| par Invité Dim 12 Avr - 15:34
| D'une contrée éloignée où tout le monde vivait en harmonie, j'avoue avoir du mal y croire. Mon pouvoir c'était l'harmonie... Maintenant que je ne l'ai plus, je n'arrive pas à retrouver son principe nul part. Quand l'eau coule, quand le feu consume, quand les lumières dansent... Tout est tellement violent en ce monde... Entendre que les humains étaient responsable de la disparition de l'harmonie n'était pas spécialement une surprise. Mais étaient-ils les seuls responsable ? Vampires et lycans s'en servaient comme source de repas, autrement dit, il y avait des morts régulières. Comment devaient-ils choisir ? Les plus vieux ? La vieille viande est loin d'être la meilleure. Si son leader a disparu, il est probable qu'il est mort discrètement avant le chaos... Et ensuite la solitude. Je sais d’expérience que la solitude est une amie et une traîtresse, que lui avait-elle appris longtemps avant de venir me trouver ? La nature humaine... J'avais déjà entendu ce genre de discours, que devenaient les glandus ? J'aurais aimé le savoir. M'accepter comme je suis, mais je ne suis pas ça, je ne suis pas cette chose que les gens vois. J'avais un visage, j'avais un corps, je ne suis ce monstre que parce que Père... Avant même de finir ma réflexion, Faust s'est emparé de mon livre. Légèrement abasourdi, je continue de regarder sa couverture. Il me défie de le récupérer. Ses yeux étaient ceux d'un prédateur, mais de toute évidence, il ne voulait pas spécialement combattre... D'un bond il s'est placé sur une branche, te toute évidence, on allait jouer à chat et (chauve-)souris...Par manque d'option, je calais le morceau de viande restant entre mes dents. Je me lance dans quelques assouplissement, me penche en avant histoire de décrisper mon mes articulations, plie mes genoux, les déplie... J'enchaîne les mouvement d'assouplissement encore et encore... Mon cerveau fonctionne à toute vitesse. C'est un vampire, depuis que je suis sorti deux ou trois heures se sont écoulées, si je joue sur le temps, peut être que je peux... Nan le levé du soleil serait trop dangereux, et jouer dessus porterait à confusion, et je me sens pas de lui courir après pendant trois ou quatre heure... Je ne peux regarder ma montre pour être plus précis, sans prendre le risque de laisser mon camarade de jeu le voir... J'envisage une seconde le contenu de mon sac, de mémoire je n'ai rien pris d’intéressant pour une chasse à l'homme. D'autant que je ne suis pas expert en vampire, et mon prof n'a jamais voulu entrer dans le détail. Tout en m'assouplissant, je continue mes réflexion, le terrain, plus ou moins plat, pas de gros dénivelé, peu de monde principalement à cause de l'heure. Faust est perché sur un arbre, de toute évidence il ne pourra pas partir du coté du tronc, ce qui limite son champ de fuite de quelques degrés, de toute évidence, si je le rejoins de face, il partira en arrière, réduisant encore son champ de fuite. Un angle de moins de 180 degrés... 90 tout au plus... peut être même un peu moins s'il réagit par instinct et non selon un vrai plan... En regardant l'arbre sur lequel il est perché, je me doute que grimper aussi haut ne devrait pas être trop compliqué. Mes griffes sont suffisantes pour monter là haut si mon saut n'est pas assez haut... Je ne sais pas assez des vampires... Leur peau est elle résistante ? Mes griffes peuvent elles se planter dedans ? Ma poigne sera-t-elle assez forte pour l'agripper ? Les Loups c'est l'argent, les vampires... Un pieu en plein cœur, mais j'en ai pas, et je ne veux pas spécialement le tuer... Son manque de réaction face au juron que j'ai entendu tout à l'heure m'indique qu'il n'est pas forcément obsédé par le sang, donc je n'ai pas de moyen de détourner assez son attention... Tout ce que j'ai avec moi, c'est le morceau de viande... Et le couteau avec lequel je la coupais... Je me redresse. Un léger choc sur le visage, quelque chose vient de changer, comme si je venais de recevoir la réponse que j'attends depuis des siècles... Encore un jeu... Père menait ses expériences comme un jeu... Marc faisait ses entraînements comme un jeu... Au final, le jeu, c'est la forme la plus basique qu'a la Nature pour nous rappeler qu'on est fragile. Les chiens se battent entre eux, mais ce ne sont pas les seuls, tous les animaux se battent entre eux, même les enfants dans l'orphelinat le faisaient, ils simulaient des bagarres, des cache-caches... On me propose un Jeu... Suis-je donc faible au point que toute la création veuille m'entraîner... Un feulement prend naissance dans ma gorge, pour une fois je n'essaie pas de le réprimer. Je ne suis plus ce gamin qui ne pouvait rien faire. J'ai réglé le problème qu'était Père et lui ai rendu la monnaie, j'ai déjà extériorisé tout ce que je pouvais cracher, mais c'était un fait, j'avais en face de moi un prédateur, qui comptais jouer avec moi. Comme les chats ? Allait-il m'essouffler pour me tuer ensuite ? Comme un humain ? Allait-il s'amuser jusqu'à ce que l'humiliation soit suffisante ? Je n'étais plus ce gamin inutile qu'on pouvait frapper parce que de toutes façons il n'aurait aucune marque. Je n'étais plus cet ado, deux mains fichées dans les entrailles. Je n'étais plus ce jeune homme qui regarde sa prison se rapprocher pendant que deux policiers le ramènent chez ses geôliers... Je suis suis celui qui enfonce sa hache dans Père, celui qui convainc ses assassins de changer et de changer de cibles... J'enrage, inutilement, et de façon inconsidérée... Mon partenaire de jeu n'y est pour rien, mais il vient involontairement de réveiller quelque chose. Je suis aussi un prédateur. Je mes griffes, mes yeux, mes crocs... Je suis fait pour la chasse. Je ne sais ce que ma rage offrait comme spectacle, mes yeux étaient ceux d'un chat, la lumière actuelle doit leur imposer un très large cercle noir...ma queue fend l'air encore et encore...Je prends une grande inspiration... Le temps de me calmer, j'affiche le sourire le plus sincère possible.
-Je suppose qu'on doit donc jouer un peu avant de connaître la suite... mais la quelle ? Celle du livre ? Ou la suite de votre histoire ?
J'attrape mon couteau dans une main et fait glisser mon sac à dos dans l'autre.Et je les lance. D'abord mon couteau, pour qu'il puisse voir venir le danger, et mon sac légèrement décaler, avec un peu de chance en les évitant il se décalera assez pour que puisse l'attraper en grimpant. Sans prendre le temps de voir le résultat, je m'élance, à la suite du couteau et du sac, je saute à la base de l'arbre, plante mes griffes dans le tronc joue des pieds et des mains pour monter et bondis pour attraper le livre. |
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