue plus calme et neutre, comme celle qu’il avait la plupart du temps. Il préférait ne plus penser à ce qui avait été dit entre eux, sinon il doutait de pouvoir rester maître de lui en présence de la jeune femme. Etudiant toujours le document qui se trouvait sous ses yeux, Jilan réfléchit quelques instants supplémentaires quant à leur champ de manœuvre concernant le fameux manoir.

« Avant tout chose, nous allons devoir trouver le parfait propriétaire pour ce manoir. Quelqu’un qui ne donnera pas l’impression d’avoir volé la fortune d’un autre si tu vois ce que je veux dire. Commence par me trouver cette personne parmi nos membres. Ni toi, ni moi ne pouvons y prétendre, de crainte d’attirer les soupçons. » Il marqua une pause avant de reposer la feuille sur le bureau devant lui. « Ensuite, nous nous rendrons dans une agence immobilière. Si le manoir n’est plus habité depuis un moment, alors il est très probable qu’il ait été mis en vente. Et c’est là que nous intervenons. »

Le plan prenait doucement forme dans sa tête. Seul bémol en vue, celui de trouver le profil parfait de l’acheteur sans problèmes. Ce n’était pas de prétendues espionnes à peine majeures qui allaient pouvoir remplir ce rôle, pourtant crucial. Peut-être ce vampire du nom de Faust qu’il avait rencontré avant de finalement le recruter ? Le jeune professeur garda cette idée dans un coin de sa tête, pour la sortir au moment venu. Il devait maintenant choisir comment aménager correctement le manoir. La priorité était d’installer un laboratoire pour qu’Adélaïde puisse convenablement mener ses expériences. Utiliser l’un des laboratoires de l’université était trop risqué dorénavant. Lui, ne pouvait plus s’y rendre sans être surveillé et la petite albinos ne bénéficierait plus de la même assurance de ne pas se voir chasser des lieux. C’était donc une priorité pour lui et il lui tardait presque de visiter les lieux.

« Vois directement avec Adélaïde pour transférer son matériel. Les armes viendront ensuite car il faudra se montrer plus prudents en ce qui les concerne. Stan peut toujours nous fournir son véhicule ? Si le convoi se fait arrêter, on peut dire adieu à notre armement… Des questions ? »

Message par Invité Lun 30 Mar - 16:31

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Leann écouta avec attention ses recommandations et directives. Bien qu’elle ait trouvé inutile sa question. Elle n’était pas assez stupide pour ne pas avoir comprit ces quelques exigences et elle trouvait ça presque vexant qu’il se sente obligé de parler ainsi. A croire qu’elle avait encore à faire ses preuves auprès de lui parfois. Affligeant mais elle n’en fit pas de remarque parce que ce n’était pas la peine. Alors qu’elle se trouvait dépitée par l’attitude -qui s’était pourtant améliorée- de Jilan, la louve réfléchissait déjà à quel profil pourrait correspondre cette demande. Quelqu’un de clean en apparence et qui ne se retrouvait pas avec un manoir à sa disposition du jour au lendemain sans explication ? Le rapide tour des membres qui lui vinrent en tête ne l’aida pas des masses à choisir. Soit ils étaient trop jeunes, soit elle ne leur faisait pas confiance pour être assez discret. Il y avait peu de membres qu’elle soupçonnait d’être assez riche pour posséder une telle demeure. Cette vampire, Pierce ? D’après ce qu’elle avait entendu, elle avait reprit le club de Danaliel et même sans y avoir remit les pieds depuis ce soir là, elle pouvait supposer qu’il fonctionnait toujours pour ne pas avoir fermés ses portes. Elle peut-être qu’elle pourrait posséder également un manoir. Ca tenait la route. Mais pour une raison qui lui échappait, elle n’avait pas envie de proposer une telle responsabilité à cette femme. Peut-être une rancune passée ? Faust ? Qui possédait pas mal de terre ? Bof non. A l’époque où il vivait, les banques n’existaient pas ou du moins pas comme aujourd’hui et à notre époque, il ne devait pas lui rester grand chose. Et puis, il avait l’air de davantage se préoccuper de sa soif de vengeance qu’autre chose et Leann doutait qu’il reste dans cette ville si jamais elle pouvait l’amener ailleurs. Trouver la personne adéquate allait se révéler probablement plus difficile qu’il n’y paraissait aux premiers abords.

« Et pourquoi ne pas le laisser tout simplement au nom de ce Mickael Shawn ? S’il n’est pas déclaré mort, je doute que l’Etat s’occupe de savoir qui possède le manoir... C’est un bien mais s’il n’est pas déclaré à vendre, il restera au dernier acquéreur pendant des années... Mais je ne connais pas ce type et je n’ai pas la moindre idée de s’il a un casier ou non... »
Déclara-t-elle tout en continuant de chercher le bon profil. Qui a dit que les anciennes putes n’étaient pas cultivées ?

Et quoi ? Oui, elle allait au plus simple en ne cherchant pas un autre potentiel membre apte à remplir ce rôle. Mais passa ses mains dans ses cheveux et haussa les épaules devant le regard de Jilan, signe qu’elle savait quand même plus ou moins de quoi elle parlait. La louve était restée assise sur le bureau, mais elle sentait bien qu’elle allait bientôt quitter la pièce. Tant par l’attitude précédente de Jilan, que pour aller se renseigner. Elle écouta la suite de ses propos, notant d’abord la priorité des choses à transporter, tout en sachant qu’il serait difficile de bouger les cobayes de lieu, sans risquer d’être repéré. Une fois, c’était déjà bien assez. Le corbillard de Stan ? Leann fit une petite moue à cette idée et secoua finalement la tête, en signe de désaccord.

« Pas son corbillard, il nous a déjà servit pour les cobayes, vaut mieux ne pas prendre de risque et le faire sortir plus qu’à son habitude. Notamment pour se diriger vers la forêt, c’est trop suspect. On se débrouillera en temps voulu et je verrais pour contacter Calahan pour un autre lieu de rendez-vous, par la suite. »


Elle finit par sauter du bureau, bien qu’elle n’en avait pas vraiment besoin à proprement parlé. Elle attendit que son interlocuteur lui donne son point de vue sur ce qu’elle venait de lui avancer sur les différents points abordés. Et si rien n’avait besoin de réponse de sa part alors, elle quitterait les lieux.


Message par Invité Sam 4 Avr - 19:45

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Le laisser au nom de ce type ? L’idée ne lui avait même pas traversé l’esprit, aussi le Lightness s’enfonça dans le dossier de son fauteuil, pensif. Son regard se fixa sur le plafond sans qu’il ne le scrute vraiment, ses pensées étant ailleurs. Il pesait le pour et le contre dans l’idée soumise par sa Seconde. C’était la facilité que de procéder ainsi mais la moindre erreur conduisant à la découverte de la tromperie leur coûterait cher. S’ils plaçaient quelqu’un d’autre en tant que propriétaire de la vaste demeure, si le pion en question tombait, alors il serait le seul. Tandis que dans l’autre cas, plusieurs têtes seraient dans le collimateur des forces de l’ordre. De surcroit, ni l’un ni l’autre n’avait de renseignements précis sur le dénommé Mickael Shawn. S’il s’agissait d’un tueur professionnel jouant double-jeu pour tromper la méfiance de leurs ennemis, sa disparition soudaine ne pouvait laisser présager qu’une chose : il était mort ou fait prisonnier. Ce qui expliquait pourquoi le manoir n’avait pas encore trouvé d’acquéreur si le Cercle s’en était mêlé. Et se présenter devant celui-ci, seulement armé de leur fausse bonne foi en prétendant être le véritable Mickael Shawn, cela risquerait d’être une belle et grosse erreur de leur part…

« Je te laisse prendre la meilleure décision Leann. Si tu trouves un membre capable d’endosser ce rôle, alors fais ce que je t’ai dit. Sinon… »

Inutile de finir sa phrase pour laisser entendre que l’idée mise en avant par la louve était exploitable à ses yeux. Mais avant que cette dernière ne s’emballe pour être parvenue à lui arracher un début d’approbation difficile, le jeune professeur se savait contraint de clarifier quelques points :

« Mais sache que se faire passer pour ce type nous attirera de gros ennuis si jamais nous venions à être découverts. Utiliser un simple pion permettrait de limiter la casse. Quoique tu décides, j’ai besoin de ce manoir alors prends la bonne décision sur le long terme. »

Et sa dernière phrase n’était pas sujette à la moindre protestation. Ce n’était pas un ordre, ni même un conseil de sa part, plutôt… Quelque chose à mi-chemin entre les deux types de formulation ? En apprenant que même cet humain ne leur serait d’aucune utilité pour la suite, Jilan ne put s’empêcher de soupirer. Il leur fallait trouver un autre véhicule en plus ? C’était vraiment chiant de ne compter que des gamines pré pubères dans leurs rangs, même pas fichues d’avoir le permis…

« Prendre ma voiture est hors de question, les flics doivent me surveiller. Pas le choix, nous allons devoir louer un véhicule pour l’occasion. Avec les périodes des déménagements, cela devrait passer inaperçu. Tu veux t’en occuper ou confier la mission à un membre ? Adélaïde pourrait également l’accompagner, étant la plus à même à savoir ce dont elle a vraiment besoin pour mener à bien ses expériences. »

Le reste des points à aborder venaient de l’être par la jeune femme, à savoir, ne pas oublier de contacter leur fournisseuse personnelle d’armes pour changer le lieu du rendez-vous. Sans compter qu’il leur faudrait également trouver des fonds au plus vite, sinon ils risquaient de devoir acheter à crédit, sans aucune certitude de pouvoir payer un jour. Et avoir des ennuis avec une femme de cette trempe, c’était se condamner soi-même… Jilan se leva soudain, dossier toujours en main et le tendit à la lycanne.

« Si tu t’occupes du manoir, je te conseille de garder ces informations avec toi. Elles te seront utiles. Je vais rentrer, les flics doivent s’être lassés de m’attendre… » ironisa-t-il en guise de conclusion.

De toute façon, il comptait sur Leann pour l’avertir en temps et en heure lorsque le manoir serait entre leurs mains. D’ici à ce qu’une grande partie de leurs équipements ne soient transférés sur place, le Lightness espérait avoir le temps de s’autoriser une petite visite, même brève pour ne pas attirer les soupçons sur le propriétaire de la vaste demeure, quel qu’il soit.

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