Pour une fois, la journée s’annonçait pas trop mal. Et pour cause : avec l’arrivée d’un groupe de vampire près de la grotte, la louve allait avoir de quoi se défouler un peu et même pas besoin d’attendre la tombée de la nuit pour se frotter à des sangsues éveillées. Bah quoi ? Vous vous seriez attendu à ce que la louve use de l’avantage du soleil pour les prendre en traitre ? Ca aurait pu être une possibilité mais elle avait encore envie de se foutre sur la gueule alors il était hors de question de jouer les traitres aujourd’hui. D’après les infos qu’elle avait, il s’agissait d’un groupe ou même d’une famille de vampires qui s’étaient installés près de leur repaire. Kyarra avait évidement passé un savon -moralement et physiquement- au membre chargé de la renseigner. Cet abruti n’avait pas réussit à définir le nombre exacte d’individu ! Entre cinq et neuf vampires. Ce qui voulait dire qu’ils pouvaient être plus ou moins nombreux. Vous parlez d’un espion ! Même pas capable de faire correctement son boulot. Une chance pour lui qu’elle était pressée de les foutre hors d’état de nuire, sinon elle lui aurait apprit qu’il valait mieux se présenter à elle avec de meilleurs infos que ça. Bref, la louve fit un rapide détour vers sa chambre pour aller se changer, c’était toujours autant le pied de voir que personne n’osait ou ne voulait venir partager sa chambre. Même si, elle irait probablement envoyer chier le premier rebelle qui viendrait s’y installer. Aucune envie particulière de partager cet endroit avec quelqu’un. Et ça n’avait aucun rapport avec le fait qu’elle puisse dormir à poil. C’était simplement par habitude maintenant. Bon bien sur, si la grotte venait à être envahit de membres, elle ferait un effort pour autoriser la cohabitation de la chambre, mais pas avant ça. La lycanne enfila des fringues habituelles : top, pantalon et bottes noirs en cuir. Ouais, elle ne pensait pas avoir à se transformer totalement et avait donc opté pour garder ses bottes. En même temps, elle aurait pu tout aussi bien y aller pied nus, il y aurait eu peu de différence. Bon maintenant, il fallait tomber sur un membre pour l’embarquer avec elle. Parce que oui, même en ayant envie de se défouler, elle n’était pas assez inconsciente pour y aller seule. Impulsive et colérique oui mais elle n’était pas suicidaire. Son choix n’allait évidement pas vers les espions, comme leur nom l’indique ils n’étaient pas bons au combat et perdre un membre inutilement c’était pas son truc -sauf si elle était à l’origine de cette mort-. Il lui fallait donc quelqu’un qui sache se battre et comme la nuit n’était pas encore tombée, elle devait exclure tous les vampires, puisqu’ils ne pourraient pas atteindre leur destination à cause du soleil encore présent. Qu’est-ce que ça pouvait l’énerver cette faiblesse ! Bon, il lui restait encore d’autres races sous la main. Elle penchait surtout pour un lycan mais quand elle vit sa nouvelle recrue humaine marcher dans le couloir, elle fut fixée. Ca allait lui donner l’opportunité de voir ce qu’il donnait dans un combat réel. Parcourant les quelques mètres qui les séparaient, elle vient interrompre sa marche :
« J’vous embarque pour aller casser du vampire pas loin d’ici. »
Kyarra n’attendit pas de réponse de sa part et continua sa route en direction de l’entrée du repaire. Elle espérait pour lui qu’il était prêt à lui suivre maintenant et non pas qu’il ait besoin de faire un tour dans sa chambre pour se préparer. Si c’était le cas, elle lui passerait un savon pour le simple plaisir de gueuler. Mais non, un rapide regard par dessus son épaule l’informa que Mickael la suivait bel et bien. Brave petit. A cette réflexion, elle eu un léger sourire au bord des lèvres. Elle se souvient de sa rapide conversation avec Jilan, l’informant qu’ils s’étaient croisés et qu’il n’appréciait pas cette recrue. En même temps, il ne devait pas y avoir grand monde que le lightness appréciait. Peut-être qu’elle devait se sentir flattée qu’il puisse la côtoyer souvent ? La blague... La louve se rappela également la mise en garde de son second, comme quoi il faudrait probablement garder un œil sur lui, puisqu’il faisait précédemment parti d’une organisation faite pour tuer les créatures surnaturelles. Comme si elle ne le savait pas déjà ! C’était pas parce qu’elle utilisait davantage ses muscles que sa tête, qu’elle était totalement stupide ! Mais de toute manière, Mickael n’était pas le seul dans ce cas de figure. A vrai dire, elle ne donnerait surement pas sa confiance totale à un autre membre que Jilan. Ca impliquait trop de risques. Et c’était des choses qu’elle ne pouvait pas se permettre compte tenu de sa place. Une fois en dehors de la grotte, elle prit la direction que lui avait indiquée l’espion et prit également la parole pour expliquer rapidement la situation à son partenaire de mission :
« Un groupe de vampire s’est installé près de notre repaire, même pas dix d’après ce qu’on m’a rapporté. Nous y allons pour les tuer, purement et simplement pour les empêcher de nous découvrir. C’est l’occasion de me montrer votre talent. Bref, des questions ? »
Je me rapproche du but, ma prochaine rencontre avec Natsume, qui ne me connait que comme client pour le moment, sera la bonne. Je sais maintenant presque tout ce qu’il y a à savoir sur le jeune homme. C’est la première fois que je me renseigne autant sur quelqu’un avant de m’en prendre à lui. Mais c’est également la première fois qu’on me demande de tuer un humain, surtout un jeune humain. Et au sein de la ligue des ombres nous avions des espions qui nous apportaient toutes les informations sur la cible avant que nous devions y aller. Chez les rebelles c’est différent, on doit mener les investigations nous même, avant même d’attaquer une cible. Je ne suis qu’un humain au milieu de monstre surnaturelle, je dois donc me montrer prudent, car je ne pourrais sans doute compter que sur moi-même si je me trouve dans une situation difficile.
Je suis sorti afin de savoir où en était la création de mes fausses pièces d'identités, je n’ai jamais eu de papier et je n’en ai jamais eu besoin jusqu’à maintenant. Je ne sortais que très peu du repère des la ligue, uniquement pour accomplir mes missions. Je prenais tous mes repas là bas et je ne découchai jamais. Par contre depuis que je suis membre des rebelles il m’arrive de devoir découcher ou de me balader en ville. Et comme je suis une personne atypique, les forces de l’ordre ont tendance à me demander des papiers que je n’ai pas. C’est pourquoi j’en ai déjà envoyé plus d’un dans l’autre monde. Que mon gêneur soi humain ou non, il mourra. Ca n’a que peu d’importance. Toutefois je ne peux pas me permettre de passer mon temps à découper du flic, donc je me dois d'acquérir au plus des papiers.
Depuis que j’ai rejoins le clan des rebelles j’ai déjà pulvérisé plusieurs créatures surnaturelles, pourtant il n’y a pas de défi dans cette ville. En effet les seuls monstres qui pourrait constituer un défi font soit parti des rebelles soit sont des monstres appartenant au cercle. Je n’ai pas le droit de m’attaquer seul au cercle et je ne vois pas pourquoi je m’en prendrai à mes alliés. Je me dirige vers ma chambre afin de faire mes exercices habituels pour me tenir en forme. C’est ce soir que je mettrai fin à l’existence de Natsume. C’est alors que je vois la louve, ma supérieure, la seule à qui j’ai juré fidélité et obéissance depuis que j’ai quitté la ligue des ombres. Ce n’est pas rare que je la croise, généralement elle m’ignore superbement jusqu’à ce que je la salue avec respect. Cette fois cependant elle semble d’intéresser à moi et se place devant moi tandis que je passai près d’elle. Sans cérémonie elle m’annonce alors :
« J’vous embarque pour aller casser du vampire pas loin d’ici. »
Cette phrase ne laisse pas la place à la discussion, elle passe alors devant moi. Je suis équipé de mon attirail complet, une chance pour moi, je ne pense pas qu’elle aurait toléré que je doive me rendre à ma chambre pour chercher mon Kodachi, mes pieux et mes armes à feu. Mais je ne sors plus sans mes armes, dans une ville comme l’Avventura c’est juste du suicide pour une personne comme moi de sortir désarmée. Toujours impassible, un regard sans expression je suis ma chef. Je vois qu’elle jette un regard par-dessus son épaule pour voir si je la suis. Comment pourrait-il en être autrement ? Je lui ai juré fidélité et obéissance et je suis un homme de parole. Nous sortons du repaire et alors je peux accélérer la marche pour me mettre à ses côtés. Elle ne dit rien pendant un cours instant avant de me demander :
« Un groupe de vampire s’est installé près de notre repaire, même pas dix d’après ce qu’on m’a rapporté. Nous y allons pour les tuer, purement et simplement pour les empêcher de nous découvrir. C’est l’occasion de me montrer votre talent. Bref, des questions ? »
Une dizaine de vampire ? Oui cela doit être jouable, il est évident que seul je n’aurai eu aucune chance, mais connaissant la force et les capacités de la louve je sais que l’on devrait aisément s’en tirer. De plus je possède justement mon attirail anti sangsue, mes nouveau pieux de ma conception, plus léger, plus solide, plus rapide. Et j’ai justement fait régler mes armes à feu, donc la visé ne sera pas un problème non plus. Donc il n’y a pas d’alternative, on leur offre un allez simple vers les enfers, voilà qui me convient très bien, je n’aurai pas à éviter de tuer quelqu’un. Et la louve est assez forte pour se défendre toute seule donc je n’aurai pas besoin de penser à la protéger.
« N’avez-vous pas déjà vu de quoi je suis capable lors de notre entretien ? »
En effet lors de notre première rencontre quand elle a tenté de m’attaquer par surprise elle s’est retrouvé avec mon Kodachi pointé droit sur son cœur. De plus lors de notre premier entrainement j’ai réussi à la blessé de sorte à lui laisser une petite cicatrice, bien moindre par rapport à celle qu’elle m’a laissé sur l’épaule. J’ai également pendant cet entrainement eu l’occasion de lui porter un coup fatal avec mon Kodachi, même si elle-même aurait eu l’occasion de m’envoyer au père Lachaise un nombre de fois conséquent également. Mais je dis cette phrase juste pour lui rappeler qu’humain où non je sais me défendre. Mon ton cependant est aussi neutre que d’habitude, et cette phrase n’a pas pour but de la provoquer ou de la mettre en rogne, c’est d’ailleurs pour cela que je reprends immédiatement sur le même ton :
« Ca me fera un peu d’exercice, rien de tel que de briser de la sangsue pour ce maintenir en forme. Où se cache-t-ils »
Je n’ajoute rien ce n’est pas nécessaire. Je n’ai pas de question particulière hors mis celle là, je fais entièrement confiance à ma partenaire. A tort peut-être mais je sais qu’elle est forte, sans doute plus que moi, et je sais aussi qu’elle ne peut pas se permettre de sacrifier un membre lors d’une mission aussi simpliste que celle de tuer quelques vampires. Donc il ne s’agit pas d’un piège ou d’une mission suicide.
Alors que le duo de rebelle fraichement formé était en train de se rendre à leur destination, l’humain décida de prendre la parole. Sa première réplique eu le dos de l’énervée davantage qu’elle ne l’était déjà. N’avait-il pas comprit qu’elle voulait le voir en combat réel ? Parce qu’il fallait bien avouer que leur petit duel leur avait laissé des traces à eux deux, mais il n’avait rien de mortel. Et si sa vie n’est pas en jeu, il n’y a pas de véritable moyen de tester les capacités de quelqu’un. C’était surement une vision des choses radicales et surement simplette mais c’était celle de la louve et quiconque n’irait pas dans ce sens, devrait lui prouver qu’elle avait tord. Ce qui n’était pas non plus une bonne idée dans le fond. N’aimant guère savoir qu’elle avait tord. Bref, à vos risques et périls de la contre dire. Même si, elle n’était pas totalement fermée à la contradiction. Il fallait simplement savoir amener la chose de manière à ce qu’elle ne vous saute pas à la gorge. Simple non ? Bref, Kyarra ne daigna pas répondre à sa question, si elle s’écoutait, elle aurait attrapé Mickael à la gorge pour le remettre à sa place. Mais si elle commençait comme ça, il était quasi certain qu’elle n’allait pas laisser indemne. Or : elle avait besoin de lui pour la mission en perspective. Et elle n’avait aucune envie de faire marche arrière pour aller chercher un autre rebelle susceptible de lui convenir. Bon à tous les coups, son partenaire improvisé allait comprendre par le simple regard qu’elle lui laissa qu’elle n’était pas d’humeur pour ce genre de remarque. Elle l’espérait vraiment pour lui. Non pas qu’elle se ferait une joie de le tuer, après tout, il s’était montré intéressant à bien des niveaux, et ce serait dommage de le perdre. Mais il ne devait pas non plus oublier qu’il avait pour coéquipière une lycanne, et comme tous les représentants de cette race -à quelques exceptions faites- il était souvent difficile de faire taire de forte émotion et qu’il n’était donc pas rare de voir un loup se transformer. Et Kyarra ne faisait pas exception à la règle, pire encore, elle aimait perdre le contrôle lorsqu’elle se sentait totalement en rogne. Bon, elle savait aussi garder un minimum de contrôle sur sa bête, mais comme on dit « On n’est jamais sûre de rien. » Se serait peut-être l’occasion pour Mickael de voir une nouvelle petite partie de sa personnalité, histoire qu’il tourne sa langue plusieurs fois dans sa bouche avant de l’ouvrir. Dans tous les cas, si les informations qu’on lui avait transmissent étaient -d’une façon ou d’une autre- erronées et qu’ils tombent sur plus de vampires que prévue, elle serait obligée de se battre sous forme lupine. A cette pensée, la lycanne eut un léger sourire. Il avait dit ne rien ressentir, ni peur ni rien du tout. Mais est-ce que ça changerait la donne si elle s’en prenait à lui ? Sans réelle raison apparente, si ce n’est celle de faire couler le sang ? La jeune femme dû se faire violence pour ôter cette idée de la tête. Si elle s’écoutait, elle prendrait sa forme animale immédiatement pour expérimenter la chose. Cependant, elle n’avait pas de temps à perdre avec ce genre de gaminerie. Donc, elle verrait probablement plus tard... Peut-être dans la grotte, qui sait.
Levant les yeux au ciel aux nouvelles paroles de Mickael, elle ne retient pas un soupire de lassitude. S’il savait ce qu’elle pouvait s’en foutre de son exercice physique. Qu’il soit au meilleur de sa forme et ce continuellement, c’était tout ce qui lui importait. La méthode pour y parvenir, elle pas le moins du monde. Hum... Ou alors, il lui faisait subtilement rappeler qu’il avait dû passer un certain temps à l’infirmerie par sa faute ? Franchement, elle n’allait pas non plus le plaindre. Premièrement, parce qu’elle ne plaignait personne. Deuxièmement, parce qu’il avait encore de la chance d’être toujours en vie alors qu’il lui avait laissé une marque à vie. A cette pensée, elle porta machinalement la main sur sa joue gauche, à cette cicatrice toute fraiche. Enfoiré d’humain à la con. Il avait de la chance d’être déjà mort celui-là. Inspirant fortement, elle se concentra sur ce qui allait bientôt avoir lieu pour se calmer : un massacre de vampires. Ca aurait été des humains ou des hybrides, ça lui aurait fait le même effet. Seul l’optique de faire couler le sang et mordre dans la chair semblait avoir raison de sa colère montante.
« J’viens de vous dire qu’ils ne sont pas loin d’ici. Qu’est-ce que vous voulez de plus ? J’vous emmène avec moi pour qu’on les butte ensemble, sinon j’vous aurais donné un plan et l’objectif de la mission. Donc prenez votre mal en patience et marchez. »
Un point pour Kyarra ! Elle ne l’avait pas touché en lui répondant et n’avait même pas fait un seul geste dans sa direction. Si bien qu’elle s’était contentée de lui répondre tout en regardant droit devant elle, dans la direction de cette fameuse grotte. Elle ne devrait d’ailleurs plus être très loin, encore quelques petites minutes et ils arriveraient au nid des vampires.
« J’vous préviens. Je ferais gaffe à votre cul avec le minimum syndical, pour être sûre de ne pas me retrouver seule dans ce repaire. Alors tâchez de ne pas merder. » Kyarra leva la main pour l’empêcher de répondre immédiatement et ajouta. « Je sais, je sais. Vous êtes balèze mais personne n’est infaillible. »
En ayant l’intention de lui faire savoir que je sais me défendre je lui rappelle subrepticement que nous nous sommes déjà affronté et qu’elle a déjà vu de quoi j’étais capable. Bien que ni l’un ni l’autre n’avions pour intention de tuer l’autre. Heureusement d’ailleurs car je ne suis pas sûr que je m’en serai sorti indemne si nous avions combattu à mort. Et même si j’avais gagné, je ne pense pas que les rebelles m’auraient accepté en leur sein après avoir tué celle qui les réuni. Surtout pas Jilan d’ailleurs. Jilan, il m’a dit des choses qui ne devraient pas m’atteindre mais qui me trouble quand même. Non je ne dois pas y penser. Je croise le regard assassin de la louve et je baisse aussi tôt le regard comprenant très bien que ma réponse l’a exaspéré, et qu’elle veut me tester dans un combat à mort. Je lui fais part d’un enthousiasme qui n’est pas mien car ce sentiment m’est inconnu, mais cette fois là elle soupire d’agacement alors que je suis déjà perdu dans mes pensées.
Elle répond toutefois après un certain temps sans me regarder, d’un ton froid qui ne laisse place à aucune réplique de ma part :
« J’viens de vous dire qu’ils ne sont pas loin d’ici. Qu’est-ce que vous voulez de plus ? J’vous emmène avec moi pour qu’on les butte ensemble, sinon j’vous aurais donné un plan et l’objectif de la mission. Donc prenez votre mal en patience et marchez. »
Je ne réponds rien je continue donc à marcher en obéissant. Après tout je n’ai rien à lui répondre, son ton étant sans réplique. Je repense donc à ce que m’a dit Jilan bien que je ne devrai pas. Il a raison je n’ai pas de but propre. Pour l’instant je me contente de continuer ce pour quoi on m’a façonné. Mais une fois le cercle tombé, pourquoi devrai-je continuer à traquer toutes ces créatures ? Pourquoi devrai-je continuer à les haïr ? Parce qu’on m’a enseigné à les tuer et les détester. Pourtant l’on m’a également conseillé de me soumettre à la Lycanne qui marche à mes côtés, légèrement plus en avant que moi. Tout cela est tellement contradictoire. Mais que faire d’autre ? Je me vois mal devenir un simple ébéniste car je sais bien travailler le bois. Ce n’est qu’un moyen pour moi de gagner mon pain. Bien que l’argent que j’ai hérité de mon père adoptif est suffisamment considérable pour me permettre de vivre des années. Surtout que je n’ai que peu de frais étant donné que je dors au repaire du clan armé. Je m’égare, je ne sais pas ce que je suis censé faire. Jilan m’a bien fait comprendre que maintenant que j’étais l’un des leurs je ne pouvais plus reculer, mais je n’en ai pas l’intention, c’est mon seul but pour l’instant. Je m’interroger seulement sur ce que je ferai une fois que le cercle sera tombé, si tant est que je sois toujours en vie à la fin de celui là. Je dois bien garder à l’esprit qu’aussi fort sois-je il n’est pas exclu que je tombe sur un adversaire plus fort que moi. Il se pourrait aussi que la louve décide de mettre un terme à mes jours en m’attaquant maintenant. En parlant de la louve elle reprend alors la parole :
« J’vous préviens. Je ferais gaffe à votre cul avec le minimum syndical, pour être sûre de ne pas me retrouver seule dans ce repaire. Alors tâchez de ne pas merder. »
Elle m’impose le silence en levant la main. Je n’enfreins pas son ordre attendant la suite :
« Je sais, je sais. Vous êtes balèze mais personne n’est infaillible. »
Je suis surpris de l’entendre me faire un compliment, ce n’est pas habituel chez elle. Bien que ce dernier soit maquillé d’ironie ça n’en reste pas mois un compliment. Elle m’explique qu’elle fera attention à moi ? Bien qu’un tout petit peu. Pourquoi se tracasse-t-elle de moi comme cela. Pour ne pas se retrouver seul entouré de vampire ? En même temps elle sera moins efficace si elle doit faire attention, ne serai-ce qu’un peu à moi. Toujours est-il que je n’ai pas l’intention de merder. Bien que perturber par les paroles du second de la louve, quand un combat s’annonce je suis concentré dans ce dernier et je fais abstraction du reste. N’ayant ni scrupule ni émotion à gérer il ne m’est pas difficile de laisser mes songes en suspens le temps de faire ce que je fais le mieux. Tuer sans pitié. Je réponds à la louve :
« A vos ordres »
Je retourne ensuite à mes songes. Je pourrai peut-être demandé à la louve ce qu’elle compte faire de moi une fois le cercle tombé. Ou je pourrai lui demander son avis sur mon manque d’ambition, sur mon manque d’initiative. Dois-je vraiment continuer ce que la ligue des ombres à entrepris ? Elle n’est plus maintenant, et ma nouvelle vie est celle que je mène à Avventura. Mais la louve me répondra-t-elle seulement ? Je n’en sais rien je dois dire que son caractère impulsif la rend totalement imprévisible. Bon j’essaye :
« Jilan m’a fait réaliser que… Que hors-mis ce que m’a inculquer la ligue des ombres, je … Je n’ai pas de volonté propre. Je vous ai juré servilité jusqu’à ce que vous me libériez de mon serment, et je compte bien m’y tenir. Mais … Après que nous ayons détruit le cercle, je … Je ne sais pas si la vois qu’à tracer la ligue des ombres est celle que je dois suivre. Après tout elle n’est plus… Je suis perdu, je n’ai aucun but si ce n’est vous seconder Jilan et vous pour réduire en miette les partisans du cercle. »
Pour la première fois, bien que mon ton se montre toujours aussi monocorde et désintéressé on sent que je suis pleinement dans ce que je dis. Je cherche mes mots avec soin et j’essaye d’exprimer quelque chose que je ne comprends pas vraiment moi-même. Ma phrase n’est pas une question au sens propre mais il est évident que c’est une interrogation que je pose à la louve espérant qu’elle m’aidera à prendre mes propres décision, ou qu’elle m’indiquera ce que je dois faire ensuite. Il est de plus en plus clair dans ma tête que je ne pourrai pas passer ma vie à m’en prendre aux créatures surnaturelles, bien la répulsion que j’éprouve pour elle, elles ne sont pas toute mauvaises. Rien que le vampire qui partage ma chambre, il n’est pas mauvais, il est simplement obliger de tuer par sa condition. S’il a rejoins les rebelles c’est parce que tout comme moi il est perdu. Quand on y pense moi j’ai rejoins les rebelles sur demande de feu mon Maître. Mais également pour suivre l’enseignement et les idées que l’on m’a enseignées. Bon il est évident que même si je ne sais pas si la traque de ces monstres est une bonne idée je ne peux pas laisser faire le cercle. Cela au moins je suis sûr que ça ne me convient pas. J’attends avec appréhension, encore une émotion dont je n’ai pas l’habitude, je me surprends même à la reconnaitre, la réponse de Kyarra.
Un bon point pour Mickael qui ne reprit pas la parole pour lui répondre quoi que ce soit, si ce n’était un « A vos ordres ». Avait-il senti l’agacement de la louve pour avoir comprit qu’il valait mieux pour lui se la fermer ? Ou parce qu’elle ne lui laissait pas d’opportunité de réponse ? Elle espérait pour lui que ce soit la première option, simplement pour qu’il ne l’oublie pas pour les prochaines fois. Kyarra se demanda cependant ce qu’il était en train de se passer dans la tête de l’humain. Elle le voyait presque songeur suite à ses paroles. Etait-il en train de s’imaginer des choses, compte tenu du fait qu’elle venait de lui annoncer qu’elle ferait légèrement gaffe à ses fesses ? Elle se retient de soupirer, si elle garderait un œil sur lui, c’était essentiellement comme elle l’avait dit : ne pas se retrouver acculée par les vampires. C’est toujours bien d’avoir quelqu’un de son côté dans un combat où on se sait en infériorité numérique. D’un autre côté et même si elle ne voulait pas l’admettre, elle ne pouvait pas non plus laisser mourir des membres aussi facilement. Ce ne serait bénéfique pour personne. Et même si la confiance est un concept bien abstrait pour certain membre, celui qui était à sa droite semblait lui en porter un minimum. Alors impossible pour elle de fermer les yeux là dessus et de le laisser mourir si elle pouvait l’empêcher. Elle s’imagina un instant la réaction qu’aurait Jilan s’il apprenait qu’elle avait ce genre de pensées pour certains membres. Bon, pour le moment, ils n’étaient que deux pour qui elle agirait comme ça. Lui et Mickael. Même s’il y avait une nette préférence pour sauver le cul du premier, étant donné qu’il était son bras droit. M’enfin, l’humain était tout de même dans cette liste. Etait-ce de la faiblesse d’agir ainsi ? Surement, mais son côté lupin ne la laisserait pas agir autrement. Protéger ce qui est sien, c’était une valeur inculqué par sa bête. Kyarra laissa apparaitre un léger sourire sur ses lèvres à cette pensée. Mickael lui appartenait surement, dans le sens qu’il lui avait juré fidélité et tout le tralala. Mais Jilan ? Cette simple question aurait pu pousser la louve a éclaté de rire. Le lightness ? Appartenir à quelqu’un ? Aux yeux de la jeune femme, c’était comme lui demander de n’être plus impulsive : c’était impossible. Mais peut-être qu’elle se trompait ? Elle aimerait bien voir ça. Cet enchainement de pensées inutiles eut le mérite de calmer la louve, du moins, jusqu’à ce que la voix de son partenaire se fasse entendre. Mais contrairement à ce qu’elle aurait pensé, elle ne s’énerva pas immédiatement. Il avait bien fait de commencer sa phrase par « Jilan » cela avait le mérite d’attirer son attention. Elle l’écouta donc sans pour autant porter son regard sur son interlocuteur. Pour le coup, la lycanne se stoppa lorsqu’il finit de parler, étant surprise par ce qu’il venait de lui dire. Il était en train de lui demander de l’aide pour savoir ce qu’il allait devoir faire une fois le Cercle mort et enterrer ? Pourquoi elle ? Parce qu’elle était sa supérieure et qu’elle devait avoir toutes les réponses ? C’était d’un ridicule, ça se serait si elle avait toutes les réponses. Et puis, comment voulait-il qu’elle sache ce qu’il devait foutre ensuite ? Il voulait qu’elle lui donne un nouveau but pour continuer de vivre ensuite ? Avait-il seulement conscience qu’il s’adressait à Kyarra ? D’une, c’était pas comme si elle en avait quelque chose à faire. Il n’était même pas certain qu’il soit toujours vivant pour pouvoir vivre en « ensuite ». Tout comme elle d’ailleurs. Et de deux, il posait une question à laquelle, elle n’avait pas de réponse pour elle-même. Comment voulait-il qu’elle lui en sorte une pour lui ? Pourtant, elle prit la peine de lui répondre ce qu’elle pensait au lieu de simplement l’ignorer :
« Si vous espérez que je vous donne une raison de vivre une fois le Cercle tombé, vous vous gourez de personne. Commencez déjà par vivre jusqu’à ce jour pour ensuite vous poser la question. » Soupirant, elle ferma les yeux quelques secondes pour les rouvrir et poursuivre, ne sachant pas vraiment pourquoi elle lui disait ça. « Je suis dans la même situation que vous mais je ne me prendrais pas la tête pour ça avant que notre but ne sera pas atteint. Et ensuite. Je ferais comme toujours : je suivrais mon instinct. » Le regardant dans les yeux, elle ajouta. « Vous devriez en faire autant, c’est le seul conseil que je peux vous donner. »
Kyarra soupira une nouvelle en se demandant pourquoi elle avait prit la peine de lui répondre et surtout de cette manière. Elle aurait aussi bien pu l’envoyer chier pour qu’il aille chercher de l’aide ailleurs qu’auprès d’elle. Pourquoi ne l’avait-elle pas fait ? Je vous conseille de ne pas lui poser la question, ça pourrait la foutre de nouveau en rogne. Mais surtout, elle n'avait pas envie de s'interroger là dessus. Craignant de ne pas apprécier la réponse qu'elle pourrait trouver. Elle fuyait ses propres pensées ? Et comment !
Je lui réponds « à vos ordres » et cela semble la calmer. Je vois même un sourire naître sur ses lèvres. Mon appartenance, oui j’ai juré fidélité et servilité sans donner de date butoir. On pourrait croire que cela durerait jusqu’à la chute du cercle, mais non, cela durerait jusqu’à ce que la louve décide de me libérer de mon serment ou ma propre mort. Il y a également la mort de la louve qui entre en compte mais cela reste quand même moins probable que la mienne. Je ne suis qu’un humain et elle est lycanne. Non seulement elle cicatrise beaucoup plus vite que moi mais en plus elle est plus forte, plus rapide, plus agile. Pourtant lors de notre combat qui n’était pourtant pas à mort j’ai réussi à lui tenir tête même si au final c’est moi qui ai fini à l’infirmerie avec tous les os brisés. Et sans les bons soins de mon médecin je serais sans doute mort à l’heure qu’il est.
Je me demande toutefois même si elle s’est un peu calmée si je peux lui poser la question qui me brûle les lèvres, après tout peu importe sa réponse. Non sa réponse sera décisive pour la suite de mon existence. Peut-être pourra-t-elle m’indiquer quelle voix je dois suivre. Peut-être me donnera-t-elle les éléments pour réfléchir par moi-même, je saurai alors si la voix de la guilde des ombres est la bonne ou non. Je lui explique alors mon problème tout en choisissant mes mots avec un son particulier, et je me rends compte qu’au fur et à mesure que j’exprime ma question elle ralentit puis s’arrête carrément quand j’eu finit de lui exposer mon interrogation. Je peux aisément lire les expressions passant sur le visage de la louve, elle ne comprend pas pourquoi je m’adresse à elle. En ce qui me concerne ça semble logique. En effet je lui ai offert ma vie le temps que le cercle chute, un claquement de doigts de sa part conduira une action de ma part. Peu de gens peuvent se prévaloir d’avoir un tuer à leur service. Ma conception d’un serment le rend inviolable, je préfère mourir que de ne pas respecter un serment. C’est ainsi qu’on m’a élevé, et même si j’ai des doutes sur les motivations de la guilde des ombres pour l’extermination des monstres et même si je ne suis plus sûr de la voix à suivre je ne compte pas pour autant oublier tous ce que m’a enseigner la guilde des ombres, l’art du combat, l’importance d’un serment, et l’inutilité des sentiments même si petit à petit je commence à ressentir des choses, sans que je comprenne pourquoi. La louve me réponds alors froidement comme à son habitude, mais je ne m’en formalise pas, en fait ça ne me fait ni chaud ni froid :
« Si vous espérez que je vous donne une raison de vivre une fois le Cercle tombé, vous vous gourez de personne. Commencez déjà par vivre jusqu’à ce jour pour ensuite vous poser la question. »
Elle n’a pas tout à fait tort en fait. Il est vrai que rien ne prouve que je survivrai jusqu’à ce jour là. Et même si je ne meurs pas tuer il n’est pas dit que ma longévité de vie me permette de tenir jusqu’à la chute du cercle. Les lycans même s’ils vieillissent, ils le font sept fois moins vite qu’un humain ? Les vampires, les darkness et le lightness eux sont immortel. Pas invincible mais ils ne sont pas victimes du temps. Il est donc possible que cette guerre dure des siècles, voir peut-être même des millénaires. Bon n’y pensons pas pour l’instant car la louve reprends la parole avec cette fois un ton totalement différent, un ton que je n’ai jamais entendu sortir de sa bouche je ne peux donc pas l’identifier ni même le rattacher à une émotion.
« Je suis dans la même situation que vous mais je ne me prendrais pas la tête pour ça avant que notre but ne sera pas atteint. Et ensuite. Je ferais comme toujours : je suivrais mon instinct. »
Elle me regarde alors dans les yeux avant d’ajouter cette fois avec beaucoup de sérieux :
« Vous devriez en faire autant, c’est le seul conseil que je peux vous donner. »
Suivre mon instinct ? Mon instinct oui. Je l’ai éteint il y a longtemps, je m’en sers juste lors de combat, sinon tout le temps c’est mon cerveau qui travail. Devrais-je le laisser ressortir afin qu’il guide également ma vie ? Pourtant mon maître m’a appris à le renfermer car il pensait que ce dernier représentait le mal à l’état pur. Mais en même temps il m’a modelé à son image et cela l’a conduit à la mort. Je ne sais pas si le libérer serait ci dangereux que ça ? Et puis ça ne le serait pas pour moi. Nous verrons bien, je vais écouter la louve et suivre ses conseils, après tout elle est pour le moment ma Maîtresse et je lui fais confiance. Je lu réponds alors en reprenant la marche vers notre cible, d’une voix redevenue mienne :
« Une chose est sûr, je serai à vos côté et sous vos ordres jusqu’à ce que ma mort m’en empêche ou que vous ne vouliez plus de moi, je vous en ai fait le serment, et je le respecterai. Merci pour votre réponse et vous avez raison je m’en préoccuperai en temps et en heure, merci encore.»
La louve aussi reprend la marche et nous avançons droit vers la grotte, nous sommes tout prêt à présent. Je laisserai mon instinct s’échapper quand ce sera le moment, je ne peux pas prendre le risque de le faire tout de suite. Je vois la louve froncer les narines, je sors alors mon Kodachi pour en consulter les reflets, et effectivement je vois deux sentinelle à l’intérieur de la grotte, je m’adresse alors à Kyarra.
Comme à son habitude, elle avait parlé sans réellement réfléchir et elle avait dit ce qu’elle pensait. Peut-être qu’elle allait devoir revoir cette façon de faire ? Quoi que, tout dépend avec qui elle était. Bon ok, quelque soit son interlocuteur, il était rare qu’elle réfléchisse à ses paroles avant de les prononcer. Un aspect où Jilan lui est supérieur, ça c’était indéniable. Bref, ça lui donnait une raison de ne pas faire tellement attention à ses paroles, même si elle n’irait pas à dévoiler certaines informations à n’importe qui. Des sujets sans importances -comme celui qui était en train d’avoir lieu- ne nécessitait aucune attention particulière, alors elle pouvait dire ce qu’elle pensait. Pourquoi s’en priver ? Le bon côté, c’est qu’elle n’avait pas du dire que de la merde, puisqu’elle pu voir que Mickael était en train de réfléchir à ses paroles. Est-ce que ça allait lui suffire comme réponse ? Ou aurait-il encore d’autres interrogations à lui formuler ? Elle espérait que non, parce qu’elle était déjà bien assez aimable de lui avoir répondu la première fois. Et surtout parce qu’elle ne voyait pas pourquoi il faisait une fixette là dessus ? Jilan hein ? Qu’est-ce qu’ils s’étaient réellement dit pour foutre le doute dans l’esprit de cet humain ? Parce que même s’il ne le montrait pas, pour qu’il pose ce genre de question à la louve, il ne faisait presqu’aucun doute qu’il était en train de douter de ce qu’il allait devenir. Pour le coup, la jeune femme commença à se demander si ça n’allait pas le faire changer de camp. Et si, en se rendant compte que les créatures ne sont pas toutes vouées à mourir parce qu’elles sont contre nature et qu’une cohabitation avec les humains est impossible, il retournait sa veste pour protéger les siens ? Ca étonnerait pas mal Kyarra de voir un tel retournement de situation, mais après tout, elle ne savait pas ce qui était en train de se passer dans l’esprit de Mickael. Peut-être qu’elle ira en toucher deux mots à son second. Pour l’informer que foutre le bordel dans l’esprit de ses membres n’était peut-être pas une bonne stratégie. M’enfin, n’avait-elle pas dit qu’elle lui faisait confiance ? Donc s’il avait jugé bon d’agir ainsi, elle devait respecter ce choix ? Peut-être bien. Mais ça ne changeait rien au fait que ça la faisait royalement chier. Cependant, comme s’il avait pu lire ce qu’elle pensait, l’humain prit la parole pour lui répondre. Et pas n’importe quoi ! Non, il lui assurait qu’il n’allait pas changer de camp et qu’encore mieux : il resterait sous ses ordres le temps qu’elle n’en décidera pas du contraire. Disait-il cela pour la rassurée ? Non, c’était tout bonnement impossible. Elle était sûre de ne pas avoir laissé échapper ce genre de doute, que ce soit dans sa façon de parler que de bouger. Donc, il ne lui répondait que ce qu’il pensait et rien d’autre. C’était quand même plus simple d’avoir pour interlocuteur une personne qui répond ce qu’elle pense et qui ne cherche pas à vous embobiner. Bon par contre, le coup du double merci, ça c’était étrange pour la louve. Pourquoi la remercier pour sa réponse ? Parce qu’elle ne l’avait pas envoyé paitre ? Alors même que sa réponse ne devait pas tellement lui venir en aide ? Tant pis, si ça lui faisait plaisir. Elle n’allait quand même pas gueuler simplement pour le rembarrer sur ses remerciements ? C’était tentant mais elle préféra reprendre la marche en direction de la grotte. C’était surement plus intelligent comme comportement. Et certains osaient encore dire qu’elle était encore trop impulsive ! La preuve que ça se soigne... Mais pas trop quand même. Ce serait dommage de perdre ce trait de caractère qu’elle affectait tant. Du coup, Kyarra ne répondit rien à Mickael, que ce soit concernant son serment que ses remerciements. Un simple hochement de tête signifia au rebelle qu’elle l’avait entendu et qu’elle était d’accord avec ses paroles. Devait-elle penser au moment où elle n’allait plus avoir besoin de lui ? Dans l’optique de savoir ce qu’elle allait faire de lui ? Franchement ? Elle n’avait aucune envie de se poser ce genre de question. Sans aller jusqu’à dire qu’elle l’appréciait -fallait pas pousser non plus !-, elle n’avait pas non plus envie de se séparer d’un élément comme lui. Oui mais justement, il s’agissait de « l’après Cercle », donc moment où elle n’aurait plus besoin de ses services et de sa loyauté. Réprimant un soupire, elle plongea ses mains dans ses poches le temps du court trajet qui leur restait à faire. Comme tout le reste, elle verrait le moment venu.
Arrivant près du repaire, elle ôta ses mains de ses poches et fit signe à Mickael qu’ils étaient arrivés. Mais il était déjà prêt à passer à l’action, parce qu’il l’avait vu se mettre plus sur ses gardes que d’habitude ? C’était presque plaisant de ne pas avoir à parler pour expliquer la situation. Le fait de le choisir plutôt qu’un autre membre allait peut-être se révéler être un choix plus judicieux qu’elle ne l’aurait cru ? Alors que deux nouvelles odeurs se font sentir et que la silhouette de leur propriétaire était en train de se montrer à eux, l’humain dégaina son sabre et elle n’eut pas à attendre trop longtemps pour entendre sa requête. Voulait-il commencer pour prouver à la louve qu’il n’était pas inutile ? Grand bien lui fasse. Elle leva alors la main pour lui faire signe qu’il pouvait y aller mais ne prit pas la peine de parler. Ca n’aurait été d’aucune utilité. Aussitôt l’autorisation obtenue, elle le vit s’élancer dans la direction de ses adversaires. Pour un humain, il était fichtrement sûr de lui pour s’attaquer dès le départ à deux vampires. Kyarra le regarda quelques instants et finit par passer devant leur combat pour s’enfoncer dans la grotte. Non, elle n’allait pas se contenter de le regarder se battre alors que d’autres adversaires étaient en train de l’attendre bien gentiment. Et puis, il fallait surtout dire que le sang qui était en train de couler des plaies des vampires lui mettait l’eau à la bouche. Il n’était pas question qu’il y ait que lui qui s’amuse ! Même si elle doutait qu’il prenait ces meurtres comme un amusement. C’était là le problème de ne rien ressentir. Ca devait être pratique dans certaines situations, mais il loupait également de réels moments de plaisir. Peut-être qu’elle s’amuserait à lui faire découvrir ce sentiment ? Après tout, ce serait dommage qu’il meurt sans avoir rien ressenti de similaire ! Elle s’étonna d’être ainsi encline à agir comme ça. Mais bon, ce n’était pas le moment de réfléchir davantage à tout ceci. Plusieurs autres odeurs bougeaient dans leur direction. C’était maintenant à son tour de se défouler un peu ! Sans surprise, un premier vampire essaya de lui sauter dessus. Diable qu’ils n’étaient pas intelligents ! ... Pensait celle qui les aurait chargés dès le départ. Le fait qu’il n’y ait qu’un vampire qui vienne à sa rencontre vexa la louve. Alors comme ça, Mickael avait le droit à deux et elle à un unique vampire ? Parce qu’ils pensaient qu’un homme serait plus puissant qu’une femme ? Lorsque son adversaire lui arriva dessus, elle ne fit pas mine de l’esquiver et l’attrapa par le cou violement. Elle avait l’intention de leur montrer dès maintenant qu’elle n’était pas à laisser de côté. Serrant la gorge de son adversaire, elle finit par lui briser la nuque à l’aide de son autre main. C’était simple et rapide. Juste ce qu’il lui fallait pour attirer un peu l’attention sur elle. Bon pour le coup, c’était peut-être un peu trop, puisque quatre vampires venaient dans sa direction. Elle avait eu les yeux plus gros que le ventre ? Probable mais tant pis, ce serait simplement plus intense comme combat et surement plus mortel. Sentant le coup venir, Kyarra commença à transformer ses ongles en griffes mais cela se propagea à l’ensemble de ses mains, devenant ainsi plutôt des pattes. Même si elle avait une force plus développée qu’eux, elle n’avait aucune envie de se la jouer trop sûre d’elle. La lycanne avait une grande gueule, peut-être mais ce n’était pas pour autant qu’elle était suicidaire. Et puis, elle ne se transformait pas totalement, alors bon.
La louve m'avertis d'un simple mouvement de tête que nous sommes arrivé, mais je m'en étais rendu compte. C'est la seul grotte dans les parages. Et puis j'ai une impression bizarres aussi je me suis mis sur mes gardes instinctivement. Je fais comprendre à la louve que j'ai compris. Je sors mon Kodachi en silence et le place de sorte à pouvoir voir combien de garde il y a à l'entrée de leur repaire. Il n'y en a que deux. Il serait judicieux que je passe en premier avec ma technique de manipulation des ombres ils vont paniquer et s'attaquer à mes ombres ce qui me laissera le temps de les tuer sans aucun problème sans qu'il puisse donner l'alerte. Je demande à la louve l'autorisation de me lancer en premier et d'un signe de tête elle me donne la permission. Je me surprend à sourire alors avant de m'élancer dans la grotte. Avant de partir j'ai pris le soin de me dédoubler et deux représentation de moi même attaque les vampires tandis que dans l'ombre j'observe mes répliques esquiver chacune des attaques de leurs assaillants. Je vois Kyarra avancer tranquillement dans la grotte et continuer à avancer. Je met alors fin à ce combat puéril en disant alors aux deux vampires que j'ai au préalable découpé à plusieurs endroits :
"Vous l'avez entendu aussi non ? Le bruit de vent".
C'est alors que de chacune de leurs blessure du sang jaillit et encore une fois je me surprend à m'amuser. Je leur donne alors le coup de grâce en leur envoyant un pieu à chacun, évidemment je fais mouche et les touches en plein cœur. Mes deux ennemis vaincu je vais rejoindre Kyarra tout en restant dans l'ombre pour que personne ne me remarque, je m'adosse au mur dans un position décontracté pendant qu'elle tient l'une des sangsues par la gorge pour montrer que c'est elle le plus forte de nous deux. C'est vrai que les préjugés sexiste n'ont plus lieu d'être dans le monde dans lequel nous vivons. Comment réagirai les gens qui ne connaisse pas les rebelles en sachant que ce n'est pas Kyarra la louve qui est sous mes ordres mais que c'est moi qui joue le rôle du "chien", tout du moins du serviteur ? Peu importe ce n'est pas le moment de penser à ça. La lycanne viens de tuer son premier vampire alors ils sont quatre à se lancer sur elle, je toussote alors dans mon coin afin d'attirer l'attention d'un des vampires qui change de trajectoire pour venir à ma rencontre, je ne prends même pas la peine de sortir mon Kodachi je dégaine mon arme à feu et lui tire un balle en bois en pleine tête. Et c'est à ce moment là que tout se passe très vite, je vois encore deux vampire volé d'un côté tandis que leurs têtes volent dans l'autre sens. C'est alors que le dernier adversaire de Kyarra fait machine arrière et cris. Et voilà 6 nouveaux vampire qui descendent les escalier.
Une dizaine disait-elle ils m'ont l'air un poil plus nombreux que ça, ils s'élancent alors à quatre sur la louve et à trois sur moi, j'en tue un avant même qu'il ne parvienne à ma hauteur puis je me décale afin d'en découper un autre quand je vois une femme vampire que nous n'avions pas remarqué auparavant attaqué Kyarra par le haut. Elle est au prise avec encore deux vampire et je ne sais pas si elle l'a remarqué mais il est temps pour moi de jouer mon rôle, d'un coup de Kodachi je découpe le vampire qui arrive à ma hauteur et d'un pulsion je saute dans un saut périlleux au-dessus de Kyarra afin d'intercepter la femelle au sol avec moi. Puis je sens un douleur vive à mon épaule et je me rends compte que ses crocs viennent de se planter dans l'épaule, juste sur la cicatrice que m'a laissé la louve lors de notre premier entraînement. Je sens que mon sang coule le long de mon dos et je sens en même temps quelque chose de chaud s'écouler dans mes veines mais je ne m'en préoccupes pas pour le moment. Kyarra arrive et d'un coup de patte envoi valser le tête de la femme vampire qui se trouvait sur moi, je lance alors un pieu dans la direction de Kyarra qui dans un mouvement l'évite et ce dernier atteint le vampire qui comptait l'attaquer par derrière en plein cœur. Je me relève et je pose ma main sur mon épaule pour voir si le sang coule toujours, mais non il a déjà arrêté de couler. J'essuie mon Kodachi sur ma robe et je rengaine avant de regarder le carnage. Nous avons tuer chacune des sangsues, je range également mon arme à feu. Je sors une allumette que j'allume avant de la lancer sur l'un des vampires qui s'enflamme alors. Je m'apprête à répéter l'opération quand je m'écroule suite à une douleur très vive dans mon épaule. Une douleur qui se répand dans chaque partie de mon corps. Mes yeux s'injectent de sang et devienne rouge. Je suis sur le sol, un regard suppliant tourné vers Kyarra. Que m'arrive-t-il ? Je ne comprends pas.
La douleur monte en intensité et je ne peux qu'a grande peine me retenir de hurler à la mort. Jamais encore je n'avais eu aussi mal, c'est comme s tout mon corps était en train de brûler, de mourir. J'arrive doucement à articuler quelques mots à Kyarra :
"Que m'arrive-t-il ?"
Je tente vainement de me relever mais en vain je m'effondre à nouveau, je ferme les yeux afin de contenir la douleur qui me ronge de toute part. Je ne sais pas ce qui se passe. Je ne me rappelle pas avoir été malade, ni même touché par l'un de mes ennemis. Même le blessure infligé par celle qui a essayé de prendre ma cheftaine en traître était bénigne car elle ne saigne déjà plus. Serai-ce parce que elle a mordu justement sur la cicatrice que m'a laissé la louve ? Ça me parait gros quand même, mais je sais que c'est à cet endroit que la douleur à commencé avant de se propager. Je suis à l'agonie, et tout d'un coup plein de sentiments et d'émotion m'arrivent, je ne les connais pas toutes et elle s'introduise toute en moi, il n'y en a plus que je ne suis capable de compter. Quel est donc encore cette farce, ma tête va exploser sous tellement d'informations en même temps, tandis que la douleur des brûlures s'intensifie encore. J'ouvre alors les yeux et je vois le regard de la louve se plonger dans le mien qui reflète l'incompréhension.
Elle voit sans nulle doute que je suis perdu, mais elle voit également chacune des émotions que je ne connais pas qui traverse mon visage et mes yeux. Des sentiments que jamais encore je n'avais ressenti, et que je suis incapable de contrôler. Tout ce que j'avais refouler jusque là commence à refaire surface, mais pourquoi maintenant ? Je ne comprends vraiment plus rien.
En fin de compte, les vampires n’étaient pas si fortiches que ça et au lieu de divertir la louve, ça la foutait plutôt en rogne. Oh bien sur, elle n’allait pas jusqu’à dire que c’était facile de leur tenir tête, leur supériorité numérique les aidant pas mal à prendre le dessus sur elle lorsqu’elle était en train de s’occuper -personnellement- d’un de ses adversaires. Mais comme tout le monde le sait, les lycans sont plus forts physiquement que les sangsues et que ces derniers essayent de tenir tête au premier au corps à corps était d’un ridicule. Ils auraient mieux fait de prendre des armes à feu ou en argent au lieu de se contenter de leur force de base et de leur rapidité. Oui, Kyarra était presque à deux doigts de le leur gueuler pour relever un peu le niveau. Cependant, quand d’autres vampires se pointèrent, aucuns mots ne sortirent d’entre ses lèvres. Pour le coup, elle fulminait contre l’espion qui lui avait donné -même approximativement- le nombre d’adversaire supposés dans la grotte. C’était du foutage de gueule et rien d’autre ! Il avait salopé son boulot pour pouvoir lui donner des informations le plus vite possible. Alors qu’agir ainsi pouvait mener les membres qui allaient sur place à la mort ! Et en l’occurrence, il s’agissait de leur chef ! Une fois la mission terminée, il ne faisait aucun doute que ce membre allait passer un sale quart d’heure. Peut-être même le dernier de sa vie. Non, c’était même sûr. Si c’était pour qu’il merde de nouveau de cette façon, c’était pas la peine. Autant se séparer de lui avant qu’il n’y ait des morts inutiles à cause de son incompétence. Pendant le combat, elle songea un instant à qui l’avait recruté. Etait-ce elle ? Ou bien Jilan ? Il y avait une possibilité que ce soit elle mais qu’elle ne s’en souvienne pas. C’était pas comme si elle prenait le temps de se souvenir de tous les noms de tous les membres qu’elle pouvait recruter. Ou alors, il était déjà là du temps de Fisher ? C’était étrange que le précédent chef recrute une merde dans ce genre. Bon, comme c’était également étrange pour que ce soit son second ou elle-même. Bref, elle arrêta d’y penser lorsqu’un violent coup l’atteignit à l’estomac. Elle se débarrassa de son adversaire en plongeant sa main transformée dans sa poitrine et en attrapant son cœur pour le lui arracher. Même immortel, sans cet organe, les vampires ne sont plus grand chose. Comme toutes les créatures après tout. Kyarra jeta un coup d’œil en direction de Mickael, elle ne l’avait pas fait dès qu’il l’avait rejoins parce qu’elle avait senti son odeur. Mais maintenant que cette dernière était entourée d’autres, comme elle lui avait dit, elle n’allait pas faire que s’occuper de son propre cul. Evidemment, elle ne pu pas rester très longtemps à le regarder sinon elle allait se faire avoir, mais pour ce qu’elle avait vu, il ne se débrouillait pas si mal, quand on savait que c’était un humain. Et en le voyant ainsi, elle consent à passer l’éponge sur le fait qu’il y a piqué un vampire lorsque le groupe de quatre venait sur elle. Ok ok, c’était de la pure gaminerie, mais c’était de Kyarra que l’on parlait, alors ce genre de gaminerie sont choses courantes. Après tout, quel prédateur laisse facilement ses proies ?
Quand un nouveau petit groupe commença à s’avancer vers elle, un frisson d’excitation parcourut le corps de la louve. Bon, ça la foutait en rogne de n’avoir pas été au courant du nombre plus exacte des vampires ici présents mais il fallait reconnaitre qu’ainsi, la surprise était de mise. Si seulement ils n’avaient pas été aussi simples à tuer. A croire que ces sangsues ne savaient pas réellement se battre et ne le faisait qu’à l’instinct. Sérieusement ? Des créatures de la nuit, dominatrices et prédatrices depuis des siècles, qui ne savaient pas se battre plus que ça ? Pitoyable ! La preuve, même Mickael semblait s’en tirer sans trop de mal ! Quoi que, alors qu’elle senti une nouvelle odeur derrière elle, trop tard à son goût, elle vit son partenaire se jeter littéralement dans sa direction. La louve voulu bouger pour esquiver mais les deux vampires avec lesquels elle se battait encore l’en empêchait. Ce qui n’empêcha pas la lycanne de pester en voyant faire l’humain. Qu’est-ce qu’il foutait sérieusement !? A quoi pensait-il en se mettant entre elle et sa prochaine adversaire ? L’idée qu’il ait agit comme ça pour la ... protéger -?- énerva la jeune femme qui finit par se débarrasser de ses adversaires en leur arrachant la tête. Après ça, Kyarra se dirigea vers la femelle qui était sur Mickael, l’attrapa par l’épaule pour qu’elle se retourne et la fit rejoindre ses amis vampires de la même façon. Au moment où ses yeux se posèrent sur son partenaire, elle vit un objet se diriger vers elle et elle esquiva en voyant qu’il s’agissait d’un pieu, qui atterrit dans une cible -la dernière semblait-il-. Lâchant un soupire d’ennuie en le voyant mettre le feu à un des vampires, la louve se lécha les avants bras, aux endroits où son sang était en train de couler. Ouais, se battre au corps à corps, laissait des traces. Cependant, elle dû arrêté pour ne plus lâcher Mickael des yeux. Qu’est-ce qu’il était en train de foutre à se tortiller sur le sol ? Bon ok, au vue de l’expression de son visage, c’était pas pour rien. Et même sans le connaitre, en sachant qu’il n’était pas du genre à extérioriser ses sentiments, le hurlement qu’il essayait de retenir dans sa bouche montrait que c’était sérieux. La lycanne resta à côté de lui alors qu’il continuait de se tordre de douleur. Devait-elle le tuer dès maintenant ? Histoire d’abréger ses souffrances ? Après tout, s’il venait de se faire mordre par un vampire qui possédait une sorte de poison, son temps était comptait et elle n’avait pas la moindre envie de lui tenir la jambe pendant qu’il serait en train de claquer. Cependant, en croisant le regard de l’homme, elle soupira, pensant comprendre ce qu’il était en train de se passer. Putain, mais il était en train de se transformer ? L’autre conne lui avait injecté son poison ? Elle avait comprit qu’il était humain et à défaut de pouvoir le tuer, elle pensait à le faire devenir vampire ? Pour le coup, c’était assez judicieux de sa part. Mais une sangsue !
« Putain vous faites chier Mickael ! »
Sa colère se fait sentir dans ses paroles alors qu’elle le voit s’écrouler sur le sol une nouvelle fois. Est-ce qu’elle allait lui expliquer maintenant ce qui était en train de se passer ? Ou allait-elle le faire mariner un peu pour avoir été aussi incompétent ? Bon, ok, il ne serait plus un humain, donc techniquement, il serait plus résistant et fort. Mais merde quoi, ça plaisait à Kyarra le fait que Jilan ne puisse pas encadrer cet humain ! Maintenant, ça allait casser tout ! Ouais... C’était pas le moment, mais elle était en train de pester. Bon un problème à la fois. Et celui qui allait bientôt être présent était celui du sang. Elle n’avait jamais assisté à la naissance d’un vampire, mais d’après ce qu’elle avait entendu, ils étaient pareils aux lycans : des bêtes assoiffées de sang jusqu’à être rassasiées. Rapidement, la louve se jeta sur son partenaire, le mettant dos contre le sol et lui attrapant les mains pour les coller contre lui. Tout ça, en s’installant confortablement sur son bas ventre, de sorte qu’il ne puisse pas prendre appuie sur ses jambes pour essayer de la repousser. Ouais, elle n’allait pas se contenter de le tuer mais elle allait essayer de l’aider. Du moins, de s’aider elle-même à ne pas être prise comme cible. Elle le regarda dans les yeux et elle lâcha de nouveau un soupire, il avait traqué des vampires depuis des années et on ne lui avait pas dit comment se passait la transformation ? Franchement.
« Vous êtes en train de devenir un vampire. Et quand ce sera fait, vous allez surement essayer de m’attaquer pour me bouffer. J’sais pas au bout de combien de temps votre soif va se déclencher, mais il est certain qu’elle va vous submerger... A moins que votre corps ne supporte pas le poison vampirique et auquel cas, vous allez mourir ici. »
Même en disant ses mots, elle n’était pas sûre qu’il meure. Elle sentait petit à petit sa température corporelle descendre, ce qui était l’une des caractéristiques des vampires. Ok. Donc s’il devenait réellement l’un des leur, le problème de sang était toujours présent et il était parfaitement hors de question qu’elle le laisse la toucher. Depuis combien de temps étaient-ils rentrés dans la grotte ? Avec un peu de chance le soleil était tombé et ils pourraient sortir pour qu’il aille chasser. Kyarra soupira de nouveau en espérant qu’il n’irait pas jusqu’à aller en ville pour assouvir son besoin de sang. Bon pour le moment, elle allait déjà voir s’il se transformait véritablement ou s’il mourait simplement.
Qu'est-ce que je viens de faire ? Que font ces cadavres devant moi ? Ils ont tous des morsures au niveau de la trachée. Il ne fait aucun doute qu'ils ont été les victimes d'un vampire sanguinaire. Pourquoi est-ce que je ne me souviens pas comment je suis arrivé ici ? Toutes ces images qui se bouscule dans ma tête, et tous ce sentiments qui se mélange en moi, cette douleur que je ressens. Douleur ? Oui je me souviens maintenant ! J'étais avec Kyarra en train de casser du vampire, le combat était assez facile car ces sangsues étaient totalement inexpérimentées. Je revois clairement les mouvements de la louve, et je vois également cette femme, ce vampire se jeter sur elle, je me revois m'interposant. La morsure sur mon épaule. Je me souviens de Kyarra qui vient à mon secours tandis que la suceuse de sang est à califourchon sur moi. Et c'est maintenant l'image très clair de Kyarra qui est sur moi, m'immobilisant tandis que je suis en train d'agoniser. Je me souviens très bien de cette douleur qui consumait chaque partie de mon corps, chaque parcelle même la plus petite me faisait souffrir à tel point que j'avais l'impression d'être immolé. Je tentai de me dégager mais la fermeté de la louve ne me laissai aucune chance, et je me souviens alors de ses paroles :
« Vous êtes en train de devenir un vampire. Et quand ce sera fait, vous allez surement essayer de m’attaquer pour me bouffer. J’sais pas au bout de combien de temps votre soif va se déclencher, mais il est certain qu’elle va vous submerger... A moins que votre corps ne supporte pas le poison vampirique et auquel cas, vous allez mourir ici. »
Je me souviens clairement de la peur qui m'a submergé. La peur ? Depuis quand je connais ce sentiment ? Et pourtant oui j'ai véritablement et pour la première fois eu peur. Peur à le fois de mourir, mais également de survivre, car je savais que si je continuai à exister ce serait en tant que créature démoniaque. Créature que je traquer depuis que je suis venu au monde. Monstre que l'on m'a appris à tuer. Je me souviens alors d'avoir senti mes forces m'abandonner, et mon esprit sombré dans les limbes. J'ai donc compris que c'était la fin, mon corps n'ayant pas supporté le poison je quittai ce monde dignement, comme un humain. Et juste avant de sombrer définitivement j'ai senti l'étreinte de Kyarra se relâcher.
Mais si je suis mort comment suis-je arriver ici ? Non j'ai du oublier une parcelle de ce qu'il c'est passé. Fais un effort Mickael tu dois te souvenir, c'est important. Oui voilà je vois des images très vagues. J'ai rouvert les yeux et j'ai été pris d'une irrépressible envie de tuer, et une soif incontrôlable. Je me suis dégagé de l'étreinte affaibli de la louve et je m'apprêtai à me jeter sur elle quand j'ai croisé son regard. Et c'est avec toute la force de ma volonté que j'ai réussi à m'en abstenir et à m'élancer à travers la forêt. Je prenais la direction de la ville, inconsciemment afin de trouver de quoi me nourrir quand je suis tombé sur cette famille de campeur. C'est donc moi qui les ai tué. Je suis devenu un monstre. Et je ne comprends rien à toutes ces émotions qui se bousculent en moi ! Pour la plus part je ne les connais même pas. Je prends ma tête entre mes mains et hurle de rage avant de mettre un coup de poing dans l'arbre le plus proche. J'ai alors l'impression que mon poing s'enfonce dans du beurre, le tronc de l'arbre explose à mon contact et s’effondre sans même que je ressente la moindre douleur.
Je ne peux pas continuer à supporter tout ça, je suis un être maléfique, et je ne supporte plus tout ces sentiments, toutes ces émotions ! Je suis devenu un tueur, j'ai tué cette famille. Je suis un vampire capable des pires choses. Il ne me reste plus qu'une seule alternative ! La mort. Je me saisi alors de l'un de mes pieux, je le retourne contre ma poitrine et c'est quand je m'apprête à apposer une pression dessus que je suis frappé au visage. Mes verticale se brise sous la puissance de l'impact. Le pieu m'échappe, je m'écrase alors contre le sol. Mes verticales sont alors presque immédiatement remise, et la blessure faite au visage suite à la griffure des ongles qui m'ont atteint en même temps que le poing, se referme aussi sec. Je m'apprête à me relever afin de tenter à nouveau de mettre une fin à mon existence quand un pied me repousse violemment sur le sol. Je sens alors quelqu'un s'asseoir sur moi, comme lors de mon entraînement avec Kyarra. La position est identique. serai-ce donc la louve. Je ne sais pas comment mais je reconnais son odeur. Encore une qualité de ces sangsues. Voilà que je suis à nouveau submergé d'émotion, quelle torture, comment font tous ces monstres pour faire le tri dans ses émotions et pour les différencier ? C'est alors avec un ton suppliant en ampli de souffrance que je m'adresse à la louve :
"Aidez moi Kyarra, arraché moi le cœur afin de mettre fin à cette souffrance. Je n'en peu plus, quelles sont toutes ces émotions, non je ne peux pas endurer ça plus longtemps ! Je suis devenu mon pire ennemis. Pitié abrégé mes souffrances."
La louve aura-t-elle la pitié nécessaire pour m'accorder la mort ? Je suis son serviteur après tout, acceptera-t-elle que je l'abandonne pour mon propre profit ? Oui je ne pense pas qu'elle est besoin d'un être assoiffé de sang. Je n'ai plus qu'a attendre qu'elle s’exécute. Pourtant elle ne bouge pas pour le moment. Que fait-elle ? Est-elle en train d'hésiter ? Je ne la reconnais pas, généralement elle est impulsive. Je ressens alors tout ce que j'ai passé ma vie à ignorer, les sentiments et les émotions. Tant de chose que j'ai passé ma vie à ignorer. Je comprends mieux maintenant pourquoi mon Maître m'a empêché de les ressentir. C'est une véritable torture, je ne comprends pas comment font tous les autres, je ne comprends vraiment pas. Je sens Kyarra bouger sur mon dos, va-t-elle enfin exécuter ma supplique ?
Toujours assise sur lui, Kyarra s’étonna de repenser à sa propre transformation alors qu’elle pouvait lire la souffrance qu’il était en train de ressentir. Dans un sens, c’était parfaitement légitime qu’il souffre ainsi. Après tout, les lycans souffraient le martyr à chaque fois qu’ils devaient laisser place à leur bête. Les vampires n’avaient pas ce problème, alors une peu de douleur au moment de la transformation, c’était tant mieux ! Bon ok, même si elle devait reconnaitre qu’entendre les cris s’échapper de la bouche de son partenaire n’était pas si agréable. Surtout en n’étant pas à leur origine. Soupirant, la louve pouvait entendre le battement du cœur de Mickael ralentir petit à petit. Elle hallucinait totalement. Lui, un humain réputé pour son talent pour chasser les créatures surnaturelles et largement supérieures à sa propre force, était en train de rendre l’âme ! C’était d’un ridicule ! M’enfin, un poison restait un poison, si le corps de l’hôte ne pouvait pas le supporter, on avait beau être fort physiquement... A cette pensée, la lycanne tiqua. Bah ouais, ne devait-il pas plutôt être plus résistant qu’un simple humain ? Puisqu’il entrainait son corps chaque jour ? Sans vraiment s’en apercevoir, elle avait desserré sa prise sur les bras du rebelle. Parce qu’elle le pensait mort ? En partie. C’est donc, légèrement surprise qu’elle le senti la repousser. Elle s’était faite avoir comme une bleue. Elle s’en souviendrait pour la prochaine transformation humain-vampire. Si elle ne tuait pas simplement l’individu, parce que jouer les nounous, c’était pas vraiment son truc. Alors pourquoi ne l’avait-elle pas tué, lui ? Ca aurait pourtant était simple, un coup en plein cœur et le tour était joué. Sérieusement, elle comptait s’occuper de lui ? Elle se désespérerait toute seule. Cependant, avant de penser à l’aider, ahah, c’était drôle de penser qu’elle allait essayer de lui venir en aide. Jilan trouverait probablement la scène lamentable s’il était là. Bref, elle se redressa rapidement et fit quelques bonds en arrière pour s’éloigner le plus vite possible de Mickael. S’il était maintenant vampire, elle devait faire gaffe à cette envie de sang. Elle se souvenait de sa propre envie de chair lors de sa première transformation, elle n’avait pas été contrôlable... Kyarra n’avait pas non plus eu envie de la contrôler à vrai dire. Quoi qu’il en soit, par instinct, elle avait de nouveau transformé l’une de ses mains en pattes pour se défendre et elle était prête à se transformer totalement si jamais elle en avait besoin. Sentant sa bête essayer de sortir davantage, la louve dû se faire violence pour garder le contrôle de son corps. Il n’était pas question de prendre forme lupine maintenant. Sinon, autant lui arracher le cœur immédiatement. Mais alors qu’elle croisa le regard de l’humain... Non, du vampire et qu’elle s’attendait à ce qu’il lui saute dessus, elle fit une étrange lueur dans ses iris avant qu’il ne se barre en direction de l’entrée de la grotte. Elle venait d’halluciner ou quoi ? Il avait eu l’occasion de la tuer, ou d’essayer du moins, et il avait préféré se casser de la grotte pour ne pas le faire ? Un très bon point pour lui. Même si ça perturbait Kyarra. Même si elle avait donné sa parole comme lui l’avait fait, elle n’était pas certaine du tout qu’elle l’aurait tenu à ce moment précis. Elle n’aurait probablement pas prit la peine de se contrôler pour ne pas sauter à la gorge de la personne qu’elle été supposée servir. C’était perturbant à souhait, mais loin de restée sur place, elle s’élança à sa poursuite. Ok, il n’avait pas cherché à s’en prendre à elle, mais il restait encore le problème du sang et du fait que ce serait dangereux d’aller en ville. Allons-y pour jouer de nouveau les nounous ! Il allait devoir lui rendre la pareille, celui-là !
Restant à plusieurs pas de lui, aucune envie de tenter le Diable en restant à sa portée. Oui, il s’était contrôler la première fois mais rien ne garantissait qu’il puisse le faire une nouvelle fois. Et elle tenait encore à sa vie. Un large sourire s’afficha sur ses lèvres lorsqu’elle le vit s’attaquer à cette famille d’humain. Quand allaient-ils finir par comprendre qu’aller camper dans les bois de l’Avventura n’était pas une si bonne idée que ça ? C’était exaspérant à souhait. Mais pour le coup, très pratique aussi. La louve pourrait même aller jusqu’à les remercier d’avoir été aussi cons pour venir ici, justement cette nuit. Avec un peu de chance, leur sang allait suffire à calmer Mickael. Quelques minutes après le petit carnage, c’est l’impression que la lycanne eut et elle sentit une tension dans ses épaules la quitter. Elle était réellement sur ses gardes le temps qu’il ne reprenne vraiment ses esprits, prête à le tuer si nécessaire. Quand elle le vit frapper violement dans l’arbre, elle soupira. C’était quoi ça ? Dès lors qu’elle se posa la question, elle se souvient d’un détail qui n’était pas négligeable concernant l’homme : il tuait les créatures mais pas seulement, il les détestait également ! La jeune femme leva les yeux au ciel. C’était pas possible ! Il n’était quand même pas en train de se rejeter pour ce qu’il était devenu ? Sérieusement ? Maintenant qu’il faisait réellement parti des puissants de ce monde, il allait être sujet à son aversion ? Elle crut halluciner de nouveau en le voyant se saisir d’un pieu en bois. Il se foutait de sa gueule là ? Il comptait mettre fin à ses jours ? Bordel ! Il était si stupide que ça ? Rapidement, elle enjamba les quelques mètres qui les séparaient pour venir le frapper violemment, sans aucune retenue. Après tout, il n’était plus humain et même sans aller à avoir la résistance d’un lycan, son coup ne devrait pas le tuer. Kyarra n’a même pas besoin de croiser son regard pour savoir qu’il ne compte pas s’arrêter à une seule défaite de ce genre. Aussi, elle lui envoya un nouveau coup, cette fois-ci avec le pieu pour le faire se retourner et venir s’installer de nouveau sur lui. Ca commençait à devenir une habitude ça... Et c’était même pas en rapport avec le sexe ! C’était assez étrange mais c’était pas le moment de penser à ça. Mais cette fois, elle bloque ses bras à l’aide de ses jambes pour ne pas avoir à les tenir avec ses mains. Aucune envie de se donner son cou à la vue d’un vampire franchement né. Histoire d’instinct de survie. Ecoutant ses paroles, elle n’eut qu’une envie : le frapper pour qu’il se taise. Il ne voyait pas combien il était pitoyable ainsi ? Une fois qu’elle croisa son regard, elle lui colla son poing dans la gueule. Le regard suppliant du mec qui veut mourir :
« Hors de question ! Vous allez arrêter vos conneries tout de suite et vous calmer par la même occas, sinon j’vous frappe jusqu’à ce que vous tombiez inconscient et j’vous ramène au repaire par la peau du cul. J’suis assez claire ? »
Croisant les bras, elle ne le quittait plus du regard. Il n’était pas question qu’elle le tue et ce même s’il était en train de perdre les pédales. Pourquoi ? Parce qu’il était un bon élément en temps qu’humain alors il ne pouvait qu’être meilleur en temps que vampire. C’était la seule raison ? Kyarra préférait se cantonner à cette réponse.
« Bon essayez d’arrêter de penser à tout et n’importe quoi et regardez-moi. J’ai aucune idée de ce qui est en train de se passer dans votre tête mais je me contre fou que vous vouliez mourir. C’est pas une option qui vous est possible. Vous avez du mal à supporter la douleur ? Eh bien gueuler un bon coup qu’on en parle plus. »
La douleur gagne chacun de mes membres, et la louve ayant élu domicile sur mon dos n’arrange rien. La brûlure s’étend et s’intensifie encore et encore au fur et à mesure que le venin du vampire parcours mes veines. Seulement en ce moment je ne suis pas conscient qu’il s’agit de cela. Soudain la douleur physique s’estompe petit à petit et mes yeux se ferment doucement, je sens le sommeil qui gagne du terrain. Non je ne dois pas céder au sommeil si je veux pouvoir rester envie, pourtant je n’en peux plus et contre ma volonté mes yeux se ferment. Je me réveil alors après ce qui semble être une éternité, mes yeux s’injecte de sang et cette fois la douleur à totalement disparus. Je me sens plus en forme que jamais, seulement une nouvelle sorte de brûlure se fait ressentir, une soif hors du commun. La louve toujours sur moi a fini par relâcher sa vigilance et son étreinte, j’en profite alors pour me dégager, et une fois sur mes jambes je perds toute contenance, je ressens une soif de sang incontrôlable, je m’apprête à attaquer la louve pour boire son sang quand soudain, une dernière lueur de conscience boque mes mouvements, je fais alors demi-tour et je m’élance en direction de la ville. Il est hors de question de faire du mal à Kyarra.
J’évolue à très grande vitesse dans la forêt, esquivant avec une facilité déconcertante les troncs et les autres obstacles qui apparaissent devant moi. Je parviens à anticiper tout ce qui se passe autour de moi et ma vision est beaucoup plus performante qu’auparavant me permet de voir beaucoup plus loin. J’entends chaque bruissement de feuille autour de moi, les animaux qui lapent l’eau du ruisseau à proximité. J’entends alors aisément un père qui demande à ses enfants de ne pas s’éloigner de la tente. Il existe encore des gens assez stupide pour camper dans la forêt aux abords de l’Avventura ? C’est une aubaine pour moi mais d’une extrême bêtise pour eux. Je suis maintenant plus qu’à quelques mètres d’eux, ma course silencieuse me permet de passer inaperçu. En l’espace de quelques instants tout est fini. Je suis là debout devant des cadavres et je reprends peu à peu conscience. Je réalise ce que je suis devenu, et une multitude d’émotion se bouscule en mon sein. N’ayant pas l’habitude je suis incapable de toutes les identifier. Toujours est-il que je suis devenu ce que je déteste le plus, le prédateur de la nuit. Parmi toutes les créatures surnaturelles c’est bien les vampires que je déteste le plus. Car non seulement ils sont plus forts, plus rapide et plus vil que toutes les autres créatures, exception faite des lycans en ce qui concerne la force. Cela est uniquement mon avis de chasseur, je ne doute pas que d’autres auront un avis différent. Mais ce que je déteste le plus chez ces créatures c’est que dès que la nuit tombe il est impossible de les différencier des simples humains.
La rage d’appartenir à leur race me submerge, et alors je perds toute contenance et je ressens le besoin d’extérioriser cette colère et c’est pourquoi je donne un coup de poing dans l’arbre le plus proche. La douleur et le blocage que j’attends n’arrive pas et l’arbre s’effondre. J’entends la Lycanne soupirer non loin de moi. Elle ne va pas tarder à me rattraper. Je ne peux pas rester ainsi, je ne pourrai jamais accepter ce que je suis devenu, je dois mettre un terme à mon existence maintenant. Je me saisi alors d’un pieu et le pointe sur mon cœur, tandis que je commence a exercer une pression pour le planter dans mon cœur je me fais propulser avant de sentir mes cervicales se briser. Une nouvelle fois elle s’installe sur moi tandis que mes cervicales ce sont ressoudé à grande vitesse. Ce pouvoir de régénération est vraiment impressionnant. Elle bloque alors mes mains avec ses jambes, la souplesse dont elle fait preuve est incroyable, ses anciens et futur partenaire sexuelle ne doivent pas être déçu. Mais qu’est-ce qui m’arrive de penser ça ? Tandis qu’elle est rageuse au dessus de moi je ne peux m’empêcher de remarquer la beauté de la Lycanne. La colère qui fait rougir ses pommettes lui va tellement bien. Je la supplie de mettre fin à mes jours remarquant que c’est à nouveau une surcouche d’émotion qui me font penser ça de la louve. Non l’attirance sexuelle ne me concerne pas, je suis censé y être indifférent. Elle me répond alors sèchement, se retenant, je présume, à grande force de me frapper jusqu’à me tuer :
« Hors de question ! Vous allez arrêter vos conneries tout de suite et vous calmer par la même occas, sinon j’vous frappe jusqu’à ce que vous tombiez inconscient et j’vous ramène au repaire par la peau du cul. J’suis assez claire ? »
Donc je me suis trompé c’est seulement jusqu’à l’inconscience qu’elle compte me frapper. Pourquoi refuse-t-elle de m’accorder la mort que je lui demande ? Pourquoi s’occupe-t-elle de moi ? Peut-être que si je la provoque je pourrai la pousser à ma tuer. Mais je ne peux m’y résoudre, tout comme je ne peux plus tenter de me tuer, elle vient de me l’interdire et malgré tout ce qui m’arrive je suis obligé de tenir parole, et de suivre ses directives, je lui ai juré servilité et fidélité. Et mon étant ne change rien à cela, je n’enfreindrai jamais un serment, c’est d’ailleurs la seule chose qui m’a empêché un peu plus tôt de m’en prendre à elle. Elle reprend alors, m’empêchant toujours de bouger :
« Bon essayez d’arrêter de penser à tout et n’importe quoi et regardez-moi. J’ai aucune idée de ce qui est en train de se passer dans votre tête mais je me contre fou que vous vouliez mourir. C’est pas une option qui vous est possible. Vous avez du mal à supporter la douleur ? Eh bien gueuler un bon coup qu’on en parle plus. »
J’obéi alors à la jeune femme la regardant dans les yeux, et aussi surprenant que cela puisse paraître son regard bienveillant sur ma personne me calme. Je relâche alors la tension de mes muscles et je n’essaye plus de me libérer de l’étreinte de la louve. Je suis cependant conscient qu’elle ne me libérera que quand elle ce sera assuré que je suis bien sous contrôle. Pourtant mes sentiments exacerber continue de me submerger. Mais j’ai entendu de la bouche d’un vampire que ces sentiments peuvent s’amoindrir en laissant son instinct s’exprimer. C’est également de cette manière que les scrupules à tuer pour se nourrir disparaissent. Pourtant bien que l’on fonctionne comme cela l’on garde toute sa tête du moment que l’on a de quoi satisfaire notre soif. C’est pourquoi je laisse alors s’exprimer mon instinct et mes yeux jusqu’à présent apeuré s’assombrissent alors. Je viens de faire ce que mon maître avait toujours redouté. Je laisse libre court à mon esprit et le machiavélisme et la méchanceté que renfermait celui là s’échappe alors et se diffuse dans tout mon corps. Tout ceci est dû à l’absence d’émotion et de sentiment. J’ai été formé pour être sans scrupules et sans pitié, puis mon maître à enfermé ce côté de moi afin que je ne sois pas sujet à me laisser totalement submergé par le mal que conduise ces deux aspects de ma personnalité. Si seulement il savait ce que je viens de devenir, et qu’il est à l’origine de cela. Comme je n’avais pas d’émotion humain je serai encore plus sanguinaire en tant que démon de la nuit, et le pire c’est que maintenant que mon instinct à le dessus sur le reste cela ne m’ennui absolument pas. La seule personne qui est en sécurité à mes côtés reste la louve, car elle a mon serment. Il est étrange que cet aspect de ma personnalité, mon entêtement à tenir parole, soit toujours aussi présent. Je m’adresse alors à la louve qui a constaté mon changement d’attitude :
« Ce ne sera pas nécessaire, sur vos conseil mes instincts on refait surface et j’ai réussi à maîtriser ce surplus d’émotions. Pardonnez mon comportement inapproprié. » Je baisse alors la tête comme pour faire une révérence étant donné que je ne peux toujours pas me relever, maintenu au sol par la louve.
Alors qu’elle était toujours assise sur lui à le regarder dans les yeux, la louve eut de plus en plus l’envie de le frapper jusqu’à l’inconscience. Ce qu’elle continuait de voir dans ses iris l’énervait plus qu’autre chose. Pour un peu, elle regrettait son manque qu’il ne soit pas resté l’humain sans sentiment qu’elle avait embauché. Parce que s’il devenait un vampire qui ne pouvait pas contrôler ce qu’il ressentait, ça allait vite devenir le bordel. Bon ok, c’était pas comme si elle était une pro dans la maîtrise de ses sentiments, mais contrairement à lui, elle n’avait pas -plus- à gérer l’effet de la transformation et tout ce que ça impliquait. L’adaptation des sens, l’envie de chair -pour lui se sera le sang- et tout le tralala. C’était déjà un exploit qu’il ait réussit à se contenir pour ne pas l’attaquer mais elle ne lui faisait pas assez confiance pour que cela ne se reproduise pas. Bon ok, elle ne faisait pas confiance à ce qu’il était devenu. Si elle ne voyait aucun changement dans les jours qui arrivaient, elle n’hésiterait pas à mettre fin à ses jours de ses propres mains. Bon, ce serait du gâchis, mais elle n’avait aucune envie de commettre une erreur en le laissant en vie pour le voir se retourner contre elle au moment où il ne pourra pas se contenir. Cette pensée amusa particulièrement la louve. Elle était exactement comme ce qu’elle redoutait chez Mickael. Impulsive et capable de tuer simplement sur un coup de sang. Du moins, ce qu’il pourrait risquer de devenir s’il ne savait pas se contrôler. Devait-elle être indulgente dans ce cas ? Surement pas ! C’était pas parce qu’elle se savait comme ça, qu’elle devait l’accepter des autres. Surtout si sa propre sécurité en dépendait. C’était probablement égoïste de sa part, mais elle n’en avait rien à faire. Elle était prête à faire ce qu’il fallait pour garder son cul en sécurité. Y comprit tuer de bons éléments pour l’organisation... Kyarra fut quand même surprise qu’il écouta et surtout exécuta ses ordres en se mettant à la regarder dans les yeux. Donc... Il restait conscient qu’elle lui était supérieure ? Est-ce que le fait qu’il ne l’ait pas attaqué plus tôt avait un rapport avec la parole qu’il lui avait donné ? Celle de lui être fidèle et tout ce qui allait avec ? Elle trouvait ça presque bizarre qu’il ne l’ait pas oublié. Si toutefois, elle voyait juste. Il lui aurait pourtant été plus facile de s’en prendre à elle, s’il l’avait voulu. Ainsi donc, il lui restait encore assez de conscience pour garder certaines idées aux claires. En même temps qu’elle était en train de rapidement réfléchir, elle nota le changement de tension dans le corps du vampire. A vrai dire, il arrêta tout bonnement de se débattre contre elle. C’était déjà ça de gagné. Même si elle aurait pu tenir encore un petit moment, ça l’aurait vite fait penché du côté « cogne le pour être tranquille ».
C’est avec une surprise non dissimulée que la lycanne voit un changement presque radical dans les yeux du vampire. La peur avait complètement disparut de ses iris y comprit sa supplication à mettre fin à ses jours elle-même. La jeune femme était quand même intriguée par ce changement brutal et elle aurait bien aimé savoir ce qui était en train de se passer dans son esprit pour en avoir un aperçu. Bon après, il était presqu’évident qu’elle allait lui poser la question à un moment ou un autre. C’était difficile pour elle de faire sa gueule en temps normal mais lorsqu’il y avait un truc qu’elle ne comprenait pas, c’était encore pire. Elle vint cependant à se demander s’il n’était pas en train de jouer la comédie pour qu’elle finisse par le lâcher ? Cette hypothèse ne resta pas très longtemps dans son esprit, comme elle, Mickael avait tendance à dire ce qu’il pensait et à ne pas trop faire de cachoteries. Bon rectification : à lui faire des cachoteries -pour ce qu’elle savait- et plutôt dans le cadre de l’organisation. Il était évident qu’il pouvait mentir si sa vie en dépendait. Sortant de ses pensées au moment où le vampire reprend la parole, elle était de nouveau surprise par le changement de ton. Mais c’était surtout ces paroles qui perturbèrent la louve. Ses conseils ? C’était déjà étrange qu’il les ait suivit mais qu’en plus il lui dise que c’était grâce à eux... C’était presque risible aux yeux de Kyarra. Par contre, qu’il se mette à s’excuser : elle lui répondit en le frappant violemment au visage, lui coupant la lèvre inférieure sous l’impact du coup.
« J’ai tendance à ne pas apprécier les excuses. »
C’était là sa raison de sa réaction ? Ouais et le pire là dedans, c’était qu’elle ne baratinait pas. Bon, ce n’était pas non plus comme si elle avait besoin d’une raison pour frapper les gens, mais pour une fois, elle en avait une. Autre que la colère... Même si cette dernière était encore sous-jacente. La louve finit par soupirer et se relever avant de faire trois pas en arrière. Toujours sur ses gardes ? Et comment ! Elle allait d’abord attendre quelques temps avant de la baisser d’un cran en sa compagnie. Elle le regarda se relever à son tour, un léger sourire aux lèvres en voyant le sang couler légèrement de la plaie qu’il avait à la lèvre. C’était presque dommage de la voir se refermer si vite. Pour un coup, elle irait bien lui rouvrir à coups de crocs... Soupirant de nouveau, elle reprit la parole pour chasser toutes sortes de pensées de son esprit :
« J’vous conseil de ne pas aller en ville immédiatement. Vous avez l’air d’avoir récupérer vos esprits, mais votre soif de sang risque de refaire surface si vous vous trouvez en compagnie de pas mal d’humains. » Croisant ses bras sous sa poitrine elle reprit pour écarter tous malentendu qu’il pourrait y avoir : « Croyez pas que j’vous dis ça pour vous hein ? C’est surtout pour ne pas que vous fassiez de conneries qui pourrait nous mettre en danger. »
Ce qui était également la vérité. Elle n’avait aucune envie qu’il perde le contrôle de lui, étant un nouveau né, c’était presqu’inévitable et qu’il se fasse coffrer par les flics. Il disait être loyal et elle avait étrangement tendance à le croire, mais elle ne voulait pas jouer avec le feu en le laissant se faire avoir par ces imbéciles. Bon maintenant, restait à savoir ce qu'elle allait foutre de sa soirée. La mission étant remplie, elle n'avait -presque- plus d'obligation du côté de l'organisation. Elle songea un instant à aller faire du rangement dans son bureau, mais étrangement cette idée la quitta bien vite. Aucune chance qu'elle aille se faire chier ce soir ! Soupirant de nouveau, elle se dit qu'elle verrait bien le moment venu.
La pitié se lisant dans mes yeux, je vois mon interlocutrice, toujours à son aise sur moi même, me fixant tout en réprimant une folle envie de me frapper à mort. Cet instant à l'air de durer une éternité. Tandis que la louve commence à réfléchir à je ne sais quoi j'en fais de même. Et je ressens cette sensation de facilité, cette partie de moi que j'ai toujours enfoui au fin fond de moi même, cette partie de moi qui a massacré sans scrupule ces campeurs imprudents et leurs enfants. Cette partie de moi même sans pitié qui se disait qu'enfant ou non du sang est du sang. Cette partie qui pourtant n'a pas voulu s'en prendre à la louve, sans que je sache pourquoi elle a tenu le serment que j'avais fait en tant qu'humain. Je laisse alors cette partie de moi reprendre le contrôle de ma vie, cette partie qui sait gérer tout ce que je ressens, cette partie qui fait de moi un monstre, cette partie que mon Maître avait découvert et qu'il avait tout fait pour la sceller au fin fond de moi. Mais maintenant mon maître n'est plus de ce monde, et moi même je ne suis plus un vivant, alors pourquoi continuer à me forcer ? Ma nouvelle Maîtresse m'a ordonné de lâcher mon instinct, alors pourquoi ne pas choisir la voie de la simplicité pour une fois ? Pendant que nous réfléchissons tout deux, la partie maléfique de mon âme reprends le dessus et j'arrête alors sans m'en rendre compte de me débattre. Je suis toujours moi même avec mes principes, pourtant je me sens plus libre. Tuer ? Avec plaisir mais sans distinction de race ou d'espèce, je tuerai qui m'ordonnera Kyarra. Je ferai ce qu'elle me dit jusqu'à ce qu'elle décide de me rendre ma liberté, mais pour l'instant je n'en ai pas envie, après tout, je n'ai pas de but si ce n'est détruire le cercle et c'est quelque chose qui m'apportera les combats et le divertissement dont j'ai besoin.
Nous nous fixons toujours dans les yeux, mais les miens qui implorait jusque là la pitié pour qu'elle mette fin à mes jours viennent tout bonnement de changer. Je remarque sans mal qu'elle comprends difficilement ce qui se passe en moi. Toujours à l'aise sur moi elle me regarde incrédule. C'est sur quoi je lui explique que sur ses conseils j'ai laissé resurgir mes instincts primaires. Un sourire machiavélique apparaissant alors sur mes lèves je m'excuse de mon comportement. C'est alors sans prévenir qu'elle me frappe au visage avec force. D'abord surpris, j'écoute son discours disant qu'elle n'apprécie pas les excuses avant de sourire d'avantage. Un sourire sadique sur les lèvres, tandis que la sang coule de cette dernière, blessée par la louve. La lycanne après un soupire ce relève tout de même et me jauge du regarde tout en s'éloignant de moi. Toujours méfiante de ma nouvelle condition. Je me relève alors doucement pour ne pas l'effrayer ? Je suis bien conscient qu'elle pourrait suivre ma vitesse vampirique mais rien ne sera plus tentant pour elle que de me tuer si je venais à m'en servir maintenant. Une fois debout je fixe la lycanne et ma blessure à la lèvre refermé je me serre de ma langue pour lécher le sang qui coulait sur mon menton. Toujours souriant je fais alors une révérence devant la louve en m'exprimant à la fois avec servilité et franchise, ainsi qu'avec un certain ton amusé dans la voix :
« Bien votre Altesse sérénissime, je ne m'excuserai plus devant vous »
Je me redresse lui offrant alors un clin d'oeil afin de lui faire comprendre, que oui je lui obéi, mais que je ne suis plus le petit Mickael qui ne fait rien d'autre que de la fermer et d'exécuter. Maintenant je prends plaisir à servir cette jeune femme au formes très avantageuses. Elle me regarde avec avidité, j'en fais autant et soupirant à nouveau elle me dit alors :
« J’vous conseil de ne pas aller en ville immédiatement. Vous avez l’air d’avoir récupérer vos esprits, mais votre soif de sang risque de refaire surface si vous vous trouvez en compagnie de pas mal d’humains. »
Tiens donc me donnerai-t-elle des conseils pour me garder en vie ? Je ne suis donc pas insignifiant. Mais avant que je n'ai le temps de m'en féliciter elle croise les bras et reprends afin de mettre fin à mes fantasmes de puissance et à mon égo :
« Croyez pas que j’vous dis ça pour vous hein ? C’est surtout pour ne pas que vous fassiez de conneries qui pourrait nous mettre en danger. »
Bon en même temps à quoi je m'attendais venant de la plus forte des lycante ? Peu importe, elle a tout de même raison, ma soif si j'en crois la louve sera incontrôlable pendant un certain temps et il ne faudrait pas que je mette en péril l'organisation. Heureusement pour moi, et pour le groupe armée, j'ai récemment fait l'acquisition d'un manoir caché au fin fond de la forêt. Je l'ai fait rénové et je comptai le mettre au service du clan rebelle afin que moi-même et quelques autres puissions bénéficier d'un peu plus de confort. J'ai donc préparé plusieurs choses, soit des poches de sangs pour les vampires, poches dont je trouverai maintenant une utilités pour moi même. J'ai volé ses poches dans un hôpital assez éloigné de l'Avventura pour ne pas qu'il y ai de soupçon sur le groupe armé. J'ai également fait le plein de nourriture normal ainsi que de viande cru pour les lycans. Donc peu importe pour la nourriture normal, mais au moins j'aurai de quoi faire avec mes poches de sang le temps que j'apprenne à maîtriser ma soif. Elle semble ennuyé à ce qui l'attends, je profite donc de cette opportunité pour lui montrer mon manoir, peut-être acceptera-t-elle de le visiter même si je doute qu'elle veuille s'y installer, même si pour nous créatures surnaturelles, à grande vitesse, sa proximité avec notre quartier général est presque inexistante. Je souris à la louve et pose un genou à terre, je m'incline et tête baissé je dis alors :
« Maîtresse, peut-être accepteriez vous de me suivre jusqu'à ma nouvelle acquisition se trouvant au fin fond de la forêt non loin du quartier général, je pense que ce que vous allez voir va vous plaire. Ou pas, je rajoute plus bas même si je sais bien que la louve l'a très bien entendu. »
Je regarde alors la louve en conservant ma position, et je lui offre alors un sourire à la fois mystérieux, amusé, et terriblement machiavélique, en attente de sa réponse que j'espère malgré tout positive. Bien que je sois toujours sous les ordres de la lycanne et que je tienne mon serment, le comportement qui est le mien à terriblement changé. Je ne suis plus la personne sans cœur et sentiments que j'étais jusqu'à présent. J'ai des émotions et je parviens à les comprendre et à les contrôler. Bien sur j’exclue toute celle qui ne me convienne pas comme les scrupules, la pitié ou encore la tristesse et la peur. Je me contente de l'amusement, de la joie, du sadisme et de la cruauté. C'est ce qui caractérise le mieux mon espèce après tout, ma nouvelle espèce. Cela dit si mon instinct profond n'avait pas été aussi maléfique, et si mon maître n'avait pas essayé de le contrôler contre son gré peut-être que je serai encore sous les pieds de Kyarra en train de la supplier de m'achever, mais le destin en a choisi autrement et je dois dire que je m'en satisfait.
En le regardant se relever et surtout en le voyant lécher le sang qui avait coulé sur ses lèvres, Kyarra ne pu s’empêcher d’y voir de la provocation. Même s’il ne pouvait pas lire dans son esprit qu’un coup de langue de la louve sur ses lèvres lui faisait envie, elle ne pouvait pas mettre de côté qu’en la regardant ainsi dans les yeux, il n’y avait aucune forme de provocation. Ou alors, elle se faisait des idées ? Non, à la vue du sourire qui naquit sur les lèvres de Mickael, le doute n’était plus permit. Mais elle n’en fit aucune remarque, sinon ça aurait été avoué son envie. Hors de question et encore moins maintenant alors qu’il arborait ce sourire. Quand elle le vit se pencher en avant, elle leva les yeux au ciel en soupirant. Qu’est-ce qu’il foutait encore ? Elle n’eut pas longtemps à attendre pour entendre le pourquoi de cette position. A l’écoute de ses paroles, la louve laissa échapper un grognement monta le long de sa gorge. Elle dû se faire violence pour ne pas lui sauter de nouveau dessus et lui arracher la gorge. Pourtant, cette image était bien tentante et alléchante et elle dû se mordre la lèvre pour la chasser. Le tuer ne la dérangerait pas, c’était surtout l’optique d’avoir passé du temps en sa compagnie, d’avoir essayé de le faire se contrôler pour qu’au final, elle fasse tout foirer. Mais bordel que c’était tentant ! La lycanne garda les bras croisés pour essayer de se calmer un peu, mais elle lui laissait clairement voir à travers ses yeux qu’elle n’appréciait pas du tout sa façon de parler et de faire. Pour une fois qu’elle fermait sa gueule ! Fallait presque en profiter ! Elle ne le lâcha pas des yeux alors qu’il se relevait pour la fixer en entendant ce qu’elle lui répondait concernant un potentiel passage en ville. Ce qu’elle vit traversé les yeux du vampire à sa première phrase l’exaspéra et elle se dit qu’elle avait bien fait de mettre les points sur les i. Elle n’avait aucune espèce d’envie qu’il se fasse des idées sur sa façon de le voir, autrement que comme un instrument. Elle se trouva satisfaite néanmoins en voyant sa réaction quand elle lui en fit par. Fallait pas pousser non plus merde ! Qu’elle fasse gaffe à son cul était une chose, qu’elle se préoccupe réellement de son avenir était autre chose. Rien qu’à imaginer que cela puisse être le cas l’énervait. Elle ne se préoccuperait que de son propre avenir et ce pour plus de sécurité. Et aussi... Parce qu’elle ne voulait pas refaire la même erreur qu’avec le précédent chef Rebelle. C’était foutu. En repensant à Fisher, elle senti la colère revenir au galop et lorsqu’elle vit Mickael mettre un genou à terre pour lui parler de nouveau, elle serra les dents et prit étonnement sur elle pour ne pas bouger. Cependant, son ton plus que ces paroles eurent raison de sa retenue et elle s’élança de nouveau sur lui pour le plaquer dos contre terre. Se retrouvant, une fois de plus sur lui. Mais cette fois-ci, elle n’était pas assise mais carrément allongée sur le vampire, lui maintenant de nouveau les mains contre le sol. Sans attendre une quelconque réaction ou parole de sa part, elle vient lui morde violement le torse, attrapant la peau même à travers son vêtement et le lui arracha, déchirant l’habit au passage. Kyarra pouvait voir l’incompréhension dans ses yeux et elle lui laissa voir à travers les siens qu’elle était réellement remonter. Elle dû cependant prendre appuie sur ses bras, enfonçant davantage ceux de Mickael dans le sol, pour pouvoir le regarder dans les yeux, sa petite taille comparée à lui en l’aidant pas. La louve approcha son visage du sien, à quelques centimètres avant de prendre la parole. Froide et sans appel :
« La prochaine fois que vous vous foutez de ma gueule, assurez-vous de pouvoir vous barrer ou je vous arrache la gorge. C’est compris ? » Elle vient alors lui mordre brutalement la lèvre inférieure, mais en la lui laissant en place avant de répliquer : « J’ai rien d’autre à faire de ma soirée. Et ça me donnera l’occas de voir si mon message est passé. »
Kyarra vient alors s’assoir sur lui, à niveau de son estomac avant de se relever lentement en ne le quittant pas des yeux. Pourquoi avait-elle accepté ? La réponse qu’elle lui formula était une partie de la raison. L’autre partie, consistait à savoir où se trouvait cette demeure, proche du repaire tout en étant au « fin fond de la forêt » comme il lui avait dit. Ah oui et une autre partie d’elle était désireuse de voir comment il allait continuer d’agir en sa présence. Il semblait continuer à être sous ses ordres mais son attitude avait pourtant changé et quelque chose lui disait qu’il allait être beaucoup moins docile que lorsqu’il était humain. Restait maintenant à savoir si ça allait vite l’énerver au point de vouloir lui arracher la tête, ou si cela allait le faire monter dans son estime. C’était quitte ou double.
Le ne me rends pas compte à quel point mon attitude énerve la louve, c'est pourquoi la surprise me prends lorsqu'elle me bondit dessus. Elle m'écrase alors contre le sol de tout son poids et sans que je n'ai le temps de comprendre ce qui m'arrive elle me mort et m'arrache une bonne partie de chair au niveau du torse. Bien que cela ne me tuera pas, je dois dire que la douleur est tout de même omniprésente. C'est en croisant son regard que je comprends à quel point elle est enragé, et c'est également à ce moment que je comprends que j'ai de la chance que ce ne soit que mon torse et pas ma gorge. Elle est totalement allongé sur moi, dans d'autres circonstance j'aurai adoré une telle position mais là sa prise est parfaite en tout point et elle peut faire ce qu'elle veut de moi. Même si je n'étais pas sous serment, dans une tel position je ne pourrai rien tenté et m'en sortir vivant. D'autant que sa force est plus élevé que celle de son espèce. Je suis donc allé trop loin, mais je n'ai pas encore l'habitude de cette nouvelle personnalité, il va me falloir un certain temps d'adaptation. De fait je pense que je vais choisir mes mots avec grand soin de devant la louve maintenant, et surtout essayer de contrôler mon ton sarcastique pour ne pas l'employer en sa présence. Toujours paralyser sous la jeune femme, elle me dit alors :
« La prochaine fois que vous vous foutez de ma gueule, assurez-vous de pouvoir vous barrer ou je vous arrache la gorge. C’est compris ? »
J’acquiesce alors encore bouche bée quand soudain elle s'en prend à mes lèvres, comme pour un baiser mais en fait il s'agit seulement d'un avertissement supplémentaire car elle mort avec force cette dernière afin de rouvrir la plaie qui était complètement cicatrisée. Je suis à nouveau surpris par cette soudaine attaque et toujours impuissant face à ma tortionnaire, quand elle reprends la parole :
« J’ai rien d’autre à faire de ma soirée. Et ça me donnera l’occas de voir si mon message est passé. »
Je commence doucement à regretté l'invitation que je viens de lui faire mais je ne peux plus faire marche arrière. Moi qui ne voulait que l'inviter quand elle serai de bonne humeur, je crois que c'est très mal parti, mais je n'ai plus d'autre choix que de l'emmener docilement chez moi maintenant. Elle change de position pour s'asseoir sur mon estomac, et prenant appuie sur mes bras qui s'enfonce un peu plus dans le sol. Une fois assise elle prends bien son temps pour se relever. J'ai bien envie de lui dire qu'il faut qu'on arrête de se tomber dessus mais je comprends aisément que ce n'est pas le moment de faire une blague, aussi je m'abstiens. Je me relève à mon tour doucement et cette fois j'essuie le sang de ma plaie cicatrisée à la lèvre avec ma main. Je porte ensuite la main sur ma poitrine, bien que la peau ce soit reconstitué, il y a beaucoup de sang séché. Il faudra que une fois chez moi Kyarra me permette de m'absenter quelques minutes le temps de prendre une douche et de me changer. Je lui proposerai ensuite un repas, cela devrait peut-être apaisé la louve d'avoir pour la soirée un homme entièrement à son service pour lui préparer un bon petit repas et de pouvoir déguster du bon vin. Mais avant tout je m'adresse à nouveau à la louve :
« Bien, je tâcherai d'apprendre à me contrôler à votre égard, cela ne se reproduira plus. Vous pouvez dès à présent à nouveau me considérer comme votre sabre, docile et obéissant. »
C'est ce que j'ai de mieux à faire si je veux avoir une chance de rester en vie assez longtemps pour voir le cercle tombé. Même si rien ne prouve que je ne pourrai pas vaincre la lycanne, surtout maintenant que je suis devenu un vampire, et que à mes compétences naturelles ce sont rajouté de nouveaux atouts, je ne suis cependant pas assez stupide pour tenter le diable. Surtout que énervé comme elle est à la prochaine faute de ma part c'est ma gorge qui prends. Je relève la tête après avoir dit mes dernières paroles et je regard la louve et je dis alors :
« Si vous voulez bien me suivre, »
Et je m'élance alors dans une course à grande vitesse, tout en faisant en sorte de contrôler ma vitesse afin que la louve puisse me suivre sans mal. Car bien même si sa force est plus élevé que la mienne ma vitesse de déplacement est supérieur à la sienne, c'est pourquoi je contrôle cette dernière. Et après quelques minutes à peine nous sommes arrivé dans la clairière dans laquelle ce situe mon manoir. Et comme je l'ai dit précédemment à la jeune femme, il n'est pas très loin du repaire mais indétectable si on ne sait pas où il est, chose bien pratique. De plus la végétation très dense empêche les rayon du soleil de passer ce qui me permet de rester dehors dans la clairière même en pleine journée sans prendre de risque. J'insère alors la clef dans la porte du manoir et une fois que le déclic ce fait entendre j'invite la louve à rentrer.
« Si vous voulez bien vous donner la peine d'entrer. »
Je la laisse alors découvrir l'ensemble du hall d'entrée, en observant chacune de ses réactions.
Accueil
Rechercher
S'enregistrer
Connexion
par Invité Mar 20 Aoû - 19:24