Avventura
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Message par Invité Lun 27 Avr - 11:34

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Le noir total. L’obscurité absolue. Voila ce que ressentait la jeune femme pendant de longues heures, qui lui parurent être une éternité. Aucune chaleur, aucune lumière pour lui signifier qu’elle n’était pas totalement perdue. Rien si ce n’était qu’une sensation désagréable dans l’ensemble de son corps. Elle ne le voyait pas mais elle pouvait le sentir et c’était assez suffisant pour qu’elle finisse par comprendre qu’elle n’était pas encore morte. Son esprit pouvait vagabonder librement et la seule chose à laquelle elle pensa en se sentant si seule dans cette obscurité fut à son frère. Cette situation était presque similaire à celle qu’elle avait vécue le jour de son suicide, à un détail près : elle avait déjà passé le pacte avec le démon. Et elle l’avait retrouvé, lui. Ce fut cette pensée en particulier qui l’aida à ne pas sombrer un peu plus dans les ténèbres. Celle-ci mais aussi sa peur de la mort. Depuis le jour de son mariage et l’arrêt de sa vie, Lily redoutait ce moment et même si elle agissait parfois au péril de sa vie, en connaissance de cause, arrivée à cet instant, elle était totalement apeurée. Son esprit appela son frère mais aucune réponse ne lui parvint. Naturellement. Elle ne pu pas dire combien de temps elle resta dans cette état de non-conscience du monde réel mais elle pouvait deviner bien assez. Les premières sensations et douleur se firent sentir et la tirèrent de son inconscience. Elle ne comprit pas immédiatement pourquoi elle se trouvait maintenant assise, à l’abri du vent semblait-il. Et avant qu’elle ne puisse reprendre tous ses esprits, une voix se fit entendre non loin d’elle. Elle mit quelques instants avant de comprendre qu’il s’adressait à elle et à plus forte raison qu’il l’a connaissait, puisqu’il utilisait son nom. Alors qu’elle essaya de bouger, elle se rendit compte que ses poignets mais également ses chevilles étaient attachés à cette chaise. Mais elle ne paniqua pas immédiatement, essayant plutôt de comprendre la situation et de se remémorer les dernières choses qui lui étaient arrivées. Alors qu’elle se revoyait dans la forêt, les paroles de son interlocuteur virent sonner en échos à ses oreilles. Oui, elle se souvenait de ce combat et aussi de son refus de le poursuivre davantage. Elle s’était évanouie oui, comme souvent mais elle n’était pas morte. Peut-être qu’elle s’était arrêtée au bon moment ? Nettoyer ? L’esprit de Lily mit encore quelques secondes avant de comprendre ce que signifiait ses paroles et elle porta son regard sur ses mains qu’elle se souvenait d’avoir vu ensanglantées. Rien. Elles étaient blanches comme à leur habitude. Un détail l’attira alors. Sa chemise. Elle baissa légèrement les yeux vers sa poitrine pour voir... Qu’elle était ouverte sur le haut, des boutons lui manquaient et laissaient place à une sorte de compresse collée à même la peau. Son premier reflexe fut de virer au rouge en comprenant enfin ce qu’il lui avait fait. Malheureusement, elle était incapable de voir et de sentir s’il lui avait laissé son sous-vêtement tout en la soignant. Et poser la question dans ce genre de situation, surtout après avoir rougit comme elle venait de le faire... Décidemment, il restait une partie d’elle qui ne pourrait pas changer, même après tout ces siècles d’existence. Un « merci » murmuré timidement franchit ses lèvres. Parce que dans le fond, il n’était pas obligé de nettoyer ses plaies. La suite lui parvint un peu plus lointaine et elle dû faire un effort pour comprendre sa question. Faim ?

« Je... Non, merci. »  Répondit-elle faiblement alors que son ventre décida de la trahir et se mettre à faire du bruit.

La scène aurait surement pu être comique si elle n’était pas aussi sérieuse. Qu’est-ce qu’elle faisait là ? L’esprit de la policière commençait doucement à reprendre ses droits et quand elle se souvint enfin de qui elle avait en face d’elle, ou plutôt à côté d’elle, la lumière se fit. Un Rebelle. La situation s’était retournée contre elle et au lieu d’arrêter le suspect dénoncer par Natsume, voila qu’elle se retrouvait à sa place. Et sans moyen de prévenir qui que ce soit avec l’incapacité de bouger. Peut-être qu’avec les ombres elle pourrait... En relevant la tête, Lily aperçu à travers la fenêtre que le jour était en train de se lever. Elle avait donc passé la nuit évanouie ? C’était presque peu compte tenu de son utilisation poussée de Zehel. Elle allait surement le payer plus tard, avec les intérêts. La darkness releva la tête en sentant du mouvement autour d’elle et le vit lui faire face, à bonne distance d’elle. C’était bien Bran, sous forme humaine et lui aussi plus propre que dans la forêt. Etre attachée et à la merci d’un inconnu ne lui plaisait pas vraiment mais elle se rassurait en se disant que s’il avait voulu lui faire du mal, il l’aurait déjà fait et il n’aurait pas prit la peine de la soigner un peu. Des questions ? Il n’avait pas besoin de l’informer qu’elle s’en était un petit peu douté. Pour quoi d’autre aurait-il prit la peine de séquestrer un membre de la police si ce n’était pas pour avoir des informations du côté des gentils ? L’information comme quoi ils étaient au milieu de nul part ne lui échappa pas et Lily commença à s’interroger sur son emplacement. Un lieu éclairé, au vu de la lumière qui régnait déjà dans la pièce et assez loin pour qu’elle puisse crier sans qu’on ne l’entende ? A une distance raisonnable de la forêt, ou à quelques heures tout au plus de ce point pour qu’il ait eut le temps de l’y emmener. La seule option qu’elle vit, était la plaine. Etendue vaste et éloignée et pour ce qu’elle pouvait voir par la fenêtre... Lily sortie de ses pensées à la question de son interlocuteur. Répondre à ses questions ? Il se montrant avenant pour qu’elle parle plus facilement ? C’était gentil de sa part mais...

« Si vous me demandez des informations sur des affaires de police, du Cercle ou des individus qui y travaillent... Je ne le pourrais pas... Je pense que vous comprenez pourquoi... »


Vendre des informations à l’adversaire ? La darkness ne pouvait pas faire ça. Si c’était mettre en danger de mort certains de ses amis et collègues, elle ne pouvait s’y résoudre. Elle ne donnerait pas ces informations à son frère, ce n’était pas pour les donner à un inconnu... Allait-il alors utiliser la manière forte pour la faire parler ? La frapper jusqu’à ce qu’elle se décide à lui dire ce qu’il voulait ? Lily ferma les yeux quelques secondes pour éloigner ce genre de pensées de son esprit.

Message par Invité Dim 3 Mai - 2:55

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J'attendis patiemment que ma captive reprenne lentement ses esprits, la regardant avec calme. Bien qu'il était vrai que nous soyons pour le moins soumis à nos émotions, je savais me montrer extrêmement patient -notamment lorsqu'il s'agissait d'une chasse. Et dans le cas présent, je partais à la chasse aux informations. Lorsque je m'adressai la première fois à l'agent Ridell, celle-ci parut complètement dans les vapes, les yeux à peine ouverts, sa tête dodelinant très légèrement. Après quelques instants elle tenta de bouger mais se rendit vite compte qu'elle était maintenue captive par des liens. En attendant, je la regardai posément faire, ne cherchant pas à intervenir. Mais contrairement à la majorité des personnes dans cette même situation, elle ne paniqua pas et se calma quasi immédiatement. Si ça avait été mon cas, si j'avais découvert qu'à mon réveil j'étais attaché de telle sorte que mes mouvements étaient sévèrement restreints, ma bête aurait vite fait pris le dessus et j'aurais péter un plomb. Deux choses que mon loup et moi n'étions pas fan -euphémisme- : la captivité et l'irrespect. Dire que nous étions claustrophobe serait une bien douce réalité, et mon instinct de loup supportait mal tout ce qui pouvait venir à l'encontre de ce dernier. Un point pour la darkness de ce côté là. Peut-être que ces derniers ne partageaient pas la même phobie que les loups en général. Soit, là n'était pas l'heure de débattre sur la claustrophobie dont j'étais victime.

Lorsque j'informai la darkness que j'avais nettoyé le sang qui la recouvrait ainsi que ses blessures, elle ne sembla pas comprendre tout de suite. Surement était-elle toujours un peu ailleurs de s'être évanouie quelques heures plus tôt. Ce que je pouvais comprendre. Après les blessures, le sang versé, et l'utilisation de son démon malveillant et rebelle qui plus est, il était tout à fait normal que le réveil lui laisse une sensation de flottement. Elle finit par regarder ses mains afin de prendre en compte ce que je lui disais. Son regard se posa alors sur sa poitrine où dépassait une compresse par dessus sa chemise partiellement déboutonnée, à l'endroit où j'avais planté mes crocs dans le loup cornu qui lui servait de serviteur têtu. Ses joues virèrent au rouge et son coeur battit furieusement à mes oreilles, son visage étant la personnification même de la gêne. Je ne la connaissais que depuis quelques heures, incluant l'affrontement et son passage dans les bras de Morphée, et pourtant j'étais quasiment prêt à mettre ma main à couper que cette émotion était celle qu'elle devait le plus ressentir. Elle avait rougi plus de fois que je ne le croyais possible en additionnant les quelques minutes de discussions que nous avions eu. Elle me remercia néanmoins pour cela, et déclina mon offre de manger alors même que son ventre protestait contre cette rebuffade. Lui souriant alors, je croisai mes bras en m'enfonçant un peu plus dans ma chaise.

-Ne t'inquiète pas, je n'ai pas profité de ton sommeil pour te faire des attouchements. Et la nourriture n'est pas empoisonnée. Etant donné que ton ventre t'a trahi, je ne dirai rien si tu veux prendre un bout.

Pour lui donner un peu plus confiance, je pris un bout dans mes provisions -qui se constituaient essentiellement de pain à vrai dire- et mangeai ce dernier sans la moindre hésitation. Cette manœuvre avait pour but de lui montrer que la nourriture que j'avais apporté ne contenait pas la moindre goutte de substance toxique. Même si j'étais un lycan et que peu de choses avaient un effet sur mon organisme, et que le peu de choses qui nous affectaient ne duraient pas bien longtemps, subir les effets d'un poison n'avait rien d'agréable. Je vis une lumière se faire dans les yeux de ma prisonnière et elle regarda autour d'elle avec un entrain qui semblait lié à un quelconque espoir, alors qu'elle parcourait la pièce des yeux. Ses yeux s'attardèrent légèrement sur les fenêtres d'où le soleil entrait à flot, l'empêchant ainsi de se fondre dans les ombres pour m'échapper. Le fait que je l'avais capturé pour l'interroger ne l'avait pas surprise, ce qui était encore un bon point pour elle. Elle observa encore un peu les alentours, avant que je ne l'interpelle de nouveau pour commencer l'interrogatoire. Aucune effluve de peur ne se dégageait de mon interlocutrice forcée, et elle semblait relativement calme. Et fraîchement déterminée à ne me livrer aucune des informations que je réclamais. Ce dont je ne pouvais lui en vouloir. Bien que ça aurait été beaucoup plus facile pour moi qu'elle me livre ces informations sans faire de chichis, j'avais un certain respect pour la loyauté. Mais il était maintenant l'heure de tester cette loyauté. Et j'avais ma petite idée en la matière.

La torture ? Non, je n'aimais pas cette méthode pour interroger des femmes. Un gentleman qui n'hésitait pas à tuer quand il le fallait ? Oui, et alors. Mais bien que la torture physique n'était pas encore au programme, il y avait d'autres moyens de faire craquer cette policière qui semblait très pudique et très protectrice envers les autres hommes. Mais non désireux de me salir les mains de si bon matin...
Poussant un léger soupir, je me levai de ma chaise avec lenteur, et avançai vers la darkness d'une démarche assurée, calculée, féline. Prédatrice même, regardant la jeune femme droit dans les yeux, avec un sourire qui ne se voulait ni sadique, ni malveillant. Je me penchai ensuite vers la darkness, posant mes bras sur les accoudoirs, rapprochant mon visage du sien tout en la regardant langoureusement dans les yeux. Puis m'approchant de son oreille, laissant mon souffle léger contre cette dernière titiller ses lobes, je m'adressai à elle avec une voix douce mais profonde.

-Je comprends...mais j'ai aussi besoin de savoir certaines choses.

Je me reculai pour faire face à la darkness, mon visage qu'à quelques centimètres du sien. Mes yeux descendirent jusqu'à ses lèvres, qui étaient mine de rien très tentante de si près, puis revinrent à ses yeux, un éclair doré passant dans les miens.

-Depuis combien de temps n'avez-vous pas goûter aux lèvres d'un homme, agent Ridell ?

Je prenais certes le temps de flirter avec la demoiselle, mais ce n'était que pour provoquer une réaction émotionnelle et pouvoir mieux lire en elle pour les questions d'après. Enfin...je me prêtais presque au jeu.

-Vous connaissez le darkness albinos aux yeux rouges sang, n'est-ce pas ?

Message par Invité Dim 3 Mai - 12:51

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Le fait qu’il reste bien assis dans sa chaise semblait vouloir dire qu’il avait tout son temps. Personne n’allait le chercher ? Comment cela pouvait-il être possible ? Il était pourtant jeune ! A moins que... Qu’il n’ait plus de famille et que la seule qu’il lui restait maintenant était ceux que l’on nommait Rebelles ? Lily trouvait cela un peu triste mais elle sortie rapidement de ses pensées en se disant qu’elle ne faisait que des suppositions. Surtout que ce n’était pas le moment pour se perdre à réfléchir à autre chose, peut-être que cela pourrait l’aider à comprendre son interlocuteur mais dans le fond, sans preuves, elle n’allait pas aller très loin. La jeune femme releva la tête alors qu’il reprenait la parole et le moins que l’on puisse dire, c’était qu’elle était encore plus gênée par ce qu’il avançait. Pas d’attouchement ?! Si elle avait eu les mains libres, elle se serait probablement caché le visage derrière celles-ci, de honte. On lui disait qu’elle rougissait beaucoup et même dans une situation comme celle là, elle ne pouvait pas s’en empêcher...Heureusement qu’il changea rapidement de sujet, pour qu’elle puisse arrêter de rougir. Si Jilan était là, il la traiterait surement gentiment d’idiote. Et il aurait probablement raison. La nourriture n’était pas empoisonnée ? Il avait beau en prendre un morceau pour le lui prouver, la darkness savait que les lycanthropes étaient plus résistants aux virus que les autres créatures, celles déjà mortes y comprises. Mais encore une fois, s’il avait voulu lui faire du mal, il n’aurait surement pas prit la peine d’empoisonner le pain. Oui, sauf qu’elle avait les poignets attachés à la chaise et elle le lui fit comprendre en tirant un peu dessus.

« Je... Vais avoir du mal à manger... Comme ça. »

Et s’il voulait lui donner à manger ?! Lily inspira pour sortir ce genre d’idée de son esprit. Comme s’il n’y avait que cela d’important dans toute cette histoire ! Elle était tout de même retenue prisonnière par un membre des Rebelles, au milieu de nul part... C’était quand même plus inquiétant que de savoir s’il allait lui donner lui-même à manger ! A croire que tout le monde n’avait pas les mêmes priorités dans la vie. Elle était désolante parfois, cette policière. Elle ouvrit donc la bouche quand elle le vit s’approcher avec un petit morceau de pain, essayant de ne pas virer de nouveau au rouge. Non, définitivement, elle ne pouvait pas voir le danger dans cet adolescent, seulement sa proximité. Et cela la dérangeait un peu. Mais elle mangea quand même ce qu’il lui donna, si elle voulait reprendre des forces, c’était la meilleure solution qui s’offrait à elle. Parce qu’elle supposait qu’il n’allait pas lui laisser le loisir de dormir de nouveau. Chose qu’elle aurait surement eu du mal à faire dans tous les cas. Le blanc qui suivit la mit presque mal à l’aise, se demandant ce qu’il avait prévu pour la suite. Maintenant qu’il avait été gentil, il allait passer aux choses sérieuses ? Après tout, il n’avait surement pas de temps à perdre. Même si ce n’était pas pour lui, la policière avait disparue depuis la tombée de la nuit et pour ses collègues, cela ne pouvait pas être normal. Lily n’était pas du genre à disparaitre sans laisser de nouvelles. Et par les temps qui courraient, les soupçons se porteraient sur l’organisation ennemie de la ville.

Quand Bran se leva de nouveau, s’approchant d’elle, elle su qu’il allait passer à l’attaque, pour essayer de récolter les informations qu’il désirait. Le seul problème, c’était qu’elle ne s’était pas attendue à ce qu’il agisse de la sorte. Lily ne le lâcha pas des yeux, se sentant de plus en plus mal devant cette approche. Qu’est-ce qu’il lui voulait au juste ? Et pourquoi la regarder comme cela ? Lui sourire comme cela... Quand il fut relativement près, assez pour envahir son espace personnel, la darkness voulu reculer un peu, mais peine sur cette chaise. Seule sa tête fit un léger recul en arrière pour ne pas être encore plus près. Mais ce fut également peine perdue, puisqu’il continuait d’avancer, inlassablement. Quand elle finit par ne plus voir son visage et seulement l’arrière de sa tête, elle se mit à fixer un point droit devant ses yeux. Pourquoi était-il si près ?! La prise de parole de son ravisseur lui donna des frissons dans le dos, mais ce fut davantage à cause du ton et de son souffle contre sa peau qu’il utilisa que ses propos en eux-mêmes. Pourquoi agissait-il comme cela ? Parce qu’il avait remarqué qu’elle rougissait pour un rien ? Lily se serait bien maudite, si elle ne l’était pas déjà depuis des siècles. Il n’allait quand même pas jouer sur ce terrain là avec elle ?! Quand il commença à reculer, la darkness faillit soupirer de soulagement, mais au lieu de cela, sa respiration se bloqua. Il était trop près. A seulement quelques centimètres de son visage, de sorte qu’elle puisse continuer de sentir son souffle chaud s’écraser contre son visage. Elle aurait du détourner le regard, mais elle ne le pouvait pas. Comme un papillon attiré par la lumière, elle ne pouvait pas regarder ailleurs, ne sachant pas réellement où se trouvait le danger. Que se passerait-il si elle le quittait des yeux ? Si elle continuait de le fixer ? Son regard la mit mal à l’aise. Qu’il arrête de la regarder comme cela ! Qu-quoi ?! Mais, c’était quoi cette question ! Ce n’était pas du tout une information pour son groupe ça ! Pour le coup, elle vira encore plus au rouge et détourna les yeux en sentant son cœur battre la chamade.

« Ca... Ca ne vous... Regarde... pas... ! » Murmura-t-elle en détournant le regard.

Mais comment ne pas déjà avoir la réponse en soi ? Qui rougissait encore de nos jours pour une question pareille ? Ce n’était pas possible. Pourquoi cela lui arrivait-il à elle ? Elle entendit à peine la question suivante et elle du prendre sur elle pour essayer de la comprendre. Un darkness albinos ? Elle secoua aussitôt la tête. Non. Elle ne lui dirait rien. Elle ne le pouvait pas. Mais elle le remercia presque de l’avoir mise dans cet état, pour qu’il ne puisse pas discerner si ça venait de sa question ou de sa précédente intervention.

« Je... Ne vous... Dirais rien... Eloignez-vous... S’il vous plait... »


Elle n’aimait pas du tout cette situation, qu’il joue avec elle de la sorte... Attachée qui plus est ! Elle aurait peut-être préféré les coups qu’à ce rapprochement.


Message par Invité Dim 3 Mai - 21:04

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Elle rougit de plus belle au mot "attouchement" et son coeur fit une petite danse de la gêne, encore une fois. Mais mon changement de sujet la soulagea, visiblement, et elle reprit ses esprits. Cependant, à l'expression sceptique qui passa rapidement sur son visage, je devinai qu'elle avait pensé comme moi : manger un bout de pain pour montrer que ce dernier n'était pas empoisonné aurait fait plus d'effet si je n'avais pas été une boule de poil avec une capacité de guérison qui frôlait l'absurde pour les hommes. Elle sembla toutefois se résigner et à accepter le fait que cette proposition de repas n'avait pas pour but de lui faire du tord. Vint alors le problème numéro deux, qui consistait au fait qu'elle était attachée et donc, qu'il lui serrait difficile de pouvoir manger dans ses conditions. Pour illustrer ses propos, elle tira un peu sur ses liens. Prenant alors un bout de pain, je m'avançai vers elle afin de la nourrir. Certains auraient pu pensé que c'était stupide de nourrir son "adversaire" au risque de lui faire retrouver de la force. Mais j'avais besoin de cette dernière pour répondre à mes questions, et en pleine journée et inondée de lumière comme nous l'étions, j'avais clairement l'avantage sur cette dernière. Elle n'avait plus d'armes, plus de moyens de communications non plus, et son démon était bien au chaud dans l'Enfer où il était et ne sortirait surement pas avant la nuit tombée. Elle restait cependant une darkness, et il n'était jamais bon de sous-estimer ces créatures. Sournoises comme des ombres, elles peuvent vous glisser entre les doigts en moins de temps qu'il n'en faut pour dire ouf. D'où les liens.

Lorsque je m'approchai d'elle avec le bout de pain, j'entendis son petit coeur battre un peu plus vite contre sa cage thoracique. Qu'elle était mignonne, pensais-je en souriant mentalement. Elle accepta de manger, et une fois fait je reculai de nouveau. Je pris un temps pour réfléchir, et me rendis compte de ma situation. Ma fuite avait clairement confirmé les soupçons de l'agent quant à mon appartenance au groupe des Rebelles et cette information n'aurait de cesse de s'ébruiter parmi les forces de l'ordre. Encore fallait-il que l'agent Ridell retourne auprès des siens. Mais il n'était pas possible de retenir captive une darkness indéfiniment, et si je devais l'empêcher de divulguer l'information, il ne restait plus que la solution de la tuer. Cependant tuer une possible parente du chef des Rebelles...je ne dormirais plus jamais tranquille après ça. Et de plus, il m'était à présent impossible de retourner tranquillement en ville, les mains dans les poches, alors que des policiers rodaient et avaient dans leur fichier une affiche disant "Arrêtez Bran !" ou quelque chose du genre. Ma tante, ma seule famille...je supposais que j'allais devoir revenir sous couverture au moins pour lui laisser un message. Heureusement, il n'avait pas de fichiers olfactifs sur ma personne, avec une bonne couverture il m'était donc possible de faire cela, sans abuser non plus. Mais il n'était pas encore temps de penser à ça. Une tension appréhensive s'installa dans la ligne des épaules de la policières lorsque je m'avançai vers cette dernière, la regardant fixement. Elle me rendit mon regard, plongeant ses yeux bleus dans les miens, noirs comme la nuit, me regardant implacablement avancer avec une certaine crainte. Elle tenta de reculer, mais ne pus aller bien là à cause de ses entraves. Une fois n'est pas coutume, le chant de son coeur s'accéléra un peu plus, sa respiration devenant un peu plus rapide, pour devenir presque saccadée lorsque je vins positionner ma bouche près de son oreille. Puis je me reculai, et plongeai à nouveau mon regard dans le sien, me délectant du parfum de la darkness -qui, au-delà de la senteur tenace du démon, présentait une touche florale agréable. Ma question la prise de court, et elle rougit comme une tomate en détournant la tête et en bafouillant quelques mots.

-Et si, bien au contraire, ça me regardait maintenant ? la provoquai-je avec un demi-sourire et en rapprochant mon visage d'un centimètre.

Lorsque je parlai de l'albinos darkness, sans attendre la policière secoua la tête avec ce qui semblait être une détermination féroce pour la non divulgation d'informations. Son déni, un peu trop rapide à mon goût, ne parvint pas à dissiper mes doutes cependant. Avançant mon visage encore un peu, de manière à ce que nos nez se frôlent presque, je rapprochai ma mains de ses bras au point qu'elle pouvait clairement sentir la chaleur de mes membres sur sa peau, sans pour autant qu'on soit en contact. J'avais bien sur pris la peine de laver ma bouche, auquel cas je risquais de voir mon effet anéantit par l'haleine de chacal que donnait le sang séchait.

-J'ai juste besoin de savoir son nom. C'est la moindre des choses pour quelqu'un qui vient de perdre son foyer...

Ma voix s'était faite un peu plus douce, profonde, mais aussi charmeuse. J'étais conscient du malaise de l'agent, cependant mon loup prenait un malin plaisir à remuer la queue dans ma tête pour me signifier que, même si ce n'était qu'une chasse à l'information, il appréciait cela.

Message par Invité Dim 3 Mai - 23:16

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« -Et si, bien au contraire, ça me regardait maintenant ? »

La réplique de son interlocuteur lui fit manquer un battement et Lily reporta son attention immédiatement sur lui. Qu’est-ce qu’il venait de dire au juste ? Son cerveau mit quelques instants avant d’assimiler correctement les propos de Bran. Etait-ce parce qu’il voulait s’en prendre à une personne proche d’elle ? Pour la faire parler si elle s’obstinait à ne rien dire ? Une chance pour elle, toutes les personnes auxquelles elle tenait savait se défendre. Mais cette idée ne lui plut pas vraiment, parce qu’elle ne voulait impliquer personne dans ses ennuis. C’était entièrement sa faute si elle était dans cette situation. Elle n’avait pas prévenu ses collègues qu’elle était sur la trace d’un suspect potentiel, pourtant la base du manuel et maintenant, elle se retrouvait attachée sur une chaise dans une cabane au milieu de la plaine.

« Pour-pourquoi ? En quoi... Ca... Vous intéresse ?»
Parvint-elle à articuler doucement.

Elle voulait l’entendre de la bouche de l’individu, s’il se mettait à menacer ses proches ou non. Mais même si c’était le cas, pour cela, il devrait la laisser seule pour aller potentiellement s’occuper de ces personnes visées. Et encore fallait-il qu’il puisse mettre la main dessus sans rien savoir d’elle. Là dessus, Lily pouvait se voir rassurer. Et lorsqu’elle pensait à son grand frère, c’était la même chose. S’il était le supérieur de ce lycan, alors il n’avait rien à craindre venant de lui. En fin de compte, elle était la seule dans une mauvaise situation et cela lui allait. N’impliquer personne.

Qu’il se rapproche encore plus d’elle accéléra son cœur, elle était davantage gênée de se retrouver si proche d’un homme -inconnu- qu’elle en avait réellement peur. Bran n’avait rien d’effrayant, même sous sa forme de loup, elle le trouvait attendrissant, mais elle avait la fâcheuse tendance à mal réagir lorsqu’un homme s’approchait un peu trop d’elle. Surtout parce qu’elle ne savait pas comment réagir. Mais dans ce cas présent, elle avait conscience qu’il ne faisait que jouer avec elle et sa gêne. Si elle parvenait à la surmonter, alors il n’aurait plus rien pour s’amuser à ses dépends. Cette proximité, au point où elle pouvait sentir la chaleur du corps de son interlocuteur à quelques centimètres de distance... Un seul mouvement de sa part et leur nez pourrait se toucher. Elle faillit secouer la tête pour sortir cette image de sa tête, mais elle se retint juste à temps. Elle se concentra sur ses paroles et elle fronça les sourcils à ces dernières. Il était en train de l’accuser d’avoir perdu son chez-lui ? Parce qu’il était maintenant recherché par les forces de l’ordre et du Cercle ?

« Ce n’est pas de ma faute... Vous... Avez choisi le camp des méchants... Vous auriez du savoir que... Ce jour allait arriver... »

Cela ne servait à rien de continuer sur le sujet précédent, Lily ne lâcherait rien sur l’identité de la personne, mais elle pouvait aussi l’orienter sur une autre piste.

« Pourquoi êtes-vous aussi sûr, qu’il s’agisse de ce darkness ? »
Elle voulait l’entendre de sa bouche. « Pourquoi accuser un être qui est d’ordinaire tourné vers le mal ? Ne devrait-il pas plutôt être dans vos rangs ? »

Comme beaucoup le pensait lorsque le sujet darkness était abordé au cours d’une conversation. Après tout, ils n’étaient pas réputés pour être du côté de la lumière, bien au contraire, alors qu’il pense avoir été donné par l’un des siens, Lily voulait savoir pourquoi. Et surtout, pourquoi semblait-il si sûr qu’il s’agissait de Natsume ? Elle ne comprenait pas...

Message par Invité Lun 4 Mai - 6:50

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Lorsque je m'étais prononcé sur le fait qu'elle n'ait pas embrassé quelqu'un depuis un certain temps pouvait devenir le mien, je sentis un mince filet de peur s'entre-mêler à la senteur mi-florale mi-démoniaque de la jeune femme. Surement s'inquiétait-elle de ce que mes paroles voulaient dire. Que je puisse poser mes lèvres sur les siennes sans son total consentement était si effrayant ? C'en était presque offensant pour ma personne. Moi, un grand, brun et musclé ténébreux, ne suscitant pas la moindre once de désir chez cette jeune femme. C'est alors que les lèvres de la jeune femme s'entre-ouvrirent pour laisser passer quelques mots hésitants, me demandant pourquoi cela m'intéressait. N'était-ce pas évident avec la proximité de nos corps ? Moi qui croyais avoir été plutôt clair quant à mon intention de jouer de proximité physique afin de gêner la jeune policière assez pour qu'elle fasse une erreur. J'avais d'autres méthodes, un peu moins esthétiques, mais je n'avais pas tant envie de me dégourdir les jambes.

-N'est-ce pas la moindre des choses si nos lèvres venaient à se rencontrer ? Manquer d'intérêt à ce moment crucial serait extrêmement cruel, vous ne trouvez pas ?

Son visage se détendit petit à petit à mesure qu'elle réfléchissait. Je rapprochai mon visage du sien, faisant accélérer les battements de son coeur à nouveau, mais ce n'était pas là de la peur que je flairais chez ma prisonnière. Ni du désir non plus. Regardant son visage crispé, j'eus presque dit que c'était de l'inconfort, un malaise, qui n'avait de mère aucune des deux émotions citées plus haut. Elle n'avait certainement pas l'habitude d'être aussi proche physiquement du sexe opposé, ce qui me faisait penser que cette darkness n'était définitivement pas très vieille. Quelles étaient les chances pour que cette policière soit une none très âgée ? Mince à mon avis. Peut-être finirais-je par lui poser la question...ou à Jilan ou encore Leann. Si jamais ces deux Ridell étaient apparentés bien évidemment. Elle se crispa soudainement, comme si elle s'efforçait de contrôler des mouvements qui pourraient lui faire me toucher par inadvertance. Mais les paroles qui suivirent et qui sortirent de ma bouche firent ma captive froncer les sourcils. Sa réponse, quoique toujours un brin hésitante, ne se fit pas attendre. Le "camp des méchants" disait-elle. Oh oui c'est vrai, les membres du Cercle étaient tous des sains. Il n'y avait qu'à voir cette darkness dont le démon avait, j'en étais sûr, récolté plus d'une âme à soumettre au Diable. Mais en effet, cette issue était quelque chose à prévoir en tant que membre des Rebelles. Je ne m'étais juste pas attendu que cela arrive si tôt. A sa deuxième prise de parole, je me redressai, exauçant ainsi son voeux d'il y a quelques minutes visant à mettre de la distance entre nous. La policière se contrôlait avec dextérité, mais le fait qu'elle voulu changer de sujet, axez la question sur moi, me soutirer des informations, n'étanchèrent pas ma soif de savoir. Encore une fois, elle venait de détourner la conversation, comme à chaque fois que je parlais de l'albinos. Cela avait donc soit un rapport avec ce dernier, soit elle se tenait vraiment à son "Je ne peux rien vous révéler". Je trouvais ça plutôt injuste non ? La police qui s'octroyait tous les droits pour vous soutirer des informations, alors que vous étiez plongés dans le noir.

-Agent Ridell, commençai-je avec un sourire presque désolé, je suppose qu'il n'est pas dans vos habitudes d'être à la place de l'interrogée, mais en l'occurrence c'est moi qui pose des questions. Après une courte pause. Mais je consentirai à vous dire que vous êtes une darkness et pourtant vous êtes du côté des "gentils". Tout comme certains membres des Rebelles devraient faire partie du côté lumineux de la force. Et pourtant nous voici...

J'avais évoqué le côté lumineux sans hasard car je pensais bien évidemment à notre cher Jilan, et notamment notre première rencontre avec ses boules de lumières dangereuses. Croisant de nouveaux les bras, laissant mes yeux virés au doré pendant une fraction de secondes reflétant l'agitation de la bête, je fixai à nouveau ma prisonnière avec cette fois un air sérieux.

-Cela fait trois fois que je parle de ce darkness, et trois fois que vous vous appliquez à éviter et détourner la question. Avez-vous peur que je détecte votre mensonge si jamais vous en veniez à en parler ? Je comprends que vous ayez peur pour vos collègues, cependant j'ai aussi les miens à protéger. Et j'aimerais autant que nous arrivions à un compromis avant que je n'utilise d'autres moyens de persuasions...

En effet, je n'avais pas toute la journée. Et si il fallait tuer quelques innocents pour avoir les réponses auxquelles je prétendais, alors je n'aurais aucune hésitation. Il était temps de passer à une méthode un peu moins douce.

Message par Invité Mer 6 Mai - 14:57

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Si leurs lèvres venaient à se rencontrer ?! Pour le coup, Lily était complètement perdue. Elle ne comprenait pas pourquoi il voulait faire une chose pareille ! Etait-ce si drôle à ses yeux de la voir perturbée à ce point pour un sujet qui en laisserait beaucoup indifférent ? Et comment pouvait-il parler et agir aussi facilement que cela dans un moment pareil ? La jeune femme n’en savait strictement rien et encore moins sur la façon dont elle devait se comporter. Cruel ? Elle voulait répondre quelque chose mais son nouveau mouvement dans sa direction l’en empêcha. Il fallait qu’il arrête de jouer comme ça. Ce n’était pas drôle du tout ! Et essaye de lui faire croire des choses, alors qu’ils étaient dans deux camps différents, ce n’était pas très honnête non plus. A cette pensée, la darkness se rendit compte qu’elle faisait en effet face à un rebelle. Peut-être était-ce là l’une de ses façons d’agir ? D’attirer les jeunes femmes grâce à son charme pour mieux abuser d’elle ? Notamment en termes d’informations ?

« Ce qui est cruel, c’est de jouer un jeu qui n’a aucun sens. »
Finit-elle par répondre, en le regardant dans les yeux.

Elle devait se reprendre. Même s’il s’approchait dangereusement d’elle, ce n’était rien d’autre qu’un jeu pour lui et en faisant fi de cela, elle pourrait réfléchir plus facilement. Elle calma sa respiration, pour qu’elle soit plus tranquille même s’il ne s’éloignait pas. Ce qu’elle lui répliqua ensuite eut l’air de le chagriner. Comme s’il ne s’attendait pas à ce qu’elle lui parle ainsi, ou pas tout de suite. Malheureusement, elle était persuadée qu’ils ne pouvaient pas se permettre de perdre du temps, surtout s’il voyait que son approche ne lui servait pas à grand chose quant à la réponse qu’il attendait. Ils étaient probablement dans une impasse, Lily ne voulant rien révéler de l’identité de Natsume et Bran voulant à tous prix en savoir plus sur ce dernier, qui semblait être devenu sa cible. Comme si elle pouvait donner des informations à l’adversaire. En sachant que cet individu devait se trouver maintenant dans leur rang en tant qu’espion, elle ne pouvait pas se permettre de divulguer ce genre de chose. Cela mettrait à mal tout ce que son confrère essayait de faire et toute l’importance de sa mission.

Elle ne le quittait plus des yeux depuis qu’il avait prononcé son nom de famille. Cela n’annonçait presque rien de bon pour la suite. Mais après la méthode plutôt douce, du point de vue de beaucoup, il allait probablement essayer une méthode plus dure ? Pour la faire parler. Elle l’écouta sans l’interrompre. Du côté lumineux ? Jilan ? Il était vrai qu’elle s’était présentée et qu’en toute logique, le lycan connaisse son frère puisqu’il était son supérieur. Il avait donc dû faire le rapprochement entre les deux entités. Mais ils n’en avaient pas parlé, ou du moins, ils n’en avaient pas eu le temps et Lily ne voulait pas non plus attirer des ennemis à son frère en révélant officiellement leur lien de parenté dans son camp.

« La nature a parfois le sens de l’humour douteux... » Répondit-elle avec un sourire à la fois amer et sincère.

Elle ne lui dirait rien d’autre sur le sujet. Et même si elle était incapable de mentir face à son ainé, elle avait appris au fil des années à cacher la vérité à autrui. Son sourire qui se voulait doux en était une preuve. Son calme, en était une autre. Trois fois ? Il était bien tenace et la suite de ses propos était tout à fait louable. Ils agissaient tous les deux dans l’intérêt de ce qu’ils pensaient être juste à leurs yeux. Dans ce cas, Bran devrait surement comprendre qu’elle ne pouvait pas se permettre de lui dévoiler quoi que ce soit. Détecter ses mensonges ? Il le pouvait vraiment ? Lily se félicita alors d’avoir apprit, même si on l’avait pas mal forcée, à garder une respiration calme et un rythme cardiaque à la normale dans ce genre de situation. En fait, seul Jilan parvenait à faire voler en éclat son semblant de maitrise d’elle.

« Parce que vous êtes persuadez qu’il s’agit de ce darkness là. J’essaye simplement de vous faire comprendre qu’il est rare de nous voir dans le camp des gentils et encore plus de s’y faire accepter. Votre darkness albinos aurait beaucoup de temps à perdre que d’essayer de se joindre à nous, en admettant qu’il nous fournisse un seul nom. »
Elle ferma les yeux et soupira faiblement. Comment pouvait-il être aussi buté ? A croire qu’une seule personne en savait autant sur lui ? Ou si peu, au choix. Elle rouvrit les yeux pour le regarder dans les yeux, plongeant dans cette noirceur qu’elle ne pu que trouver attirante. « Je suis la seule darkness dans nos rangs. Vous devriez donc chercher ailleurs le fautif de votre avis de recherche... » Déclara-t-elle calmement avant de rapidement enchainer sur un détail des plus vrais. « Seuls nos supérieurs ont connaissance des identités des personnes qui vous trahissent. »

Evidement, dans ce cas de figure, elle avait l’avantage de le savoir pour avoir rencontré et croisé Natsume, mais en temps général, la police tout comme le Cercle évitait d’ébruiter le nom des personnes qui les fournissaient en information.

Message par Invité Dim 10 Mai - 17:29

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La darkness me reprocha qu'il était plus cruel encore de jouer avec elle plutôt que j'éprouve un quelconque désintérêt pour sa personne si jamais nos lèvres venaient à se rencontrer. Quoi, c'était si désagréable de flirter avec moi ? J'aurais presque pu être peiné de cette constatation, cependant je n'étais pas complètement stupide et me rendais bien compte qu'elle avait bien raison. Je ne pouvais la blâmer de me sermonner sur l'utilisation de ses faiblesses afin de la perturber, surtout que cette méthode ne semblait pas fonctionner sur la policière. Mais il ne fallait pas m'en vouloir d'avoir essayé la méthode douce, là où celle, plus dure, aurait surement fait plus d'effets. J'avais bien remarqué que cette dernière, consciente que j'utilisais sa propre gêne contre elle, avait entamé de réguler son débit ventilatoire pour retrouver une respiration normale, son coeur ayant suivi le mouvement par la même occasion. Les quelques brides de craintes qui s'étaient mêlées à son odeur florale et démoniaque s'envolèrent elles aussi. Ce n'était que plus de raisons et de motivations pour passer à une autre méthode. Tuer des passants n'étaient pas une passion à laquelle j'aimais particulièrement m'adonner. Mais lorsque cela était nécessaire, je ne rechignais pas à la tâche surtout que cette dernière réjouissait la bête à l'intérieur. Après tout, j'étais un Rebelle, et bien que mes méthodes étaient généralement moins radicales que mes comparses, je n'étais pas non plus un enfant de coeur.

J'allais manquer de temps si je continuais sur la voie de ma méthode devenue archaïque, et je ne pouvais me le permettre. J'avais besoin d'information, au plus vite. Je venais d'enlever une membre des forces de l'ordre, et bien que personne ne risquait de s'émouvoir de ma disparition d'un jour, cela serait bien différent dans le cas de la darkness. Cette dernière avait quitté son poste la nuit dernière sans lancer d'avertissement et avait subitement disparu. Son coéquipier avec lequel elle patrouillait devait se poser des questions, sans compter les mouvements chaotiques de la foule qui s'était agitée lors de l'apparition de Zehel en pleine rue.Si ce dernier était un bon policier, il ne saurait tarder à recueillir les informations nécessaire à sa compréhension et deviner que la policière s'était dirigée vers la forêt à la poursuite d'un homme brun courant inhumainement vite au dos d'un loup brun cornu à l'aspect démoniaque. Il était donc impératif que je me dépêche. Quoi que je n'avais pas peur d'une bande d'humains. Même si ils avaient beau être entraînés, j'étais un loup et je ne m'étais pas reposé sur mes lauriers non plus ces dernières années. Interpellant l'agent Ridell, cette dernière braqua son regard sur moi en écoutant attentivement mes propos. Et un sourire amer fleurit sur son visage. Le destin, un humour douteux ? Je reniflai avec un air amusé pour marquer mon approbation sur ce point. Sa phrase en suspens titilla ma curiosité mais je n'avais pas le temps de m'attarder sur tous les petits détails. J'imaginais bien quelqu'un, quelque part là haut, s'amusant à tirer les fils de ses pantins afin d'agencer à sa manière fourbe les pions qu'ils disposaient sur Terre. Surement devait-il s'amuser du spectacle, de là où il était. Mais si il existait bien une entité supérieure au-dessus de nous, je n'avais plus beaucoup de temps à lui accorder pour lui laisser jouer les marionnettistes. J'avais d'autres démons à fouetter...

La suite des propos de la darkness fit presque chanceler mes incertitudes. Elle tenta de me faire comprendre, un peu à la même manière d'un enfant têtu qui ne démordait pas de ses idées farfelues, que le darkness albinos qui étaient ma victime attitrée n'avait aucun intérêt à aller voir le Cercle pour prôner sa bonne foi. Elle ferma ensuite les yeux et soupira, ce qui m'agaça d'autant plus. Son coeur n'avait sauté aucun battement, aucune odeur de crainte, de peur, de sueur, trahissant un quelconque stress émotionnel. Sa voix non plus ne l'avait pas trahi, aussi calme que si elle parlait à un ami. A un enfant qui refusait d'écouter. Je sentis un grondement monter du fond de ma gorge alors que la bête remuait de plus en plus. Mais je le retins, et muselai la bête. Ce n'était pas le moment. Elle rouvrit les yeux, plongeant dans les miens, me forçant à naviguer dans le ciel magnifique des siens, et prit de nouveau la parole avec plus aucune trace de gêne ou d'hésitation dans la voix. La seule darkness du Cercle hein ? La suite de ses propos ne tombèrent pas dans les oreilles d'un sourd. J'avais besoin de conserver un certain calme afin de réfléchir à tout ce qu'elle venait de me dire. Certains de ses propos me semblaient étranges. A la fin de ses propos, je fermai à mon tour les yeux et m'adossai au mur qui lui faisait face, bras croisés, prenant le temps de réfléchir calmement quelques secondes en me remémorant des évènements de la veille et de la journée en cours. Sans rouvrir les yeux au début, je pris la parole.

-Pourquoi ce darkness hein ? Vous êtes venue en m'abordant uniquement par mon prénom, procédure inhabituelle chez les forces de l'ordre. Ce qui m'amène à dire que vous ne connaissiez que mon prénom. Rouvrant les yeux pour les planter dans les siens, je poursuivis. Les seuls à pouvoir établir une quelconque relation entre les Rebelles et moi sont les membres des Rebelles eux-mêmes ou ceux qui tentent d'intégrer notre groupe. Dans le premier cas, ils connaissent tous mon nom comme mon prénom. La seconde catégorie, je m'arrange toujours pour qu'ils n'aient aucune certitude de mon affiliation et ceux-ci ne connaissent mon identité que si ils intègrent le groupe. Ceux qui échouent à me prouver qu'ils ont leur place dans le groupe et qui pourraient m'identifier comme Rebelle ne survivent pas en général à l'entretien.

Je pris une pause pour laisser ces dernières paroles faire leur chemin jusqu'à mon interlocutrice forcée, attendant une seconde avant de reprendre la parole. Puis en soupirant à mon tour, je me lançai pour mon deuxième monologue.

-J'ai affronté ce darkness, qui n'a eu que mon prénom malencontreusement au cours de cet affrontement. Mes méthodes de réflexions sont peut-être négligées, mais la piste me mène droit vers cet homme. Prenant une courte pause, je poursuivis un levant un sourcil. Hier soir vous me disiez que vous n'aviez pas le droit de divulguer l'identité de votre informateur, et maintenant vous tentez de me faire croire que vous ne la connaissez pas ? Je n'ai perçu aucun mensonge dans vos paroles, mais ça ne colle pas. Alors soit vous êtes une menteuse très douée, soit vous utilisez la vérité à votre avantage laissant de côté des informations qui me seraient utiles. Dans tous les cas, je ne peux entièrement vous croire. Soupirant une nouvelle fois. Il semblerait que je doive vous motiver.

Sans plus attendre, je sortis à une vitesse surnaturelle de la cabane laissant seule la policière. Il était encore tôt dans la matinée, et il y avait certainement quelques humains qui aimaient à s'adonner à de la randonnée ou du footing à ses heures matinales. Me mettant en chasse, je laissai libre court à mes sens afin qu'ils me préviennent alors que je courais dorénavant dans les plaines de l'Avventura. Mais alors que je m'attendais à tomber sur un pauvre groupe d'humains, je tombai sur mieux. Au loin, je perçus les aboiements d'un chien. Tournant la tête vers le bruit, je levai le nez au vent pour flairer son odeur. A trois cent mètres, l'odeur d'un homme et d'un chien. Et quelle ne fut pas ma surprise quand je reconnus le parfum du coéquipier de ma chère prisonnière en compagnie d'un chien de chasse -certainement. Déviant ma course, je me dirigeai droit vers ces derniers. Il semblerait que le bon flic n'avait pas tarder à se mettre sur les traces de la darkness. A mesure que je me rapprochais rapidement, les aboiements du chien s'intensifièrent. J'entendis des frottements, puis le bruit distinct d'une arme que l'on chargeait pour qu'elle soit prête à l'utilisation. Mais j'étais trop rapide pour l'officier. Il n'eut pas le temps de réfléchir que j'avais déjà saisi son arme et envoyai le pauvre homme valser. Le chien désormais libérer de la laisse de son maître fonça sur moi, mais une seconde plus tard, la nuque de ce dernier craqua. Comme précédemment avec l'arme de service de l'agent Ridell, je rendis celui-ci inutilisable. Cependant j'entendis l'officier parler dans son talkie walkie afin de prévenir, semblait-il d'autres policiers. Je le laissai faire, puis l'assommai. Ces petits malins avaient en leur possession à la fois un objet appartenant à l'agent au vu de l'odeur, et à la fois des lambeaux de mes vêtements qui n'avaient survécu à la transformation. Heureusement, je m'étais assuré de couvrir mes traces lorsque je m'en étais allé à la grotte, autrement ils auraient pu la découvrir. Deux coups de feu plus tard, deux autres officiers vinrent le rejoindre. Pour ma part, je n'avais aucune égratignure. Contrairement aux hommes, la nature était mon amie. Je ramenai donc gentiment mon butin à la cabane après avoir attaché les officiers avec des liens de fortunes cependant assez serrés pour que ceux-ci ne puissent bouger. Je les adossai à un mur de la cabane, bien en évidence pour la darkness puis revint me positionnai face à cette dernière, les yeux à présent dorés. La bête avait été excitée par la chasse et l'affrontement, et était bien plus à la surface que précédemment, rendant mon regard bien plus bestial.

-Il semblerait que vos collèges soient venus te chercher. Malheureusement pour eux, ils sont tombés sur moi. Maintenant voilà ce qu'on va faire, repris-je avec un air sérieux et déterminé. Je vais leur briser les os, un par un, jusqu'à ce qu'ils meurent en attendant que vous me donniez les informations dont j'ai besoin. En terminant par votre coéquipier de hier.

Afin d'illustrer mes propos, j'attrapai un des agents, et avec un air tout à fait neutre, je brisai son poignet. La douleur le réveilla, et celui-ci poussa un hurlement de douleur qui fit presque ronronner mon loup. Sa peur et sa souffrance m'emplirent les narines, et je faillis grogner de contentement. C'était un homme noir qui devait avoir dans la trentaine, assez baraqué, et se rendant compte de la situation il essaya de se débattre. Mais je le maîtrisai sans mal, sa force ne rivalisant pas le moins du monde avec la mienne. Puis regardant l'agent Ridell je repris la parole.

-Chaque cinq secondes, un os va craquer, sauf si vous me donnez les infos que je désire. Et ça peut durer toute la journée. Le choix est votre.

J'attendis cinq secondes de plus avant de briser les os de l'avant bras de l'homme noir sans effort apparent. Nouveau hurlement. De la sueur perlant sur le front de ma victime, sa peur et sa douleur un peu plus présente. Moi toujours impassible. Mes yeux dorés fixant inlassablement la darkness. Si elle avait eu des doutes quant à mon appartenance aux Rebelles, ou si ma place y était légitime, ça ne devait plus être le cas à présent. Je n'étais pas un gentil jeune homme de dix-huit piges. Pas à cet instant en tout cas.

Message par Invité Sam 23 Mai - 1:53

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Est-ce qu’elle avait réussit à lui faire lâcher la piste qu’il pensait avoir concernant Natsume ? Lily l’espérait sincèrement. Parce qu’elle commençait à être à court d’argument pour tenter de le faire changer d’optique concernant l’albinos. Et elle ne pouvait pas se permettre de le livrer aux Rebelles. L’essence même de la mission du darkness tomberait à l’eau si elle avait le malheur de parler et elle n’osait même pas imaginer ce qu’il adviendrait de son collègue au cas où ils apprenaient qu’il était un espion. Et Bran tentait de la torturer, de la tuer, pour avoir sa réponse ? Elle réprima un frisson à cette idée et chassa cette dernière aussi loin qu’elle le pouvait. La jeune femme le regarda prendre ses aises dans cette cabane abandonnée, s’attendant presque au pire quant à sa réponse. Est-ce qu’il allait s’énerver contre elle, maintenant que sa sous disant gentillesse ne fonctionnait pas comme prévu sur elle ? Lily l’écouta avec attention. Et s’il y avait eu encore, ne serait-ce qu’un faible doute quant à son appartenance aux Rebelles, cette fois, cela ne pouvait plus être le cas. Le fait qu’il affirme haut et fort qu’il tuait des personnes pour protéger son identité et même les personnes qui faisaient parti de ce groupe lui fit de la peine. Comment pouvait-on prendre la vie d’être humain sans rien ressentir ensuite ? Même pas une once de remord ? La darkness n’arrivait pas à comprendre comment cela se pouvait. Tuer était une chose facile en soi, lorsque l’on avait la force mais vivre avec ces meurtres ensuite... Et elle en revenait toujours au fait qu’il était trop jeune pour avoir du sang sur les mains ! Il avait affronté Natsume ? C’était vrai, il n’y avait pas d’information concernant les circonstances de cette rencontre, mais puisque l’albinos avait vu juste, cela n’avait que très peu d’importance. Une chose en avait : le fait que la couverture de Natsume devait rester intacte. En entendant la suite, la petite tête blonde faillit sourire. Il était plus intelligent qu’on ne pourrait le croire pour son âge. Mais cela ne lui plaisait pas beaucoup. Aucun mensonge dans ses paroles ? Cette fois, de la perplexité se lut sur les traits de la jeune femme. Elle savait que les lycans avaient un flaire supérieur à la moyenne, mais jamais Calypso ne lui avait dis être capable d’une telle chose. Lily nota cette information dans un coin de sa tête, espérant pouvoir la communiquer au reste des forces de police. Elle ouvrit la bouche pour répondre, lui donner une explication quant à la différence de propos entre hier soir et aujourd’hui, mais elle dû se résoudre de voir la porte de la cabane se refermer sur lui. Qu’est-ce qu’il manigançait pour être parti aussi vite ? Il était allé chercher quelque chose pour... La motiver à parler ? Lily eut soudain peur de ce qu’il allait lui ramener. Mais il ne la connaissait pas, il ne pouvait pas savoir que l’un de ses plus gros points faibles, c’était les autres.

La jeune policière mit à profit ce temps seule pour essayer de tirer sur ses liens. Ces derniers étaient bien serrés mais elle parvint à bouger ses poignets, un peu. Les faisant pivoter doucement en arrêtant de tirer dessus. Mais finalement, elle laissa tomber, elle n’aurait sans doute pas besoin de cela, contre un lycanthrope. Elle ferma plutôt les yeux, essayant de se reposer un peu, si pour s’en sortir, elle devait de nouveau faire sortir Zehel, autant qu’elle mette ce temps à disposition pour récupérer quelques forces. Même si elle aurait préféré aller s’allonger sur le lit en face d’elle. Elle se mit tout de même à repenser à ce qui s’était passé et surtout aux possibilités de traces qu’elle avait pu laisser derrière elle pour alerter ses collègues. Lily rouvrit rapidement les yeux quand elle entendit la porte s’ouvrir. Et elle sut qu’elle venait de perdre toutes les couleurs de son visage. Samuel. Jack et Henri... Pourquoi... Ils étaient là ?! La lueur dans les iris de son ravisseur lui donna des frissons dans le dos. Même si elle les trouvait ces yeux jolis, elle savait aussi ce qu’ils signifiaient : la bête qui était en lui était proche de la surface. Un peu comme Zehel, à la différence qu’elle, il n’y avait pas de prémisse à la venue de son démon. Lily senti sa gorge se serrer devant cette explication des plus sérieuses. Il ne pouvait pas ! Il n’avait pas le ... Un petit cri de stupeur lui échappa lorsqu’elle entendit le bruit de l’os qui se craquait et le cri de son collègue. La jeune darkness se savait incapable de supporter ce genre de spectacle. Elle aurait plutôt préféré être à leur place, même si elle aurait eu peur de la douleur. Deuxième os brisé.

« Arrêtez ! »
Hurla-t-elle.

Elle pouvait même sentir la peur chez Henri, elle pourrait s’en nourrir si elle le souhaitait, si cela pouvait les aider à sortir de là. Un troisième craquement se fit entendre et des larmes commençaient à couler le long des joues de Lily. Non, elle n’était pas assez forte pour pouvoir regarder cette torture sans rien ressentir.

« Stan ! » Finit-elle par lâcher, sans quitter des yeux Henri qui se tortillait de douleur sur le sol, entre les mains de Bran. « Stan Hollow ! Il a été arrêté et il a parlé ! Relâchez les maintenant ! » Le supplia-t-elle.

Elle avait répondu, il n’avait pas le droit de continuer ! Et s’il était capable de savoir si elle mentait, à cet instant, seule la peur de voir ses collègues de continuer à souffrir devait se faire sentir. Pourquoi Stan ? Parce qu’elle avait participé à son arrestation, dans le cimetière de ce dernier et qu’il était suspecté de faire parti des Rebelles.

« Il... Il n’a pas voulu... Donner votre nom ! Juste. Bran ! »


Il devait les relâcher ! Elle le regarda de nouveau, le regard suppliant.

Message par Invité Dim 24 Mai - 14:10

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Je ne savais pas pourquoi ça étonnait tant la policière que j'aie déjà mis fin à une vie. Était-ce le simple fait que j'avais pris une vie qui lui semblait si étrange, ou la façon dont j'en parlais ? Ou peut-être était-ce les deux ? Mais j'étais un loup-garou depuis ma naissance, et je n'avais pas la même vision du monde que des gens qui avaient un jour été humains. Ma mère l'avait été, et pour cela j'avais le respect de la vie humaine comme j'avais le respect de toute vie ici bas. Cependant, le monde dans lequel je vivais n'était pas tendre, surtout lorsque j'avais décidé de rejoindre les Rebelles. Une erreur de ma part, et il y avait de grandes chances pour que s'en soit fini de moi. Je ne prenais jamais une vie pour le plaisir de le faire. Oh j'y prenais plaisir, certes, mais ces actes n'étaient jamais innocent. Est-ce que je m'en sentais coupable ? Eh bien, la vie et la mort faisaient partis d'un cycle immuable, et si elle s'abattait sur certains assez prématurément...je ne me mettais pas plus la rate au court-bouillon que cela. Mais l'air consternée de mon interlocutrice me faisait prendre conscience à quel point elle avait pu pensé que j'étais un gentil lycéen qui s'était peut-être trouvé au mauvais endroits chez les Rebelles. Je n'avais pas non plus une ribambelle de morts à mon actif, même si le compte n'était pas vierge. Mais...est-ce que le loup déprimait lorsqu'il mangeait l'agneau ?

Elle avait semblé encore plus perplexe lorsque j'avais parlé du fait qu'elle n'ait pas menti. Cela était vraiment si perturbant de savoir que les loups, pour les plus doués d'entre eux, étaient capables de se fier à vos signes vitaux pour savoir si vous mentiez ou pas ? Enfin, il était vrai que pour ceux qui ne savaient pas comment ça se passait, il était difficile d'imaginer cela possible. Et même pour nous, lycanthrope, il n'était pas aisé de déchiffrer ces signaux de manière claire et précise. Mais j'avais écopé de sens supérieurs à la moyenne, et depuis petit je m'étais entraîné avec mes facultés. Cependant je n'avais pas le temps d'expliquer à la policière comment cela se faisait que je puisse repérer d'éventuels mensonges, surtout quand j'avais établi que certains de ses propos ne collaient pas et que je devais avoir des réponses avant la tombée de la nuit. En un coup de vent, j'étais parti cherché mes petites motivations pour l'agent Ridell, et j'étais revenu avec trois nouveaux compagnons. Compagnons qui n'allaient certainement pas prendre plaisir à ce qui allait se passer. Lorsque j'étais revenu avec mes nouveaux amis, le visage de l'agent avait perdu toute couleur et je sentis l'odeur de sa terreur remplir mes narines. L'inquiétude marquait ses traits à la serpe. Vu comme elle était observatrice, elle n'avait certainement pas manqué de remarquer que mes iris étaient à présent doré et que de ce fait mes paroles étaient on ne peut plus sérieuses. Un petit cri de stupeur vint accueillir le premier os brisé, mais elle ne fit pas signe de parler. Alors un deuxième os se brisa. La policière hurla, me sommant d'arrêter. Mais ce n'étaient pas là des informations qui me seraient utiles pour la suite. Imperturbables, ne montrant aucune émotion alors même que mon loup appréciait le spectacle de là où il était, je regardai la policière et fis craquer un troisième os. Et enfin j'eus quelque chose.

Stan ? Le fossoyeur ? Je l'avais rencontré au détour d'un cimetière où nous avions été attaqués par quelque chose de bizarre. Et selon la policière il s'était fait arrêté ? Et en plus de cela, avait balancé à la police mon prénom ? Juste comme ça ? Non, j'avais des doutes. Pourquoi ne donner que mon prénom, et surtout pourquoi le mien alors qu'il y avait multitudes d'autres membres bien moins haut placés que moi. De plus en parlant, il risquait la peau de l'organisation ainsi que celle de sa copine qui l'avait récemment intégrée. Cependant si il était bien en prison, et je n'en doutai pas au son de sa voix, il était possible qu'elle soit en train de bluffer et de tenter de récolter des infos sur notre cher fossoyeur. Ou peut-être n'avait-elle pas menti. J'avais toujours trouvé l'humain possédé étrange, et n'avait pas vraiment réussi à le cerner. Mais dans le doute, je jouai la carte de l'ignorance, et notai dans un coin de mon esprit qu'ils avaient eu Stan aussi.  Levant un sourcil avec un sourire moqueur et interrogatif, je m'adressai à l'agent sans rien laisser paraître.

-Stan Hollow ? puis je partis d'un petit rire avant de continuer. Eh bien il porte bien son nom car je ne le connais pas du tout. D'où est-ce qu'il sort lui ?

Tout en parlant, j'avais légèrement desserré ma prise sur le policier maintenant que la Ridell semblait encline à répondre. Ce n'était clairement pas assez pour pouvoir me satisfaire, et même si j'avais un peu relâché la tension sur le bras de l'agent il n'était toujours pas en mesure de se libérer. Il aurait pu essayer de me frapper mais ses tentatives se seraient soldées par un échec douloureux. A en juger par la tête de la darkness lorsque j'étais rentré dans la cabane avec les trois hommes, elle devait surement les connaître. Et peu après notre rencontre, j'avais vite compris que cette darkness s'inquiétaient bien plus de la santé et la sécurité des autres que de la sienne

-Et pourquoi diable donnerait-il juste mon prénom si ce soi-disant Stan Hollow avait commencé à parler ?

Message par Invité Mar 26 Mai - 16:54

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Lily espérait sincèrement que le nom qu’elle venait de donner allait faire s’arrêter la torture sur son collègue. Elle ne pouvait pas supporter cette vision et elle avait donné le seul nom de potentiel rebelle dont la police disposait. Elle n’avait pas mieux si elle voulait garder la mission de Natsume secrète, coûte que coûte. La jeune femme hocha la tête lorsque son interlocuteur répéta l’identité de l’individu qu’elle lui avait donné, pour confirmer qu’il avait bien entendu. Malheureusement, le rire qui suivit la mit un peu mal à l’aise. Elle ne comprenait pas la source de cette hilarité avant d’en avoir la réponse avec la suite des propos de Bran. Il ne le connaissait pas ? Peut-être qu’il ne faisait que mentir, pour protéger l’intéressé qui était en prison pour le moment ? A vrai dire, pour ce qu’elle en savait, le fossoyeur n’avait pas encore parlé et les seules preuves qu’ils avaient, était sa présence répétitive aux alentours de l’université, ce jour là. Mais Lily ne se démonta pas et ne lui donna pas matière à être mise à mal par cette réponse. Elle jouerait le jeu, jusqu’au bout. Il le fallait. Elle fit néanmoins mine d’être mal à l’aise lorsqu’il lui posa la seconde question. Mais pour ce qu’elle allait lui répondre, il s’agissait là d’une vérité presque entière. Il y avait seulement quelques petits détails qui différaient mais elle était la seule à le savoir.

« Parce qu’il a commencé à parler, nous donnant votre âge approximatif, votre race et votre description physique. Qu’avions nous à perdre à partir à votre recherche le temps qu’un mandat soit délivrer pour vous chercher dans les registres des écoles de la ville ? »


Ordinairement, la jeune femme n’aimait pas mentir et cela se voyait sur son visage pour quiconque la connaissait un peu, mais à cet instant, elle savait que c’était pour le bien d’un individu, un collègue mais aussi pour le reste de la population. Si Natsume réussissait à s’infiltrer dans les rangs adverses et parvenait à leur donner assez d’information pour les faire tomber, alors toute la ville ne pourrait que mieux s’en porter. Tout cela en sachant pertinemment le rôle de son frère et leur projet de quitter la ville avant que tout cela n’arrive. Lily crut voir que sa réponse ne plaisait pas à son interlocuteur, et pourtant, elle ne pouvait pas faire mieux ! Elle n’était pas aussi bonne comédienne pour aller jusqu’à inventer des informations qu’elle ne possédait pas. Alors qu’elle voyait la prise sur son collègue se resserrer de nouveau, la darkness ne pu se résoudre à entendre un nouveau cri et elle passa à l’action. Grâce à cette cabane délabrée mais aux fenêtres disposées un peu partout, les ombres avaient prit place autour d’elle. Pour ceux qui connaissaient la faculté innée chez les représentants de sa race, faisaient souvent l’erreur de croire que sans soleil, il n’y avait pas d’ombre. Sauf qu’il ne suffisait qu’un peu de lumière pour que tout objet dévoile son ombre. Les pieds de sa chaise, les meubles parfois décrépis autour d’elle, mais aussi Bran et ses collègues, tous possédaient une ombre, faible mais pourtant bien présente et utilisable pour la jeune femme.

Elle devint alors elle-même une ombre, sentant les liens qui la retenaient auparavant tomber le long de la chaise alors qu’elle se dirigeait vers le duo d’homme en face d’elle. L’inconvénient avec cette capacité, c’était l’impossibilité de porter des coups sous cette apparence. Elle aurait  pu fuir, aller chercher de l’aide, mais elle savait que si elle agissait ainsi, alors ses collègues allaient perdre la vie. Elle l’avait bien compris depuis quelques minutes à regarder ce lycanthrope à l’œuvre. Elle fit donc la seule chose qui lui paraissait censé : se placer entre Bran et Henri, pour obligé le premier à reculer et lâcher son otage sous la menace de cette attaque frontale. Evidement, se retrouver ensuite face à un lycan, désarmée, ce n’était pas la meilleure option qui soit, mais Lily ne perdit pas une seconde une fois sa forme corporelle retrouvée et elle envoya son genou, directement vers les parties génitales de son adversaire. C’était un coup bas, mais qui fonctionnait. Malheureusement, esquivé par l’intéressé.

« Laissez-les partir. Je vous ai répondu ! Henri ! Debout ! Aide les autres à sortir ! »
Cria-t-elle à l’attention de son collègue blessé.

Et si le loup faisait mine de bouger, mais en étant aussi rapide que pouvait être les représentants de cette race, Lily savait aussi que ses ombres l’étaient tout autant. Dans le pire des cas, elle se rematérialiserait à proximité de Bran pour le pousser de ses collègues.

Message par Invité Mar 26 Mai - 20:35

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Lorsque je mentionnai le nom de mon camarade fossoyeur pour être certain que c'était bien de lui dont elle parlait, elle acquiesça. Je réprimai un violent accès de colère à l'idée que Stan ait pu trahir notre cause puis immédiatement, muselant le loup déjà trop à la surface, je me repris. Il savait que dans ce genre de situations j'étais le plus à même de gérer les choses. Je repensai à toutes les raisons qui me poussaient à penser que le rebelle n'avait pas pu faire une telle chose, sans pour autant éloigner de mon esprit cette idée de Stan flanchant sous la torture, livrant un de ses camarades. Si jamais ce que la policière disait était vrai -et je ne doutais pas que ce dernier soit en prison-, il était de toute manière cuit. Les Rebelles le tueraient pour sa trahison, si il ne se retrouvait pas incarcéré ou pire par le Cercle. Mais choisissant qu'il était encore trop tôt pour accorder crédit aux dires de la darkness, surtout qu'il y avait bien trop de choses me faisant croire qu'il ne nous avait pas trahi. Je l'espérais sincèrement en tout cas. Une chose que ni moi ni mon loup ne supportions ; le manque de loyauté et la trahison. Surtout lorsqu'elle pouvait coûter aussi cher. Mais soit, je décidai en attendant de continuer à jouer le comédie, à prétendre ne pas connaître l'intéressé, car même si il y avait une petite chance que ce dernier m'ait trahi, je n'allais pas lui rendre la pareil. Pas de cette manière en tout cas. Comme je l'avais dit plus haut, si les Rebelles l'attrapaient pour trahison, il mourrait, et comme j'étais le principal concerné je me serais fait un plaisir d'appliquer la sentence.

Mes questions semblèrent la mettre mal à l'aise, ce qui laissait un sursis à Stan, puis elle parla tout en regardant ma poigne se raffermir sur son collègue de travail. Les battements de son coeur s'accélèrent et un nouveau filet de peur vint s'ajouter à la note de ses émotions. Cependant, la petite maligne, j'étais incapable de dire si c'était à cause de la menace qui planait au dessus de son ami ou parce qu'elle mentait. Bien qu'elle avait quelque peu du mal à cacher ses émotions, au moins savaient-elles les utiliser à bon escient en fonction de la situation. J'écoutai les paroles de l'agent des forces de l'ordre, et soupirai en secouant la tête. Autant elle était désireuse de protéger les siens, je ressentais exactement la même chose. Et quoi qu'elle en dise, pour l'instant Stan faisait encore parti des miens. Et bien que mon loup n'aimait pas l'idée qu'il ait pu nous trahir, je le sentais remuer à l'intérieur avec cette aura protectrice si familière qui disait : "Ne touche pas aux miens". Contrairement à ce que l'on pouvait penser des loups, ceux-ci n'étaient pas des tyrans tortionnaires. Nous nous épaulions les uns les autres, veillons sur les membres de notre meute. Ici, ma meute c'était les Rebelles à défaut d'en avoir une authentique. Je fronçai donc les sourcils pour faire face à la policière pour exprimer mon scepticisme, puis soulevai un deux d'un air interrogateur.

-Et comment diable connaîtrait-il autant sur moi alors que je ne connais pas ce pauvre bougre ? Et pourquoi vous soupçonnez ce gars d'ailleurs ? dis-je en souriant. Il a tué des gens ? Il agitait une banderole "Rebelle" en déambulant dans la rue ?

Je me doutais bien qu'il fallait des motifs valables pour arrêter des membres que l'on soupçonnait d'appartenir au camp adverse, sauf si le Cercle était devenu paranoïaque et arrêtait les gens au petit bonheur la chance. En ce qui concernait, mon arrestation n'avait absolument rien à voir avec du hasard. Dans tous les cas, il était peu dire que depuis quelques temps, le Cercle était devenu bien plus actif. Surement était-ce en réaction à l'enlèvement de masse occasionné par les Rebelles, ce qui était tout à fait honorable de leur part. Les choses bougeaient enfin, et avec un peu de chance des combats intéressants s'annonceraient bientôt. Si tout se passait bien, nous mènerions l'attaque. Nous avions déjà un plan qui était en train d'être mis à l’œuvre. Mais alors que j'étais dans mes pensées, la darkness passa à l'action. Je l'avais clairement sous-estimé, et n'avait pas prêté attention aux ombres qui s'étaient projetés dans la cabane, ne pensant pas qu'elles étaient suffisantes pour être utilisées par la darkness. Je m'étais royalement trompé. Poussant un juron, je restai sur mes gardes afin de savoir où l'agent Ridell réapparaîtrait. Satané darkness, à toujours vouloir disparaître à tout bout de champ ! Pas une seule seconde je ne pensai qu'elle fuirait, car la raison même de son passage à l'acte était d'aider ses amis et collègues. Mon nez m'informa qu'elle était en train de réapparaître juste devant moi. Poussant un nouveau juron, je lâchai le policier et bloquai le coup de genou de la demoiselle qui visait directement mes parties génitales. Ses paroles arrivèrent correctement à mon cerveau, cependant je n'étais pas disposé à obéir. Je ne pouvais laisser ces agents partir ainsi. Je repoussai la policière dont je tenais toujours le genou dans ma main pour partir à la poursuite des hommes qui détallaient déjà. Mais la darkness disparut une nouvelle fois pour apparaître devant moi, me bloquant le passage. Je n'avais donc pas le choix. Grognant de manière plus animale qu'humaine, en un mouvement surnaturellement rapide et fluide je saisis la policière au cou d'une main et la plaquai contre un mur en faisant bien attention pour que celui-ci soit dans la lumière de telle sorte qu'elle ne puisse entrer dans aucune ombre.

-Ne vous mettez pas sur mon chemin, darkness, grondai-je. Vous auriez mieux fait de fuir. Je peux retrouver ces hommes même après plusieurs heures, et par votre faute ils connaîtront une fin plus funeste que si ils étaient restés sagement en notre compagnie.

Mes yeux brulaient de l'éclat du loup, mes canines s'étaient légèrement allongées ainsi que mes ongles et ma voix s'était faite rauque et menaçante. La pression sur son coup n'était pas pour autant douloureuse, juste certainement gênante. Oui, je perdais petit à petit le contrôle sur ma bête, et il me fallait quelque chose pour me calmer où je risquais très bien de faire un carnage. Je sentais déjà mon loup se lécher les babines métaphoriquement quelque part à l'intérieur de moi. Grondant une nouvelle fois, j'approchai mon visage de la darkness d'une toute autre manière que je l'avais fait au début de l'interrogatoire.

-Qui est ce Stan ? Pourquoi l'avez-vous arrêté ? Et encore une fois, parlez-moi de ce darkness albinos. Ou je vous assomme et je m'en vais tué vos collègues. Nous sommes en pleine journée, même si vous parvenez à me rattraper vous ne ferez pas le poids contre moi. Pas sans votre ami Zehel. Et vos collègues non plus.

Les questions à propos de Stan, même si je prétendais ne pas le connaître, étaient tout à fait légitime. Après tout, si il avait été arrêté pour soupçon d'appartenance aux Rebelles, il devait bien avoir fait quelque chose pour attirer leur attention. Et au cas où il ne ferait pas parti des Rebelles, personne ne se faisait passer pour l'un des nôtres impunément. Et je n'avais toujours pas oublié qu'elle n'avait cessé d'éviter mes questions sur le darkness albinos, tentant de me donner des explications quelque peu bancales sur le sujet. Appelez-moi paranoïaque, mais c'était bien souvent comme cela que l'on restait en vie.

Message par Invité Mer 27 Mai - 16:03

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Est-ce que Bran lui posait ces questions dans l’espoir d’apprendre jusqu’où ce supposé traitre l’avait trahit ? Ou était-ce simplement pour essayer de faire tomber la jeune policière dans son propre mensonge ? Parce qu’une fois trop impliquée dedans, elle ne pourrait plus s’en défaire et même espérer s’en sortir en trouvant d’autres arguments. Devait-elle prendre ce comportement presque fier de son interlocuteur comme une marque de défis ? Parce qu’il savait qu’elle mentait ? Ou que Stan Hollow n’avait pas pu le trahir ? Il y avait tant d’hypothèses dans cette situation que Lily ne parvenait pas à choisir celle qui serait la plus à même de convenir. Mais une chose était sûre : elle ne pouvait pas se permettre de revenir sur ses paroles. Maintenant qu’elle avait donné ce nom, elle ne pouvait pas prétendre s’être trompée d’individu. Cela n’aurait aucun sens, la ferait passer pour une menteuse qu’elle était actuellement et surtout tous les soupçons de Bran se tourneraient de nouveau vers son congénères darkness.

« Parce qu’il a participé à l’enlèvement de masse qui a eu lieu il y a quelques semaines. »
Répondit-elle sûre d’elle.

Mais pour cette fois, ce qu’elle venait de déclarer était un bluff total. Le suspect n’avait rien avoué du tout, Lily n’avait eu aucun retour de son interrogatoire avec son supérieur. Elle ne pouvait donc pas savoir si leurs soupçons portés à l’encontre de cet homme étaient justifiés ou non. S’ils étaient confirmés ou non. Tout allait se jouer dans cette prise de parole. Si Bran savait quelque chose -et pour faire parti du camp adverse, c’était quasiment sûr- sur l’organisation de cet épisode tragique dans l’université, et que le fossoyeur n’avait pas été sur place... Alors elle perdrait tout. Heureusement pour elle, son malaise passait d’abord pour ses collègues. Elle devait faire quelque chose pour eux. C’était pour cette seule raison qu’elle passa à l’action. Après tout, elle était une darkness mais aussi une gardienne de l’ordre. Elle ne pouvait pas se permettre de rester bien sagement assise et attachée sur une chaise, à attendre qu’il daigne se lasser d’elle et espérer qu’il la relâche vivante.

Comme elle l’avait supposé, le lycan n’était pas disposé à laisser partir ses collègues. Le contraire l’aurait fortement étonné. Mais c’était sans compter sur la volonté de la jeune femme à ne plus vouloir les voir souffrir. Elle ferait ce qui devait être fait pour ne pas qu’ils souffrent plus. Oui, sauf que son adversaire du moment n’était pas de cet avis, Lily pouvait ressentir les émanations de colère qui agitait l’intérieur de son corps. Sa bête était proche de la surface, cela se sentait terriblement et ce n’était pas pour la rassurer, loin de là. Elle étouffa un gémissement de douleur lorsque la prise de Bran se fit sentir, couplée au plaquage contre le mur derrière elle. C’était assez fort pour lui couper la respiration l’espace d’une seconde ou deux. Mais tout ce qui l’importait, c’était de savoir ses collègues en train de fuir. Maintenant qu’ils avaient une idée de la nature de leur adversaire, ils allaient pouvoir appeler du renfort pour arrêter le suspect. Ils feraient sans doute appel aux lycans de la brigade. Cette pensée ne pouvait que réconforter la petite darkness qui n’en menait pas large devant ce regard doré. La voix de Bran lui donna un frisson. Elle était un des prémices de la transformation future de l’individu mais également du sérieux de ses propos. Lily posa une main sur le poignet du jeune homme, plus par réflexe de défense que pour réellement essayer de prendre le dessus sur cette prise. Elle se savait incapable de rivaliser avec lui en termes de force. Elle ne savait pas quoi dire et le supplier de les laisser tranquille ne servirait à rien, puisqu’elle avait déjà expérimenté. Bran se chargea de prendre la parole à sa place, s’approchant dangereusement d’elle. Mais cette fois, toute gêne l’avait quitté. Il n’était pas l’heure de se montrer gênée par une proximité masculine. Lui parler de nouveau de Natsume et lui en dire plus sur Stan ? Cet homme était tenace et presque têtu. C’était surement des qualités, mais là, cela n’était pas en sa faveur.

« Je ne sais rien de plus sur ce Mr Hollow. Je n’ai fais que l’arrêter après avoir eu des preuves visuelles de son implication dans cet enlèvement. Je n’ai pas participé à l’interrogatoire. »
Répondit-elle d’abord.

Et pour cette fois, tout était vrai. Sauf peut-être le passage des preuves visuelles, mais puisqu’ils avaient effectivement des photos de caméra surveillance de Stan Hollow près de l’université, ce jour là et ses nombreux aller et retour... Cela ne pouvait qu’être des preuves de son implication. Et concernant Natsume... Si cela avait été le genre de Lily, elle aurait trouvé lassant son entêtement.

« Je... Je vous ai déjà dis que j’étais la seule darkness dans nos rangs... »
Commença-t-elle. « Même si, vous les torturez devant moi... Je ne pourrais pas lui inventer une identité. Croyez-moi ! » Finit-elle par implorer.

Ils tournaient en rond. Chacun restant sur ses positions. Bran ne voulant pas lâcher prise sur cette piste qu’il pensait bonne. Et Lily ne pouvant se résoudre à parler. Dans le fond, ce qu’elle disait était vrai, elle ne savait rien de ce darkness. Elle se demanda soudain si elle ne devait pas prononcer le nom de son frère. Est-ce que cela l’aiderait à venir à bout de ce jeune homme aux iris sauvages ? Leur parenté était presque connue des membres de police qui avaient lu le rapport sur la convocation du professeur. Mais cela ne devait pas être le cas du côté de Jilan. Et si elle lui causait des ennuis ?

Message par Invité Ven 29 Mai - 5:46

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Contrairement à ce que j'avais pensé, les raisons pour lesquelles on avait arrêté Stan n'avaient rien d'anodines. Bien au contraire, si les forces de l'ordre avaient des preuves aussi sûres de la présence de notre cher fossoyeur sur les lieux de l'enlèvement, il était dans un beau merdier. Soupirant une nouvelle fois, je secouai la tête en fermant les yeux. Ce geste ne voulait rien dire, et à la fois signifiait beaucoup. Je n'infirmais ni affirmais ce qu'elle venait de dire, mais je ne pris pas le risque de me perdre dans d'autres explications mensongères et foireuses avec la policière. Après tout, Stan était actuellement en prison, et elle avec moi à ce moment précis. Que pouvait-elle faire d'autre pour moi ? Je n'allais certainement pas lui avouer que Stan et son corbillard nous avait grandement aidé à transporter tous les corps inanimés que l'on avait rapporté à la grotte pour de sinistres expériences tout de même ? Si je le faisais, il aurait fallu que je la tue. Ce qui était impossible à l'heure actuelle à cause de son nom de famille. Il fallait d'abord que je me renseigne sur son arbre généalogique pour voir si il n'y figurait pas par hasard un être de lumière malfaisant. Ne tentons pas l'ange, n'est-ce pas ?

Mais bien que j'avais planifié en effet de laisser la vie sauve à la demoiselle et de la laisser rejoindre les ombres pour s'échapper, je n'avais pas prévu qu'elle le fasse si tôt. Mais sous ses airs réservés et timides se cachait une grande détermination, semblait-il. Surtout lorsqu'il s'agissait de venir en aide aux autres. Une altruiste dans l'âme, cette petite démone. Et elle n'était pas décidé à me laisser rattraper ses copains, faisant barrage de son corps alors que j'entendais le coeur de ses collègues battre la chamade sous le coup de l'adrénaline. Brave fille...Mais ces messieurs auraient du avoir honte de laisser une fille derrière alors que c'étaient tous des hommes non ? Quoi que, soyons honnêtes, je doutais qu'aucun d'eux ait une quelconque chance contre la darkness, surtout la nuit tombée. Cependant, je persistais et signait à dire que c'était très peu gentleman de leur part d'être parti en courant comme des fillettes. Mais j'avais plus important à gérer, comme la colère qui ne cessait d'envahir chaque parcelle de mon être, m'amenant petit à petit sur le chemin de la bête plutôt que l'homme. Les signes physiques étaient plutôt parlant. Mais alors que je plaquais l'agent des forces de l'ordre contre un mur, cette dernière poussant un petit cri, j'entendis au dehors la voix d'un des policiers qui appelaient au renfort. Surement s'était-il dit qu'il était assez loin pour que je ne l'entende pas, mais c'était peine perdue avec une ouïe largement supérieur à l'oreille humaine. La cavalerie arriverait certainement dans l'heure qui suivrait ou celle d'après et si je voulais obtenir des dernières réponses, il fallait m'y mettre dès maintenant. La dakness tint mon bras avec ses mains, sans pour autant y mettre une quelconque force, surement plus par gêne que par réelle envie de retirer ma main de son cou. Elle savait que, même si elle essayait, elle n'arriverait à rien. Pas en l'état des choses. Des preuves visuelles de Stan ? Seule darkness chez le Cercle ? Inventer une identité ? On dirait bien que nous tournions en rond, et qu'elle n'était pas décidé à céder d'un pouce pour moi. Peut-être disait-elle la vérité ? Mais trop d'incohérences, de non-dits, me faisaient douter de mes doutes...

-Ça ne sert à rien...nous tournons en rond, dis-je en me radoucissant. Il semblerait que tu veuilles protéger les tiens coûte que coûte. C'est tout à ton honneur, agent Ridell.

J'avais insisté particulièrement sur son nom de famille afin d'essayer de lui faire comprendre que j'avais fait un possible rapport entre elle et mon chef.

-Excusez-moi d'avance...

C'était dit d'une voix plus faible mais très claire. Et sans attendre, je resserrai ma prise sur le cou de la jeune demoiselle jusqu'à ce qu'elle manque d'air et qu'elle s'évanouisse ainsi, sans pour autant la tuer. J'avais encore quelques petites choses à régler avant de m'éclipser pour échapper aux renforts que les collègues de cette chère darkness avait envoyé. D'ailleurs je ne pouvais pas laisser ces derniers partir en vie. Je détruisis tout ce qui pouvait m'appartenir et levai le camp sur le champ. Me transformant en sortant de la cabane, je laissai libre cours à mon loup -enfin !-. Mes membres fourmillaient de cette soudaine et si attendue libération, et toute la frustration, toute la colère de mon loup venait d'être transformé en une énergie brute et prête à l'utilisation. Je ramenai mon museau au sol afin de retrouver la trace de nos trois compères, et en un instant je me retrouvai à courir à toute allure. Ils s'étaient séparés mais je n'eus aucun mal à retrouver deux des collègues de la jeune demoiselle. Ils tentèrent de se défendre et réussir même à me frapper une ou deux fois, sans grands effets cependant. Le troisième, le coéquipier de la demoiselle justement, semblait être plus intelligent. Il avait trouvé un cours d'eau et s'était très certainement immergé dedans et avait fait un bout de chemin dans ce dernier. Je mettrais des plombes à retrouver sa trace si je m'y mettais maintenant, et je décidai donc de lui laisser la vie sauve. Je n'avais pas le temps pour ça de toute manière. Et ainsi, je disparus dans la nature en veillant à brouiller au maximum mes traces de manière à ce que peu importe les renforts qui viennent, ces derniers ne me retrouvent pas. J'avais appris à masquer mon odeur et à parcourir la forêt comme un fantôme. Un grand fantôme avec des crocs et une fourrure blanche.

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