Avventura
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Message par Invité Mar 26 Avr - 9:37

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Elle était passée devant le lycée en arrivant dans la ville et ce bâtiment avait retenu son attention, une flopée d’idées aussi folles que dangereuses lui vinrent de suite à l’idée. Elle avait dû se contrôler, sinon ses canines qui s'allongeaient toujours très vite la pousseraient à commettre une bévue. Le plus dur pour elle serait sans doute à apprendre à se contrôler, jamais sa mère n’était parvenue à calmer ses ardeurs, mais elle avait été mise au pied du mur en étant envoyée dans cette ville où le Cercle résidait. Mais elle avait beau faire ce qu’elle voulait, l’idée d’un vaste bâtiment accueillant beaucoup d’adolescents l’émoustillait. Plus la chaire était jeune, plus elle était tendre. Et puis parfois certains jeunes ne se sentaient pas obligés de s’inonder de parfum, de fumer, elle était peut-être plus âgée que ceux qui finissaient leurs études dans ce lieu d’apprentissage scolaire, mais elle n’en serait que plus attrayante pour les audacieux.

Un léger feulement, signe de frustration extrême sortit de sa gorge. Elle était une droguée, elle aimait s’enivrer quand ça lui chantait de ce liquide chaud et vital. Elle ne comprenait pas pourquoi elle devrait se calmer, en empêchait pas les humains d’élever leur bétail et de l’abattre en gros, non ? Une lueur d’amusement illumina ses yeux. L’idée d’élever du bétail était une blague qui la fit sourire. Mais elle n’avait nulle envie de pourvoir à leurs besoins quotidiennement.
Ses longs doigts blancs pianotèrent sur le volant de sa magnifique Cabriolet Pinin Farina noire. Un bijou sorti en 1953. Le goût du luxe, elle l’avait et jusqu’au bout des ongles. Cette voiture avait été un coup de cœur qu’elle avait eu à seize ans, elle avait bien sûr exigé de l’avoir et elle l’avait bien entendu eue. Habillée comme elle l’était maintenant, elle ne pouvait décemment se rendre au lycée, et ce n’était pas l’heure d’y aller non plus. La nuit était encore jeune, et avec un peu de chance elle trouverait un lycéen ou deux au bar où elle se rendait.

Une nouvelle idée la frappa, une idée plus intéressante qu’un élevage de goûters sur pattes, une idée plus pratique : un bar. Existait-il un bar pour vampires dans cette ville ? Un bar où elle pourrait peut-être ne pas avoir à devoir supporter la grossièreté, la puanteur, de ces animaux ? Et si un bar comme celui-là existait, il y aurait sûrement de rares humains assez fous pour y venir et s’offrir, pour l’excitation de se donner à un vampire, de se faire mordre. Oh que l’idée lui plaisait. Elle en avait envie, elle pourrait peut-être faire une demande auprès du Cercle pour dire que ce serait un club où les vampires seraient plus à l’aise car ils n’auraient pas à se contrôler. Bien sur les boissons seraient toutes de ces bouteilles répugnantes de sang factice…
Elle allait le faire ! La voiture accéléra, elle n’avait aucune idée d’où on trouvait des membres du Cercle, mais l’idée de tous les berner en se faisant passer pour une gentille petite Oubliée lui plaisait. Il lui fallait un nom, un lieu et ce genre de choses on les trouvait justement dans des bars. Les pneus s’arrêtèrent net devant le bar. Elle déglutit en le voyant, il était d’aspect miteux et populaire pour elle, mais elle n’avait pas le temps de chercher, elle voulait se rendre dans le premier bar venu. N’y avait-il donc pas de personnes chargées pour garer les voitures ? Elle leva un sourcil, de manière impérieuse, la patience n’était pas une de ses vertus. Un gamin sortit en courant du bar. Ce n’était pas trop tôt ! Il avait la tenue des serveurs, donc ils n’étaient pas un bar digne de ce nom, elle aurait sûrement à côtoyer des inconnus… C’était après tout le genre de bar qu’il lui fallait pour obtenir les renseignements qu’elle voulait. Elle attendit qu’il lui ait ouvert la portière pour sortir de sa voiture, elle lui tendit un billet de vingt euros et lui lança un simple coup d’œil pour indiquer que son bijou n’avait pas intérêt à avoir la moindre égratignure à son retour.

Ses talons hauts claquèrent le sol, son corps ondulait lorsqu’elle marchait, déjà elle se sentait mieux, les regards étaient tournés vers elle et une conversation s’était interrompue, la soirée commençait bien. Elle tenait son petit sac-à-main en cuir noir dans sa main, c’était un de ses simples rectangles hors de prix dans lesquels on ne mettait qu’un portefeuille, un portable. Elle n’aurait pas besoin de se refaire une beauté au cours de la soirée, elle avait le matériel des pros chez elle et elle ne se maquillait que légèrement. Une fois n’était pas coutume, elle était vêtue d’une robe, mais elle essayait de se la jouer petite jeunette débarquée de la campagne, une robe allait donc peut-être faire l’affaire. Rien de provocateur, la robe s’arrêtait juste au-dessus de ses genoux, de quoi laisser deviner ses cuisses, la jupe était assez ample, mais la partie supérieure de la robe était près du corps, les bretelles de la robe ne se tenaient pas aux épaules mais sur les bras donc elle dévoilait ses épaules. Le décolleté quant à lui était en forme de U, et on ne voyait que la commissure de la poitrine, on faisait vraiment dans le humble ce soir. La robe était d’une couleur qu’elle n’aimait pas spécialement, mais qui lui permettrait de passer dans la foule car cette couleur était souvent prisée : le noir. Les chaussures étaient donc de cette couleur aussi, elle prit soin de ne pas regarder dans la glace, elle n’aimait pas se voir en noir, couleur triste et morbide, digne des adolescents qui se prenaient pour des gothiques.
Elle était dans le bar et ses yeux parcouraient la salle dans l’espoir de trouver une table vide. Comment pourrait-elle faire venir à elle un appât si tous les terrains étaient pris. Elle se rendit également compte que les rares personnes qui étaient seules n’étaient pas du tout, mais vraiment pas du tout de son goût. Elle se tourna vers le barman pour lui demander s’il n’y avait pas une arrière-salle ou un étage, mais il était bien trop occupé à satisfaire l’affluence des commandes. Les serveuses, elles, l’ignoraient délibérément et les serveurs faisaient de leur mieux pour l’ignorer car ils avaient un travail qu’ils voulaient garder.

Message par Invité Mar 26 Avr - 16:47

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[bon puisque c'est libre, je me permets de te rencontrer. Dis-moi simplement si quelque chose te gêne et je modifierais.]

Le soleil embrasait le ciel sous le regard perdu de la lycane. Depuis combien de temps rêvassait-elle en observant l'astre de feu tomber vers l'horizon ? Elle l'ignorait et contemplait cette merveille en silence, ignorant les couples et les inconnus qui passait dans son dos. Elle aimait cet instant magique où la nuit se mêlait au jour et où tout semblait se suspendre. Elle en oubliait tout et se perdait pour une courte seconde ou minute qui sait...
Un sourire se peignit sur ses lèvres et elle attendit que le soleil fut totalement effacé par la terre pour se redresser et reprendre sa route d'un pas posé, indifférente là encore aux autres et aux quelques intéressés par sa personne. Elle ne leur dévoilait qu'un sourire tranquille quand elle daignait les regarder mais n'ouvrait jamais la bouche. Pourquoi ? Simplement parce qu'elle n'était pas intéressée. Se jouer des coeurs n'étaient plus un passe temps pour elle, elle avait d'autres désirs, d'autres plans.
La jeune femme avançait sans but, se laissant porter par ses pas et son esprit mélancolique. Sa peau devenue mate par les quelques jours de beau temps frissonna sous le léger courant d'air et elle resserra d'un geste les manches du pull beige pâle qu'elle avait sur les épaules. Il faisait encore assez doux pour qu'elle ne le remette pas, son débardeur brun suffisant pour l'instant. Un jean enserrait ses jambes longues malgré sa petite taille et sa crinière ébène tombait sur ses épaules en une cascade légèrement ondulée.
Perdue dans ses pensées, se demandant qu'elle travaille elle pourrait faire désormais, elle ne faisait pas attention au chemin et c'est quand elle entendit le bruit d'un moteur qu'elle émergea enfin, se rendant compte de l'endroit où elle se trouvait. Son regard s’agrandit légèrement de surprise avant qu'un sourire délicat étire ses lèvres. Elle reconnaissait le coin étant donné qu'elle y était déjà venue. Son sourire s'effaça quand elle vit une femme quitter une superbe voiture dans une tenue qui ne collait pas à l'ambiance du bar où elle se rendait.
La louve pencha légèrement la tête sur le côté et, intriguée, suivit l'inconnue dans le bar et entra à son tour. Elle vit la jeune femme regardait autour d'elle cherchant probablement une place et la louve la contourna légèrement, se dirigeant vers le bar telle une habituée et interpella le barman d'une voix forte :


"Hey Eddy ! Blue Lagoon pour moi et je crois que la demoiselle là-bas souhaite aussi quelque chose !"

Le serveur se tourna vers moi, d'abord fâché d'être ainsi interpellé puis son visage s'adoucit en la jeune femme. Il servit rapidement son client avant de donner le relais à un de ses collègue puis vint la voir ravi.

"Hé bien ma belle ça faisait une paye qu'on ne t'avait pas vu ici. Je comprends pourquoi mais tu aurais pu au moins passer. Alors tu m'as dit un blue lagoon et pour ta copine ce sera quoi ?"

Il leva les yeux et fixa l'inconnue. Amarra se retourna légèrement, toisant l'étrangère en souriant aimablement. Elle avait parlé assez fort pour se faire entendre de l'inconnue et elle avait même fait un geste dans sa direction en parlant de la "demoiselle" donc elle espérait qu'elle eut compris.
La jeune femme attendit un instant puis demanda s'il restait un table et le jeune homme indiqua un coin de la pièce relativement à l'écart mais tranquille. Amarra fit signe à la jeune femme d'aller prendre place puis se tourna vers son ami.
Ce dernier regardait la gorge de la jeune femme, le visage grave. Amarra posa sa main sur la cicatrice qui ornait désormais son coup et répondit à sa question muette.


"Simple accident de parcours ne t'en fais pas. C'est guéri et absolument pas dangereux. Promis"

Il fit la moue et prépara la commande alors qu'Amarra allait rejoindre la jeune étrangère de sa démarche posée, esquivant les serveurs au passage. Elle prit place face à la jeune femme et s'adressa à elle d'une voix tranquille et légèrement curieuse.

"J'imagine que vous n'êtes pas du coin et que vous êtes là plus par hasard qu'autre chose donc permettez moi de me présenter. On m'appelle Mama ici mais tu peux m'appeler Amarra. Ancienne habitué si je puis dire. Enfin c'est du passé même si on a du mal à rompre avec les vieilles habitudes. Mais passons, puis-je savoir la raison de ta présence ici ? Car rares sont les étrangers qui s'osent à entrer et j'avoue que ça m'intrigue."

La brunette lui fit un sourire encourageant alors que le serveur déposait leurs consommations sur la table avant de s'éclipser sans attendre une quelconque remarque, laissant les deux jeunes femmes ensemble.
Amarra en profita pour retirer son pull et le poser sur sa chaise, se mettant à ses aises et sirota sa boisson bleu en regardant un peu partout, se réhabituant à ce lieu qu'elle avait côtoyé nombre de fois avec mon fiancé auparavant.

Message par Invité Mar 26 Avr - 19:25

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La familiarité des habitués était déconcertante pour cette princesse fraîchement arrivée dans la ville. Elle était à des années lumières de ces galas auxquels elle avait participé et elle se demandait quel comportement avoir. La porte s’ouvrait et se fermait, les gens rentraient et sortaient sans cesse. Ils s’interpelaient même. Quelqu’un passa à côté d’elle, l’odeur douce au premier abord avait quelque chose de plus. C’était comme un plat épicé, quand on en mangeait on ne sentait pas le goût épicé de suite, il arrivait un peu après. Les yeux bleu-gris parcoururent de la tête au pied et sans le moindre scrupule cette femme qui devait avoir à peu près le même âge qu’elle. Elle n’avait pas de reproche à faire sur son physique à part cette vilaine cicatrice qui dénaturait ce cou. Coiffure simple, mais sophistiquée, qui mettait le cou en valeur. Bon, elle avait affaire à une femme qui devait quand même avoir un minimum d’assurance, son allure semblait le dire et la manière dont elle venait d’aborder le barman le laissait aussi présager.
Le lien entre l’odeur et la cicatrice se firent, cette odeur elle la connaissait. Elle avait pu la sentir avant, sauf qu’elle n’avait jamais enregistré cette donnée, elle ne s’était jamais vraiment attardée sur le fait que chaque race pouvait avoir une odeur qui leur était propre. Après, chaque individu avait sa propre odeur. Elle se demandait comment elle n’avait pas pu faire le lien en sentant juste l’odeur de la jeune femme, mais après tout, elle n’allait pas passer son temps à juger et estimer chaque personne qu’elle croiserait, surtout que dans une ville la tâche s’avèrerait sûrement longue, ardue et inutile.


« Hé bien ma belle ça faisait une paye qu'on ne t'avait pas vu ici. Je comprends pourquoi mais tu aurais pu au moins passer. Alors tu m'as dit un blue lagoon et pour ta copine ce sera quoi ? »
« Un O positif, chaud, bien sûr. »

Ilyàna, de son nom, retint un de ses feulements primitifs qu’elle servait généralement à son entourage. Copine ? Ils étaient sans gêne ici ou était-elle si peu sociable ? Elle savait qu’un bar était un lieu où l’on ne s’encombrait pas des manières que l’on adoptait tous les jours, mais tout de même, n’était-ce pas un peu trop familier ? Elle eut un sourire carnassier. Alors que tout le monde parlait fort, riait, que l’autre femme lui souriait, de manière amicale et encourageante, l’hybride n’eut d’autre envie que de se distancier un peu. Elle mettait les points sur les i. Elle espérait qu’elle avait su contrôler sa voix et avait su s’exprimer claire et douce. Aussi douce que lui permettait cet affront, mais l’autre femme ne semblait ni choquée, ni vexée. Peut-être ignorait-elle une coutume.

Elle plongea ses yeux dans le regard de l’homme, très tentée de faire de lui son prochain joujou. Mais elle savait qu’il valait mieux qu’elle garde profil bas, surtout en public. Même si elle se contrôlait, rien ne l’empêchait de lui lancer un autre sourire cette fois, provocateur. Il y était sans doute habitué, il n’en avait probablement rien à faire, mais on ne renonce pas à de bonnes habitudes et c’était soit ça, soit elle l’attirerait dehors.
La femme s’adressa alors au barman qui avait déjà tourné le dos, il avait des boissons à préparer et pas qu’un peu. Lorsqu’il s’adressa de nouveau à l’Habituée, son regard traîna à cet endroit où la chait avait été maltraitée. Elle se demanda comment et quand la femme avait pu hériter d’une blessure qui lui infligerait telle cicatrice. L’hybride ne se connaissait pas une nature curieuse, comme quoi, on n’est jamais à l’abri de sa propre personne.
Revenant à la réalité, l’Oubliée suivit l’Inconnue vers la table libre, soulagée de ne pas avoir à s’attabler à ce bar. Cela aurait été indécent et inconcevable. Mais plus elle regardait ses hauts tabourets, plus elle arrivait à se former une idée précise de ce qu’elle voulait. Elle n’était pas pressée, la nuit était jeune et sa compagne non plus apparemment. Elles arrivèrent sans encombre à la table, malgré le mouvement continuel dans la salle bondée.


« J'imagine que vous n'êtes pas du coin et que vous êtes là plus par hasard qu'autre chose donc permettez-moi de me présenter. On m'appelle Mama ici mais tu peux m'appeler Amarra. Ancienne habituée si je puis dire. Enfin c'est du passé même si on a du mal à rompre avec les vieilles habitudes. Mais passons, puis-je savoir la raison de ta présence ici ? Car rares sont les étrangers qui s'osent à entrer et j'avoue que ça m'intrigue. »

Ce fut donc Amarra qui brisa le silence en premier et qui prit la peine de se présenter. Le vouvoiement dura le temps d’une phrase, mais pour cela, elle ne pouvait lui en tenir rigueur, elles étaient d’un âge presque égal, elles étaient dans un bar, n’importe qui en aurait fait de même. C’était surtout ce surnom qui frisait le ridicule qui aurait pu la faire grincer des dents, mais après tout, on ne choisissait pas plus les surnoms dont on nous affublait, que du prénom qui nous était donné à la naissance.
Le dos bien droit, fixant son interlocutrice dans les yeux pour lui répondre, la nouvelle arrivée n’oubliait pas ses manières. Elle avait les jambes croisées et les mains posées sur son genou droit, son sac-à-main minuscule était posé à côté d’elle, sur la table. Elle ne craignait pas grand-chose, si les personnes ne l’avaient pas encore entendu commander sa boisson, ils verraient vite ce qu’elle avait commandé et on la laisserait sûrement tranquille. D’ailleurs, la boisson arriva, la serveuse repartit aussi vite qu’elle était arrivé, la clientèle semblait d’humeur à fêter ou à oublier pour la soirée.


« Je suis Ilyàna. »

Elle marqua une courte pause, le temps de porter une de ses mains autour du verre qui avait été posée devant elle. Elle regarda le liquide foncé et son estomac se noua. Elle n’avait que très peu consommé ce produit et elle n’en appréciait guère le goût. Certes, c’était plus psychologique qu’autre chose, mais elle ne concevait pas le fait d’avoir à boire du sang dans un récipient autre qu’un corps.

« Je viens d’arriver à Avventura à vrai dire et je suis sortie afin d’en apprendre d’avantage sur cette ville, sur ses habitudes, sur tout ce qu’un citoyen digne de ce nom devrait savoir. Je représente une marque de grande-couture qui aimerait implanter une boutique ici. Mais j’ai aussi des projets personnels. Je viens me rendre compte, sur le terrait de ce qui m’attend, en quelques sortes. »

Il n’y eut pas une once de timidité ou d’hésitation dans sa voix. Elle savait très bien pourquoi elle était ici, elle voyait bien qu’elle avait affaire à quelqu’un d’ouvert et qui n’avait pas l’air stupide comme certaines courges qu’il lui avait été donné de rencontrer par le passé. Elle prit une bien courte gorgée de sa boisson son regard était toujours rivé sur le visage qui lui faisait face, puis glissa sur le cou, elle s’arrêta sur la cicatrice.

« Et j’aimerai éventuellement être mise au courant du type de personnes que je pourrais être amenée à rencontrer. Mais je pense que cette question-là, on ne peut y répondre dans ce genre d’endroits. »

Clans, gangs, il y avait parfois ce genre de petits groupes dans les villes. Des délinquants qui rackettaient des adolescents en pleine rue, des voyous qui volaient des voitures ou de bons hors-la-loi qui faisaient respecter leurs propres lois, il y en avait généralement à toutes les sauces. Mais c’était sur le terrain que l’on s’en rendait compte, où en parlant à quelqu’un d’impliqué.

Message par Invité Mar 26 Avr - 21:32

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La réponse de la jeune femme et son regard avait fait sourire la louve. Elle ne tint pas rigueur de son ton légèrement cassant qui devait surement signifier qu'elle n'aimait pas qu'on la lie à elle. Mais aux yeux de la jeune femme, cela ne la gênait nullement. Elle savait que le barman n'allait pas s'en offusquer. Après tout il avait surement affronté bien plus belliqueux qu'elle et il savait se défendre.
Après s'être installée, Amarra entama la conversation, rompant le silence de sa voix tranquille comme si c'était normal qu'elle se retrouve attablée face à une inconnue qui soit dit en passant avait une drôle d'odeur.
Non pas qu'elle sentait mauvais mais son parfum rappelait étrangement celui de Layken mêlé à autre chose de plus... distingué. En tout cas elle n'avait pas l'odeur des humains présents dans la salle ce qui l'excluait de cette catégorie. Cependant ce détail importait peu à la louve qui ne s'arrêtait plus à ce genre de détail étant elle-même une créature on-ne-peut-moins-humaine.
La lycane se présenta alors que les verres arrivaient et elle se mit à l'aise et entama sa boisson, appréciant le mélange alcoolisé. Il faut dire qu'elle était une adepte de ce cocktail et qu'il semblait ne pas avoir perdu sa subtilité malgré les ans. Un sourire nostalgique apparut fugacement sur son visage avant qu'elle reporte son attention sur son interlocutrice.
Cette fois se fut un sourire aimable et amusée qui apparut et là encore le décalage entre l'inconnue et le lieu se fit encore plus marquer. Elle se tenait droite et fière comme à une cérémonie, la tête haute et le dos cambré. Pour un peu elle aurait être prise pour une statue si ses prunelles n'avaient pas cet éternelle éclat attirant et puissant. Cette femme respirait autant la force que la subtilité ce qui était, aux yeux de la louve un cocktail encore plus explosif que celui qui se trouvait dans son verre.


« Je suis Ilyàna. »

La jeune femme sortie de ses pensées et fit un léger signe de tête en signe d'assentiment puis s'appuya sur le dossier de sa chaise, prenant ses aises sans pour autant s’avachir, son verre posé devant elle. Elle remarqua alors que sa compagne semblait peu encouragée par la boisson mais la jeune femme ne préféra rien dire en pensant qu'elle avait peut être commander du sang pour se donner une contenance.
Après tout même si elle n'était pas humaine, ce n'était pas une raison qui pouvait l'empêcher de perdre pied dans un lieu inconnu entouré par des gens peu recommandables ou qui en avaient en tout cas l'apparence. Alors pour se donner un style et mettre en doute ses potentiels adversaires, il était toujours recommandé de paraitre fort ce qu'elle avait fait en commandant du sang...
Dans tous les cas une chose était au moins sûr, elle ne semblait pas aimer le sang en bouteille...
La jeune femme reprit la parole, informant la louve de la raison de sa présence en ville et de ce qu'elle souhaitait trouver ici. Elle recherchait donc des informations sur l'Avventura et les habitudes du coin. Son ton était franc et tout en elle respirait l'assurance. La belle savait ses atouts et ne semblait pas craindre les autres au contraire, elle devait même les mépriser un peu qui sait...
L'idée d'Amarra quand à la raison de sa commande tombait à l'eau mais cette assurance renforçait son idée sur le pouvoir de cette femme. Elle n'avait rien de ses petites catins qui se prenait pour des reines et son allure, bien que décalé restait sûre et franc, un qualité que la louve appréciait particulièrement.
Amarra conduisit son verre à ses lèvres et but une gorgée, voyant la dénommée ILyàna en faire de même puis elle remarqua que son regard virait sur sa gorge et un sourire apparut sur le visage de la lycane. Non pas qu'elle était fière de cette marque de guerre mais elle n'en avait pas non plus honte et la montrer ne la dérangeait désormais plus étant donné qu'elle acceptait sa condition de "non-humaine".
Reposant son verre elle écouta la dernière phrase de la jeune investisseuse et son sourire s'étira alors que son dos retrouvait le dossier de sa chaise. Elle posa ses mains sur ses genoux repliés sous sa chaise et fixa de son regard sombre les prunelles claires de la jeune femme avant de répondre.


"Pour ce qui est des coutumes de l'Avventura, je pense que tu parles surtout des conditions des créatures non humaine ainsi que des quelques lois qui maintiennent cet équilibre entre humains et créatures mythiques. Sur ce point je pense être capable de t'aider étant donné que je vis ici depuis déjà plusieurs années comme tu as pu le constater."

La jeune femme conserva pendant un instant son sourire puis sa mains gauche quitta son genou pour repousser un mèche ébène, la renvoyant dans son dos avant de rapprocher un peu sa chaise de la table pour enfin reconduire sa main sur ses genoux qui s'étaient désormais croisés sous le meuble où elles étaient attablés. Amarra reprit ensuite la conversation sur un ton légèrement amusé.

"Quand au type de personnes que tu pense rencontrer, je ne pourrais te le dire étant donné que j'ignore sur quoi tu comptes t'investir. Sache cependant qu'ici on trouves du meilleur comme du pire mais aussi du dangereux. Il est donc souvent préférable de prendre garde là où l'on fourre ses pieds. Car bien que tu me sembles être très sûre de toi, le danger est toujours présent dans cette ville."

Je me redressais simplement et reprit mon verre, reprenant une gorgée en continuant de fixer Ilyàna en complétant simplement.

"Enfin je préfère prévenir que guérir car certains coups peuvent être mortels. Et la mort n'est pas obligatoirement physique."

A ses mots sa main effleura sa gorge et un sourire significatif apparut sur son visage, dévoilant une rangé de dents claires et aigües. Son regard avait eu un éclat mordoré avant de s'assombrir et son visage avait repris une allure avenante et ouverte. Oui Amarra était une louve, un prédateur mais depuis sa morsure, elle avait aussi appris à se contrôler et à résister à l'appel du sang et de la mort même si parfois la louve en elle se faisait plus pressante comme en cet instant.
Était-ce le parfum de cette femme qui l'excitait ou la conversation ? A moins que ce ne fut l'ambiance festive de la fête et les relents d'alcool et de muscs humain... Dans tous les cas, Amarra l'avait repoussée pour un temps.
Elle se reposa tranquillement, observant le verre de sa compagne en écoutant d'un oreille distraite la musique d'ambiance et les conversations plus ou moins brayés entrecoupés de rires. Elle attendait que la jeune femme commence à la questionner et se tenait prête à fournir des réponses qu'elle espérait être intéressante pour cette interlocutrice des plus prometteuses.

Message par Invité Mer 27 Avr - 9:13

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Elles étaient en quelque sort le jour et la nuit. Une à son aise, avachie sur son fauteuil, perdue par moment dans ses pensées, ou souvenirs peut-être, l’autre droite et maniérée, qui paraissait être au mauvais endroit au mauvais moment. Une femme à la chevelure sombre, l’autre à la chevelure de cet étrange bleu-acier, aussi clair que ses yeux. Malgré toutes ces différences et même en prenant en compte le fait qu’elles étaient de parfaites inconnues, Ilyàna était intriguée par cette femme qui l’avait invitée à pénétrer dans ce lieu qui était son univers. La chose qu’elles avaient en commun était leur capacité d’observation. Elles ne se jaugeaient pas du regard, telles deux rivales ou deux boxeurs sur un ring, elles se contentaient de noter les habitudes, les allures. Elle appréciait ses manières honnêtes et non voilées, les inconnus ne s’offraient pas ainsi généralement. Ils se retenaient, la timidité prenait parfois le dessus, mais là c’était de la franchise, de l’honnêteté et de la fierté aussi. Rien d’arrogant pourtant, rien de méchant, mesquin ou provocateur. Elle voyait en cette femme une source sûre, une indicatrice à qui elle pouvait faire confiance quant à ses dires, et cela lui plaisait. Elle n’avait pas besoin de trier ce qui était bon ou à jeter, comme elle aurait peut-être eu à le faire si elle avait été accostée par un des bourrus qui occupaient les tables juste à portée de voix du bar.
La conversation suivait son rythme, calmement et Ilyàna ponctuait de légers mouvements de tête affirmatifs pour appuyer les dires d’Amarra, l’hybride comprenait ce qu’elle lui disait et le lui indiquait. Elle avait toujours sa boisson en main et la sentait déjà refroidir. Elle se retenait de fixer ce sang, la consistance étant proche de la réalité, la couleur aussi, mais c’était tout de même bien factice. L’Oubliée gardait son regard rivé sur celui de son interlocutrice, et buvait de temps à autre de petites gorgées. Au fur et à mesure elle s’habitua au goût âpre de la boisson. Elle aimait vraiment le groupe sanguin qu’elle avait commandé, peut-être qu’elle devrait se contenter d’un simple A la prochaine fois. Malgré ses légers écarts de pensée, elle suivait néanmoins ce qu’il lui était dit.


« … des conditions des créatures non-humaines ainsi que des quelques lois qui maintiennent cet équilibre entre humains et créatures mythiques. »
« Ces fameuses lois ont été décrétées par un groupe appelé le Cercle m’a-t-on dit. Mais qui sont-ils ? Où les trouve-t-on ? Et surtout… qui sont-ils vraiment ? »

Elle lui avait proposé son aide, elle ne cachait pas le fait qu’elle était habituée du bar, mais aussi de la ville et donc des habitudes des habitants. Elle était la personne dont elle avait besoin et en plus elle ne la tentait pas plus que ça. Cette odeur l’apaisait en quelque sorte. Vous lui auriez dit cela un jour plus tôt elle vous aurez craché au visage, mais cette odeur paternelle était la seule chose qu’elle reconnaissait dans cet environnement étranger.
Elle arrivait maintenant à faire abstraction de la musique et du bruit de fond que faisaient la clientèle de l’établissement et son attention était toute à la lycanne face à elle. Elle posait plusieurs questions à une simple réponse, mais elles se rejoignaient toutes plus ou moins, elle aurait pu lui en poser d’autres, mais elle pensait son indicatrice assez futée pour voir où elle voulait en venir. En toute simplicité, elle voulait en savoir plus sur le fameux Cercle dont elle ne savait rien à part qu’ils étaient à l’origine de ces lois ridicules. Elle garda bien sûr d’inclure le mot ridicule dans son discours, tout comme elle ne laissa rien paraître sur son visage. Son but n’étant pas de mépriser le Cercle, ni son travail, mais de savoir à qui elle avait affaire et comment elle devrait s’y prendre pour les approcher et se voir accorder un entretien avec eux.

Ilyàna nota le changement dans le ton de voix. L’amusement qu’elle y percevait n’avait aucun lien avec cette mèche ébène qu’elle venait de replacer, ni avec aucun aspect de l’apparence de qui que ce fut dans les environs, il concernait ce qu’elle était sur le point de dévoiler. L’idée que ce qu’elle disait l’amusait poussa l’Oubliée à prêter une attention particulière à ce qui allait être dit, peut-être qu’il y aurait quelque chose de dissimulé dans ses propos.
Oh ! L’amusement concernait peut-être ses projets irréalistes ? Pour la première fois de la soirée un sourire apparut sur les lèvres de la petite princesse née. Un sourire en coin, indiquant que la situation l’amusait. En fin de compte elle passait autant aux aveux que cette femme. Cela paraissait équitable, elles échangeaient donc des informations, sauf que dans ce cas précis, les informations qu’on lui dévoilait avaient bien plus de valeur que des idées qu’elle avait et qui n’étaient pas encore prêts de se concrétiser. La dernière partie de sa réponse ne l’étonna pas, comme elle s’en doutait, on ne pouvait réellement y répondre comme cela, il fallait mieux ne pas savoir à quel genre de voyous on pouvait avoir affaire. Il y en avait dans ce bar par exemple, mais elle ne risquait rien de ses crétins, à moins qu’ils n’aient l’astucieuse idée de se jeter à une dizaine contre elle, par surprise et de la tenir en respect avec de l’argent. Mais ce n’était pas prêt d’arriver. Elle craignait peut-être plus du barman qui devait en avoir vu des vertes et des pas mûres et de cette jeune lycanthrope fraîchement mordue. Mais elle n’avait aucune intention de se battre, ce n’était pas dans les manières d’une dame qui se respecte.


« Mes projets sont assez simples ma foi. J’en ai deux, comme dit. Mais dans les deux cas je dois m’en référer aux autorités de cette ville. L’Avventura offre beaucoup de possibilités et tout le monde ne les exploite pas. J’aimerai donc aider à implanter cette marque de haute-couture, mais le projet personnel qui m’intéresse particulièrement serait d’ouvrir un nouveau type de bar. »

Les yeux d’Ilyàna brillaient de mille feux, ses pupilles étaient légèrement plus rapprochées et ovales que d’ordinaire, elle avait bu du sang et cela lui donnait soif et malgré elle, son corps avait aussi réagi en voyant les yeux sombres virer à une couleur qu’elle ne connaissait que trop bien. Elle posa son verre vide sur la table et s’accouda à la table, se rapprochant d’Amarra pour lui parler. De loin on aurait pu croire à deux « copines » qui se faisaient des confidences, une excitée qui partageait son secret, l’autre, décontractée qui était là pour l’écouter et la féliciter comme toute amie se devait de le faire. On aurait aussi pu les prendre pour deux petites crapules qui manigançaient des messes-basses dans leur coin, comme le croirait n’importe quel fervent religieux qui pensait que les êtres surnaturels qu’elles étaient n’étaient que d’une origine seule : une origine démoniaque. A vrai dire, c’était un mélange des deux, l’hybride était excitée de partager cette idée ingénieuse qu’elle avait eue, elle la testerait sur une autre « copine » surnaturelle, voir si elle était ridicule. Peut-être qu’elle lui poserait des questions qui lui permettraient d’établir un rapport complet et précis au Cercle quand elle irait les voir pour faire sa demande. Si elle s’était rapprochée, c’était aussi parce qu’elle n’avait pas envie ni besoin que les gens autour d’elles entendent ses projets qui ne les concernait pas tant que cela, et puis, elle ferait concurrence au bar, il fallait l’avouer.

« J’aimerai un bar dédié au peuple surnaturel, enfants de la nuit, lycanthropes, hybrides. Un bar où l’on pourrait se retrouver sans avoir à craindre d’être naturellement tenté par les humains à proximité, un bar où les brimades ou regards en coin seraient proscrits. »

Elle désigna d’un coup de menton un bel exemple, sur sa droite à deux tables de là, un homme les fixait depuis un moment. Elle l’avait superbement ignoré, il n’était pour elle qu’un vulgaire tas de chair qui serait son Goûter un jour ou l’autre s’il continuait à la dévisager avec autant de mépris. Elle le toisa du regard et porta son verre vide à ses lèvres, elle lécha lentement une goutte de sang qui perlait sur le verre. Ses canines avaient gagné un bon centimètre et elle faisait son possible pour que cela ne continue pas, elle n’était pas venue ici pour cela.
D’un geste brusque, elle tourna de nouveau son regard vers Amarra, ignorant de nouveau cet homme, à vrai dire, elle l’avait même oublié, comme on oublierait la vache devant laquelle on venait de passer.


« Mais parfois, quand on ouvre des bars on se retrouve dans un coin un peu glauque, d’autant plus quand on veut faire de sa clientèle principale les êtres surnaturels. Et puis, soyons franches, nous ne sommes pas tous des agneaux, donc j’aimerai aussi savoir à quel genre de clientèle je pourrai avoir affaire. »

Message par Invité Mer 27 Avr - 14:53

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La conversation étaient engagée et l'intérêt entre les deux femme semblait réciproque ce qui était un bon point somme toute. Amarra prenait plaisir à converser avec elle et à la renseigner bien que pour l'instant elle n'avait rien dit de bien incroyable. Cependant sa compagne avait l'air concentré sur ses propos et cela lui faisait plaisir. Depuis combien de temps n'avait-elle pas été dans un bar pour discuter tranquillement autour d'un verre ? Si elle se souvenait bien cela remonter déjà à sa rencontre avec Artémis, une vampire qui avait quitté la ville peu après.
La voix de la belle créature enchaina à la fin de la phrase d'Amarra, commençant à poser ses questions alors que la louve sirotait son cocktail, le regard posé sur son interlocutrice. Les questions de sa compagne était d'ordre assez neutre et Amarra ne voyait pas l'inconvénient de lui parler du Cercle dont elle avait croisé deux de ses membres auparavant.


"Alors le Cercle est une organisation si je puis dire où siège un représentant de chaque espèce. Ils sont là pour faire régner la paix bien qu'à mes yeux je ne vois pas ce qu'ils font actuellement. Pour l'instant le Cercle compte peu de membres car la lycane, une certaine Pandore si mes souvenirs sont bons est morte. L'elfe, Aeglos est actuellement en voyage et d'après les rumeurs il est improbable qu'il revienne. Le membre hybride, lui est inconnu des habitants et pour l'instant seuls Thobari et Naome sont les représentant actif du Cercle. L'un gère les humains et l'autre les vampires."

La jeune femme se tut et but un peu, reprenant son souffle, laissant le temps à sa compagne d'assimiler ce qu'elle venait de dire. Puis elle se redressa un peu et reprit la parole.

"Le Cercle se trouve en ville dans un bâtiment qui ressemble bien plus à un labyrinthe qu'autre chose. Cependant tu peux prendre rendez-vous pour toutes sortes de projets ayant en rapport le contexte social comme une action pour les liens humain-hybride où d'autres sujets dans ce genre. Ils font aussi office un peu de mairie et sont rattaché à cette dernière justement. Cependant il faut savoir que le Cercle est le seul maitre de l'Avventura. C'est lui qui impose les règles pour la communauté et qui gère les conflits.
Quand aux membres du Cercle, on ne sait pas spécialement grand chose d'eux car ils sont assez discret en général. Certains racontent qu'ils sont très puissant et que leur pouvoir dépasse notre imagination. Pour ma part je pense que ce sont juste des personnes comme toi et moi qui possèdent juste des capacités surprenante. Par exemple j'ai eu le loisir de rencontrer Naome Xerxes Ishika et Thobari. Le premier avait un pouvoir de télépathe et de télékinésie. Le second en revanche n'a montré aucune de ses capacités mais je pense cependant qu'il est plus discret sur ses capacités par rapport au vampire... Enfin que voulez-vous leur demander car se renseigner autant sur le Cercle veut en général dire qu'on s'y intéresse non ?"


Amarra venait de conclure par une question, un sourire aux lèvres en observant la belle demoiselle à la chevelure d'acier bleuté.
Elle semblait se détendre légèrement bien que son corps restait toujours droit. Peut être se mettait-elle à son aise à sa manière et sans éclat. La jeune femme n'avait vraiment rien d'une citadine des quartiers bas ou même moyen. Elle semblait bien plus issue d'une haute famille qu'autre chose et à cette pensée la louve se souvint de la superbe voiture qu'elle conduisait et son idée se confirma, la faisant sourire en coin avant de reporter son attention sur son verre qu'elle acheva alors que sa compagne reprenait la conversation, abordant ses projets.
Amarra n'était pas spécialement intéressée par la haute couture, n'étant pas du milieu et encore moins une fashion victime mais le second projet de sa compagne lui la fit sourire et elle s'avança encore un peu comme pour montrer son intérêt sur le sujet.
La jeune créature en fit alors de même et la lycane se pencha légèrement sur la table, ses yeux brillant d'un éclat intéressé, regardant la demoiselle en attendant la suite. Ainsi installé si près l'une de l'autre, il aurait été normal de penser que quelque chose autre que le désir de boire les avait amener ici ce qui était, pour la louve en tout cas, vrai.
La suite vint, exquise aux oreilles d'Amarra qui hocha la tête en signe d'assentiment puis suivit le regard de sa compagne sur un homme qu'elle ne connaissait pas. Le mépris étouffait son regard et la louve poussa un grondement discret en lui jetant un regard hautain avec de se détourner à nouveau, reposant sa concentration sur l'hybride qui léchait la dernière goutte de sang présente dans son verre en fixant l'homme assit plus loin ce qui amusa la louve.
Une fois le manège de sa compagne terminée, elle reporta son attention sur la louve et acheva son propos par la raison de son désir d'en savoir plus sur les gens du coin.
Amarra posa son verre dans un coin de la table et reprit alors la parole.

"Ton idée est très intéressante et je dois reconnaitre qu'elle marcherait surement bien car il est rare que les créatures non humaines soient acceptés dans les bars soit disant pour des raisons de sécurité. L'idée d'un endroit pour "nous" serait vraiment enrichissante et intéressante car nombre des nôtres ne peuvent se contrôler et n'ont donc presque pas de vie sociale. La venue d'un tel bar serait un bon moyen de leur permettre de s'adapter petit à petit ou tout du moins de quitter leur solitude."

Il était clair et net que la jeune femme approuvait son idée mais son regard devint pensif, envisageant alors autre chose. Ilyàna avait aussi abordé le sujet de la population et des personnes louches justement et Amarra venait de se souvenir d'un détail qui pourrait peut être se révéler problématique pour le projet de son interlocutrice.

"Par contre je doute qu'un bar exclusivement non humain soit autorisé par le Cercle et puis certaines personnes seraient encouragées à s'en prendre à ton projet afin d'affirmer leur contestation sur les hybrides. Les Rebelles, aussi pourraient se mêler de ce projet. Après tout un lieu peuplé uniquement d'hybride pourrait être un bon moyen de pression sur le Cercle... Cependant ton idée est intéressante et mérite d'être amplement réfléchi car je ne serais pas contre un lieu où être lycane n'est pas considéré comme une tare."

Son sourire s'agrandit et se tut, sentant un serveur s'approcher. C'était un jeune homme d'une vingtaine d'années, plutôt mignon. Il reluqua rapidement le duo avant de leur décrocher un sourire en leur demandant si elles désiraient autre chose. Amarra commanda la même chose et lança un regard à son interlocutrice puis le serveur reparti avec leur commande, emportant par la même occasion les deux verres vides.

"Par contre pour ta clientèle potentielle, je ne pense pas t'être d'un grand secoure car je fréquente que peu les miens. Je connais bien sûr mon créateur et quelques proches non humains mais peu serait admis dans un bar ou irait dans un tel lieu. Cependant je pense que tu auras de tout si tu fais un tel endroit. Le plus dur sera surement de te faire accepter dans le quartier où tu t'installeras et de résister aux pression extérieurs."


Oui aux yeux de la louve, la jeune femme risquait bien plus avec ses non-clients qu'avec ses futurs consommateurs. Il faut dire que les humains pouvaient se révéler hargneux s'ils se sentaient menacés et elle était sûre qu'un tel établissement serait mis dans la liste noire des lieux infréquentable mais bon pouvait-elle réellement leur en vouloir pour leur fermeture d'esprit, elle qui avait été chassé puis mordu sans vergogne ? Pas spécialement, elle les comprenait un peu mais n'arrivait pas à accepter le déchainement de colère dont les humains étaient capable parfois, elle qui était d'un naturel relativement calme pour une louve.
Enfin elle observait Ilyàna en se demandant si elle était vraiment capable de faire un tel endroit. Si c'était le cas, Amarra envisageait d'ores et déjà d'aller y faire un tour, histoire de voir si cette utopie de bien être était possible.

Message par Invité Mer 27 Avr - 16:45

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Les réponses parlaient d’elles-mêmes, rien d’ambigüe ni de surréaliste. Enfin de compte ce Cercle n’était pas organisation mafieuse à double-face, ils dirigeaient la ville et veillaient surtout à son bien-être. Elle n’aurait donc qu’à chercher leur approbation et leur faire part d’idées qui seraient bénéfiques pour la société. Il ne fallait pas parler d’exclure, mais mettre en avant que justement elle voulait aider ceux qui étaient exclus et qui étaient considérés comme de grands méchants alors qu’ils ne l’étaient pas forcément. Enfin, que tous ne l’étaient pas. Silence, écoute attentive, hochements de tête, tous ces mêmes gestes et mimiques pour permettre à la lycanne de poursuivre sans interruptions.
Ilyàna retint les noms des membres dudit Cercle, même pour ces fameux personnages en voyage ou dont Amarra ne savait pas plus que cela. Le moindre détail pouvait lui être utile. Elle essayait de faire preuve de réserve et de perspicacité, il ne fallait pas non plus tout dévoiler au premier venu. L’éclat avide de ses yeux brillait toujours autant alors que les informations lui étaient déversées au cours de la conversation. Son regard glacier balayait parfois la salle, ou parfois cette boisson alcoolisée à l’étrange teinte bleue. L’Oubliée était impressionnée par la quantité de choses à savoir, même lorsqu’on ne faisait qu’effleurer la description du Cercle. Un représentant de chaque race. Elle allait donc devoir être confrontée à un humain, cela ne serait pas pour l’avantager, à moins que celui-ci ne soit pas l’imbécile type qui déclarait que tout ce qui lui était inconnu était une menace, alors que c’était bien cette race qui avait fait de véritables chasses aux êtres surnaturels mêmes dans les temps les plus anciens. Ils n’avaient d’ailleurs pas hésité à chasser des leurs, de simples sorcières qui n’avaient pas grand pouvoir. A comme ces humains étaient une triste race, ils n’avaient vraiment rien à envier, à part leur sang, cela va de soi.


« Donc chaque représentant gère ceux de sa race, logique… »

Au lieu d’encore hocher la tête, elle avait parlé à voix basse, répétant simplement les dires de sa compagne de table, intégrant ces informations dans son esprit.

« En cas de litige avec un autre citoyen de la ville, il faudrait donc que j’en réfère au représentant de ma race ? Ou devrais-je m’adresser au Cercle entier en tant que tel ? »

La question n’avait rien à voir avec ses projets, mais elle préférait être mise au courant des moindres détails. A y penser, cette question était particulièrement ridicule, si jamais elle avait un problème avec qui que ce soit, elle ne se voyait pas aller en référer avec qui que ce soit, mais arranger cela à sa manière à elle. Vite fait, bien fait. Sauf qu’elle devait apprendre à se calmer, à se contrôler. Et si elle voulait gérer un bar il fallait aussi qu’elle apprenne à gérer les choses d’après les lois, toutes aussi ridicules qu’elles puissent l’être à ses yeux. Ces petits êtres qu’elle pouvait dévorer pour son goûter étaient ceux qui lui poseraient le plus de problèmes, elle le savait depuis le début, mais elle ne pouvait que s’en rendre compte d’avantage alors qu’elle amassait informations et idées. Le silence offert par Amarra avait-il duré longtemps ? Avait-elle vu que l’Oubliée s’était perdue dans ses pensées ? Toujours est-il que quand elle reprit ses réponses, Ilyàna était prête et de nouveau tout ouïe. Elle lui donnait plus de détails, quant au lieu où siégeait le Cercle et les particularités des membres qu’elle connaissait. C’était gentil, mais pas irréfléchi. Elle voulait sûrement en savoir plus sur Ilyàna. Ses soupçons furent confirmés, car une fois de plus un ton amusé survint dans la conversation et elle finit sa tirade par une interrogation.

« Enfin que voulez-vous leur demander car se renseigner autant sur le Cercle veut en général dire qu'on s'y intéresse non ? »

Ce fut au tour de l’hybride de répondre d’un ton d’où transpirait de l’amusement. Décidément cette femme était loin d’être bête et c’était presque agréable. Fouineuse ? Peut-être qu’elle l’était, mais elles l’étaient autant l’une que l’autre. Et puis, pour le moment, Ilyàna n’avait rien dévoilé dont elle n’ait à avoir honte, et elle n’aurait jamais honte de ce qu’elle dévoilerait, que ce soit maintenant ou plus tard. Elle établissait un premier vrai contact avec une personne, dans une ville qui lui était inconnue qui plus est. Ce contact s’avérait être d’une aide précieuse, et en plus elle semblait capable de savoir se défendre la petite. Petite… plus âgée qu’elle ou du même âge, mais malgré elle, la nouvelle avait ce regard supérieur.

« Il est naturel que je m’intéresse aux personnes à qui je veux adresser ma demande. Même si elle me paraît intéressante et bénéfique, il se peut que le Cercle ne le conçoive pas de la même manière et je n’ai pas envie d’aller à la pêche aux informations directement sur le terrain. Je veux savoir à qui j’ai affaire, à qui je m’adresse, qui pourrait m’épauler ou qui pourrait me nuire. Savoir qu’un des deux membres actifs est un vampire m’est utile… tout comme savoir que son homologue est humain. Je dois préparer différents types d’arguments pour les toucher tous. »

Voilà, elle montrait ouvertement son côté manipulatrice, mais ce côté n’était pas franchement difficile à cerner. Que ferait une femme comme elle seule dans un lieu pareil si ce n’était pas pour une raison précise. Elle haussa les épaules, comme si n’importe qui dans sa situation ferait pareil et elle savait que ce serait le cas. Sa mère voulait qu’elle implante sa ligne à Avventura, elle le ferait. Mais peut-être moins vite que prévu, cette ligne était l’hameçon pour les grands crédules et naïfs qui viendraient l’asticoter de trop près. Ils se rendraient vite compte qu’elle n’était pas de leur trempe et qu’ils perdaient leur temps avec elle. Mais cette femme face à elle devenait peu à peu une confidente d’un soir, ou un allié le temps qu’elle récolte les informations voulues. L’intérêt que la lycanthrope avait de l’idée qui trottait dans la tête d’Ilyàna flatta cette dernière qui savait qu’elle ne démordrait plus de cette idée. Si une inconnue acceptait l’idée et disait même qu’elle l’intéressait, elle avait toutes ces chances avec un Vampire dans le Cercle. Il ne lui restait plus qu’à espérer que les autres membres fassent leur réapparition après leur séjour sabbatique.
A l’arrivée du serveur l’hésitation avant de commander se fit moindre, bien que le ton fût resté impérieux. Elle allait se laisser tenter par un AB en fait, de rhésus négatif par contre. Un sang rare et fin. Il était sûrement plus cher, mais ce n’était pas ce qui dissuaderait l’hybride. La réaction de la lycanne n’échappa pas non plus à la jeune femme, elle ne parlait donc pas à un petit chien trop docile qui venait manger dans la patte des humains, c’était déjà ça. Et elle tarda à en avoir la preuve quand celle-ci partagea son opinion avec elle. Une fois de plus elle ponctua les phrases d’Amarra par des hochements de tête, son sourire en coin était toujours apparent, lui aussi. Elles se comprenaient bel et bien, c’était parfait.
A la mention qu’un bar ne pouvait être interdit aux humains, Ilyàna ne put retenir une légère grimace, elle s’en était doutée et avait déjà abandonné à l’idée quand elle avait appris qu’un des deux membres actifs était humain. Si elle voulait de son approbation il ne fallait pas qu’elle montre qu’elle comptait exclure une race qui n’avait pourtant rien à faire dans ce bar. Bien sûr, c’était la réaction qu’elle était censée avoir, car au fond d’elle avait souhaité cela, que de pauvres fous viennent se frotter à des êtres comme elle. L’idée était machiavélique, mais cela, elle se permettait de le garder pour elle-même.


« Oui, je pense bien que l’option d’interdiction aux humains n’est pas même envisageable. Et je me rends bien compte que ce sont eux qui me causeront sûrement le plus de problèmes. Rien qu’en partant de l’idée que je dois faire approuver, à la mise en place d’un chantier. J’imagine bien des imbéciles avec des pancartes protester sur le chantier, attachés les uns aux autres pour lutter contre une suprématie qu’ils inventent de toutes pièces, puisque ce que nous qui sommes obligés d’obéir à leurs lois… »

La rancœur était peut-être un peu trop prononcée dans ses dernières paroles, mais elle n’en avait que faire, c’était son point de vue et elle espérait bien que ce soit le point de vue de plus d’un de ses compagnons. La louve n’avait peut-être pas ce point de vue car elle était née humaine, après tout, mais Ilyàna n’avait jamais mâché ses mots et ce n’était pas maintenant qu’elle commencerait à le faire. Mais plus que ce point sensible qu’étaient les humains, l’Oubliée n’avait pas manqué de noter autre chose qui avait de nouveau suscité toute son attention et sa curiosité.

« Les Rebelles ? Qu’est-ce donc comme crime ? Une mafia qui se refuse d’obéir aux lois d’Avventura ? »

Elle restait incrédule, comment cela faisait-il qu’elle n’avait jamais entendu parler d’une telle organisation ? Elle voulait en savoir plus, mais elle sentait qu’elle s’en allait vers une pente glissante et il faudrait qu’elle veille à ne pas se lancer dans cette voie… ouvertement… pour le moment. Ilyàna venait de se rendre compte que la boisson commandée était arrivée et elle se saisit du verre, trempa délicatement ses lèvres dans la boisson. Elle oublia pendant une fraction de seconde le bar, Amarra, ses questions et ses idées. Ce liquide était nettement supérieur à celui qui lui avait été servi plus tôt. Elle tourna la tête dans la direction de l’abruti de tout à l’heure, il n’était plus là… Tant mieux. Après une petite gorgée elle reposa son verre et soupira une fois de plus. La nuit était jeune, mais elle promettait d’être longue, déjà une bonne demi-heure s’était évaporée dans les airs et ce n’était que le début d’une première soirée dans cette ville.

Message par Invité Jeu 28 Avr - 17:22

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Amarra parlait, donnant les renseignements désirés à Ilyàna ou tout du moins ce qu'elle pouvait fournir et enchainait en essayant d'ordonner ses idées au mieux afin que son interlocutrice ne soit pas embrouillé dans tout ça.
Les deux voix s'entremêlaient rarement, se contentant simplement de suivre l'autre en un rythme lent et tranquille comme deux amies qui se racontent leur vie après plusieurs années de séparation et qui profitait d'une coupure dans leur quotidien pour se retrouver. Ilyàna se tenait toujours aussi bien mais semblait s'être encore un peu détendue comme si elle s'ouvrait un peu plus à sa compagne qui, elle était détendue et sereine comme si rien ne pouvait désormais la surprendre.
Malgré tout, l'on pouvait cependant voir un éclat dans leur yeux, dénotant un intérêt particulier pour leurs conversations comme si cette dernière accaparait toute leur attention.
La jeune créature questionna Amarra par rapport au litige et cette dernière eut un temps de réflexion avant de répondre :


"Étant donné que le Cercle représente l'unité entre les peuples, je pense que pour tout choix, ils se doivent d'avoir un jugement entre eux ou au moins entre les deux parties concernés donc avec les deux races en litige..."

La louve reprit ensuite sa conversation, continuant de déballer ce qu'elle savait sur le Cercle tandis que son intérêt pour la jeune femme au teint clair se renforçait. La jeune femme avait l'air d'assimiler toutes les remarques et informations de la louve et, de ce fait, une fois le discours de cette dernière achevé, elle hocha la tête et répéta certain de ses propos comme si elle avait tout enregistrer d'un coup ce qui laissa la jeune lycane étonné et quelque peu admirative.
Elles abordèrent ensuite le projet de la jeune femme et celle-ci lui expliqua les raisons de son intérêt pour le Cercle ainsi que ce qu'elle comptais faire. Elles parlèrent ainsi un long moment, uniquement interrompu par la vision d'un humain méprisant et par celle, plus attirante du serveur qui reprit une nouvelle commande avant de s'éclipser à nouveau, abandonnant nos deux déesses dans leur coin.
Amarra prenait plaisir à converser avec cette étrangère dont elle connaissait seulement le prénom. La demoiselle était belle, intelligente et débrouillarde et enfin elle avait elle aussi du caractère ce qui n'était pas pour déplaire à la louve noire. Non pas qu'elle était branché femme mais il faut dire que la belle avait du chien... enfin façon de parler...
Tiens en parlant de ça, Ilyàna parla des humains et, Amarra qui observait à nouveau le décor releva un oeil sur elle, sentant clairement le mépris dans sa voix et eut un sourire plus amusé qu'autre chose.


" Les humains sont des créateurs peureuses qui craignent ce qu'ils ignorent... c'est à dire à peu près tout. J'ai été humaine et j'ai pendant longtemps mépriser cette race même si j'y appartenais. Aujourd'hui j'ai bien plus pitié d'eux qu'autres choses. Désormais ils ne sont que nuisance à mes yeux et je pense que s'ils osaient s'attaquer à moi ou à l'un des miens, je n'hésiterais pas à faire ce qu'il faut faire pour qu'il ne s'approche plus de nous."

Son sourire s'étira et malgré le ton léger qu'elle avait employé, il était clair que ses propos n'avaient rien de positif pour les humains. La jeune femme se recula un peu et laissa le serveur reposer un verre plein. Elle regarda sa compagne et compléta alors :

"Cependant je pense aussi qu'il y a du bon et du mauvais partout et ce, quel que soit la race. C'est pour cela que je reste prudente sans non plus tourner à la névrose. Mais disons simplement que les humains restent mes ennemis les plus virulents pour l'instant."

Elle prit alors son verre et le porta à ses lèvres, humant les effluves du curaçao et de la vodka puis y trempa sa bouche, savourant le léger goût de la pomme et du citron avant de boire une petite gorgée et de le reposer en écoutant la question de sa compagne sur les Rebelles.
Amarra haussa les épaules en faisant un geste évasif de la main.


"A dire vrai, personne ne sait exactement qui ils sont. Là encore, beaucoup de on-dit vont et viennent. Certains racontent qu'ils ne sont qu'un mythe alors que d'autres parlent carrément d'une organisation armé et dangereuse. Il s'agirait d'un groupe de créatures opposés aux pouvoirs humains si j'ai bien compris mais aussi au Cercle qui, d'après eux, n'est qu'une farce."

La louve avait compris que ce sujet intéressait la jeune femme qui semblait toujours prompte à en apprendre plus son environnement. Amarra, elle prenait plaisir à la renseigner mais elle souhaitais aussi en apprendre plus sur la jeune femme et ce pour une raison simple : son odeur la laissait curieuse. Oui son parfum semblait être un cocktail à la fois délicieux et musqué. Si Amarra aurait la comparer à quelques chose, elle aurait dit qu'Ilyàna était une fleur exquise mais empoisonnée ce qui devait être sans doute vrai...
La louve se redressa, reposant son dos contre le dossier et posa alors la question qui la titillait depuis déjà quelques longues minutes.


"Dis-moi Ilyàna, je perçoit clairement que tu n'es pas humaine, cependant ton parfum n'est pas celui d'une créature que j'ai déjà rencontré. Elle ressemble légèrement à celle des lycans mais en plus... fruité, délicat si je puis dire. J'ai la sensation qu'elle est faite bine plus pour attirer que pour faire peur. Je me trompe ?"

La brunette fixait la délicate femme face à elle de son regard sombre sans sourire, le visage marquant uniquement une curiosité simple. Si la jeune femme ne souhaitais pas se dévoiler, Amarra n'insisterait pas mais sa curiosité naturelle avait toujours tendance à s'exprimer ouvertement.

Message par Invité Ven 29 Avr - 8:43

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L’Oubliée jeta un coup d’œil rapide à la montre ciselée en or rose ornait son poignet. Deux fines bandes qui s’entrecroisaient en tout quatre fois se rencontraient au niveau du cadran qui était en forme de papillon. L’intérieur du cadran était fait d’ivoire, les aiguilles et les quatre points montrant chaque quart d’heure était d’or rose également. Elle aimait beaucoup l’or blanc, car il était de couleur argentée et l’argent était une folie à laquelle elle ne pourrait céder. L’or blanc cependant, était maintenant bien trop répandu et elle aimait surprendre, sortir de l’ordinaire. Elle avait horreur d’être comme tout le monde. Et quel meilleur moyen que d’avoir des parures en or rose ? Beaucoup de femmes disaient ne pas être spécialement attirées par l’or rose, car l’or n’était pas supposé de cette couleur, mais Ilyàna trouvait que la différence marquante était très bien et elle pensait surtout que le budget des femmes n’était pas attiré par la vaste possibilité de bijoux qui s’offraient à ces femmes qui dédaignaient cet or. Son coup d’œil lui permit de se situer dans le temps, la soirée avait avancé à un rythme dépassant son imagination, elle était rentrée dans ce bar vers les coups de vingt-et-une heures et déjà les vingt-trois heures approchaient à grand pas. Etait-ce parce que cette conversation qu’elle avait avec la lycanthrope était d’un ton si paisible et tranquille, ou parce qu’elle était comme captivée par le moindre renseignement qui lui était fourni ? Toujours est-il que plus le temps passait, plus elle se passionnait pour l’échange qu’elles avaient, des simples généralités, elles en étaient venues aux détails, puis à un partage. Elles ne s’interrompaient pas, écoutant soigneusement ce que l’autre avait à dire, comme elle le faisait maintenant. La réponse fournie à cette dernière interrogation était assez logique à vrai dire, pourquoi mobiliser le Cercle entier, autant juste prendre à partie les deux représentants concernées.

« J’espère que l’on comblera rapidement tous les postes vaquant du Cercle car je risque de mobiliser aide, soutien ou défense de plusieurs d’entre eux et désespoir des autres. »

Cette réflexion faite à mi-voix était surtout une remarque qu’elle se faisait à elle-même, mais elle avait pris l’habitude de répondre à son interlocutrice. Pour une fois mépris, menace, rien de tel ne perçait dans sa voix, mais juste une véritable nature songeuse. Elle venait d’arrêter son verre dans les airs, plongée dans des films où elle se voyait obligée de se rendre régulièrement le Cercle à cause de nombreux troubles causés par un tel bar. Elle fronça légèrement les sourcils, il faudrait qu’elle songe à trouver un bon contre-argument à cela, car c’est peut-être une des raisons qui ferait pencher la balance dans le mauvais sens.
Elle secoua légèrement la tête, ses cheveux volèrent dans les airs avant de retomber sur ses épaules dans leur posture originelle. Elle porte son verre à ses lèvres et son attention était de nouveau entièrement à la lycanne qui exprimait un point de vue qu’Ilyàna ne connaissait que trop bien. Elle hochait la tête presque en continue tant elle était d’accord avec les dires de la femme qui lui faisait face. Son regard brillant fixait sens cesse les yeux de la femme, elle ne décrochait pas ses yeux bleu-acier de ce regard sombre. Elle était assez impressionnée que cette fut jadis humaine, elle avait dû être du genre solitaire d’après ses propos. Avait-elle gardé son envie de solitude maintenant qu’elle faisait partie d’une des rares races qui vivaient souvent en meute ? Même avec ses origines lycanthropes, l’hybride ne connaissait presque rien de la race de son père et elle n’avait pas cherché à en savoir plus car elle se considérait plus vampire et comme Amarra, elle avait toujours joué seule. Elle n’avait jamais appris à partager.


« Je dois dire que je suis d’accord avec toi sur tous points de vue. Enfin, je dis ça, mais des gens de ma race… Bref, disons que peu importe la race, le danger reste le même. Disons que je reste plus méfiante de ceux qui sont plus faibles et qui passent leur temps à attaquer à plusieurs, et dans le dos qui plus est. Des adversaires lâches qui exploitent les faiblesses, je suis sans pitié avec ce genre de personnes. Cependant, j’ai bien compris qu’ici, tout le monde ne voit pas de cet œil-là, je serai donc bien plus prudente que d’ordinaire. »

Encore une fois elle s’était exprimée sans la moindre nuance de mépris ou de menace dans le ton. Elle n’en avait nul besoin car elle se savait supérieure à ceux de la race humaine ou aux pauvres fous qui avaient subi un changement de race et qui se pensaient supérieurs maintenant qu’ils faisaient partie d’une race surnaturelle. Elle prenait un plaisir particulier à broyer ceux qui pensaient qu’ils étaient forts, la force n’était rien dans leur monde, l’Oubliée aimait opter pour la sournoiserie, le jeu, et tous ces autres charmes ou capacités qui les rendaient plus nobles. Elle avait en horreur ceux qui étaient juste là pour la baston et pour en foutre plein la vue. Elle cligna des yeux alors, rentrant de nouveau dans cet état second où son corps ne bougeait plus tant elle était concentrée sur ce que lui disait sa compagne. Elle avait retenu son souffle, elle s’était approchée et ce sourire en coin était réapparu. Il était légèrement plus menaçant, ce groupe suscitait beaucoup son intérêt et le fait qu’on n’en sache pas plus voulait tout dire. Elle venait de se fixer un nouveau but : trouver de quoi ce groupe relevait, leur implication dans la ville. Elle voulait, non elle devait en savoir plus. Bien que pour son projet à la couverture pacifiste ils n’auraient aucun rôle à jouer, elle était intéressée d’en savoir plus pour des raisons personnelles. Et puis elle ne comptait pas vivre dans un lieu où certains éléments lui échappaient encore.
Ilyàna se redressa et s’appuya contre le dossier de sa chaise, la conversation sur ce sujet arrivait à son terme, elle avait posé toutes les questions qu’elle avait à poser et il lui semblait qu’Amarra lui avait fourni toutes les réponses qu’elle avait à donner. C’est alors que surgit un sujet qu’elle imaginait bien devoir traiter à un moment ou à un autre étant donné la nature de leur conversation. Et puis elle aimait le fait d’avoir un détail de cette ampleur à lui dévoiler. Après tout, elle avait donné son appellation à Amarra, mais contrairement à celle-ci elle avait pu déduire de quelle race elle était, elle avait donc, une fois de plus une légère longueur d’avance. Mais elle était de nature assez équitable et surtout joueuse, donc elle la mettrait sur la voie.


« Je suis dépendante de l’Hybride du Cercle je suppose, car c’est ce que je suis après tout. Un cocktail explosif de par la force et le côté animal de mon père, mais une vraie manipulatrice, enjôleuse du côté de ma mère. »

Des Hybrides il y avait bien ceux, qu’elle considérait comme des êtres de bas-de-gamme, de vrais chiens-chiens qui faisaient tout pour se faire intégrer dans la société humaine. Mais il y avait ceux, plus rares, comme elle. Ils étaient considérés comme contre-nature par ceux de leurs deux races la plupart du temps, ils avaient plus de faiblesses du coup, mais ils n’en gagnaient que plus en force, agilité, dextérité, vitesse, résistance. Elle aimait penser qu’elle était prédateur redoutable, mais pour les proies dont elle se délectait elle n’avait pas besoin de ces capacités de guerrière. Elle n’avait pas donné de nom précis, mais la lycanne avait prouvé tout au long de leur petite soirée improvisée qu’elle était loin d’être bête. Ilyàna n’envisageait pas même qu’elle ne comprenne pas et ignore de quoi elle lui parlait.

Message par Invité Dim 1 Mai - 18:11

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La discutions se prolongea encore sur le sujet du Cercle puis sur le projet de la jeune femme qui venait d'arriver en ville avant d'aborder celui des humains. Sur quasiment tous les points elles se trouvaient être en accord au point où ça pouvait en devenir déconcertant.
Cependant ni l'une ni l'autre ne semblaient en être étonnées. Amarra se disait simplement que les grands esprit se rencontraient toujours bien qu'elle ne se plaçait pas obligatoirement dans cette catégorie mais elle trouvait que ce dicton pouvait aller pour tous les cas d'esprit et toutes les rencontres. Il était aisé de rencontrer et de se lier avec des gens qui vous ressemblez mentalement même si ces derniers n'étaient pas issu de la même classe social. Tant que l'esprit se mariait un tant soit peu avec l'homonyme, il était rare qu'il en sorte quelque chose de mauvais mais bon tout dépendait des esprit aussi ...
La louve avait pratiquement fini son second verre quand elle se décida à aborder un sujet plus "personnel" avec Ilyàna. Elle la questionna sur sa race qu'elle n'arrivais pas à définir et attendit sa réponse, le dos posé sur le dossier de sa chaise, son verre presque vide tenu négligemment dans sa main gauche dont le coude était appuyé sur la table en bois. Elle regardait la jeune femme de son regard profond et sombre, se plongeant dans ses prunelles d'acier bleuté avec délice pour se heurter à cette glace amusé qui fit sourire la jeune femme qui pris plaisir à entendre sa réponse qui se trouvait être une énigme des plus délicieuse.

Amarra réfléchit alors, se référant aux propos de la jeune femme. Elle était hybride donc deux espèce coulaient dans ses veines. La force animal fit aussitôt penser aux lycans pour Amarra et le côté enjôleur allait plus pour les vampires semblait-il. Cependant Amarra n'avais entendu parlé d'une race mêlant lycan et vampire ce qui l'amena à douter de sa réflexion. Elle fixa sa compagne, méditant sa réponse puis, ne voyant pas d'autre solution la donna, quelques peu étonnée et intriguée


"Pour la force je penserais au lycan et quand au côté manipulateur et désirable, je verrais ça pour les vampires mais j'ignorais qu'il existait une race mêlant ces deux peuples. Après tout tu dois être une créatures puissance pour mêlait deux sang aussi riche et dangereux."

La jeune femme observait son interlocutrice, intéressée par la ligné de cette dernière, se demandant jusqu'à quel limite pouvait aller sa puissance et surtout, quel était les danger pour elle car l'hybride qui se trouvait devant elle devait bien avoir des répercussion de sa lignée sur son métabolisme. Après tout peut être que les oubliés ne pouvaient se reproduire tout comme le croisement d'un zèbre et d'un cheval ne pouvait avoir de petit. Était-elle une génération sans avenir ou était-ce simplement une chose normal bien que rare ? Car bien qu'Amarra avait vécu à l'Avventura depuis nombre d'année, elle n'avait jamais entendu parler de tels créatures et cela ne faisait que renfoncer son intérêt pour Ilyàna n'étant elle-même qu'une simple humaine devenue louve.

Amarra acheva son verre puis se redressa en écoutant la réponse de sa compagne puis regarda l'horloge posé au dessus du comptoir. Elle remarqua alors qu'il se faisait déjà tard et que plusieurs clients avaient déjà quitté les lieux sans pour autant que ce dernier puisse être considéré comme vide. Les conversations s'étaient aussi calmées et l’ambiance était bien plus tourné vers le privé et la tranquillité que vers l’excitation du début de soirée ce qui n'était pas pour déplaire à la brunette. Elle écouta d'une oreille distraire quelques brides de paroles à la table voisine sans défaire son regard de sa compagne puis s'étira lentement tel un félin et observa Ilyàna.


"Je pense que vous avez désormais tout ce que vous voulez comme information et quand à moi, j'ai aussi appris quelques choses des plus intéressantes qui ne feront que me renseigner d'avantage sur le monde qui m'entoure ce qui ne vas pas pour me déplaire bien au contraire."

Amarra eut un sourire ravi et franc puis se releva, quittant sa chaise qui racla un peu le sol et fit un signe de tête à la jeune Oublié. Puis elle plongea sa main dans ses poches et après avoir cherché quelques secondes, en retira une petite carte représentant un chat noir avec un livre en premier plan. Il y était écrit deux numéros de téléphone ainsi qu'une adresse et le prénom de la jeune femme.


"Pour ce qui est de votre bar, je vous donne cette carte avec mon numéro dessus. Si tu as besoin d'aide où d'information, n'hésite pas à me joindre. Je doute cependant que l'adresse soit encore bonne quand tu auras obtenu ce que tu voulais mais qui sait ? Dans tous les cas, je serais ravie de pouvoir à nouveau boire un verre avec toi car cette discutions m'a été très bénéfique et je suis contente de voir que certains d'entre nous puissent avoir des projets aussi ambitieux que les tiens."

Le sourire d'Amarra s'étira et elle tendit la carte à la jeune femme puis se détourna et partit vers le comptoir afin de payer. Elle avait été ravie de ce moment passé en ce lieu qu'elle avait déjà nombre de fois foulé dans une vie passé mais qui aujourd'hui revenait dans son nouvel univers où elle n'était plus humaine et encore moins la douce rêveuse d'autre fois. Désormais Amarra était capable de tuer pour se défendre elle et les siens. Elle était devenue aussi une femme plus sûre, comme celle qu'elle était avant de rencontrer Thibault sans pour autant être devenue à nouveau une mangeuse d'homme. Après tout son aventure avec Nargreige lui avait enlevé ce plaisir d'être aux côtés d'un homme et elle n'en éprouvé plus rien d'attirant si ce n'est qu'une rage animale.
La jeune femme regarda son vieil ami et lui demanda le prix de leur quatre consommations et sortit son porte feuille, prête à lui donner la somme demandé mais le barman eut un sourire avant de lui murmurer que c'était un cadeau de la maison en souvenir du bon vieux temps et des amis perdus et retrouvés. La lycane se crispa légèrement puis détourna son regard et le remercia sentant une main chaude se poser sur la sienne. Ses prunelles noires se releva pour se plonger dans les yeux de son ami et elle retira sa main du comptoirs, s'échappant par la même occasion de son contact avant de rejoindre Ilyàna près de l'entrée et de sortir.
La louve leva la tête et huma l'air en sentant la brise douce de la nuit caresser son visage et s'infiltrer dans ses cheveux.


"Comme il est agréable de retrouver son élément..."


Un sourire béat apparu sur ses lèvres, effaçant la peine qu'avait eu ses yeux quelques instants plus tôt sous un visage serein et tranquille.

Message par Invité Dim 29 Mai - 15:18

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La quantité de leurs boissons respectives s’amoindrissait de minute en minute, rien qu’en cela, l’Oubliée avait l’impression que la fin de leur conversation s’annonçait de par ce fait. Son regard revenait de temps à autre sur le cocktail bleuté, cette couleur vive et froide attirait le regard, c’était une des rares couleurs dans ce bar. Même de par sa froideur, ce bleu illuminait le bar qui se faisait maintenant plus calme et qui s’était vidé peu à peu. C’est avec un grand plaisir qu’elle songea que sa chevelure et ses yeux étaient aussi d’une couleur qui parvenait à éclairer un peu ce décor terne et triste. Triste ? Non, froid plutôt. Peu importait le mot employé, le tout restait ironique et un sourire aussi bref que cette pensée fugace fit son apparition sur les lèvres de l’être que la vie fuyait. Une couleur froide comme le bleu n’aurait pas été une couleur qui aurait dû rendre un endroit plus vivant. Mais ce n’était pas ce genre d’idées qui allait la préoccuper, elle attendant avec impatience une réponse de cette parfaite inconnue qui lui plaisait grandement. Ses yeux la fixaient d’ailleurs, elle plaçait de hauts espoirs dans sa réponse, et pour elle, cette réponse déterminerait même le chemin que prendraient ses intentions. Celle-ci, d’ailleurs, ne tarda pas à se faire connaître, les yeux bleu acier ne quittaient pas celle de la femme-louve. Une lueur d’excitation brillait dans le regard de l’hybride, il y eut un très brève et imperceptible pointe de déception, mais elle était partie avant d’être vraiment arrivée. Ainsi ce que sa mère lui avait tant de fois dit et répété était donc vrai. Personne ou presque ne connaissait l’existence des gens de leur espèce, beaucoup croyaient même son existence improbable voire impossible.
Cela avait des inconvénients comme cela pouvait avoir des avantages. Peut-être pourrait-elle se faire passer comme étant d’une race ou l’autre selon les occasions, mais elle ne voyait pas tellement à quoi cela pourrait lui être utile, d’autant plus qu’elle répugnait à se lier avec son côté canin, aussi sauvage et fort soit-il. Elle ne serait peut-être pas prise très au sérieux, mais elle allait pouvoir miser sur l’effet de surprise. Elle ne dit mot, classant ses pensées comme elles venaient, il y avait matière à réflexion et elle devait repousser cela à plus tard. Pour l’instant, elle était accompagnée et il serait malvenu d’ignorer sa compagne d’une soirée car elle venait de se rendre compte qu’elle était un être à part, même pour les êtres surnaturels.

Ses yeux pétillaient de malice, et son léger sourire dévoila ses dents qui s’étaient légèrement allongées de par le fait qu’elle était excitée de se savoir une perle rare et unique. La petite princesse qu’elle avait toujours été hurlait de joie en son for intérieur car elle se savait rare. Les dires d’une mère aimante et flatteuse n’étaient plus assez pour la femme en appétit de pouvoir et de savoir. Sûrement parce qu’elle avait mis tant de temps à lui répondre, la lycanne reprit la parole et Ilyàna prit soin de hocher la tête, prouvant une fois de plus qu’elle comprenait ce qu’elle lui disait.


« …j'ai aussi appris quelques choses des plus intéressantes qui ne feront que me renseigner d'avantage sur le monde qui m'entoure ce qui ne vas pas pour me déplaire bien au contraire. »

« Je suis persuadée qu’on pourra toujours en apprendre d’avantage et je serai ravie que tu me tiennes au courant de quoi que ce soit d’anormal ou d’étrange qui puisse survenir. De mon côté, je m’engage à aussi te tenir informée de ce qui se révèlerait intéressant… Et pour te prouve mes dires je vais te confier un petit secret ma belle. »

Le sourire étincelant qui illumina le visage de la femme ne dévoila pas uniquement une partie de la vérité qu’elle s’apprêtait à lui divulguer, mais aussi des canines qui s’étaient allongées encore plus. Enfin, elle ne dévoilait pas grand-chose car Amarra avait visé juste, elle ne faisait que lui confirmer ce qu’elle avait supposé après avoir passé un moment avec elle. Son sens de l’observation était bon et l’Oubliée savait qu’une telle qualité se devait d’être développée et usée avec soin. Amarra pourrait se prouver d’une aide très utile, elle était maintenant sûre qu’elles seraient amenées à se revoir. Le côté calculateur et manipulateur cependant n’était pas seul à communiquer ses impressions au cerveau. Le côté rationnel lui susurrait l’idée qu’une aide de ce genre ne s’achetait mais s’obtenait par l’argent, fidélité, amitié ou amour. L’argent, cependant n’était qu’une valeur qu’on pouvait toujours rendre dérisoire, en offrant plus. La fidélité s’obtenait par amitié ou amour justement. L’Oubliée n’était pas du genre à ressentir des sentiments autres qu’envie, haine, amusement et curiosité. Si elle considérait cette première impression que lui avait faite l’être surnaturel qui lui avait tenu compagnie un moment de la soirée amusement et curiosité étaient de la partie. C’était peut-être ce qu’il fallait pour commencer une relation durable, mais Ilyàna avait encore du mal à entrevoir ce que l’amitié pouvait être si ce n’était qu’une relation où deux personnes acceptaient de s’entraider au nom de cette dite amitié. Rien ne semblait sincère ou lié à des émotion ou sentiments autres que la cupidité ou la manipulation.

« Je crains que je n’ai tendance à me perdre dans mes pensées, il est grand temps que je sorte de ce lieu clos. Ah ! Avant que je n’oublie, comme tu l’as deviné, mon autre partie est plus bestiale que la première. »

Elle tendit une main vers la carte qu’Amarra venait de lui tendre, une main qui avait été blanche, fine et délicate quelques instants auparavant, mais qui présentait désormais une forme surréelle. Du muscle avait entouré ses os qui s’étaient déformaient, ses ongles n’étaient plus que de grosses griffes noires où apparaissaient un vernis écaillé et abimé. Elle se saisit rapidement de la carte, et se permit d’expirer lentement, elle avait eu le plus grand mal de monde à concentrer un changement physique à un endroit seul de son corps. Son autre main avait, elle aussi, connu le même changement, et les deux mains redevenus celles d’origine présentaient toutes deux la même triste mine.

« Il va falloir que je me trouve une nouvelle manucure. »

Elle avait à peine formulé les mots plus hauts que si elle avait chuchoté, mais elle aurait aimé hurler. Elle était furieuse, elle avait complètement oublié ce genre de détails, preuve qu’elle ne s’adonnait pas beaucoup à la métamorphose. Elle avait aussi bien fait de boire juste avant, même de ce liquide insipide et artificiel, car elle pouvait sentir qu’elle avait absorbé bien trop d’énergie pour ce petit tour de passe-passe. Elle leva les yeux et balaya la salle, son regard inquisiteur ne trouva aucun regard effrayé ou plein de mépris, elle en conclut que personne n’avait rien vu à cette démonstration ridicule. Elle sentit la déception pour la deuxième fois en cette soirée, mais cette fois-ci, le sentiment ne s’envola pas instantanément. Non, elle aurait aimé croiser un regard plein de mépris, elle aurait alors pu défendre sa personne et elle aurait fait couler du sang.
Elle inspira lentement et fit en sorte que son masque de petit ange enjôleur reprenne le dessus, il ne fallait surtout pas qu’elle montre son vrai visage, surtout après cette soirée.


« Je n’aime pas abimer une manucure récente, ça coûte trop cher pour ce que c’est et en plus un rien l’abîme. Je serai aussi ravie de te revoir et ne manquerai pas de t’appeler à l’occasion pour une raison ou une autre. Merci pour cette agréable soirée Amarra et à bientôt j’espère. »

En un coup de vent elle déposa un doux baiser sur la joue droite de la lycanne, elle n’eut besoin de rien dire pour que le même garçon qu’elle avait apostrophé tantôt vienne lui remettre sa voiture. Elle glissa un beau billet dans la poche intérieur de la veste qu’il portait, ne pouvait s’empêcher de lui lancer un regard plein d’envie qui troublerait sûrement cet inconnu une minute ou deux et qui le laisserait songeur le reste de soirée qu’il passerait devant le bar à ne rien faire.

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