| par Invité Mer 26 Déc - 23:59
| Selon Néro, tout allait bien: l'endroit était désert et nous marchions paisiblement. Mais il faudrait bien corser un peu les choses, et peut-être même que ça ne viendrait pas de moi. En attendant, je commençai à m'ennuyer sévère, et Flamme ne retenait plus son trot. Je le calmai un peu, le temps de voir si Néro était vraiment pas, ou si accélerer l'allurer représentait un danger pour le jeune apprenti. Il s'estimait déjà heureux de ne pas être tombé, mais la sortie n'était pas achevée, et tout n'était pas encore arrivé. Il s'était imposé face à cet animal, quand même un peu têtu il fallait bien l'admettre, mais il avait encore quelques difficultés face à la bête, qui s'arrêtait parfois bien gentiment pour brouter, ce qqui n'était pas quelque chose à laisser faire. J'en informai mentalement le vampire, lui indiquant de tirer fermement sur les renes quand sa jument s'y essayait.
J'étais vraiment soucieuse de l'état de mon jeune étudient. Il ne serait pas bénéfique de le forcer à monter pendant des heures. Au mieux, il s'énerverait et ferait n'importe quoi? Au pire, il risquait une chute, qui pouvait être mortelle, même pour un vampire. Donc q'il voulait rentrer, mieux vallait pour tout le monde qu'il me le dise. Mais sa réponse ne contenait aucun de tous ces mots là. Au contraire, il semblait assuré et préférait continuer la marche. Pour moi, il était dans le bon état d'esprit pour qu'on passe un trot, mais pas directement, et pas sans être prévenu et guidé.
-Ecoute, il vaut mieux s'arrêter, des fois. Même si on est en bonne voie. De toute manière, les chevaix finiront par fatiguer. Mais je suis heureuse de voir que tu tiens bon et que tu t'impliques.
Son animal renâcla un peu quand Néro lui fouetta les flancs des talons, mais elle finit par avancer, suivant simplement Flamme, qui continuait sa marche. Il était de plus en plus tendu, et ne supporterait plus très longtemps ce régime draconnient. Un cheval sous pression était une bombe à retardement, et un danger réel pour son cavalier. Si je n'ouvrais pas la soupape à temps, il y aurait automatiquement des blessés. Je n'aurais peut-être pas du prendre Flamme pour cette balade, finalement... Mais ce qui était fait était fait, il n'étaait plus question de réparer cette petite bévue. Heureusement que 'javais un élève qui apprenait vite ! La fraîcheur de la nuit n'avait pas d'emprise sur Néro, qui semblait profiter à cent pourcent de cette calvacade.
Le voir ainsi faisait chaud au coeur. Constater que son apprentissage lui était profitable était vraiment le plus beau de cadeaux. Je n'avais jamais enseigné l'art équestre auparavent, mais avoir quelqu'un d'aussi appliqué ne pouvait pas me faire plus plaisir. Je ne regrettai pas de lui avoir ouvert cette partie de mon monde. Une fois encore, il ne me décevait pas. Il profitait pleinement de la splendide vue que lui donnait la hauteur de son cheva sur l'ocean de verdure qu'était la plaine. Alors qu'il me demandait ce qu'on faisait, je lui répondis calmement:
-Accroche toi bien, surtout. Et ne panique pas. Profite de l'instant. Ne laisse pas trop faire ta jument quand même.
J'attendis quelques instants qu'il aie assimilé toutes mes instructions, avant de relancer Flamme au pas. Après quelques mètres parcourus, je pressai ses flancs de mes jambes, et il partit systématiquement au trot. Pour moi, ce n'était pas aussi génial que le galop, mais pour Néro, c'était déjà une belle expérience. Je regardai derrière moi. Le jeune cavalier était un peu secoué par sa monture, et j'eu un peu l'impression qu'il s'accrochait au plafond tandis que l'on retirait l'échelle. Après quelques minutes de galère, il se rétablit. Le vent fouettait nos cheveux, même si ce n'était rien par rapport à l'adrénaline que provoquait le grand galop. Je prenais quand même garde à ce que mon élève ne tombe pas de sa monture.
Il semblait profiter du moment, magique pour un débutant. Je sentais la fougue de Flamme se réveiller, pour venir dans les longues foulées élégantes. Je ressentai toute la puissance de ses mouvements, tandis que sa crinière était fouettée par la bise hivernale. Je surveillai les alentours, alors que les paysages défilaient à plus grande vitesse que tout à l'heure. je me fiais d'avantage aux odeurs qu'à ma vue, un peu plus imprécise à cette allure. Pour l'instant, il n'y avait rien de suspect ou d'alarmant. Voilà une bonne nouvelle ! Qui sait, peut-être que la chance était avec nous, finalement ? J'étais heureuse en regardant le jeune couple évoluer. Il n'était pas en parfaite harmonie, loin de ça même, mais je voyais que ça viendrait, qu'ils étaient vraiment faits pour être tous les deux. Comme je me sentais unie avec Flamme, Néro trouverait sa jument, c'était certain. |
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