Avventura
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Message par Invité Sam 29 Nov - 14:15

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Dire que ça lui avait paru naturel sur le moment d’assumer ses actes en plaidant la légitime défense vis-à-vis de la louve. Le darkness ne se reconnaissait plus. La personne qui s’était tenue face à Danaliel ce soir-là dans cette ruelle mal éclairée et sale n’avait plus rien à voir avec le garçon qui s’était volontairement enfermé, plusieurs jours durant, dans l’une des cellules du Cercle, espérant peut-être y trouver le pardon, loin du poids de la culpabilité. Or cette culpabilité l’habitait toujours, il ne pouvait pas le nier ! Arriverait-il à jouer ce rôle encore longtemps ? Devoir vivre avec ce poids sur la conscience pendant l’éternité qui s’offrait désormais à lui ? Ou bien l’endurer quelques années avant de finalement mettre fin à ses jours, une fois son enquête résolue concernant les disparitions mystérieuses survenues à l’Université  et sa vengeance accomplie ? En somme, il aurait été parfaitement inutile de revenir à la vie si c’était pour mener une existence aussi pathétique… Natsume le savait pourtant ça n’empêchait pas l’idée d’habiter en permanence, l’un des recoins de son esprit tourmenté. Profitant de quelques jours de repos accordés par son employeur, les pas de l’albinos le guidèrent tout naturellement en direction de la plaine. A vrai dire, il ne la traversa pas directement, non. Il reprit le même chemin qui, ce jour-là, l’avait conduit à Amarra. Coupant à travers la forêt avant de finalement déboucher sur une partie de la plaine, comprenant un lac et la fameuse cabane en bois, le darkness s’y rendit, le cœur lourd. Malgré la présence de quelques aventuriers en herbe, campeurs intrépides, la nostalgie s’empara aussitôt de lui. Une partie de lui hurlait de faire demi-tour, qu’il n’avait plus rien à espérer en venir ici. Qu’il ne trouverait pas ce qu’il était venu chercher de toutes façons. Natsume voyait la distance qui le séparait encore de la cabane, diminuer de plus en plus, lentement, à la manière d’un vieux film. En poussant la porte qui l’accueillit d’un sinistre grincement, l’odeur familière qui emplissait l’intérieur de la cabane le frappa de plein fouet. Pour un peu, il croyait reconnaître le parfum de la louve mais c’était forcément illusoire. Depuis le temps qu’il n’avait pas mis les pieds ici, pas plus qu’elle d’ailleurs, l’odeur s’était dissipée, remplacée par celle de la poussière, plus irritante. Le garçon balaya rapidement le décor du regard. Rien ne semblait avoir changé entre temps, chose impossible puisque le cabane devait probablement servir de gîte pour quelques amateurs de randonnée en solitaire. Finalement, il s’allongea sur le lit, ignorant la sensation désagréable de la couverture lui piquant légèrement le dos malgré son T-shirt et se mit à fixer le plafond. Pourquoi avait-il soudain ressenti le besoin de venir ici ? A cause de ses retrouvailles avec Danaliel ? Ou en raison de son propre comportement au sujet des événements qui s’étaient déroulés ici ?


« C’était moi ou elle. »


La gorge nouée, le darkness plaça l’un de ses bras devant ses yeux, incapable de rester de marbre plus longtemps. Bordel de merde. Cela ne lui ressemblait pas du tout ! Comment avait-il pu se montrer aussi glacial en énonçant les faits ?! Il savait pertinemment que son corps avait agi tout seul, par pur réflexe dans un ultime élan d’instinct de survie mais qu’avant le geste qui devait prendre la vie de la louve, Natsume s’était résigné à mourir sous les crocs de celle qu’il aimait. Même revenu sous cette forme et nature, il se trouvait bien faible. Comment pouvait-il espérait vivre pour deux et aller de l’avant pour Amarra s’il s’effondrait à chaque fois de la sorte ? Une chance que son interlocuteur n’avait été que son ami –lequel n’avait pas été d’un très grand secours, il fallait le reconnaître- et qu’il avait pu l’écouter. L’albinos n’osait pas imaginer l’expression de Maria si elle l’avait appris. La vampire lui avait répété que jamais, elle ne jugerait ses actes, le darkness avait peur d’imaginer son regard à ce moment-là.

« Bordel… Ressaisis-toi bon sang !... »

Laissant son esprit aux prises avec les souvenirs qui l’assaillaient de plus belle, Natsume en perdit la notion du temps, n’ayant pas la moindre envie de rentrer tourner en rond dans ses quartiers situés au bâtiment du Cercle. Curieusement, il se sentait bien ici. Ce n’était que relatif compte tenu de ce qu’il y avait vécu. Un bras toujours placé en travers du visage, il ne remarqua même pas le mouvement de l’astre solaire dans le ciel et la pénombre qui tombait peu à peu. Après tout, jour ou nuit, ça ne faisait pas une grande différence pour lui, être immortel. Doucement, il se calma en respirant l’odeur si particulière du lieu, comme si la présence d’Amarra demeurait à ses côtés, quelque part, sereine après être passée de l’autre côté. Du moins, le darkness l’espérait pour elle. Il s’agissait de l’unique chose qu’il avait pu faire pour elle, en plus de l’avoir tendrement aimée. Ses pensées revinrent alors à ce qui avait motivé ses retrouvailles avec l’ancien lycan : les multiples disparitions survenues à l’Université, jusqu’alors restées sans réponses. L’albinos avait bien tenté de revenir sur les lieux du drame, pour tenter d’avoir un entretien avec cet homme aux attributs physiques si surprenants au point de ne pas pouvoir passer inaperçu. Peine perdue. Le corps enseignant se refermait sur lui-même, refusant tout contact avec l’extérieur. La situation semblait tendue et il était probable que le Cercle en personne doive intervenir pour débloquer la situation et ainsi autoriser les forces de l’ordre à mener l’enquête. Après tout, il n’était jamais très plaisant d’être soupçonné alors qu’on y était pour rien. Natsume ne pouvait pas croire que les hauts placés de l’Université soient au courant d’une telle chose. Peut-être que les responsables de l’organisation de la conférence n’avaient été que des victimes dans tout ceci ? Que les vrais criminels venaient d’ailleurs ? Si son employeur ne se décidait pas vivement à réagir, alors le garçon sentait qu’il allait mettre les pieds dans l’un de ses bureaux de fonctionnaire, histoire de faire bouger les choses ! Et si Jean Dame ne suffisait pas, alors il irait voir d’autres représentants. Il était inconcevable pour lui que les personnes choisies pour défendre les intérêts des citoyens soient à ce point incompétentes et pourries jusqu’à la moelle ! Du moins, ce n’était pas l’impression que lui avait fait le représentant des hybrides. Perdu dans ses pensées, le darkness ne réalisa pas immédiatement que les exclamations des campeurs près du lac, avaient soudain cessées. Un couvre-feu ? Il était si tard que ça ? Intrigué, Natsume déplaça son bras pour jeter un coup d’œil par la fenêtre. Oui il faisait sombre mais en hiver, tout le monde savait que la nuit tombait très tôt, parfois même dès 17h ! Pour en avoir le cœur net, l’albinos consulta l’heure sur sa montre. Tout juste 19h ! Qui irait se coucher à une heure pareille ? Peu soucieux en réalité du sort des aventuriers en herbe, le darkness se redressa alors sur le lit, pour venir s’asseoir sur le bord de celui-ci, passant ses mains dans sa tignasse blanche, le regard dirigé vers le plancher, fait de bois lui aussi. Même sans fixer la porte, il sentait une présence de l’autre côté. La question était de savoir quand cette dernière se risquerait-elle à franchir le seuil de la cabane…

Message par Invité Lun 1 Déc - 20:26

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Aujourd'hui avait été un jour comme les autres. Tout du moins aussi normal pouvait être un jour d'école alors que l'hiver tombait sur nous et que les vacances se rapprochaient à grand pas. Il était peu dire que ma classe était naturellement excitée, et de ce fait particulièrement bruyante et ennuyante. J'étais ressortis de ces heures de cours avec un sacré mal de tête couplé aux effets secondaires de mes sens super aiguisés : une quasi perte de cette dite faculté, ironiquement. Quand j'arrivais en période de surcharge sensorielle, mes sens étaient brutalement réduits à un état quasi-humain. Ils restaient bien plus développés qu'un humain moyen, mais moins qu'un lycan normal. Et c'était la raison pour laquelle je détestait profondément les périodes pré-vacancières pendant lesquelles ces surcharges survenaient plus fréquemment. Cela sonnait en général le glas de mes propres vacances, que je prenais plus tôt d'habitude pour éviter ce genre de problèmes. A l'exception que, quelques jours plus tôt, il y avait eu ce petit enlèvement à l'université -auquel j'avais activement participé- et que je m'étais mis en tête de rester un peu plus longtemps sur les bancs de l'école afin de surveiller si des rumeurs courraient et l'ambiance général. On avait bien remarqué qu'un ou deux élèves ne venaient plus en cours, mais heureusement pour nous cela ne semblait alerter personne. Donc après cette journée éprouvante, j'allai m'isoler sur un toit d'un immeuble calme, attendant patiemment que mes sens reviennent à la normal dans ce lieu où si peu d'odeur était présentes et où le bruit se faisait distant. Il y avait peu de mouvement, et honnêtement, je m'attardai à ne rien faire un peu plus longtemps que nécessaire, réfléchissant sur les prochains évènements qui allaient se dérouler. Je n'avais pas encore reçu d'appel de Jilan ni de Leann pour la suite des évènements, mais je me doutais que cela n'allait pas tarder. Les préparatifs pour la seconde partie étaient déjà en bonne voie.

Lorsque je me décidai à sortir de ma planque improvisée à l'air libre, la nuit venait de tomber. Quelque chose -appeler cela instinct si vous voulez- me disait qu'il était temps de rentrer chez ma tante. Non pas qu'elle s'inquiétait pour moi ; elle avait déjà pris l'habitude de me voir rentrer à des heures indues. Et il était encore tôt. Non, c'était moi qui m'inquiétait pour elle à vrai dire. J'étais devenu un peu plus protecteur -et un brin paranoïaque- depuis les enlèvements, bien que je ne laissais en rien paraître mes émotions ou mon agitation intérieure. Elles auraient juste réussis à me faire paraître suspect, au lieu de réellement me rendre service. Lorsque je pénétrai dans le hall de l'immeuble où habitait ma tante, je faillis ne pas percevoir l'anomalie qui courrait dans l'air. Et pourtant elle était bien là, telle une note ténue mais perceptible. Une odeur qui n'appartenait à aucun des propriétaires d'un de ces appartements, et qui n'était clairement pas qu'humaine. Je m'arrêtai après avoir passé la porte d'entrée du hall et levai la tête pour renifler et détailler les odeurs qui s'offraient à moi. Je reconnus rapidement l'odeur qui s'offrait à moi, et c'était sans l'ombre d'un doute celle d'un hybride ours. Un homme. Et mon pressentiment d'un peu plus tôt revint à la charge.Vous alliez me dire que c'était stupide, que ça aurait pu être l'un des amis d'un des habitants de cet immeuble. Mais le fait était que tous les propriétaires étaient humains, et qu'il était rare de recevoir la visite d'êtres surnaturelles dans notre immeuble. A ma connaissance j'étais surement le seul non-humain vivant dans cet appartement -avec ma tante qui elle était humaine. Et c'était bien ce qui m'inquiétait. Sans perdre de temps, je suivis la trace de l'hybride qui, heureusement pour moi, avait pris les escaliers et était encore fraîche -cela ne faisait que quelques minutes qu'il était passé là. Et lorsque je vis que ce dernier s'était arrêté à notre étage, l'urgence me prit. Je courus vers mon appartement et trouvai la porte ouverte -forcée plus précisément- et des effluves d'ours me parvenaient de l'intérieur. Soudain, un accès de rage et de peur m'envahirent. De rage, car bien que cet hybride avait sans aucun doute senti l'odeur de loup qui régnait dans l'appartement, il avait quand même pénétré ici et foutu le bordel dans ma maison. Et pour un bordel, c'en était un beau. Mon loup s'indigna d'un tel affront ; un ours ! Sur mon territoire ! Un grondement m'échappa. Si il n'avait pas flairer mon odeur (ce que je doutais), au moins c'était sur à présent qu'il savait que j'étais là. Cependant un brin de peur m'étreignait le coeur à l'idée de ma tante qui n'était pas en mesure d'affronter ce genre de personnage. Mais une fois que j'eus pénétré dans l'appartement, je m'aperçus que l'odeur de la soeur de ma mère n'avait rien de récente, ce qui signifiait qu'elle n'était pas encore rentrée ce soir là. Petit soulagement.

A peine quelques secondes après mon entrée, un grand homme avec des oreilles d'ours fonça sur moi et tenta de me frapper avec une de ses grandes pattes. Je parvins sans mal à la bloquer en constatant avec surprise qu'il avait quand même une sacrée force. Nous échangeâmes quelques coups, pendant lesquels je commençai à prendre l'avantage. S'apercevant de cela, il opta pour une retraite et sauta par la fenêtre qu'il brisa par la même pour atterrir plus bas. Nous n'étions qu'au deuxième étage à vrai dire, ce qui ne constituait pas un saut énorme pour toute personne étant plus qu'humaine en général. Après une courte hésitation, je sautai à mon tour et me lançai à la poursuite de l'intrus. J'avais été tenté de le laisser filer, de réarranger la pièce pour que ma tante ne s'inquiète pas trop lorsqu'elle reviendrait. Mais je ne pouvais pas le laisser filer. Pas après mon pressentiment. Qui savait la raison pour laquelle il était venu. Nous traversâmes ainsi l'Avventura alors que ce dernier se dirigeait à toute allure vers ce qui semblait être la forêt. Je faillis le perdre à plusieurs reprise, sa trace se mêlant aux odeurs de la foule, mais je réussis à garder le cap. Je pouvais remercier mon nez ultra-fin pour cela. Ce fut beaucoup plus aisé pour moi de le suivre à travers la forêt, même si je pouvais sentir qu'il avait nettement accéléré. Surement avait-il revêtit sa forme animale. Je fus tenté de faire pareil, mais j'avais quelques questions à lui poser et je préférais de ce fait garder forme humaine -et mes vêtements- pour l'interroger. Je finis peu à peu par le rattraper aux niveau des plaines et lui tomber dessus alors qu'il était bien sous la forme d'un grand ourse brun. Il tenta de lutter mais je pris rapidement le dessus, et finis par le plaquer et l'immoblisai au sol. Je l'obligeai à reprendre forme humaine en menaçant de le tuer - ce qui fut en fait plus dur que je ne le pensais, vu que je mourrais d'envie d'en finir avec celui qui avait si ouvertement violé mon territoire et m'avait attaqué chez moi. Et je commençai mon interrogatoire sommairement tout en reprenant mon souffle.

-Tu faisais quoi chez moi, mon grand ? dis-je d'une voix calme mais où pointait une menace indéniable.

Mes yeux luisaient de l'éclat doré de la bête. Ce qui ne rendait la menace que plus convaincante.

-Ça te regarde pas, bât...

Il n'eut pas fini que j'enserrai ma main autour de sa gorge et refermai l'étreinte jusqu'à ce qu'il ne puisse plus parler.

-Oh que si ça me regarde. Et tu ferais mieux de surveiller ton langage si tu veux voir le soleil se lever demain, terminai-je en resserrant l'étreinte un peu plus avant de le relâcher pour qu'il parle.

Cependant à partir de ce moment là il ne parla plus du tout. Malgré le fait que je le menaçai de mourir, et que l'os de son bras céda sous ma force, il garda cette même expression bornée et haineuse sur son visage. Je mis alors fin à sa vie. Et alors que je comptais reprendre le chemin de la ville, une odeur flottant dans l'air m'interpella. Une senteur de démon. Qui ne m'était d'ailleurs pas inconnue. Après quelque instants de réflexion je me souvins alors d'où j'avais perçu cette effluve démoniaque : à l'université, lors de l'enlèvement général. Si je me rappelais bien c'était homme aux cheveux blanc. Coïncidence que l'ours se soit dirigé par ici ? Peut-être, peut-être pas. Il fallait que j'en aie le coeur net. Je suivis l'odeur qui me mena en fait à une cabane isolée. Je m'approchai de la porte et restai quelques instant devant celle-ci alors que la tension dans l'air augmenta d'un cran. Il avait remarqué ma présence. Et il était seul. J'entendais le battement de son coeur, solitaire. J'avais dans l'intention de l'immobiliser et de lui poser des questions après. Même si cela faisait un peu barbare sur les bords, m'en je m'en souciais guère. Quelqu'un avait pénétré chez moi, et je ne savais point pourquoi. Je n'étais pas d'humeur charitable mais plutôt belliqueuse, mes yeux toujours brillant de cet éclat doré. Je pénétrai alors dans la cabane, ouvrant la porte à la volée, et me précipitai vers le lit où me menait les signes vitaux de l'être qui se trouvait ici en un coup de vent. Mais je m'arrêtai à deux mètres du lit, flairant le nuage dense de tristesse qui s'évaporait dans l'air, par dessus l'odeur irritante de la poussière. Cela ne ressemblait pas à un commanditaire de vandalisme ni quoi que ce soit, mais je ne me détendis pas pour autant.

-Qu'est-ce que vous fichez ici ? demandai-je d'un ton abrupt et sans préambule.

Cette question était complètement nulle à vrai dire. Je n'avais rien à faire ici non plus, mes cheveux en bataille à cause des évènements plus tôt et mon t-shirt parcourut de quelques tâches de sang. Cependant je n'étais pas des plus rationnels à l'heure qu'il était. Le darkness qui se tenait assis sur le rebord du lit était albinos visiblement, et avait un regard rouge-sang. Mais le vent souffla et de dehors me parvint une autre odeur qui m'était familière.

Message par Invité Mar 2 Déc - 13:44

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Faust s'était levé tôt ce matin. Il avait décidé de sortir explorer les environs de la ville, pensant toujours à son idée d’abriter quelques humains pour pouvoir se nourrir. Pour cela, il devait trouver un endroit sur et surtout hors de la ville. Il avait d'abord pensé aux quartiers dévastés, un lieu qui ferait une bonne cachette mais pour lui, c'était encore un endroit maudit. Il sortit alors de la ville, songeant à un lieu qui pourrait être protégé, caché et surtout à l’extérieur de la ville. Il ne voulait pas voir son futur cheptel mourir. Il rejoint une partie qu'il n'avait jamais trop visité jusque la. La plaine serait un lieu parfait, du moins, un lieu où il pourrait cacher un abri sous terre et où personne ne penserait chercher. Qu'y aurait il de mieux comme endroit qu'un lieu totalement exposé où personne ne penserait regarder. Faust marcha un moment, découvrant le terrain et prenant ses repères. Il devait avant tout s'assurer que personne ne viendrait roder dans les parages.
Après de longues minutes, il remarqua un abri isolé. Il s'en approcha et regarda à l'intérieur rapidement. L'endroit était désert mais il y avait des traces d'activités récentes. Faust entra et observa un moment. Il n'y avait vraiment personne mais quelqu'un pourrait bien revenir ce qui n'arrangerait pas ses affaires. Il devait voir de qui il s'agissait. Si c'était un humain, il le tuerait rapidement et cela lui ferait un bon repas. Il ressortit de la cabane peu de temps après être entré finalement et s'éloigna un peu. Il grimpa dans un arbre, de manière à pouvoir observer la porte de loin et à ne pouvoir se faire repérer. Il songea même au sens du vent afin d'effacer totalement sa présence. Un homme s'en approcha mais il semblait plutôt déstabilisé. Il était visiblement perturbé par quelque chose. Il entra sans même se méfier des alentours et disparu. Faust décida qu'il valait mieux attendre, vérifier qu'il ne s'agissait pas la d'un égaré. De plus, cet homme dégageait quelque chose de fort, une présence troublante.
Peu de temps après, Faust remarqua l'arrivée d'une autre personne, une personne qu'il cru reconnaître de loin. En temps normal, il se serait rapproché mais la, il devait agir discrètement. Il ne se montrerait que si quelque chose d'important l'y poussait. Après qu'il se soit rapproché de la cabane, sans doute attiré par l'odeur, Faust pu reconnaître Bran. Il entra dans la cabane brutalement. Si Bran devait combattre, du renfort ne serait pas de refus au vu de ce que cet être dégageait. Tant pis pour le repérage. Pour une fois que Faust avait un collègue sympathique et puissant, il ne voulait pas le voir disparaître aussi vite. Il sauta au pied de l'arbre et s'approcha du bâtiment rapidement. il entendit Bran questionner de manière "presque" délicate l'inconnu. Faust s'avança alors devant le pas de la porte, masquant légèrement la lumière du jour. Faust, le visage marqué par un petit sourire dit d'un ton un peu amusé.


"Et bien, je vois qu'il y a du monde. ça ne vous déranges pas que je me joigne à vous ?"

Message par Invité Mar 2 Déc - 17:41

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La porte s’ouvrit avec fracas, sans pour autant faire sursauter le darkness, toujours assis sur le rebord du lit. L’autre croyait l’impressionner avec son petit numéro de force ? Il perdait son temps, bien que l’énergie avait laquelle il avait forcé l’entrée de son sanctuaire lui fournit un indice sur la probable nature du nouveau venu. A moins d’être un hybride couplé à un animal particulièrement puissant, tel un ours, seules deux races possédaient une force semblable : les vampires et les lycans. Natsume n’eut qu’à lui jeter un bref regard, bougeant à peine la tête pour éliminer la première des deux races citées au-dessus. Pour autant qu’il en sache, les sangsues avaient la particularité d’avoir des iris couleur sang, comme les siens. Ce qui lui valait parfois d’être confondu avec elles, puisqu’il sortait également la nuit. Un chien donc ? Un rictus malsain apparut alors sur les lèvres du garçon, avant de disparaître lentement tandis que son interlocuteur le tirait brutalement de ses pensées. Rien qu’au ton de l’intéressé, Natsume sentit son humeur s’assombrir, réveillant des pulsions qu’il imaginait pouvoir contenir en présence d’autrui. Ce merdeux allait regretter d’être venu ici.

« Fous le camps. »

Son ton à lui était bas, menaçant, glacial. Chose surprenante, le darkness conservait encore un semblant de calme, autant dans la voix que dans l’attitude, ce qui contrastait grandement avec son état d’esprit actuel, lequel s’assombrissait de plus en plus. L’atmosphère, auparavant empreinte de tristesse et de nostalgie, revêtit une ambiance plus sombre et lugubre. Celle-ci émanait directement de la personne de l’albinos, être fait de ténèbres. Son humeur se détériorait à une vitesse alarmante. Pourquoi ce merdeux ne bougeait-il toujours pas ?! Il allait lui faire payer son intrusion. Oh oui. Il allait le regretter. Il n’avait pas à être ici ce chien galeux ! Partout dans l’unique pièce que composait la cabane, et plus particulièrement autour du garçon, les ombres s’épaississaient, étouffantes. Sur le point d’exploser, la bombe à retardement qu’était devenu Natsule lui-même, se vit un instant désamorcée par l’arrivée d’un seconde complice. Peut-être bien que cette personne n’avait rien à voir avec l’adolescent qui avait forcé sa porte mais dans l’esprit du darkness, il n’y avait plus de place pour la présomption d’innocence. L’autre s’était trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. Un point c’est tout.

« SORS D’ICI ! »

A peine le hurlement eut il franchi ses lèvres, qu’un énorme poing humain se matérialisa dans l’instant, parmi les ombres denses qui flottaient dans la cabane. Soumis à la rage plus qu’à la volonté de l’albinos, le poing fermé se dirigea à toute vitesse en direction de la porte, expulsant de force les deux intrus, l’adolescent emporté par la force du coup rebondissant contre le corps du second homme. Tous les deux furent projetés plusieurs dizaines de mètres plus loin, tandis que Natsume gagnait paresseusement le seuil de la cabane. Son regard avait perdu cette lueur moqueuse qu’on apercevait parfois. Il s’agissait désormais d’un regard de tueur. Glacial et sans émotions. Les iris couleur sang toisèrent ses deux interlocuteurs présumés, probablement passés au statut d’adversaires désormais, comme s’ils les défiaient de riposter. C’était bel et bien le cas de toutes évidences. Restait à savoir ce que venait faire le troisième individu dans tout ceci. L’attention du darkness se dirigea alors sur l’intéressé, détaillant ce dernier pour évaluer sa dangerosité par rapport au prétendu lycan. Avec cette couleur brillant sauvagement au fond du regard… Nul doute possible. Un sourire mauvais réapparut sur les lèvres de l’albinos.

« Quel beau duo que voilà. Un merdeux et une sangsue… Il fallait que vous veniez pourrir ma soirée. »

Son humeur actuelle s’entendait parfaitement dans le timbre de sa voix et Natsume ne s’en cachait pas. Non, il n’était pas baisant, pas du tout même et ces deux-là allaient en faire les frais. Créatures à la force redoutable ou non, il restait le maître dans les ténèbres naissantes. Sans un avertissement compte tenu de sa posture ou de son emplacement, le darkness se rua vers son premier adversaire : le vampire. Pourquoi un tel choix ? Tout simplement parce qu’il détestait ces créatures, pseudo rivales pour ceux de sa race. Arrivé sur l’autre, il lui envoya un genou dans le menton, puis pivota sur lui-même pour venir lui porter un coup avec le talon, à la hauteur du cou. Le mouvement était circulaire, destiné à envoyer valser son adversaire sur le côté mais le garçon ne lui en laissa pas le temps : son pied vint s’écraser sur la figure du malheureux pour le plaquer au sol dans la foulée. Exerçant une pression toujours plus forte sur le visage du vampire, Natsume ne se priva pas un seul instant.

« Sans rancune mec, j’ai horreur des sangsues. »

Se disant, il redressa légèrement son pied mais ce fut seulement pour marteler le visage de son interlocuteur de coups répétés. Ce n’était pas l’envie qui lui manquait de lui casser le nez mais il se doutait qu’une blessure pareille serait insignifiante pour le vampire. Leur capacité de guérison était bien supérieure à la moyenne, tout comme celle des lycans en fait. Saloperies de sangsues ! Non, s’il en avait la possibilité, Natsume choisirait plutôt de lui arracher les crocs. Un par un.

Message par Invité Mer 3 Déc - 4:37

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Alors même que j'étais entré sans préambule dans la maison, pénétrant comme un forcené et avec brusquerie, le darkness ne sembla pas le moins du monde surpris. Aucune réaction ne s'afficha sur son visage, pas même lorsqu'il leva les yeux vers le mien pour me regarder distraitement. Il allait sans dire que je ne pouvais pas me vanter d'avoir garder bien longtemps le secret de ma race face à ce jeune homme, pas avec mes yeux brillants et une telle entrée fracassante. Cependant, j'étais bien trop en colère pour me soucier de ce genre de détails qui, au final, ne changeraient pas grand chose. Pourquoi jouer dans la finesse alors qu'un homme avait visiblement tenté d'attenter à ma vie -ou, moins probablement, celle de ma tante- avant de prendre la fuite en direction d'ici, non loin de là où j'avais reconnu l'odeur du darkness. C'était pour autant la première fois que je voyais son visage, tout comme c'était surement la première fois qu'il voyait le mien, et il ne pouvait se douter qu'on s'était plus ou moins déjà croisés. Un bref rictus désagréable apparu sur le visage de mon interlocuteur alors qu'il re-baissait les yeux pour retrouver ce point qu'il fixait à mon arrivée dans la pièce. Quoi, il n'aimait pas les lycans ? Qu'en avais-je bien à battre. Mes paroles semblèrent avoir l'effet d'un fouet sur l'humeur du garçon, qui passa de maussade à franchement sombre. La tristesse remplacée par l'envie de meurtre. Et un murmure. Faible, mais je l'entendis aussi clairement que si il avait parlé à voix haute. Tout comme je perçus la menace sous-jacente via le ton glacial qu'il avait employé. Deux fois en une nuit que l'on me menaçait. Je n'aimais pas ça. Un grondement d'avertissement purement lupin s'échappa de ma gorge alors que mes lèvres se retroussèrent en un rictus menaçant. Au même moment, alors que la brise m'apportait l'odeur d'un vampire millénaire que j'avais croisé il n'y a pas si longtemps de ça, j'entendis les pas de ce dit vampire et, tournant ma tête, vu la tignasse grise et la tenue originale de Faust se tenir sur le seul de la porte.

J'avais déjà commencé à me retourner vers Faust pour lui dire que je pouvais m'occuper de ça tout seul, lorsqu'un frisson fit dresser les poils de mon échine. A la réflexion je me demandai si Faust avait déjà rencontré des êtres comme le garçon devant nous. J'étais presque sur vu le grand âge du vampire, mais je pouvais tout aussi bien me tromper. Après tout, je ne connaissais pas l'existence des darkness avant d'en avoir entendu parler lors des jours sombres. A vrai dire j'avais toujours su les reconnaître à l'odeur, ce qui ne voulait pas dire que je savais à quoi correspondait toutes les odeurs que je respirais. Et la première fois que je l'avais senti de près, c'était sur une louve qui avait été maudite et que je n'avais plus revu depuis. Bref, je m'égarais. J'interrompis mon mouvement pour me retourner vers le garçon, dont l'humeur semblait de plus en plus sombre et l'aura menaçante devenant de plus en plus persistante. D'un autre côté, j'observai que les ombres autour de lui s'intensifièrent et se rapprochèrent de lui. En même temps, son odeur se fit plus présente dans la pièce. La tension envahit soudain mes muscles. Allait-il disparaître dans les ombres aux alentours, comme un certain darkness de ma connaissance affectionnait tant ? Peu importe, bien que j'étais incapable de retrouver ces démons lorsqu'ils se dématérialisaient, je pouvais aisément les retrouver au moment de leur ré-apparition. J'étais en mesure de flairer plus ou moins la magie, à l'image des boules de lumières de Jilan, -ce qui constituait une particularité de mon "don" que j'avais découverte en même temps que ma rencontre avec lui-, mais cette capacité leur permettait de cesser d'exister dans des termes humainement concevable. Mais apparemment ce n'était pas le cas ici. Car en même temps qu'il criait une phrase qui ressemblait vaguement à un ordre de sortir d'ici, un poing d'ombre fonça sur moi. Un point qui sentait le darkness en question.

Sous l'effet de la surprise, je ne pus même pas penser à esquiver ce point, et en un réflexe je positionnai mes bras en défense devant moi, comme un rempart entre l'attaque et moi. Et honnêtement, je pensais que cette dernière faîte d'ombre allait me traverser, mais point du tout. Au lieu de cela, elle me heurta avec violence et force, et me fis traverser la pièce pour atterrir sur Faust, qui lui-même ne put rester devant le cadre de la porte. Faisant une roulade au sol tout en tombant, je ralentis ma chute en me positionnant accroupis une main au sol en guise de frein. Cette fois, un vrai grondement s'éleva de ma gorge. Il m'avait en effet bien fait sortir de cette cabane, et il allait regretter de m'avoir attaqué. Et puis c'était quoi son putain de problème ! C'était même pas sa cabane et il pétait un plomb parce que j'avais mis les pieds à l'intérieur ?! Je sentis mes yeux gagner un peu plus de leur éclat doré, me retenant à grande peine d'enclencher le processus de métamorphose. Trop tôt. Je me relevai alors que le darkness arrivait dans le cadre de la porte et prenait la parole. Un merdeux et une sangsue ? Je n'avais rien contre le terme sangsue que j'utilisais moi même, cependant me qualifier de merdeux ? C'était presque aussi insultant que les gens qui nous traitaient de clebs.

-Ta soirée semblait déjà plus que pourri sans nous, le mort-vivant dépressif. Mais puisque tu insistes, on peut bien s'arranger pour se taper dessus. Puis me tournant vers le vampire avec un sourire de défi qu'il devait bien connaître maintenant, je lui adressai la parole. Puisque tu es là, ça te dirait un "chacun pour sa pomme" ? Ce serait bien plus marrant...

Prononçant ses paroles, je sentis la colère de mon loup se disputer à l'excitation de la baston à venir, qui me procurerait le plus grand bien j'en étais sur. Roulant mes épaules, pour détendre les muscles, j'avais déjà eu mon échauffement avec l'hybride ours plus tôt. Mais avec ces deux là, ça risquait d'être une toute autre paire de manche. Un vampire et un darkness la nuit ? Deux adversaires redoutables. Et je devais me tenir un peu à l'écart des zones d'ombres, si le petit démon pouvait l'utiliser comme arme. Mais alors que je réfléchissais à tout ça, un mouvement attira mon attention. Le darkness allait passé à l'action. Je bandai mes muscles, prêt à l'assaut, mais au lieu de ça, il fonça sur mon camarade Rebelle. Après quelques instants où j'observai comment les deux protagonistes se battaient, je me baissai vivement pour ramasser une petite pierre traînant au sol et tout en me relevant je l'envoyai sur le darkness en visant son crâne. Inutile de dire qu'une pierre, même petite, pouvait faire sacrément mal avec la force et la vitesse d'un lycan.

-Ne m'oubliez pas, dis-je d'un ton sinistre et un sourire lugubre, ou je risque d'être jaloux.

Message par Invité Mer 3 Déc - 10:07

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Faust se retrouva rapidement éjecté du seuil de la maison, percuté par le lycan. Il avait vu une forme le frapper de plein fouet mais sans que le darkness ne se soit jeté sur lui. Il avait une force cachée très puissante au fond de lui, comme le craignait Faust. Cette fois, ce combat n'était pas du tout à son avantage. Bran proposa un affrontement chacun pour soi mais il savait que ce n'était pas du tout une bonne solution. L'être qui était la dégageait une telle force que Faust n'aurait jamais pu avoir un avantage sans ses pouvoirs. A peine relevé, Faust sentit de violent coups avant de se retrouver de nouveau à terre, subissant plusieurs coups au visage. L'action avait été si rapide que Faust n'eu pas le temps de réagir. En revanche, il fallait maintenant qu'il se sorte de la et il savait comment il allait faire. Il avait une jolie surprise pour son agresseur. Lorsque la jambe redescendit vers son visage, Faust d'un geste vif s'écarta avant de planter ses griffes dans le pied de l'assaillant d'une main et de l'autre, il lui planta dans l'arrière de la cuisse. Il s'écarta ensuite rapidement et se redressa. Ce combat serait à coup sur une défaite et la seule solution qu'il vit malgré son envie de vengeance était de fuir. Il regarda Bran rapidement et lui cria.

"Désolé Bran mais je dois partir et tu devrais en faire de même. Ce n'est pas la un combat que nous pourrons gagner seul."

Faust bondit alors dans un arbre, prêt cependant à esquiver une attaque de l'étranger. Il lui jeta un dernier regard pour ne pas qu'il oublie ce visage. Il savait qu'il se reverraient surement et que ce jour la, il serait prêt à se défendre. En attendant, il devait s'éloigner et se préparer à la prochaine fois. Il disparu rapidement dans les ténèbres, réalisant qu'il avait réussi cette fois à se contrôler, évitant ainsi une mort certaine. Une fois rentré, il trouverait certainement un moyen de finir la nuit en passant sa frustration sur quelque chose. Il retrouverait cette créature puissante plus tard, une fois qu'il se sera préparé et le combat sera bien plus intéressant.

Message par Invité Jeu 4 Déc - 13:01

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Le pied toujours écrasé sur la figure de son premier adversaire malchanceux, Natsume avait son attention dirigée vers le vampire et ses éventuelles tentatives pour riposter. Sa situation n’avait rien d’agréable ou même de digne et du peu qu’il savait de ses créatures, elles possédaient trop d’amour-propre pour accepter de se faire traiter de la sorte. Ce n’était qu’une question de secondes avant que l’autre ne tente quelque chose. Malheureusement, à force de penser de la sorte, l’albinos avait négligé le lycan. Ce dernier aurait pu le charger s’il l’avait voulu, peut-être que le darkness l’aurait aperçu avant qu’il ne l’atteigne mais un assaut de ce type aurait déstabilisé Natsume. Non, au lieu de ça, l’autre choisit d’attaquer à distance. Attaquer… Il s’agissait d’un bien grand mot étant donné l’action de son second assaillant. Ce dernier se contenta de lui lancer une pierre dans la tête. Un peu ridicule de la part d’une créature réputée pour sa force physique, les affrontements au corps-à-corps auraient dû être sa spécialité. Toutefois, le bougre mit toute sa force dans ce lancer si bien que le garçon ressentit une violente douleur à la tête sitôt que la pierre entra en contact avec sa tempe. Natsume grimaça sous le coup mais ignora le liquide encore chaud qui se mit à couler le long de sa tempe.

« Sale cleps. »

Tout en parlant, l’albinos jeta un bref regard en direction du lycan, resté à distance. Ce fut à ce moment précis que son acolyte présumé se décida à réagir, profitant certainement de la diversion que l’adolescent avait –volontairement ou non- provoqué sur le darkness. Machinalement, Natsume avait de nouveau levé le pied pour l’écraser sur le visage de la sangsue, très probablement pour évacuer la frustration d’avoir été atteint aussi facilement par son premier adversaire. Sans lui laisser le temps d’aller au bout de son action, le vampire passa lui-même à l’action, plantant ses griffes à deux reprises dans la chair du garçon. Même si la chaussure et son pantalon amortir légèrement les dégâts, la douleur quant à elle, était bien là. Jurant contre lui-même et de pareils adversaires aussi pénibles, le darkness se recula aussitôt, permettant à sa victime de fuir en direction de la forêt. Natsume le suivit du regard, tout en surveillant les faits et gestes du lycan cette fois, avant d’arborer un sourire méprisant. Il prenait peur ? Simplement en s’étant fait labouré la gueule à coups de pied ?

« Sale lâche, fuis pendant que tu le peux, on finira bien par se retrouver. »

Mais l’exclamation du fuyard le renseigna de deux façons : la première, ses deux adversaires se connaissaient effectivement et vue leurs méthodes, l’albinos penchait en faveur des rebelles. Même si les méthodes du Cercle –en particulier les siennes- laissaient parfois à désirer, ils faisaient encore preuve d’une certaine prestance lorsqu’ils rencontraient des inconnus. Ce merdeux là ne jurait que par sa force brute et l’instinct primaire qui l’animait. Pour être tombé aussi bas, il ne pouvait pas avoir appris à travailler de concert avec ses paires comme l’enseignement du Cercle l’imposait. Surtout de la part de la nouvelle représentante des lycans que l’on décrivait comme rigoureuse et exigeante sur la discipline. La seconde information l’intéressait bien plus : l’adolescent impoli avait un nom, Bran. Franchement, balancer le nom de son complice était la pire chose à faire. Cette sangsue devait être une nouvelle recrue ou très stupide. Quoiqu’il en soit, ça servirait ses intérêts à lui.

« Alors, Bran… Tu n’écoutes pas l'autre fuyard ? Il a pourtant pris la bonne décision. Tu tiens tant que ça à bouffer tes dents mon petit loup ? »

Un rire sinistre, bien que relativement court, franchit ses lèvres avant qu’il ne se décide à reprendre la parole :

« J’ai déjà tué l’une de tes semblables, tu penses pouvoir l’emporter ? Essayes au moins de m’amuser un peu. »

Se disant, il se volatilisa dans les ténèbres environnantes. Par où allait-il frapper cette fois ? Après une attaque aussi frontale que celle de toute à l’heure, il ne faisait aucun doute que son adversaire se montrerait plus attentif à ses assauts. Mais que connaissait-il des créatures de la nuit, hein ? Ce n’était certainement pas cette sangsue qui avait pu lui apprendre quoique ce soit ! Sourire aux lèvres, Natsume se rua en direction du lycan pour ensuite passer derrière lui. Les blessures infligées par le vampire se firent sentir à travers la douleur à sa jambe droite. Il pouvait toujours se déplacer et notamment courir mais il risquait aussi de se déplacer moins vite, tout comme prendre appui sur ce pied là. Le darkness ne perdit pas son sang-froid pour autant. Si le combat tournait mal pour lui, il avait plus d’un tour dans son sac. Ce que s’était plaisant de voir l’interrogation et la concentration à la fois sur le visage de ce dernier, tandis qu’il essayait de repérer sa présence. L’albinos se glissa dans son dos avant de réapparaître, lui mordant une oreille à sang.

Message par Invité Ven 5 Déc - 4:05

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Les darkness tiraient leur force de l'obscurité et de la nuit, du désastre et de la mort, et toutes ces conneries qui n'étaient en somme pas de "bonnes choses". Cependant, nous les loups possédions une force et une vitesse accablante quelque soit les conditions. Nous n'étions restreints ni par le soleil, ni par la nuit. Nous étions maîtres de nous-même et ne devions répondre que face à nos pulsions, nos sentiments et instincts. Et bien que la nuit les vampires ne souffraient d'aucune restriction, Faust se laissa surprendre par l'assaut du darkness. Il fallait dire que ce petit démon bougeait vite. Pas autant qu'un vampire ou un loup, mais tout de même ce n'était pas négligeable. Et mon camarade qui avait pris son temps pour se relever était à présent au sol, piétiné par la botte du jeune homme. Un mépris certain affligeait les traits de ce dernier tandis qu'il frappait de manière acharnée le pauvre vampire. Il était si absorbé par sa tâche qu'il avait semblé oublié ma présence, jetant une vanne au visage du suceur de sang. J'aurais pu l'attaquer et l'arracher violemment à sa cible, mais ce n'était pas très marrant. A la place je choisis le petit caillou que je lançai et qui frappa le jeune homme en pleine tempe. Visiblement je n'avais pas perdu la main. Et tel ne fut pas mon plaisir lorsque je sentis l'odeur de son sang rejoindre celui de Faust dans la nuit. Se tournant vers moi avec une rapide grimace, il m'insulta en me traitant en des termes fort peu poli de chien. J'avais l'habitude cependant, et ce genre d'insultes ne m'affectaient plus beaucoup. Elles ne faisaient que me rendre un peu plus désireux de fermer sa grande bouche aux darkness.

Au même moment, Faust se réveilla enfin un peu et décida de retourner la situation en plantant ses griffes dans la jambe de son assaillant. Celui-ci put se retirer à la dernière minute et éviter trop de représailles, ce qui permit au vampire de se remettre debout. Ce n'était pas trop tôt ! J'avais fini par croire que le pluri-centenaire était une daube à la baston, ce qui m'aurait incroyablement déçu. Mais une vague de déception fini tout de même par me submerger lorsque Faust s'en alla tout en me conseillant de faire de même. L'adversaire était trop fort pour nous ? J'eux envie d'éclater de rire. Oh non pas que je méprisais les darkness, ceux-ci étant sans nul doute de puissants adversaires. Cependant il n'y avait aucune raison que le vampire pense qu'il aurait l'avantage sur nous en un contre un, et pire encore en deux contre un. Visiblement, il n'avait jamais affronté de darkness et surement était-ce la raison pour laquelle il s'était volatilisé. Mais peu importe, le combat ne serait que plus intéressant. Et je notai dans un coin de ma tête que depuis la dernière fois que l'on s'était rencontré, le vampire avait déjà commencé à faire des efforts de retenu. Ce que j'appréciais, même si il aurait été plus marrant de voir ce qu'un combat à trois donnait. Le darkness marmonna encore quelques paroles à l'adresse du vampire avant de se tourner vers moi. Il semblait me jauger. Ce qui se confirma par le ton qu'il employa par la suite. La manière dont il avait appuyé sur mon prénom ne m'inspirait rien qui vaille et je maudis intérieurement Faust d'avoir lâché cette info, mais je n'en laissai rien paraître feignant parfaitement l'indifférence derrière un sourire amusé, faisant écho à son rire malsain et bref.

-Oh, partir et laisser une âme si triste et faible sur place ? Je suis bien trop altruiste pour ça voyons, j'aurais peur que tu te suicides sinon.

Les phrases qui suivirent furent typiques et je m'attendais presque à ce qu'il les sorte. Quoi, franchement ? Abandonner parce qu'il avait réussi à tuer de mes semblables ? Non, jamais au grand jamais. Et puis honnêtement, c'était facile de se vanter de ce genre de choses. J'avais éliminé plusieurs vampires, des hybrides, et même un darkness en compagnie de Stan un possédé. Mais c'était inutile de lui apporter cette petite précision, si il voulait du divertissement, il allait en avoir le mort-vivant. Il disparut alors soudainement dans les ténèbres environnantes, se dissimulant à tous mes sens. Tout comme Ryuku qui avait la fâcheuse tendance à faire de même. Il n'y avait rien à faire dans ce cas là car je ne pouvais ni le repérer, ni même le toucher. Je devais juste attendre qu'il réapparaisse. Et avec le sourire, j'attendis patiemment. Je n'avais pas peur, j'étais prêt. Et au moment où il commença à réapparaître, je pus à nouveau repérer son odeur, et les battements de son coeur. C'était léger et ça se renforçait, mais c'était largement suffisant pour quelqu'un comme moi. Derrière moi qu'il était. Me retournant à la vitesse de l'éclair alors qu'il finissait de se re-matérialiser. Il tenta de plonger ses dents dans mon oreille avec ce qu'il semblait la ferme intention de la mâchouiller comme un chewing-gum mais je ne le laissai pas faire. Esquivant sa bouche alors que je l'attrapai par le col, je le fis passer par dessus mon épaule et l'envoyai devant moi.

-Pas si vite mon grand ! Ne crois pas que tu sois le seul darkness que j'ai affronté.

Puis sans même attendre qu'il touche le sol, je fonçais déjà sur lui à toute allure. J'enchaînai avec un coup de pied qui était censé le faire valser un peu plus loin. Détendant l'excitation dans mes épaules et mes membres, un sourire amusé, espiègle et arrogant se dessinait sur mes lèvres.

-Tu as déjà tué l'un des miens hein ? Avec si peu dans le ventre, ça m'étonnerait...

Message par Invité Ven 5 Déc - 13:43

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La vitesse de son adversaire le prit de court. Sentant ses pieds quitter sol, soulevé aussi facilement que s’il n’avait été qu’une poupée de chiffon, l’albinos ne put que se voir propulsé vers l’avant. S’il avait eu encore quelques doutes sur la nature du dénommé Bran, désormais, ce n’était plus le cas. Jamais un adolescent n’aurait pu le soulever de la sorte sans la force nécessaire pour. Mais à trop vouloir analyser la situation, Natsume vit trop tard que l’autre prenait les choses en main. Alors que son corps était encore dans les airs du fait de la force avec laquelle le lycan l’avait propulsé vers l’avant, le garçon le vit soudain se ruer dans sa direction. Oh ? Serait-il enfin passé aux choses sérieuses ? Pas trop tôt. Le darkness eut tout juste le temps de ramener ses bras sur son torse, croisant ceux-ci-dessus pour atténuer la violence du coup que lui destinait son adversaire lupin. Malgré ça, la force de ce dernier l’envoya valser plus loin encore. Sauf que… Natsume tendit l’un de ses bras en direction du lycan et matérialisa une sorte de lien fait d’ombres, lequel finit par ressembler à un fouet. D’un mouvement rapide du bras, l’albinos envoyer le fouet d’ombres s’enrouler autour du cou de Bran. Grâce à la force que ce dernier avait mis dans son cou et le poids de la chute de sa cible, son interlocuteur perdit l’équilibre pour se retrouver étalé de tout son long sur le sol, face contre terre tandis que Natsume se réceptionnait comme il le pouvait de son côté. Posant un genou à terre en jetant un coup d’œil à son adversaire, le garçon vit qu’il essayait déjà de se relever. Il avait pris l’avantage à l’aide de cette attaque instinctive mais elle pourrait rapidement se révéler être un inconvénient si Bran usait de sa force pour l’entraîner à son tour. Il lui fallait maintenir son avantage précaire ! Lorsque le loup parvint à se redresser jusqu’à mettre un premier genou à terre, le darkness ne réfléchit pas plus longtemps et tira brutalement le fouet vers lui, faisant de nouveau tomber son adversaire au sol. Dans la foulée, il matérialisa d’autres liens, entourant le corps allongé de Bran pour le maintenir au sol, entièrement ficelé. Ce n’est qu’à partir de ce moment-là que l’albinos se remit complètement debout, certain d’avoir conservé son avantage pour l’instant. Il fit disparaître le fouet, avant de s’avancer rapidement vers un Bran qui luttait de plus belle pour se libérer de sa prise. Sa force lupine le lui permettrait dans quelques minutes, inutile de gaspiller du temps à l’insulter à distance, Natsume comptait bien abréger ses souffrances pendant qu’il en avait la possibilité. Tandis qu’il se rapprochait de plus en plus de lui, une sensation de déjà-vu l’envahit lorsque son regard se posa sur le loup grognant contre l’emprise que les liens d’ombres exerçaient sur lui. Pourquoi ? Le garçon se secoua pour ne pas se laisser submerger par l’interrogation. Ce n’était ni le lieu, ni le moment. Et si jamais son esprit avait décidé de lui rappeler la bête d’Amarra luttant contre ses liens, alors il ne devait pas flancher. Pas maintenant.

« Regarde-toi… Tu vas mourir ici pour avoir sous-estimé une créature dont tu avais déjà affronté les semblables. Tu pensais peut-être que tous les darkness se ressemblaient ? Ce que tu peux être stupide. »

Arrivé devant le corps immobilisé de l’adolescent, l’albinos fit apparaître non pas un autre fouet cette fois mais son arme favorite : une faux d’à peu près sa taille. Dire que ça devait déjà s’achever pour lui. Le jeu aura été de courte durée finalement. Par expérience, Natsume savait qu’il ne fallait pas sous-estimer les lycans. Amarra était un cas un peu spécial du fait de sa malédiction qui augmentait la force et l’agressivité de sa partie lupine. Ce merdeux n’était rien comparé à elle. Mais pour avoir frôlé la mort entre les crocs de la femme qu’il aimait, le darkness ne voulait prendre aucun risque. La frustration et l’humiliation que devait ressentir son adversaire suffisait à lui donner encore plus envie de le déchiqueter vivant. Très probablement. Lentement mais pas trop, le garçon leva sa faux, prêt à trancher la tête de sa victime. Il entama alors le mouvement inverse mais s’arrêta, à seulement quelques centimètres de la peau de Bran.

« Sauf si… Tu es l’un de ces rebelles dont on parle en ville… ? »

Oui, l’optique que le lycan fasse également parti du groupe de l’opposition vint soudain lui traverser l’esprit, une nouvelle fois. Non il n’avait pas oublié cette hypothèse. Peut-être que ce merdeux pourrait lui communiquer les informations dont il avait besoin ? Natsume évaluait la situation. L’autre ne savait pas qu’il était membre des forces armées du Cercle, c’était l’occasion de se faire passer pour un rebelle lui aussi. A moins que… Il ne se contente d’obtenir les informations qu’il désirait concernant l’enlèvement survenu au sein de l’Université ? Et peut-être même à propos de cet homme aux attributs physiques si particuliers ? Si effectivement, l’individu en question faisait partie du groupe terroriste, alors il n’avait pas dû passer inaperçu aux yeux des autres membres. Pas lui. Mais pour l’heure, il attendait la réponse de son interlocuteur, espérant que ce dernier ne le fasse pas trop languir. Sinon, il réserverait la tête pour la fin, s’occupant d’abord de ses membres…

Message par Invité Ven 5 Déc - 17:22

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Surpris, il ne put résister à ma contre-attaque. Le soulevant, je l'envoyai voler par dessus mon épaule et continuai ma contre-attaque par un violent coup de pied au niveau de son torse alors qu'il était encore dans les airs. Cependant il avait quelques bons réflexes ce petit, et il parvint à placer ses bras en travers de son torse en guise de protection. Il amortit donc la violence du choc qui le propulsa tout de même quelques mètres plus loin. Mais le malin petit démon ne s'arrêta pas là. Alors même qu'il était encore dans les airs, il fit un mouvement de poignet et une corde apparemment constituée d'ombre vint s'enrouler autour de mon cou. J'eus juste le temps de glisser mes doigts sous la corde afin qu'elle ne m'étrangle pas complètement. Et c'était un mouvement futé de sa part, car ainsi la force du coup que je lui avais prodigué se retournait contre moi, m'entraînant à sa suite. Au lieu d'essayer de résister comme l'aurait fait beaucoup de personnes, je me laissai entraîner à sa suite, décollant même volontairement les pieds pour réduire l'effet de la traction sur mon cou en accompagnant le mouvement. Je me retrouvai donc au sol à mon tour, mais alors que je tentais de me relever, le darkness tira brutalement sur la corde qu'il avait créée, ce qui me déstabilisa et m'entraîna de nouveau au sol alors que je poussai un grognement de frustration. Cependant je n'allais pas me laisser faire. Je résistai à la traction et au lieu de m'affaler à plat ventre, je posai une main sur le sol pour rester à quatre pattes. Pour quoi me prenait-il ? Un chien auquel il pourrait mettre une laisse ? Non, j'étais un loup, et peu importait sa force, j'en avais plus que lui. Mais alors que je m'apprêtais à profiter de ma force et retourner son lien contre lui, j'en vis de nouveaux sortir du sol et qui, j'en étais sur, avaient pour intention de me maintenir fermement sur le sol.

Ils vinrent s'enrouler autour de mon corps et m'empêchèrent de bouger correctement. Je pouvais me défaire de ses liens, mais il me fallait du temps. Du temps qui, visiblement allait me manquer. Ou pas. Tout résidait dans le fait de laisser mon adversaire croire que ce serait le cas. Le darkness s'arrêta une seconde, hésitant, et je sentis à la tension de son corps que pendant un instant il était ailleurs et ici à la fois. Quoi, il avait vu un fantôme ou quoi ? Puis il continua son trajet en s'approchant de moi, comme si de rien était. Encore un peu, je devais attendre encore un peu. Il prit la parole, prédisant ma mort, se moquant de ma stupidité, sans se rendre compte que ses paroles s'appliquaient tout autant à lui qu'à moi. Je n'étais pas un lycan comme les autres. Ou en tout cas comme la plus part de ceux qu'il avait rencontré. Oh, je n'étais pas plus fort, ou plus rapide. Non, là n'étaient pas mes particularités. Elles étaient beaucoup plus simple : j'étais né lycan, et depuis aussi longtemps que je me souvienne mes sens avaient toujours dépassé ceux de ma race. Et pas seulement pour l'odorat ou l'ouïe, mais aussi pour ma vie plus canine qu'humaine, détectant le moindre des mouvements et me permettant une anticipation légèrement meilleure que la moyenne des loups. Je me rapprochais beaucoup plus de l'animal que la plus part des miens, et je passais aussi bien plus de temps qu'eux sous ma forme animale. Alors que je forçais sur mes liens afin de les affaiblir progressivement, je pris à mon tour la parole alors que l'albinos aux yeux rouges matérialisait une faux d'ombre dans ses mains.

-Certes tu as des capacités plutôt intéressantes pour un mort-vivant démoniaque, ça ne te donne pas pour autant le droit de me tenir en laisse comme ton chien, grognai-je tout en simulant ma colère.

Pour accentuer cela, je le regardai et fis briller dans mes yeux la colère pas si simulée que cela de mon loup qui ne supportait aucune sorte de prison. Sa frustration devient la mienne et je montrai les dents alors qu'il levait la faux lentement au dessus de sa tête. Encore un peu, je devais attendre. Mais alors qu'il allait s'apprêtait à abaisser sa création d'ombre sur ma tête, mon instinct me souffla finalement de ne pas bouger. Quelque chose dans son expression, dans la manière dont il tenait son corps, ou peut-être dans son odeur ou les battements de son coeur avait dû parler à mon cerveau. Mais comme je m'en doutais, il ne trancha pas ma tête et s'arrêta à quelques centimètres de la chair de mon cou. J'avais momentanément arrêté de lutter contre mes liens et m'étaient immobilisé en attendant ce moment. Et je poussai un petit soupir de soulagement, non pas parce que je n'avais aucun moyen de m'échapper et que cela me donnait du répit, mais plutôt parce qu'une fois de plus mon instinct avait eu raison. Et j'avais eu raison de l'écouter. La question qu'il me posa ensuite me mit la puce à l'oreille. Un rire spontanée s'échappa de mes lèvres. Pensait-il vraiment que j'allais lui dire "Oui, je suis un membre des Rebelles" alors que tout l'intérêt était de rester discret ? De plus, si il me posait cette question, cela signifiait qu'il était peut-être plus qu'un civil intéressé par la science et qui avait participé à la conférence par curiosité. Car une chose était sure : il n'était pas des nôtres. Je ne l'avais flairé nulle part à la grotte, même quand nous avions appelé au rassemblement général. Et lors de l'opération d'enlèvement à l'université, il était bien présent mais à l'inverse des membres Rebelles il n'avait joué aucun rôle dans l'évènement. Il s'était même endormi alors que tous les Rebelles avaient reçu un antidote pour éviter cela. Non. Alors c'était peut-être un membre du Cercle...? Je tournai franchement ma tête vers lui avec un sourire espiègle.

-Quelle drôle de question soudainement. Tu n'as cessé de me traiter de stupide, et pourtant voici que tu poses une question stupide. Penses-tu vraiment que je te répondrais oui si jamais j'en étais un ? Puis en élargissant mon sourire, je continuai. Me dirais-tu que tu es un membre du Cercle si je te le demandais ?

C'était du bluff, car je n'avais aucun moyen de dire si il en était un ou pas. Cependant, bien que j'en doute, cela pouvait marcher. Et pendant tout ce temps, j'avais continuer à tester, affaiblir les liens qui me retenaient. Il était déjà plus que l'heure. Soudainement après avoir terminé mes paroles, je me transformai. Et contrairement aux autres loups, celle-ci ne prit même pas une seconde. Un instant j'étais un homme, l'autre moment j'étais un loup. Et comme mon loup n'avait pas la même corpulence que l'homme, et avec ma nouvelle force et ma nouvelle vitesse ainsi que l'élément de surprise, les liens d'ombres ne purent même point me retenir. Le soudain relâchement des liens couplé à ma vitesse et ma force, ainsi que mes tentatives d'affaiblissement des liens eurent raison d'eux là où il m'aurait fallu encore plusieurs secondes de débattement pour les rompre sous ma forme humaine. Profitant de l'élément de surprise, j'attrapai la faux de l'albinos qui s'était éloigné de ma nuque lors de ma transformation et l'envoyai plus loin, elle avec son créateur. Puis je repris forme humaine en faisant pousser de la fourrure blanche sur mes parties génitales afin de couvrir ma nudité. Un sourire arrogant s'affichait sur mon visage.

-Et tous les lycans ne se ressemblent pas non plus, darkness. Sache le. N'espère plus me faire ce tour là.

Message par Invité Ven 5 Déc - 17:59

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Guettant la réponse de sa cible avec une certaine curiosité, qu’on aurait pu qualifier de louche à bien des points de vue, Natsume fut à la fois abasourdi, dépité, amusé et exaspéré par les dires du lycan. Sérieusement ? Il se croyait malin pour vouloir jouer à ce petit jeu-là ? Ne comprenait-il pas que, s’il avait réellement été convaincu de son appartenance au groupe terroriste, et qu’il se contentait d’exécuter bêtement les ordres d’en-haut, jamais il n’aurait stoppé net son geste ? A l’heure où l’albinos se faisait cette réflexion silencieuse, la tête de son adversaire serait déjà en train de rouler dans l’herbe humide… Et pourtant, il trouvait encore le moyen de faire le fier en lui renvoyant ses piques à la figure ? Comme le ferait un vulgaire gamin ? Finalement, ce furent le dépit et l’exaspération qui l’emportèrent sur les autres émotions ressenties simultanément par le darkness. Il ne pouvait pas vraiment s’attendre à mieux de la part d’un adolescent pré pubère non ? Le fait que Bran lui demande soudain si lui, était au contraire un membre du Cercle le fit sourire. Un sourire sans joie en fait, plutôt un rictus sinistre, qui donnait une partie de la réponse. Non. Du moins, c’était ce qu’il voulait lui faire croire. Sauf que la transformation de son adversaire le prit du court. Surpris par le soudain changement de métabolisme du lycan, Natsume jura contre le temps qu’il avait perdu à lui faire la causette. Dire qu’il avait essayé de voir plus loin que ses collègues et il risquait à présent de s’en mordre les doigts. Il tenait l’occasion d’éliminer l’autre purement et simplement, voilà qu’il allait devoir affronter l’autre partie, lupine, de son adversaire. Que de réjouissances en perspectives tiens ! L’albinos eut tout de même le réflexe de se reculer alors que ses liens d’ombres cédaient les uns après les autres mais a boule de poils blanche en avait décidé autrement. Le garçon sentit son arme lui être brutalement arrachée. Il eut la présence d’esprit de lâcher la faux avant que celle-ci ne soit complètement emportée par la force de la bête pour voler plusieurs mètres plus loin. Dépité, Natsume se recula encore davantage de lui, fixant d’un œil terne la faux plantée dans le sol, derrière le lycan. Franchement… Il foutait quoi là ? L’autre pensait que ça suffirait à le désarmer ? Bof… Le darkness pouvait toujours faire disparaître cette arme-ci pour rappeler les ombres à lui et en matérialiser une autre. Les conditions étaient idéales pour se battre au cours de cette nuit sans lune. Seuls les réflexes et la force de son adversaire pourraient lui sauver la vie. S’il se montrait trop confiant une fois de plus, le garçon ne perdrait pas son temps à lui faire la conversation.

« Ouais, ouais, en attendant j’ai toujours l’avantage ducon. »

Bluffer ? Ce n’était pas le moment merde ! Pourtant, ça lui ressemblait bien tiens… Natsume se redressa lentement, reportant son attention sur le lycan, pour éviter tout assaut de sa part. Bon, en réalité, ils étaient à présent sur un point d’égalité. Le darkness avait épuisé tout son stock de petits tours et Bran savait à quoi s’en tenir désormais. Mais s’il décidait de charger, jamais il ne l’atteindrait car il était probable que son adversaire disparaisse une nouvelle fois dans les ténèbres environnantes plutôt que de s’essayer à un combat direct. Non pas par lâcheté mais cet affrontement risquait bien d’être douloureux et difficile pour lui. La moindre erreur lui coûterait cher et l’albinos n’avait pas la moindre envie de perdre la vie dans un endroit aussi pourri. Le regard aux reflets sanglants se dirigea un bref instant en direction du lac dont les reflets miroitaient légèrement à la surface. Un endroit pourri hein ? Ce n’était peut-être pas si mal de reposer ici en fin de comptes… Auprès d’elle… Non ! Il ne devait pas se laisser aller merde ! Il jouait sa vie !

« Tu penses vraiment que j’ai un profil à bosser pour ceux du Cercle ? T’es vraiment stupide tout compte fait. »


« Mais moi, je sais que tu es du côté des rebelles puisque tu ne m’as pas reconnu. »


Un sourire insolent apparut aussitôt sur les lèvres du garçon, alors qu’il toisait toujours son adversaire, à bonne distance. Et s’il le provoquait un peu ? Histoire de tuer le temps ? Peut-être que l’autre céderait-il à ses pulsions de bête sauvage, commettant par là une grossière erreur ?

« Si j’avais été du Cercle, tu crois que j’aurai hésité à te décapiter ? Mec, si je t’ai posé la question, c’était pour être sûr de ne pas buter un futur collègue de chasse. Mais bon, rien ne me dit que tu es vraiment avec eux, et puisque tu ne veux pas me répondre, alors j’imagine que je n’ai plus qu’à t’envoyer de l’autre côté… Tu es d’accord hein ? »

Message par Invité Lun 8 Déc - 21:48

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Ma réponse sembla exaspérer mon interlocuteur. Mais honnêtement à quoi s'attendait-il ? "Mais bien sur ! Je suis un rebelle, pour que tu saches que tu peux me couper la tête au cas où tu es bien un membre du cercle". Son exaspération m'amusa au plus haut point. C'est qu'il était vraiment stupide si il pensait que j'allais juste dévoiler mon appartenance à un groupe ou un autre. Surtout maintenant que je le soupçonnais d'être un membre du Cercle. Même son sourire froid qui ressemblait à un mauvais rictus n'eus pas raison de mes supputations. Je choisis ce moment là pour réaliser la transformation et le prendre par surprise, lui arrachant la faux des mains et m'éloignant un peu de lui. Heureusement pour lui, il avait lâché son arme d'ombre, évitant ainsi d'être emporté avec elle au loin. Cependant la brusquerie du geste le fit reculer de quelques pas. Il regarda sa faux se planter au sol plusieurs mètres plus loin, d'un regard dépité où je devinais l'incompréhension. Oh j'étais bien conscient que le désarmer n'aurait pas été suffisant, et que j'aurais pu attraper son poignet au lieu de son arme pour m'assurer de lui causer un peu de souffrances. Mais j'avais l'impression que le combat physique c'était momentanément arrêté pour faire place à un autre combat, plus mental. Mais bien que je repris forme humaine, je restai vigilant. Il aurait été idiot de ma part de sous-estimer ce darkness après avoir vu ce dont il était capable. En cette nuit sans lune, son pouvoir des ombres risquait d'être une vraie plaie. Cependant j'avais des réflexes, une force, une vitesse et des sens surdéveloppés pour palier ce manque de "magie" dont la nature nous avait dépourvu, nous lycans. C'était tout de même injuste non ? Même ces satanés sangsues pouvaient en être dotés. M'enfin, je me plaisais à être ce que j'étais, je n'allais pas non plus m'en plaindre.

Retournant à la discussion en cours, j'écoutai la réponse du démon -qui ressemblait étonnamment à un râle. Je haussai un sourcil. L'avantage disait-il ? N'était-ce qu'une manoeuvre pour me déstabiliser, ou était-ce la vérité ? Dans tous les cas, je me devais de rester prudent. Au cas où il aurait d'autres tours dans son petit sac obscur. Mon adversaire se redressa lentement, comme si il s'attendait à tout instant à un autre assaut de ma part. Un sourire de prédateur fleurit sur mon visage. Un fin sourire. Même si ce n'était pas l'envie qui me manquait, il semblerait que nous ayons quelques mots à échanger avant d'échanger des coups à nouveau, peut-être. L'adrénaline était déjà montée et elle attendait d'être dépensée. L'envie de céder à l'excitation de mon loup était plus que tentante. Mais je n'étais pas un louveteau, et j'étais capable de me contrôler. Mais alors que ces pensées traversaient mon esprit, je vis le regard de mon adversaire se poser sur le lac qui se trouvait non loin de la cabane, surmonté d'une montagne. Une pointe de nostalgie et de tristesse teinta l'air de nouveau avant de rapidement disparaître. Que s'était-il passé en ces lieux pour que mon adversaire en soit si bouleversé ? Était-il au moins au courant que j'étais conscient de sa bataille interne ? Peut-être pas après tout. Nombre de personnes avaient tendance à oublier la sensibilité d'un odorat canin. Puis se retournant vers moi, il insinua une nouvelle fois que je n'avais pas un grain de cerveau. Ce qui commençait à être exaspérant, compte tenu du non-fondement de ses arguments. Poussant un soupir, je patientai quelques instants le temps qu'il reprenne la parole et termine sa tirade.

-Y a-t-il vraiment un comportement intrinsèque à tous les membres du Cercle ? Je suis presque sur qu'il y a des personnes dehors, n'appartenant à aucun groupe, qui ont bien plus le comportement que prône le Cercle que ses propres membres. Comme il y a des êtres dehors bien plus cruels que ce groupe terroriste appelé Rebelle. Cela ne répond aucunement à nos questions respectives n'est-ce pas ? fis-je avec un petit sourire.

Puis je patientai quelques secondes avant de prendre en compte la deuxième partie de son monologue. Excepté le fait que je n'aimais pas qu'il me menace, son raisonnement se tenait, à quelques choses près. Si son but était de poser des questions et non pas d'être juste une machine à tuer, cela était tout à fait possible qu'il ait retardé ma mise à mort. Tout du moins ce qu'il pensait l'être. Mais il aurait quand même été bête de ne pas tester mon interlocuteur. Juste pour savoir si ce qu'il disait était vrai. Me rapprochant de lui d'un pas, je pris une expression sérieuse tout en plissant les yeux. J'étais à l'écoute des battements de son coeur, à l'affut de la moindre fluctuation de son pouls ou du moindre signe olfactif qui trahirait son mensonge.

-Tu n'as cessé de me prendre de haut, même quand tu pensais que j'étais peut-être un membre des rebelles. Et tu voudrais subitement me faire croire que tu voudrais être mon compagnon de chasse ? Un peu louche même pour un simplet comme moi, tu ne trouves pas ? Et honnêtement, terminai-je avec un sourire arrogant, tu n'as pas vraiment l'air d'une brute avec ton air dépressif, ou même d'être capable de m'envoyer dans l'au-delà. Mais je pourrais me tromper n'est-ce pas ?

Message par Invité Mer 10 Déc - 15:53

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La première réaction du darkness en entendant les explications de son interlocuteur, fut d’éclater de rire. Oh non ce n’était pas un rire nerveux dû à une trop grande montée de stress dans son corps, loin de là ! Il était stupéfait de voir qu’une vulgaire boule de poils et de muscles raisonne aussi loin. Plus que stupéfait, Natsume s’amusait de voir qu’on pouvait autant se prendre la tête sur un tel sujet. Bien sûr que tout n’était pas ni tout blanc, ni tout noir à ses yeux. Lui-même en était une preuve vivante : une créature réputée pour faire le mal, au service des gardiens de la paix ? Cela pouvait friser le ridicule aux yeux de la population et mieux valait qu’une majorité ignore certaines des méthodes du Cercle.

« Tu philosophes de trop pour une boule de muscles sans cervelle, ça ne te va pas du tout si tu veux mon avis… »

Même si en son for intérieur, l’albinos doutait que Bran eut réellement envie d’entendre son point de vue quant à sa façon d’exprimer son opinion personnelle. Il bailla outrageusement au nez de son interlocuteur avant de reprendre la parole :

« Bien sûr que c’est le cas, il faudrait être stupide pour croire que nous sommes les vilains aux yeux de cette bande d’idéalistes et qu’ils sont le bien incarné. Cependant, il prône l’égalité entre les races, je crache sur celle-ci. Quelque chose à redire là-dessus ? »

Le sourire insolent qui s’étirait sur les lèvres du jeune loup se communiqua à Natsume, qui ne se priva pas pour l’afficher à l’attention de son interlocuteur. Ainsi, il n’avait pas l’air d’une brute ? Ce constat mordant lui arracha un autre rire, plus bref et joyeux cette fois-ci.

« Navré de te décevoir, je sais faire marcher mes méninges plutôt que mes muscles moi ! »

Cette pique était entièrement destinée à son adversaire, en l’occurrence, un lycan, réputé pour sa force physique et sa réflexion moins poussée. Oh, puisqu’on parlait des stéréotypes, peut-être bien que toutes les boules de poils de la Terre n’étaient pas aussi impulsives que cette chienne dont il avait brièvement fait la connaissance. Amarra en était la preuve. Malgré ce qui l’habitait, doublement intensifiée par la présence de la pierre maudite ancrée dans sa poitrine, elle savait se contrôler. Sinon, elle l’aurait tué ce jour-là… Tandis qu’il fixait le visage de Bran, le garçon perçut une drôle d’aura dans le dos de ce dernier. Son imagination ?

« J’aurai bien aimé taper la discut’ avec toi mais tu n’as pas l’air de vouloir causer alors… »

Laissant volontairement sa phrase en suspens, Natsume leva le bras en l’air. Plusieurs mètres derrière son interlocuteur, la faux se dématérialisa à l’endroit exact où elle était tombée…pour réapparaître dans la main de son propriétaire. Ce dernier affichait un sourire confiant. Non, il ne pourrait plus avoir son adversaire par surprise à l’aide de ses petits tours mais sa marge de manœuvre grâce aux ténèbres qui les enveloppaient lui donnait un avantage certain. Il ne serait pas limité par un manque de munitions ou un combat à mains nues puisque les ombres seraient ses armes lors de cet affrontement. Le jeune loup dut comprendre aisément que le combat se profilait pour eux. Natsume sentit son corps se tendre à la vue de la faux, preuve qu’il se préparait au moindre assaut de sa part. Et puisque l’intéressé n’avait pas l’air de vouloir engager les hostilités, alors le darkness se ferait une joie de l’attaquer. Frontalement ça allait de soi. Ce fut à cet instant qu’il la vit. Ce qu’il avait d’abord pris pour une hallucination, se précisa dans le dos du lycan. Une forme de silhouette de brume blanche se trouvait juste derrière son adversaire. Avant que l’un ou l’autre n’ait le temps de bouger, celle-ci passa ses bras vaporeux autour du cou de Bran, comme une amante le ferait. Qu’est-ce qui se passait ?! L’albinos n’y comprenait rien mais il saisit sa chance. Alors que son interlocuteur se préoccupait, à juste titre de l’apparition spectrale, Natsume chargea. Il avait bien l’intention d’en découvre. Si parler ne permettait pas de convaincre ce morveux, alors il ne restait que la manière forte. Dans le pire des cas, il le tuerait sans obtenir les réponses à ses questions. Mais la ville regorgeait de cibles à interroger. Une de plus ou de moins ça ne ferait pas de différence. Comme il s’y attendait de la part du jeune loup, le premier coup de la faux fut bloqué. Mais le darkness n’attendit pas que son adversaire l’envoie voler une fois encore. Profitant de ce combat au corps à corps, le garçon multiplia les assauts à l’aide de son arme à l’encontre de Bran, forçant même ce dernier à reculer sous certaines de ses attaques. Et lorsque Natsume sentit la riposte arriver, il disparut soudain dans les ténèbres pour réapparaître, non pas derrière le lycan comme ce dernier aurait pu le penser mais bien devant lui. La silhouette ayant disparu dès lors que l’affrontement avait commencé, l’albinos ne perdit pas une seconde pour frapper. Loin de décapiter l’autre comme il avait tenté au tout début, il lui envoya l’extrémité du manche de son arme dans le menton, avant de tourner sur lui-même pour lui donner un coup de pied retourné dans les côtes. Le but ? Faire perdre l’équilibre à son adversaire. L’apparition de la mystérieuse silhouette qui semblait lui être venue en aide, ainsi que sa feinte d’attaque sous un angle différent, lui avait servi lors de cet assaut. Est-ce que ça serait suffisant pour convaincre la boule de poils ?

Message par Invité Ven 19 Déc - 20:16

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Face à mes réflexions pleines de sens, mon adversaire éclata de rire. Un rire qui semblait teinté de surprise. Cela fit naître un sourire entendu sur mon visage : il faisait parti de ceux qui s'accrochait à l'idée que nous, lycanthrope, n'étions que des brutes épaisses sans la moindre once de cervelle. C'était quelque peu irritant surtout lorsque ça venait d'autres créatures surnaturelles : elles étaient normalement le mieux placées pour savoir que les préjugés n'étaient en rien la vérité. Cependant, entre races, on avait toujours tendance à se provoquer, à tirer sur nos mauvais côtés quitte à raviver ces préjugés. Pouvait-on appeler ça du racisme ? Surement, mais qui s'en souciait réellement. Certainement pas non. Certes, les loups étaient impulsifs et avaient tendance à parler plus avec leur muscle qu'avec leur tête. Mais c'était pour la seule et unique raison que nous le pouvions. Cependant, lorsque nous savions que ce n'était pas la bonne chose à faire, réfléchir nous était tout à fait possible et aussi bien que toute personne normalement constitué. Face aux paroles de mon interlocuteur, je soupirai d'une manière à la fois amusée et agacée. Puis il se contenta de bailler aux corneilles, ce qui était un manque de politesse flagrant, tout comme dire à quelqu'un qu'il vous ennuyait profondément. Puis continuant sur sa lancée alors que j'arquai un sourcil, je l'écoutai blablater sur le fait qu'il crachait sur les membres du Cercle et leur principe avec un sourire insolent. Je n'arrivai pas à déterminer si ce qu'il disait était vrai ou pas, ce qui ne voulait absolument rien dire.

-Eh bien heureusement pour moi, j'arrive en général à me débrouiller. Il semblerait que mon apparent manque de cervelle ne soit pas si pesant finalement...

Mais une seconde plus tard, je sentis un froid surnaturelle hérisser les poils de ma nuque et je ne pus réprimer un frisson. Ainsi qu'une fugace odeur que je ne pus identifier, mais qui m'était farouchement familière.  Mais ce fut très bref et la sensation disparut presque aussitôt. Je fus presque tenté de croire que c'était mon imagination, mais quelque chose dans le regard du darkness juste au dessus de mon épaule me fit penser qu'il s'était peut-être vraiment passé quelque chose. Je ne m'attardai pas pour autant sur ces évènements, alors que le possédé levait la main et faisait réapparaître sa faux dans celle-ci. Il semblait visiblement que les hostilités allaient reprendre. Il avait raison, j'avais envie de taper de mes poings à nouveau, et peut-être après nous pourrions taper la discut'. Un sourire tout aussi confiant que celui de mon adversaire s'afficha sur mon visage. A la limite de l'arrogance. Je restai debout, attendant qu'il s'occupe du premier assaut. Je n'étais pas assez stupide pour venir l'affronter de manière frontale alors qu'il se trouvait clairement dans un environnement à son avantage. Alors que la tension augmentait et que le darkness s'apprêtait à attaquer, une nouvelle vague de fraîcheur me frappa dans le dos. Un nouveau frisson, mes poils hérissés, je ne pus que flairer l'odeur avant que des bras vaporeux, et pourtant qui ne me semblaient pas moins consistants, enserrent mon cou. Mon odorat fut momentanément emplie d'effluves que je ne pensais jamais flairer à nouveau.

-Amarra...? murmurai-je étranglé.

Ce n'était pas assez fort pour que mon adversaire puisse comprendre le traite mot de ce que je venais de dire, en tout cas c'est ce que je pensais, mais quelle importance cela avait. Il ne devait certainement pas la connaître. Alors que j'étais en train de me débattre pour me libérer de l'emprise des voluptés blanches, je vis mon adversaire profiter de l'occasion pour foncer sur moi. Je jurai à mi-voix tout en poussant sur mes jambes pour tenter d'éviter la faux de mon cher ennemi en espérant ne pas être retenu par cette chose bizarre dans mon dos qui portait l'odeur d'Amarra. Au même moment, les fumerolles disparurent. Mais un peu trop tard pour que je m'en sorte indemne visiblement. L'arme faite d'ombre m'entailla superficiellement la peau, déchirant mon t-shirt par la même occasion. Un peu de mon sang coula alors que je reprenais mes appuis, tentant d'esquiver les tentatives de mon adversaire pour me trancher. Puis petit à petit, prenant le rythme de ses attaques je me préparai à ma contre-attaque, mes yeux prenant une teinte dorée par la colère et la frustration de m'être fait prendre par derrière. Sur une de ses attaques, j'esquivai tout juste le coup afin d'être à portée pour lui asséner un puissant coup de poing...Mais mon poing ne rencontra que les ombres. Ce mécréant s'était dématérialisé. Poussant un grognement frustré, je pliai les jambes légèrement, fermant les yeux pour me concentrer sur mes autres sens. Mais il réapparut aussitôt et contrairement à mes attentes, juste devant moi. Rouvrant les yeux, je vis le manche de sa faux se diriger vers mon menton. En un mouvement réflexe, j'écartai ce dernier de la trajectoire de l'arme mais ne pus faire de même avec son coup de pied retourné. Cependant, au lieu de tenter de le bloquer, j'encaissai le coup en contractant tous les muscles que je disposais au niveau des abdos et en fléchissant les genoux. Je poussai un grognement à nouveau mais tint le coup. Ce n'était pas suffisant pour éviter le mouvement de recul, mais j'attrapai la jambe de mon adversaire à deux mains.

Je ne comptais pas le lâcher de si tôt. Je n'avais aucune envie qu'il se volatilise à nouveau. Je le soulevai et le plaquai au sol, et dans un mouvement fluide, je lâchai sa jambe une demi-fraction de seconde afin de pouvoir me glisser vers son col, de le saisir et de le soulevai à une main avant de lui envoyer un coup de poing à la figure afin de l'envoyer valser. Puis je me ruai sans attendre vers l'endroit où il avait atterrit pour l'y clouer avec un nouveau coup de poing dans l'estomac. Puis avant qu'il puisse m'entraver avec quelques liens que ce soit, je m'écartai rapidement de lui. Je me devais de ne pas rester près de lui et statique bien longtemps. Tous mes sens en alerte. J'étais non seulement à l'affût des ombres autour de moi, de mon adversaire, mais aussi de cette fumerolle blanche qui m'avaient attaqué plus tôt et qui portait étrangement l'odeur d'une louve que je croyais disparu. Que s'était-il donc passé ici...? Et pourquoi m'attaquer moi ?

Amarra...

Message par Invité Lun 22 Déc - 0:07

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Un murmure emporté par le vent. Cela n’était pas grand-chose et pourtant, les mots font bien souvent plus de mal que les coups. L’espace d’une fraction de secondes, son cœur lui laissa croire qu’il venait soudain de s’arrêter. Ce n’était qu’une impression bien entendu puisqu’il n’était pas blessé mortellement, Natsume sentait qu’il continuait de vivre, même si une douleur qu’il croyait avoir enfouie loin dans sa poitrine, venait de ressurgir brutalement. Amarra. Une partie de lui refusait de croire que ce merdeux venait de prononcer son nom. Non, c’était forcément une erreur. Ses oreilles lui jouaient un tour, dans le seul but de lui faire perdre pied, une fois de plus. Alors pourquoi son adversaire semblait lui aussi perturbé de cette situation ? Lentement, le déni fit place à la résignation. Il n’avait pas rêvé ou déformé les propos de Bran. L’adolescent connaissait effectivement l’amour de sa vie. Une fraction de secondes s’écoula avant que le darkness ne soit en mesure de se reprendre. Ce n’était pas grand-chose sur l’axe temporel mais lors d’un combat, cela coûtait très cher. L’albinos ne réagit pas suffisamment vite pour s’éloigner du jeune loup, ce qui permit à ce dernier de tirer avantage de cette soudaine proximité. Quelle erreur il avait fait ! Son adversaire lui était supérieur en combat rapproché, du fait de sa force physique importante, presque inégalée ! A quoi jouait-il ? Ce n’était pas le moment d’avoir la tête ailleurs ! Natsume s’en rendit compte trop tard, lorsque la poigne de l’adolescent se referma sur sa jambe. Ce n’était même pas encore un adulte et pourtant, il possédait la force d’un humain adulte. Terrifiant. Le garçon tenta, en vain, de récupérer sa jambe mais c’était peine perdue, évidemment. Et la contre-attaque ne se fit pas attendre. Ce qui se passa ensuite fut très rapide, même aux yeux de l’intéressé : une prise au vol, suivie d’un coup de poing bloqué difficilement de la part du darkness, le tout accompagné d’un petit vol plané. Décidemment… Bran aimait bien l’envoyer planer telle une poupée de chiffon. L’habitude sans doute. L’albinos s’écrasa lourdement sur le sol, roulant même sur celui-ci pendant quelques mètres sous la force du coup. Bordel de merde. Il fallait qu’il se ressaisisse ! S’il abandonnait maintenant, non seulement il n’honorait pas la confiance de ses collègues mais en plus, il perdrait bêtement la vie. La voix de la conscience lui susurrait que c’était certainement une bonne chose pour lui après tout, il retrouverait ainsi la belle louve noire ! Mais chose étrange, Natsume s’accrochait encore un peu à cette vie que la jeune femme avait épargnée ce jour-là. Elle s’était battue jusqu’au bout pour lui éviter un sort funeste, pas question de gâcher ses efforts et sa volonté de le voir vivre pour deux. Alors que cette pensée traversait son esprit, le garçon vit une ombre au-dessus de lui. L’instant d’après, une douleur fulgurante à l’estomac le clouait sur le sol. Saleté de clébard de merde ! Il avait trop de force pour son âge ! Natsume cracha sa douleur et un peu de son sang alors que ses bras se portaient naturellement à l’endroit où son adversaire venait de frapper. Dans le fond, il s’estimait heureux. L’autre ne frappait pas véritablement avec toute la force qu’il possédait. Sinon, jamais ses organes internes n’auraient résisté face à la violence du choc. Or, il était toujours en vie. Pour combien de temps encore, il l’ignorait mais il ne pouvait pas fermer les yeux sur ce constat. Oui, il était en vie. Lorsque la douleur fut un tantinet supportable, le darkness leva son bras gauche et le fixa. C’était donc tout ce dont il était réellement capable ? Blesser superficiellement Bran sans jamais véritablement l’inquiéter ? Bordel. Il avait si peu de pouvoir que ça ? Il se faisait pitié parfois. Souvent même.

« Mes pouvoirs ne sont donc pas encore assez forts… ? »

La question lui avait échappé, même si le garçon était conscient qu’il s’adressait à lui-même. Personne n’allait lui répondre. Son adversaire ? Il allait plutôt se rire de lui, à supposer qu’il prête seulement attention à ses pathétiques murmures. Natsume recommença doucement à s’intéresser à ce qui se passait autour de lui, juste à temps pour entendre l’interrogation de son interlocuteur. Comme si ce dernier insistait pour lui faire comprendre, une nouvelle fois, qu’il n’avait pas rêvé. Voulait-il à ce point le confronter à son passé ? Enfoiré ! Le darkness partit d’un rire sans joie, sans doute pour attirer l’attention de Bran sans avoir à se lever ou même à l’interpeller avec plus ou moins de politesse.

« C’est ici qu’elle est morte. »

Tu parles d’une révélation ! Son ton était parfaitement neutre, alors même que la douleur de son estomac revenait progressivement s’intensifier dans sa poitrine, comme précédemment. Comment pouvait-il s’exprimer avec autant de détachement dans la voix ? Mystère. L’albinos se remit debout sans un mot, lentement pour ne pas raviver la douleur du coup de poing du jeune loup. Ce ne fut que lorsqu’il fut à nouveau sur ses jambes, un bras toujours en travers de l’estomac, qu’il daigna ajouter à l’intention de son adversaire :

« C’est moi qui l’ai tuée. »

Quoi dire de plus après ça ? Lui préciser qu’elle reposait à présent au fond du lac ? Pour un peu, Natsume l’aurait bien envoyé vérifié par lui-même la véracité de ses propos mais il respectait la dernière demeure de son amour. Le darkness planta son regard dans celui de l’adolescent, le défiant de le contredire ou même de venir lui fermer son clapet. Il n’avait pas la force de l’autre, c’était indéniable. Mais il ne manquerait pas de lui faire payer ses attaques précédentes. A moins que la hache de guerre ne soit temporairement enterrée ? L’albinos connaissait la force d’Amarra pour l’avoir affrontée. Elle était supérieure à celle de Bran. A cause de l’âge ? Ou bien en raison de la pierre, laquelle amplifiait certains aspects du caractère de la jeune femme ? Si c’était le cas, alors son adversaire reconnaîtrait sans doute sa force. Même si… La louve lui avait offert sa vie en guise d’ultime preuve d’amour.

Message par Invité Mer 24 Déc - 0:52

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Il eut une légère hésitation, qui ne dura qu'une fraction de secondes, mais c'était largement suffisant. Son coup de pied ne fut pas aussi puissant qu'il aurait du l'être et je parvins à agripper sa jambe sans trop de difficultés. Il tenta de se débattre et de soustraire sa jambe à mon emprise, mais il était déjà trop tard et il n'avait pas la force nécessaire pour m'échapper. J'étais curieux de savoir ce qui avait causé chez mon adversaire ce temps de latence, mais pour l'instant l'heure était à la contre attaque. Le faisant passer au-dessus et l'abattant au sol, pour ensuite le relever d'une main et le frapper par la suite de mon poing, l'envoyant valdinguer. Il s'écrasa sans ménagement au sol, roulant sur lui même et soulevant un peu de poussière de la terre. Mais sans lui laisser le temps de reprendre ses esprits, j'étais déjà parti lui asséner un autre coup. Mais il était clair que le darkness n'était pas du tout dans le combat à l'instant présent, ne voyant qu'au dernier moment que je me trouvais déjà au-dessus de lui, prêt à le frapper à nouveau. Voyant cela, je ménageai ma force au dernier moment, me retenant de lui écraser les entrailles et tout ce qu'il y avait à l'intérieur. Cependant le choc fut suffisamment violent pour lui arracher une gerbée de sang. Il replia ses bras et une partie de son corps vers son ventre, là où mon poing avait atterri, en un réflexe.

Je m'écartai alors vivement de mon adversaire, prenant de la distance juste au cas où. Mais il n'y avait aucun doute sur le fait que le combat était fini, au moins momentanément. Fronçant les sourcils, je me demandai ce qui pouvait autant tracasser notre cher ami alors qu'une nouvelle vague de douleur, de tristesse et de ce qui ressemblait à de la nostalgie -de l'amertume- crépita dans l'air. Après quelques instants pendant lesquels il n'esquissa pas les moindres mouvements, il leva son bras gauche et l'observa étrangement. Que pouvait-il y avoir de si important sur son bras ? J'abandonnai toute posture offensive pour me redresser complètement et laisser mes bras pendre au bout de mes épaules. Finalement, toujours observant le démon en fronçant les sourcils, je croisai les bras et j'allais commencer à m'approcher lorsque sa voix perça le silence qui s'était installé. M'arrêtant, je posai les yeux sur le darkness et poussai un soupir. Cette simple phrase semblait teintée d'un regret dont je ne pouvais connaître l'étendue. Un regret née d'une blessure qui semblait récente. Mais qu'est-ce qui pouvait bien avoir mis mon adversaire dans cet état ? Ce n'était visiblement pas quelque chose auquel on pouvait discuter au détour d'un ou deux coup de poings. Je m'assis au sol, à quelques mètres de distance, me mettant à mon aise sans pour autant me relâcher complètement.

-La force n'est pas toujours là où on pense la trouver, dis-je d'une voix faible mais claire. Ni au moment où on la souhaite.

La manière dont il parlait de ses faiblesses me rappelait amèrement la mort de mes parents, et ce sentiment de ne pas avoir été assez fort ce jour là pour leur venir en aide. Pendant longtemps je m'étais maudis, maudis de ne pas avoir été plus grand, maudis de ne pas être revenu sur la scène de crime pour affronter les assassins de mes parents, maudis pour avoir écouter le dernier ordre de mon père et d'être parti, loin. J'avais vengé mes parents, et la tristesse qui pesait sur mon coeur comme un fardeau s'en était faite plus légère à défaut de s'être totalement envolée. Et depuis j'avais multiplié les bagarres, contre d'autres créatures de la nuit, contre des gangs d'humains, et contre toute sorte de créatures. Une plus que les autres m'avaient marqué par sa puissance et en même temps par sa détresse. Amarra, la louve noire, plus grosse, plus forte et plus rapide que n'importe quel lycan qui m'avait été donné de croiser. Une force brute de la nature, mais qui était soumise à sa propre puissance, indomptable. Soudain, un rire jaune vint me tirer de mes pensées dans un sursaut. Je reportai mon attention sur le darkness sans pour autant montrer le moindre signe d'un rire chez moi. Et le choc de ses paroles fit glisser une frisson gelé qui glaça mes os. Elle ? Pouvait-il s'agir de...Oui. Aucun doute. Il avait dut entendre son nom sur mes lèvres lorsque la fumée blanche m'avait attrapé. Sa voix, bien que neutre, ne me trompait nullement sur la douleur réelle qu'il ressentait à l'instant présent. Alors comme ça elle était morte. Ici même, en ce lieu. Cela expliquait donc pourquoi la fumerolle blanche avait été présente et avait eu l'odeur d'Amarra. Et si elle m'avait attaqué moi et pas lui, c'est qu'ils devaient être plutôt proches. Des amis de longues dates peut-être ? Peu importait. Baissant les yeux avec tristesse, je pris quelques instants de silence en l'honneur de cette louve que j'avais à peine connue. Mais les paroles suivantes du jeune homme me firent brusquement relever la tête, la surprise étreignant mes iris à nouveau sombres. Ce n'était pas tant parce que je le croyais incapable de tuer la louve, mais surtout parce que je ne comprenais pas pourquoi il l'avait fait. Je le regardai dans les yeux. Il me fixa du sien, avec une lueur de défi, me provoquant de le contredire. Mais je n'avais perçu aucun mensonge dans sa voix, ni dans son corps. Mon visage reprit alors une expression neutre, et je détournai le regard en déglutissant. Je ne baissai pas les yeux, ç'aurait été un signe de soumission. Mais je ne tenais pas à affronter plus longtemps ses yeux, où je pouvais y imaginer l'étreinte du chagrin. Quelques secondes s'écroulèrent avant que je ne prenne la parole d'une voix neutre et posé, lointaine, ne trahissant pas les émotions qui me malmenaient.

-Que s'est-il passé ?

Puis après une brève inspiration, je prononçai à voix hautes ce qui était évident depuis un moment. Ma voix était descendu de plusieurs tons pour n'être qu'un murmure. Mais j'étais sur qu'il le percevrait plus que bien.

-Vous étiez proche, hein ? Amarra...

Message par Invité Mer 24 Déc - 16:18

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Des sombres remous agitaient l’âme de son adversaire. Cela permit à Natsume de se sortir légèrement de sa torpeur maussade pour s’intéresser aux états d’âme du jeune loup. Apparemment, il n’était pas le seul perturbé, est-ce que l’autre avait également quelque chose à se reprocher ? Le darkness goûta avec un certain délice à la détresse superficielle qui agitait Bran. Pourquoi se mettait-il dans un état pareil ? Connaissait-il lui aussi la louve noire ? L’albinos ignorait quel genre de relations cette race nouait-elle entre ses représentants. Avec leur odorat supérieur à la moyenne, ils devaient très certainement se reconnaître au premier coup d’œil…ou de truffe… Mais est-ce qu’ils s’entendaient naturellement entre eux ? Natsume n’en avait aucune idée et il regretta de ne pas avoir de lycans dans son entourage proche. Oh bien sûr, il pouvait toujours demander à Danaliel –s’il parvenait à le retrouver- ou Calypso, cependant il doutait que l’un ou l’autre daigne lui expliquer la chose plus en détails. Le garçon ne fit pas attention à ce que son adversaire lui dit. En vérité, il s’en fichait pas mal, n’ayant pas spécialement attendu une réponse de sa part parce qu’il ne s’adressait pas à lui directement. Non, son attention était surtout dirigée en direction du visage du jeune loup, pour tenter de déchiffrer quelques émotions particulières dans ses traits. L’autre masquait étrangement bien ce à quoi il pensait, sauf que l’albinos sentait bien qu’une certaine amertume envahissait son être tout entier. Pensait-il vraiment pouvoir lui cacher ce genre de choses ? A un darkness ? Quel prétentieux. Il s’agissait d’une race qui se nourrissait des sentiments les plus noirs des êtres vivants ! Natsume se retint de lui lâcher une réflexion mordante concernant sa connaissance en matière de créatures de la nuit, surtout que l’adolescent s’était vanté un peu plus tôt d’avoir déjà chassé certains de ses congénères. Chasser était une chose, apprendre de ses adversaires, une autre. Le fait qu’il détourne le regard l’intrigua. Bran lui demanda alors de lui expliquer les faits qui s’étaient déroulés ici même. Sur le moment, le garçon resta de marbre, même s’il ne s’attendait pas vraiment à ce que son interlocuteur se lance dans une conversation des plus banales, alors qu’ils se battaient ensemble quelques minutes auparavant. Vraiment bizarre ce type. Il n’avait l’air de savoir ce qu’il voulait. Tant pis. Natsume se redressa complètement, s’étirant même au passage, comme indifférent à la présence d’un potentiel adversaire non loin de lui. Tout en mesurant chacun de ses gestes pour que l’autre ne le prenne pas comme une agression indirecte, il alla chercher son paquet de cigarettes dans l’une de ses poches arrière de son jeans. Toujours aussi lentement, il porta la cigarette à ses lèvres et l’alluma avec un briquet attrapé entre temps. L’albinos prit le temps de tirer plusieurs longues bouffées de son bâtonnet de nicotine. La seconde question de Bran lui serra la gorge, une chance que son regard était dirigé vers le ciel étoilé. Proches hein… ? L’espace de quelques heures seulement… Même si les blessures de ce jour-là resteraient à jamais. Sans jeter un coup d’œil en direction du jeune loup, le darkness tourna les talons. Il s’était lassé de cette rencontre dont rien ne sortirait. Son but avait été d’en apprendre davantage sur les rebelles mais si l’autre ne voulait ni lui répondre, ni essayer d’en tirer parti malgré son affirmation de refuser les directives du Cercle, il n’allait pas le forcer hein ?

« Demande au vent. »

Ce fut la seule réponse que son adversaire obtint de lui au sujet des tragiques événement survenus sur place. Pourquoi lui répondre ? Ils n’étaient même pas amis et la boule de poils ne se gênait pas pour lui sortir de nouvelles questions en guise de réponse. Natsume fit quelques pas, chacun l’éloignant un peu plus du jeune loup. Même s’il donnait l’impression d’être détendu, l’albinos restait sur ses gardes en cas d’attaque de la part de Bran. Lorsqu’il atteignit enfin la lisière de la forêt, le darkness consentit enfin à se retourner en direction de son adversaire, lui adressant un dernier sourire moqueur en guise d’au revoir.

« On se reverra mon petit loup~ »

Et se disant, il s’enfonça entre les arbres. L’odeur de mousse et d’écorces rafraîchies par l’humidité que la tombée de la nuit avait apportées avec elle vint assaillirent ses narines, lui arrachant un soupir d’aise. Qu’allait-il pouvoir faire de sa soirée ? Dire qu’il avait prévu de la passer dans leur cabane… Autant aller faire la tournée des bars non ?

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