voilà déjà quelques semaines que le jeune homme avait rencontré ce lycan dans le cimetière et pour tout vous dire, il ne l’avait pas raté. Il dut rester sans pouvoir bouger son bras pendant une bonne semaine. Un détail qui l’avait empêché de pouvoir ouvrir sa boutique. Or maintenant qu’il était en meilleure forme, il allait enfin pouvoir se remettre au travail ! Après un réveille des plus douloureux, car oui il faut dire que le loup avait perdu l’habitude de se lever à cinq heures pour aller se préparer, il fit un ultime effort pour se lever plus que lentement avant de prendre une bonne douche. Une fois tout beau tout propre, le jeune homme se sécha avant de se métamorphoser en loup pour aller chasser les souris qui commençaient à se faire beaucoup trop nombreuse à son goût. Au bout d'une bonne demi-heure, il réussit à exterminer le gros de la vermine. La bonne action terminée, le loup noir remontait dans ses appartements pour reprendre forme humain et enfin pouvoir s’habiller. Il décida de faire simple en choisissant un jeans et un pull à manche longue et fin, tombant légèrement sur l'une de ses épaules. Haru avala un petit déjeuner rapide avant de descendre dans la boutique.
Le loup regarda l’heure. Donc il lui restait une petite heure pour remettre de l’ordre parmi les livres, sans oublier le coup de poussière ! Car en deux semaines la poussière à tendance à s’entasser… Le jeune homme se mit au travail sans plus tarder, nettoyant, rangeant et classant les derniers ouvrages arrivés. Bien sûre, Haru manipulait tous les livres avec une certaine délicatesse et précision afin d’éviter de griffer les couvertures. Il continua à son long rangement jusqu’à enfin terminer le première étage. Le jeune homme s’autorisa une petit clope bien méritée pour ce travail acharner, ouvrant par la même occasion la boutique. Une fois la courte pause terminée, le loup entama le nettoyage du sol, ouvrant un maximum de porte et de fenêtre avant de monter au deuxième étage pour recommencer l’opération. Sauf que trier les livres sur l’occulte prend bien plus de temps. Après une demi-heure, l’hybride fut pris d’un petit ras le bol et remonta dans ses appartements pour changer son pansement sur son épaule gauche. Maintenant qu’il s’était changé les idées, il redescendit finir de s’occuper des livres. Après un certain nombre d’heure, il vint enfin au bout du travail colossal. Haru pouvais enfin se détendre un peu et finir son ouvrage tout en s’installant à son bureau qui se trouvait à côté de l’entrée de la librairie. Il jeta un rapide coup d’œil à l’horloge qui indiquait maintenant dix heures et quart. Il soupira avant de refermer son livre et de commencer à faire l’inventaire des vendus et des invendus pour pouvoir établir une statistique afin de limiter les dégâts pour les achats des prochain livres. Il était vrai qu’il se devait d’être vigilant s’il voulait garder la boutique. C’était avec son petit calepin que l’hybride vint à noter tout ce qu’il fallait. Il s’en voulait de ne pas avoir pensé à cela pendant qu’il faisait les rangements…
*Allez motives toi mon grand !*
Après cette petite phrase de motivation, Haru se remit au travail plus motivé que jamais, redécouvrant certain ouvrage un peu oublié avec le temps. Finalement, ce fut une activité forte intéressante, bien même qu’il ne le ferait pas tous les jours juste pour le plaisir de redécouvrir sa bibliothèque. Le loup se fit sortir de ses pensées par le son dela petit cloche qui indiquait la venue d’un client. Il sortit la tête des rayons avant de sourire et de se diriger vers son bureau.
Jela fait maintenant deux semaines que je suis arrivé dans cette ville. J’ai demandé ma mutation et j’ai à faire à de nouveaux élèves. D’après le doyen ces derniers sont les plus terribles qu’il n’est jamais vu au sein de son établissement. Cela ne me fait cependant ni chaud ni froid, je vais dicter mes règles et si quiconque s’oppose à ces dernières il en paiera le prix. Je me dirige donc dans la salle d’amphithéâtre pour donner ma première heure cour. Je suis devant la porte et j’entends la cohue des élèves qui profitent de l’absence de leur professeur pour parler et discuter. Je pénètre la salle et soudain les voix s’éteignent et se transforment en murmures. Je sais pertinemment qu’il cherche à m’évaluer. Je tourne alors mon regard vers eux, toujours aussi impénétrable et ne trahissant aucune émotion je prends alors la parole :
« Bonjour, je suis votre nouveau professeur de Japonais. Mais avant de commencer à vous enseigner cette langue noble je vais vous dicter mes règles. »
Cette entrée en matière me permet d’avoir leur attention pour le moment. Que mon ton soit monocorde et mon visage toujours aussi neutre ne doit pas les aider à me déchiffrer. Mais c’est une chose que j’ai apprise avec le temps. Les émotions sont un point faible, je m’en suis donc débarrassée. Je toise les jeunes pendant un bref instant laissant un silence pesant s’installer avant de reprendre du même ton toujours aussi dépourvu d’émotions :
« Je fais mon cours, si la moindre personne parlent ou perturbe le cours sans y avoir été invité, je m’arrête net. J’ai un programme à respecter et toutes mes interrogations sont déjà prêtes. J’ai un programme bien défini, et peu importe si vous m’obligez à m’arrêter, je ne changerai pas mes copies en fonction de ce que vous avez appris ou non. Il ne tient donc qu’à vous que le cour se passe bien et que vous aillez tous les enseignements pour réussir cette matière »
Sans un mot de plus j’attends de voir comment ils réagissent. Certains semble inquiet, d’autres encore ce demande s’ils doivent me prendre au sérieux. Toujours est-il que personne ne bronche. Je sais que ça ne va pas durer mais qu’importe, ils apprendront assez vite. Pour le premier cours je leur parle un peu de l’histoire du japon et de ce que nous allons aborder au cours de nos prochaines séances. Je leur explique aussi comment je compte procéder. La fin du cours sonne alors. Ils sortent tous dans un brouhaha agaçant. Une nouvelle classe fait son entré et je réitère mon discours. C’est ainsi que se déroule toute la matinée. Heureusement je ne travail pas cet après midi et je profite de se moment pour me rendre en ville. Je suis arrivé très récemment mais je n’ai pas encore eu le temps de me trouver un logement et actuellement je vis à l’auberge. Je me rends d’ailleurs dans ma chambre, je me douche et me change. Je m’habille simplement, un jeans me permettant de me déplacer aisément et un simple tee-shirt à manche longue d’un gris s’accordant parfaitement avec mes cheveux de jais et en accord parfaitement avec pupilles.
Après quelques exercice de méditation il n’est pas loin de 16h et je dois donc sortir pour passer une commande de livre pour mes étudiants, et si je le peux en profiter pour voir les propriétés qui sont à vendre dans le coin. Je profiterai aussi de ce moment pour me rendre dans le quartier dévasté afin de me nourrir des massacres qui ont eu lieu là bas. Avant de répandre le mal dans cette ville je dois en savoir un peu plus, et c’est pourquoi je vais commencer par m’intégrer avant de commencer mon œuvre. Je sors de l’auberge toujours avec la même expression de visage neutre et totalement désintéressé. Et je me rends dans une boutique que j’avais repérée quelques jours plus tôt. Je rentre dans cette dernière sans me poser plus de question que cela. A peine le tintement de la cloche se fait-il entendre qu’une personne sors d’entre les rayons et s’adresse à moi en me demandant s’il peut me renseigner.
Je tourne vers cet intervenant mon regard vide d’expression et d’une voix trainant et monocorde je lui réponds simplement :
« Bonjour, je souhaite passer une commande de gros pour des livres de japonais. »
Je laisse passer un court instant avant de reprendre toujours du même ton éteint :
« Et je voudrais également savoir si vous avez des archives de la ville, tels que de vieux journaux ou autres racontant un peu son histoire. »
Je m’avance lentement vers le bureau derrière lequel le tenancier de cette échoppe vient de s’installer. Je le scrute de mon regard sombre, derrière un masque de désintérêt total.
Au premier regard, Haru cru avoir affaire à un humain. Cependant, il était persuadé qu’il n’était pas que ça. Il dégageait une sorte d’aura mauvaise qui mettait tous ses sens de loup instinctivement en alerte. Le client devait avoir à peu près sa taille avec des cheveux bien plus longs que les siens. Par contre, pour ce qui était de son visage, il ne montrait aucune expression, ce qui était un peu troublant. Le libraire écoutait avec attention ses deux demandes tout en essayant de ne pas le scruter de ses yeux bleus de façon trop oppressante. Bien sûre qu’il pouvait faire une commande de gros, ce qui était plutôt avantageant pour lui. En ce qui concerne les archives, il en avait aussi de l’ancienne propriétaire. Haru déduit par ses dires qu’il devait surement être dans une branche de l’enseignement et qu’il ne devait pas être en ville depuis bien longtemps. Le loup sourit et restait neutre par rapport au sentiment d’insécurité que dégageait l’homme en face de lui.
-Pour une commande de gros c’est possible. Il faudrait juste que vous m’indiquiez le nombre d’ouvrage et les livres que vous désirez. Il faudrait aussi un avancement ou une certification d’avoir les fonds en ce qui concerne le paiement de ses bouquins.
Car oui, faire une grosse commande de livre est quelque chose de souvent extrêmement coûteux. De plus, Haru n’avait pas le droit à l’erreur en arrivage de livre, or si le client avait vraiment les fonds nécessaires, ça ne pourrait que faire remonter le chiffre de sa boutique. Pour ce qui était des archive, il lui semblait être passé devant en rangeant les livres sur l’occulte.
-J’ai effectivement des archives sur la ville concernant les événements historiques de cette dernière comme celle du combat entre les darkness et les lightness. Elles se trouvent à l’étage.Le libraire se leva pour faire te tour du bureau.Je vous en prie, suiviez moi.
En marchant, l’hybride eut un déclic. Cet aura si désagréable que dégageait le client, Haru l’avait déjà ressenti avec Issana. Cependant, celui de la demoiselle était chaleureux et apaisant. Après avoir fait des recherches dans plusieurs livres et autres, il en avait déduit que la demoiselle devait être une lightness…
*Alors ce pourrait-il que cet homme soit… un darkness ?*
Trop de questions sans réponse qui ne pouvaient que perturber notre libraire qui se retenait de lui poser ouvertement la question sur ce qu’il était. L’avantage d’être à moitié animal, c’est que l’on ressent ce qu’on pourrait appeler le paranormal et cet homme était tout sauf humain en plus d’être vide de tout expression faciale... Le jeune homme monta les petites marches avant de s’arrêter au milieu des livres d’occulte. Il se baissa pour chercher sur les derniers étages la boite contenant toutes sortes d’archives. Une fois la boite récupérée, il sortit un peu des rayons pour déposer la boite sur une petite table et tenta de l’ouvrir. Elle n’avait surement pas été ouverte depuis des lustres. Haru vint à faire le tour de l’objet avec l’une de ses griffes pour débloquer le couvercle, ce qui fut une réussite totale. Une fois ouverte, le loup commençait à observer un peu ce qui s’y trouvait. Il y avait plein d’articles différents, certains plus intéressant que d’autres. Il prit les articles parlant du combat des entités et de la découverte des êtres surnaturels qui datait déjà d’un petit moment. Cela se voyait surtout au papier qui avait à peine commencé à jaunir.
-J’ai les archives que vous désirez. Vous cherchez un événement en particulier ou juste de quoi vous renseigner un peu sur les êtres que vous trouverez dans cette ville ? J’ai aussi un livre assez intéressant écrit pas une femme qui a vécu tous les changements de la ville. Une vampire si je ne me trompe pas.
Le jeune homme sortait les archives les un près les autres pour que le client puisse les observer afin de savoir si cela pourrait lui convenir. En espérant que cela lui serait bénéfique, car il n’avait rien d’autre à lui proposé sur le passé de l’avventura.
Dans un premier temps le libraire ne semble pas le moins du monde troublé par ma présence mais tandis que je parle je le sens se tendre légèrement. Ca ne dure pas longtemps mais je sens qu’il est troublé. C’est le genre d’énergie que je peu ressentir et dont je peux me nourrir également. Toutefois il se reprend bien vite et bien qu’il dégage toujours une sorte de trouble il donne le change en répondant à mes questions. Son trouble je ne sais pas à quoi il est dû. Mon visage inexpressif ou alors est-ce quelque chose d’autre ? Peut-être n’est-il pas un simple humain ? Je ne saurai le dire mais je sais de source sur qu’il existe dans cette ville certaines créatures qui ressemblent à des humains sans en être. J’en suis moi-même la preuve vivante. Bon ça n’a pas grande importance je ne sens aucune hostilité et pour le moment je ne peux pas encore agir librement. Je dois d’abord savoir à quoi j’ai à faire dans cette ville et pour le moment il est le seul qui puisse me renseigner un peu. Il me répond alors concernant la commande de gros que je lui fournisse le nombre de livre ainsi que son nom, mais surtout une preuve que je pourrai payer par la suite. Heureusement pour moi c’est l’université qui prend en charge ce genre de dépense. Je sors alors de ma poche une lettre signée par le doyen de la faculté qui certifie qu’une fois les livres livrées ils seront pris en charge par l’académie. Je la tends au jeune homme sans rien dire. Sur cette même lettre figure le nom du livre et le nombre d’exemplaire.
Il se saisit de ma lettre et la lit attentivement avant de la poser sur son bureau. Il m’invite ensuite à la suivre à l’étage du magasin pour me montrer où se trouvent les archives de la ville. Il me parle également de la fameuse guerre entre ceux de mon espèce et de mes ennemis juré dont j’ai entendu parler. Tandis que je marche derrière lui je ressens à nouveau les doutes qu’il porte à mon attention. Je n’hésite pas une seconde à me nourrir de ses derniers car après tout il n’y a pas de raison. Ce serait simplement du gâchis. Nous arrivons devant un rayon et l’homme se baisse pour récupérer une boite que je n’avais pas remarqué jusque là. Il l’ouvre alors avec une griffe. Ainsi je ne m’étais pas trompé il n’est pas humain. Des griffes de ce genre sont des griffes de loup. Se pourrait-il qu’il soit un lycan ? Mais depuis quand ces créatures peuvent se transformer partiellement et en plein jour ? Cette ville devient de plus en plus intéressante, il va vraiment falloir que je fasse attention car il semblerait qu’il y ait plus de surprise ici que je ne l’aurai cru.
Il sort de la boite de nombreux article en me demandant si je cherche quelque chose en particulier avant de me parler d’un livre écrit par un vampire. Tout comme moi les vampires peuvent vivre éternellement, elle a donc eu à loisir le temps de voir le monde changer. Voilà qui est intéressant. Je réponds alors au jeune homme d’un ton calme et encore une fois dénué d’émotion :
« Ce livre sera très bien pour commencer. »
Je sais que ce n’est pas très prudent mais j’ai bien envie d’en savoir un peu plus sur lui et surtout sur sa condition. Je décide donc d’attaquer directement le jeune homme en lui disant d’un ton dégagé :
« Je ne savais pas que les lycans pouvaient se transformer partiellement. »
Il sait que je fais référence à ses griffes qui lui ont permis d’ouvrir la boite plus tôt. C’est un bonne entré en matière et peut-être que ça lui délira la langue. De plus avouer mon ignorance donnera peut-être un sentiment de supériorité et tenancier. Soit il décidera de partager ce qu’il sait avec moi soit il ne le fera pas. Dans tous les cas j’ai besoin d’en savoir plus, et si ce n’est pas lui qui me donnera de plus amples informations je les trouverai par moi même. Mais dans tous les cas je ne dois pas me montrer trop insistant pour éviter toute forme de conflit tant que je ne sais pas exactement à qui ou à quoi j’ai à faire non seulement avec le libraire mais aussi dans cette ville. Je sors mon portefeuille de la poche arrière de mon jeans et je lui dis :
Il sourit discrètement en lisant la lettre qu’il lui avait fournie un peu plutôt. Donc il ne s’était pas trompé. Il était bel est bien professeur et dans une université. C’était en voyant le nombre de copie que il crut tomber du ciel… Avec un chiffre pareil il n’avait plus aucuns soucis à se faire pour les prochaines commandes… Mais revenons au vif du sujet. Haru le sentait l’observer. Serait-il surpris par ses griffes ? Non cela devait surement être autre chose. Le loup le regardait observer les archive avant de hocher la tête et de se retourner pour aller chercher le livre dans les étagères. Cependant, il s’arrêta en plein mouvement à la remarque du Darkness. S’il n’était pas en face d’un client, il aurait déjà explosé de rire. Lui un lycan ? Pas moyen. Le jeune homme tourna la tête en direction du professeur avant de sourire tout en dévoilant ses canines acérées toujours prête à faire un carnage. Il s’avança direction les rayons, farfouillant les étages tout en lui répondant.
-Il est vrai que certains lycans arrivent à maîtriser une transformation partiel, mais c’est assez rare il me semble. Par contre je ne suis pas un lycan. Si j'en avais était un, je n'aurais surement plus cette cicatrice.
Haru avait désigné la cicatrice sur sa joue laissée pas l'élémentaire. Il continua à chercher le livre jusqu’à le trouver. Il revient alors vers la table tout en feuilletant le livre avec soin pour ne pas l’abimer avant de le refermer avant de reporter son attention sur le client et de lui tendre le livre pour qu’il l’observe un peu. Loup avait quand même été assez étonné par ça remarque. N’avait-il jamais croisé d’hybride dans sa vie ? Peut-être que c’était un jeune darkness qui sait. Haru ne pouvait pas le laisser dans l’ignorance et entreprit de lui répondre à sa façon.
-J’appartiens à l’une des sept espèces de cette ville. Je ne suis pas un lycan, mais je ne suis pas totalement humain on plus. Avez-vous déjà entendu parler des hybrides ? Moitié animal, moitié humain ? Eh bien je suis un hybride.
Le libraire s’occupait alors de ranger les articles inutiles qu’il avait sorti, laissant cogiter un peu son client juste pour le plaisir de ses yeux discrets. Il faut savoir qu’il n’avait été ni insultant ni moqueur en lui répondant, bien même que ce n’était pas l’envie qui lui manquait. Il se demandait comment cela ce serait passé s’il avait été une personne lambda dans un bar… Il ne se serait surement pas gêner pour se moquer subtilement de lui. Hors le jeune homme avait affaire à un client et qui dit client dit argent. Après un petit moment, il reprit la conversation.
-Mais dites-moi, que savez-vous exactement des espèces de cette ville ? Après ce qui concerne les darkness bien sûre, car entre nous, je pense que vous êtes bien mieux informé que moi sur ce sujet…
Oui il venait bien d’insinuer qu’il savait très bien ce que l’enseignant était. À vue de son aura ça ne pouvait être que ça et son intérêt pour l’histoire de cette ville avait bien aidé Haru à comprendre. Le fait que le client soit une de ces créatures qu’il l’intriguait tant ne le dérangeait absolument pas, bien au contraire. Ils pourraient faire un échange de bon procédé. Les informations du loup sur sa race et celle qu'il connait, contre des informations sur les darkness. Voilà le deal intéressant à faire, pour autant qu’il le suivie. Pour le jeune homme rien n’est gratuit. Cependant, il y a toujours moyen de s’arranger… L’hybride se posait maintenant plusieurs questions concernant ses raisons pour avoir rejoint l’Avventura. Peut-être que c’était juste pour du travail. Peut-être pour une raison plus obscure. Le loup entra alors dans le sujet doucement, comptant bien arrivé au résultat final.
-Pardonnez-moi ma curiosité, mais je me demandais ce qui vous avait amené à l’Avventura.
...Bon, amener doucement le sujet était plutôt raté. Haru avait pour habitude de ne pas tourner autour du pot et d’être assez directe. Il fixait alors le client de ses irises bleues glaciale. Impatient d’entendre sa réponse avant de reporter son attention sur le livre qu’il tenait dans les mains. Il lui sourit toujours aussi décontracter avant de quand même lui répondre à sa question sur le prix du livre.
-À vrai dire, il fait partit des invendus, donc le prix est négociable…
Il sourit en coin à son sous-entendu. Oui il serait capable de baisser une bonne partie du livre en échange de coopération des deux côtés pour améliorer le savoir de chacun.
Tandis que je consulte rapidement les archives qu’il a posé sur la table, est se dirige vers les étagères pour chercher le livre dont il m’a parlé et c’est à ce moment que je lui fais la remarque par rapport aux Lycans capable de se transformer partiellement. Il stoppe alors net son mouvement. Je ressens alors que les troubles qu’il ressentait s’estompent d’un coup. Je ressens autre chose mais qui pour moi est nocif. Sans doute une forme d’hilarité ou de bonheur. Il regarde vers moi et m’offre alors un sourire en me dévoilant des canines acérées. Je ne me suis donc pas trompé ? Est-il un loup garou ? C’est alors qu’il me répond qu’en effet certains lycan ont la capacité de la faire. La manière dont il dit cela je devine avant qu’il ne me l’avoue qu’il ne fait pas partie de cette race. Il confirme justement cela en me disant que s’il avait été un lycanthrope il n’aurait pas cette cicatrice. Cette information m’affirme également que les compétences de régénération des loups sont aussi efficaces que celle des vampires.
Le vendeur revient alors vers moi avec le livre qu’il me tend. Je reste concentré sur le livre toujours impassible et satisfait de moi. Il me révèle beaucoup de chose qui pourrait m’être utile par la suite. Le secret d’une victoire est qu’il faut connaitre son ennemi mieux qu’il ne se connait lui-même. Donc plus j’ai d’information sur les autres races plus il me sera facile d’en éliminer un certain nombre. Le jeune homme reprend alors la parole pour me dire qu’il appartient à l’une des sept espèces vivant dans la ville. Il me parle ensuite d’hybride moitié humain et moitié animal. J’en avais entendu parler mais n’en ayant jamais rencontré avant je pensai que ce n’était qu’une légende. Toutefois malgré ses révélations mon attitude ne change pas le moins du monde, mon visage conserve le même désintérêt et je suis toujours aussi calme. Je continue de feuilleter le livre comme si de rien n’était pendant qu’il range les archives dont je ne me servirai pas du coup.
Il finit par revenir vers moi, je n’ai toujours rien dit ni même changé d’expression. On m’a appris à ne jamais dévoilé ce que je pense et à toujours rester impassible, de marbre. Le jeune homme me demande alors ce que je sais sur les espèces de la ville dans laquelle nous nous trouvons. Il me demande aussi ce que je sais des Darkness mais il sous entends par la même occasion qu’il sait que je fais partie de cette communauté. D’un simple regard dehors je vois que cela fait déjà un moment que je suis dans la boutique et que le soleil commence doucement à perdre de l’altitude. Je serai prochainement totalement dans mon élément. Je décide alors de répondre au jeune homme :
« Tout ce que je sais c’est que les hybrides ou toutes les autres races de créatures surnaturelle se cache dans les autres villes. Alors qu’ici ils sortent pour la plus part au grand jour sans cacher leur nature. Je connais l’existence des vampires et des loups garous pour en avoir tué un certains nombre. Mais les hybrides je ne pensais que ce n’était qu’une légende. »
J’élude de manière totalement intentionnelle sa question par rapport à ma race car si je dois connaitre les autres il est préférable qu’il n’en sache pas trop sur moi. Je vois qu’il réfléchit à mes paroles et semble amusé par le fait que je sache si peu de choses sur les autres créatures vivant dans notre monde. Peu importe j’apprendrai qui ils sont et si besoin j’en tuerai. Après tout je suis venu dans cette ville pour rejoindre une association dont j’ai entendu parler il y a longtemps. Il se faisait appeler les rebelles. Je ne sais pas si cette organisation existe encore mais ce que je sais c’est que dans tous les cas je rejoindrai une association qui me permettra de rependre le mal, et peut-être trouverai-je alors un sens à mon existence. Autre que le plaisir de tuer. Le jeune libraire me demande alors pourquoi je suis venu dans cette ville et je lui réponds alors toujours sur un ton désintéressé comme si je ne participai pas pleinement à la conversation.
« Je suis venu pour vérifier si ce qu’on dit de cette ville est vrai. Il parait que dans cette ville il y a deux groupes, le cercle et les rebelles qui s’affrontent. Peu importe le camp, comme vous devez le savoir ce genre de choses est une aubaine pour un Darkness. »
Je laisse une nouvelle fois la jeune réfléchir à ce que je viens de dire, et toujours impassible je referme le livre avant de lui demander combien il vaut tout en sortant mon portefeuille pour régler mon achat. Il m’avoue qu’il fait partie des invendues et que donc son prix est négociable sous certaines conditions. Je ne dis rien et mon regard inexpressif n’aide pas, c’est pourquoi j’ajoute un simple mouvement d’épaules qui n’en dit pas long non plus mais peut-être fera-t-il réagir le jeune vendeur.
Voilà une personne bien embêtante… Mais malgré tout, Haru gardait sa bonne humeur. Car même s’il ne savait pas autant de chose qu’il le prétendait, le professeur en savait encore moins. En plus, il pensait que son espèce était une légende… Une révélation des plus amusantes. Apparemment, sa stratégie pour en savoir plus n’avait pas l’aire de vraiment fonctionner sur cette personne. Le loup avait déjà lu toutes ses archives, se livre et pourtant, il n’était pas plus avancé dans les recherches qu’il faisait. Mais bon, le libraire lui avait donné ce qu’il avait et le client ne tarderai pas à comprendre qu’il n’apprendra rien de très folichon sur les entités ni sur les hybrides d’ailleurs. Haru avait retrouvé ses noms dans un texte et en épiant des conversations. Tout le reste était surtout des suppositions. Et une supposition juste qui lui arracha un fin sourire en coin bien discret. Donc il était vraiment une de ses créature appelée Darkness. De nature curieuse, le jeune homme voudrait en savoir plus, bien plus. Cependant, le professeur ne semblait pas vraiment être la bonne personne pour cela. Il fut surpris d’entendre ses dires à propos du cercle et des rebelles, mais n’en montre rien. Il ne put s’empêcher de se demander si l’Avventura était vraiment connue uniquement pour cela. Surement pas, car il est vrai que c’est d’abord sensé être un havre de paix entre les êtres surnaturels et les humains… Foutaise… Mais ne nous égarons pas et revenons à notre cher Darkness.
-Ho je vois… Eh bien, ça fait déjà pas mal de rumeur sur la ville. On ne s’en rend pas forcément compte lorsqu’on vit à l’intérieure. C’est fou…
Haru préférait éviter le sujet des rebelles et du cercle. Bien même qu’il avait un marché en cour avec l’oiseau, il sentait qu’il ferait bien mieux de ne pas en parler avec lui. Ce n’est pas que le loup ne lui faisait pas confiance, mais c’était un peu tout comme et puis son visage toujours neutre qui ne laisse filer aucune expressions le dérangeait très légèrement. L’homme ne semblait pas vraiment réagir à sa proposition concernant le livre… Voilà qui était embêtant. Haru jeta un œil par une des fenêtres et remarqua qu’il commençait à faire nuit et qu’il devait bientôt fermer boutique. Il regarda le livre une dernière fois avant de soupirer et de se sortir une clope de sa poche qu’il plaça derrière son oreille, la réservant pour plus tard.
-Pour le livre, je vous le fait à moitié prix, par contre je vais devoir garder les archives, j’aime bien garder les choses à vrai dire. Mais je vous en prie, terminer de regarder ce qui vous intéresse, je dois finir de remplir des papiers avant la fermeture, retrouver moi en bas quand vous aurez fini. Haru lui sourit gentiment comme le vendeur qu’il était avant de descendre redescendre à son bureau. Il avait vraiment des papiers à finir, mais il voulait aussi prendre du recul pour laisser le professeur observer les archives et le livre afin qu’il puisse constater par lui-même que ces infos ne lui serait pas suffisante. Surtout en ce qui concerne les siens et les lightness. Quoi qu’il en soit, l’hybride sortit son téléphone et ouvra la fenêtre afin de pouvoir fumer. Le loup composa le numéro de son détaillant pour passer la commande tout en observant bien la fiche qui lui avait été donnée. Haru roula les yeux sur le commentaire du fournisseur concernant le nombre. Car oui, il y perdait à tout prendre en compte maintenant. Mais cette fois, le jeune homme ne le laissera pas faire et commandera tous les bouquins en même temps. Après un petit débat, il finit par sourire satisfait de lui. Il finit par raccrocher et fumer, attendant que l’homme à l’étage veuille bien redescendre. Une fois qu’il l’aperçut dans les escaliers, il lui sourit avant de prendre la parole.
-Pour ce qui est de vos livres de japonais, ils vous seront livrés directement dans votre établissement. Je m’occuperai des démarches concernant le payement. En cas de problème je vous donne la carte de la boutique au cas où. Il vaut mieux prévenir que guérir.
Haru lui tendait sa carte pour qu’il puisse appeler la librairie en cas de problèmes. Une chose qui n’arriverait très certainement pas. Il vient alors à se rapprocher du bureau pour y sortit la bourse de la boutique, bien même que son offre de marché tenait toujours.
-Moitié prix hein. Donc ça vous fera quinze euros.
J’expose à l’hybride que je pensai que sa race n’est qu’une légende, ce qui ne semble d’ailleurs pas le choquer plus que cela. Ou alors tout comme moi il est capable de masquer ce qu’il pense. Enfin dans mon cas c’est plutôt différent étant donné que je ne ressens rien du tout, jamais ou plutôt plus jamais. La seule personne qui jadis fut capable de tirer de moi des émotions m’a forcé à devenir un rônin. Maintenant cette femme doit être morte et je doute que quiconque n’est jamais songé à la ramener à la vie. J’explique ensuite au libraire pourquoi je suis venu dans cette ville et je lui fais donc part des rumeurs que j’ai entendu sur cette ville. Après tout je viens de loin donc je ne me suis fié que à ce qu’on m’a dit ou ce que j’ai pu lire. Bien que cette ville soit connu pour être un terre d’exile pour toutes les créatures surnaturelle je ne parle pas de cela mais des autres rumeurs parlant de deux camps se menant un lutte acharnée. Si je fais ceci c’est pour en savoir plus sur le camp qui m’intéresse mais sa réponse ne me donne guère plus d’informations. Prudence ? Méfiance ? Ignorance ? Je ne sais pas mais une chose est sûr je n’en saurai pas plus ici.
Le libraire m’annonce qu’il trouve que cela fait beaucoup de rumeur et que quand on vit au sein même de la ville on ne s’en rend pas forcément compte. Cette remarque est tout à fait inutile et sert simplement à éluder ce que je veux vraiment savoir. Il me dit également que le prix du livre que je veux est négociable selon certaines conditions. Je ne réagis pas vraiment pour qu’il fasse sa proposition mais il ne semble pas percuter. Bon après tout ce n’est pas grave. Il reprend alors en disant qu’il me fait le livre à moitié prix et qu’il compte conserver les archives. Il m’invite cependant à terminer ma lecture de ceci tandis qu’il redescend. Je me sers des mets qu’il m’a servi avec ses doutes pour augmenter légèrement mon ouïe afin d’entendre ce qu’il fait à l’étage en dessous. Je l’entends en pleine conversation téléphonique pour commander mes livres. Bien il n’est donc pas une menace ou en train de manigancer contre moi je peux me détendre. J’annule mon pouvoir pour ne pas utiliser des forces pour rien.
Je termine de parcourir les divers archives en essayant de démêler le faux du vrai. La presse ne peut jamais s’empêcher d’en rajouter. Mais d’après ce que j’ai pu lire dans les différents articles il y a de nombreuses races que je n’aurai jamais soupçonné. Mais après tout quoi de plus normal dans le monde ? Si j’existe encore c’est bien parce que toutes ses histoires sont vraies. Je vais devoir reconsidérer mon savoir et mes croyances et en apprendre plus sur les autres créatures pour connaitre leurs faiblesses. Connaitre son ennemi est primordial et je ne me le répèterai jamais assez. C’est alors que je tombe sur la photo d’une personne que je reconnais. Impossible d’oublier son visage. C’est elle, mais comment ? Finalement je décide de quitter l’endroit j’ai encore d’autres choses à faire. J’arrive donc devant le libraire qui affiche toujours se sourire qui sonne faux. Sans doute sa profession exige-t-elle qu’il paraisse aimable.
Il m’annonce donc que les livres de japonais sont commandés et qu’ils me seront livrés directement à l’académie. Cela m’arrange en tout franchise je n’avais guère envie de e trimballer une quantité pareil de bouquin surtout pour des gamins ignorants. Il me dit aussi qu’il se charge de toutes les démarchent concernant le paiement mais il me donne quand même sa carte en cas de problème quelconque. Je sors donc mon portefeuille pour y ranger sa carte et d’un ton toujours neutre je plonge mon regard dans le sien attendant qu’il me donne le prix du livre. Il ne tarde pas à le faire en m’indiquant que la moitié du prix est d’un montant de quinze euros.
Je sors les billets et je les poses sur le comptoir, puis je prends la parole pour poser ma question. Je pose la photo de l’article sur le comptoir et je lui demande s’il connait cette femme. Moi oui je la connais et elle devrait être morte depuis des années. Si c’est elle cela pourrait très mal se passer pour moi, ou pour elle. Ou alors peut-être pourrions-nous vivre une idylle, mais ça fait si longtemps.
« Merci, une petite question toutefois. Votre espèce est-elle aussi sensible à l’argent que les Lycans ? Ou est-ce plutôt le bois votre Némésis ? Et connaissez-vous la femme sur cette photo ? »
J’espère qu’il me répondra aux deux questions, mais quel que soit sa réponse elle sera à prendre avec des pincettes. Personne ne donne réellement ses faiblesses surtout à un inconnu et encore moins quand il est comme moi un tueur sans pitié. Heureusement que ma réputation de dragon de la mort ne m’a pas suivi jusqu’ici, enfin du moins c’est ce que je crois.
Le loup prit alors la peine de regarder la photo de la femme. Malheureusement pour le prof, Haru ne la connaissait absolument pas. Après avoir jeté un coup d’œil à la fameuse photo, le jeune homme recommença Trier ce qu’il y avait sur son bureau, histoire de faire un peu de place. Si seulement il savait à quel point il se retenait de ne pas lui rire au nez. Allons donc, comme s’il allait lui balancer ses faiblesses. Il lui arrive effectivement de prendre des risques mais de là à faire quelque chose d’aussi stupide. Son regard bleu se posa sur le visage du darkness, un léger sourire en coin ornait son visage. C’était vraiment trop beau comme question, on ne lui en avait pas sorti une pareille depuis longtemps. Ce n’était plus l’hôpital qui se foutait de la charité là, les mots lui manquaient pour être honnête...
-Voyons… Vous ne pensiez tout de même pas que je vous parlerai de mes faiblesses ? Ce serait stupide de ma part et plutôt dangereux. Si vous souhaitez avoir ce genre d’information il vous faudra aller les trouver ailleurs. Qui serait assez bête pour donner ses points faibles ainsi à un inconnu ? À mon humble avis personne…
Haru lui rendit la monnaie pour le livre avant de prendre son manteau et de l’enfiler. Le loup se munit aussi de ses précieux gants en cuir noir afin de marquer un peu ses griffes. Après avoir ramassé son sac à dos qui traînait derrière le bureau, l’hybride regarda autour de lui pour être sûr de n’avoir rien oublier. Le jeune homme reposa ensuite son regard sur l’homme qui se tenait en face de lui. C’était l’heure de la fermeture et le loup avait des choses à faire. Comme vérifier s’il trouvait une odeur au cimetière qui appartenant au lycan qui l’avait attaqué. C’était très certainement peine perdue. Le temps avait passé depuis cette attaque. Mais qui sait, peut-être qu’en cherchant bien il trouverait une trace de la bestiole…
-Vous m’excuserez, mais c’est l’heure de la fermeture et j’ai ma soirée de prévue. Je ne peux que vous souhaitez bonne chance dans vos recherches en espérant que vous retrouverez cette fameuse femme.
J’avais déjà fermé mon appartement.. Il ne me restait plus qu’à étendre les lumières, sortir et fermer la librairie. Une chose que je fis d’ailleurs une fois que le client soit sorti. Je m’allumais une cigarette observant les alentours. Il faisait déjà bien sombre et l’air était frais. Plusieurs odeurs trainaient dans le coin, mais celle du darkness était la plus dominante de tout pour l’instant.
-Sur-ce, bonne soirée à vous et à bientôt…
L’hybride prit la direction du cimetière, savant pertinemment qu’il y aurait de très fortes chances qu’il recroise le prof. La ville n’est pas grande et les informations ne se pêchent pas n’importe où. Le darkness était maintenant une personne dont Haru se méfiera à l’avenir. Il semble pencher pour les rebelles lui aussi, mais rien ne lui disait qu’il pouvait lui faire confiance. Après un long soupire, le loup continua de s’enfoncer dans la nuit entre les ruelles pour atteindre son objectif… Retrouver ce lycan.
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par Invité Dim 4 Sep - 1:22
