Une nuit inoubliable [terminé]

Amarra avait peur de rester seule. Je pouvais très bien la comprendre. C'était ma plus grande peur lorsque j'étais avec la meute et quand celle ci se produisit, j'étais passé par un état bien différent. J'avais passé de longs moment à rester accroupi dans cette cage dans le noir. Tout ce que je souhaitait a ce moment c'était de partir les rejoindre mais le temps passait et mon esprit avait changé. Il s'était tourné en une rage envers cette race et je ne ruminerais désormais plus qu'en attendant leur fin, du moins ceux qui ne montrerais aucun signe de noblesse.

Layken comprendre. Layken être seul aussi maintenant.

Je me rapprochais d'elle lentement et m'assied juste à coté d'elle doucement, sans la toucher. Je regardais devant moi et pensais. Cette louve avait aussi subit des sévices de la part 'humains a ce que je comprenait. Ces créatures me semblaient vraiment viles pour oser se martyriser entre elles. Aucun loup n'oserait blesser un autre loup sans que ce soit dans un but précis et même dans ce cas, les blessures n'était que superficielles. Je posais tout mon corps contre le sol et fermais les yeux. je sentais l'odeur de la jeune femme ainsi que toutes celles environnantes. Mon instinct n'avait plus envie de courir et de se libérer. Il voulait juste rester la, attendre. Je devais aussi répondre a son autre question.

Moi savoir comment faire humains quand trop faible. Eux tendre pièges et tuer de loin.

J'étais la juste a coté d'elle dans cette grande plaine silencieuse. J'avais les yeux fermés et restais parfaitement immobile. J'aimais le silence, loin de tout. La seule chose qui le brisait était le souffle de la jeune lycane à coté de moi et la légère brise qui soufflait. Je n'attendais plus que sa volonté pour la suivre dans la ville. Après quelques minutes, je dit doucement.

Quand tu voudras partir dis le moi. Je te suivrai jusque chez toi par mes moyens. Personne ne me verra.

Je suivais Amarra en courant dans la plaine, me dirigeant vers la ville. Elle avait déjà appris à courir correctement sous cette forme. Elle me demanda ce que je préférerais, me faire passer pour son amant ou passer par le balcon. En temps normal j'aurai préféré le balcon étant donné que je ne savait pas ce qu'étais un amant mais je choisis l'autre solution. Je devais apprendre a me mêler aux humains et si jamais je perdais la raison, elle pourrait me limiter dans mes actions ou me faire reprendre les esprits. Cette solution me paraissait donc être le test idéal. Je lui répondis tout en courant.

Moi changer humain et être amant.

Je ne savais pas trop ce en quoi il s'agissait mais j'allais le faire, du moins essayer. Un petit problème se posait cependant, la question des vêtements. J'allais devoir en trouver. il me restait quelques habits que j'avais entreposé depuis le dernier village pas très loin, pensant ne plus avoir à l'en servir. Il me fallait aller les chercher le plus vite possible. Je rattrapais Amarra et lui dit.

Moi besoin habits. Moi aller chercher. Toi aller vers ville. Moi Rejoindre toi.

Je fis demi tour et parti a toute vitesse dans l'autre sens. Je devais faire le plus vite possible. Tout en courant, je me changeais en loup pour me déplacer un peu plus rapidement. Je n'aurais pas besoin de parler ou de me battre et donc cela ne poserait pas de soucis. Après quelques minutes, je rejoignis la "cachette". J'y trouvais mon ancienne tenue à l'intérieur. Elle consistait en une grande veste de cuir et d'un pantalon foncé. Des chaussures de la même teinte terminaient le tout. Je me changeait en Lycan et les prit sous un bras avant de repartir vers Amarra. Après une dizaine de minutes, je la rejoignit et prit forme humaine devant elle. Je mi
st mes vêtements et la regardait. Ma veste était ouverte sur le devant.

ça être bon habits ?

Arrivé devant la ville, Amarra portait une robe légère. Elle prit a ce moment ma main en croisant ses doigts avec les miens. C'était une sensation plutôt étrange. Je n'avais encore jamais tenu la main de quelqu'un. Les seules fois ou j'avais touché un humain moi même sous forme humaine était pour l'écarter de mon passage ou le frapper. La c'était différent. La sensation habituelle de rage était moins présente et je me sentais plus calme. Sa main était chaude et douce. Cela me semblait vraiment bizarre. Je marchais à coté d'elle mais je me sentais assez mal à l'aise. Je continuais de tenir sa main mais avait une sensation étrange, une sorte de peur d'être trop près d'elle. J'en oubliais même que j'étais dans la ville, trop préoccupé par mon état. Après quelques minutes, je lui dis doucement.

Être obligé de tenir main ? moi sentir bizarre quand tenir main toi.

Tandis que je lui parlais, un groupe de personnes sortant d'un bar se tenaient l'un à l'autre et nous regardait passer. La plupart d'entre eux semblaient ne pas avoir les idées bien claires et nous lancèrent quelques propos peu agréables à entendre. Je restais calme jusqu'au moment ou l'un d'entre eux nous jeta une bouteille de verre vide. Mon instinct me guida sur le moment. Je rattrapais la bouteille et la cassa en la jetant par terre. J'avais envie de sang maintenant. Mon instinct me hurlait de tous les tuer. Je les regardait tous un par un et poussa un grognement qui les fit dégriser et les effraya. Je m'apprêtait a courir vers eux quand je me souvins que Amarra me tenait la main. Je les laissais partir, du moins pour l'instant et reprit la route avec Amarra. Ma main se serra un peu sur la sienne. j'étais assez en colère après ces humains qui ne faisaient que confirmer mes pensées a propos de cette race décadente et parasite.

Amarra avait remarqué que je m'étais retenu de les poursuivre et me remercia pour cela. Je continuais de tenir sa main alors qu'elle me dit qu'on pouvais arrêter si cela me gênais. Au fond cela me gênait assez mais je commençais a apprécier cela. C'était assez bizarre mais plutôt agréable.

Moi première fois tenir main. Moi bizarre mais bien.

Nous continuions de marcher main dans la main aux travers de nombreuses rues et ruelles. je commençais a m'habituer à ce contact et regardais autour de moi tout ce qui m'entourait. je me sentais un peu oppressé par tout ces bâtiments qui nous entouraient. Je n'avais pas l'habitude de ne voir qu'à proximité. Lorsque j'étais dehors, je voyais souvent au loin, rien ne me cachant la vue. Dans la ville, je ne pouvais observer que ce qu'il se passait dans la rue. Mon odorat aussi était beaucoup perturbé. Des centaines d'odeurs différentes me parvenaient en même temps. J'avais du mal à distinguer ce dont il s'agissait. Une seule odeur me parvenait distinctement car son origine était juste a coté de moi. il s'agissait de l'odeur d'Amarra. C'était une odeur humaine qui m'avait poussé à la folie mais à laquelle je m'habituais de plus en plus et que je commençais même à apprécier. Après plusieurs minutes de marche, nous arrivions vers le lieu où la nuit allait se passer, la demeure d'Amarra. je le sentais dans sa vitesse de déplacement. Elle venait de ralentir un peu, signe que nous nous rapprochions. Sans lui lâcher la main je lui demandais ce que je devrais faire dans la maison. je savais que certains humains avaient ce que j'appelais des rituels comme retirer leur manteau ou leur chaussures en entrant. Je ne voulais pas commettre d'erreur.

Quoi moi devoir faire dans maison ? Quoi être rituels ?