Avventura
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Message par Invité Mer 21 Jan - 21:52

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Aujourd'hui, c'était un jour un peu spécial pour la lightness. En effet, elle venait tout juste d'arriver dans cette nouvelle ville qui lui promettait un avenir où elle pourrait remplir sa mission, donnée lors de sa mort. Elle devait rencontrée un représentant du Cercle qui se chargerait de son recrutement en tant que représentante de sa race mais le problème était qu'elle ne savait pas quand est-ce qu'elle allait pouvoir le rencontré, alors elle se trouvait un peu seule dans les rues de ces différents qu'elle ne connaissait pas. Mais bon, il y a un début à tout ! La première choses qu'elle devait faire, avant tout, c'était d'acheter un appartement près de l'hôpital, là où elle exercerait son métier de médecin urgentiste. En pensant à ça, il fallait également qu'elle passe là bas pour officiellement prendre son poste mais cela pouvait attendre le soir car elle en avait marre d'attendre sur le trottoir avec ses deux grosses valises remplies. L'une était pleine de vêtement et tellement fait à la va-vite que certains dépassaient sur les bords. L'autre contenait des bouquins très anciens, parlant de diverses choses mais c'était surtout des écrits fantastiques, mais aussi de son diplôme qu'elle avait obtenu l'année dernière et de quelques matériaux médicaux qu'elle transportait toujours avec elle en cas d'urgence sur un trajet quelconque. Par exemplaire, alors qu'elle était en taxi en direction de Milan, il y avait eut un accident. S'étant trouvée sur place, elle avait pu se dépêcher de faire son mieux pour essayer de maintenir les deux personnes en vie, en prenant garde à ne pas absorber un peu trop de leurs souffrances, histoire de ne pas s'évanouir tout de suite. Et ils s'en étaient tirés. Un mois plus tard, elle avait reçu un peu d'argent de leurs part avec des lettres de remerciement. Cela l'avait touchée, si bien qu'elle s'était juré de toujours faire de son mieux pour son prochain, qu'il soit bon ou mauvais. Qu'il le mérite, ou non. Car selon elle, chaque personne qui vivait sur Terre avait sa propre valeur et qu'il fallait toujours essayer de comprendre le pourquoi du comment avant de juger. C'était des choses à savoir qu'il fallait appliquer dans n'importe quelle situation, quelle soit désastreuse ou non. En revanche, la seule chose qu'elle n'appréciait pas, c'est les homicides volontaires et les attentats. Elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une grande colère contre ces personnes qui tuaient sans aucunes raisons et aucune morale. Elle n'arrivait tout simplement pas à comprendre ce qui pouvait les motiver à ce point. Étaient-ils fou ? Elle n'en savait rien et cela la perturbait quand elle voyait ce genre d'acte à la télévision. Mais ne nous égarons pas et retournons à l'instant présent.

Evaline se décida donc à rentrer dans une agence immobilière pour se trouver un endroit confortable et non loin de son futur lieux de travail. Elle finit par trouver son bonheur et commença alors à discuter sérieusement avec la personne qui était présente dans l'agence immobilière. Au bout d'une heure, elle finit par obtenir l'appartement, à sa plus grande joie. Elle partie alors en direction de se dernier avec une autre personne qui se chargeait de faire visiter les maisons et autre lieux qui étaient à vendre. Elle déposa ses deux valises dans le couloir après avoir monter deux étages, oui car l'immeuble en question ne possédait pas d'ascenseur. En même temps, il n'en avait pas besoin car il n'y avait que trois étages et il était habité que par des jeunes étudiants ou des jeunes adultes. Vu son âge physique, il était vrai qu'elle faisait un peu plus de 20 ans mais s'ils savaient qu'elle était en réalité plus vieille que ça.. Elle doutait qu'ils lui auraient accordé de voir comment était l'appartement de ses propres yeux. Elle aurait sûrement du aller chercher ailleurs mais Dieu merci, elle n'en avait pas eu besoin. Maintenant, elle n'avait qu'une envie, c'était de s'installer en attendant ses meubles qui voyageaient depuis sa demeure de Florence à celle-ci. Elle discuta alors encore un peu avec la jeune femme qui l'avait accompagnée. Oui, car, heureusement pour elle, l'homme qui s'en chargeait n'était pas disponible alors elle s'était proposée et elle avait accepté un peu trop rapidement, ce qu'elle avait du remarquer mais tant pis.  Ce n'étaient pas ses affaires de toute façon ! Cela ne regardait qu'elle et le lui faisait bien sentir alors qu'elle cherchait des explications quand à son refus de parler avec un humain de sexe masculin.

- Sinon, mademoiselle, je me dois de vous laissez. Je suis ravie que ce petit appartement est enfin trouver une bonne âme pour l'habiter. Cela fait pratiquement deux ans que l'on attendait qu'il soit prit et bizarrement, personne ne le voulait..

- Oh, vous savez, je n'y resterai pratiquement pas. C'est juste pour avoir un endroit à moi, dans lequel je pourrai me poser et lire de temps à autre ! En tout cas, je vous remercie de me l'avoir donné pour une si petite somme d'argent.. Vous ne voulez pas que je vous en donne un peu plus ? dit-elle tout en suivant la jeune femme qui venait de se lever d'une chaise qui se trouvait dans le coin salle à manger et qui partait en direction de la porte.

- Non, gardez-le pour vous achetez quelques décorations qui rendront cet endroit joli et accueillant ! Bon eh bien, au revoir et à bientôt, peut être !

La lightness lui dit au revoir tout en l'accompagnant dans le couloir, là où elle put récupérer ses valises qu'elle glissa à l'intérieur du salon. Elle ouvrit celle qui contenait ses divers objets, s'emparant alors d'une lettre qu'elle devait remettre à l'hôpital, comme quoi elle prendrait ses fonctions dès cette nuit. Elle sortit alors de l'appartement en prenant bien soin de le fermer derrière elle avant de descendre les escaliers quatre à quatre, presque exciter de pouvoir enfin reprendre ce travail qu'elle aimait tant. De plus, c'était son ancien professeur en médecine qui lui avait fait cette lettre dans laquelle il disait qu'elle avait été une très bonne élève et qu'ils pouvaient la prendre sans aucunes craintes car elle savait être sérieuse en toute circonstances, même les plus graves. Une fois qu'elle fut passer pour la donner, elle put repartir tranquillement, avec un petit sourire heureux sur les lèvres. Mais un problème se posait à nouveau à elle. Qu'allait-elle faire, maintenant ? Ses meubles arrivaient dans trois jours et il n'était que 11h du matin, ce qui fit qu'elle allait devoir s'ennuyer jusqu'au soir.. En poussant un soupire, elle prit la décision d'aller faire un peu de shopping vers les divers magasins qui se trouvaient dans l'Avventura. Elle tomba alors sur une scène complètement irréaliste, du moins, de son point de vu. Un jeune homme allait se faire accoster par les forces de l'ordre alors qu'il n'avait probablement rien fait. Elle put sentir alors que les pensées positives devenaient négatives, ce qui ne lui plaisaient pas trop. Mais il restait le soleil qui l'aidait beaucoup et qui déposaient ses rayons sur son visage. Elle haussa alors un sourcil en s'approchant lentement de la scène, ayant l'impression que ce garçon n'était pas humain. Elle laissa la scène se dérouler un peu plus, la police l'ayant presque entourée. Elle se décida alors d'agir. Elle se jeta à corps perdu au milieu de la foule, agrippant alors le bras de cet homme qu'elle ne connaissait pas. Elle lui fit des yeux tendres et presque amoureux, même si une partie d'elle aurait préféré détourner le regard et s'en aller. Elle se mit alors à parler d'une voix soulagée. Surtout, que grâce à sa petite taille, elle passait facilement pour sa sœur ou pour sa petite amie.

- Je t'ai enfin retrouvé, mon Dieu ! Tout ce monde, je n'y suis pas habitué.. Vraiment une horreur. Et si on s'en allait, maintenant ? J'en ai assez, j'ai envie de rentrer à la maison, s'il te plait.. Surtout qu'il commence à faire chaud et tu sais que je n'aime pas trop ça, à cause de la sueur et tout ça.. Vraiment horrible, je ne t'explique même pas ! Surtout que parfois, ça fait friser mes cheveux et après, on se moque de moi car on dirait un mouton.. Donc rentrons avant que l'astre ne soit trop haut dans le ciel, sinon, je te force à aller à l'ombre avec moi ou à aller nous baigner !

Message par Invité Jeu 22 Jan - 18:03

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Dire que depuis tout ce temps, le jeune professeur n’avait pas jeté le bout de papier froissé laissé en évidence sur son oreiller par son ex-fiancée après son départ de l’appartement. Son premier réflexe avait été de le garder sur lui, pour éviter que Leann ne tombe dessus et ne le détruise. Il n’aurait alors jamais pu retrouver cette vampire, dans cette ville immense. D’autant plus qu’il ne pouvait pas se permettre de sortir en pleine nuit, sans être accompagné par l’une de ses recrues en qui il avait confiance. Confiance… Le terme en lui-même était un peu exagéré, disons qu’il plaçait la sienne dans la crainte et le respect qu’il obtenait de ces mêmes recrues. L’idée de rendre visite à Eléanore s’intensifiait de jour en jour dans son esprit. En avait-il le droit ? Alors que tout les séparait désormais ? Et qu’il vivait avec une autre femme sans pour autant former un couple ? Et que dire de toutes aventures qu’il avait eues pendant ces siècles d’existence ? Le Lightness s’énervait tout seul de voir combien un visage du passé, qu’il pensait avoir perdu à jamais, revenait le hanter de la sorte. Lui ? Se remettre en question ? Et puis encore ? Il ne pouvait pas se permettre ce genre de choses non ? Vraiment stupide. C’était la façon dont il se vit lorsque ses pas l’amenèrent du côté de la rue aux magasins. Le soleil brillait ardemment dans le ciel, venant réchauffer un peu les températures de la saison. D’après les mots de la vampire, sa boutique devait se trouver dans les environs. Jilan la trouva sans trop de mal d’ailleurs mais une fois devant, il ne sut quoi faire. Rentrer et agir comme si de rien n’était ? Tourner les talons ? Pour le moment, il restait planté comme un piquet de parc et s’il n’appréciait pas autant la chaleur du soleil sur lui, alors il se serait énervé de plus belle devant son propre comportement. A une heure pareille, jamais Eléanore ne prendrait le risque d’ouvrir sa boutique non ? Au moindre rayon de lumière, elle se retrouverait en cendres ! Mais quelle idée stupide il avait eue ! Dépité, le Lightness poursuivit sa route, après avoir noté du coup de l’œil les regards perplexes des passants à le voir ainsi demeurer immobile au milieu de la rue. Apercevant un banc non loin, il alla s’asseoir dessus. Au moins, il n’attirerait plus les regards sur sa personne… Les genoux sur les cuisses et les mains jointes, il se questionna de plus belle. Etait-ce le fait de n’avoir pas pu aller au bout de son idée qui lui donnait tellement envie de la revoir, encore une fois ? D’entendre sa douce voix le remettre à sa place, elle qui pouvait le faire tomber quand elle se serait lassée de l’attendre.

« Quelle pitié. »

Quelle idée il avait eu de reprendre les rênes de l’organisation ! Si cette maudite chienne était restée à sa place… ! Mais comment aurait-il pu prédire le retour de la vampire dans sa vie ? Lui-même ne l’avait pas reconnue sur le moment, persuadée que son existence s’était d’elle-même éteinte plusieurs siècles en arrière. Quand il ignorait encore de quelle nature elle était véritablement faite. Le regard perdu dans la contemplation du trottoir sans vraiment le voir, Jilan vit deux ombres s’avancer dans sa direction. Pensant d'’bord qu’elles finiraient par passer leur chemin, il fut d’autant plus intrigué et agacé de voir qu’elles venaient de s’arrêter à sa hauteur, demeurant sur place.

« Monsieur ? Police municipale. »

Hein ? La police ? Pourquoi l’approchait-elle maintenant ? Le souvenir de la conférence virale universitaire lui revint en mémoire et le jeune professeur se retint à grand peine de jurer. Le doyen avait-il fini par céder devant les requêtes des forces de l’ordre ? Le Lightness le maudit, une fois de plus, même s’il s’attendait à tout moment à subir un interrogatoire en bonne et due forme pour déterminer avec précision quel rôle il avait joué dans l’enlèvement des cobayes. Comme s’ils avaient des preuves contre lui… Lui-même avait accepté de perdre connaissance tout comme l’auditoire au moment de répandre le gaz soporifique. L’amphithéâtre ne comportait pas de caméras de surveillance, tout juste des dispositifs d’alarme incendie donc peut-être que ce détail n’aurait pas la moindre importance aux yeux de ses futurs interlocuteurs. Néanmoins, il s’était montré tout aussi hagard et perdu que les autres personnes présentes sur place ce jour-là. De nombreux témoins pourront l’affirmer. Quoi demander de plus ? Il montrait patte blanche sous tous les aspects du problème ! Le Lightness releva alors la tête pour dévisager les deux nouveaux venus. Une femme et un homme. Vêtus de leurs uniformes de police respectifs, ornés d’insignes et de badges en tous genres.

« Nous enquêtons sur les enlèvements récents. Pourriez-vous nous suivre au commissariat s’il vous plaît ? »

Alors là, il en tombait des nues. Ils possédaient tellement peu de preuves sur les personnes qui avaient organisé l’enlèvement, qu’ils étaient prêts à arrêter le premier venu dans la rue pour l’interroger ? Mais où allait le monde ? Jouant la comédie à la perfection, Jilan afficha une expression surprise et interrogative.

« Je veux bien mais qu’est-ce qu’on me reproche au juste ? » demanda-t-il en se levant.

« Vous le saurez bientôt, nous ne pouvons pas débuter l’interrogatoire en pleine rue vous savez ? » répliqua l’homme avec l'autorité de la personne habituée à se faire écouter des autres.

« C’est que… » commença-t-il.

Votre démarche n’a rien de justifiée ? Sérieusement, le jeune professeur s’attendait à mieux de la part des forces de l’ordre. Pour le coup, il était déçu. Fortement même. Mais au moins, il savait à présent comment occuper le reste de sa journée. Il n’eut pas le temps de finir sa phrase –sans doute cela valait-il mieux- qu’une prise d’origine inconnue se referma sur son bras. Tout comme ses deux interlocuteurs, le Lightness tourna aussitôt la tête dans la direction de celle-ci, pour découvrir le visage d’une jeune femme. A peine plus jeune que lui à première vue. L’une de ses étudiantes ? Une fan éperdue d’amour ? Le visage de l’intéressée ne lui rappelait rien mais il en voyait tellement en une journée de cours que cela était normal dans un sens. Qu’est-ce qu’elle lui voulait cette folle ?

« Que… ? »

Un flot de paroles incompréhensibles pour lui s’échappa alors de la bouche de l’inconnue, cette dernière le coupait une fois de plus. Passée son irritation, Jilan retint de dégager son bras. Parce qu’il comprenait soudain où elle voulait en venir. Sans savoir en revanche ce qui la motivait à agir de la sorte. Encore une personne perdue de vue pendant des années, voire des siècles ? Il ne pouvait pas croire que le destin frapperait une nouvelle fois !

« Vous la connaissez ? » interrogea soudain la femme, arquant un sourcil.

« Oui, il s’agit de ma plus jeune cousine. Excusez-la, elle est du genre un peu envahissante vous savez… Je lui fais visiter la ville comme nous ne sommes pas d'ici. Je t'avais pourtant dis de ne pas t'éloigner aussi idiote ! Il y a plus de monde en ville qu'en campagne, c'est bien connu ! » la rabroua-t-il en y plaçant tout son jeu d'acteur.

Message par Invité Jeu 22 Jan - 19:42

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Evaline savait qu'une fois qu'elle serait seule avec ce jeune homme, qu'elle ne connaissait pas, d'ailleurs, elle allait devoir s'expliquer. Sauf qu'elle n'avait pas à le faire ! Elle avait entendu la conversation qu'il y avait eut entre lui et les deux flics qui voulaient l'embarquer au commissariat sans aucune raison, ce qui l'avait légèrement révolté et l'avait poussé à agir. Surtout qu'il avait l'air un peu perdu face à aux paroles des deux membres des forces de l'ordre, comme s'il ne savait pas lui même ce qu'il s'était passé. Bien évidemment, elle lui demanderait sûrement qu'est-ce que c'était cette affaire d'enlèvement avant de pouvoir retourné gentiment à ses petites affaires et de le laisser aux siennes. En y pensant, il l'avait intrigué à rester tout seul, sur ce banc, comme si il était chagriné à cause de quelque chose. Une peine d'amour ? Peut être. Elle en avait vu, de ça, et elle pouvait juste se contenter de rester près des personnes qui se sentent mal psychologiquement. Elle rageait presque contre sa capacité à absorber la douleur car celle-ci se basait que sur le physique et non le mental, ce qu'elle aurait bien aimer. Après, rien ne l'empêchait de faire en sorte de développer afin de pouvoir toucher les sentiments négatifs, mais elle ne le ferait pas car cela voudrait dire qu'elle manipulerait les différentes personnes malheureuses et c'était quelque chose qu'elle ne voulait pas. Elle se contentait très bien de faire le bonheur en soignant des blessés au urgences ou en étant simplement présente pour ceux qui le lui demandaient. Et, mine de rien, cela la rendait également heureuse, de pouvoir voir des sourires qui lui étaient destinés ainsi que de recevoir des remerciements tous plus chaleureux les uns que les autres. Sauf que cette fois-ci, cela semblait être une situation différente car elle sentait que cet homme était.. différent. Pas parce qu'il était interrogé par la police, non. Mais par le simple fait qu'elle avait l'impression qu'il y avait quelque chose qui clochait en lui mais elle n'arrivait pas à mettre le doigt dessus, ce qui la frustrait légèrement. Sauf que le moment n'était pas à la réflexion, mais à l'action. Si bien que lorsqu'elle entendit la réponse de celui dont elle tentait de le tirer d'une mauvaise passe, elle prit un air offusqué en le frappant à l'arrière de son crâne, pour montrer qu'elle se vexait facilement. Elle éleva ensuite la voix, espérant détendre l'atmosphère suite à ses paroles.

- Que viens-tu de dire.. ? Moi, je dis bien MOI, je suis envahissante ? Sérieusement, quoi ! Tu pourrais me montrer que tu m'aimes au lieu de me mettre la honte devant toutes ces personnes ! Et je ne suis pas une gamine ! Donc me gronde pas comme si je venais de faire une grosse bêtise, ce n'est pas de ma faute si je me perds dès qu'on sort de notre petit coin paumé et tout mignon, qui n'a rien à voir avec cette ville IMMENSE !

Elle criait pratiquement pour faire voir qu'il n'y avait aucun problème et pour essayer de faire partir les policiers qui ne devaient sûrement rien comprendre à ce qu'il se passait. En fait, ces derniers la regardait avec un air pratiquement ahuri, vu qu'elle se montrait presque méprisante avec son "cousin" qui l'avait traitée de jeune. Si elle avait été dans un autre endroit et dans une autre situation, elle se serait mise à rire, vraiment. S'il savait quelle âge elle avait, il aurait sûrement dit qu'elle était sa grande sœur qui avait la phobie des grandes villes. Mais le résultat aurait été le même, elle aurait toujours jouer cette comédie qui faisait rire les personnes qui regardaient la scène sans oser parler, de peur de se prendre un regard mauvais de l'homme et de la femme. De plus, au moins ça l'occupait car elle sentait qu'elle ne pouvait pas patienter jusqu'au soir sans faire une bonne action qui serait bénéfique pour une quelconque personne et c'était tomber sur ce jeune homme qui avait sûrement envie de la repousser et qu'elle trouvait.. beau. Oui, autant l'avouer tout de suite même si ce n'était qu'un détail superflu et qu'elle ne s'était pas intéresser à un homme depuis sa mort, en 2004. 11 ans quelle tenait sans avoir de l'amour dans sa vie, ce qui, parfois, lui faisait un peu mal car elle aurait bien aimé avoir quelqu'un qui sache la détendre après une nuit d'Enfer à son lieu de travail, qui la câline et lui montre à quel point il est amoureux d'elle.. Sauf qu'elle avait, en même temps, peur de tout ça. Cela l'effrayait de se retrouver un jour avec une lettre poser sur l'oreiller et qui disait qu'il partait car il avait trouver mieux ailleurs. En effet, avec toutes les heures de travail qu'elle faisait, elle était très peu disponible pour ses "amis", donc imaginez avec un petit ami.. Elle reprit alors la parole en le lâchant, rejetant ses cheveux en arrière d'un mouvement élégant avant de se retourner vers les deux idiots qui restaient planter-là.

- Quoi, vous ne pensez tout de même pas que cet imbécile ait fait quelque chose ? Non mais je rêve, ce pauvre garçon, c'est clair qu'il en a fait, des conneries, mais enlever des gens ?! SÉRIEUSEMENT ? Ce ne serait pas un tout petit peu abusé ? Et le plus important.. est-ce que vous avez un mandat ? Non parce que c'est bien beau de vouloir interroger des gens toussa, mais je vous jure qu'il n'a rien fait ! Le jour où cela s'est produit, il était avec moi et j'étais en train de lui mettre la raclée de sa vie sur un bon jeu vidéo ! Donc voila voila, je vous prierai d'aller embêter d'autre personnes, maintenant, si cela ne vous dérange pas !

La lightness fit un grand sourire à la femme et à l'homme avant de saisir délicatement le poignet gauche du jeune homme avant de l'entraîner plus loin dans la rue, essayant un maximum de ne pas être à l'ombre. Une fois qu'elle trouva qu'elle s'était assez éloignée des deux flics, elle le lâcha enfin en prenant un visage assez distant, son sourire disparaissant à moitié. Elle était contente de ce qu'il venait de passer, surtout que les deux poulets ne semblaient pas vouloir les suivre, ce qui était une bonne chose. Mais maintenant, elle se demandait comment est-ce qu'elle partirait sans avoir à donner les raisons de son acte. En fait, elle même l'ignorait, ce qui avait un côté assez perturbant mais elle ne s'en préoccupa pas car elle avait la réputation d'être impulsive et d'agir sans réfléchir à ce qu'elle faisait. En tout cas, elle espérait sincèrement qu'elle n'aurait pas de problèmes avec lui et qu'il l’injurierait en lui disant qu'il pouvait se débrouiller tout seul. Sauf qu'elle n'aurait pas aimer le voir se faire embarquer de force, donc bon.. Il avait une dette envers elle même si elle ne réclamerait jamais cette dernière car ce n'était pas son genre. Elle le laisserait partir de son côté sans demander son reste, sans même espérer le revoir car elle n'en avait pas très envie. Elle toussota doucement, cherchant ses mots en prenant une expression songeuse. Elle finit par s'exprimer doucement, la voix presque tendre.

- Je ne veux pas que vous remerciez ni quoi que ce soit. Je l'ai fait parce que j'en avais envie et que je n'aime pas les injustices. Après, vous êtes peut être un potentiel témoin pour eux mais on sait tous comment sont ces gens-là.. Les interrogatoires poussés et insistants, ce n'est pas pour tout le monde. Donc bon, j'ai cru juste de faire ça. Après, à vous de me dire si j'aurai du rester sagement dans mon coin, à vous regardez vous faire embarquer, tout en culpabilisant.. Je ne peux pas forcer tout le monde à accepter mon aide, de toute manière..

Elle s'éloigna alors du corps de cet homme, allant placer son dos contre un mur pour s'appuyer contre ce dernier, tandis qu'elle attendait une réaction de sa part. Certes, ce qu'elle avait fait pouvait être admirable, mais ce n'était pas le point de vu de tout le monde. Il y avait les forts, qui détestaient ça et les faibles, qui étaient prêt à se jeter à vos pieds et à devenir votre esclave. Elle ne se faisait aucune illusion et elle savait parfaitement où est-ce qu'il se situait et cela la rendait nerveuse. Elle prit une mèche blonde avec ses doigts afin de l'enrouler autour de son index en se demandant comment il allait lui parler.

Message par Invité Jeu 22 Jan - 21:57

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Quelque chose dans le contact physique avec cette jeune femme le dérangeait. Il avait une impression de déjà-vu mais avec une personne complètement différente. Comment s’appelait-elle déjà ? Nephtys ? Oui, il lui semblait que son prénom ressemblait vaguement à cela. Serait-il possible que cette inconnue aussi soit… ? Jilan fut tiré de ses pensées par la claque que son interlocutrice lui mit derrière la tête. Fronçant les sourcils, il lui lança un regard noir, histoire de bien faire passer le message à l’intéressée : il y avait des limites à cette connerie ! Une chance que les exclamations qui suivirent détournèrent suffisamment l’attention des deux policiers pour qu’ils ne se doutent de rien les concernant. Quoique… Ils ne se ressemblaient pas physiquement, avaient-ils eu la puce à l’oreille à leur sujet ? Le Lightness n’en avait pas la moindre idée et il dut reconnaître que la jeune femme y mettait vraiment de la bonne volonté pour qu’ils acceptent de la croire. Dire qu’il ignorait toujours la raison de son intervention en sa faveur, allait-il finir par obtenir la réponse à ses questions ? Minute. Elle venait bien de le traiter d’imbécile là ? Jilan sentit la moutarde lui monter au nez à une vitesse incroyablement dangereuse. D’autant plus que l’inconnue jouait un jeu dangereux, à ainsi prétendre qu’il ne se trouvait pas sur les lieux de l’enlèvement de masse le jour où il s’était produit. Elle s’immisçait un peu trop à son goût dans cette histoire. Non pas qu’il ne veuille pas lui causer d’ennuis en retour après son geste honorable, loin de là. S’il pouvait se servir d’elle pour détourner les éventuels soupçons sur sa personne, le Lightness s’en ferait une joie mauvaise. Non, à force de mentir de la sorte, si jamais les forces de l’ordre établissaient un lien entre lui et le professeur chargé de la conférence virale, il risquait d’avoir encore plus d’ennuis par la suite. Cela n’avait jamais été dans ses intentions de leur cacher son implication dans l’organisation de cet événement universitaire, puisque de toute façon, il n’avait rien à se reprocher. Il devait simplement les convaincre également. De sa main libre, Jilan lui attrapa soudain le visage, son pouce et son index pressant chacune des joues de l’intéressée pour à la fois capter son attention et lui intimer de se taire.

« Dis donc ! Montre toi un peu plus polie envers des représentants des forces de l’ordre ! Je vous prie de l’excuser. Je me présenterai au commissariat dans les prochains jours, est-ce que c’est bon ? Je tiens à apporter toute l’aide possible pour déterminer l’identité des personnes qui font commis des actes aussi horribles. »

« Euh… Bien, faisons comme ça. Mais si vous manquez à votre engagement, vous serez poursuivi pour refus d’obtempérer, gardez-le à l’esprit. » conclut l’homme en uniforme, visiblement déstabilisé par les exclamations de la jeune femme.

De son côté, le Lightness n’eut d’autres choix que celui d’accepter le marché mais avant qu’il ne puisse répondre quoique ce soit à l’attention de son interlocuteur, ne seraient-ce que de polies saluations, voilà que l’inconnue refaisait des siennes en l’entraînant avec elle un peu plus loin. Le jeune professeur ne fit pas mine de se dégager tant qu’ils demeuraient tous les deux dans le champ de vision des représentants des forces de l’ordre. Contre toutes attentes, celle qu’il commençait à surnommer la folle dans son esprit, le lâcha sitôt qu’ils furent suffisamment éloignés, l’empêchant d’avoir à le faire lui-même. Il n’était pas bourru de nature de toute façon. A ce qu’il put lire sur son visage, la jeune femme semblait soudain mal à l’aise en sa présence. Pour quelqu’un qui l’avait brusquement collé sans aucune forme d’embarras, multipliant même les contacts tactiles comme si de rien n’était, Jilan ne put s’empêcher de trouver la situation amusante. Alors quoi ? Elle commençait doucement à prendre conscience de son geste ? Non contente d’avoir tenu tête aux policiers, elle se demandait comment il allait réagir à son égard ? Le Lightness la détailla des pieds à la tête. Avait-il rêvé lorsqu’il avait cru éprouver une sensation familière à son contact ? Cette fille n’avait rien de spécial en soi… Le soleil lui aurait-il tapé trop fort sur la tête ? Un comble pour quelqu’un comme lui ! Les explications de sa mystérieuse sauveuse finirent par résonner entre les murs de la ruelle dans laquelle ils avaient élu refuge pour une durée indéterminée. Des détails attirèrent son attention. Elle se comportait vraiment comme… Ce n’était pas possible… Sans même prendre la peine de l’écouter jusqu’au bout ou de lui répondre quelque chose, Jilan combla la distance qui les séparait pour lui attraper le poignet, avec force afin qu'elle ne puisse pas se dégager, mais pas brutalement pour autant. Cette curieuse sensation se renouvela et il finit par la lâcher de nouveau. Devant le regard inquisiteur de son interlocuteur, il lui jeta un regard hautain.

« Au final, avec ou sans ton intervention, le résultat aura été le même. Mais maintenant, je vais devoir me montrer encore plus prudent puisque je me trouvais effectivement sur les lieux de l’enlèvement. Ce qui explique pourquoi ils sont venus à moi de la sorte. A l’avenir, si tu pouvais tourner ta langue 7 fois dans ta bouche avant de parler, tu aideras plus de personnes. Difficile d’aller contre sa nature, n’est-ce pas Lightness ? »

Son regard hétérochrome ne quittait plus le visage de son interlocutrice, guettant le moindre soubresaut, le moindre signe qui trahirait son état d’esprit. Avait-elle deviné ce qu’il était également ? Peut-être était-ce même la raison cachée de son intervention en sa faveur qui sait ?

Message par Invité Sam 24 Jan - 0:08

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Evaline sentait une certaine crainte enfler en elle quand elle remarqua qu'elle regrettait de s'être éloigner avec cet inconnu. Elle était prête à se maudire si quoi que ce soit lui arrivait.. Mais le plus bizarre restait le fait qu'au contact de ce jeune homme, elle avait sentie quelque chose qui avait parcouru tout son corps en une seconde lorsqu'elle l'avait touché pour la première fois. Elle ne savait pas ce qui s'était réellement passer mais depuis, elle faisait tout pour éviter qu'il s'approche d'elle, si bien qu'elle s'était délibérément éloignée de lui pour aller se placer contre un mur, espérant qu'il s'en irait bientôt. Mais malheureusement, ce ne fut pas le cas. Elle le vit combler la distance qui les séparait et au moment même où elle chercha à faire un pas sur le côté, elle se fit attrapée au niveau du poignet. Elle le regarda fixement pendant plusieurs secondes sans rien dire, sa peau étant subitement parcouru par de petits frissons. Elle fut soulagée lorsqu'il la lâcha et elle adopta instinctivement une posture un peu plus renfermée. Elle détestait qu'on se permette des familiarités avec elle, surtout quand cela venait de la part d'un inconnu. Certes, elle l'avait frappé, mais c'était pour mieux rentrer dans son rôle, qu'elle avait trop exagéré. Enfin, elle s'en rendit compte lorsqu'il se mit à lui parler avec son regard hautain qui ne la lâchait pas. Ses joues rougirent très légèrement alors qu'elle détournait les yeux pour pas qu'il remarque son trouble dans ces derniers. Elle attrapa alors sa lèvre inférieure qu'elle décida de malmener au moment même où il disait le nom de sa race. Elle n'était pas vraiment étonnée qu'il l'ait découvert mais quelque chose avait attiré l'attention dans ses paroles. Il disait qu'il était difficile d'aller contre sa nature. Cela voudrait-il donc dire que lui aussi était un lightness, mais qui avait de la haine en lui.. ? Elle lui jeta un regard surprit quand cette pensée traversa son esprit. Elle colla un peu plus son dos contre son mur en faisant de son mieux pour mettre à nouveau son corps loin du sien. Elle ne put alors s'empêcher de fixer ses yeux qu'elle trouvait magnifiques. Ce n'était pas tous les jours qu'elle voyait une personne posséder deux couleurs différentes mais bon.. Là n'était pas la question. En fait, elle n'osait pas lui dire qu'elle savait qu'il était comme elle mais qu'il possédait quelque chose que les autre lightness n'avaient pas. Elle finit par ouvrir la bouche.

- Je suppose que toi aussi, tu en es un. N'est-ce pas ? Mais je sens que.. tu n'es pas pareil. Aurais-tu dévier de ta mission ? Je pense que oui, même si pour l'instant, rien ne me prouve le contraire, à part le fait que tu dis t'être trouver sur les lieux du drame. J'hésiterai presque à dire.. que tu as aidé à faire enlever toutes ces personnes. Je me trompe ?

La lightness faisait de son mieux pour garder ses sentiments pour elle alors qu'en réalité, elle avait trop tendance à les montrer. Et malgré le fait qu'elle pensait qu'il y avait du mauvais en lui, sa voix gardait une intonation douce, presque tendre, comme si elle cherchait à comprendre la situation de la manière la plus facile qu'il soit. Ce n'était pas dans ses habitudes d'agresser une personne pour que celle-ci avoue tout, non. Il valait mieux le faire en douceur, pour qu'elle se sente en confiance. Surtout qu'elle irait rien dire à qui que ce soit car elle n'était pas comme ça. Généralement, quand on lui confiait quelque chose, elle le gardait pour elle au lieu d'aller le crier sur tout les toits, comme la plupart le font dans ce genre de situation. Elle se risqua même à faire glisser sa main vers la sienne, juste pour voir si la sensation bizarre qui l'avait assaillie tout à l'heure allait reprendre. Et en effet, une fois que ses doigts effleurèrent les siens, cela se reproduit. Elle s'éloigna alors encore un peu plus de l'inconnu en baissant la tête, ayant très envie de savoir pourquoi il se passait ce genre de chose. C'était la première fois que son corps réagissait ainsi au toucher de quelqu'un, surtout d'un homme. Elle eut soudainement l'envie de partir pour retrouver son petit appartement calme, dans lequel elle pourrait feuilleter quelques livres et oublier cette fin de matinée qui était, en un sens, vraiment désastreuse. Elle déglutit en se forçant à rester immobile, le regard perdu dans le vague, plongée dans ses pensées qui s'entremêlaient. Elle finit par relever la tête vers la sienne avec lenteur, se remettant à parler, se montrant interrogatrice face à ce qu'elle n'arrivait pas à saisir.

- Pourquoi tu.. tu me fais cet effet-là ? Cela ne m'était jamais arriver et je trouve cela très perturbant. Est-ce que l'on s'est déjà rencontré quelque part ou est-ce tout simplement le fruit du hasard ? Enfin, je suis bête de te demander ça car tu n'as sûrement pas de réponse à me donner, donc désolée de t'embêter avec ce genre de chose. Je crois que.. je devrai y aller. Pardon..

Message par Invité Sam 24 Jan - 11:52

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La réaction de l’inconnue valut toutes les réponses du monde en ce qui concernait sa nature. De toutes évidences, cette sensation de picotements sur la peau n’était pas le résultat de son propre délire. A en juger par l’interrogation dans son regard, Jilan en déduisit qu’elle aussi, avait dû ressentir quelque chose à son contact. Il ne se rappelait plus exactement comme sa rencontre avec la dénommée Nephtys s’était déroulée, s’il était parvenu ne serait-ce qu’à la frôler au cours de leur entretien. Le jeune professeur se souvenait uniquement de cette sensation familière et pourtant tellement dérangeante qu’il avait éprouvé en sa présence. Comme c’était le cas actuellement. Aucun doute possible. D’autres représentants de sa race, il n’en rencontrait pas beaucoup au sein de cette ville et le Lightness réalisa alors que c’était sans doute mieux ainsi. Il n’était pas comme eux. Il ne l’avait jamais été et ne le serait jamais. Telle était la conséquence de ses choix passés. La voix de son interlocutrice le tira de ces sombres pensées et dès les premiers mots, elle l’agaça de plus belle. Etait-elle vraiment en mesure de percevoir la haine qu’il avait en lui ? Jilan avait un peu de mal à le croire, d’autant plus qu’il agissait encore avec un calme raisonnable envers elle. Si bien dans le comportement qu’au niveau du mental. Oui elle l’énervait mais il se contenait en sa présence. Pour l’instant du moins. Merci soleil ! La suite malheureusement, ne fit que renforcer sa première impression vis-à-vis d’elle et de ses paroles. Dévier de sa mission ? Aider à enlever ces personnes ? Mais c’est qu’elle aurait pu faire flic cette petite !

« Oh. »

Le Lightness eut bien du mal à conserver une expression neutre et à ne pas s’énerver davantage contre l’inconnue. Il savait que comme elle, il était capable de percevoir les variations d’humeur d’une personne en se trouvant à faible distance de cette dernière. Le moindre faux pas de sa part conduirait son interlocutrice à renforcer ses convictions personnelles, lesquelles venaient d’être exprimées de vive voix. Le jeune professeur afficha alors une expression peinée sur le visage et prit celui-ci entre ses mains, faisant mine de craquer nerveusement.

« Je… Oui… Ils m’ont obligé à faire toutes ces choses sinon ils me tuaient… Pardon… Je ne veux pas finir en prison par leur faute, je… Je ne suis pas un criminel… ! » pleurnicha-t-il avec toute la conviction dont il pouvait faire preuve.

Laissant ainsi passer quelques minutes, le temps suffisant d’après lui pour émouvoir l’inconnue sur son sort, Jilan se tut brusquement, se figeant dans la foulée. Ses mains glissèrent lentement de son visage, sans pour autant le quitter complètement et il retrouva un regard des plus méprisants, lequel se posa aussitôt sur la jeune femme. Elle avait vu juste, c’était indéniable même s’il ignorait encore s’il s’agissait d’une simple coïncidence ou de son propre don. Mais sérieusement quoi ? Elle pensait vraiment qu’il lui déballerait son mea culpa aussi facilement ? Pour se faire prendre alors qu’il jouait au chat et à la souris avec les forces de l’ordre depuis trop longtemps pour apprécier passer du temps à l’ombre ?

« Comment tu as trouvé mon jeu d’acteur ? » Marquant une pause, ses mains quittèrent alors son visage tandis qu’il reprenait. « Il suffit d’être sur les lieux du drame pour être coupable d’après toi ? Réfléchis avant de parler. »

Sa voix avait retrouvé son timbre habituel, froid et hautain, tout comme pouvait l’être la lueur brillant au fond des iris de couleurs différentes. Comment pouvait-il si bien paraître convaincu de sa propre innocence ? Facile. L’inconnue l’avait accusé d’avoir aidé les rebelles à enlever toutes ces personnes. Dans un sens oui mais il était surtout l’instigateur de la mission, non pas le propre exécutant. Et pour achever de s’en convaincre, il lui suffisait de se concentrer sur le fait qu’il avait accepté d’être lui-même endormi par le gaz soporifique répandu dans l’amphithéâtre, de telle sorte à n’avoir strictement aucun souvenir des évènements survenus par la suite. Alors non, il n’avait pas aidé ses recrues à enlever ces personnes. L’auto-persuasion pouvait se révéler très utile dans ce genre de situation. Le Lightness baissa les yeux en direction de la main de la jeune femme, intrigué par ce qu’elle comptait faire. Arquant un sourcil, il la laissa effleurer sa main, supportant une fois de plus cette étrange sensation. Essayait-elle de déterminer s’il disait la vérité ? C’était peine perdue. A cet instant, il demeurait inébranlable mentalement. Et ce n’était pas cette gamine qui parviendrait à lui arracher un aveu. La suite faillit le faire éclater de rire. Elle ne saisissait donc pas ce qui se passait tout compte fait ? Alors elle n’avait jamais dû rencontrer d’autres congénères avant lui, ce fut la conclusion à laquelle parvint facilement Jilan. Bien, raison de plus pour ne pas connaître les déviances dans ce domaine.

« Tu n’as toujours pas compris ? Tu ressens simplement ce que deux personnes d’une même race éprouvent au contact de l’autre. Une proximité alors même qu’ils sont de parfaits inconnus l’un pour l’autre. Ajoute ça au fait que les lightness ne sont pas si nombreux dans cette ville et tu obtiens le résultat de ton équation farfelue gamine. »

Quant à la fin des propos de son interlocutrice, cette fois, un soupir franchit ses lèvres. Comment en était-il arrivé à se retrouver dans cette situation déjà ?...

« Ne te donne pas cette peine, je vais rentrer de moi-même. Avant que tu ne commences à fantasmer sur mes yeux. »

Oui, il avait remarqué qu’elle les avait longuement contemplé et ce, à plusieurs reprises au cours de leur rencontre. Il faut dire qu’ils n’avaient pas une couleur unique, habituelle, comme on la trouve sur la plupart des individus. Se disant, le jeune professeur se contenta de tourner les talons, sans un regard de plus pour elle. Même si personne ne l’attendait chez lui, il allait rentrer. Leann devait être sortie vu le temps dont ils bénéficiaient ces derniers jours. Cela changeait un peu du froid mordant de l’hiver.

Message par Invité Lun 26 Jan - 9:24

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La lightness ne savait pas du tout comment elle devait prendre ce jeune homme qui lui semblait pas si innocent que ça dans cette affaire d'enlèvement. Mais qui était-elle pour juger ses actes ? Personne. Tout ce qu'elle voulait s'était connaître la vérité et elle l'aurait bien à un moment donné, que ce soit par lui ou par quelqu'un d'autre. En effet, elle pensait toujours avec autant de vigueur qu'il avait joué un quelconque rôle, qu'il soit important ou pas. Malheureusement, elle ne pouvait pas lire dans les pensées ni avoir une énorme capacité à déchiffrer les expressions du visage, puisque le sien demeurait complètement indifférent à la situation présente, même lorsqu'il lui sortit son si "beau" jeu d'acteur qu'elle trouva complètement stupide. Avec ça, il pourrait convaincre quelqu'un n'ayant pas l'habitude d'entendre des personnes mentir mais elle, c'était complètement différent en raison de son passé, pendant lequel avait proféré mensonges sur mensonges, n'hésitant jamais à inventer des excuses toutes plus farfelues les unes que les autres pour se tirer de la situation dans laquelle elle s'était fourrée. Si il ne se doutait pas un seul instant de l'être abject qu'elle avait été, c'était un petit avantage puisqu'il continuerait à croire qu'elle était naïve, faible et surtout, jeune. Elle allait juste le contredire sur ce dernier, à cause du mot "gamine" qu'il avait laissé échappé et qui l'avait légèrement mit sur les nerfs puisque entre eux deux, elle pensait que c'était surtout lui le gamin dans cette histoire, en croyant pouvoir berner une femme qui était sur Terre depuis plus de 500 ans et le simple fait qu'il puisse penser qu'elle était il y a seulement une vingtaine d'année, cela la faisait presque rire. Heureusement qu'elle savait conserver son calme lorsqu'elle avait affaire à des personnes ignorantes, qui se croyaient au dessus de tout et qui, surtout, pensaient tout savoir alors que c'est faux. Si bien que lorsqu'il commença à tourner les talons, elle se mit en tête de le suivre, sachant très bien qu'elle l'agaçait plus que tout. Mais si cela lui permettait de faire craquer le vernis, elle le ferait. Elle voulait savoir qui il était.

Evaline lui emboîta alors le pas, se demandant pourquoi il pensait qu'elle fantasmait sur ses yeux. Oui, elle les trouvait magnifique, et alors ? Était-ce une vraie gêne ou seulement un sursaut de fierté quand à ces deux couleurs tout à fait exceptionnelles ? Elle n'arrivait pas à le déterminer et cela la perturbait un peu car elle aurait aimé pour connaître ses pensées, ces dernières devant être très intéressantes. Mais vu qu'elle ne le pouvait pas, elle devait juste se contenter du fait qu'elle l'embêtait. Ce qui était étonnant c'est que son malaise par rapport au fait que c'était un homme avait temporairement disparu pour laisser place à la curiosité. Mais elle sentait très bien en elle cette part d'elle qui n'arrivait pas à être bien en présence de la gente masculine, même si elle avait des facilités à le faire passer quand elle était à son travail, puisqu'il n'y avait rien d'intime mais quand cela le devenait un tout petit peu, elle cherchait le plus souvent à fuir. Sauf que cette fois, elle préférait tenter d'avoir des informations sur le genre de personne qu'était le lightness car ce dernier l'intriguait, au point d'en oublier sa "phobie". Elle prit alors la parole, parlant toujours avec autant de douceur.

- Tu sais, ce n'est pas parce que je trouve que tu as de beaux yeux que je vais forcément commencer à fantasmer dessus. Ne commence pas à te faire des idées, s'il te plait, je ne suis pas le genre de fille que tu peux rencontrer dans la vie de tous les jours et qui peux tomber sous ton charme rien qu'en recevant un seul de tes regards. Des hommes comme toi, j'en ai vu pendant mes nombreux voyages et pendant ma.. "jeunesse". Oh, à l'avenir, ne me traite pas comme une enfant venant tout juste de naître. J'ai 541 ans.


Elle lui fit alors un grand sourire en penchant légèrement la tête sur le côté, quelques mèches blondes glissant alors sur son visage. Elle les repoussa d'un mouvement gracieux de la main droite en posant son regard droit devant elle, étant toujours aux côtés du lightness. En fait, elle aurait aimé pouvoir le toucher à nouveau, juste pour ressentir encore cette sensation bizarre qu'elle avait éprouvé à chacun de ses contacts et qui étaient en fait, une réaction entre deux représentants de la même race. Elle toussa un peu en baissant son regard, son mal être commençant peu à peu à reprendre le dessus sur le soudain contrôle qu'elle avait eu quelques instants plus tôt. C'était dans ce genre de moment qu'elle aurait aimé être la fille d'avant, confiante et n'hésitant jamais à donner son amour quand c'était réciproque. Mais il fallait voir les choses en faces, si jamais il devait se passer quelque chose entre elle et lui, cela ne durerait qu'un soir car elle doutait fortement qu'un jeune homme qui possédait une telle beauté puisse être seul. Du moins, c'est ce qu'elle pensait. Elle lâcha alors un soupire, n'ayant plus vraiment de but. Elle se contenta juste de lui proposer un petit truc.

- Écoute. Tu n'es peut être pas directement pas impliqué dans cette affaire d'enlèvement mais je sais qu'en toi, ce n'est pas vraiment la joie. Prends-moi pour une enfant ignorante qui ne connait pas la haine si cela te chante, ce n'est pas mon problème. Je sais juste que tu n'es pas comme les autre lightness, cela se voit. Donc maintenant, oublions toute cette histoire et.. si on allait boire un verre, pas loin.. ?

Message par Invité Lun 26 Jan - 19:35

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Même la douce chaleur réconfortante des rayons de l’astre solaire sur sa tête ne parvinrent pas à dissiper l’agacement de plus en plus marqué que le jeune professeur éprouvait vis-à-vis de l’inconnue. Ne pouvait-elle pas lâcher l’affaire ? Elle perdait son temps et le sien de surcroît. N’avait-elle personne d’autre à emmerder par cette belle journée ? Une âme en détresse à secourir ? Un chien à aller adopter ? Ce genre de choses… De par sa nature et sa manière de se comporter, Jilan était certain qu’elle serait en mesure de trouver meilleur interlocuteur si elle se décidait à abandonner leur semblant de conversation. Malheureusement pour lui, ça ne semblait pas être dans les projets de l’intéressé et après avoir marché quelques minutes en silence, cette dernière s’essaya à remettre les points sur les i auprès de lui. Ce qui eut le résultat inverse sur le Lightness, lequel ne put retenir un profond soupir d’ennui en plein milieu de la tirade de la jeune femme. Jilan n’eut pas besoin de beaucoup de temps pour cerner l’envahisseur féminin : le fait qu’elle s’empresse de se justifier témoignait de l’intérêt évident qu’elle lui portait sans toutefois oser se l’avouer à elle-même. Ensuite, la modestie ne semblait pas non plus faire partie de son vocabulaire vu la manière dont elle se considérait. Elle n’était pas le genre de fille qu’il pouvait rencontrer dans la vie de tous les jours ? Sérieusement ? Pourtant, elle en portait tous les attributs…et les défauts. Devait-il lui rétorquer qu’elle n’avait certainement jamais rencontré un homme tel que lui à en juger par sa première réaction de surprise mêlée d’interrogation au moindre contact physique entre eux ? La fin de la réplique de son interlocutrice finit par lui arracher un sourire purement amusé vu la façon qu’elle avait de s’expliquer avec lui.

« Le simple fait que tu t’imagines plus mature du fait de ton âge prouve à lui seul à quel point tu n’es qu’une gamine. » répliqua sans aucune sympathie dans le timbre de la voix.

Et s’il s’amusait à lui faire croire qu’il était le plus âgé des deux ? Bof, le jeune professeur en avait presque la flemme tout compte fait. L’enjeu n’en valait pas le coup à ses yeux. Seulement, l’envahisseur n’en avait pas terminé avec lui et lorsque la suite franchit ses lèvres, le Lightness leva les yeux au ciel, exaspéré. S’éblouissant lui-même avec le soleil qui tapait toujours au-dessus d’eux. Mettant sa main en visière pour se perdre un court instant dans la contemplation de ce ciel complètement dégagé et bien en évidence au-dessus de leurs têtes respectives, Jilan prit son temps avant de lui répondre, ce qui lui permit de maîtriser un peu mieux l’agacement grandissant qu’il éprouvait pour cette femme.

« Ecoute, si tu t’imagines tout savoir de moi, tu te trompes. Je me fiche bien de ce que tu penses de moi et comment tu vois, très franchement. Mais ne viens pas m’importuner avec ta bonté d’âme irritante tu veux ? Je ne supporte pas la compagnie des lightness. Encore moins la tienne, au cas où tu ne l’aurais pas compris. » lâcha-t-il d’une traite.

Tandis qu’il parlait, le jeune professeur se rendit compte qu’il s’était arrêté par la même occasion. Laissant retomber son bras, il se tourna alors en direction de son interlocutrice, immobile elle aussi par défaut. Son regard exprimait toujours la même chose que précédemment dans cette ruelle mais Jilan y glissa alors une nouvelle lueur, différente. Il savait que l’inconnue risquait de ne pas l’apprécier. Et pour être certain qu’il n’y ait pas de malentendus entre eux, il se plut à ajouter, en se penchant un peu plus vers la jeune femme.

« Serais-tu masochiste au point d’endurer ma compagnie plus longtemps ? »

Sans un avertissement, il releva son bras pour venir effleurer la joue de son interlocutrice, avant de descendre progressivement vers son cou et… plus bas si cette dernière ne s’était pas brutalement écartée de lui. Un sourire satisfait ornait désormais les lèvres du Lightness qui se redressa dans la foulée, ajoutant :

« Tu crois peut-être que je n’ai pas senti ton malaise en ma présence ? Alors rend toi service, fiche moi la paix et va plutôt aider cette grand-mère à traverser la route. Ce doit être dans tes cordes, gamine. »

Lui-même n’attendait pas vraiment de réponse de l’inconnue aussi reprit-il sa route, lui laissant le soin de trancher dans la sélection de sa prochaine bonne action. La manière qu’elle avait eue de prétendre l’avoir cerné l’avait profondément agacé. Pas la joie ? Rien d’étonnant à cela ! Il était irrité de n’avoir pas pu revoir Eleanore depuis tout ce temps. Peut-être allait-il simplement devoir coucher avec une autre de ces filles à qui il faisait cours tous les jours. Dire qu’avant, il n’aurait pas rechigné à le faire. Alors pourquoi maintenant ? A cause de ces deux femmes ? La vampire, il comprenait dans un sens mais Leann ? Réfléchir plus longuement à ce sujet allait finir par lui coller la migraine. Contres toutes attentes, il pénétra dans la première libraire qu’il vit, sans réellement se soucier du nom ou même de la tenue de l’établissement. Cette gamine prétendait être âgée de 541 ? Cela lui faisait une belle jambe de le savoir tiens. Néanmoins, il acheta un livre d’histoire qui retraçait celle-ci dans approximativement la même période. Et contrairement à son envie de rentrer directement à l’appartement, il opta plutôt pour le parc, histoire de pouvoir y lire tranquillement, sur un banc, au soleil. Si jamais les crics incessants des enfants jouant non loin l’insupportaient trop, il avait son petit remède personnel pour y remédier.

Message par Invité Sam 31 Jan - 20:45

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Evaline en avait marre de se faire rejeter par son semblable. Cela se sentait à des millions de kilomètres qu'elle l'emmerdait, soyons clair. Pourtant, quelque chose en elle refusait de lâcher l'affaire et elle ne savait pas ce que c'était. Elle était à peu près sûre qu'elle ne se comportait pas comme une gamine folle amoureuse même si elle en avait tous les aspects. Ce n'était pas l'amour qui la motivait à harceler ce jeune homme qui lui montrait dans son attitude qu'il n'était pas comme elle et qu'il voulait tout simplement qu'elle s'en aille. Elle se sentait frustrée et elle n'arrivait pas à décider de ce qu'elle devait faire. Elle voulait comprendre pourquoi il était si différent même si elle ne doutait pas un seul instant qu'il était habité par la haine sinon, il ne se comporterait pas ainsi envers sa "soeur". Oui.. elle était presque sûre qu'il n'était pas du même côté qu'elle et cela renforçait son envie de rester. La curiosité avait toujours été un défaut chez elle et à ce moment là, elle n'avait jamais été plus forte qu'avant. Si bien que lorsqu'il s'arrêta, elle crut qu'il allait vraiment accepter de boire un truc avec elle alors qu'elle s'était arrêtée à son tour pour se tourner vers lui et le regarder fixement. Mais ce qu'elle lut à cet instant précis dans son regard puis ses paroles la clouèrent sur place. Elle déglutit lentement alors qu'il rapprochait une main de son visage qu'il glissa contre l'une de ses joues. Ne pouvant pas s'en empêcher, elle se mit un peu à pleurer alors qu'elle faisait un pas en arrière, n'ayant pas vraiment envie qu'il fasse d'elle son jouet du jour. Elle passa sa main en dessous de ses yeux pour retirer les larmes qui s'en écoulaient avec lenteur. Elle allait se faire traiter de faible mais ce n'était pas son problème. Elle avait de la peine pour lui même si elle ne savait pas d'où venait se sentiment si confus. Puis quand il repartit, elle ne bougea pas malgré le fait qu'elle voulait tendre la main pour pouvoir le retenir. Elle se contenta juste de baissé la tête, partant alors de son côté en murmurant quelques mots.

- Pourquoi faut-il que je craque dans ces moments-là.. J'ai moi-même été comme lui, je ne comprends pas..

La voix douce d'un homme retentit dans sa tête, lui disant de se calmer et de partir dans un endroit qui serait illuminé par les rayons du soleil et où elle pourrait sentir des personnes heureuses car ça l'aiderait. La lightness fit alors demi-tour, ses pieds trouvant le chemin tout seul vers un parc qui contenait tout ce dont elle avait besoin. Pourtant, son esprit n'avait pas envie d'être là. Elle aurait préféré rentrer chez elle pour dormir un peu avant la dure soirée qui s'annonçait. Elle regarda les gamins courir en hurlant de joie, ce qui commença à faire naître un sourire sur son visage mais quand l'un deux tomba brusquement par terre, elle le perdit avant de se diriger vers lui à toute allure. Elle le prit délicatement contre elle alors qu'elle lui caressait le visage, absorbant la douleur de l'enfant par la même occasion. Celui-ci, au lieu de continuer à pleurer, la regarda avec surprise avant de se jeter à son cou pour la remercier. Elle rit doucement en le relâchant

- Fais plus attention la prochaine fois, d'accord.. ? Je ne serai pas toujours là pour t'aider. Aller, va, va voir ta maman qui doit soigner toutes ces petites plaies.

Le garçon hocha la tête après lui avoir fait un bisou sur la joue. Elle se redressa alors, contente d'elle. Au final, ce n'était pas cet homme qui n'en avait rien faire d'elle qui allait lui gâcher sa journée. Mais alors qu'elle se disait ça, Evaline le vit entrer dans le parc, ce qui manqua de la faire suffoquer. Bon sang de bon soir, qu'elle idiote qu'elle avait été. Il était pareil qu'elle, pourquoi elle avait cru qu'elle ne le reverrait plus en passant par là ? Complètement stupide de sa part. Mais une idée assez dingue germa dans son esprit. Et si elle allait encore le voir.. ? Elle ferait genre qu'elle voulait tout simplement lui présenter ses excuses. Elle allait se mettre à marcher dans sa direction quand elle s'arrêta brusquement. Elle ne pouvait s'empêcher de le regarder et elle savait que cela le gênait. Au lieu de se diriger directement vers lui, elle préféra aller s'asseoir sur un banc, non loin du sien, faisant mine d'être occupée à contempler ce ciel sans nuage. Elle voulait voir si il allait la remarquer et partir, ou si il l'ignorerait délibérément. Elle dit quelques mots qui se voulaient provocateurs, dans l'espoir de le faire réagir.

- Une si belle journée.. Dommage que certains n'en prennent pas conscience..

Message par Invité Dim 1 Fév - 0:57

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Comment avait-il pu imaginer un seul instant remettre les pieds dans son appartement ? Malgré la présence d’immenses baies vitrées qui laissaient volontiers filtrer le soleil lors de jours comme celui-ci, le Lightness devait reconnaître que rien ne valait un véritable bain de soleil, sans aucun obstacle entre sa personne et les chauds rayons de l’astre solaire. Jilan se surprit à apprécier gratuitement cette sensation plus qu’agréable sur sa peau, l’espace de plusieurs longues minutes, tête rejetée en arrière alors qu’il s’appuyait de tout son poids contre le dossier du banc. Paupières closes, il savourait ce moment, laissant la chaleur inonder son corps et réchauffer sa peau. Il se sentait tellement bien qu’il fallait oublier la raison de sa présence en ces lieux. Les cris des garnements s’ébattant dans le jardin d’enfants eurent tôt fait de le lui rappeler… Réprimant difficilement une grimace de dépit en constatant la présence des morveux non loin de lui, le jeune professeur s’efforça de se plonger dans la lecture de son ouvrage. Non pas que l’Histoire l’intéressait plus que cela… Il avait seulement l’intention de se documenter un peu en passant le plus de temps possible à l’extérieur. Dire qu’il savait si bien mêler l’utile à l’agréable… C’est ce que Lightness pensait au moment où une voix familière résonna, trop proche à son goût, de son oreille. Son premier réflexe fut de soupirer mais curieusement, il se retint cette fois. Avait-elle accepté ses remarques précédentes ? Elle se tenait à distance de lui et Jilan se surprit à la remercier intérieurement pour cette décision. Peut-être n’était-ce là que le fruit du hasard après tout ? D’après ce qu’il avait pu voir d’elle, cette personne n’était pas du genre à abandonner facilement alors de là à accepter des réflexions aussi mauvaises que l’étaient les siennes… Le jeune professeur n’y croyait pas une seconde.

« Curieuse remarque quand on voit le monde qui profite de ce beau temps autour de nous… » répliqua-t-il simplement sans lever les yeux de son ouvrage.

Et maintenant ? Allait-elle essayer de poursuivre la conversation, lancée comme elle l’était ? Jilan ne savait pas s’il devait s’en désespérer ou au contraire, féliciter la principale intéressée pour sa ténacité. A aucun moment il ne s’était senti visé par les propos de l’inconnue concernant les individus incapables de profiter d’une aussi belle journée. Aurait-il dû ? La question ne lui traversa même pas l’esprit, pourtant, il eut envie de reprendre le fil de la conversation à ce sujet.

« Ou alors, tu penses aux vampires ? Ma foi, ils ont choisi –pour la plupart- de devenir ces créatures de la nuit, alors pourquoi les plaindre ? En 541 années d’existence, tu as certainement déjà dû assister à l’exécution de l’un des leurs ? Les voir se tordre sur le sol alors que le soleil, ce cher soleil qui nous est si bénéfique, les brûle vivants ?... C’est ridicule de voir à quel point des créatures aussi puissantes deviennent tellement vulnérables face à quelque chose de bénéfique pour la vie elle-même. Tu ne penses pas ? »

Se rendant compte qu’il avait soudain beaucoup parlé, le jeune professeur se tut alors, pensif. Un drôle de sourire était apparu sur ses lèvres alors qu’il commentait ce genre de mort, extrêmement douloureuse à ne pas en douter. Le visage d’Eléanore lui passa brusquement devant les yeux et sa respiration se bloqua un court instant. Non… Il ne voulait pas l’imaginer à vivre un tel calvaire… Et pourtant… Le moindre contact physique entre eux devait lui rappeler la chaleur des rayons du soleil… A présent dépité, le Lightness referma l’ouvrage d’un coup sec mais au lieu de le jeter dans une poubelle à l’extrémité droite du banc sur lequel il se trouvait assis, Jilan le garda plutôt sur ses genoux, une main posée dessus pour éviter que le livre ne perde l’équilibre et ne bascule par terre, dans la poussière soulevée par des centaines de voyageurs tout au long de la journée.

« Tu es venue pour t’excuser ? Ou essayer de ne pas perdre le contact avec le premier semblable rencontré au cours de ta longue existence ? » demanda-t-il soudain de bout en blanc.

Message par Invité Jeu 5 Fév - 13:56

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La jeune femme ne savait pas vraiment ce qu'il lui prenait pour autant coller cet homme qui lui avait clairement montré qu'il en avait rien à foutre d'elle. Mais elle était à peu près sûre que c'est parce qu'il était le premier membre de son espèce qu'elle rencontrait et elle n'avait pas envie de laisser passer cette chance de pouvoir en apprendre un peu plus sur ce qu'elle était. Le seul problème résidait dans le fait qu'ils n'avaient pas les même buts qu'elle et elle était presque effrayée d'en apprendre plus sur lui si l'occasion se présentait. Sauf qu'elle ne pouvait pas le juger à sa tête, ce serait complètement injuste et contre ses principes donc elle devait se contenter de lui parler avec le plus naturel du monde, sans formuler une seule accusation même si elle doutait un peu quand à son implication dans les enlèvements qui avaient eu récemment. Au risque de se répéter, elle n'avait aucune preuve donc elle ne se permettrait pas de proférer quelque chose de faux, au risque de payer cher plus tard. En tout cas, lorsqu'elle avait ouvert la bouche, elle savait qu'il avait prit conscience du fait qu'elle n'était pas du genre à abandonner facilement. Bien sûr, elle resterait sur son banc tant qu'il n'aurait pas un fait un pas vers elle, même si elle mourrait d'envie d'aller le rejoindre. Décidément, elle était pire que ces adolescentes voulant connaître une folle aventure avec lui malgré le fait que ce ne soit pas ça qui la motive. Elle arrivait à se trouver agaçante et elle comprenait pourquoi il avait tant cherché à partir, lors de leurs premières rencontres. Curieusement, ce n'était pas ses précédentes remarques qui allaient la faire baisser les bras. Et pour aller plus loin, elle avait presque apprécier la main qu'il avait glissé sur sa joue mais ça s'arrêtait là. Elle n'avait juste pas l'habitude des gestes tendre entre un homme et une femme, même si ce qu'il avait fait ressemblait plus à de la provocation qu'autre chose. Un soupire fendit alors ses lèvres qu'il finissait tout juste de parler, après avoir refermé un livre. Elle tourna la tête vers la sienne, s'obligeant à se sortir de ses pensées qui se mélangeaient continuellement. Elle lui répondit alors de cette voix douce qu'elle ne quittait jamais.

- Pour les deux. A vrai dire.. c'est plus parce que je veux m'excuser. J'ai consciente d'être un vrai pot de colle quand je m'y mets.. La curiosité me va vraiment mal ! Du coup, j'espère que tu pourras me pardonner là dessus.

Evaline se tut pendant un instant, levant son visage vers le ciel, laissant les rayons du soleil caresser sa peau. Un sourire se dessina peu à peu sur ses lèvres alors qu'elle attrapait une mèche de cheveux qu'elle s'amusa à enrouler autour de son index, habitude qu'elle tenait depuis son enfance, signifiant qu'elle réfléchissait. Puis elle se rappela qu'il avait parlé des vampires et de la manière dont ils mourraient. Elle en perdit automatiquement son sourire alors qu'un frisson la parcourait. Elle détestait se souvenir de son passé et voila qu'il parlait de la race dont elle faisait autrefois partie.. Elle prit une grande inspiration en tentant de refouler tout ces souvenirs de la bataille où elle avait du combattre contre sa propre famille, juste parce qu'elle avait été amoureuse d'un lycan. Elle revoyait chaque détails, même les plus petits, passer devant ses yeux même si elle donnait l'impression de fixer le vide avec intensité. Puis ce fut le tour des deux corps de ses parents qui étaient allongés sur le sol, la vie les ayant quitter depuis longtemps. Elle se prit le visage entre ses mains en ramenant ses jambes contre son buste, une larme glissant lentement le long de sa joue gauche. Elle se remit à parler, mais d'une toute petite voix.

- J'en ai été une, de vampire.. Et j'ai moi-même exécuté des dizaines des miens alors que j'avais le coeur dévoré par la haine.. Je.. Cela me fait bizarre de repenser à tout ce que j'ai pu faire de mal pendant mes 521 années qui suivirent la mort de la plupart des membres de ma famille..


La lightness s'interrompit, de peur de dévoiler sa vie entière à cet homme qui n'était qu'un inconnu pour elle. Elle retira ses mains en essuyant ses joues à l'aide de ses pouces tandis qu'elle tentait de se reprendre grâce à l'astre qui brillait de mille feux dans le ciel tout en sentant les pensées heureuses et insouciantes des enfants qui s'amusaient pas loin d'ici. Elle finit par se détendre, n'aimant pas vraiment se trouver dans l'état dans lequel elle était. Surtout qu'elle devait faire pitié, maintenant, aux yeux du jeune homme. Elle détourna la tête ailleurs, n'ayant pas envie de croiser son regard. Elle reprit la parole, une dernière fois, pour s'excuser à nouveau.

- Pardon, je me suis égarée dans mes souvenirs. Je n'aurai jamais du te dire tout ceci, je suis désolée. Surtout que tu dois trouver ça pitoyable, ce que je comprendrai tout à fait. Enfin bon, je dois te déranger avec des paroles inutiles. Je me tais.

Message par Invité Sam 7 Fév - 0:59

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Les deux ? Jilan fronça les sourcils, pas vraiment emballé par cette réponse, trop facile à ses oreilles. Ne pouvait-elle pas avoir son propre avis ? Sur la raison de sa présence sur ce banc, non loin du sien ? Elle devait bien être motivée par quelque chose non ? Autre que les justifications que le Lightness lui offrait sur un plateau d’argent… A moins qu’elle n’ose plus l’ouvrir que pour dire le strict minimum ? Vu la manière dont leur rencontre s’était déroulée et les propos qui avaient été échangés, rien d’étonnant à cela. A cette idée, le jeune professeur faillit soupirer. Heureusement que son interlocutrice poursuivit sur sa lancée. Au final, elle désirait vraiment s’excuser ? De quoi au juste ? De s’être mêlée de ce qui ne l’a regardait pas ? Jilan l’écouta en silence, sans l’interrompre cette fois. Un pot de colle ? Le terme était bien choisi, il ne pouvait que le reconnaître et un sourire amusé flotta sur ses lèvres lorsque l’intéressée se qualifia de la sorte. Elle voyait terriblement juste et ce n’était pas la première fois. Il allait vraiment finir par croire qu’elle avait la capacité de lire dans les pensées d’autrui… Oui sauf que le Lightness n’avait pas envie d’exprimer de vive voix qu’il lui pardonnait ce côté envahissant de sa personnalité. D’abord, parce que cela ne lui ressemblait pas. Ensuite, parce qu’il redoutait qu’elle reprenne là où elle s’était arrêté avec ses questions plus pénibles les unes que les autres. Mieux valait lui laisser le bénéfice du doute pour le moment, si cela pouvait lui garantir la paix pendant quelques minutes supplémentaires.

A défaut d’avoir quelque chose à dire pendant le silence qui suivit la réponse de la jeune femme, Jilan se concentra davantage sur les émotions de cette dernière. Le soleil et leur proximité aidant, il n’avait pas de mal à ressentir la satisfaction qu’elle éprouvait à se tenir ici. Tout simplement. Parce qu’il faisait beau et que les enfants jouant non loin l’y aidaient ? Ou alors parce qu’elle était contente de converser avec lui ? Un de ses semblables ? Franchement… Il lui en fallait peu pour être heureuse. Tout comme Lily lorsqu’elle le suivait partout où il mettait les pieds adolescent, avec ce même sourire bêtement étiré sur ses lèvres. Et qu’est-ce qui lui prenait de faire une comparaison entre elle et Evaline ? Cela n’avait aucun sens… Sa propre humeur s’assombrit et il faillit ne pas percevoir la variation chez celle de son interlocutrice. En jetant un coup d’œil dans la direction de cette dernière, le Lightness nota le changement de posture chez sa consœur. Son visage était moins bien visible qu’auparavant maintenant qu’elle avait rapproché ses genoux de son buste, la tête légèrement inclinée en avant. Pour quelqu’un qui avait éprouvé autant de joie quelques secondes plus tôt, Jilan était surpris de la voir basculer aussi facilement dans la mélancolie et la tristesse. Car oui, c’étaient les mots qu’il arrivait à mettre sur les émotions qui émanaient à présent de la jeune femme. Les révélations qui suivirent le prirent de court. Elle ? Une vampire ? Et sanguinaire d’après ses dires ?

« Le destin se joue vraiment de nous en fin de compte… » laissa-t-il échapper après un soupir.

Se rendant compte trop tard de son commentaire, il choisit de détourner le regard d’Evaline, au cas où cette dernière reporterait son attention sur lui après avoir entendu ses propros.

« Je ne comprends pas pourquoi tu es devenue une lightness. Tu ne supportais plus ta condition de créature de la nuit ? Alors même qu’elle te permettait de dominer les humains ? Si ton passé est aussi sanglant que tu le prétends, alors pourquoi ne pas être revenue en tant que darkness ? C’est ridicule. »

Par quel procédé devenait-on l’un ou l’autre d’ailleurs ? Malgré ses nombreuses recherches, il n’était jamais parvenu à trouver la réponse. L’apparition de créatures encore méconnues des hommes comme l’étaient les darkness et les lightness, n’apportait pas encore d’explications rationnelles sur ce phénomène. Et grâce à son expérience de la mort, Jilan doutait qu’un dieu quelconque tirait les ficelles de cette comédie grotesque. Lui qui n’avait jamais compris pourquoi on lui avait attribué ce rôle d’ange gardien alors qu’il ne désirait qu’une chose : se venger de la race humaine. Qu’importe l’entité ou la personne à l’origine de sa transformation, elle s’était trompée sur son compte. Et voilà que cette femme se satisfaisait de son existence actuelle ? Alors qu’elle possédait ce qu’il aurait voulu ? A défaut d’être devenu un darkness ? Il s’énervait tout seul devant ce raisonnement.

« Pourquoi avoir changé de camp ? Qu’est-ce qu’il y a de bien à vouloir aider son prochain quand tu sais qu’il te trahira à la première occasion ? » lâcha-t-il soudain, sans délicatesse.

Message par Invité Mer 4 Mar - 21:37

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Bête et naïve, voila ce qu'était Evaline. Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de penser que, si il y avait la moindre chance pour que ce lightness change, elle la saisirait automatiquement. Elle avait envie de l'aider même si elle ne lui dirait pas, de peur de se faire repoussée comme il l'avait si bien fait tout à l'heure, dans la petite rue. Alors elle préférait taire cette raison qui était complètement débile, surtout qu'une partie d'elle lui soufflait que c'était trop tard pour lui et lui disait de se méfier.. En fait, une certaine peur venait de s'insinuer en elle alors qu'elle était occupée à chercher du réconfort auprès des cris joyeux des enfants et des rayons du soleil.. Oui.. Elle était effrayée par lui car ce n'est pas parce qu'elle s'était purgée qu'elle ne pouvait pas sombrer à nouveau et de plus, elle ne doutait pas un seul instant qu'il y arriverait. Pourtant, elle tâcha de ne rien montrer, laissant même un sourire venir se placer sur son visage tandis qu'il parlait pour la seconde fois. Elle avait entendu sa première phrase mais elle avait choisit de l'ignorer. Sauf que cette fois-ci, elle ne pouvait pas faire semblant de ne pas avoir entendu. Son sourire disparu aussi vite qu'il était apparu, son visage se tournant lentement vers le jeune homme. A chaque fois qu'il parlait ainsi, ses doutes quand à sa nature se confirmaient. Il aurait du revenir en tant que darkness car la condition de lightness ne lui allait pas du tout.. Bien sûr, elle avait facilement des préjugés mais cette fois-ci, elle pensait vraiment qu'il n'était pas fait pour être de sa race et elle ne comprit pas pourquoi il était revenu ainsi. Le destin lui aurait-il jouer un mauvais tour ? Certainement. Mais alors qu'elle allait prendre la parole, elle garda la silence puisqu'il reprenait la parole. Elle sentit qu'il était énervé mais elle n'en comprenait pas la raison. Peut être parce qu'elle avait été ce qu'il désirait être ? Elle n'en savait rien mais cela ne présageait rien de bon..

Lorsqu'il finit par se taire, la jeune femme se rendit complètement compte qu'il avait raison quand il était question de l'entourage qui pouvait se retourner contre sois. Elle en avait payé les frais lors de son enfance puis plus tard, avec ce vampire qui l'avait mené en bateau avant de la tuer. Elle ferma les yeux en laissant le silence s'installer entre eux. Elle n'arrivait plus à sentir les rayons du soleil contre sa peau et la joie des enfants ne l'atteignaient pas vraiment. Elle sentait une rage familière, liée à la trahison d'êtres que l'on avait aimé de tout son cœur. Son corps se mit légèrement à tremblé alors qu'elle cherchait à reprendre le contrôle sur sa propre personne. Elle ne pouvait pas céder encore une fois, juste parce que ce lightness la "jalousait" à cause de ce qu'elle avait posséder et qu'elle avait clairement refuser. Elle ne devait pas se laisser endoctriner par ses douces paroles qui sonnaient comme un appel à la haine à ses oreilles. Peut être qu'elle se trompait mais sa peur grandit rapidement et finit par engloutir dans chacun de ses membres. Elle se sentait perdue, frustrée et surtout, en colère. En colère contre son passé, contre son choix, contre cet inconnu. Elle se mit debout pour se planter face à lui en plongeant un regard noir dans le sien.

- Parce que j'essaye de me racheter de mes erreurs passées ! J'ai fait couler le sang à plusieurs reprises, tuer hommes, femmes, enfants et même des bébés ! J'ai aimé ça et maintenant, quand j'y repense, je me dégoûte presque ! Mais je ne dis pas que tu as tord.. J'ai été trahie à de multiples reprises, ce qui a engendré une haine en moi qui est toujours là, malgré que je sois devenue une lightness. J'aurai pu devenir une Darkness, c'est vrai. Mais pour vivre encore dans l'ombre ?! Certainement pas ! Je veux sentir la chaleur sur ma peau et voir la lumière. Je n'en peux plus de me cacher !

Evaline finit par se taire brusquement, son visage reflétant son désarroi soudain. Elle se rendait compte qu'au début, elle exprimait son désir de changer pour devenir une gentille fifille alors qu'à la fin, elle disait complètement le contraire. Elle resta debout, les bras ballant devant cette personne à la personnalité mystérieuse et pourtant exceptionnelle, le souffle court. Elle ne savait plus où se mettre ni quoi faire alors elle décida de rester immobile, cherchant à reprendre le contrôle sur ses émotions, chose qu'elle faisait depuis sa renaissance. Elle déglutit lentement en sentant une douce chaleur contre ses épaules, le soleil étant là pour l'adoucir à nouveau. Pourtant, elle n'arrivait pas à se détendre. Chacun de ses muscles étaient tendus à l'extrême, comme si elle s'apprêtait à fuir ou à combattre un ennemi. Pourtant.. son seul ennemi à cet instant, c'était elle.

Message par Invité Mer 11 Mar - 22:29

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Le jeune professeur sentit le mouvement d’Evaline avant de véritablement le voir de ses propres yeux. Lorsqu’il daigna enfin jeter un coup d’œil dans la direction de l’intéressée, cette dernière s’était déjà levée pour se planter bien en face du Lightness. Arquant un sourcil, Jilan leva la tête vers le visage de son interlocutrice. Le soleil se trouvant dans son dos, ses rayons l’éblouirent un peu. En contre-jour, il ne pouvait ni distinguer les traits du visage de la jeune femme –et donc son expression à cet instant-, ni la lueur de colère qui brillait au fond de son regard. Peut-être que si cela avait été possible pour lui, le Lightness aurait davantage apprécié les paroles qui suivirent ce brusque mouvement de sa part ? Allez savoir… Se racheter ? Etait-ce la raison pour laquelle des êtres tels que lui existaient ? Leur renaissance n’était pas que le seul désir du Destin mais de personnes qui estimaient qu’ils devaient se racheter pour leurs actes passés ? Ridicule. Toutes les atrocités qu’il avait pu commettre, il les avait faites après être devenu une créature de lumière. Et que dire des darkness, leurs exacts opposés ? Ils existaient pour compenser l’autre partie de la balance ? Semer la mort parce que les lightness rendaient la vie ? La suite des propos d’Evaline l’amusa. Alors elle avait autant tué que ça et pourtant, elle était devenue cette créature ? Vraiment, ce n’était à rien y comprendre. Même si la fin de la tirade de la jeune femme apporta un début de réponse à ses interrogations naissantes, Jilan se retint de soupirer.

« Voilà une raison bien futile. Contrairement aux vampires, les darkness goûtent eux aussi au soleil. Ton raisonnement ne tient pas la route. »

Son ton était redevenu froid et calculateur, comme celui qu’il prenait pour dire tout haut à un étudiant son erreur devant un amphithéâtre rempli. Ce qu’il aimait cet instant de panique, cette supplication silencieuse dans les yeux du concerné qui ne voulait pas subir l’humiliation publique qui se profilait. Même s’il ne pouvait pas apercevoir les éventuelles transformations similaires sur le visage d’Evaline, le jeune professeur doutait que ses commentaires ne l’aient pas laissée impassible. Il avait le chic pour parvenir à semer le trouble dans l’esprit de ses interlocuteurs. Le Lightness se leva à son tour, face à son interlocutrice. Lentement, il vint contourner le visage de cette dernière pour rapprocher ses lèvres de l’oreille droite d’Evaline, pour lui murmurer quelques paroles perturbantes supplémentaires :

« Tu veux savoir ma conclusion ? Je pense que tu as surtout eu peur de la mort… Tu ne voulais pas disparaître, lâche comme tu étais. Tu t’es raccrochée au premier espoir qui a traversé ton champ de vision ou ton esprit. Ose me dire que je me trompe. Tout comme toi, je sais comment naissent les lightness, je suis aussi passé par là. » conclut-il plus durement qu’au début de sa tirade.

S’il avait envie de s’étaler sur son propre passé ? Pas la moindre. Celui-ci était révolu depuis longtemps, plusieurs siècles en réalité. La personne qu’il avait été avant sa mort orchestrée des mains de sa famille même n’existait plus. En un sens, il était mort deux fois ce jour-là. Physiquement et mentalement. Et même si une infime partie de sa conscience s’obstinait à lui susurrer que ce n’était pas la trahison de ses géniteurs, mais bien la mort de sa tendre petite sœur qui l’avait changé à ce point, Jilan voulait se convaincre du contraire. La douleur était déjà bien suffisante à endurer lorsque l’on est condamné à vivre pour l’éternité sans jamais ressentir le temps qui s’écoule inexorablement… Cela fait, le jeune professeur se redressa, assez satisfait de lui. Ce qu’il lut dans les yeux d’Evaline l’amusa particulièrement, cruel comme il l’était. Tout était dit entre eux. Il en savait plus sur elle qu’elle n’en saurait jamais sur son compte. Même si elle avait des soupçons, il lui manquait les preuves. Une conversation aux allures bizarres ne suffirait pas à l’inculper, à supposer que son interlocutrice ait pensé à l’enregistrer à son insu. Chose dont il doutait fortement. Le Lightness détesta encore plus ses semblables en observant celle qui se trouvait en face de lui. Alors qu’elle s’était présentée en parfaite petite sainte pour le tirer d’un mauvais pas –bien qu’au final, son intervention l’avait plus ennuyé qu’autre chose mais passons-, voilà à présent qu’elle laissait entendre qu’elle regrettait son passé de tueuse sanguinaire ? Serait-elle donc incapable de suivre ses propres choix sans faille ? Ce qu’il détestait les personnes de ce genre… Cette Evaline lui rappelait tellement ces femmes qui tombaient pour lui au simple son de sa voix ou la caresse de ses doigts sur leur peau. Trop influençable. Sans personnalité. Alors que cette pensée traversait son esprit, le jeune professeur contourna sa congénère pour rentrer chez lui, n’ayant plus la moindre envie de poursuivre cette conversation. Il fut arrêté dans son élan par une sonnerie de portable. La sienne.

« Quoi ? »

L’exclamation au bout de la ligne lui fit aussitôt décoller l’appareil de son oreille. Leann l’engueulait d’avoir accepté de se rendre au commissariat pour y être entendu concernant l’enlèvement ? Elle aurait donc déjà reçu une convocation de la part des abrutis qui l’avaient abordé plus tôt dans la journée ? Ou alors c’était prévu bien avant et leur rencontre n’avait été que le fruit du hasard ? Après tout, il s’était rendu dans ce quartier sur un coup de tête. Il aurait très bien pu ne jamais les croiser et dans ce cas de figure, les forces de l’ordre auraient dû le contacter par des moyens disons plus classiques. Lorsque son interlocuteur marqua enfin une pause après l’avoir traité de tous les noms, le Lightness consentit à rapprocher son portable de son oreille pour lui répondre.

« Arrête de me faire une crise tu veux ? On en parle quand je rentre. »

Est-ce que sa congénère avait entendu la voix féminine au bout de la ligne ? Jilan ne savait pas s’il devait espérer que oui ou au contraire le redouter. S’il avait eu l’intention de mettre cette femme dans son lit, alors oui, qu’elle apprenne qu’une autre partageait sa vie, indirectement parlant, l’aurait ennuyé. Sauf que dans cette situation, c’étaient davantage les soupçons qu’Evaline portait sur lui et qu’elle pouvait renvoyer sur cette inconnue au bout du fil, qui ne lui plaisaient pas. Mais au lieu de lui montrer son irritation, le Lightness se contenta de lui adresser un grand sourire qui laissait supposer un nombre conséquent de choses quant à ce qu’il s’apprêtait à faire une fois qu’il aurait retrouvé sa précédente interlocutrice énervée. Et sans plus attendre, il s’éloigna.

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