Avventura
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Message par Invité Lun 16 Juin - 2:48

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Il était une fois, un grand méchant loup se promenait dans l'obscurité des rues de la ville la plus sombre de France. Nous étions au beau milieu de la nuit -une nuit noire sans aucune autre trace de lumière que celle prodiguée par la nuit- et mes pas m'avaient mené dans le seul quartier de l'Avventura qui ne s'était pas remis des Jours Sombres qu'elle avait passé. Ce quartier dévasté était la cicatrice de la ville, un vilain rappel des événements qui avait déchiré ce lieu autrefois paisible et qui avait précédé la révélation au monde des créatures qui se tapissaient à l'ombre des regards. C'était suite à cette histoire sanglante et -à ce qui paraissait- traumatisante que le Cercle fit son apparition, désireux d'apporter une paix durable afin que tout cela ne se reproduise plus. Et de notre côté, nous les Rebelles -dont je faisais parti depuis peu- nous faisions tout pour que les créatures de la nuit qui peuplaient ces rues ne soient pas obligés de vivre tel des pseudo-humains, réprimant chacun de nos instincts par pur respect envers les autres races plus faibles qui n'étaient pas capable de se protéger par leur propre, et qui avait donc besoin des lois prodiguées par ces membres du Cercle pour échapper à leur funeste destin. D'ailleurs si j'avais bien compris, ce groupe de chercheur de paix était dirigé par cinq membres, correspondant à chaque race existante ; les humains, les hybrides, les élémentaires, les lycans, et les darkness. Bien qu'il m'avait semblé entendre que les darkness n'étaient pas seuls dans ce groupe...mais je n'avais aucune idée du reste composant celui-ci.

Qu'importe, l'heure n'était pas aux dérivations violentes, bestiales de mes pensées. J'avais passé la journée à m'entraîner, à me défouler dans l'art du combat, tantôt seul tantôt accompagné de quelques humains intéressés qui m'avaient aperçu en pleine activité. Mais les humains n'étaient plus suffisants pour un réel entraînement depuis bien trop longtemps. J'avais besoin d'être repoussé dans mes derniers retranchements, aux limites de mes capacités afin que je puisse progresser encore et encore, de plus en plus vite. Mais en dehors de mes entraînements avec Leann, une louve qui progressait rapidement et qui me donnait matière à faire, il était difficile de trouver un autre lycan, un vampire, ou même -qui sait- un darkness qui serait capable de me donner des frissons lors d'un combat. Peut-être existait-il des humains capables d'une telle chose, mais ceux-ci devaient être extrêmement rares. Alors j'avais trouvé une salle d'entraînement où je pouvais mettre à mal mes réflexes, mes esquives et mes sens, aiguiser mes frappes, ma rapidité, et tester de nouveaux enchaînements. Car malheureusement, je ne voyais pas assez souvent Leann pour assouvir mon besoin presque constant d'adrénaline. Et suite à cette journée d’entraînement, j’étais allé courir en forêt pour laisser sortir le loup qui avait lui aussi besoin de se dégourdir les membres. Suite à cela j’étais retourné chez ma tante pour prendre une douche et profiter d’un moment de lecture, mais ne pouvant pas rester enfermé dans un appartement bien longtemps, j’étais ressorti un peu plus de deux heures plus tard. J’avais laissé un petit mot pour ma tante lorsqu’elle reviendrait –tard- du travail afin qu’elle ne m’attende pas. Elle avait l’habitude de mes longues et nombreuses nuits à l’extérieur et celles-ci ne la dérangeaient nullement car j’étais ainsi depuis qu’elle m’avait recueilli après la mort de mes parents. Sa compréhension était l’une des choses qui la rendaient si chère à mon cœur : elle était au courant de ma nature et elle n’avait fait aucunes remarques face ce que cette dernière impliquait.

Mais mes récents choix risquaient éventuellement de la mettre en danger, et ce n’était surement qu’une question de temps –et de majorité- avant que je ne décide de ne plus vivre avec elle. Car l’entrée chez le groupe surement le plus recherché de l’Avventura avait fait de moi un criminel, et les batailles dans lesquelles j’allais me lancer n’allaient pas être sans risques que ce soit pour moi ou pour mon entourage. Si jamais quiconque découvrait mon identité, ma tante serait de facto la première personne –et d’ailleurs la seule- sur la liste des personnes reliées à moi. Bien heureusement pour moi, et surtout pour elle, elle ne connaissait quasiment rien de ma vie, et toutes les infos qu’elle pourrait donner seraient sans grande utilité pour les éventuelles personnes à ma recherche. Bien que je doute que je sois si peu discret un jour que l’on puisse remonter à moi. Mais trêve de bavardages intérieur alors que je me promenais dans un des quartiers les plus sombres de la ville française où toutes les créatures étaient rassemblées. La vue était bien triste et désolante, des murs abattus, des immeubles effondrés, des bouts de trottoirs manquants et des lampadaires arrachés à leur socle. Le quartier était désert, et seul le bruit de quelques souris ou rats venaient perturber le silence troublant de la nuit. Si peu de gens venaient ici que, si l’envie me prenait, j’aurais pu aisément retracer le chemin de chacun de ceux qui s’étaient dernièrement aventurés en ces lieux abandonnés. Mais alors que le vent se leva et qu’une brise souffla, solitaire et vagabonde, je compris que je n’étais pas le seul en cette soirée à m’être éloigné du chemin joyeux des quartiers éclairés ; une autre âme solitaire s’y égarait.

Et quelle ne fut pas ma surprise lorsque je reconnus les composantes olfactives que possédait l’inconnu : un mélange odieux de menthe sauvage et de l’odeur acide caractéristique des démons. Un darkness. Je ne savais pas si ceux-ci avaient la même odeur pour tous. Ou plutôt j’étais presque sur que non, car je savais que pour certains êtres au nez fin, ces derniers apportaient avec eux les effluves de la mort ou de la putréfaction. Cependant ce n’était pas mon cas, sauf pour l’une d’entre eux –une dénommée Nahelle- dont l’odeur mortuaire n’était que la manifestation de son pouvoir en tant qu’être magique. Eh bien ! C’était le troisième darkness que je rencontrais dans les rues de l’Avventura, alors qu’il n’y a pas si longtemps, je n’en avais jamais senti auparavant. Soit, je laissai mon instinct et mes pas me guider jusqu’à l’inconnu, marchant aussi silencieusement que le vent, et alors que je continuer à me diriger vers la source du parfum qui glissait à mes sens, je perçus une silhouette. Elle se découpait étonnamment bien dans l’obscurité ambiante de part la pâleur de sa peau. Et bien que l’homme-démon ait l’air quelque peu chétif, je ne me laissai nullement démonté par cette apparence trompeuse. Fixant ses cheveux noirs et lisses alors qu’il me faisait dos à plusieurs mètres, je haussai la voix afin de m’adresser à lui tout en m’adossant à un bout de lampadaire qui avait conservé une hauteur suffisante pour que mon dos puisse s’y déposer sans encombre.

-Eh bien, c’est une bien jolie nuit pour les âmes égarées semble-t-il. Je ne pensais pas trouver de la compagnie en ces lieux.

Mon ton se voulait désinvolte, mais j’y laissai une certaine tension afin de lui faire comprendre que je n’avais pas relâché toute ma vigilance. Je le regardais attentivement, attentif au moindre mouvement. Ma curiosité m’avait encore poussé à aller à l’encontre d’un inconnu, cependant ce n’était pas tous les jours que l’on croisait des darkness égarés. Et d’ailleurs, habituellement c’était même plutôt chose rare. Quelque chose me disait que cette ville allait connaître des jours mouvementées car des choses inhabituelles s’y passaient.

Message par Invité Lun 16 Juin - 19:22

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Dans les profondeurs de la nuit


LVoilà maintenant quelques jours que j'ai rejoints la ville dont tout le pays commence à parler. L'Avventura, cette ville où Vampires, Lycan, Hybride et autres monstres peuvent vivre au sein de la communauté humaine, sans se cacher ou même sans risques de persécution. Cela ne me concerne pas vraiment car ma nature elle même me permet de masquer ma véritable identité aux yeux des simples mortels, pourtant il me faut venir ici afin d'appuyer le groupe de renégats qui tient tant à conserver ce qui se passe actuellement, contrairement aux membres de l'organisation appelé le cercle qui veut rendre plus d'indépendance aux humains. Je dois avouer malgré tout que cela m'indiffère mais je détruirai le cercle au même titre que les rebelles. Mais je dois prendre un parti avant de commencer à exercer mon pouvoir, c'est pourquoi je pense que l'appui des rebelles ne serait pas négligeable dans un premier temps.

J'ai réussi sans mal à décrocher un travail en tant que professeur de Japonais. Je n'ai pas vraiment la conviction dans mon enseignement mais il faut bien que je gagne ma vie. Et quelle meilleure couverture que celle d'un gentil professeur ? Enfin gentil c'est un grand mot, je vais faire comprendre lors de mon premier cours qui aura lieu d'ici quelques heures que je ne plaisante pas avec la discipline. J'ai moi même été éduqué pour ne faire aucun écart. Je prends alors une douche rapide et je m'habille afin de pouvoir être en avance à l'université. Je prépare mon premier cours et me rends enfin dans l'amphithéâtre afin de dispenser ma matière. C'est donc avec détermination et toujours cet air peint d'une indifférence et d'un ennui profond que je jauge alors mes élèves qui chahute, n'ayant pour la plus part pas remarquer ma présence. Les derniers fauteurs de trouble croise mon regard émeraude et se calme presque immédiatement, comprenant sans doute que la tension qui règne dans la classe n'est pas qu'une simple impression. Je marque mon nom au tableau puis je commence la cours, qui se passe dans un silence mortuaire. Une fois ma journée terminée j'ai besoin de méditer et de me nourrir du malheur d'autrui. C'est pourquoi je me rends dans le bar qu'on appelle le Bouken, et après deux verres de whisky pur malt j'entends parler des ruines de l'Avventura où ont eu lie de nombreux massacre.

C'est exactement ce dont j'ai besoin, un lieu calme pour me nourrir du malheur des autres et ainsi accroître mes forces. Je ne tarde pas à m'y rendre. Une fois sur place je me place en position de méditation que mon père m'a appris il y a une petite centaine d'année. Je communie avec les ténèbres et me nourrit de la peur qui a alors habité ce lieu jadis. Après une petite heure de communion dans le vent, maintenant que je ne fais plus qu'un avec la nuit, je sens une présence qui vient troubler ma communion. Un individu qui n'a rien à faire là et qui pourtant se dirige droit vers moi. Je me relève alors et rassemble mon esprit afin de pouvoir analyser convenablement la situation. S'il peut se diriger vers moi c'est qu'il est en mesure de sentir ma présence. Il ne peut donc que s'agir d'une créature surnaturelle. Mais je ne suis pas en mesure tant que je ne le vois pas de déterminer sa nature profonde. Je reste un long moment de dos quand je le sens s'approcher. Il garde tout de même une certaine distance. Il est donc moins sot qu'on ne pourrait le penser, il est prudent. Ma pâleur de peau me distingue facilement de l'obscurité qui m'entoure, il n'est donc pas difficile pour lui d'apercevoir ma silhouette affinée.

Il s'adosse à ce qui semble être un lampadaire et d'un ton détaché mais néanmoins nourrit par la tension il m'adresse un message :


-Eh bien, c’est une bien jolie nuit pour les âmes égarées semble-t-il. Je ne pensais pas trouver de la compagnie en ces lieux.


Le ton qu'il emploi bien que neutre, et peu agressif confirme ce que je ressens. Toutefois la prudence est de mise et sa voix me conforte dans cette idée. Il ne semble pas vouloir s'en prendre à moi, ou toutefois, essayer. C'est une sage décision. La tension régnante en cet instant est palpable. Je me retourne alors doucement vers mon interlocuteur et je l'étudie méthodiquement. Il n'a pas plus d'une 20aine d'année à vu d'œil, bien qu'il paraisse plus âgé, il y a des signes qui ne trompent pas. Il est plutôt bien battit et sa musculature ne passe pas inaperçu. Aucun doute pour moi il s'agit d'un lycanthrope. Tout du moins c'est ce dont je me convins bien que je ne puisse l'affirmer avec certitude.


C'est donc toujours avec un visage dont l'absence d'expression fait transparaitre un désintérêt total que je m'adresse à ce jeune homme. Mon calme olympien n'est absolument pas feint. Mon rythme cardiaque n'a pas changé depuis que j'ai commencé à percevoir la présence de cette créature.

"Je pourrai en dire autant. Je suis venu ici dans le but d'être au calme et seul"


J'insiste lourdement sur les derniers mots afin de faire comprendre au lycan que même si je n'ai rien contre lui je préfère qu'il s'en aille immédiatement. Mon ton n'est ni froid ni chaud, en fait il est d'une simplicité déconcertante pour un démon. On m'a toujours appris que les émotions étaient un piège dont on ne peut s'extirper, c'est pourquoi je n'en ai l'usage. C'est aussi un moyen infaillible de tromper ou de déconcerter l'ennemi. Je ne sais pas encore quelles sont les intentions de cet homme, et bien que je ne sente aucune hostilité dans l'air je me dois de rester sur mes gardes.

Si toutefois il devait y avoir une confrontation je serai à mon avantage dans l'obscurité environnante. Je n'aurai peut-être même pas besoin de recourir à mon muramasa. Mais avant de penser à combattre je dois connaitre les intentions de ce jeune perturbateur. C'est pourquoi du même ton que précédemment je lui pose la question sans détour :

"Que faites-vous là ?"


J'attends alors une réaction de sa part, toujours d'un calme déstabilisant, presque désintéressé de ce qui se passe en ce moment.

Message par Invité Dim 22 Juin - 3:51

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Les loups chassaient souvent la nuit, et de ce fait nous avions écopé d'une vision qui pouvait subvenir à nos besoins nocturnes. Une vision nocturne, surtout sous forme humaine, était vachement pratique lorsqu'on se promenait dans les endroits sombres de villes dangereuses où rodaient prédateurs comme proies. Des proies qui, souvent, n'étaient pas dotés de la moitié des dons que la nature nous avait offerte. D'ailleurs, en y repensant, Dame Nature avait été vachement radine avec les humains : ceux-ci ne possédaient ni notre force, ni notre vitesse, ou encore nos sens et notre agilité. Dans la nature face aux animaux sauvages, l'Homme comblait ses faiblesses grâce à l'usage de son intelligence, de sa ruse, de son habilité à créer des matériaux. Cependant, ils ne pouvaient pas se vanter d'avoir ces avantages contre les êtres surnaturelles qui peuplaient les ombres de la nuit. Mais qu'importe, certains arrivaient tout de même à nous tuer et il n'était pas très judicieux de sous-estimer un humain uniquement à cause de son humanité. Cependant je n'étais pas humain, et je distinguais assez bien la silhouette de l'inconnu qui était en train de méditer avant que je n'arrive. Ce dernier s'était levé à mon approche, mais je pris cela pour du hasard et non pas comme un signe qu'il avait détecté ma présence car rien ne le prouvait. Aucune modification ou tension dans la posture de son corps, pas une seule variation de son rythme cardiaque, ni la moindre odeur de surprise, de peur, ou une quelconque émotion qui aurait trahi le darkness.

Et cependant, lorsque je pris la parole aucun de ces signes décrits précédemment ne firent leur apparition alors qu'il était indéniable cette fois-ci qu'il s'était rendu compte que j'étais là, à quelque pas. Et pourtant rien. Une maîtrise totale. Je n'avais jamais vu quelqu'un réagir de la sorte à l'arriver d'un inconnu : aussi calme, détendu et désintéressé que si il était chez lui seul et que rien ne pouvait lui arriver. Et contrairement à lui, je ne pouvais cacher ma surprise en haussant un sourcil alors qu'il se retournait pour me détailler des yeux ; des yeux profondément inexpressifs et verts. Peut-être, finalement, s'était-il levé parce qu'il avait senti ma présence. Et qui sait, peut-être avait-il senti ma présence avant même que je n'ai repérer la sienne. Les darkness semblaient puiser leur pouvoir de l'obscurité ambiante, de la violence et du chaos, de la triste et du désespoir : toutes sortes d'énergies négatives en outre. Et dire que certains d'entre eux s'en servaient pour faire le bien. A ne rien comprendre. Enfin, chacun choisit d'utiliser ses pouvoirs comme il l'entend. Et j'étais d'ailleurs bien curieux de savoir comment celui qui était en face de moi à présent les utilisait. Puis, enfin il prit la parole pour me répondre. Et tout comme ses yeux, sa voix était totalement dénuée d'intonation, d'inflexion trahissant la moindre émotion. Il m'apprit que, comme moi, il ne pensait pas trouver quelqu'un par ici. En renchérissant qu'il était ici pour être au calme et seul, insistant sur ces deux derniers mots pour faire passer un message qui était très clair.

Certes il voulait que je parte, cependant je n'étais pas prêt à partir. J'avais récemment fait la rencontre d'une darkness du nom de Nahelle, et cette dernière avait invoqué un lycan décédé qui s'était avéré ne pas être manchot au combat -tout l'inverse en fait. J'avais rencontré un autre qui pouvait créer des armes et des structures faîtes d'ombre. Ce qui me confortait dans l'idée que les darkness avaient des pouvoirs différents. Ce qui m'amenait à la question suivante : quelles étaient les capacités de ce darkness-ci ? Et ma curiosité de loup n'était pas prête à juste se contenter de se faire renvoyer par l'attitude totalement désintéressée de mon interlocuteur. Ce dernier me regarde quelques secondes, alors que je cherche quelque chose à dire, puis comme si il avait évalué une situation dans sa tête je vois son regard se préciser alors qu'il ouvrait la bouche pour prendre une seconde fois la parole, du même ton tranquille et calme. Que faisais-je là ? Bonne question. j'étais à la base venu profiter de la solitude des lieux pour laisser libre court à mes pensées et échapper à la pollution que subissait le reste de la ville. Ensuite, j'avais perçu dans l'air l'odeur d'un démon, et bien évidemment -comme ces imbéciles dans les films d'horreur-, je n'avais pu m'empêcher de m'en aller à sa rencontre.

-Pour tout dire, je réfléchissais sur la profondeur de la situation conflictuelle de cette ville. Vous avez entendu parler du Cercle et des Rebelles ?

Surement était-ce le cas, le Cercle était parfois la raison pour laquelle des âmes égarées venaient se perdre ici. Et il était impossible de connaître un parti, sans prendre connaissance de celui qui s'y oppose. Ne lui laissant surement pas le temps de répondre, je continuai à parler.

-Et puis j'ai croisé un démon sur son chemin, fis-je avec un clin d'oeil. Et la curiosité m'a poussé vers vous. Et vous, que faîtes vous ici ?

Cela ne confirmait en aucun cas que j'étais un lycan et je préférais que ça reste le cas pendant quelques instants. Peut-être avait-il déjà quelques soupçons, mais il était inutile de les accentuer. Et quelque part, maintenant que je faisais parti des Rebelles, je devais à la fois taire ma position dans ce groupe de criminelle mais aussi rechercher discrètement des potentielles futurs recrues. Peut-être pouvais-je par la même occasion en apprendre plus sur ce qu'il pensait de la guerre au sein de l'Espagne.

Message par Invité Dim 22 Juin - 7:28

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Dans les profondeurs de la nuit


Je suis venu dans le quartier dévasté afin de me nourrir de la peur, du désespoir et de la mort qui a régné en ce lieu plusieurs années auparavant. Personne n'a reconstruit ce lieu si particulier. Sans doute pour une raison historique ou alors parce que tout comme moi certain sont en mesure de sentir la gravité de ce qui c'est produit ici mais ne sont pas en mesure de le supporter, tandis que pour moi il s'agit d'un véritable festin. C'est une source de malheur inépuisable tellement la douleur à été présente, et de fait cela devient une source d'énergie inépuisable pour quelqu'un comme moi. Ca ne fait pas longtemps que je vie à l'Avventura, je n'ai pas encore eu les moyens de quitter le taudis que l'auberge du coin met à ma disposition, et je n'ai dispensé mon premier cour qu'aujourd'hui. Je suis donc venu méditer et me régaler dans cet endroit pensant pouvoir en profiter seul jusqu'à ce qu'une créature surnaturelle, un lycan sans doute sente mon odeur et vienne me rejoindre.

Ce dernier ne semble pas hostile mais il reste prudent. Ce qui je dois dire n'est pas une mauvaise idée. Après tout au même titre que mes homologues je suis un démon. Un démon dont la lame est imprégné du sang de toutes mes victimes, qu'elles soient mortes alors que j'étais encore humain ou quand je suis devenu le darkness que je suis maintenant. Cet homme c'est adressé à moi afin d'ouvrir ce que j'estime être un contact. Son ton décontracté et non agressif m'a conforté dans mon hypothèse d'un non affrontement immédiat. Il n'est pas là pour combattre bien que la tension qui se dégage de ses mots est palpable. Encore une fois il me montre que même s'il n'est pas forcément hostile il n'est pas non plus sot, il sait bien qu'il ne me connait pas et qu'en cas d'attaque de ma part il ne se laissera pas faire. Je réponds à ses propos en lui faisant nettement comprendre que je ne veux pas être dérangé et que son départ ne me peinerai nullement. Mais je lui demande ensuite ce qu'il fait ici. Si je ne me trompe pas sur sa nature il n'y aura rien pour lui ici.

Contrairement à moi qui n'éprouve rien, ni stress, ni surprise, et encore moins d'angoisse devant ce lycans, lui ne parviens pas à marquer sa surprise lorsque je me retourne pour lui faire face. Après tout il est bien connu que les lycans au même titre que les vampires sont gouverné par leurs émotions. Non, les vampires sont bien pires que les lycans sur ce plan là. Les vampires sont idiots pour la plus part. Un loup lui ne cède qu'à la colère ou la rage. Ce qui n'est pas nécessairement plus malin. Mais les loups ont la force et la vitesse de s'en sortir alors qu'un vampire bien que plus fort qu'un humain doivent quand même faire preuve d'une certaine stratégie pour vaincre. Encore une fois je ne suis pas concerné par cela car j'ai appris à faire fit des mes émotions. Elle seule serait en mesure d'en faire revivre chez moi, je pense. Le jeune lycan se décide alors à répondre à mon interrogation sur sa présence :

-Pour tout dire, je réfléchissais sur la profondeur de la situation conflictuelle de cette ville. Vous avez entendu parler du Cercle et des Rebelles ?

Bien que je sois surpris pas ses propos rien ne transparait et je reste totalement de marbre. Comme à mon habitude totalement désintéressé. Comme étranger à ce qui se passe en ce moment. Mon regard neutre ne quitte celui de mon interlocuteur qui ne me laisse pas le temps de lui répondre. Toutefois il vient de faire référence aux deux clans qui se sont formé au sein de cette ville. Celui qui veut rendre son indépendance aux humains, et celui qui lutte pour que les choses restent comme ça et que les créatures surnaturelles puisse bénéficier des mêmes droits que la population humaine. Ce loup pourrait bien se montrer plus intéressant que prévu. Je cherche à rejoindre les rebelles, afin de pouvoir mettre ma mission à exécution. S'il peut m'apprendre où les trouver cela pourrait grandement m'aider. Mais il se peut aussi qu'il soit membre du cercle et à ce moment là je me ferai sans doute un ennemi. Je ne pense pas que rejoindre le cercle avant les rebelles soient une bonne idée. Même si en fin de compte je tuerai chacun des rebelles une fois la victoire en notre possession.

-Et puis j'ai croisé un démon sur son chemin, dit-il tout en m'adressant un clin d'œil. Et la curiosité m'a poussé vers vous. Et vous, que faîtes vous ici ?

Il connait donc ma véritable nature ? Ce n'est guère étonnant s'il n'est pas humain il est assez aisé pour lui de sentir la différence. Bien qu'il est mit une note d'humour dans ses propos grâce au clin d'œil je n'ai absolument rien laissé transparaitre, encore une fois je reste de marbre face à cette tentative pour ouvrir un peu plus le dialogue. De mon regard toujours désintéressé et absent je le jauge avant de disparaitre dans l'obscurité environnante et apparaitre à quelques pas de lui. Suffisamment loin pour éviter toute attaque de sa part mais également assez proche pour que la distance ne paraisse pas suspecte si quelqu'un passait par là. Je me décide de lui répondre avec toujours la même intonation que précédemment :

"Comme tu l'as deviné je n'appartient pas aux humains, et je suis venu ici me nourrir du chaos."

Je dis cela comme si je parlais d'une banalité, et pourtant mes propos sont plein de sens. Il n'y a aucune hostilité, mais il n'y a pas non plus d'amitié. En fait il n'y a rien, tout comme mon expression mes mots sont dénués d'émotion. Ce sont des mots dit sur un ton plat et calme. J'ai décidé de briser cette politesse afin de le tutoyer. Comme mon père me l'a enseigné plus tôt il ne sert à rien de faire du zèle et de conserver le ton cordial avec une personne n'étant pas d'un rang supérieur. Cela ne sert qu'à mettre des barrières entre les gens. Je vais maintenant répondre à sa première question :

"J'ai effectivement entendu parler des deux clans de la ville se menant une guerre stupide pour savoir si oui ou non les humains doivent avoir le droit à l'indépendance, ce qui renverrait les créatures comme toi et moi-même dans l'ombre."

Je n'en dis pas plus, je ne sais pas encore à quelle institution il appartient. Car même si lui aussi est concerné par les mesures que veut prendre le cercle il est de notoriété public que de nombreuses créatures non humaines les ont rejoins. Pourquoi ? Je n'en ai que faire. Je me suis à nouveau exprimé d'une voix calme et absente, comme si je parlais d'un saké particulièrement bon. J'attends maintenant de savoir comment va réagir mon interlocuteur face à mes propos en contraste totale avec mon absence d'émotion ou même mon absence apparente, mais non réelle, d'intérêt pour la conversation.

Message par Invité Mer 25 Juin - 6:02

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Malgré le calme olympien de mon interlocuteur, lorsque je mentionnai l'affrontement qui se déroulait entre le Cercle et les Rebelles, les reflux de la surprise -très légère en raison de son contrôle parfait sur ses émotions- parvinrent à mon nez. Il était possible de contrôler son expression faciale, son langage corporel, mais impossible de contrôler notre odeur qui finissait toujours par nous trahir. Peut-être était il juste étonné que j'aborde ce sujet de manière si abrupte, mais encore une fois je ne pus savoir si cela l'intéressait ou l'indifférait ; mon odorat, bien que très fin, ne pouvait percer cette muraille d'inexpression qui le caractérisait. Il semblait avoir minutieusement consolidé au fil des années jusqu'à ne plus rien ressentir. Un mur mental qui le prévenait de tout sentiment. Mais une construction comme cela n'était pas naturel, et il avait fallu une discipline de fer et des années de consolidations pour qu'il soit aussi imperméable. Mon interlocuteur semblait avoir des origines asiatiques -Chine ? Corée ? Ou plutôt Japon ? Bref, je n'étais pas un expert- et cela pourrait  En fait non, même après une vie entière il était impossible pour un être humain de maîtrisé totalement ses émotions. Sauf ceux qui avaient été conditionnés de manière spécifique à cela...Et encore. Ce qui me poussa à me demander l'âge du démon qui se tenait devant moi. Il avait l'apparence de quelqu'un entre la vingtaine et la trentaine, mais je savais très bien que les apparences pouvaient être trompeuses et si je me souvenais bien les darkness ne vieillissaient plus une fois qu'ils étaient morts et revenus à la vie.

Lorsque j'évoquai sa nature, il ne parut pas le moins du monde surprit. Et peut-être devrais-je arrêter d'être surpris par son manque de réaction. C'était une armure à glace, comment pourrait-il ressentir la moindre surprise. Mais peut-être s'attendait-il déjà à ce que je connaisse sa nature. Et peut-être avait-il une idée de la mienne. Je n'avais aucune idée des capacités de détections de ces êtres et si ils étaient capables ou non de reconnaître les autres créatures de la nuit. Mais dans le doute, je partis du principe qu'il ne connaissait pas ma nature et agit en conséquence sans pour autant en faire trop. Ma tentative d'humour fut, comme je m'y attendais, totalement vaine et mon clin d'oeil ne reçut aucune réaction -naturellement. Puis celui-ci me jaugea un instant, et disparut. Comme si l'ombre l'avait aspiré, il s'était complètement souscrit à ma vue en se fondant dans l'obscurité. Cependant j'avais d'autres sens que ma vue, et je pus suivre son odeur ainsi que les battements réguliers de son coeur sans problèmes, même si je ne laissai rien paraître. Lorsqu'il réapparut à quelques pas de moi, je me tournai lentement vers lui. Au moins, ce petit tour de passe-passe n'était pas une complète dématérialisation, ce qui aurait posé gravement problème lors d'un combat. M'enfin, nous n'en étions pas encore là.

Il confirma son identité en tant que démon, et naturellement ce dernier au teint blafard m'avoua qu'il se nourrissait du chaos environnant. Et il devait surement bien se régaler vu toutes les choses qui s'étaient passées ici. Par la même occasion, il avait arrêté de me vouvoyer pour adopter un ton beaucoup plus familier. Etait-ce son moyen d'essayer de montrer de l'intérêt pour la conversation ? De briser la distance qui nous séparait ? Ou juste qu'il estimait qu'il n'avait aucune raison de ne pas me tutoyer. Il était donc inutile que je continue dans la voie de la politesse alors. Cependant, il continua en répondant à la deuxième question en approuvant qu'il avait entendu parler des deux factions qui se livraient bataille au sein de la ville. Je ne pus cependant déterminer si il était du côté des Rebelles ou du Cercle. Son manque d'intérêt et son ton presque lasse ne me permettait pas de savoir si l'option de "retourner dans l'ombre" le dérangeait ou au contraire l'arrangeait. Je le maudissais pour cela d'ailleurs. Comment savoir si je pouvais lui faire confiance dans ces conditions ? Comment savoir ce qu'il pensait ? Je tentai tout de même quelque chose. Commençant de manière peu orthodoxe cependant.

-Se nourrir du chaos...ça a bon goût ? Je n'ai jamais goûté à vrai dire, fis-je en feignant un air pensif. Mais ne serait-il pas mieux pour toi de te nourir du chaos que tu sèmes ? lui demandai-je cette fois-ci plus sérieux.

C'était par là une manière de savoir si il était plutôt du genre à laisser libre court à ses pulsions et utiliser ses pouvoirs à l'encontre des lois. Ou si ce dernier était venu ici se nourrir dans un désir saint de profiter d'un chaos qu'il n'avait pas engendré : on pouvait considérer cela comme un régime. Un peu comme les vampires qui se nourriraient de poches de sang si le Cercle réussissait à faire passer leurs lois stupides.

Message par Invité Jeu 26 Juin - 20:29

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Dans les profondeurs de la nuit


Mon interlocuteur en vient à mentionner la guerre qui fait rage au sein de cette ville. Je dois bien avouer que même si je reste totalement impassible et que mon visage reflète un désintérêt total je suis surpris qu'il vienne me parler de ça. D'autant qu'on ne se connait absolument pas. Serait-il partisan de l'une des deux organisations ? Je me pose trop de question, il cherche sans doute qu'à ne faire la conversation. Il me dit alors que je suis un darkness. Cela confirme tous mes doutes, c'est soit un lycan soit une sangsue. Mais dans le premier cas je pense qu'il ne serait pas resté impassible face à moi. Il est bien connu que les vampires moins impulsifs que les loups sont très, trop susceptibles. Une sangsue ne pourrait pas prendre à la légère mon comportement désintéressé. Il fait une tentative d'humour que je ne relève pas, toujours aussi calme et inexpressif. Même son clin d'œil ne provoque aucune réaction chez moi. C'est parait-il un geste que l'on fait pour faire comprendre à une personne qu'on rigole et on l'invite à nous suivre. C'est quelque chose que je ne comprends pas et qui ne m'intéresse pas. D'autant que le loup devant moi je ne le connaît nullement. Je le jauge un instant puis je me fonds à moitié dans les ténèbres, je conserve tout de même une certaine densité, et je m'approche de lui.

Une fois à quelques pas de lui je reprends forme humaine en sortant des ténèbres. Ce qu'il ne sait pas c'est qu'il s'agissait simplement d'un test pour confirmer mes soupçons. Il se tourne alors vers moi et m'affirme qu'il est bien un loup. J'ai réduit les battements de mon coeur et mon odeur en dématérialisant le tout pour que seul un lycan puisse le repérer. Un vampire n'aurait pas su me localiser aussi aisément. Évidemment si je m'étais totalement fondu dans les ténèbres même un lycan aurait été incapable de me localiser. Mais ça n'a d'intérêt que lors d'un combat, pas avec cet homme. Il s'agit donc bien d'un lycan. Si il devait y avoir un combat entre nous je devrai donc augmenter ma force et ma vitesse pour avoir une chance. Je ne pourrai sûrement pas l'égaler en force donc ce ne sera pas la peine de la monter à fond, mais je serai bien plus rapide que lui car je miserai tout là dessus. Il faut toujours savoir qui est en face de nous, nous ne sommes jamais à l'abri d'un combat, et connaitre la nature de son ennemi est un avantage certain. Voilà ce qu'on m'a toujours enseigné. Cependant nous n'en sommes pas encore au combat.

Je réponds alors à sa première question tout en le tutoyant cette fois. Je ne sais pas s'il s'agit d'un adversaire mais je ne vouvoie que les personnes qui le méritent. Il s'agit d'un ennemi potentiel, c'est pourquoi je commence à le tutoyer. Il ne comprend sans doute pas ce changement en moi, mais il n'a pas besoin de le comprendre après tout. Je lui confirme que je suis effectivement un démon et que je suis venu ici afin de me nourrir du malheur et du chaos qui règne en ces ruines. Je m'exprime encore une fois d'un ton las et totalement décalé comparé au sérieux de notre échange. Tout comme moi il est sur ses gardes, je le sens bien. Je réponds ensuite à sa deuxième question en affirmant que j'ai entendu parler de la guerre qui fait rage entre les partisans du cercle qui souhaite que mes semblables et moi-même retournions dans l'ombre afin de laisser aux humains le pouvoir, et les rebelles qui tiennent bien à conserver la tolérance actuelle, et que les créatures surnaturelles bénéficient des mêmes droits que les humains. Le lycan reprends alors la parole :

-Se nourrir du chaos...ça a bon goût ? Je n'ai jamais goûté à vrai dire

Encore une tentative vaine d'humour, devant laquelle je reste totalement stoïque comme si je n'avais pas entendu ce qu'il vient de dire. Que ce soit réellement de l'humour ou de la provocation cela me fait le même effet. Je m'en fiche complètement. Il continue alors, plus sérieusement cette fois :

Mais ne serait-il pas mieux pour toi de te nourrir du chaos que tu sèmes ?

Deux choses sont frappantes suite à ses propos. La première chose c'est qu'il s'est mit à me tutoyer lui aussi. Il doit donc penser que nous sommes en train de créer un lien. Ensuite la seconde et non la moindre des choses il me test. C'est évident. Cette question est destinée à savoir si je suis membre ou partisan de l'un ou l'autre des groupes. Je n'ai aucune préférence pour l'un ou l'autre des clans. A termes je détruirais les deux. Mais si je devais choisir l'un ou l'autre pour m'aider dans ma mission j'irai chez les rebelles. Ils sont à mon avis plus enclins à agir en faisant abstraction de la loi contrairement au cercle qui semble trop juste. Maintenant la réponse que je vais lui fournir sera déterminante. S'il est membre ou partisan des rebelles je peux aisément dire la vérité, mais s'il est membre du cercle il ne saura l'accepter. En même temps est-ce que je suis censé avoir peur de lui ? Pas le moins du monde, et quelle meilleure façon de me faire repérer par les rebelles que de tuer un membre du cercle. Donc dans tous les cas je peux me montrer franc. C'est donc toujours aussi impassible et d'une voix totalement désintéressée que je lui réponds :

"Je ne compte pas me priver de répandre le chaos autour de moi, je suis là pour détruire l'espoir et je compte bien remplir ma mission de la manière la plus sanglante possible."

Cette réponse est faite pour plaire à un membre des rebelles et rebuter un membre du cercle. Ainsi je suis sûr d'obtenir une réaction qu'il soit de l'une ou l'autre des factions. S'il est neutre cependant, il prendra sans doute un peu peur. Mais ça aussi je saurai le déceler. Impassible je plonge mon regard émeraude dans le sien.

Message par Invité Dim 29 Juin - 4:35

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On ne savait jamais sur ce que l'on pouvait tomber à l'Avventura lorsqu'on se promenait de nuit. On pouvait rencontrer de sympathiques petits habitants pacifiques, ou alors des créatures malfaisantes avides de violence, de sang et de chaos. Ou encore des créatures nocturnes aussi froides en tempérament que le zéro Kelvin lui-même. Bien que ce dernier point n'empêchait ni le premier, ni le second type de personne que l'on rencontrait dans les rues obscures de la ville. Disons que c'était un caractère complémentaire, tout comme d'autres -dont la plus part des lycans- avaient tendance à être chaud comme la braise et s'emporter à grande vitesse. Peut-être était-ce l'âge de ce démon qui l'avait rendu si peu apte à faire preuve d'émotions. Bien que j'en doutais sincèrement. Quelque chose clochait avec cet homme, et mon instinct de loup me disait de me méfier. Je n'arrivais pas à faire confiance à l'étranger, même si je ne laissai rien paraître de ma méfiance, et si j'avais été sous forme animale surement aurais-je eu les poils hérissés, les babines retroussées sur mes crocs, et les oreilles applaties vers l'arrière. Ces manifestations corporelles d'agressivité, signe de remous intérieurs, étaient bien plus faciles à maîtriser sous forme humaine alors que nos instincts bestiaux étaient sous cages. Quant à mon interlocuteur, aucun signe biologique ne trahissait son corps ; pas la moindre accélération de son pouls, pas de fluctuations d'odeur corporelles significatives, pas de tension musculaire signe d'une quelconque émotion. Rien. Comment pouvais-je alors lui faire confiance ?

Bien que j'avais été capable de le repérer lorsqu'il s'était glissé dans les ténèbres, la trace olfactive qu'il avait laissé et les battements de son coeur étaient si faibles que pour un lycan normal il aurait fallu se concentrer pour suivre ses déplacements. Je n'étais pas un lycan comme les autres cependant et j'avais pu aisément suivre son déplacement. Mais bien que j'espérais que c'était tout ce dont il était capable, je ne pouvais écarter l'hypothèse qu'il pouvait se fondre et disparaître totalement dans les ténèbres. Heureusement, juste avant qu'il ne réapparaisse, son odeur se faisait plus forte et son pouls plus audible à nouveau. Si jamais on avait à se battre, il me faudrait donc me baser sur cette demi-seconde pour réagir à temps et utiliser à bon escient mes capacités d'anticipations. Même sous forme humaine, je pouvais encore suivre les déplacements des vampires grâce à mes sens. Sans parler de si je revêtais la forme du loup blanc d'1m50 que j'étais à mi-temps. Cette forme nous conférait un surplus de vitesse, de force, et une acuité sensorielle plus prononcée. Les lycans n'étaient pas invincibles, mais nous étions des adversaires coriaces même pour des vampires ou des darkness. On ne se débarrassait pas de nous aussi facilement. Et surtout moi. J'étais un lycan né, ce qui faisait de moi un lycan avec une force légèrement supérieure à la plus part de ceux de mon espèce qui étaient mordus. Sans parler de mes sens supérieurs à la moyenne. Oui, j'étais quelque peu vaniteux par moment mais c'étaient des faits.

Bien que j'avais fait de multiples tentatives d'humour, elles étaient restées vaines, mais j'étais pourtant sur que le test qui se cachait derrière mes paroles avait été reçu cinq sur cinq. J'avais fait exprès de le tester de manière si évidente sans pour autant révéler mon appartenance à l'un ou l'autre clan. Il n'avait aucun moyen de savoir mon allégeance, alors que si il répondait à ma question dans un sens ou un autre cela dénoncerait clairement ses opinions sur la chose. Si il était malin, ou prudent, il prendrait surement le soin d'éviter ma question astucieusement.

-Je ne compte pas me priver de répandre le chaos autour de moi, je suis là pour détruire l'espoir et je compte bien remplir ma mission de la manière la plus sanglante possible.

Eh bien non. Mais cela ne semblait être par manque d'intelligence mais plutôt par un excès de confiance en lui. Dans cette phrase ainsi que dans ses yeux semblaient poindre une lueur de défi, provoquant quiconque de venir remettre ce qu'il avait dit en doute. C'était imprudent de sa part, et arrogant. Il affichait clairement son côté rebelle -à défaut d'appartenir au groupe autrement j'aurais reconnu son odeur- et dans le cas où il aurait appartenu à ma nouvelle "meute" cela aurait été carrément dangereux et insouciant, surtout pour le reste d'entre nous. Appartenir à une association criminelle nécessitait une certaine discrétion qu'il ne semblait pas posséder. Sauf si il pensait pouvoir se débarrasser de son adversaire quel qu'il soit. Dans ce cas-là j'étais bien curieux d'examiner son potentiel. Soupirant sans rien laisser paraître de mon conflit intérieur jusqu'à présent, je tournai vers mon interlocuteur un regard tout à fait neutre.

-Je vois...

Puis sans prendre la peine de prévenir, je fonçai sur lui brusquement sans aucun signe avant coureur de cette attaque en laissant apparaître une lueur dorée sauvage dans mes yeux et une expression furieuse. Je comptais ainsi lui faire croire que j'étais un membre du Cercle qui avait décidé d'en finir avec le problème qu'il risquait de présenter pour la ville que j'étais censée protéger. Ce n'était qu'une façade mais je comptais la rendre aussi convaincante que possible alors que je testais ses capacités. Me précipitant sur lui avec une vitesse incroyable, je lui assénai un coup de poing pour tester d'abord sa réaction. Si il n'avait pas compris plutôt que j'étais un lycan, avec la lueur sauvage dans mes yeux le doute n'était plus permis. La nuit promettait d'être fructueuse. Et j'en profiterais pour faire mon rapport après coup à Jilan et Leann quant à ce nouveau venu en ville, ce qui serait mon premier acte en tant que recruteur chez les Rebelles. Je ne savais pas encore si mon avis serait favorable ou pas vis-à-vis de ce darkness, mais pourquoi ne pas commencer par se faire une idée de ce qu'il valait en combat.

Message par Invité Dim 29 Juin - 12:21

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Dans les profondeurs de la nuit


En venant me repaitre du chaos de ces ruines je ne pensai pas être dérangé. Toutefois cet homme était venu à moi sans détour. Je ne sais pas ce qu'il est venu chercher ici, de la solitude ? Non je ne pense pas, sinon il ne serait pas venu à moi. Il y a assez d'espace ici pour que quiconque puisse être seul sans être dérangé ou déranger les autres. Cela fait maintenant plusieurs instants que nous discutons au sein d'une certaine tension. Ni l'un ni l'autre ne faisons confiance à l'autre. Lors de mes précédentes confrontations cela était aussi le cas. C'est une manière de découvrir de quoi son adversaire est capable et également un excellent moyen de trouver une faille psychologique. Cependant il est totalement impossible de trouver la moindre faille comportementale chez moi par mon absence d'émotion. Je ne sais pas si le loup tente de me tester mais toujours est-il qu'il ne pourra rien déceler.

Il me demande alors si je ne serai pas plutôt du genre à répande le mal pour me nourrir du mal que j'ai moi même-provoqué. C'est évident que je le fais, mais ce qui est encore plus évident c'est ce que ma réponse va dévoiler. Si je dis la vérité alors son allégeance à l'un ou l'autre des groupes se fera connaitre. Je pense qu'il est plutôt du côté des rebelles mais s'il est du côté du cercle ce ne sera qu'un bon échauffement et cela me permettra peut-être de me faire repérer par le groupe des renégats. Il n'y a donc aucune crainte à avoir. Toute fois je ne dois pas prendre mon adversaire à la légère, après tout il s'agit d'un lycan, et sa force n'est donc pas négligeable, tout comme ses sens surdéveloppé. Cette race est l'une des plus embêtantes lors des combats. Cependant elle possède aussi de nombreuses faiblesses. Muramasa en sait quelque chose. Muramasa est mon sabre en argent, celui qui absorbe le sang de mes ennemis pour devenir encore plus puissant au fil du temps. Il ne s'agit évidemment que d'une métaphore, pourtant il est vrai qu'il se nourrit du sang de mes victimes.

Je pourrai éluder la question du lycan mais je ne pense pas que cela est un réel intérêt. Au temps mettre fin à nos échanges abstrait. Il est temps de rentrer dans le vif du sujet. A une distance suffisante pour éviter l'attaque d'un loup je lui réponds que je compte bien apporter moi même le désespoir et par le sang sans aucun doute. Les émotions qu'il affichait alors jusque là disparaisse de son visage. Son regard devient neutre, et il n'affiche plus rien. Contrairement à moi qui affiche un air aussi neutre qu'ennuyer, ses traits sont quand même durcis. Mais quiconque serait présent serai incapable de savoir à quoi il pense exactement et quel serait son avis sur ce que je viens de lui révéler de mes intentions. Il me réponds toutefois et cette fois encore sans intonation qui pourrait me donner une quelconque idée de ce qu'il ressent en ce moment.

-Je vois.

Sans sommation il s'élance alors sur moi, à je dois bien l'avouer une vitesse supérieur à celle de sa race. Une lueur dorée au fond de ses yeux. Bien que sa vitesse soit supérieure à celle de sa race elle n'égale pas celle d'un vampire. Mais s'il parvient à me toucher je risque de le regretter. Mais je n'aurai pas la force même en l'intensifiant au maximum de parer le coup. Quelque chose me dit que si sa vitesse est légèrement supérieure à celle de son espèce il doit en être de même de sa force. Au maximum je peux me rapprocher de la force d'un lycan, sans pour autant l'égaler, donc si mes déductions sont justes je prends moins de risque à l'éviter. Je disparais alors totalement dans l'ombre cette fois sans laisser aucune trace de moi-même. Que ce soit odeur ou battement de cœur je ne fais plus qu'un avec le silence et l'obscurité. Je réapparais toutefois un peu plus loin. Un mince filet de sang coule de ma lèvre car je n'ai pu esquiver totalement le coup de mon adversaire. Un excès de confiance en moi ? Non je voulais simplement confirmer la capacité que je soupçonnai et j'ai pris le risque de me faire blesser pour évaluer sa force. En effet elle n'est pas normale pour un loup. Supérieure à la normal, heureusement j'étais déjà à moitié ténèbres quand il m'a atteinte que je ne suis absolument pas blessé.

Je me serai donc trompé sur mon adversaire et il serait du côté du cercle ? J'ai du mal à croire que je puisse commettre une erreur aussi grossière. De la vanité quand à mes capacités de déductions ? Oui un peu. Toutefois cela ne change rien. C'est maintenant que les choses vont devenir intéressante. Cependant je n'ai aucune chance de la vaincre sous cette forme. Muramasa n'est pas encore nécessaire, mais je ne manquerai pas de m'en servir si besoin. Montrons à notre adversaire ce dont est capable le dragon de la mort, Ryuku. J'ancre mon regard dans celui de mon adversaire tout en essuyant de ma manche le sang qui s'échappe de mes lèvres. Et c'est avec mon habituel regard ennuyé que je toise mon adversaire, et enfin je lui offre un fin sourire machiavélique avant de me transformer.

Mon corps s'agrandit quelque peu, mes jambes et mes bras se recouvrent de poils. Mes cheveux s'allongent pour me tomber dans le dos. Mes extrémités ce munisse de griffes mortels et acérées. Des cornes blanches poussent sur le sommet de mon crâne et enfin des ailes d'ombre apparaissent dans mon dos, le trou au niveau de mon cœur se creuse alors pour laisser le vide à cet endroit. Je suis maintenant sous ma forme démoniaque, la tension est palpable. Je ne dis mot, le sourire que j'ai affiché plus tôt est totalement absent de mon visage. Tu ne pourras plus entendre les battements de mon cœur maintenant lycan, étant donné que je n'en ai plus. De mon visage ennuyé je m'élance alors vers mon ennemi en plantant afin de contre attaquer. Cependant bien que rapide je n'utilise pas ma capacité. A grande vitesse j'arrive à porter de mon ennemi et cette fois je disparais dans l'obscurité une nouvelle fois mais bien plus rapidement qu'auparavant et cette fois encore sans laisser la moindre trace de ma présence et je réapparais sur le flanc de mon adversaire. J'intensifie alors ma vitesse pour atteindre celle d'un vampire afin qu'il n'ai le temps d'éviter mon attaque et je lui assène un coup de griffe.

Message par Invité Mar 1 Juil - 6:03

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Bien que sa réponse n'avait pas été très maligne du fait qu'elle aurait pu lui attirer de gros ennuis, elle avait eu le mérite de couper dans le vif du sujet sans autres détours. A mon tour, je ferme mon visage à toute expression, mais contrairement à mon interlocuteur j'étais incapable d'afficher cet air désintéressé et ennuyé qu'il aborde en permanence. La distance nous séparait était seulement de quelques pas et pourtant elle était suffisante pour que, si je l'attaquais, il serait en mesure d'éviter si il n'était pas trop surpris. Cependant j'étais certain qu'il ne saurait pas jusqu'à ce que je bouge que j'avais décidé de l'attaquer et je comptais bien sur cet effet de surprise. Mais son visage resta de marbre lorsque je fonçai sur lui pour lui asséner ce coup de point. Il donnait cet impression comme si rien ne pouvait le surprendre, qu'il s'attendait à tout, et que de ce fait il pouvait se créer ce masque d'imperméabilité par anticipation de tout événement qui aurait pu l'affecter. Alors que je fonçais sur lui, il se fondit dans les ténèbres, cette fois-ci son odeur et les battements de son coeur disparaissant complètement. Enfin, pour être exacte son odeur n'avait pas soudainement disparu, étant donné qu'il restait toujours des traces de sa présence quelques secondes plus tôt. Mais je ne pouvais plus le suivre grâce à mon odorat. Comme je le pensais, cette capacité allait être embarrassante pour la suite. Cela voulait peut-être dire aussi qu'il n'avait pas une force suffisante pour me contrer ou juste parer mon coup au lieu de l'éviter. Cependant ce n'était qu'une hypothèse.

Mais alors que mon poing s'enfonçait dans les ténèbres d'où il venait de disparaître, je rencontrai une certaine résistance. Comme si quelque chose avait toujours un semblant de consistance dans cette dense obscurité. Quelque mètres plus loin et quelques secondes plus tard je perçus de nouveau son odeur et son pouls juste avant qu'il ne réapparaisse. Et avec, l'odeur du sang. Du sang qui coulait de ses lèvres. Je n'avais donc pas rêver plus tôt, mon poing avait bien rencontré quelque chose qui s'était avéré être mon interlocuteur. Qui d'autre en même temps pour ainsi se cacher dans la nuit ? L'odeur du sang excita la bête qui s'agita un peu en moi. Je la calmai en la sermonnant un peu : nous n'étions pas là pour le tuer mais évaluer son potentiel en tant qu'éventuelle recrue pour les Rebelles. Oh bien sur, quelque part ce combat était aussi un peu pour le fun, et il ne suffirait pas à déterminer si il avait sa place parmi nous. Etant donné que je devrais en parler à Jilan et Leann au préalable, une nouvelle rencontre avec ce darkness serait sans doute inévitable. Cette seconde rencontre pourrait se faire autant avec Leann que seul à seul à nouveau où je lui révélerais ma place au sein des Rebelles. En attendant, il fallait que je me concentre sur le combat. D'ailleurs celui-ci me fixa droit dans les yeux avant d'essuyer d'un revers de manche le filet de sang qui lui coulait des lèvres. Puis, à mon plus grand étonnement, un sourire vint étirer ses lèvres. Il était certes machiavélique, mais ça restait un sourire nom de Dieu !

-Mais ne serais-je pas un sourire ?! Moi qui pensait que cet effort te craquellerait le visage...

Mais je n'eus pas le temps de plaisanter plus, et si vous étiez avec moi à ce moment précis j'étais sur que toute envie de rire vous aurait échappé à vous aussi. Alors que la transformation s'opérait devant moi, l'odeur du démon s'intensifia peu à peu tandis que des ailes noires lui poussaient, accompagnées de cornes blanches, de poils sur les avants bras et les jambes ainsi qu'un trou béant au milieu de la poitrine où se trouvait habituellement le coeur. Et d'ailleurs, je n'en entendais plus les battements...Mais c'était quoi ça ?! Franchement ? C'était Halloween ou quoi ? Depuis quand pouvait-on vivre, et piétiner cette terre si l'on était dépourvu de l'organe vitale le plus important ? Même ces foutues zombies buveur de sang possédaient un coeur. Mais d'un autre côté, les darkness étaient déjà mort et ne se nourrissaient que de l'obscurité et du chaos, était-ce vraiment étonnant alors qu'ils n'aient pas besoin de cela ? Enfin bon, ce n'était pas l'heure de se laisser consterner par ce genre de transformation. Il était à présent légèrement plus grand et possédait des griffes à la place des ongles, sans parler de ses cornes qui pourraient très bien m'empaler. Je devais faire attention. Par ailleurs, son expression était tout d'un coup revenu à celle terriblement ennuyante et ennuyée qu'il arborait au début de notre rencontre. Et c'est avec ce même manque d'entrain flagrant qu'il m'attaque à son tour. Sérieusement ? Compte-il se battre avec un lycan sans montrer le moindre signe qu'il apprécie l'affrontement ? Soit. Il était rapide, cependant moins qu'un vampire pour l'instant. Je fléchis mes jambes afin de me préparer à parer son coup.

Mais rien ne vint. Au lieu de cela, il disparut une nouvelle fois, plus rapidement que précédemment, alors qu'il était à porter de coup. Flûte ! Mais quelle plaie ! Fermant les yeux pour me concentrer sur mon odorat, dès que je détectai la plus infime effluve qui m'alertait de sa rematérialisation je fis un bon sur le côté. Il était apparut sur mon flanc droit, plus rapidement qu'auparavant aussi, et m'avais asséné un coup de griffe que je ne parvins à éviter entièrement. Il était devenu soudainement plus rapide, et ses griffes éraflèrent mon flanc me laissant quatre sillons vermillons parcourant ma peau. J'avais réussi à réagir à temps, un peu pris de court par sa brusque augmentation de vitesse, afin d'éviter que ses griffes pénètrent profondément dans ma chair. Elle n'avait fait que m'égratigner un quelques secondes plus tard le saignement avait déjà arrêté. Avant la fin du combat cette blessure aurait surement déjà guérie, si mon organisme n'était pas occupé à soigner des plaies plus sérieuses. Regardant mon flanc un bref instant, je reportai sur mon adversaire mon regard vibrant d'une lueur dorée bestiale. Appelant lentement le loup -sans pour autant le faire sortir-, je laissai mes crocs s'allonger et mes ongles pousser en griffes acérées mais plus courtes que mon adversaire. Il était temps de reprendre l'offensive.

A mes pieds gisaient des morceaux de ciments gros comme des cailloux ainsi qu'un bout de lampadaire. Me baissant rapidement pour ramasser ces deux objets, je lançai le premier sur mon adversaire avec puissance pour la rendre rapide et dangereuse puis fonçai sur lui pour lui asséner un coup de poteau. Si il avait esquivé la roche, il me suffirait de suivre ses mouvements pour adapter ma trajectoire et le frapper avec le poteau. Si il s'était glissé dans les ténèbres, j'attendrais juste qu'il réapparaisse pour profiter de l'allonge que me conférait le morceau de poteau. Les crocs et les griffes seraient pour plus tard. Je devais pour l'instant me méfier de sa rapidité et sa capacité pour le moins gênante.

Message par Invité Mar 1 Juil - 19:00

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Dans les profondeurs de la nuit


Alors que le lycan qui me fait fasse s'élance vers moi pour me mettre un coup de poing, c'est toujours avec mon air désintéressé et totalement neutre que je disparais dans les ténèbres pas surpris le moins du monde. Je m'attendais à une attaque. Seulement je dois admettre qu'il est plus rapide que les autres membres de son espèce. C'est pourquoi je ne me dématérialise pas totalement afin de pouvoir jauger sa force. Je réapparais alors à une distance suffisante une lèvre en sang. Je ne me suis donc pas trompé il est un peu plus fort aussi que ses congénères. Ce combat s'annonce intéressant. Je vais peut-être enfin pouvoir affronter un adversaire de mon gabarit. Un sourire m'échappe alors, un sourire machiavélique reflétant le plaisir que je vais prendre à combattre quelqu'un de fort. J'ai toujours préféré un combat plus risqué mais plus difficile qu'un affrontement trop facile. Toutefois mon sourire bien que bref n'a pas échappé à mon adversaire qui en profite :

-Mais ne serais-je pas un sourire ?! Moi qui pensait que cet effort te craquellerait le visage...

Je ne tient pas compte de son commentaire et je ne tarde pas à me transformer, après tout je ne vais pas affronter un loup sous ma frêle forme humaine. Maintenant que je suis sous ma forme originelle je ressens deux fois plus le mal qui a régné en ce lieu et mes forces n'en sont que décuplés. Voilà qui me met à mon avantage. Par contre je dois rendre coup pour coup à ce misérable. C'est pourquoi je m'élance vers lui et avant d'être à porté je disparais de nouveau dans les ténèbres, mais complètement cette fois. Je réapparais alors sur le flanc droit de mon ennemi et en augmentant ma vitesse je parviens à lui blesser ce dernier.

Nous sommes de nouveau à bonne distance l'un de l'autre, sa blessure cependant est déjà refermée. Saleté de lycans, tout comme les vampires ils ont leur faiblesse. Pour les vampires c'est le bois et pour les loups c'est l'argent. Seulement autant je peux sans aucun mal arraché la tête d'un vampire en augmentant ma force autant je ne peux le faire avec un lycan. Même au maximum je ne peux rivaliser. Toutefois la première règle que m'a enseigné mon père c'est que dans un combat il faut savoir ce servir de la force de son adversaire contre lui même. Et plus l'adversaire est fort plus il sera désavantagé. Voilà donc comment je vais vaincre mon ennemi. Toujours impassible je le vois qui bouge alors pour ramasser un morceau de lampadaire ainsi que des morceaux de ciment qu'il me lance dessus sans ménagement. Je vois clair dans son jeux il veut me forcer soit à esquiver soit à parer, et dans les deux cas il me portera un coup avec sa nouvelle arme. Seulement il ne sait pas encore qu'il affronte celui qu'on surnommait le dragon de la mort, dû à son excellence au maniement du sabre et des combats rapprochés.

J'esquive donc son attaque en disparaissant une nouvelle fois dans les ténèbres, je le vois qui guettent le moindre bruit, ou odeur qui indiquerait où je vais réapparaitre. Mais avant de le faire je vais invoquer mon arme secrète. Celle qui ne m'a jamais fait défaut, celle qui se nourrit de la noirceur de mon âme et du sang de mes ennemis.

"Korosu ... Muramasa"

Et je réapparais alors, mon adversaire ne tarde pas à m'attaquer sans remarquer que cette fois je suis également armé d'un katana. Je dégaine aussi rapidement que l'éclaire et je me serre de mon fourreau pour bloquer le coup de mon adversaire tout en perçant sa garde je lui assène alors un coup de sabre sur le torse. Et enfin je termine par un coup de griffe dans le genou, afin qu'il perde l'équilibre. Pour ma part je disparais alors afin de m'éloigner temporairement de mon ennemi.

Je me mets alors face à lui, je vois qu'il se rétablit très bien, après tout mon coup dans le genou n'était prévu que pour me permettre de contrer toute contre attaque, il n'a donc déjà plus rien. Par contre l'homme au pupille or continue de saigner du torse et cela ne risque pas de guérir, en effet mon Muramasa est en argent, son point faible. Je fais reposé le sabre sur mon épaule et je regarde mon adversaire avec toujours le même regard ennuyé, comme si le combat n'était pas assez intéressant. Mon adversaire trop faible. Il n'en ai rien mais ça il ne le sait pas. Je m'exprime alors afin d'en finir plus rapidement :

"Bon et si on passait aux choses sérieuses ? Transforme toi mon petit loup, je n'aurai aucun mérite à tuer quelqu'un qui retient ses coups."

Oui je suis bien conscient qu'il se retient un peu, sinon il aurait déjà laissé place à la bête en lui. Je ne comprends d'ailleurs pas vraiment pourquoi il me ménage autant. Mais maintenant que j'ai l'avantage il va peut-être se décider à se battre vraiment ? Nous verrons bien. Mon muramasa ne cesse de me faire savoir qu'il veut un peu plus de sang. Seulement bon joueur je laisse la prochaine action à mon adversaire, et je me ferai un plaisir de la contrer à nouveau et si j'en ai l'occasion de la retourner contre lui.

Message par Invité Mer 2 Juil - 7:34

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Mon adversaire ne laissait rien paraître et pourtant j'étais presque sur que celui-ci appréciait le combat que nous avions commencé à livrer. Ma blessure qu'il avait ouverte avec ses griffes étaient déjà en train de se refermer. Si il voulait vraiment me blesser durablement il fallait qu'il se serve de l'argent, ce qu'il ne semblait pas posséder sur lui. Autrement je l'aurais senti. Nous étions sensible à l'argent, nous lycans, de même que les vampires craignaient le bois et le soleil. Mais les vampires n'étaient pas aussi forts physiquement que nous l'étions et leur sens n'étaient pas aussi précis que les nôtres. Ce qui constituaient surement un petite difficulté pour le darkness cornu devant moi, et qui devrait rendre le combat que plus intéressant. Une certaine distance nous séparait, mais cela ne voulait en aucun cas dire que l'un de nous était en sécurité pour autant. Evaluant la distance en une seconde, je me baissai rapidement pour prendre un bout de ciment d'une main et un morceau de poteau de lampadaire de l'autre et lançai le premier sur mon adversaire. Ce ciment était à n'en point douter un résidu d'une maison à moitié détruite aux alentours. Laquelle ? Aucune idée, et je n'avais pas besoin de savoir. Il esquiva le bout de ciment en se fondant une nouvelle fois dans les ténèbres. Mon projectile ne rencontra que le vide alors que je fermais les yeux pour me concentrer sur mes autres sens.

Il réapparut quelques mètres plus loin, contrairement à ce que j'aurais pensé en premier lieu, et sans autre sommation je fonçai sur lui. Mais alors que j'arrivais à distance pour le frapper, quelque chose dans l'air ambiant m'alerta brusquement. Cette odeur, cette sensation...de l'argent ! Et ce métal nuisible pour nous n'était qu'à quelques centimètres de moi. Alors que j'amorçais une attaque avec le morceau de lampadaire que j'avais recueilli, je pilai net sur place alors que, avec une rapidité et une précision experte qui rappelait celle des samouraïs, il dégaina une épée qu'il ne possédait pas auparavant. Le fourreau de son épée vint bloquer mon arme improvisée avec facilité : j'aurais surement pu démettre son épaule si j'y étais allé sérieusement car son fourreau ne m'aurait pas arrêté, mais mon arrêt net m'avait fait perdre de la force dans mon assaut alors que sa lame en argent fendait l'air. Elle vint entailler mon torse juste sous le pectoral droit. La blessure à l'argent me brûla vivement alors qu'un filet de sang jaillissait. Mais elle était petite, pas plus grande que 5 centimètres, et elle me laisserait assurément une cicatrice lorsqu'elle finirait par guérir -aussi lentement que si j'étais un humain. Mais il n'avait visiblement pas fini. Je le vis sortir ses griffes et, lâchant mon arme immédiatement par anticipation, je profitai de mon appui solide pour éviter d'un bon son coup de griffes qui visait mon genou.

Ma bête était furieuse ! La blessure brûlait toujours et le saignement, bien que faible, n'avait pas cessé même au bout de plusieurs secondes. Je serrai les dents. Non pas parce que cela faisait mal -j'avais connu bien pire-, mais parce qu'il devenait dur de contrôler la bête qui s'agitait dangereusement à l'intérieur. Ce démon avait osé utilisé de l'argent contre moi et me laisser une cicatrice ! Une violente soif de sang m'assaillit et l'envie de me changer et de le détruire fut presque irrépressible, renforcée par la provocation du samouraï. Mon loup -et l'homme en moi aussi- voulait lui montrer à quel point il avait été stupide de faire cela. Cet acte avait ramené de mauvais souvenirs à la surface -ceux de la mort de mes parents- et j'étais absolument hors de moi. Tant et si bien que le doré de mes yeux s'était intensifié, des poils de fourrure avaient commencé à pousser sur tout mon corps et je sentais mes os impatients à l'idée de se déplacer pour revêtir mon autre forme. Mais je ne perdrais pas le contrôle ce soir. Je fermai les yeux une fois de plus, calmant le tumulte de rage et d'empressement de la bête, disciplinant mes envies meurtrières et rappelant à plus tard le Changement. Tout en gardant mes autres sens à l'affût de mon adversaire, je fis disparaître le début de fourrure ainsi que mes griffes et mes crocs, ainsi que tous les aspects physiques caractéristiques du loup blanc que j'étais à temps partiel. Il s'écroula surement une bonne minute où mon adversaire ne bougea pas non plus, puis lentement, comme si tout mon corps me faisait mal -et c'était presque le cas après avoir interrompu la transformation-, je retournai m'adosser cette fois contre un mur. Puis je m'adressai d'un air las à mon adversaire.

-Tu peux rengainer cette épée en argent, je ne compte pas poursuivre ce combat même si ce n'est pas l'envie qui me manque. Je ne suis pas un membre du Cercle. Je t'ai attaqué car tu m'avais l'air bien sur de toi d'affirmer si haut et fort ton penchant pour le groupe criminel des Rebelles.

Par là, je ne faisais que contredire une pensée qu'il aurait pu avoir sans pour autant approuver l'autre ; j'affirmais que je n'étais pas du Cercle, cependant je ne laissai aucun indice que j'appartenais en effet aux Rebelles. J'avais toujours une certaine soif de sang, mais je réussissais à présent à la discipliner bien mieux que précédemment. Par ailleurs, il fallait que j'aille m'occuper de cette petite entaille sur le torse qui me laisserait surement une petite boursouflure rose dans la semaine à venir. Semaine...cela faisait si longtemps que je n'avais pris autant de temps pour guérir. Mais j'avais manqué de prudence sur ce coup -ou peut-être était-ce lui qui avait su me surprendre- et j'espérais bien pouvoir un jour lui rendre la pareil. M'enfin, je devais reconnaître son potentiel : il était fort ce démon.

-Tu es fort petit samouraï, mais je te combattrai sérieusement un autre jour.

Message par Invité Jeu 3 Juil - 15:08

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Dans les profondeurs de la nuit


La seule chose pouvant blesser durablement un lycan c’est l’argent. Ces créatures sont féroces car même sous apparence humaine ils possèdent une force qui dépasse l’entendement, mais quand ils sont en loup cette dernière se développe encore plus. Seulement toute aptitude à son point faible, quand ils sont en loup ils sont dirigé par leurs pulsion ce qui peut les pousser à commettre plus d’erreur. C’est un avantage que nous avons, nous darkness, moi particulièrement car j’ai été élevé dans l’absence de sentiment et d’émotion, alors même si je prends plaisir à combattre et bien je ne me laisse pas distraire par la rage ou la peur, je suis toujours maître de mes actes et de mes décisions. Mon coup de griffe bien qu’il l’ai blessé ne dura que quelques secondes avant de ce refermer. Le lycan que j’affronte aujourd’hui possède des capacités bien plus développé que ses homologues, ce qui ne fait que rendre le combat encore plus intéressant.

Il ramasse un morceau de ciment relativement épais ainsi qu’un morceau de lampadaire et il me lance le ciment dessus. Ayant deviné ses intentions je disparais dans les ténèbres environnante et j’en appelle à Muramasa, mon sabre d’argent de 90cm de lame. Elle ne m’a jamais fait défaut et pourtant elle m’a accompagné durant tous mes combats, de mon vivant comme de ma mort. Tandis que j’invoque Muramasa je vois le loup les yeux fermés dans l’attente que mon odeur refasse surface. Mon katana en main je peux maintenant me battre au meilleur de mes capacités. Je réapparais alors à quelques mètres de lui et quand il me sent il rouvre les yeux et fonce vers moi afin de me frapper. Je dégaine alors rapidement mon sabre et à peine est-il dehors je sans le doute s’immiscer dans le coup porté par mon adversaire. Il perd donc en puissance ce qui me permet de parer aisément son attaque et de lui trancher le torse avec virtuosité.

Mon expérience me permet de vaincre n’importe qui avec une arme. Je suis ce qu’on appelle un génie élevé en serre. A mes dix ans je battais déjà des samurais reconnus. Je dois dire que j’ai eu le meilleur des instructeurs. Après avoir fait une belle blessure à mon adversaire je tente de lui donner un coup dans le genou afin de mettre fin au combat. Si ce coup passe il perdra l’équilibre et d’un seul coup d’épée j’en finirai avec lui. Seulement son instinct parvient à lui sauver la mise et il esquive mon coup de griffe. Une chance pour lui. Nous sommes de nouveau à quelques mètres l’un de l’autre, prêt pour une troisième confrontation sans doute. Je le provoque alors afin qu’il passe enfin aux choses sérieuses, sinon ce ne sera pas drôle et beaucoup trop facile. Je vois les poils poussé et la colère l’envahir tandis que la blessure de mon Muramasa contrairement à la première ne cesse de saigner déversant un flot faible mais continuelle de son sang sur le sol. Quant au sang resté sur mon épée, il est absorbé et assimilé par cette dernière. Quand je disais que Muramasa se nourrit du sang de mes ennemis ce n’était pas une métaphore.

Malgré ma provocation et la rage le consumant le jeune homme fait preuve d’un grand self contrôle car il parvient à contenir la bête qui est en lui jusqu’à la faire taire. Les poils disparaisse tout comme ses crocs. Tous les signes montrant qu’il est en fait un loup disparaisse les uns après les autres, et au bout d’une minute il est redevenu l’homme qui tentait de plaisanter avec moi lors de notre premier échange. Il s’adosse alors contre un mur proche, sa plaie toujours ouverte, puis s’adresse à moi d’un ton las, pas identique au miens qui est plat, mais je dois dire qu’il s’en approche pas mal :

-Tu peux rengainer cette épée en argent, je ne compte pas poursuivre ce combat même si ce n'est pas l'envie qui me manque. Je ne suis pas un membre du Cercle. Je t'ai attaqué car tu m'avais l'air bien sur de toi d'affirmer si haut et fort ton penchant pour le groupe criminel des Rebelles.

Alors comme ça ce n’est pas un membre du cercle ? Si ce n’est pas le cas est-il un membre des rebelles ? Rien ne l’indique mais je le pensai au début et mon instinct ne m’a jamais fait défaut. Pourtant je ne suis plus sûr de rien avec celui-là. Toutefois un détail est choquant, il m’attaque d’abord ce faisant passer pour un membre du cercle puis arrête subitement le combat. Il ne s’est pas battu à fond, et moi non plus, pourtant il décide d’y mettre fin. Voulait-il seulement tester mes capacités ? Est-ce un informateur pour les rebelles ? C’est une hypothèse plausible, bien que si c’est le cas on peut dire que j’ai beaucoup de chance. Il me dit également que je peux rengainer mon sabre. En effet toute tension est tombée et l’agressivité a disparus. Je reprends alors forme humaine, puis je rengaine muramasa. Cette dernière une fois dans son fourreau se dématérialise alors. Mon adversaire toujours blessé reprend alors la parole :

-Tu es fort petit samouraï, mais je te combattrai sérieusement un autre jour.

Je le toise de mon air inexpressif et de mon regard vide. Maintenant c’est à moi de prendre les devants. Je vais jouer un coup de bluff on verra bien si cela fonctionne. Je m’avance vers le lycan et je prends alors la parole d’un ton plat et totalement démuni de la moindre émotion, mais direct cependant :

« Tout porte à croire que tu es membre des rebelles, je veux donc rencontrer celui ou celle qui pourra m’intégrer, je compte sur vous pour me le présenter »

Je le vouvoie de nouveau car c’est un adversaire valeureux, et il mérite ma considération. Je ne peux pas nier qu’il sait se battre. Même si ni lui ni moi n’étions à fond, je ne doute pas qu’un combat au maximum de nos capacités respective serait des plus intéressantes. Contre toute attente je reprends alors :

« Ce combat était divertissant, j’attends avec impatience de vous affronter au maximum de nos capacités respectives. Ce sera vraiment intéressant ».

Mon ton d’habitude si décalé colle pour une fois parfaitement à mes propos, je dois dire que j’aime vraiment combattre et ce petit loup m’en a redonner le goût de combattre quelqu’un à ma hauteur. Et je dois dire que ça n’arrive pas tous les jours.

Message par Invité Jeu 3 Juil - 22:53

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Comme je le pensais alors que je me promenais dans les rues sombres de ce quartier dévasté, l'Avventura me réservait encore beaucoup de surprises et pas des moindres. J'étais un lycan né, et en tant que tel j'avais toujours grandi avec cette part loup en moi, ce qui la rendait plus facile à comprendre et à contrôler par ailleurs. Mon père, qui était aussi un loup dès la naissance, m'avait appris la plus part des choses que je savais et c'est sous sa garde que j'avais commencé à apprendre à me battre. Depuis ce jour là, je n'avais jamais cessé et les bagarres étaient devenues monnaies courantes pour moi. Quelque part, j'étais persuadé que les lycans étaient nés avec cette amour et ce talent inné pour le combat, et c'était particulièrement mon cas moi qui avait passé des journées entières à m'entraîner. Sans compter Leann qui était en apprentissage mais qui se débrouillait étonnamment bien, j'avais rencontré deux autres loups qui avaient forgé cette idée dans mon esprit. La première était une louve possédée par un démon qui m'avait contrait à la soumission pour la première fois de ma vie, et le second était un loup né dont la forme animale était bipède et avec qui j'avais livré un beau combat par l'intermédiaire d'une autre darkness. Ce combat avait été des plus violents et on ne pouvait dire que l'un d'entre nous en était vraiment sorti victorieux. Cependant il semblait que le petit démon en face de moi avait cette graine de génie du combat, et il semblait se débrouiller plutôt pas mal avec une épée. Ce devrait être intéressant.

Alors que j'essayais tant bien que mal de maîtriser la bête et de la faire redescendre sous mon contrôle, je vis alors le sang qui perlait au bout du katana de mon adversaire se faire absorber par la lame du démon. Mon sang, celui que j'avais versé, avait à présent disparu à l'intérieur de l'argent que constituait l'arme du darkness. Qu'est ce que c'était que ce bordel encore...en même temps cela ne devrait pas tant m'étonner : le démon se nourrissait du chaos qu'il répandait, cela avait du sens que sa lame se nourrisse du sang qu'elle versait. Cela voulait-il dire que la lame avait sa propre volonté ? Qui savait. Cependant, bien que je n'avais rien contre un peu d'ultra-violence, je ne comptais laisser personne ravager le monde. Si il comptait utiliser son petit joujou pour tuer des lycans ou même les membres des autres races et ainsi exterminer d'autres adversaires avec de grands potentiels de combat, je ne le laisserais pas faire et je l'arrêterai de mes propres mains. Mais nous n'étions pas encore là, je ne faisais surement que surinterpréter les précédentes paroles de mon interlocuteur. Pendant mon regain de contrôle, celui-ci ne bougea pas d'un seul poil, attendant patiemment que je termine. Si jamais il avait attaqué au même moment, j'aurais perdu le contrôle et me serais transformé pour engager un combat beaucoup plus sérieux. Mais je faisais confiance à mon loup blanc d'1m50 ; nous partagions le même talent inné pour le combat et nos entraînements ne nous avaient fait que du bien. En même temps, nous n'étions que deux faces de la même pièce. Parfois je lui laissais le contrôle, et parfois il me le concédait, et je savais que je n'avais rien à craindre quand je lui laissais les rennes : c'était le genre de relation que j'avais avec mon loup. Une entente et une entraide mutuelle, deux esprits qui travaillaient dans le même but.

M'appuyant sur le mur, je pris la parole d'un air las. Mon adversaire de son côté reprit forme humaine et rangea son katana dans son fourreau qui se dématérialisa aussitôt. Intéressant, notai-je dans mon esprit, c'était ainsi qu'il avait sorti son épée de nulle part. La tension était redescendu et nous nous tenions l'un en face de l'autre comme si nous n'étions pas en train d'essayer de nous démonter deux minutes plus tôt. Le seul indice qui trahissait la bagarre de plus tôt était l'odeur d'hémoglobine -plus mon sang que le sien, qui était à peine détectable d'ailleurs. Une pointe de colère vint montrer le bout de son nez à nouveau, et le loup se trouva mécontent que je saignais plus que mon adversaire. Je n'étais pas particulièrement content non plus, mais le combat était terminé et il ne reprendrait qu'un autre jour. Un jour où je revêtirais ma forme la plus redoutable. Du côté de mon opposant, un brin de surprise ressortit de son humeur lorsque je lui avouai que je n'étais pas du cercle et que j'avais cherché à le tester. Je ne savais pas à ce qu'il pensait ni les conclusions auxquelles il parvenait, mais j'étais presque sur que je ne tarderais pas à le savoir. Puis lorsque j'eus fini de parler, contre toute attente le darkness s'avança vers moi tout en prenant la parole.

Et il visait juste, j'appartenais en effet aux Rebelles mais ce qu'il ne savait pas c'était que l'un de ceux qui pourraient le recruter au sein des membres de l'association criminelle...eh bien c'était moi-même. L'autre étant Leann. Il ne verrait surement jamais le visage de Jilan, pas plus que je ne lui laisserais deviner son existence. Tout du moins, je disais cela alors que je n'étais même pas encore sur que je pouvais lui révéler mon appartenance au groupe. Pour la simple et bonne raison que je ne lui faisais pas confiance : son pouls était constant et son absence de réaction émotionnelle rendrait la détection de ses éventuels mensonges impossible grâce à mon odorat ou mon ouïe. Je ne savais si il disait vrai dans ses intentions -même si j'étais convaincu que c'était le cas, et cela jouerait en sa faveur- et je préférais en parler avec Leann et par intérim, surement, son amant avant de ne révéler quoi que ce soit à ce démon. Cependant je ne comptais pas totalement l'éconduire, au contraire j'avais pour ambition de laisser planer un air de mystère. Pourquoi ? Parce que j'avais l'intime conviction que les motivations qu'il m'avait énoncé étaient réelles, et par dessus tout cas ses capacités et son talent allaient être un atout pour les Rebelles. Bien que, de toute manière, le darkness semblait avoir son opinion sur la question et il paraissait être du genre obstiné, donc ma réponse prochaine ne changerait surement pas les hypothèses qu'il avait déjà élaborées jusqu'à présent. Mais qu'importe, ce qui importait était que je ne révèle rien à ce dernier. Défendre de manière trop véhémente ma non-implication au sein des Rebelles ne ferait que le rendre plus suspicieux. Le meilleur choix était d'user d'artifices pour ne pas avoir à mentir, ni à dire la vérité.

-Je n'ai jamais dit pour autant que j'appartenais aux groupes des rebelles. Et même si c'était le cas, il serait imprudent de ma part de vous l'avouer à cet instant précis. Bien que vous m'ayez dit vos motivations, en raison de votre capacité à taire la plus simple des émotions, je ne peux savoir si je peux vous faire confiance.

Tout comme lui plus tôt, j'avais recommencé à le vouvoyer. Cela semblait être une marque de respect chez lui, et j'acceptais ce respect de la même manière que j'estimais que ce darkness était digne d'être respecté -au moins pour sa technique de combat. Pendant la courte pause que je pris, j'envisageai la seconde partie de ses propos. Il avait apprécié le combat, tout comme je l'avais prédit, et désirait m'affronter de nouveau au maximum de mes capacités. Un sourire amusé et entendu apparu alors sur mon visage. Nous étions sur la même longueur d'onde. Peut-être que si il était accepté au sein des Rebelles, nous pourrions croiser le fer à nouveau dans la salle d'entraînement au repaire de l'organisation. Ou peu importait où. Mais ce jour là, je ne me ménagerais pas en effet, et j'étais sur que lui non plus. Par ailleurs, ce jour serait surement plus rapide à arriver que ce nous le pensions.

-Je suis impatient moi aussi de vous affronter, sans ménagement cette fois. Ce sont des capacités bien intéressantes que vous avez là. Par ailleurs, je suis sur que nous serons amenés à nous rencontrer plus tôt que vous ne le pensez...

J'avais mémorisé son odeur, et si jamais je la croisais en ville, ou n'importe-où ailleurs dans les différents lieux que je fréquentais, je serais capable de la reconnaître et de la traquer pour le retrouver. L'odeur d'un démon était facilement repérable, même au milieu d'une foule, et pour l'excellent pisteur que j'étais cela ne constituerais en rien un problème si je décidais vraiment de le retrouver. A condition toutefois qu'il ne vive pas totalement reclus de la ville et qu'il observait certaines activités à l'Avventura qui l'amènerait à parcourir ses rues suffisamment souvent pour que nous nous croisions à nouveau.

Message par Invité Ven 4 Juil - 15:31

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Dans les profondeurs de la nuit


Depuis que je suis en âge de marcher mon père et ses confrères m’ont enseigné les arts martiaux. Depuis tout petit j’ai été entrainé à tous les styles de combat à main nu imaginable. Mais la véritable révélation s’est faite quand l’on m’a mis pour la première fois une épée en bois entre les mains. Ma virtuosité à manipuler ce morceau de bois était sans précédent. Mon maitre d’arme, n’en revenait pas. A l’âge de 11ans j’étais déjà en mesure de battre à l’épée de nombreux samurai. J’étais la fierté de la famille. Une fois je j’étais en mesure de contrôlé aisément les armes en bois j’ai dû m’adapter à employer les katanas en acier. A la fin de me formation mon maître m’a alors fais cadeau de la lame du démon, le Muramasa. Une épée de 90cm de longueur dont la coupe ne faillit jamais. Muramasa ou lame du démon se nourrit et se renforce en absorbant le sang de ses victimes. Toutefois tout le monde n’est pas en mesure de l’utiliser, en effet c’est la lame qui choisit son maître, mais même si au début elle était réticente maintenant elle me fait pleinement confiance. Nous avons gagné de nombreux combat avant ma mort. Mon adversaire bien que sensible à l’argent c’était très bien débrouillé, ni lui ni moi n’étions à fond, mais ce fut quand même un instant plaisant.

Je regarde le jeune homme lutté contre ses instincts pour ne pas laisser sa colère éclater et laissé le loup sortir. Je devine alors qu’il veut mettre fin au combat et c’est pour cela que je ne l’attaque pas. Je n’ai absolument pas peur de lui, loin de là, mais quelque chose me dit qu’il peut m’apporter les renseignements dont j’ai besoin pour ma mission première qui est de rejoindre l’un des deux clans, et de préférences celui des renégats. Alors que je continue d’observer la dégression de sa mutation mon muramasa absorbe le sang qui perlait du coup porté à mon ennemi, puis enfin elle se met à trembler légèrement afin de me faire comprendre son excitation et son envie de le vider de son sang. Mais à présent je suis le maitre de mon épée et je n’ai donc plus besoin de me plier à sa volonté. Je vois le loup toujours en train de lutter contre lui-même pour ne pas céder à la rage qui l’anime. Du sang coulant toujours de la blessure provoqué par la maniement de la lame démonique qui repose actuellement sur mon épaule.

Le jeune loup une fois maitrisé s’adosse une nouvelle fois contre le mur et me demande ranger mon arme car le combat est terminé pour le moment. Bien que je ne sois jamais contre un combat supplémentaire surtout quand il est intéressant remplir ma mission est plus important. Et je suis persuadé que le loup qui me fait fasse est en mesure de me fournir des informations capitale. Et puis affronté un adversaire qui ne donne pas le meilleur de lui-même n’a aucun intérêt. Je reprends donc forme humaine en faisant disparaitre en premier lieu mes cornes, puis les poils de mon corps s’évaporent tandis que je reprends une taille moyenne. Mes ailes d’ombres elles aussi s’évaporent dans les ténèbres et enfin mes griffes redeviennent des ongles. Le trou au niveau de ma poitrine se bouche et les battements de mon cœur reprennent alors sur un rythme calme et totalement contrôlé. Je rengaine ensuite mon arme dans son fourreau et celle-ci se dématérialise aussi tôt. Elle a compris que le combat n’aurait pas de suite. Pas dans l’immédiat tout du moins. Je m’avance alors vers mon interlocuteur et je joue le bluff en disant que je suis persuadé qu’il est membre des rebelles. C’était mon idée première qu’il a détrompé en m’attaquant, j’ai alors pensé qu’il était membre du cercle, mais alors il a mis fin au combat et m’a avoué ne pas être membre du cercle. Je ne suis pas sûr mais je ne peux m’empêcher de croire que j’ai raison et qu’il fait tout pour me le cacher. Nous sommes maintenant à une distance tout à fait normale l’un de l’autre comme si nous étions deux personnes normales en train de discuter. Rien si ce n’est le sang coulant de mon ennemi ou la faible entaille presque imperceptible sur ma lèvre.

-Je n'ai jamais dit pour autant que j'appartenais aux groupes des rebelles. Et même si c'était le cas, il serait imprudent de ma part de vous l'avouer à cet instant précis. Bien que vous m'ayez dit vos motivations, en raison de votre capacité à taire la plus simple des émotions, je ne peux savoir si je peux vous faire confiance.

Bien que cela ne me convienne pas comme réponse je ne peux pas lui donner tort. Toutefois ces propos sont à mes yeux un moyen détourné qui me prouve que je ne me suis pas trompé. Une personne non membre ne chercherait pas tant à démentir le fait qu’il appartient à un groupe ou un autre. Sa tentative pour rendre cette réplique moins protestante quant ’à son appartenance au groupe de renégats est un fiasco. Je suis maintenant persuadé qu’il est membre des rebelles. Mais peut-il me faire rentrer dans l’organisation, ou me présenter quelqu’un qui pourra faire de moi l’un des leurs ? Je pense que c’est envisageable il faut donc que je le mette dans ma poche, mais ce ne sera pas chose aisée après notre combat. Je lui avoue alors que moi aussi j’ai hâte de pouvoir à nouveau l’affronter et sérieusement cette fois, et il semble plutôt d’accord avec mes propos car il me réponds :

-Je suis impatient moi aussi de vous affronter, sans ménagement cette fois. Ce sont des capacités bien intéressantes que vous avez là. Par ailleurs, je suis sur que nous serons amenés à nous rencontrer plus tôt que vous ne le pensez...

Encore une fois il me donne matière, il dit qu’on va se revoir alors que je lui ai demandé plus tôt de me présenter à une personne apte à me faire intégrer les rebelles. Je doute que ce soit pour notre combat qu’il est aussi impatient. Il admire donc mes capacités au combat mais il n’a encore rien vu. On ne m’a pas attribué le nom de Ryuku simplement parce que je manie bien le sabre, mais parce que je suis ce qu’on appelle un génie dans la maniement de ce dernier et que jamais personne ne m’a vaincu. Je suis le dragon de la mort depuis que j’ai intégré la garde de notre ancien souverain. Le père de la seule femme qui a fait naitre des sentiments en mon sein. Bien que j’aie tout fait pour m’empêcher de l’aimer je n’ai jamais réussi à combattre cette émotion. Peut-être que maintenant qu’elle a creusé la faille dans mon cœur je rencontrerai de nouveau l’amour, contre mon gré. Par chance cependant quand je suis sous forme démoniaque je n’ai plus de cœur je ne suis donc plus sujet à l’amour.

Je suis d’accord pour que nous nous retrouvions prochainement, pour un nouveau combat, il me tarde déjà. Toutefois j’en remets une couche pour bien montrer mon désir de rejoindre son clan :

« Très bien dans ce cas je vous dit à bientôt, je suppose que vous serez escorte de celui ou celle qui pourra m’admettre au sein de votre groupe ».

Je commence à faire marche arrière pour repartir quand soudain je repose mes yeux sur sa blessure. Il serait dommage qu’il meure vidé de son sang avant que je n’ai pu le tuer moi-même. C’est une personne honorable et il mérite une mort digne. Je vais donc lui faire une faveur que je n’accorde qu’à peu de gens. Je sors de ma poche un petit récipient contenant de l’onguent fabrication maison. Un secret de famille. Je lui jette le flacon dans les mains et je lui dis ceci :

« Ca n’empêchera pas la naissance d’une cicatrice mais ça stoppera au moins l’hémorragie. Il serait dommage que mon adversaire perde tout son sang avant notre prochaine rencontre. »

Message par Invité Sam 12 Juil - 5:03

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Le retour à " l'humanité " du darkness me fit penser quelque peu à nous autres lycans lorsque nous reprenions forme humaine. Toutefois, sa transformation était bien plus élégante et moins barbare que la moyenne de celles des hommes-loups, et n'impliquait pas une restructuration douloureuse des os et des fluides corporelles étranges. Ni une nudité complète apparemment. Il était simplement, naturellement, revenu à son état d'humain. Ses cornes s'étaient rétractées tout comme ses griffes, ses poils avaient disparu petit à petit tout comme ses ailes sombres s'étaient envolées -à défaut de pouvoir le faire voler ?-, il avait aussi rétrécit au lavage pour que ses membres et lui retrouvent une taille normale. Et enfin, le trou qui occupait la place de son coeur s'était renfermé, et comme par magie comme si l'organe de vie n'avait jamais changé de place, je pus à nouveau percevoir les battements caractéristiques de son pouls. Tout cela était hautement perturbant, mais j'étais bien trop préoccupé par ma bête toujours un peu agité pour laisser transparaître ma perturbation de manière extérieure. Elle ne se manifesta que par un vague intérêt que la fatigue momentanée que je ressentais après cette bataille intérieure ne faisait rien pour améliorer. A vrai dire, ce petit conflit intérieur avait été bien plus fatiguant que le début de combat que j'avais livré contre ce sombre samouraï. A l'issu de ce petit affrontement pour tester nos capacités respectives, je n'étais ni essoufflé ni courbaturé, et les battements de mon coeur n'avait que peu accéléré entre le début et la fin de cette altercation. Et à entendre le pouls de mon adversaire, même si son coeur venait tout juste de retrouver sa place, lui non plus n'avait pas ressenti l'effort. Tout simplement parce que nous étions encore en mode croisière.

Aucun de nous deux n'était à leur plein potentiel, et à vrai dire j'en étais encore loin. J'espérais que pour lui aussi c'était le cas car sinon j'aurais été bien déçu. Il ne m'avait blessé que par surprise car je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il ait une épée, non seulement longue et aiguisée, mais en argent qui plus est. Puis vint l'heure de mon discours, et je crus percevoir quelque chose qui me souffla qu'il n'était pas vraiment content de ma réponse, cependant cela ne sembla pas le moins du monde ébranler sa certitude que je faisais parti des rebelles et tant mieux quelque part. Je n'aurai pas à m'expliquer la prochaine fois que je viendrai le voir, surement avec Leann. Ou peut-être serait-ce Leann seule qui viendrait le rencontrer. Quoi qu'il en soit, je débrieferais cette dernière sur les capacités du démon avant que celle-ci ne le rencontre. C'était beaucoup plus sur ainsi. D'ailleurs, d'un élan protecteur, je me surpris à penser que je n'aurais pas aimé que ma camarade louve se retrouve seule avec ce dernier et que je préférais -voir qu'il était nécessaire- que je sois là lors de la rencontre. Rien que l'idée de Leann se retrouvant seul avec lui me hérissa les poils de la nuque et mon loup -dans mon fort intérieur- montra les dents. La phrase par laquelle il me répondit ne put que me faire sourire tout en poussant un soupir.

-Tenace, murmurai-je. Mais j'espère que tu acceptes les ordres...

Ces deux dernières phrases avaient été dites si basse que je doutais qu'il ai put entendre quoi que ce soit à cette distance. Mais elle n'était pas pour autant vrai. Après Jilan dans la hiérarchie des Rebelles, il y avait Leann et puis ensuite moi. Ce qui faisait que le potentiel nouveau venu en face de moi aurait à recevoir des ordres de la louve et moi sans broncher si il voulait pouvoir intégrer le groupe criminel. L'insubordination n'était pas toléré au sein d'une organisation si...pointilleuse. Comme Jilan me l'avait fait remarquer, si il ne pouvait pas avoir un minimum de confiance en ses recrues, si jamais celles-ci étaient susceptibles de les trahir, il ne prenait pas le risque de les intégrer, ou même de révéler son appartenance au groupe. D'ailleurs, cela avait failli me coûter la vie. Je garderai surement toujours ce moment en mémoire. Comment une si petite boule pouvait absorber la vie hors de moi....Perdu dans mes pensées, je remarquai à peine l'arrêt de mon interlocuteur afin qu'il fixe ma poitrine où figurait la petite entaille qu'il venait de me faire. Mais lorsqu'il glisse sa main dans sa poche, même si je ne sens aucune agression dans ce geste, je reporte tout de même mon attention vers lui piqué par la curiosité. Pour le voir sortir une sorte de boîte bizarre. Qu'il me lança alors que je ne m'y attendais pas du tout. Je rattrapai le récipient au vol d'une seule main écoutant en même temps les paroles du démon. Ce qui me fit sourire. L'entaille n'était ni assez grande ni assez profonde pour provoquer une hémorragie à long terme, mais c'était sympa de sa part. Je le remerciai de vive voix avant qu'il ne se remette à marcher en sens inverse et s'en aller. Je débouchai la petite boîte et reniflai prudemment -on ne savait jamais-. Ne détectant rien de dangereux, et à vrai dire l'onguent sentait même bon, je finis par appliquer une couche sur ma blessure et me dirigeai à mon tour vers mes appartements.

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