Avventura
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Message par Invité Dim 1 Juin - 16:03

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Le noir. Dense. Lourd. Épais. Il n'y avait rien devant mes yeux en dehors des ténèbres. Oui un opaque brouillard sombre qui ondulait lentement devant mes yeux pourtant si perçants d'ordinaire. Mais là rien ne filtrait. J'aurais pu être aveugle que ça n'aurait pas été pire.

Alors je fermais mes yeux inutiles et m'intéressai à mon odorat. L'air était saturé de l'odeur de la terre, du sang et de l'humidité. Ça me rappelait sans mal où j'étais... Dans une foutue grotte ! Je serrai les dents et me redressa légèrement. Ce simple mouvement me fit pousser un plainte en sentant mon corps me lancer durement. Je me laissai tomber au sol et ne fit que tendre un bras pour saisir une pierre saillante afin de me hisser peu à peu sur le bord de mon abri. Chaque geste réveillait les dégâts de ma chute. Un chute qui aurait pu me coûter la vie mais qui n'avait fait que la compliquer. Après à savoir si c'était bien ou non, je n'en savais rien. Je savais juste que j'essayais d'avancer, de survivre encore un peu.

Je tendis les oreilles dans l'espoir d'entendre quelque chose que ce que je connaissais déjà. Aucun son en dehors de celui de la pierre, de l'eau et de mes plaintes échappées de mes dents serrées. Rien de nouveau donc ! J'étais bel et bien dans une grotte avec une rivière souterraine. J'essayais d'identifier l'origine du bruit de l'eau mais à par dire que c'était en contre bas je ne savais pas si c'était loin ou non avec cet écho à la con qui me disais juste que c'était grand.
Que devais-je faire ? Attendre les secours et assumer mes responsabilités encore une fois. Subir les actes de ce que je ne contrôlais pas et m'en vouloir ? Je sentis des larmes amères me monter aux yeux.


"Putain... PUTAIIIIIIN"

Je hurlais ce simple mot avec hargne et colère. Ma fatigue et mes blessures empêchaient le loup de prendre mon corps mais je sentais sa force investir ma chaire tandis que je vidais mes poumons en un cri pratiquement inhumains mêlant l'homme et la bête.
Puis le silence revint et je laissais ma tête sur le sol terreux et puant le moisie de cette grotte en reprenant mon souffle tandis que mes côtes semblaient déchirer ma chair à chaque respiration.
Je ne voulais pas crever ici ! S'en était hors de questions ! Je sentais le vide à côté de moi. Il m'attirait. Allez juste un effort. Soit je rencontrais la mort, soit ce serait autre chose. Je serrai une dernière fois les dents et fit un mouvement pour tourner mon corps.

Le vide puis le vent et enfin. Mon corps se contracta d'un coup dans je me reçus dans un liquide. Le courant, violent sembla vouloir me tordre et m'engloutir. Je ne savais pas où était la surface, l'air. Je commençais alors un combat pour vivre, cherchant l'énergie au fond de moi pour m'en sortir. Par moment ma tête émergé et je reprenais un court instant mon souffle avant qu'une vague me plonge à nouveau.
Puis vint finalement la libération brutale, explosive.
Je vis un éclat de lumière foncer sur moi, à moins que ce ne fut moi qui fonçait dessus... Et là mon corps fut projeté en avant. J'entraperçus le noir du ciel et les montagnes au loin avant de heurter une nouvelle fois la surface de l'eau.
Je remontai à la surface, exténuée et nageai vers le bord de la rive de ce petit bassin qui devenait une petite rivière.

Je me hissai en toussant, crachant l'eau qui avait pu infiltrer mes poumons puis me couchai sur le dos. Je voyais ce ciel que je n'aurais jamais pensé revoir.
J'étais en vie.
Ce constat faisait naitre en moi des sentiments de joie et de dégout ainsi que de peine. J'étais fière d'avoir survécue mais je me demandais pourquoi j'avais été épargné après le massacre que j'avais fait dans la grotte quelques heures plus tôt. Je fermai les yeux une nouvelle fois puis envisageai de voir quand je pourrais à nouveau bouger décemment.
Je me redressai alors et eus une plainte qui mourut dans le ciel noir au dessus de moi. Je tâtai mes côtes. Plusieurs semblaient être cassés. Je passai aussi la main sur mon épaule et sentit le trou d'une lame. Je fis la grimace en descendant sur mon flanc où une balle avait laissé sa marque. Rien de grave ici heureusement car la blessure avait été faite par de l'argent. Mes doigts continuèrent et se posèrent sur mes jambes. Là rien de cassé ce qui me rassura. Je pourrais donc marcher. En dehors de ça je devais avoir pas mal d' ecchymoses et de contusions aussi bien dû à la chute qu'au combat.
J'eus un soupir qui me fit grimacer. Il fallait que je bouge et surtout que je m'habille. Je retournais dans l'eau et entrepris de laver mes blessures et le corps. Puis je sortis de l'eau et regardai autour de moi. Il y avait la forêt qui rongeait le flanc de la montagne et qui était situé en haut d'une petite falaise d'où émergeait la cascade.
Puis autour de moi se trouvait la plaine et au loin la ville et ses lumières. J'en déduisis que je ne connaissais pas ce coin et me disais que je n'y étais jamais venue. Il allait donc falloir que je me rapproche de l'Avventura pour trouver un chemin pour m'en aller. Alors que je cherchais un chemin, je distinguai une cabane dans la pénombre de la falaise. Peut être y trouverais-je des vêtements ? Sans réfléchir plus, je commençai à marcher lentement vers le petit abri en espérant y trouver quelques trucs utiles.

Message par Invité Dim 8 Juin - 12:53

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En cette belle journée, chaude et ensoleillée, ses pas l'avaient conduit en dehors de la ville. Pour quelle raison ? Il l'ignorait totalement. Le darkness avait ressenti le besoin de prendre l'air, chose rare quand on savait que ceux de sa race préféraient de loin le crépuscule comme seul moment de la journée où ils pouvaient sortir sans subir les rayons brûlants de l'astre solaire. Plusieurs destinations s'offraient à lui mais Natsume opta rapidement pour la forêt : l'épais feuillage des arbres qui la constituait, atténuerait l'effet du soleil sur le haut de son crâne et sur son humeur également. Pourtant, malgré la présence de l'énorme boule de feu dans le ciel au-dessus d'eux, le garçon ne se sentait pas irrité plus que ça. Il faut dire que ses pensées étaient toutes tournées vers autre chose que la position de l'astre solaire. Les deux derniers souvenirs de sa vie d'avant n'avaient toujours pas livré tous leurs secrets. Même après tout le temps passé à les fixer dans l'espoir que quelque chose, y compris un simple flash-back lui revienne en mémoire. Et il s'impatientait d'en apprendre davantage ! L'Avventura était certes une ville d'une taille conséquente étant donné les divers types de population qui y vivaient mais à l'échelle nationale, elle faisait office d'un petit pois sur une assiette... Comment ne pouvait-il pas trouver les deux personnes figurant sur la photographie arrachée en vitesse du frigo de l'appartement après avoir arpenté les rues de la ville pendant plusieurs mois ? Ni même la libraire où il aurait emprunté ce petit ouvrage ?! L'alchimiste... A cette pensée, Natsume porta machinalement une main vers l'une des poches arrières de son jeans dans laquelle se trouvait l'objet de forme rectangulaire. Une chance que la personne qui le lui avait donné avait choisi le format poche. Rien qu'à l'idée de devoir se trimbaler un véritable pavé littéraire, le darkness sentait son humeur se dégrader.

Dès lors que l'ombre parsemée d'étoiles lumineuses que formait le feuillage des arbres au-dessus de sa tête, remplaça la chaleur ardente du soleil sur celle-ci, le garçon sentit son corps se détendre de lui-même. Il ne l'admettrait peut-être pas à haute voix mais le soleil n'était décidément pas sa tasse de thé. Il aurait sans doute mieux fait d'attendre que les heures passent, enfermé dans sa petite chambre d’hôtel miteuse. Mais à présent qu'il était sur place... Pourquoi faire demi-tour sans en avoir profiter un peu ? Le regard rubis observa les alentours avec une indifférence qui ferait même frémir un élémentaire de plante. Dire que certains se seraient émerveillés devant le spectacle qu'offrait la Nature lors du retour des beaux jours, lui n'y était tout simplement pas réceptif. La foule de questions et d'interrogations qui grandissait chaque jour un peu plus à l'intérieur de sa tête, l'empêchait d'admirer les environs. A quelques mètres de là, se trouvait un décors complètement différent de celui-ci : la forêt corrompue. Rien qu'au nom, on pouvait imaginer quel genre de lieu nous attendait sur place. L'apparence grisâtre des arbres calcinés n'était pas visible de ce côté ci du bois et puis Natsume ne ressentait aucune espèce d'envie d'aller s'allonger dans la poussière mêlée de cendres que représentait le sol de cette partie de la forêt, jadis verdoyante à souhait comme l'était l'espace où il s'avançait peu à peu. Débouchant sur une petite clairière, le garçon leva brièvement les yeux en direction du ciel. Le feuillage des arbres alentours le cachait entièrement à la vue des promeneurs indiscrets. Le darkness garda cette position quelques instants, pesant le pour et le contre dans l'idée qui venait de germer dans son esprit, puis leva lentement les bras jusqu'à ce que ces derniers soient parallèles au sol. Il se laissa alors basculer en arrière, sans un regard par-dessus son épaule pour se retrouver allongé sur le dos, dans l'herbe humide et délicieusement parfumée de la forêt.

Tomber de cette hauteur ne lui fit pas mal et Natsume se laissa aussitôt envahir par d'autres sensations que celle de la douce brise balayant son visage. Quelques mèches blanches virevoltaient légèrement sur son front, venant quelques fois lui chatouiller l'extrémité du nez. Mais loin de faire un geste quelconque pour replacer les mèches rebelles, le darkness ne remua pas le petit doigt, trop flemmard pour ça. D'autres sensations lui parvinrent alors : d'abord le contact accueillant de l'herbe sous lui puis son odeur, unique et pourtant tellement descriptible, s'infiltrant en lui. Surprenant comment une simple pelouse mal entretenue pouvait posséder tant d'odeurs différentes en fonction de la météo de la veille. Le bruit du vent dans les feuillages environnantes surpassa son odorat. De là où il se trouvait, le garçon pouvait entendre le gazouillement des oiseaux jouant à cache-cache sur les branches. Un peu plus loin encore, il crut même discerner le bruit régulier d'un ruisseau. A moins que ce ne soit simplement son imagination ? Natsume savait que son ouïe n'était pas aussi développée que celle d'autres races. Il songea vaguement à suivre son intuition, comme pour aller s'assurer de lui-même, que ses oreilles ne l'avaient pas trompé en lui faisant entendre le clapotis du cours d'eau contre les rochers qui le marquaient ci et là. Installé de la sorte, le garçon ne se préoccupait plus des heures qui passaient. Seul ce sentiment inhabituel de quiétude comptait. Pour quelqu'un comme lui qui ne le ressentait pas de manière fréquente, sauf au détriment d'autrui. Il se surprenait lui-même à ne pas s'être déjà lassé de la Nature.

Sans avoir la moindre idée de l'heure qu'il était, le darkness s'étira alors de tout son long. Ce n'était pas en paressant de la sorte qu'il trouverait les réponses à ses questions, il le savait, cruellement. Natsume ouvrit soudain les yeux, pour découvrir le même spectacle que précédemment, même s'il lui semblait vaguement que l'astre solaire s'était quelque peu décalé vers la droite. Le darkness se redressa doucement et une fois debout, se débarrassa des dernières traces de sa petite sieste sur ses vêtements. Jetant un regard vague sur les environs, il se dit alors qu'il allait plutôt rentrer, quitter à arpenter encore un peu les rues de l'Avventura dans l'espoir de dénicher des indices tant convoités. Mais alors qu'il tournait les talons lentement, comme si inconsciemment, il désirait rester encore un peu sur place, le bruit sourd d'une masse percutant la surface de l'eau résonna non loin. Le garçon pivota aussitôt sur lui-même, surpris et curieux en même temps. Quelle pouvait bien être l'origine de ce son ? Un écureuil malhabile qui venait de rater son saut entre deux branches et était tombé dans le ruisseau ? Non... C'était plus fort que ça... Comme si la masse elle-même était plus importante que la petite boule de poils roux... Fronçant les sourcils, Natsume se laissa guider par son intuition concernant l'emplacement du point de chute, espérant simplement ne pas s'en éloigner au lieu de vouloir s'en rapprocher. Sans qu'il ne s'en rende compte, le nombre d'arbres diminuait progressivement autour de lui, preuve matérielle qu'il arrivait en lisière de forêt. Effectivement, quelques mètres plus loin, il déboucha sur une falaise dominant une vaste plaine. S'il se doutait de trouver un endroit pareil dans les alentours de la ville ? Pas le moins du monde ! Passée la surprise, le darkness laissa son regard être entraîné vers le bas. N'étant pas soumis au vertige, il eut tout le loisir de détailler les lieux : le creux de la falaise laissait s'échapper un ruisseau jusqu'à former une petite rivière en contrebas. Jusque là, rien d'anormal, mais les iris couleur sang remarquèrent rapidement une traînée humide s'échappant du cours d'eau pour se diriger un peu plus loin. Natsume suivit du regard la trace laissée par la malheureuse victime de la Dame Nature et laissa échapper un hoquet de surprise en voyant qu'elle prenait la direction d'une petite cabane en bois, située non loin de la rivière. Un animal, quel qu'il soit, n'aurait pas agi de la sorte n'est-ce pas ? A moins d'être apprivoisé ou salement amoché, ce qui aurait diminué sa crainte de l'homme, mais en l'absence de sang aux abords de la rivière, le garçon ne put que rejeter cette théorie. Et s'il ne s'agissait pas d'un animal...

Cédant à la curiosité, le darkness évalua brièvement la distance entre le bord de la falaise et la plaine s'étalant à la base de celle-ci. Il avait déjà sauté de plus haut que ça. N'écoutant que sa curiosité, Natsume s'élança dans le vide, tâchant tout de même de ne pas rater sa chute puisqu'il n'avait aucune envie de se casser quelque chose dans un endroit pareil, aussi reculé de toute forme de civilisation, si l'on excluait la cabane en bois. Se pourrait-il qu'un ermite ait trouvé refuge dans ce coin désert ? Peut-être que le darkness s'était alarmé pour un rien à la suite du bruit sourd et que rien de grave ne se passait. Si c'était bel et bien le cas, pourquoi se sentait-il irrésistiblement attiré par l'aura qui émanait de la cahute ? Le conte d'Hansel et Gretel lui revint alors en mémoire, ce qui lui arracha un drôle de sourire. Lui ? En petit garçon perdu cherchant le réconfort auprès d'un ermite malfaisant ? Cette blague ! Mais ce qui émanait de la cabane était bien sombre... Un autre darkness peut-être ? Curieusement, Natsume ne parvenait pas à croire cette hypothèse. Parce qu'il aimait penser être le seul de sa catégorie à se trouver en ville ? Oui mais ici, l'Avventura n'était plus la cité aux milles ruelles plus ou moins malfamées. Qui sait ce qui se trouvait à l'extérieur de la ville ? Hésitant, le garçon ne sut quel comportement adopter. Parce qu'il doutait de pouvoir se battre convenablement, avec tout ce soleil lui tapant sur le haut du crâne, si jamais la situation venait à dégénérer avec ce qui se cachait dans la cahute. Après quelques minutes de réflexions silencieuses, le darkness s'approcha prudemment de la cabane, veillant à anticiper la moindre agressivité de la part de son occupant. Il parvint à atteindre une fenêtre sans que quelque chose n'en sorte et jeta un coup d’œil à l'intérieur. Le soleil se reflétait sur les vitres, l'empêchant de bien distinguer ce qui se trouvait de l'autre côté du verre et Natsume maudit une nouvelle fois l'astre solaire. Nul ne sait comment il échappa de justesse à une douloureuse rencontre avec l'objet qui traversa la fenêtre à cet instant. Réagissant instinctivement, le garçon bondit en arrière, prêt à se défendre si une attaque de l'occupant suivait le vol plané de cette... bouilloire en cuir ?

Message par Invité Dim 8 Juin - 19:56

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J'avais la démarche titubante à cause de mes côtes et de mes nombreuses ecchymoses. Mais même dans cet état peu enviable je restais méfiante et à l'affût. Le loup en moi grondait de colère. Il n'avait pas eu le combat qu'il voulait et rageait. Moi je n'en avais cure, je voulais rester encore un peu vivante et réfléchir à tout ça.

L'herbe m'arrivait aux hanches et s'aplatissait à mon passage ce qui offrait une vision claire du chemin que j'avais emprunté. Cependant je n'avais pas le temps ni l'envie de passer en mode furtif. Et puis que viendrait faire quelqu'un ici sérieusement ? Je relevais la tête et huma l'air en un mouvement typiquement animal.
Rien.
Voilà qui était clair. Je repris donc ma route et arriva bientôt devant la cabane. Je tendis la main et toucha la porte en montrant sur le perron en bois. Je tendis les oreilles mais ne perçut aucun bruit. J'entrouvris la porte légèrement afin de pourvoir regarder discrètement mais ma tentative fut avorté par le grincement des charnières. Intérieurement je grognai et j'entrai sans plus de retenue, me disant que de toute façon, vu le bruit je devais avoir été grillé.
Mon regard parcourut le petit abri en bois. Il y avait un poêle en bois avec une bouilloire sur la gauche à l'entrée ainsi qu'un crochet au mur où pendait un vieux torchon. Sur ma droite se trouvait un lit avec un rangement en dessous. Sans plus réfléchir je pris la direction du rangement et l'ouvris à la recherche d'un vêtement qui ne se fit pas prier. Il s'agissait d'un T-shirt troués et miteux ainsi qu'un short en jean qui avait du être un pantalon avant d'être raccourci. Des fils pendaient lamentablement et les poches dépassaient même du bas du vêtement.
Cependant je n'en demandais pas plus et entrepris de mettre le short. Je préférai s'assoir pour le mettre afin d'éviter de trop souffrir et cela se révéla moins compliqué que je ne l'aurais cru. En dehors d'une ou deux plaintes j'eus rapidement les fesses couvertes. Puis vint le tour du T-shirt. Là je préférai me lever et commençai à le mettre en prenant soin de ne pas remuer mon épaule blessée.
Mais alors que j'allais passer la tête dans le col, je sentis une présence comme un bruissement d'herbe. Je me figeai et tendis l'oreille. Mais plus rien en dehors du souffle du vent. Je repris donc là ou j'en étais et achevai de m'habiller en passant ma tête dans le col, retrouvant la vue.
Mais ce que je vis à ce moment me surpris et sans réfléchir je m'emparai de la première chose que j'avais sous la main et la lançai. Je venais d'apercevoir une forme derrière le carreau et la surprise m'avait fait réagir un peu excessivement.
Le verre se brisa sous le poids de la bouilloire en fonte. Si elle avait touché quelqu'un, ce dernier aurait été assommé vu la force à laquelle elle avait été envoyé. Je poussai en même temps un cri de douleur et me reculai contre le mur opposé à la fenêtre en serrant les dents, portant sa main à mon épaule. Je venais d'utiliser la mauvaise main en lançant la bouilloire. Quelle idiote !
Je maugréais en lançant au passage :

"Ça ne se fait pas d'espionner les gens ! Vous le savez pas ?"

Je pris le torchon et fit pression sur mon épaule pour calmer l’hémorragie qui venait de reprendre. En plus je n'étais même pas sûre d'avoir vu quelqu'un. A moins que ce ne fut un animal ? Pour cela il fallait que je sorte mais je craignais de me mettre à découvert. Si c'était une personne peu recommandable, il me fallait un endroit que j'avais pu analyser et cette cahute suffisait.
L'odeur de mon sang attisait mon loup et ce coups de peur l'avait aussi rendu plus présent. Je sentais mon coeur battre à ma gorge et ma fatigue ne m'aidait pas à rester à l'affût. Je fermais les yeux et ajoutai afin de faire réagir l'inconnu si inconnu il y avait :


" La prochaine fois frappez au lieu de vous mettre devant la fenêtre ça évitera tout quiproquo et si vous pouviez rapporter la bouilloire ça m'arrangerait...."

Je restais contre mon mur en respirant avec difficulté et me redressai un peu afin de faciliter mon souffle et de me soulager de la douleur de mes fractures. De plus, ainsi je pourrais avoir une allure moins misérable et donner l'impression que je ne craignais rien de l'inconnu. Après tout je savais que je restais dangereuse mais mes blessures me handicapaient aussi pas mal.
Je gardais cependant ma main sur mon épaule et me pencha devant le poêle afin d'y faire un feu avec le bois posé à côté. Je commençais donc à m’affairais à ma tâche tout en forçant mes autres sens à se concentrer sur mon environnement plutôt que sur ma douleur.

Message par Invité Dim 8 Juin - 22:05

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Un fracas monstre provoqué par la bouilloire traversant la vitre. Un cri de douleur qui alerta immédiatement le darkness. Le son de l'objet en fonte qui rebondissait lourdement sur le sol avant de finalement s'immobiliser, tout comme l'était Natsume à cet instant, tous les sens sur le qui vive. Donc, il y avait bien quelqu'un à l'intérieur, son intuition ne lui jouait pas des tours. Cette personne était-elle l'origine de cette aura qu'il avait perçu depuis le sommet de la falaise ? Si c'était le cas, ne pouvait-elle pas faire mieux que de lui lancer une malheureuse bouilloire -même si celle-ci aurait fait de sérieux dommages s'il l'avait reçu de plein fouet- à la figure ? La plainte serait-elle à l'origine de cet acte ? Peut-être que l'inconnue n'était pas en état de faire autre chose que de lui envoyer des objets dans la figure ? Aux prises avec ses pensées, le garçon ne réagit pas sur le moment. Le bruit de verre brisé s'accompagna d'une remarque bien sentie au timbre féminin malgré la mauvaise humeur qui se glissait dans les quelques mots prononcés à son encontre. Sérieusement ? C'était quoi cette manière de s'adresser à lui ? Il n'avait rien fait de mal non ? Espionner les gens ? Pfff ! Ce qu'il ne fallait pas entendre ! Il voulait simplement découvrir la source de l'étrange aura qu'il avait perçu et rien de plus. Bon, et peut-être découvrir ce qui avait causé ce bruit de chute dans l'eau de la rivière tant qu'à faire. De la curiosité et rien de plus ! Si elle était mal placée ? Peut-être et alors ?!

 « Parce que vous croyez que ça se fait d'accueillir quelqu'un de cette manière ?! » répliqua t-il sur le même ton que sa mystérieuse interlocutrice.

Non, il n'avait pas l'intention d'admettre ses torts, encore moins s'excuser auprès de l'intéressée pour lui avoir causé une frayeur pareille au point de la faire agir de la sorte avec lui. Tendant l'oreille dans l'espoir d'obtenir une réponse ou même apercevoir l'inconnue, Natsume ne bougeait toujours pas. Si elle était toujours capable dans son état de lui envoyer une bouilloire en fonte dans la figure, quelles seraient ses capacités une fois dans un espace aussi restreint que l'était la cabane en bois ? D'un autre côté, le darkness espérait y dénicher plus d'ombres qu'à l'extérieur, puisque le soleil couvrait tout sans possibilité de se cacher, si jamais la situation s'envenimait davantage. Mais lorsque la voix féminine reprit, avec moins d'agressivité dans le timbre cette fois, le garçon en tomba des nues. En plus de se montrer violente avec lui sans raison, elle lui recommandait d'agir différemment la prochaine fois ? Pour qui elle se prenait à la fin ?! Saleté de mégère ! La fin de la réplique acheva de l'agacer plus qu'il ne l'était déjà : lui ramener la bouilloire ? Et puis quoi encore ?!

 « Comptez là-dessus tiens ! Fallait y réfléchir à deux fois avant de me l'envoyer dans la tronche ! » lâcha t-il brutalement.

Pourtant, Natsume mit plusieurs minutes avant de réaliser que si la personne lui demandait ce genre de service... Était-elle immobilisée ? En tous cas, pour une infirme, elle possédait encore une belle force pour elle... Hésitant et boudeur à la fois, le darkness se résolut finalement à lui ramener l'objet, quelque peu cabossée par sa violente chute. Il combla les quelques mètres qui le séparait de la cabane puis poussa -prudemment tout de même- la porte dont le grincement lui arracha une grimace. Et s'il commettait une erreur en pénétrant dans la cahute ? Cette pensée l'obsédait de nouveau et il prit donc la liberté d'informer l'inconnue sur quelques faits :

 « Essayez simplement de me balancer autre chose dans la figure et je vous arrache les bras l'un après l'autre. »

Rien de très aimable en soi, vous en conviendrez. Le regard rubis fut aveuglé l'espace de quelques secondes, juste le temps qu'il se fasse à la demi-pénombre régnant dans la pièce. En réalité, il ne faisait pas si sombre que cela, puisque les fenêtres donnaient sur la plaine, accueillant les chauds rayons du soleil. Mais puisqu'il avait supporté ces mêmes rayons, autant dire que la différence de clarté était des plus saisissantes sur le moment. Quand il fut en mesure de discerner les meubles et les objets répartis dans la pièce, Natsume choisit de diriger automatiquement son attention sur la silhouette bipède qui contrastait avec tout ce qui se trouvait dans la cabane. Le timbre de la voix de l'inconnue ne l'avait pas trompé, il s'agissait bien d'une femme. Mais une femme mal en point visiblement. De part sa position mais également la tâche sombre qui s'élargissait de plus en plus du côté d'une de ses épaules. Tellement pris dans son observation pas le moins du monde discrète, le garçon en oublia presque de reposer la bouilloire et lorsqu'il revint au moment présent, il s'exécuta avec un simplement marmonnement inaudible en guise d'explication pour son geste. Et qu'elle ne s'avise pas de lui dire qu'il se montrait soudain serviable et gentil avec elle ! D'ailleurs, qu'est-ce qu'elle avait à le dévisager de la sorte, elle aussi ? Elle n'avait jamais vu un albinos ou quoi ? L'hypothèse tenait la route, surtout si cette personne vivait en ermite depuis trop longtemps. Pourtant, elle ne faisait pas si vieille que ça... Enfin, bref !

 « Qu'est-ce que vous avez à me fixer de la sorte ? Si vous avez un problème, dites le carrément. »

Une fois la bouilloire à sa place, le darkness reporta son attention sur la jeune femme, comme s'il s'attendait à ce qu'elle vide aussi son sac puisqu'il venait de lui proposer si gentiment. Mais quelque chose n'allait pas. L'aura... Cette sensation étrange qui l'avait attiré jusqu'ici... Elle se faisait de plus en plus présente, l'enveloppant doucement pour l'obséder à un point devenu dangereux. Et elle émanait directement de... cette femme ? Pourquoi possédait-elle une aura presque similaire à la sienne ? Comme une créature de la nuit... Il fallait vraiment qu'il arrête d'y penser... Rien qu'un tout petit peu...

Message par Invité Dim 8 Juin - 23:36

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Oui j'avais bel et bien envoyé une bouilloire par pure réflexe de surprise. J'avoue que ce n'est peut être pas franchement la meilleur chose à faire face à une ombre à la fenêtre mais disons que quand c'est les réflexes qui agissent, le résultat est souvent assez inattendu quoi qu’efficace vu l'état de la fenêtre. D'ordinaire je n'avais pas pour habitude de lancer le première chose qui me venait à la main sur mes "ennemis". Mais la fatigue et mes blessures me rendaient quelque peu à fleurs de peau et j'agissais surement de façon excessive.
Je lançais une remarque sur le coup de l'émotion et de la colère dû à l'émotion. Elle devait être cinglante aux oreilles de mon interlocuteur qui me répondit sur un ton frigide et cinglant. Je me retins de lui répliquer que c'était ainsi que j'accueillais les pervers mais ma douleur préféra clore le débat en me lançant un pique. Je fis donc un effort pour essayer de calmer ma panique et essayai de reprendre la conversation sur un jour meilleur tout en me permettant en plus de rester dans mon abri de fortune. Cependant je me pris un refus en plein figure et je serrais les dents. Tant pis ! Il n'avait qu'à rester dehors ce petit con ! Et ça démontrait bien que c'était juste un sale petit voyeur de bas étage.
Je ravalais l'envie d'aller lui en coller une, histoire de lui apprendre le respect mais je n'étais pas trop en état pour. Je n'aimais pas ça. Ma cicatrisation prendrait plus de temps à cause de ma blessure à l'argent sur mon flanc. Je n'allais pas mourir mais j'allais surement douiller pendant un moment. Pour l'instant en tout cas je tentais de calmer le saignement de mon épaule avant d'entreprendre de m'occuper du feu quand une voix me parvint.
Je me redressai alors que la porte s'ouvrait. Je vis alors un homme dans le contrejour. Ses cheveux étaient gris/blanc avec des reflets or liés au soleil. Je vis aussi des iris rouges et je plongeais mes yeux dans les siens. Rien d'humain. Je sentis mes muscles se crisper, me préparant instinctivement à contrattaquer au moindre signe agressif de sa part. Mes sens étaient en alerte et il devait surement le voir à mon visage fermé et mon regard plissé de méfiance.
Pourtant il me rappelait vaguement quelqu'un. Était-ce un civil que j'aurais aidé -ou maltraiter sous forme animal ? - à moins que ce ne fut un de mes clients ? Je l'ignorais pour l'instant, j'avais l'esprit encore trop en alerte pour me poser ce genre de questions. Cependant je ne semblais pas être la seule à m'en poser, des questions. Lui aussi me reluquait d'une façon peu discrète. Je lui jetais un regards mais ne préférai rien dire. Après tout j'en avais fait de même.

Cependant lui ne se gêna pas pour me faire une remarque alors que je reportais mon attention sur le feu qui commençait à prendre. Je m'arrêtai dans mon geste comme si j'allais lui répondre mais finalement je repris mon activité et j'attendis que le feu soit bien pris pour le regarder enfin, après quelques minutes. J'avais désormais l'esprit plus serein et les nerfs moins vifs. Cependant mon ton n'était nullement aimable.

"Je vous ais regardé de la même manière que vous. Quoique surement moins insistant ! Je pense être en droit de me méfier de vous qui étiez en train de me fixer derrière une vitre non ? De plus vous me rappelez quelqu'un mais je ne vois pas qui. Bref !"

Je me tue sans détacher son regard de celui du garçon et eut alors un détail qui me parvint avec la brise du dehors qui filtrait par la porte. Mes pupilles se rétrécirent et je serrais des dents. Cette odeur. Je la connaissais.

"Tu pues la mort. T'es un Darkness c'est ça ? Qu'est-ce que tu viens chercher ?"

Je venais de prendre un ton menaçant et je sentais mon coeur s'emballer tandis que mon loup remuait, excité par la présence d'une telle créature. Ma pierre aussi sembla réagir à mes mots et à son odeur car j'entendis des murmures dans ma tête. Ces mêmes murmures qui me hantaient à mes débuts avec ma malédiction.
Je n'aimais pas ça. Que faisait-il là et maintenant ? Pourquoi maintenant ? N'avais-je déjà pas assez de problèmes comme ça ? Il fallait que je me calme ! Je posais ma main sur mon épaule blessé et serra peu à peu jusqu'à ce que la douleur inhibe le début de ma panique. Il ne fallait pas que je cède à mes instincts. Sinon le loup reviendrait malgré mes blessures. J'en étais sûre. La présence de ce Darkness pouvait l'y aider.

Soudain cette situation m'en rappela une autre plus ancienne. Un albinos... Je marquai un temps et peu à peu mes yeux s'agrandirent sous le coup de la surprise. Serait-ce lui ? Non. Je n'en étais pas sûr. Et pourtant.... Je me rappelais vaguement d'une fois où un homme albinos était venu à mon magasin pour y chercher un livre. Il avait eu un passé lourd et douloureux ainsi qu'une ombre à son côté. Je tressaillis en repensant à la scène du grenier puis je me souvins peu à peu. A mesure que mes souvenirs remontaient je me questionnais. Ainsi donc il était finalement mort. A son visage il ne semblait nullement avoir trouvé la paix. A moins que ce ne fut sa compagne qui avait pris le pouvoir.
Mes yeux se plissèrent et je me dis que la seule manière de le savoir c'était de demander :


"A qui ai-je l'honneur ? Natsume ou... Elisabeth ? A moins que tu ne sois qu'une ombre désormais ?"


Je n'étais plus très sûre du prénom mais ce dont je me souvenais c'était un humain rongé par un fardeau trop lourd. Et aujourd'hui cet homme face à moi qui lui ressemblait énormément ne respirait pas cette peur et cette fatalité. Il portait autre chose. Et je voulais être sûre que je ne me trompais pas.

Message par Invité Lun 9 Juin - 17:21

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En mettant de côté l'expression de son interlocutrice, le garçon remarqua que la tenue de cette dernière était à l'image du décors les entourant tous les deux dans la petite cabane. C'était vraiment déstabilisant de constater autant de négligence vestimentaire de la part d'une femme mais si l'intéressée était réellement la propriétaire des lieux, alors il n'y avait pas quoi être surpris au final. Rien de plus normal qu'une personne ayant choisi de vivre en ermite dans ce coin reculé, à l'écart de la ville, soit pourvu de vêtements aussi mal entretenus que ceux portés par l'inconnue. En parlant de cette dernière, elle ne parut pas apprécier le ton qu'il employait à son égard. Elle s'attendait à quoi le petite princesse de la plaine ? Qu'il se montre attentionné et agréable envers elle après qu'elle ait tenté de l'assommer -ou pire- avec cette bouilloire ? Et si elle avait ses règles, autant qu'elle garde ses commentaires cinglants pour elle ou la tension risquait de rapidement monter en flèche, surtout avec cette aura aussi sombre qui régnait dans l'unique pièce de la cahute. Malheureusement, ce ne fut pas le cas. Et non content du ton dont se servit son interlocutrice, Natsume n'apprécia pas non plus qu'on le considère comme un voyeur de bas étage. La fixer derrière une vitre ? Ce qu'il ne fallait pas entendre ! Il avait d'autres chats à fouetter que mater une femme aux vêtements troués ! Vexé et irrité d'être comparé à ce genre d'individus, le darkness ouvrit aussitôt la bouche pour protester, avant même que l'inconnue n'ait fini de parler, si bien qu'il resta bêtement la bouche ouverte l'espace de quelques secondes quand la dernière phrase franchit les lèvres de la concernée. Il lui rappelait quelqu'un ? C'était quoi cette situation de plus en plus bizarre ? Avait-elle dit ça dans l'unique but de couper court à cette nouvelle dispute entre eux ? Si tel était le cas, la maligne avait bien réussi son coup ! Car le doute était présent dans l'esprit du garçon dorénavant. Comment pouvait-elle prétendre le connaître si elle vivait en dehors de l'Avventura ? Natsume savait qu'il ne mettait pas souvent les pieds dans des endroits aussi reculés, ni même dans la forêt d'ailleurs. Comment diable cette femme pouvait-elle connaître son visage ? L'aurait-elle aperçu pendant son bref instant de rêverie, allongé dans l'herbe humide des bois ? Non, si c'était le cas, il ne doutait pas un instant qu'il aurait détecté sa présence. Pas parce qu'il prétendait avoir les sens aussi affûtés que les vampires, les lycans ou même certains hybrides croisés avec les bons animaux. Mais tout simplement parce qu'avec ce qu'elle dégageait, il était certain de ne pas pouvoir l'ignorer, encore moins à une distance plus faible que celle séparant le sommet de la falaise, de la petite cabane en bois. Perdu dans ses pensées, le garçon sursauta presque quand son interlocutrice reprit de plus belle. Les paroles qui suivirent eurent le mérite de faire revenir sa colère naissante, ce qui était toujours mieux que la doute du point de vue de l'intéressé.

 « Tu sembles avoir du flair... Mais pour quelqu'un qui empeste tout autant la mort sur elle, je te trouve bien hautaine Lycanne. Tu me demandes ce que je viens chercher ? Tu ne sens pas cette aura délicieuse autour de nous ? Effectivement... Si elle provient de toi, tu pourrais ne pas la détecter... »

Abandonné le vouvoiement, probablement pour un moment d'ailleurs. Au moins les choses étaient claires entre eux : chacun se doutait de la nature de l'autre, il n'y aurait pas de mauvaise surprise. Cependant, Natsume s'étonna du choix de son adjectif pour qualifier l'aura qui régnait sur place. Certes elle l'attirait de manière étrange, comme un sorte d'aimant mais il ne comprenait pas ce qu'il trouvait de délicieux dans cette sensation. Était-ce parce qu'il était devenu une créature des ténèbres, que la mort exerçait sur lui une telle attraction ? Si c'était le cas, ne serait-il pas plus prudent de couper court à cette conversation ? Pour éviter que les choses ne dégénèrent entre eux ? Oui mais une partie de lui, têtue et tenace, refusait de tourner les talons sans avoir obtenu les réponses à ses questions. A moins que ce ne soit simplement l’œuvre d'autre chose... ? Quelque chose changea alors sur le visage de l'inconnue. L'agrandissement de ses jolis iris couleur miel empreints de surprise non dissimulée... Couleur miel ? Pourquoi son esprit retenait ce détail, en apparence insignifiant ? Trop absorbé par ses réflexions silencieuses, Natsume ne songea même pas à railler son interlocutrice pour ce changement d'expression. Peut-être qu'il aurait dû car la suite des paroles de l'intéressée le fit déchanter aussitôt. La couleur de son visage changea légèrement à son tour, l'incrédulité pouvait se lire dans ses yeux aux reflets sanglants.

 « Comment...connais-tu mon nom ? » murmura t-il avec peine.

Sa rencontre avec la vampire dénommée Maria lui revint soudain en mémoire. Brutalement. Chacun de ses mots résonna dans sa tête avec insistance. Elle lui avait parlé de son passé, de celui qu'il était humain, de cette chose en lui... Se pourrait-il que... ? Cette femme aussi le connaissait ? Mais comment en être certain ? Comment ne pas croire à un autre piège, comme celui de cette chienne ? A la différence de la dénommée Kyarra, l'inconnue en face de lui n'avait pas cherché à user de sa voix comme caresses pour lui rappeler le soi-disant bon vieux temps. Alors quoi ? Était-ce suffisant pour accorder du crédit à ses prochaines paroles si jamais il lui posait les questions qui lui brûlaient les lèvres ? Pouvait-elle voir à quel point ses propos précédents l'avaient déstabilisé ? Il espérait que non, en vain, car il n'avait pas le moindre idée de ce que renvoyait son regard à cet instant précis.

 « Je ne connais pas cette Elisabeth dont tu parles. Mais je suis certain d'une chose : je suis bien Natsume... » Après une courte pause qui lui parut durer une éternité, il ajouta, plus bas.  « Natsume Kageya... »

Non, il ne voulait pas devenir une ombre comme elle le décrivait si bien. Il savait qu'il existait sous cette identité, même si... Les choses avaient fait en sorte qu'il perde tous souvenirs de sa vie précédente...

 « Qui es-tu ? »

Les mots avaient franchi ses lèvres plus vite qu'il ne l'aurait souhaité. Mais à présent que la question était posé, le plus simple consistait à attendre une réponse. Si jamais on décidait de lui en fournir une. Dire qu'en l'espace de quelques minutes seulement, ils avaient cessé d'employer le vouvoiement entre eux et passé d'un ton bien loin d'être amical, à un timbre presque suppliant de la part du darkness. Oui il désirait plus que tout des réponses. Mais lesquelles lui seraient accordées ? Lesquelles lui apporteraient les éléments dont il avait besoin pour retrouver la mémoire ? En supposant qu'il puisse la retrouver... Jusqu'à alors, il n'avait bénéficié que des vagues flash-backs, ce qui lui permettait d'affirmer peu de choses en réalité. Les réponses de la vampire l'avaient aidé en partie mais... Qu'allait-il découvrir ici ? Est-ce que ce début de fondement serait-il remis en cause par les dires de la louve ?

Message par Invité Mar 10 Juin - 0:08

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Il répliqua à ma remarque sur sa race sur un ton aussi tranchant que le mien. Je ne fus nullement surprise quand il me traita de lycanne. Après tout, mes yeux étaient assez révélateurs en soi et je savais que je n'avais pas tellement une allure humaine, surtout depuis la pose de ma pierre qui n'avait fait qu'accroitre la présence de mon loup. En revanche mon regard cilla malgré moi quand il me parla d'une "délicieuse" aura de mort. Sentait-il ma pierre ? Je serrai légèrement les dents, craignant que ma malédiction attire trop de regard sur moi. Plus ça allait et moins cette situation me plaisait.

"Non je ne sens rien de tel."


Je préférais ne faire comme si de rien n'était. Peut être penserait-il que l'odeur venait de la cabane et non de moi. C'est alors que je détournais la conversation lui disant qu'il me rappelait quelqu'un. Puis de fil en aiguille des souvenirs me revinrent. Je me rappelais d'un jeune homme venu chercher des réponses quant à une entité qui avait pris possession de son corps. Il cherchait en vain un moyen de se libérer. Je l'avais aidé dans ses recherches. Nous avions appris le nom de la darkness qui vivait en lui. Cette darkness que j'avais croisé dans mon grenier.
Ce garçon ressemblait bien à celui que j'avais vu autrefois mais d'un autre côté il en était aussi bien différent. Il avait perdu son humanité et l'aura qui émanait de lui n'avait rien de semblable à celle que je me souvenais de lui. Je l'observais et lui demanda alors à qui j'avais affaire.
Je vis la pâleur naitre sur son visage et je sentis que je n'avais pas tort. Comment étions-nous arrivé là ? Je l'ignore. Mais il semblait que ce jeune homme ne se souvenait pas de moi. Car il me demanda en un murmure comment je le connaissais. Je me redressais et en recula contre le mur pour y prendre appuis. Je déglutis, ne sachant pas vraiment qui il était. Pourquoi ne se souvenait-il pas de moi ? Peut être n'avait-il pas la mémoire des visages qui sait. Je sentais que quelque chose le travaillait mais il ajouta quelque chose qui me parut étrange, vraiment étrange. Il ne connaissais pas Elisabeth ? Je relevais ma tête que j'avais posé un peu plus tôt contre le mur et le regardais, plissant les yeux, me demandant à quoi il jouait. Si c'était bien Natsume, j'avais du mal à croire qu'il ait pu oublié le nom de celle qui le malmenait et le tourmentait sans cesse
J'allais lui lancer une réplique sur un ton méfiant quand il me demanda qui j'étais. je marquai un temps et me rendit compte que j'avais quitté le mur pour lui faire pleinement face. Je me stoppai et opta d'aller m'assoir sur le lit histoire de trouve rune explication à mon mouvement. J'eus un peu de mal à poser mes fesses sur le matelas grinçant, recouvert d'une couverture de laine digne d'un film des années 70 qui me piqua instantanément les cuisses une fois assise.
Je fermais les yeux en posant à nouveau ma tête contre le mur accolant le lit et répondit au darkness :


"J'ai du mal à croire ce que tu me dis. Toi, Natsume ? Si tu était bien le Natsume que je connais tu n'aurais jamais oublié le prénom de celle qui voulait ton corps et ça, dans tous les sens du terme."

Je rouvris mes yeux et les plongeai dans ceux de l'ancien humain.


"Elisabeth est la Darkness qui vivait dans le corps du Natsume que j'ai rencontré alors qu'il entrait dans ma librairie pour chercher un moyen de se libérer d'elle. Ce qui fait de moi, une simple libraire."


Je fermais ma bouche, laissant le temps à l'inconnu de comprendre à quel point il venait de fauter en me disant ne pas connaitre d'Elisabeth. Il fallait être fou pour oublier une telle créature. Pour le peu que je l'avais croisée, je savais que je ne l'oublierais pas donc lui.... Impossible ! Donc que voulait cette créature en se faisant passer pour ce qu'il n'était pas ? M'amadouer ? Me faire pitié ? Je n'en savais rien. Pourtant il semblait perdu mais là encore je craignais que ce ne fut qu'un tour, une mascarade afin de mieux m'attaquer. Je me devais d'être prudente même si mon corps entier n'avait envie que d'une chose, c'était de s'étendre sur ce lit agonisant et d'y dormir jusqu'à ce que la douleur s'évanouisse. Mais malheureusement ce n'était pas près d'arriver. Afin de chasser mon envie de repos, je reportais mon intérêt sur l'albinos et passai un langue sur mes lèvres sèches avant de continuer :


" Et de toi un imposteur car Jamais celui que je connais n'aurais pu oublié la petite pétasse qui a osé me provoquer au point qu'il finisse au bas d'un escalier, frôlant probablement la mort par la même occasion ou une bonne paralysie. Donc maintenant qui es-tu ?"


Mon regard était braqué sur le sien, attendant enfin la vérité et non pas une magnifique broderie par cette copie. Je ne savais pas ce qu'il voulait de moi et je craignais qu'il ne fut là uniquement pour ma pierre. Enfin c'est ce qui me paraissait le plus plausible en tout cas, car en dehors de ça je ne voyais pas en quoi je pouvais bien intéressé un darkness. Et puis il m'avait parlé d'une odeur de mort ce qui ajoutait aux faits qu'il pouvait me sentir. Ainsi donc impossible de fuir. Alors bon autant faire face à l'adversaire et à aviser au fur et à mesure. Je pouvais essayer de trouver une faille pour prendre le dessus. Mais bon pour l'instant j'attendais surtout de voir ce qu'il allait advenir de la suite.

Message par Invité Mar 10 Juin - 19:39

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Le mouvement de la jeune femme ne passa pas inaperçu mais curieusement Natsume n'esquissa aucun pas en arrière ou même sur le côté, preuve qu'il ne se méfiait pas d'elle à cet instant ? Peut-être, à moins que l'irrésistible envie d'obtenir des réponses de sa part, effaçait tout instinct de survie chez lui ? Cette idée, même fugace dans son esprit, ne plut pas au principal intéressé, qui se retint d'exprimer ce bref regain d'irritation dans la tension de son corps ou encore son regard aux reflets sanglants. Pourquoi celle-ci fut seulement momentanée ? Parce que dès lors que son interlocutrice reprenait la parole, le choix des mots de cette dernière le heurta de plein fouet. Elle ne le croyait pas ? Comment pouvait-elle ne pas le croire ? Le moment où l'inconnue avait mis volontairement un nom sur sa race, lui revint brutalement en mémoire, avant d'aller rejoindre ses autres souvenirs de l'instant. Était-ce le fait d'être un darkness qui la rendait méfiante à ce point ? Ajouté au fait qu'elle devait avoir imaginé toutes sortes de choses sur son compte. Étant donné le comportement étrange de voyeur qu'il avait eu, que le garçon l'admette ou non, effectivement, il y avait de quoi remettre en doute sa sincérité apparente. Entendre une nouvelle fois son prénom dans la bouche de la jeune femme, tira violemment Natsume de ses pensées. Dire qu'il ne s'était même pas rendu compte jusqu'à quel point il était parti loin et ce, en quelques secondes à peine ! Est-ce que son incompréhension se lisait dans ses yeux ? Il espérait que non ! Ne voyant pas ce qu'il pourrait ajouter pour la persuader du contraire, le garçon ne put que subir les commentaires de son interlocutrice, qui ne se gênait visiblement pas pour mâcher ses mots. Il faut dire qu'aucun des deux n'y avait été de main-morte dans sa manière de présenter les choses de son point de vue. Encore cette Elisabeth ? Mais qu'est-ce qu'ils avaient tous avec elle ?! Puisqu'il ne...

« Tu n’es certainement pas Natsume. Elisabeth je présume ? »

 « Que... ? »

 « ...Si tu était bien le Natsume que je connais tu n'aurais jamais oublié le prénom de celle qui voulait ton corps... »

Il se passait quoi là ? Pourquoi les paroles de la vampire se mêlaient à celles de l'inconnue ? Une partie de lui avait d'ores et déjà choisit de faire confiance à la dénommée Maria, les flash-back et les visions qui avaient suivi leur rencontre ne mentaient pas. Elle disait la vérité au sujet de cette chose qui l'avait possédé lorsqu'il n'était qu'un simple humain.

« Elisabeth était la salope de darkness qui parasitait ton corps quand tu étais encore humain... »

« Elisabeth est la Darkness qui vivait dans le corps du Natsume que j'ai rencontré... »

 « Pourquoi elles... ? »

« ...Elle ne t’a pas fait assez souffrir pour que tu te souviennes d’elle ? »

 « Arrêtez... ! »

Sans même qu'il ne s'en rende compte, sa respiration s'était accéléré sous l'effet de... La peur ? La panique ? L'incompréhension ? Maria avait dit la vérité, pourquoi avait-il de son côté, autant de mal à croire sur parole cette femme en face de lui ? Parce que leurs répliques semblaient se succéder comme les tirades bien apprises par cœur de deux comédiennes jouant une pièce de mauvais goût à son insu ? Et puis pourquoi n'avait-il pas le moindre souvenir ou flash-back en présence de l'inconnue dans ce cas ? Complètement pétrifié, aux prises avec ses interrogations qui refaisaient surface de plus belle, Natsume ne prêta pas du tout attention à son interlocutrice et ce qu'elle pouvait bien faire. Si elle avait tenté de lui sauter dessus à ce moment précis, il y avait peu de chances pour qu'il parvienne à voir venir le coup et par conséquent, à éviter d'avoir la gorge arrachée. Mais un unique mot, peut-être banal aux oreilles de la jeune femme, le fit revenir à la réalité, le tirant peu à peu de son état de choc. Libraire ? Se pourrait-il que... ? Ses pensées allèrent aussitôt au petit livre qu'il conservait toujours dans l'une des poches arrières de son jeans, espérant soudain que l'humidité de l'herbe ne l'avait pas atteint durant sa pause à durée indéterminée dans la forêt environnante. Cependant, il n'eut pas le loisir de reprendre la parole à son tour, que déjà, son interlocutrice enchaînait, toujours sans mâcher les termes qu'elle choisissait pour exposer son point de vue. Un imposteur ? Pourquoi ça lui faisait aussi mal d'entendre ça tout d'un coup ? Alors même qu'il s'était habitué à entendre pire de la part de ses victimes lors des derniers jours passés à errer dans les rues de l'Avventura une fois la nuit tombée ? Parce qu'il avait dû mal à encaisser le fait qu'on puisse le considérer comme tel alors qu'il n'avait pas le moindre souvenir de sa vie d'avant. Peut-être bien qu'il n'était qu'un imposteur tout compte fait ? Un imposteur croyant être le nouveau Natsume Kageya alors qu'il n'était plus que l'ombre de ce dernier ? Cette idée lui serra la gorge et le darkness eut bien du mal à déglutir. Il écouta à peine les ultimes détails mentionnés dans les affirmations de la jeune femme. A quoi bon de toutes manières ? Puisqu'il ne se souvenait pas du tout de ce qui avait bien pu se passer ce jour là... Natsume garda le silence pendant un moment qui lui sembla durer une éternité. Il crut même entendre de nouveau la voix de l'inconnue, lui demandant une seconde fois de lui communiquer sa réelle identité, à moins que ce ne soit qu'une illusion sonore ? Le garçon porta alors lentement sa main droite à la poche arrière de son jeans, laquelle était située du même côté que son membre, le tout, sans prononcer un mot. Il perçut un début de raidissement dans la posture de son interlocutrice, aussi, il s'immobilisa l'espace d'une courte fraction de secondes pour lui jeter un regard, espérant lui faire comprendre à travers celui-ci, qu'elle n'avait rien à craindre de lui. Sans doute réussit-il sa manœuvre, car la lycanne ne tenta rien pour l'empêcher de poursuivre son lent mouvement. La gorge toujours serrée au point de le faire presque suffoquer, le darkness finit par ressortir le petit livre, qu'il tendit en direction de l'inconnue. Ne trouvant pas immédiatement les mots justes pour s'expliquer, il lui laissa le temps de détailler l'ouvrage en question, avant de déclarer :

 « Si je ne suis pas Natsume... Comment expliquez-vous le fait que je possède ce livre ? »

Était-ce de la surprise qu'il crut distinguer dans les iris couleur miel ou bien autre chose ? Le garçon choisit de ne pas s'attarder sur ce détail et poursuivit alors, sans laisser le temps à son interlocutrice de le couper.

 « Je possédais cet objet quand je suis revenu à moi... J'ai cherché l'endroit où j'aurai pu l'acquérir mais... Je n'ai jamais trouvé de bibliothèques ou de librairies possédant ce format... Est-il...à vous ? »

Inutile de préciser les conditions de son réveil : cet appartement rempli de son sang répandu un peu partout, l'intervention inefficace et fatale de ces trois hommes en uniformes, laquelle l'avait plus ou moins conduit à vider les lieux en vitesse pour ne pas être suspecté des meurtres commis sur place ou carrément d'être arrêté pour homicides volontaires. Et si... Elle ne le croyait toujours pas ?

Message par Invité Ven 13 Juin - 8:19

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Le visage de mon interlocuteur se décomposait au fur et à mesure que les mots sortaient de ma bouche. Je voyais bien le changement et je le mettais sur le compte que cette personne se rendait compte qu'il avait fait une erreur en se faisant passer pour le jeune garçon. Cependant je me demandais à quelle fin cela pouvait bien le mener mais je me disais qu'une fois mon argumentation close, l'imposteur serait dans l'obligation d'agir et non plus de se faire passer pour ce qu'il n'était pas.
En attendant il ne m'interrompis pas un seul instant pour me contredire et je remarquais qu'il affichais un regard qui me semblait perdu et douloureux. Si je n'avais pas autant de conviction sur le fait qu'il mentait, j'aurais pu être touché par ce visage tiré et torturé. Mais ce n'était que de la comédie ! Rien de plus ! En tout cas une chose était sûr ce n'était pas Elisabeth en face de moi. Elle n'aurait jamais pu jouer la carte des sentiments avec autant de facilité.
Soudain le jeune homme fit un mouvement et je me crispai. Il portais sa main à sa poche arrière et je me redressai d'un coup, prête à réagir. Son coeur venait de s'accélérer et je sentis en moi l'adrénaline se mettre en marche en même temps que mon loup qui devenait plus agité. Le coeur des voix reprenait aussi ses murmures sombres et sournois, prêt à me pousser au vice du sang. Mais bientôt ce trop plein de tension fut contenu dans un seul regard lancé par le darkness. Je n'y perçut aucun signe d'agressivité, seulement une douleur qui me serra soudain la gorge. Je connaissais ce regard et le voir de nouveau me fit revoir tout ce que je croyais sur ce personnage.
Comment pouvait-il savoir que je connaissais Natsume ? Pourquoi je ne le croisais ici et maintenant alors que moi même j'ignorais comment j'avais pu me trouver là ? Cette rencontre me semblait hasardeuse des deux côtés donc... Et puisqu'il voulait se faire vraiment passer pour Natsume, je crois qu'il n'aurais pas pu omettre le détail d'Elisabeth. A moins qu'il n'y ait pas cru ?
Finalement ce ne fut que quand je vis ce qu'il sortit de sa poche que je commençai réellement à croire à ce qu'il disait. Ce livre...
Je ne pensai pas une seconde à me défendre quand je m'approchai de lui pour prendre le précieux ouvrage dans mes mains. Il semblait avoir été promené un peu partout vu les marques sur la couverture et je déduisis qu'il devait souvent le porter sur lui. Je l'ouvris sur les dernières pages et regardai l'un des coins intérieurs. Je vis deux initiales qui enlevèrent mes doutes : T.A. C'était mes initiales à moi et à Thibault, mon compagnon mais ça signifiait aussi "à toi, Amour". Deux initiales qu'il avait mises sur chaque livre offert que j'avais lu puis mis au Chat noir afin de les faire partager. Finalement ce livre c'était Natsume qui l'avait eu et personne d'autre. J'aurais pu m'en couper la main.
J'entendis vaguement la voix de l'humain qui me disait avoir repris connaissance avec ce livre et avoir cherché d'où il avait pu l'avoir. Puis il me demanda si le livre était à moi. Je déglutis et lui montrai les initiales posées en petit à l'intérieur de la dernière page et lui dit simplement :


"Thibault. Amarra. Oui ce livre est bien à moi, c'est mon compagnon qui me l'a offert. Il y a mis nos initiales. Thibault pour lui et Amarra pour moi. Ce livre je l'avais offert à Natsume car c'est un beau livre et aussi un guide du bonheur si je puis dire. Il fait réfléchir sur la définition de la vie et des valeurs que l'on a en soi."

Je refermai le roman et caressai la couverture une nouvelle fois avant de le lui rendre presque religieusement. Mon visage n'avait plus rien de dur. Revoir l'un de mes précieux livres et comprendre la grandeur de mon erreur me faisaient mal. J'avais blessé le jeune homme sans croire une seconde à ses paroles. Il semblait être devenu amnésique. Enfin c'était la seule idée qui me venait à l'esprit en tout cas, vu qu'il avait l'air d'ignorer où il avait pu le pêcher. Mais moi je connaissais mes livres et que je savais à qui je les confiais. Surtout les livres que mon compagnon m'avaient offert.
Je préférai me rasseoir, sentant que ce coup d'émotion ne m'avait rendu service. J'avais mal à la tête et passai mes mains dans mes cheveux pour calmer le bazar à l'intérieur.
Je restais un moment silencieuse, tête penchée en avant. Repensant à Natsume et au pourquoi il ne se souvenait plus de rien. Enfin le pourquoi je l'ignorais mais je me faisais quelques suggestions. Je pensais bien entendu à un accident violent qui aurait causé un trauma. Une idée assez commune en soi et surement la première qui vient à l'esprit. En revanche je pensais aussi à Elisabeth qui avait pu le causer. Car si elle n'était plus en lui, cela voulait dire qu'elle ne le possédait plus et donc qu'elle avait du être très en colère. Je pense que ça donnait assez de raison pour s'en prendre à sa mémoire... Enfin j'ignorais si elle avait ce pouvoir aussi.
Je le regardais de nouveau et lui demandai d'une voix grave mais plus douce que précédemment :


"Tu te souviens de quoi de ta précédente vie ?"

Ces simples mots voulaient presque tout dire. Désormais je le croyais et j'avais envie de comprendre voir même de l'aider si possible. Je souhaitais aussi lui raconter notre rencontre et ce que je savais de l'ancien Natsume s'il le souhaitait. Je me disais qu'il devait surement vouloir récupérer les fragments de son passé d'où sa recherche pour retrouver où il avait obtenu ce livre.
Moi même je pouvais comprendre ce désir de retrouver son passé même si pour ma part, j'avais oublié une partie du mien à cause des souffrances vécues. Mais je savais que chercher dans le passé était risquée et j'avais préférée me tourner vers l'avenir au lieu de réfléchir à ce qui ne pouvait changer. Mais c'était mon choix, qu'en était-il du sien ?

Message par Invité Lun 16 Juin - 13:39

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S'il s'attendait à ce que la jeune femme se rapproche subitement de lui, sans la moindre trace d'agressivité dans ses mouvements ? Pas le moins du monde ! Elle qui était restée sur la défensive depuis le début de leur conversation, elle venait de perdre toute méfiance à son égard, chose qui aurait pu lui coûter la vie si effectivement, son flair ne l'avait pas trompée concernant les intentions de son interlocuteur pour s'être retrouvé ici. Mais si l'inconnue paraissait avoir oublié jusqu'à sa présence et le risque qu'il représentait pour elle, Natsume fut trop déstabilisé par la réaction de cette dernière pour songer à tenter quoique ce soit. Il n'avait pas la moindre intention de lui faire du mal cependant, la voir aussi près de lui réveillait de sombres instincts en lui. Il ne s'était donc pas trompé, cette aura sombre qui régnait dans la pièce provenait bien de son interlocutrice... Et à cette distance... Elle le tenaillait encore plus, comme pour le pousser à la faute. Le darkness eut bien du mal à prendre sur lui, une chance que la voix de l'inconnue remplit une fois encore la pièce, le tirant de ses pensées pour lui permettre de se concentrer sur autre chose que cette aura. En l'écoutant lui expliquer le sens des deux initiales, le garçon regretta de plus belle de ne plus se souvenir de rien la concernant. Il eut beau se creuser les méninges, fouiller jusqu'au plus profond de sa mémoire, rien ne lui revenait. Est-ce que cette femme... Amarra... Lui avait déjà parlé de tout ceci lors de leur rencontre ? Se sentait-elle obligée de lui répéter les choses, même si cela pouvait lui être douloureux ? Douloureux ? Pourquoi ça le serait pour elle ? Natsume se sentit soudain perplexe. Pourquoi avait-il soudain pensé qu'évoquer son compagnon pourrait faire de la peine à l'intéressée ? Elle n'avait pourtant pas parlé de lui au passé... Est-ce que quelque chose allait enfin finir par lui revenir ? D'un autre côté, il trouvait bizarre que la jeune libraire ait choisi de lui prêter un ouvrage, lui-même offert par son amant. Ce genre d'objet était plutôt conservé précieusement, non ? Comment l'offrir à un parfait inconnu ? Le simple fait que son interlocutrice parlait de lui à la troisième personne du singulier...lui rappelait O combien il était encore un inconnu vis-à-vis d'elle. Qu'avaient-ils bien pu se raconter ce jour là ? De quoi avaient-ils parlé ? Sachant que cette chose, cette darkness du nom d'Elisabeth, semblait avoir perturbé leur rencontre... Natsume crut comprendre que rien de grave ne s'était produit, à moins que la lycanne ne soit moins rancunière qu'elle ne le faisait croire en l'accueillant aussi froidement dans la cabane ? Ce qu'il pouvait se sentir démuni face à elle, qui conservait tous les souvenirs de ce jour.

 « Amarra... » murmura t-il pour lui-même.

Cela lui avait échappé, ses lèvres avaient remué toutes seules. Espérait-il encore que ce simple prénom puisse lui rappeler d'autres choses ? Mêmes des bribes de sa mémoire perdue ? Se rendant compte qu'il venait de parler sans le vouloir, le darkness préféra détourner son regard de la jeune personne en face de lui. Du mouvement dans la direction de cette dernière l'informa qu'elle s'était éloignée de lui. Cette sensation attirante également. Et maintenant ? Chacun connaissait le prénom de l'autre et ensuite ? De quoi pouvaient-ils parler ? Natsume sentait que des émotions particulièrement reconnaissables pour des êtres comme lui, agitaient son interlocutrice, même si cette dernière semblait prendre sur elle pour ne pas l'afficher ouvertement. Ainsi donc, il avait bien vu juste. Ses retrouvailles avec le fameux ouvrage paraissaient l'avoir perturbée, peut-être davantage que lui... Pour cette raison, le garçon n'osa reprendre la parole. Et si elle lui demandait de partir, tout simplement ? Il était certain qu'il subirait une seconde douche froide mais n'ayant aucun souvenir de leur rencontre, il ne pouvait prétendre la comprendre, non ?

 « Tu te souviens de quoi de ta précédente vie ? » demanda soudain une voix, devenue familière à ses oreilles.

La question le surprit parce qu'il ne pensait pas un seul instant qu'elle aborderait ce sujet. S'il se sentait soulagé pour autant ? Pas vraiment parce qu'il n'aimait toujours pas admettre à haute voix qu'il ne se souvenait de presque rien en réalité. Sur le moment, Natsume ne répondit rien, cherchant tout d'abord à mettre de l'ordre dans son esprit, faire le tri pour savoir ce qu'il pourrait lui répondre. Devait-il la vouvoyer en plus ? Le darkness avait bien du mal à s'y retrouver et il dut prendre une profonde inspiration avant de se lancer. Pourquoi lui cacher la vérité à présent qu'elle en avait compris le sens ? Curieusement, le garçon sentait qu'il pourrait se confier à cœur ouvert en sa présence, comme s'ils se connaissaient depuis longtemps. Peut-être était-ce le cas, il n'en savait rien. Mais ce dont il était certain, c'était qu'il aurait besoin de vider son sac à un moment ou à un autre. Sa courte rencontre avec l'autre lycanne puis ses retrouvailles avec Maria avaient de quoi le perturber, qu'il veuille l'admettre ou non...

 « A mon réveil, je ne me souvenais de rien, pas même de ce qui s'était passé dans cet appartement... J'ai erré en quête de réponses à mes questions... On m'a raconté que j'étais un étudiant... Barman peut-être... Que je croyais en la paix entre les races... Que j'étais un faible humain avec des idéaux... »

Peut-être que l'adjectif n'était pas le plus approprié pour parler de son ancienne vie ? Pourtant, c'était l'avis qu'il avait désormais sur les êtres humains. Des créatures tellement faibles dès lors qu'on commençait un peu à jouer avec elle... La scène des trois lycéens dans le parc d'attraction ou même le couple malchanceux dans cette ruelle en compagnie de Kyarra... Ces deux épisodes appuyaient son opinion personnelle sur le sujet. Mais peut-être qu'Amarra en aurait-elle un complètement différent ? Sans lui laisser le temps de le lui communiquer à son tour, le garçon reprit :

 « En dehors de ça, rien... Tout ce que je sais, on me l'a raconté mais j'ignore où est le vrai du faux... Peut-être bien que je ne suis qu'une ombre, comme tu le décris si bien... »

Cette fois, sa voix s'était chargée de douleur et de tristesse malgré son intention de le dissimuler aux oreilles de son interlocutrice. Une créature des ténèbres qui se lamente sur son sort d'amnésique ? Comme c'était pitoyable ! Natsume soupira doucement. Il avait quand même eu des visions en compagnie de la vampire, lesquelles confirmaient ce qu'elle lui avait raconté sur eux et leur propre rencontre dans le parc. Donc quand il prétendait ne pas discerner la vérité du mensonge, ce n'était pas tout à fait vrai. Quelque chose, une intuition, lui disait qu'il pouvait croire Maria sur parole. Mais pour l'instant, il attendait d'avoir l'avis de son interlocutrice, se surprenant à prier silencieusement pour qu'elle ne détruise pas le peu de convictions que le garçon avait tenté d'acquérir au fil de ces derniers jours passés en ville.

Message par Invité Mar 17 Juin - 23:32

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Il semblait mal, perdu et en quête de réponse. Et moi, je venais de recroiser mon passé par cette simple rencontre. Revoir le livre que mon compagnon m'avait offert m'avait bouleversé car je venais de me rendre compte de mon erreur. A mesure que le ciel s'assombrissait, la tension semblait elle aussi disparaitre pour laisser place aux souvenirs et aux douleurs passées. Les questions qui auraient dû avoir des réponses mais qui continuaient de errer sans but, peuplant un esprit torturé. Voilà ce que je voyais.
Je le questionnai sur ses souvenirs et il me parla d'un appartement et de quelques réponses qu'il avait eu sur son passé mais en dehors de ça c'était le noir complet. Cependant quelques mots de lui fit écho en moi et j'eus un sourire quelque peu fataliste et levant mon regard sur lui. Regard qu'il avait esquiver un peu plus tôt quand je l'avais regardé alors qu'il prononcé mon prénom et qu'il avait astucieusement esquivé.
Mais cette fois il ne sembla pas désireux de le contourner et je pris la parole :


"Je ne t'ai rencontré qu'une fois. Une seule et unique fois et pourtant, moi qui ne suit ni humaine ni ordinaire, je peux te dire que tu n'avais rien de commun. A cet époque on sentait la peine que tu portais à cause de ta malédiction."


Je soupirais, sachant qu'il allait peut être avoir une idée négative de lui même mais je poursuivis malgré tout car il en avait aussi besoin.


"Tu étais une âme en peine. En tout cas je t'ai senti ainsi quand tu es venue dans ma librairie en quête d'un espoir de survie."

Je me penchai en arrière, posant ma tête contre le mur, portant ma main à mon épaule blessé en tentant de rassembler les fragment de ma mémoire et je continuais :

"Je crois que tu me paraissais moins imposant qu'aujourd'hui. Plus timide et effacé aussi. Tu vivais mal le fait que Elisabeth te possède et surtout qu'elle puisse prendre ton corps et interagir avec les autres. Elle l'a fait quand nous sommes monté au grenier et elle m'a parlée de mon côté noir. Sous un coup de colère je l'ai expulsé de la pièce, frôlant de te tuer par la même occasion..."

"Pourtant c'est toi qui t'en voulait et tu désirais partir... Mais au final tu es resté et tu m'as alors parlé de ta malédiction. Nous avons trouvé le nom de celle qui vivait en toi et sa race. Une darkness. Puis nous avons cherché un moyen de te sauver mais au final peu de choses sont ressorties de nos recherches. Si je me souviens bien, seule la foi aurait pu te sauver de sa présence... D'où mon cadeau qui était un présent pour te donner l'espoir d'une vie meilleure et aussi pour t'offrir le désir de te battre pour toi-même."


Je me tus un instant, le laissant digérer mes paroles que j'avais formulé d'une voix sereine et détachée mais c'est finalement sur un ton plus doux que je repris. Je désirais qu'il entende mes paroles car ces dernières ne venaient pas de mes souvenirs mais de mon coeur.

"Je crois que tu étais un homme qui portait un fardeau que peu aurait pu porter sans se jeter du haut d'une falaise à la seconde où il s'en serait aperçu. Ta malédiction te rongeait et tu cherchais une ancre à laquelle te lier. J'ignore si tu l'as trouvé ou non mais à te voir aujourd'hui, je me dis que tu dois encore souffrir de bien des choses sans avoir trouver au fond de toi la force de passer au-delà. Moi même j'ignore mon passé. Qui j'ai été et d'où je viens. Mais je me dis que cela ne m'empêchera de savoir qui je veux être. Même si parfois j'ai encore des doutes sur ce que l'avenir me réserve."

Je n'avais pas détaché mes yeux des siens. Deux regards aux couleurs chaudes et profondes. L'un d'ambre et l'autre de rubis. Je ne doutais pas des capacités de Natsume. Pour moi, il s’était toujours battu et même s'il avait voulu renoncer plus d'une fois, je n'en doutais pas, j'étais convaincu au fond de moi qu'il n'avait jamais abandonné le combat. Peut être que je l'espérais ou que j'essayais d'y croire  ou de le faire croire mais qu'importe ! Que j'ai tort ou raison, ce garçon méritait que l'on croit en lui ! Et s'il fallait que ce soit moi, je ferais face pour lui !
Oui c'était dans ma nature. Était-ce mon instinct de louve protectrice et maternelle, qui me faisait me lever pour ceux qui avaient besoin de soutien ou était-ce simplement ces lambeaux de mon passé d'humaine ? Cette humaine qui n'avait jamais pu enfanter de celui qu'elle aimait ? Au fond c'était Thibault qui m'avait appris que tous les êtres avaient besoin d'amour et de tendresse. Cette leçon je voulais la transmettre et peut être faire comprendre à autrui que sans amour il n'y a ni espoir ni évolution...

Message par Invité Lun 23 Juin - 15:59

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Une ombre. Incapable d'être ce qu'il avait été puisqu'il avait changé de race mais tout aussi incapable d'être ce qu'il était aujourd'hui faute de souvenirs... Était-il en train de placer trop d'espoirs dans les réponses à venir d'Amarra ? Le darkness sentit un nouveau poids lui étreindre la poitrine. Comment cette femme pouvait-elle l'aider ? Même si elle se mettait à lui raconter sa vie passée dans les moindres détails... Comment une personne étrangère à lui-même pouvait-elle prétendre mieux le connaître que lui se connaissait réellement ? Cette idée lui était insupportable et si la voix de la louve n'avait pas résonné à cet instant précis, Natsume sentait qu'il aurait tourné les talons sans même écouter ce qu'elle souhaitait bien lui communiquer. Et les premiers mots qu'elle prononça lui firent relever la tête sans qu'il s'en aperçoive vraiment, jusqu'à croiser le regard miel de son interlocutrice.

 « Je ne t'ai rencontré qu'une fois. Une seule et unique fois et pourtant, moi qui ne suit ni humaine ni ordinaire, je peux te dire que tu n'avais rien de commun. »

Cela eut le mérite de lui faire froncer les sourcils avec interrogation. Rien de commun ? Qu'entendait-elle par là ? Une seule et unique rencontre... Était-ce réellement suffisant pour juger quelqu'un comme elle l'avait fait ? Le darkness aurait presque coupé la jeune femme, afin d'obtenir plus de renseignements mais elle ne lui en laissa pas le temps car elle poursuivait déjà. Et Natsume se fit à l'idée d'obtenir progressivement les réponses à ses questions, même celles qui venaient de s'ajouter à la longue liste. Dommage que la suite ne l'enthousiasma pas autant qu'il l'aurait cru. Une malédiction ? Comment un simple humain comme il l'avait été lors de sa précédente existence, avait-il pu récolter pareil fardeau ?! Existait-il vraiment des créatures aussi viles pour maudire les gens de la sorte ? Ou tout simplement, pour détruire leurs vies ? Le garçon l'écoutait en silence, essayant de comparer ses propos à ceux de la dénommée Maria. Si les deux femmes prétendaient la même chose, alors elles ne pouvaient qu'affirmer la vérité, non ? Quand Amarra se mit à décrire son lui passé, l'étudiant qu'elle avait rencontré dans sa librairie, le darkness ne put s'empêcher d'afficher un étrange rictus. Subtil mélange entre sourire amusé et léger désespoir d'entendre, une fois de plus, ce qu'il n'aimait pas savoir sur lui... Rien que s'imaginer dans la peau de cet autre lui, lui faisait bizarre. Jamais il ne pourrait se comporter différemment d'aujourd'hui à l'heure actuelle. C'était assez dur à avaler... Cependant, quand vint le moment d'évoquer cette fameuse créature nommée Elisabeth, Natsume accorda une attention toute particulière aux paroles de son interlocutrice. Ainsi donc, cette chose l'avait possédé de son vivant, le contraignant à subir ses apparitions indésirées tout en essayant de chercher un moyen pour s'en libérer ? Finalement, il était bien heureux d'être devenu celui qu'il était à présent. Il n'avait pas à partager son corps avec quiconque désormais. L'existence de l'ancien Natsume devait être un véritable calvaire... Parce qu'il était faible et sans pouvoirs, comme tous les humains ? Un détail attira néanmoins son attention : son côté noir ? De quoi parlait-elle ? Est-ce que cela avait un lien avec l'aura qu'il percevait autour d'eux et qui l'attirait sans cesse ? Pour un peu, il regrettait presque de n'avoir plus cette darkness en lui pour lui en parler. Oserait-il poser directement la question à la principale concernée ? Peut-être pas car ce n'était pas le bon moment pour ça ! Avec un peu de recul, le garçon analysa les propos de la louve. Tour à tour, l'opinion qu'il avait de lui-même changeait. S'il s'était d'abord vu comme un humain faible et naïf, la manière qu'eut Amarra de conclure, lui donna envie de croire davantage en ce qu'elle disait le concernant : une personne victime d'une terrible malédiction mais qui ne s'était jamais avoué vaincu... Pouvait-il vraiment la croire quand il se doutait un peu de ce qu'il lui était arrivé dans cet appartement ? Natsume sentit sa gorge se serrer une fois de plus et il eut bien du mal à ne pas détourner le regard.

 « Ta malédiction te rongeait et tu cherchais une ancre à laquelle te lier. J'ignore si tu l'as trouvé ou non mais à te voir aujourd'hui, je me dis que tu dois encore souffrir de bien des choses sans avoir trouver au fond de toi la force de passer au-delà. »

La surprise apparut soudain dans les iris rubis. Était-ce l'impression qu'il renvoyait de lui-même ? Dire qu'il n'avait jamais imaginé les choses sous cet angle ! S'il souffrait ? Seulement de son amnésie puisqu'il était bien incapable de se souvenir de quoique ce soit qui lui permettrait d'avancer. Mais si son interlocutrice faisait référence aux assauts de l'ancienne entité qui l'habitait, Natsume voulut la rassurer à ce sujet. Non, Elisabeth ne le tourmentait plus, même s'il avait quelques fois la sensation d'une présence à ses côtés, il n'avait jamais rien vécu qui ressembla au tableau que lui avait peigné la louve à son sujet.

 « J'ignore si j'ai trouvé l'ancre dont tu parles. Peut-être que l'ancien moi l'a trouvé avant de disparaître. Si c'est le cas, j'espère pouvoir la recroiser un jour. Mais sois rassurée sur un point : Elisabeth a totalement disparu de ma vie. Je ne saurais dire si cela a un lien direct avec ma mort en revanche... A ce sujet, je cherche encore des réponses... »

Et il était sincère ! Même s'il ne savait toujours pas ce qui s'était réellement passé dans cet appartement, le darkness commençait doucement à accepter cette partie de lui, cette partie humaine qui n'était plus mais qui avait forgé son passé. Quoiqu'il puisse faire à l'avenir, ce passé le suivrait partout et avec ce qu'il venait d'entendre, le garçon se dit qu'il n'avait rien à se reprocher. Rassuré de ne plus croiser de personnes susceptibles de lui demander des comptes ? Peut-être bien ! Est-ce que ce changement s'opérant en lui, se voyait dans son regard ? Il espérait que oui, afin qu'Amarra soit certaine de la portée de ses mots sur sa personne. Mais cette dernière n'avait pas fini de le surprendre :

 « Moi même j'ignore mon passé. Qui j'ai été et d'où je viens. Mais je me dis que cela ne m'empêchera de savoir qui je veux être. Même si parfois j'ai encore des doutes sur ce que l'avenir me réserve. »

Non seulement elle évoquait l'une de leurs similitudes mais sa troisième phrase eut une impact tout particulier sur Natsume. Que de détermination de la part d'une personne dans la même situation que lui, à quelques différences près. Les deux regards se soutinrent encore pendant plusieurs longues minutes, minutes au cours desquelles le darkness eut tout le loisir d'admirer les iris ambrés de son interlocutrice. Même en étant blessée, cette femme ne lâchait rien, y compris pour aider un étranger comme lui. Car s'ils s'étaient effectivement rencontrés auparavant, le garçon ne savait pas exactement l'opinion qu'avait Amarra de lui. Beaucoup de choses semblaient s'être passées lors de leur rencontre, notamment le passage incluant l'intervention d'Elisabeth et le fait que la louve reconnaisse d'elle-même le fait qu'elle ait malmené son hôte à la suite de cet épisode, témoignait à la fois de la franchise de la personne en face de lui, comme d'une indécision sur le bon comportement à adopter en sa présence. En clair, Natsume n'avait pas la moindre idée de comment se comporter. Ils ne pouvaient pas être totalement étrangers l'un à l'autre, surtout s'il lui avait fait part de sa malédiction et que la jeune libraire lui était venu en aide. Mais hormis ça... Ils étaient quoi... Amis ? Pouvait-il vraiment apposer ce terme sur leur relation ? Le darkness observa encore les reflets dorés dans le regard de la louve puis ferma les yeux quelques instants, rompant le contact visuel par la même occasion.

 « Tu es courageuse Amarra. Et je crois comprendre ce que tu cherches à me dire. Je pensais avoir besoin de cet autre moi pour avancer. C'est peut-être le cas effectivement et je ne nie pas que j'ai toujours envie d'obtenir les réponses à mes questions. De retrouver les fragments de ma mémoire. Mais tout comme je sais être l'homme répondant au nom de Natsume Kageya, je sais que je veux l'être, quoiqu'on me réponde. C'est une certitude pour moi. »

Se disant, il ouvrit lentement les yeux, pour recroiser le regard couleur miel de l'intéressée. Sa voix avait adopté le timbre calme et serein de son interlocutrice, chose plutôt rare chez lui.

 « Qui a connaissance de ce que l'avenir lui réserve ? Ce serait effrayant de tout savoir... De même que le doute te rend humaine. Ne le prends pas comme une insulte vu que tu es une lycanne, je voulais simplement dire que douter était une bonne chose en soi... Et quelque chose me dit que tu sauras te trouver un avenir. » conclut-il avec un sourire.

Oui, c'était peut-être étrange de sa part mais à cet instant, il se sentait proche de ce petit bout de femme à la force supérieure à toute créature sur Terre. Natsume ressentit le besoin de faire quelque chose pour elle, tout comme la louve l'avait aidé à y voir plus clair. Mais avant qu'il n'ait le temps de trouver une idée à réaliser, le sifflement de la bouilloire rompit le court silence qui venait de s'installer entre eux. Et ben la voilà son idée ! Le darkness s'approcha alors de l'objet fumant puis en levant les yeux, il chercha un placard où pourrait se trouver des restes séchés de plantes, comme une sorte de thé ou d'infusion. C'était un peu rudimentaire comme système avec tout ce qu'on fabriquait de nos jours mais le garçon s'amusa intérieurement à préparer un breuvage brûlant pour la blessée. De toutes façons, avec son épaule, elle n'aurait pas pu lever le bras pour atteindre les placards un peu trop en hauteur pour elle. Des tasses en partie fendues et usées par le temps, leur servirent de récipients individuels. Après s'être battu pendant plusieurs longues minutes avec la bouilloire et les tasses, afin d'éviter que trop d'herbes ne passent à travers une sorte de vieille passoire usagée -un miracle qu'elle filtre encore quelque chose vu son état actuel !- Natsume apporta finalement l'une des tasses à la jeune femme, prenant garde à ce qu'elle ne se brûle pas. Même usées, les tasses gardaient bien la chaleur, preuve que leur propriétaire avait fait un bon investissement en les acquérant. Sauf que pour tendre la tasse, le darkness dut tout de même se rapprocher tout près d'Amarra et il sentit les battements de son cœur s'affoler tandis que la distance entre eux se trouvait ainsi réduite. Non pas en raison de ce qu'un homme aurait pu ressentir en présence d'une femme mais parce que quelque chose chez son interlocutrice le poussait au vice.

 « Ce côté noir dont parlait Elisabeth, qu'est-il ?... » demanda t-il soudain, contre toutes attentes et ce, sans même chercher à se reculer.

Message par Invité Mar 24 Juin - 23:36

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Je lui avais conté notre rencontre. Fugace souvenir dans toute sa vie mais c'était déjà ça de pris si je puis dire. Après, que mon jugement soit faux ou non sur lui, je pense qu'il prendrait assez de distance sur mon avis du fait que je ne le connaissais pas plus que ça... Après tout même après des années, l'on ne connait jamais pleinement une personne alors en un jour.
Natsume me rassura sur le fait qu'il n'avait plus la présence d'Amarra près de lui et j'en vint à m'interroger sur le fait que c'était peut être elle qui l'avait tué. Après tout elle avait pu tenté de mettre fin à la vie de l'humain afin de prendre son corps mais finalement sa tentative avait échoué et son essai avait effacé les souvenirs du garçon... en tout cas c'était mon hypothèse.

A la fin de mon discours, nos regard se croisèrent. Je n'avais plus aucun signe d'hostilité ou de tension vis-à-vis de lui. Après tout si Elisabeth n'était plus en lui, je me disais que Natsume n'allait pas s'en prendre à moi. En tout cas, l'humain, lui ne l'aurait jamais fait de son plein gré donc... Enfin nos regards venaient à se croiser maintenant assez souvent et je sentis le ton de mon compagnon se calquer au mien. Son visage lui se détendit et sembla moins se crisper. Peut être qu'une part de ses doutes se dissipaient, à moins qu'il n'ait trouvé en lui un espoir dans mes paroles. Mais bon j'étais loin de la sagesse absolue et je doutais un peu de cette dernières suggestion que me présentait mon esprit.
Puis mon compagnon prit la parole, revenant sur l'une de mes remarques :


« Qui a connaissance de ce que l'avenir lui réserve ? Ce serait effrayant de tout savoir... De même que le doute te rend humaine. Ne le prends pas comme une insulte vu que tu es une lycanne, je voulais simplement dire que douter était une bonne chose en soi... Et quelque chose me dit que tu sauras te trouver un avenir. »

J'eus un sourire en écho au sien et lui répondit après un instant de réflexion :

"Personne je pense. Tout comme le savoir n'est jamais réellement acquis. Après je pense que le doute n'est pas un sentiment typiquement humain. Sinon les vampires ou lycans de sang pur seraient dénués de cela, ce qui n'est pas le cas à ce que je sais. Le doute est propre à chacun et il est souvent signe que l'on donne une importance à sa propre personne et à son devenir. On cherche la meilleure voie sans forcément la prendre. Et je ne vois pas d'insulte dans tes propos ne t'en inquiètes pas. J'ai été humaine avant d'être louve donc cette race ne m'inspire aucun dégout ou rejet."

J'achevai ma phrase au moment où la bouilloire se mit à siffler. Je commençai à me redresser afin d'aller faire le thé mais Natsume me devança en me faisant signe de me rasseoir. J'obéis sans chercher à contester.
En effet, je devais avouer que j'avais pas très envie de jouer à l'hôte idéale, surtout que d'une part cette cabane ne m'appartenait pas et que d'autre part, je n'étais pas en état pour. Je me posais à nouveau sur le lit, prenant une meilleur position en repliant mes jambes contre mes cuisses, sur les draps.
Je regardai l'albinos en train de chercher les herbes, essayant de le conseiller comme je le pouvais sur les probables cachettes des herbes qui se révélèrent être finalement sur une étagère du haut. Puis s'en suivit son combat contre les herbes pour qu'elles ne s'insinuent pas dans les tasses ce qui me fit légèrement rire. J'encourageai le garçon avec un "allez tu vas y arriver" sur un ton léger. Ce n'est qu'après de longues minutes de labeur que Natsume revint vers moi en me tendant une tasse de thé fumant. Alors que je levais la main vers lui, il me posa une question qui me figeait dans mon mouvement et me fit lever les yeux vers lui.
Mon visage afficha à la fois surprise et suspicion. Je repensais à sa remarque sur l'odeur de mort à son arrivé mais en dehors de ça son attitude n'avait en rien été désagréable donc pouvais-je lui en parler ? En parler à un Darkness.... Sincèrement j'en avais envie. Personne ne savait à ce jour ce que je portais en dehors de Djenna et j'avais au fond de moi un espoir futile : celui qu'il puisse m'aider à percer le mystère de cette pierre.
Je pris la tasse, me doutant que mon visage devait afficher mon hésitation et restai silencieux pendant quelques minutes, fixant la fumée qui s'échappait de ma tasse et lui répondit finalement d'une voix plus terne que précédemment :

"Il s'agit d'une ... malédiction si je puis dire.... Je m'en suis prise aux mauvaises personnes et elles se sont servies de moi pour des.... expériences je crois... je ne suis sûre de rien."

J'avais le regard ancré sur la tasse, cherchant mes mots. C'était la première fois que je comptais cette histoire. Je ne savais par où commencer. Je relevais la tête et posai un court instant mon regard sur lui avant d'esquiver ses yeux rubis, posant finalement ma tête sur le mur jouxtant le lit en fermant les yeux, reprenant mes explications.

"Le mieux est que je te raconte tout... Alors je suis partie à la recherche d'une enfant que j'avais aidé. Il faisait nuit quand j'ai trouvé trace de son ravisseur. Il était dans la plaine mais nullement seule. Sa compagne voulut le tuer et afin que je ne perde pas la trace de mon amie je suis intervenue. Je me suis heurtée à plus fort que moi et je me rappelle d'une attaque puis c'est le trou noir... Je me suis réveillée avec une pierre ancrée dans le buste. Depuis je vis avec ce mal en moi."


Je soupirais, me doutant qu'il ne comprendrait pas pourquoi une pierre serait un mal et décidai de l'éclairer dans ses interrogations probables.

"Cette pierre amplifie mon loup en moi. Si un lycan normal a du mal à se contrôler, pour moi c'est pratiquement impossible. Si je tente de repousser trop longtemps mon loup, je me mets à entendre des voix qui me poussent à tuer, je sens mon loup s'agiter et j'en suis même arriver à avoir des hallucinations... Et bien souvent si je cède, il s'ensuit une hécatombe qui ne s'arrête que si mon loup est rassasié ou plus en état de tuer."

Je rouvris les yeux en les posant sur Natsume.

"Je t'ai dis le jour de notre rencontre que j'étais un monstre et tu ne m'as pas cru je pense. Aujourd'hui tu sais le sens mes paroles."



hrp:

Message par Invité Mer 25 Juin - 21:10

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Revoir la suspicion apparaître dans les iris couleur ambre lui fit aussitôt regretter sa question. Peut-être avait-il vu juste en fin de comptes et que demander une chose pareille n'était pas approprié à la situation ? S'ils avaient été autre chose que des connaissances, peut-être qu'Amarra lui aurait répondu... Ou peut-être pas. Mais qu'en pensait la louve ? Comment le voyait-elle lui ? Comme un confident ? Un ami ? Ou un simple étranger avec lequel elle avait discuté plus longuement que prévu ? Tout en fixant le visage de son interlocutrice, Natsume doutait de plus en plus d'avoir la moindre chance d'obtenir une réponse à son interrogation, aussi allait-il ajouter que la jeune femme n'avait nul besoin de lui répondre si elle n'en avait pas envie. Or, cette dernière ne lui en laissa pas le temps qu'elle reprit à sa suite, accédant donc à sa requête, à la grande surprise de l'intéressé. Surprise qui laissa rapidement à la place à la curiosité et à un vif intérêt pour les propos de la louve. En effet, dès les premiers mots, en particulier le terme de « malédiction », le darkness prêta une oreille particulièrement attentive à ce qui suivit. Serait-il possible que son interlocutrice souffre d'un mal similaire à ce que son lui humain avait enduré ? Jamais Amarra n'avait évoqué la possession de son côté mais dans un sens, un lycan était toujours partagé entre son esprit humain et son instinct animal. Le garçon n'osait plus bouger un muscle, de peur d'interrompre la jeune femme et que jamais, elle ne reprenne son histoire. A présent qu'elle était lancée, Natsume n'aurait voulu rater la fin pour rien au monde !

Le simple fait que la louve évitait désormais son regard, le renseigna sur son état d'esprit. Peu de temps auparavant, c'était plutôt l'inverse ! Le darkness n'avait pas l'intention de la mettre dans l'embarras, une fois encore, mais puisque l'intéressée poursuivait lentement, il se fit la réflexion silencieuse qu'elle avait peut-être simplement besoin d'un peu de temps pour mettre de l'ordre dans ses pensées. Probablement pour raconter son histoire dans l'ordre et sans omettre de détails importants pour son interlocuteur. Lorsqu'Amarra évoqua une pierre comme d'un mal, la perplexité dut se lire sur le visage de Natsume, puisque cette dernière enchaîna aussitôt, développant ses explications plus en détails. Curieusement, aux passages incluant les voix dans la tête et les hallucinations, le darkness sentit un frisson désagréable lui parcourir le dos. Non pas qu'il éprouvait quelque chose en particulier suite à ces révélations mais plutôt comme si une partie de lui, sans se manifester réellement, comprenait cette sensation décrite par la jeune femme. C'était peut-être stupide et sans fondement. A moins que son lui humain l'avait aussi enduré ? Être possédé par une darkness avide de mort ne devait pas être agréable tous les jours... Pour le coup, le garçon ne s'attendait pas vraiment à une réponse aussi longue et détaillée que celle que lui fournit son interlocutrice. Regrettait-il d'avoir posé la question ? Bien sûr que non ! Mais il doutait de trouver les mots justes à partir de maintenant. Il ne savait malheureusement rien de ce genre de pierre maudite, probablement parce qu'il était devenu une créature de la nuit depuis peu, même si cet objet semblait convenir à ceux de sa race. Peut-être qu'en cherchant un peu ensemble... ? Tandis qu'il cherchait en vain ce qu'il pourrait répondre suite au long monologue de la louve, cette dernière conclut sur une phrase qui l'interpella plus que tout le reste. Pris de court, Natsume se perdit dans les iris couleur miel de la jeune femme, sans savoir quoi rétorquer. Comment pouvait-elle lui sortir une chose pareille alors qu'elle savait qu'il ne se souvenait de rien ? C'était mesquin ! Mais c'était peut-être la raison pour laquelle elle venait de l'exprimer de vive voix justement... Il serait certainement inutile d'essayer de lui prouver le contraire, l'odeur de mort qui émanait d'elle parlait pour son compte. Sans dire un mot, le garçon leva lentement un bras -par chance, il s'était libéré de sa tasse- et après s'être assuré à travers le coup d'oeil d'Amarra, qu'elle ne prenait pas son geste comme une menace, posa une main sur le haut de la tête de l'intéressée. Doucement, il lui caressa les cheveux, comme on le ferait avec une petite fille pour la consoler.

 « Un monstre dis-tu ? Alors je te pose la question : un monstre éprouverait-il du remord à répandre la mort autour de lui ? »

Un étrange sourire, un peu triste et rigide à la fois, venait d'étirer les lèvres du darkness tandis qu'il achevait sa phrase. Il ne pouvait pas lui raconter ce qui avait suivi son réveil dans l'appartement, le meurtre de ces trois policiers venus enquêter sur place, ni même les enchaînements de cette nuit marquée par son affrontement avec la louve dénommée Kyarra. Pas plus qu'il ne pouvait exprimer à haute voix qu'il ne ressentait pas, ou peu de remords pour ce qui s'était passé cette fameuse nuit. S'il regrettait ses actes ? Pas vraiment. Son lui tout entier les avait acceptés. Parce qu'en tant que darkness, il se nourrissait de la peur et de la mort...

 « Je ne sais pas comment je te voyais lors de notre rencontre et je le saurai peut-être jamais... Mais telle que je te vois aujourd'hui, tu me sembles plus fragile que dangereuse. Tu parles d'un monstre... Je ne vois qu'une jeune femme faisant face à un destin qui ne lui était pas destiné. Peut-être que mon jugement n'est pas le bon mais à mes yeux, tu n'es pas différente de ce que j'ai dû être, lorsque je n'étais encore que cet humain victime d'une darkness... Les lycans doivent concilier leur côté animal avec leur conscience humaine, tout comme j'ai... probablement dû lutté pour contenir les assauts d'Elisabeth... »

Dans un sens, il se trouvait proche de cette femme. Non pas seulement en terme physique mais aussi concernant leur passé réciproque. Plusieurs détails l'avait interpellé personnellement au cours de leur conversation et même s'il ne l'admettrait peut-être pas à haute voix, Natsume la considérait comme une personne auquel il tenait. Et s'il devait la comparer avec Maria... Non, le choix serait difficile. Chacune des deux femmes lui avait apporté quelque chose, que cela soit avant ou après sa mort. Ce serait injuste de les mettre en compétition dans son estime. Tandis que le contact physique se prolongeait entre eux, le darkness sentit nettement quelque chose s'agiter chez son interlocutrice. A cause de sa race, sa partie lupine serait-elle plus réactive en présence de cette fameuse pierre ? Le garçon se concentra légèrement pour percevoir les variations d'humeur chez la jeune femme. Pour l'instant, cette présence ne semblait pas trop proche de la surface mais si jamais cela devait être le cas, il ôterait sa main immédiatement. Parce qu'il savait ce dont les lycans étaient capables et il ne voulait pas être responsable de la transformation d'Amarra, surtout après ce qu'elle lui avait confié.

 « Je te remercie... De m'en avoir parlé... Jusqu'à présent, tu étais celle qui m'ôtait des doutes qui m'empêchaient d'avancer. Mais si tu as besoin de quelqu'un pour réprimer les assauts de ton loup, même sorti, tu peux compter sur moi. Je ne te laisserai pas faire du mal aux personnes autour de toi si tu me demandes de t'arrêter et que je peux t'en empêcher. Tout comme tu as soulagé ma peine, je veux en faire autant pour toi. »

Les pulsations malsaines devenaient de plus en plus perceptibles, aussi Natsume retira sa main des cheveux ébènes de son interlocutrice. Pourvu qu'il ne l'ait pas dérangé avec ce geste, comme ce n'était nullement son intention à la base... Et si elle lui riait au nez ? Curieusement, le darkness ne l'imaginait pas réagir de la sorte mais en aucun cas il s'en vexerait. Il pouvait parfaitement comprendre que la force physique d'un lycan représentait un danger, qu'importe la race en face de lui, alors un lycan sous l'influence d'une pierre maudite...

 « Si...ma présence te dérange, dis le moi et je me reculerai. Peut-être que j'amplifie les effets de cette pierre sans le vouloir... Et me tenir à distance de toi diminuera peut-être mon envie de te l'arracher de la poitrine... » souffla t-il ses derniers mots, comme envahi par la culpabilité.

Message par Invité Mer 9 Juil - 12:36

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Je parlai de ce passé, de cette chose en moi. Cette part d'ombre qui venait de s'éveiller à l'évocation de sa présence. Là, tapie, elle reprenait des forces, assimilait le mal qu'elle avait causé plus tôt avec délectation et s'amusait de l'histoire que contait sa porteuse. Mal, quel mot exquis qu'elle portait comme un gant tel une reine capricieuse. Je la sentais en moi, fière d'être un tel fardeau, une telle angoisse et je me sentais que plus sale.
Parler me soulageait en un sens, mais ça me rendait aussi que plus écœuré de ce que j'étais. J'avais fait tant de chemin dans ma vie pourtant si courte. J'avais vu tant de choses et vécu tant d'autres. J'avais aimé de tout mon être un homme parti trop tôt et j'avais connu le désespoir de la solitude. Puis celle de la trahison et enfin la morsure sanglante du changement. D'humaine sensible et paisible, je suis devenue une louve torturé certes mais juste et droite. J'avais dû apprendre à me contrôler de mon mieux, seule. Puis j'ai encore perdu des proches et j'ai finalement connu ma malédiction, achevant un peu plus l'humaine que je portais autrefois.
Tant de choses vécues et subies m'ont affectée au plus profond de moi et je parlai de cette chose à Natsume. Mais au fur et à mesure que je parlai je me rendais compte que cette chose était aussi moi et ça, que je le veuille ou non.
Pourquoi moi ? Une question idiote et futile je le savais, mais j'avais tellement envie de la hurler. Pourquoi devais-je subir tant de pertes et de chagrin ! Pourquoi ne pouvais-je pas aimer une personne de toute mon âme et rester près d'elle jusqu'à ma mort ? Était-ce trop demander ou impossible à accomplir ?! N'étais-je vouée qu'à souffrir et à pleurer ceux que j'aime ! Je me sentais fatiguée de me battre contre tout : contre moi-même, contre mon loup, contre les autres. J'avais envie de ne plus me battre, de rendre les armes et de laisser le monde faire son chemin qu'il soit bon ou mauvais. Après tout je n'étais qu'une femme comme les autres. Que je sois là ou non, qui s'en soucis ?

Soudain une douce chaleur m'envahit en même temps que quelque chose d'autre que je n'identifiai pas sur le coup tellement je fut surprise. Je sortais de mes lugubres pensée et relevai la tête, voyant que c'était Natsume qui me caressait les cheveux. Je sentis mon coeur rater le coche et je serrai les lèvres, retenant l'émotion qui serrait mon âme. Je ne voulais pas qu'on me voit ainsi mais mon âme elle, criait au secoure. Ce lambeau d'humanité qui avait tant besoin de paix et de douceur semblait vouloir se déverser. Mes émotions, si longtemps capitonnées au fond de moi semblait au bord de la mutinerie.
Puis la voix du Darkness résonna en moi, réveillant nombre de choses de part sa simple présence à mon côté. L'humaine semblait hurler comme un animal en cage et elle était accompagné par un murmure devenant un écho lointain mais grandissant. Ses paroles me touchaient. Je sentais la franchise en elles et je fermais les yeux, honteuse de me laisser aller aussi aisément. Était-ce ma fatigue de ses derniers jours ou l'accumulation de mon chagrin qui arrivaient à leurs terme ? Je l'ignorais mais mes larmes commencèrent à couler le long de mes joues. Ce n'était pas des sanglots éperdues, non, mais de simples larmes qui découlaient d'une peine exacerbée par les mot de l'Albinos.
Mais à mesure que ses paroles faisaient leur office, je sentis ma peine faire place à la peur. Une peur épurée, instinctive quand il retira sa main et me proposa de se reculer.
Sans réfléchir, mue par quelque chose de plus fort que moi, j'enlaçai sa taille comme une enfant s'agrippant à un proche de peur de le perdre. Ce simple geste enclencha surement la présence en mon âme et je compris alors ce que Natsume avait réveillé par sa présence. Cette sensation diffuse et sombre qui rôdait devint désormais une présence et de l'écho lointain j'eus le droit à des murmures. Mais pas les murmures que j'ai lorsque je résiste depuis trop longtemps... non... Cette fois il était seul, clair, envoûteur et si plaisant. Ses paroles étaient mes pensées et face à tant de ressemblance je ne pouvais qu'être d'accord.
J'avais tellement envie de rester contre Natsume. Contre ce corps qui me paraissait si agréable à toucher et si rassurant à sentir auprès de moi. Mes larmes cessèrent de couler mais je gardai ma tête contre son torse. Je ne agrippai plus à lui comme je l'avais fait dans les premières secondes. Désormais ma prise était plus lâche, plus douce.
Ma perception de mon environnement était désormais absente et je ne voyais et ne ressentais plus les changements d'ambiance qu'il se passait dans la pièce. Je ne sentais pas l'air devenir plus lourd de cette odeur de mort du début et je ne sentais encore moins que la nuit qui orne ma pierre se faisait plus insistante. La myriade d'étoile scintillait avec insistance sous le bleu nuit qui l'habillait d'ordinaire.
Non... je ressentais uniquement la paix que m'apportait le corps du Darkness. Une paix qui ne venait non pas de ses paroles bienveillantes mais de lui, de sa présence, de son âme. Je n'étais plus apte à me demander si c'était réellement moi qui agissait ou si je ne faisait que suivre des désirs d'une autre conscience qui elle, connaissait les conséquences de mes actes et surtout l'effet que ses dernières allaient produire sur Natsume.


"S'il te plait, encore un peu."

Ma voix venait d'exprimer ce qui me semblait être mon seul et unique désir en cet instant. Mais voulais-je juste encore un peu de tendresse ? Qu'il me garde encore un peu contre lui ? Ou voulais-je autre chose de la part du jeune homme ? Une chose dont seul lui savait ce que c'était ? Une chose que ma propre conscience me cachait en me concentrant sur l'instant présent, oubliant ainsi tout le reste. Je l'ignorais et je dois bien avouer qu'en cet instant présent je n'en avais cure. Rien ne comptais plus que l'albinos. Si j'avais eu assez de recul j'aurais pu dire qu'à cet instant, Natsume était une drogue. Si on me l'avais enlevé, je serais surement devenue folle...
Et alors que je prononçais ses paroles, je relevais mon visage vers le sien, posant mon regard dans ses prunelles rubis. Je devais surement avoir la mine de ses femmes éperdues, quémandeuses. Un regard qui n'avouait qu'un état dénué de sens moral et bien plus basé sur les actions irréfléchies. Un regard qui n'avait rien de moi étant donné que ma peur du loup me dominait sans cesse mais ça Natsume ne devait pas s'en douter.

Message par Invité Mer 16 Juil - 19:38

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Le mouvement de tête de la jeune femme le surprit un peu parce que Natsume ne pensait pas un seul instant qu'elle aurait osé croiser son regard suite à son tendre geste. Par pudeur ? Ou simplement pour ne pas qu'il puisse apercevoir la lueur au fond de ses iris couleur ambre ? Peut-être un mélange des deux qui sait ? Ainsi, le darkness fut doublement pris de court, tout d'abord pour rencontrer aussi rapidement mais également pour observer des larmes silencieuses rouler le long des joues d'Amarra. Cette vision lui serra la gorge. Pourquoi pleurait-elle ? Était-ce là le résultat de ses paroles sur sa personne ? L'avait-il blessée ? Ou au contraire, venait-il de réveiller des souvenirs douloureux sans le savoir ? Pour un peu, le garçon aurait presque voulu ôter immédiatement sa main, s'excuser et quitter la petite cabane en bois devenue leur refuge à tous les deux. Plus intriguant encore, pourquoi son être ne parvenait-il même pas à savourer la peine de son interlocutrice ? Est-ce que sa propre partie humaine, aujourd'hui vague souvenir de sa vie d'avant, revenait-elle à la charge et refusait de s'abreuver de la souffrance de la louve ? Natsume aurait donné cher pour le comprendre à cet instant précis mais puisque que la jeune femme lui avait donné le courage d'accepter ce qu'il était devenu pour ensuite aller de l'avant, il se fit la réflexion mentale de s'interroger à ce sujet plus longuement une prochaine fois. Force était de reconnaître qu'il avait encore besoin de temps pour comprendre l'être de la nuit qu'il était à présent. De sa main valide, il leva doucement -trop à son goût- celle-ci pour venir essuyer les quelques traînées humides sur la joue gauche d'Amarra. Il n'avait pas eu l'intention de la faire pleurer à la fin ! Mais tout comme la douce caresse sur la chevelure noir corbeau de l'intéressée, ce contact ne fit qu'accentuer l'envie irrésistible de lui arracher ce qu'elle conservait -malgré elle- au cœur de la poitrine. Devait-il redoubler de vigilance et arrêter de l'approcher dès à présent ? Heureusement qu'il possédait encore un peu de contrôle sur lui-même, merci à l'astre solaire qui contenait une partie de ses pulsions. Pourtant, il finit tout de même par se reculer, par simple prudence. Et le moins que l'on puisse dire, fut que la réaction instinctive de la jeune femme le déstabilisa. Interdit, le darkness resta ainsi, sans remuer le petit doigt, laissant à la louve, tout le loisir de s'agripper à lui si elle le désirait si ardemment. Les bras légèrement relevés pour anticiper le moindre signe d'agressivité ou de réveil de l'animal qui dormait en elle, Natsume se contenta d'écouter les battements de leurs deux cœurs, à présent l'un contre l'autre. D'ordinaire, son ouïe n'était pas aussi fine que celle des vampires ou lycans mais à une si petite distance, il était facile pour lui de percevoir les battements rapides du cœur de son interlocutrice. Elle avait peur ? Peur de quoi ? D'elle-même ? Le garçon doutait que s'accrocher à lui de toutes ses forces soit la meilleure solution pour contenir les assauts de sa partie lupine, exacerbée par la pierre, si celle-ci réagissait à la présence d'une créature de la nuit tel que lui. Ce fut ce qu'il aurait voulu lui répondre, cependant...

"S'il te plait, encore un peu."

Encore un peu ? Il voulait bien mais... Parviendrait-elle à rester maîtresse d'elle-même ? Natsume brûlait d'envie de lui poser la question mais ce n'était pas le moment de faire marche arrière. Pas après qu'il lui ait assuré qu'il s'engageait à l'arrêter si jamais elle venait à perdre le contrôle sur sa partie lupine. Pour quoi passerait-il s'il venait à afficher des doutes maintenant ?!

 « Comme tu voudras Amarra. » souffla t-il doucement à l'oreille de la jeune femme tandis que la tête de cette dernière reposait encore sur son torse.

Comme pour joindre le geste à la parole, le garçon passa lentement et sans gestes brusques, ses propres bras autour de la taille de la louve. Tout en gardant son attention sur l'évolution des émotions que ressentaient son interlocutrice, celles qui étaient susceptibles de lui faire perdre le contrôle, Natsume la serrait doucement contre lui. Non il n'avait pas l'intention de l'éloigner de force de lui si elle lui demandait le contraire. Pas à moins d'y être contraint. Et il redoutait d'y être un jour... Le darkness sortit de ses pensées quand il sentit du mouvement contre lui. Quelque chose faisait obstacle à la légère pression que formait l'étau de ses bras et il se rendit compte qu'Amarra se reculait un peu. Intrigué, il baissa les yeux dans sa direction, pour comprendre l'origine de ce mouvement certes lent, mais qui laissait entendre tant de choses à la fois. Et en croisant ce regard chez la jeune femme... Natsume sentit son propre cœur manquer un battement. Comment pouvait-elle le dévisager avec une expression pareille ?! Ce n'était pas juste ! Le temps parut suspendre son cours du point de vue du garçon et ce dernier n'écouta que ses pulsions, pour une fois. Lentement, il se pencha en direction du visage de la louve, marquant une courte pause tandis que leurs lèvres n'étaient plus séparées que par quelques ridicules mini mètres mais il finit par venir l'embrasser au coin de celles-ci. Dégonflé lui ? Peut-être. Mais les paroles d'Amarra concernant les propriétaires légitimes du petit ouvrage qu'elle lui avait confié lors de leur première rencontre, lui étaient brutalement revenues en mémoire. Pour qui se prenait-il ? Allait-il se laisser submerger par ses émotions et penser qu'il en était de même pour son interlocutrice ? C'était présomptueux de sa part !

 « C'est dangereux de me regarder avec ces yeux... Je pourrais bien être celui qui te dévorera aujourd'hui... » se contenta t-il de souffler en guise d'explication pour son geste.

Pourtant, malgré le léger sourire qui venait d'étirer ses lèvres et l'extrême prudence qu'il manifestait vis-à-vis de l'intéressée, le garçon était sûr d'une chose : il voulait protéger cette femme, contre tout et surtout, contre elle-même... Peu importe les conséquences sur sa propre personne. Il lui avait donné sa parole et en croisant cette lueur dans les iris couleur miel, Natsume avait plus que jamais envie d'honorer sa promesse. Et à cet instant, les doutes et les craintes l'avaient complètement déserté. Est-ce que choix lui permettrait de mieux accepter le changement qui s'était opéré en lui ? Peut-être que cette impression de force et de bravoure qui l'envahissait n'était qu'une illusion destinée à lui donner un but ? Cependant, le darkness n'en avait cure. Même si c'était effectivement le cas et qu'il se voilait la face, une fois de plus, cela lui convenait si c'était pour elle.

Message par Invité Jeu 17 Juil - 15:35

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Sentir les doigts de Natsume sur sa joue, renforça mon besoin d'être près de lui. Ce contact me donna encore plus envie d'être près de lui, contre lui. Mon loup, ma pierre, ma part humaine, tout en moi réclamait un peu de douceur et plus de contact. Je me sentais prise dans un tourbillon où la retenue semblait avoir éclater en morceau.
Si j'avais eu mon bon sens, j'aurais fui ce contact qui exacerbait ma pierre. J'aurais pris des distances en refoulant ma peine. Je serais restée de marbre face aux paroles de Natsume. Bref je serais resté la louve que je suis depuis longtemps. Mais j'en avais assez d'être cette louve ! De craindre sans cesse d'exploser ! Je voulais vivre, ressentir, rire et pleurer !
C'est peut être ce sentiment qui me fit aller vers Natsume. Ce sentiment mue par le désir d'être simplement humaine et d'être capable d'avoir des émotions.
J'avais enlacé son corps par peur de me perdre totalement dans la louve que je suis mais aussi par désir d'être autre chose qu'un animal causant la mort. Au fond de moi, j'avais l'espoir de mener une vie normale. Un espoir futile je le reconnais mais j'avais besoin de ça pour continuer de marcher, de me battre, de vivre tout simplement...

Sentir son corps contre le mien me semblait tellement irréel. Depuis combien de temps n'avais-je pas ressentie la chaleur d'une autre peau ? Des mois, des années ? C'était tellement futile pour certaines personnes. Un contact basique de nos jours. Mais pour moi cela prenait une telle ampleur. Mon esprit était tourné vers cet instant à la fois fort et doux, intense et tendre, beau et puissant. Un de ses moments qu'on ne vit qu'une fois avec une personne car tous les éléments vont en ce sens.
Alors je lui murmurais une demande d'une voix légère, craignant qu'il ne rompe ce moment mais c'est par l'affirmative qu'il me répondit et, sous ses paroles, je sentis un poids s'envoler.
Un poids qui fut remplacée par des bras attentionnés qui m'enlacèrent. Je me sentais en sécurité et me laisser doucement aller contre lui, savourant son odeur, remontant lentement mon visage vers son cou en tournant mes prunelles vers les siennes. Mon mouvement me fit me reculait un peu et il baissa les yeux vers moi.
Je sentais un flot d'émotions me parcourir et je savais que mes yeux devait les lui transmettre avec ardeur. Peut être trop d'ardeur car il me sembla voir un certain trouble. Je sentis son désir et sa retenue quand il avança ses lèvres vers les miennes. Je n'osais lui répondre non par parce qu'il me déplaisait mais seulement parce que ça faisait longtemps, trop longtemps que je n'avais pas aimer ou été aimé. Mais était-ce de l'amour ? Je crois que je suis bien incapable de le dire. Ce dont je suis sûre en revanche c'est qu'une part de moi regretta que ce ne fut qu'un chaste baiser.
Mon regard était posé sur lui, étonnée, surement plaintif et doux avec peut être une touche de crainte. Mais ses paroles me firent doucement sourire. Des paroles soufflées comme pour me demander de me retenir ou au contraire de lui montrer les limites.
Je sentis une vague douce et chaude au fond de moi et lentement je pris son visage au creux de mes mains avant de les faire glisser contre ses joues en une caresse légère, avançant mon visage pour déposer un baiser contre ses lèvres qui semblait être une réponse à sa remarque. Son odeur était si prononcé, sa peau si douce. Je crois que j'aurais pu aller plus loin si je ne craignais pas autant de le faire fuir ou de me tromper dans mes actions.
J'avais la sensation d'être une gamine pataude, trop perdue dans ses émotions pour agir dans le sens de l'autre. Je me sentais assez ridicule mais j'avais tellement envie de rester ainsi, de savourer du moment présent encore un peu que je me décidais d'agir.
Je reculais mon buste, gardant ma taille contre lui afin de pouvoir le regarder dans les yeux puis vint poser mes lèvres contre son cou, y déposant des baisers légers parfois accompagnés d'une légère pression avec mes dents. Je dus faire cinq ou six baisers quand je vins poser mes lèvres au creux de son oreilles pour lui souffler :


"Si tu en ressens le besoin, et bien ainsi soit-il je ne m'y opposerais pas."


Je me décidai à lui faire face, espérant qu'il ne me repousse pas. Je trouvais mes paroles osées mais à dire vrai je n'avais pas trop réussi à réfléchir. Seul mon désir me dictait la marche à suivre et je dois avouer que je la suivais sans réel combat. Natsume me plaisait, c'était une certitude. Ses yeux, son regard, ses lèvres, sa peau, sa voix chaude, si j'ignorais sa race, je l'aurais classé parmi les vampires et j'aurais accuser son charme de m'avoir abusée. Mais ce n'était pas le cas. Cette attirance était autre chose. Et j'avais l'envie de continuer, d'aller au-delà de ces simples contacts.
Mes yeux devaient sans mal inviter le Darkness à aller plus loin mais je crois que ce furent mes mains qui parlèrent le plus, caressant son visage et son buste avec force et douceur, réagissant en choeur avec les réactions de mon compagnon.
Je me laissais peu à peu aller à cet échange, ignorant la voix en moi et mon loup qui semblait pour une fois me laisser faire, malgré son envie de s'immiscer au jeu. Je me sentais détachée, vivant pleinement l'instant présent près du jeune homme. Peu à peu mes caresses se firent plus sûre mais je n'avais pas oser l'embrasser à nouveau, attendant de sa part un geste m'y invitant.
J'ignorais où nous mènerait une telle relation et à cet instant précis, je dois avouer que je n'y avais absolument pas réfléchis et que je n'y pensais pas. Il n'y avait que lui et moi, au milieu de cette cabane miteuse, savourant la douceur de l'autre en une étreinte hésitante.

Message par Invité Jeu 17 Juil - 19:51

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Que s'attendait-il à découvrir dans les iris couleur ambre lorsque la jeune femme chercha son regard ? De l'amusement pour le voir aussi maladroit tandis qu'il essayait de se montrer entreprenant dans le même temps ? De l'affection dans le cas contraire ? Et pourtant, Natsume fut lui aussi étonné de lire de la surprise, mêlée d'une pointe de crainte, dans les yeux de son interlocutrice. Que pensait-elle de son baiser ? Difficile de savoir avec un tel regard ! S'il s'était réellement écouté, le darkness aurait fait les choses autrement, poussant même sa chance pour voir jusqu'où il serait capable d'aller avec l'intéressée. Cependant, pour une raison qui lui échappait encore, il voulait attendre un geste semblable de sa part, comme pour s'assurer que la louve partageait les mêmes sentiments que lui. Ridicule pour une créature de la nuit se nourrissant de la souffrance des autres ? Peut-être mais vrai. Un drôle de silence s'installa ainsi entre eux, chacun semblant guetter un signe de la part de l'autre. Et ce fut finalement Amarra qui agit la première, d'abord en lui adressant un doux sourire, comme une première preuve de ce qu'elle pensait au fond d'elle-même. Au doux contact des paumes de ses mains sur ses joues, le même sourire significatif se communiqua au garçon. Curieusement, Natsume ne fit pas mine de répondre au baiser de la jeune femme. Il la vit s'approcher lentement de lui avant de sentir la légère pression de ses lèvres contre les siennes. Douces mais porteuses d'un message aussi clair qu'évident. A aucun moment il ne détacha son regard de celui d'Amarra, savourant silencieusement ce qu'il pouvait lire dans celui-ci. Un fragment de sa conscience s'évertuait à lui répéter qu'un regard ne signifiait rien de plus, qu'il devait se tromper sur les intentions de la louve pourtant, une autre partie voulait croire en ce qui se passait. Ce ne devait pas être pour rien qu'il lui semblait qu'une étrange alchimie avait l'air de s'opérer dans la cabane. Toujours sans prononcer un mot, il la laissa de nouveau agir à sa guise, fermant les yeux dès le premier baiser dans le cou. Sans rien voir de ce qui allait survenir par la suite, les sensations, le contact des lèvres d'Amarra sur sa peau, parcourant celle-ci de délicieux baisers... Toutes ces sensations n'en étaient que plus exacerbées si l'on excluait la vue de nos sens. Le souffle de la jeune femme à présent toute proche lui parvenait également, marquant la mesure sans empressement dans l'atmosphère de la petite cabane en bois. En se concentrant un peu plus, le darkness crut même sentir le frôlement de quelques mèches brunes le long de ses joues, ce qui le chatouilla. Quelques fois, une drôle de pression s'ajouta au contact des lèvres de sa partenaire, ce qui lui arracha des frissons incontrôlés. Si encore il s'y était attendu, peut-être qu'il aurait pu rester maître de ces tremblements... Venait-elle de découvrir l'un de ses points faibles... ?

Les mots de la louve résonnèrent alors à son oreille, lui faisant lentement ouvrir les yeux. En ressentir le besoin ? Qu'entendait-elle par là ? Qu'ils n'étaient que des bêtes, disposées à passer du bon temps ensemble parce que c'était là l'objectif de toute créature sur Terre ? Cette image lui déplut, encore plus quand Amarra ajouta elle-même qu'elle ne comptait pas s'opposer à ce qu'il s'adonne à ses désirs. Ses pulsions primitives même ! Avait-elle l'intention de s'abandonner à lui ? Ou au contraire, de le laisser agir à sa guise, sans pour autant éprouver la même chose ? Se demandant quelle serait la meilleure marche à suivre par la suite, Natsume croisa de nouveau le regard couleur miel. Et le moins que l'on puisse dire, fut que celui-ci le perturba de plus belle. Ce qu'il pouvait y lire... Ne collait pas du tout avec les idées pessimistes qui avaient surgies dans son esprit dès lors que les paroles de la jeune femme avaient fait leur chemin en lui. S'était-il trompé à son sujet ? Désirait-elle réellement aller plus loin ? Plus que jamais, il voulait le croire, autant pour chasser ce à quoi il avait pensé plus tôt, que pour faire voler en éclats les barrières que le garçon s'était imposé de lui-même. L'espace de quelques secondes qui parurent durer une éternité à ses yeux, le darkness pesa le pour et le contre, laissant son corps réagir de lui-même aux caresses d'Amarra. La décision finit par s'imposer à lui-même. Comblant les quelques centimètres qui les séparaient toujours, Natsume vint l'embrasser sur les lèvres, comme un écho au premier baiser de la louve, avant de se décoller de celles-ci, doucement, pour lui murmurer :

 « Ce n'est pas un besoin que je ressens mais l'envie d'être avec toi... Ma seule limite ce sont tes propres envies... »

Sa seconde phrase était une manière détournée de lui poser une dernière fois la question sur ce qu'elle attendait réellement de cette situation. Le darkness se savait suffisamment maître de lui pour le moment pour tout arrêter si besoin mais il ignorait encore comment il pourrait réagir s'ils décidaient d'aller un peu plus loin ensemble et voir leur ébat brutalement interrompu sur un caprice émotionnel de sa partenaire. Pour lui qui savait ce qu'elle avait pu vivre avec la perte de son précédent amant, amour de sa vie, Natsume ne la forcerait jamais à quoique ce soit. Sauf si... Les choses s'étaient déjà engagées entre eux. Son instinct reprendrait très certainement le dessus sur son bon sens, affaibli en présence de la pierre ancrée dans la poitrine de la jeune femme. Guettant la réponse de l'intéressée, une lueur dans son regard, l'informa de ses intentions. Le garçon lui sourit alors avec tendresse et se mit à lui caresser le dos par-dessus son haut qui n'était probablement pas le sien en fin de comptes. Après quelques secondes, il lui prit, sans brusquerie, le bras gauche pour la décoller du mur contre lequel elle avait conservé un certain appui, sans doute pour ne pas se montrer plus affaiblie physiquement qu'elle ne l'était réellement. Tout en prêtant une attention toute particulière à son épaule blessée pour ne pas réveiller la douleur, Natsume se laissa tomber sur le dos, à même le matelas -pas très confortable cela dit- du lit alors qu'il plaçait doucement la louve sur lui, la faisant glisser littéralement sur son propre corps. A cet instant, il sut que plus rien, ni personne, ne pourrait l'arrêter dans son entreprise. Ses caresses sur le dos de cette dernière s'intensifièrent, délaissant le contact piquant du tissu de son vêtement pour venir goûter à la douceur de la peau de l'intéressée. Le darkness se redressa alors suffisamment pour se retrouver dans une position presque complètement assise, quoique légèrement penchée en arrière tout de même, et après un ultime regard dans les iris couleur ambre, il vint capturer une nouvelle fois les lèvres d'Amarra. Mais il ne se contenta pas d'un simple baiser cette fois-ci, non. Sa langue effleura les lèvres de la louve, comme pour jouer, avant de l'inviter à entre-ouvrir les deux barrières de chair qu'elles constituaient. Lorsque ce fut le cas, la langue du garçon partit à la découverte de la bouche de sa partenaire, explorant celle-ci non sans plaisir dans un baiser langoureux, tandis que les mains dans le dos de la jeune femme ne cessaient de remonter en direction de ses épaules, entraînant le haut dans leur lente ascension, ce qui mettait peu à peu à nue la peau de la louve.

Message par Invité Sam 19 Juil - 4:20

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« Ce n'est pas un besoin que je ressens mais l'envie d'être avec toi... Ma seule limite ce sont tes propres envies... »

Ses paroles résonnèrent en moi comme un écho. D'un côtés elles me firent plaisir. Un plaisir simple et futile de se dire que l'on compte pour quelqu'un. Qu'aux yeux de cette personne nos désirs comptent autant que les siens si ce n'est plus. Une telle idée me touchait. Mais d'un autre côté je ressentis aussi quelque chose d'autre de plus hésitant. Doutait-il donc de mes envies ? N'étais-je pas assez expressive ? Ça avait l'air d'être le cas si je me référais aux paroles de Natsume. Je fus surprise par ses paroles et je désirais le rassurer. Oui je ressentais aussi cette envie, là au creux de mon être. J'avais envie d'être près de lui. Je ne pouvais détacher mon regard du sien, me préparant à lui parler, à lui dire ce que j'éprouvais afin de le rassurer. Mais le garçon me tira doucement en faisant attention à mon épaule, ce dont je le remerciai intérieurement avant qu'il me mette sur lui, continuant ses caresses qui réveillaient en moi un désir plus insistant.
Je le sentis alors se redresser et je pris appuis sur mon bras valide pour l'alléger d'une partie de mon poids mais surtout pour pouvoir à nouveau croiser son regard. C'est à ce moment que le garçon revint à l'assaut de mes lèvres. Je sentais sa passion, enivrante et palpitante là sur ma bouche, dernier rempart à notre fougue. Je répondis à son baiser avec la même intensité que la sienne, faisant jouer encore une fois mes dents avec parcimonie, n'osant trop le provoquer sur ce terrain et craignant aussi un débordement de mon loup si je venais à sentir le sang.
Je passai mes doigts dans ses cheveux tandis que mon esprit se perdait dans la douceur de cet instant. Plus de manèges, plus de retenues, seulement deux corps qui se découvrent peu à peu, hésitant mais désireux d'apprendre de l'autre.
Je détachai alors mes lèvres des siennes, déposant un dernier baiser avant de me redresser pour enlever mon haut en prenant soin de ne pas trop malmener mon épaule, dévoilant ma peau mate et la pierre qui ornait mon buste. Cette dernière scintillait et semblait avaler la lumière dans son vide étoilé. Autour d'elle des cicatrices formant une toile fine disparaissant à mesure que ses fils s'étendaient sur ma peau. Mes cheveux, eux, tombaient en cascade ondulé dans mon dos et sur mes épaules dont l'une était marqué d'une blessure. Je me sentais soumise à son regard et je l'assumais en esquissant un sourire hésitant en me penchant à nouveau vers lui pour répondre enfin à sa remarque :

" Je n'ai qu'une envie en cet instant Natsume et c'est toi qui l'éveille."


Je vint alors l'embrasser à mon tour tandis que mes mains repartaient doucement découvrir son corps, ne cherchant pas encore à aller sous ses vêtements. J'attendais de voir s'il en avait envie, si, par mes simples caresses, il pourrait me le demander ou simplement j'attendais de le sentir près. Je ne sais pas. En cet instant je ne cherchais pas une méthode viable. J'agissais uniquement par réflexe en me basant sur mes sentiments, mes sensations et mon ressenti. Des éléments peu fiables à moins de leurs faire confiance et je leur faisais confiance.
Mes baisers retournèrent à son cou, lieu que je chérissais particulièrement pour y porter mon attention et sans m'en rendre compte ma main vint à se glisser sous son vêtement, rencontrant la peau chaude de son ventre et de son torse.
Quand je me rendis compte que j'allais peut être trop vite pour lui, je ralentis mes caresses et vint poser mes lèvres près de son oreilles pour murmurer un :


"Puis-je ?"

En saisissant le bas de sa (chemise ?). Je lui lançais un regard interrogateur, penchant légèrement la tête sur le côté à la manière d'un animal, réflexe surement propre à mon loup ou peut être à l'effet que le darkness me faisait... Je ne savais vraiment plus. Je me sentais prise dans un tourbillon et je dois avouer que si je me laissais trop aller, je crois que j'aurais pu perdre le fil de la réalité. A moins que ce ne fut déjà fait...

Message par Invité Dim 20 Juil - 16:23

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Le destin avait-il bien joué son rôle en réunissant ces deux êtres ? Le darkness crut avoir la réponse lorsqu'il vit la jeune femme se reculer de lui et de ses lèvres pour entreprendre d'ôter son propre haut. Venait-elle de prendre les devants en sentant les mains de son partenaire remonter toujours plus haut dans son dos ? Un sourire se dessina sur les lèvres de Natsume tandis qu'il savourait le spectacle qui s'offrait à lui. Difficile de penser qu'ils auraient pu se rapprocher de la sorte quand on se souvenait que la louve l'avait accueilli avec une bouilloire en cuivre... Incapable de détacher ses yeux de la silhouette qui se dévoilait peu à peu à lui, le garçon garda le silence. Les mots étaient inutiles à cet instant. Oui il la trouvait belle. Qu'importe la présence de cette pierre au creux de sa poitrine et les cicatrices qui l'entouraient. Tandis qu'Amarra achevait de se débarrasser de son vêtement, lentement et avec une certaine prudence, légitime quand on se rappelait l'état de son épaule blessée, le darkness la dévorait avidement du regard. Ce n'était plus possible de douter à présent, il était certain que cette pierre l'attirait presque autant que la perspective d'une étreinte sensuelle avec la personne installée sur lui à cet instant. Parce que son contenu était aussi noir que son âme ? Le regard rubis quitta un bref moment, les formes du corps de sa partenaire pour détailler la pierre en question. Même de sa couleur ébène, elle luisait d'une manière étrange, probablement en réaction à la présence d'une créature de la nuit qui sait ? Pourtant, la jeune femme ne semblait pas sous l'emprise d'une quelconque force mystique. Cachait-elle mieux son jeu que lui ? Comment savoir si tout ceci n'était pas l'intention de cette maudite pierre ? Le garçon leva doucement une main en direction de la poitrine de la louve, s'arrêtant seulement à quelques centimètres du bijou maudit puis referma ses doigts au creux de sa paume. Non, il ne pouvait pas céder à la tentation et ne serait-ce qu'effleurer la pierre. Il ne voulait pas risquer de détruire ce moment intime entre eux ou réveiller quelque chose d'encore plus terrible qu'un lycan transformé. Est-ce qu'Amarra prendrait mal son geste ? Il espérait que non...

"Je n'ai qu'une envie en cet instant Natsume et c'est toi qui l'éveille."

La réponse à ses interrogations eut le mérite de le rassurer et de lui faire plaisir dans le même temps. Tout sourire, le garçon accueillit son baiser avec délice, goûtant une fois de plus à la douceur des lèvres de sa partenaire. Si cette dernière n'avait pas capturé les siennes avant qu'il n'ait l'occasion de passer lui-même à l'action, Natsume en aurait profité pour parcourir le cou de la louve de baisers puisqu'il semblait que l'intéressée aimait en faire autant sur le sien. Peut-être qu'il serait ensuite descendu un peu plus bas, évitant sans mal son épaule blessée pour l'embrasser entre les seins, juste au-dessus de la pierre couleur nuit. Allait-il s'amuser à suivre les fils laissés en cicatrices sur le corps de la jeune femme avec sa langue ? Cette succession d'idées fut interrompue par une chaude caresser sur son torse. Amarra venait de glisser ses propres mains sous le haut du darkness, lequel frissonna légèrement sous ce contact. Les mains de la louve n'étaient pas froides, loin de là. Mais leurs caresses sensuelles et répétées, quoique parfois maladroites, faisaient grandir le désir en lui. Dire qu'il mourrait d'envie de parcourir lui aussi ce corps de ses mains mais également de ses lèvres ! Pour compenser à sa frustration naissante concernant ce dernier point, le garçon reprit l'exploration du dos d'Amarra, suivant la ligne verticale de sa colonne vertébrale en direction de ses fesses. Mais le pantalon de la jeune femme dut marquer la fin de son parcours charnel. La voix de la louve le tira alors de ses pensées. Puis-je ? Qu'attendait-elle de lui ? Son accord ? Pensait-elle encore qu'il n'était pas tout à elle en cet instant ? C'était mignon et frustrant à la fois, aussi le darkness déposa une morsure à la base du cou de sa partenaire, contournant légèrement la tête de cette dernière, pour lui signifier qu'elle pouvait faire de lui ce qu'elle voulait. Et comme pour répondre à son geste, la jeune femme entreprit alors d'attraper le bas de son haut. Natsume l'aurait bien laissé faire si seulement elle avait jusqu'au bout de son entreprise ! En la sentant s'arrêter, le garçon se recula un peu pour chercher le regard de la louve. Qu'avait-elle ? Un problème ? Une hésitation ? En découvrant la lueur d'interrogation dans les iris couleur ambre, le darkness ne put s'empêcher de sourire, tendrement. Adorable...

 « Je suis à toi Amarra... Fais ce dont il te plaira... »

Comme pour l'inciter à croire davantage en ses paroles, le garçon lui prit doucement les mains, lesquelles tenaient toujours le bas de son vêtement et, sans quitter un seul instant le regard de sa partenaire, Natsume remonta doucement ses propres mains, accompagnant le mouvement entamé par la jeune femme. Lorsque celles-ci arrivèrent au niveau de son visage, il les embrassa au passage puis il permit enfin à Amarra de lui ôter son haut, dévoilant alors son torse, tout comme l'avait fait la louve avant lui. Sans prêter attention au sort du bout de tissu, le garçon enlaça une fois de plus le corps de sa partenaire, glissant ses bras de chaque côté de ses hanches, entourant celles-ci. Il vint passer sa langue sur l'un des tétons de la jeune femme, guettant une réaction de sa part puis, après une brève hésitation, lécha la pierre ancrée dans la poitrine de cette dernière. Ce contact de dura pas longtemps et il attendit de voir comment le corps, ainsi que la conscience d'Amarra allait réagir avant de reprendre ses caresses, plus bas que son dos cette fois.

Message par Invité Jeu 24 Juil - 0:02

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J'étais là, offrant à Natsume une partie de mon corps nu à son regard qui se fit avide, m'attirant un peu plus vers lui. Un tel regard sur moi remontait à bien longtemps et je ressentais un plaisir qui ne faisait que m'attiser un peu plus à aller vers le jeune homme. Je le vis même tendre la main vers moi, je me figeai et senti mon coeur s'emballer quand elle se rapprocha de ma pierre. J'eus un moment d'absence, me demandant pendant une fraction de seconde si je devais le laisser faire. Je savais que ma pierre réveillait une certaine folie à son contact mais cela incluait une blessure ouverte hors là le jeune Albinos n'avait rien à craindre ce qui me relâcha un peu. Le garçon, cependant n'acheva pas son geste et j'en eu presque un regret mais qu'importe, j'irais moi même cherché ses mains que je voulais sur moi avec envie.

Je le lui dit avec des mots puis en l'embrassant avec délice, cueillant ses lèvres et ce qu'elle contenait dans un baiser. Mes mains repartaient à la découverte de sa personne et je sentis qu'il en faisait de même avec mon dos, jouant le long de ma colonne vertébrale ce qui me faisait frissonner de plaisir et je cambrai par instinct le dos comme pour m'offrir un peu plus à lui. Je voulais moi aussi sentir sa peau et la parcourir comme il le faisait. J'en vint alors à lui demander l'autorisation pour le libérer de son vêtement, craignant peut être d'aller trop vite pour lui ce à quoi il me répondit en me mordant le cou comme pour me faire réagir. Je me sentis trembler légèrement sous le coup d'une impulsion que j'aimais. Cet éclair de plaisir que ça éveillait en moi, je me retins un gémissement de surprise et je compris à peine ses paroles tellement cela m'avait surprise.
J'eus un sourire qu'il vit en se reculant et ses mains entourèrent les miennes comme pour leur montrer le chemin. J'entrepris alors de remonter son haut avec une certaine lenteur qui me paru être une éternité. J'avoue que je lui aurait bien arraché son vêtement mais autant pour mon épaule que pour mes humeurs, je me disais que retenir mon petit côté animal pourrait éviter un accident.
Au passage sur son visage il déposa un baiser sur mes mains et je penchai vers lui pour embrasser ses lèvres, achevant par la même occasion de lui retirer ce bout de tissus désormais inutile qui fut lâcher je ne sais où tellement j'étais prise sur autre chose.
Je sentis alors ses bras m'enlacer et sa peau contre la mienne. Une peau froide comparé à celle que mon loup chauffait pour moi. Mais j'aimais cela. Ses mains qui me caressaient et les miennes qui en faisait de même sur sa peau nue et soudain sa langue, venant jouer avec la pointe de mon sein. Je me sentis me cambrer, offrant ma peau à ses lèvres, mes mains remontant vers le haut de son torse et de sa nuque, les caressant dans un geste que j'essayais d'être doux, retenant ma passion grandissante.
Puis soudain je sentis un vague me parcourir alors que sa langue passa sur autre chose. J'en déduisis que c'était ma pierre car cette vague qui me traversa me fit réagir vivement. Je le repoussais contre le lit d'un geste qu'on pouvait qualifier de sec et mon souffle se fit plus profond. Je sentis mon regard se rétrécir et sans que je ne puisse faire quoique ce soit, je lui lançais d'une voix froide et profonde :


"Si tu la touches encore une fois, ce sera avec ton sang."

Mon corps était rigide comme pétrifié alors que je prononçais ses mots et j'avais la sensation de ne plus rien contrôler. Je me penchais sur lui sans pouvoir rien y redire, j'avais la sensation que c’était mon loup qui jouait mais je ne comprenais pas pourquoi je ne m'étais pas transformé. Mon visage vint à hauteur de celui du jeune homme. J'aurais voulu lui demander pardon de se retrouver dans une telle situation mais je n'avais plus aucun contrôle de mon corps. Mon regard était froid et ma posture était plus animale. Elle ignorais la douleur qui parcourait mon bras, ne se contentant que de fixer Natsume dans les yeux, le jaugeant avant qu'un sourire naisse sur mes lèvres.

"Pour un Darkness, tu es bien gentil, dis-moi. A moins que tu caches tes intentions. ça me surprendrait à peine il faut dire mais ça ne m’excite que davantage ne t'inquiète pas. Et puis le plus jouissif pour toi, ce n'est absolument pas les galipettes de lycéens donc amuses-toi bien avec moi, je n'en serais que plus comblée."


La créature qui jouait avec mon corps caressa le visage de l'albinos puis se pencha vers ses lèvres alors que mes mains descendait le long de son corps jusqu'à son pantalon à l'endroit où se niche l'un de ses trésors tandis que ses lèvres, elles se posèrent chastement sur les siennes puis d'un coup, mes muscles se relâchèrent et je gémis, lui tombant dessus sous le coup de la surprise, me cognant le front contre le sien.
Je me basculais sur le côté en bredouillant des excuses, honteuse.


"Je... pardon... ce n'était pas moi, promis.... je ne sais pas trop ce qui.... enfin ton baiser peut être... je n'en sais rien.... c'est juste que j'ai senti une vague me parcourir et pouf... elle était là... la chose, celle qui ... enfin pardon..."

Je baissais la tête, ne sachant pas trop où me mettre... On était si bien il y a quelques minutes... Pourquoi fallait-il que ça tourne comme ça franchement ? Être possédé en plein préliminaires, je crois qu'on peut pas faire mieux en tue l'amour... Je me demandais juste si Natsume verrait bien que ce n'était pas moi mais cette ombre en moi. Peut être allait-il croire que j'aimais le sadomasochisme et les actes violents avec du sang ?!? Rien que d'y penser je me sentais mal. Pourtant j'avais pas envie qu'on s'arrête. Je voulais aller plus loin avec lui. Prenant mon courage à deux main et ravalant ma honte, j'osais un regard vers lui, hésitant mais désireux de poursuivre ce début de chemin

Message par Invité Jeu 24 Juil - 19:29

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La sentir se tendre au contact de sa langue lui plut, trop peut-être. Au point qu'il s'essaye à jouer avec le Diable, une fois de plus, en s'en prenant à sa pierre, bien ancrée dans la poitrine d'Amarra. S'il regrettait son geste ? Pas spécialement mais il était intrigué des effets que ce coup de langue allait provoquer sur la personne de son amante. Le darkness sentit comme une tension supplémentaire se répandre dans le corps de la jeune femme. Mais contrairement à la précédente, il y avait quelque chose de désagréable... Et Natsume finit par avoir sa réponse quand il se retrouva brutalement rejeté sur le lit. Que se passait-il ? Le garçon observa avec attention le visage de la louve, surtout son regard. Celui-ci venait de changer, au point qu'un frisson incontrôlable s'empara de lui. C'était quoi cette sensation ? Cette violence qui émanait soudain d'Amarra ? Sa partie lupine ? Le darkness avait du mal à le concevoir, c'était tellement...différent de ce qu'il aurait cru. Il s'attendait à la voir grogner ou s'en prendre physiquement à lui, au point de se transformer en louve même ! Mais rien de tout ceci ne se produisit. Le seul changement qui s'opéra, le plus flagrant, fut cette lueur dans les iris, auparavant couleur miel, de sa partenaire. Une flamme de colère et de sauvagerie brûlait au fond de ce regard, devenu si fin et perçant sur sa personne. Inconsciemment, Natsume sentit les propres battements de son cœur s'affoler. Non pas de crainte mais bien d'excitation. Pourquoi cette chose ayant pris possession de la femme qu'il aimait pouvait lui plaire autant ?! Son corps réagissait-il à ce qu'il était réellement ? Un être se nourrissant de violence et de mort ? Alors quoi de plus excitant pour lui qu'une bête sauvage, perpétrant massacre sur massacre ? Plus étrange encore, il avait une sorte de déjà-vu. Avait-il pu rencontrer Amarra dans cet état ? Il en doutait. Pourquoi ? Parce que l'intéressée n'aurait pas eu le même comportement à son encontre si cela avait été le cas et puis, peut-être que lui ne serait plus en vie à l'heure actuelle après avoir croisé la route d'un monstre pareil... Alors pourquoi éprouver une sensation aussi familière dans cette situation ? Comme si... Il se trouvait face à un miroir. C'était parfaitement ridicule puisqu'il avait une ravissante jeune femme à moitié dénudée devant lui... Quelque chose remua à son tour en lui. Un souvenir surgissant du passé ? Ou autre chose ? Serait-il possible que... ?


"Si tu la touches encore une fois, ce sera avec ton sang."

La voix, surtout le timbre de celle-ci, lui fit rater un battement. Une sensation bizarre s'empara de lui. Le garçon eut soudain envie d'éclater de rire, sans se cacher, de rire au nez de la créature même ! Pourquoi ? Parce que ça lui plaisait, tout simplement. La toucher avec son sang ? Pensait-elle l'impressionner avec ce genre de propos ? N'avait-elle pas senti ce qu'il était réellement, toute lycanne qu'elle était ? Natsume soutint le regard de son interlocutrice, ne sachant toujours pas à qui il avait affaire en réalité. Passée la surprise, son propre regard exprimait désormais le même froid que celui de la créature. La voir se pencher sur lui ne l'inquiéta pas outre mesure. En acceptant de prolonger son séjour dans cette cabane, auprès de la jeune femme, le darkness savait à quoi il s'engageait. Pourquoi fuir dès à présent ? Alors même que les choses devenaient intéressantes ? S ans lui laisser le temps de répondre quelque chose, son interlocutrice enchaînait déjà. Et le moins que l'on puisse dire, fut que ses propos ne lui plurent pas. Gentil ? Des galipettes de lycéens ?! Le garçon ouvrit la bouche pour protester mais la caresse de la créature l'interrompit net dans son entreprise. Ce contact... Il l'avait déjà vécu auparavant... De la main d'Amarra elle-même. Un flot de souvenirs se déversa devant ses yeux, qui ne voyaient déjà plus la silhouette de la jeune femme. Oui... C'était ce jour là... Un jour où le ciel pleurait abondamment... Une pièce étroite... La chaleur d'une tasse fumante, entourée d'une délicieuse odeur... Une présence à ses côtés... Ses lèvres qui remuaient, toutes proches de son visage... Le darkness mit du temps à revenir au moment présent. Ce retour dans le passé parut durer une éternité, alors qu'en réalité, il ne dura que quelques secondes. Aussi peu mais tellement vives pour son esprit. Les souvenirs s’emmêlèrent alors, se confondant dans les sensations passées et présentes de l'intéressé. Comment discerner le vrai du faux ? Un sourire étrange étira alors les lèvres de Natsume. Un de ces rictus qui n'expriment ni joie, ni tristesse, seulement un sentiment imagé et tordu. Les paroles de son interlocutrice résonnaient encore dans sa tête quand son bras droit se leva soudain, passant sans peine derrière celle de la créature.

 « Tout le monde n'est pas contraint d'exister par la violence ma belle. Tu veux connaître mes intentions ? Elles sont de faire l'amour à cette femme. Mais je ne vois aucun inconvénient à m'occuper de toi comme il te plaira pour savourer tes petits cris de plaisir. »

A peine eut-il fini de parler, que le garçon exerça une pression sur l'arrière de la tête de la jeune femme. Leurs lèvres, seulement séparées par quelques malheureux centimètres, se retrouvèrent alors pressées ensemble, alors que le darkness venait chercher la langue de la créature à travers ces deux fines barrières de chair. Les mouvements des mains de l'intéressée sur son corps ne fit que monter son propre plaisir de plus belle. S'il jouait avec le feu ? Parfaitement ! Natsume frissonna de plus belle lorsque les mains de sa partenaire atteignirent son entre-jambe. Pour un peu, il aurait presque préféré cette facette là de la personnalité d'Amarra. Pour répondre à cette caresse des plus sensuelles, le darkness mordit alors la langue de la créature... Juste au moment où la louve parut reprendre le contrôle d'elle-même. Le son qui s'échappa de la bouche de la jeune femme l'intrigua mais il n'eut pas le temps de se reculer pour comprendre ce qui lui arrivait, qu'une vive, quoique brève douleur lui vrilla le front. Elle venait de se cogner contre lui ? Sérieusement ? Natsume la laissa faire, portant machinalement une main sur son front pour le masser un peu. Son attention était dirigée vers les propos que lui tenaient la louve. Elle s'excusait ? Parce qu'elle pensait qu'il n'avait pas compris ce changement de personnalité ? Alors même qu'elle savait qu'il avait été lui-même possédé quand il était encore humain ? Limite agacé, le garçon finit par la (re)trouver mignonne. Son début d'énervement retomba aussi rapidement qu'il était apparu. Comment ne pas la trouver irrésistible avec ce visage honteux, sa maladresse pour se justifier et ce regard hésitant mais plein d'envie tout de même ? Le darkness lui sourit tendrement, tout d'abord pour la rassurer puis vint s'allonger sur le côté gauche, de sorte de faire face à son amante, le tout sans cesser de sourire. En quelques mouvements, il la prit contre lui, la serrant entre ses bras, pour ensuite lui caresser les cheveux, doucement.

 « Je l'avais compris, ne t'en fais pas... J'ai eu comme... Une sensation familière... Peut-être en raison de ce qu'Elisabeth m'infligeait auparavant... » Marquant une courte pause, il déposa un tendre baiser sur le front d'Amarra.  « Je ne sais pas si j'ai été suffisamment clair alors je prends le risque de me répéter... Je t'aime Amarra... Pas seulement la femme qui se trouve en face de moi mais toi toute entière... Qu'importe ce que tu peux abriter comme ténèbres au fond de ton âme... Alors tu n'as pas à t'inquiéter de mon regard sur toi... »

Je suis mal placé pour te juger en ce qui concerne ta part de ténèbres... Mais il se retint de le mentionner de vive voix. Natsume jugeait qu'il avait suffisamment donné d'indices à la jeune femme pour qu'elle se fasse une idée par elle-même. Si son comportement précédent ne lui avait pas plu, libre à elle de le repousser dès à présent. Au fond de lui, le garçon doutait d'être en mesure de la retenir si telle était sa décision, contrairement à ce qu'on aurait pu croire étant donné la résolution qui était palpable dans les propos qu'il avait tenus à la créature. Ses intentions n'avaient pas changé mais ses limites non plus. Et à cet instant, Amarra avait encore la possibilité de s'en faire la patronne.

Message par Invité Lun 11 Aoû - 18:42

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Tout ce noir en elle, ses ombres tournoyantes et menaçantes telles des prédateurs en quête de mon âme. Mais elles n'étaient que les victimes passées de la pierre qui avaient été peu à peu rongées par la folie. Ce que je deviendrais bientôt... Elle venait de prendre le dessus sans que je saisisse si c'était vraiment elle, mue par un masque qui me rappelait celui de ma louve. Hautaine et moqueuse.
Natsume y avait fait face avec courage dans un premier temps puis j'y vis aussi autre chose qui me gêna. Il semblait apprécier cette créature qui se jouait de lui. Il ne sentait pas les effluves malsaines qui émanait de son âme. Ce désir de tout pervertir en le noyant dans un abîme de folie. A moins que ces vapeurs méphitiques n'éveillaient en lui quelque côté plus sauvage. Je l'ignorais mais pas pour longtemps.
En effet ma jumelle le provoquait et bientôt se fut lui qui vint la chercher en l'embrassant. Je sentais ce qui se passait mais je ne contrôlait plus rien. C'était étrange de voir l'homme qui nous plait nous embrasser mais nous dire qu'au final il en embrasse une autre. J'avais mal et je crois que c'est ça qui fit que l'autre abandonna le change. Elle devait être satisfaite d'avoir pu semer son grain de discorde.

La suite vous la connaissez, surprise, je heurtais Natsume au front et je basculais sur le côté en m'excusant, essayant aussi de chasser les doutes et les ombres en moi. Mais pourtant il y avait une envie plus insistante désormais qui faisait battre mon coeur. Comme si peu à peu, je pouvais prendre contrôle de mes sentiments sans craindre mon loup. Mais je doutais encore et Natsume le vit.
Il était patient mais je m'en voulais de ne pas arriver à être aussi à l'aise que lui. Malgré tout il vint encore une fois me rassurer en me prenant dans les bras et ses mots m'apaisèrent en partie. Car je revoyais malgré tout l'autre l'embrasser sans vergogne. Je chassai l'image de ma tête et me concentra sur lui seul.


"Oui je m'inquiète du regard que tu as sur moi tout comme toi tu le faisais avec moi auparavant... Je t'aime aussi Natsume mais j'ai peur de moi même. Si je me laisse aller, je crains de te blesser voir pire... Je sens les ombres autant que je sens mon désir pour toi."


Je l'embrassais avec passion, comme si je voulais lui exprimer tout ce que je ressentais dans ce seul baiser. Je voulais laver ses lèvres de l'autre. Je ne voulais pas qu'il la préfère à moi car j'avais l'impression que s'il le faisait, elle gagnerait sa place en mon coeur. Mais n'était-ce pas déjà fait ?
Mes doigts le caressèrent à nouveau, mue par une nouvelle énergie comme si je souhaitais offrir à Natsume toute mon humanité. Tout ce que j'avais été avant d'être louve et gardienne du Cercle. Désormais je me disais qu'il fallait que je fasse confiance à Natsume. Nous étions deux et nous étions tous les deux dangereux. J'avais aussi confiance que la nature et le passé de Natsume devaient surement lui faire porter ses propres ombres mais malgré tout je l'aimais. Cet amour était-il possible entre nous deux ? J'en doutais mais pourtant j'avais envie d'y croire. Ne croire en rien d'autre qu'en lui.
Alors que mes lèvres se détachait des siennes, je lui murmurais d'une voix pleine d'émotion :


"J'ai envie de toi, Natsume."


Puis je vins lui mordiller le cou, laissant la mésaventure précédente, sombrer au fond de mes pensées, ne me concentrant que sur lui et ignorant les ombres et les voix qui sussuraient de bien sombres ignominies.

Message par Invité Lun 11 Aoû - 22:07

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Malgré le fait qu'il la tenait présentement entre ses bras, le garçon eut soudain peur qu'elle puisse soudain lui échapper, se volatiliser sans qu'il puisse faire quelque chose pour la retenir contre lui. Le silence d'Amarra lui apparut alors comme une sorte d'épée de Damoclès au-dessus de la tête, parce qu'il redoutait de plus en plus sa réponse. Et si elle refusait de continuer ? Pire, de ne plus le revoir après sa réaction envers la créature qui avait pris possession de son corps à cet instant précis ? Sa gorge se noua au point que Natsume crut qu'il ne pourrait plus respirer à travers celle-ci. Heureusement, la voix de son amante finit par résonner dans l'atmosphère lourde de tension aux yeux du darkness. Des sentiments contradictoires l'envahirent alors à tour de rôle tandis que chacun des mots de la louve faisait son chemin dans son propre esprit. Tout d'abord la surprise de l'entendre s'exprimer de la sorte, la nostalgie d'avoir été dans sa situation auparavant puis la joie d'apprendre que son amour était partagé. Quant à la fin... Le garçon ferma les yeux un instant, la serrant davantage contre son torse sans même s'en rendre compte. Oui... Il comprenait en partie ce qu'elle voulait dire à cet instant... Parce qu'à son contact, il se souvenait progressivement de ce qu'il avait été... Les souvenirs de ce jour pluvieux lui revenaient par vagues successives, pas toutes toujours très nettes et précises mais les sensations étaient là elles. Et entendre de la propre bouche de son amante, qu'elle-même redoutait de le blesser si elle se laissait aller était pire que cette présence étrange prenant possession de son corps.

 « Tu n'as pas à avoir peur... Je te promets de d'arrêter si jamais tu vas trop loin... J'ai conscience de ce que je suis et ce que je représente pour toi et ta pierre... Mais si la raison m'ordonne de te lâcher immédiatement, je le refuse... »

Est-ce que ces paroles eurent raison de la crainte éprouvée par Amarra ? Le darkness l'ignorait toujours lorsque les lèvres humides de cette dernière se pressèrent avec plus de passion contre les siennes. Il sentit même la langue de la louve s'aventurer entre celles-ci pour venir chercher la sienne. Cette femme brûlait de passion, un aveugle aurait pu s'en rendre compte ! Natsume fut un peu surpris par la passion qui animait ce baiser. Il aurait davantage cru que son amante se montrerait un peu plus réservée à son encontre, compte tenu de ce qui venait de se passer. Avait-elle peur de perdre le contrôle encore une fois ? De le perdre lui ? Cette pensée lui fit mal et le garçon passa une main dans la chevelure corbeau pour finir par répondre au baiser avec la même que celle qui en avait été l'instigatrice. Et lorsque leurs lèvres durent se résoudre à se séparer, même pour une fraction de secondes seulement, pour que l'air emplisse de nouveau leurs poumons respectifs, Natsume sentit une pointe de frustration l'envahir. Ce qu'il avait envie de capturer ces lèvres encore une fois ! Pourtant, même s'il en avait eu l'intention, celle-ci s'effaça à l'instant où le murmure de son amante retentit à ses oreilles :

"J'ai envie de toi, Natsume."

Son cœur manqua plusieurs battements alors que ces quelques mots ne cessaient de résonner au creux de sa tête, tournoyant à l'intérieur pour ne plus se fondre que dans un vague amas de son, réchauffé par le seul timbre de la voix d'Amarra. Ce fut la morsure de la louve sur son cou qui parvint à le tirer de cet état proche de la torpeur sous extase. Un sourire heureux et sincère apparut sur les lèvres du darkness qui ne put s'empêcher de parcourir les quelques centimètres qui les séparaient toujours pour poser les siennes sur la peau sucrée de la jeune femme.

 « Alors tu fais de moi le plus heureux des hommes Amarra... »

Lui laissant le temps de prendre conscience du sens de ses paroles, Natsume se remit à lui caresser le dos, tandis qu'il basculait légèrement sur le côté afin de se retrouver de nouveau sur le lit. Dans sa manœuvre, il entraîna la louve, si bien qu'elle reprit sa position à moitié-allongée, à moitié-assise sur son torse. Le regard rubis alla se perdre dans celui, couleur ambre d'Amarra. A travers cet échange silencieux bien qu'intense, il voulait lui faire comprendre à quel point il lui faisait confiance en cet instant. Qu'il l'aimait jusqu'à en perdre la raison et qu'il souhaitait que jamais elle ne détache ses yeux des siens si cela pouvait lui empêcher de perdre le contrôle, la rassurant dans le même temps. Après s'être retrouvé dans leur position de départ, le darkness entreprit de faire glisser ses mains sur le dos dénudé de son amante, caressant celui-ci au passage. Mais loin de s'arrêter au bas des reins de la jeune femme, Natsume les fit disparaître dans le pantalon de la louve, brièvement car aussitôt, elles revinrent se placer au devant d'Amarra. Ce n'était pas dans ce sens qu'il allait pouvoir lui enlever ce vêtement non ? Le garçon l'embrassa encore une fois dans le cou, déposant une légère morsure en même temps que ses lèvres quittaient la peau de son amante puis entreprit de défaire son pantalon par-devant. Ses gestes lui parurent être d'une lenteur extrême pourtant, tandis que le vêtement glissait peu à peu vers le bas, il ne perdait pas une miette du spectacle qui se dévoilait à lui. A tel point qu'il fut un peu perplexe en constatant une chose lorsque le pantalon fut suffisamment bas.

 « Une femme qui ne porte pas de culotte... Quelle indécence Amarra... » Malgré son sourcil arqué et son expression volontairement suspecte devant cette découverte, il était évident qu'il ne pensait pas un traître mot de ce qu'il venait de dire. Car il poursuivit aussitôt, avec un sourire qui ne trompait personne sur ses intentions.  « Mais au moins, ça me facilite la tâche... »

Se disant, il vint lui embrasser le nombril puis une seconde fois, légèrement plus bas, appréciant les frissons de plaisir de la louve à ce simple contact. Restait à savoir comment il allait bien pouvoir se dépêtrer avec ce pantalon qui le gênait plus qu'autre chose ! Il n'avait pas envie de raviver la douleur à l'épaule de la jeune femme alors il ne restait plus qu'une solution possible... Natsume la contraignit à s'allonger contre lui et commença à tirer sur chacune des jambes du vêtement, l'une après l'autre pour avoir suffisamment de force dans son mouvement. Parce que qu'il s'exécutait d'une seule main, l'autre s'était tout naturellement placée autour de la taille de la louve pour la maintenir en équilibre sur lui. Le bord du lit semblait presque trop près d'eux à son goût...

Message par Invité Lun 11 Aoû - 23:36

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Natsume était surement la personne la mieux placée pour me comprendre. Au fond de moi je le savais. Mais malgré tout je redoutais tellement de le perdre. Si je venais à le blesser je m'en voudrais éternellement et je priais pour mourir avant. Mourir pour l'épargner. Je savais que penser ainsi aurait pu le mettre en colère mais je me disais qu'il ignorait à quel point j'avais apporté la douleur dans ma vie. J'avais connu des joies et des bonheurs mais la peine avait été de loin la maitresse de mon destin. Et si j'avais pu prouver qu'on pouvait faire face à tout et survivre, je reconnaissais cependant que ma plus grande des peurs était de perdre ceux que j'aimais et désormais Natsume était cet être unique.
Il prenait peu à peu sa place en mon coeur, ravivant un ancien feu qui s'était depuis longtemps éteint pour d'autres. A chacune de ses caresses, de ses paroles et de ses regards, je me sentais emportée vers le bonheur, le désir, la passion et plus que tout, l'amour. Comment pouvait-on s'offrir ainsi ? Par la confiance, l'empathie et le désir d'offrir. Un échange qui se formait entre deux être.
D'un côté, j'avais peur que mon Ombre ne me le vole mais de l'autre, je ne pouvais pas renoncer à Natsume car dans ce cas il aurait fallu que je m'arrache le coeur. Alors je l'embrassai avec la passion et l'amour que j'avais pour lui. Je tentai par ce baiser de chasser mes peurs, mes doutes et plus que tout, mes craintes. Je refusai de laisser ma crainte me le voler ! Je voulais l'aimer et m'offrir à lui entière sans restriction ni limite. Mon coeur, mon corps et mon âme seraient ce soir à lui et pour lui.

C'est cela que je murmurai en cessant mon baiser. Ces quelques mots qui m'offraient à lui. J'étais heureuse, su heureuse que je sentis mes yeux humides et j'allai mordre son cou pour cacher ma joie. Dans un premier temps ce fut ses lèvres qui virent caresser ma peau puis par la suite ses mots poursuivirent le tracé de ses lèvres, embaumant mon coeur et achevant de déclencher mes larmes de joie. Je me serrai contre lui, tressaillant sous sa légère morsure.
Ensuite, la partie reprit et nous revinrent à la position initiale. Je le dominais de ma taille, caressant avec tendresse son torse, ainsi offert à mes attentions. Mon regard se perdit dans ses formes un instant pour finalement retourner là où il était le yeux, c'est-à-dire plonger dans ses propres prunelles. Je chassai une de mes larmes en lui souriant, heureuse comme jamais. J'aurais voulu hurler, chanter, crier ou danser pour exprimer ces vagues d'émotions qui m'envahissaient encore et toujours.
Je sentais sa confiance et son amour. J'avais la sensation qu'il irradiait pour moi. L'amour nous éclaircissait-il la vue sur la beauté de l'autre ? Je lui caressai le visage en un geste lent et délicat comme s'il était un joyau dont je devais prendre soin. Je crois qu'en cet instant je désirais qu'il continue à me sourire ainsi pour le restant de ma vie. Ses caresses qu'il m'offrait m'emplissaient de bien être et je sentis mes peines s'envoler pour laisser place à la passion. C'est alors que je sentis ses mains glisser plus bas encore et moi, qui avait levé la tête en savourant ses caresses, je revins sur terre pour poser mon regard dans le sien, comme une ultime invitation alors que mes doigts venaient de descendre en coeur avec les siens pour le libérer de son pantalon en prenant soin de ne pas empirer l'état de mon épaule. Je défie son bouton et retira mon short tandis qu'il en faisait de même avec son bas.
Mon compagnon se permit un commentaire qui me fit lâcher un sourire enjôleur. Il faut dire que son regard signifiait clairement qu'il n'en appréciait pas moins le spectacle. Je fis alors la moue en constatant qu'il n'en était pas la même chose de son côté et me permit à mon tour une constatation faussement déçue :


"Malheureusement, si ma hâte se remarque, la tienne est encore aux prémices."

Je me penchais alors sur lui, frottant légèrement ma peau contre la sienne, désormais pleinement offerte après le retrait de l'unique sous vêtement de notre duo. Mes mains se permirent enfin d'aller explorer une nouvelle zone tandis que des nouvelles odeurs venaient excitaient mes sens plus évolués que la moyenne. Cela ne fit qu'amplifier mon désir pour le Darkness. Ma peau vibrait contre la sienne et mon coeur s'emballait tellement que je pensais qu'il ne pourrait jamais revenir à un rythme normal.
Il faut dire que je n'étais pas en reste entre ses baisers et ses caresses ! Tout n'était que tourbillon d'émotion. Je tremblais sous ses baisers que certains auraient pu qualifier d'indécent, mais mes caresses n'avaient rien à envie à sa bouche, offrant leurs gestes tendres et soutenues à l'homme que j'aimais. Je revins alors à l'assaut de sa bouche, délestant sa virilité d'une de mes mains pour prendre appui afin d'éviter une nouvelle chute et je m'emparai de ses lèvres en fermant lentement les yeux avançant alors mes hanches à la rencontre des siennes sans pour autant me presser malgré l'envie qui rugissait en mon âme. Je voulais savourer chacun des instant passés près de lui et celui de l'attendre en ferait partie. Ma langue cherchait la sienne et jouait avec elle, changeant de bouche pour finalement se séparer lentement , achevant ce moment par un mordillement de sa lèvre comme un rappel à son baiser contre mon cou et je posai alors mon regard dans le sien en lui souriant, envahie par un sentiment de bien être incomparable.

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