| par Invité Mar 7 Déc - 18:30
| Il était tôt ce matin, comme tous les matins d'ailleurs, il faut bien qu'il soit tôt à un moment. Mais là il était très tôt, le soleil n'avait pas encore pointé le bout de son nez, seul quelques rayons éclairaient le ciel dépourvu de nuage, étrange d'ailleurs quand cette journée les nuages n'étaient pas au rendez-vous, un signe ? Les signes n'existent pas voyons, les gens qui interprètent les faits naturels ne sont que des idiots de toute façon, seul le hasard peut causer une "coïncidence", en tout cas je le croyais, ce ne pouvait donc qu'être la vérité. En fait, je ne voyais en tout cas de nuage au-dessus de moi, n'y en dessous, oui en dessous, car à ce moment-là je ne me trouvais ni dans l'Avventura, ni dans la forêt et encore moins vers le lac, j'étais pour une fois au sommet de la montagne, le plus haut point entourant l'Avventura, par cette matinée on pouvait déjà voir les lumières de la ville, elles s'allumaient les unes après les autres, ces pauvres morceau de viande se réveillaient, ne se doutant pas qu'ils pourraient ne pas revivre ce moment le lendemain. Ici je n'avais pas plus de mal à respirer qu'autre part, ici j'étais bien, j'étais même calme, je ne mangeais pas de sucrerie, d'ailleurs cela faisait bien plus de trente minutes que je n'en avais pas touché une, ici j'étais relaxé. J'étais assis au sommet de cette montagne, la neige n'était pas là, la montagne n'était pas gigantesque, mais tout de même je l'avais connu bien enneigée, mais aujourd'hui non, bien qu'il faisait froid, j'aurais sans doute du prendre un chapeau me couvrant les oreilles, mais je n'aurais pas pensé à un tel froid. Au bout de longues heures de calme, où j'avais tout de même cédé à la tentation d'une sucette, des pas vinrent troubler mon calme, enfin même si la sucette dans la bouche je ne semblais plus très calme je devrais dire. Il ne me remarqua pas une fois au sommet, je n'étais pourtant pas si loin de lui bien qu'il me tournai le dos. Remarque je ne faisais pas de bruit, mais combien peuvent dire que je déteste être ignoré? Bon nombre, je vous le dis. Mais lui non, il continuait à m'ignorer une fois son ascension terminée, bien sûr j'eus vite de me lever avant de cracher la sucette, dont il ne restait qu'un simple bâtonnet en plastique. Je m'approchai de lui en lévitant grâce à ma télékinésie, je me trouvais désormais presque collé à lui, et je lui murmurai tendrement à l'oreille:
"Ce n'est pas bon d'ignorer les gens et d'ensuite leur tourner le dos, bon nombre de gens ne sont plus en vie pour vous le confirmer..."
Un long sourire s'esquissa sur mon visage après la fin de cette phrase, à ce moment j'étais toujours en l'air, à quelques centimètres du sol. |
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