Avventura
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Message par Invité Lun 25 Mar - 9:53

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Peu de temps après mon arrivée à l'Avventura, j'avais entendu dire que le directeur du bar du coin devait partir en retraite, et qu'il cherchait son futur remplaçant. Avide de sang frais et de peur non retenue, je m'étais dit qu'il n'y avait pas mieux qu'un rade, où de pauvres types noyaient leur chagrin dans l'alcool. Que de cibles de choix, regroupées en un seul et même endroit ! De plus, un appartement près du bar était inclu dans le contrat, ce qui me permettrait de vivre à proximité de mon travail. Intéressée par le post, j'avais donc trouvé,par le bouche à oreille, le moyen de faire remonter mon nom au gérant, qui m'avait donné un rendez-vous pour la potencielle embauche. J'avais squatté chez un mec que j'avais fait tomber sous mes charmes, le temps d'avoir mon propre logement. Je traînais dans les rues quand j'en vins àpasser devant le fameux bar.

J'y entrais, histoire de voir à quoi il ressemblait, et j'y trouvais la clientèle à laquelle je m'attendais...; Une armé de pochetrons, déjà bien bourrésalors que la soirée ne faisait que commencer. D'ailleurs, le videur empoigna un client qui roulait déjà sous la table et le jeta dehors sans ménagement, me tirant un discret sourire sadique. Il faudrait que je parvienne à faire venir une population un peu plus reluisante, si je voulais que ma réputation dépasse le bar pour ivrognes confirmés. En montant à l'étage par l'escalier, je me rendis compte qu'une pair de bourgeois, emballés dans des manteaux valant une fortune et chaussés de Dolce & Gabanna qui auraient vidé mon porte feuille pour au moins un an entier. Le lieux était chouette, le problème allait être d'obtenir la somme nécessaire à l'obtenir. J'avais en horreur les banquiers, en plus... Et puis tuer l'ancien gérant pour prendre sa place m'effleura, le truc c'est que sije voulais entâcher de manière permanente la réputation de mon club, il n'y avait pas mieux. Je ne pouvais me le permettre si je voulais que cette affaire me rapporte de quoi survivre. Bien que je puisse aisément soutirer de la thune à ces clampins de nobles, je préférais quand même allait travailler pour autre chose que le plaisir.

Satisfaite par ma première visite de ma future acquisition, je quittais le Bouken et retournais chez le jeune homme qui me prêtait temporairement sa baraque. Deux semaines s'écoulèrent, avant que le jour J de l'entretient d'embauche de s'annonce. Habillée de manière chic et élégante, je m'y rendis. J'avais réussis à obtenir suffisemment d'argent pour financer l'achat du bar. J'y allais donc confiante. Surtout que les repreneurs n'avaient pas l'air de se bousculer au portillon.

Message par Invité Jeu 28 Mar - 13:50

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Pénétrant dans le bar avec élégance, je constatais immédiatement qu'il semblait vide. Un barman se tenait derrière son comptoir, nettoyant quelques verres et les essuyant, son torchon sur l'épaule. Il était plutôt mignon: un grand bonhomme aux épaules solides et aux cheveux de jais coupés courts et coiffés en une crête qui n'avait rien de prétentieux. Il était moulé dans un t-shirt sombre qui faisait ressortir ses yeux gris et qui rendait ses muscles saillants. Il était coupé à la taille par le comptoir, mais la ceinture d'un tablier noir lui aussi apparaissait. Je m'assayais face à lui, mais il m'annonça que le bar n'était pas encore ouvert. Je me retenais de lui répondre un ironique :" sans blague" et me contentais de lui annoncer que je venais pour le poste de gérante du bar. Je lui expliquais en quelques mots comment j'avais su que son chef partait à la retraite et lui donnais mon nom, pour qu'il appelle le patron, avec qui j'avais rendez-vous pour l'entretient d'embauche.

Le barman s'eclipsa un instant, pénétrant dans une salle dont la porte se trouvait à l'écart de la salle. Il revint peu de temps après, flanqué d'un homme bedonnant et court sur pattes, marqué par l'âge. Sa démarche était hésitante, mal assurée, contrairement à celle élégante et droite, mais pas rigide, du jeune homme. Amusée par le contraste entre les deux hommes, je me présentais au plus vieux, lui serrais la main et m'assit quand il me le demanda. Il me posa quelques rapides questions, me demanda mon âge, si j'avais de l'expérience dans le service ou la gestion, si je parlais diverses langues étrangères et si j'avais déjà eu à faire à une équipe. Je répondis à ses demandes, pas que ça m'enchante, mais je n'avais pas le choix. Si je voulais ce travail, et pouvoir acheter l'établissement, je ne devais pas me laisser dérouter par une petite conversation routinière. Surtout que le patron, sous ses airs peu engageants, était finalement un homme charmant.

La discution devint un peu plus mouvementée quand on en vint à parler du prix de rachat du bâtiment. Je trouvais que ce qu'il voulait de ce rade, qui avait besoin d'une bonne restauration, était trop élevé. Après une bonne heure de négociations acharnées, je finis par tirer la somme qui m'arrangeait du patron et je lui mis l'argent sous le nez. Il ne se fit pas prier pour le prendre et une poignée de main scella l'affaire conclue. Il s'engagea ensuite à quitter les lieux l'après-midi même. Deux heures s'écoulèrent avant que je le vois, comme prévu, faire ses cartons et partir. Prenant connaissance des lieux encore inexplorés, comme le bureau du patron, les toilettes et la réserve, je pris vite mes marques. Installant quelques babioles dans mon bureau, j'y organisais une brève réunion avec le personnel histoire de les connaître un peu. Malheureusement, je fus obligée de renvoyer deux serveurs et le second barman, n'ayant pas les moyens de financer leurs salaires.

Je gardais finalement le beau barman aux cheveux noirs et une serveuse plutôt canon et qualifiée. Le videur conserva lui aussi son poste. Je me voyais mal virer moi même les pochetrons ayant eu leur dose d'alcool pour la soirée et les recoller dans un taxi. La soirée s'annonça alors bien vite, tandis que je commençai à imaginer le relooking de l'établissement. J'envisageais d'en garder le nom, mais de refaire faire la façade et l'organisation, ainsi que la déco, de la salle, pour lui donner un air plus chic. Mais il faudrait attendre d'avoir plus de fonds pour pouvoirs financer la mise en place de mon projet. Le soir, quand je fis l'ouverture du bar, je m'installais en salle de manière à voir comment le service allait se dérouler. Sauf que la serveuse ne pouvait pas être en bas avec les ivrognes et en haut avec les riches en même temps. Du coup, je me retrouvais à devoir faire le service à l'étage. Enfilant une tenue de serveuse, je me retroussais les manches et me mis à bosser.
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