Avventura
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à ...
Voir le deal

Aller en bas

Message par Invité Dim 7 Sep - 19:22

Revenir en haut Aller en bas
Nul ne saurait exactement ce qui s’était passé ce soir-là dans cette petite cabane à l’allure cabossée et pathétique. Le souvenir de cet amour meurtri et impossible resterait lui aussi enfoui au fond, vraiment tout au fond de son être. La douleur en sera les chaînes maudites. La mort d’Amarra l’avait affecté, plus que sa conscience rationnelle ne voulait l’admettre. Après avoir hurlé de chagrin sur la dépouiller de sa bien-aimée, Natsume s’était laissé aller à la peine couplée au deuil qui l’habitait dès lors en permanence. Echappant à la vigilance des hommes chargés de surveiller ses faits et gestes pour s’assurer que le darkness ne commettrait plus rien qui aille à l’encontre des lois de la ville, ce dernier avait erré sans but dans les ruelles de l’Avventura, y compris les plus étroites, sales et lugubres d’entre elles. Plus rien n’avait d’importance à ses yeux. La vie ou la mort, quelle importance puisqu’il venait de perdre la femme qu’il aimait ? Pire encore, il était le seul et unique responsable de sa disparition ! L’être qui demeurait sous sa nature de créature de la nuit aurait dû s’en réjouir. Causer la mort et la désolation était son passe-temps favori ! Et pourtant… Seul l’abattement subsistait dans l’esprit du garçon. Dans son malheur, il eut néanmoins la chance de ne pas céder une nouvelle fois à ses pulsions pour s’en prendre au premier venu et détruire ainsi les espoirs qu’avaient placés Jean Dame en lui. Est-ce que, quelque part au fond de lui, tapie dans un recoin de sa conscience humaine, une voix, amicale ou non, lui conseillait de ne pas redevenir un meurtrier ? Comme si l’on pouvait laver le sang qui avait déjà tâché vos mains une bonne dizaine de fois auparavant… ? Contre toutes attentes, ce fut Natsume lui-même qui se rendit auprès des forces de l’ordre, demandant à être enfermé sur l’instant. D’abord éberlués de le voir réapparaître le plus naturellement du monde alors que leurs efforts pour le retrouver s’étaient avérés vains, les hommes en uniforme ne se firent pas prier pour le conduire au sous-sol du bâtiment. Le regard vide, le garçon n’opposa pas la moindre résistance. Etait-ce la même cellule que celle dans laquelle il avait rencontré cet hybride si particulier dans son genre et ses manières ? Peut-être bien… Il ne s’en souciait pas vraiment mais le moindre détail, fut-il inutile en apparence, lui permettait de ne pas sombrer dans la folie la plus complète. Les jours passèrent sans qu’il ne demande à sortir de sa prison de pierres. Assis dans la pénombre de la cellule, les genoux repliés contre son torse, le darkness réfléchissait. Oh il crut bien avoir reçu la visite de plusieurs personnes, dont probablement Jean Dame lui-même, pour savoir comment il allait et ce qui s’était passé pour le mettre dans un état pareil. Mais jamais l’intéressé ne desserra les lèvres. Pas une fois. Non, avant ça, il voulait savoir s’il devait continuer à vivre ou non.

Et lorsque sa décision fut prise, Natsume demanda à voir son mentor à défaut d’avoir un meilleur terme pour désigner ce que représentait l’hybride à ses yeux. Incrédules de l’entendre prendre la parole après avoir passé des jours et des semaines sans prononcer un seul mot, le garde s’empressa de contacter l’interlocuteur demandé, passée sa surprise. Une conversation s’engagea donc entre les deux collègues, faute de pouvoir se considérer comme des amis, à l’issue de laquelle le garçon retrouva le droit de mettre un pied dehors. A l’unique condition d’être en permanence accompagné par l’un des hommes du Cercle. Ce que le principal intéressé accepta sans même songer à refuser. Il comprenait la légitimité d’une telle requête et n’était pas dans son droit de la refuser. De plus, il préférait largement avoir un interlocuteur à portée de main et d’oreille pour les prochains jours à venir plutôt que de se retrouver seul, aux prises avec ses remords. C’est ainsi que le darkness se vit confier la mission de patrouiller dans les rues de la ville, pour repérer d’éventuels comportements suspects. Ni lui, ni son collègue improvisé n’avaient revêtu l’uniforme des forces de police. Se faire passer pour de simples civils était leur rôle à tous les deux. De telle sorte qu’ils puissent plus facilement piéger les délinquants croisés sur leur route à ce moment-là. Peut-être bien qu’ils seraient directement pris pour cibles par ces mêmes individus ? En réalité, Natsume n’attendait que cette occasion pour se défouler sur un parfait abruti. Seules les petites frappes étaient adeptes des ennuis en pleine rue, hurlant à qui voulait bien les écouter, qu’ils ne se préoccupaient pas des lois et de tout ce qu’elles englobaient. Des idiots en somme. Malheureusement, c’était grâce à de pareils idiots que d’autres s’activaient dans l’ombre. Des personnes qu’il était nécessaire d’arrêter au plus vite. Comme celles qui avaient brisé Amarra…

« …-tsume ! Natsume ! »

La voix de son coéquipier ne l’atteint pas, perdu comme il l’était dans ses pensées. Perdaient-ils leur temps en arpentant les rues de cette manière ? N’auraient pas dû essayer d’approcher des membres rebelles pour infiltrer directement leurs rangs et faire tomber leurs dirigeants si ces derniers étaient plusieurs ? Car il ne pouvait pas croire qu’un tel groupe, réunissant toutes les races possibles et imaginables, leurs querelles ancestrales de surcroît, puisse fonctionner avec une seule personne à sa tête. Ou alors l’individu en question était puissant… Mais dans ce cas-là, il n’aurait pas hésité à se montrer en personne plutôt que de cacher sa véritable identité, non ? Son regard fixait un point devant lui sans le voir réellement et brusquement, le visage de son collègue entra dans son champ de vision, masquant tout le reste. Ses lèvres articulèrent lentement trois sons, des syllabes, que le darkness identifia immédiatement comme étant son prénom.

« Na-tsu-me ? »

A en juger par l’intonation de sa voix, l’intéressé semblait plus qu’irrité d’avoir été ignoré pendant tout ce temps et son agacement sembla se transmettre au garçon, lequel n’apprécia pas tellement la manière que l’autre avait de s’adresser à lui. Arquant un sourcil, Natsume s’arrêta aussitôt puisque l’homme en avait fait de même et il ne souhaitait pas lui rentrer dedans. Le type en question n’était pas bien malin mais jusqu’à présent, il ne lui avait pas causé de problèmes et ce, en dépit de leurs fréquentes prises de tête. Aussi le darkness voulait rester sur cette relation en apparence amicale entre eux.

« Quoi ? »

« Prends pas cet air avec moi, ça fait 10 minutes que j’essaye de rapatrier ton petit cerveau sur Terre. » grogna son interlocuteur.

« Et ? Viens-en aux faits. »

Visiblement, son apparente impassibilité n’eut pas l’effet escompté sur son coéquipier, dont le visage prit doucement mais sûrement une couleur plus foncée, proche du pourpre que du rose naturellement présent sur ses joues d’ordinaire. Avant même qu’il ne subisse les foudres de son collègue, Natsume eut un discret soupir de résignation. Pourquoi avait-il fallu qu’on lui colle un idiot pareil aux baskets ? C’était sa punition pour avoir fait suer les forces de l’ordre en disparaissant de la circulation ? Même en admettant que ce soit le cas, le garçon jugeait que c’était cher payé pour quelques malheureux jours sans donner un seul signe de vie…

« Maintenant tu vas m’écouter le trou du cul à poils blancs : on est sensé ouvrir l’œil et non se perdre dans nos pensées. Je n’ai pas envie de rentrer bredouille aujourd’hui encore, alors tu vas me faire le plaisir de surveiller ton côté de la rue avec attention. Pigé ? »

« Tout ce que tu voudras Jack… »

Oui, c’était la meilleure manière de se débarrasser de lui que de répondre « Amen » à chacune de ses directions, aussi inefficaces et stupides étaient-elles. Pour le moment, il n’y avait rien d’autres à faire que « d’ouvrir l’œil » comme son collègue lui faisait si bien remarquer, alors pourquoi perdre son temps –et sa salive- en vaines protestations sur le bienfondé de cette patrouille ? Natsume savait pertinemment que s’il avait des réclamations à faire, il ne devait pas passer par cet homme au visage retrouvant progressivement sa couleur naturelle. Il allait devoir s’adresser plus haut mais dans le fond, il connaissait déjà la point de vue de l’hybride sur ce sujet. Sauf que l’un comme l’autre avait les bras liés pour le moment, ce qui ne plaisait pas au darkness. Tant pis. Il allait devoir apprendre à faire avec pour le moment. Peut-être bien que ce temps passé en compagnie de Jack le rendrait plus patient envers les événements futurs ? Rien n’était moins sûr. Chacun reprit donc sa progression. Son coéquipier arpentait l’autre trottoir, feignant un air détaché pour qu’on ne les soupçonne pas. Tu parles d’un plan bidon… Si l’autre traversait sans arrêt la rue pour venir le rabrouer, les passants devaient déjà se poser des questions sur le compte. Autant qu’ils fréquentent tous les deux le même trottoir, ça estompera les doutes à leur sujet… Mais malgré leurs efforts et leur bonne volonté à tous les deux, la patrouille se déroula sans encombre. A croire que tous les délinquants du coin avaient été informés de leur arrivée. En même temps, ils n’étaient qu’à une rue ou deux du quartier résidentiel, bien loin du centre-ville et de ses problèmes perpétuels. Un bâillement de Jack le tira de ses pensées. La journée touchait à sa fin et ils ne tarderaient plus à faire demi-tour.

« Passe-moi les clés de la voiture tu veux ? » le héla alors son collègue.

Trop content d’arrêter là cette stupide patrouille pour lui refuser de conduire sur le chemin du retour, Natsume fouilla dans ses poches pour récupérer les fameuses clés. Sitôt qu’il les eut en main, son premier réflexe fut de les lancer en direction de son interlocuteur. Et non celui de tourner la tête sur la gauche, ce qui lui aurait permis de voir le camion se rapprocher d’eux à vive allure. Un coup de klaxon retentit dans l’air alors que l’imposant véhicule les dépassait, percutant les clés de plein fouet pour les envoyer balader plus loin. Un bruit de verre cassé suivit dans la foulée et le garçon réalisa son erreur. L’expression abasourdie de Jack ne tarda pas laisser la place à la colère. Evidemment, ils n’étaient plus si près de rentrer sans les clés du véhicule de fonction qu’on leur avait attribué… Et à en juger par le vol plané des clés, elles devaient se trouver à quelques kilomètres de là. Hypothèse que confirmait le bruit de verre brisé qui avait retentit juste après le choc. Mais le garçon n’eut pas le temps de se défendre que déjà, son coéquipier traversait la rue pour le rejoindre.

« Mais quel sombre crétin !! Tu ne pouvais pas faire attention bordel ?! »

Pour une fois, sa colère à son encontre était parfaitement justifiée, même si Natsume ne le prenait pas aussi mal. Il leur suffisait simplement de patrouiller encore un peu avant que quelqu’un ne se plaigne au sujet d’une fenêtre cassée non ? Pourtant, un sourire rieur flottait sur les lèvres du darkness. La raison ? L’insulte de son collègue. Dire qu’il n’avait jamais été aussi bon pour le désigner en respectant la véritable nature de l’intéressé. Sombre…crétin… Oui, ça lui collait parfaitement ! Un début de rire franchit les lèvres du garçon, rapidement coupé net par le coup de poing de Jack, visiblement pas trop d’humeur à rire de ce sobriquet. Cela eut le mérite de rendre Natsume plus sérieux qu’il y a à peine quelques minutes.

« C’est bon quoi… On va les retrouver tes clés… » ronchonna-t-il en se massant la joue droite, à présent un peu plus rouge qu’auparavant.

« Y’a intérêt ! Aller, bouge-toi qu’on les retrouve ! Pas envie de passer ma soirée dehors ! »

Jugeant qu’il valait mieux faire profil bas –encore une fois- et s’occuper à chercher lesdites clés, le garçon garda pour lui ses remarques et contourna la silhouette de son interlocuteur pour poursuivre son chemin. L’autre l’apostropha pour connaître sa direction et Natsume lui répliqua qu’il allait récupérer les clés en question. Il se souvenait de l’endroit où le son du verre cassé avait pu provenir. Un projectile de cette importance ne passerait pas inaperçue de toutes façons… Ce n’était qu’une question de temps avant qu’ils ne les retrouvent. Le darkness marcha le nez en l’air sans réellement compter les minutes qui s’écoulaient, avant de remarquer un carreau effectivement brisé, un peu plus loin sur sa droite. Chose étonnante, seuls les volets du rez-de-chaussée demeuraient fermés. Intrigué par ce détail, le garçon détailla la maison. A première vue, elle ne semblait pas différente des autres, si ce n’est ce simple fait. D’un côté, si l’ensemble des volets avaient été fermés, ils n’auraient pas pu identifier l’endroit de la chute des clés… Vulgaire hasard ou coup de chance bluffant ? Natsume s’approcha de la porte de la demeure, prêt à frapper contre celle-ci pour annoncer sa venue mais s’arrêta dans son geste. Comment allait-il pouvoir expliquer l’incident ? Allait-on le croire ? Devrait-il payer les réparations ? Tant de questions qui lui firent prendre une décision : il allait devoir récupérer les clés sans se faire voir par le propriétaire des lieux. Pas vraiment l’optique la plus normale et légale qui soit mais à l’idée de devoir payer les dégâts… Le darkness se matérialisa de l’autre côté de la porte. Comme on pouvait s’y attendre, le rez-de-chaussée était plongé dans une semi-pénombre, à peine troublée par les rayons lunaires qui filtraient depuis l’escalier. Aucun mouvement dans les parages. Bien, avec un peu de chance, personne ne se trouverait sur place, ce qui arrangerait bien son affaire ! Le garçon se concentra pour visualiser l’espace près de la fenêtre cassée, qu’il avait pu apercevoir d’en bas et se matérialisa une seconde fois, près de celle-ci. Le courant d’air qui filtrait à présent entre le verre brisé vint lui chatouiller la nuque mais Natsume n’y accorda pas d’importance. Il s’accroupit devant la fenêtre, lui tournant le dos par la même occasion et en veillant à ne pas se couper avec les débris de verre, il attrapa prudemment les clés.

« Une bonne chose de faite. »

C’est alors qu’il la sentit. Cette présence non loin de lui. Trop concentré sur son objectif, le garçon n’avait pas remarqué la silhouette qui se dessinait dans l’encadrement de la porte. Pris sur le fait, Natsume releva brusquement la tête pour faire face au nouveau venu. Ennemi ou non ? On pouvait s’attendre à de nombreuses réactions de la part d’une personne surprenant un inconnu chez elle…

Message par Invité Lun 8 Sep - 19:59

Revenir en haut Aller en bas
Le retour à son domicile depuis cette fameuse rencontre avait été difficile qu’elle ne l’aurait imaginé. Pour un peu, cette demeure dégageait toujours les sentiments et émotions qu’elle avait éprouvés pendant toutes ces semaines à ruminer. Comme si le lieu s’était imprégné et nourri de tout ce qu’elle avait pu ressentir. Une envie de changer d’air lui prit soudain. Comme si changer de lieu d’habitation pouvait lui faire oublier toutes ses anciennes pensées négatives qu’elle avait eu pendant ces dernières semaines. Maria pénétra tout de même chez elle et ouvrit toutes grandes ses fenêtres. Comme pour réellement renouveler l’air qui se trouvait en ces lieux. Cette rencontre avec cette jeune femme, un peu bizarre, n’arrêtait pas de lui revenir à l’esprit, comme pour essayer de lui faire prendre la bonne décision. Ce qui devait simplement être son esprit qui lui jouait des tours là dessus. Soupirant sans se cacher, de toutes manières, il n’y avait personne ici pour lui en faire de remarques, elle referma certaines fenêtres et volets. Sans qu’elle ne s’en rende compte plusieurs dizaines de minutes s’étaient déjà écoulées avant qu’elle ne sorte de ses pensées. Heureusement qu’elle n’avait pas besoin de rester sur ses gardes et en alerte, sinon elle aurait pu mourir déjà cent fois. Et cette option ne lui plaisait plus vraiment. Elle n’avait plus cette certaine envie de tout lâcher. Ce qui était surement une bonne chose. Du moins, seul l’avenir pourra lui donner une véritable réponse. Encore une fois, elle était partie dans ses pensées et elle se maudit pour cela. Pour se changer les idées, elle prit la direction du premier étage. Une bonne t longue douche devrait lui faire le plus grand bien. Mais avant d’atteindre les marches, elle bifurqua vers sa cuisine. Même si elle n’en ressentait pas encore les effets de manque, elle devait se nourrir un peu. Elle n’avait pas vraiment envie de revivre ce qui s’était passé quelques jours auparavant. Elle attrapa donc une poche -oui, elle avait refait son plein du coup-, qu’elle versa dans un bol pour le mettre dans le micro-onde. Quelques minutes plus tard, elle prenait définitivement le chemin de sa salle de bain. Les minutes passèrent rapidement, trop rapidement à son goût une fois sous le jet d’eau. L’eau finit par devenir froide et même si elle n’était pas sujette au froid, cela était beaucoup moins agréable que de rester sous l’eau chaude. Et l’atmosphère brumeuse qui avait pris place dans la pièce. Maria finit par quitter cette dernière après s’être fait violence, s’enroulant dans une serviette pour aller rejoindre sa chambre. Dire qu’elle pourrait se balader nue chez elle et qu’elle ne le faisait même pas ! Pudeur quand tu nous tiens ! Elle s’habilla sans vraiment faire attention à ce qu’elle prenait. Chemise noire, pantalon de la même couleur tout comme le reste, que personne ne verrait. Oui, elle ne remettait pas encore de rouge. Même si sa déprime était plus ou moins passée -on ne dira pas merci à cette personne de vive voix !-, la couleur prédominante de son humeur était encore bien sombre. Et puis, pour rester maintenant chez elle, elle aurait même pu s’habiller avec un sac poubelle que cela ne se serait jamais su.

Au moment où elle referma la porte de son armoire, un éclat de verre se fit entendre non loin d’elle. Cela devait provenir d’une des chambres adjacentes à la sienne. Aussitôt, ses sens se mirent en alertes. Comme si on venait d’appuyer sur un bouton. Quelque chose ou quelqu’un était dans le périmètre de sa maison et cela ne lui plaisait guère. Pourtant, de là où elle se trouvait, elle ne sentait aucune odeur. Evidemment, elle n’avait pas l’odorat d’un lycanthrope et ne s’en vantait pas mais le sien était tout de même supérieur à la moyenne et elle aurait dû être en capacité de sentir l’intrus. Maria commença donc par prendre la direction d’où lui était parvenu le son, étant maintenant totalement sur ses gardes, prête à réagir à la moindre attaque. D’accord, elle était peut-être un peu paranoïaque mais on n’allait pas le lui reprocher quand même ? Elle ne voyait cependant pas qui pouvait venir lui chercher des noises. Mais sait-on jamais. Des anti-Cercle qui avaient appris qu’une vampire logeait ici... Enfin, même s’il aurait été plus logique de l’attaquer en journée dans ce cas... Pourtant, arrivée dans la chambre, elle ne trouva personne et aucune odeur n’avait fait son apparition. Seule sa fenêtre était belle et bien cassée, laissant l’air s’infiltrer dans la pièce. Elle pensa rapidement à un vandale mais en voyant l’objet qui avait servis pour faire les dégâts, cette hypothèse tombait un peu à l’eau. Des clés ? Qui pouvait bien perdre son temps de la sorte ? Surtout chez elle ? Ce n’était pas comme si elle était connu par qui que ce soit... A quelques personnes près. Bref, même si elle aurait pu les ramasser et refermer ses volets, comme si de rien n’était, Maria préféra les laisser sur place. Pourquoi ? Tout simplement pour voir si quelqu’un allait venir les chercher. C’était surement une perte de temps de sa part, mais elle n’avait pas grand chose à faire. Même rien du tout en fait. Il ne lui restait surement plus qu’une heure ou deux de pleine nuit. Même si elle pouvait déjà sentir que les rayons allaient bientôt filtrer. Ce n’était pas une sensation que l’on pouvait décrire. On le sentait, c’était tout. Peut-être que c’était un truc de vampire. La jeune femme se dirigea alors vers le couloir, pour y rester postée le temps que quelqu’un vienne -ou non-. Elle dû attendre quelques minutes, elle ne regarda pas vraiment combien avant de voir un individu se pointer. En voyant sa façon de pénétrer dans sa demeure, son cœur se serra légèrement. Mais elle ne bougea pas encore, gardant son regard fixé sur l’intrus, elle était cachée dans la pénombre du couloir, n’ayant pas la lumière d’allumée. Elle ne vit pas beaucoup son visage, il n’était pas face à elle, mais ses cheveux lui donnait déjà une partie de sa réponse et quand la voix s’éleva dans l’entrée, elle se figea. Avant de sentir ses pieds s’avancer tous seuls dans sa direction, pénétrant alors dans la chambre. Elle ne s’était même pas aperçu d’avoir commencé à marcher, ce qui était particulièrement dangereux.


« Tu pouvais aussi passer par la porte d’entrée tu sais... » Dit-elle sur un ton qui se voulait léger.

Mais c’était un vrai choc de le voir ici. Surtout qu’apparemment, ce n’était pas vraiment voulu. S’il ne faisait que venir chercher les clés -et d’après son attitude c’était ce que cela laissait croire-, alors il aurait pu tomber sur n’importe quelle autre maison et ne pas venir chez elle. Si ça la vexait ? Peut-être un peu. Mais elle ne l’avait pas non plus obligé à venir lui rendre visite, elle lui avait donné son adresse et elle lui avait laissé le choix de décider s’il voulait la revoir ou non. Alors elle n’avait pas vraiment le droit de se sentir vexée. Quoi dire de plus ? Elle voulait lui proposer de rester, mais si au départ, il n’avait pas eu l’intention de venir chez elle...

« Tu restes un peu ? Ou tu repars aussi vite ? »

D’accord, en fin de compte, elle avait finis par lui poser la question. Sa voix avait perdu de son ton léger qu'elle avait usé précédemment. Il était maintenant tout simplement neutre, comme pour ne rien laisser passer de ce qu'elle pouvait ressentir. Elle était repartie dans cette mauvaise habitude de se cacher de tous... Ca promettait.











Message par Invité Mer 10 Sep - 17:38

Revenir en haut Aller en bas
A présent sur ses gardes, le darkness détailla la silhouette qui s’offrait sous ses yeux. Il n’eut qu’à relever la tête pour apercevoir une personne de sexe féminin à en juger par les formes arrondies qui apparaissaient sous le haut qu’elle portait. De longs cheveux blancs accompagnèrent cette hypothèse qui finit par se confirmer lorsque l’inconnue prit la parole. Le sens de ses paroles ne lui parvint pas immédiatement, tant l’esprit de Natsume se focalisait sur un détail : il connaissait ce visage. Un regard aux reflets sanglants comme le sien… Cette corpulence… Même le timbre de la voix lui semblait familier. Jugeant qu’il n’avait plus de raison de se tenir sur ses gardes envers la jeune femme, le garçon se redressa à son tour, lentement. Même l’approche de son interlocutrice ne lui arracha aucun mouvement de recul ou de défense suivant les intentions de cette dernière. Mais il cherchait désespérément à mettre un nom sur ce visage aux traits familiers. Est-ce que son interrogation teintée d’un début de malaise en présence de l’intéressée se sentit dans sa posture ou même son propre regard ? Il espérait que non !

« Toi… »

Oui, maintenant qu’il était certain de connaître la jeune femme, le plus dur était de se souvenir de son nom. S’il pouvait agir naturellement en sa présence, à un moment ou à un autre, son interlocutrice finirait par l’appeler par le sien, non ? Quoique jusqu’à présent, elle n’en avait rien fait. Se pourrait-il qu’elle aussi, ait oublié ce léger détail, plutôt utile lors d’une conversation ? Cette hypothèse ne le rassure qu’à moitié et Natsume batailla en son for intérieur pour se souvenir de quelque chose, y compris d’une syllabe, une seule, qui pourrait le mettre sur la bonne voie ! Lentement, son bras droit se leva pour désigner la personne qui se trouvait en face de lui à cet instant, alors que ses lèvres s’activaient de nouveau.

« Ma… » commença-t-il.

Un silence survint alors entre les deux interlocuteurs, l’un attendant la réponse de l’autre alors que ce dernier activait ses cellules grises pour tenter de terminer sa phrase. Le temps sembla se suspendre un instant, l’attention était portée sur la syllabe qui allait succéder à ce début de prénom.

« …non ? »

Le visage de la jeune femme, en apparence parfaitement neutre, tiqua un peu lorsque le prénom fut prononcé entièrement. Quoi ? Ce n’était pas ça ? Le regard aux reflets sanglants qui avait affiché une certaine sympathie à son encontre, s’illumina d’une lueur semblable à de l’irritation ? Sans compter que l’un des coins des lèvres de son interlocutrice s’agita de manière discrète mais que le darkness aperçut tout de même, preuve que l’intéressée n’avait pas apprécié sa tentative. Ce ne fut pas de la panique qui s’empara à cet instant de Natsume mais un regain de malaise, le tout accompagné de l’adrénaline naissante alors qu’il fouillait un peu plus dans sa mémoire. Il savait que le prénom de la jeune femme commençait par un « ma » mais en ce qui concernait la fin… Il n’y avait pas tant de prénoms débutant par ces deux lettres, il allait bien finir par tomber sur le bon n’est-ce pas ?!

« Maud ? Non, Marie ? Ah, presque ? Attends ! »

Une succession de prénoms s’ensuivit pendant une bonne dizaine de minutes, toutes les tentatives se soldant par un mutisme de plus en plus glacé de la part de son interlocutrice. S’il s’enfonçait ? Et comment ! Mais le garçon était tellement pris dans la nécessité de trouver le bon prénom qu’il ne réalisa même pas l’approche de la jeune femme dans sa direction, alors qu’il essayait une dernière tentative, de loin la plus improbable à ses oreilles mais qui allait dans le sens de celle de la personne en face de lui, à en juger par le signal encourageant qu’elle lui avait adressé –volontairement ou non d’ailleurs- lorsque ses lèvres avaient ajouté un « r » à la suite de la syllabe « ma ».

« Ne me dis pas que… Tu t’appelles Marianne ? » lâcha Natsume plus stupéfait qu’autre chose.

Dans le fond, l’idée de porter un tel prénom l’amusait au plus haut point. Après tout, avoir le même prénom que la dame dont la tête était présente sur tous les timbres, il trouvait ça vraiment hilarant. Ce n’est qu’à partir de cet instant, où la silhouette de la jeune femme se trouvait trop proche de lui, qu’il s’alarma de sa soudaine approche dans sa direction.

« Euh… ? »

Message par Invité Jeu 11 Sep - 19:10

Revenir en haut Aller en bas
C’était quoi cette expression sur son visage ? Comme s’il était à la fois étonné et perturbé de la voir devant lui. Comme s’il se disait qu’il la connaissait mais qu’elle ne devait être qu’une connaissance. C’était surement un peu des deux, s’il n’avait pas fais attention à l’endroit et chez qui il était entré. Maria ne dit rien de plus, à part ce qu’elle lui avait dis précédemment, elle ne savait pas quoi ajouter d’autre. Ce n’était qu’à lui de décider s’il voulait rester et passer du temps en sa compagnie, ou s’il préférait quitter les lieux aussi discrètement et rapidement qu’il était arrivé. La jeune femme ne pouvait pas se cacher, elle serait surement mal à cette décision. Mais dans le fond, il ne se souvenait surement pas encore de ce qu’elle avait pu être pour lui. Si elle avait réellement été quelque chose, un jour, pour ce jeune humain. Raison pour laquelle, il y avait eu un silence radio entre eux ? Alors même qu’elle lui avait donné son lieu d’habitation ? Elle ne pouvait pas lui en vouloir, s’il ne voulait plus avoir de contact avec elle. Elle ne pouvait tout bonnement pas l’obligé. Ce n’était guère son style de vie. Surtout avec une personne qu’elle avait pu apprécier. Et puis, elle avait accepté tout cela, depuis toutes ces semaines sans nouvelles, elle avait bien dû se rendre à cette dure réalité. Même si ce n’était pas aussi joyeux et neutre qu’on pouvait le croire ou qu’elle pouvait le laisser penser devant son attitude pour le moins impassible la plus part du temps. Toutes ses pensées se stoppèrent au moment où Natsume prit la parole. Et le moins que l’on puisse dire, c’était que la vampire tombait des nus. Et la suite n’arrangea en rien le sentiment presque amer qu’elle éprouvait. C’était quoi ce cirque ? Ce flot de prénoms ? Des tentatives pour trouver celui qui était le sien ? Parce qu’il ne se souvenait plus d’elle ? Ca faisait étonnement plaisir. Oubliée. Voila ce qu’elle était devenue à ses yeux : une personne dont il ne se rappelait même pas le prénom. Une simple connaissance, puisqu’il semblait vaguement se souvenir d’une syllabe au moins de son prénom. Maria le laissa faire, écoutant cette multitude de prénom qui pourrait lui correspondre. Mais aucune fois, il ne parvint à lui sortir le bon. Oui, c’était particulièrement blessant. Plus encore que tout ce temps de mutisme entre eux. Il était devenu un darkness, qui se nourrissait de la souffrance des autres, à ce qu’elle avait appris... Elle espérait qu’il n’était pas en train de jouer avec ses propres sentiments. Sinon, ex-ami, ex-protégé ou non, elle ne laisserait pas ça passer. Même si elle voulait le cacher, elle savait qu’elle n’était pas aussi imperméable qu’elle le voulait et qu’elle laissait voir, sur son visage, une partie de ce qu’elle pouvait ressentir. Un mélange de colère, d’amertume et de tristesse. C’était même un peu difficile pour elle de gérer ça, parce que cela faisait un petit moment qu’elle n’avait pas été touchée, à cause de quelqu’un. Mais à la dernière exclamation du darkness, la vampire perdit son calme -plus ou moins apparent-, sa patience et peut-être que sa peine était un peu trop présente. Elle s’avança vers lui, peut-être plus rapidement qu’elle ne l’aurait voulu, mais pas encore au point de paraitre dangereuse à ses yeux. Un juste milieu entre les deux. Lorsqu’elle arriva près de lui, elle dévia de sa trajectoire pour se retrouver derrière lui et lui attrapa le bras pour le lui tordre et le plaquer dans son dos. Il n’y avait pas de violence dans son geste, juste de la vitesse et de la fermeté. Il fallait qu’elle se calme, qu’elle calme cette tristesse qui l’avait prise. Elle était tout simplement ridicule de réagir de la sorte. Elle le savait pertinemment et pourtant elle n’arrivait pas à se contrôler, à rester aussi neutre et impassible qu’elle aurait pu l’être. Peut-être parce qu’il s’agissait de lui. L’une des seules personnes pour qui elle ait pu éprouver de la sympathie et ce qui pouvait se rapprocher d’une amitié. Elle se pencha alors un peu sur lui, elle aurait surement pu planter ses crocs dans la chair de son cou si cela avait été son attention, mais ce n’était en rien le cas. Simplement, elle voulait lui chuchoter à l’oreille, plus parce qu’elle ne faisait pas confiance à sa voix qu’autre chose :

« Maria... Ravie de voir que tu te souviens de moi... Natsume. »

Oui, elle avait fais exprès d’accentuer un peu sur son prénom à lui, comme pour souligner qu’elle, elle ne l’avait pas oublié. Enfin, elle jouait les gamines à ce stade de la situation. Il n’avait aucun souvenir d’elle, pourquoi se mettre dans cet état parce qu’il avait juste oublié comment elle s’appelait ? Maria finit par le lâcher, lentement pour lui signifier qu’elle ne lui ferait rien de plus et s’éloigna également légèrement. Non pas par peur de représailles, mais pour lui laisser de la place. Et maintenant ? Elle n’était pas plus calmée pour autant, pire, elle s’en voulait presque d’avoir agit comme ça. Non, elle n’avait rien à se reprocher, du moins, c’était ce qu’elle voulait s’en convaincre.

« Si tu étais venu pour ce trousseau de clé, je ne te retiens pas plus longtemps... »


Même en déclarant une telle chose, sa voix était toujours chargée d’émotions qu’elle aurait aimé ne pas laisser entendre. Pour éviter de perdre davantage ses moyens, elle tourna simplement les talons, comme pour lui laisser une nouvelle fois le choix. Après tout, cela n’avait que ça entre eux : laisser le choix à ce jeune étudiant, sur leur relation, sa durée. Pourquoi changer maintenant ? Cela n’aurait pas de sens. Elle se dirigea vers ses escaliers, plus lentement qu’elle aurait pu aller, comme si son corps lui mettait des bâtons dans les roues pour lui signifier qu’elle devrait rester. A quoi bon ? Oui, elle allait surement regretter amèrement de ne pas l’avoir obligé à se souvenir, mais cela ne l’aurait mené à rien. S’il n’était pas venu la voir plus tôt, cela voulait dire qu’il n’avait aucun besoin de sa compagnie, n’est-ce pas ? Maria alla donc simplement s’asseoir sur son canapé, comme elle le faisait souvent pour passer le temps, le temps qu’elle puisse mettre le nez à l’extérieur.

Message par Invité Jeu 11 Sep - 20:24

Revenir en haut Aller en bas
Le son eut tout juste le temps de franchir ses lèvres que la jeune femme disparaissait de son champ de vision. Et curieusement, Natsume ne se sentit ni nerveux, ni en danger en présence d’une interlocutrice au comportement plus que suspect à son encontre. La raison ? Il l’avait déjà rencontrée dans le parc et la vampire –oui, de mémoire, c’était bien la race de l’intéressée- était de son côté. Soi-disant parce que l’humain qu’il avait été lui était venu en aide ou quelque chose comme ça. Chose encore plus curieuse, à présent qu’il avait reconnu cette silhouette se dressant dans l’encadrement de la porte, le darkness se sentait en confiance. Ce n’était pas cette assurance teintée d’insolence qu’il affichait parfois avec les personnes qu’il rencontrait au Cercle ou dans les rues lors des missions qu’on lui attribuait. C’était une sensation plus agréable que celle de masquer sa véritable humeur. Comme si une partie de lui appréciait sincèrement de retrouver la compagnie de cette femme aux mêmes caractéristiques que les siennes. Sauf que son oubli ne plut pas le moins du monde à son interlocutrice et il en prit aussitôt connaissance lorsque son bras effectua un angle étrange dans son dos. Le membre résista quelque peu mais la force de la vampire eut raison de sa résistance et une grimace de douleur étira les lèvres du garçon. Non, il n’allait pas se cacher d’avoir mal dans cette situation. Cette prise était véritablement douloureuse ! Et il soupçonnait l’intéressée d’en avoir parfaitement conscience mais de l’utiliser sciemment contre lui ! Alors qu’ils étaient amis ! Bon d’accord, il s’était grillé sur le fait d’avoir momentanément oublié le prénom de cette même amie… Mais tout de même ! Ça ne pouvait pas justifier son acte !

« Aie, aie aie ! OK c’est bon je me rends ! C’était une blague d’accord ? Oww ! Ne le tords pas davantage ou tu vas le casser ! Maria !! » s’exclama-t-il en se tortillant sous la prise de son interlocutrice.

Et comme pour joindre le geste à la parole, Natsume se mit à taper le mur le plus proche de lui avec la paume de sa main encore valide –la gauche pour être précis-, tel un catcheur admettant sa défaite sur le ring sous la pression exercée par le corps de son adversaire. C’était un peu ce qui se passait actuellement dans la chambre, à défaut que les deux amis étaient loin de se considérer comme deux lutteurs. Finalement, sa dernière exclamation à l’encontre de la vampire lui permit de retrouver sa liberté et son premier réflexe fut de masser son épaule endolorie.

« Dis donc ! Tu n’y as pas été de main morte ! Tu voulais me déboîter l’épaule ou quoi ? » l’interpella-t-il avec une fausse mauvaise humeur dans la voix.

Dans le fond, le darkness savait qu’il avait parfaitement ses torts pour ce qui venait de se passer et sa remarquer avait plus pour but de se faire contredire par la dénommée Maria qu’autre chose. Et puis même si cette dernière tournait les talons sans un mot, il n’en prendrait pas ombrage pour autant ! Il comprenait qu’elle avait pu se vexer qu’il ait oublié jusqu’à son prénom… Ce n’était pas pour rien que l’adresse de la rue qu’ils arpentaient ensemble, Jack et lui, lui disait vaguement quelque chose. Maintenant qu’il était tombé sur la bonne maison, Natsume se souvenait de l’adresse que lui avait communiquée la vampire avant qu’ils ne se séparent cette nuit-là. Cependant, la jeune femme confirma par le biais de quelques mots lâchés à son encontre, qu’elle ne désirait visiblement pas prolonger leurs retrouvailles. Le garçon la regarda tourner les talons –pas en silence comme il l’aurait imaginé- et arbora une expression dépitée.

« Sérieux ? C’est quoi cette attitude de merde ? »

En voyant la silhouette féminine disparaître au coin de la porte, il s’indigna presque qu’elle ne daigne pas s’arrêter pour lui répondre quelque chose. C’était tout ? Le son grinçant des marches de l’escalier en bois lui signifiait qu’elle se rendait au rez-de-chaussée. Le darkness poussa alors un profond soupir, incrédule et ennuyé à la fois de voir son amie prendre la mouche de cette manière. Une gamine de 5 ans n’aurait pas mieux réagi à sa place ! Natsume se concentra pour se matérialiser à proximité des escaliers qu’il avait aperçus lorsqu’il avait pénétré pour la première fois à l’intérieur de la maison à moitié plongée dans le noir. De tel sorte qu’il ne soit plus très loin du canapé sur lequel se trouvait la vampire.

« Maria ? »

Première tentative pour s’attirer l’attention de l’intéressée. Pas vraiment très concluante à en juger par le silence glacial qu’il se fit attribué. Loin de se décourager, le garçon se rapprocha silencieusement du canapé en question pour venir se placer derrière lui –et donc par conséquent, dans le dos de la jeune femme-, prenant appui avec ses coudes croisés sur le haut du dossier du canapé. Toujours aucune réaction de la part de Maria, aussi se risqua-t-il à poser cette question qui lui brûlait les lèvres :

« Tu fais la gueule ? »

Et comme si cela ne suffisait pas, Natsume pivota alors sur lui-même, pour cette fois prendre appui contre le canapé avec son dos. Mais peu désireux d’en rester là, le darkness bascula légèrement en arrière, quitte à l’appui de ses pieds sur le sol et rester dans une position en équilibre fragile sur le haut du dossier du canapé. En se courbant un peu en arrière, il réussit à acquérir un semblant de maintien dans cette drôle de position et se retrouva la tête à l’envers, tout contre le visage de Maria. Ses cheveux suivaient le mouvement de l'ensemble de son corps, si bien que son front était parfaitement dégagé, nullement traversé par de multiples mèches blanches rebelles comme leur propriétaire légitime.

« Mariaaa… »

Message par Invité Jeu 11 Sep - 23:40

Revenir en haut Aller en bas
Si elle avait été réellement d’humeur, peut-être qu’elle lui aurait répondu quelque chose. Mais dans l’état actuel des choses, elle préférait encore aller se mettre à l’écart, sur son canapé. Cela valait mieux et elle le savait. Arrivée à destination et assise à sa place -un vague creux c’était formé avec sa silhouette, avec ce temps passé ici-, elle ferma les yeux. A en croire l’odeur de Natsume, ce dernier se trouvait encore dans sa demeure. Pourquoi ? C’était une bonne question, dont elle aimerait bien avoir la réponse. Même si cela ne devrait pas la préoccuper autant. Maria poussa un long soupir, s’exaspérant elle-même devant son propre comportement passé. Mais une chose était sûre, elle n’avait pas la moindre envie de s’excuser. A croire qu’elle était devenue plus conne, même avec les personnes qu’elle pouvait apprécier. Enfin, puisque ces dernières ne couraient pas les rues, ça revenait au même. La jeune femme sortie de ses pensées en ne percevant plus ce parfum, l’espace de quelques secondes, l’idée qu’il soit parti lui traversa l’esprit. Avec ce qu’elle lui avait dis de toute manière, ça ne l’aurait pas étonnée beaucoup. Sauf que non, à peine cette réflexion eut-elle le temps de prendre forme dans son esprit, que l’odeur se fit de nouveau sentir et cette fois, plus proche d’elle. Il était resté et de surcroit, approché d’elle ? Dans quel but au juste ? Se venger pour la petite prise qu’elle avait eue sur lui ? Alors même qu’il aurait été en capacité de l’esquiver s’il l’avait vraiment voulu ? C’était de la mauvaise foi, pure et simple. Mais il avait l’air d’en être étonnement pourvu depuis leur dernière rencontre. Son appel ne lui fit même pas bouger un sourcil. Qu’est-ce qu’il lui voulait au juste ? Lui faire de nouveau part qu’il déplorait son attitude ? Allons bon, elle pouvait se passer de ça. Elle n’eut pas besoin de le regarder pour savoir qu’il était en train de s’approcher d’elle, dans son dos. Alors non, elle n’allait pas se retourner ou se mettre sur ses gardes. A leur dernière rencontre, elle avait pu voir combien il pouvait être puissant s’il devenait sérieux, alors elle savait que s’il avait voulu s’en prendre à elle, il aurait eu tout le loisir de le faire avant ça. A sa question, seul un sourcil qui s’arqua fut sa réponse. Il osait lui demander ça ? Parce que cela ne se voyait pas ? Qu’elle était vexée à défaut de réellement faire la gueule ? Comment voulait-il qu’elle prenne autrement son comportement. Il aurait encore mieux fais de lui dire dès le début qu’il ne se souvenait plus de son prénom au lieu de jouer les marioles comme il l’avait fais. En plus d’être blessant, c’était agaçant ! Lui qui pouvait sentir les émotions chez ses victimes, ne pouvait-il pas tout simplement regarder en elle pour avoir la réponse à l’interrogation qu’il lui avait posé ? A moins qu’il ne souhaitait l’entendre de sa propre bouche ? Plus chiant, tu meurs. Maria ne bougea pas d’un pouce en le sentant faire. En plus de rester en sa compagnie, voila qu’il cherchait à engager la discussion. Eh bien, il aurait eu tout le loisir de le faire bien avant ! Et pas simplement par pur hasard ! Sauf que lorsque son visage se retrouva étrangement près du sien, la vampire ne parvint pas à rester immobile. Et sa réaction ne se fit pas attendre : elle pivota légèrement vers lui en décollant son dos du dossier du canapé pour venir poser sa main sur le torse du darkness et le faire littéralement tomber sur le canapé. La position qu’il avait eu lui permit d’aller jusqu’au bout de son idée et ainsi, il glissa de presque tout son long sur le canapé, pour atterrir à quelques centimètres du sol. Sa tête du moins, seule la prise de la jeune femme sur son tee-shirt lui permettait de ne pas se cogner la tête. Mais en sentant le tissu céder petit à petit, elle décida de le remonter d’un seul mouvement. Natsume se retrouva alors allongé sur le canapé, la tête de l’autre côté du meuble où était assise la vampire.

« Oui je fais la gueule. En plus de faire le mort pendant des semaines, tu oublies jusqu’à mon prénom. Je ne vais pas non plus sauter de joie à cette perspective... Surtout en sachant que tu es ici plus par hasard qu’autre chose. »


Oui, elle ne mâchait pas ses mots et si cela ne lui plaisait pas, c’était la même chose. Ce n’était pas parce qu’elle se mettait doucement de ce côté de la ville, qu’elle allait devenir une vampire toute gentille qui fermait doucement sa bouche quand quelque chose ne lui plaisait pas. Et puis, pourquoi se mentir entre amis ? Il avait posé une question, elle ne faisait que lui répondre. Mais étrangement, elle s’était un peu calmée, son humeur était devenue plus stable et facile à gérer. Comme si le fait qu’il ne soit pas parti dès son départ de la chambre, lui avait redonné un peu de bonne humeur. Mais c’était probablement là qu’une hypothèse, une impression. Rien de plus. Inspirant en fermant les yeux quelques instants, alors qu’il devait se remettre dans une position un peu plus confortable, Maria se dit qu’elle devait peut-être lui montrer que sa venue -aussi hasardeuse soit-elle- lui faisait plaisir.

« Comment vas-tu depuis la dernière fois ? Tu as trouvé des réponses à certaines de tes interrogations ? » Finit-elle par demander plus calmement.

Et qu’est-ce qui lui disait qu’il allait lui répondre ? S’il n’était pas venu plus tôt, c’était qu’il n’avait pas eu besoin de sa présence et encore moins de vider son sac à quelqu’un. Maria avait repris une place « normale » sur son canapé, repliant ses jambes sous elle pour s’asseoir sur ses talons. Evidemment, ce n’était pas la meilleure position si elle devait se lever rapidement. Mais pourquoi en aurait-elle besoin ?

Message par Invité Ven 12 Sep - 10:16

Revenir en haut Aller en bas
Le semblant d’équilibre que le darkness avait acquis dans sa position plus que précaire, ne lui permit pas de résister longtemps suite à la pression qu’exerça Maria sur son torse. Partagé entre un mélange de satisfaction et de surprise de la voir enfin réagir un peu face à ses interpellations répétitives, Natsume déchanta bien vite en comprenant ce qu’elle cherchait à faire. Il eut des mouvements plus proches de réflexes qu’autre chose lorsqu’il se sentit partir en avant. L’un de ses bras s’élança même en direction du dossier du canapé pour tenter de s’y rattraper, en vain. Le garçon glissa donc de tout son long sur ledit canapé, se faisant la réflexion silencieuse que la vampire se vengeait à sa façon pour le sketch qu’il lui avait tenu un peu plus tôt. Tout se passa très vite, il s’éloignait de plus en plus du haut du canapé pour se rapprocher du sol, qu’il finirait tôt ou tard par atteindre. Se préparant déjà mentalement à la chute qui l’attendait, le darkness fut encore plus surpris de voir le bras de la jeune femme jaillir dans son champ de vision pour venir agripper son T-shirt. La traction se fit sentir de manière brusque mais Natsume ne s’en plaignait pas, justement parce que le geste de son amie lui évitait une mauvaise chute. Donc elle lui aurait finalement pardonné son comportement ? Un sourire flotta sur ses lèvres alors que Maria décidait de le remonter sur le canapé. Il nota tout de même qu’elle ne le gardait pas encore près d’elle… Ah les femmes, satanées rancunières… Lorsque la réponse tomba, le garçon retint avec peine un soupir, lequel filtra faiblement entre ses lèvres, preuve qu’il trouvait la réaction de son amie excessive, voire ennuyeuse. Faire le mort ? Comme s’il n’avait que ça à faire tiens ! Depuis son retour entre les murs de l’imposant bâtiment du Cercle, il n’avait eu que cette idée à l’esprit. Mais les choses en avaient décidé autrement et depuis, il enchaînait les patrouilles en compagnie de Jack. Natsume prit l’air nonchalant qui était le sien d’habitude pour venir se curer une oreille tout en s’appuyant de manière plus confortable contre le rebord du canapé qui se trouvait au niveau de ses épaules.

« J’étais occupé. Et tu vois bien que le hasard arrange toujours les choses ? Maintenant je suis là, alors arrête un peu de râler 5min tu veux ? »

Son ton laissait transparaître son ennui et le garçon regretta de n’avoir pas pu conserver un timbre de voix aussi neutre que celui de la vampire quand elle s’était adressée à lui à l’étage. Est-ce que l’intéressée comprit ce qu’il pensait de la situation, mieux, acceptait ce qu’il venait de lui dire ? Quoiqu’il en soit, Maria engagea alors un tout autre sujet de conversation, disons plus naturel que les piques qu’ils s’envoyaient à la figure, pour deux amis qui se retrouvaient après s’être perdus de vue pendant de longs mois. Cette fois, le darkness abandonna son attitude nonchalante pour simplement se comporter normalement en face de la jeune femme. S’il lui était reconnaissant de se soucier de lui de la sorte ? Oui et non. Oui parce qu’il savait qu’en compagnie de la vampire, il pourrait toujours parler à cœur ouvert, sans craindre les moqueries ou les suspicions, chose qu’il appréciait quand on savait à quel point les personnes se méfiaient des créatures de la nuit et ce, même au sein du Cercle… Et non parce qu’il ne voulait pas qu’elle s’inquiète pour lui comme elle semblait le faire, encore moins depuis qu’il était parfaitement capable de s’occuper de lui. Enfin, c’était ce qu’il voulait croire même s’il s’attirait souvent des ennuis de par son comportement… Finalement, Jean Dame avait dit vrai cette nuit-là. Bien qu’il soit devenu une créature ne redoutant plus les années qui s’écoulent, il risquait d’écourter sa propre vie avec un tel comportement au quotidien…

« Comme tu peux le voir, je me porte bien. Et je crois enfin savoir où je dois aller… »

La fin de sa phrase perdit en volume, jusqu’à se transformer en un murmure à peine audible pour une oreille humaine. Mais à une si petite distance, Natsume savait que son interlocutrice l’entendrait à la perfection. Tandis qu’il s’exprimait, le regard rubis se tourna en direction du plafond au-dessus de leurs têtes. Non pas qu’il fuyait volontairement celui de la jeune femme mais à cet instant, le garçon n’était pas certain de ce que ses iris allaient renvoyer, aussi préféra-t-il éviter de paraître plus triste qu’il ne voulait le montrer. Ses souvenirs concernant Amarra étaient encore trop présents pour qu’il puisse la sortir complètement de son esprit. Et puis que la vampire lui demandait s’il avait retrouvé une partie de ses mêmes souvenirs… Le darkness ne pouvait répondre que par l’affirmative. Grâce à cette femme…

« Et toi alors ? Me dis pas que tu restes enfermée dans cette baraque à longueur de temps ? Je me doute que tu ne peux pas sortir en journée mais… Tu fais bien quelques choses de tes nuits ? »

Se disant, Natsume se secoua un peu pour chasser la louve de ses pensées et se releva afin de pivoter sur lui-même pour se retrouver dans une position assise. Le dos appuyé contre le dossier du canapé, il se tenait, non plus face, mais de profil vis-à-vis de son amie. Le darkness porta alors une main à l’une des poches arrière de son jeans pour sortir un paquet de cigarettes, l’autre contenant les précieuses clés de voiture ainsi que le briquet. Il s’en sortit une, le plus naturellement du monde et laissa l’emballage fait de plastique et de carton reposer sur ses genoux alors que sa main partait à la recherche de la source nécessaire pour allumer le bâton de nicotine. Toujours sans lâcher un mot –il aurait bien eu du mal avec la cigarette coincée entre les lèvres !-, le garçon rapprocha le briquet de ladite cigarette, prêt à enflammer l’extrémité de celle-ci, quand il sentit un regard insistant posé sur lui. Fronçant les sourcils, son attention se tourna vers Maria et il éloigna le briquet de ses lèvres pour venir saisir la cigarette entre deux doigts.

« Quoi ? Tu en veux une ? Sers-toi. »

Après tout, l’hybride fumait bien lui aussi, il avait l’habitude de lui passer une cigarette quand venait le moment de s’en griller une entre collègues. Mais peut-être que la jeune femme ne fumait pas elle ? Pire encore, elle lui demanderait de ne pas consommer sa dose de nicotine entre les murs qui étaient les siens ? A cette idée, Natsume se sentit encore plus abattu et de mauvaise humeur.

Message par Invité Sam 13 Sep - 22:59

Revenir en haut Aller en bas
Chose étrange, Natsume ne réagit pas plus que cela à sa fausse tentative pour le faire tomber du canapé. Elle aurait pensé qu’il s’indignerait un peu, mais même pas. Parce qu’il savait qu’il le méritait plus ou moins ? Se serait-il assagit depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vus ? Cela lui semblait bizarre mais pourquoi pas, tout le monde pouvait changer non ? Et après tout ce temps, cela ne serait pas vraiment étonnant en soi. Sa réplique lui fit presque ni chaud ni froid. Du moins, la seconde partie. Oui, elle avait maintenant finis de râler. Ca allait bien cinq minutes pour dire ce qu’elle pensait, ensuite, cela deviendrait simplement lourd et sans intérêt. Mais la première : occupé. Pendant des mois ? Vingt-quatre heures sur vingt-quatre ? Ainsi soit-il... Maria ne répliquerait rien là dessus, parce qu’elle n’en avait aucun droit. Ils avaient beau être des amis, il n’avait pas à lui rendre des comptes et par conséquent, elle n’avait pas à lui prendre la tête pour son absence. Oui, malgré sa précédente attitude qui laissait supposer le contraire. Et puis, comme il le disait si bien... Maintenant qu’il était là... Maria se promit, plus ou moins, d’être un peu moins chiante là dessus. Elle écouta la réponse du jeune darkness, e bien que ses propos sonnaient comme la vérité, son expression ainsi que son comportement n’échappèrent pas à la vampire. Quelque chose dans ce qu’il dégageait n’était pas aussi naturelle qu’il le pensait. Ou c’était elle qui analysait sans vraiment savoir ? Il s’était peut-être passé quelque chose durant ces nombreuses semaines ? Le contraire aurait été des plus étonnants. Peut-être qu’il avait retrouvé assez de souvenir ? Une partie ou même plusieurs, de son passé ?Des connaissances qui l’avaient mieux aidé, qu’elle n’aurait pu le faire ? Cette idée lui serra la gorge mais elle chassa toutes pensées de son esprit. Le principal, c’était qu’il sache aujourd’hui, où il devait aller, non ? Et peut-être d’où il venait ? Pourtant, elle ne put s’empêcher de prendre la parole sur un certain sujet, d’une voix basse et calme :

« Bien se porter et aller bien, sont deux choses différentes Natsume... »


C’était une faible tentative pour lui rappeler qu’elle était là, si jamais il avait besoin. Même si elle doutait presque que cela soit le cas, puisqu’il n’était pas venu la voir plus tôt, il n’avait pas eu besoin d’elle. Pourquoi cela serait-il différent maintenant ? Maria se fit violence pour arrêter de penser de la sorte. Elle avait beau se dire quelque chose, deux minutes plus tard, elle faisait l’inverse. Plus lunatique ce soir, il n’y avait pas ! Qu’il lui confirme qu’il avait trouvé quelques réponses à ses questions, la vampire ne fut pas en capacité de savoir si c’était une bonne ou une mauvaise chose. Il lui était arrivé tellement de chose que tout dépendait de ce qu’il se rappelait pour savoir si cela valait le coup ou non. Parfois, le mieux était peut-être de rester dans l’ignorance pour ne pas trop souffrir. Après tout, seule la vérité blesse et personne ne pouvait y échapper. Le fait qu’il change de sujet pour s’attaquer à elle, la fit légèrement soupirer. Oui, ça l’ennuyait de devoir parler d’elle, surtout qu’il n’y avait pas grand chose à dire. Du moins, rien de très intéressant en soi. Mais elle allait tout de même le détromper sur un point : oui elle était restée dans cette demeure pendant un long moment, allant jusqu’à ne plus avoir de sang sous les crocs et subir la faim que cela impliquait, mais ce n’était plus le cas maintenant. Grâce à cette gamine étrange.

« A part attaquer des gens dans un hôpital ? Non je ne fais pas grand chose... »
Déclara-t-elle en souriant en coin, d’un ton à mi chemin entre la plaisanterie et le sérieux. De telle sorte qu'il n'était pas facile de savoir si c'était la vérité ou une simple plaisanterie.  

Ses propos ne reflétaient que ce qu’il s’était passé une seule fois. Le reste du temps, elle s’était maitrisée avec plus de facilité. En même temps, lorsqu’on a du sang à portée de croc et qu’on n’a pas besoin de parcourir plusieurs centaines de mètres, cela aidait pas mal. Elle reprit ensuite, un peu plus sérieusement que précédemment :

« Je prévois de prêter ma force au Cercle... Mais c’est encore un peu brumeux dans mon esprit... »


Et s’il lui disait lui, qu’il allait plutôt se diriger vers les opposants de la ville ? Maria savait qu’elle serait incapable de lui faire du mal, de façon définitive. Lui tordre légèrement le bras pour lui passer l’envie de recommencer, était une chose. Se battre sérieusement avec l’envie de lui nuire, en étant une autre. Et autant elle était plus ou moins prête à accepter certaines choses pour eux, autant il y avait des choses qui ne changeront jamais. Le voir sortir et être sur le point de s’allumer une cigarette chez elle lui fit hausser un sourcil. Oui, cela l’étonnait de le voir fumer. Mais puisqu’il ne serait plus sujet aux maladies et au temps qui passaient, pourquoi se restreindre de certaines choses ? Maria secoua légèrement la tête à sa proposition de l’accompagner dans ce sens. Elle ne lui dirait pas de ne pas fumer, mais elle ne ressentait aucun besoin d’avoir quelque chose entre ses lèvres.

« Ca ira pour m- ...»

La vampire ne termina pas sa phrase, son attention étant plus dirigée vers l’extérieur et ce qu’elle pensait avoir entendu. Etait-ce son imagination ? Ce qu’elle trouverait bizarre, mais ayant déjà été sujette à des hallucinations, tout était permis. Quelques secondes plus tard, cela se précisa et elle regarda son interlocuteur, l’air interrogateur avant de prendre la parole pour lui communiquer le sujet de sa demande :

«  Tu es accompagné ? Parce qu’il y a un gusse qui est en train de gueuler ton prénom dans la rue là... »


Sans attendre de réponse de l’intéressé, mais étant tout de même ce qu’il pourrait lui répondre, elle se leva pour aller en direction de sa porte d’entrée. Plus ses pas se rapprochaient de la porte, plus cela se confirmait : quelqu’un était en train de prononcer le prénom du jeune darkness. Finalement, elle finit par ouvrir la porte pour identifier l’homme et elle se retourna vers l’albinos :

« Je l’appelle pour le faire rentrer et éviter qu’il fasse chier son monde ? Ou tu te charges de lui dehors ? »



Message par Invité Dim 14 Sep - 18:05

Revenir en haut Aller en bas
« Bien se porter et aller bien, sont deux choses différentes Natsume... »

Le murmure de son interlocutrice ne lui échappa pas. Sans qu’il parvienne à se reprendre à temps, le darkness sentit un sourire étrange s’installer sur ses lèvres. Est-ce que par le plus grands des hasards, Maria avait senti quelque chose ? Un changement chez lui qui aurait pu l’avertir sur son véritable état émotionnel ? Celui qui était caché derrière le masque de l’indifférence ? Natsume espérait que non, parce qu’il ne voulait pas passer son temps à se lamenter, encore moins en présence de son amie. Le simple fait que cette dernière parut avoir deviné quelque chose sans essayer de lui tirer les vers du nez était plus que suffisant à ses yeux. Le garçon savait qu’il pouvait compter sur elle si besoin. Lorsque les souvenirs d’Amarra seraient trop douloureux ou trop pénibles à endurer tout seul, ses pas pourront le mener ici, sans que la compagnie de la vampire ne devienne un poids pour lui. Natsume n’avait pas le courage de lui raconter les funestes événements de cette nuit-là, lesquels avaient conduit à ce qu’il était aujourd’hui. Par la suite, son sourire disparut pour laisser place à son expression habituelle et la conversation se poursuivit. La réponse de Maria lui fit une drôle d’impression et le darkness tourna aussitôt la tête dans la direction de l’intéressé, fronçant les sourcils perplexe comme il l’était. Plaisantait-elle à ce sujet ? Après tout, quand il n’était encore qu’un humain, sa première rencontre avec celle qui deviendra son amie par la suite ne s’était pas faite différent du portrait que la vampire dressait d’elle-même à cet instant : une prédatrice. Etait-elle redevenue cette femme avide de sang ? A la voir comme ça, tranquillement installée sur son canapé, non. Mais les apparences étaient bien trop souvent trompeuses, Natsume l’avait appris à ses  dépens. Son expression laissa alors clairement voir qu’il n’appréciait pas la tentative de plaisanterie de la jeune femme, si toutefois s’en était vraiment une. Il eut soudain envie de lui poser la question directement, pour savoir à quoi elle pensait en lui avouant ce genre de choses. Mais avant qu’il n’ait le temps d’ouvrir la bouche, son interlocutrice se justifiait d’elle-même. Rejoindre le Cercle ? Le darkness ouvrit de grands yeux. A croire que masquer ses émotions en compagnie de son amie n’était pas encore à sa portée… Même si d’une certaine manière, cela le rassurait de l’entendre dissiper ses doutes concernant le camp de la principale intéressée, Natsume ne parvenait pas à croire que le hasard puisse aussi bien faire les choses après les avoir réunis.

« Pourtant je croyais que tu cherchais à le détruire après le départ de ton frère… Pourquoi voudrais-tu les rejoindre ? »

Non, il ne lui venait pas à l’esprit de lui avouer que lui-même les avait rejoints un peu avant. Parce que pour être tout à fait exact, on l’avait contraint à servir leurs idéaux, ce n’était pas de plein gré qu’il avait accepté l’offre de Jean Dame ! Même si les choses avaient évolué avec la mort de la louve, son regard sur la ville était encore très critique. Une partie de lui voulait se battre contre les personnes susceptibles d’infliger le même châtiment à d’autres comme celui qu’avait enduré Amarra. Cependant, l’autre ne cessait de remettre en cause le fondement des idéaux du Cercle. En voyant que l’attention de son interlocutrice se détournait de lui pour s’intéresser à autre chose, le garçon fronça de nouveau les sourcils. Maria paraissait avoir entendu quelque chose à l’extérieur et ne pas savoir ce dont il s’agissait ne faisait que l’agacer. Une chance que la vampire s’expliqua rapidement à ce sujet, lequel ne manqua pas d’étonner le principal intéressé. La surprise se lut sur son visage, ce qui força indirectement son amie à se rapprocher de la porte pour s’assurer de n’avoir pas rêvé. Mais alors qu’elle lui confirmait ce qu’elle venait d’entendre, Natsume réalisa qu’il avait oublié que son collègue l’attendait toujours dans la rue, le temps qu’il lui rapporte les clés de leur véhicule de fonction. Son cerveau mit un certain temps avant de se rappeler l’existence de Jack et le darkness se frappa violemment le front avec sa paume.

« Merde ! Je l’avais complètement oublié lui ! »

Passée la surprise, le darkness bondit du canapé pour se rapprocher à vive allure de la porte d’entrée, là où se trouvait à présent Maria. La question de cette dernière lui valut un haussement d’épaules en guise de première réponse mais conscient que ce geste seul ne suffirait pas à s’expliquer, Natsume reprit la parole :

« Reste là, je m’en occupe. Hé Jack ! »

La personne qui répondait à ce nom leva les yeux dans sa direction et l’expression de sa colère apparut sur les traits de son visage. Cela sentait l’engueulade et les ennuis mais bon…

« Putain t’étais passé où ?! »

« Parti récupérer les clés comme tu me l’avais demandé. »

« Pourquoi tu as mis autant de temps bordel ? Je me les caille moi ! File-moi ces putains de clés ! »

Le regard de son interlocuteur passait tout de même du visage du garçon à celui qui se dessinait dans l’encadrement de la porte de la maison d’où venait de sortir Natsume. Visiblement, son collègue se posait quelques questions sur comment le darkness avait occupé son temps à l’intérieur, soi-disant pour aller récupérer les clés qu’il disait…

« C’est bon les voilà tes clés à la con ! » lâcha le garçon avec humeur en les lui envoyant en plein figure d’un rapide mouvement.

Un juron accompagna le bruit métallique lorsque l’objet entra en contact avec le visage de Jack, aussitôt suivi d’un nombre impressionnant d’insultes et de d’adjectifs désignant de manière peu élégante le principal visé par la colère de l’homme.

« Tu vas me le payer quand on sera de retour à la caserne… Maintenant bouge ton cul, on rentre. »

La menace de son partenaire de patrouille ne lui fit ni chaud, ni froid. Parce qu’à part subir un blâme ou se voir enfermé pendant quelques temps, le garçon ne voyait pas ce qu’il pouvait craindre de la part de ses supérieurs. C’était peut-être là, l’avantage de travailler pour le Cercle et non les rebelles ? Les sanctions n’étaient pas les mêmes en cas de refus d’obéir à un ordre ?

« Rentre tout seul, je reste ici pour la nuit. C’est une connaissance que j’avais perdu de vue et… »

« Tu te fous de moi j’espère ? Tu crois sincèrement que je vais te laisser ici alors même que tu es suspecté de meurtres ? Hé oui mon pote, je me suis renseigné sur ton compte quand on m’a demandé de faire équipe avec toi. Tu n’es pas libre de tes mouvements, mets-toi bien ça dans le crâne ! »

Le simple fait d’entendre sa situation résumée de la sorte dans la bouche de son collègue le fit se raidir. Non seulement Maria allait l’entendre et s’imaginer des choses sur son compte, malgré qu’il l’ait mise en garde contre les pulsions qui faisaient de lui une créature des ténèbres. Pire encore, la voix de Jack portait loin, des passants ou des voisins risquaient d’entendre ce qu’il disait. Et son interlocuteur le savait parfaitement. Mais en tant que criminel aux yeux du Cercle, Natsume n’avait pas son mot à dire. La moindre tentative de rébellion serait considérée comme telle et il en payerait le prix. L’autre jouait là-dessus pour le faire plier, faute d’avoir la persuasion naturelle ou la force pour. Le darkness serra les dents sous la colère naissante. Il avait cruellement envie de lui faire ravaler ses paroles mais en faisait ça, il ne ferait que lui donner raison.

« Et bien dans ce cas, prends le nom et l’adresse de cette femme. Si demain tu ne me trouves plus ici, tu pourras l’arrêter. Dans le cas contraire, on oubliera cette histoire ou tout rapport d’insubordination de ma part. Est-ce acceptable ? »

Sans même attendre une réponse de la part de son collègue, le garçon tourna les talons pour revenir en direction de la maison. Son visage était fermé, moins impassible ou moqueur qu’il ne l’avait été en présence de Maria quelques instants plus tôt. Il se doutait que cette dernière allait vouloir connaître la vérité et il essayait de s’y préparer avant de devoir faire face pour de bon au regard de son amie.

Message par Invité Lun 15 Sep - 21:42

Revenir en haut Aller en bas
Maria se retint à grande peine de ne pas lever les yeux au plafond en voyant la première réaction de son ami, quant à sa possible plaisanterie. Il aimait faire des blagues de mauvais goût mais il n’appréciait toujours pas que cela soit l’inverse. Dans cette optique, la vampire décida de ne pas lui révéler que cette plaisanterie n’en était pas vraiment une et qu’elle avait bien faillit tuer quelqu’un à l’hôpital. Par manque total de contrôle à cause de sa faim. Ce serait un aspect d’elle qu’elle n’était pas prête de lui faire voir, même s’il avait pu être un témoin direct, des mois auparavant. Mais les choses avaient changé et quoiqu’ils puissent dire, eux aussi, ils avaient changé. Elle crut un instant qu’il allait lui demander de s’expliquer sur de tels dires et elle regretta l’espace d’un instant de lui avoir parlé de cela. Heureusement qu’elle avait légèrement prévue le coup en ajoutant une information qui devrait occuper toute son attention. Et cela fut le cas ! A voir son expression, il ne devait pas s’attendre à une telle révélation de sa part. Et elle ne pouvait pas lui en vouloir, surtout lorsque l’on se souvenait de leur première rencontre et du désir de la jeune femme à répandre le sang, par simple vengeance. La question de son ami était parfaitement légitime et il résumait assez bien les choses. Pourquoi ? « Pourquoi pas ? » Mais elle doutait que Natsume puisse se contenter d’une telle réponse. Non, il lui faudrait la vraie raison de cette décision, et elle le comprenait parfaitement. Même si comme elle lui avait dis, elle n’était pas encore sûre à cent pour cent d’elle et de cette nouvelle voix qui s’offrait à elle. Pour toute première réponse, elle haussa les épaules, comme pour lui signifier qu’elle n’avait pas vraiment d’argument, mais c’était davantage pour gagner du temps. Comment tourner oralement ce qu’elle avait tant de mal à penser intérieurement ? Peut-être qu’elle n’aurait pas dû parler de cela maintenant, pas avant qu’elle ne soit totalement certaine d’elle ? Ou alors, si justement, pour qu’il l’aide à s’orienter ? Cette dernière pensée faillit la faire sourire amèrement. Elle ne pouvait pas toujours se reposer sur les autres, elle devait prendre les décisions qui orienteraient sa vie et son avenir. Aussi long puisse-t-il être. Finalement, elle porta son regard sanglant en direction de son plafond, comme pour fixer un point qu’elle seule pouvait voir au dessus de leur tête.

« Parce qu’à l’origine, je n’étais pas cette vampire assoiffée de vengeance que tu rencontré dans ce Parc. Le chagrin d’avoir été abandonnée par la seule famille qui me restait m’a fais perdre la tête... Si je puis dire... Mais il faut croire que j’ai mûris... Que certaines de tes paroles passées ont enfin fait leur chemin... »


Voila, c’était ce qu’il y avait de plus sincère à dire, même si elle omettait la présence d’une certaine élémentaire et ses méthodes trop gentilles pour ne pas être soutenu. Maria avait peut-être tout simplement été touchée par cette jeune femme, même si elle ne l’avouera surement pas à voix haute. Question de dignité. Encore. La suite de la conversation était alors en suspend, grâce ou à cause d’une intervention extérieure qui semblait en vouloir à son ami. A l’annonce de ce dernier, comme quoi il allait s’occuper lui-même du problème, Maria se recula légèrement pour le laisser passer dans l’encadrement de la porte. Mais elle ne rentra pas pour autant dans sa demeure, à l’attendre bien sagement. Non, à entendre le son de la voix de l’énergumène, il ne semblait pas être de très bon poil, et puisque cela devait être contre et à cause du jeune darkness, elle n’avait aucune envie de le perdre de vue. Oui, malgré le fait qu’il soit parfaitement en mesure de s’occuper de lui et de se défendre, la vampire ressentait encore un peu cette envie d’être là pour l’aider. On ne chassait pas les mauvaises habitudes aussi rapidement que ça ! Le spectacle qui suivit ne lui plu guère, notamment la façon dont avait ce type de s’adresser à son ami. Cela ne lui plaisait guère et s’il pouvait percevoir la lueur qui brillait dans ses prunelles, de là où il se trouvait, alors il le comprendrait. Mais elle n’allait pas intervenir, pas encore. C’était ce qu’il lui avait demandé, indirectement, de ne pas s’occuper de ça et de le laisser faire. Oui, sauf qu’il ne faudrait pas que cela dure trop longtemps, sinon Maria n’était pas certaine de pouvoir rester calme très longtemps. Ne perdant pas une miette de la conversation qui se déroulait plus loin -avoir une ouïe supérieure à la moyenne pouvait se révéler très pratique-, la jeune albinos doutait fortement de la réussite de son ami sur son collègue de boulot, d’après ce qu’elle en avait déduis. Et cela ne manqua pas. Natsume n’eut pas le temps de finir d’argumenter que l’autre gusse le coupait, surement trop impulsif pour pouvoir réagir autrement. Et ce qui sorti de la bouche de cet homme fut soupirer Maria. Non, elle n’était pas choquée d’entendre dire que son ami était suspecté de telles choses, parce qu’elle était mal placée pour lui lancer la pierre. Non, ce qui ne lui plaisait pas c’était que Jack, d’après ce qu’elle avait entendu, semblait se servir de cet aspect du dossier du darkness comme moteur pour le faire plier à ses désirs. C’était un comportement déplorable. L’autre voyant que le jeune albinos ne se laisserait pas faire, il jouait sa dernière carte. Est-ce qu’il prévoyait dans le même temps, qu’elle, sa connaissance allait tourner le dos à Natsume en entendant de telles paroles ? Cette hypothèse ne fit que renforcer son antipathie envers cet individu et son envie d’aller lui faire fermer sa bouche ou fois pour toute. Mais elle ne pourrait probablement pas. Vu les dires de l’autre, le camp dans lequel il était, était plus ou moins facile à deviner... Natsume répondit avant qu’elle ne fasse un mouvement et cette méthode de chantage la fit légèrement sourire. Il la donnait comme monnaie d’échange dans cette affaire ? Maria ne savait pas si elle devait se sentir flattée ou au contraire un peu prise au piège dans cette situation.

Sans attendre la réponse de l’homme en question, elle rentra dans sa maison, se dirigea vers sa cuisine et prit stylo et papier, sur lequel elle inscrivait les éléments dont avait parlé son ami. Peut-être que son retour à l’intérieur de sa demeure avait suscité des interrogations chez ce dernier ? Même si c’était le cas, cela ne faisait guère de différence. La jeune femme finit par revenir à sa porte d’entrée, alors que Natsume allait pénétrer chez elle. Elle voulu croiser son regard, mais celui de son ami s’obstinait à le fuir. Ce qu’elle comprenait. Malheureusement. Finalement, elle crocha le morceau de papier à sa porte, avec une punaise et après un regard menaçant en direction de Jack, elle referma sa porte. Hors de question que cet homme mette un pied ici ou même jette un œil à l’intérieur. Elle retourna s’asseoir sur son canapé, peut-être pour montrer l’exemple à son ami, pour qu’il ne reste pas debout comme un piquet de parc au milieu de son salon. Elle attendit quelques instants et en voyant le malaise être plus ou moins visible sur le visage de son hôte, elle décida de briser le mutisme qui s’installait doucement entre eux :

« Tu sais... Je ne vais pas te lancer la pierre si ce qu’il a dit est vrai... Si tu veux m’en parler, je t’écouterais sans porter de jugement. » C’était surement la meilleure option qu’elle pouvait lui proposer pour essayer de le rendre plus à l’aise. « Ne reste pas planter là, reviens t’asseoir... Puisque tu restes ici pour la nuit, ce sera mieux... N’est-ce pas ? »

Sa question était plus là pour lui rappeler ce qu’il avait dis à son collègue et surtout l’engagement de la vampire à son encontre. Qu’elle soit consentante ou non, d’ailleurs. Si elle lui en voulait d’avoir agit comme ça sans même lui jeter un regard pour s’assurer que cela ne la dérangeait pas ? La réponse était clairement non. Si cela pouvait l’aider à se débarrasser de ce petit merdeux, alors ça lui allait. Et puis, elle doutait qu’il soit du genre à lui attirer des ennuis simplement pour se faire plaisir.

Message par Invité Mar 16 Sep - 19:21

Revenir en haut Aller en bas
En connaissant le passé de la jeune femme, Natsume savait en son for intérieur qu’elle serait la plus mal placée pour lui jeter la pierre ou même lui fermer sa porte après ce que son collègue venait de lâcher à son sujet. Et pourtant, une partie de lui craignait toujours qu’elle se refuse à le côtoyer plus longtemps. Pourquoi ? Parce que l’intéressée avait dit plus tôt qu’elle envisageait de rejoindre le Cercle, cet ordre qui prônait l’égalité et la sécurité pour tous dans les rues de l’Avventura. La vampire avait exprimé une certaine réserve concernant ce choix mais si l’idée lui avait effleuré l’esprit à un moment ou à un autre, y compris seulement quelques minutes avant que son ami ne pénètre chez elle, le darkness était en droit de penser que l’opinion de Maria avait très probablement évolué au point qu’elle n’apprécie la compagnie de meurtrier. Sa gorge se serra à cette simple idée, trop injuste et cruelle à ses yeux. Les indices étaient pourtant nombreux pour l’en dissuader mais la crainte persistait cependant. Et cette sensation se dissipa seulement en partie lorsqu’il constata que la jeune femme ne l’avait pas empêché de retourner à l’intérieur. Mieux encore, elle ne s’opposait pas oralement à ce qu’il venait de proposer à Jack. Donc son amie acceptait ? Ou à défaut de lui avoir laissé le choix, elle ne refusait pas catégoriquement ? Natsume nota dans un coin de sa tête qu’il allait probablement devoir s’excuser de s’être ainsi invité chez elle, pour la nuit qui plus est ! Il ne s’agissait plus d’une heure ou deux à ce stade ! La voix de son collègue lui parvint, plus pour s’indigner devant son attitude et s’enquérir auprès de la principale intéressée, pour connaître son avis sur la question. Intrigué de ne pas entendre la jeune femme répondre sèchement à Jack –parce que oui, il avait senti en la dépassant pour pénétrer dans le salon que l’humeur de son amie avait quelque peu chuté entre temps-, le garçon jeta un coup d’œil en direction de la porte d’entrée alors que Maria s’en rapprochait. Un échange de regards suivit entre les deux interlocuteurs et lorsque la porte se ferma brusquement sur la personne de son collègue, Natsume ouvrit de grands yeux.

« Maria ? Qu’est-ce que tu… ? » demanda-t-il sans avoir l’occasion de finir sa phrase.

En effet, le regard en biais de la vampire l’interrompit alors. De toutes évidences, le sujet était clos entre eux. Et chose étrange, il ne lut pas de colère ou de mécontentement dirigé vers lui. Si ça lui faisait plaisir ? Plus qu’il ne l’aurait cru à vrai dire ! Un timide sourire prit forme sur les lèvres du garçon devant cette réaction. Malgré l’absence de mots, le regard à lui seul de Maria en disait beaucoup plus. Pourtant, le silence qui s’installait entre eux traduisait tout de même un certain malaise. Parce qu’aucun des deux interlocuteurs n’osait prendre la parole ? C’était certain, en plus de l’hésitation quant au sujet abordé pour reprendre la conversation après cet incident. Faire comme si de rien n’était et poser des questions la jeune femme concernant ses motivations était impossible ! Ce n’était pas l’envie qui lui manquait mais il trouvait ça déplacé. Oui, même le darkness savait ressentir ce genre de choses de temps en temps ! La voix de son amie le fit relever la tête qu’il n’avait pas souvenir d’avoir dirigé en direction du sol pendant ce laps de temps écoulé sans le moindre son échangé entre eux. Remerciant intérieurement son amie d’avoir pris sur elle pour briser le silence, Natsume se mordit la lèvre par réflexe quand le sens de ses premières phrases lui parvint. S’il voulait en parler ? La réponse était clairement négative mais… La vampire était probablement la seule personne en qui il avait véritablement confiance et c’était peu dire ! Avec ou sans la connaissance de son propre passé à elle, le garçon savait qu’elle pourrait l’écouter sans porter de jugement sur lui et ses actes, comme elle venait tout juste de l’énoncer à voix haute. Pour le rassurer ? Lui faire comprendre que la relation qu’ils avaient eue avant sa transformation n’avait pas changé entre temps ?

« Ce qu’il a dit n’était pas la vérité… En réalité, j’ai bien tué plusieurs personnes, me « suspecter de meurtres » est surtout là pour alléger les charges qui pèsent contre moi depuis que… Et bien depuis que j’ai décidé de bosser pour eux… » finit-il pas conclure, non sans mal.

Laissant volontairement passer un silence pour que ces paroles atteignent l’esprit de son interlocutrice, lire cette lueur dans son regard lui déplut. Natsume ne se gêna pas pour tirer une vilaine grimace, parfaitement conscient que la jeune femme pouvait le voir à cet instant et ce, malgré la demi-pénombre qui régnait sur tout le rez-de-chaussée. Elle croyait qu’il se moquait d’elle ? Ou bien qu’il venait d’inventer cette histoire en apprenant qu’elle-même envisager de rejoindre le Cercle ? Dans ce cas, pourquoi lui avoir avoué qu’il avait effectivement tué quelqu’un ? Non pas satisfait de se contenter d’une seule personne, il avait en plus renouvelé son geste ? C’était illogique !

« Quoi ? Ça t’étonne tant que ça de savoir qu’un darkness bosse pour le Cercle ? Je n’ai pas eu trop le choix tu sais ? C’était ça ou la prison à vie… »

Avouer à voix haute qu’il s’était fait prendre lamentable pour arriver à cette situation ne lui plaisait qu’à moitié, surtout que Maria l’avait d’ores et déjà deviné toute seule. Quant à évoquer la prison à vie… Pour une personne immortelle, ça risquait de faire un peu long, même si passer du temps à l’ombre ne lui déplaisait pas tant que ça en réalité. Mais… S’il se souvenait encore de son entretien avec l’hybride ? Que trop bien ! Comment oublier qu’il avait eu l’occasion de mourir une seconde fois –et pour de bon- en présence de Jean Dame ? Et puis dans un sens, ce n’était pas si terrible que ça ! Si l’on excluait ses fréquentes engueulades avec son partenaire de patrouilles ou les ordres qui ne passaient pas du fait de son caractère actuel et son manque de discipline, la vie du côté de ceux qui tenaient la ville sous leur coupe n’était pas trop mal… Le regard rubis se lassa de contempler le visage de son interlocutrice et Natsume passa une main sur sa nuque, massant doucement celle-ci en soupirant faiblement. Effectivement, lui-même avait toujours un peu de mal à croire qu’une créature se nourrissant de la souffrance d’autrui sous toutes ses formes, pouvait prétendre défendre les habitants de l’Avventura contre ces prétendus rebelles. Dans l’imaginaire collectif, des êtres tels que lui étaient automatiquement classés chez les seconds. Et on ne pouvait pas en vouloir aux citoyens de la ville de penser ça, surtout quand le garçon se remémorait ses principales actions lorsqu’il se trouvait encore à arpenter librement les rues. Il s’avança alors en direction du canapé, puisque Maria elle-même l’avait invité à se rasseoir à sa place. Ce n’était pas spécialement pour s’exécuter ou lui faire plaisir en réalité, mais plutôt pour récupérer le bâton de nicotine siégeant fièrement sur le paquet qui contenait ses congénères, dont il ne se rappelait pas l’avoir laissé bien en évidence sur le canapé. De son autre main, il se saisit du briquet et finit enfin par allumer la cigarette tant convoitée. Non pas qu’il soit devenu dépendant de cette sorte de drogue mais le geste lui plaisait.

« Tu penses que je te dis tout ça pour te convaincre de les rejoindre également ? » demanda-t-il soudain, presque brutalement comparé aux révélations qu’il avait pu faire plus tôt.

Message par Invité Jeu 18 Sep - 23:04

Revenir en haut Aller en bas
Allait-il essayer de se disculper des accusations que son collègues semblait porter à son égard ? Pour essayer de rester aussi blanc que la neige, comme elle en avait le souvenir ? Tous les deux savaient pertinemment que Natsume était beaucoup de choses mais qu’innocent ne faisait malheureusement plus parti de son vocabulaire pour le désigner. Evidemment, cela peinait un peu la vampire d’être face à cette évidence mais dans le même temps, elle avait aussi accepté ce qu’il était devenu. C’est-à-dire un être qui avait des pulsions de meurtre presque -si ce n’est plus- aussi souvent que les vampires. Comment lui jeter la pierre ou encore jouer les femmes choquées devant ces révélations ? C’était tout bonnement impossible, ce serait se voiler la face à elle-même. Alors quoi ? Il allait lui avouer tout ? S’il y avait bien une chose qu’elle avait appris chez son ami, c’était qu’il pouvait cacher bien des choses dans l’espoir de ne pas faire souffrir les personnes qui se trouvaient près de lui. Sans même se rendre compte qu’il donnait presque l’impression de ne pas faire confiance. Mais dans cette histoire, chacun des deux parties avait des arguments propices. Mais il finit par prendre la parole et Maria arrêta toutes ses suppositions et hypothèses pour restée toute ouïe à ce qu’il allait lui dire. Apprendre de vive voix qu’il avait réellement tué des individus lui fit bizarre. Non mais qu’elle allait lui reprocher quoi que ce soit à ce sujet, encore une fois, elle était mal placée, mais parce qu’elle ne put s’empêcher de se demander comment il vivait ça. Est-ce qu’il avait accepté ce qu’il avait fais ? Tourné plus ou moins la page ? Ou est-ce que les visages de ses victimes le hantaient encore toutes les nuits ? Au point de l’empêcher de dormir ? La jeune albinos aurait bien aimé lui poser la question, mais elle n’osa pas. Notamment aussi parce que son ami poursuivait dans ses paroles, pour lui indiquer, que tout comme elle, il avait l’intention -c’était déjà fais apparemment- de travailler pour le pouvoir en place de cette ville. Là pour une nouvelle... C’était une nouvelle. Et elle su à la réaction de Natsume qu’elle avait laissé sa surprise se lire sur son visage. Oui, c’était plus de la surprise qu’un réel choc. Qu’est-ce qu’il lui avait fais prendre ce chemin ? Si différent semblait-il de celui qu’il prenait lors de leur nouvelle rencontre dans le Parc ? Maria mourait d’envie de lui poser la question encore une fois, mais les mots se perdaient dans sa bouche, ne laissant aucun mot franchir des lèvres qui ne s’étaient même pas ouvertes. Encore une fois, le jeune homme reprit la parole pour faire taire toutes ses pensées. A croire qu’il le faisait exprès pour l’aider à y voir plus clair. Oui, sauf que la suite ne lui plu pas des masses. Qu’est-ce que le fait d’être un darkness venait faire là dedans ? Pourquoi est-ce qu’il se braquait tout d’un coup comme ça ? Surtout en sa compagnie ? Ok, elle avait elle-même eut un passé douloureux en croisant le chemin d’une darkness, mais ce n’était pas pour autant qu’elle devait tous les classer dans un même panier. Parce que l’habit ne faisait pas le moine... Mais dans tout ce qu’il lui dit, elle avait eu une information importante : il n’avait pas forcément envie de se joindre au Cercle. C’était plus un chantage entre les deux parties probablement. Ce qui différait de sa condition à elle. Maria avait décidé de les rejoindre par sa propre volonté... Même s’il persistait encore quelques doutes.

« Le fait que tu sois un darkness n’a rien à voir dans cet étonnement, Natsume. »

Oui, elle désirait mettre les choses aux claires entre eux. Il avait beau être devenu une de ces créatures, ce n’était pas pour autant que sa personnalité devait être totalement dictée par certains traits caractérisant cette race. Sinon, le monde entier serait mit à feu et à sang, toutes créatures ne feraient que suivre leurs instincts sans faire attention à leur conscience. Hors, même si ce n’était pas la Paix universelle, on était tout de même loin de la guerre civile à tous les coins de rue. Elle le regarda s’avancer dans la pièce et prendre place à côté d’elle, non sans oublier de récupérer sa cigarette. Un peu comme si c’était plus cette dernière qui l’avait attiré vers le canapé plutôt qu’autre chose. Y comprit ce qu’elle avait pu lui dire ? Non, elle ne se sentait pas vexée, pas pour si peu. Et maintenant ? Est-ce qu’elle allait poser toutes les questions qui lui étaient venus à l’esprit quelques instants plus tôt ? Pour ne pas retomber dans un certain mutisme entre eux ? Apparemment, Natsume en décida autrement puisque ce fut lui qui reprit la parole. Essayer de la convaincre ? Pourquoi voudrait-il faire une chose pareille si dans le fond, il ne pensait pas avoir sa place dans leur rang ? Maria avait un peu de mal à le comprendre de ce côté là.

« Pourquoi voudrais-tu me convaincre de les rejoindre ? Tu sais très bien que quelque soit nos camps respectifs, je resterais un soutien pour toi... »

En effet, même s’il lui avait avoué faire parti des rebelles, elle n’aurait pas changé d’opinion ou sa façon de le regarder ou d’être avec lui. Evidement, leur relation aurait pu largement en pâtir, mais il faisait maintenant du petit cercle de personne auquel elle tenait. Alors il était tout simplement hors de question qu’elle laisse des idéaux différents lui faire tourner le dos à ce jeune homme. Pareillement que pour des ordres qu’on pourrait lui donner. Elle ne leur était pas loyale, Maria se savait loyale qu’à elle-même ou aux personnes qu’elle tenait. Et en ce qui la concernait, il n’y avait qu’un individu qui rentrait dans cette case.

« Je les rejoindrais... Mais toi... Pourquoi restes-tu à leur ordre si c’est par dépit ? Si tu voulais vraiment... On sait tous les deux que tu pourrais te faire la malle hors de cette ville... Et qu’ils ne seraient probablement pas en mesure de te poursuivre... »


Oui, n’y avait-il vraiment rien derrière son comportement ? Une envie de se racheter envers ceux qu’il aurait tués ? Il semblait avoir dis avoir retrouvé des souvenirs, voulait-il continuer ce que son lui humain avait commencé ?

Message par Invité Dim 21 Sep - 13:30

Revenir en haut Aller en bas
« Le fait que tu sois un darkness n’a rien à voir dans cet étonnement, Natsume. »

Ah ? Pourtant il aurait juré que la surprise de son interlocutrice soit liée à ce fait. Le garçon jeta un regard en biais à son amie, comme pour s’assurer que rien dans les yeux ou le visage de Maria ne vienne contredire cette affirmation. Et ce fut le cas, la jeune femme était plus que sérieuse en apparence. Ainsi donc, il existait toujours des personnes qui ne pensaient pas comme la majorité des habitants de cette ville ? Soit, la vampire était mal placée pour ce qui était de juger sur la seule nature des individus, puisqu’elle-même n’avait pas toujours fait les bons choix aux yeux du pouvoir en place. Quoiqu’il en soit, Natsume fut ravi de l’entendre et un sourire sincère vint s’installer sur ses lèvres. Nul besoin de paroles à cet instant. Rien qu’en apercevant ce sourire, son interlocutrice devinerait à quel point il lui était reconnaissant d’exprimer son opinion de vive voix. Surtout ce genre d’opinion. La question de la jeune femme le prit au dépourvu. A vrai dire, il n’avait jamais réfléchi au pourquoi-du-comment exprimée à travers cette fausse accusation qu’il avait portée sur sa propre personne quelques minutes plus tôt. Maria allait-elle donc tout prendre à la lettre et chercher à comprendre pourquoi il avait formulé telle phrase différemment d’une autre ? Et bien la nuit promettait d’être longue pour lui… Même si en soi, les interrogations de la vampire étaient justifiées, le garçon ne savait pas quoi y répondre. Et ça se traduisit par un haussement d’épaules significatif.

« Pour recruter à leur place ? Parce que je pense avoir suffisamment d’influence sur toi pour t’en convaincre ? Les raisons sont nombreuses Maria mais ce ne sont pas mes intentions de te faire avaler n’importe quoi. Je suis bien placé pour savoir ça alors du moment que je ne suis pas obligé de te combattre, ça me va. »

Relevant la tête, le darkness tira une longue bouffée de sa cigarette avant de recracher la fumée en direction du plafond. A la suite de cette courte pause, il ajouta, non sans malice dans la voix.

« Ou alors parce que j’ai envie de bosser avec toi ? Je te fais confiance, c’est toujours ça de pris et c’est plus agréable de faire équipe avec un partenaire à qui on peut confier son dos tu ne crois pas ? »

Et après il osait affirmer qu’il n’essayait pas de la recruter ? Non, sérieusement, Natsume savait à quel point ça pouvait être pénible d’être contraint à intégrer un groupe quand on était plus du genre à faire bande à part, aussi, jamais il ne pourrait reprocher à son amie de ne pas accepter l’idée de rejoindre les rangs du Cercle. Un mélange de surprise et de satisfaction s’empara de lui lorsque Maria finit par lui faire part de sa décision finale. Allait-on le laisser faire équipe avec elle à présent ? Le garçon l’espérait vraiment ! Non pas que se coltiner Jack en tant qu’équipier était désagréable –avec le temps le darkness avait appris à faire avec son mauvais caractère- mais la perspective de travailler avec Maria, une personne qui le connaissait mieux que lui-même lui plaisait davantage ! Dommage que la suite des propos de la jeune femme étouffa un peu son enthousiasme naissant. Quitter la ville ? Dans quel but ? Echapper au pouvoir en place et mener une vie de fugitif comme celle qu’il avait eue avant de finir dans l’une de leurs cellules ? Ou tout simplement pour oublier ce qui s’était passé avec Amarra ? Cette louve qui avait peur de blesser les autres à cause de ce qui sommeillait au plus profond d’elle-même ? Non, Natsume savait qu’il ne pourrait pas choisir cette option même s’il y avait une part de vérité dans les paroles de son amie. Quitter la ville, ce serait comme fuir ses obligations et ses responsabilités, fuir son acte alors qu’il désirait en assumer les conséquences…

« Vu sous cet angle, je comprends ton point de vue mais… Je ne peux pas partir. Il y a…quelque chose que je dois faire avant. Une sorte de meo culpa si tu vois ce que je veux dire ? »

Son regard était soudain devenu plus sérieux et grave qu’auparavant. Le flot de souvenirs douloureux qui refaisait surface, envahissant doucement son esprit, ne pouvait que laisser apparaître une certaine tristesse dans les iris couleur rubis. La blessure était encore trop vive pour que le darkness en fasse totale abstraction. Peut-être qu’avec le temps, les choses seraient différentes… Conscient que son soudain silence, combiné à la gravité de ses paroles, avait de quoi alarmer Maria et que cette dernière pourrait voir toute l’émotion contenue dans ses yeux, Natsume chercha à éviter cette situation. Il se leva du canapé pour faire quelques pas dans le salon, tournant ostensiblement le dos à la vampire. Ne lui avait-il pas dit plus tôt qu’il lui faisait confiance ? Mais pour le moment, il n’avait pas besoin qu’on le plaigne. Il avait suffisamment ruminé toute sa souffrance à croupir au fond de l’une des cellules du Cercle pour finalement décider d’en sortir en acceptant ce qu’il avait commis. Cigarette toujours coincée au coin des lèvres, le garçon laissa son regard parcourir les lieux. Il avait accepté l’idée de connaître la vampire et de se souvenir peu à peu de ce qu’avait été leur relation avant sa transformation mais… C’était la première fois qu’il mettait les pieds dans sa maison et donc, son intimité d’un certain point de vue. Du moins, son lui actuel car peut-être que l’étudiant avait lui, connu ses lieux bien avant aujourd’hui ? Son attention se posa alors sur le mur proche de la cuisine. Un sentiment de déjà-vu l’envahit alors, sans qu’il ne parvienne à le contrôler. Il se souvenait de ce mur, c’était contre celui-ci que Maria l’avait plaqué cette nuit-là alors qu’Elisabeth s’était emparé de son corps. Oui, tout lui revenait en mémoire. Le garçon s’approcha du mur en question, encore déstabilisé par les souvenirs qui refaisaient surface à cet instant précis et posa sa main dessus, presque songeur. Il y avait soudain une chose dont il voulait parler avec la jeune femme.

« Maria, je crois avoir entendu la voix de cette darkness une fois. Elle résonnait à l’intérieur de ma tête mais curieusement, elle est intervenue à un moment où je perdais pied. Je me demande si elle existe toujours quelque part… Est-ce que… Tu ressens encore sa présence ? »

Lorsqu’il eut fini de parler, Natsume se retourna en direction de son amie. Il n’était plus question de sérieux ou de tristesse dans les iris couleur rubis mais bien l’attente d’une réponse favorable de la part de la vampire. Le garçon ne savait pas à quoi s’attendre aussi souhaitait-il simplement que son interlocutrice se montre sincère avec lui, comme c’était le cas depuis le début de leur conversation. Et ça, Maria pouvait le lire dans son regard.

Message par Invité Lun 22 Sep - 11:34

Revenir en haut Aller en bas
Natsume pensait avoir de l’influence sur elle ? A l’entendre et à le voir aussi sérieux, il en était parfaitement convaincu. Et malheureusement, la vampire ne pouvait pas totalement le contredire, bien qu’elle ait malgré tout son propre libre arbitre. La suite des propos de son ami était inutile à ses yeux. Elle était n’était pas assez naïve pour croire tout ce qu’on pourrait lui dire ou essayer de lui faire croire. Elle avait quand même un vécu assez conséquent ! Bien que parfois, elle pouvait agir avec gaminerie et non avec sagesse, comme son âge pourrait le préconiser... Que répondre à ça ? Elle-même l’avait informé que quelque soit leur camp respectif, jamais elle ne pourrait lui faire du mal. Que ce soit par des ordres supérieurs ou ses agissements à lui. Mais, elle crut comprendre que cela pourrait être différent pour lui. S’il était obligé de la combattre, peut-être le ferait-il ? Maria chassa rapidement cette pensée de son esprit, un peu trop perturbante à son goût pour entendre la suite de son ami. Faire équipe avec elle ? Parce qu’il avait confiance au point de lui laisser sa vie entre ses mains ? Un sourire sincère et heureux se dessina sur les lèvres de la jeune femme. Il ne pouvait surement pas lui faire plus plaisir qu’avec ce genre de propos.

« Il fallait commencer par là Natsume... » Répondit-elle pour le taquiner un peu, comme pour lui faire comprendre qu’il pouvait aussi aller droit au but en sa compagnie. « Si l’autre gusse de tout à l’heure accepte de te lâcher la grappe pour qu’effectivement nous puissions faire équipe, c’est avec plaisir que j’accepte... » Oui, elle lui faisait tout aussi confiance pour lui laisser sa vie. Elle ajouta cependant :  « J’aurai quand même rejoins leur rang sans cette proposition... Mais je suis heureuse que tu veuilles de moi comme partenaire. »

Et pour le coup, Maria regrettait un peu la suite de ses propos. Ils n’allaient plus du tout avec l’atmosphère qui s’était formé sous cette idée de duo. Mais si les choses pouvaient s’éclaircir encore un peu, pourquoi regretter ? Mais même si elle pouvait supposer qu’il restait pour essayer racheter certaines de ses fautes, la vampire était loin d’imaginer l’ampleur qu’elles pouvaient avoir. Ou même l’ampleur de ce que voulait se faire pardonner son ami. Elle n’en prit conscience simplement en voyant son expression s’assombrir et ses yeux se teinter d’une lueur qui lui serra la gorge. Que s’était-il donc passé pour qu’il soit marqué de la sorte ? Elle mourait d’envie de lui poser la question, mais ça ne ferait que raviver davantage la souffrance qui se lisait déjà suffisamment sur ses traits. Et puis, il avait parfaitement le droit de garder ce genre de chose pour lui et lui parler quand et s’il le voulait. Maria hocha simplement la tête, en signe de compréhension et ne dit mot. Elle n’avait pas non plus envie de le questionner sur la marche qu’il suivait. Elle serait là pour l’épauler et le soutenir -et peut-être le remettre en place- mais pas pour le juger. Pas de cette manière en tout cas. Le silence qui tomba soudain entre eux parut lourd à la vampire. Mais elle voulait lui laisser le temps de se reprendre si tel était son besoin. Mais en le voyant s’avancer vers la cuisine, elle se figea un peu. Leur de leur première rencontre en tant que darkness, ils avaient vaguement parlé de morsures qu’elle lui avait faites, contrainte ou non. Et le voir se rapprocher de ce mur là, lui fit bizarre. Il lui tournait le dos, alors elle ne pouvait pas voir ce qui se passait sur son visage mais son corps était assez expressif pour qu’elle suppose qu’il venait peut-être de se souvenir de quelque chose. Et puisqu’il n’était pas encore parti en claquant la porte derrière lui, Maria supposait -encore- qu’il ne lui tenait plus rigueur pour ce qu’il s’était passé. Mais elle était loin d’imaginer qu’il allait aborder ce sujet là. Elisabeth hein ? Entendre qu’elle s’était manifestée de la sorte lui parut extrêmement étrange. Ce n’était pas le comportement de celle qu’elle avait eu le malheur de croiser. Mais puisque les deux occupants de la maison ignoraient ce qui s’était passé lors de sa... renaissance... Peut-être qu’elle s’était assagit ? Idée ridicule. La vampire réfléchit sérieusement à la question posée par son ami. Si elle l’a sentait toujours ? Maria espérait que les propos qui allaient suivre seraient assez modérés :

« Ce n’est pas comme une présence que je sens... Je n’ai pas le même odorat qu’un lycan mais... J’ai plus la sensation que tu portes son odeur. Lorsque tu étais humain, sa présence se faisait sentir à des moments précis et disparaissait plus ou moins... Aujourd’hui... Je dirais qu’elle fait davantage partie de toi, comme si elle était une partie de toi... Qu'elle ne te quitte plus pour se terrer en toi... » La jeune femme secoua la tête et se frotta la tempe droite, dans l’espoir de trouver une meilleure formulation que celle-ci et surtout relativiser ce qu’elle disait.  « Qu’elle a contribué à faire de toi ce que tu es maintenant, une sorte de fusion et non pas deux êtres dans un même corps ? Mais peut-être qu’il s’agit seulement du fait que tu sois devenu toi aussi, un darkness ? Et que toutes mes suppositions sont foireuses puisque je ne sais pas comment naissent les darkness... »

D’accord... Elle n’était pas tout à faite certaine qu’elle ait relativisé réellement ses paroles ou même apporté une réelle réponse... Finalement, elle se leva à son tour et se dirigea vers son ami. Elle ne savait pas si ce qu’elle voulait faire allait vraiment fonctionner ou lui apporter de réelles informations. Mais dans le pire des cas, peut-être que cela ferait du bien à Natsume ? La vampire finit par arriver près de lui et sans lui laisser le choix et sans lui demander son avis, elle l’attira à elle et le prit dans ses bras. Pourquoi ? Parce qu’elle voulait ressentir ce qui émanait de lui. C’était peut-être complètement absurde, mais puisqu’elle avait pu sentir la présence de la démone lorsqu’il était encore humain, peut-être qu’elle le pourrait encore aujourd’hui ? Là, qu’elle pouvait se concentrer et n’avait ni blessure faite de bois à soigner, ni un ami à convaincre. Elle ferma les yeux et après quelques instants, elle fut incapable de sentir quoi que ce soit qui puisse venir troubler l’aura -faute d’un meilleur terme- de son ami. La vampire finit par le lâcher doucement et se recula en regardant par dessus l’épaule du jeune albinos.

« Je n’ai senti aucun... remous, aucune présence mauvaise en plus... Mais, ce parfum est bien présent en toi... »

Elle finit par soupirer, réellement déçue de ne pas lui être l’aide qu’il semblait attendre. Oui, elle se retrouvait frustrée de ne pas servir à quelque chose pour lui.

« Mais peut-être que certaines personnes pourraient en savoir plus et t'aider mieux que moi... Des individus en avaient après Elisabeth lorsque tu étais encore humain... Une louve et son complice... Peut-être qu’en mettant la main dessus, on pourrait les forcer à raconter ce qu’ils savent ? »

Bien que cette idée de les retrouver dans une ville aussi peuplée n’était pas une mince à faire. Elle en savait quelque chose, puisqu’elle avait voulu retrouver la lycanne en question -plus dangereuse à ses yeux que l’homme- et cette recherche s’était toujours soldé par une défaite.

Message par Invité Ven 26 Sep - 17:21

Revenir en haut Aller en bas
Les explications de la vampire se mélangeaient un peu dans sa tête. Tout à fait conscient qu’il venait de lui poser une question difficile en raison de l’ignorance commune concernant ce genre de créatures de la nuit et la manière dont elles naissaient, Natsume ne s’attendait pas à ce que son amie lui fournisse une réponse claire. Mais à ce stade, il n’arrivait pas du tout à visualiser ce qu’elle essayait de lui dire. Merci amnésie ! Si seulement il avait conservé une partie de ses souvenirs de quand il était encore humain, peut-être qu’il parviendrait à comprendre ce que Maria essayait en vain de lui expliquer ? Deux êtres emprisonnés dans un même corps, luttant chacun de son côté pour en prendre le contrôle… Or, dans sa situation actuelle, le garçon n’avait pas du tout la sensation de se battre en permanence contre une entité maléfique. La seule chose qu’il devait combattre, c’étaient bien ses propres pulsions, sa nature même d’être se nourrissant de la souffrance d’autrui ! Et puisque les darkness étaient apparus dans ce but, pourquoi donc Elisabeth agissait-elle différemment à présent ? Ce n’était pas le portrait de l’intéressée que les deux femmes lui avaient chacune dressé à tour de rôle. Peut-être même que ce n’était tout simplement pas la darkness qu’il avait entendue dans sa tête ce jour-là ? Une hallucination ? L’œuvre d’Amarra dans une dernière tentative pour l’empêcher de jouer le jeu de son Ombre ? Comment savoir à présent que les trois personnes évoquées avaient toutes disparues de sa vie ?... Une forme de pessimisme l’envahit alors et Natsume se mordit légèrement la lèvre inférieure pour essayer de la chasser de son esprit. Il était tellement concentré dans son entreprise, qu’il ne réalisa pas immédiatement l’approche de la vampire. Que cherchait-elle à faire ? Pensait-elle injustement qu’il s’était perdu dans ses pensées au point de ne plus l’écouter ? Ou alors son silence laissait croire à son interlocutrice qu’il désirait en apprendre plus ?

« Ce n’est pas grave Maria, je… » commença-t-il tandis que la jeune femme s’avançait toujours plus près.

Son comportement finit par l’intriguer un peu et le garçon arqua un sourcil en l’observant toujours. Peut-être que son expression ferait-elle comprendre à son amie à quel point son attitude couplée à son mutisme pouvait paraître suspecte ? Ils avaient beau être amis –du moins, Natsume le pensait vraiment- peut-être que ses instincts de chasseuse reprenaient-ils le dessus ? Aurait-il dû la prévenir qu’il n’hésiterait pas à le blesser s’il le devait ? Cette révélation aurait pu dissuader Maria de céder à la tentation de la chasse en sa compagnie ? Au lieu de ça, la jeune femme le prit soudain dans ses bras, non sans avoir marqué une courte pause en étant finalement parvenue à son niveau. Le moins que l’on puisse dire, fut que son entreprise déstabilisa complètement le darkness. S’il s’était attendu à ce genre de mouvement de sa part ? Pas le moins du monde ! Un peu mal à l’aise au début, Natsume ne sut comment réagir, ni où placer ses bras sur le corps de son interlocutrice. Avait-il le droit de lui rendre son étreinte ? Peut-être que Maria ne comptait pas prolonger cet instant et qu’il la gênerait plus qu’autre chose en s’exécutant ? Les bras légèrement relevés sous la surprise, le garçon finit par les passer autour de la taille de son amie, presque timidement, comme pour lui laisser le temps de se reculer si telle était son intention dans un futur plus ou moins proche et dont il ignorait encore le déroulement exact. Dire qu’il hésitait à prendre une femme dans ses bras… Pour quelqu’un comme lui qui avait su enchaîner les conquêtes d’une nuit, avant et après la disparition d’Amarra, il se trouvait bien pathétique. Ou alors c’était parce qu’il appréciait justement la personne qui se trouvait à présent entre ses bras qu’il n’osait plus rien faire ? C’était sans doute plus facile de raisonner de cette manière en trouvant une excuser à son comportement fébrile…

Lorsque la vampire finit par se reculer, rompant leur étreinte dans le même temps, Natsume fut partagé entre la déception de voir se terminer ce moment entre eux et un début d’irritation de savoir qu’il portait le parfum de cette darkness disparue. Au final, qu’importe ce qui s’était passé pour qu’il devienne celui qu’il était actuellement. Rien n’avait changé, Elisabeth ferait toujours partie de son existence, bien que son nouveau lui ignorait encore ce qu’elle était réellement et ce qu’elle avait représentée pour lui. Les révélations d’Amarra lui avaient appris des choses sur son passé mais seul le souvenir de cette journée pluvieuse passée en compagnie de la lycanne lui était revenu. Ce n’était pas suffisant pour lui permettre de se faire une idée de ce qu’avait dû être son quotidien à lutter contre l’invasion de la darkness dans son esprit…

« Je vois… Il ne reste plus qu’à espérer qu’elle se manifeste à nouveau pour essayer d’en apprendre davantage dans ce cas. »

L’entendre émettre le besoin de rencontrer Elisabeth, la probable bourreau de son existence passée pouvait sembler bizarre à bien des égards et ça se comprenait parfaitement. Mais les choses avaient changé depuis lors, Natsume se souvenait que l’intervention de la darkness –si tentée que ce fut véritablement elle- lui avait sauvé la vie dans un sens. Comment penser qu’elle pourrait changer ses desseins envers lui par la suite ? Ce serait mentir que de penser que le garçon n’allait pas se méfier d’elle lors de cette rencontre. Mais il ne la voyait pas non plus comme un danger imminent. Un détail attira alors son attention dans les propos qui franchirent plus tard les lèvres de son amie. Une louve et son complice ? Les deux seules lycannes qu’il avait rencontrées étaient Amarra et cette femme brutale… Celle-là même qui lui avait parlé en premier de son passé, n’hésitant pas un seul instant à lui raconter ce qu’elle savait, alors même que Maria et sa bien-aimée s’étaient montrées méfiantes envers lui du fait de sa nouvelle nature. Et quand on savait ce qu’avait donné sa partie de chasse avec Kyarra, surtout la manière dont elle s’était terminée…

« Cette louve dont tu parles… Etait-elle petite, longs cheveux noirs et les yeux verts ? Du genre bourrue et impulsive ? Pour ne pas dire chiante et désagréable ? »

Non, il ne mâchait pas ses mots pour décrire la personne qui avait tenté de se faire passer pour son amante lors de sa précédente vie. Dire que les choses auraient pu se passer différemment et peut-être même qu’il aurait fini par coucher avec elle… Mais la manipulation de la lycanne s’était soldée par un échec cuisant. En voyant l’expression de son interlocutrice, Natsume n’eut pas besoin d’entendre sa réponse pour comprendre qu’il voyait juste. Ainsi donc, la louve dont parlait Maria et qui en avait après lui lorsqu’il était un humain possédé, était la même personne qui l’avait approché cette nuit-là dans le parc d’attractions ? Et on osait dire que le destin était bon joueur ! Le darkness rejeta la tête en arrière et se mit à rire à gorge déployée, évacuant à sa manière sa frustration de n’avoir pas été au courant au bon moment. Si seulement il avait su plus tôt… Il lui aurait fait manger ses crocs à cette chienne !

« Laisse-moi deviner… Elle en avait après la darkness tapie en moi ? Je le sais parce qu’elle m’a tenu un discours similaire lorsque je l’ai rencontrée. A la différence près que c’était une vampire qui en avait après Elisabeth. Je crois même qu’elle m’avait donné ton nom… Elle s’est bien foutue de moi cette salope. Et son complice ? Qui était-il ? »

Vu les méthodes de Kyarra, aucun doute que ces deux-là devaient faire partis de l’opposition que l’on regroupait sous le terme générique des rebelles. A défaut de pouvoir obtenir davantage de renseignements de leur part après les avoir interrogés longuement, peut-être que ses supérieures lui lâcheraient-il la grappe s’il lui ramenait les deux complices ? C’était une piste comme une autre et puisque Maria connaissait également leurs visages, raison de plus pour lui permettre de devenir sa partenaire ?

Message par Invité Dim 28 Sep - 14:45

Revenir en haut Aller en bas
Le souhait de Natsume concernant le retour d’Elisabeth avait quelque chose d’un peu dérangeant. En effet, lui qui avait tant souhaité voir cette partie de son être disparaitre -lorsqu’il était encore humain-, voulait maintenant qu’elle revienne pour obtenir davantage de réponse. Dans le fond, la vampire le comprenait presque, même si elle n’en aimait pas moins la chose. La démone serait surement la mieux placée pour lui expliquer ce qu’il lui était arrivé et dans quelle circonstance. Puisque lui-même n’en gardait aucun souvenir. Mais comment la faire revenir ? Son ami lui avait communiqué qu’elle était apparue à un moment où il avait été en danger. Devait-il être de nouveau dans cette même situation pour qu’elle refasse surface ? Maria devrait-elle jouer les prédatrices dans ce but ? Cela ne lui plaisait guère, rien que d’y penser. Mais elle gardait tout de même cette idée dans un coin de sa tête. Des fois que cela puisse réellement convenir à son interlocuteur. La jeune femme sortie de ses pensées lorsque son ami parut réagir à l’annonce de ces deux personnes. Quelque chose avait attiré son attention. Il était déjà tombé sur l’un des deux ? Elle espérait presque que ce soit l’homme, au vu de sa faiblesse lors de leur rencontre, Natsume n’aurait eu aucun mal à se débarrasser de lui. Mais si c’était la femme... Elle préféra attendre qu’il lui fasse part de ses commentaires avant de s’imaginer des choses. Mais quand la description tomba, Maria serra les dents. Evidemment, c’était elle. Mais alors... Pourquoi il était toujours là ? Il se serait débarrassé d’elle ? La vampire en serait presque déçue de ne pas avoir pu participer à cette rencontre et surtout qu’il ait pu la retrouver avant elle. Alors qu’elle ouvrit la bouche pour lui confirmer de vive voix le fait que c’était bien là, la même personne, le rire de son ami la fit légèrement sursauter. Qu’est-ce qu’il lui prenait ? Maria n’arrivait pas trop à comprendre d’où lui venait cette hilarité soudaine. Mais peut-être que c’était pour quelque chose qui s’était passé entre eux ? Maria hocha la tête sous les questions de son ami. Ainsi donc, cela ne faisait plus de doute, ils s’étaient recroisés depuis sa renaissance. Et dire qu’elle avait essayé de retrouver cette chienne ! Sans succès ! C’était parfaitement injuste ! La vampire fronça les sourcils sous cette révélation. Elle comprenait maintenant mieux pourquoi lors de leur rencontre dans le Parc, Natsume s’en était prise à elle en l’accusant de son meurtre ! Cette salope ! Elle avait inversé leurs rôles ! Enfin, même si rien ne garantissait que ce soit elle la responsable de la mort de son ami. Il faudrait la retrouver pour cela. Le complice ?

« Un homme grand avec des cheveux roux, rouges... Il faisait nuit mais il me semble qu’il avait des yeux étranges. L’un rouge et l’autre plus clair. Bleu, vert ou peut-être jaune. Je ne saurais être sûre à 100%... »
Maria essaya de se remémorer les évènements de ce soir là, ne les appréciant toujours pas. Elle finit par ajouter. « Il n’avait pas de bons réflexes, et m’a parut assez faible.. Si tu lui tombes dessus, tu ne devrais pas avoir de mal à avoir le dessus. » Elle marqua une pause avant d’ajouter. « Je pourrais t’accompagner vu que je sais quelle tête il a mais pour le moment, je n’ai pas réussis à lui mettre la main dessus... »

Il n’y avait pas à dire, n’être en capacité de sortir que la nuit, cela avait de larges inconvénients ! Etre une créature ainsi soumise à l’astre solaire avait de quoi frustrer ! Pour se changer les idées, elle reprit les propos précédemment dites par son ami, concernant la louve.

« Je comprends un peu mieux pourquoi nos retrouvailles se sont passées comme ça. Elle aurait pu réussir à se débarrasser de moi par ton intermédiaire... Si tu as plus de chance que moi et que tu l’as retrouve. Fais lui payer pour moi. »


Maria finit par s’adosser contre l’un des murs de la cuisine, c’était presque difficile de trouver un sujet de conversation après tout ce temps passé sans nouvelles, et surtout cette impression qu’ils étaient devenus presque comme des étrangers l’un pour l’autre.

« Je ne sais pas si tu vas vouloir dormir ici ou tu préfères que l’on parle toute la nuit mais... Sache qu’il y a toujours une chambre de libre pour toi ici... »


Oui, elle préférait le lui rappeler, des fois qu’il ait oublié ce petit détail. Et dans le fond, ça lui ferait un peu de compagnie s’il restait vraiment là jusqu’au levé du soleil. La solitude c’est bien mais à petite dose...



Message par Invité Dim 28 Sep - 18:12

Revenir en haut Aller en bas
A présent plus qu’attentif aux éléments que la jeune femme allait lui transmettre, Natsume essaya de s’imaginer quel genre de personnage pouvait parvenir à supporter le caractère de merde de la lycanne, à tel point de faire équipe avec elle. Ce n’était peut-être qu’une autre de ses théories foireuses sur la psychologie humaine mais l’individu en question devait probablement posséder un calme olympien et une certaine maîtrise de lui-même pour accompagner sa complice. Sinon, ils se seraient très certainement déjà entretués avant d’être en mesure d’effectuer la moindre mission en binôme. D’un autre côté, rien ne disait que la dénommée Kyarra n’avait pas changé d’avis sur l’utilité de cet homme et qu’elle l’avait tué entre temps ? Après tout, ça ressemblait bien aux méthodes des rebelles non ? Leurs rangs se composaient d’individus en désaccord avec la politique d’égalité des races, la plupart exprimaient leurs opinions de manière violente pour inspirer la terreur dans le but de parvenir à leurs fins. C’était du moins la définition que le Cercle en dressait. Le darkness ne pouvait pas croire que tous les opposants au régime en place étaient des brutes sanguinaires avides de sang. Un tel groupe ne pourrait fonctionner qu’en imposant la loi du plus fort et ils passeraient plus de temps à s’entretuer plutôt qu’à essayer de renverser le Cercle… Et puis si lui, une créature réputée pour répandre la mort autour d’elle avait réussi à rejoindre les partisans de la paix, pourquoi les rebelles ne pourraient posséder de stratège au sein de leur organisation hétérogène ? D’après ce qu’il avait pu voir de la mentalité de Kyarra, jamais cette dernière ne réfléchissait avant d’agir. Les muscles avant la logique. Peut-être qu’elle était celle qui imposait les directions aux autres membres, grâce à force ? Alors où était le cerveau de la bande ? Serait-ce son complice ? Natsume réalisa qu’il s’était perdu dans ses pensées et il se maudit mentalement de manquer de rater les explications de son amie. Il nota les détails un par un dans sa tête : grand, roux et… les yeux de couleur différentes ?! Le garçon dévisagea Maria, incrédule.

« Avec des caractéristiques pareilles, il ne peut pas passer inaperçu ! On finira bien par lui tomber dessus tôt ou tard. » déclara-t-il avec une certaine confiance dans la voix.

Oui, même si son interlocutrice n’avait pas pu retrouver l’un ou l’autre des deux complices depuis tout ce temps –à supposer qu’elle ait seulement chercher à leur mettre la main dessus-, le garçon ne doutait pas un seul instant de ses propos. La ville était grande, c’était un fait. Mais en cherchant bien à deux, il finirait bien par le retrouver ! En posant les bonnes questions aux bonnes personnes par exemple… Et en entamant leurs recherches dans les lieux les plus fréquentés ! Quelqu’un avait forcément dû croiser cette personne un jour ! Sans compter qu’il ne devait pas passer inaperçu dans la mémoire collective… Mais si jamais il ne mettait que rarement les pieds en ville, en restant caché dans le repaire des rebelles, leur tâche serait soudain plus ardue. Les stratèges –si cet individu en étant réellement un pour la lycanne- n’étaient jamais au front à combattre, c’était bien connu. La suite lui fournit de nouveaux indices, toujours plus précis. Ainsi, cette personne n’était pas vraiment opérationnelle la nuit ? Peut-être s’agissait-il tout simplement d’un humain, seule race à n’avoir pas de réflexes particulièrement bons comparés à ceux des créatures ? Si c’était réellement le cas, Natsume lui tirait son chapeau pour avoir réussi à s’imposer auprès d’une féroce lycanne. Même au sein du groupe armé, être un humain devait se révéler pratiquement impossible car trop faible aux yeux des autres recrues, à moins d’avoir un atout particulièrement intéressant pour eux… Quoiqu’il en soit, le darkness avait tout de même du mal à le croire et il formula ses pensées à voix haute pour que Maria en ait connaissance.

« Je doute qu’il ne soit qu’un humain… Jamais cette chienne ne s’encombrerait d’un humain à ses côtés, elle préfère de loin les chasser. Alors la première race à laquelle je pense c’est… la némésis des créatures de la nuit telles que moi… Les ligthness. Cela expliquerait pourquoi il était faible à tes yeux. »

Contrairement à sa précédente affirmation, on pouvait sentir dans le timbre de sa voix que la confiance qu’accordait le garçon à ses propos diminuait quelque peu. Après tout, ce genre de créature était extrêmement rare, jamais encore il n’avait eu l’occasion d’en rencontrer dans l’Avventura, alors qu’il y vivait depuis… un certain temps dirons-nous. Oui, il était parfaitement incapable d’être précis sur ce point mais il en avait cependant la conviction. Et pour le moment, Natsume préférait s’en contenter.

« Je sais ce que tu te dis, on ne peut pas l’affirmer avant d’en avoir le cœur net. Les doutes sont nombreux mais je ne vois que cette solution. Je ne pense pas que l’on puisse simuler la faiblesse lorsqu’on fait partie de leur groupe… »

A partir de cet instant, il s’agissait plus de théories que de réelles affirmations de sa part, aussi le darkness choisit de se taire. La vampire aurait tout le loisir de se faire sa propre opinion sur le sujet, d’autant plus qu’ils avaient toute la nuit devant eux pour en parler et avancer des arguments penchant en faveur de l’une ou l’autre des hypothèses mises en avant au cours de la soirée. Maria lui fit alors une requête qui eut de quoi ravir son interlocuteur, lequel laissa apparaître un large sourire entendu à son encontre, quoiqu’un peu sadique tout de même.

« Compte sur moi là-dessus. Le premier qui lui mettra la main dessus lui fera payer ses actes. Cela te paraît-il correct ? »

Dire qu’ils venaient tout simplement de se donner mutuellement le droit de prendre la vie de cette lycanne. Pour un peu, on aurait pu les confondre avec ceux que l’on nommait rebelles mais Natsume savait au fond de lui que certaines des méthodes du Cercle ne différaient pas trop de celles de leurs opposants. A la suite de ses entrevues avec Jean Dame, il se doutait que certains de leurs soldats n’hésiteraient pas un seul instant à tuer leurs cibles si jamais celles-ci constituaient une menace trop importante pour être canalisée et enfermée dans leurs cellules. Et dans le fond, c’était peut-être mieux, même s’il doutait que la population voit de tels agissements d’un très bon œil. Bah, il suffisait de les tenir ignorants de tout ceci non ? La suite des propos de son amie l’intrigua en revanche et cela dû se lire sur ses traits. Avait-elle oublié qu’il avait donné sa parole à Jack qu’il passerait justement la nuit ici et que ce dernier était libre de venir le récupérer demain aux premiers rayons du soleil ? Le darkness perdit son sourire cruel pour être remplacé par un, plus moqueur à l’intention de la jeune femme et lui mit une pichenette sur le front.

« Je dois passer la nuit ici sinon tu auras des problèmes. De plus, j’ai mes propres quartiers dans le bâtiment du Cercle. Hé oui, bosser pour eux comporte quand même quelques avantages ! »

D’autant que je commençais à être à court d’argent pour payer l’hôtel…


D’ailleurs, peut-être qu’il aurait dû davantage interroger Jean Dame au sujet de sa paye. Parce que oui, il ne comptait pas bosser gratos et elle n’était pas encore tombée pour ce mois-ci ! Qui serait le premier à aller râler à ce sujet ? Lui pardi ! Natsume se tut alors et en voyant l’expression de son amie s’assombrir un peu malgré son envie de masquer ses émotions, il en déduit que ce n’était pas la réponse qu’elle attendait. A en juger par son regard, la vampire avait peut-être réellement envie de le voir dormir chez elle… Même s’ils ne s’étaient pas vus depuis tout ce temps et qu’ils allaient devoir réapprendre les habitudes de l’autre ? Pourquoi ça lui faisait aussi plaisir que son interlocutrice veuille de lui ? Parce qu’au fond de lui, ça lui déplaisait de devoir dormir là-bas, entouré de personnes qu’il ne connaissait pas ou appréciait peu ?

« Mais hormis le fait que je doive rester chez toi par obligation pour le moment, je serai ravi de venir dormir ici quelques fois Maria. » affirma alors le darkness, le plus sincèrement du monde.

Message par Invité Lun 29 Sep - 22:01

Revenir en haut Aller en bas
L’assurance dont fit preuve son ami concernant le complice de la louve, la fit légèrement sourire. Elle n’avait fais que lui donner sa description physique, qui sortait de l’ordinaire, il fallait le dire, et il était déjà convaincu qu’il ne leur échapperait pas. Pour un peu, elle revoyait un peu de l’ancien Natsume dans celui qu’elle avait actuellement en face d’elle. Mais aussitôt cette idée fit son chemin dans son esprit qu’elle la chassa rapidement. Elle devait se faire à l’idée qu’il n’était plus le même et qu’elle allait devoir réapprendre à le connaitre. Chose qu’elle était évidemment prête à faire et il le savait ! Sinon il ne serait pas dans son maison à discuter tranquillement d’une cible à abattre. L’explication de son ami qui suivit, toujours concernant cet homme lui fit hausser un sourcil. Un lightness qu’il supposait ? Parce qu’elle lui avait dit qu’il était faible ? C’était possible et la logique du jeune homme tenait assez la route. Elle n’avait pas un aussi bon odorat qu’un lycanthrope mais elle pouvait largement dire qu’il ne faisait pas parti des humains, il n’avait pas la même odeur que ces derniers. Quant à savoir quelle odeur avait un lightness, Maria serait parfaitement incapable de le dire ou même de l’identifier. Si Natsume voyait juste, alors c’était la première fois qu’elle rencontrait un individu faisait parti de cette race. Peut-être qu’elle aurait du plus faire attention à lui qu’à la louve ? Non. Au vu du déroulement des évènements, elle ne serait probablement plus de ce monde si elle n’avait pas mis toute son attention sur la femme. Après tout, il s’agissait quand même d’une lycanne ! Et tout le monde savait pertinemment que la force de cette dernière race était supérieure à celle des vampires. Maria n’était pas assez stupide pour l’oublier. La suite des propos de son ami la fit sourire. Il lisait dans ses pensées pour ajouter ça ? Peut-être.

« Je suis d’accord avec toi sur ce point. Mais comme tu l’as dis, il nous faut le vérifier pour en être certain. A supposer qu’il soit toujours vivant à l’heure où l’on parle. »


La vampire serait presque déçue si elle venait à apprendre qu’il était mort. Même s’il n’avait eu qu’un rôle moindre comparé à la louve, il n’en restait pas moins son complice et il méritait de payer. Oui, elle était un peu rancunière comme femme. Surement comme la plus part des femmes en fait. Le fait qu’il accepte avec autant d’enthousiasme sa proposition concernant la femme -qui pouvait également être étendue à l’homme, soit dit en passant- ne pu que la faire sourire avec joie. Pour un peu, on aurait pu croire qu’ils parlaient de se faire une bouffe, vu la tonalité de la conversation. Alors qu’ils prévoyaient plutôt de mettre à mort une louve et pourquoi pas son complice. Et ces deux personnes, parfaitement conscientes de leurs propos et des conséquences de leurs actes, étaient du côté du Cercle ? Et on s’étonnait de voir les Rebelles user de méthodes bien pires ? C’en était presque logique. Et pourtant, il fallait bien vaincre le mal par le mal, parfois. Maria hocha la tête en ajoutant un « Parfait ! » pour toutes réponses. Pas besoin d’en dire plus, tout était dis et clair entre eux. Sa pichenette fut accueillie avec un froncement de sourcil. A croire qu’elle était pas la plus âgée des deux ! Et le respect du à l’âge alors ?! Enfin, elle disait ça mais elle n’en avait cure. Mais elle était tout de même intriguée par sa réaction. Il n’avait pas apprécié sa remarque ? Mais la réalité était toute autre et elle devait avouer qu’elle ne l’aimait pas vraiment. Pourquoi ? Parce qu’elle s’était attendue à une autre réponse de sa part. Mais peut-être qu’elle ne devait pas se faire trop d’idée sur leur relation ? Que même s’ils étaient de nouveau amis, ça n’aurait plus la même dimension qu’avant ? Avant qu’elle n’ait le temps de se rendre compte qu’elle laissait passer ses émotions sur son visage, Natsume reprenait la parole. Merde. Elle avait laissé passer trop de choses pour qu’il lui réponde de la sorte ? Qu’il essaye presque de la rassurer ? La vampire se maudit un peu, même si dans le fond, elle devait reconnaitre que les paroles du darkness lui faisait plaisir. Et du coup, elle reprit un faible sourire sur ses lèvres, sincèrement contente. Oui, il lui en fallait peu à cette femme pour créer un semblant de bonheur dans sa vie. Si c’était pas minable... Mais tellement vrai.

La suite de la nuit se passa tout aussi bien que cette dernière note. Les deux amis se mirent à parler, parfois dans le salon, assis chacun d’un côté du canapé ou dans la cuisine pour que l’un ou l’autre aille se chercher quelque chose à boire. Parce que oui, la nourriture, ce n’était pas encore ce qu’elle avait dans ses placards. Peut-être qu’elle allait devoir investir un peu dans des conserves ou elle ne savait quoi si son ami venait réellement dormir quelque fois chez elle. Si cela la gênait ? Pas le moins du monde ! C’était même normal de son point de vue. Et puis, si cela le faisait venir plus souvent, elle était bien prête à faire ce petit effort. Le tout, c’était de ne pas oublier. Là, c’était une autre paire de manche, surtout après tout ces années à ne vivre que de sang... Cette nuit là lui sembla être la plus courte de sa vie. Maria ne vit pas les heures passées en compagnie de son ami et elle regretta presque de voir les premiers rayons du soleil s’infiltrer par les volets. Ils avaient passé tout ce temps à parler, parfois de sujets complètement inutiles, parfois très sérieux. Mais il lui semblait que ces quelques heures l’avaient rapproché du jeune darkness. Du moins, c’était l’impression qu’elle en avait et elle espérait presque ce soit la même chose pour lui. Mais elle redevenait peut-être trop émotive ? Le temps lui dirait. Lorsque les rayons solaires commencèrent réellement à pointer le bout de leur nez, un bruit sourd et répété se fit entendre contre la porte d’entrée. Les deux jeunes gens s’entre-regardèrent et ils étaient tombés sur la même explication : Jack venait chercher son partenaire. Peut-être pour s’assurer que ce dernier soit bien toujours là et qu’il ne soit pas parti. Ou alors, il venait carrément arrêter la vampire comme monnaie d’échange. Enfin là, il serait un peu mal étant donné qu’elle ne pourrait bientôt plus mettre un pied dehors avant de se transformer en petit tas de cendre. Maria fut la première à se lever, peut-être parce que son ami n’avait pas plus envie que ça de revoir la tête de cet homme ? Au vu de leur précédente conversation, c’était des plus compréhensible. A moins qu’il laissait la maitresse des lieux gérer ses invités. Elle ouvrit la porte pour découvrir qu’ils avaient eu raison sur leur supposition silencieuse. Et le moins que l’on puisse dire, c’était que la surprise se lisait sur les traits du nouvel arrivant. Parce qu’il ne s’était pas attendu à ce que Natsume respecte sa parole ? Et après, on s’étonnait qu’il préférait faire équipe avec une personne qu’il appréciait ?

« Oui, il est toujours là et oui, il a passé la nuit avec moi... »


Elle ne se rendit compte que trop tard que sa formulation pouvait être interprétée d’une mauvaise façon mais elle préféra ne pas relever, pensant que ça pourrait passer. Et puis tant pis, chacun des deux individus savaient où ils en étaient, alors aucun problème de ce côté-ci...

Message par Contenu sponsorisé

Revenir en haut Aller en bas
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum