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Message par Invité Ven 1 Oct - 15:46

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Le vent dans les branches fait onduler les feuilles comme un chant funeste sous une lune éclatante dans ce ciel étoilé. Les arbres aux branches étirés font clignoter les étoiles dans leur danse sombre tantôt cachant la lumière, tantôt dévoilant leur pâle éclat dans le voile du ciel.
Tout est calme et propice pour une ballade en amoureux ou pour réfléchir tout simplement. Seul le chant des insectes résonne dans cette océan de verdure où l'homme semble de trop. La nature, maitresse sauvage et indiscipliné dévoile ses atouts fait de sons et de parfums entêtant, relaxant ceux qui entrent dans son repaire. Un repaire si doux en apparence. Un nid où l'on voudrait s'assoupir enfin pour ne plus le quitter. Un univers que l'homme à oublier pour se réfugier dans leur monde de béton.

Pourtant l'âme de leur Mère est là, dans cet entrelas de feuilles et de tronc qui sent la terre et la mousse. Il est là, dans les bras de ce ciel ouvert et dans le scintillement des étoiles. Un paradis divin mais mortel pour l'inconscient. Un eden noir où le prédateur rôde. Loup garou, vampire et ombre, combien de créature née des hommes arpentent désormais ces sous bois ?

Tiens le vent se lève comme une réponse à cette question tandis q'un nuage couvre quelques étoiles en un froissement discret. Mais ce nuage n'est absolument pas naturel, ses formes sont amples et ses courbes élancés le prouvent. Ce nuage n'est rien d'autre qu'une ombre. Deux yeux écarlates fixent les arbres tandis que son souffle glacial émane de sa bouche pour s'évaporer dans l'air doux. Deux ailes ébènes ornent son dos et battent doucement la cadence alors que sa chevelure d'argent scintille au clair de lune. Rien ne couvre la peau de la créature hormis un pelage de neige. Face à la lune, on lui donnerait l'apparence d'un ange s'il n'y avait pas ces deux cornes qui ornaient sa tête et la vue de ses membres griffus.

Pourtant qui lèverait la tête pour la voir passer, silencieuse comme la mort dans ce monde paisible ? Elle traque avec la calme du prédateur, sachant d'avance l'issu du combat : un bain de sang et l'odeur exquise de la mort qui vous caresse. Elle connait le rituel, elle connait les techniques et les appâts ainsi que le moment le plus exquis dans la poursuite. L'excitation fait frémir son échine tandis qu'elle hume le fumet de sa future proie. Un parfum exquis anonciateur du début du jeu.
L'ombre se penche et dégringole vers le sol avant de re dresser son corps pour plonger dans le feuillage tandis qu'une légère brise couvre son approche. Le monstre saisit les branches et progresse vers sa proie dans le calme malgré son désir. Mes mouvement sont précis, accentuer par sa vision nocturne et elle s'arrête, distinguant enfin sa proie en contre-bas. Elle est belle et hume délicieusement bon. Ses griffes se ressèrent sur le bois, le faisant légèrement gémir tandis qu'un sourire se dessine sur ses lèvres. Ainsi posé, les mains et les pieds plantés dans l'épaisse branche avec ses ailes sombres rétracté dans le dos, ses prunelles de sang fixant l'inconnue, l'ombre ressemble atrocement à une de ces gargouilles ornant les murs des églises. Pourtant seuls ses yeux sont visible à la femme, le reste de son corps se mariant avec les ombres environnantes.

Message par Invité Sam 2 Oct - 15:41

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Il y avait tant de choses à voir, à visiter à Aventuraa, on lui avait parlé de nombreuses créatures et elle avait même rencontré un Inuu, pourtant elle était plus seule que jamais. Elle avait beau réfuter son appartenance à une de ces races dont les humains venaient d'avoir la confirmation qu'elles existaient bel et bien, elle avait beau s'être exilée dans cette ville pour fuir les siens, elle n'avait jamais autant regretté son chez soi.
Trop absorbée – comme d'habitude – par sa propre personne, elle ne profitait pas de la vue de ce champs d'étoiles. Le vent qu'elle maîtrisait pour savamment le mettre à son avantage jouait un chant mélodieux dans les feuilles et c'était comme si elle était sourde.
Trop absorbée par sa propre personne, elle ne pu déchiffrer le craquement de l'écorce alors que des griffes glissaient dessus, tout comme elle ne distingua ni silhouette ni yeux qui se dirigeaient vers elle.

La femme frissonna, l'air de la nuit était fraîche certes, mais elle n'en souffrait jamais. Elle regarda son bras, et retint une grimace en voyant la chaire de poule qui trahissait ce désagréable sentiment qui pénétrait son corps. C'est seulement à ce moment qu'elle se dit que quelque chose n'allait pas. Elle se retourna, ses yeux volèrent rapidement autour d'elle, et ce décor qui aurait enchanté le premier venu, qui aurait inspiré n'importe qu'elle poète ou peintre, qui aurait chuchoté des idées intimes à deux jeunes amants, ne l'enchanta nullement, ne l'inspira guère et ne lui chuchota rien qui vaille. Mais ses yeux ne purent pénétrer les ombres ou se dissimulait cette ombre dont elle ne pouvait même imaginer l'existence.

Elle haussa les épaules, rien d'intéressant, rien de différent ou de notable tout du moins. Cette insouciance typique l'avait toujours mise à l'écart des autres et ne lui facilitait certainement pas la vie et cette soirée là, c'était bien le cas de le dire.

Message par Invité Mar 5 Oct - 17:30

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Sa proie survole la cachette des yeux où se tapit la démone sans détecter sa présence puis, pensant surement qu'il ne s'agissait que d'un tour de son esprit haussa les épaules et se détourna. La créature, cependant n'était pas du genre à attaquer dans le dos d'une part, parce que la victime avait rarement le temps de comprendre ce qui se passait et d'autre part, parce qu'elle ne dégageait pas assez d'émotion sombre.

L'ombre s'avança encore un peu puis se décala, provocant des froissement de feuilles et des craquements de branche peu encourageant, démontrant cette fois clairement qu'elle se rapprochait de sa proie, tournant autour sans pour autant se montrait complètement, la jeune créature ne pouvant que distinguer une masse indifforme enchainant des mouvements rapides.

Soudain la forme cessa de bouger et s'immobilisa en soufflant, ne se départissant pas de son sourire carnassier, ses prunelles de sang planter sur le visage de sa victime, respirant profondément pour absorber les émotions noir de la jeune femme puis s'avança lentement, à quatre pattes, ses ailes noirs toujours à demi repliées sur son dos. Elle s'arrêta à quelques mètres de la jeune fille juste avant un rayon de lune qui perçait le feuillage puis se redressa doucement.
Désormais elle faisait face à la fée, toujours protéger par les ténèbres bien que son corps se découpait dans ses dernières dévoilant ce corps humain où avait été placé des ailes noirs. Sa chevelure formait un voile argenté encadrant un visage sombre avec ses prunelles écarlates.


"Etes-vous perdue ?"


Une voix rauque, profonde résonna dans la clairière tandis que les yeux de la créatures ne devinrent plus que deux fentes de feu où brulait un désir animal peu propice à la confiance.

Message par Invité Mar 5 Oct - 19:19

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Ce qu'elle prenait pour des frissons dus à l'air d'une nuit bien fraîche, n'était qu'une manière d'extérioriser cette peur qui commençait à naître en elle. Elle se retourna vivement, certaine, cette fois, d'avoir entendu des bruissements derrière elle. Ce qu'elle ne parvenait pas à comprendre, c'était qu'elle avait l'impression que les bruissements étaient venus d'en haut et autour d'elle, il n'y avait que des arbres et le silence. Son souffle se fit plus rythmé, sa poitrine se gonflait et s'abaissait de manière bien plus prononcée, alors qu'elle faisait tout ce qui était dans ses cordes pour se calmer.
Elle tourna lentement sa tête, cherchant percevoir ce bruit, des craquements, bien plus nets lui indiquèrent alors dans quelle direction elle devait regarder. Elle fronça les sourcils, troublée, les craquements changeaient de côté, comme si la personne qui s'approchait ne faisait que décrire des cercles autour d'elle. Une image s'imposa alors à son esprit, une image dont elle ne pouvait se défaire, celle d'un prédateur, d'un félidé, chassant sa proie, jouant avec elle. Ce que cette image lui suggérait aussi était l'idée qu'un chat jouer toujours avec sa proie avant de l'achever.

Elle ne pouvait pas avoir affaire à un homme ou une femme, ce devait être une créature. Malgré la peur qui grandissait en elle, hormis le fait qu'elle aurait pu tirer avantage de la lueur d'une nuit étoilée pour fuir, elle ne bougeait presque pas. Sa tête suivait le bruit que l'inconnu faisait volontairement.

Puis elle apparut.
Laëllyra écarquilla les yeux, elle avait cru un instant voir des ails immenses, tels ceux qu'en portent les démons sur les plus vieilles calligraphies de ce monde, mais cela ne pouvait être, l'ombre des arbres et la peur devaient brouiller son esprit.

Ensuite elle se rapprocha.
Laëllyra ferma la bouche, de surprise, elle l'avait ouverte, oubliant l'étiquette stricte qu'on lui avait enseignée. Elle n'avait pas imaginé ces ailes, tout comme elle ne rêvait pas. Non elle ne rêvait pas, elle était en plein cauchemar et malheureusement pour elle, ce cauchemar était bien réel, ce cauchemar était la réalité, sa réalité.

Finalement elle prit la parole.
Laëllyra déglutit, sa gorge était sèche, son cerveau ne semblait plus fonctionner. Elle avait bien les lèvres bouger, elle gardait ses yeux rivés sur ses lèvres, son cerveau avait imprimé le mouvement, et elle se rejouait ces quelques secondes en boucle, encore et encore. Elle n'avait pas entendu ce chuchotement qui avait été tu par le vent. Mais à force de se ressasser les images, elle comprit ce qui avait été dit, ce qu'elle lui avait dit:

"Êtes-vous perdue ?"

La voix rauque et inhumaine n'avait pourtant rien à voir avec un doux chuchotement, et aurait été porté même à travers la pire tempête. Alors pourquoi n'entendait-elle? Car elle se refusait de croire à ce qu'elle avait face à elle. Les vampire, les lycaons, les fées, oui. Elle était une fée! Mais ce... cette... chose? Créature? Démon? Non. Impossible!

La peur était là, toujours aussi présente, mais les battements de son cœur se calmaient peu à peu, car la certitude qu'elle était en plein cauchemar la gagnait et elle savait que tout était irréel. Où son esprit avait pu piocher de telles sottises, des horreurs de ce genre, elle ne pouvait le déterminer, mais elle n'avait pas envie de se pencher sur la question. Il fallait tout simplement qu'elle se réveille.
Très rapidement elle évalua la situation, quand elle était en train de rêver et qu'elle se réveillait en sursaut, c'était souvent la sensation de chute qui la réveillait, ou le moment où cette mauvaise personne qui la coursait parvenait à la rattraper. Oui... elle allait donc user d'un de ces fameux moyens pour se réveiller. Même si elle dormait, elle ne voulait pas que cette créature la touche, elle ne voulait rien avoir à faire avec, c'était d'ailleurs pour cela qu'elle ne daigna même pas répondre à la voix caverneuse que son esprit avait bloqué.

Pour la première fois depuis son arrivée dans cette ville, où vivaient toutes sortes de créatures réelles, elle allait dévoiler son identité. Un sourire aux lèvres, elle se rappela qu'elle ne dévoilait nullement son identité, puisqu'elle était en train de rêver et que personne ne pouvait donc témoigner de la transformation qui s'opérait. De son dos poussèrent une paire d'elle d'un violet clair, soyeuses, transparentes, et ô combien fragiles.
Elle allait tout simplement s'envoler, et se laisser tomber. Bien qu'elle n'avait nul besoin du vent pour s'envoler, la fée s'était toujours plu à le faire tournoyer autour d'elle. Elle avait tellement réfuté son appartenance à sa race de peur d'être rudoyée, qu'elle sentait bien que ses ailes était comme engourdies. Ce n'est pas grave, elle avait tout son temps, le temps était aussi un facteur sans importance lorsqu'il s'agissait du domaine du rêve.

Message par Invité Sam 9 Oct - 2:23

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Son visage, ses traits, sa gorge, son corps entier sentait la peur et l'incompréhension. Ses traits si délicats s'étaient crispés sous un masque de surprise et de panique qui fit sourire l'ombre. L'éclat de ses yeux de feu perçait sa victime plus que cette dernière semblait le croire... enfin si elle arrivait encore à penser bien sûr car vu son regard abasourdis, la demoiselle devait se croire dans un autre univers.
La créature n'avait pas encore quitter le couvert des arbres, attendant patiemment que la jeune fille sorte de sa torpeur. C'était si exquis de sentir la peur emplir l'air de son fumet funeste, ce parfums noir et sordide envoûtait la démone qui plissaient les yeux, avide. Pourtant son plaisir diminua car face à la peur, une émotion se réveillait, plus forte, écoeurante : la certitude. La femme eut même un sourire qui fit coucher légèrement les oreilles effilées de la créature des ombres, agacée de ce signe de calme.

Puis peu à peu, deux formes délicates apparurent dans le dos de la fée et face à ce changement de contexte, la démone eut un sourire amusé, ravie de cet atout caché qui allait pimenter la chasse. De plus la jeune fille respirait la magie ce qui allait aussi peut être poser problème si son pouvoir ne touchait pas les éléments. Dans le cas contraire l'ombre ne s'en faisait pas, sachant que son armure morph absorberait les éléments primaires. En attendant, la créature se décida enfin à sortir des couvert, autant pour se dévoiler aux yeux de la fée que pour faciliter son décollage.

C'est donc au coeur de la petite clairière que les deux créatures ailés se faisaient face, l'une droite aux ailes délicate et belles à voir sous leurs teintes pourpre tandis que l'ombre lui faisait face, une main sur la hanche en une posture provocante et amusé, les oreilles à nouveau droite, un rictus carnassiers aux lèvres. Sa peau sombre faisait ressortir sa chevelure et son pelage de neige tout comme ses prunelles. L'éclat de la lune offrait un allure irréelle à ce démon aux ailes ébènes et aux extrémités monstrueusement griffus tel des serres de harpie. Oui face à cette image, plusieurs créature nous venais à l'esprit. La harpie par son sourire d'affamé, la succube par ses formes délicieuses, et la mort par sa peau et ses prunelles. Aucune émotion n'émanait d'elle sauf un plaisir de jouer mortel.


"Belles ailes mais fragiles..."

Son sourire s'aggrandit dévoilant des canines accérés et étrangement aggrandis, à moins que ce fut l'effet de la peur ou de la blancheur de sa dentition par rapport à la peau... Dans tous les cas, peu devait importer à la fée mais le monstre ne se lassait pas d'essayer de rendre fou ses victimes.


"Prend garde à ne pas te blesser... Non pas que ça m'attristerais bien au contraire mais je tiens à m'occuper de toi personnellement..."


La main de la créature glissa de sa hanche et dans un mouvement rapide, le monstre se retrouva près de la fée et sa voix se fit comme un souffle insidieux tandis que sa griffe effleurait délicatement la joue de la fée.

"Question de conscience..."

Un sourire se peint sur ses lèvres, atroce par sa douceur alors que ses yeux scintillait d'une lueur de mort. Elle se doutait que ce simple geste, réveillerait sa victime et elle s'attendait déjà à une défence de la jeune femme ou plutôt elle espérait ce signe qui marqueraitt enfin le début des festivités, le commencement du jeu qui annoncerait le dernier d'une vie...

Message par Invité Dim 10 Oct - 19:53

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Elle essayait de ne pas regarder la chose, avait prévu de s’envoler dès que ses ailes seraient déployées. Pourtant, elle était encore là. Elle fixait la chose, le regard triomphant et la tête haute. Bientôt elle ne serait qu’un vague souvenir, et encore, il arrivait à tout le monde d’oublier ses rêves ou cauchemar au réveil.
Et pourtant, elle était encore là, comme hypnotisée par cette créature aux allures funestes. La fée ne pouvait s’empêcher de se demander comment son esprit pouvait inventer tout cela. Ce sourire carnassier par exemple qui la fit frissonner une fois de plus.

Il y eut alors un mouvement. Un pas en avant pour l’une, un pas en arrière pour l’autre. Ne tenant plus, Laëllyra commença à battre légèrement ces grandes ailes, il fallait qu’elle parte, plus elle restait, plus sa certitude qu’elle allait bientôt se réveiller s’estompait. Les détails qu’elle notait rendaient cette créature de plus en plus réelle. Elle avait encore parlé avec cette voix gutturale. Ou était-ce un murmure ? Son cerveau rejetait encore certains aspects de la scène, peut-être qu’elle était télépathe cette harpie indescriptible, ou peut-être que la fée avait inventé le fait que les bouches avaient bougé ? Mais elle était persuadée que ses ailes étaient en rapport avec ce sourire, annonciateur de choses aussi sombres que les dents dévoilées étaient blanches.


"Prend garde à ne pas te blesser... Non pas que ça m'attristerais bien au contraire mais je tiens à m'occuper de toi personnellement..."

Cette fois-ci elle était sûre, elle avait parlé. Son cerveau était encore un train d’accuser cette phrase que la fée eut l’impression de se retrouver seule le temps d’une fraction de seconde. Elle n’eut pas le temps de se demander où la créature avait pu passer, qu’elle sentit quelque chose sur sa joue, qu’elle remarqua qu’elle n’était plus seule du tout. L’espace semblait avoir été distordu, il n’y avait pas d’autre explication à ce qu’elle soit quelque part un instant, et à un autre endroit l’instant d’après.

Réagissant par réflexe, Laëllyra bondit en arrière, comme le faisait presque toute personne qui sursautait quand quelqu’un bondissait devant elle en hurlant « Bouh ! ». Elle leva une main tremblante vers son visage, sachant déjà ce qu’elle allait y trouver, mais refusant d’y croire. Elle était en plein cauchemar, sinon, comment est-ce que la chose pourrait se déplacer aussi vite, être aussi hideuse et l’hypnotiser de la sorte ? Cependant, lorsqu’elle jeta un coup d’œil à sa main, elle vit bien le reflet du sang contre ses doigts blancs, elle pouvait sentir cette petite coupure la brûler légèrement au niveau de la joue, elle pouvait presque sentir l’odeur du sang.

Une sorte de gargouillis étrange, hoquet de surprise, jaillit de sa gorge. Elle ne s’était sans doute jamais autant laissé aller. Où étaient donc parties toutes ses belles habitudes et belles manières, que faisait-elle de son éducation. Un sourire ironique naquit sur ses lèvres, on lui avait appris à se tenir en public, à parler avec distinction, mais jamais on ne lui avait indiqué comment mourir avec dignité ou comment se battre de toutes ses forces.
Ses pouvoirs lui semblaient bien pauvres, surtout en comparaison de la vitesse de déplacement de son adversaire. Folie passagère, instinct de survie, la femme n’attendit pas que ce tueur vienne faire mumuse avec elle, elle s’éleva dans les airs, prenant conscience que chaque instant lui était maintenant précieux et vital. Essayant de gagner du temps, elle tenta de créer une version minuscule d’anticyclone, espérant que le cœur minuscule de celui-ci obligerait ce mutant infâme à attendre un peu avant de s’envoler.

Il ne fallait pas qu’elle regarde en arrière, il fallait qu’elle avance et qu’elle garde à tout prix son souffle. Elle arriva à la cime des arbres, d'u’ côté elle voyait les lumières de la ville, de l’autre la paroi rocheuse de la montagne. Et sous ses pieds s’étendait le tapis noir qu’était la forêt à cette heure-ci. Elle n’était pas essoufflée, mais elle ne savait ni où aller, ni combien de temps ses ailes d’apparat allaient tenir. Elle ne pouvait pas non plus attendre que ça arrive à elle et l’achève sans rien faire ? Se battre ? Elle faillit presque rire, d’échappatoire, elle n’en voyait pas. La seule chose qu’elle se savait capable de faire : agacer la personne à qui elle faisait face avec son air maniéré, cela ne risquait pas de lui être ce soir.

Elle inspira lentement, se concentrant, appelant à son aide le vent et l’air. Le cœur d’une tornade était le seul endroit où il y avait un vide d’air, seules les choses autour subissaient des dégâts où étaient happées par la tornade. Elle savait qu’elle n’aurait pas le temps de créer une tornade et il fallait rester réaliste, elle n’avait pas l’expérience requise pour en créer une et encore moins pour la maintenir. Mais, en attendant elle se construisait un bouclier, et retarderait le moment fatidique où cette horreur la toucherait.

Message par Invité Jeu 14 Oct - 21:49

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La douceur de cette peau anonçait un vrai festin de reine et d'autant plus que le repas semblait être d'une rareté peu commune. La démone laissa échapper un sourire éclatant de blancheur face à cette peau sombre puis dans un geste lent et calculé, elle posa ses doigts taché légèrement par le sang à sa bouche et passa une langue avide dessus, se départissant nullement de son sourire.
La fée, elle se réveilla brusquement et recula sans pousser un cri bien que son visage n'était plus qu'un masque de peur et de dégout face au monstre. Ses doigts blancs se portèrent à la rencontre de sa joue légèrement entaillée et la vue de son sang manqua de faire défaillir la jeune fille. La démone, elle n'avait rien tenté, se préparant à poursuivre le jeu une fois que sa victime serait lus apte à réagir. A quand le fuite ou l'attaque ?

Tiens était-ce le fait que sa demande eut touché le cerveau de l'ombre que la fée se réveillait enfin ? En tout cas la demoiselle déploya ses ailes et s'envola tandis qu'un vent apparaissait, empêchant le monstre de poursuivre sa proie. La météo avait-elle donc changé ? L'ombre n'en était que plus ravie et voyait la belle se faire la malle sans se départir de son sourire. Alors qu'elle atteignait la cime des arbre, la créature noir déploya ses ailes et s'élança dans une course, se propulsant avec ses ailes et se jetta contre un arbre. Elle y planta ses griffes et l'escalada avec une facilité déconcertante, nullement gêner par le vent, puis passant enfin par-dessus l'anticyclone, elle étira ses ailes de mort et s'élança dans le ciel, perçant le feuillage comme un boulet de canon, sa chevelure d'argent scintillant dans les ténèbres, ses pupilles écarlâtes fixées sur la fée qui stagnait un peu plus haut, immobile comme concentrée.

La démone eut un sourire, pensant qu'elle attendait la mort avec dignité. Ainsi elle serait si facile à avoir ? Mais un brusque vent vint contredire ses pensées et le monstre fut repoussée par le puissant souffle. Pourtant, la dévoreuse d'âme eut un sourire et écarta grandement ses ailes et fit face à la fée.

"Tu joue avec les éléments mais cela ne te sera d'aucun secours."


L'air semblait nullement la frapper bien au contraire, le vent semblait être aspiré par sa main ou plutôt par un simple anneau presque invisible. Le monstre eut un rire rauque puis s'élança, perçant la tornade comme une simple brise puis heurtant la fée avec dureté sans pour autant la blesser. Elle s'éloigna puis fit demi-tour et l'anneau sembla se déformer et recouvrir peu à peu son corps tel un voile sombre. Une robe en partie déchirée couvrit son corps tandis que des bandages ornaient peu à peu des bras de manière disparâtre. Les tissus étaient en lambeau et âgés et seul un collier ensserant son cou semblait seul objet en bonne état. Aucune arme n'était venue s'ajouter à sa tenue mais malgré tout, ainsi vêtue, la démone ressemblait à une tueuse voir même à la mort.

Un sourire discret apparu sur ses lèvres tandis que la fée reprenait ses esprit puis elle s'élança à nouveau vers la fée, profitant de sa faiblesse en vol pour la rattraper et lui saisir les ailes, la faisant ainsi chuter, s'appuyant sur son dos, accentuant ainsi sa descente vers la forêt puis se penchant vers sa tête déclara.


"Je t'avais prévenue, elles sont fragiles."

Puis d'un geste sec, elle déchira la fine membrane, lacérant les sublimes ailes de la fée sans pour autant la laisser tomber avant de déployer les siennes afin de ralentir leur chute pour les arrêter finalement à quelques mètres des arbres, tenant toujours la fée par les restes de ses ailes puis eut un sourire pour cette dernière avant de la lâcher. Elle l'entendit heurter les branches dans un bruit sourd avant d'atterir sur le sol. La démone eut un éclat de rire égal à celui d'une hyène en imaginant l'état de sa proie en cet instant et se reprit avanbt de déclarer.


" Déjà fini ? Allons soit joueuse ma belle, j'attents la suite."


Sa peur, sa douleur, son effroi... Ses émotions noirs embaumaient l'air, offrant une position précis de son emplacement à l'ombre toujours en l'air, attendant un mouvement de la fille pour poursuivre son jeu. Bon c'était sûr que la partie s'annonçait mal pour la fée car son pouvoir ne servirait à rien face à l'armure du monstre et d'autre part, la démone avait un avantage de taille avec ses ailes.
Elle sentait la peur de sa victime et se doutait que cette dernière se refusait de croire de qu'elle vivait en cet instant. A dire vrai, qui aurait pû croire qu'une tel créature existait ? Cet chose, ce cauchemar n'aurait jamais dû être et malgré tout elle se tenait là, dans le voile noir de la nuit tel une ombre de mauvaise augure.


"Offre-moi la plus belle des chasses."


Un mumure offrit ce voeu au ciel tandis qu'elle s'élança entre les arbres, prête à poursuivre la chasse...

Message par Invité Lun 18 Oct - 8:45

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On se jouait d’elle. Elle avait en horreur que l’on puisse se jouer d’elle. Elle détestait cela, le haïssait de tout son cœur, comme seul un enfant gâté pouvait détester cela. Elle serra la mâchoire, décidée à trouver quelque chose, rien qu’une chose qui lui permettrait de rendre la monnaie de sa pièce à ce monstre funeste. Cet entêtement typique, inutile, qui ne pouvait la mener nu part était la seule chose qui lui restait. Serrant désormais ses points, enfonçant ses ongles dans la chair de la paume de ses mains, elle se demandait encore ce qu’elle faisait là, comment elle avait atterri là et pourquoi elle se retrouvait dans cette position, refusant encore d’y croire, malgré le picotement qu’elle sentait sur sa joue, malgré cette peur insoutenable qui la tétanisait et qui l’empêchait de bouger.
Si on lui avait dit un jour qu’elle mourrait aussi jeune, elle se serait dit que cela aurait été dû à un accident, elle n’aurait jamais imaginé garder ces sentiments noirs en elle peur, incompréhension, colère. Rien de ce qu’elle ne pouvait penser ou vouloir ne pouvait faire partir ces sentiments. Pas de compassion, rien que de la haine. Pas le moindre brin de lumière ou d’espoir, juste la peur et la solitude. Toutes les émotions indésirables qu’elle pouvait avoir ressenti un jour, qu’elle avait réprimé semblaient tous jaillir tel un geyser, lui explosant à la figure d’un coup.

La chose continuait de lui parler, sa voix était lointaine et proche à la fois, le son résonnait dans sa tête comme si les paroles lui étaient chuchotaient dans les oreilles ou comme si les pensées lui étaient directement injectés dans le crâne. Laëllyra refusait toujours de lui répondre, non pas par espoir qu’elle était encore en plein cauchemar, mais parce qu’elle ne voulait pas lui donner le plaisir de croire qu’elle était le sujet de toutes ses pensées. Elle ne voulait pas qu’elle gagne avec toutes les cartes en main, la voulait croire qu’elle pouvait garder un atout en main et que cet atout gâcherait le plaisir de cette créature infâme.

Sa force mentale diminuait, elle ne s’était que trop peu servi de ses pouvoirs et la bête hideuse semblait faire rebondir ses attaques futiles, comme si un bouclier la protégeait des éléments, ou tout du moins de l’élément qu’elle maîtrisait. Elle vit le sourire carnassier, un sourire en réalité amusé, qui ne montrait qu’une chose, que la chose jouissait de la situation qu’elle menait la danse. Et elle ne pouvait se résoudre à l’accepter. Se réfugiant derrière sa colère pour ne pas se laisser aller à la panique ou à la folie, Laëllyra ne pouvait anticiper ni comprendre la situation.

Un cri perçant déchira les airs.

Les griffes sales avaient déchirées ses ailes. La douleur était insoutenable, une partie de l’âme de la triste fée venait d’être lacérée, à l’image de ses ailes dont elle n’avait plus contrôle et qu’elle ne pouvait plus battre. Elle allait enfin connaître la paix, un soupir d’apaisement échappe ses lèvres alors qu’elle se sentit choir. Le soupir n’avait pas fini que son cœur se mit à battre à tout rompre, pourquoi ne tombait-elle pas ? Elle se rendit compte que, dans sa cruauté, l’hideuse bête n’en avait pas encore fini avec elle et avait décidé de ralentir sa chute, ses ailes fendant l’air lentement, freinant cette chute qui l’aurait à coup sûr achevée.

Jouer ? Elle voulait jouer ? Oui, c’était bien cela, elle menait la danse, elle avait presque toutes les cartes en main, mais Laëllyra n’avait jamais été joueuse, elle n’avait jamais été du genre à se battre. Pourquoi est-ce qu’elle ferait plaisir à cette harpie. Elle n’allait pas jouer ! Elle allait finir cette partie à laquelle on l’avait conviée et à laquelle elle n’avait nulle intention de participer ?
Une branche basse fouette son visage, la ramenant à la réalité. Elle cédait déjà à la folie… Elle ne s’était pas encore aperçue qu’elle courait entre les arbres, cherchant un abri dans la vaste forêt. Ses mains étendues devant elle, caractérisant grossièrement une aveugle qui cherchait à se frayer un chemin dans la nuit noire. Ne sachant que faire, ni où aller, elle s’arrête, à bout de souffle. Elle n’avait jamais été une battante et encore moins une gagnante. On lui avait toujours tout servi sur un plateau ? Elle avait l’impression que son cœur allait exploser, le souffle lui manquait, elle n’en pouvait plus. Elle s’appuya contre le tronc d’un arbre et ses jambes cédèrent lentement, elle glissa le long du tronc, ne grimaça pas lorsque ses ailes déchirées se frottèrent contre celui-ci, aveuglée par la peur et ses larmes, la fée était bel et bien perdue et avait décidé qu’elle arrêterait la partie une fois et pour toutes.

Un rai de lumière passa entre les branches, lui laissant voir un bout de ce vaste champ étoilé au-dessus de sa tête. La vue aurait été apaisante et aurait pimenté de romantisme la scène pour tout jeune couple, pour elle cela ne signifiait qu’une chose, l’infini, la fin, l’endroit où ses ancêtres et elles reposeraient à jamais. Reposer… Elle se voyait plutôt à jamais tourmentée, elle ferma les yeux, voulant garder cette vision dans l’esprit. Ce serait la dernière chose qu’elle verrait !

Message par Invité Lun 18 Oct - 17:48

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Elle perça la cime sentant la vague de désespoir qui envahissait les bois où un silence de mort régnait comme si la moindre parcelle de vie se terrait afin d'échapper à cette ombre de malheur. Seuls les étoiles et leur mère lunaire offraient un halo de lumière apaisante que la voûte infinie des arbres cachait de leurs branches.
La créature écarta ses ailes et planta ses griffes dans une branche qui grinça, offrant sa plainte dans l'air frais. La créature replia ses ailes lentement, savourant la peur qui ondoyait dans l'air, prenant son temps pour capter le fumet de sa victime ainsi que sa position puis elle partit enfin en se jettant de branche en branche, nullement gênée par les ténèbres qui l'envelopper, étant de la même engence que la nuit et que le désespoir.
Ses gestes étaient sûr et tranquille comme si elle se doutais de l'issus du combat... Du combat ? Futile bataille en vérité, une chasse convenait mieux et aux yeux du monstre, cette dernière touchait à sa fin. Elle sentait la peur et la résignation toucher sa victime. Elle savait qu'elle allait bientôt la voir et lui offrir une fin. Mais avant elle voulait lui faire un dernier cadeau. Un sourire couvrit ses lèvres et elle ralentit sa course, descendant des arbres et atterissant sur le sol en un bruit mat.

Elle était là dans cette minuscule clairière sous l'arbre qui en ornait le coeur comme un dernier abri. Les étoiles s'offraient à la vue de la jeune fée comme pour la rassurer que ce serait bientôt terminé. Le monstre la regarda, toujours tapi, prête pour le dernier acte.
Le lieu embaumait d'émotions noires, la panique, le désir que ça cesse, que le jeu sadique qu'elle venait de vivre s'achève par une mort rapide. La démone ferma les yeux et huma, sentant sa faim hurler comme un cri en son âme. Son instinct était présent et réclamait l'aboutissement pourtant l'ombre se vouait à un rituel et se concentra afin de calmer sa frénésie qui bouillait en elle. Son coeur noir ralentit et son corps changea afin de prendre sa forme intermédiaire. Sa peau devint légèrement plus clair et le pelage qui ornait son corps disparu comme ses membres griffus dévoilant de mains fines, délicates. La créature ferma ses yeux et s'approcha de la jeune fée, uniquement guidait par son flair.

Elle arriva devant la jeune fille et lentement se baissa, aspirant ses émotions et par la même occasion, sa vie. Elle ouvrit alors ses yeux et regarda la fée qui faiblissait. Ses traits délicats s'offrait à la lune et la démone saisit soudain la délicate créature par les bras et la plaqua contre le bois avec violence. Elle voulait voir le regard de la fée, elle voulait y voir ses émotions, sa vie et ses espoirs brisées. Mais elle voulait surtout qu'elle regarde la mort dans les yeux, le monstre voulait qu'elle la regarde enfin sous sa forme humaine. Le visage de cette forme intermédiaire qui n'avait conscervé que ses yeux d'antan, ses prunelles azurs si calme et si posé.


"Ouvre les yeux et je t'offrirais une mort douce comme un rêve."

Sa voix bien que légèrement rauque n'avait plus ses tonalités animales ni sadiques et le sourire noir qui ornait ses lèvres avait disparu au point où l'on pouvait se demander qui elle était. Mais trop de ressemblance la liait au monstre et face au visage de la fée, elle savait que dans le reflet de ses prunelles, elle se verrait, copie hideuse de la créature qu'elle fut.

Alors avec lenteur elle inspira une partie de la vie de la fée, l'affaiblissant assez pour sentir qu'elle ne tenait plus debout, la maintenant que par ses prises sur le corps désormais blancs comme la neige. La démone pencha son visage sur celui de la fée et un murmure s'échappa de ses lèvres avant de lui offrir la libération finale.


"Que ton sommeil soit éternel."


Elle déposa le baiser ultime, celui de la mort, sur les lèvres de la fée, avalant son âme ainsi que son dernier souffle de vie. Puis lentement elle se redressa et son corps redevint celui d'une humaine. Elle relâcha sa prise et le corps de la fée glissa au sol, inanimé.
Etrangement son envie de sang l'avait quitté et une colère irraisonée sourdait en elle. La fée avait réussit à l'attendrir assez pour qu'elle ne joue pas avec. Son regard vers le ciel avant le dernier acte l'avait touchée et lui avait fait penser à son trésor mort sous ses coups. Un baiser mortel, voilà un cadeau bienveillant et bon, peut être le meilleur des Darkness car la fée n'avait pas sentit la vie la quitter et s'était endormie. Que pouvait-on espéré de mieux d'une telle créature ? Rien d'autre....



[si tu souhaites faire un dernier post pour mourrir à toi l'honneur sinon préviens-moi par mp pour que j'édite]

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