Avventura
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Message par Invité Ven 30 Déc - 18:47

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.:I De nouveau tes yeux... tes yeux rouges. I:.

"Peut-on illuminer un ciel bourbeux et noir?
Peut-on déchirer des ténèbres
Plus denses que la poix, sans matin et sans soir,
Sans astres, sans éclairs funèbres?
Peut-on illuminer un ciel bourbeux et noir?"


Le sang appelle le sang [Nao"ME" Xerxes Ishika + qui le veut] 782072Sanstitre7

Je me nomme Haluka Kelen… Ayant toujours vécu dans le cocon familial, à l’abri de tout danger, il est assez étrange pour moi de devoir me dire à chaque fin de journée que je n’ai plus de maison où aller, que mon père ne m’attend pas et que je n’entendrai jamais plus non plus les rires de mes frères et sœurs… La tristesse m’envahit-elle lorsque j’y pense ? Ai-je les larmes qui coulent le long de mon visage ? Non. Il n’en est rien. Je suis la dernière survivante de ma famille, je suis aussi l’un des rares oubliés de cette planète et je fais partie d’une organisation unique comportant peu de membre. Oui, j’aime ce coté de solitude ; personne ne me reproche rien et je ne reproche rien à personne.
Après que ma vie fut sauvée par cet étrange personnage, j’aurais pu tenter de retrouver mon seul et précieux Minos mais une part de moi m’avait dit de tourner la page. A quoi bon se rattacher au passé… Il fallait avancer, et non reculer. J’avais un peu plus de quatre-vingt ans. Les humains verraient en moi quelqu’un de particulièrement bien conservé pour mon âge mais je sais que chez les vampires, je suis encore très jeune ; si jeune que les plus vénérables d’entres eux me verraient comme une nouvelle. Etait-ce ce qu’il avait pensé lorsqu’il avait posé son regard sur moi ? Ce Naome… Il était fâcheux pour mon égo de lui être redevable, mais mon honneur m’empêchait de l’oublier. De part sa puissance et sa position hiérarchique, j’aurai beaucoup de mal à lui rendre la pareille mais viendra bien le jour où il sera en danger… Et là, ce sera avec délice que je payerai ma dette.

« Moi je suggère plutôt que nous lui tranchions la gorge dans son sommeil… Plus de Naome, plus de dette.
Un peu lâche comme façon de faire, non ?
On se fiche des moyens utilisés… Seul le résultat, compte.
J’ai un peu plus d’honneur que cela, tout de même… »

Je me trouvais actuellement en haut d’une petite corniche raccrochée à flanc de montagne. Surplombant un immense lac de sa suprématie architecturale, j’étais à l’abri du soleil derrière un rocher et regardais tranquillement celui-ci se baisser à l’ouest. Etant un hybride, une partie de mon sang était vampire mais l’autre ne l’était pas. Moins sensible que les sangs-pur, je pouvais me déplacer à l’ombre sans en souffrir mais le contact direct des rayons sur ma peau me faisait l’effet d’un fer brulant sur l’épiderme. Essayez-donc, vous comprendrez la douleur des êtres de la nuit.
Quand l’ombre fraiche du crépuscule chatouilla mon visage, je me relevai de mon appui et m’étirai fortement. Il faisait bon, je n’avais pas encore reçu d’ordre de la part de mon premier puisqu’il était actuellement porté disparu et j’avais suffisamment les moyens de me payer les folies que je voulais pour le moment. Une petite balade s’imposait donc d’elle-même…

Allons donc voir ce lac de plus près...

« Tant que ce n’est pas de l’eau bénite !
Très drôle ! »

Commençant à descendre le long d’un sentier naturel en évitant de me fouler une cheville, car malgré mes capacités de régénération ça serait un peu bête, il me fallut une petite demi-heure pour atteindre enfin le niveau standard du sol. Le lac étant immense, je souhaitais aller du coté de la plage de sable et il me fallut à nouveau une petite demi-heure pour le contourner. Oui, en tant que vampire j’aurais pu courir et arriver bien plus vite, mais à quoi bon se presser lorsque l’on a… l’éternité devant soi ?
Quand je sentis mes pieds s’enfoncer dans le sol, je retirai mes bottes que je calai sous mon coude et savourai la sensation de bien-être qui m’envahit lorsque mes orteils foulèrent le moelleux du sable doré. Le silence, une petite brise légère, la beauté de la nature et le confort. Que demander de plus ?

« Un sac de billets et deux ou trois hommes… ! »

Nous n’avons vraiment pas les mêmes valeurs, Vila’… Répondis-je à voix haute dans un murmure.

Me dirigeant vers un rocher où un jeune couple, d’humains à première vue, y rassemblait leurs affaires, ils posèrent sur moi un regard méfiant. Oui, la couleur à part de ma chevelure et mes yeux qui passaient souvent au rouge ou au jaune selon mes humeurs montrait bien que j’étais d’Avventura. Alors si la plupart des humains avaient plus ou moins accepté notre existence, certains, que l’on nommait les rebelles, étaient assez antipathiques avec nous. Je ne comprenais pas… Nous faisions en sorte de veiller sur l’équilibre ! Alors oui, il arrivait parfois qu’un humain ou deux disparaissent dans l’estomac d’un lycan ou d’un hybride, mais cela ne valait pas le nombre de morts du à leurs accidents quotidiens… Et ils étaient si faibles ! Leur vie était courte et monotone. Ils n’étaient pas capables de faire les actions les plus simples… Mais je ne les avais jamais méprisés pour autant, juste un peu plains.

« Ils ne sont qu’une réserve de nourriture… »

La nuit commençait à tomber sur le lac et je pouvais voir la lumière céleste de la lune se refléter dans les eaux. Heureusement, elle n’était pas pleine… Je n’aimais pas les jours de pleine lune.
M’asseyant à la place délaissée par les deux jeunes gens qui étaient partis, je m’assis sur la surface plane et fraiche avant de ramener mes genoux contre ma poitrine tandis que je regardais mon reflet troublé par les ondes défilant sur l’eau. J’étais seule… Dans un monde immense, j’étais seule…
Relevant la tête soudainement, je fronçai légèrement les sourcils. Non, réflexion faite, je n’étais pas seule… Tournant légèrement mon visage, je vis et entendis une silhouette se rapprocher de moi. Se trouvant encore à une dizaine de mètres, je vis en tout premier une haute stature dont le visage encore flou était encadré de longs cheveux blancs. Si les miens pouvaient paraitre un peu translucides voire argentés, ceux là étaient blancs comme la neige et faisaient contraste avec le long manteau noir qui entourait un corps athlétique et indéniablement masculin.

« Tiens, mais ça ne serait pas… »

Le nom me vint une fraction de seconde avant que Viladra ne l’énonce dans ma tête. Décidemment, il n’avait pas changé depuis deux mois… Je ne l’avais vu qu’une fois, certes, et nous n’avions pas tellement discuté mais le revoir de façon aussi soudaine me paraissait étrange. Il était certainement le vampire le plus vieux qu’il existe, du moins à ma connaissance, et si j’avais acquis une maturité d’adulte, je ne savais pas quoi penser de lui. Même pour moi il me paraissait vieux… Mais pourtant, physiquement il semblait avoir mon âge, c'est-à-dire dans la vingtaine et pas plus…
De plus près, je pouvais voir le léger sourire qui ornait continuellement son visage. Sarcasme ? Moquerie ? Cruauté ? Cette expression pouvait avoir plusieurs significations mais j’aimais tout simplement la voir comme une marque de bonne humeur. J’arrivais même à voir ses yeux rouges… Les miens fluctuaient selon la nature qui prenait le dessus. Tantôt écarlates, tantôt dorés à la pupille fendue… Aujourd’hui j’étais contente de les savoir rouges foncés. Peu de personnes savaient que j’étais une oubliée, et Naome Xerxés était l’un des rares à en faire parti. Cela n’enlevait rien au fait que je préférais garder cette particularité pour moi… Lycans et vampires ne s’étaient jamais aimés. Moi qui étais l’union des deux races, je ne savais pas vraiment si je serai un jour accepté entièrement par l’une ou par l’autre.

« Nous pouvons vivre seules… »

Quel plaisir de vous revoir… Glissais-je alors, quand il fut à portée de voix. Comment vous portez-vous… ?

Etait-ce du plaisir ? J’essayais d’être la plus sincère possible dans la vie, mais aussi la plus courtoise. Difficile de mêler les deux… De ce fait, j’utilisais fréquemment des expressions de politesse de base. Je n’avais, de ce fait, rien à me reprocher…
Me levant alors, il était un peu plus grand que moi mais je n’avais pas non plus besoin de me tordre le cou pour pouvoir l’observer dans les yeux. Quel étrange personnage… Des personnes me disaient souvent qu’il était difficile de me cerner et que deviner mes intentions était un miracle, mais il était tout aussi surprenant pour ma part de rencontrer des individus qui semblaient aussi sombre que la couleur de leurs vêtements…




Message par Invité Sam 31 Déc - 13:20

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Les jours passent, ils sont tous identiques mais aucun ne se ressemblent. Mes plans se forment à ma guise, aucun événement indésirable ne vient me perturber, cela en serait d'ailleurs presque trop parfait. Je n'avais pas à me plaindre en cette journée paisible, une journée sans parler à personne. Être seul dans les montagnes est vraiment l'une des choses les plus relaxante, ni bruit, ni dérangement. J'organisais d'ailleurs de plus en plus de petite sortie dans ce genre, et contrairement à la dernière fois j'avais prévu de quoi me nourrir, on dira que j'avais simplement fais un emprunt à l’hôpital.

Le soleil c'était enfin levé alors que je méditais dans une grotte, je cherchais surtout à comprendre quel était "l'esprit" qui me hantait, ou plutôt qui habitait mon arme. Celle-ci plantait face à moi, dans un silence glacial, seul avec elle, j'arrivais à la ressentir. Il suffisait de ne se concentrer que sur elle pour visionner la puissance qui émane d'elle, presque effrayant. C'était à Serine de résoudre le mystère de cette lame, mais la seule fois où elle l'avait prise en main elle dût le regretter.


*Tu devrais seulement écouter ma voix et être moins sérieux*
"-Comme c'est bizarre, j'arrive pas à te faire confiance"
*Ton prédécesseur me faisait confiance.*
"-Ouai et il a fini à l’hôpital et à l'heure qu'il est son âme n'est plus de ce monde"
*Tu n'avais qu'à pas lui prendre son corps*
"-Tu te serais fais chier toute seule ma belle"

J'ouvris les yeux et me relevai calmement avant d'extirper ma lame du sol. Même quand on voulait être seul on ne le pouvait pas apparemment. La nuit n'était pas prête de se lever, je ne voyais pas beaucoup l'extérieur, simplement l'entrée de la grotte, mais le soleil devait être vers son zénith. J'avais médité un long moment, je pouvais enfin m'abreuver avec ce sang en... "Conserve", pas si mauvais que ça pourtant, mais moins agréable que de le prendre à sa source.

*Laisses moi te guider, tu auras du sang chaud quand tu voudras*

"-Tu n'es pas si bavarde habituellement, t'as tes règles pour être aussi chiante?"

La journée se déroula en discussion avec mon épée, ce qui n'était jamais vraiment arrivé, j'en appris d'ailleurs un peu plus sur elle, enfin si ce qu'elle disait été bien vrai en tout cas. La nuit vint enfin pointer le bout de son nez.

"-Cool, j'vais arrêter d'être forcé à parler à une épée."


Je pus enfin "m'échapper" de cette grotte pour descendre de la montagne, je ne mis pas tant de temps que ça par rapport à l'altitude où j'étais, en fait je ne cherchais pas vraiment à prendre les chemins les plus sur. Même si l'on vit plusieurs centaines d'années on en a toujours marre de devoir attendre la nuit pour sortir, vous pouvez me croire.


Le lac d'Avventura, c'est toujours agréable d’atterrir ici après une journée de solitude en altitude. A la base je ne comptais pas rester ici, juste histoire de faire un petit tour, mais alors que je me baladais je perçus une silhouette. Une femme aux cheveux blancs, de moins en moins rare apparemment, Serine et Maria avaient la même couleur, tout comme moi à vrai dire. Je m'avançais vers elle, le vent venant du côté du lac me poussant même, je n'aimais pas le vent, mais aucun nuage, ce n'allait pas être une tempête. J'arrivais enfin vers la femme, au début elle ne me semblait pas si loin, pourtant en marchant à la vitesse où j'allais je cru mettre une éternité.


*Tiens, quand je te dis que tu pourrais avoir du sang bien chaud*


Je ne répondis même pas à sa remarquer, perturber par la phrase que venait de sortir la femme, je mis quelques secondes avant de me souvenir de qui il s'agissait.

"-Tout le plaisir est pour moi voyons, revoir votre si doux visage en cette belle nuit semble être une illusion à mes yeux."

Une fois devant elle je lui pris la main puis me penchai pour la lui baiser en jetant un petit regard dans ses yeux avant de me relever et de lui lâcher doucement la main.


"-Je ne me suis jamais porté aussi bien, et vous depuis la dernière fois? J'espère que vous allez bien mieux tout de même. J'espère aussi que vous n'allez pas vous retrouver dans les ennuies dans lesquelles je vous ai rencontré, je ne vous sauverais pas deux fois, sauf si l'envie me prend."

*C'est sur que si c'est toi qui l'attaque tu auras du mal à la sauver*

Malgré ses remarques des plus pénibles je gardais mon sourire et mon regard dans celui de Kelen. C'était fort appréciable de retrouver une Oubliée sauvé il y a quelque temps de cela, elle était d'ailleurs à ma connaissance l'une des rares de son espèce que je connaissais. Une race peu noble à mes yeux mais pourtant si intéressante, et si mon plan se déroule à merveille j'aurais même peut-être besoin d'elle.

Message par Invité Dim 1 Jan - 20:12

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.:I Qui est le chat, qui est la souris? I:.

"Pouvons-nous étouffer le vieux, le long Remords,
Qui vit, s'agite et se tortille
Et se nourrit de nous comme le ver des morts,
Comme du chêne la chenille?
Pouvons-nous étouffer l'implacable Remords?
"


Le sang appelle le sang [Nao"ME" Xerxes Ishika + qui le veut] 782072Sanstitre7

Le ton doucereux de sa voix n’avait pas changé. Cet homme était ce que l’on pouvait appeler un comédien, il faisait le gentleman avec les femmes et les attirait dans ses filets par la pureté de son visage et la grâce de sa voix. Oui, si j’avais fait parti de ces dames qui se pâment uniquement devant la beauté des choses et non devant l’essence en elle-même d’un individu, j’aurais certainement fait comme elles et aurais vendu mon âme à ce vampire sorti d’un livre de fantaisie pour jeune fille pré pubère… Seulement je suis de la famille Haluka… Une famille qui a abrité plus de vampire de sang pur que n’importe laquelle… Certes, j’étais l’anomalie mais la manipulation et l’usage de la beauté étaient deux choses que je ne connaissais que trop bien. Alors lorsqu’il saisit ma main pour y poser ses lèvres, j’esquissai un mince sourire amusé qu’il ne vit pas, concentré sur son geste de galanterie.
Illusion ? Il avait utilisé un mot fort pour me décrire alors que dans sa bouche cela ne semblait être que banalité. Avait-il conscience de l’importance des mots ? De la magie qu’ils détenaient ? Etait-il de ces êtres qui énonçaient des phrases sans se rendre compte de l’énergie qu’elles détenaient ?
Clignant lentement des yeux, je ne répondis pas de suite et le laissai poursuivre son dialogue juste après qu’il m’eut lâché la main. Me sauver ? La vie était-elle donc aussi importante pour lui ? Les êtres magiques mourraient et renaissaient par la suite dans une seconde existence. Il ne m’avait pas sauvé la vie, il n’avait fait que me la prolonger… Mais comme cette notion ne lui dirait certainement rien, je considérais que j’avais toujours cette dette à payer. Certes fâcheuse pour moi qui considérais avoir autre chose à faire que de rechercher une solution pour laisser ma conscience tranquille, on m’avait toujours appris à payer mes dettes. Seulement… La famille qui m’avait enseigné ces principes avait désormais disparu sous les assauts des Darkness, me libérant ainsi de tout ce que je leur devais.

« Solution un peu facile pour échapper à ses devoirs…
Ce n’est tout de même pas ma faute si je suis chanceuse et non eux…
La chance tourne, ma beauté. Et parfois au moment où on s’y attend le moins…
Ca sent le vécu, tiens… ! »

Ne vous préoccupez donc pas de mon cas, Monsieur Xerxes Ishika… Répliquais-je d’un ton tranquille. Je suis à même de savoir me débrouiller seule, désormais. Les temps sont durs, je fais en conséquence…

Il était vrai que désormais, sortir la nuit de chez soi était synonyme de prise de risque. A part les êtres de la nuit, dont moi qui l’étais doublement de part mes deux sangs, il était assez étonnant de voir des individus se balader au clair de lune. C’était assez triste, le spectacle que la nature nous offrait était tout sauf ennuyeux… Mais je ne comprenais que trop bien que certains humains n’aient pas très envie de se faire mordre le cou ou bien arracher la tête d’un coup de griffe de la part d’un Lycan un peu trop émêché et surtout malintentionné.
Néanmoins, je n’étais pas non plus trop déçue, après tout, cela faisait plus de place et la nuit devait s’accorder avec le silence… Les êtres du jour sont trop bruyants. En plus de la présence de Viladra dans ma tête, c’était tout juste si je n’explosais pas lorsque je devais me réfugier dans un lieu fréquenté lorsque le soleil se levait… Heureusement que l’ombre m’était accessible, ce n’était pas le cas de tous les vampires, après tout.

« C’est parce que nous sommes plus fortes…
Non, nous ne sommes pas plus fortes.
Tu es jeune, ton potentiel ne s’est pas encore développé… Tu as le temps. »

Reportant mon attention sur Naome Xerxes qui n’avait pas retiré son regard du miens, je fixai un moment ses prunelles rouges où la pupille noire s’y détachait nettement. Mes yeux bien plus sombres que les siens, je savais que c’était un avantage pour moi… D’un naturel impassible en toutes circonstances, j’aimais que mes interlocuteurs n’arrivent pas à deviner quel genre de personnage j’étais. Haluka Kelen… Il est tellement facile de dire qu’il s’agit d’une petite hybride ayant atteint le grade de second et œuvrant pour la paix universelle entre êtres de magie et humains… Mais qu’en était-il de mes véritables intentions ? Servais-je vraiment celui que je prétendais ? Etais-je fidèle au cercle ? N’était-ce pas se leurrer que de m’accorder un soupçon de confiance ? J’ai beau cultiver l’ambigüité, je n’en reste pas moins honnête. Si vous êtes un brin observateur et surtout intelligent, faites en sorte de ne pas m’attacher une étiquette trop rapidement… je suis multi-face. L’équilibre entre le bien et le mal ne peut se faire sans l’existence de l’un et de l‘autre… Vous voyez où je veux en venir ? Non ? Ce n’est pas important…

Je me porte très bien. Repris-je sans que rien ne montre les réflexions qui venaient de traverser mon esprit. C’est très gentil à vous de vous en informer… Alors, arrivez-vous à atteindre vos projets ? Ou vous manque-t-il encore quelques éléments à atteindre… ?

« Provocation !
Petite touche d’humour froid. Ce n’est pas à prendre mal… »

J’avais beau m’amuser sur ce sujet, à moi aussi il manquait quelques mots à la grande page de mes objectifs. Où allais-je trouver l’inspiration pour les écrire ? Etais-tu, toi, Naome Xerxes Ishika, une bonne source d’inspiration ? Arriverais-tu à trouver une place sur ma feuille ? Mes doigts frémissent à l’idée d’avoir trouvé en toi quelques lettres de plus à ajouter… Mais je crains de me leurrer une seconde fois. Encore que, la nature avait crée tout ce qui nous entourait dans un but bien précis… Tout avait une utilité et chacun se rangeait en deux catégories, ceux qui étaient dominés et ceux qui dominaient. Après il y avait les autres… Peut-être plus sournois, plus discrets et d’apparence anodine. En faisais-je partie ? Je l’espérais… Entre être un nuage ou le vent, je préférais plutôt être la lune qui les observe.

Oubliez ce que je viens de dire… Ajoutais-je finalement, l’ombre d’un sourire sur mes lèvres toujours présent. Ce n’est pas à moi de poser ce genre de question… Dites moi plutôt, que faites-vous en ces lieux ? Balade nocturne ? C’est vrai qu’il est assez agréable de voir la magnificence de cet endroit…

Détachant mon regard du sien, je me tournai à demi pour faire face au lac, observant sa surface lisse et parfaite, à peine troublée par quelques ondulations. Mon visage se reflétant toujours dans l’eau, celui de mon nouvel interlocuteur se trouvait désormais à mes cotés et sans le regarder directement, j’arrivais toujours à le voir. Il était effectivement très âgé… Cela se sentait, les vampires savent reconnaitre les plus « vénérables ». Il avait néanmoins un visage très jeune, presque enfantin si on exceptait sa grande taille. Assez étonnant, il fallait dire…

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
II nous verse un jour noir plus triste que les nuits.


J’adressais un rapide coup d’œil à l’homme qui se tenait légèrement derrière moi pour voir sa réaction. S’il n’avait pas gâché ses années d’existence à rien faire, il devrait reconnaître là le poète que j’avais énoncé.

Charles Baudelaire. Dis-je néanmoins après un petit temps de silence. C’est très certainement le plus grand poète de cette planète… Un homme toxicoman et particulièrement porté sur le sexe. Mais dans ses mots, il peut transmettre la moindre de ses pensées… Ces vers là reflètent bien le monde et l’ambiance dans laquelle nous vivons actuellement. La pseudo paix qui a été instauré n’est qu’illusion…

« illusion, oui. »

Et vous, Naome. Poursuivis-je en me tournant pour lui faire face, mon regard impassible se plongeant dans le sien. Que reflète votre cœur lorsque vous observez ce qui nous entoure… Etes-vous réellement satisfait ?

« Moi je ne le suis plus… »

Il fallait du changement. Le monde pourrissait et s’effondrait sur lui-même… Les trois jours sombres n’étaient qu’un avant-goût, une petite touche d’ombre qui signalait très prochainement la grande apocalypse. Heureusement, il restait encore assez d’individus pour faire pencher la balance…



Message par Invité Lun 2 Jan - 12:57

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Cette femme était esquisse, un monde à elle seule, un livre pour sa propre personne, un plan à confectionner sur mesure. Ses paroles pouvaient semblaient si folle, mais si juste, même si je ne sentais en celles-ci que des mots inutiles, j'avouais que venant d'elle ils étaient presque agréables à l'ouïe ou amusant. Elle faisait partie de ce que j'appelle la seconde catégorie, il y a la première, celle principalement constituée des hommes en général ainsi que la plupart des autres races, ceux qui ne s'amusent qu'avec des loisirs, des blagues, des choses dont nous, la seconde catégorie, nous sommes passé depuis longtemps. Désormais nous nous amusons en jouant avec les autres, avec les mots, les sourires, et le sang parfois. Nous sommes tout simplement plus exigeant.

J'osai laisser un instant mon regard ce dirigé vers la Lune, je dois avouer que cette femme me faisait étrangement penser à cet astre, je ne pouvais dire pourquoi; elles étaient toutes deux difficilement comparable. Je répétais dans ma tête les quelques vers qu'elle venait dans de citer.

"-Baudelaire... Oui, je le connais seulement de nom et de part les quelques écrits que j'ai lu de lui. A l'époque il me semble que j'étais en Angleterre, je ne sais plus vraiment, mais sans vouloir vous vexer je ne m'intéresse pas vraiment à ce genre d'homme."

Je dégainai mon épée, puis je traçai un cercle dans le sable, puis j'y plantai ma lame en son centre, avant de la laisser errer là. Cette épée morbide, cette lame si sombre, je devais avouer qu'à la simple vu de celle-ci je m’excitais et mes envies de sang devenait moins facilement contrôlable, mais à l'heure qu'il était je n'avais pas encore faim. Je plantai à nouveau mon regard dans celui de Kelen, en souriant naturellement.


"-Ma lame reflète parfaitement mon cœur, je suis las des Hommes, ils hantent mon esprit et mon cœur, détruisent notre monde. Je cherche cette paix qui ferait de ce monde une terre où ma lame comme mon cœur n'aurait plus leurs place. Ce monde où je n'aurais plus à tuer."


Je poussai un léger soupir avant de reprendre.

"-J'ai encore besoin de temps pour parfaire mes plans, aujourd'hui encore j'ai réfléchis à tout cela, je sors d'ailleurs tout juste de ma méditation c'est pour cette raison que je suis ici, j'errais sans réel but au bord du lac avant de vous croiser. Un peu de distraction en ces temps difficiles. Vous ne le savez que trop bien j'imagine."


Petit à petit mon sourire devint joueur, non pas réellement sadique, juste amusé.


"-Perdre votre famille... Les seules personnes liée à vous, peut-être ceux que vous aimé, n'est-ce pas dur d'être seule? Même pour une personne comme vous ça doit l'être. Du jour au lendemain, c'est si triste. Même l'être le plus sombre en aurait souffert, que ce soit perdre un ami ou un ennemi c'est dur, car les plus sombres n'ont pas d'ami et ce sont leurs ennemies qui sont chers à leurs yeux."


Je me rapprochai ensuite à nouveau de mon épée, l'empoignant de la main gauche. Mais alors que ce contacte se fit un sorte de décharge me traversa tout le bras. Me faisant pousser un petit cri retenu entre mes dents. Je retirais ma main en me tenant le bras les dents serré.


"-Enf..."

*J'aurais toujours une place dans ce monde, ce n'est pas toi qui changera ça*

"-Très bien..." Dis-je avant de me retourner vers Kelen en cherchant à ne pas attiser sa curiosité "Que fais une femme comme vous à servir le Cercle? Vous venger des Rebelles?"

Message par Invité Lun 2 Jan - 20:23

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.:I Ne nous dévoilons pas trop... I:.

"«Un damné descendant sans lampe,
Au bord d'un gouffre dont l'odeur
Trahit l'humide profondeur,
D'éternels escaliers sans rampe,

Où veillent des monstres visqueux
Dont les larges yeux de phosphore
Font une nuit plus noire encore
Et ne rendent visibles qu'eux ;"


Le sang appelle le sang [Nao"ME" Xerxes Ishika + qui le veut] 782072Sanstitre7

Il est pourtant des hommes qui valent la peine d’être connus… Répliquais-je poliment après sa première réponse. Certains valent plus que la majorité des êtres magiques qui peuplent notre pauvre planète…

Le voyant sortir son arme, je sentis Viladra se raidir dans mon esprit tandis que son envie meurtrière traversa mon être. Ne montrant aucun signe du trouble qu’elle venait de me transmettre, je vis Naome tracer un cercle dans le sable avant d’y planter son arme. Oui, il était des êtres qui réfléchissaient, et d’autres qui agissaient. Peut-être était-il de la seconde catégorie ? Ou bien un peu des deux… C’était rare mais toujours agréable de rencontrer ce genre de personnes, après tout. Lorsqu’il m’expliqua que pour lui les hommes étaient source de hantise, je ne pus m’empêcher de sourire un peu plus mais ne l’interrompis pas dans sa théorie de voir le monde. Oui, c’était une façon de voir les choses… Les humains n’avaient pas cette place aussi importante dans mon cœur mais je ne le comprenais que trop bien. Nous, êtres magiques, nous vivions en symbiose avec la nature… Alors que eux… C’était une toute autre histoire.

« Etrange personnage. Le genre à faire des coups bas…
J’aime bien les personnages ambigus. On ne sait jamais à quoi s’attendre et la vie est faite pour être pleine de surprises…
Parfois ça peut être des mauvaises !
Il n’y a pas de joie sans malheur, et vice versa. »

Lorsqu’il m’expliqua qu’il était lui aussi venu pour se reposer un peu, j’acquiesçai légèrement, lui montrant que j’étais d’accord étant donné que j’étais en ces lieux pour la même raison. Pour la solitude c’était raté mais je ne me sentais pas gênée d’être avec lui. Il était toujours agréable d’entretenir des conversations de bonne qualité… Et je sentais qu’il était assez intéressant pour que cela fonctionne avec lui. La réciproque n’était peut-être pas de mise, mais cela ne me gênait pas… Je ne le connaissais pas assez pour me soucier de son bien-être avant le mien, après tout.

Perdre votre famille…

Haussant légèrement un sourcil lorsqu’il aborda un sujet qui était assez personnel, je me demandais s’il faisait cela pour tester ma réaction ou par réel intérêt. La solitude ? N’avait-il pas compris en me parlant que la solide faisait symbiose avec mon âme ? Oui, la mort était un élément que j’avais entièrement accepté. On mourrait, on renaissait peut-être, et on mourrait à nouveau. Pourquoi pleurer ? C’était le principe même de l’existence… Alors même si les vampires étaient immortels, cela ne changeait pas le fait que tôt ou tard ils finiraient par mourir d’une façon ou d’une autre. Que lui dire pour lui faire comprendre ma pensée ? Les êtres sombres étaient ceux qui souffraient le plus de la mort… Et je n’en étais pas un. Je n’étais pas non plus un être de lumière, à vrai dire. Qu’étais-je ? Une anomalie, peut-être… Mais le fait d’être unique ne me posait pas de problème, au contraire…
Quand je le vis frémir lorsqu’il empoigna son épée, je sentis que cette arme possédait une conscience. Viladra devait être bien curieuse à l’idée de ne pas être la seule à squatter une entité…

« Peuh… Un simple objet qui parle. Je ne suis pas comparable…
C’est vrai, après tout toi tu es…
Tais-toi donc, stupide femme… C’est mon passé, pas le tiens. »

Esquissant un nouveau sourire, il me demanda pourquoi j’étais dans le cercle. Pensait-il que j’allais lui répondre directement la raison de mon choix ? Il se doutait bien que non… Mais c’était assez intéressant que de lancer ce sujet. Après tout, je sentais bien qu’il n’était pas uniquement là pour veiller sur l’équilibre tout comme il comprenait que mes desseins étaient tout sauf équilibrés. Mais bon, commençons par répondre dans l’ordre…

Pour en revenir à la mort de ma famille, répondis-je alors tranquillement sans qu’aucun sentiment ne paraisse sur mon visage, je ne le vis pas mal. Il faut accepter la mort de certains comme on est obligé d’accepter l’existence de d’autres personnes… Bien qu’on peut y remédier dans le second cas contrairement au premier. Je suis loin d’être une personne sombre, du moins, le crois-je. Et pourtant… Je ne recherche ni amitié, ni amour, ni hostilité. Je vis, je vis et si je dois rencontrer l’un de ces charmants sentiments, alors ils viendront lorsque cela devra arriver… La tristesse est un frein à l’accomplissement de mes projets. Contrairement à ce que l’on croit, nous ressortons plus forts de notre colère et de notre déception que de notre tristesse…

« Pour une fois je suis d’accord avec toi.
Vraiment ? Magnifique soirée, dans ce cas… »

Quant à la deuxième question… Poursuivis-je avec un léger rire. Je n’ai pas non plus de temps à perdre avec une quelconque vengeance. Les darkness ne sont pas à blâmer plus que nous… Ils ont massacré des tas de gens mais du point de vue des humains, les lycans ou les vampires ne valent pas mieux… J’essaye de rester objective. Je suis rentrée dans le cercle car cette position me permettait d’avoir plus de facilités. Et vous donc, Naome, dites moi un peu pourquoi vous êtes tant à la recherche de solution au point de devoir y méditer. Votre rancœur envers ces hommes qui accaparent vos pensées est-elle si tenace ? Votre passé me semble bien sombre… J’espère que votre âme ne s’est pas trop noircie.

« La haine est une puissante source de pouvoir.
La haine fait perdre l’esprit et peut causer la mort. L’indifférence et la volonté sont des forces…
Ma pauvre, t’es pas prête de fonder une famille et d’avoir des potes !
Etrangement, cela ne me dérange pas du tout, Vila ‘… »

Quant aux rebelles… Ils ne sont rien pour moi. Ils viennent, ils font ce qu’ils ont à faire te tant qu’ils ne me contrarient pas, je ne vois pas pourquoi je m’en occuperai. Hommes comme êtres de magies, il y aura toujours des éléments pourris. Il faut faire ainsi…

Lui souriant alors comme si je venais de dire quelque chose de tout à fait normal, ce qui au fond était le cas, je me frottais machinalement le bras où persistait toujours une fine ligne blanche, cicatrice que j’avais gagné le soir où je le rencontrai pour la première fois. Le soir où je vis Minos pour la dernière fois aussi… Vampire transformé par mes soins, je me demandais comment il faisait maintenant sans moi. Il me croyait morte, après tout… C’était une bonne chose, je n’avais plus aucune attache affective qui pourrait me ralentir. Mais Naome, il était âgé et avait forcément des liens avec d’autres personnes… Une famille peut-être ? Des enfants ? Arrières petits-enfants ? L’idée me semblait assez amusante en fait, car à première vue je le voyais très mal en père de famille ou même en mari. Il était un peu comme le vent, il allait où il voulait, s’arrêtait parfois et repartait sans laisser de trace. Briseur de cœur assuré, je n’osais pas imaginer le nombre de femmes qui pleuraient son absence dans leurs bras… J’étais heureuse de ne pas faire partie de cette faible catégorie-là. A croire que la mort, au lieu de m’avoir fait plonger, m’avait plutôt endurcie…



Message par Invité Sam 7 Jan - 12:46

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Je gardais mon regard sur elle, un regard froid, vexé par mon épée désirant plus de liberté que je ne lui en offrait. Un regard intéressé tout de même. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point cette jeune femme pouvoir être exquise dans ses paroles. Ses mots, je ne les avais que trop appris, en tout cas ils se déformaient suffisamment dans ma tête pour que je les connaisse. Elle ferait partie de la suite de mes plans, qu'elle le veuille ou non, j'avais besoin d'esprit comme elle, espérons seulement qu'elle ne sera pas trop gourmande et qu'elle ne profitera pas autant de moi que moi je ne profite d'elle.

Je retirai de terre mon épée plantée là, semblant pourtant désirer de rester seule. Je la pointa à l'horizon, fermant un œil et fixant la pointe? Je la rangeai ensuite, elle semblait s'être calmée.


"-Ne s'attacher à personne, voilà comment réussir ce que l'on souhaite. Vous avez raison quand vous dites que la tristesse est un frein. C'est pour cela qu'il ne faut apprécier personne, ils ne doivent être que des armes pour nous, des sacrifices, des pions."

Je continuais de fixer l'horizon, plus loin que le lac encore. La nuit était douce et agréable, comme une impression d'être seul dans ce monde, enfin seul malgré le fait qu’elle soit là.

"-Vous vous étiez attaché à un homme pas vrai? Ce jour là, quand je vous ai trouvée? Qui donc pouvait-il bien être... En tout cas il doit vous regretter, il doit être fort, avoir perdu celle qu'il aimait, et je ne pense pas me tromper en disant ça. Un homme, même qu'il soit vampire, lorsqu'il aime une femme on le remarque, surtout avec huit siècle à voyager de part le monde. En tout cas, sachez que je me servirais de vous, faite de même pour moi et il n'y aura aucun problème, mais méfiez vous. Il ne faut pas être trop gourmande ma chère, si je vous tend la main ne me prenez pas le bras, ce sera au risque que je vous tranche le votre"

Je souriais en la fixant à nouveau de mes yeux de tueur, elle n'avait pas les même que les miens, les siens étaient encore ceux d'une jeune enfant n'ayant pas tout connu du monde.

"-Mon cœur est tel qu'il doit être, j'ai eu la chance d'en avoir un second, et il fut plus sombre que le premier je l'admet, mais c'est pour mieux arriver à mes fins, qui ne sont pas mauvaises, je le répète, je lutte pour la paix, pour ma Belle, Avventura. Si mon cœur était plein de bonté je ne serrais bon a rien. Je ferais comme les autres qui prônent ce que eux appellent la paix, je serais faible, impuissant et inutile, mais je n'en suis. Vous serez comme ça un jour vous aussi peut-être, une tueuse prête à tout pour un objectif. Sans doute que l'on vous verra comme une menace, vous serez poursuivie, chassée et votre tête sera mise à prix. Pour moi ce n'est pas le cas, pas encore, mais je sais que je ne serais pas toujours un celui qu'on admire. Un jour on voudra pas ma peau, mais ce sera ainsi que j'arriverais à rendre le monde meilleur. Le jour de ma mort sera un grand jour, celui ou mon rêve de Paix se réalisera."


Je me mis à ricaner doucement, un rire moqueur envers moi même à vrai dire.

"-Je ne sais même pas si vous comprenez ce que je dis, mais le jour viendra ne vous en fait pas, vous serez peut-être même l'une des seules qui saura que ce que je ferais est pour le Bien. Mais patientez."

Message par Invité Sam 14 Jan - 20:21

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.:I Une obscurité peut-elle être plus sombre qu'une autre ...? I:.

"L'un t'éclaire avec son ardeur,
L'autre en toi met son deuil, Nature !
Ce qui dit à l'un : Sépulture !
Dit à l'autre : Vie et splendeur !"


Le sang appelle le sang [Nao"ME" Xerxes Ishika + qui le veut] 782072Sanstitre7

Quand Naome voulu décortiquer mes paroles, je compris qu’il n’avait pas totalement compris ce que je voulais dire. Oui, il était vrai qu’avoir trop d’amis s’était s’enchainer tout seul mais je n’étais pas contre la vie sociale… J’avais apprécié des gens, j’en avais détesté d’autres et je ne manquais pas de me lier avec de nouveaux individus lorsque l’occasion me le permettait… Ne me voyez pas comme une femme à la pureté et à la solitude parfaite. Non, ce que je sous-entendais et qu’il fallait apprendre à faire la part des choses… Lie-toi d’amitié si tu le souhaites, mais ne te laisse pas entrainer dans ce tourbillon. Aime, désir, chérie, fais comme ton cœur te l’ordonne, mais garde toujours en tête qu’ils ne dépendent pas de toi tout comme tu ne dépends pas d’eux… Elle est là, la solution. Voir les individus comme des objets n’est qu’une illusion… Vous vous bercez dans ce que vous croyez être la supériorité et au final, vous devenez bien plus instables que vous ne l’êtes déjà… Mais à quoi bon lui expliquer ? Il était suffisamment âgé pour trouver de quelle manière il devait mener sa vie… Tout comme je l’étais assez pour comprendre qu’il était des points de vue qui ne se partagent pas.

« Moi je suis d’accord avec lui. Les humains sont de la chaire à canon…
Ma pauvre, tu as du avoir une existence de merde avant de me rencontrer…
Pardon ? J’étais une des entités les plus puissantes… Mon nom était craint, là où j’étais…
Vraiment ? Tu parles de ton univers parallèle ?
Exactement… ! »

Quand il reprit la parole après une petite instance de réflexion, il me parle de Minos. Minos… Ca doit faire un bon moment que l’on ne s’est pas vu. Que fait-il aujourd’hui ? Continue-t-il sa quête de réunifier toutes les races ? Veut-il toujours inciter les mélanges ? Depuis que je lui avais appris que j’étais écartelée entre deux races qui se haïssaient, il avait pris très à cœur son devoir de meilleur ami. Enfin… Son devoir d’homme éperdument amoureux. Oui, je le savais très bien, j’avais remarqué ses regards où se mêlaient le désespoir et la tendresse, tout comme j’avais remarqué que le fait qu’il n’avait jamais osé me toucher relevait d’une souffrance silencieuse et aussi douce qu’une rose sans épine. Huit siècles suffisaient à Naome pour croire qu’il me l’apprenait… Quelques secondes avaient été nécessaires pour moi. Dans le domaine de l’amour ou du désir, les vampires étaient forts, certes, mais les femmes encore plus…
Esquissant un sourire amusé, je le laissai terminer sa première phrase qui me faisait clairement comprendre que nous pourrions trouver réciproquement une utilité dans l’un l’autre. Oui, il était toujours bon à savoir qui était Naome Xerxes… Alors j’allais me montrer gourmande, très gourmande. Après tout, avant qu’il n’ait la capacité de me trancher le bras, comme il dit, faudra-t-il déjà qu’il se rende compte que je le grignote…

« Voila, tu commences à avoir une bonne mentalité… »

Inspirant profondément et silencieusement pour faire disparaitre l’effet néfaste de Viladra qui altérait mon jugement, je ne dis rien et écoutai la suite. Il m’apprit qu’il vivait pour la paix mais que la paix ne nécessitait ni gentillesse, ni niaiseries. C’est exacte… Il n’y a pas de paix sans guerre, il n’y a pas de lumière sans ombre… Il n’y a pas de douceur sans souffrance. Si mes capacités me le permettaient, j’aurais fait en sorte d’être la principale instigatrice de tous éléments déclencheurs, mais hélas, pour le moment cela signifierait avoir les yeux plus gros que le ventre. Non, il fallait jouer dans la subtilité… Qui se méfierait de moi ? Frêle et jeune femme que je paraissais être ? Personne non plus ne connaissait mon appartenance au cercle tout comme ma nature d’Oubliée. Pour eux, je n’étais qu’une simple vampirette qui vivait sa vie au jour le jour… Enfin, à la nuit disons.
Il rit alors légèrement, d’un air sarcastique en pensant que je ne comprenais pas ses mots. Oui, je ne comprenais pas tout, après tout, je n’étais pas dans sa tête… Mais j’en percevais le sens et j’étais ravie de constater qu’au fond, nous avions tout de même assez de points communs pour que nous ne représentions pas une gêne. Pour le moment, en tout cas.

Quel discours intéressant… Lâchais-je, légèrement amusée. En ce qui concerne mon… ami, je pense qu’il fait sa vie comme un grand. Je lui ai confié une parcelle de pouvoir, il est suffisamment raisonnable pour savoir l’exploiter à bon escient…

« Ouais… Il va se faire bouffer par le premier venu, si ce n’est pas déjà fait.
Tant pis, je le retrouverai dans une vie prochaine…
Je ne compte pas te laisser crever comme ça, t’inquiète pas pour ça… j’ai encore besoin de toi !
Tout comme j’ai besoin de toi, vile que tu es... ! »

Qu’est-ce qui vous fait dire que j’ai besoin de vous, Naome ? Demandais-je, mon sourire ambigu toujours au visage. Après tout, peut-être que j’ai déjà tous les éléments en main ? Non… Evidemment que c’est faux. Si c’était le cas, la vie serait beaucoup moins amusante. Etre au courant de vos projets ? Une part de moi s’y refuse… A quoi bon continuer si c’est pour déjà tout savoir à l’avance ? J’aime être surprise… Et quelque chose me dit que vous arriverez peut-être à me surprendre.

« Qu’il ne nous déçoit pas…
Façon de voir les choses... »

… Mais, repris-je, je serais presque flattée de faire parti de ce cercle si fermé…

« Presque… »

… vous semblez vous aventurer dans un terrain semé d’embuches. Je dois comprendre que les difficultés vous excitent plus qu’autre chose ? Personnellement, l’inaccessible est ma motivation… A chacun son impulsion. Mais la danse se joue à deux, Naome… Vous n’êtes pas seul sur ce grand échiquer donc vous vous targuez d’en être le maitre.

Il pouvait prendre très mal ce que je disais, voire même penser qu’il s’agissait d’une menace. Mais était-ce le cas ? Bien sur que non… J’avais trop de choses à faire pour me créer volontairement des ennemis. Plus tard, peut-être… Mais en attendant, je me contentais juste de le mettre en garde car en dehors de nous deux, il existait des êtres sans doute bien plus sombre que lui… L’admiration, tout cela n’était que des détails. Seuls les faibles se permettaient d’admirer quelqu’un. On pouvait respecter une personne, mais de là à lui vouer un culte… Cela démontrait une faiblesse mentale plus qu’incroyable. Non, j’espérais qu’il ne pensait pas que je faisais parti de ces êtres là… Je ne l’admirais pas plus que je le sous-estimais. A chacun sa vie… Il était charismatique, certes, et d’un physique avenant pour les jeunes femmes en quête d’amour. Mais tout cela n’était que façade… Je pouvais très bien percevoir la noirceur de son cœur, de son deuxième cœur, comme il disait ; tout comme il pouvait certainement sentir l’ambigüité du mien. Rares étaient ceux qui savaient pour qui et pour quoi je vivais… Serviteur du bien ? Traitre à sa patrie et consœur du cercle des rebelles ? Pauvre âme en peine sans objectif ? Oui, j’étais peut-être un peu de tout cela comme j’étais rien de ces mots vides de sens à mes oreilles.

Je suis comme un peintre qu'un Dieu moqueur
Condamne à peindre, hélas! Sur les ténèbres ;

Vous voyez,
repris-je après une infime pause. Certains auteurs ont très bien compris ce à quoi le monde devait s’attendre.

Souriant un peu plus malgré la froideur qui ne quittait pas mon regard, je plongeais mes yeux dans les siens sans hésiter. Oui, la fraicheur de la jeunesse faisant face à l’expérience de la vieillesse. Des atouts comme des défauts… On ne pouvait pas être parfait, n’est-ce pas ?



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