| par Invité Sam 10 Nov - 18:47
| Je n'avais pas pensé que ce manège pourrait perturber néro, mais pas comme le grand huit... Des barques, entourées... D'eau ! Décidément, je battais les reccords de bourdes moi quand je m'y mettais... Mais finalement, même s'il ne montrait pas son anxieté, il finit par me suivre quand même, s'installant dans le bateau. Seule l'eau qui reflétait nos visage, la Lune et les étoiles, d'un silence bien éloquent étaient témoins des échanges fougueux et passionnés qui étaient en train d'être échangés dans ce bâteau.
Comme un doux abris que personne ne pourrait jamais percer, le navire nous protégeait. Alors que la main de mon fiancé se baladait sans frontière sur mon corps chaud et amène, je sentis les contradictions naître chez le vampire. Décidément, le faire craquer n'était pas difficile quand on savait s'y prendre et qu'on connaissait ses points faibles. Alors que je laissai tomber mon blouson dans le fond du bâteau, je m'y allongeai.
Néro au-dessus de moi, se retenant de m'ouvrir la gorge pour s'abreuver de mon sang, de peur de tâcher mes vêtements et que ça finisse en "chasse aux vampires", pour reprendre ses mots exactes. C'était un ange... Peut-être même un peu trop ! Je n'avais, jusque là, pas beaucoup vu le vampire sans âme que j'avais révélé à lui-même, et je trouvais ça dommage.
-Ne t'en fais pas, mon amour... Si j'ai du sang sur mes vêtements, on dira que c'est de l'artificiel qu'on m'a lancé dans la maison hantée !
Un éclat de rire s'échappa de mes lèvres, accompagné d'une caresses aérienne de ma main sur la joue de mon homme. Délicatesse, intensité, amour passion. Tant de sentiments qui se mêlangeaient dans mes gestes ! Dans nos gestes...Tandis que le temps passait et que Néro avait de plus en plus de mal à se retenir, il se contenta de m'embrasser dans le cou. Il savait que ça me faisait le plus grand effet... Ses pulsions de vampire avaient le chic de le rendre fou de désir à chaque fois quil était seul au même endroit que moi.
D'ailleurs, je ressentais souvent la même chose, et j'avais toujours été connue pour être une véritable alumette. Je savais m'y prendre, jouer de mes charmes pour tous les faire tomber. Mon métier me l'avait appris, et mes atouts de vampire avaient renforcés tout ça, faisant que beaucoup d'hommes se retournaient sur mon passage, alors que d'autres, plus vulgaires, me sifflaient. Les seconds me servaient souvent de casse croûte. Mon fiancé avait couru longtemps après cette liberté, que j'avais acquise quand j'étais née pour la seconde fois. Je l'avais plus ou moins contaminé, pour son plus grand plaisir.
Alors que les massacres qu'il avait perpetrés défilaient devant les yeux du vampire, je m'attendais à un brutal changement d'attitude. Brûlant de désir, il commençait à céder. Alors qu'il était envahi par tout celà, il commençait à oublier le merveilleux cadre dans lequel nous étions plongés. La haine, la douleur, laissèrent place à un regard de prédateur, de tueur, de monstre sanguinaire. La tendresse, l'amour, avaient disparu de ses yeux. Ces yeux, si familiers, pénétrèrent les miens de part en part, et sa voix, devenue suave et grâve, articula des mots qui me firent frémir.
Mais pas d'horreur, de peur ou d' autres choses que resentiraient des humains se trouvant à ma place. Non, contrairement, je ressentais un amour grandissant. Une passion ravivée, un désir ardent, incontrôlable. Ma voix, devenue mielleuse dans le but de le pousser à bout, s'apprêtait à changer.
-Montre-moi, et je te montre...
Alors qu'il plantait ses crocs, transperçant ma peau fine et translucide, mes crocs jaillirent de ma mâchoire, et mes yeux empruntèrent une couleur sang très parlante, hurlant ma nature véritable. Des lames, deux crocs semblables aux crochets d'un serpent très venimeux vinrent arracher mon sang à mes veines, alors que mon coeur s'emballait. Alors que mon sang nourrissait mon amour, je tréssaillis. Au bout d'un court instant, je songeais enfin à l'arrêter, bien que la morsure me procurait un plaisir plus grand que n'importe quelle caresse. Mais ma réserve de sang avait ses limites, et s'il m'en pompait trop, je risquais la mort ultime. Je me débattais alors sous lui. Le plus difficile, une fois qu'il avait plongé, qu'il était noyé de sa vraie nature, il était très suptile de l'arrêter.
La voix douce et envoûtante, je lui demandai de me lâcher. Je n'avais pas utilisé mes pouvoirs, me disant que j'arriverai à le contenir sans en arriver à ces extrêmités. Je m'étais promis de ne plus recourrir à celà, depuis qu'il m'était tombé dans les bras, mais que je l'y avais presque forcé cette nuit-là, au manoir. Je me refusais à recommencer. Je me glissai dans ses pensées, pour communiquer grâce au lien mental. J'employais volontairement des mots forts, pour lui faire un électrochoc, pour qu'il redevienne le Néro ayant une maîtrise sur lui-même :
-Néro, arrête, s'il te plaît.... Je t'en prie, je vais mourir si tu continues... |
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