Avventura
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Message par Invité Lun 12 Aoû - 13:56

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Un timide soleil réchauffait peu à peu la ville en cette fin de matinée. La semaine avait repris et les citoyens de l'Avventura reprenaient le travail après avoir profité, comme il se doit du weekend qu'ils laissaient derrière eux avec regrets.  Mais pour certains, les vacances se prolongeaient encore un peu. C'était le cas du jeune professeur, dont les cours ne reprenaient que vers la mi-septembre. Efficace et ordonné, il avait accompli depuis un bon moment, les quelques tâches que comportaient son métier, à savoir, corriger les dernières copies des examens de l'année dernière, évaluer les changements d'orientation de ses étudiants et préparer ses futurs cours pour celle à venir. Il avait donc tout le temps de se consacrer aux activités clandestines du groupe armé, à commencer par le recrutement de nouveaux membres. C'est ce qu'il s'employait à faire lors des semaines précédentes et il n'était pas mécontent du résultat. Sauf que sa rencontre avec la dénommée Séréna lui avait subtilement rappelé qu'il ne passait pas suffisamment à la Grotte pour s'occuper des affaires courantes de l'organisation. Il savait que Kyarra pouvait s'en charger seule mais en tant que second, il se devait d'y prendre part, ne serait-ce que pour la conseiller. Il ne pouvait pas tout gérer depuis son appartement, c'était évident. C'est donc résigné -et de mauvaise humeur- qu'il se rendit donc dans les alentours de l'Avventura, direction, la forêt, dissimulant habilement les cavernes des environs. Pourquoi de méchante humeur ? Parce qu'il détestait cet endroit sombre et froid qu'était le repaire des rebelles. Pour un Lightness, c'était le pire lieu qu'on pouvait imaginer, coupé des bienfaits de l'astre solaire, soumis à l'humidité régnante. Bien qu'aménagée en conséquence pour héberger les criminels en tout genre, le Grotte n'en restait pas moins...une grotte. Avec ses avantages comme ses inconvénients. Même si Jilan ne voyait que ces derniers, non les premiers. Il fit néanmoins attention à ce que personne ne le suive jusqu'à l'entrée du repaire. De manière générale, le jeune professeur se savait suffisamment prudent et discret pour qu'aucun soupçon ne se porta sur lui. Mais comme disait le proverbe, « on n'était jamais trop prudent ». Non pas qu'il désira passer pour un paranoïaque compulsif -ce qu'il n'était pas-, mais il savait que la moindre erreur pourrait lui coûter sa tête. Et celle de la louve au passage, sans compter le restant de l'organisation. Pourquoi s'être engagé auprès d'elle si ce n'était pas pour faire un travail irréprochable ? Le Lightness était exigeant avec lui-même. Qu'en était-il des recrues ? Tandis qu'il progressait à travers les bois, il se perdit dans ses pensées en se remémorant sa rencontre délicate avec l'humaine. Du culot et de l'habilité, elle en avait. Mais était-elle seulement fiable ? Bien que Jilan l'ait autorisée à rejoindre le groupe armé, il ne pouvait s'empêcher de douter d'elle, encore et toujours. D'où l'intérêt qu'il fouilla un peu dans les documents de Kyarra, histoire de mettre la main sur des informations intéressantes concernant la jeune femme, ou même son père, prétendument connu chez les rebelles. Cela lui permettrait, d'une, de confirmer les dires de son interlocutrice, tout en se rassurant dans le même temps. Il sortit de ses réflexions silencieuses quand il reconnut l'entrée de la Grotte. Celle-ci lui rappela furtivement la nuit où la louve était venu le déranger directement chez lui, pour lui annoncer son nouveau grade. Par la même occasion, ils s'étaient ensuite rendus ensemble jusqu'au repaire. La première impression qu'avait ressenti le Lightness à l'égard de cet endroit, demeurait la même... Il le détestait réellement.

Une fois à l'intérieur, son humeur chuta davantage, si c'était toutefois possible. Jilan marqua un temps d'arrêt, histoire de maîtriser son humeur massacrante et éviter de s'en prendre au premier venu. Comme à son habitude -c'est à dire, les rares fois où il y avait mis les pieds-, l'endroit était calme. Non pas que les membres de l'organisation soient du genre à faire la grasse matinée mais celle-ci manquait toujours cruellement de bras pour la servir. C'était un fait indéniable, qui poussait le Lightness à multiplier les entrevues dans lesquelles il voyait une chance d'agrandir leurs rangs. Il eut la surprise de croiser quelques têtes tandis qu'il se rendait dans la salle qui servait de bureau à Kyarra. Le jeune professeur les salua froidement, ce qui avertit ses interlocuteurs de passage, qu'ils valaient mieux pour eux qu'ils ne cherchent pas à prolonger la conversation avec lui. Etant déjà au courant qu'il s'agissait de leur supérieur direct, improviser une discussion avec le Lightness, n'était pas chose aisée. Surtout quand on savait partiellement son caractère... Jilan se contenta d'ignorer leurs regards en coin et poursuivit sa route. Même avec son humeur actuelle, si des membres avaient des requêtes à lui soumettre, il leur consacrerait une oreille attentive. Si cela revenait à lui faire perdre son temps, alors ses interlocuteurs en pâtiraient comme il se doit. C'était le deal. Il trouva rapidement la salle en question et s'y enferma. Un soupir franchit ses lèvres quand il vit les piles de documents, jugés sensiblement confidentiels, précieusement recueillis depuis que l'organisation avait pris de l'ampleur. Certainement pendant la période du précédent leader. Le jeune professeur regrettait toujours de n'avoir pas eu l'occasion de le rencontrer en personne. Il ne méprisait pas sa supérieure actuelle mais pour qu'un homme soit capable de rallier à lui autant de personnes et de moyens, cela attisait sa curiosité. Ravalant son amertume, le Lightness commença donc à feuilleter les fichiers qu'il pouvait dénicher, ci et là dans la pièce. Bien vite, le nom de Mandor apparut dans quelques uns des témoignages inscrits par le rédacteur supervisant les archives de l'organisation. De toutes évidences, Séréna lui avait dit la vérité au sujet de son paternel. Devait-il encore se méfier d'elle ? En dépit de sa détermination à faire partie du groupe et de l'aide conséquente qu'elle pourrait apporter à ce dernier ? Jilan s'installa dans l'unique chaise qui se trouvait dans la pièce et porta son regard hétérochrome au plafond. Si l'on oubliait qu'on se trouvait dans une grotte, le lieu était presque agréable. Cela lui permettait de chasser les pensées négatives qui l'assaillaient, sitôt que la lumière manquait à l'appel. Il songea alors qu'il allait devoir informer la louve du recrutement de l'humaine. Aussi bien pour la mettre officiellement au courant, que pour que sa supérieure puisse faire le lien entre elle et l'homme qui l'avait élevé comme sa fille. Si jamais ils avaient besoin de ses services dans un futur proche, que Kyarra sache qui contacter. Toujours installé sur la chaise, le dos lourdement appuyé contre le dossier de celle-ci, le Lightness laissait de nouveau ses pensées aller et venir au gré de ses envies. Doucement, le groupe se formait. Peut-être qu'il était temps de s'en prendre au Cercle ? Non pas en l'attaquant de front, l'organisation manquait toujours de membres pour se faire mais au moins, multiplier les agressions, pour réveiller la peur des habitants. Leur rappeler ce qui s'était passé durant les Trois Jours Sombres... Que même le Cercle et sa bande de débiles naïfs ne pourraient pas les protéger éternellement. Ah mais en parlant de cela, il lui semblait vaguement qu'il avait quelque chose de prévu aujourd'hui. Une tuerie ? Non. Un rendez-vous ? Peut-être... Mais avec qui, où et dans quelles circonstances, le jeune professeur n'en avait aucune idée. Un sourire cruel étira ses lèvres. Tant pis pour la personne concernée, elle allait devoir prendre son mal en patience. C'est ce moment que choisit l'inconnu pour frapper à la porte. Revenant brutalement au moment présent, Jilan jeta un regard ennuyé en direction de celle-ci. La louve ne prendrait pas la peine de s'annoncer ainsi. Alors de qui s'agissait-il ?

 « Entrez. »

Sa voix était volontairement neutre sur le moment mais il était certain que son interlocuteur, quel qu'il soit, allait rapidement prendre conscience de l'humeur du Lightness, si jamais la conversation venait à se poursuivre entre eux. La curiosité, mêlée à l'envie de passer ses nerfs sur l'un des membres, avaient poussé le jeune professeur à laisser entrer le nouveau venu. Lorsque l'homme franchit le seuil de la porte pour se révéler aux yeux de Jilan, celui-ci le toisa froidement de haut en bas. Il lui rappelait l'individu dont on contait partout qu'il avait tenu tête à la lycanne lors de son embauche au sein de l'organisation. C'était peut-être lui qui sait ? Un humain, le premier à rejoindre leurs rangs. Sa présence en face de lui, l'irritait plus qu'autre chose. Son mépris pour les humains en était la raison. Mais il devait aussi admettre que supprimer son interlocuteur alors que le groupe armé avait besoin de membres actifs, n'était pas une solution envisageable. Etouffant un soupir d'ennui et de résignation, le Lightness consentit à attendre que l'autre prenne la parole pour annoncer la raison de sa présence. Espérons pour ce dernier, que cela n'était pas une mauvaise idée que de pénétrer à l'intérieur de cette petite salle.

Message par Invité Lun 12 Aoû - 15:00

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De la paperasse, encore et toujours. Pourquoi donc devait-il inscrire tout ce qu’il avait pu observer, pourquoi donc l’avait-on obligé à faire des rapports écrits ? Quel en était l’intérêt ? Et qui avait eu l’audace de lui commander cela ? Au moins à la ligue des ombres les rapports étaient oraux et concis. Les membres ne devaient pas en dire plus que la cible, la date de la mort et le tueur. Ici il fallait suivre la cible, connaitre par cœur son emploi du temps et ses habitudes. Afin de la tuer le plus discrètement possible pour que les membres des rebelles chargés de cela puisse couvrir l’assassinat et le faire passer pour autre chose, afin d’inspirer la peur et la méfiance à tous les habitants de l’Avventura. Cela permettait non seulement d’insinuer le doute dans chacun, et c’est quand on se méfie même de nos voisins que la prise du pouvoir est possible. Divisez pour mieux régner, bien que là il s’agisse de divisez pour mieux supprimer. Je finis de remplir ce fichu rapport en me disant que j’agis pour le plus grand bien. Après tout maintenant que j’ai fini cette paressasse je vais enfin pouvoir passer à l’action, bien que je doive demander l’accord de celui que tout le monde redoute après Kyarra , à savoir Jilan le second.

Cette personne ne m’inspire rien. Ni peur ni méfiance, toutefois je sais de source sûr qu’il serait sot d’allez le voir sans être sur de ce que j’ai à lui rendre. D’autant que la rumeur cours que j’ai tenu tête à la louve, et cela pourrait porter préjudice au précieux chien de la jeune femme. Oui car après tout un vampire qui sert un loup, n’est rien d’autre qu’un chien au service de ce dernier. Je repense au jour de mon combat contre la louve, je me rappelle vaguement avoir offert un sourire sincère à la jeune femme à la fin du combat. Tandis que je faisais de mon mieux pour rester debout alors que tous mes os étaient brisés. C’est la première fois que j’ai agis sur un sentiment de plaisir, je ne sais pas pourquoi mais toujours est-il que cela ne s’est jamais reproduit. Celui qui partage ma chambre me voit écrire depuis tout à l’heure, toujours avec un air désintéressé et il essai alors de me mettre en garde que mon document doit être irréprochable si je dois le remettre à Jilan. D’un regard plein d’ennui je lui fais comprendre que je n’ai que faire de ses avertissements, ce rapport que l’on m’oblige à faire sera comme il sera que cela plaise ou non.

Je mets le dernier point à ce fichu document et un regard sur ma montre m’indique qu’il est l’heure de l’entrainement pour moi. Encore une fois j’ai pile calculé mon emploi du temps. Mon colocataire me regarde alors fournir des efforts démesurés pour un simple humain. Il est vrai que lui n’a pas besoin de s’entrainer, il est vampire de son état, aussi sa force et son apparence sont immuables dans le temps. Moi en revanche si je ne suis pas un entrainement intensif mes réflexes diminuent, tout comme ma force ou mon endurance. Peu importe, c’est après plusieurs séries de tractions, de pompes, d’abdominaux et de diverses exercices physiques que je me rends dans la salle d’entrainement afin d’y parfaire mes techniques de combats. Je m’entraine encore pendant plusieurs heures afin de maîtriser plus parfaitement la technique du Hassun. Cette technique consiste à porter un coup unique à la cible avec un sabre, ce coup est inévitable pour une humain ou une créature surnaturelle plus lente que le lanceur. Bien que je sois plus rapide que la plupart des humains beaucoup de ces erreurs de la nature sont plus rapide que moi aussi je dois apprendre à maîtriser cette attaque en l’alliant à la technique des ombres. Mais ce n’est pas tout, je dois également apprendre à la manier parfaitement avec un Kodachi, car cette attaque n’est pas prévu pour un sabre court, toutefois après ces longs entrainements je la maitrise maintenant parfaitement. Il ne me reste plus qu’a croisé un lycan afin de la tester en combat réel. Je me rends enfin dans les douches afin de revêtir mon apparence parfaitement calculé avant de me rendre dans le bureau de la sangsue. Je repasse à ma chambre afin de me munir de toutes mes armes. J’enfile un cape de voyage te me dirige lentement vers le bureau de celui que tout le monde craint au sein de cette organisation.

Je frappe alors à sa porte, c’est ainsi qu’il m’invite à entrer, je le toise tandis qu’il fait la même chose avec moi. Mon regards inexpressif, presque ennuyé se pose sur le jeune homme. Il me regarde un peu avec insistance pourtant aucune émotion ne traverse mon corps pour le moment. Je vois qu’il ne dit rien, il doit s’attendre à ce que je prenne la parole en premier. Encore une de ces personnes qui pensent pouvoir mener la conversation s’ils laissent leurs interlocuteurs commencer. Mais après tout il s’agit du bras droit de la louve, je ne dois pas le mépriser sans même le connaitre. Elle l’a sans doute choisi pour ses talent et non pas uniquement pour une quelconque affection. D’autant qu’il s’agit de l’ennemi juré d’un loup. Bien que cette fois j’ai agis sur sa demande pour le rapport il ne doit pas s’attendre à ce que ça se reproduise, c’est à Kyarra et à elle seule que j’ai juré fidélité et obéissance. Je pose alors mon rapport sur le bureau du jeune homme, de manière toujours aussi inexpressive ne trahissant aucune émotion autre que l’ennui. Je prends alors la parole :

« Le rapport demandé, Kyarra m’a demandé d’obtenir votre approbation avant de passer à la phase d’extermination. »

D’une voix monocorde et pleine d’ennui j’expose ni plus ni moins que ce qu’il a besoin de savoir sur ce dossier. C’est ainsi que je commence le premier contact que j’ai avec celui qui est le second des rebelles, celui que la plupart des membres craignent. Certains même le craignent plus que la louve. En ce qui me concerne, ne connaissant pas la peur, il me laisse aussi indifférent que la cheftaine. A la différence que j’ai voué servilité à la louve afin d’accomplir le plus grand bien.

Message par Invité Lun 12 Aoû - 18:04

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Ce qu'il pensait réellement de la personne qui pénétra dans la pièce ? Du dédain et une franche envie d'étirer les traits du visage de l'homme dans la douleur. Pour quelles raisons ? Avait-il seulement besoin d'un motif pour tourmenter quelqu'un ? Le Lightness se retint de sourire à cette pensée. A l'instant même où son interlocuteur avait franchi le seuil de la porte pour se retrouver en face de lui, un échange s'était créé. Même si avec le recul, Jilan trouvait que la situation avait davantage l'air d'un rapport de force entre deux fortes têtes, plutôt qu'une banale conversation entre un individu et son supérieur. Aucune expression n'était visible sur le visage de l'humain mais il émanait une certaine confiance de lui. Avait-il seulement connaissance de l'identité de la personne qui se trouvait assise en face de lui ? Le jeune professeur doutait qu'un profil comme le sien, cheveux écarlates et iris hétérochromes, passait facilement inaperçu dans les dédales de la Grotte. Quand bien même il ne s'y rendait pas souvent, s'il avait déjà croisé son interlocuteur par le passé, l'ayant remarqué ou non, l'autre devait certainement se rappeler de lui. Il n'y avait qu'un seul second au caractère impossible dans cette fichue organisation ! Profitant du bruit que faisait le dossier de l'homme en touchant la surface du bureau, le Lightness émit un discret soupir. Et voilà qu'il recommençait. A ce rythme, il allait finir par en tuer un ou deux sur le chemin du retour. Pourquoi les rebelles n'emménageaient-ils pas ailleurs bon sang ?! Kyarra savait pertinemment ce qu'il pensait de leur repaire et pourtant, elle se moquait bien de son avis sur la question. Le faisait-elle exprès ? Ou alors elle appréciait de le voir dans une humeur massacrante ? Les deux théories étaient envisageables, aussi Jilan concentra toute son attention sur son interlocuteur, pour éviter de s'énerver davantage. Qu'importe les services que ce dernier procurait au groupe armé, s'il donnait une seule raison au jeune professeur pour céder à ses pulsions et s'en prendre à lui, même les reproches de la louve ne pourront rien y faire. Elle lui avait bien parlé d'un humain talentueux. Lui en voudrait-elle s'il le supprimait disons, malencontreusement ? Le Lightness en était certain, pourtant, la colère de la lycanne l'effrayait de moins en moins. Parce qu'il avait conscience de ce qu'il lui apportait, alors pourquoi tenterait-elle de se séparer de lui ? Cela revenait à jouer avec le feu, je vous l'accord mais tel était l'opinion de Jilan. Il vit les lèvres de l'humain remuer avant d'entendre le sens de ses paroles. Dire qu'il venait de nouveau, de se perdre dans ses pensées. Il se maudit silencieusement tout en écoutant ce que l'autre avait à lui dire. Finalement, quand il eut fini, ses propos firent arquer un sourcil à son interlocuteur. La louve le faisait passer par lui pour approuver ses futures missions ? Alors qu'elle connaissait son mépris pour les humains ? Mais quelle garce ! Avec un ennui non dissimulé, le Lightness se saisit du dossier en question et entreprit d'en survoler les grands lignes. Lire dans le détail ne lui apporterait strictement rien, si ce n'est connaître la stratégie du rebelle pour exécuter sa cible. Du moment qu'il réussissait, si possible, en faisant passer le meurtre pour un malheureux accident, cela suffisait au jeune professeur. Il n'avait pas besoin d'en apprendre plus sur ses recrues. Fidélité et efficacité. Voilà ce qu'il attendait d'eux, peu importe leurs motivations ou leurs méthodes respectives. Et si cela lui permettait, en plus, de se débarrasser de cet humain avant qu'il ne perde totalement le peu de patience dont il était pourvu actuellement, ce n'était pas plus mal. Il ne redoutait pas la colère de Kyarra, il voulait simplement éviter de l'attirer sur lui, inutilement. Cependant, un mot attira son attention, lui arrachant une remarque.

 « Pourquoi est-ce qu'elle t'a chargé d'éliminer le morveux ? » demanda t-il soudain en relevant les yeux en direction de l'homme.

Le nom de Natsume l'avait sincèrement intrigué. Parce qu'il y a à peine quelques semaines, Jilan s'était personnellement arrangé pour fournir l'opportunité à sa complice, de s'occuper du garçon, depuis le temps qu'ils devaient lui faire regretter leurs coups et blessures. A quoi jouait Kyarra ? Voulait-elle assurer ses arrières ? Non, cela ne lui ressemblait pas, d'autant que tuer un simple humain n'était pas une tâche ardue pour elle. Alors pourquoi lui confier la même mission, sachant qu'elle devait certainement déjà s'être occupée de l'étudiant ? A moins que cette mission datait d'un petit moment et n'était plus utile donc ? Un début de sourire naquit sur les lèvres du jeune professeur. Ainsi, son interlocuteur avait laissé traîner les choses ? Il avait tellement confiance en lui et ses capacités, qu'il prenait son temps pour mener à bien ses missions ? Et quelle serait sa réaction si jamais la louve venait à l'apprendre ? Les rebelles n'avaient pas besoin de fainéants dans leurs rangs, l'homme pouvait dire adieu à sa tête si cela s'apprenait. Le Lighness écouta distraitement la réponse de son interlocuteur.  « C'était l'ordre de Kyarra »... Il n'apprenait donc pas à réfléchir tout seul ? On pourrait lui demander de se suicider qu'il le ferait ? Bon, au moins, il était obéissant, un bon point pour lui. D'un autre côté, il n'était pas sensé connaître les faits et gestes de sa supérieure, sinon, Jilan aurait trouvé cela louche de sa part. Le jeune professeur décida donc de garder cette réflexion cinglante pour lui. Car il doutait de pouvoir avoir le dessus sur l'autre, s'il s'aventurait dans cette voie.

 « De quand ça date tout ça ? » ajouta t-il ensuite.

Son regard ne quittait plus celui de son interlocuteur. Ce dernier demeurait impassible. Il ne se remettait pas en question ? Et comment réagirait-il si le Lightness déchirait subitement sa précieuse feuille remplie d'encre pour lui demander de recommencer à zéro ? L'envie de tester la chose, tenailla Jilan mais il se retint de passer à l'action avant de connaître la réponse de l'homme. Même si le ton de sa voix, légèrement agacé, d'où sa remarque, aurait probablement de quoi faire réagir suffisament l'individu pour qu'il amusa -ou non- Jilan. Au bout d'une longue minute, il reposa le dossier en reprenant sa position initiale, celle datant d'avant l'arrivée de l'humain. Malgré son calme apparent, si son interlocuteur ne rêvait que de la même chose que le jeune professeur, c'est-à-dire, en finir rapidement avec cette histoire pour tourner les talons et vaquer à ses occupations, il se trompait lourdement. Maintenant que le Lightness tenait quelque chose, il n'allait pas le laisser partir aussi facilement. Et tant pis si la conversation devait virer de manière ennuyeuse, ou pire, pour l'un des deux. C'était également l'occasion d'en apprendre davantage sur cet humain qui avait tenu tête à la louve. Non pas que cela soit tellement surprenant en soi, ce qui l'était davantage, c'était que l'homme soit toujours en vie aujourd'hui pour se trouver devant lui. Difficile, voir impossible, d'imaginer un simple humain résister face à un lycan, encore moins quand celui-ci se transformait totalement et se nommait Kyarra... Si cette dernière l'avait épargné et accepté, c'était que, d'une certaine façon, l'individu lui plaisait. Pour sa force ? Sa ténacité ? Son caractère ? Ou autre chose ?... Elle, qui se moquait bien de ses conquêtes d'un soir, aurait-elle aussi ce genre de penchants ? Jilan manqua d'éclater de rire à cette idée mais la situation ne lui permettait pas. Néanmoins, il notait dans un coin de sa tête, d'en toucher un mot avec la lycanne.

Message par Invité Mar 13 Aoû - 9:57

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Tandis que nous nous dévisageons, je ressens ce que j’ai déjà ressenti en croisant cette créature au sein de la grotte. Ca ne fait pas longtemps que je suis ici, en fait il n’a sûrement pas fait attention à moi quand il est passé à l’infirmerie tandis que je me remettais des blessures infligé par Kyarra. J’étais sous tellement de bandages que personne n’aurait pu me reconnaitre. Moi même je n’avais pas fais spécialement attention à lui, toutefois je me rappelle bien de cet aura meurtrier et complètement déjanté. C’est le pouvoir de perception qui me permet de ressentir l’aura d’une personne, cette même perception qui me permet de manipuler la technique ancestrale et secrète de la manipulation des ombres. Le fait d’être totalement humain est primordial pour ressentir ce genre de chose et les créatures dont ce repaire regorge ne possèdent pas cette particularité. Pour une fois qu’un humain possède un avantage et une capacité que ces erreurs de la nature n’ont pas. Plusieurs émotions passent sur le visage de mon interlocuteur. Je ne les connais que de nom et ne sait pas quelles sont les sensations qu’elles provoquent. Feu mon maître m’a simplement appris à les différencier, il s’est vite rendu compte que je ne saurai les feindre, et comme il m’a enseigné à ne rien ressentir il m’est impossible d’en connaitre les effets autrement que sur ce qu’on m’en a dit. Les émotions qui passe sur le visage du Lightness sont d’abord le mépris, puis l’ennui, et enfin la cruauté. Nul doute que cet « homme » est très dangereux, et bien que je ne laisse rien paraitre je reste sur mes gardes en sa présence.

Il jette un coup d’œil au dossier que je lui ai remis, dossier que j’ai passé un temps fou et inutile à remplir pour le compte de l’organisation. Je ne comprends toujours pas pourquoi Kyarra a tenu à ce que je fournisse un dossier au second, ni pourquoi elle voulait que j’obtienne l’approbation de ce dernier avant de me lancer dans la mission de manière plus approfondie. Il arque un sourcil quand je lui explique que c’est Kyarra qui m’envoi vers lui pour lui remettre ce dossier contenant mon plan ainsi que mes observations de ces deux derniers jours. Oui car ça ne fait que douze jours que je suis sur cette mission. Dont 10 d’infirmerie suite à tous mes os brisés par la louve. Le lightnesse lève les yeux vers moi et me demande alors soudainement tandis que je le regarde toujours avec le désintérêt qui me caractérise. L’absence d’émotion ce lit clairement dans mes yeux. Impassible et ennuyé.

« Pourquoi est-ce qu'elle t'a chargé d'éliminer le morveux ? »

Qu’en sais-je ? Je n’ai pas posé la question, cela ne m’intéresse nullement. Mon maître m’avait conseillé de me soumettre à l’autorité de cette femme et suivre avec applications ses ordres ? Je n’ai pas besoin de chercher plus loin. Elle a ses raisons pour me demander d’exterminer quelqu’un. Et puis il n’est pas dans mes habitudes de chercher pourquoi je dois tuer tel ou tel cible. Pour moi ils sont tous pareil, du bétail qui doit mourir pour me permettre d’atteindre mon objectif. D’ailleurs pendant mon observation du jeune homme je me suis rendu compte qu’il était surveillé par d’autres personnes que moi, seulement leurs intentions étaient positive à l’égard de Natsume. C’est pourquoi j’ai éliminé ces gêneurs avant de pouvoir passer à l’action. Je réponds alors au lightness de la voix froide et dénué d’émotion qui est mienne depuis de si nombreuses années.

« Madame Kyarra m’a demandé de le tuer, je n’ai pas besoin de connaitre ses motivations, je fais ce qu’elle m’ordonne, ni plus, ni moins. »

Une petite note de politesse envers celle à qui j’ai juré fidélité. Une personne pouvant ressentir les émotions, ou une créature qui possèdent des émotions exacerbé de par leur nature ne pourrait prononcer un tel discours. Il se sentirait asservi et humilié de parler comme je viens de le faire. En ce qui me concerne ce n’est pas du tout le cas, je ne ressens rien. Je fais juste ce qui est nécessaire à la prospérité de la seule race légitime de ce monde, la mienne. Je me rends rapidement compte que mon interlocuteur est encore plongé dans ses pensées. Pourquoi est-ce que je lis sur son visage le même sentiment que celui de Kyarra quand elle m’a demandé d’éliminer le garçon ? Ils savent tout deux quelque chose que j’ignore, cependant je sais quelque chose qu’eux ignore également. Mais dois-je en faire part au second ou à Kyarra elle-même ? Bon après tout s’il est le second je pourrais bien lui révéler ce détail qui leurs a sans nul doute échappé. Ce détail qui fait que le garçon n’est pas encore parti retrouver les siens dans l’autre monde. Car oui Natsume n’est pas un humain ordinaire, j’ai pu ressentir qu’il possédait un pouvoir non humain en son sein, je n’en connais pas la nature exact ni même la force qu’il peut en tirer mais une chose est sûr. Il ne sera pas aisé de me débarrasser de lui. Ca ne m’effraie pas au contraire, ça m’excite ? Les combats les plus dures sont les plus intéressants non ? Le professeur reprend alors la parole et je sens le piège arrivé :

« De quand ça date tout ça ? »

Aucune réflexion ne m’est nécessaire pour lui répondre, et je sais très bien qu’il compte me piéger avec cette question. Quand je vais répondre douze jours il en profitera pour me prendre pour un fainéant ou un traine patin qui prends sont temps pour exécuter une mission. Mais même si je ne fais que suivre les ordres de Kyarra je ne suis pas stupide très cher. Je m’exprime alors toujours avec le même désintérêt et la même lenteur dans mes propos.

« Cela date de douze jours, dont dix d’infirmerie et deux d’attente de votre passage ici, Je fais une courte pause avant de reprendre toujours avec lenteur, toutefois ces quelques jours d’observations m’ont révélés pas mal de choses intéressantes. Je marque encore une pause, Et je me suis occupé de la garde du mioche, vous trouverez le nom des victimes au dos du dossier. »

Je pense avoir maintenant capté l’intention de mon interlocuteur. Non je ne lui ai pas encore révélé que je sais que le gamin n’est pas tout à fait humain. Mais si comme je le pense le Lightness n’est pas au courant alors il me questionnera sûrement. Mais il ne faut pas abattre toutes ses cartes en même temps n’est-ce pas ? Depuis que j’ai intégré le clamp des rebelles je me rends compte qu’il ne s’agit absolument pas de la même chose que la ligue des ombres. Au moins dans la ligue les gens savaient se tenir. Ici si quelque chose déplait à votre supérieur qui tente de vous piéger toutes les deux phrases, il tentera de vous tuer. C’est d’un chic. Mais je n’aurai aucun scrupule à l’envoyer de l’autre côté. La seule personne que je ne peux pas tuer suite à mon engagement est la lycanne. Pour les autres qu’ils se tiennent bien.

Message par Invité Jeu 15 Aoû - 14:42

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C'est sans aucune surprise que la réponse de son interlocuteur lui parvint, claire et précise. Il était difficile pour le Lightness d'évaluer l'état psychologique de l'humain. Etait-ce en raison de son regard, indéchiffrable ? Ou à cause du ton monocorde, ne laissant rien au hasard qui puisse trahir le fond de ses pensées ? Peut-être bien un mélange des deux. Le jeune professeur lui rendit son regard, de plus en plus agacé par l'individu. D'ordinaire, il lui était aisé de déceler la moindre trace d'humeur dans le cœur de ses interlocuteurs. Si les lycans se montraient impulsifs et faciles à énerver, les vampires savaient se montrer impassibles en toutes circonstances. Oui sauf que cet homme n'en était pas un alors où avait-il appris à rester maître de ses émotions ? Ce détail intrigua un court instant Jilan, avant de sombrer dans le reste de ses pensées. Si son interlocuteur avait été formé ailleurs et par quelqu'un d'extérieur à leur organisation, qu'est-ce que cela allait changer ? Du moment que l'autre faisait correctement son travail, il n'y aurait nul reproche ou suspicion à son encontre. Dans le cas contraire en revanche... Devait-il reconnaître que l'humain était doué malgré sa race ? Peut-être mais cela l'irritait à la seule idée d'y songer... L'ombre d'un sourire amusé passa furtivement sur les lèvres du Lightness quand l'autre ajouta subtilement le « Madame » au prénom de la louve. Un marque de respect ni plus ni moins que cela. Mais si l'intéressée en question l'avait entendu faire, le jeune professeur doutait qu'elle aurait apprécier. Kyarra n'avait aucunes manières, c'était un fait indéniable.  Son protégé du moment en aurait certainement pris pour son grade. Toutefois, Jilan n'eut pas le temps de lui en faire part, la suite de la conversation poursuivait son cours et il avait mieux à faire de son temps que de mettre en garde en vulgaire humain. L'autre se rendrait bien assez vite, qu'il ne fallait pas s'adresser n'importe comment à la lycanne. Il était plus intéressant de le laisser croire ce qu'il veut pour le voir chuter de plus haut encore. Le Lightness se concentra donc sur ses propos. Il semblait sincère, peut-être un peu trop ? Non, il ne fallait pas pousser la paranoïa à ce stade, c'était le manque de lumière, tout simplement. Il prit une profonde inspiration et enchaîna avec sa question suivante.

Cette fois, la réponse de son interlocuteur l'interpella davantage que la précédente. Devait-il déceler une légère pique sur le fait qu'il avait attendre son passage à la Grotte pendant deux jours ? Parce qu'il n'avait aucun moyen de le joindre peut-être ? Navré de compter parmi ceux qui possédaient une existence en dehors de ce lieu froid et sombre qu'était leur repaire ! Et surtout, si l'autre avait dû passer une dizaine de jours à récupérer des blessures infligées par la louve, pourquoi se donner la peine de passer régulièrement à la Grotte ? Pour prendre de ses nouvelles ? Ou pour abréger ses souffrances ? Le jeune professeur se retint à grand mal de lui sortir une réflexion de ce genre. Néanmoins, il avait déjà une réplique en tête pour remettre l'homme à sa place. Il n'eut pas le temps de la lui communiquer avant que ce dernier n'enchaîna. Une garde ? Quelle garde ? Pouvait-il s'agir de la gérante du bar dans lequel travaillait le garçon ? Non, quelqu'un c'était déjà occuper de lui régler son compte, à la fois dans le but de perturber Natsume, que pour tester les capacités du tueur engagé pour l'occasion. D'ailleurs, en parlant de lui, il était peut-être temps de le recontacter pour lui assurer une place au sein de l'organisation si tel était son désir. C'était préférable pour lui, car une personne en relation avec eux, restait une menace potentielle qu'il était nécessaire d'éliminer si jamais l'individu en question ne rejoignait pas leur autorité. C'était par exemple, le cas d'Elisabeth. Triste perte que celle-ci quand on savait ce qu'elle avait fait pour épurer cette ville des faibles. Jilan fixa, toujours froidement mais plus intrigué qu'auparavant, son interlocuteur. Ses pensées allèrent directement à la vampire. L'humain pouvait-il avoir eu le dessus sur elle ? Il en doutait. Ou alors l'autre était bien prétentieux d'affirmer une chose pareille. Incapable de le croire sur parole, il lui jeta un dernier regard en biais, bien moins sympathique avant de reprendre le dossier pour lire les noms soigneusement consignés au dos de celui-ci. Bien évidemment, le nom de Maria n'y était pas. Se retenant de rire au nez de l'homme, le Lightness laissa tout de même échapper un bruit méprisant avant de le regarder, arquant un sourcil.

 « Qu'est-ce qui te fait croire que le gamin avait un garde quelconque ? Aucun de ces noms ne me rappelle la personne qui pourrait éventuellement avoir ce rôle envers lui. Tu fais du zèle à ce que je vois mais tu n'es pas capable d'abattre ta seule cible ? » répliqua t-il froidement.

Tout en parlant, il avait vaguement désigné le dos du dossier, c'est-à-dire, la page comportant la liste de noms des prétendues victimes de l'humain. Un simple aller-retour de ses iris hétérochromes entre son interlocuteur et la feuille, avait suffi. Si les victimes en question lui avaient évoqué quelque chose, soit une rencontre fugace ou moins agréable, peut-être que le jeune professeur aurait réagi différemment. Peut-être. Mais en l'occurrence, il avait surtout l'impression que l'autre s'affichait avec sa liste de cadavres longue comme le bras, sans être parvenu à exécuter correctement sa première cible attribuée, à savoir, Natsume, un vulgaire étudiant. Bon soit, pas si vulgaire que cela quand il se rappelait sa rencontre avec lui mais cela, le rebelle n'avait pas besoin de le savoir. Il semblait suffisamment prudent pour se renseigner autour de sa cible avant de passer à l'attaque, il devait probablement s'être rendu compte de quelque chose. Sinon, tant pis pour lui.

 « Et je ne veux pas entendre d'excuses comme ce maudit formulaire à remplir et à me soumettre avant de passer à l'action ou alors que tu ne pouvais pas agir plus tôt, du fait de tes blessures. Si tu es un faible humain, facile à briser en plusieurs morceaux, ce n'est pas mon problème. Même en ayant fait l'exact opposé, en éliminant d'abord ta cible puis de passer me voir avec le formulaire rempli, je n'y aurai vu aucun inconvénient. Du moment que la mission est un succès, la manière de procéder ou les méthodes appliquées, m'importent peu. » ajouta t-il rapidement, en constatant que l'homme s'apprêtait à lui répondre quelque chose.

Un silence pesant s'était réinstallé entre les deux interlocuteurs. Chacun fixait l'autre avec un calme qui n'était qu'apparent, accompagné d'une pointe de dédain, justifiée ou non. Pour un humain, le Lightness devait reconnaître que l'autre avait du cran pour lui rendre son regard, sans paraître le moins du monde impressionné par l'attitude de Jilan. Difficile là encore, de déterminer si l'autre était réellement sûr de lui ou s'il ne s'agissait que d'une façade due à son indifférence passive. Quoiqu'il en soit, il émanait de lui, une sorte de confiance. Peut-être n'était-ce qu'une simulacre de confiance mais elle demeurait bien présente. Du moins, aucune crainte ne pouvait se faire sentir chez son interlocuteur. C'était peut-être ce qui agaçait le jeune professeur dans le fond, sans qu'il veuille l'admettre. Avait-il à ce point confiance en ses capacités ? N'agissait-il pas en prétentieux en pensant ainsi ? Après tout, un humain avait toujours moins de chances face à une créature, que si deux créatures s'affrontaient l'une contre l'autre, même si chacune des races possédait son lot d'avantages et d'inconvénients. Question de principe. Le Lightness regretta soudain de n'avoir pas assisté en personne à l'affrontement entre l'homme et Kyarra. Non pas qu'il se soucia de la manière qu'avait la louve de recruter ses membres, cela il s'en moquait. Mais il était curieux d'avoir un aperçu des capacités de la recrue en personne. Tandis qu'il réfléchissait à cela, Jilan comprit ce qui pouvait mettre à ce point son interlocuteur en confiance : prenait-il la grosse tête parce qu'il avait tenu tête à la lycanne ? Alors que les représentants de cette race étaient sensiblement les créatures les plus fortes physiquement parlant ? Un soupir franchit les lèvres du jeune professeur, juste avant qu'il ne reprenne la parole.

 « J'ignore encore ce qui a poussé Kyarra à t'accepter comme l'un des autres. A mon sens, un humain n'a pas sa place ici, surtout s'il tient à la vie. Ne pense pas que ta place te sois acquise d'office parce que tu as résisté aux assauts de la louve. Si elle s'était entièrement transformée, tu serais mort. Ni plus, ni moins. Elle t'a confié ta première mission, une cible qu'elle pensait être à ta portée mais si ce n'est pas le cas, autant nous le faire savoir immédiatement, qu'on envoie quelqu'un d'autre faire le boulot à ta place. »

Cette fois, il ne s'était pas exprimé aussi froidement qu'il l'aurait cru. Le Lightness s'en félicita même mentalement. Etait-ce le fait de réfléchir aux prochaines actions du groupe armé ou simplement de se rappeler la lycanne et ses manières qui le détendait subitement ? Malgré le manque de lumière dans la pièce et les parties adjacentes de la Grotte, il semblait redevenir un peu plus serein qu'au début de la conversation. Parce qu'il se demandait pendant combien de temps son interlocuteur allait-il survivre au sein du groupe armé ? De nouveau, il reposa le dossier sur le bureau en face de lui et croisa les bras pour dévisager, avec attention, l'homme. Si l'autre décidait que cet entretien n'avait plus lieu d'être et tournait les talons, le jeune professeur ne l'en empêcherait pas. Cela lui permettrait, dans le même temps, de sortir prendre l'air. Si au contraire, l'humain ne voulait pas en démordre de cette histoire d'assassinat programmé, alors la conversation devrait se poursuivre ailleurs. Sinon l'humeur de Jilan rechuterait, sans possibilité de remonter sans un peu d'aide cette fois.

Message par Invité Jeu 15 Aoû - 21:57

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Je sens bien que le lightness est agacé de ne rien pouvoir déchiffrer en moi, il est en train d'essayer en vain de lire mes émotions. Seulement je n'éprouve rien, donc ce qu'il voit n'est que le reflet de ma personnalité, je ne lui cache absolument rien comme je n'ai rien à cacher. Il s'énerve donc tout seul mais il n'est pas le premier et il n'est pas le dernier. C'est toute mon éducation qui m'a enseigné que les sentiments sont les points faibles de chaque personne. C'est d'ailleurs pour cela que les lycans par exemple ne peuvent pas vaincre facilement les vampires, car ils sont trop impulsif. Ils possèdent plus de vitesse et plus de force mais les suceurs de sangs ont un avantage tactique et le plus souvent l'emporte face à justement l'emportement des loups. En y réfléchissant bien un loup capable de garder son sang froid et de réfléchir calmement quelque soit le situation serait sans doutes plus fort que tous les autres. Les vampires sont peut-être plus doué pour contrôler leurs émotions mais ils en éprouvent quand même ce qui les rends plus faible. Mais revenons en à mon interlocuteur qui s'énerve un peu plus chaque secondes. Lorsque je prononce le mot madame pour parler de Kyarra le lightness sourit alors furtivement. Il ne m'en faut pas plus pour deviner que la louve n'apprécierai pas que je m'adresse de la sorte à elle. C'est au moins une chose que je saurai pour la suite.

Je constate sans sentiment particulier que ma seconde réponse ne lui plaît pas vraiment. Je ne fais qu'énoncer des faits, maintenant s'il ne parvient pas à s'en accommoder ce n'est pas mon problème. Une chose est sûr il ne doit pas avoir l'habitude que l'on lui parle avec autant de liberté et de franchise, mais surtout avec autant d'indifférence. Je ressens sa force rien qu'à le voir mais ce n'est pas pour autant que je changerai de comportement. La prudence n'a lieu d'être que lors d'un combat, en dehors de ces derniers elle n'est qu'un obstacle à l'obtention de ce que l'on attends. Il regarde les noms de la liste se trouvant au dos de tous ceux qui ont voulu m'empêcher ou non de tuer le gamins et il ne semble pas satisfait c'est pourquoi il me dit :

  « Qu'est-ce qui te fait croire que le gamin avait un garde quelconque ? Aucun de ces noms ne me rappelle la personne qui pourrait éventuellement avoir ce rôle envers lui. Tu fais du zèle à ce que je vois mais tu n'es pas capable d'abattre ta seule cible ? »

Je ne réponds pas immédiatement, en effet il a peut-être raison, peut-être que toutes les vies que j'ai prise n'avait rien pour ou contre le garçon lui même. Toujours est-il qu'elle ce sont trouvé sur ma route donc j'ai laissé le vent divin couper leur souffle. Le vent divin est la technique ultime des ombres, l'alliance du hassun et de la technique des ombres. Le vent divin. Toujours est-il qu'il n'était peut-être pas ses gardes du corps. Mais alors pourquoi étaient-ils là à chaque fois ? Dès que j'étais un peu trop prêt du petit une créature apparaissait alors. D'après mon supérieur il ne s'agit pas d'une défense, est-ce que d'autre que nous serait sur les traces du gamin ? Ou est-ce que d'autre membre de la confrérie ce serait vu assigner la même mission que moi ? C'est fort probable, ils veulent peut-être me tester ainsi. Je dois répondre à mon supérieur hiérarchique, mais avant que je ne puisse dire le moindre mot ce dernier reprends :

  « Et je ne veux pas entendre d'excuses comme ce maudit formulaire à remplir et à me soumettre avant de passer à l'action ou alors que tu ne pouvais pas agir plus tôt, du fait de tes blessures. Si tu es un faible humain, facile à briser en plusieurs morceaux, ce n'est pas mon problème. Même en ayant fait l'exact opposé, en éliminant d'abord ta cible puis de passer me voir avec le formulaire rempli, je n'y aurai vu aucun inconvénient. Du moment que la mission est un succès, la manière de procéder ou les méthodes appliquées, m'importent peu. »

Je ne réponds rien, ce qu'il vient de dire me plaît bien plus qu'il ne le pense. Donc ces formulaires ne sont que des détails ? Voilà un soulagement. Toutefois ces rebelles sont vraiment le contraire de moi, je calcul tout et respecte la procédure, eux n'en ont que faire. Peut-être pourrai-je allier leur façon de penser à ma méthodologie, rien de tel qu'un peu de hasard dans un technique précise. C'est alors qu'on devient vraiment imbattable. Si moi même je ne sais pas encore ce que je vais faire mon adversaire n'a aucune chance de pouvoir déceler la moindre stratégie dans le combat. Un silence quelque peu longuet s'étend entre le lightness et moi même. Ce dernier ne me gêne absolument pas, après tout la gêne ou l'anxiété est une émotion qui elle aussi m'est inconnue, encore une fois. Toujours passif et avec une indifférence non feinte j'attends que le jeune homme reprenne. Je n'ai nullement l'intention de rompre le silence, ce n'est pas le moment. Je vois bien que sa colère n'est pas encore reposé et qu'il compte bien encore passer un peu ses nerfs sur moi. La colère quelle faiblesse. Encore une chose qui a conduit beaucoup de mes adversaires de l'autre côté. La colère empêche de réfléchir intelligemment et donc d'agir en conséquence. Comme je le pensait le lightness reprends alors la parole et encore une fois déverse sa colère sur moi, et encore une fois ces propos ne m'atteignent pas.

 « J'ignore encore ce qui a poussé Kyarra à t'accepter comme l'un des autres. A mon sens, un humain n'a pas sa place ici, surtout s'il tient à la vie. Ne pense pas que ta place te sois acquise d'office parce que tu as résisté aux assauts de la louve. Si elle s'était entièrement transformée, tu serais mort. Ni plus, ni moins. Elle t'a confié ta première mission, une cible qu'elle pensait être à ta portée mais si ce n'est pas le cas, autant nous le faire savoir immédiatement, qu'on envoie quelqu'un d'autre faire le boulot à ta place. »

C'est amusant dans un sens, car l'homme semble bien mal informé. Car oui Kyarra ne s'est pas transformée, c'est vrai, mais je n'ai moi même pas profiter de l'opportunité d'utiliser mon sabre lorsque j'aurai pu la tuer. De plus je ne me suis pas non plus servi de mes armes à feu. Il n'est donc pas au courant de tout, mais après tout comment imaginé que la louve malgré tout le respect que je lui doive puisse trahir sa prétention de lycanne et avouer s'être trouvé en mauvaise posture à un moment de mon test. Le jeune homme n'a pas besoin de savoir que je ne me suis, tout comme Kyarra, pas battu à fond de mes capacités, l'issu aurait alors été tout autre. Toutefois il semble enfin détendu et c'est donc maintenant à moi soit de tourner les talons soit de répondre au second de nos membres. Mon choix est fait, c'est donc dans une indifférence des plus totales que je reprends depuis le début, d'un ton monocorde et froid, et avec un visage ne laissant rien transparaître, tout simplement parce qu'il n'y a rien à transparaître :

« S'il ne s'agit pas d'une garde, c'est que soit la mission a été confié à plusieurs des notres, soit que d'autres que nous en on après le mioche. Toutefois je sais maintenant à quoi m'attendre, la prochaine fois que je me rendrai sur les lieux ce sera pour laisser le vent divin obscur faire son travail. »

Il m'a ensuite parler d'un quelconque excuse par rapport à mon rapport. Très bien s'il n'en veut pas alors à quoi bon avoir passé tant de temps à le rédiger ? Il semble facher je vais lui montrer pourquoi l'on m'appelle parfois le brise. Je me saisi du rapport et d'un seul mouvement je sors mon kodachi que je rengaine aussi tôt. Je m'adresse alors au second en disant :

« Vous l'avez entendu aussi non ? Le bruit du vent. » C'est alors que le dossier se décompose en plusieurs confetti. Je me suis servi de la vitesse du hassun pour découper mon rapport, il est donc impossible pour un oeil humain ou non entraîner d'avoir pu discerner tous les mouvements de la lame de mon Kodachi. « Je suis bien content d'apprendre que ces formalités ne vous intéresse pas, ainsi je pourrai travailler plus aisément. »

Toujours impassible autant qu'ennuyé par ce qui se passe autour de moi je reprends une dernière fois afin de mettre le jeune homme au courant de ce qui aurait pu arriver à sa très chère supérieur sans trop en dire en même temps.

« Vous semblez bien mal informé pour le second de la louve, vous n'avez pas eu vent de tous les aspects de notre combat, c'est évident. Maintenant je vais prendre congé de votre compagnie afin de de mener à bien ma mission, à moins que vous ne souhaitiez tester vous même mes compétences ? »

Je dois dire que je lance volontairement ce pic à l'homme se trouvant en face de moi. Je sais qu'il est sûr de lui et qu'il est puissant, mais il serait plus judicieux pour lui de ne pas me sous estimer, il pourrait être surpris des compétences du simple humain que je suis. Après tout je suis le fils prodigue de la ligue des ombres, peut-être pourrai-je le lui dire, il saurait alors d'où je viens et ce qui fait de moi un humain pas comme les autres, car après tout la ligue des ombres n'est inconnue à personne, bien qu'elle ai été dissoute depuis peu. Je vais le faire en montrant simplement le tatouage qui marque mon appartenance à cette dernière, et je vois à son regard qu'il le reconnaît aisément. Voilà qui va maintenant changer notre échange, sans nulle doute.

Message par Invité Ven 16 Aoû - 11:46

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Toujours aucune expression ne s'affichait sur le visage de son interlocuteur. Comment pouvait-on rester ainsi de marbre alors qu'on se prenait -presque- un savon de la part de son supérieur direct ? Est-ce que l'humain pouvait être doué à ce point pour dissimuler chacune de ses émotions ? Avait-il seulement une conscience propre dans ce cas ? La question commençait doucement à se faire une place dans l'esprit du Lightness tandis qu'il observait l'homme. Confiance ou pas, il était évident que l'autre ne le craignait pas. Parce qu'il s'était renseigné sur ses capacités ? Ou tout simplement sur sa race et qu'il ne pensait pas que le jeune professeur puisse représenter une quelconque menace pour lui ? Dans ce cas, ce devait être l'humain le plus mal renseigné des deux. Dans une autre situation, Jilan aurait apprécié avoir en face de lui, un interlocuteur avec du cran et qui soit capable de le toiser droit dans les yeux, sans sourciller à la moindre de ses réflexions cinglantes. Sauf que vu son humeur vacillante au gré de ses pensées et paroles de l'homme, il aurait presque était judicieux pour ce dernier de baisser les yeux devant lui, histoire de ne pas exacerber davantage le colère de son supérieur. A moins qu'il se moqua éperdument de ce que le Lightness pouvait penser de lui ? Parce qu'il était le chien fidèle de la louve ? Ou que rassurer d'avoir obtenu la confiance de Kyarra, il se croyait intouchable pour ce fait ? Que le second ne pourrait rien tenter sur la personne du protégé de la leader des rebelles ? A cette idée, le jeune professeur se retint de soupire. Dire qu'il traitait le Cercle et ses acolytes de naïfs idéalistes mais... Il semblait que chaque camp avait son lot de naïfs... A différents degrés. Il songea un instant à renvoyer l'individu d'où il venait, de peur de perdre totalement patience à son encontre. L'autre était venu lui remettre un rapport inutile dans le but de quérir son approbation, utile quant à elle, soit. Et ensuite ? Si aucun des deux n'avait l'envie évidente de prolonger la conversation, pourquoi donc demeurer ainsi à s'observer en chiens de faïence ? Jilan nota tout de même qu'à la suite de cette entrevue, il devrait toucher un mot ou deux à la lycanne. D'une, pour tirer au clair cette histoire de rapport. Car il n'avait pas le souvenir qu'elle lui ait déjà demandé une chose pareille et qu'il serait trop amusant d'avoir à l'expliquer au concerné une fois que le Lightness aurait obtenu plus d'informations à ce sujet. De l'autre, il voulait maintenant connaître l'avis de sa supérieure concernant l'humain. Il se doutait que Kyarra ne l'avait pas choisi au hasard et ce, pour diverses raisons. Qu'il n'ait pas assisté à leur affrontement était un fait mais se tenir au courant de qui rentrait dans l'organisation et surtout, comment, en était un autre qu'en tant que second, le jeune professeur devait avoir connaissance. Etait-ce la conséquence de son manque de présence dans le lieu qui leur servait de repaire ? Très certainement... La louve était venue une fois le trouver directement chez lui, pour l'engager, elle n'allait pas, en plus, se rendre à son appartement pour le mettre au courant des nouvelles, bonnes ou mauvaises pour le groupe armé. Mais alors que l'idée de renvoyer l'homme se faisait de plus en plus insistante dans son esprit, ce dernier choisit ce moment pour reprendre la parole. Alors comme ça, il n'en avait pas terminé ? Qu'il n'aille pas se plaindre ensuite de se retrouver de nouveau à l'infirmerie, ou pire, à la morgue. Toutefois, ses propos firent oublier toutes pensées meurtrières à Jilan. Il soupçonnait ses supérieurs d'avoir cherché à le tester en envoyant plusieurs tueurs aux trousses du garçon ? N'importe quoi. Les rebelles n'étaient pas encore suffisamment nombreux pour se permettre une chose pareille. Malheureusement, aussi valable que l'était cet argument, le Lightness ne pouvait le formuler avec ces mots là. Ce n'était pas vendeur pour l'image de l'organisation, même si l'homme avait déjà certainement dû remarquer que les couloirs de la Grotte étaient loin d'être animés s'il logeait dans l'une des chambres mises à disposition des membres. Quant au fait que le gamin soit pris par cible par d'autres qu'eux... Le jeune professeur ne répondit pas immédiatement à la remarque de son interlocuteur. Il demeurait pensif. Est-ce que d'autres potentiels rebelles avaient décidé de s'en prendre à Natsume ? C'était possible, encore plus si ces derniers ne faisaient pas encore partis du groupe armé, leurs actions n'étant pas contrôlés. Pourquoi cette hypothèse ? Hormis le fait que le garçon avait l'air d'attirer les problèmes à lui comme certains attirent les femmes, Jilan ne pouvait pas admettre que le Cercle chercha à se rapprocher de lui également. Après tout, il était particulier. Mais dans quel but ? Le neutraliser ou le rallier à leur cause ?... Un soupire étira doucement les lèvres du Lightness. Pourquoi tant d'inquiétudes à ce sujet ? Il n'était plus nécessaire de se préoccuper du morveux à présent...

 « Il est possible que d'autres se soient intéressés à lui, pour certaines raisons. Pas que d'autres membres se soient vus attribuer la mission de l'éliminer. A moins que tu ne sous-entendes que je fasse mal mon travail ici ? » répliqua t-il sans se défaire de son sourire.

Affimer qu'il avait réussi à reprendre en main son humeur était peu dire ! Le jeune professeur était particulièrement fier de lui sur ce coup là. Non pas qu'il avait abandonné tout projet d'éliminer l'individu en face de lui mais il redevenait l'interlocuteur calme en apparence, manipulateur et sournois à l'intérieur, personnage qu'il était satisfait d'incarner pour le bien du groupe terroriste. Il était impossible de dire ce qui se cachait derrière ce sourire, si caractéristique du Lightness. Etait-il en train de se jouer de l'homme ? De le mépriser avec politesse ? Ou simplement de camoufler une colère sous-jacente, particulièrement violente à l'égard de l'humain ? Ce même sourire qui avait fait tomber de nombreuses femmes au cours des siècles, il avait appris à le maîtriser et à en tirer parti. Il savait, par expérience, qu'il était plus méritant de conserver une apparente tranquillité, même devant la provocation et l'insolence, pour arriver à ses fins. N'utiliser la colère et la violence qu'en étant certain de l'emporter, au risque de perdre toute crédibilité. Ne pas agir sans réfléchir en somme. Le jeune professeur savait que le manque de lumière de jouait pas en sa faveur ici mais il pouvait blâmer le destin autant qu'il le souhaitait pour avoir conduit son interlocuteur ici-même, cela ne changerait rien au fait qu'il lui avait témoigné sa mauvaise humeur. Les supérieurs colériques, ce n'était pas amusant. C'était davantage le rôle de Kyarra que le sien, qui plus est. Voilà pourquoi elle avait fait de lui son homme de main. Il était temps de jouer à un autre jeu. Jilan arqua un sourcil quand il entendit la suite des propos de l'homme. Il eut le temps de le voir dégainer son arme et la perspective de la mort effleura son esprit. Cette vieille amie. Il l'avait dupée une fois, il ne s'attendait pas à ce qu'elle lui fasse une nouvelle fleur. Bien qu'immortel, ses choix de vie ne lui laissait pas espérer une existence sans fin. Pourtant, l'arme retrouva subitement sa place dans le fourreau que l'homme conservait attaché à sa taille. Si le Lightness n'avait pas eu de doutes sur ce qui venait de se passer, il aurait cru voir s'agiter le sabre devant lui, tandis que son interlocuteur s'était emparé du dossier. Quand les confettis de papier se répandirent sur le bureau et sur le sol, semblant flotter indéfiniment dans l'air de la pièce, le sourire du jeune professeur s'élargit un peu plus. C'était quoi ça ? Une démonstration de force ? Une tentative d'intimidation ? Ou un mélange des deux ? Peut-être que l'humain démontrait enfin autre chose que son impassibilité maladive. L'aurait-il malencontreusement agacé avec ses remarques ? Cette idée amusa Jilan, plus encore que celle imaginant quelle serait l'expression de la louve quand elle découvrirait l'état de son bureau. Ou de leur bureau quand l'occasion le permettait. Est-ce que l'individu avait seulement conscience d'accumuler les gaffes vis-à-vis de la lycanne ? Plus que tout au monde, le jeune professeur souhaitait assister à leur prochain face à face. Les choses promettaient d'être amusantes. Plus pour lui que du point de vue de l'humain, cela allait de soi. Devait-il lui en faire part ? Non, il aurait tout le loisir d'apprendre à mieux connaître sa tendre supérieure bien-aimée. Après ce petit brassage d'air ambiant, son interlocuteur sembla vouloir disposer de lui. Parfait, le Lightness n'en demandait pas plus. Cependant, l'homme ne voulut pas le quitter sans une dernière réflexion à son encontre. Rien que les premiers mots de ce dernier, firent tiquer le jeune professeur, qui n'écouta même pas la fin de sa réplique. Enfin, si, pour la forme mais il n'y prêta pas vraiment attention. Il se garda bien de raidir son sourire, preuve incontestable que son interlocuteur avait fait mouche avec sa discrète pique. Maintenant qu'il avait repris le dessus sur ses sautes d'humeur, il n'allait pas s'emporter pour une vulgaire petite provocation si ? Voyant que l'autre attendait visiblement une réponse de sa part avant de joindre le geste à la parole, pour quitter la petite pièce, Jilan prit néanmoins un court moment de réflexion silencieuse afin de lui communiquer sa réponse. Il ne devait pas se montrer atteint dans son égo pour si peu mais ne pas non plus se laisser descendre par un simple membre. Il gardait toujours à l'esprit que Kyarra l'avait choisi pour une bonne raison, outre celle que l'organisation manquait de membres compétents pour ce poste...

 « Mal informé dis-tu ? Parce que tu aurais préféré que je me penche sur ton cas ? Je fais confiance à ma partenaire pour ce  qui touche à ses affaires, elle en fait de même pour moi et tout le monde est content. Je suis le seul à qui elle témoigne cette confiance. Tout comme je suis certainement le plus patient de l'organisation. Je te l'indique à titre d'information pour la suite de ta progression parmi nous. »

C'était avec une légère accentuation sur le terme de « partenaire », que Jilan avait ainsi évoqué la louve. Car oui, même s'il lui témoignait du respect pour ses convictions et sa reprise du groupe armé, il  la considérait plus comme une partenaire de chasse, une complice du meurtre gratuit, qu'une réelle supérieure. Peut-être était-ce dû au fait qu'ils avaient déjà tué ensemble ? Ou même qu'ils aient simplement agi de concert lors de certaines occasions, bien avant l'entrée du Lightness au sein de l'organisation ? A moins que cela ne soit dû à la visite privée de la lycanne à son appartement, marquant une sorte d'intimité entre eux sans qu'il y eut autre chose que des piques au cours de l'entrevue ? Cependant, il apparut bien vite que ce n'était pas ce genre de réponse qu'attendait son interlocuteur. Il ne devait d'ailleurs pas à être du genre à se préoccuper des histoires personnelles entre membres, du moment que celles-ci n'interféraient pas avec la qualité du travail des concernés. Sur ce point là, le jeune professeur était certain que l'homme serait compétent. Froid, impassible, un brin irritant de part son attitude, mais efficace. Il n'en demandait pas plus de sa part, connaissance d'avance, ce que représentait la durée de vie d'un simple humain au sein du groupe. Jilan porta un rapide regard sur le tatouage qu'on lui montrait. Il l'avait déjà vu quelque part effectivement. Au cours de plus de trois siècles d'existence, on avait le temps et l'occasion de découvrir beaucoup de choses. Surtout qu'avec ses idées bien arrêtées sur l'égalité entre les races, il pouvait difficilement être passé à côté d'une organisation telle que la ligue des Ombres. Oui sauf que celle-ci s'en prenait aux créatures, ce qui la plaçait à l'opposé du Lightness, lui qui préférait chasser de l'humain. Oh bien entendu, seule la loi du plus fort primait pour lui donc si une créature n'était pas suffisamment forte pour survivre et prouver sa suprématie raciale, elle n'avait pas sa place dans ce monde. Aux yeux du jeune professeur, cette théorie valait pour tout le monde, lui inclus. Mais comme il avait la chance de connaître -et d'admettre- ses limites, contrairement à d'autres, il pouvait espérer survivre un peu plus longtemps que ses congénères rebelles. Tant pis s'il devait perdre la vie dans les jours prochains. Il n'aurait pas eu à se plaindre de son existence. Est-ce que son interlocuteur s'attendait à une remarque de sa part concernant la marque ? Dans tous les cas, il allait être déçu car Jilan comptait ignorer superbement ce détail. S'il s'écoutait, il lui rétorquerait froidement qu'un membre de cette ligue n'avait pas sa place parmi eux, de son point de vue en tout cas mais puisque la louve l'avait d'ores et déjà accepté, il ne pouvait pas aller contre son jugement. C'était le deal que lui imposait cette confiance mutuelle entre eux. Si l'un ou l'autre commettait une erreur, même infime, leurs têtes seraient les premières à tomber. Ils en avaient conscience tous les deux, ce qui laissait croire que Kyarra n'avait pas agi à la légère en recrutant l'individu. A moins qu'elle ignora tout de cette ligue ? Dans ce cas, les choses seraient un peu plus compliquées et le Lightness ferait mieux de lui en toucher un mot à l'occasion. Si la conversation continuait de réserver son lots de bonnes et mauvaises surprises, le jeune professeur finirait par croire qu'une longue entrevue avec la lycanne l'attendait prochainement. Ce qui le laissait mitigé sur le plaisir et l'ennui qu'il pourrait en retirer...

 « Après cette petite démonstration, tu me proposes d'en voir davantage ? Pour être tout à fait honnête, j'apprécie l'offre. Je commençais à croire que tu n'étais bon qu'à agiter un sabre mais si tu es capable de mieux... Je demande à voir. En revanche, je ne serai pas ton adversaire, si tu en as besoin d'un pour exprimer ton talent. Car vois-tu, je suis plus doué pour tuer de manière silencieuse et invisible, sans même avoir le besoin de toucher ma cible comme tu le fais avec ton arme. Pour faire simple, si ta tête ne m'avait pas plu dès ton entrée dans cette pièce, tu serais en train de vivre tes derniers instants, à bout de souffle, sans même savoir ce qui t'arrive. Ce serait dommage de gâcher la surprise tu ne crois pas ? »

Message par Invité Lun 19 Aoû - 11:24

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Impassible n’est pas vraiment le mot qui pourrait définir mon attitude. En effet est impassible celui qui ne montre pas ses émotions ou ce qu’il ressent. Mais pour ma part je ne ressens rien, ni bonheur, ni tristesse. La colère comme toutes les autres émotions je ne la connais pas non plus. Je vois bien que mon manque de réaction et de faiblesse face à lui a doucement tendance à l’énerver. Je dois dire que je n’y peux pas grand-chose, ne rien ressentir est tout de même un certain soulagement quand je vois toutes les émotions qui passent en son sein je me demande comment il fait pour toutes les supportés et continuer à faire convenablement son travail. Il doit avoir l’habitude je ne vois que cette explication bien que je ne puisse m’imaginer un seul instant ressentir tant de choses en même temps. Moi-même qui n’est jamais rien ressenti et pour personne je ne sais pas ce qu’il ressent et je ne veux pas le savoir après tout. Je lui expose alors mon point de vue sur l’éventualité que des rebelles de notre organisation ou d’une autre en veuillent à ma cible. C’est un possibilité que mon interlocuteur trouvera j’en suis certain non négligeable, encore que, je ne le comprends pas vraiment, il est stimulé par trop d’émotion qui me sont inconnu pour prévoir ses réactions. C’est d’ailleurs ce qui rendrai un combat contre lui vraiment intéressant mais tout aussi dangereux. Car s’il est le second de la louve ce n’est pas pour rien. Et cette dernière était vraiment féroce, j’en ai encore la marque sur l’épaule, et bien qu’en plein combat quand je suis sur mes gardes la blessure ne me fasse plus mal, elle me réveille parfois la nuit. Est-ce que les morsures de la louve peuvent être permanente et faire souffrir ses victimes pour l’éternité ? Peut-être a-t-elle voulu asseoir sur supériorité sur moi en me marquant comme du bétail avec une blessure permanente qui me rappellera pour toujours que je lui dois obéissance et respect ? Je n’en sais rien, mais après tout, quelle importance ? Quand nous aurons réussi à renverser le cercle je n’aurai plus qu’a m’occuper un à un des rebelles, car mon but ultime est de tuer chacune des créatures surnaturelle qui vivent sur cette terre. Je ne suis pas le seul à avoir cette ambition, les derniers membres de la ligue des ombres qui sont dans la nature partagent mes convictions, et les autres guildes continuent de rassembler des fidèles. Mais ce n’est pas à l’ordre du jour, pour l’instant je suis le serviteur de la louve et de son second et je ferai ce qu’ils me disent, enfin je ferai ce que la louve me dira, cet homme n’a aucun pouvoir sur moi-même. Il reprend alors la parole :

« Il est possible que d'autres se soient intéressés à lui, pour certaines raisons. Pas que d'autres membres se soient vus attribuer la mission de l'éliminer. A moins que tu ne sous-entendes que je fasse mal mon travail ici ? »

Voilà qui contre toute attente me semble amusement. Il est donc sur de lui au point de croire pouvoir contrôler chacun de ses membres. Cela explique peut-être la peur qu’il inspire à mes congénères. Serait-il donc omniscient de chacun des actes des siens ? Je doute qu’une telle chose soit possible, par contre il pense avoir assis le contrôle grâce à son autorité naturelle et son penchant à la colère facile. Dois-je répondre ? Je dois éviter de me montrer provocant pourtant je n’ai pas pour habitude de ne pas répondre ce que je pense. Pourquoi donc est-ce que je réfléchi à la manière de lui répondre ? Après tout ce qu’il pense m’indiffère au plus haut point. En revanche je ne comprends pas cette impression qui nait au fond de moi. Cette chose fait s’étirer mes lèvres dans un sourire un peu crispé, un sourire sadique sur lequel je n’ai aucun contrôle. Le même sourire que j’ai formulé après mon combat contre Kyarra, et tout comme ce jour là je ne comprends pas ce qu’il m’arrive. Pourquoi mon maître n’est-il plus pour m’expliquer ce qui m’arrive ? Le sourire et l’impression viennent de disparaitre je peux alors reprendre :

« Je n’ai jamais insinué une telle chose, mais le fait que vous me proposiez un fait tel que celui là, peut prouver que vous éprouver vous-même des doutes quand à votre efficacité, non ? »

Et voilà j’ai encore tout gâché. Je me suis montré à nouveau provocateur. Bravo Mickael, bon après tout ce qu’il pense ne regarde que lui, je m’en contre fiche. Mais quelque chose me dit qu’un caractère aussi instable que le siens va se mettre rapidement en colère bien que pour le moment il conserve un calme assez contradictoire avec ce que je peux lire dans ses yeux. C’est toujours aussi indifférent que je me saisi de mon Kodachi pour faire une pluie de confettis du rapport dont il s’en fiche apparemment. Au moins je n’aurai plus à perdre mon temps pour ce genre de futilité. Je tuerai les personnes que m’indiquera Kyarra et tout sera bien. Il n’empêche que croiser le fer avec cet homme m’intéresse vraiment, j’ai bien envie de savoir de quoi il est capable. Bon ce n’est pas le sujet. Je lu fait alors savoir qu’il est bien mal informé en ce qui concerne mon combat contre la lycante. En effet bien qu’au final j’ai perdu le match, j’ai quand même eu une opportunité que dans un vrai combat je n’aurai pas laissée passé. J’aurai pu simplement dégainer mon sabre d’argent pour la blesser gravement ou la tuer sur le coup. Tout aurai dépendu de ses réflexes, mais pour sûr je l’aurai blessé suffisamment pour me permettre de la tuer ensuite. Tout comme elle a eu plusieurs occasions de mettre un terme à mon existence. Il ne semble pas apprécié que je lui fasse savoir qu’il n’est pas aussi bien informé qu’il veut le faire croire :

« Mal informé dis-tu ? Parce que tu aurais préféré que je me penche sur ton cas ? Je fais confiance à ma partenaire pour ce qui touche à ses affaires, elle en fait de même pour moi et tout le monde est content. Je suis le seul à qui elle témoigne cette confiance. Tout comme je suis certainement le plus patient de l'organisation. Je te l'indique à titre d'information pour la suite de ta progression parmi nous. »


Alors voilà qu’il recommence à essayer de me provoquer en s’appropriant la Lycanne. Ne se rends t’il pas compte que cela ne m’atteint absolument pas ? Je n’estime pas être différent d’un autre aux yeux de la louve. Même si elle m’a fait comprendre que je suis le premier humain à avoir eu le privilège d’attirer suffisamment son attention pour qu’elle daigne me rencontrer, renonce à me tuer et me fasse rejoindre les siens. Les renégats. Je remarque qu’il la considère plus comme une partenaire que comme une supérieure, il marque encore là soit un trait de caractère prétentieux soit une force qui dépasse ce qu’on peut imaginer. J’ai eu le loisir de goûter à celle de la Lycanne, je sais donc que s’il la considère comme son égale c’est qu’il est lui aussi très fort. Mais après tout il n’est pas son second sans raison. Il m’annonce également qu’il est le plus calme de l’organisation, c’était donc avant mon arrivé, car de nous deux le seul qui n’est pas perdu son sang froid c’est moi. En même temps je n’ai jamais connu la colère donc je ne risque pas de sortir de mes gonds. Et puis la force d’un homme ne nait pas de la colère mais de sa capacité à se contrôler. C’est ainsi que j’ai appris à maîtriser ma force et comme rien ne m’atteint jamais je ne me laisse pas déstabiliser par une quelconque provocation ou un quelconque chantage. Je me souviens d’un jour où un lycan tenait mon partenaire entre ses griffes me demandant de lâcher mon sabre. Je n’ai eu aucun scrupule à transpercer le cœur de mon partenaire avant de fendre celui du Lycantrhope. Tout comme moi je n’aurai aucun mal à me sacrifier du moment que ça permet l’atteinte de mon but ou la mort d’un monstre de la nature. Il fait tout de même allusion à une suite, il ne compte donc pas me renvoyer ou tenter de me tuer. Mais je ne peux m’empêcher de lui proposer un combat pour lui montrer de quoi je suis capable mais surtout pour voir de quoi il est lui-même capable. Je m’apprête à couper court à notre entretien mais avant ça je lui propose le combat, il sourit alors et me réponds avec plus d’enthousiasme qu’auparavant :

« Après cette petite démonstration, tu me proposes d'en voir davantage ? Pour être tout à fait honnête, j'apprécie l'offre. Je commençais à croire que tu n'étais bon qu'à agiter un sabre mais si tu es capable de mieux... Je demande à voir. En revanche, je ne serai pas ton adversaire, si tu en as besoin d'un pour exprimer ton talent. Car vois-tu, je suis plus doué pour tuer de manière silencieuse et invisible, sans même avoir le besoin de toucher ma cible comme tu le fais avec ton arme. Pour faire simple, si ta tête ne m'avait pas plu dès ton entrée dans cette pièce, tu serais en train de vivre tes derniers instants, à bout de souffle, sans même savoir ce qui t'arrive. Ce serait dommage de gâcher la surprise tu ne crois pas ? »

Juste montrer de quoi je suis capable ne m’intéresse pas, je sais ce que je vaux, il serait plus intéressant d’affronter quelqu’un de son calibre pour qu’il puisse réaliser et se faire une idée de mes réelles capacités. Toutefois pour quelqu’un qui dit agir dans l’ombre je suis un peu déçu qu’il n’est pas remarqué que depuis le début il parle à une de mes ombres. Je ne suis pas assez sot pour me montrer ouvertement au second d’un groupe qui tue les siens sans aucun problème. Surtout avec la réputation qui le précède. Je pensais qu’il aurait tout de même remarqué lors de ma démonstration de sabre que ce n’était pas réellement celui qui était devant lui mais celui qui se cachait dans l’ombre qui avait découpé le rapport. Mon ombre se dissipe alors dans une volute de fumer et je sors alors de l’ombre au sens propre cette fois à côté de lui. J’ai mon sabre dégainé près à trancher la trachée du jeune homme bien que je n’en ai nullement l’intention, et je suis tout aussi persuadé qu’il ne se laisserait pas faire aussi facilement. Ce serait tentant mais finalement et contre toute attente je l’aime bien. Je rengaine mon sabre. Et lui dit alors avec toujours aussi peu d’intonation dans ma voix :

« Je suis membre de la ligue des ombres, ma spécialité est la même que la votre. Reprenons depuis le début. Mickael Shawn le manipulateur des ombres, détenteur de la technique du vent divin obscur. »

Je lui tends alors une main. Va-t-il la serrer ? Au vu de son comportement depuis le début de notre entretien je dois dire que je n’en sais rien du tout. Va-t-il dans un premier temps être impressionné ou énervé par mon tour de passe-passe. Une seule chose est sûre, il ne s’était pas rendu compte avant mon apparition à côté de lui que mon ombre n’était pas moi. Il est impossible même pour la plus entrainé des créatures surnaturelles de la dissocié d’un humain normal. Seul un humain qui lui ne peut pas compter sur ses sens pour lutter serait capable avec l’entrainement escompté de pouvoir faire la différence. Et encore les humains suffisamment puissants sont rares.

spoiler:

Message par Invité Mer 21 Aoû - 14:41

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Alors même que le terme « surprise » venait d'être évoqué entre eux, voilà que la figure de son interlocuteur se dissipait dans un nuage de fumée. Ainsi, il décidait enfin de se montrer ouvertement ? Parce qu'il croyait que son petit tour de passe-passe avait fonctionné ? Qu'une ombre, un simulacre de corps humain pourrait dégager les mêmes sensations qu'un être humain lui-même ? C'était se tromper sur le compte de Jilan et de ses perceptions dues à sa condition d'être de lumière. Le Lightness n'eut pas à patienter longtemps pour sentir le contact glacé de la lame de son adversaire contre sa gorge. Sortir de l'ombre par derrière. Classique comme coup. Il ne pouvait pas trouver mieux ? Quelque chose de disons, plus original ? Une chance pour lui que la pièce comporta quelques zones d'ombre pour lui permette de s'y cacher. S'il devait restreindre son champs d'action à la nuit seule, pour bénéficier de la pénombre afin de surprendre ses victimes, le jeune professeur espérait pour lui qu'il avait d'autres cartes en main que les seules démonstrations qui avaient ponctuées l'entrevue. D'un autre côté, si l'homme était efficace la nuit, cela comblait ses propres faiblesses. Pourtant, loin de le satisfaire, cela partagea Jilan : un membre capable d'agir était utile mais qu'il doive reconnaître ses faiblesses et utiliser l'autre pour les parer... Cela ne lui plaisait pas mais à qui cela aurait-il plu ? Il n'était jamais simple et agréable d'admettre ses limites et la logique poussait toujours à les surpasser. Sauf que dans le cas du Lightness, il ne pourrait malheureusement rien y faire. Ce serait comme ordonner à un vampire d'apprendre à résister aux rayons mortels du soleil, que de lui demander d'être opérationnel lorsque celui-ci n'était plus. La question était plutôt la suivante : est-ce que l'autre allait profiter de la situation pour lui trancher la gorge ? Si tuer le second des rebelles semblait être une chose aussi aisée, pourquoi s'en priver et risquer de perdre l'occasion de monter en grade ? Allait-il hésiter à la dernière seconde ? Par manque d'ambition ou par peur de représailles de la part de la louve ? Le jeune professeur ferma les yeux, complètement détendu, malgré la menace qui demeurait contre son cou. Mourir ainsi ne lui plaisait pas spécialement mais il n'avait pas peur de la mort pour autant. En faisant le choix de rejoindre Kyarra... Non, celui de s'opposer à la morale décrite dans les idéaux du Cercle, il devait s'attendre à ne pas avoir une longue existence ici bas. Et ce, en dépit de son immortalité naturelle ou de sa prudence pour effacer toutes traces d'implication dans les récents meurtres commis en ville. Son seul regret serait celui d'avoir été tué par un vulgaire humain... Tout en conservant la satisfaction que sa mort entraînerait inévitablement celle de son assassin, sans que celui-ci ne le soupçonna un seul instant. Est-ce l'humain sembla déconfit ou simplement déçu par son manque de réactions quant à son apparition soudaine ? Peut-être car il finit par ôter l'arme de la gorge du Lightness pour contourner ce dernier et revenir se placer devant lui, à la place exacte que son ombre occupait quelques secondes plus tôt. Le jeune professeur n'ouvrit pas les yeux immédiatement. Il écoutait d'abord ce que l'autre avait à lui dire, tout en réfléchissant à la meilleure réaction à adopter face à une situation comme celle-ci. Se laisser impressionner n'était pas nécessaire. Il se savait plus faible physiquement que la plupart des créatures présentes dans leurs rangs. Ce n'était pas pour sa force que la louve l'avait recruté, il en avait parfaitement conscience, bien qu'une partie de lui refusait de l'admettre, encore une fois. Oh il était parfaitement capable de faire autant, si ce n'est plus, de dégâts que les simples membres composant l'organisation, grâce à ses capacités. Mais en combat rapproché, il ne valait pas un sou. C'était peu dire. Tuer lui était facile mais toute en sournoiserie. Devait-il s'emporter sur l'humain ? Pour lui faire passer le goût de recommencer ? Non, ce serait interprété comme une preuve de faiblesse. Cependant, il ne pouvait pas laisser l'autre l'approcher aussi facilement, sans être remis à sa place. Lentement, il ouvrit les yeux et dévisagea, avec une expression neutre, son interlocuteur.

 « Tuer par derrière pour que l'autre n'aie pas le temps de voir ton visage ? C'est d'un banal. Je préfère nettement assister à l'agonie de ma victime alors qu'elle n'emportera dans l'au-delà que mes traits en guise de dernier souvenir. Mais seuls ceux qui sont certains de leur coup peuvent se le permettre... »

Qui a dit que l'humain serait le seul à provoquer ? Une pique pour une pique. Un peu comme le célèbre diction, « dent pour dent ». Aucun des deux interlocuteurs n'avaient l'intention de se laisser faire et c'était tout aussi bien. Bien que neutre, tout comme le laissait voir sa figure, sa voix avait ajouté une petite nuance moqueuse sur sa dernière phrase. Une pique n'en était que plus délicieuse lorsqu'elle se contentait d'être sous-entendue, non clairement exprimée. Son auteur se réservant le droit de nier ou de tourner l'attaque verbale en plaisanterie, ce qui au final, se jouait de son interlocuteur. Tout en parlant, son regard s'était porté naturellement sur la main tendue de l'homme. Après avoir agi de la sorte envers lui, il faisait comme si rien de tout ceci ne s'était passé entre eux, pour se conduire comme un individu parfaitement poli en insérant une simple poignée de main pour marquer leur relation ? Alors qu'il y a peine quelques secondes, l'humain aurait pu prendre sa vie s'il l'avait souhaité ? Drôle de manière que de se comporter en homme civilisé quand on venait de passer pour un assassin aguerri. Mais avec le recul, Jilan s'identifia à son interlocuteur. N'était-il pas le même genre de personnage que lui ? A la différence qu'il avait certainement plus de classe que le pauvre humain. Il lui était difficile de se placer autrement sans revenir à nier le portrait qu'il s'était fait avec le temps. Manipulateur et vil, à défaut d'être bourrin et impulsif. L'ombre d'un sourire vint soudain étirer les lèvres du jeune professeur. En apparence, on pouvait croire qu'il n'était nullement agacé de s'être laissé approché de la sorte ou même de s'être laissé surprendre, du point de vue de son interlocuteur. Il ne se montrait pas plus impressionné par la démonstration de l'homme en face de lui. L'autre allait-il s'en décevoir ? Ou apprécier l'absence de réactions de la part du Lightness ? A vrai dire, ce dernier ignorait encore la manière dont il devait paraître aux yeux des rebelles. Il n'avait pas de réputation à tenir, sauf celle qui appartenait à celui qui était sous les ordres directs de la louve. Mais jusqu'où pouvait-il aller pour se faire sa propre place ? En clair, combien de membres pouvaient périr par ses actions avant qu'il ne soit accepté au sein du groupe ? Le choix de Kyarra ne laissait la place à aucune contestation, qu'elles viennent de l'humain dénommé Mickael ou d'autres recrues, récentes comme anciennes. Jilan se surprit à se perdre de nouveau dans ses pensées et se décida enfin à répondre à l'homme, qui pourrait commencer à s'impatienter ou à baisser son bras devant le mutisme du jeune professeur.

 « Je me demandais quand tu te déciderais à te révéler à moi, dans le sens physique comme celui de me communiquer ton nom. J'imagine que tu connais déjà mon identité pour t'être présenté à moi, inutile que je me répète. » ajouta t-il sans se défaire de son sourire.

Une fraction de secondes après qu'il eut fini de parlé, il éleva son propre bras pour venir serrer la main tendue de son interlocuteur. Mais ce que ce dernier ne vit pas, c'est l'orbe transparente qui se forma dans le creux de la paume du Lightness. Cette même petite orbe qui se retrouvera un bref instant bloquée entre leurs deux mains, avant de pénétrer dans la chair de l'humain. Tout ceci ne dura que quelques secondes, le temps de la poignée de main pour faire simple et surtout, ce fut indolore. Aucune sensation extérieure n'aurait pu avertir l'homme de l'attaque qu'il venait de subir de la part de son interlocuteur tout sourire. Aucun signe dans la poignée de main ne trahit le jeune professeur de son acte. Elle fut échangée le plus naturellement du monde, comme si les deux hommes n'avaient jamais eu de raisons de ne pas agir autrement dans cette situation. Quand enfin, il lâcha la main de l'humain, Jilan activa l'orbe, à présent dans le corps de Mickael. En temps normal, il l'utilisait à distance pour tuer en toutes discrétions mais puisque l'autre lui avait proposé cette poignée de main, c'était l'occasion ou jamais de s'en servir. A distance, l’absorption se faisait plus lentement. Si l'orbe était directement insérée dans le corps de la cible, elle s'effectuait rapidement, éprouvant le sujet victime de l'attaque. Même si l'homme n'éprouvait aucun sentiment, peut-être allait-il se sentir différent dès lors que l'orbe commencerait à absorber ce qu'il avait de bon en lui. Et le fait de ne posséder aucun sentiment, bon ou mauvais soient-ils, n'aiderait pas l'humain. Au contraire, l'orbe s'attaquerait directement à ses forces vitales et à en juger par l'expression de son interlocuteur, ce fut le cas. Le sourire du jeune professeur s'élargit malgré lui à la vue de ce spectacle. Lui qui connaissait les effets de ses pouvoirs mieux que quiconque, il pouvait imaginer ce qu'était en train de ressentir l'homme : le rythme du cœur qui s'accélère, une montée de chaleur autant que la sensation d'étouffer, comme si on lui extirpait de force tout l'air contenu dans ses poumons. Le visage de son interlocuteur blêmit légèrement, preuve qu'il ne devait pas se sentir aussi bien qu'auparavant, même s'il l'avait prétendu haut et fort. Ses forces diminuèrent peu à peu, jusqu'à ce qu'il se voit contraint de mettre un genou à terre. Le Lightness n'avait pas l'intention de le tuer, du moins, pas aujourd'hui. Malgré la tension qui avait animé leur entrevue, le dénommé Mickael s'était révélé intéressant, quoique cruellement ennuyeux dans le même temps. Paradoxal dites-vous ? Cela vous étonne venant du personnage pensant ceci ? Jilan s'efforçait donc de limiter les ravages causées par l'orbe sur l'organisme de l'humain. Si la peur de mourir lui effleurait l'esprit, ce dont le jeune professeur doutait on ne sait pourquoi, cela n'en serait que plus amusant pour lui. Mais malgré la possible surprise de ce qui lui arrivait subitement ou simplement la frustration éventuelle de se voir réduit à cet état, l'homme parvint à dissimuler une grande partie de son ressenti. Soit il était doué, soit effectivement, on lui avait inculqué le fait de ne rien éprouver du tout. Ce qui, par défaut, faisait de lui un combattant hors pair. Pour cela, il monta dans l'estime du Lightness. Restait à savoir si cet individu serait suffisamment intelligent pour l'accepter comme son supérieur, en plus d'être soumis à la louve. Il en allait de sa vie après tout. Tuer un membre n'était pas une partie de plaisir quand on voyait à quel point l'organisation était active ces temps-ci mais Jilan ne voulait pas prendre le risque d'accepter auprès de lui, une personne en laquelle il n'avait pas confiance. Et Mickael ne l'avait pas convaincu sur ce point. Parce qu'il avait le serment de ne servir qu'une seule personne ? Ou parce qu'il avait fait parti d'un groupe réputé pour traquet et abattre les créatures ? En connaissance ce détail, on pouvait s'interroger sur les motivations de l'homme à rejoindre les rebelles. A moins d'avoir entièrement retourné sa veste, n'était-ce pas en contradiction avec les enseignements qu'il avait reçus que de collaborer avec des vampires, lycans et autres ?

 « Ne te compare pas à moi. Aussi surprenant que cela puisse être, je garde un œil sur les agissements de mes membres. La prochaine fois que tu sous-entends que je fais mal mon travail, je te tue. » annonça t-il plus froidement qu'avant, son sourire perdant peu à peu en intensité. Il laissa passer quelques secondes, n'attendant pas de réponse de la part de l'humain, avant de reprendre, cessant totalement de sourire.  « Pourquoi un ancien membre de la ligue des ombres accepterait-il de rejoindre notre groupe armé ? Ne me prend pas pour un imbécile, j'ai entendu parler de leurs méthodes et de leurs principes. Il n'y a aucune raison qui te pousse à travailler avec des créatures. Kyarra t'a tapé dans l'oeil, c'est ça ? »

Message par Invité Mer 21 Aoû - 16:24

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Je mets un terme à la technique de manipulation des ombres, c’est à ce moment là que mon ombre ce dissipe. Le second ne semble pas une seconde surpris par la disparition de ce dernier, cependant le fait que la pièce soit sombre me donne un avantage certain car il n’a pas la moindre idée d’où je me trouve dans la pièce, même si je suppose qu’il se doute que je me trouve derrière lui. Pourtant, il aura beau s’en douter il ne peut rien affirmer à moins de rentrer lui-même dans l’ombre, chose qui ne lui permettrai pas de s’en tirer si j’avais pour intention de le tuer. Ma lame se pose alors sur sa gorge. Il n’est pas un Lycan donc il ne souffre aucune brûlure si ce n’est celle de la fraicheur de ma lame. Lame qui dans un combat réelle perd toute fraicheur et devient aussi brulante que si elle sortait de la forge. Le frottement contre le vent peut donc chauffer n’importe quels matériaux. Bien que j’aie sa vie entre mes mains le Lightness se contente de fermer les yeux comme s’il acceptait le fait que je puisse maintenant lui prendre la vie. Pense-t-il que je n’en serai pas capable à cause de la louve ? Que j’ai peur de la réaction de Kyarra ? Ne s’est-il pas encore rendu compte que je n’éprouvais rien ? Pourtant, il a raison je n’ai nullement l’envie de le tuer, je commence même à l’apprécier. Il n’est pas du tout comme on me l’avait décrit. Après tout il ne faut jamais se fier aux rumeurs. Pourtant mettre un terme à sa vie pourrai me faire monter en grade, mais je n’ai que faire de cela, je ne suis pas là pour obtenir un poste quelconque, juste mener à bien mes objectifs et remplir ma destinée, même si pour cela je dois accepter de recevoir des ordres d’une louve et d’un mort ressuscité par une magie occulte. Mais si les Lightness ont pour but de lutter contre les Darkness et de les empêcher de prendre le contrôle du monde, même si leurs véritables apparences ressemblent à celle des anges, ils n’en restent pas moins des créatures surnaturelles et ne sont pas meilleures que leurs exactes opposés, les Darkness. En y repensant le monde est maintenant plus peuplé de différente créature que pas leur possesseur légitime, les humains. Comment tout cela a pu dégénérer à ce point ? C’est simple, des humains se croyant plus malin que d’autres ont utilisé la magie pour se créer des monstres afin de se protéger ou de dominer les autres. Ils ont créé des créatures qu’ils n’ont pas su contrôler. Créatures qui ce sont ensuite répandu dans le monde entier. Bien que humain moi-même, je ne peux m’empêcher de blâmer mes congénères pour leur stupidité.

Je retire alors ma lame de la gorge du lightness et je rengaine mon Kodachi. Je me déplace alors avec lenteur pour me mettre face à celui que je reconnais maintenant comme mon supérieur, bien que même s’il me donne un ordre que je trouve inconsidéré je ne l’exécuterai pas, car la seule à qui je dois servilité et fidélité c’est la louve. Bien que je me sois replacé face à lui le second n’ouvre pas les yeux, par contre je me rends bien compte qu’il écoute ce que je lui dis sur ma façon d’agir. Je lui tends ensuite ma main en me présentant cette fois, il a gagné suffisamment mon respect pour que je le considère comme un égal. Bien que cela ne change rien à mon attitude impassible et désintéressée. En effet si j’agis ainsi c’est parce que c’est ce que l’on m’a enseigné pour paraître normal et comme les autres, mais je me rends rapidement compte que je ne dois pas savoir le mettre en pratique, mon absence d’émotion est parfois difficile à gérer pour l’intégration. Il ouvre enfin les yeux et me regarde avec une expression neutre, j’ai l’impression de me regarder dans un miroir, tout comme moi cette fois on dirait qu’il ne ressent rien :

« Tuer par derrière pour que l'autre n'aie pas le temps de ton visage ? C'est d'un banal. Je préfère nettement assister à l'agonie de ma victime alors qu'elle n'emportera dans l'au-delà que mes traits en guise de dernier souvenir. Mais seuls ceux qui sont certains de leur coup peuvent se le permettre... »

Hypothèse intéressante, mais je ne tue pas toujours pas derrière, par contre je ne perds pas mon temps à voir mon interlocuteur mourir. Car finalement, il n’y a que la mort qui soit importante, je n’ai aucun plaisir à tuer, mais je n’ai également aucun mal à tuer. Je le fait parce qu’il faut le faire, parce que je dois débarrasser la terre de cette vermine. Mais je le fais plus par automatisme qu’autre chose. Je tue car c’est la seule chose que je sais faire, car c’est pour cela que l’on m’a éduqué. Ils espèrent sans doute me vexer en me disant ça, il n’en n’est rien, je n’ai pas d’égo, après tout l’égo est pour les faibles, c’est une chose qui peut nuire à l’accomplissement de soi et au succès d’une mission. La voix du lightness bien que neutre dans son intégralité marquait quand même un très petit changement de ton à peine perceptible, afin de faire comprendre justement qu’il voulait atteindre mon égo et me forcer à rétorquer. Je vais lui répondre évidemment mais il ne faut pas qu’il s’attende à ce que je contre son argument ne parlant de ma force ou de ma faiblesse, cela n’est pas important pour moi.

« Vous parlez de jouir de l’agonie de votre cible, pour ma part je n’éprouve rien en tuant quelqu’un, je n’ai pas besoin de profiter de le voir agoniser ou non, cela m’indiffère, je le tue, voilà tout. »

Ma phrase est totalement dénué d’émotion ou de ton, monocorde et froide, elle marque ainsi ce qu’on pourrait appeler de l’inhumanité. Car oui on pourrait me traité ainsi, une personne qui n’éprouve rien en tuant quelqu’un. Une personne prenant plaisir à tuer est appelé un psychopathe, une personne ressentant du remord est une personne dite normal, mais ne rien ressentir n’est pas courant, et je suis persuadé que même mon interlocuteur ne peux comprendre le fait de ne rien ressentir en tuant. Généralement les assassins sont des tueurs car ils prennent plaisir à tuer. Ma main toujours tendu, tandis que le second de l’organisation laisse apparaitre sur ses lèvres un sourire que je ne peux interpréter. Il s’exprime plus clairement alors :

« Je me demandais quand tu te déciderais à te révéler à moi, dans le sens physique comme celui de me communiquer ton nom. J'imagine que tu connais déjà mon identité pour t'être présenté à moi, inutile que je me répète. »

En effet j’ai déjà eu droit à toutes les informations que je pouvais espérer sur lui, de son comportement à sa nature profonde. Un lightness machiavélique de par sa vilité. Je ne peux que comprendre, après tout ces morts-vivants ne sont pas doué au combat rapproché, ils sont obligé de s’éloigner de leurs adversaire pour avoir une chance de gagner un combat. Ce n’est pas pour rien que leur pouvoir principale est un don de téléportassions. Il lève alors la main pour serrer la mienne. Je ne sens ni chaleur ni fraicheur, car contrairement au lycan qui sont plus chaud et au vampire qui sont plus froid que les humains, les lightness n’ont aucune caractéristique de ce genre. Donc on pourrait très bien croire que je sers la main à un humain comme moi, mais ce n’est évidemment pas le cas. Nos mains se sépare alors et c’est à cet exact moment que je ressens quelque chose de surprenant. En effet la chaleur de la pièce s’accentue fortement, non ce n’est pas la chaleur de la pièce mais celle de mon propre corps. Mon rythme cardiaque s’accélère et mes forces me quittent petit à petit. Bien que je ne ressente rien suite à ces évènements je comprends tout de même que le Lightness n’est pas étranger à ce qui se passe maintenant. Mes forces baisse à tel point que je me vois obligé de poser un genou à terre, mais dans un effort surhumain en puisant dans mes dernières ressource je me force à me relever. Par orgueil ? Non simplement pour pouvoir riposter en cas d’attaque. Bien que je sois convaincu de n’avoir aucune chance de trouver la force de me saisir de l’une de mes armes. Alors pourquoi avoir utilisé mes dernières forces pour me relever ? Je ne le sais pas moi-même. Tandis que je lutte contre ce mal qui est en moins en vain le sourire du Lightness s’accentue alors. Est-il en train de me tuer petit à petit ? Sûrement, mais après tout je l’ai mérité je l’ai sous-estimé et j’aurai mieux fait de garder mes distances. Bien que mes forces cessent de diminuer elle me laisse dans un état qui m’empêche purement et simplement de tenter toute esquive d’attaque ou de moi-même porter une attaque. Même si je suis dans une position qui montre clairement que je suis en mauvaise posture, luttant pour tenir sur mes des jambes, on ne peut rien lire en moi simplement parce que je ne ressens absolument rien. Ni peur ni honte. L’homme reprends alors la parole plus durement cette fois :

« Ne te compare pas à moi. Aussi surprenant que cela puisse être, je garde un œil sur les agissements de mes membres. La prochaine fois que tu sous-entends que je fais mal mon travail, je te tue. »

Des menaces ? A-t-il vraiment besoin de cela ? Après tout sa réputation n’est plus à faire. Il pourrait me tuer dès maintenant s’il le voulait, pourtant il ne semble pas le vouloir, sinon toutes mes forces m’aurait quitté depuis bien longtemps, pourtant elle commence petit à petit à me revenir. Le sourire du faux ange disparait alors et il reprend sans me laisser le temps de formuler une éventuelle réponse, chose que je ne comptai pas faire de toute façon. Ayant bien compris que sa première phrase n’attendait nulle réponse.

« Pourquoi un ancien membre de la ligue des ombres accepterait-il de rejoindre notre groupe armé ? Ne me prend pas pour un imbécile, j'ai entendu parler de leurs méthodes et de leurs principes. Il n'y a aucune raison qui te pousse à travailler avec des créatures. Kyarra t'a tapé dans l'oeil, c'est ça ? »

Il attaque donc le sujet qui lui tient à cœur ? Mais pourra-t-il seulement comprendre les motivations qui font que l’un des plus grands chasseurs de ce temps s’allie à des créatures surnaturelles sur dernière volonté de son instructeur afin de pouvoir mettre un terme définitif à l’existence et à la possibilité d’une existence commune avec les erreurs créée par d’ancien humain stupide ? Je ne sais pas s’il peut le comprendre. Il en vient même à me demander si la louve m’a séduite et que c’est pour ça que je me suis soumis à elle en lui jurant de la servir. L’amour est un concept qui m’échappe complètement, un jour peut-être le comprendrai-je mais ce n’est pas à l’ordre du jour pour le moment. Je réponds donc à mon supérieur, et bien qu’affaiblit, j’emploi le même ton habituel de désintérêt total comme si je n’avais pas été dans une situation de difficulté comme cella là :

« Kyarra est d’une rare beauté, je dois bien l’avouer, surtout pour une créature surnaturelle, pourtant l’amour, l’attirance ou l’attachement sont des concepts qui m’échappent. Si j’ai rejoint les rebelles c’est pour plusieurs raisons, l’une d’elle étant d’accomplir la dernière volonté de feu mon maître. C’est d’après lui la seule solution pour venir à bout du cercle. Une fois cela fait, et après la dissolution du clan, il est évident que je vous tuerai tous un par un. Exception faite de Kyarra car je lui ai juré fidélité et servilité. Mais en attendant ce jour j’ai promis à mon maître de collaborer avec mes ennemis afin d’agir pour le plus grand bien. »

Mon discours est ponctué de pause plus ou moins longue. Mon discours cependant est totalement franc. Jilan n’est pas sot et si j’avais menti il l’aurait su. Il se doute bien qu’une fois le clan des rebelles dissous je m’attaquerai à toutes les créatures surnaturelle exception faite de celle à qui j’ai juré obéissance. C’est un sacrifice que j’ai du faire afin de pouvoir agir pour le plus grand bien.  Ma réponse semble le satisfaire car mes forces commencent enfin à me revenir petit à petit.

Message par Invité Jeu 22 Aoû - 0:21

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Un sursaut d'énergie sembla courir dans le corps de l'homme alors qu'il se remettait péniblement debout. Sa détermination à ne pas laisser son genou à terre, au détriment des forces qu'il aurait pu mettre à dégainer son sabre pour tenter de s'en prendre directement au Lightness, plut à ce dernier. Non pas qu'il puisse finir par apprécier cet humain, aucun d'entre eux n'avait de mérite aux yeux du jeune professeur. Mais celui-ci était, disons, différent. Agaçant mais intéressant sur certains points. Notamment ceux qu'il évoqua par la suite. Lorsqu'il parla de la prétendue beauté de la louve, Jilan arqua un sourcil sans le vouloir. Ainsi, il avait vu juste ? Mickael aurait donc craqué pour ce bout de femme au sale caractère ? Cependant, la suite de ses propos le démentit, du moins, ne fit pas pencher la balancer dans le sens de la première hypothèse du Lightness. Si l'homme trouvait la lycanne attirante, il n'en était pas attiré par elle. Paradoxe ? Incohérence ? Le jeune professeur ne savait ce qu'il pouvait penser de ce début de réponse. Ce que ressentait exactement son interlocuteur ? A l'écouter, rien à proprement parler. Il s'agissait donc réellement d'un pantin vide et dénué d'émotions ? Un humain pouvait être capable de ce genre de choses ? C'était plutôt rare mais pas autant qu'un lycan stable émotionnellement dans un sens... Finalement, Jilan décida d'oublier cet élément. Ce que ressentait l'autre ne l'intéressait pas, il voulait seulement connaître les raisons qui l'avaient poussé à se joindre aux rebelles, alors même que Kyarra avait certainement dû lui poser la même question après leur affrontement. Prêtant une oreille plus attentive à la suite de la réponse de l'homme, le Lightness l'écouta donc évoquer la dernière volonté de son maître, ce qu'il prévoyait de faire une fois le Cercle vaincu. L'entendre dire qu'il avait prévu de tous les tuer à l'exception de la louve, arracha un sourire amusé au jeune professeur. Ce n'était pas amusant dans le fond mais s'il avait réellement l'intention de tous les assassiner... Il lui faudrait du courage et surtout, beaucoup de chance. Le talent ne faisait pas tout lors d'un affrontement. Une chance pour lui que les autres membres ne connaissaient pas ses projets. L'organisation ne comptait pas d'enfants de choeur dans ses rangs et les règlements de comptes entre recrues survenaient assez fréquemment avec un peu de recul. Ce n'était pas pour autant que les traîtres subsistaient parmi eux et à bien écouter Mickael, il se décrivait presque comme l'un d'eux. Collaborer pour tuer ensuite ? Comment appeler cela sinon traîtrise ?

En apprenant cela, Jilan eut de plus en plus envie de mettre fin à ses jours immédiatement. Non pas qu'il redoutait de l'avoir un jour en tant qu'adversaire, non en tant qu'allié provisoire mais cela ne lui plaisait pas. Les propos de l'humain lui donnaient la désagréable impression que l'autre se servait d'eux -et donc de lui- pour atteindre ses objectifs personnels. Mais n'était-ce pas le cas de chacun des rebelles en réalité... ? A cette pensée, le Lightness se reprit de justesse, maintenant son contrôle sur l'orbe pour éviter de tuer malencontreusement son interlocuteur. Une question surgit soudain dans son esprit. L'homme parlait de dissolution mais, effectivement, qu'allait-il arriver au groupe armé une fois le Cercle défait ? Il n'aurait plus aucun but d'exister, ayant atteint celui qui les maintenant un tant soit peu unis sous le commandement de la louve. Est-ce que l'organisation que tous redoutait, connue sous le nom de Rebelles, allait disparaître aussi rapidement qu'elle s'était formée pour laisser place au chaos dans la ville, avant d'étendre son influence au reste du pays ? Et lui ? Repartirait-il sur les routes ? Après tout, il avait accepté de servir comme second sous les ordres de Kyarra mais c'était également pour rendre les honneurs à Mère Nature et laisser la loi du plus fort gouverner. Une fois leurs ennemis renversés, la louve souhaiterait-elle encore l'avoir à ses côtés ? Jilan n'avait jamais réfléchi à tout cela, laissant venir les choses naturellement car il y avait encore du chemin à faire pour détruire le Cercle et ses idéaux, farouchement ancré dans une partie de la population. Le Lightness se força à reporter son attention sur l'homme devant lui. Du moment que Mickael ne semblait pas vouloir de mal à sa partenaire, le jeune professeur jugea qu'il n'avait pas encore de raison de l'éliminer. Il n'était pas une menace pour eux et il doutait que l'autre puisse défaire tous les membres à lui tout seul. Il finirait probablement mort dans un coin. Ou sur sa route.

 « Et j'imagine que je devrais te tuer après avoir entendu pareils propos ? » finit par lâcher dans un soupir avant de se redresser.  « Mais ta franchise est appréciable, tu as le mérite d'être clair sur tes intentions, alors autant que j'en fasse de même : maintenant que je suis prévenu, sache qu'il ne sera pas simple de venir à bout des rebelles, même dissolus. »

Cela dit, il marqua une nouvelle pause, plus longue que la précédent, celle qui avait séparé ses deux remarques. Il était évident qu'il réfléchissait à la suite avant de reprendre la parole ou même de libérer son interlocuteur. Bien qu'il ait déjà décidé de lui laisser la vie sauve, les propos de ce dernier se répétaient en boucle dans sa tête. Lui ? Chercher la petite bête ? Pas du tout voyons ! On n'était pas un professeur réputé sadique -surtout sadique- et exigeant pour rien ! Jilan se demanda ce que l'autre en pensait d'ailleurs. Puisqu'il ne ressentait rien, ni soulagement de sentir les effets de l'orbe se dissiper doucement, ni inquiétude de le voir radicalement changer d'humeur pour mettre brutalement fin à ses jours, le Lightness ne savait pas ce à quoi l'humain s'attendait. Pensait-il que le Lightness demanderait à être épargné également ? En tant que second choisi par la louve elle-même ? Si c'était le cas, il se trompait lourdement. Si le jeune professeur mettait un point d'honneur à rappeler à quiconque le principe de loi du plus fort, ainsi que les bienfaits de celui-ci, ce n'était pas pour s'exclure du lot. Effectivement, un jour, il finirait par tomber sur plus fort -ou plus  fourbe- que lui et n'en réchapperait pas. Seule sa dignité serait froisser si la personne qui arriverait à l'atteindre était un humain, encore plus s'il s'agissait de Mickael. Malheureusement, le destin avait également ses propres règles.

 « Plus tôt, tu as parlé d'autres raisons... Me les donneras-tu ou les garderas-tu pour toi ? Je demande par simple... curiosité. Les motivations des membres m'intriguent mais elles n'interfèrent pas  dans mon jugement. »

Tout en parlant, il avait volontairement diminué les effets de l'orbe, sans totalement annihiler ces derniers afin que son interlocuteur puisse mieux se tenir debout. Non pas qu'il redoutait une réaction agressive de la part de l'homme mais il n'avait pas spécialement envie de couper court à ce petit jeu de questions/réponses qui lui plaisait bien. Pour un peu, il se serait presque cru dans l'un des amphis dans lesquels il donnait ses cours, en train de tourmenter oralement un étudiant un peu moins attentif que les autres. Sauf que les circonstances étaient un peu différentes cette fois. Alors qu'il patientait, en attendant la réponse Mickael, il projeta secrètement de toucher un mot à la louve au sujet de cette entrevue. Tout d'abord, pour tirer au clair cette histoire de rapports à lui remettre car il n'avait rien demandé mais n'était pas certain que c'était une demande de la part de Kyarra elle-même en fin de compte. Ensuite, pour lui dire franchement ce qu'il pensait de sa recrue. Il n'avait pas l'intention de contester sa manière de faire ou de recruter, non, plutôt de l'avertir sur les desseins de l'homme. Peut-être que sa partenaire était déjà au courant, ce qui lui ôterait une épine du pied, dans le cas contraire... Le Lightness se surprenait à espérer que la leader du groupe armé le plus craint de la ville n'acceptait pas des individus aussi facilement, sans se poser de question, s'ils pouvaient présenter un risque pour elle ou le reste de l'organisation. Jilan la savait impulsive, parfois irréfléchie mais certainement pas imprudente non ? Sinon, il allait commencer à regretter de l'avoir toléré comme supérieure direct. Il en avait déjà bien assez de ses collègues de travail, ainsi que du doyen de l'université, qui, à ses yeux, étaient tous des incompétents dans leurs domaines.

Message par Invité Jeu 22 Aoû - 10:13

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Tandis que mes forces m’abandonnent une à une, j’use de ces dernières pour me remettre debout. Pourquoi donc j’use ses forces pour me relever plutôt que pour coller une balle entre les deux yeux du lightness devant moi ? Quel est donc cette attitude. La fierté ne fait pourtant pas parti de moi, c’est un sentiment qui m’est pourtant inconnu. Mais pourtant il m’a semblé plus important de me remette debout que de me défendre. Le second me demande alors quelles sont mes motivations pour avoir rejoint l’organisation. Je lui explique que si j’ai rejoint le groupe armé c’est pour plusieurs raison dont une qui est de pouvoir mettre fin aux agissements de l’organisation appelée le cercle. La seconde étant un peu plus personnelle, en effet il s’agit d’accomplir la dernière volonté de celui qui a eu pour moi un rôle de père et d’instructeur. Je lui explique également que une fois que notre organisation sera venue à bout du cercle je retournerai alors ma veste sans scrupule et je redeviendrai le chasseur que j’étais par le passé et je recommencerai à traquer toutes les créatures surnaturelles, que nous ayons ou non collaborer par le passé. Après mes explications un sourire étire les lèvres du Lightness. Il pense donc que ce sera impossible pour moi de parvenir à le tuer lui ou quelques uns de ses semblables ? J’y laisserai peut-être la vie, c’est vrai, mais quelle importance ? Je perdrai peut-être la vie lors de mon combat contre le cercle également. Ma vie n’a pas grande importance, du moment que je la vie pour mes convictions. Le jeune homme est plongé dans ses pensées et je ne doute pas un seul instant que mon discours sur la dissolution l’a atteint. Et oui le groupe armé qu’on appelle les rebelles ne sera pas toujours réuni. Nous sommes justes réuni pour atteindre le même objectif, chacun d’entre nous ce sert des autres afin de détruire le cercle. Certains d’entre nous suivent ce mouvement uniquement pour donner un but à leur existence. Pour ma part c’est pour mettre un terme aux agissements du cercle. Toutefois depuis que j’ai rejoins les rebelles je m’aperçois au fil du temps que tous les vampires et tous les lycans ne sont pas forcément aussi mauvais qu’on me l’a enseigné. Certain d’entre eux ne font que subir leur sort et n’ont pas choisi de devenir ce qu’ils sont. Et n’étant pas dénué de sentiment, car cela est impossible pour un être surnaturelle ils ne parviennent à mettre un terme à leur existence. Que m’arrive-t-il ? Serai-ce donc cela la pitié ? Pourquoi donc est-ce je pense à des choses comme cela, je les tuerai comme les autres, oui… sans doutes.  Mon interlocuteur reprend la parole :

 « Et j'imagine que je devrais te tuer après avoir entendu pareils propos ? »

Il ne me laisse pas le temps de répondre avant de reprendre cependant :

 « Mais ta franchise est appréciable, tu as le mérite d'être clair sur tes intentions, alors autant que j'en fasse de même : maintenant que je suis prévenu, sache qu'il ne sera pas simple de venir à bout des rebelles, même dissolus. »

Je tilt sur un point, depuis combien de temps me tutoies t’il ? Est-ce la première fois depuis notre entretien ou est-ce qu’il le fait depuis le début. Voilà maintenant que je m’attarde sur des détails plutôt que sur le fond de la discussion ? Je ne sais vraiment pas ce qui m’arrive, je dois vite me reprendre. Les rebelles ne seront pas faciles à tuer ? Mais je n’en doute pas, mais je n’ai jamais prétendu une telle chose. Je n’ai d’ailleurs jamais eu l’intention de m’en prendre qu’aux rebelles, je pense simplement que s’ils recroisent ma route ce ne sera plus en tant qu’associé mais en tant qu’ennemi mortelle. Et chacune de nos rencontres après la dissolution du groupe armé sera la dernière pour l’un d’entre nous. Je devrai tout de même mieux m’exprimer au près de Jilan pour lui faire comprendre comment je vois les choses. Surtout que je commence à recouvrer mes forces petit à petit. C’est donc toujours du même ton ennuyé que je prends la parole :

« Je me suis sans doute mal exprimé. Ce que je veux dire c’est qu’une fois l’organisation retournée à poussière, je m’en prendrai de nouveau à chacune des créatures surnaturelles qui croiseront ma route. Que nous ayons été associé ou non par le passé. Il n’y a que Kyarra qui échappera à mon courroux car je lui ai juré fidélité et servilité pour parvenir à mes fins. »

Bien que je lui ai juré obéissance cependant je ne lui obéirai pas si elle m’ordonne à la dissolution du groupe armé de ne plus tuer de créatures. Cela va à l’encontre de mes convictions. Mais jamais la louve ne me demandera une telle chose. Elle préfèrera encore me tuer plutôt que de m’empêcher d’agir. Jilan marque une pause plus prononcé que tout à l’heure. Est-il réellement perdu dans ses pensées ou bien est-ce qu’il joue simplement un jeu ? Toujours est-il que mes forces me reviennent encore un peu plus facilement. J’en ai suffisamment pour créer des ombres de moi-même et attaquer Jilan sans mal. Toujours est-il que si le lightness réactive son pouvoir, je ne tiendrai pas longtemps. Mais de toute façon il n’est pas question de le tuer, bien que je n’apprécie pas plus que ça qu’il est autant d’emprise sur mon corps en ce moment. Mais après tout c’est moi qui ai baissé ma garde, et en combat singulier il n’aurai pas réussi à m’atteindre aussi facilement. La preuve est que tantôt j’aurai pu mettre un terme à son existence. Tout comme lui le peux maintenant. Cependant il diminue les effets de sont sortilège tout en le laissant actif. Je le soupçonne à prendre beaucoup de plaisir de ce petit jeu.

 « Plus tôt, tu as parlé d'autres raisons... Me les donneras-tu ou les garderas-tu pour toi ? Je demande par simple... curiosité. Les motivations des membres m'intriguent mais elles n'interfèrent pas  dans mon jugement. »

Mes motivations réelles l’intéressent ? Puis-je vraiment lui confier la seconde raison qui me pousse à suivre les rebelles, celle qui ne concerne ni mes convictions ni celle de rendre hommage à celui qui m’a tout appris ? Après tout Jilan n’a pas l’air d’un mauvais bougre, même si entre nous ce n’est pas l’amour fou, je pense que je peux lui confier ce dernier secret. Mais ce ne sera pas la réponse qu’il attend. Toutefois peut-être saur-t-il donner une solution à ce problème qui fait de moi ce que je suis aujourd’hui.

« La guilde des ombres a été trahie par l’un des siens, et bien que nous ayons éradiqué tout ceux qui ont tenté de nous tuer, les pertes ont été lourdes. La plus ancienne des organisations de luttes contre les créatures surnaturelles à donc été dissoute, emportant avec elle ma raison de vivre. L’on m’a éduque et instruit dans le seul but de tuer des vampires, des lycans ou toutes les autres races non humaine. C’est tout, hors mis le travail du bois, ce que je sais faire, et rejoindre le groupe des rebelles me permet de continuer à faire ce que j’ai toujours fait, et ceux pour quoi j’ai été formé depuis tout petit. »

Je viens de révéler à Jilan que je ne sais pas quoi faire d’autre que de tuer des créatures surnaturelles. Que je n’ai pas réellement de but dans ma vie, et que c’est pour cela que j’ai rejoins les rebelles pour en avoir un en adéquation avec ce que l’on m’a appris toute ma vie. Comprendra-t-il cela ?

Message par Invité Jeu 22 Aoû - 16:30

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Ne s'attendant pas à ce que l'homme, maladroitement redressé sur ses deux jambes, devant lui, reprenne la parole, le Lightness l'écouta d'une oreille distraite avant de finir par totalement ignorer ce que l'autre lui racontait. Pourquoi ? Parce qu'il venait de se répéter sans que le jeune professeur l'eut exigé. Etait-ce une nouvelle provocation que de lui faire comprendre qu'il n'avait pas cerné le sens des propos de l'humain ? Non, son interlocuteur devait être persuadé de n'avoir pas été suffisamment clair dans ses explications. Alors que c'était le cas. Jilan ne l'interrompit pas, bien au contraire, si l'autre avait envie de gaspiller sa salive pour se répéter, pourquoi pas ? Cela le laissait indifférent. Il avait déjà noté dans un coin de sa tête, les réelles ambitions de Mickael, à savoir, se servir du groupe terroriste comme d'un moyen accéder à l'ultime requête de son défunt maître mais également afin de donner un sens à son existence. Que devait-il attendre d'autre de la part d'un individu que l'on avait éduqué pour tuer, sans lui apprendre à réfléchir sur le sens de ses actions ? En d'autres termes, l'homme n'était rien de plus qu'une machine à tuer. La question serait plutôt : en avait-il conscience de lui-même ? Et si le Lightness le lui rétorqué froidement, en le prenant de haut, est-ce que l'autre se vexerait ? Non, parce qu'il était dépourvu d'émotions ? Ou parce que dans le fond, il se moquait royalement de n'être qu'un tueur impitoyable ? Peut-être que la réponse à cette question aurait le mérite d'être intéressante mais le jeune professeur doutait que son interlocuteur lui réponde franchement cette fois. Ce dernier n'en connaissait peut-être même pas la réponse. Finalement, il ne correspondait pas tellement à la description que l'on pourrait faire d'un traître. Car oui, il projetait secrètement de tuer ceux et celles avec lesquels il aurait à collaborer jusqu'à la dissolution de l'organisation -à supposer qu'il ne meurt pas avant, cela va de soi- mais néanmoins, il se montrait loyal envers la louve. Au fond, c'était tout ce que le Lightness avait besoin de savoir. Tant que l'homme ne représentait pas un danger pour celle qui s'était affirmée comme sa supérieure directe, il ne pouvait pas lui demander de renier ses principes. Car chacun des membres du groupe armé avait les siens. Seule l'autorité de Kyarra les unissait. Pour le reste, ils pouvaient s'entre-tuer en dehors des missions, cela ne changeait rien. Le fait que Mickael le lui dise clairement, sans tenter de le dissimuler quoique ce soit, témoignait de son bon sens. Et le faisait monter dans le peu d'estime que Jilan s'autorisait à lui porter. Il ne pouvait pas non considérer un humain comme étant son égal, ce n'était pas son genre. Le jeune professeur ignorait si l'individu en face de lui allait lui répondre ou non. Après tout, il pouvait parfaitement comprendre que l'homme ne le portait pas dans son cœur -c'était d'ailleurs réciproque, le respect ne faisant pas tout- et qu'il lui répliqua purement et simplement, que cette raison là en particulier, ne le concernait pas. Contre toute attente, Mickael finit par ouvrir la bouche une nouvelle fois, pour s'expliquer plus en détail. Le Lightness comprit qu'il avait vu juste. En dépit du motif de la dernière requête de son défunt maître, il y avait bien une autre raison, plus personnelle, qui poussait l'homme à joindre ses forces aux leurs. Ainsi, il ne voyait pas quoi faire d'autre de sa vie ? Hormis chasser les créatures ? Cela aurait presque pu sonner de manière pitoyable aux oreilles du jeune professeur, jusqu'à susciter de la pitié en lui. Sauf que c'était bien l'un des rares sentiments qu'il ne connaissait pas non plus. Pourquoi plaindre un être qui avait été éduqué pour tuer ? S'il avait déjà voulu se remettre en question, il l'aurait fait plus tôt non ? A moins que pendant toute sa vie, on avait pensé à sa place ? Jilan se retint de soupirer d'ennui. Un pion à disposition était une chose non négligeable. Cependant, celui-ci n'était pas -encore- à sa botte et surtout, il se surprit à se désoler de n'avoir pas plus de réflexion de la part de l'humain. Devait-il lui faire part de son point de vue ? De sa déception ? L'autre en avait-il réellement besoin ? Ou au contraire, trouverait-il le Lightness trop faible pour se préoccuper de lui, alors que sa réputation de psychopathe manipulateur n'était plus à faire au sein de l'organisation ?

 « Le regrettes-tu ? Cette formation qui a fait ce que tu es devenu aujourd'hui ? A t'écouter, on dirait presque que tu t'interroges sur tes actes passés et ceux à venir. Même si, entre nous, il est un peu tard pour faire marche arrière, si tu te décidais à quitter le groupe pour te consacrer à la menuiserie par exemple, seule la mort t'attendrait. Nul n'y fait exception, ne le prend pas personnellement parce que cela vient de moi. »

Le regard hétérochrome fixa celui, inexpressif de son interlocuteur. Ou plutôt, il donnait l'impression de se perdre dans les iris de l'homme. En réalité, le jeune professeur réfléchissait en silence. Il se surprenait à se trouver plus intrigué par l'humain qu'il ne l'aurait imaginé. Non pas qu'il l'appréciait autant que cela, pas du tout même, mais Mickael était intéressant. Finalement, il écouta la réponse de ce dernier avant d'effectuer un moulinet des doigts pour faire ressortir l'orbe du corps de l'individu. Celle-ci ne jaillit pas de la paume de son interlocuteur, de cette main que le Lightness avait serré plus tôt mais de la poitrine de l'humain, pour venir se poser dans celle de Jilan. Sans prêter attention à ce qui passa sur le visage et dans les yeux de l'homme, le jeune professeur referma sa main autour de la petite sphère, à présent lumineuse. Un faible halo de lumière illumina le poing du Lightness avant de s'évanouir progressivement, au fur et à mesure que les effets du pouvoir se dissipaient, libérant la lumière emprisonnée dans l'orbe, tout en rendant ses forces à l'humain. Lorsqu'enfin, la lueur s'était totalement estompée, Jilan ouvrit la main pour la faire apparaître vide. La petite sphère transparente avait disparue entre temps. A partir du moment où le jeune professeur avait décidé de libérer son interlocuteur des effets de l'orbe, son regard avait quitté celui de Mickael, pour se porter sur la petite sphère se déplaçant vers lui puis sur sa main refermée dessus. Il laissa ses yeux contempler pendant quelques secondes, la paume de sa main, vide, avant de revenir au moment présent. Il donna l'impression de ne se rappeler que maintenant de la présence de l'homme en face de lui. Ce même individu qui aurait pu le tuer plus tôt et qui aurait également pu le faire à cet instant s'il l'avait voulu. Mais, même si les deux interlocuteurs ne s'appréciaient pas, un semblant d'accord tacite semblait avoir été passé entre eux. Pas de tentative désespérée dans l'espoir de prendre la vie de l'autre. Sinon, les choses allaient rapidement dégénérer entre eux, vu qu'elles étaient déjà suffisamment tendues entre eux le reste du temps. La main qui avait précédemment contenu la petite sphère, s'éleva soudain pour passer dans les cheveux rougeoyants du Lightness, qui referma les yeux. Cela fut bref et ne dura qu'une fraction de secondes. Quand ses paupières se soulevèrent de nouveau, l'intérieur de ses iris avait retrouvé sa neutralité, son apparente impassibilité ou même ce faux calme tranquille qui paraissait l'habiter. Seul quelqu'un connaissant le réel caractère de l'individu ou qui aurait assisté à l'entrevue entre les deux hommes, aurait pu apprendre à se méfier de ce semblant de tranquillité qui émanait du jeune professeur.

 « Avoir un objectif est une bonne chose en soi mais savoir réfléchir pour soi-même, comprendre pourquoi on se trouve ici et maintenant, tracer sa propre voie, c'est quelque chose d'essentiel. A plus forte raison lorsque notre existence est vouée à s'achever. »

A présent que l'homme en face de lui avait retrouvé une grande partie de ses forces, Jilan sentait que l'entrevue allait se clore sur cette réflexion qui ressemblait presque à de la philosophie. Peut-être qu'il aurait dû se pencher dans cette branche de l'enseignement plutôt que vers les sciences, jugées à tort par certains comme étant trop terre-à-terre ? Il accueillit cette idée avec un nouveau sourire, impassible, ne laissant rien transparaître de ses états d'âme. Le Lightness croisa les bras, guettant une éventuelle réplique de la part de son interlocuteur, avant de finalement se diriger vers lui. Comme il s'y attendait, l'autre ne raidit pas un centimètre de son corps devant cette approche mais le jeune professeur ne se planta pas devant lui, dans le but de poursuivre la conversation. Non, il le dépassa plutôt, sans lui jeter un regard et alla ouvrir la porte, toujours derrière l'humain. Il se saisit de la poignée et l'ouvrit mais marqua une pause avant de reprendre la direction qui l'appelait. Jetant un regard par-dessus son épaule, Jilan lança une dernière pique, à peine dissimulée, à l'intention de l'homme :

 « Je me doute que mes paroles doivent te laisser de marbre, et ce, pour diverses raisons, mais tu devrais prendre le temps d'y réfléchir. Qui sait, peut-être qu'elles te sauveront la vie un jour ? »

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