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Message par Invité Mar 2 Juin - 20:37

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Les ordres étaient donnés. Chacun aurait à suivre le rôle qu’on lui avait attribué, de gré ou de force. La lycanne ne tolérait pas de mutinerie dans ses rangs, en récompense, elle se battrait pour quiconque rejoindrait ses troupes. Sans doute son instinct y était pour beaucoup. La sensation d’appartenir à une meute, le sentiment d’être protégé envers et contre tout lorsqu’on se trouvait près des siens, l’exaltation de comprendre le sens caché derrière cette phrase fétiche « L’union fait la force » une fois qu’on faisait face au danger, tous ensemble. Oui, Calypso était de ces gens qui avaient horreur de la tromperie, du manque de respect et surtout de la violence gratuite. En tant qu’être pourvu d’une force physique inégalée, elle aurait pu tourner le dos à ses principes pour ne se soucier que de son besoin de chasse. La chasse à l’homme, la plus excitante grâce aux cris de peur, cette même peur qu’elle ressentait chez chacune de ses proies. Mais non. Elle avait un devoir. Protéger les créatures plus faibles qu’elle et les humains en faisaient partie. Tous n’étaient pas des tendres, elle le reconnaissait amèrement puisque certains venaient même grossir les rangs adverses, quitte à côtoyer des créatures surnaturelles, celles-là même dont la présence les incommodait. Un concept que la représentante ne comprenait toujours pas. Elle décelait de l’hypocrisie dans ce choix de vie. Une goutte d’eau lui tomba sur le nez, la tirant violemment de ses pensées alors qu’elle jetait vers le ciel un regard inquisiteur. Impossible de voir si les nuages s’étaient rassemblés en une masse noire et grondante au-dessus de leurs têtes. Il faisait trop sombre pour percer le mystère du ciel silencieux. D’autant plus que l’air n’était pas particulièrement lourd – hormis en tension – impossible donc de prévoir un quelconque orage au cours de l’assaut. Calypso jura faiblement. Elle détestait cette situation. Non pas que se battre sous la pluie la dérangeait plus que ça, depuis le temps qu’elle s’entraînait aux conditions les plus extrêmes, la perspective d’une averse ne l’effrayait pas. Mais qu’en serait-il des autres ? Est-ce que la pluie affecterait le moral des troupes ? Pire, les ralentiraient pour ceux qui devaient se contenter d’un faible corps et d’une volonté à toute épreuve ? Son regard quitta un instant le ciel au-dessus de sa tête pour survoler le reste de troupes. Il lui semblait que leurs forces diminuaient au fur et à mesure mais elle savait que certains s’étaient déjà mis en route, dans le but d’encercler la base ennemie. La lycanne ne pouvait pas croire qu’il n’y avait qu’une seule entrée. Natsume n’avait pas évoqué d’autres sorties dans ses explications. Un coup de la tête pensante de l’organisation criminelle ? Sans doute. Cela lui ressemblait assez bien de se prévoir une porte de sortie pour mieux abandonner ses recrues à leur triste sort. Prisonniers ou bien victimes. Même en tant que représentante, Calypso savait qu’elle ne ferait pas de pitié en cas de résistance visant à lui faire perdre du temps. Elle prit deux subordonnés avec elle : un hybride ours et un humain. Autant dire que le second serait bien encadré entre une lycanne et un colosse de fourrure.

Aucun mot ne fut échangé, un simple échange de regards suffit. La représentante était satisfaite de son trio. Elle connaissait Bryce depuis quelques mois et pour l’avoir déjà vu se battre à l’entraînement, elle lui faisait étrangement confiance pour protéger son compagnon en cas de coup dur. Le nom de l’humain lui était inconnu en revanche. Sans doute une récente recrue dans leurs rangs. Il paraissait qu’il était bon au tir. Bonne nouvelle pour eux mais son habilité ne lui serait pas d’un grand secours lors d’un combat au corps-à-corps… Calypso se retint de soupirer. Si elle se battait correctement, peut-être même que l’humain n’aurait pas le loisir de la couvrir ? Cette idée la fit sourire. Le trio s’avança prudemment entre les arbres silencieux. Passée en tête, la lycanne humait les alentours, essayant de détecter une possible menace. Rien. Tout semblait calme. Trop à son goût. Puisque les animaux de la forêt avaient fui, leurs adversaires devaient avoir remarqué ce silence inhabituel eux aussi… Alors pourquoi ne se montraient-ils pas ? Un faisceau lumineux traversa l’atmosphère. Le regard vif de la représentante le vit. Trop tard. La balle érafla sa joue juste avant qu’elle ne bondisse sur le côté pour se mettre à couvert, laissant ses compagnons faire de même. Des éclaireurs ? Elle se surprit presque à l’espérer. Sa blessure avait déjà disparu, ne laissant qu’une fine marque sanglante qu’elle se hâta d’essuyer du revers du pouce. Elle lança un coup d’œil en direction de Bryce et estima la distance qui la séparait du présumé tireur. La lycanne traversa alors un buisson et se rua en direction de sa cible, alors même que de nouveaux tirs résonnaient à ses oreilles. Lui étaient-ils destinés ? Ou bien visaient-ils d’autres soldats envoyés par le Cercle ? Elle n’aurait su le déterminer avec précisions. Son assaillant fut rapidement maîtrisé : un crochet droit bien senti l’envoyer au tapis sans protestations silencieuses. Alors il s’agissait bien d’un éclaireur… Du mouvement sur sa droite témoigna du contraire et elle sortit son pistolet, chargé à bloc. Sa vision était toujours meilleure que celle de l’humain mais ni Bryce, ni elle ne virent quoique ce soit remuer. Le vent ? Son odorat ne lui apportait aucune autre précision. Si adversaire il y avait, alors ce dernier s’était montré suffisamment malin pour ne pas se mettre dos au vent. Calypso laissa échapper un grognement. Dire qu’il leur fallait déjà se séparer…


« Bryce, vous deux, vous restez ici. Ramenez celui-ci au campement mais soyez prudents, la zone n’est pas sûre. » déclara-t-elle sans attendre de contestations de la part des deux intéressés.

« Très bien. Et vous patronne ? »

Vraiment, il n’y avait que lui pour l’appeler ainsi. Réprimant difficilement un sourire amusé, la représentante se tourna vers l’hybride pour lui expliquer la suite des événements.

« Je continue. Ne t’en fais pas pour moi, on ne m’arrête pas facilement une fois lancée. Et puis nous devons forcer au plus vite l’entrée de leur repaire avant que l’alarme ne soit donnée. »

Ce dernier argument eut l’air de faire davantage mouche que les premiers chez son interlocuteur. Tant mieux. Bryce n’était pas du genre à contester les ordres d’en haut mais il savait parfois se comporter comme une vraie tête de mule. Sans doute sa nature animale y était pour quelque chose… Calypso les regarda s’éloigner avec le rebelle inconscient jeté en travers de l’épaule du plus grands des deux avant de tourner les talons dans la direction opposée. Tous les sens en alerte et sa main constamment posée sur son arme de service, elle s’étonna de la facilité de sa progression. Au loin, elle entendit de nouveaux tirs, parfois suivis d’exclamations. Ils avaient bien fait d’envoyer un duo pour faire diversion, attirant l’attention de leurs adversaires sur un point précis dans la forêt. S’ils ignoraient encore que les troupes alliées étaient en possession d’un plan de la Grotte, alors son plan avait une chance de fonctionner. La diversion permettrait au reste des troupes de s’enfoncer plus rapidement dans la forêt et peut-être d’atteindre l’entrée du repaire ennemi avant que ses occupants n’aient le temps de comprendre leur petit manège. Le but était évidemment de limiter les pertes de leurs côtés. Son approche furtive l’amena directement devant l’emplacement de l’entrée principale de la Grotte. Merci Natsume. Toujours en prêtant une attention accrue à son environnement hostile, la lycanne s’enfonça dans les ténèbres. Il y faisait plus froid et humide mais aucun frisson ne courut sur sa peau. Sa température corporelle gommait la différence. Elle sentit d’abord son odeur. Une qu’elle pourrait identifier les yeux fermés : un loup. Mais quelque chose la gênait. Calypso connaissait cette odeur, elle lui paraissait à la fois familière et inconnue en même temps. Une sensation désagréable. Le murmure franchit ses lèvres alors qu’elle mettait enfin un visage sur cette odeur tellement troublante pour elle :

« Cléa… »

Ce n’était pourtant pas l’odeur d’une louve qu’elle avait reniflé quelques instants plus tôt. Le doute s’insinua en elle. Comment un homme pouvait porter l’odeur de cette gamine insupportable ? Une connaissance ? Elle se souvint de l’incident avec la bande de jeunes venus provoquer la demoiselle. Un nom avait été lancé, un certain Bran… Le même que les forces de police recherchaient activement depuis tout ce temps. La représentante se redressa, fière et droite. Elle ne craignait plus d’attaque à cet instant, elle n’avait pas senti d’autres présences que celle de l’adolescent qui se trouvait à présent à quelques mètres d’elle. Un air de défi sur le visage. Restait à savoir ce que le sien renvoyait à ce moment.

Message par Invité Mer 3 Juin - 5:33

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Cela faisait déjà quelques jours -quelques semaines ?- que j'avais été chassé de la ville, forcée de rester reclus dans les alentours de la ville, vivant tantôt dans la fôret tantôt dans les grottes. Notamment celle qui abritait les Rebelles. Aujourd'hui était l'un de ces jours où j'avais choisi de rester avec mes camarades Rebelles dans la grotte, et comme tous les jours je m'entraînais de longues heures pour me défouler, me mettant dans toutes sortes de situations. Certains de mes camarades venaient me rejoindre, des vampires, d'autres loups et même des hybrides, désireux eux aussi de s'entraîner -notamment avec moi. J'étais certainement l'un des meilleurs combattants des Rebelles, même si les autres ne se défendaient pas mal du tout non plus. Mais cela faisait toujours plaisir de s'entraîner à plusieurs plutôt que seuls. Les humains quant à eux s'entraînaient majoritairement entre eux, même si certaines sessions d'entraînements pour eux étaient spécialement prévus contre des êtres surnaturels qui se ménageaient un peu la plus part du temps afin d'aiguiser les réflexes de nos compatriotes les plus démunis physiquement. Je n'avais malheureusement toujours pas pu parler à Leann ni à Jilan de mes doutes sur notre nouvelle recrue darkness, mais à ce que j'avais entendu il s'était bien comporté et personne n'avait de réelles raisons de penser qu'il était autre chose qu'un membre de notre petite bande criminelle. Devais-je faire confiance à l'opinion publique ? Que savais-je. J'avais en tout cas repousser l'heure de cette discussion avec mes supérieurs. L'entraînement étant terminé, j'allai prendre une douche afin d'enlever la crasse sur mon corps. Les possibles bleus que j'avais écopé lors de cet entraînement avaient fleuris et disparu peu de temps après la fin de ma douche, me laissant intact et prêt pour un nouveau round. Mais l'heure n'était plus à ce petit choix de défoulement.

Cela faisait maintenant un certain temps que nous avions élaboré cet enlèvement et d'après ce que je savais, il manquait encore quelques éléments pour que nous passions à la seconde partie de notre plan qui risquait à bien des égards d'être encore plus cruels que la première. Aujourd'hui était une de ces journées où la grotte des Rebelles étaient remplis de ses partisans, ou tout du moins une grande partie d'entre eux. Je me rendis dans l'entrée principale, respirant l'air frais de la nature nous entourant quand soudain je remarquai deux choses. Je pouvais dire à l'odeur de l'air que la pluie n'allait pas tarder à s'abattre sur nous. Mais quelque chose de plus inquiétant était en vue. La forêt : elle était parfaitement silencieuse. Les oiseaux qui chantaient d'habitudes, les animaux qui grouillaient par-ci par-là, même la brise semblait avoir retenu son souffle. Quelque chose se préparait. Quelque chose d'inquiétant si la forêt était si silencieuse. Un hybride néko vint se poster à mes côtés avec un air entendu sur le visage. Lui aussi avait remarqué l'inhabituelle situation de la forêt. Je me retournai alors vers les personnes qui se trouvaient dans la grotte, je chargeai un des membres d'avertir Jilan ainsi que Leann. Puis je chargeai quelques autres membres avec moi de sortir et de partir en éclaireur tandis que j'ordonnai aux autres de se tenir sur leur garde. Au cas où. Aucun d'eux n'osèrent braver mes ordres : les seuls qui pouvaient le faire sans représailles ne faisaient pas parti des troupes. Ceux à qui j'ordonnai de venir avec moi en éclaireur étaient ceux qui avaient de bons sens et capables de repérer l'ennemi à distance. Nous formâmes plusieurs équipes de deux et nous éloignâmes de la base en cercle pour pouvoir couvrir le plus de terrain en peu de temps. La pluie avait commencé à tomber. Nous avancions rapidement à travers les bois, nous faufilant à pas de loups. Je leur sommai de rester tant que possible sous le vent, ce que je fis, au cas où ce qui était responsable de ce silence alarmant avait un odorat fin. Pas longtemps après notre sortie en forêt, une légère brise m'apporta un cocktail d'odeur qui alluma un signal d'alarme rouge et significativement clignotant dans ma tête. Des dizaines d'odeurs à travers les arbres avançaient lentement vers nous, et je pouvais reconnaître aussi bien des hybrides que des humains ou encore des loups. L'hybride renard qui m'accompagnait avait lui aussi senti plus d'odeurs qu'à l'accoutumée mais n'avait pas tilté ; bien qu'il ait un odorat canin, il n'avait pas le mien et ne pouvait donc pas détecter tout ce que le vent pouvait m'apporter comme informations. Mes yeux virèrent au doré et je l'arrêtai net.

-Retourne à la grotte. Immédiatement ! dis-je avec une urgence palpable dans la voix. Ils sont des dizaines à venir, de races différentes. Je soupçonne le Cercle...

-Mais comment ?! Personne ne connait l'emplacement de cette grotte...

Je pouvais sentir la peur de mon compagnon face à cette attaque surprise. Je comprenais sa peur. Les battements de mon propre coeur s'étaient accélérés. Etais-je sur que c'était le Cercle ? Il n'y avait que peu d'autres solutions à un tel déploiement de force avec tant de races différentes réunies. Des bandits ? Non j'en doutais. Nous étions le plus grand rassemblement de "criminels" de la ville et si un autre groupe venaient faire compétition avec les Rebelles ou le Cercle, ça se serait su.

-Peu importe comment ! Ils sont là, et ils arrivent en masse. Va prévenir les autres et dépêche-toi.

-Et vous...?

-Je continue, ne t'inquiète pas pour moi, fis-je avec un sourire arrogant.

Et en effet, je poursuivis mon avancée. Quelques secondes plus tard, j'entendis des coups de feu résonner dans la forêt, l'odeur de la poudre se répandant. Zut, ils avaient des armes à feu ! Peu importait, nous étions capable de nous défendre contre. Je sortis mes griffes et me ruai vers un groupe de trois que je flairais non loin de moi. Il était composé de deux humains et un hybride chat. Je fondis sur le groupe à la vitesse de l'éclair. L'hybride chat fut celui qui, bien sur, me sentit arriver le premier. Mais ce terrain m'appartenait et nous avions l'avantage de combattre presque à domicile. Il eut à peine le temps de se retourner que je plantai mes griffes dans le bras qui tenait l'arme, le faisait pousser un cri de douleur. L'un des humains, se rendant compte que quelque chose clochait se retourna et me vit. Il visa, tira. La détonation de l'arme à feu me crevant presque les tympans, je me remis cependant illico presto de ce tonnerre assourdissant. Il était trop lent. Je pris le corps de l'hybride que je manipulai sans difficulté grâce à la puissance inégalée des lycans et le fis servir de bouclier humain. Il reçut les balles qui m'étaient destinés et mourut sur le coup. Puis j'utilisai l'arme de ce dernier, mes réflexes ainsi que le bouclier humain que je m'étais constitué pour abattre mes deux autres adversaires. Je jetai l'arme ensuite et repartis en courant. Je n'aimais pas les armes à feu et préférais me battre de loin mains nus. J'étais rapide, fort, et mes réflexes m'autorisaient beaucoup de chose. Mais alors que je courrais vers un deuxième groupe, une odeur que je reconnus de suite m'interpella. Une louve. Une louve dont l'odeur se dirigeait vers la grotte, seule apparemment. Une louve dont l'odeur étrange m'était à la fois familière et inconnue. Je m'immobilisai un instant, restant sans mot devant ce paradoxe. Chaque personne avait une odeur distincte, particulière, et j'avais une mémoire olfactive impressionnante. Mais la seule image que j'obtenais lorsque je sentais cette odeur féminine et sauvage, était celle d'un homme que j'avais rencontre quelques mois plus tôt...

Sans plus tarder, je me mis à traquer cette odeur, à la suivre, à remonter le long de ce fil invisible à l'oeil nu, et quelques secondes plus tard j'arrivai à mon but. Alors que l'odeur se faisait de plus en plus forte, m'indiquant que je me rapprochais de mon but, j'entendis un murmure. "Cléa"...Impossible ! Comment cela était-il possible ? L'odeur que j'étais en train de suivre était celle d'un loup que j'avais raconté...alors que j'étais moi-même une louve ! J'avais donné ce nom, Cléa, à ce loup afin de dissimuler ma réelle identité un peu trop masculine pour mon apparence d'alors. Mais si c'était bien elle...
Sortant des bois avec une démarche lente et assurée, à la différence de l'expression de mon visage qui se faisait douteuse et interrogatrice, faisant face à la louve qui avait prononcé ce faux prénom. Et qui ressemblait comme deux gouttes d'eau -en version féminine cependant- au loup qui m'avait acheté des sous-vêtements de femme lors de ma gênante transformation. Je levai un sourcil interrogateur.

-Cal...?

Le nom que ce loup m'avait donné. C'était dit de manière mal assurée, mais au fur et à mesure que le temps s'écoulait, j'étais de plus en plus sur de cette affirmation. Si j'avais été une femme ce jour là...il était tout à fait possible que la louve qui se tenait devant moi aie elle aussi changé de sexe cette journée là.

-La dernière fois que je t'ai croisé, tu étais un homme, dis-je amusé. Puis reprenant un ton sérieux, à la limite menaçant, alors que j'avisai l'arme en sa possession. Qu'est ce qui se passe ici..?? Pourquoi il y a des dizaines et des dizaines d'odeurs qui se baladent avec des armes à feu dans cette forêt ?

Mes yeux, d'un naturel noir, s'étaient très certainement éclaircis pour se rapprocher plus du doré que de leur couleur originelle. Je restai cependant sur mes gardes, veillant à ses faits et gestes, remarquant cependant qu'elle avait une trace de sang sur le visage mais aucune blessure. Oh, elle avait déjà rencontré l'un des nôtres ?

Message par Invité Mer 3 Juin - 18:16

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Le dos toujours dos à la forêt, elle ne quittait plus son interlocuteur des yeux, tous les sens en alerte. Le moindre mouvement suspect lui vaudrait une réaction immédiate de sa part, physique. Dire qu’ils se dévisageaient en chiens de faïence, lui gardant l’entrée de la Grotte tandis qu’elle se positionnait en tant qu’intruse. En d’autres circonstances, la lycanne aurait pu sourire devant cette manière simplifiée de résumer les rôles de chacun. En réalité, ce n’était pas aussi simple, ils le savaient tous les deux. Ses oreilles entendirent l’interrogation de l’adolescent, à laquelle elle répondit d’abord pas une impassibilité voulue. Au fond d’elle-même, Calypso était sincèrement surprise. « Cal » était le diminutif de son prénom, elle en avait donné un autre à cette gamine. Calum. Peut-être que cette personne en face d’elle-même s’était renseignée sur elle pour l’appeler de la sorte. Quand bien même rares étaient ceux qui avaient connaissance de ce surnom. Lily et Enes, en plus de cette Cléa. Sans parler de cette étrange odeur qui enveloppait la silhouette de l’adolescent. Ce fut ce dernier qui lui fournit la réponse que son esprit attendait. La représentante resta sur le qui-vive, fronçant légèrement les sourcils tandis qu’elle le laissait poursuivre. Alors elle n’avait pas été la seule à s’être retrouvée dans cette situation ce fameux jour ? Maudite Saint Valentin ! Contrairement à son interlocuteur, elle ne trouvait rien de drôle là-dedans ! A ce moment, elle aurait tant voulu faire tomber ce sourire amusé de la figure du gamin. La lycanne retrouvait tellement Cléa à travers ce rictus déplaisant. Cependant, l’ignorance évidente du garçon l’amusa autant qu’elle la rassura. Il n’avait pas encore compris ? Leurs opposants se croyaient à ce point intouchables pour s’étonner de cette visite imprévue ?

« Nous sommes venus arrêter des hors-la-loi. Et j’en déduis que tu es de leur côté ? Tu fais donc partie de ceux qui pourraient s’en prendre gratuitement à ta tante Bran Marok ? »

Comment en était-elle arrivée à cette conclusion ? Le souvenir des réactions de cette bande de jeunes l’avaient poussé à croire qu’il pouvait s’agir du dénommé Bran. Son physique correspondait à la fois aux brèves descriptions des lycéens, que les précisions de Natsume venaient confirmer. Quant au nom complet et bien… En enquêtant un peu du côté du lycée, on finissait toujours par obtenir ce qu’on était venu chercher. De gré ou de force d’ailleurs. Le changement de couleurs dans les iris de l’adolescent ne lui fit ni chaud, ni froid. Oh elle les connaissait les coups de sang de ses congénères, les petites intimidations pour rappeler ce qu’on était vraiment, à savoir, une bête de violence. Elle n’avait pas peur de lui. Malgré tout ce qu’il avait pu lui raconter, notamment la vengeance de ses parents par le biais du meurtre de leurs assassins présumés, elle restait une louve entraînée à se battre. Et elle était plus âgée que lui, donc légitimement, elle avait quelques années d’expérience en plus contrairement à lui. D’autant que le garçon n’était pas armé d’après ce qu’elle voulait voir. A la différence d’elle. Adolescent ou pas, elle n’hésiterait pas à faire feu.

« Tu peux me regarder avec ces yeux-là autant que tu le souhaites. Tu as rejoint le groupe de meurtriers. Des individus qui pensaient comme les meurtriers de tes parents. Au final, tu ne vaux pas mieux qu’eux. Dis-moi, que feras-tu lorsqu’on te demandera de tuer ta tante ? »

Les propos de la représentante se voulaient durs. Si son interlocuteur ne prenait pas conscience des conséquences de son choix, ici et maintenant, elle ne voyait pas d’autres issues que celle de l’affrontement physique. Non pas que ça la dérangeait de lui en coller une entre les deux oreilles mais le parcours de l’adolescent l’avait touché. Elle ne pouvait que comprendre cette méfiance et cette incompréhension envers les faibles bipèdes qu’étaient les humains. Elle-même, petite fille turbulente, pensait comme lui. Mais elle avait grandi, entre des parents aimants de races différentes qui avaient su lui apprendre la tolérance, prémices de la paix selon l’intéressée. Alors que la lycanne écoutait la réponse du garçon, elle se raidit alors. Une effluve, discrète à telle point qu’elle ne l’avait pas immédiatement sentie, vint lui chatouiller les narines. Instinctivement, un grondant lui échappa. Aucun doute sur l’origine de cette odeur en revanche. Pour l’avoir accueillir un certain nombre de fois dans ses appartements, elle ne pouvait appartenir qu’à une seule personne. L’une de celles qui étaient suffisamment chères à la représentante pour faire monter la colère en elle. Une petite tête blonde maladroite au possible mais débordante de gentillesse sans arrière-pensées. Le poing gauche de Calypso vint s’écraser dans la paroi la caverne. Le choc fit trembler l’épaisse surface de pierre, alors que la zone touchée s’était enfoncée sous la force de la lycanne. Lily. Comment ce type pouvait avoir son odeur sur lui ? C’était presque impossible à déceler, encore plus à travers l’odeur de mâle et d’autres parfums inconnus au répertoire de Calypso, mais elle ne pouvait pas se tromper là-dessus. Cette odeur-là, elle la pisterait jusqu’au bout de la ville s’il le fallait.


« Pourquoi portes-tu son odeur… ? » murmura-t-elle.

Sa voix s’était faite basse, menaçante, grondante. L’orage approchait et ce n’était pas le ciel qui menaçait d’exploser à cet instant. Lily. Elle n’avait plus donné de nouvelles pendant quelques jours, malgré ses appels et sms manqués. Quand elle avait finalement contacté le commissariat pour en savoir davantage, on lui avait raconté sa mésaventure lors d’une patrouille. Celle-là même que la représentante avait ordonné en vue de mettre la main sur le suspect répondant au nom de « Bran ». Un violent tremblement la prit. Alors c’était ça ? Ils s’étaient affrontés ? Il avait osé lever la main sur elle ? Une personne aussi douce. Ses yeux changèrent de couleur. La bête hurlait à la mort à l’intérieur de sa tête. Elle se savait sur le point de remporter le combat intérieur entre les deux consciences. Elle se nourrissait de cette colère. Pour une fois, les deux étaient d’accord sur un point : vider cette rage sur la personne qui se trouvait non loin d’elles. Pour que les deux parties soient sur la même longueur d’ondes, les envies de meurtre se propagèrent à toute vitesse dans le corps de la lycanne, électrisant son esprit. Les dents serrées, elle gardait le visage rivé vers le bas, ses cheveux masquant ses yeux.

« -uer… Tuer…Tuer… JE VAIS TE TUER ! » finit-elle par hurler de toutes ses forces.

Ce n’était pas par convictions qu’elle avait rejoint les forces armées. Plus pour faire plaisir à son père en réalité. Et aussi parce qu’elle ne trouvait qu’à moitié sa voie. Mais en rencontrant d’autres personnes, elle avait appris à aimer ce poste, malgré les responsabilités qu’il imposait. Voir le sourire sur le visage des individus qu’elle parvenait à protéger lui remonter le moral. Surtout Lily. Elle qui l’avait réconforté ce jour-là. L’humain céda la place à la bête. Féroce. Véritable boule de haine. Une machine à tuer. Et sentir le soutien de l’autre conscience, habituée à réfréner ses pulsions de chasse, l’emplit d’une joie mauvaise. Abandonnant des restes de vêtements et son arme de service sur le sol, la louve faisait face à sa proie. Plus question de le considérer comme un congénère. Elle voulait le déchiqueter entre ses crocs, entendre le râle d’agonie franchir ses babines retroussées, elle voulait son sang ! La massa noire bondit en avant. Mais pas gueule béante, avec l’intention de refermer ses crocs sur la chair de son adversaire. Non, elle se ramassa sur elle-même à un mètre ou deux de l’autre loup et sauta sur la paroi la Grotte. L’étroitesse du couloir donnait lieu à un affrontement aussi dynamique que dangereux. La moindre erreur, la moindre inattention de l’un ou de l’autre pouvait conduire à une morte atroce. Les monstres ne faisaient pas de cadeaux une fois lâchés. Ils se contenaient le reste du temps, attendant patiemment dans l’ombre le moment où sonnerait leur heure de gloire. Les pattes arrières de la bête prirent appui sur le mur pour lui permettre de rebondir, sautant à présent sur son adversaire toujours au sol.

HRP : Aller, soyons fous, je tente le lancer de dés pour voir si ma louve se ramasse ou pas ;_;

Message par Invité Mer 3 Juin - 18:16

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Le membre 'Calypso' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Combat' : 2

Message par Invité Jeu 4 Juin - 6:02

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L'endroit par lequel j'étais arrivé se tenait entre la grotte qui nous abritait et la louve qui, un jour, avait été un loup. Avec un peu de chances, les créatures à l'ouïe fine qui se trouvaient à distance d'oreilles seraient en mesure de percevoir les échos de notre conversations et agir en conséquence. En humant l'air, je sentis l'odeur toute fraîche et récente de l'hybride renard qui m'avait accompagné, et donc avec un peu de chance il avait réussi à prévenir nos chers camarades qui avaient commencé à s'activer. D'ailleurs, en prêtant vraiment l'oreille, je pouvais entendre une certaine agitation dans ce sombre lieu nous servant de repère. Un lieu assailli par l'ennemi. Une ennemie qui se tenait d'ailleurs juste devant moi. Pendant quelques instants je songeai à la laisser passer. Bien qu'il y avait déjà dû avoir plusieurs membres qui s'en étaient aller accueillir nos assaillants, il restait très certainement bon nombre de nos alliés à l'intérieur. La louve, aussi forte et rapide qu'elle soit, ne tiendrait pas longtemps. Mais dans toute cette considération, il fallait prendre en compte qu'elle était armée, et donc bien plus potentiellement dangereuse qu'une louve à main nue, surtout si on lui donnait multitude de cibles. Trop de dégâts dans nos rangs avec un seul soldat ne serait pas bon pour le moral général et l'avancée de la bataille qui s'annonçait. Quand à cette louve -Cal ?-, elle avait l'air d'être tendue, dans l’expectative d'un mouvement suspect de ma part. Tout en elle évoquait la crispation et la mise en garde silencieuse. Elle écouta mes paroles et renifla l'air encore une fois. La dernière fois qu'elle avait du sentir mon odeur, elle devait contenir à la place de cette virilité quelques touches de féminité. Mais tout comme moi, elle semblait rassembler les bouts petit à petit, et rapidement elle arriva à la même conclusion que moi.

-Personne ne s'en prend gratuitement aux membres de ma famille, sache le, grondai-je. Je veille sur les miens. Je suis chez les Rebelles, ils me connaissent, et au moins ça dissuade beaucoup de faire des conneries la concernant. Si je faisais parti du Cercle, qu'est ce que cela aurait changé dit moi ?

Elle essayait de me prendre par les sentiments, tout comme jadis elle avait essayé de me convaincre que si mes parents avaient réussi à trouver une paix dans leur couple malgré leur différence raciale, que je devrais supporter leur cause. Tout comme les siens. Mais ce n'était pas le cas. J'étais orphelin parce que deux imbéciles d'humains avaient décidé de s'en prendre à mon père lycan et avaient fini par tué ma mère -une humaine tout comme eux- dans le processus. Les humains étaient déjà assez pourris pour s'entre-tuer même avant la grande révélation au monde de l'existence des autres races. Maintenant qu'ils savaient pour nous, créatures de la nuit, et qu'ils voyaient en nous à juste titre des prédateurs pour leur espèce, ils pouvaient légitimer leurs envies de meurtre en nous traitant d'abomination. Ou alors, ils s'arrangeraient pour nous rendre aussi dociles que des toutous qui suivraient leur règle à la perfection. Revenant à la situation présente, je ne me laissai pas impressionné par le fait que cette dernière m'appelle par mon nom complet, pas comme cette policière -agent Ridell si je ne m'abusais- qui m'avait abordé en pleine rue. Alors comme ça ils avaient un peu creusé sur moi. Quoi d'autres connaissaient-ils sur moi ? Peu importait. La louve des forces du Cercle semblait sereine face à moi, comme si elle ne craignait en rien l'affrontement qui était écrit d'avance entre nous deux. Peut-être comptait-elle sur ses années supplémentaires pour ce combat. Peut-être devait-elle. Peut-être pas. Je m'étais éveillé à mon loup très jeune, et depuis lors avait développé un goût prononcé pour les combats. Parmi nos rangs figuraient des militaires de toutes races qui nous avaient aussi fait profiter de leur entraînement. Certes nous n'étions pas aussi bien armés que les forces de l'ordre, comme ils aimaient à s'appeler, cela n'enlevait en rien nos capacités individuelles au combat. Gare à celui qui nous sous-estimerait, pensant que nous n'étions qu'une bande de sauvages sans entraînements. Mais cette louve osait m'attaquait sur les sentiments, alors qu'elle ne savait rien, RIEN DU TOUT de ce que j'avais enduré et ce par quoi j'étais passé. Une colère sourde vint agiter mon fort intérieur, mais paradoxalement seul un rire s'échappa de ma gorge, dure et méprisant.

-Les meurtriers de mes parents ? Moi, pareil ? Ils ont payé le prix du sang, c'est tout. J'ai peut-être rejoint les Rebelles, et peut-être parmi eux figurent des individus comme les meurtriers de mes parents. Mais je sais qui je suis, et mon identité n'est pas perdue dans la masse. N'insinue même pas un quelconque rapport entre nous, dis-je avec mépris. Et comme je t'ai dit, je veille sur les miens, ne t'inquiète pas pour ma tante. Mais dit moi, cela ne fait-il pas de vous des hypocrites, tous autant que vous êtes ? Des meurtriers qui se cachent derrière un masque de bienfaiteur et utilise leurs pulsions meurtrières contre les criminels que vous pointez du doigt, tout ça pour vous donner bonne figure ?! Et encore, si il n'est jamais arrivé qu'un de vous ne dérape bien sur ! Je te l'ai dit, je ne suis pas un humain, et je refuse de vivre comme tel...

Car soyons honnêtes, les vampires, lycans et autres créatures qui se battaient pour le Cercle étaient tous autant qu'ils étaient des meurtriers. Même ces humains qui se prétendaient "bons" n'étaient que des chiens auxquels on retirait leur muselière pour pouvoir mordre leur cible. Et c'était à ce qu'ils voulaient que je ressemble ? Un fusil chargé auquel on montrait une cible sur laquelle tirer ? Un outil ? Ou alors un civil discipliné, qui aurait renié tous ses instincts pour vivre "en harmonie" avec ces humains ? Et si l'un d'entre eux -ou même un vampire, un autre lycan- venait à s'en prendre à ma famille ? Mes amis ? Les êtres qui m'étaient chères ? Je devrais rester là les bras croisés et attendre que leur soit-disant justice soit rendue ? Non. Ce n'était pas ainsi que je voyais les choses. Et quoi qu'elle puisse me dire, cela ne changerait rien. Mais encore une fois, la louve sembla humer une odeur et un grondement menaçant s'échappa de sa gorge. Fronçant les sourcils, je flairai les alentours mais ne sentis aucune autre odeur proche à part les nôtres. En plus de cela, l'explosion de la colère de la louve vint emplir mes narines avec une violence non contenue. Son poing s'écrasa sur une des parois de la grotte et la déforma. Je plissai les yeux afin de comprendre ce qui se passait. Elle murmura alors quelque chose entre ses dents, cependant je n'eus aucun mal à percevoir les paroles de la membre du Cercle. Son odeur ?

-De quoi parles-tu...?

Sa colère devenait de plus en plus oppressante, sa bête dangereusement près de la surface. Mais qu'est ce qui se passait à la fin ? Qu'avait-elle donc senti. La tête de mon interlocutrice était baissée, cachant ses yeux à ma vue, alors que j'étais quasi-sur qu'ils avaient changé de couleur pour revêtir les nuances de celle du loup. Tout d'un coup elle répéta une suite de mots similaires qui avaient tous pour but de symboliser exactement la même idée, finissant sur un hurlement de pure rage qui vint presque remuer les arbres aux alentours : elle voulait ma peau. Pour quelle raison ? Je n'en savais rien. Mais certainement pas seulement parce que j'étais un Rebelle. Et sans préavis, elle se transforma en une louve de fourrure épaisse et noire. Encore une fois, l'ironie de la situation me fit sourire. Une louve noire au service de l'ordre, un loup blanc au service du chaos...Quelle poésie n'est-ce pas ? Mais je n'avais pas le temps de m'attarder sur ces considérations. Elle fonça sur moi, et alors que je renforçais mes appuis au sol pour pouvoir la contrer, elle se ramassa et se servit des parois de la grotte pour bondir sur moi. Pas mal, mais je l'avais vu venir. Alors qu'elle bondissait, je bondis à mon tour sur cette dernière tout en recouvrant la forme du loup blanc d'un mètre cinquante tout en muscle, en griffes et en crocs que j'étais. Je tentai dans un même élan de la percuter et de mordre son encolure et ses flancs par la même occasion.

Message par Invité Jeu 4 Juin - 6:02

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'Combat' : 4

Message par Invité Dim 7 Juin - 17:08

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Son rebond était rapide et précis. Cependant, son adversaire l’était tout autant. Vif comme ceux de son espèce, il sauta au moment où ses pattes arrière la propulsaient sur sa cible. Le choc fut brutal entre les deux masses de couleurs radicalement différentes. Le loup blanc avait l’avantage d’une meilleure prise que son adversaire et la bête grogna de douleur en sentant les crocs de son congénère meurtrirent sa chair. Par chance, il ne put atteindre son encolure mais la douleur se propagea sur les flancs de la louve noire alors qu’elle ne parvenait pas à mordre convenablement sa cible. De dépit, elle envoya un puissant coup de tête dans les flancs de son adversaire, le repoussant dans le même alors qu’elle atterrissait plus loin, le souffle rauque. La langue pendante entre les crocs, les yeux rendus fous par la rage combinée à la frustration de n’avoir pas pu goûter au goût pourtant si exquis du sang de sa proie… Voilà qu’elle s’enfonçait toujours plus loin dans un univers qu’elle ne connaissait pas et dont les odeurs ne faisaient qu’exciter son envie de chasse. L’odeur de proies. La peur. La violence. La mort. Tout ce qui l’enivrait habituellement se trouvait réuni en un seul lieu. Alors pourquoi son instinct lui faisait tourner le dos à cette antre qui n’attendait qu’à être explorée ? Son objectif se trouvait à quelques mètres d’elle, lui barrant ostensiblement la route jusqu’à la forêt, terrain de chasse conquis depuis longtemps. La bête retroussa les babines, laissant un grondement menaçant résonner jusqu’aux oreilles de son adversaire. Elle voulait toujours lui déchiqueter la gorge. Alors elle se rua sur lui une nouvelle fois mais au lieu de bondir et de rebondir, la louve le percuta de plein fouet. La gueule béante claquait dans le vide, cherchant à atteindre la gorge de son congénère et adversaire. Presque dressés sur leurs pattes arrière, dans un équilibre précaire autant qu’une drôle de danse bestiale, les coups de pattes et de crocs étaient échangés avec violence. Chacun essayant de prendre l’autre de vitesse, histoire de lui infliger une blessure mémorable. Une patte griffue blanche passa soudain dans son champ de vision : la bête n’hésita pas une seconde. Il avait tenté de l’aveugler d’un coup de griffes dans les yeux, elle ripostait aussitôt en refermant sa mâchoire sur le membre de son congénère, serrant violemment. Elle ne se préoccupait plus des grognements émis par l’autre loup, toute son attention était dirigée vers un seul but : broyer cette patte. Atteindre l’os sous la masse mêlée de poils et de chair, sentir ses crocs ripaient dessus puis transpercer le cartilage, pourtant résistant, de son adversaire. Aurait-elle le temps de parvenir à ses fins avant que l'autre loup ne trouve un moyen de se libérer ? Elle serra plus fort, avec hargne.

Message par Invité Dim 7 Juin - 17:08

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'Combat' : 1

Message par Invité Lun 8 Juin - 3:26

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Réagissant avec la vivacité qui nous caractérisait, je vins contrer le saut de la louve du Cercle et nos deux corps puissants se rencontrèrent dans les airs. J'en profitai pour lui mordre le flanc, mes crocs trouvant le chemin de sa peau et y traçant des sillons de sang. Elle, de son côté, tentait de me mordre à son tour. Cependant elle n'arrivait pas à trouver une prise suffisamment assurée pour pouvoir m'infliger de blessures. Elle finit par me repousser d'un coup de tête dans le flanc afin que nos corps s'éloignent. Un petit couinement de surprise plus que de douleur m'échappa face à cette réaction inattendue, mais il valait mieux cela pour elle. Je me rattrapai au sol, pivotant immédiatement pour pouvoir faire face à mon adversaire du jour. Sa colère irradiait, ses yeux jaunes étaient ceux de la bête et non celle de la louve. Elle semblait avoir totalement abandonné le contrôle au monstre à l'intérieur, reléguant sa conscience humaine au second -voir troisième- plan. Je ne comprenais toujours pas pourquoi elle s'était mise dans un tel état de rage, cependant je lui fis face avec une froide détermination, léchant mes babines pour recueillir son sang que mes crocs avaient fait perler. Elle retroussa les babines et laissa un grondement menaçant s'échapper de ses lèvres. A mon tour, je fléchis légèrement les pattes, aplatissant mes oreilles sur mon crâne, retroussant mes babines et poussant à mon tour un grondement menaçant. Cette fois-ci elle se rua sur moi, de la plus simple et de la plus violente des manières, me percutant de plein fouet. Je ne me laissai pas faire et allai à sa rencontre, et il me sembla un instant que le bruit de notre impact avait résonné dans la forêt.

Le combat se mua en une danse de fourrure noire et blanches, de crocs et de coups de griffes. Esquivant, attaquant, cette danse de la mort menaçait celui qui faiblirait le premier de le punir de sa faux. Cette sensation exaltante d'adrénaline était tout bonnement excitante, me faisant me sentir plus en vie que jamais. Mon adversaire était de taille, et je comptais bien remporter la victoire. Mais alors que je tentai un coup de griffes vers la tête de la louve, celle-ci attrapa astucieusement ma patte entre ses mâchoires. Un glapissement de douleur m'échappa, mais je ne me laissai pas abattre par ce revirement. Il fallait que je réagisse au plus vite ou sinon j'allais me retrouver avec une patte broyée entre les crocs de mon ennemie. Propulsant sur mes pattes arrière, je vins écraser la dénommée Cal du Cercle contre un arbre non loin, tentant par la même occasion de desserrer sa prise sur ma patte assez pour que je me libère. Si je parvenais à mon but, je profiterais de l'effet de ma contre-attaque et du fait que mon adversaire soit un peu sonné pour pouvoir saisir l'une de ses pattes arrières afin de la briser comme elle avait tenté de faire, puis en utilisant la force surhumaine qui nous avait été donnée j'en profiterais pour l'envoyer valser contre un autre arbre plus loin. Si je réussissais mon coup, j'aurais un grand avantage pour la suite du combat.

Message par Invité Lun 8 Juin - 3:26

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'Combat' : 6

Message par Invité Mar 9 Juin - 22:30

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Le temps qu’elle franchisse la distance qui les séparait dans ce couloir sombre et humide, les blessures infligées par son adversaire s’étaient déjà refermées, n’étant plus qu’un mauvais souvenir si la louve parvenait à faire abstraction de l’odeur du sang qui se mêlée à la sienne, plus sauvage. Elle n’en était pas capable. Cette odeur, combinée au fait qu’elle n’avait pas pu encore goûter au sang de sa cible, la rendait folle de rage. Si bien que la bête s’en donna à cœur joie sur cette patte attrapée en plein mouvement. Si elle avait bénéficié de quelques secondes supplémentaires, peut-être serait-elle parvenue à ses fins. Mais ce ne fut pas le cas : son adversaire fut une nouvelle fois prompt à réagir, ce qui lui valut de sentir l’assaut de deux pattes arrières puissantes contre ses flancs. Glapissant de surprise, elle fut repoussée contre l’un de ces majestueux arbres, lesquels assistaient, impuissants, au combat entre deux forces de la nature. Malgré la violence du choc, la louve se reprit rapidement et esquiva l’attaque qui suivit aussitôt. Ce louveteau pensait l’avoir de la même manière qu’elle plus tôt ? Au lieu de lui donner entière satisfaction, la bête bondit sur place avant de retomber sur son adversaire, écrasant le museau de celui-ci jusqu’à lui faire goûter à la terre humide. Un rictus étira les babines du monstre. Visiblement, sa petite manœuvre lui plaisait beaucoup, encore plus de voir le museau, jadis blanc tâché de rouge de l’autre loup, se couvrir de brun. Oui sauf qu’elle le sentait plus vif – ou agile ? – qu’elle et à ce rythme, il ne tarderait pas à lui infliger des blessures plus sérieuses que les précédentes. Il lui fallait agir, et vite. La bête gronda, mécontente de sonner la retraite avant de bondir sur le côté, évitant un nouveau coup de crocs. Oreilles rabattues sur le haut de son crâne, elle dardait son regard fou et meurtrier sur son adversaire. Tant de blanc sur ce pelage presque immaculé… Il lui tardait de le colorer de rouge ! Les deux congénères s’épièrent, chacun testant l’autre à sa manière. La louve ne voulait pas tenter un nouvel assaut frontal pour le moment. Elle avait beau regorger de haine pour cet être pourtant semblable à elle en tous points, elle n’était pas stupide. Et une proie coriace ne devait pas être prise à la légère. Le moment de la mise à mort n’en serait que plus jouissif. L’une après l’autre, ses pattes se posaient sur l’herbe humide alors qu’elle se mettait à tourner autour du loup blanc, resté près de l’arbre. Lentement, la bête resserra son cercle autour de sa cible, réduisant la distance qui les séparait, même si celle-ci était faisable en un seul bond puissant de leur part. Babines toujours retroussées, elle guettait le moindre signe, le moindre tremblement, le moindre indice dans le corps de son adversaire. Un rien pouvait sonner l’assaut, encore.

Pourtant, la louve se contenta d’une feinte, un brusque mouvement en avant, gueule ouvert et crocs dehors pour intimider son congénère. Il n’était pas question d’âge ou d’ancienneté. Ils ne faisaient pas partie de la même meute. Mais elle voulait le soumettre. Mieux, elle le devait. Ce loup était un danger. Bon à éliminer si elle ne parvenait pas à ses fins. La raison de sa sortie lui apparut alors clairement. Plus tôt, au moment de sa transformation, elle s’était contentée de saisir sa chance, étant en accord avec la colère de sa conscience humaine mais à présent… Calypso voulait protéger. La bête voulait tuer. La conscience de la jeune femme émergea un instant. Si elle laissait faire sa partie lupine, mort s’ensuivrait. Et pas forcément celle qu’elle souhaitait… Lily. Lily ne la voyait pas comme un monstre. Elle s’en était sortie vivante, que penserait-elle en apprenant le sort qu’elle avait fatalement réservé à son agresseur ? La louve grogna de plus belle. Une idée. Vite ! S’élançant soudain en direction de son adversaire, la bête fit mine d’attaquer. Mais au dernier moment, elle sauta au-dessus du loup blanc pour se ruer vers l’entrée de la Grotte. Si elle cherchait à protéger les siens, alors son congénère en ferait autant. A la différence que sa meute n’en était pas une… Les oreilles toujours aplaties sur son crâne, la louve entendit la course de son adversaire derrière elle. Il s’était lancé à sa poursuivre comme prévu ? Dire qu’elle pouvait presque sentir son souffle rauque près d’elle… Ignorant la distance qu’elle avait réussi à mettre entre eux, jouant sur l’effet de surprise, Calypso ne perdit pas de temps. Arrivée au niveau de l’entrée du repaire ennemi, elle amorça sa transformation en sens inverse. Roulant sur le sol, serrant les dents pour ne pas laisser la douleur de la métamorphose la paralyser – une seconde de trop et c’était la mort assurée – elle tendit le bras vers l’amas de haillons qui avait constitué ses vêtements auparavant. Habituée de cette prise, ses doigts se refermèrent aussitôt sur la crosse de son arme de fonction tandis qu’elle pivotait dans la foulée pour viser le loup blanc. Une position appliquée, sereine, professionnelle. Un réflexe acquis au fil des heures d'entraînement passées à tirer sur des cibles, tantôt immobiles, tantôt en mouvement. Dans le feu de l’action, elle crut voir cette silhouette s’élever dans les airs, à moins que ce ne soit son imagination. Elle ne chercha à deviner quel type de balle sortirait du pistolet. Argent ou bois ? Quel que soit le matériau, elle tira, sentant presque à la place de sa cible, la balle venir se loger dans son poitrail offert. Le temps parut suspendre sa course au moment de l'impact. A cette distance, la jeune femme savait qu’elle ne pourrait rater sa cible.

Message par Invité Mar 9 Juin - 22:30

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'Combat' : 4

Message par Invité Mer 10 Juin - 3:51

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Comme prévu, la louve ne parvint pas à serrer ma patte assez fort pour la broyer et la rendre inutilisable. Je devais remercier mes réactions promptes et mon expérience du combat contre des loups. Ce n'était pas le premier lycan a essayé de me broyer la patte ; si je ne me trompais pas, un dénommé Danou au service d'une Darkness du nom de Nahelle avait tenté la même chose lors de notre affrontement pour le moins acharné. Utilisant donc mes pattes arrières, je nous propulsai sur un arbre et mon adversaire glapit. J'eus presque envie de sourire -sadique ? Non...- mais je n'avais très certainement pas le temps pour ça. J'avais d'autres douleurs en tête à infliger à la demoiselle qui osait venir dans notre repère pour menacer ceux qui étaient mes camarades. Je ne pouvais la laisser faire. Grâce -ou à cause dans ce cas- à notre incroyable faculté de guérison, la blessure au flanc que je lui avais infligé plus tôt s'était refermée. Je tentai de saisir sa patte pour la broyer, mais aussi vive et réactive que je l'étais, cette dernière sauta par-dessus moi en prenant bien soin d'enfoncer mon museau dans l'herbe humide. Je me relevai promptement avec un grondement mécontent pour faire face à mon adversaire après avoir secouer mon museau. Elle allait me le payer cher celle-là. Je sentais des fourmis d'adrénaline, de colère et d'excitation parcourir mes membres et ma fourrure, la hérissant légèrement mais n'en diminuant en rien la beauté sauvage que renvoyait les loups. Je plongeai sur elle pour la mordre à nouveau cependant elle esquiva avec agilité mon attaque, aplatissant à son tour ses oreilles sur son crâne. Quelques mouvements plus tard, esquivés des deux côtés avec facilité, elle sembla retrouver un semblant de lucidité et de calme dans ses pupilles ambrés enragées. Un adversaire calme était plus difficile à lire qu'un adversaire enragé, la bataille s'annoncerait donc plus compliquée à partir de maintenant.

Elle commença à lentement tourner autour de moi, comme si j'étais sa proie. Je retroussai les babines, n'émettant aucun son même si le message était clair : je n'étais pas une simple proie, et si elle en doutait elle allait goûter à une désillusion amère. Ne supportant pas de la voir tourner autour de moi, à peine eût-elle fait deux pas que je commençai à mon tour à tourner, formant un cercle avec la lycanne du Cercle. Au fur et à mesure que les secondes s'effilaient, la taille du cercle rétrécissait encore et encore, nous rapprochant inéluctablement de l'inévitable confrontation. La forêt était à la fois calme afin d'écouter notre combat, et en même temps bruyante de la bataille des membres de nos deux groupes. Nous nous guettions avec attention pour déceler le moindre signe de faiblesse chez l'autre, la moindre erreur qui lui coûterait une punition. Elle fit un geste dans ma direction, la gueule ouverte tout crocs dehors. Au taquet, je m'y pris, mais ne reculai pas. A la place je fis mine d'éviter sur le côté, mais cette esquive s'avéra inutile vu que ce n'était qu'une feinte. Mais le message était clair, et je sentais chez la louve l'envie de me dominer, de me battre, de m'éliminer. Je passai ma langue sur mes crocs ; "Essaye donc, on verra qui de nous se soumet le premier". Et soudain, après un grognement que je lui rendis volontiers, elle se dirigea vers moi. Me ramassant sur moi-même je bondis à mon tour sur mon adversaire. Mais cette dernière sauta une nouvelle fois au-dessus de moi. Je pivotai sur moi, me ramassant une nouvelle fois sur mes jambes pour me préparer à l'assaut. Mais au lieu de m'attaquer, la louve fonça vers la grotte. Après une seconde de surprise et d'incompréhension, une lumière fit tilt dans mon esprit. La grotte, où se trouvaient mes autres camarades...comptait-elle les blesser ? Sans plus attendre je me lançai à sa poursuite mais, mon esprit tournant à toute allure me fit penser à bien autre chose. Non, elle comptait les utiliser comme appât pour m'atteindre certainement. Mais je n'avais pas peur. Certainement beaucoup de mes camarades auraient croulé sous ses crocs en un contre un, mais ils étaient nombreux à l'intérieur. Elle ferait certainement quelques dégâts dans nos rangs mais c'était du suicide. Ce fut alors que j'avisai le reste de ses linges, vers lesquels elle se dirigeait à toute allure. Un piège ? Mon impression se confirma lorsqu'elle se entama sa métamorphose. Mes yeux de loups, détectant mieux que n'importe quel loup chaque mouvement et chaque détail de la scène, vit la crosse de l'arme qui se trouvait au milieu de ses haillons. Merde ! Avant qu'elle ait terminé sa roulade, j'avais déjà commencé à entamer un pivot sur une patte. Je bondis sur le côté en prenant les murs de la grotte pour abri-balle au même moment où le coup de feu retentit. Si j'avais été assez rapide, la balle n'aurait même pas eu le temps de me toucher. Si elle avait été plus rapide, vu mon anticipation, je risquais très certainement d'écoper d'une blessure sur mon arrière train mais rien qui ne me tuerait. Je n'avais pas senti l'odeur de l'argent donc il était fort probable que cette balle n'était pas faite de ce métal si nocif à notre race. Ne perdant pas de temps non plus, j'inversai le processus de métamorphose pour redevenir humain et, rôder par l'expérience, ce fut très rapide. J'arrachai deux branches d'arbre assez courtes et solides pour servir de pieu ou de lances. Je bouillonnais de rage et comptais envoyer une de mes lances improvisées dès que je verrais la tête de cette sale louve de mes deux ! Je ne comptais pas la laisser me toucher avec ce pistolet, qui me foutais la rage.

-LÂCHE !! Tu prends un fusil pour combattre un de tes congénères ! Toi, une louve ! Es-tu si sure de perdre contre moi, CAL ?!

La colère était très clairement ressentit dans ma voix rauque à la limite bestiale, dans mes yeux dorés, et dans chaque centimètre carré de mon corps tendu d'anticipation. Je mettais un point d'honneur à ne pas me servir d'arme lors d'un combat contre un adversaire de valeur. Alors qu'ELLE le fasse ?! Estimait-elle que la victoire était tout ce qui comptait ? Que l'honneur dans la bataille était chose futile ? Je n'arrivais pas à croire qu'une louve puisse penser cela. Qu'une louve, de naissance de surcroît, se sente obligée de se servir d'un fusil pour atteindre son but. Un grondement plus animal qu'humain s'échappa de ma gorge pourtant si humaine.

Message par Invité Mer 10 Juin - 3:53

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'Combat' : 7

Message par Invité Mer 10 Juin - 20:05

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Les exclamations de son adversaire la laissèrent de marbre. Toujours immobile, la lycanne évaluait la situation, dans le plus grand silence. Pouvait-elle se relever sans craindre un nouvel assaut de la part de l’autre loup ? En même, elle grimaça en prenant conscience de leur nudité respective. Ce n’était qu’un gamin mais elle n’avait pas spécialement envie de s’afficher dans le plus strict appareil devant lui, congénère ou pas. En parlant de ça…

« Un congénère ? Je ne vois qu’un meurtrier en face de moi. »

Le ton était glacial et ferme à la fois. L’adolescent pouvait bien hurler à la mort, l’insulter ou même taper du pied, la représentante venait d’exprimer son opinion de vive voix, sans le moindre filtre pour le préserver. Et comme pour enfoncer le clou, voilà qu’elle reprenait sans lui laisser le temps de répondre quelque chose sur le moment :


« Je ne peux pas caractériser de congénère, un loup qui ne vit que pour un vengeance puérile en relayant les humains au rang d’êtres inférieurs. Je ne laisserai personne insulter ma mère de la sorte. »

Une louve née certes mais pas de parents lycanthropes tous les deux. Sa mère était humaine, elle avait refoulé sa peur de l’autre jusqu’à l’annihiler complètement pour épouser celui qui était devenu son père. Et lui ? Aurait-il dû faire abstraction de ses sentiments simplement parce celle qu’il aimait n’était que de la viande sur pattes ? Ridicule. Honteux. Intolérable. Calypso sentit une nouvelle bouffée de colère l’envahir et elle serra les dents pour faire taire les assauts mentaux de sa partie lupine. Ce n’était pas le moment de céder de nouveau, alors qu’elle avait un semblant d’avantage sur son adversaire.

« Oui les humains sont moins forts que nous physiquement, est-ce que ça nous donne le droit de les déconsidérer ? Non. De refuser leurs armes ? Non plus. Au contraire, faisons preuve de tolérance et d’intelligence en les protégeant. Dénigrer les humains, ce serait comme dénigrer une partie de nous. Je vis pour protéger, non pour détruire. Et s’il me faut te tuer pour cela, je n’hésiterai pas. »

Sa détermination résonnait dans le timbre de sa voix, tout comme dans le choix de ses mots. Pourtant, elle ne pouvait pas oublier un détail. La lycanne soutint le regard de son adversaire, redevenu simple interlocuteur. Elle avait conscience que ses yeux étaient encore dorés, preuve que sa bête se tapissait tout près de la surface entre leurs deux consciences, prête à ressurgir de nouveau si nécessaire. Pourtant, Calypso luttait intérieurement pour la refouler loin au fond d’elle-même. Elle n’était pas franchement de bonne humeur, certes mais capable de poursuivre une conversation civilisée.

« Si je m’écoutais, je t’abattrais sur le champ. Tu semblais ignorer la raison de ma colère tout à l’heure, laisse-moi éclairer ta lanterne. Tu t’en es pris à une personne qui m’est chère, parce qu’elle a su accepter cette part de bestialité qui sommeille en moi. Ne joue pas les innocents, je sais que tu connais l’agent Ridell. Je le vois dans tes yeux. Rien que pour l’avoir touchée, j’ai envie de te coller une balle entre les deux yeux crois-moi bien. Mais je ne suis pas une meurtrière comme toi et tes camarades. Prendre des innocents en otages… Et c’est moi la lâche ? Ne me fais pas rire. Je te traînerai devant la justice pour que tu payes pour tes crimes, gamin ou pas. Tu as choisi le mauvais camp, il est temps de l’assumer. »

Un silence de mort suivi ses propos. La représentante avait beau paraître dure et déterminée, elle ignorait si elle pourrait maîtriser l’adolescent. Même sous la menace d'une arme, il restait un lycan et donc, dangereux par définition. Physiquement parlant. Surtout que des renforts ennemis pouvaient surgir à tout instant… Calypso jura intérieurement. Que faire ? Lui tirer dessus à nouveau ? Puisque cette balle était en bois, la prochaine serait forcément en argent, vu qu’elle les alternait dans une même arme, pour accroître ses chances d’immobiliser une créature en pleine course. Oui sauf que son adversaire s’attendait à ce qu’elle tire dessus encore une fois justement… Et s’il y était préparé, il pourrait esquiver, ce qui lui ferait gaspiller une balle en plus de reporter cette opportunité à deux tours. Que faire dans ce cas ?

Message par Invité Lun 15 Juin - 2:04

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Je pouvais remercier mes réflexes et mon sens de l'observation qui m'avaient permis de me sortir de cette situation indemne. Si je n'avais pas bougé à temps, la balle m'aurait cueilli en plein poitrail, me laissant une blessure plus que handicapante pour la suite du combat. Et je ne pouvais me le permettre si je voulais gagner contre cette louve du Cercle. Louve qui avait par ailleurs perdu une grande part de mon respect lorsqu'elle avait couru pour récupérer cette arme et la pointer vers moi pour tirer. Le problème n'était pas tant qu'elle ait un fusil, qu'elle l'utilise pour ses missions du Cercle ; je m'en moquais royalement. Ce qui m'énervait au plus haut point était que nous avions entamé ce combat comme deux lycans, deux forces de la nature, et cet affrontement était autant pour la protection des nôtres que pour la domination. Cet instinct primaire qui poussait deux loups dans un affrontement à dominer l'autre. J'avais cru, pendant un instant, ressentir cet instinct bestial chez mon adversaire au cours de notre bataille acharnée. Peut-être m'étais-je trompé quand j'avais vu cette lueur prédatrice, primale, dans le regard de mon adversaire. Peut-être l'avais-je juste imaginé comme un reflet de mes propres instincts, mes propres désirs. Ça n'en restait pas moins irritant. Mais je compris bien vite que de cela elle s'en moquait tout aussi royalement.

Alors que les vestiges de ma colère nettement perceptible dans ma voix se déversaient sur mon adversaire redevenue simple interlocutrice, je me rendis compte un peu soudainement que nous avions à un moment ou un autre pénétré dans le couloir de l'entrée de la grotte. Sans pour autant me laisser déstabiliser par cette information, j'écoutai ce que la louve avait à me dire. Cette dernière en face de moi semblait assez tendue, tenant toujours son fusil de ses mains, même si la peur était tout à fait étrangère à cette tension. Je doutais qu'elle utiliserait son fusil de si tôt. Ayant perdu l'élément de surprise, il me serait bien plus aisé d'éviter ses tirs. La regardant plus attentivement -en fait c'était aussi le cas pour moi- je remarquai avec un certain détachement qu'elle était bien évidemment nue, comme chaque loup l'était après une transformation. Me rappelant rapidement de notre première rencontre, je devinai que cela était la raison de la gêne de la membre des forces du Cercle, mais mis rapidement cela de côté pour prêter attention à ses paroles que j'aurais presque pu trouver blessantes en d'autres circonstances. Les propos de la lycanne sonnèrent si faux à mes oreilles que je ne pus m'empêcher de sourire. Non pas parce que ma colère s'était envolée, non. Simplement parce que je ne comprenais pas à quel point on pouvait être aussi bornée et manichéenne dans un monde rempli de nuances.

-Tueur, vengeance puérile, dis-tu, soupirai-je. Serais-tu en train de me dire que tu n'as jamais pris une vie humaine, Cal ? Je n'insulte personne, ni ta mère, ni la mienne. Mais appelons un chat, un chat. Nous sommes en tout point similaire à eux, avec en plus des caractéristiques physiques supérieures. Nous leur sommes supérieurs. C'est une réalité, pas la peine de se cacher derrière un voile éthique pathétique et purement émotionnel, tranchai-je d'un ton sec.

La suite de son raisonnement était tout aussi peu dotée de logique. Et par dessus tout, tout à fait humiliant tout autant pour nous lycans que pour les humains qu'elle voulait tant protéger. Cette envie irrépressible de les protéger n'était qu'une autre preuve qu'ils étaient faibles. Mais surtout, je me voyais mal en grand protecteur de l'humanité, soumis à leurs règles et leurs conditions pour pouvoir vivre dans ce qu'ils osaient appeler "leur monde". Que cela faisait-il de moi ? Le chien de garde de l'humanité ? Leur petit toutou qu'on appelait quand ils n'étaient plus assez forts pour se défendre eux-même ? Laissez-moi donc rire. J'étais un lycan né d'un père lycan lui-même et d'une mère louve. J'embrassais ces deux patrimoines avec fierté. Mais jamais je ne permettrais à quiconque de réduire mon héritage lycanthrope à un simple rôle de toutou de l'humanité. Oh certes nous pouvions ne pas chasser d'humains, ce n'était pas essentiel à notre survie. Mais nous avions une culture, qui n'était pas celle des humains. Devrais-je l'abandonner, le modifier, pour le bon plaisir de l'humanité alors que cette dernière avait pour seul effort à faire d'accepter une différence qui, au final, serait à peine visible tant nous devrions jouer la comédie ? Mais alors que la colère montait à nouveau, pulsait à l'intérieur de mon être comme une bête voulant désespérément sortir de sa cage, je décidai d'attendre jusqu'à la fin du discours de l'agent du Cercle. Alors c'était donc ça "l'odeur" qu'elle avait senti sur moi...Moi qui croyais prendre de bonnes douches peut-être me trompais-je finalement. A part si l'odeur de démon était particulièrement tenace sur la peau. Un sourire sarcastique non moins empreint de colère se colla sur mon visage.

-Entends-tu seulement à quel point tes propos sont paradoxaux...? Tu vis pour protéger et non pour détruire, et pourtant tu ne parles que de me tuer depuis tout à l'heure. Tu m'accuses d'une soit-disant vengeance puérile alors que tu étais prête à me tuer par vengeance, pour avoir touché une de tes amies. Tu parles de tolérance envers les humains, de les protéger, et tu avoues même que Lily qui n'est d'ailleurs pas humaine est la seule qui accepte cette part de bestialité en toi. Ne sens tu pas qu'il y a un problème fondamental dans tes paroles ? Et puis que suis-je ? Un toutou ? Un chien de garde ? Tu ne cesse de parler d'accepter les humains, serait-ce au prix de notre héritage lycanthrope ?

Je pris une légère inspiration, trop courte pour permettre à mon interlocutrice de répondre, mais qui me permis de percevoir l'odeur de quelques membres des Rebelles qui étaient encore présents. Mais je repris immédiatement.

-Et ta petite Lily, c'est elle qui m'a attaqué et a faillé me découper en rondelle avec son compagnon cornu. Elle n'avait rien d'innocente ce n'était que de la légitime défense. Et j'avais quelques questions à lui poser...Mais il me semble qu'elle est retournée saine et sauve non ? Par ailleurs, j'assume entièrement mes actes. Mais vous paierez cette intrusion sur notre territoire.

Au même moment, quelqu'un -un vampire qui appartenait à mon camp d'après l'odeur- projeta à grande vitesse un objet que je devinai être une épée vers mon interlocutrice. Cal se trouvait dos au vampire qui se tenait d'ailleurs une bonne dizaine de mètres derrière elle, donc il était impossible que cette dernière ait pu flairer le fautif. Mais il était probable qu'elle entende le sifflement que l'arme lancée à grande vitesse créerait. L'arme -qui en fait était un katana- se dirigeait vers le centre et le bas du dos de la louve et je devinai que cette attaque avait deux buts : si la louve n'était pas assez réactive, la lame viendrait se planter dans le corps de cette dernière. Autrement si elle parvenait à l'éviter, elle se dirigerait droit vers moi et me permettrait de la récupérer en plein vol afin qu'elle me serve d'arme. Elle ne pourrait pas récupérer le katana dans cet angle d'attaque. J'avais passé cette dernière année à m'entraîner à l'épée et au katana avec certains rebelles maîtres dans l'art, et bien que ma maîtrise était loin d'être parfaite elle était bonne et avait toutes les chances de m'être utile dans ce combat où mon adversaire avait une arme à feu.


HRP : Je tente le lancé de dé, juste pour cette action, si tu veux enchaîner sur la suite de l'affrontement c'est aussi possible en faisant comme on a dit ^^ Encore désolé pour le retard, j'ai eu une semaine assez chargée. Si il y a un soucis, demande, etc, tu peux me mp.

Message par Invité Lun 15 Juin - 2:04

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Le membre 'Bran Marok' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Combat' : 3

Message par Invité Lun 15 Juin - 18:23

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« Non jamais. Je n’ai jamais tué pour le plaisir de tuer ou pour prouver ma supériorité. Ce qui fait de toi une bête. Mes propos n’ont rien de paradoxaux puisque je reconnais volontiers l’envie de te supprimer mais je fais abstraction de mes pulsions pour faire appliquer la justice. Il n’y a pas de race supérieure à une autre. Pas dans cette ville et pas tant que je serai à mon post. » trancha-t-elle à son tour.

Sa voix n’avait plus rien de froide, elle résonnait simplement de manière à exprimer la conviction et la détermination de la jeune femme. Pourquoi perdre son temps, son énergie et sa salive à lui expliquer une réalité qu’il refusait d’admettre ? En tant que représentante des lycans, son devoir était de supprimer la menace que l’adolescent incarnait. Protéger la paix passait quelques fois aussi par le meurtre et même si Calypso ne voulait pas en arriver là, pas après avoir eu la visite de son amie dans le seul but de la réconforter, elle était prête à le faire si l’autre ne lui en laissait pas le choix. Pour le moment, elle l’avait toujours dans son champ de vision, en joue, prête à faire feu une seconde fois au moindre signe suspect de la part du garçon. Mais comme sa réserve de balles n’était pas infinie et que l’effet de surprise de jouait plus en sa faveur, autant se contenter d’observer pour le moment. Attendre. Attendre des renforts alliés qui ne viendraient peut-être jamais. La lycanne eut l’envie irrésistible de sourire mais pas l’un de ces sourires sincères, plutôt un rictus sarcastique à vrai dire. Elle savait ce qu’il adviendrait d’elle si ses coéquipiers ne rebroussaient pas chemin pour venir la rejoindre, où qu’elle se trouve. Après tout, elle leur avait ordonné de rentrer au campement pour surveiller les éventuels prisonniers attrapés dans la masse de leurs adversaires, pourquoi abandonnerait-il le suspect ou mieux, se séparer pour se répartir les tâches ? Seulement les choses ne se passèrent pas comme elle l’aurait souhaité. Ignorant les propos provocateurs du gamin – elle savait déjà ce qu’était Lily et ce que sa malédiction engendrait sans que ça fasse d’elle une mauvaise personne pour autant – elle crut entendre une approche dans son dos. Même furtive, ses oreilles captèrent le faible pas de course sur le sol, preuve que le nouveau venu n’était pas humain. Ce qui suffit à l’alarmer. Loin de baisser complètement sa garde face à l’adolescent, Calypso se redressa pour affronter cette nouvelle menace. Elle n’aimait pas l’idée de se battre complètement nue contre deux rebelles. Le manque de pudeur de ses congénères était une chose, son respect en tant que femme, en était une autre. La représentante prit sa décision en moins de deux : jetant l’arme dans les airs, elle reprit sa forme lupine, non sans douleur avant d’attraper le pistolet entre ses crocs. Cet enchaînement d’actions lui avait malheureusement fait perdre de précieuses secondes et elle se rua aussitôt en direction du garçon. Loin d’elle l’envie de reprendre leur affrontement, sa priorité était pour le moment de retrouver la trace du campement où des vêtements, ainsi que des visages familiers, l’attendaient. La louve espérait simplement avoir le temps d’éviter cette attaque en traître, typique des rebelles. Lâches jusqu’au bout. Si elle y parvenait, plus rien ne l’empêcherait d’atteindre l’entrée de la Grotte en quelques foulées rapides. Et si le gosse voulait faire mumuse avec son complice ou autre chose, comme les cailloux qu’il avait ramassés quelques minutes plus tôt, Calypso le laissait volontiers faire.

Message par Invité Lun 15 Juin - 18:23

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Le membre 'Calypso' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Combat' : 6

Message par Invité Mer 17 Juin - 6:04

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Ce qui faisait de moi une bête hein...Et c'était censé être une insulte ? Il y avait une bête à l'intérieur de moi, cette bête qui faisait intrinsèquement partie de moi et que j'acceptais entièrement. Si elle pensait que cette appellation me choquerait, m'offenserait, il fallait qu'elle revoie sincèrement son stock d'insultes. Tant mieux pour elle si elle n'avait jamais pris la vie de quiconque et si elle n'agissait que pour cette soit disant "justice" qu'elle prônait partout et à tout moment. Ce sens de la justice qui me semblait tout à fait dérisoire. Mais soit, chacun se battait pour ses idéaux, et je n'allais pas la critiquer pour avoir des pensées si humaines. Encore une fois, je n'avais rien contre les humains. J'aimais profondément ma mère, tout comme j'aimais ma tante, ainsi que quelques humains dans mon lycée. Je n'avais rien contre eux. Là n'était pas le problème. Les membres du Cercle avait tendance à penser à tord que tous les membres des Rebelles non-humains étaient des chasseurs d'hommes et considéraient l'humanité comme un buffet sur patte. Ce n'était pas mon cas. Cela ne voulait pas pour autant dire que je laisserai l'humanité -ainsi que les autres races qui soutenait ce point de vue débile- me mettre une laisse au cou ainsi qu'à toutes les autres races. Ce n'était pas pour autant que je rechignais à tuer quiconque attenterait à ma vie ou celles de mes proches. C'était ma Justice.

Cependant la dernière phrase que la louve prononça me mit la puce à l'oreille. A son post...Cela voulait certainement dire qu'elle occupait un post plus ou moins important au sein du Cercle. J'avais entendu parler du principe chez les membres des "gentils". Une organisation selon laquelle le Cercle était dirigé par un représentant de chaque race. Cela incluait donc les lycans. La manière dont elle avait parlé avec une certaine possessivité de la manière dont elle protégerait cette ville me faisait penser qu'elle faisait peut-être partie de ces membres. Ou peut-être d'une autre unité secrète ennemie dont je ne connaissais pas les détails ou quoi que ce soit. Quoi qu'il en soit, il y avait un point d'interrogation au dessus de cette louve qui, mine de rien, se battait très bien et respirait l'autorité. Une autorité qui ne me seyait point car elle rentrait directement en conflit avec la mienne. Comme quoi, deux dominants n'étaient vraiment pas fait pour disputer le même territoire. Mais peu importait. Comme je m'y attendais, la louve avait entendu l'approche du vampire et avait évité la lame qu'il lançait. De manière peu orthodoxe cependant. Redevenant la louve au pelage noir, elle saisit son arme à feu entre ses crocs et fonça vers la sortie. Je me tenais entre la sortie et elle, mais le temps que je rattrape le katana que mon camarade m'avait envoyé, elle avait eu le temps de me glisser entre les pattes. Le vampire qui m'avait apporté son aide vint à ma rencontre, et ensemble nous partîmes à la poursuite de la louve. Il était aisé pour moi de traquer sa piste, mais aussi rapide que le vampire et moi étions, à quatre pattes elle était plus rapides que nous sur nos deux pieds et si je m'évertuais à la rattraper sous ma forme animale je me retrouverais certainement seul dans un endroit grouillant de membres du Cercle armés jusqu'aux dents. Et je serais mort avant que mon camarade vampire ne puisse me rattraper, et quand il le ferait il mourrait tout aussi vite. Plus on avançait et plus je sentais des odeurs étrangères et rapprochées. D'un geste, j'arrêtai notre course, retenant le vampire d'aller plus loin. Il me regardait tandis que j'analysais les informations que mes sens m'apportaient. J'avais beau avoir envie d'en découdre avec la louve qui était entrée sur notre territoire, il était plus prudent que nous retournions à la grotte pour tenter de défendre celle-ci.

-Si nous allons plus loin, nous allons nous retrouver encercler d'agents du Cercle armés avec des fusils à balles en argent et en bois. Je ne doute pas de nos capacités combattives respectives, mais ce serait une action suicidaire que de continuer, grondai-je. Pas besoin de faire un tableau n'est-ce pas ? Retournons à la grotte et attendons les là-bas, où nous aurons l'avantage du terrain.

Le vampire acquiesça sans broncher à mon ordre, et obtempéra aussitôt. Mes yeux brillaient toujours de leur éclat doré alors que je traversais la forêt nu et simplement armé d'un katana. Cela me démangeait de partir à la chasse des membres du Cercle et de les découper un à un...Mais pour l'instant j'avais une mission plus importante. La forêt était déjà imprégné de l'odeur du sang, de la peur, de l'adrénaline...Il était maintenant temps que la grotte se voit témoignée de la même attention.

Message par Invité Mer 17 Juin - 18:31

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Oreilles plaquées sur le sommet de son crâne, la louve entendait très distinctement le bruit provoqué par ses poursuivants. Ils pouvaient toujours essayer de la rattraper, elle filait comme le vent, sans un coup d’œil en arrière. A cet instant, elle se focalisait essentiellement sur sa destination, pour ne pas avoir à faire face à la colère sourde de la Bête. Celle-là même qui se trouvait contrainte de battre en retraite. Elle ne pouvait tolérer pareil affront et brulait d’envie de faire volteface pour bondir sur le premier de ses assaillants pour planter ses crocs dans sa chair. Malheureusement pour elle, ce ne fut jamais le cas. Le son de sa propre course fut rapidement le seul qui parvint encore à ses oreilles passée une certaine distance. Au même moment, les odeurs émanant de leur campement de fortune venaient titiller son museau. Les autres abandonnaient ? Sans doute le gamin avait senti lui aussi l’odeur de la base, toute proche. Tant mieux. Ils n’auraient eu aucune chance dans ce sens, chose qui prouvait bien à quel point les rebelles étaient mal organisés. Les troupes alliées avaient depuis longtemps atteint le repaire. Ce n’était plus qu’une question de temps avant qu’elles ne s’en emparent. La louve déboula dans le campement, faisant sursauter les rares personnes qui se trouvaient encore sur place. La plupart n’étaient que des guérisseurs ou personnel médical envoyés sur les lieux dans le but de venir en aide aux blessés, empêchant ces derniers de passer au stade de mourants. Mais d’autres s’y trouvaient malgré leur mission première, qui était de se rendre au front. Bryce se releva d’un coup, avec un temps d’avance sur l’humain alors qu’il braqué ses petits yeux en direction de la nouvelle venue. La Bête se lécha les babines malgré elle en sentant la surprise puis la peur émanait de son coéquipier avant de gronder. Elle dut se reprendre à grand peine et inverser la transformation fut le seul moyen qu’elle trouva pour calmer les pulsions meurtrières de sa partie lupine, tout en confirmant son identité à un hybride ours quelque peu surpris de la voir arriver.

« Patronne ?! Tout va bi-… ? »

Ayant constaté la tenue de l’intéressé, Bryce détourna aussitôt le regard, passant inconsciemment un bras en travers du visage de son troisième coéquipier, l’empêchant ainsi de voir quoi que ce soit. En d’autres circonstances, ce geste aurait fait sourire la représentante mais Calypso était trop énervée pour ressentir quelque chose de vaguement positif. Sans plus attendre, elle se dirigea vers ses affaires, réunies dans un but particulier : prévenir ce genre de situation.

« Tout va bien patronne ? »

« Je vais bien Bryce. Où en est le reste des troupes ? »

Inutile de s’attarder sur la question, cela n’avait pas la moindre importance. Enfilant rapidement un pantalon ainsi qu’un chemisier – tant pis pour les sous-vêtements, elle s’en passerait pour le moment – elle écouta un Bryce poursuivre, toujours aussi mal à l’aise. Décidemment, la pudeur de cet homme la surprendrait toujours. Elle le respectait pour cet aspect de lui. Encore un qui comprenait que dans la société humaine, il n’est pas question de se promener nu sous prétexte qu’on abritait une partie animale en soi, que l’on soit hybride ou lycan d’ailleurs. Enfin quelqu’un de sensé.

« Ils progressent bien. Nos adversaires ont été pris par surprise et ont mis du temps à s’organiser en conséquence. Les informations fournies par ce darkness se seront révélées exactes. »

« Il s’appelle Natsume. » le reprit sèchement la lycanne, trop à son goût, surtout quand elle sentit l’hybride sursauter au son de sa voix.

Oui, ils lui devaient cet assaut inespéré et quelques soient les motivations de chacun en la matière, tous devaient reconnaître que l’albinos s’était montré à la hauteur de sa tâche, justifiant par là un peu plus de considération pour ses agissements, à commencer par se souvenir de son nom. N’allait-on jamais cesser de penser que ses congénères étaient tous des tueurs de sang froid ?! Lily et lui en étaient de parfaits contre-exemples !


« Oui Natsume… A ce propos… » commença Bryce, pas très sûr de lui.

« Il a disparu. Le capitaine Varko l’a perdu de vue. » termina son coéquipier, non sans recevoir un coup d’œil en biais mécontent de la part de l’hybride. « Mais c’est la vérité ! »

Interdite, la représentante ne réagit pas sur le moment. Ignorant les chamailleries entre ses deux subordonnés, elle mit quelques minutes avant de reprendre ce qu’elle avait commencé, à savoir, boutonner son chemisier. Natsume ? Envolé dans la nature ? Ses craintes revinrent à la charge, faisant accélérer les battements de son cœur avant qu’elle ne se maîtrise. C’était ridicule. Il ne pouvait pas se trouver dans les deux camps à la fois ! Agent double ? Elle n’y croyait pas ! Et pourtant, tous les indices s’y prêtaient… Les rebelles étaient prêts à sacrifier nombre des leurs pour rendre leur espion insoupçonnable aux yeux de leurs ennemis ? C’était osé… Et pas tellement surprenant de leur part. Sa colère se porta un instant sur son subordonné lycan avant qu’elle ne ferme les yeux pour se calmer. Ce n’était pas le genre de l’intéressé de laisser filer sa proie. Vue la situation actuelle, tout était possible en plein combat.

« J’ai compris. Préparez-vous. Nous retournons au front rejoindre le reste des troupes. A l’heure actuelle, elles doivent avoir atteint l’entrée de la Grotte selon les informations de notre espion. Ne lambinez pas ! »

RP CLOS

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