Avventura
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Message par Invité Lun 18 Mar - 21:47

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    La louve était en train de faire les cent pas dans la salle d’entrainement des Rebelles. Elle avait prit l’habitude d’y venir tous les jours, pas seulement pour garder la forme et maintenir son corps à niveau, mais -surtout- pour avoir de quoi passer ses nerfs. Ca faisait maintenant des mois qu’elle n’avait plus de nouvelles de Fisherandrield et elle avait beau appeler sur le portable d’Ilyàna, personne ne répondait. A croire qu’ils avaient tout deux disparut de la surface de la planète. Au début, Kyarra s’était faite à cette idée, qu’il était réellement parti avec cette Oubliée. Mais elle l’avait ensuite supprimé de ses pensées, pour la simple et bonne raison que ce n’était pas dans le caractère de son partenaire. Elle avait eu l’occasion d’apprendre certaines facettes de sa personnalité, avant qu’il ne disparaisse, et le fait de se barrer avec cette femme n’en faisait pas partie. Il n’aurait tout simplement pas abandonner sa place de chef des Rebelles pour une simple femme, qu’elle soit de sa race ou non. La louve finit donc par se rendre à l’évidence : il était mort. Elle détestait se le dire et y penser, mais il n’y avait pas d’autres explications. Il n’était pas assez stupide pour s’être fait prendre par le Cercle. Et quand bien même, il n’aurait rien avoué -sinon les larbins de cette Paix serait déjà venu à la grotte- et il aurait dû être relâché pour manque de preuves ou toutes autres conneries dans ce genre. Non, il ne restait que l’option de sa mort, aussi douloureuse soit cette idée, il n’y avait plus d’autres possibilités pour justifier sa -trop longue- absence. Elle s’était faite à cette raison quelques temps après la rencontre avec ce jeune humain. Ca n’avait pas vraiment de rapport, mais c’était ainsi. Peut-être l’élément déclencheur : trop de temps s’était écoulé depuis la dernière fois où elle l’avait aperçu. Trop de temps continuait de s’écouler.

    Ses journées étaient rythmées par ses sautes d’humeurs. Tantôt, elle était en proie à une sorte de tristesse, terme peut-être un peu fort pour qualifier ce qu’elle ressentait. Du moins, ça dépendait de l’instant. Tantôt, elle se mettait en pétard contre son comportement alors qu’elle l’avait laissé avec Ilyàna, et surtout de ne pas lui avoir tenu tête et d’être restée sur les lieux. Peut-être qu’il ne serait pas porter disparut et pire, si elle s’était imposée. Elle dormait peu, étant presque continuellement énervée et ne sachant pas réellement quoi faire. Elle sortait souvent dans la forêt, laissant place à sa bête qui donnait libre cours à ses envies sur les animaux qu’elle pouvait croiser. Elle passait également une grande partie de son temps dans la salle d’entrainement, plus pour taper contre les sacs de sable qu’autre chose. Kyarra n’avait pas encore remit les pieds en ville, préférant simplement ne pas y aller pour éviter de faire un carnage. Elle savait que si elle y allait, elle laisserait sa bête prendre le dessus et qu’elle tuerait quiconque la croiserait. Cette optique n’était pas vraiment pour lui déplaire mais elle ne pouvait pas non plus se permettre de mourir aussi bêtement. Parce qu’aussi forte et rapide qu’elle pouvait l’être, elle se doutait qu’elle ne resterait pas bien longtemps en vie si elle entreprenait de faire un massacre en ville. Non. Elle voulait plutôt continuer ce qu’elle avait commencé en compagnie de Fisher, du moins, ce qu’elle aurait fait s’il était encore là : détruire le Cercle et surtout ces idéaux. C’était essentiellement ces derniers qui devaient être anéantis. Tant qu’ils resteraient des individus pour y croire, un nouveau cercle d’abrutis ferait son apparition et tout devrait être commencé.

    Kyarra prit donc la décision de reprendre les rênes laissées par Fisher. Elle y pensait déjà depuis un moment, mais c’est aujourd’hui qu’elle se décida enfin. Mais un problème s’imposait à elle : même si elle était l’une des rares membres de ce groupe et elle allait devoir se montrer compétente et puissante pour que les recrues à venir lui obéissent et la respecte. C’était un problème déjà présent du temps où elle était la seconde de l’Oublié, mais maintenant il devenait plus sérieux. Elle avait conscience qu’il existait des créatures plus puissantes qu’elle et elle allait devoir faire continuellement attention à ses arrières, davantage qu’auparavant. Elle grogna tout en frappant violement contre le sac de sable. Elle allait avoir besoin de quelqu’un en qui elle pourrait avoir confiance, sinon elle ne pourrait jamais y arriver seule et elle n’avait aucune envie de laisser tomber l’organisation et tout ce qu’elle avait représenté et ce qu’elle allait représenter. Tournant les talons pour se diriger vers les douches, elle fit la liste des personnes qu’elle avait croisé jusqu’à ce jour en ville. Et à vrai dire cette liste était bien ridicule, surtout qu’elle ne prenait en compte seulement les prédateur et non pas les victimes, ce qui ne lui aurai servit strictement à rien. Bien évidement, ses pensées se tournèrent vers ce Lightness alors qu’elle se déshabillait. La louve fit couler l’eau chaude sur son visage puis sur son corps tout en pensant à cet homme et à la possibilité qu’il soit un allié de qualité. Il lui avait déjà fait comprendre qu’il voulait faire parti des Rebelles et qu’il était prêt à mourir pour ses convictions. Pourquoi ne pas mettre ses talents à son service ? Bon évidement, un autre problème allait se faire sentir : sa faiblesse dès la nuit tombée. La louve pouvait toujours jouer sur le fait que leurs ennemis ignoraient la nature de Jilan ainsi que les potentiels membres, mais ils allaient devoir faire gaffe. Du moins, s’il acceptait sa proposition.

    Après plus d’une heure et demie passée sous la douche, elle se décida à sortir et aller s’habiller. Elle se revêtit un pantalon noir en cuir, un top de la même couleur, des sous-vêtements dans les mêmes tons, des bottes et elle opta pour une veste noire en cuir pour compléter sa tenue. Une fois prête, elle sortie de la grotte et prit la direction de la ville. Cela faisait deux ou trois mois qu’elle n’avait pas vu le lightness, et sur le chemin qui menait à son appartement elle se surprit à douter de son choix. Elle ne lui avait pas donné signe de vie -et elle en avait pas eu non plus de sa part, sans moyens de communiquer c’était normal- depuis tout ce temps et il aurait très bien pu finir par penser qu’elle n’allait pas tenir sa parole. Soupirant tout en marchant tranquillement, elle se dit qu’elle n’allait pas faire demi-tour et qu’elle allait tout de même lui rendre visite. Kyarra finit par arriver devant les immeubles et comme la dernière fois où elle était venue, elle prit les escaliers pour atteindre l’étage où logeait Jilan. La louve frappe deux fois à la porte -elle était à peu près sûre qu'il soit là, puisque la nuit était tombée depuis un petit moment- et attendit qu’il vienne lui ouvrir. Et après on ose dire qu’elle ne sait pas se comporter convenablement ? Il finit par venir lui ouvrir et elle passa la porte lorsqu’il la découvrit, n’attendant pas d’invitation de sa part pour rentrer. Et s’il était en compagnie d’une femme ? Tant pis, elle se barrait parce qu’elle avait à lui parler et si ça ne lui plaisait pas, c’était du pareil au même. Elle retira sa veste, qu’elle mit sur le canapé et prit appuie sur ce même canapé et prit enfin la parole. Sa voix n’étant pas froide, ni hautaine comme elle avait déjà pu l’être dans d’autres situations :

    « Bonsoir Jilan. »

    Oui, elle faisait peut-être comme chez elle dans cet appartement, mais il lui restait toujours un semblant de bonnes manières. Même s’il fallait les chercher assez souvent. N’y allant pas par quatre chemins et ne prenant pas la peine de perdre du temps à lui demander comment il allait, elle reprit :

    « Je suis venue savoir si vous étiez toujours tenter pour rejoindre l’organisation ? »


Message par Invité Jeu 21 Mar - 14:46

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Les jours s'étaient écoulés les uns après les autres avec nonchalance dans la vie du jeune professeur. Son rythme quotidien était marqué par ses habituels aller-retour à l'université où il enseignait mais également au lycée de la ville où il donnait quelques cours comme remplaçant, sans oublier les cours de soutien dont on le chargeait plusieurs soirs à intervalles régulières, dans la semaine. Le fossé entre la mentalité de ses étudiants et des lycéens dont il avait la responsabilité le sidérait parfois, au point de le mettre de mauvaise humeur pour le restant de la journée, voir de la semaine. Comme s'il avait besoin de cela pour être en rogne, vu qu'un simple nuage lui cachant le soleil pouvait en être facilement à l'origine. C'était à se demander s'il était vraiment fait pour enseigner, chose qu'il n'avait jamais remise en question. Lors de son arrivée à l'Avventura, il lui avait bien fallu se trouver un emploi stable et banal pour se fondre à merveille dans la masse en évitant les soupçons. Qui plus est, les lieux scolaires étaient des endroits idéaux pour développer ses relations et contacts, vu le nombre de passages incroyable des personnes qui animaient l'université à elle seule. Les rumeurs y allaient bon train et il était très facile de les répandre à l'aide des « on dit ». Et si bon nombre d'entre elles circulaient à son sujet -et il ne s'en cachait pas-, le Lightness se prenait au jeu et n'hésitait pas à mêler ses propres vérités à la masse grouillante de ce qui se disait en dedans et au dehors des murs de l'enceinte universitaire. En fin de compte, il trouvait le moyen de jouir de son métier à sa manière. Certains professeurs vivaient de leur passion pour leur travail, Jilan, quant à lui, se plaisait à martyriser ses étudiants et à faire gémir de plaisir la gente féminine. Chacun y trouvait son compte, sauf peut-être ses malheureux élèves. Et comme pour rajouter un peu à leur désespoir, les beaux jours faisaient leur grand retour, l'astre solaire illuminant à la fois le ciel et le cœur du Lightness. Si ce dernier se montrait volontiers désagréable lorsqu'il était de mauvaise humeur, il pouvait tout autant, si ce n'est pire, être délicieusement mesquin avec son entourage professionnel. Les interrogations surprises pleuvaient, de même que les zéros pointés et cela l'amusait bien de descendre des jeunes gens parfois prometteurs. Une façon comme une autre de s'occuper l'esprit intelligemment. Mais s'il lui arrivait quelque fois de se lasser même de ses persécutions répétées sur son jeune public, Jilan ne pouvait pas en revanche, ignorer les regards insistants de certains de ses étudiantes. La Saint Valentin était passée depuis plus d'un mois mais il n'avait pas oublié la pile de lettres qu'il avait reçu et le Lightness était bien déterminé à en profiter au maximum. Son unique règle ? N'écouter que les consentantes et ne pas s'en prendre aux mineurs, il n'avait pas envie d'avoir de problèmes par la suite. N'allez surtout pas lui dire que ce qu'il faisait, était d'ores et déjà illégal, vous le regretteriez.

Etant sans nouvelles de Kyarra dès lors qu'elle avait disparu au coin de cette ruelle, le jeune professeur n'avait pas d'autres moyens d'occuper ses soirées que d'accepter les invitations de ses étudiantes. Corriger des copies ou préparer ses cours dites-vous ? Disons simplement qu'il parvenait à faire tout cela en même temps sans se priver. Cela lui permettait de chasser les pensées négatives qui lui venaient à l'esprit quand il se remettait à songer à la louve et à sa promesse de le faire intégrer prochainement l'organisation. Plusieurs mois s'étaient déjà écoulés depuis leur dernière entrevue et tout ce qui avait suivi cette dernière : la découverte de la Darkness dans le corps du garçon, l'intervention de sa copine la vampire -Maria si sa mémoire ne lui faisait pas défaut- puis l'affrontement avec la chose enfermée dans l'humain. Trop de questions avaient été laissées en suspens ce soir là et il lui tardait d'y remédier. Retrouver leur cible et s'en occuper. Aviser de ce qu'il pourrait faire concernant la gêneuse. Ce que Jilan avait senti chez elle lui plaisait mais son intervention auprès de Natsume ne jouait pas en faveur de la jeune femme. Et qu'en pensait la louve ? Mais sans moyen de joindre sa partenaire -du moins, il la voyait comme telle à présent-, comment s'y prendre ? Il n'allait tout de même pas lancer un avis de recherche à son nom « recherche lycanne menaçante au sale caractère » ? L'idée l'amusait mais il doutait à la fois de son efficacité et que la personne concernée le prenne bien. A défaut de connaître la place qu'il occupait chez les Rebelles, le Lightness songea quelques temps à faire bande à part. Bien sûr, cette éventualité restait son dernier recours en cas de refus ou absence de nouvelles de la part de Kyarra mais plus le temps passait, plus il y pensait sérieusement. Après tout, ce n'était pas comme s'il avait besoin d'aide pour tuer et il était de loin plus discret dans ses agissements que la louve elle-même. Il ne lui restait plus qu'à trouver un moyen d'infiltrer le Cercle pour remédier à sa destruction interne. Seul, cela prendrait du temps mais ce n'était pas infaisable pour autant, du moins du vue du jeune professeur en tout cas. Mais lorsque le regard hétérochrome croisa celui d'une jeune femme de 21 ans au détour d'un couloir à la suite de son dernier cours, les pensées de Jilan s'évadèrent un instant pour songer au déroulement de sa soirée.

Peut-être que les rares voisins qui assistaient aux venues de ces filles se doutaient-ils de quelque chose ? Ou peut-être pas ? Car malgré la prudence du jeune professeur, il n'était pas à l'abri d'éventuels commérages sur ses invitées et lui-même. Sauf que ce n'était jamais la même demoiselle qui entrait chez lui et il pouvait toujours mettre en avant le fait qu'il était enseignait les sciences, donner des cours particuliers ne choquait personne si ? Des cours plus que particuliers en privé. Jusqu'alors, ses étudiantes n'avaient jamais eu à se plaindre de lui et cela lui convenait très bien. Une autre raison qui ne le faisait pas regretter son métier actuel. A cet âge, les humains étaient encore plus faciles à manipuler, avec un peu de persuasion et de doigté, le Lightness arrivait toujours à ses fins. Il se plaisait a découvrir le corps nu de chacune d'elle, savourer la douceur de leur peau et leurs gémissements de plaisir. Finalement, la soirée passa plus vite que prévu et de manière agréable, comme l'avait prévu Jilan. La nuit était déjà bien avancée, aussi ne proposa t-il pas à la demoiselle de la raccompagner chez elle mais plutôt qu'elle passa la nuit chez lui. Cela ne lui posait aucun problème, il n'avait pas de cours à assurer le lendemain. Et se réveiller à côté d'une présence féminine le mettait de bonne humeur pour le restant de la journée. Sauf quand il devait se rendre à l'université pendant cette dernière, vous le comprendrez bien. Il ne sut pas combien de temps il avait dormi ou s'il avait dormi tout court car le bruit lointain de quelqu'un frappant à sa porte lui parvint. Une fois. Il ne bougea pas. Seconde fois. Etouffant un grognement, il daigna se redresser légèrement dans son lit pour jeter un œil dans la direction de son réveil. 23h49. Cela lui suffit pour songer à se recoucher mais la curiosité l'emporta. La jeune femme à ses côtés ouvrit les yeux pour le regarder partir mais il lui signifia que ce n'était pas la peine pour elle de partir. D'une, le Lightness n'attendait personne ce soir et ensuite, qui que ce soit, il allait regretter de se présenter à une heure pareille chez les gens. Avant d'aller ouvrir la porte, il prit la peine d'enfiler un pantalon t une chemise, sans boutonner cette dernière -avait-on réellement besoin d'être présentable à une heure aussi tardive?- puis se dirigea vers le hall d'entrée. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir la louve, la même qui le faisait ruminer de dépit en silence, pénétrer chez lui ? Si un éclair d'étonnement passa brièvement dans ses yeux, le reste de son visage ne trahit aucune émotion et il ne prit pas la peine de lui faire remarquer son manque de manières. Il avait finit par comprendre que c'était là une caractéristique de sa partenaire, autant qu'il tente de faire avec. Néanmoins, une certaine froideur se dégageait involontairement de lui et il ne doutait pas que la lycanne le remarque tôt ou tard. Elle ne lui donnait pas de nouvelles pendant des mois entiers et réapparaissait subitement à sa porte au milieu de la nuit ? Elle ne manquait pas de culot, c'était un fait.

 « Bonsoir Kyarra. Je ne pensais pas vous revoir un jour, je suivais les actualités avec une étonnante ferveur, voir si on allait vous consacrer un article ou non ... » se contenta t-il de répondre à la suite de sa brève salutation.

Son humeur oscilla lorsqu'il fut informé de la raison de la présence de sa partenaire dans son appartement. L'organisation ? Pourquoi ne voudrait-il pu l'intégrer ? Non contente d'avoir des manières déplorables, elle faisait dans l'humour à présent ? Et pas des meilleurs qui soit. Devait-il lui affirmer calmement que sa décision n'avait pas changé entre temps ou alors lui communiquer le fond de sa pensée, au risque de se voir compromettre toute chance d'accéder au groupe armé ? Avant qu'il n'ait eu le temps de répondre, la porte de sa chambre s'ouvrit pour laisser apparaître l'étudiante, le corps à peine caché par la couette qu'elle avait enroulée autour de sa taille. Jilan savait qu'elle n'avait rien entendu de leur conversation et même si c'était le cas, elle ne pourrait pas faire de rapprochement entre les criminels qui sévissaient en ville et son professeur privé. Qui plus est, elle avait blêmit en découvrant la louve et le Lightness comprit que la pauvre avait certainement pensé qu'il s'agissait là de sa femme ou amante. En une fraction de secondes, elle disparut de leur champ de vision pour sortir de la pièce quelques minutes plus tard, habillée. A vue d'oeil, elle l'avait fait vite, trop vite pour que cela ne se remarque pas mais Jilan se garda bien de lui signifier. Elle n'avait plus aucune raison de rester ici à présent et la présence de Kyarra lui fournissait une raison de plus de vider les lieux en vitesse. Peut-être bien qu'elle allait s'imaginer que cette inconnue passerait un savon à son professeur, peut-être qu'elle s'en amuserait en pensant que c'était bien fait pour lui, mais elle était loin de se douter de la relation qu'ils entretenaient en réalité. L'étudiante balbutia quelques mots en les dépassant puis sortit, les laissant seuls. Sans laisser le temps à son interlocutrice de placer une réplique cinglante au sujet de la présence de cette humaine chez lui -dans sa chambre qui plus est-, le Lightness prit les devants.

 « C'est fou comment les femmes se rhabillent plus vite qu'elles ne se déshabillent, vous n'êtes pas d'accord ? » glissa t-il en lui adressant un sourire entendu.

Puis sans se préoccuper d'une éventuelle contre-attaque verbale, il se dirigea vers la cuisine pour se préparer un café ou deux. Vu l'expression de Kyarra lorsqu'elle avait pénétré dans son appartement, il avait bien compris que la discussion qui allait s'ensuivre serait sérieuse et risquait de prendre du temps. Ce n'était pas dans ses habitudes de veiller pendant toute une nuit, aussi valait-il pour lui qu'il prenne une bonne dose de caféine pour tenir le coup. Sinon, il pourrait s'endormir en plein milieu d'une phrase de la louve et il doutait que cela soit au goût de cette dernière. Puis il se dit qu'il lui devait une réponse au sujet de son envie d'intégrer l'organisation. Il s'exécuta alors.

« Je le suis mais souhaitez-vous seulement me compter dans vos rangs ? Je ne vous cache pas que votre absence de nouvelles m'a laissé croire le contraire. »

Message par Invité Jeu 21 Mar - 16:54

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    Après un rapide coup d’oeil à l’ensemble de l’appartement du lightness, du moins, ce qu’elle pouvait voir de là où elle se trouvait -c’est-à-dire pas grand chose en fin de compte- elle daigna enfin reporter son attention sur l’homme. A le voir ainsi vêtu et coiffé, elle était presque certaine qu’il était en compagnie de quelqu’un, à moins qu’il ne dorme ainsi habillé et qu’il bouge beaucoup dans son sommeil. Alors qu’elle ne se cachait pas pour le détailler, s’attardant un peu plus de temps que nécessaire sur son torse qu’il laissait à sa vue, un petit sourire finit par naitre sur ses lèvres lorsque son flaire lui confirma ses soupçons. A en croire les odeurs qui se trouvaient dans l’appartement, ils avaient dû passer un bon moment, c’était très subtil, mais c’était bien assez pour le nez de la louve. Sans véritablement savoir pourquoi, elle était satisfaite d’être venue ce soir, lui gâchant peut-être la fin de sa soirée. C’était totalement immature de sa part d’avoir ce genre de pensées, mais elle s’en foutait royalement. Elle avait passé des mois avec une humeur exécrable et si cette dernière parvenait à remonter au détriment d’un autre, c’était aussi bien.
    La louve soupira en l’entendant lui répondre. Evidement, c’était à prévoir qu’il allait lui reprocher son manque de nouvelles, surtout après les derniers mots qu’elle lui avait dit dans cette ruelle. Elle haussa nonchalamment les épaules, elle n’avait aucune envie de s’excuser -de toute manière elle ne le penserait pas- et elle n’avait pas plus envie de lui donner les raisons de cette absence, du moins, pas pour le moment. Peut-être un peu plus tard dans la soirée, si elle était encore ici et s’il répondait par l’affirmative à sa question. Dans le fond, elle se doutait qu’elle allait effectivement être positive, sinon il ne l’aurait probablement pas laissé rentrer chez lui. Quoi que, il pouvait aussi être assez intrigué par ce que la louve pourrait lui dire. Dans tous les cas, elle ne tarderait pas à avoir sa réponse. Et dans le cas d’un refus... Eh bien, ce serait certainement ses dernières paroles, aussi dommage que ça puisse être. Elle ouvrit la bouche pour répondre à ses premiers mots, la concernant, lorsque du bruit se fit entendre en direction de la chambre du lightness. Elle ferma aussitôt la bouche et attendit la suite des évènements, espérant que ce soit intéressant. Ils ne tardèrent donc pas à voir arriver une jeune femme, une vingtaine d’année à tout cassé, vêtue d’une simple couette. Kyarra arqua un sourcil devant cette tenue en se demandant quel pouvait être l’utilité d’en utiliser ? Il était évident qu’elle était à poil sous ce linge, alors pourquoi faire autant de chichi pour si peu ? Si elle ne voulait pas se montrer à poil, autant se rhabiller. C’était beaucoup moins ridicule que cet accoutrement. Bref, la situation faisait doucement rire la louve. Cette gamine -parce qu’elle ne pouvait pas l’appeler autrement même en sachant qu’elles ne devaient pas avoir beaucoup d’années de différence- devait s’imaginer une multitude de chose à cause de sa présence. La rebelle se retient de faire un commentaire pour alimenter ses suppositions, non pas parce qu’elle lui aurait raconté des cracs, mais plutôt pour ne pas s’attirer les foudres de Jilan. Oui oui, vous avez très bien compris. La louve avait conscience qu’elle avait besoin de lui -parce qu’elle n’avait personne d’autre à aller voir, soit dit en passant- et elle n’avait guère envie d’essuyer un refus de sa part. Refus qu’il pourrait manifester au vue de ses manières parfois cruellement chiantes et mal élevées. Elle soupira de nouveau en se disant qu’elle n’allait pas aller très loin si elle commençait déjà à faire des concessions. Elle regarda donc partir et revenir l’inconnue sans rien dire, bien que ça lui démangeait fortement de faire une remarque sur sa façon d’être habillée -et coiffée- avant qu’elle ne franchisse le seuil de la porte. Un grand hourra pour Kyarra lorsque l’humaine eut fermé la porte sans qu’aucun mots n’aient franchis ses lèvres. Et dire qu’on la prenait pour quelqu'un de sans gènes, la preuve qu’elle peut arriver à bien se comporter. Bien d’accord, c’était plutôt rare, mais ça arrivait !
    Elle reporta son attention sur Jilan au moment où celui-ci fit une remarque sur la gente féminine. Elle haussa les épaules et rétorqua, même si elle se doutait qu’il n’attendait pas forcément de réponse à cette question :

    « Avec des humaines surement. »

    La louve avait légèrement accentué sur le terme d’ « humaine ». Ca lui faisait chier de l’admettre mais savoir qu’il prenait son pied avec des femmes de cette race, était presque décevant. Non, ce n’était pas le terme approprié, elle le plaignait plutôt. Elle se retient de lui faire par de cette réflexion, après tout, chacun fais ce dont il voulait de son corps. M’enfin... Il y a des limites quand même, merde ! Elle le regarda se diriger vers sa cuisine et vit qu’il allait préparer du café. Et contre toute attente, elle ne lui fit pas part -pour le moment- qu’elle prendrait également une tasse. A croire qu’elle essayait d’être plus supportable que d’habitude. Ce n’était pas vraiment le cas à vrai dire. Se connaissant, si elle commençait à mettre le nez dedans, elle allait -comme la fois précédente- lui vider une bonne partie de sa cafetière à elle seule. Et elle n’était pas réellement sûre qu’ingurgiter autant de caféine soit très bon sachant la conversation qui allait suivre.
    Elle se leva du bord du canapé pour aller le rejoindre dans sa cuisine. Elle vint s’assoir sur l’un de ses meubles, ne prenant guère la peine d’utiliser les chaises initialement prévues à cet effet. Mais s’ils bougeaient et revenaient dans le salon, elle n’avait pas vraiment envie de se faire chier à prendre une chaise pour quelques minutes. Jilan finit par répondre à sa question, elle allait presque penser qu’il allait esquiver le sujet. Ce qui aurait été à la fois stupide et pas réellement dans son caractère. Elle soupira de nouveau en l’entendant lui reprocher son manque de nouvelle, elle ferma les yeux quelques instants pour ne pas lui répliquer froidement qu’elle faisait ce qu’elle souhaitait et que s’il n’était pas content qu’il aille se faire foutre. Au lieu de ça, après avoir compté jusqu’à dix dans sa tête, elle finit par rouvrir les yeux et le regarder droit dans les siens.

    « Je me doute mais je ne vous présenterais pas d’excuses pour autant. »


    Sa voix n’était ni froide ni hautaine comme elle l’aurait cru, elle était simplement normale. Ne dégageant aucune trace d’émotion. La louve finit par se relever, en fin de compte, le sujet était un peu trop important pour qu’elle agisse aussi simplement que s’ils parlaient de la pluie et du beau temps. Elle s’appuya néanmoins contre le meuble qu’elle avait occupé quelques secondes avant, croisant ses bras sous ses seins. Elle ne le quittait plus des yeux. Elle s’était -pendant tout le trajet jusqu’à chez lui- préparer à lui dire la plus part des choses qu’elle savait au sein de l’organisation. Mais maintenant, face à lui, elle se mit à douter de son choix. Elle sourit bêtement à cette pensée. Elle n’avait rien choisit du tout en fait, pour la simple et bonne raison, qu’elle n’avait pas croisé un nombre assez important de potentiel rebelle pour cela. Enfin si, elle aurait pu décidé de ne pas le revoir -ce qui techniquement aurait été impossible puisqu’il connaissait son visage et ses intentions- et ne choisir personne comme bras droit. Soupirant une fois de plus, elle finit par reprendre la parole.

    « Je ne serais pas ici, si je ne vous voulais pas. »


    Elle parut réfléchir pendant quelques instants, se décidant après tout à lui dire de quoi il en retournait. De toutes manières, elle avait toujours l’option du meurtre dans le pire des cas. Ce serait surement problématique avec cette humaine qui l’avait vu ici. Mais elle pourrait toujours essayer de la retrouver à l’odeur.

    « La première fois que nous nous sommes vue, vous m’avez demandé quelle place j’occupais dans l’organisation. J’en suis la chef et j’aimerais faire de vous mon bras droit. »


    Elle occulta le fait qu’elle n’était pas la chef depuis le début, peut-être qu’elle le lui dirait un peu plus tard. Mais pour le moment, elle voulait voir comment il réagissait à cette nouvelle. La louve qui ne le quittait déjà pas des yeux, fit d’autant plus attention à ses gestes, aussi petits soient-ils. Il allait également -probablement- avoir des questions à lui poser. Dans le genre : pourquoi lui ? Pourquoi après tout ce temps ? Et tout le bataclan qui va avec.




Message par Invité Dim 24 Mar - 16:33

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Comme il l'avait prévu, sa remarque concernant les femmes et leurs techniques pour se rhabiller, ne laissa pas son interlocutrice de marbre. Il essuya la réflexion mettant l'accent sur la nature de la jeune femme qui venait de quitter les lieux en vitesse, se gardant bien de poursuivre le débat autour de ce sujet sensible et sans réelle importance. Etait-elle jalouse de cette humaine ? Cette simple réflexion amusa Jilan. Une fois dans la cuisine, il commença à se préparer du café, sans même un regard pour ce que faisait la louve derrière son dos. Cela pouvait passer pour un comportement imprudent quand on connaissait la véritable identité de Kyarra et surtout, ses sautes d'humeur à répétitions. Sauf que le Lightness doutait qu'elle soit venu chez lui pour le faire taire, sinon elle lui aurait déjà sauté dessus sans prendre la peine d'alimenter le début de conversation naissante entre eux. De toutes façons, il ne lui tourna pas le dos bien longtemps, juste le temps de remplir la cafetière d'eau pour faire chauffer celle-ci. Une fois cela fait, il se sortit une tasse et lui fit de nouveau face. Oui, vous avez bien lu, une tasse. Non pas que toutes formes de politesse l'avaient déserté mais il savait d'avance ce qui se passerait s'il lui proposait de se joindre à lui pour savourer le breuvage noir. D'une, elle lui viderait sa cafetière sans un mot de remerciement, de l'autre, elle risquait d'être encore plus à cran que d'habitude. Et puis, elle s'était invitée chez lui à une heure aussi tardive pour faire finalement fuir son invitée d'une nuit. Elle ne pensait tout de même pas qu'elle pourrait faire comme chez elle ? Même si elle commençait déjà à prendre ses aises … Etouffant un soupir d'ennui intérieur, le jeune professeur l'écouta alors prendre la parole. Pas d'excuses donc ? Pourquoi cela ne l'étonnait-il pas ? En dehors de son air calme et annonciateur d'une conversation normale entre eux, la louve n'avait pas plus changé que lui au cours de ces plusieurs mois. S'était-il fait de faux espoirs en la voyant ainsi maîtresse d'elle ? En ne percevant plus aucune froideur ou agacement dans le timbre de sa voix ? Peut-être … Mais Jilan était forcé de reconnaître qu'il avait espéré pour rien. Maintenant qu'ils n'avaient échangé que des paroles sans grand intérêt, il était curieux d'apprendre les raisons qui poussaient sa partenaire à revenir chez lui. Certes, elle avait justifié sa présence ici en lui demandant s'il était toujours disposé à intégrer les Rebelles. Le Lightness n'était pas stupide, il savait qu'un simple « non » à cette réponse équivalait à une mort immédiate. Ce n'était pas le genre de question anodine que l'on se posait entre amis, il y avait une conséquence directe à la clée mais heureusement pour lui, son choix était déjà fait depuis un bon moment déjà. Restait à discuter des conditions de son engagement. Lors de leur dernière rencontre, Kyarra lui avait promis de le conduire au repaire de l'organisation. Il en avait déduit que c'était pour y rencontrer leur chef, subir un éventuel test pour évaluer sa détermination et ses pouvoirs -chose qui ne lui plaisait pas tant que ça- pour enfin faire partie intégrante du groupe. En cela, c'était même plutôt étrange qu'elle lui demande de confirmer son choix avant de l'y emmener car après tout, s'il changeait d'avis une fois là-bas, pas de doute qu'il aurait encore moins de chances de s'échapper vivant que face à elle, ici dans son appartement. Alors quelles étaient les intentions réelles de la jeune femme ?

Le sifflement de la cafetière lui indique que la boisson chaude est prête. En lui prêtant une oreille distraite quant à la suite de ses propos, il se verse une tasse de café avant de reposer la cafetière à sa place initiale. Rassuré est un bien grand mot pour décrire ce qu'il ressent quand son interlocutrice confirma son souhait de le voir intégrer leurs rangs. Mais une question fit bien vite son apparition : quelle pouvait être son utilité pour l'organisation ? Après tout, si Kyarra avait apprécié les pouvoirs de l'orbe en plein jour, elle avait également vu sa faiblesse dès lors que la nuit tombait, chose que le Lightness aurait préféré cacher. Même si dans le fond, la louve aurait dû le savoir tout ou tard, pour éviter qu'elle ne l'apprenne lors d'une mission de nuit et qui pourrait les mettre en danger. C'est en ruminant de pareilles pensées, qu'il porta la tasse à ses lèvres mais le liquide n'eut pas l'occasion de les franchir car sa partenaire reprit la parole. Elle lui affirmait être à la tête du groupe armé et souhaitait faire de lui son bras droit ? Jilan arrêta son mouvement en cours de route, le bras levé et la tasse à quelques centimètres de ses lèvres, pour dévisager la jeune femme. Etait-elle sérieuse ? Son expression le laissait supposer. Non, comment avait-il pu côtoyer aussi facilement la lycanne alors qu'elle était le chef des Rebelles ? Et surtout, comment pouvait-elle lui faire ce genre de demande alors qu'elle avait été le premier témoin du recul de ses capacités magiques à la nuit tombée ? Cela n'avait aucun sens, on ne choisissait pas de bras droit avec des faiblesses pareilles. Le Lightness commença alors à se dire que le groupe qu'il avait tant idéalisé et souhaité intégrer, n'était peut-être pas aussi fort et influent qu'il ne le pensait. Oui, il aurait pu être flatté par l'offre de la louve et l'accepter sans rechigner mais n'était-ce pas un tantinet trop rapide comme décision ? Après tout, ils ne connaissaient pas tant que cela, ils avaient échangé quelques mots, démontré à l'autre leurs pouvoirs et caractères respectifs, point final. Lui faisait-elle à ce point confiance ? Ou était-elle désespérée de trouver quelqu'un à la hauteur pour assurer le rôle à sa place ? Et elle ? Etait-elle vraiment ce qu'elle prétendait être ? Jilan ne voyait pas l'intérêt de mentir dans une situation comme celle-ci mais il ne parvenait pas à l'imaginer à la tête des Rebelles. Trop impulsive, trop réactive pour en tenir les rênes. Elle avait la force de se faire respecter certes mais elle manquait cruellement de tact. Si lui était parvenu à la supporter jusqu'à présent, c'était parce qu'il voulait à tout prix rejoindre l'organisation mais aussi parce qu'il était patient et ne la voyait pas souvent. Le jeune professeur n'avait pas bougé depuis l'annonce de la nouvelle mais son regard n'exprimait aucune surprise ou émotion quelconque. S'il multipliait les interrogations intérieures, il n'en montrait rien sur son visage, ce qui jouait en sa faveur. Finalement, il ferma les yeux et esquissa un sourire avant de reposer sa tasse, sans y avoir touché.

 « Vous êtes en train de me dire que lors de notre première rencontre, j'ai osé déranger la chef des Rebelles alors qu'elle s'apprêtait à s'amuser avec deux humains et que j'y ai survécu ? Pardonnez-moi de me montrer sceptique mais avez-vous une preuve de ce que vous avancez ? »

Ses paupières se soulevèrent quand il reporta son attention sur son interlocutrice. Les yeux dans les yeux, ils se dévisagèrent en silence, chacun perdu dans ses pensées muettes. Le Lightness se demandait comment la louve allait prendre ses paroles. Allait-elle ne pas apprécier le fait qu'il remette en doute sa parole ? Alors qu'il avait toutes les raisons du monde de le faire ? Aurait-elle préféré qu'il lui accorde entièrement sa confiance ? Ce n'était pas le genre du jeune professeur et du peu qu'il connaissait de la louve, il doutait qu'elle accepte les gens qui accordent trop facilement leur confiance. Ce ne devait pas être dans la mentalité des Rebelles, des personnes qui vivaient en dehors des lois, dans le risque d'avoir la police et le Cercle sur le dos par la suite. Jilan était à la fois intrigué et satisfait de la position qu'elle lui proposait d'occuper mais avant de lui communiquer sa réponse, il voulait être certain de ce que Kyarra avançait. Peut-être qu'elle serait surprise de voir qu'il ne remettait pas en question son choix de faire de lui son bras droit, il n'était plus entièrement efficace la nuit mais il était suffisamment discret pour tromper la vigilance du Cercle.

Message par Invité Dim 24 Mar - 18:32

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    Depuis qu’elle avait prononcé ses derniers mots, la jeune femme n’avait pas reprit la parole. Se contentant de fixer le lightness. Souriant en coin lorsqu’elle vit qu’il ne sorti qu’une seule tasse. Ce n’était qu’un détail sans grande importance, mais elle ne pouvait ignorer qu’il avait certainement eu le même genre de pensées qu’elle, précédemment. Probablement qu’il ne souhaitait pas voir son café disparaitre à une vitesse alarmante ou peut-être était-ce pour ne pas voir l’humeur de la rebelle devenir plus impulsif ? Dans tous les cas, elle ne s’en offusqua pas, ayant de toute manière déjà prévu de ne pas ingurgiter ce liquide avant la fin de leur conversation. Et ensuite, peut-être qu’elle ne serait même pas d’humeur. Bref, la louve ne savait pas comment interpréter le comportement de Jilan et surtout son manque flagrant de réaction suite à ses mots. Dans un sens, le fait de ne montrer aucune surprise ou autre émotion, lui valait un bon point, savoir qu’il parvenait à cacher ses émotions avec une sorte de facilité était plutôt un avantage. -Ce que Kyarra reconnaissait volontiers, puisqu’elle n’était pas vraiment dans ce genre là. Ce qui était un malus assez important dans certaines situations. Mais passons, ce n’était pas vraiment le moment de parlementer sur les réactions ou non réactions des occupants de la pièce.- Mais de l’autre, elle ne pouvait pas vraiment savoir ce qu’il en pensait et ça ne lui plaisait guère. Le seul indice qui pouvait lui permettre de savoir que ses paroles n’étaient pas tombées dans l’oreille d’un sourd, ce fut lorsqu’il stoppa ce qu’il était en train de faire pour la fixer. Probablement pour se demander s’il avait bien entendu. Ce n’était guère étonnant, aux vue des paroles qu’elle lui avait sortis, il était en droit de se poser bon nombre de question. Le contraire aurait été plutôt étrange.

    Elle ne le quittait pas des yeux, étant toujours aussi sérieuse qu’au début de cette conversation. Le silence qui suivit ses déclarations commençait à être posant, mais elle ne prit pas la peine de le rompre. Premièrement, parce qu’elle se doutait qu’il allait avoir besoin d’un peu de temps pour assimiler cette nouvelle, si toutefois il la prenait au sérieux. Deuxièmement, parce qu’elle n’avait rien à ajouter pour le moment. Bien sur, elle aurait pu lui demander de lui dire le fond de ses pensées, l’obligeant à les quitter. Mais à quoi bon le presser ? Elle n’avait rien prévue pour la suite de la soirée et elle n’avait même pas vraiment envie de le faire se dépêcher. Dans le fond, peut-être qu’elle redoutait sa réponse. Ok, il avait été très clair en l’informant qu’il souhaitait faire parti de l’organisation, mais peut-être qu’avoir le rôle de second ne lui plaisait pas. Trop de responsabilités et trop de risques pour lui ? Ce qui aurait été plutôt étrange vu son comportement. La louve avait du mal à l’imaginer être sous les ordres de plusieurs personnes. Rien qu’être sous les siens lui paraissaient presque peu possible au vue de son propre caractère. Alors pourquoi prenait-il tout ce temps pour lui répondre ? S’il voulait lui poser des questions, qu’il les lui formule ! S’il n’osait pas -ce qu’elle doutait- lui dire le fond de ses pensées, ça risquait d’être un vrai merdier de bosser ensemble. Et surtout d’avoir un peu plus de confiance. Enfin, si toutefois, il acceptait sa proposition. Ne le quittant pas du coin de l’oeil, la louve se mit à regarder par la fenêtre, attendant qu’il lui réponde quelque chose. Son esprit se mit à vagabonder en songeant au moment où l’oublié lui avait fait cette déclaration et qu’il cherchait toujours un second. Rôle qu’elle avait tout de suite accepté d’encaisser pour lui. Elle sourit presque tristement se dessina sur ses lèvres à cette pensée. Pourtant, elle devait se reprendre. Elle avait déjà eu tout le loisir pour repenser aux moments qu’elle avait passé avec lui et ce que sa perte pouvait représenter. Pour le coup, une certaine colère monta en elle, elle n’était pas dirigée vers le lightness mais plutôt vers elle-même. Elle allait devoir arrêter de repenser au passé sans cesse, ça ne lui apportait rien de bon -hormis se mettre en boule- et elle ne parviendrait à pas mener à bien ses projets. Elle serra les poings et se retient de soupirer, il allait vraiment falloir qu’elle se trouve un mec pour baiser, puisque le meurtre n’avait pas l’air de lui faire plus de bien que ça.

    Kyarra reporta son attention sur le lightness quand il prit -enfin- la parole. Pour un peu, elle lui aurait fait part de la remarque qu’elle venait de se faire et qu’elle n’avait donc pas toute la nuit. Mais non, il lui répondit et dans le fond, elle doutait qu’elle l’aurait fait. Après tout, c’était elle qui était venue le voir à cette heure ci et si elle n’était pas capable d’organiser ses soirées, c’était plutôt merdique comme comportement. Elle soupira, sans se cacher, à ses premiers mots. Elle pouvait faire comme si elle ne les avait pas entendu ou ni portait pas grande valeur. Malheureusement, ce n’était pas le cas et mentir ne lui servirait pas à grand chose. Elle allait donc devoir lui dire qu’à ce moment, elle n’était pas encore le chef. Et que ce dernier était aux abonnés depuis trop longtemps pour qu’elle décide de prendre sa place. Vu comme ça, l’image des Rebelles étaient pitoyables. Que le chef abandonne ses subordonnés, ça le faisait très moyen, ça ne le faisait même pas du tout. Mais que pouvait-elle bien y faire ? Elle avait cherché dans les alentours de la ville et n’avait trouvé aucune trace et elle ne pouvait pas non plus quitter la ville pour partir à sa recherche. Elle avait toujours pensé qu’il reviendrait, peut-être avait-elle été trop naïve, trop longtemps. Mais c’était terminé. Et s’il revenait un jour... Non, elle préférait ne pas penser à cette éventualité. Pour l’heure, Fisher était mort et -presque- enterré. Un faible sourire apparu sur les lèvres de la louve lorsqu’elle entendit sa question. Se montrer sceptique ? Comment ne pouvait-il ne pas l’être ? S’il n’avait pas montré un temps soit peu de méfiance à ses paroles, elle aurait trouvé ça plus louche qu’autre chose. Bon, techniquement, il devait lui faire quelque peu confiance -du moins, c’est ce qu’elle pensait- mais aller jusqu’à prendre ses paroles comme argent comptant aurait été un peu trop facile. Un nouveau bon point pour le lightness qui restait sur ses gardes.

    « Je n’en ai aucune. Vous n’avez que ma parole pour toutes preuves. »

    Elle soupira une fois de plus, quittant le meuble auquel elle s’était posé et se dirigea vers le placard où se trouvaient les tasses. Elle s’en sortie une en demandant -presque par politesse- « Je peux ? » mais elle n’attendit pas de réponse de sa part et se versa du café à l’intérieur. Elle se doutait qu’il n’allait pas vraiment apprécier -pour changer- son comportement. Mais avec ce qu’elle allait lui avouer par la suite, elle avait besoin de boire quelque chose et comme l’alcool n’était pas une option et que son café n’était pas mauvais et qu’il venait d’être fait. Bref, qu’il ne la fasse pas chier pour ce détail. Restant près de la cafetière -et de lui par extension-, plus par flemme de reprendre sa place que pour songer -déjà- à reprendre une tasse de ce liquide. Après quelques gorgées, elle reprit la parole sans lever la tête, fixant le sombre contenu de sa tasse :

    « A vrai dire, à ce moment, je n’étais que la seconde. Et seconde ou pas, si vous n’aviez pas mis votre nez dans mes affaires, je doute que nous nous serions croisés de sitôt. Bref... Je doute que ça serve à grand chose de tourner autour du pot très longtemps. »

    Buvant une gorgée, plus pour se laisser du temps qu’autre chose. Se disant qu’après ce qu’elle lui aurait dit, il prendrait la décision de la suivre ou non. La louve savait qu’il ne refuserait certainement pas la proposition de but en blanc, puisqu’il devait avoir conscience que ce serait signer son arrêt de mort. M’enfin, après tout ça, elle serait fixé. Et étrangement, elle se rendit compte que suivant la réponse du lightness, elle songerait à son propre avenir.

    « Je n’ai plus de nouvelle du véritable chef depuis des mois. Je ne sais pas s’il est mort ou non, même si la première option me parait la mieux appropriée, le connaissant. J’ai donc décidé de prendre sa place, pour ne pas que l’organisation tombe dans l’oubli sans aucune action de sa part. »


    Nouvelle pause de la part de la louve. Cette fois, c’était également pour laisser le temps à Jilan d’assimiler ce qu’elle lui disait. Elle doutait qu’il ait réellement besoin de temps pour ça, mais ça lui donnait une bonne excuse pour elle. Parce qu’elle, elle avait besoin de cette pause. C’était la première fois qu’elle disait tout haut ce qu’elle n’avait pas cessé de ruminer depuis des mois. Ca rendait étrangement -et surtout psychologiquement- la situation plus réelle. Elle ne pourrait plus revenir en arrière après ce genre de parole et elle le savait. Levant enfin les yeux vers l’homme, puisque ce qui allait suivre le concernait :

    « Quant au fait que je vienne vous voir et vous proposez ce poste. Pour être honnête, il n’y a pas assez de membre pour avoir beaucoup d’autre choix... Cependant, ce n’est pas par simple dépit que je vous fais cette proposition. Malgré votre impuissance la nuit tombée, je crois que vos capacités diurnes seront beaucoup plus appréciées qu’aucune autre. Et j’ai plus d’estime pour vous que pour d’autres membres. »


    La louve se tut enfin. S’autorisant ainsi de longues gorgées de café. Elle était partagée entre l’envie d’entendre sa réponse immédiatement et se barrer de l’appartement sur le champ pour ne pas avoir à l’entendre. Elle, lâche ? Ouais, elle en avait parfois les caractéristiques. Du moins, lorsqu’elle n’était pas sûre de ce qui allait se passer par la suite, combat mis à part. Dans ce dernier cas, même sachant sa défaite, elle continuerait de montrer les crocs. En fait, c’était simplement pour cette situation là, face à cet homme qu'elle pourrait agir comme une lâche. Mais elle se reprit vite, si elle devait être -et c'est ce qui était prévu- à la tête de l'organisation, elle ne pouvait en aucun cas se montrer aussi faible que ça.

Message par Invité Dim 24 Mar - 23:58

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Alors qu'il attendait la réponse de son interlocutrice, laquelle serait déterminante pour la suite de la conversation, le Lightness avait fini par enfin porter la tasse à ses lèvres. Il avait préparé du café, ce n'était pas pour le laisser bêtement refroidir dans une tasse ou dans sa cafetière. Il n'était pas du genre à faire les choses à moitié ou tout simplement d'agir inutilement. Le jeune professeur apprécia de sentir le liquide brûlant passer dans sa gorge et cela lui rendit un soupçon de bonne humeur. Certes, la nuit était tombée depuis un moment, certes l'intrusion de la louve dans son appartement avait fait déguerpir sa charmante invitée mais même s'il devait reconnaître que Kyarra avait un mauvais caractère, elle pouvait tout aussi bien se montrer charmante quand elle le voulait. C'est à dire, très rarement ? Ou alors il ne la connaissait pas encore suffisamment pour l'apprécier à sa juste valeur. Oui, ce devait être cela. Quoiqu'il en soit, il devait reconnaître qu'elle faisait des efforts dans ses manières, un bon point pour elle. Comment ça il se mettait lui aussi à la notation ? La tasse toujours à la main, il pivota sur lui-même pour s'appuyer contre le meuble derrière lui, le même sur lequel s'était installé la lycanne après qu'elle eut quitter le canapé. De cette façon, il était obligé de lui jeter des regards en biais s'il voulait suivre l'évolution de ses gestes et expressions mais ce qui l'intéressait le plus à ce moment précis, c'étaient bien les paroles de son interlocutrice, non le reste. D'ailleurs, la réponse ne se fit pas attendre, laissant une pointe de déception apparaître dans le cœur de Jilan. Il aurait apprécié qu'elle lui fournisse une preuve concrète de son rang au sein de l'organisation, tout en sachant qu'il serait difficile d'y parvenir en restant ici, enfermée entre quatre murs. Oui, vous l'aurez bien compris, il était manipulateur et extrêmement exigeant avec cela. Tout en se doutant que la louve ne trouverait rien pour le convaincre, étrangement, il la croyait sur parole. Ou du moins, il ne voyait pas de raison particulière pour remettre en doute ce qu'elle avançait. Le fait d'avoir pu la côtoyer, échanger des mots avec elle aussi facilement que s'il avait eu affaire à un autre membre de la hiérarchie le dérangeait toujours un peu en revanche. Pensait-il que le chef de Rebelles devait se la jouer mieux que ne le faisait actuellement sa partenaire -et bientôt supérieure?-, peut-être. Exigeant je vous dis ! Maintenant qu'il y repensait, c'était peut-être la raison pour laquelle elle voulait qu'il devienne son bras droit. S'ils avaient les mêmes convictions sur la paix et le destin de cette ville, leurs caractères, bien trempés tous les deux, se complétaient parfaitement. Du moins, c'était ce qui produisait dans la théorie, sur le terrain les choses seraient différentes et il pourrait y avoir des accrochages. C'était même certain. Tandis qu'il pesait le pour et le contre de la proposition de Kyarra ainsi que ses répercussions directes sur lui -il devait se préparer mentalement de l'avoir comme supérieure-, il sentit du mouvement dans la direction de l'intéressée mais loin de tourner la tête vers elle, il attendit de la voir passer devant lui pour aller se chercher une tasse semblait-il. Cela acheva d'agacer le Lightness et ce, malgré la petite formule polie qu'elle glissa habillement, sans même attendre son approbation. N'avait-elle pas compris que le contenu de la cafetière n'était pas pour elle dès le départ quand il n'avait sorti qu'une tasse en sa présence ? Ou alors elle l'avait très bien compris mais s'en contre foutait royalement. Et Jilan penchait pour cette seconde option. Il allait lui faire une remarque sur son comportement faussement poli à son égard quand elle reprit la parole, le coupant net dans son intention et évitant très certainement un bain de sang en même temps.

Ses pulsions meurtrières se calmèrent immédiatement quand il écouta ce qu'elle avait à lui dire. Ce qu'elle lui révéla le laissa sans voix, faisant retomber sa colère aussi rapidement qu'elle avait surgi devant le comportement sans gêne de son invitée surprise. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle lui parle de l'état actuel de l'organisation. Pour lui, le sujet était clos et il pensait sincèrement qu'elle attendait à présent sa réponse concernant sa proposition. Refus ou consentement ? Au lieu de cela, la louve se lança dans ce qui ressemblait presque à un moyen de justifier sa position en tant que chef du groupe armé. Le départ ou plutôt la disparition du premier chef, son choix de reprendre les rênes de l'organisation et enfin sa décision de le prendre comme bras droit. Le Lightness se demanda un instant si celui qu'il supposait être l'amant de la jeune femme, était ce même disparu qu'elle citait dans ses propos ? La voix de la lycanne ne laissait passer aucune indice quant à ses émotions le concernant, aussi Jilan abandonna bien vite l'idée de découvrir la vérité à ce sujet. Un sourire -presque- nostalgique vient s'installer sur ses lèvres quand elle fit brièvement allusion à leur première rencontre, ou comment il était venu « mettre son nez dans ses affaires » comme elle l'illustrait si bien. C'était une manière rapide et simple de résumer la chose en effet. Mais elle occultait le plus intéressant, leurs démonstrations de force à tous les deux, le massacre qui en avait suivi et leur petit échange dans ce même lieu. Quand il y repensait, cela faisait un moment que tous ces événements s'étaient produits et rien n'avait changé entre temps. La paix illusoire dans les esprits des habitants de l'Avventura, sa position au sein de l'organisation rebelle -même si elle allait changer sous peu-. Il était temps que les choses changent. Au final, avant même que Kyarra ait fini de parler, il avait pris sa décision. Non, peut-être même qu'il l'avait pris dès le début ? Malgré sa position et les risques qu'elle comportait, il était bien décidé à agir pour les Rebelles, profitant de la couverture partielle que lui conférait sa race davantage tournée vers la paix que la haine et la violence. Le Lightness apprécia moyennement en revanche qu'elle lui rappela son impuissance une fois la nuit tombée mais il ne pouvait pas agir comme s'il n'en était rien. Ce n'était pas plus mal qu'elle le sache après tout, cela éviterait les complications par la suite mais il savait qu'elle risquerait de s'en servir contre lui si le besoin s'en faisait sentir. Non pas qu'elle soit du genre à trahir ses alliées -il ne l'espérait ni pour lui, ni pour elle- mais le simple fait qu'elle lui rabâche ce détail lors de leurs missions à venir, l'agaçait déjà. Il garda le silence pendant quelques secondes quand elle s'interrompit enfin, d'une pour être certain qu'elle n'ajouterait rien d'autre ensuite mais aussi pour prendre le temps de la réflexion avant d'agir à son tour. Sans un mot, il posa la tasse à moitié vide sur le meuble contre lequel il était appuyé pendant tout ce temps et se leva pour s'approcher d'elle. Il se saisit de la tasse de la louve et la vida dans l'évier, avec nonchalance avant de l'y poser à la suite.

 « Je ne me rappelle pas vous avoir répondu que vous pouviez vous servir chez moi comme bon vous semble » se contenta t-il de dire en guise d'explication pour son comportement.

Puis il posa ses mains à plat sur le meuble derrière la louve, glissant ses bras de chaque côté de sa silhouette et cherchant son regard, qu'il ne tarda pas à trouver. Il y lut peut-être un peu d'interrogation suivie d'agacement pour ce café ainsi gâché mais il n'en tint pas compte. Avant qu'elle ne puisse répliquer quelque chose ou tout simplement réagir à son attitude pour le moins agaçante elle aussi, il consentit enfin à lui fournir sa réponse au sujet de la proposition de son invitée, à supposer que cette dernière veuille toujours lui accorder la place, vu comment il venait d'agir vis-à-vis d'elle. Certes, elle était la chef et il n'était que le second, mais lui comme elle savait qu'ils avaient tous les deux un fort tempérament et que les concessions étaient de mise si une relation de confiance devait être instaurée entre eux deux. Cette soudaine proximité ne le dérangeait pas le moins du monde, ce n'était pas comme s'il n'avait jamais lorgné sur les formes de la lycanne auparavant.

 « Vous rappelez-vous de ce que je vous ai dis lors de notre première rencontre ? « Ma couverture sera votre ». Vous m'avez convaincu depuis ce jour et j'accepte de vous servir de bras droit. Ma loyauté ? Elle vous est acquise, du moment que vous ne perdez pas de vue votre objectif principal qu'est la destruction du Cercle. Cela vous convient-il ? »

Message par Invité Lun 25 Mar - 5:05

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    Le silence qui s’installa entre la fin de ses explications et la réponse du lightness commençait à déplaire à la louve. Elle n’était toujours pas pressée de sortir de cet appartement et elle avait parfaitement conscience qu’il lui faudrait du temps pour réfléchir à ce qu’elle venait de lui annoncer. -Mais elle avait des limites plutôt restreinte en matière de patience. Aurait-elle dû attendre avant de lui annoncer tout ce qu’elle venait de lui dire ?- Tant au niveau de l’organisation que son propre choix en tant que second. Elle se demanda un instant s’il avait mal prit ses paroles, lorsqu’elle lui avait avoué qu’elle n’avait pas eu beaucoup de choix pour le poste qu’elle lui proposait ? Si tel était le cas, qu’il aille se faire foutre. Elle n’était pas là pour nourrir son égo mais plutôt pour trouver quelqu’un qui puisse être à ses côtés. En y repensant, maintenant qu’elle l’avait en face d’elle, Kyarra ne pu s’empêcher de remettre en question sa décision. Elle s’était simplement basée sur quelques faits anciens pour rendre son verdict. Evidement, ce n’était pas non plus n’importe quels faits. Il avait les mêmes idéaux destructeurs qu’elle, il lui avait montré combien son don était pratique et surtout discret. Devait-elle essayer de le tester davantage ? Non, de toute manière il était trop tard. Elle lui avait donné le poste et elle n’avait qu’une parole. Elle ne pouvait tout simplement pas le lui reprendre -lorsqu’il l’aura accepté du moins- sous prétexte qu’elle n’ait pas encore assez d’informations pour lui faire confiance. Non, elle avait eu assez de temps pour peser les pour et les contre de cette proposition, aussi dangereuse soit-elle. Mais comme elle se l’était déjà dit, elle n’avait pas d’autres choix, ne pouvant faire cavalier seul à la tête de l’organisation. Il lui fallait quelqu’un en qui elle pourrait avoir confiance pour protéger ses arrières. C’est à ce moment précis, que l’oublié fit de nouveau son apparition dans l’esprit de la jeune femme. Il n’allait donc pas la lâcher !? Passer cet instant d’énervement en voyant qu’il n’était pas si simple de l’effacer de ses pensées -pour le moment-, elle se demanda à quel moment il avait commencé à réellement lui faire confiance -si toutefois, il le lui avait bien accordé-. Etait-ce avant ou après leur mission au Cercle ? Mission qui avait royalement échoué. Ou lorsqu’elle lui avait proposé son sang ? Ou tout simplement quand ils avaient commencé à coucher ensemble ? Peut-être un mélange de tout ? Elle se rendait compte -même si elle le savait déjà- combien il était dur de faire confiance à quelqu’un. D’autant plus lorsqu’il s’agit de protéger ses arrières. Elle finit par envoyer chier ses pensées en se disant qu’elle ferait confiance à Jilan, sans pour autant baisser sa garde en sa présence. Elle ne remettrait pas en doute ses paroles mais elle garderait à l’esprit qu’il pourrait la trahir. Sans savoir pourquoi, elle doutait qu’il soit le genre d’individu à trahir sa parole, mais peut-être qu’elle se trompait et qu’elle faisait fausse route. Seul le temps pour le lui confirmer ces doutes ou ses bonnes décisions. Dans tous les cas, elle gardait l’option « meurtre » en tête.

    La louve fut presque surprise de le voir bouger sans rien dire. Elle s’était plutôt attendue à ce qu’il lui réponde de là où il était. Lui posant peut-être des questions, bien qu’elle ne voie pas ce qu’il pourrait vouloir savoir davantage. Elle lui avait dit -pour ce qu’elle pensait- ce qu’elle savait. Elle le regarda déposer sa tasse sur son meuble et venir dans sa direction. Elle eut le temps de voir dans ses yeux qu’il n’était pas aussi calme qu’il pouvait l’être d’ordinaire. Qu’est-il pouvait bien avoir pour être ainsi de mauvais poil ? Elle n’eut pas à attendre très longtemps pour avoir sa réponse. S’emparant de ce qui lui appartenait de droit -c’est-à-dire la tasse et son contenu- pour le jeter dans l’évier. Loin de monter sur ses grands chevaux et commencer à crier au scandale pour avoir gâcher ce breuvage, elle soupira devant son comportement. Il se montrait aussi puéril qu’elle pouvait l’être. Et c’était loin d’être un compliment. Ainsi donc, monsieur le lightness était énervé parce qu’elle avait eu le culot d’agir à sa guise dans son appartement. C’en était presque triste de le voir réagir de la sorte avec le sujet de conversation qui trainait à côté. Et puis, ce n’était pas comme si elle n’avait jamais agit ainsi en sa compagnie. Pire ! La fois précédente, elle avait utilisé sa salle de bain et s’était servit plus d’une tasse, sans qu’il ne dise rien. Etait-ce à cause de l’heure plus avancé qu’il était de si mauvais poil ? Se vengeait-il simplement du fait qu’elle se soit pointer si tard, gâchant sa soirée avec l’humaine qu’il avait ramené ? Tous ces scénarios étaient possibles et tous montraient qu’il pouvait se comporter aussi impoli qu’elle. Ce qui -il fallait le reconnaitre- était bien joué. Elle répliqua cependant au quart de tour :

    « Vous vous foutez de moi ? Pour une simple tasse de café ? Ou vous n'avez trouvé que ça, pour vous venger d'avoir gâché votre partie de baise avec cette humaine ? »


    Voila c’était dit. Ca n’allait certainement pas lui plaire et elle en avait conscience. Mais elle n’avait aucune envie de fermer sa gueule. Elle savait parfaitement qu’il était dans son droit d’agir ainsi. Elle aurait même certainement fait une remarque beaucoup plus tôt que lui si elle avait été à sa place. Mais elle n’allait pas l’avouer à haute voix et lui faire ce plaisir. Elle soupira devant son propre comportement, se disant qu’ils n’allaient pas survivre s’ils devaient se côtoyer plus souvent pour des missions ou tout simplement pour se tenir au courant de certaines informations. Elle ne pouvait pas se voiler la face, elle allait devoir faire des efforts pour se montrer plus vivable. Ahah, la bonne blague... Elle le laissa s’approcher d’elle sans réagir ni reculer, chose qu’elle aurait été presque incapable de faire avec un meuble derrière elle. Alors qu’il avait l’air de chercher ses yeux dans un premier temps, la louve, elle s’était plus arrêtée sur le torse du lightness -toujours dévoiler avec cette chemise ouverte-. Elle remarqua alors le tatouage qu’il avait sur la poitrine et elle fut prise d’une sérieuse envie de passer ses doigts dessus. Elle finit par relever la tête pour croiser -enfin- son regard. Apparemment c’est ce qu’il attendait, puisqu’il prit la parole ensuite. Evidemment qu’elle se souvenait de ces paroles, c’était peut-être même grâce à elles, que la louve avait décidé de faire de lui son second. Elle l’écouta sans le quitter des yeux, appréciant volontiers ses paroles. Elle s’approcha lentement de lui -à vrai dire, elle n’avait pas grand mouvement à faire vu la petite distance qui les séparait- ou plutôt, elle contourna son visage pour venir lui mordre le lobe de son oreille. Pourquoi ? Parce qu’elle en avait simplement envie. Elle se remit ensuite droite et répondit enfin :

    « A vrai dire, je ne vise pas la destruction du Cercle, Jilan. Mais la destruction de ces idéaux. Le Cercle est simplement un ramassis d’abrutis, il y aura toujours des lâches pour les remplacer. Mais détruisez ce en quoi ils croient et la victoire sera nôtre. Ca me convient donc. »


    La louve ne fit pas signe pour lui signifier qu’il devait s’éloigner d’elle, maintenant qu’elle lui avait répondu, ses yeux pouvait quitter ceux hétérochromes de l’homme pour se perdre sur ce qu’il lui laissait voir. Elle perverse ? Croyez-vous !

Message par Invité Sam 30 Mar - 19:02

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Pourquoi pensait-il que son action avec la tasse de café ne provoquerait aucune réaction de la part de la squatteuse ? C'était mal connaître la louve ou tout simplement sous estimer sa grande gueule. Elle ne se gêna pas pour lui communiquer le fond de sa pensée, le contraire aurait été étonnant de sa part mais si le Lightness pouvait supporter qu'elle lui lâche une réflexion cinglante à propos du café bêtement gâché, il n'apprécia pas que la jeune femme remette le sujet de l'humaine sur le tapis en revanche. D'une, patronne ou non, elle n'avait pas son mot à dire sur qui il fréquentait et ce qu'il faisait de sa vie privée. De plus, que les invitées de Jilan soient humaines ou non, il prenait son pied avec qui il voulait. Et personne ne pourrait le faire changer d'avis sur ce point. Sur le moment, il trouva sa réflexion déplacée -comme de nombreuses choses chez elle-, surtout qu'il ne la dérangeait pas le moins du monde en s'incrustant chez lui pour parler affaires. L'heure tardive ? Ce n'était pas un problème et sa partenaire avait certainement choisi une heure pareille pour être sûre de le trouver chez lui. Et puis, il avait déjà fait ce qu'il voulait avec son étudiante, aussi soupira t-il intérieurement en constatant qu'une fois de plus, son interlocutrice se méprenait à son sujet. Mais pourquoi devrait-il perdre son temps à lui expliquer que sa présence dans son appartement ne le dérangeait pas outre mesure ? Seules ses manières et son caractère lui déplaisaient. Il n'avait pas envie que la louve s'imagine qu'il cherchait à la retenir en tentant de lui expliquer son point de vue concernant la situation. Déjà qu'elle allait devenir sa supérieure, c'était plus que suffisant aux yeux du jeune professeur. Toutefois, qu'elle insiste autant sur la race de l'étudiante, amusa Jilan. Soudain, une drôle d'idée fit son apparition dans l'esprit du Lightness. Est-ce que par hasard, Kyarra serait-elle jalouse ? Il en doutait car il savait qu'elle avait quelqu'un dans sa vie. A moins que cela ne soit plus le cas et qu'elle ressemblait à présent à toutes ses femmes frustrées et en manque ? Sans compter que la tenue avec laquelle il l'avait accueilli ne pouvait que plaire à la louve, comme le laissait supposer son regard baladeur sur le torse nu du jeune professeur. Ce dernier la laissa faire, avec indifférence, ou plutôt, avec une satisfaction très bien dissimulée. Non pas que son projet premier était de séduire son interlocutrice pour se garantir une place de choix au sein de l'organisation. Il aurait pu, cela faisait parti de ses traits de caractère mais si la louve lui plaisait, c'était avant tout pour son mental, proche du sien. Et puis, coucher avec sa boss, aussi plaisant que cela puisse être, n'était-ce pas une situation qui risquait de devenir conflictuelle par la suite ? Jilan se demanda s'il devait se retenir ou non de lui répondre, sachant qu'il risquait de l'agacer encore plus, si ce n'est de complètement l'énerver. Remarque, peut-être que cela aurait le mérite de la faire quitter l'appartement afin qu'il puisse profiter du restant de sa soirée. Pour le peu qu'il lui restait... L'agacement avait cédé la place à l'amusement, qui finit par franchir les lèvres du Lightness.

 « Je dois prendre ça comme une marque de jalousie ? »

Tant pis si cette simple phrase devait mettre la louve en rogne. Le jeune professeur pouvait se consoler en se disant qu'un rien suffisait à l'énerver et qu'il avait déjà commencé à le faire avec l'histoire du café. Les yeux toujours plongés dans ceux de son interlocutrice, il se perdit dans la contemplation de ces derniers. Encore une fois, il pouvait y lire tout ce qu'il appréciait : le désir ardent de violence, celui de détruire cette paix ainsi que tout ce qui se référait de près ou de loin au Cercle et ses idéaux. Parfois, il lui arrivait de regretter le caractère aussi impulsif de sa partenaire, le seul bémol entre eux puisque leurs opinions se rejoignaient sur de nombreux points. Pourtant, cela ne l'étonnait pas qu'elle ait un caractère aussi prononcé. C'était le minimum que l'on devait attendre d'un membre des Rebelles. Qui plus est, de celle qui allait devenir leur chef. A ce propos, devrait-elle faire ses preuves pour reprendre les rênes de l'organisation ? Avec la disparition du précédent leader, il ne faisait aucun doute que certains membres, en accord ou non avec ses ambitions, tenteraient de prendre le pouvoir par la force. La menace d'un coup d'état n'était pas à exclure mais après tout, n'allaient-ils pas en faire un aussi, à eux deux, afin que Kyarra se retrouve à la tête du groupe armé ? Cela faisait une raison supplémentaire pour justifier son choix de le prendre comme second malgré ses faiblesses nocturnes. En plein jour, son pouvoir était intéressant et il le mettrait volontairement à profit pour éliminer d'éventuels opposants. Est-ce que la louve cherchait à se protéger elle-même en lui faisant cette offre alléchante ? Car rien ne disait qu'il ne serait pas lui aussi intéressé pour se placer au-dessus des autres membres. Bien que ses capacités physiques étaient inférieures à celle de la lycanne -et probablement celles d'autres Rebelles-, le Lightness ne manquait pas d'ambition et surtout, il possédait les qualités d'un leader. Sa maîtrise de lui-même faisait cruellement défaut à son interlocutrice mais il ne désespérait pas de lui apprendre le tact sinon il n'aurait pas décidé de se mettre à son service. Jilan s'étonnait lui-même d'avoir accepté aussi facilement. Lui qui ne supportait pas de se retrouver sous les ordres de quelqu'un, le voici qu'il acceptait une femme au caractère invivable pour supérieure directe ? Serait-il masochiste ? A vous de voir et... de tester. Tandis qu'il se perdait dans ses réflexions silencieuses, il la vit s'approcher de lui encore plus près pour venir contourner son visage et lui mordre le lobe. Cette initiative le surprit sans qu'il la trouve désagréable. S'autorisant un sourire amusé, il attendit qu'elle finisse de parler. Le contenu de sa réplique ne l'intéressa pas tellement. Qu'il s'agisse de détruire les idéaux du Cercle ou les idiots qui le composaient, pour le jeune professeur, cela revenait au même. Il était même plus efficace à ses yeux, d'éliminer directement les personnes physiques que leurs idées, car il était plus difficile de détruire des idéaux.

 « C'est ainsi que vous marquez vos subordonnés ? A moins que cela ne soit que la première étape du marquage corporel... ? »

Finalement, il ne fit pas de nouvelle remarque concernant ses propos. Débattre de ce genre de sujet n'était pas intéressant en soi et même si le Lightness avait toute l'éternité devant lui pour le faire, il n'avait pas envie de perdre son temps avec des futilités pareilles. Comment sa partenaire allait-elle prendre ses questions ? Jilan ne pensait pas qu'elle s'indignerait pour si peu, ou qu'elle se montrerait trop hautaine pour ne pas dévoiler le désir qu'elle nourrissait peut-être en secret ? Il était curieux de découvrir quelle serait sa réaction devant le comportement appréciateur de son hôte. De son côté, il devait prendre une décision. Maintenant que leurs destins semblaient liés d'une manière ou d'une autre, allait-il jouer avec les interdits, à supposer que son mode de vie lui en impose, ou au contraire, se concentrer sur ses objectifs ? Est-ce que Kyarra pourrait accepter sa façon d'appréhender les choses ? Car après tout, même si elle l'obtenait, ne serait-ce que pour une nuit, rien ne disait qu'elle parviendrait à le conserver pour elle et rien que pour elle.

Message par Invité Dim 31 Mar - 1:56

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    Alors qu’elle était perdue dans ses pensées -divaguant sur un nombre inquiétant de sujet- tout en contemplant l’abdomen de son interlocuteur, la lycanthrope ne remarqua pas immédiatement qu’il lui avait répondu. Elle l’avait bien entendu dire quelque chose mais ça s’arrêtait là. Elle dû détacher son regard du corps de Jilan pour le reporter sur le visage de celui-ci. Quand cela fut fait, son esprit lui redonna la phrase que le jeune professeur venait de lui dire, ça a du bon d’avoir un subconscient qui fait son boulot, quand on peut être aussi distraite. Elle ne s’était pas attendue à une telle réaction de sa part, elle avait plutôt pensé qu’il allait monter le ton et lui dire poliment -ou non- de se barrer de chez lui. Mais il n’en était rien. Après son incompréhension passée, ne cherchant même pas à la dissimuler -se demandant de quoi il voulait parler- une vague d’hilarité la submergea. La louve se mit à rire de bon coeur, comme s’il lui avait sorti une bonne blague. Dans un certain sens, c’était effectivement le cas, qu’il ait pensé qu’elle puisse être jalouse d’une humaine, sous prétexte qu’elle se l’était tapé. C’était tout bonnement hilarant. Pensait-il qu’il était si attirant que ça ? Au point où toutes les femmes puissent le désirer ? Et surtout qu’elle puisse faire parti du lot ? Bon d’accord, il était vrai qu’il était pas mal dans son genre... Si on aimait les prétentieux. Après, est-ce qu’on pouvait lui en vouloir de l’être ? Probablement pas. Après plus de deux minutes à rire sous le nez du lightness, elle consenti à se calmer. Mais il ne lui faudrait pas repenser à cette déclaration avant quelques minutes, sinon le même résultat serait à attendre. Elle se dit enfin qu’elle l’avait peut-être cherché. D’une, de part sa propre réflexion qu’elle savait déplacée. Oui oui, même Kyarra pouvait faire preuve de discernement sur ses propres actions. C’était certes rare, mais ça arrivait. La preuve. Après, est-ce qu’elle lui en fera part à voix haute ? C’était moins sûr. On n’aime guère avouer que l’on a tord et la louve faisait parti dans ce genre de personne, même s’il lui arrivait de surmonter ça. De deux, parce qu’elle n’avait pas cherché à cacher son intérêt pour la peau nu qui se trouvait devant ses yeux. Elle se fit alors la drôle de remarque : qu’elle était peut-être en manque. Ca l’étonnait assez mais après tout, ce n’était pas impossible. Elle avait passé le plus clair de son temps à s’entrainer et à chasser, quand elle ne faisait pas des recherches dans la forêt avoisinante. Et puis, elle ne s’était tapé personne depuis la disparition de son Oublié. La fidélité... Qu’est-ce que ça pouvait être casse pied. M’enfin, Fisher étant un bon coup, elle n’avait pas eu à aller chercher ailleurs pour satisfaire ses envies et besoins. Et puis, sa louve avait prit le dessus dans cette relation, l’obligeant à se montrer aussi fidèle que peuvent être ces animaux entre eux. Mais depuis sa disparition... Elle soupira devant son comportement, plus blasée qu’autre chose. Elle se retient de croiser ses bras sous sa poitrine, d’une parce qu’elle n’avait aucune envie qu’il se pose des questions sur ce soudain besoin de se protéger. Parce que c’était en quelque sorte ce que voulait dire ce geste. De deux, parce qu’en faisant ça, au vue de leur proximité, elle serait obligée de le toucher. Non pas que ça la dérangerait, après tout, c’était elle qui venait de lui mordre le lobe de l’oreille... Mais parce qu’elle n’avait aucune envie de lui sauter dessus ensuite. Enfin, si elle en avait envie, mais elle ne voulait pas lui donner cette satisfaction de voir qu’il attirait son attention à ce point. Aurait-elle dû y penser avant de rester pendant plusieurs minutes les yeux rivés sur son torse ? Même si elle ne pensait pas spécialement à des sujets salaces le concernant ? Elle soupira de nouveau avant de prendre la parole :

    « Non. Pour la simple et bonne raison que ce que vous inviter dans votre lit n’est pas mes oignons. »


    A noter qu’elle avait qualifié ses relations -si elles étaient toutes aussi humaines que celle qui avait quitté son appartement quelques heures plutôt- d’objets plutôt que d’être vivant. Dans le fond, Jilan voyait probablement ses conquêtes sous cet oeil là. Oui, elle pensait bien
    ses conquêtes. A la façon dont avait réagit l’humaine, Kyarra doutait qu’elle soit sa copine attitrée. Et elle se souvenait de la remarque du lightness, lorsqu’elle avait été ouvrir au livreur de pizza, simplement vêtue d’une chemise : il ne voulait pas que ses voisins de paliers le croient en couple. Bref ! Elle allait encore partir sur un sujet qui n’avait aucun intérêt, à part nourrir davantage son imagination et sa curiosité. Le regardant dans les yeux, elle se prépara psychologiquement pour ce qui allait suivre. Elle n’aimait guère ça, mais quelque chose lui disait qu’elle devait le faire. Non pas pour rester en bon terme avec Jilan, ça à la limite, elle s’en foutait royalement le temps qu’il lui restait loyal. Non, elle se devait de lui dire la suite, au moins pour qu’il ne la voit pas comme une emmerdeuse invétérée (ce qu’elle était dans le fond).

    « Et je vous présente mes excuses. Pour vous avoir asticoté. C’était puéril de ma part. »

    Voila c’était fait. A voir l’expression de son visage, elle se doutait qu’il n’avait pas songé à ce qu’elle puisse être du genre à s’excuser envers quelqu’un. Mais elle n’était pas qu’une emmerdeuse, elle savait également se comporter convenablement... Pas toujours, même pas très souvent. Mais ça lui arrivait. Après réflexion, elle se dit qu’il n’attendait pas forcément d’excuse de sa part, mais tant pis. Par contre, s’il émettait la simple idée qu’elle puisse se montrer faible parce qu’elle avait su reconnaitre ses tords et/ou parce qu’elle s’en était excusée... Là, elle allait lui sauter dessus. Et pas sous le coup d’un désir sexuel. Mais plutôt pour lui faire bouffer sa langue après lui avoir arraché à l’aide de ses dents. A cette pensée, le corps de la louve fut parcourut de frissons et elle senti sa faim grandir. Elle chassa rapidement sa louve de ses pensées, l’obligeant à aller se terrer au fond de son être avant que l’irréparable soit commit. Comme elle n’avait pas quitté des yeux le lightness -pour faire des excuses sincères, c’est toujours mieux de regarder son interlocuteur dans les yeux- elle se doutait qu’il ait pu lire cette faim dans ses iris. Tant pis, il se poserait sans doute des questions, peut-être qu’il se dirait que ça le concernait. Et il aurait en partie raison. Oserait-il lui poser la question ? C’était moins sûr. Elle avait encore quitté le présent pour se perdre dans ses pensées, ça ne lui plaisait pas vraiment d’agir ainsi. Même si elle était en présence d’un allié -semble-t-il- elle ne pouvait pas se montrer si désinvolte autant de fois en si peu de temps. Mais n’était-ce pas pour ça qu’elle avait voulu prendre un second ? Une sorte de bras droit, pour qu’elle se sente plus en sécurité ? A cette remarque, elle pesta. Elle ne se l’était pas dit dans ces termes, mais maintenant que c’était fait, elle voyait effectivement que c’était pour se sentir en sécurité qu’elle agissait ainsi. Ca ne lui plaisait pas non plus de se voir -même inconsciemment- assez faible pour se dire qu’elle devait avoir quelqu’un à ses côtés. Elle revient donc à la conversation avec les paroles de l’homme. Encore une fois, elle ne capta pas immédiatement de quoi il voulait parler. Puis elle se souvient de l’avoir mordu suite à une envie. Elle haussa les épaules, comme pour lui signifier que son idée de marquer ses subordonnés n’était pas dans le vrai. Elle n’avait pas dans l’intention - elle n’avait pas cette prétention- de vouloir que chaque membre de l’organisation lui appartiennent. Qu’ils soient loyaux et qu’ils suivent les ordres sans rechigner, ce serait déjà assez et elle doutait pouvoir en attendre davantage de la part d’individus tous plus sanguinaires les uns que les autres. Après, le concernant personnellement... Elle haussa de nouveau les épaules. Dans l’état actuel des choses, elle avait juste besoin d’une partie de jambe en l’air pour calmer ses envies, et que ce ne soit pas avec un humain était ce qu’elle voulait. Après tout, ils étaient plutôt fait pour être bouffés qu’être baisés. N’ayant toujours pas quitté les yeux hétérochromes de l’homme, elle répondit en toute franchise :

    « Je n’ai pas cette intention. Que ce soit avec vous ou les autres rebelles. »


    Elle avait cependant noté qu’il n’avait fait aucun mouvement de recul suite à sa morsure et elle avait pu également voir un semblant de sourire sur ses lèvres. Et elle devient bien se l’avouer : elle ne le comprenait pas. Elle avait deux hypothèses. Soit, il trouvait la situation assez pitoyable pour que ça en devienne risible à ses yeux. Soit, il n’était pas du genre à refuser une quelconque invitation à joindre son corps à celui d’une femme. Elle soupira de nouveau, maintenant qu’elle s’était calmée et qu’elle avait commencé à lui parler franchement, pourquoi allait-elle s’arrêter en si bon chemin ? Haussant les épaules, elle reprit :

    « Ce n’était qu’une envie... Je crois que j’ai besoin de m’envoyer en l’air. »

    Après ses mots, elle se détacha du meuble, se collant presque à Jilan, mais leur corps ne se touchaient pas. Du moins, ce ne serait probablement pas l’impression qu’aurait un spectateur. Et pourtant, ils étaient séparés seulement par quelques petits centimètres.

    « Bref, êtes-vous tenté pour aller jeter un oeil à notre repaire ? Ou il fait trop sombre pour vous ? »


    Elle avait légèrement accentué sur le mot « sombre », il lui fallait changer de sujet. Et quoi de mieux que d’énerver de nouveau son interlocuteur avec un pic ?

Message par Invité Sam 13 Avr - 16:49

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Dès lors qu'il eut fini de parler, l'entière attention du Lightness demeura fixée sur son interlocutrice et sa réaction à venir. Il ne voulait pas baisser sa garde une fois de trop car rien n'était encore joué entre eux deux. Certes, il lui avait confirmé son désir d'intégrer l'organisation et affirmer celui de servir de bras droit à la louve. Mais lui comme elle se doutait que leurs caractères respectifs étaient tout sauf complémentaires. Elle possédait la forme brute et l'impulsivité, lui la fourberie et la maîtrise de soi. S'ils parvenaient à s'entendre, du moins, sur un plan purement professionnel, il était certain qu'ils pourraient faire de grandes choses. Jilan en avait la certitude. Cependant, si Kyarra l'avait mis en garde lors de leur première rencontre, en lui dévoilant que la trahison n'était pas tolérée au sein des Rebelles, sous peine de mort, le jeune professeur savait que celle-ci pouvait frapper n'importe quand, avant même que la sanction ne tombe. Le groupe n'était pas composé de parias pour rien. D'un autre côté, même si le Lightness appréciait ce système miniature incluant la loi du plus fort, il comprenait que sans un minimum de confiance ou de hiérarchie, l'organisation allait très vite virer dans un chaos total. Chacun de ses membres n'était pas obligé d'apprécier son voisin -il était même probable que la réunion de différentes races aux rapports conflictuels provoquent de nombreux affrontements aux issues diverses selon les situations- mais il fallait parfois mettre de côté sa rancoeur pour atteindre l'objectif que tous les Rebelles partageaient plus ou moins : mettre la ville à feu et à sang, détruire le Cercle avec ses idéaux de naïfs. Le regard hétérochrome se perdit dans celui, couleur jade, de la lycanne qui lui faisait toujours face. Elle le toisait, s'étant détachée un instant du torse nu de son interlocuteur pour l'écouter attentivement. Plusieurs choses différentes se succédèrent dans les iris de Kyarra et le Lightness était certain d'y avoir vue passée comme une lueur d'envie, il y aurait mis sa main à couper. Mais pas le genre de désir qu'il attendait de la jeune femme, c'était quelque chose de plus bestial que cela et il se souvint que la charmante créature à l'apparence humaine devant lui, hébergeait une bête sauvage à l'intérieur d'elle-même. Une bête qui ne demandait qu'à sortir pour déchiqueter et tuer. C'était la première chose qui avait plu à Jilan. Cependant, il appréciait un peu moins de constater que cette envie sanglante apparaissait alors que sa propriétaire le dévisageait à ce moment précis. Le jeune professeur doutait de pouvoir affronter un lycan lors d'un affrontement direct, surtout en l'absence de l'astre solaire. Néanmoins, si son interlocutrice voulait jouer un peu, il se ferait un plaisir de la divertirjusqu'à ce que le meilleur gagne. Maintenant qu'il se faisait une réflexion pareille, sa propre attitude l'agaça. Ne venait-il pas de signer pour servir sous les ordres de la louve ? Et tout ce à quoi il songeait, c'était de la provoquer pour la combattre à mort. Pas vraiment le genre de comportement qu'un supérieur pouvait attendre de ses subordonnés, notamment son bras droit, une personne en qui il estimait pouvoir placer sa confiance. Oui mais -parce qu'il y a toujours un mais-, la jeune femme avait le don de mettre sa patience à rude épreuve. Peut-être bien qu'ils n'étaient pas fait pour s'entendre au final ? Qu'une alliance, même temporaire, ne tiendrait pas face à leurs différences de caractères. C'était une crainte que le Lightness ne voulait pas voir, parce qu'il plaçait bon nombre de ses espoirs en la personne de Kyarra. Non pas parce qu'il l'appréciait plus que nécessaire, vous l'aurez bien compris mais parce qu'elle avait les mêmes desseins que lui.


Alors même qu'il envisageait sérieusement de rompre ses engagements pour faire cavalier seul, d'une manière ou d'une autre, la lycanne reprit la parole. Et contre toute attente, elle ne surenchérit pas la conversation avec de nouvelles phrases sujettes à la discorde. A tel point que Jilan en fut sincèrement surpris. En effet, elle opta plutôt pour des répliques qui se voulaient apaisantes dans un sens, répliques qui ne lui ressemblaient pas, comme si elle avait compris qu'elle était sur le point de perdre définitivement la présence du jeune professeur à ses cotés dans un futur plus que proche. Si elle l'avait su, peut-être que cela ne l'aurait pas plus dérangé que cela au final, après tout, on ne manquait pas de psychopathes et serial killers professionnels par les temps qui courent. Au fond, le Lightness doutait fortement que la lycanne se soucie de ce détail, ni même qu'elle en aie pris conscience. Il n'était pas de ces hommes à exprimer leur mauvaise humeur de manière brutale mais peut-être que l'instinct de la louve avait senti le changement en lui ? Tout comme il était capable de percevoir plus ou moins les émotions qui agitaient le cœur de ses interlocuteurs ? Oui, c'était une théorie plausible toutefois, on en revenait au même point. Kyarra n'était probablement pas le genre de personne à s'encombrer de subordonnés qui ne souhaitaient pas accepter ses directives ou bien ses sautes d'humeur à répétition. La question était plutôt : était-elle réellement disposée à remettre les compteurs à zéro entre eux ? Histoire que cette petite visite de courtoise ne vire pas en un bain de sang ? Jilan étudiant tranquillement la situation sous tous ses angles tandis que la louve poursuivait son monologue, enchaînant les explications, tantôt concernant son attitude, tantôt ses désirs. La franchise même de la jeune femme lorsqu'elle lui avoua son besoin de satisfaire sa libido, arracha un sourire sincère au Lightness. La manière de s'exprimer de la louve n'avait jamais été son point fort aux yeux du jeune professeur mais sur ce coup, il devait reconnaître qu'elle l'amusait plus qu'autre chose. Ce genre de réflexion avait le mérite d'être claire et permettait de passer directement à la vitesse supérieure si l'envie persistait chez les deux partenaires. Or, maintenant qu'il connaissait l'avis de son interlocutrice sur la question, Jilan ne songeait plus à terminer leur soirée dans son lit. La lycanne s'était présentée chez lui pour un tout autre but et comme son intégration semblait achevée, la curiosité l'emportait sur le désir. Il avait envie d'en apprendre plus sur le groupe en lui-même, connaître les plans de la jeune femme, savoir ce qu'elle attendait de lui et si, elle avait des tâches particulières à lui confier. Et là encore, Kyarra accéda à sa requête, consciemment ou non. Enfin, ils attaquaient le plat principal. N'était-ce pas ce que la louve lui avait promis, alors qu'ils se séparaient sur un commun accord après que la vampire et son protégé leur eurent échappés ?

 « Je me demandais quand enfin vous me feriez cette proposition. Et ma réponse est oui. »

La soudaine proximité qu'instaura la jeune femme en se rapprochant encore un peu plus de lui, ne le dérangea pas le moins du monde. Au contraire, l'envie de pencher légèrement la tête en avant pour venir la mordre dans le cou le titilla et il dut se faire violence pour ne pas céder à la tentation. S'il empruntait ce chemin là, pas sûr qu'ils sortent pour aller voir ce fameux repaire. Et cela, le Lightness en avait réellement envie, bien qu'il doutait de pouvoir apprécier la découverte dans son ensemble à cause de l'absence de lumière. Tant pis, il saurait faire sans, ce pourquoi la pique de son interlocutrice ne le fit même pas réagir. Etrangement, elle parvenait plus à l'agacer en se servant une tasse de café qu'en lui rappelant ses faiblesses avec une provocation non dissimulée. Il se demanda même si Kyarra n'avait pas conscience d'être stupide en lui parlant de la sorte. Il n'était pas comme les vampires, incapables de sortir une fois le jour revenu, s'obligeant à demeurer à résidence une fois que la lune pointait le bout de son nez. Il était tout à fait capable de sortir la nuit, à la différence que le pouvoir de son orbe ne lui était d'aucune utilité et qu'en plus, il se retrouvait la plupart du temps, affubler d'une humeur exécrable pour couronner le tout. Jilan ne prit pas la peine de répliquer à la louve, se contentant de lui adresser son sourire habituel, afin qu'elle ne sache pas ce qu'il pensait véritablement des propos de son interlocutrice puis s'éloigna d'elle, suffisamment pour la laisser prendre la direction de la porte d'entrée ou même faire quelques pas dans la pièce.

 « J'accepte vos excuses tout comme je m'excuse d'avoir pensé que vous feriez des lèches à chacun de vos subordonnés. Toutefois, vous serez bientôt leur chef, j'ai hâte de vous voir à l'oeuvre les concernant... »

Tandis qu'il lui rendait sa liberté de mouvement, il se rappela qu'il n'était pas franchement en tenue pour sortir. Même si à une heure pareille, les rues se vidaient peu à peu, seuls restant les ivrognes et les prédateurs nocturnes, le Lightness ne s'imaginait pas mettre un pied dehors, uniquement vêtu d'un pantalon surmonté d'une chemise qui n'était pas boutonnée. Sauf s'il avait envie de s'identifier à ces fêtards ayant eu un peu trop chaud en boite de nuit et qui sortaient ainsi pour se rafraîchir les idées à l'extérieur mais ce n'était pas le cas du le jeune professeur. Sans un regard pour son invitée, il tourna les talons et prit la direction de sa chambre, la même qu'il avait emprunté peu de temps auparavant dans le sens inverse. Il ne prit pas la peine d'informer Kyarra de son intention de s'habiller puisqu'il jugeait qu'elle avait deviné son idée. Le parfum de l'humaine se faisait encore sentir dans la pièce, sans que cela n'arrache un sentiment de nostalgie à Jilan. Si ce dernier choisit de garder le même pantalon pour sortir, il changea toutefois de chemise, troquant celle qu'il portait lorsqu'il avait ouvert la porte à la lycanne, contre une noire. Un rapide passage dans la salle de bain annexée à la chambre, lui permit de se recoiffer brièvement, le tout consistant à passer une main dans sa chevelure à la couleur vive pour tenter de remettre un peu d'ordre. Quand enfin il ressortit, c'était sans oublier d'attraper une paire de chaussettes. Le Lightness jeta un coup d'oeil à la jeune femme, qui semblait avoir pris son mal en patience à sa manière, avant de finir de se préparer. Attrapant sa veste -et ses clés- au passage, il marcha vers la porte d'entrée, dépassant la louve au passage et l'ouvrit pour la laisser sortir avant de la refermer derrière elle. Il lui emboîta alors le pas, ne proposant même pas à son guide de fortune d'utiliser l'ascenseur car il se rappelait qu'elle n'appréciait pas les endroits trop étroits et clos. L'air frais sur sa peau lui fit du bien, malgré l'obscurité qui régnait dans les rues de la ville. Maintenant qu'il y repensait, Jilan se demandait bien où pouvait se situer cette fameuse planque. Il ne pouvait pas se vanter de connaître l'Avventura dans ses moindres détails mais il doutait que le repaire des Rebelles se situe en ville. Trop risqué, à moins d'avoir trouver la cachette idéale ? Le groupe ne pouvait pas compter sur la sécurité relative qu'offrait les endroits dévastés ou à la réputation plus que douteuses, sachant que les forces armées du Cercle viseraient ces lieux en priorité, dans l'espoir de retrouver la trace de ceux qu'elles considéraient comme des criminels. Aurait-il dû demander où se trouvait le repaire avant d'accepter de suivre Kyarra ? Peut-être mais il était trop tard pour faire marche arrière à présent. Lui demander des précisions ? Pourquoi pas. Rien ne lui garantissait qu'elle lui répondrait pour satisfaire ses interrogations mais cela aurait au moins le mérite d'entamer une nouvelle conversation pour passer le temps. Car il ne savait pas combien de temps ils allaient ainsi marcher dans les rues. D'après la direction qu'ils prenaient, le Lightness constatait qu'ils s'éloignaient du cœur de l'Avventura et cela le fit regretter encore plus de n'avoir pas posé de questions suite à l'offre de son invitée.

 « Et où se trouve t-il ce repaire ? » finit-il par demander en jouant la carte de l'indifférence.

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