Avventura
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
Voir le deal
69.99 €

Aller en bas

Message par Invité Sam 18 Avr - 18:58

Revenir en haut Aller en bas
L’ordre était venu d’en haut. Et même si la frustration de ne pas connaître avec précisions qui était la personne derrière était au rendez-vous, Natsume se doutait bien qu’il n’était pas question de le refuser. Après avoir réussi son infiltration chez les rebelles, mieux valait faire profil bas pour l’instant et mettre en confiance ses complices afin d’espérer croiser la route d’un supérieur hiérarchique. Le darkness savait que son amie en était mais il voulait mettre un visage sur le responsable de l’enlèvement survenu entre les murs de l’université. A ce sujet, il n’avait pas encore eu l’occasion de se rendre dans les cachots, rencontrer les malheureux dont il était question. Cela aurait semblé trop louche aux yeux de bien des membres, aussi le garçon s’était-il abstenu de tenter le coup. Il ne lui restait plus qu’à patienter et se comporter en bon petit soldat jusqu’à ce que le Cercle soit prêt à lancer un assaut sur le repaire des malfrats. A ce titre, il avait accepté cette première mission en tant que membre officiel de l’organisation. Leann lui avait annoncé qu’il devrait faire équipe avec deux jeunes recrues, tout comme lui et dans le fond, ça l’étonnait un peu. L’albinos s’était plutôt attendu à ce qu’on lui colle un membre vétéran aux fesses, un moyen de s’assurer qu’il était fiable et ne tenterait pas de les trahir à la première occasion, d’autant que les enjeux de cette mission étaient capitaux : trouver des fonds pour le groupe rebelle. Au lieu de ça, cette tâche incomberait à de jeunes recrues… Même si en soi, elles auraient toujours quelques mois d’ancienneté en plus que le darkness. Du moment qu’elles ne tentent pas de faire de lui leur larbin à l’aide de ce seul prétexte, ça lui convenait. Deux visages supplémentaires à connaître et à divulguer au Cercle, c’était inespéré !

Puisqu’il ne logeait pas dans l’une des chambres gracieusement accordées par l’organisation à ses membres fidèles, Natsume avait d’ores et déjà répliqué à son amie que ses partenaires de mission devraient le retrouver directement sur les lieux de leur prochain méfait. Et si le froncement de sourcil réprobateur de la louve avait remis en péril son idée, l’albinos avait argumenté qu’il leur serait plus discret de se déplacer individuellement jusqu’à la demeure de leur cible, plutôt que de former un groupe compact de trois individus, ce qui ne manquerait pas d’attirer l’attention sur eux. Argument qui avait fini par convaincre la jeune femme. Voilà pourquoi le darkness se retrouvait assis sur le dossier d’un banc du parc, les pieds sur la surface sur laquelle on s’asseyait généralement, fixant sans vraiment la voir, la maison qu’ils avaient pris pour cible. Apparemment, le type qui vivait dedans les intéressait. Et Natsume se surprit à espérer pour l’intéressé que c’était réciproque. Sinon quoi… Dire que ça ne le dérangeait même pas de malmener un civil innocent, du moment que ça lui servait pour s’attirer la confiance de ses complices. Etant arrivé le premier sur le lieu du rendez-vous, le garçon avait pris le temps d’observer la demeure, ainsi que les alentours, y compris le va-et-vient des voisins. Rien n’avait changé par rapport aux autres fois où il s’était rendu jusqu’au parc, dans le seul but de faire un repérage. Le quartier était calme et peu de curieux s’aventuraient dans le parc dès que la nuit tombait.

Les bras appuyés sur ses genoux, le garçon attendait sagement la venue de ses deux complices. En baissant les yeux vers sa montre, il se rendit compte que l’heure du rendez-vous approchait, aussi il leva sa main droite, dans lequel se trouvait le masque qu’il avait pris la décision d’emporter avec lui pour cette mission. Non pas dans le but d’intimider son futur interlocuteur mais bien pour que ce dernier ne puisse pas le reconnaître. Seule son odeur pourrait le trahir mais si l’autre était incapable de dresser un portrait-robot de ses assaillants, ce serait la parole contre la sienne. Les éventuelles caméras de surveillance de la maison ainsi que des alentours ne lui seraient d’aucune utilité de surcroît. Après avoir attaché le masque pour qu’il dissimule la partie inférieure de son visage ainsi que l’œil droit, Natsume patienta encore un peu. Une sensation désagréable lui picota la nuque et il comprit que ses complices étaient arrivés. Il ne tourna pas immédiatement la tête dans la direction des nouveaux venus, simplement pour ne pas leur donner la satisfaction de croire qu’il était nerveux en leur présence, au point de ne pas pouvoir les lâcher du regard, par peur d’un coup de couteau dans le dos. Ce qui n’était pas le cas bien entendu. Des trois, il était sans aucun doute celui qui s’amuserait à les trahir si l’occasion se présentait.

« Vous êtes en retard. » déclara-t-il d’une voix où aucune émotion particulière ne perçait.

S’il était irrité ? Pas le moins du monde, indifférent serait plus exacte. Que leur mission débute à l’heure convenue ou avec quelques minutes de retard, ça ne changeait strictement rien à son déroulement. A ce moment de la journée, les activités de chacun étaient plus ou moins toutes similaires. Les citoyens étaient rentrés chez eux après une longue journée de travail, éprouvante pour certaines, routinière pour d’autres et ils s’accordaient enfin un peu de temps pour eux avant d’aller dormir, la nuit les guidant vers un autre jour. Et à en juger par les habitudes observées chez leur cible, l’homme ne faisait pas exception à la règle.

« On a un plan de la maison ? » Marquant une pause, il se leva soudain, signe qu’il était prêt à passer à l’action. « Sinon nous allons devoir nous séparer pour trouver la cible le plus rapidement possible afin qu'il n'appelle pas les flics. Des questions ? »

Et si les jeunes filles s’indignaient de le voir prendre les choses en main alors qu’il était techniquement le membre le plus récent au sein de l’organisation ? A cette pensée, Natsume eut un sourire mauvais sous son masque. Déjà qu’il s’était retenu de maudire le groupe armé de lui envoyer deux gamines pré pubères en guise de mentor, alors mieux valait pour elles qu’elles ne l’ouvrent pas trop. Un coup dans le dos était si vite arrivé…

« Si non, les dames d’abord~ » ironisa-t-il.

Message par Invité Dim 19 Avr - 14:57

Revenir en haut Aller en bas
Il commençait à faire plutôt sombre à l'extérieur; le soleil avait presque totalement disparu. Seuls quelques faibles rayons perçaient encore à travers les rideaux crasseux de la chambre d'Aline, avant de disparaître complètement. La chambre en question était une chambre vétuste que la demoiselle avait louée dans un vieux hôtel en faillite. Ça lui servait surtout à entreposer la montagne de vêtements qu'elle avait achetés durant sa croisière et dont elle n'avait pu se résoudre à jeter.
D'ordinaire, la demoiselle passait son temps au grand air, mais le luxe de sa croisière lui avait ré apprit à apprécier le confort, bien qu'on ne puisse qualifier de confortable l'espèce de chambre de bonne miteuse qui lui servait d'abris pour une poignée de pièces. De toute façon, ça ne valait pas plus si vous voulez l'avis de la jeune fille.
Toujours étant que la vampire était en ce moment, assise tranquillement en tailleur sur son lit en train de gribouiller sur un vieux calepin un schéma, qui ne semblait aboutir à rien d'ailleurs, tout en avalant un café dégueulasse commandé à la cuisine et dont le seul mérite était d'être chaud. Alors qu'Aline reposait brutalement sa tasse sur le bois vermoulu de la table de chevet, son regard fût attiré par le petit réveil au cadran brisé qui indiquait l'heure. Dans à peine quelques minutes, elle devrait être sur le terrain pour sa toute première mission en tant que Rebelle. Il était clair qu'Aline faisait partie de ces gens je-m'en-foutistes et qu'elle se fichait de tout tant qu'elle ne se sentait pas concernée directement. Mais de là à se louper sa première mission qui était quand même une mise à l'épreuve...
De surcroît, elle comptait bien réussir cette mission afin de prouver à ses supérieurs -raah qu'est-ce qu'elle détestait ce mot!- qu'elle n'était pas une petite sainte nitouche chochotte et fragile comme son allure de gamine de quinze ans le laissait sous-entendre.

En pestant, la demoiselle se leva en vitesse, envoyant valser au passage la tasse de café fumant et le calepin où étaient inscrits des dessins incohérents. La jeune fille avait essayé de se visualiser la scène et le déroulement de la mission à l'aide de gribouillis sur un papier rêche, sans grands succès par ailleurs. Le breuvage se renversa et vint tacher le drap, sans qu'Aline n'y prête attention. Elle était déjà suffisamment en retard, pour qu'en plus de cela elle se mette à faire le ménage. La demoiselle se traina littéralement à quatre pattes par terre afin d'attraper un vieux jean usé et tout froissé qui trainait sous un meuble, et se cogna violemment la tête contre la table en se redressant.

"- Putain de merde !" jura-t-elle en se massant le crâne.

Après avoir enfilé son pantalon, une veste de sport et noué ses longs cheveux blonds en un chignon déglingué, la vampire sortit en trombe de la chambre, dévala les escaliers -pas le temps de prendre l'ascenseur!- manqua une marche, fît une chute peu élégante et dégringola jusqu'au bas de l'escalier. Ce petit incident acheva de mettre la blondinette en rogne. Étant déjà d'une humeur massacrante, se casser la gueule devant presque la totalité des clients de l'hôtel ne fît pas retrouver le sourire à la jeune vampire. Ignorant royalement les regards moqueurs que lui adressaient les autres personnes autour, Aline se releva rapidement et s'élança dans la rue. Elle arriva au lieu de rendez-vous en un temps recors. Mais guère suffisant visiblement, car le jeune homme qui se trouvait là lui fit remarquer qu'elles avaient du retard. Qu'elles? La blondinette se retourna vivement pour voir qui était avec elle, et telle ne fut pas sa surprise en découvrant la jeune Aéris. Avant qu'elle n'ait le temps de se demander ce qu'elle foutait là celle-là, Aline se souvint d'avoir expressément demandé au moment de son recrutement qu'Aéris soit également recrutée avec elle. Elle avait simplement demandé cela afin de lui éviter un funeste sort et certainement pas par pure bonté d'âme. Enfin, c'est ce dont elle essayait de se persuader.
En attendant, ce dont elle était sûre et certaine c'était qu'elle n'était nullement ravie de revoir cette jeune fille et de devoir, par dessus le marché, collaborer avec elle pour mener à bien leur mission.

"- Oh non, pas elle... " murmura faiblement la demoiselle pour elle-même.

Elle la regarda approcher, une mine peu réjouie inscrite sur son visage d'albâtre. Il manquait plus que ça, tient...
Finalement, la vampirette se détourna pour dévisager le jeune homme qui les accompagnait.

"- Le masque, c'est pourquoi faire? C'est un signe de ralliement? Tu fais parti d'une tribu africaine oubliée?"  demanda la jeune fille avec son air d'adolescente merdeuse.

Elle lui sourit de toutes ses dents, telle une parfaite petite morpionne. Elle replaça une mèche de cheveux qui s'était échappée de sa coiffure durant sa course effrénée contre la montre et le questionna de nouveau, plus sérieusement cette fois:

"- Et une fois qu'on l'a trouvé, on fait quoi? "

Au fond, elle était plutôt heureuse qu'il prenne les commandes sans leur demander leur avis. Premièrement, parce qu'elle ne se sentait pas vraiment apte à prendre des initiatives maintenant. Et deuxièmement, si par malheur cette mission venait à foirer, elle n'aurait plus qu'à rejeter la faute sur lui en lançant un "c'est pas moi, c'est lui! C'est lui qui a tout décidé!".            

Message par Invité Dim 19 Avr - 18:15

Revenir en haut Aller en bas
Quelques temps s'étaient écoulés depuis que j'avais échappée de peu à une mort affreuse. Suite à ma mésaventure et après avoir obtenu gain de cause pour parler à un des supérieurs des Rebelles. J'avais finalement pu être enrôlée par les Rebelles. Ayant débarquée avec aucune technologies sur moi à l'Avventura, les Rebelles avaient cru bon me demander mon numéro de téléphone pour pouvoir me joindre à tout moment. Avant de me laisser partir, ils m'avaient expliqué avec l'air le plus gentils et bienveillant du monde que si je racontais quoi que ce sois sur eux à qui que ce sois on me ferais la peau. Je ne m'étais pas laissée impressionner par une telle menace mais je ne la prenait pas à la légère pour autant. De toute manière dénoncer les Rebelles n'étaient vraiment pas dans mes intérêts. Je comptais utiliser les Rebelles à mes fins pour avoir ma vengeance, tout comme les Rebelles m'utiliseraient comme bras armé supplémentaire. En bref, un joyeux bordel qui allait surement m'emmener dans des pentes glissantes et me mettrait face à face au danger. J'avais du mal à dire ce que ces gens là pouvaient bien avoir dans le crâne pour mener des expériences aussi morbides mais une chose était sure, ce n'était vraiment pas des rigolos. Je devrais donc surveiller mes paroles en leur présence pour éviter de finir la tête sur un piquet.

C'est avec ça à l'esprit que je reçus un sms provenant d'un expéditeur inconnu. Me doutant d'avance de qui il pouvait s'agir, j'ouvris mon téléphone sans réel enthousiasme pour découvrir ma nouvelle mission. Je n'avais fais que des boulots sommaires jusqu'à présent mais ce coup ci ça s’annonçait bien plus fun que d'habitude. Je sortais donc de ma chambre d’hôtel que j'avais payé avec les économies de ma mère pour m'embarquer dans une nouvelle aventure. Pendant ma marche vers le point de rendez vous, je relisais le message pour essayer de mieux comprendre le but de la mission.

Trouvez source de financement. En cas de refus, prendre les mesures qui s'imposent. La mission s'effectuera avec une nouvelle recrue, point de ralliement: Parc.

Prendre les mesures qui s'imposent? Je n'étais pas vraiment sure de vouloir connaitre les fameuses mesures en question. En me ralliant aux Rebelles je m'étais déjà résiliée à devoir tuer si nécessaire, cependant j'espérais que ce moment n'arrive pas avant longtemps. Je vint cependant au point de rendez vous, et quelle ne fut pas ma surprise en reconnaissant une silhouette un peu trop familière à mon gout.

Aline?! Mais qu'est ce que tu fais là?


Lui demandais je d'un air ahuris. Je prêtais alors attention à l'autre individu présent, qui portait un masque lui couvrant la partie basse du visage. Je restais d'abord sans voix sur son look peu habituel, mais contrairement à Aline je ne fis aucun commentaire à ce propos, sa question ayant déjà totalement résumé ma pensée. Vint alors la remarque piquante de l'homme sur laquelle je rebondis.

J'ai fais aussi vite que j'ai pu! Et par rapport au plan je n'en ai pas sur moi. J'ai juste reçu un sms comme quoi on devait se retrouver ici.

Comme nous étions en public, je m'abstins de dire plus de détails par crainte que quelqu'un nous entende.Regardant Aline, je ne pu qu'être soulagée de voir qu'elle était encore vivante. Évidemment, elle était toujours aussi arrogante et prétentieuse mais au moins elle avait pu s'en sortir elle aussi. Nous avions d'autres choses plus importantes à régler dans l'immédiat mais à la fin de la mission je comptais bien lui poser des questions sur ce qui lui était arrivé quand elle avait été capturée.

L'homme en face de nous, avait une tête qui ne m'inspirait pas confiance. Le genre de loustiques qui devait être chose commune chez les Rebelles, mais son regard avait quelque chose de vicieux et j'étais persuadée qu'il nous cachait quelque chose. Cependant je venais de le rencontrer et on disait souvent qu'il ne fallait pas juger une personne sur son apparence. Aéris n'aurait jamais cru avoir un jour à travailler en équipe avec deux partenaires aussi grinçants. En poussant un soupir j'attendais la suite des opérations, espérant sincèrement que tout se déroulerait bien et que l'on n'aurait pas à faire de victimes ce soir.

Message par Invité Lun 20 Avr - 14:08

Revenir en haut Aller en bas
J'étais rentré tôt pour une fois, ma nuit ayant été courte, j'avais profité de n'avoir rien à faire pour me reposer. Mon sommeil n'avait été interrompu qu'autours des treize heures, lorsque mon téléphone sonna. Plus par habitude que par envie, je tendis la main, roula sur le coté et... tomba de mon canapé. J'étais donc parfaitement réveillé et en alerte lorsque je décrochais enfin.
-Allo ?
-Sir, we've got to talk...

Cet appel était à prévoir. J'écoutais pendant ce qui me sembla être des jours les détails d'un accident survenu quelques temps plus tôt. Un des enfants de l'orphelinat était tombé, le gérant avait pris toutes les décisions importantes jusque là, mais son état ne s'améliorait pas. Je n'étais pas proche de ces enfants, mais pour une raison ou une autre, je n'arrivais pas à décider de la marche à suivre. Je donnais encore et toujours les mêmes ordres, les Faustus ayant toujours travaillé dans de nombreux domaines de la médecine et ayant toujours eut à cœur de faire avancer les recherches, il n'y avait qu'une réponse à fournir à chaque fois. Trouvez un spécialiste, faites un devis, voyez avec le comptable... Mais cet enfant n'avait littéralement aucune chance. L'ordre devait tomber, mais je n'y arrivais pas. Devais-je laisser un enfant mourir juste parce qu'il n'y avait aucune chance ? La discussion fut longue, et inutile. On me rappellerai dans deux jours.

J'étais désespérément impuissant. Mon pouvoir aurait largement suffit à remettre d'aplomb cet enfant, comme tous les autres d'ailleurs, comme ceux, enfants et adultes, qui se trouvaient à l'hôpital. C'était intolérable. Je manquais d'air, cette maison devenait trop petite de seconde en seconde... je me dirigeais vers la porte, l'ouvris et sortis m'asseoir sur le seuil... Je devais trouver un moyen quelconque de retrouver mon don. Avais-je troqué ma capacité à aider les autres contre ce corps de monstre ? C'était impossible. C'était intolérable. Je restais sur le seul pendant un bon moment jusqu'à ce que je remarque que le soleil embrasait le ciel. Je me demandais si je n'allais pas faire une nouvelle balade nocturne, peut être recroiserais-je le vampire de la dernière fois...Je me levai d'un bond, Vampire ! Je rentrai, claquai la porte, et me dirigeai vers la cuisine. Comment les vampires préfèrent leur sang ? … Chaud ? Froid ? En cocktail ? J'ouvris le frigo et regardait les poches... En Règle général le sang coagule rapidement quand il est au chaud... mais d'expérience, un anti-coagulant est souvent placé dans les poches destinées à la consommation... Par défaut j'en sortis quatre. Je ne savais pas si c'était d'usage d'offrir un pochon de sang aux personne que l'on croise... Mais, vu que j'ai l'habitude de nourrir les animaux errants la différence est assez menue... Et je ne voyais pas de différence entre ça et offrir une canette à quelqu'un qu'on croise dans un parc... Bref, après avoir sorti les pochons, je les laissais sur le rebord de mon évier, histoire de les laisser se réchauffer un peu... Si je sortais, j'emporterais du froid et du chaud, il fera à sa convenance. D'ailleurs.. Je me dirigeais vers mon grenier en chantonnant he had it coming, he had it coming... Je fouillais mes cartons, j'étais sur d'avoir un ou deux petits machins que Marc m'avait laissé, ainsi que quelques trucs qui m'avaient été livrés à la mort des Faustus. Je trouvais tout et n'importe quoi, des microscope, des dossiers, une compilation de jeux, des fioles, des composés chimiques... J'en étais à mon cinquième carton, et la totalité menaçait clairement de me tomber dessus d'une seconde à l'autre lorsque je la sentais. C'était une odeur étrange, et elle était sans doute venue de mon imagination, mais ce n'était pas la première fois que je la sentais, j'avais comme une impression de récurrence indicible... Un parfum certainement, quelque chose de musqué, d'aigre mais douceâtre à la fois... Bref, cette odeur disparu aussi vite qu'elle était venue. En y repensant, c'était quelque chose que j'avais déjà senti dans la rue lorsque je croisais certaines personnes, des hybrides qui de toute évidence étaient des chasseurs. Je supposais que cette odeur était juste restée ancrée dans mon nez mais quelque chose me titillait. J'avais l’ouïe fine, mais en forme humaine, j'avais constamment l'impression d'entendre des murmures, des choses informe, je n'arrivais à saisir ce que j'entendais ou du moins être sûr que de ce que j'avais pu ou pas entendre. La baisse de luminosité ne me gênait pas vraiment, mais chercher alors que le soleil s'enfuyait était chiant. Je descendais à l'étage, puis redescendais dans la salle à manger. J'avais une bêche, j'avais une fourche, j'avais tout un tas de matériel de jardinage, mais de toute évidence les éventuelles armes devaient être soit au fond du grenier, soit au fond de l'Atlantique... J'allais attendre le lendemain pour vérifier. C'était pas pressé, et finalement j'avais pas envie de sortir, même si il fallait que je me dégourdisse... C'était une habitude à prendre, me transformer et me promener un peu partout n'était pas spécialement mon truc, mais Marc avait insisté, j'ai beau être tout aussi humain que je peux, je dois quand même entretenir l'animal en moi... blablabla, que du baratin, mais qui faisait sens... Je commençais à me déshabiller. Un frisson me parcourra l'échine, une fois complètement nu, je fourrais mes affaires dans la machine à laver, avant de déposer un jeu complet de vêtement sur le dossier du canapé. Et je me focalisais sur la bête en moi. Bien qu'en théorie, il est naturel de se transformer pour un hybride, je ne savais jamais trop comment m'y prendre.
Après m'être assis en tailleur sur le carrelage, et fermé les yeux, je me retrouvais en forme féline... Du moins le changement d'inclinaison de mon champ de visions et la drôle de sensation que j'avais au bout du visage, et le fait que tout était extrêmement bruyant, bref tout me le laissait penser. Ayant bien compris que je n'étais pas du genre chat de gouttière, je ne pouvais pas trop me promener en ville, donc je me contentait de la maison grimpant et descendant du frigo, montant les escaliers, bondissant sur l'échelle du grenier, me faufilant sous le canapé, derrière les fauteurs, et même derrière la cuisinière... Bref je refaisais encore et encore le même entraînement que Marc m'avait fait faire. Une fois lassé de ce petit jeu, je remarquais une mouche... une mouche... une mouche ! Elle volait dans tous les sens. À droite. À gauche.... elle montait, descendait, virevoltait... bref... une Mouche ! Mes yeux rivés sur elle, je la regardais tout en bandant mes pattes arrières. Puis je sautais, refermant mes pattes sur... du vide. La mouche était ressortie par la fenêtre. Grimpant sur son rebord les deux pattes avants sur le rebord et les deux pattes arrière sur le robinet, je cherchais en vain des yeux la bestiole... impossible de la trouver... En revanche, impossible de manquer les trois personne qui semblaient se diriger vers mon seuil. Je ramenais l'arrière de mon corps sur la fenêtre et m’asseyais en les regardant avancer...

Je n'arrivais pas à voir tous les visages de la où j'étais mais il était évident qu'un deux était masqué, d'ores et déjà, cela s'annonçait mal.

Message par Invité Lun 20 Avr - 15:41

Revenir en haut Aller en bas
Une tribu africaine oubliée ? Sur le moment, Natsume ne réagit pas face à la provocation de l’adolescente. Compte tenu du début de sa phrase un tantinet sérieuse concernant le masque en question, le darkness se demandait si elle avait décidé de se montrer intelligente jusqu’au bout ou bien tomber dans l’insolence. Et comme il aurait dû s’en douter de la part d’une petite merdeuse, la seconde hypothèse se révélait terriblement juste. L’avantage qu’avait l’albinos sur ses interlocutrices à ce moment précis, était que ledit masque lui permettait de sourire, grimacer ou même serrer les dents sans que ces dernières ne puissent le voir. Or, il ne s’en servit même pas cette fois-ci puisqu’honnêtement, la pique de l’adolescente ne l’atteignit même pas.

« Dis plutôt que tu aimerais avoir le même. Tu passeras pour moins stupide. » se contenta-t-il de répliquer le plus calmement du monde.

Se dire que ces deux gamines seraient bientôt prises pour cible de la part du Cercle lui permettait de rester relativement serein en leur présence. Et qui sait ? Peut-être même qu’il serait autorisé à être leur chasseur ? Ce serait ironiquement cruel mais un tel scénario plaisait fortement au garçon. Trop sans doute puisqu’il n’avait pas de pouvoir de décision concernant la désignation des membres chargés d’arrêter les suspects rebelles. Aussi, Natsume préféra s’occuper de la question de la première adolescente, dénommée Aline semble-t-il et surnommée affectueuse morveuse dans sa tête, puisque la seconde n’apportait rien de constructif à la conversation. Probablement qu’elle ne ferait pas long feu au sein de l’organisation. Comme si son sort l’intéressait vraiment après tout…

« La mission est claire non ? Ce type est plein aux as et on doit trouver un moyen de mettre la main sur son fric. On peut essayer de le convaincre gentiment mais s’il résiste, on aura le droit de s’amuser un peu avec lui. Entre nous, je l’espère bien qu’il résistera un peu~ » conclut le darkness avec un regard plein d’envies.

L’absence d’un plan, même grossier, manqua de faire soupirer l’albinos qui se retint de justesse en présence de ses deux complices d’une nuit. De ce qu’il avait pu juger, la maison n’était pas bien grande vue de l’extérieure mais elle était haute… Ce qui signifiait plusieurs étages et probablement une multitude de pièces dans lesquelles leur cible pouvait se trouver lorsqu’ils mettront enfin un pied dans la demeure. Ce qui multipliait les risques que l’autre ait le temps de contacter quelqu’un, la police dans le pire des cas… Il était le seul à avoir surveillé la cible plusieurs jours avant la date fixée pour la mission ou quoi ? Bande de boule(te)s… Imaginant une répartition des pièces et étages à visiter, Natsume sauta sur le sol.

« Bon, Aline c’est ça ? Tu viens avec moi, qu’on s’occupe du premier étage. On avisera sur place s’il y a un grenier ou pas. Et toi… Oui toi, tu vois quelqu’un d’autre ici peut-être ? Bref, tu te charges d’inspecter le rez-de-chaussée. Dès que vous avez la cible en vue, neutralisez-la. »

Après s’être assuré que ses directives étaient bien entendues et comprises chez ses interlocutrices, le trio de choc se dirigea vers la maison. Une faible lumière filtrait par les fenêtres mais aucune ombre mouvante à l’intérieure n’était visible. Est-ce que leur cible était effectivement à l’étage, probablement dans sa chambre comme il l’avait supposé ? Pesant le pour et le contre, le darkness se décida enfin à enfoncer la porte de la maison. Pas suffisamment violemment pour que celle-ci ne vienne heurter le mur d’à côté mais assez pour qu’elle s’ouvre d’un coup, laissant seulement entendre un coup sec mais bref. Aussitôt l’œil rubis détailla la semi-pénombre de la vaste demeure, essayant de se remémorer les informations recueillies concernant la cible : un hybride d’après leur informateur donc il devait probablement avoir des sens supérieurs aux siens suivant l’animal qu’il incarnait à mi-temps. Selon les informations complémentaires, l’homme possédait des oreilles discrètes sur la tête, comme celles d’un chat. Un félidé donc ? S’il avait été un lion ou même un tigre, il ne serait pas passé inaperçu en ville. Cependant, il restait bon nombre de races intermédiaires et dont il valait mieux se méfier, surtout en terrain inconnu. En dépit de leur intrusion, aucune alarme ne se déclencha, pas plus qu’on ne bougea dans la maison. Natsume attendit que la dernière des adolescentes à rentrer ne ferme la porte derrière elle avant de faire un signe à son interlocutrice. Pas question de perdre du temps à arpenter tous ensemble une seule et même pièce. Si son intuition se révélait juste, leur cible devait se trouver à l’étage donc une seule personne serait plus que suffisante pour visiter le rez-de-chaussée. Tout en gardant cette pensée à l’esprit, l’albinos prit la direction escaliers aperçus un peu plus loin, non sans épier les alentours pour éviter que l’homme ne lui tombe dessus par surprise. Quelqu’un qui se savait pris au piège était parfois imprévisible. Ce furent justement ses coups d’œil en diagonale qui le firent piler net, non sans sentir Aline lui rentrer dedans par la même occasion. Ignorant la remarque vulgaire qui lui montait en travers de la gorge tout comme celles de l’adolescente, Natsume découvrit un drôle de spectacle : que faisaient ces vêtements ainsi exposés sur le canapé ? Passée la surprise, le darkness se raidit. Et si leur cible les avait déjà repérés ? Avant même qu’ils ne la découvrent ? Putain, les hybrides étaient tellement chiants à changer de forme quand il ne fallait pas…

Message par Invité Lun 20 Avr - 21:26

Revenir en haut Aller en bas
Aline écouta attentivement les directives du type masqué, les bras croisés et sans piper mot. La réplique que lui avait renvoyé le jeune home en question l'avait désarçonnée et elle avait préféré éclater d'un petit rire goguenard plutôt que de se refaire ridiculiser en ajoutant une parole inutile.
Avant de s'avancer vers le seuil de la porte de la maison et de suivre le garçon au masque, la jeune fille préféra rester quelque peu en arrière avec la jeune Aéris pour pouvoir répondre à sa question:

"- La même chose que toi. J'ai été embrigadé chez les Rebelles après la scène de l'amphithéâtre. Mais si tu veux mon avis, j'avais pas vraiment le choix. C'était ça ou servir de rat de laboratoire."

Elle avait parlé d'une voix si basse qu'elle en était presque inaudible. Mais elle faisait confiance à l'ouïe ultra-fine de son interlocutrice pour saisir quand même ses paroles. Après avoir dit cela, la vampire s'éloigna en trottinant afin de rattraper le jeune homme de devant. En fin de compte, elle était plutôt heureuse qu'Aéris se trouvât avec elle pour sa première mission, même si ce n'était pas vraiment le cas quand elle l'a vu débarquer. Au moins, comme cela elle était certaine que la jeune fille allait bien et que sa démarche n'avait pas abouti à rien. Et puis, sa présence avait un petit effet réconfortant sur Aline. Car il fallait dire que la demoiselle n'était guère rassurée de se trouver là, en compagnie d'un homme dont elle était incapable de distinguer le visage afin d'effectuer une mission pour un organisation qui s'était déjà faite, elle n'en doutait pas une seule seconde, une opinion pas vraiment haute sur sa personne. De plus, Aline ignorait tout de ce qui se cachait derrière cette porte, de cet homme qu'ils étaient censés amadouer pour qu'il leur donne son argent ainsi que du déroulement de cette foutue mission. Elle ressentait la même impression de vertige nauséeux que lorsqu'elle était montée tout en haut du vieux chêne, qui trônait dans le parc de ses parents, à l'âge de dix ans. Elle se souvenait parfaitement bien de la désagréable sensation qui l'avait prise lorsqu'elle avait eu la mauvaise idée de regarder en bas. Et c'était exactement ce qu'elle ressentait à ce moment là. Elle avait précisément l'impression de se jeter dans le vide les yeux bandés et ça, sans filet de sécurité. Elle avait juste envie de faire demi-tour, de les planter là tous les deux et de prendre ses jambe à son cou pour s'enfuir le plus loin possible de cette maison, des Rebelles et de tout ce qui s'y rapproche de près ou de loin. Si elle n'avait pas déjà eu le teint aussi blanc qu'un cierge de Pâques, elle aurait très certainement blêmit.
Machinalement, elle jeta un ultime regard par dessus son épaule maigrichonne, visiblement prête à tourner les talons.

Tu ne peux pas te dégonfler comme ça !

Non effectivement, elle ne pouvait pas abandonner de la sorte. Pas après avoir trimé pour rester en vie et ne pas servir de cobaye. Ce serait trop bête de lâcher prise comme ça. Elle n'était pas une pétocharde, ni une lâche. Elle n'était pas non plus une petite fille peureuse qui va réveiller son père au milieu de la nuit parce qu'elle est persuadée qu'un monstre immonde est caché sous son lit. Et puis, que penseraient les deux personnes qui se trouvaient là si elle s'enfuyait en courant comme si elle avait le diable aux trousses ? Et si jamais elle faisait cela, elle perdrait pour toujours l'estime -très haute- qu'elle avait d'elle-même. Finalement, la demoiselle se résigna à rester, et se re concentra sur ce qui se passait autour d'elle.
Quand le jeune homme enfonça la porte, la vampire émit un faible rire moqueur et murmura un très modeste:

"- J'aurais fait mieux. "

Il est clair que brute comme elle est, la porte lui serrait probablement restée entre les doigts. Ce qui n'est pas vraiment la meilleure chose à faire quand on veut demander gentiment à quelqu'un de nous prêter de l'argent.
Une fois entrée, Aline balaya la pièce du regard, pivotant sur elle-même. Vu le décor, ça ne laissait planer aucun doute sur le fait qu'il soit vraiment très riche. Bien que l'intérieur soit assez sobre, on devinait parfaitement bien que les meubles ne venaient pas de chez Ikéa.
La jeune fille suivait à la trace le jeune homme dont elle ne connaissait toujours pas le nom, jetant des coups d’œil pas vraiment rassurés un peu partout. Ayant la tête tournée, elle ne le vit pas s'arrêter et lui rentra dedans.

"- Tu aurais pu me dire que tu allais t'arrêter ! " asséna-t-elle avec humeur.

C'était décidément la journée du casse-gueule aujourd'hui. Entre la table, l'escalier et ça...
Après avoir repoussé d'un geste rageur sa frange trop longue, la demoiselle suivit le regard du jeune homme et remarqua enfin les vêtements masculins posés bien en évidence sur le canapé du salon. Ne s'étant pas renseigné sur la nature de leur cible, Aline ne comprenait pas vraiment ce qu'il y avait d'alarmant dans une pile d'habits posé sur un canapé. Peut-être que le propriétaire les avait juste posés là en attendant de les passer au repassage, qui sait?

"- C'est quoi le soucis là ? Y'a rien de bien dangereux dans une pile de vêtements quand même... " dit-elle avec un air qui ne transpirait pas tellement l'intelligence.  

Message par Invité Mer 22 Avr - 11:40

Revenir en haut Aller en bas
J'écoutais les directives de l'homme masqué sans rien lui répondre. Je décidais ensuite de porter mon attention sur la réponse de la vampire à ma précédente question. La réponse de l'autre vampirette était prévisible étant donné qu'il lui était arrivé la même mésaventure qu'à moi mais je me demandais bien si son interrogatoire avait été aussi musclé que le mien. D'un autre côté j'avais eu la chance de tomber sur une Rebelle pas vraiment fidèle à leur cause et qui avait aidé à ce que je m'en sorte. Si Aline n'était pas tombée sur une personne qui doutait elle aussi des intérêts des Rebelles, je me demandais bien comment elle s'en était sortie pour survivre. Décidant de reporter toutes ces questions à plus tard, je suivais les deux autres énergumènes non sans une certaine appréhension. Apparemment j'étais chargée de surveiller le rez de chaussé pendant qu'Aline et cet homme se chargeraient de l'étage. Si jamais c'était à moi d'intervenir pour neutraliser la cible je m'arrangerais pour que cela se fasse avec le moins de violence possible, je n'avais pas vraiment envie de frapper gratuitement une personne ne m'ayant rien fait.

L'homme masqué força la porte de la maison de la cible, sans pour autant y aller complètement comme une brute épaisse ce qui était sans doute mieux pour garder une certaine discrétion tout au long de la mission. En cet instant, je me demandais à quelle race pouvait appartenir cette personne. Une chose était sure, ce n'était pas un vampire. Je savais bien reconnaitre mes congénères à leur odeur si particulière en plus de leur teint de peau blanc comme neige. Même si cet homme en question était tout sauf bronzé ce n'était pas non plus un vampire, j'en étais persuadée. Une fois que nous étions tout les trois à l'intérieur de la maison, je pris soin de fermer la porte derrière nous pour éviter d'attirer d'éventuels curieux. Je vis alors Aline et le mec bizarre se percuter suivis de bruits de mécontentement. J'émis juste un léger soupir en me disant qu'ils avaient tout les deux un caractère sans doute difficile à supporter tout les jours.

Mon regard s'attardait alors sur la pile de vêtement posé sur le canapé du salon. Soit il s'était désapé sans aucune raison ce qui faisait de lui une sorte de naturiste un peu flippant, soit il possédait des pouvoirs de transformation ou l'hypothèse la plus plausible restait qu'il avait simplement mis ses vêtements ici pour les laver plus tard.

Je vais rester ici pour surveiller si la cible passe par là. Si vous la trouvez plus haut prévenez moi.

Dis je alors pour confirmer les directives de tout à l'heure. Pendant qu'Aline et l'autre gusse dont j'ignorais toujours le nom se dirigeaient plus haut. Je mis tout mes sens en éveil, attentive au moindre bruit qui pouvait provenir de cette baraque. Je n'entendis d'abord que les bruits de grincements que l'on pouvait trouver dans n'importe quelle maison, sans rien d'autre à signaler. Je poussais à nouveau un soupir en espérant ne pas avoir à poireauter trop longtemps avant d'avoir enfin un peu d'action. Contrairement à l'homme masqué j'espérais néanmoins que l'homme visé se rendrait sans faire d'histoire, mais Aline avait sans doute un point de vue plus proche de l'homme masqué que du mien. Je ne la connaissais pas depuis très longtemps mais j'étais déjà quasiment sure qu'elle n'était pas une vampire pacifiste, tout en elle rappelait les instincts de prédation et de sauvagerie propres à notre race. La ressemblance entre elle et moi était troublante mais cela se limitait à notre physique, notre point de vue et notre façon de voir les choses n'avaient rien en commun.

Toujours aussi attentive à ce qui se passait, mais désireuse de reposer un peu mon corps. Je m'installais sur le canapé, gardant mes sens en éveil au moindre bruit ou mouvement suspect. Je commençais de plus en plus à réfléchir à l'hypothèse de la transformation. Si cela était bel et bien le cas alors le moindre animal présent dans cet endroit en faisait un potentiel suspect. Et merde! Comment j'étais censée faire mon job si le mec en question était capable de se changer en toute petite araignée par exemple? Et si je l'écrasais par mégarde je ne vous dis pas le savon que je me prendrais ensuite.

Message par Invité Dim 26 Avr - 19:49

Revenir en haut Aller en bas
Je les avais regardé avancer jusqu'à ma porte, puis au bruit que j'entendis il devint clair qu'ils n'étaient pas là en amis, aussi je décidais de descendre du rebords et de me faufiler derrière ma machine à laver. Sérieusement ? Ils ont enfoncé la porte alors qu'elle était même pas verrouillée et qu'une fenêtre était ouverte ? Pensais-je avec force tout en m'intimant le silence. Cela me dépassait, ils n'avaient pas l'air de chercher la discrétion sinon, ils auraient tourné la poignée pour voir si elle était ouverte avant, ou fait le tour de la maison pour trouver une fenêtre ouverte, mais ils semblaient ne même pas avoir fait attention à ce détail... Pour avoir rendu service à mon mentor plus d'une... Nan le moment n'était pas le bon pour penser à ça. Entre la machine à laver, le cadre de la porte et le fait que celle ci n'était pas spécialement proche de ma porte d'entrée j'hésitais un peu à bouger lorsqu'un mouvement me fit reculer un peu plus derrière la machine de sorte à disparaître complètement du champs de vision de quiconque n'entrait pas regarder vraiment ce coin. Je me concentrais sur mes oreilles, je devais tout entendre en me faisant le plus discret possible... Un léger bruit sourd et une voix féminine m'indiquèrent que deux de mes visiteurs s'étaient percutés. Des amateurs ? Cela pourrait être pratique si je pouvais savoir à qui, ou plutôt à quoi j'avais à faire... Mes vêtements ! La voix féminine reprochait à un, ou une de ses complices de s'être arrêté sans prévenir, et ne semblait pas comprendre le dangereux de leur présence dans leur champ de vision...
En chassant la mouche je n'avais pas fait attention à ce qui se passait, j'essayais de me rappeler de ce que j'avais pu entendre, oui, j'avais entendu des voix, mais de là à dire que j'avais écouté ce qui se passait...
Ils savaient que j'étais hybride... Ou du moins, un de mes visiteurs le savait, comment les autres pouvaient l'ignorer ? Réfléchis, Réfléchis m'intimais-je mentalement, qu'est ce qui m'échappait ??
Je vais rester ici pour surveiller si la cible passe par là. Si vous la trouvez plus haut prévenez moi.
Il était donc évident que j'étais leur cible. J'avais vu trois personne se diriger vers chez moi, j'espérais qu'elles étaient les seules. Et si c'était le cas, l'une d'elle était resté seule en bas pendant que les deux autres allaient visiter les chambres. Pas con, mais dangereux, laisser un de leur camarade comme ça sans défense alors qu'ils semblaient avoir compris que j'étais un monstre n'était pas... L'évidence qui me manquait. J'étais un monstre, et ils semblaient le savoir... Eux aussi. Eux aussi devaient en être, on envoie pas trois péons attaquer un lion... Il fallait qu'ils soient de la classe au dessus. Ils ne pouvaient pas être humains. Des hybrides ? Des lycans ? Nan impossible que ce soit des lycans, ils manquait ce petit quelque chose que seul Marc sentait... mais c'était ma seule référence en terme de loups... les autres n'avait pas une odeur animale, mais c'était sanguin... J'espérais vraiment, mais vraiment que ce n'était pas ce que je craignais... Mais il y avait toujours une odeur que je ne m'expliquais pas... j'avais du mal à comprendre ce que c'était... L'odorat n'était pas mon point fort, je ne pouvais me concentrer que sur une chose... mes oreilles...
Un soupire et.. je ne saurais en être sur mais, il y eut un léger bruissement, du textile qui s'enfonce,  ce bruissement... quelqu'un s'était installé sur mon canapé ?

Des Putains d'Amateurs ! Non pas que je me sois entraîné des jours et des jours, mais les principes de base de la chasse quoi... Enfoncer une porte ouverte, inattention au mouvement des alliés, s'installer confortablement chez la cible, si ils voulaient me tuer ils avaient complètement perdu l'avantage de la surprise là... Wait... Ce n'était pas leur intention... Personne n'entrait aussi vulgairement chez quelqu'un pour un travail nécessitant une discrétion absolue... Et si ils ne voulaient pas me tuer...
J'attendais quelques instants histoire d'être sur qu'ils s'étaient éloignés du cadre de ma porte et je sortais de derrière la machine... Je devais me retransformer, mais j'allais être complètement nu, et recevoir des gens dans cette tenue m'enchantait pas des masses... si quelqu'un était resté dans la salle à manger, de toute évidence, j'allais devoir passer nu devant pour m'habiller... J'avais bien mes fringues dans la machine mais même si elles n'étaient pas spécialement sales, j'avais quand même déplacé mes cartons et soulevé de la poussière, je n'aimais pas l'idée d'être sale... Tant pis pensais-je.
Je me retransformais. Redevenir humain semblait plus simple que me transformer en félin, peut être parce que j'étais plus familier avec cette forme... Humain, mais nu, je récupérais aussi discrètement que possible mes vêtements, d'abords le boxer que j'enfilais directement, puis ma chemise, mon pantalon en gardant la main sur le bouton pour pas qu'il cogne contre le tambour...
J'étais habillé... un léger coup d’œil me permit de voir que je n'étais pas aussi poussiéreux que je le pensais. Qu'allais-je faire maintenant ? Ils étaient chez moi, et sauf en sortant par la fenêtre ils me verraient partir... Des amateurs, pas ici pour me tuer... Des monstres, pas en chasse de toute évidence...

La curiosité est un vilain, très vilain défaut...

Je décidais de voir où cela allait mener. J'attrapais des poches de sang que j'avais sorti plus tôt, envisageais un instant d'attraper des verres pour servir à boire, mais dans l'absolue, ils ne semblaient pas être là uniquement pour l'accueil. Je soupirais mentalement... Encore quelque chose de rude à venir... Je regardais les couteaux... puis me ravisais, de toute façon j'avais des crocs et des griffes. Si ils voulaient ma peau, ils devraient payer très cher.
Je glissais un pochon dans ma main droite, et je me lançais. Je devais paraître le plus naturel du monde. Franchissant la porte salle à manger, je tombais sur une demoiselle, une belle jeune fille. Ce qui me conforta dans l'idée qu'elle ne pouvait pas être humaine. Sans trop lui laisser le temps de réagir, je lui jetais un pochon de sang.
Pour la soif, je ne sais pas trop si il devrait être froid ou chaud. Si ça ne vous dérange pas trop, je pense que je vais m'asseoir aussi le temps que vos amis redescendent. Ensuite, peut être qu'on m'expliquera pourquoi on a fracturé ma porte quand il ne suffisait que tourner la poignée et qu'une fenêtre était ouverte... C'est vraiment peu courtois...
N'oubliant pas pour autant mes bonnes manières, j'entamais une révérences plaquant ma main libre contre mon ventre, et écartant légèrement celle qui tenait les autres pochons.
Je suis Ramiel, je suis également désolé de me présenter dans un accoutrement pareil, mais vous vous trouvez actuellement sur le chemin des vêtements que je devais porter avant de sortir.
Tout en parlant je m'étais rapproché d'un fauteuil que je tirais ensuite jusqu'au canapé, histoire de m'asseoir en face de mon interlocutrice. Je désignais ensuite la poche de sang que je lui avait lancé.
Si vous désirez un verre, vous en trouverez dans la cuisine. Hého ! Votre cible est dans la salle à manger, et vous attend ! Criais-je juste pour être sûr que ses amis m'avaient entendu, puis je reprenais d'une voix douce, Dois-je aller chercher plus de ces choses là ? Je ne sais pas trop de quelle espèce sont vos alliés, mais à l'odeur, il y en a au moins un autre consommateur. Et d'ailleurs, vous êtes..?

Message par Invité Lun 27 Avr - 0:40

Revenir en haut Aller en bas
Puisque son regard demeurait rivé en direction du canapé où se trouvaient toujours les vêtements de leur possible cible, l’albinos ne put remarquer qu’Aline en avait fait autant. Le son de sa voix résonna de nouveau près de ses oreilles, laissant entendre une énième pique acerbe derrière ses airs de princesse. Décidément, cette fille parlait trop à son goût. S’il avait volontairement laissé couler le commentaire cinglant de sa complice lorsque cette dernière l’avait percuté par mégarde, Natsume se lassa soudain de l’entendre. Sans un regard pour l’intéressée, il plaqua vivement une main sur la bouche de la jeune fille, l’empêchant d’ajouter autre chose de désobligeant à l’aide de sa mélodieuse voix si l’on faisait abstraction de toutes les conneries qu’elle débitait à la seconde.

« Chut. » fut sa seule explication pour son geste.

Se doutant bien que sa complice n’accepterait pas longtemps d’être traitée comme une vulgaire gamine incapable de tenir sa langue –malgré le fait qu’elle l’était-, le garçon ne garda pas plus de quelques secondes sa paume contre les lèvres d’Aline. Cette dernière devait avoir compris que la présence des vêtements, étalés de la sorte sur le canapé du salon, n’avait rien de normal en soi. Généralement, les individus avaient des armoires, des étagères, même des commodes pour ranger leur attirail vestimentaire, non des canapés. Ce n’était pas l’usage qu’on en faisait en premier lieu… Chose étonnante : la seconde prétendue vampire se manifesta avant qu’il ne se sente obligé de donner de nouvelles directives. Au moins, la petite tête blonde avait bien compris ce qu’elle devait faire, à savoir, surveiller le rez-de-chaussée. Sauf que Natsume commençait à douter de sa propre intuition. Et si leur cible se trouvait à quelques centimètres d’eux ? Un ours ne pourrait pas se cacher bien longtemps sans éveiller leurs soupçons mais qu’en était-il d’une araignée ? Ou même d’un chat ? Il se retint de soupirer, se sachant observé par Aline et se contenta de hocher la tête pour signifier qu’il avait compris le message. L’albinos jeta un bref regard en direction de sa complice et ils se dirigèrent vers les escaliers. Malgré l’apparent calme dont il semblait pourvu, le garçon gardait tous ses sens en alerte. Son odorat ou son ouïe n’étaient pas aussi développés que ceux de la jeune fille qui l’accompagnait mais ses réflexes, eux, demeuraient efficaces. Sa complice toujours sur les talons, ils visitèrent les différentes pièces, une par une, dans un silence de mort. Vides. Toutes. Pas la moindre trace de présence humaine ou… animale. Allumer la lumière n’était pas conseillé, à moins de vouloir attirer l’attention d’éventuels voisins ou passants dans la rue, aussi ils ne purent pas vérifier chaque recoin. Le darkness commençait à croire qu’ils allaient devoir mettre le feu à la demeure pour espérer en faire sortir leur cible. On repasserait pour la discrétion et l’autre risquait de leur en vouloir de réduire sa maison en cendres, mais au moins, ils auraient complété la première partie de la mission visant à mettre la main sur l’hybride en question.

Profitant d’un répit au milieu de leur fouille minutieuse de la vaste demeure, Natsume jeta un œil aux quelques photos qui trônaient dans des cadres d’un âge douteux sur les meubles des pièces. Un moyen de faire pression sur leur cible au besoin ? Avant qu’il n’ait le temps de peser le pour et le contre à propos de cette idée, une voix inconnue le fit sursauter. L’albinos se raidit et chercha aussitôt Aline du regard, croisant le sien pour espérer comprendre ce qui se passait. Ce qu’il lut dans les yeux couleur rubis de sa complice ne l’aida pas et il soupira. Si jamais cette gamine sans nom s’était fait bêtement avoir, il allait la tuer de ses propres mains. Son incompétence justifierait son acte et il doutait que l’organisation criminelle ne lui en tienne vraiment rigueur… Il prit aussitôt la direction opposée à celle qui l’avait mené jusqu’à dans la pièce où il se trouvait au moment exact où la cible s’était adressé à eux, pour redescendre les escaliers en sens inverse. Son empressement n’avait d’égal que sa prudence de s’assurer de la situation en bas. Dire qu’il avait espéré surprendre leur cible, non que l’inverse se produise !... Pourtant, jamais il ne se serait attendu à découvrir pareil spectacle : l’autre vampire, face à leur cible, laquelle semblait très encline à entamer une conversation avec l’intruse… Quel était donc ce personnage ? On ne lui avait pas pourvu de l’instinct de survie en même temps que la faculté à se transformer en animal ?

« Nous nous rencontrons enfin… Ramiel Faustus. »

Certes, son entrée dans la conversation qui se profilait manquait cruellement d’originalité mais elle avait surtout pour but d’attirer l’attention de l’hybride. Croisant les bras, Natsume se tenait appuyé contre le mur, toisant de son unique œil visible, la personne qui allait devenir son nouvel interlocuteur dans les prochaines secondes.

« J’en déduis à votre regard que vous avez déjà une petite idée de qui nous sommes. Ou plutôt, à quelle organisation nous appartenons. Cela ne fera que faciliter les choses. »

L’œil rubis cessa un instant de fixer le visage de l’homme qui répondait au nom de Ramiel Faustus pour parcourir l’ensemble du salon, plongé dans une semi pénombre tandis qu’il poursuivait sur sa lancée. Pas question de perdre l’attention de son interlocuteur à présent qu’il était parvenu à la capter au moment de prendre la parole.

« Une confortable maison que vous avez là… J’imagine que vos services rendus à la société doivent vous rapporter gros. A moins que le Cercle ne vous paye pour vos bonnes actions ? Ce serait la moindre des choses pour ce qu’ils vous ont fait. Une sorte de, comment on dit déjà, contrepartie ? »

Message par Invité Mer 29 Avr - 21:23

Revenir en haut Aller en bas
Enfin Aline, abordant une moue mécontente, s'était décidée à suivre le jeune homme. Elle n'était pas spécialement ravie que ce type se comporte avec elle comme on se comporterait aux côtés d'une adolescente en crise, et cela se lisait très clairement sur l'expression de son visage. Il la prenait visiblement pour une enfant complètement stupide; elle en était tout particulièrement vexée -bien qu'il soit vrai que la vivacité d'esprit ne figurait pas dans la liste de ses qualités- et elle comptait bien le faire sentir. Elle lui lança un coup d’œil mauvais, empli d'aigreur avant de se détourner et de se concentrer sur la situation présente. Néanmoins, elle avait enfin capté -il était temps- que quelque chose ne tournait pas rond dans cette maison, sans pour autant comprendre exactement de quoi il s'agissait.
Tout le temps qu'elle s'acquittât à sa tâche, c'est-à-dire fouiller le premier étage, avec une mauvaise humeur mal dissimulée, la demoiselle ne dit plus un mot, se renfermant dans son orgueil de jeune fille blessée. En revanche, elle fît son travail soigneusement, comme pour se donner une contenance. Tandis qu'elle soulevait les couettes et ouvrait les armoires, une odeur qu'elle aurait reconnue entre mille se fît sentir. Instinctivement, la blondinette releva la tête afin d'identifier d'où elle venait. Du rez-de-chaussée, la réponse semblait évidente. Cette odeur d'humain venait du rez-de-chaussée. Apparemment, c'était un humain. Ainsi donc, elle n'avait à priori plus rien à craindre. Aline ne connaissait pas tellement les autres races de créatures surnaturelles. Elle connaissait la sienne, bien sûr, : les vampires. Et ceux qui lui servaient de casse-croûte : les humains. A ça se résumait sa culture en la matière.
Un instant après, elle perçut distinctement un voix d'homme s'adressant à quelqu'un. A Aéris sans aucun doute. Aline se figea un cour moment, l'oreille tendue, afin de ne perdre aucune miette de ce qu'il disait. L'homme demanda alors à Aéris de décliner son identité. Pourvu qu'elle ne lui réponde pas ! Ni l'une ni l'autre ne connaissaient suffisamment bien la cible pour livrer ce genre de détails. Pour une fois, Aline faisait preuve d'un raisonnement sensé.
La jeune fille fît volte-face pour se retrouver face à son complice masqué et ouvrit la bouche pour lui faire part de ce qu'elle avait entendue. Mais la voix de la cible se fit de nouveau entendre, coupant la parole à la jeune demoiselle.
La voix était suffisamment forte pour que les deux fouineurs puissent en saisir les paroles. Elle s'adressait directement à eux, les incitant à venir rejoindre leur comparse dans la salle à manger.

Pourquoi cet idiot s'est-il manifesté? Il vient juste de se jeter dans la gueule du loup... s'interrogea la demoiselle, ayant bien du mal à comprendre ce qui se passait autour d'elle.

Un quart de seconde après, elle s'élançait vers les escaliers avant de s'arrêter net sur l'avant-dernière marche, la main gauche fermement agrippée à la rampe. Son attitude traduisait étrangement, une sorte de manque de confiance en soi. Elle qui était d'ordinaire si prétentieuse. Elle lança un regard entendu en direction d'Aéris l'air de dire "Ne lui répond surtout pas !"
La jeune vampire ne parvenait plus à suivre le déroulement des évènements: elle était complètement dépassée par la situation. Pourquoi, mais pourquoi, ce Ramiel Faustus -comme il semblait se nommer- avait-il manifesté sa présence ? Il aurait dû se douter que le trio ne lui voulait pas que du bien. A moins qu'il le sache, et qu'il connaisse déjà le but de leur visite.
De plus qu'Aline ne le voyait seulement comme un humain. Et que pouvait bien faire un pauvre humain face à deux vampires et un ...? Un quoi d'abord ? Brusquement, bien que ce ne soit pas vraiment le moment, la jeune blonde se demanda à quelle race pouvait-il bien appartenir. Elle se souvint avoir déjà senti cette odeur de mort bizarre, sans pour autant se rappeler de tous les détails. Ah mais si, c'était dans la forêt peu après son arrivée à l'Avventura où elle avait fait la connaissance d'un drôle de type qui arrivait à disparaitre et réapparaitre autre part et qui avait été assez sadique pour jouer avec les nerfs de la jeune fille en utilisant ces espèces de super-pouvoirs. C'était quoi son nom déjà à celui-ci? Un prénom bizarre à consonance étrangère... Ryuku, voilà c'était ça. Ça faisait d'ailleurs un petit moment qu'elle ne l'avait pas revu, et le moins qu'on puisse dire était qu'il ne lui manquait pas. Moins elle le voyait, mieux elle se portait. De toute évidence, ces deux hommes étaient de la même espèces. Restait à trouver laquelle...
Enfin bref, Aline en venait à la conclusion qu'ils étaient quand même en position de force. Trois drôles de créatures contre un misérable humain, il n'allait pas faire long feu. Ce n'était certes, guère un combat à la loyale mais ça, elle n'en avait que faire. Tant qu'elle, elle se trouvait dans le camp des plus forts, le reste lui était bien égal.
La vampirette promena son regard sur les autres personnes présentes dans la pièce, les observant bien un à un afin de d'analyser leur réactions et la façon dont ils se comportaient. Elle faisait cela pour calquer son propre comportement sur celui des autres. Car elle ne savait pas vraiment quoi faire et préféra la boucler plutôt que de tout faire foirer en disant une stupidité. S'il fallait qu'elle intervienne, elle le ferait mais pour le moment elle ne voyait pas vraiment ce en quoi elle pourrait être utile. Elle descendit lentement les dernières marches et vint se placer aux côtés d'Aéris. Elle posa sa mains frêles sur le dossier du canapé, juste derrière la nuque de sa comparse. C'est là qu'elle remarqua le pochon de sang que la demoiselle tenait entre ses mains. Soit elle s'était amenée son goûter, soit c'était l'humain qui le lui avait donné. La deuxième explication était la plus plausible. Mais pourquoi nourrissait-il des vampires? Pour les tenir tranquille sans doute. Comme si ça pouvait refréner leurs pulsions vampiriques...
Toujours sans broncher, Aline continua d'observer attentivement les personnes autour, attendant impatiemment la réponse de l'autre énergumène.      

Message par Invité Jeu 30 Avr - 16:18

Revenir en haut Aller en bas
Assise sur le canapé, je laissais les deux autres se chamailler au dessus sans voir ou entendre quoi que ce sois d'autre de suspect. Je commençais à soupirer en me disant que l'énergumène qu'on cherchait pouvait se trouver n'importe où quand un objet non identifié fonça à toute vitesse sur moi. Mes réflexes vampiriques me permirent de saisir l'objet juste avant qu'il ne vienne heurter mon visage. Je remarquais alors qu'il s'agissait d'un simple pochon de sang... Je me levais donc subitement du canapé, regardant avec un air surpris et un peu courroucée de m'être fait avoir en beauté la personne qui venait de me lancer ce pochon. Ne me laissant pas le temps de prendre la parole, il enchaina en avouant publiquement qu'il s'agissait bien de sa maison. Cette personne ne pouvait donc être que la cible recherchée. Ouvrant alors de grands yeux ébahis, je devais reconnaitre que son manque de peur ainsi que le fait qu'il avouait publiquement être Ramiel Faustus face à moi m'avait laissée sur le cul. Je me ressaisis bien vite cependant, en arborant un air méfiant et prête à attaquer au moindre geste de travers. Il avait été suffisamment discret pour tromper mes sens après tout, ce Ramiel Faustus ne devait pas être une personne à prendre à la légère. Il semblait étonnamment calme et sur de lui malgré la situation, qui plus est il savait pertinnement que je n'étais pas la seule dans sa maison et il invita d'une façon tout aussi cordiale les deux autres créatures surnaturelles à se joindre à lui. Je vis d'abord le garçon au cheveux blancs descendre, qui semblait heureux d'avoir trouvé la cible si vite. Il était suivi de près par ma congénère vampire qui m'adressa un regard très explicite sur ce qu'elle pensait, elle me fusillait presque du regard certainement pour me faire comprendre de la fermer et de ne pas dire un mot de travers.

Peu importe qui je suis, nous sommes venus vous voir pour une bonne raison et j'espère que vous serez coopératif.


Avait je dis avec un air sérieux et presque menaçant qui ne m'était pas vraiment coutumier. Il faut dire que contrairement aux deux autres individus du trio je n'étais pas tellement habituée à menacer qui que ce sois où même à avoir recours à la violence à part si quelqu'un m'avait poussée à bout. Je palpais la poche de sang que l'individu m'avait offert et je constatais qu'il était un peu froid. En général les vampires préféraient le sang étant à la même température que celui qu'ils prélevaient de leur proie encore vivante. Du sang trop froid était donc peu appétissant, de plus je n'avais aucune envie de gouter du sang offert par un inconnu qui était sa cible qui plus est. Il pouvait avoir mis Dieu sait quelle substance toxique là dedans et je n'allais pas lui accorder ma confiance aussi facilement. Je lui lançais ainsi son pochon en modérant ma force pour ne pas qu'il pense qu'il s'agissait là d'une agression envers lui et que la maison soit le théâtre d'un bain de sang juste à cause d'un geste mal interprété.

C'est sympathique de votre part mais je n'ai pas besoin de me nourrir actuellement.

Déclarais je simplement. J'étais encore impressionnée par le calme olympien de cette personne face à trois individus ligués contre lui. Je ne savais pas ce qui lui donnait cette assurance mais j'étais persuadée qu'il devait être bien plus costaud qu'il n'en avait l'air pour être à ce point confiant. Je n'allais pas être désarçonnée pour si peu et je continuais de fixer Ramiel, craignant qu'à la moindre distraction il s'enfuirait aussi vite qu'il était apparu. Ce dernier avait réussi à me mettre légèrement dans l'embarras en disant qu'on aurait pu rentrer sans tout défoncer. Il était vrai qu'une entrée moins fracassante aurait été mieux venue pour une opération de ce genre là mais j'avais cru dur comme fer comme mes deux autres compagnons sans doute, que la porte serait fermée à clef et je n'avais pas prêté une grande attention à la fenêtre en arrivant... Deux fautes assez importantes mais je pouvais au moins me consoler en me disant que je n'étais pas la seule à avoir commis ces bourdes. Fixant toujours mon interlocuteur, je croisais des bras d'un air plus sérieux que jamais, attendant la réponse de mes deux compagnons d'infortune sur la situation et comment procéder. Si il devait y avoir un affrontement j'étais prête à me battre mais je ne pouvais me résoudre à y aller à fond face à quelqu'un qui ne m' avais rien fait et qui en plus de ça ne paraissait pas vraiment antipathique.

Message par Invité Lun 4 Mai - 0:15

Revenir en haut Aller en bas
Bien, donc si on considérait qu'ils avaient perdu l'effet de surprise, et qu'ils avaient l'air pantois, mon entrée dans leur valse était réussie. Le plus embêtant c'est qu'aucun d'eux ne semblait vouloir discuter. Musc et Numéro Bis semblaient peu disposés à la conversation à double sens et Sang, m'avait rendu ma poche de sang sans daigner se présenter... Moi qui était d'une patience d'ange, allais vite la perdre si leur petit jeu ne cessait pas rapidement. La sentant s'agiter, mais étant assis dessus, j'attrapais ma queue de chat pour la retirer de sous mon séant, même si à la fente que devait être mes pupilles, ma queue devait suffire pour indiquer mon état d'agacement. Je décidais donc d'abandonner les fausses futilités d'une présentation aimable, et me levais. Comme au théâtre, mon jeu devait changer. Je rectifiais ma posture, redressais ma tête, relevais légèrement l'extérieur de mes sourcils et effaçais mon sourire. Ils voulaient du mépris, j'allais leur en donner.
Blanche Neige semblait penser que je savais qui ils étaient... Est ce que je pouvais tricher un peu là dessus ? Quelle organisation pourraient bien être intéressée par moi en ce moment ? Si ils voulaient savoir ce que le Cercle fait pour moi, ça laissait pas un milliard d'organisation... Des rebelles ? Il ne pouvaient pas être là pour me recruter, ce genre de technique d'intimidation était trop vulgaire pour du recrutement... C'était trop vulgaire pour quoi que ce soit d'ailleurs. Pour s'attirer le soutien et les faveurs de quelqu'un, rien de mieux que créer une offre et une demande. Simuler une agression et venir me sauver... Devenir amis et inciter petit à petit en vantant certain mérites ou dépeignant certains illogismes... Qu'avaient-ils décidés ? Me tabasser pour me faire accepter ? Au moment où ils me quitteraient, je n'aurai qu'à rejoindre les locaux du Cercle avec mon corps en guise de preuve. Les deux demoiselles auraient leur portrait robot chez le Cercle et même si la nuit tous les chats sont gris, ils doivent avoir une légère expérience en chasse aux vampires. Celui au masque par contre était assez mignon, il avait bien prévu son coup, impossible de le reconnaître... Enfin, même avec cette semi pénombre j'imagine que le dernier recensement n'indiquait pas un million de personnes aux cheveux blancs et aux yeux rouges...
Bref c'est d'un ton neutre, sans aucune teinte d'amitié ou d'hostilité que je répondais.
-Voilà une discussion qui commence assez mal vous ne trouvez pas ? J'ai trois rebelles chez moi. Entrés par effraction. L'un est masqué, c'est bien, mais vous manquez clairement de coordination. Vous n'êtes pas là pour combattre, la demoiselle m'aurait attaqué à vue, mais de toute évidence vous ne semblez pas non plus vouloir négocier quoi que ce soit, ou alors vous avez oublié les bases mêmes de la diplomatie. Vous aviez prévu quoi ? Me tabasser jusqu'à ce que j'accepte chacune de vos demandes ? M'ordonner de vous soutenir sous la menace ? Sans songer un instant que j'étais assez riche pour mettre des contrats sur vos têtes une fois que vous aurez fini de me tabasser ? Sans songer non plus que l'organisation qui vous envoie allait vous mettre à l'épreuve ? Voyez vous, la menace fait peur un instant mais fini par cesser quand la colère prend le dessus. Le respect, ou une discussion fait toujours plus de ravage qu'un coup de griffe sur le long terme. Si vous êtes là pour me recruter bien sur.
En parlant, je m'étais levé. En contournant le fauteuil j'en avais profité pour allumer l’halogène et rendre à ma maison sa clarté diurne. je leur indiquais des chaises. Une fois à coté de la table en bois, simple association d'arc de bois sombre sur lesquels étaient posé une plaque de verre, je leur indiquais des chaises. Je jouais avec le feu. Fort heureusement pour moi, entre stress et agacement, les réactions de ma queues étaient les mêmes, et mes pupilles grâce à la lumière devaient être semblable à deux fentes.
-Vous voulez donc me parler de ce que les Rebelles pourraient faire pour moi. Que peuvent-ils faire que le Cercle ne peut me promettre ? Il y a bien quelque chose qui m'intéresse, mais j'aimerais entendre vos arguments avant d'en parler. Et d'ailleurs, quitte à parler...
À coté de la table se dressait un living, j'ouvris un placard et en sorti quatre verre à pied. Ainsi qu'une bouteille de crème de whisky.
-Autant que ça se fasse autour d'un verre. Je vous prierais quand même de vous présenter. Si vous voulez que je me joigne à vous, ce serait la moindre des choses.
Je priais mentalement pour les voir s'installer autour de cette table... J'espérais avoir fait mouche en parlant de test. J'en profitais pour détailler mes invités. Le mignon avait un regard assez froid, plutôt mauvais, et j'aurais même été jusqu'à dire fourbe. Pour le reste, à part l'accoutrement d'Halloween, et son albinisme, il semblait parfaitement normal, je devinais quand même un peu de muscle, mais rien de vraiment choquant. Les demoiselles, elles, étaient de vraies beautés, on aurait dit des sœurs, blondinettes, yeux clairs, une vert, l'autre bleu, assez petites même si avec ma taille, petit s'applique à beaucoup de monde. Elles pourraient sembler fragiles si l'odeur de sang qui émanait d'elles était absente. Dans quel pétrin étais-je fourré ?

Message par Invité Mer 6 Mai - 15:02

Revenir en haut Aller en bas
Dire que toute son attention était dirigée vers ce qui allait franchir les lèvres de leur interlocuteur, et ce, d’une seconde à l’autre. Pourtant, dès l’instant où ce dernier insinua qu’il les mettait tous les trois dans le même panier –celui des incapables dépourvus de coordination- Natsume ne put réprimer un sourire mauvais sous son masque. Même en reconnaissant que la situation n’était pas à son avantage en se retrouvant en présence de trois membres présumés des rebelles, l’autre trouvait encore le moyen de jouer le fier ? Le darkness se mit alors à déambuler dans la pièce, portant son regard sur le mobilier, les objets et les éventuelles photos qui traînaient ci-et-là, plus par curiosité qu’autre chose. Ses oreilles ne prêtaient plus que vaguement attention à ce que leur cible déblatérait et pour cause, il aurait espéré autre chose qu’un discours vide de sens de son point de vue. En revanche, sa seconde prise de parole l’intéressa davantage, si bien qu’il cessa un court instant de jouer avec l’un des bibelots dénichés sur un meuble pour focaliser de nouveau toute son attention sur les propos du dénommé Ramiel. Ainsi, une chose l’intéressait à ce point pour qu’il mette en péril sa situation confortable et rejoigne indirectement ou non, l’organisation criminelle ? A cet instant, le darkness se réjouit intérieurement qu’aucune des trois autres personnes présentes dans la pièce ne fut en mesure de voir distinctement son visage, puisqu’il leur tournait le dos, même certains auraient pris cette attitude pour de la négligence sauf que l’albinos se savait moins stupide que ça. Son regard changea un peu, trahissant pour la première fois, le fond de ses pensées, les véritables. Le Cercle n’était pas capable de protéger un vulgaire citoyen ? De lui offrir ce qu’il désirait tout en l’empêchant de rejoindre les rangs adverses ? Etaient-ils à ce point inefficaces ? D’autres personnes qu’Amarra allaient-elles mourir en vain en plaçant leurs espoirs en ce groupe œuvrant pour la paix entre les races ? Natsume n’eut qu’à fermer les yeux une fraction de secondes pour se reprendre. Il ne devait pas se trahir maintenant, même si ce n’était pas l’envie qui lui manquait de flanquer une raclée à ce pauvre type. Si ce dernier devait faire le mauvais choix, il devait l’accepter. Après tout, cette mission réussie lui permettrait de faire tomber de nouvelles têtes par la suite, pas seulement de cet hybride qui voulait se donner des grands airs…

Sa réaction ne se fit pas attendre lorsque leur interlocuteur se mit en tête de leur proposer une vulgaire conversation aux allures de négociation autour d’un verre, presque entre amis. Vraiment, il n’était pas fait pour ce genre de manières… Le garçon se retourna alors en direction du dénommé Ramiel, ayant reposé le bibelot sur le meuble entre temps. L’instant d’après où leurs regards se croisaient de nouveau, la table du salon volait à travers la pièce, manquant de justesse d’aplatir l’hybride comme une crêpe contre le mur derrière lui. Même si ce dernier avait choisi d’allumer quelques lampes pour répandre une douce lumière dans la pièce dans laquelle ils se trouvaient tous, plusieurs sources d’ombres subsistaient toujours, ce qui lui permit de soulever la table par-dessous, avant de la déplacer brusquement sur la gauche. Quant à lui, il toisait l’hybride avec dédain à l’aide de son œil unique, sans tenir compte un seul instant de la possible surprise générale de voir une première fois ses pouvoirs se manifester. Ceux d’un darkness, un contrôle des ombres. A moins que ce ne soit le mouvement subit et inattendu de la table compte tenu du calme apparent de l’albinos qui avait suscité cette surprise ?

« Tu pensais peut-être qu’on allait gentiment faire la causette avec toi ? Mieux, te donner nos noms ? C’est toi le premier qui a parlé de mettre des contrats sur nos têtes, avec nos noms dessus cela te faciliterait grandement la tâche. A moins que tu ne veuilles draguer l’une des minettes ici présentes, je doute que connaître nos noms t’aidera à quoique ce soit. »

Se disant, il s’avança en direction de son interlocuteur, laissant les liens d’ombres s’écarter sur son passage. Ceux-ci ayant convergé tous ensemble dans le but de devenir suffisamment physiques et forts pour soulever la table, il ne pouvait plus ignorer leur présence au milieu de la pièce. Du moins, en apparence seulement, puisqu’il les contrôlait toujours sans avoir à garder un contact visuel avec lesdits liens d’ombres. Impassible, Natsume se planta en face de l’hybride, mesquin, presque joueur.

« Ton raisonnement est plutôt juste, à un détail près : qui te dit qu’on a besoin de toi vivant après avoir obtenu ce que nous sommes venus chercher hmm ? »

Laissant la menace planer quelques minutes dans une atmosphère de plus en plus lourde, histoire que son interlocuteur ait le temps de bien en saisir le sens, il se détourna de lui pour jeter un coup d’œil à la bouteille que l’hybride tenait d’une main.

« Lors d’un combat à trois contre un, il est certain que tu finiras tabassé mon pote. Et sans doute que tu finiras par lâcher les informations dont on a besoin, à commencer par tes coordonnées bancaires. Mais vois-tu, l’une de ces donzelles ici présentes a le pouvoir de revêtir n’importe quelle apparence, du moment qu’elle en a eu un visuel direct. Ainsi, tu ne nous seras plus d’aucune aide, une fois ces informations obtenues et ce, malgré une possible confirmation de ton identité lors de notre passage à la banque. La question est donc de savoir si tu sauras deviner laquelle et la tuer avant que l’on te fasse cracher ce que l’on veut savoir… »

Son ton était redevenu des plus sérieux sur la dernière phrase de sa tirade, comme pour faire comprendre à son interlocuteur, qu’il était effectivement prêt à ce que la rencontre se termine sur une fin pareille. Même si tout n’était que du pur bluff et que la seule solution qu’ils avaient à l’heure actuelle pour que l’hybride ne porte pas plainte à la suite de cette intrusion chez lui, était de le faire prisonnier en le ramenant au repaire, il n’était pas dit que l’autre avait d’ores et déjà épousé la cause rebelle. Raison de plus pour le laisser en liberté le temps qu’il n’était pas un adversaire à abattre. Dans un sens, Natsume essayait de lui rendre service lorsqu’il reprit la parole à son tour :

« Ou alors tu as le choix de coopérer librement et tu augmentes tes chances de rester en vie. Tenté ? Ne me dis pas que tu as envie de garder cette queue toute ta vie non ? » Le darkness s’amusa à jouer avec l'une des mèches qui encadraient le visage de son interlocuteur, simplement dans le but de l’énerver davantage que possible. « J’entends déjà les gens te voir et de traiter comme un monstre… Inutile de masquer ta frustration sous le masque de la colère… Le Cercle se moque bien de savoir comment les humains acceptent la différence. A leurs yeux, tu es et resteras un monstre. » Il finit par lâcher l’objet de ses jeux en reprenant une dernière fois : « Nous pouvons te rendre humain, te laisser te mêler à la foule sans crainte de recevoir la première pierre… En échange, nous voulons seulement la moitié de ta fortune, ce n’est pas cher donné pour être normal tu ne penses pas ? »

Message par Invité Sam 9 Mai - 22:24

Revenir en haut Aller en bas
La logique de notre cible me dépassait complètement. Je ne savais même pas si je devais percevoir cet homme comme une menace ou un allié. Ses propos étaient particulièrement arrogants. Avait il conscience que face à trois créatures surnaturelles ses chances de s'en sortir, s'il se défendait, avoisinait les 0%? Cette personne devait être soit courageuse soit totalement folle pour oser une chose pareille. Il semblait toute fois étrangement accueillant pour quelqu'un dont la porte venait d'avoir été forcée. Je refusa son invitation à boire un verre d'un simple non de la tête, craignant qu'il n'use de je ne sais quel subterfuge pour me duper. Ses menaces quant à révéler nos identités m'avait fait un certain choc, il est vrai que je n'avais jamais vraiment envisagé qu'il puisse y avoir un jour des avis de recherche avec mon visage dessus, raison supplémentaire pour ne pas révéler mon nom à cet homme. La façon de procéder du collègue qu'on m'avait imposé avait le don de me répugner, pourquoi vouloir à tout prix utiliser la violence quand la cible en question semblait encline à parler d'elle même? Bien entendu ce n'était pas avec juste des bons sentiments que l'on parviendrait à nos fins mais je me refusais à user de la violence gratuitement.

Arrête de le menacer de mort toutes les trois secondes, j'aimerais autant qu'on règle cette histoire sans bain de sang.

Lâchais je au jeune homme aux cheveux blancs. Bien sur celui ci ignora totalement ce que je venais de dire et continuais son petit manège. J'allais pousser un soupir de dépit quant tout à coup je vis distinctement que les ombres à proximité de l'homme masqué faisaient des mouvements étranges et tout sauf naturels. Je cru d'abord à une hallucination mais mes doutes s’avérèrent fondés quand les ombres prirent une forme matérielle pour soulever violemment la table. Je ne pu retenir une mine stupéfaite face à un tel phénomène, mais qui était ce mec à la fin? Jugeant bon de continuer à observer la situation, j'étais attentivement les dires du jeune homme. Ses propos me firent sourciller quand il parla du Cercle pour justifier à Ramiel le chois judicieux de les rejoindre. Je ne savais aucune preuve que mon père faisait bel et bien partie de cette organisation mais au fond de moi j'en avais l'intime certitude. Si le Cercle était à l'image de mon père, alors c'était une bonne raison pour les exterminer jusqu'au dernier... Je voulais que toute trace de l'existence de l'homme en noir disparaisse à jamais, qu'il paie enfin pour tout ses pêchés. Entendre son équipier parler de monstre me fis sourire intérieurement. J'avais beau être une créature surnaturelle, cela n'avait pas empêché ma "famille" de me traiter comme un monstre car j'étais l'engeance d'un sang impur. Je savais donc bien ce que c'était d'être traité en paria avec très peu de personne sur qui compter.

Faites le bon choix Ramiel! Vous êtes sans doute loin d'être idiot et comme viens de le dire mon équipier, face à deux vampires et un, je sais pas trop quoi, vous n'avez pas l'ombre d'une chance.


Répliquais je en croisant les bras et en prenant un air sérieux. Mon souhait n'était pas de l'intimider comme le faisait l'homme masqué mais plutôt de lui faire entendre raison avec une méthode un peu moins brutale. Une chose est sur, si ce mec continuait à avoir ce genre de méthodes, je ne risquais pas de bien m'entendre avec lui. Et si jamais je me mettais à user de moyens aussi brutaux pour arriver à mes fins je ne vaudrais alors pas mieux que mon géniteur. Reprenant mon silence, je réfléchissais à un moyen de procéder au cas où notre cible n'était toujours pas décidée à obtempérer. Allais je être obligée d'user de mon don en l'assommant et en pénétrant dans ses rêves pour l'obliger d'une façon ou d'une autre à nous rejoindre? Le torturer, même en rêve, était une possibilité que je refusais presque d'envisager mais s'il ne nous laissait pas le choix j'allais peut être devoir abandonner mes principes pour la réussite de la mission.

Alors? Quelle est votre décision?

Articulais je en braquant mon regard dans celui de Ramiel, prenant un air sévère et implacable. J'étais loin d'être une chochotte qui a peur de se casser un ongle après tout. S'il voulait tester ma détermination il allait être servi.

Message par Invité Lun 18 Mai - 2:40

Revenir en haut Aller en bas
Alors que je parlais, Blanche Neige se mit à déambuler dans la pièce, il semblait s'intéresser à ce qui la composait. Il jouait avec un de mes bibelots et lorsque je laissais entendre que quelque chose m’intéressait, il le reposa... Bonne nouvelle, ils avaient donc bien la possibilité de négocier. Il resta quelques secondes le dos tourné le temps de finir mon discours et lorsqu'il se tourna vers moi, j'eus la surprise de voir ma table voler propulsée par.. le sol ? Un espèce d'amas infâme et sombre, comme si les ombres elles mêmes avaient décidé de bouger... Un pouvoir de contrôle ? Une invocation ? Quelqu'un d'autre ? Blanche neige, Numéro Bis ou Sang ? Une fraction de seconde mes pupilles se dilatèrent complètement de brefs coups d’œil me permirent de voir que ce n'étais pas les deux sangsues qui en étaient responsables. Blanche Neige était trop calme pour ce qui venait de se passer mais il était claire que les deux demoiselles ne l'étaient pas assez pour l'avoir fait.
Et une bonne dose de blabla sur le fait de faire la causette...Si j'avais pu draguer les deux demoiselles... ben je ne l'aurais pas fait, leur odeur, leur style et leur genre était à des années lumières de ce que je recherchais... N'était-il la que pour se battre ? Ou voulait-il demander quelque chose ? Son comportement était absolument incohérent avec celui qu'on aurait pu attendre de quelqu'un qui venait demander quelque chose...
Je gardais les yeux fixés sur la table renversée pendant qu'il avançait vers moi. Une tornade s'annonçait en moi, je ne savais pas trop comment je devais réagir, je ne savais pas trop comment répondre à ça... mais c'était ça... Un feulement prit racine quelque part au fond de ma gorge. C'est ça... Il avait un don. Comment réagirait-il si il le perdait.... Le feulement devint un grognement... Un pouvoir... il avait déplacé cette table si facilement, et sans la toucher... J'étais à des lieues de ce qu'il pouvait me raconter, je ne remarquais qu'à peine qu'il jouait avec une de mes mèches et ce au moment où il arrêta de le faire.
Entre temps il parla de me tabasser, ou de me tuer, l'un ou l'autre, de toute façon c'est ce qu'il rabâchait depuis le début. Ça n'avait pas grand intérêt à entendre. Quelque chose néanmoins percuta mon attention avec la force d'un défenestré. Un pouvoir de transformation... Intéressant, ils voulaient donc me tabasser pour avoir les informations, se faire passer pour moi... genre physiquement ? Un spasme commença à secouer ma poitrine... mon feulement se transforma en une sorte de toux bizarre. C'était ridicule, et surtout extrêmement absurde. Se déguiser en moi... je les imagine bien arriver dans ma banque, avec mon apparence, mes griffes au bout des mains, ma queues, mes yeux, mes crocs, la touffe de poil sur le dos même si invisible en publique, les griffes qui dépasseraient des chaussures... c'était ridicule, qu'est-ce qu'ils croyaient ? Que j'avais toujours eu cette tête ? J'en pouvais plus... Des larmes commencèrent à couler le long de mes joues, le spasme de ma poitrine pouvait sembler à des pleurs... mais je n'arrivais plus à me retenir... Je mettais toute ma force à m'empêcher d'ouvrir ma bouche ou d'afficher un sourire mais les larmes et le mouvement de poitrine. J'imaginais la tête de ma conseillère en me voyant comme ça... Rien que pour la situation je donnerais tout pour le voir.... Et vint le moment fatidique où je l'imaginais tomber de sa chaise comme la gourdasse qu'elle était... J'explosais... de rire. Je riais, je faisais tout ce que je pouvais pour le faire silencieusement, mais il était impossible de leur cacher que je riais, c'était un mélange d'allégresse, de stress et de détresse. Ils allaient me tabasser, me tuer, récupérer les informations qu'ils voulaient... enfin si je ne m'amusais pas à leur donner de fausses informations, parce que quitte à mourir autant les faire...., bref, une fois qu'ils m'auront tué, ils n'auraient plus qu'à aller à la banque et se faire... arrêtés pour usurpation d'identité... Tant d'efforts inutiles. Les larmes brouillaient ma vue, mes flancs commençaient à me faire mal, tout comme mes joues. Je laissais tomber le masque parce qu'au final, j'en avais marre. Je soupirais pour me calmer un peu malgré la tornade qui continuait à secouer mon discours.
-Là cher ami c'est vous qui avez fait un faux pas, si je ne vous sert à rien une fois les informations récupérées, il est plus que certain que vous allez me tuer, donc moins je parle, plus je me fais tabasser, plus je gagne du temps de survie d'autant plus qu’une table qui vole et s'écrase contre un mur, ça fait du bruit. Et j'ai des voisins assez rabat-joie pour pouvoir dire qu'ils devraient avoir prévenu les flics pour tapage.. Vous donner la moitié de mes biens ? C'est littéralement impossible, vous croyez qu'il me suffit d'une signature pour diviser les capitaux des compagnies Faustus en deux ? C'est ridicule, qui peut penser ainsi ? Depuis le début vous vous comportez comme si vous comptiez me tuer de toute façon, quel intérêt ai-je à coopérer ? J'ai vécu avec les mains de mon père dans les entrailles pendant qu'il s'amusait avec mes organes, alors vous savez, j'ai plus de chance de tenir jusqu'à ce que je sois tué que de parler parce que vous m'aurez tabasser. Quant à vous Miss, je vois pas trop quel choix vous me demandez de faire, depuis le début j'ai essayé de faire la conversation, pour justement arriver à un consensus qui ne me ferais pas atterrir en prison pour financement d'association de malfaiteurs, mais comme vous semblez n'être ici que pour menacer et tabasser... Je pense que je pourrais signer tout ce que vous voulez, et laisser les flics se charger de l'enquête ensuite... Après tout, la moitié des fonds de ma compagnie qui disparaissent dans la nature... Ils iront sûrement regarder où ils ont atterris, ils viendront donc enquêter ici aussi, et trouveront mon cadavre, ou mon sang, à moins que vous ne rangiez tout, mais ce serait encore plus suspect une fois que j'aurais disparus... Il me semble que sur des montants aussi énorme, une banque a un délai d'une vingtaine de jour pour rejeter un prélèvement et donc le faire annuler. Autrement dit, pendant une vingtaine de jours l'une de vous devra se faire passer pour moi. Prendre chacune de mes décisions telles que je les prendrais, garder un comportement identique au mien, calquer votre rôle au mot prêt, à l'expression prête. Vous allez copier mon physique, mais mon mental ? Mes décisions ? Les choses sur lesquels je ne transige pas, les choses que je fais, ou que je laisse les autres faire ? Vous allez tenir une vingtaine de semaine ? Pendant ce temps, il y aura l'enquête, de ce que je sens, vous êtes des vampires, j'aimerais bien voir comment vous allez réagir pendant les réunions en plein jour, ou pendant les visites à l'hôpital, ou encore mieux ! Les promenades dans les parcs pour s'occuper d'enfants, de petits vieux ou d'animaux errants... Et quand bien même vous ne le feriez pas par virement... Vous pensez pouvoir retirer autant d'argent dans un distributeur ? Ou allez à la banque et ...demander ça au guichet ou à mon conseiller ? Vous supposez que mon conseiller ne me connaît pas assez pour savoir comment je fonctionne ?
Je me calmais enfin, je me penchais pour ramasser la bouteille, puis j'allais la reposer dans mon bar, si ils comptaient me tuer, autant ne pas gâcher, j'eus soudain un éclair de génie. Je retournais à ma place plantait mes deux yeux dans ceux de Blanche Neige. Je levais mes mains assez haut histoire qu'ils puissent voir de quoi je parlais.
-Vous avez loupé un truc cependant. Une quelconque vidéo surveillance, un système d'alarme silencieux, des voisins... Depuis votre arrivée, je suis sur qu'il doit y avoir une bonne dizaine de signalement chez les flics. Et pour revenir à ce que vous disiez, je ne cherche pas à me faire passer pour humain, j'essaie juste de rendre la situation moins inconfortable. Vous voyez ces griffes ? On peut pas dire qu'elles soient particulièrement discrètes, surtout qu'à part des gants, je n'ai jamais réellement chercher à les cacher. Tout comme mes yeux derrières des lunettes de soleil, ma queue ne disparaît lorsqu'elle est dans mon pantalon. Vous vous doutez bien qu'avec ce que je gagne j'ai fais sécuriser mon argent d'une façon tout aussi efficace que vous déplacez vos meuble. Sachez qu'avec le bon salaire, on peut même trouver une personne digne de confiance qui peut lire dans les pensée. Imaginez un peu, même avec mon apparence vous n'auriez pas mes pensées... Quoi que... c'est peut être un mensonge... peut être pas... Mais le temps que vous me tabassiez pour le savoir, les flics seront arrivés, appelés pour tapage, parce que vous vous doutez bien que je ne vais pas me faire tabasser en silence. Ou alors je me mordrais la langue suffisamment fort pour sectionner la veine qui passe dedans, j'suis un félin après tout, j'dois bien pouvoir y mettre assez de force pour le faire... Je me vide de mon sang, je meurs, le résultat est le même, vous n'avez pas vos informations, et vous dépenserez autant que ce que vous avez gagner à le cacher... Mais même en me mordant la langue, j'ai une chance de survivre, puisque je devrais hurler assez fort pour voir débarquer des flics encore plus rapidement... À vous de voir si vous voulez prendre le risque de voir si je bluff ou pas, sachez juste une chose, je n'ai pas que ça à faire. Depuis le début j'ai été assez cordial avec vous pour vous montrer que je n'ai rien à perdre en me joignant aux Rebelles, mais d'une façon générale, je ne tiens pas à grand chose. J'ai bien deux ou trois bibelots de valeurs, mais vous aurez sûrement remarqué que je n'ai même pas enlevé les photos témoins des cadres que j'ai acheté. Je m'ennuie déjà à mourir de toute façon depuis quelques temps, donc vous savez, vos menaces de mort, non seulement elles me font ni chaud ni froid, mais en plus c'est une perte de temps considérable pour des gens qui sont en train de commettre un crime. Vous allez finir par être à court de temps alors que vous avez un partisan potentiel prêt à vous aider, juste parce que vous n'êtes pas foutu de discuter. Je ne vous demande pas de me raconter votre journée, j'en ai rien a faire, je ne veux que connaître mes investissements, ou partenaires, choisissez le terme qu'il vous plaira.
Je tournais la tête vers la fenêtre.
-Et maintenant devinette : que doit être en train de penser mon voisin dont les fenêtres sont éclairées depuis quelques minutes en voyant une ombre les mains en l'air sur la mienne avec une porte d'entrée ouverte? Surtout après le bruit fait par ma table volante et moi me secouant et me relevant avec peine... vous croyez qu'il sait que je riait ? Ou est ce qu'il risque de mal comprendre les choses ? Ce serait dommage, non ?
Je prononçais cette dernière phrase avec une moue contrariée.
-Vous êtes donc à court de temps et moi j'ai intérêt à en gagner si je veux survivre donc toute bagarre serait un gain de temps pour moi. Soit on discute et on se met d'accord avant l'arrivée de la police, soit vous me tabassez jusqu'à ce qu'ils arrivent... Si j'ai survécu au crash de mon avion et aux vivisections de mon père ce n'est pas grâce à mes talents d'orateur donc je pense pouvoir dire que vous n'arriverez à rien en me tabassant... Mais pour reprendre les mots de la demoiselle... Faites votre choix... à l'origine, moi j'étais partant pour vous rejoindre...
Je gardais les yeux fixés sur Blanche Neige. La demoiselle pouvait être aussi forte qu'elle le voulait, apparemment, c'est lui qui dirigeait, elle n'avait pas spécialement eut l'air violente jusque là, et si elle préférait éviter les bains de sang, peut être devrait elle songer à convaincre son camarade... Parce que de toute évidence, il l'entraînait sur le chemin du meurtre... Je me demandais un instant si l'orphelinat allait pouvoir tourner sans moi... mais entre mon conseil d'administration et mes gérants, aucune de mes entreprises ne devraient avoir de problème... et puisque j'étais du même groupe... si je mourrais Ce gamin aurait des organes frais le temps qu'un remède soit trouvé... Je ne sais pas si ils pouvaient le lire ou pas, mais aujourd'hui, ma vie n'a aucune importance... Ce n'était pas une question de volonté ou d'orgueil... Je n'en avais juste plus rien à faire.

Message par Invité Lun 18 Mai - 13:05

Revenir en haut Aller en bas
Les enjeux de cette intrusion se précisaient de minute en minute. On ne pouvait pas être plus explicite sur le but recherché : une source de financement. Il pensait pourtant avoir mis la forme nécessaire pour placer son interlocuteur dans une situation déplaisante, le soumettant sans peine à quelques symptômes du phénomène que l’on nomme pression. Les cartes en main, il n’attendait plus qu’une chose : que sa cible se plie à ses exigences. Ce qu’il en ressentait ? Un plaisir malsain mêlé de dédain pour l’hybride. Si vraiment ce dernier préférait sauver sa misérable peau de bête à poils ras plutôt que de défendre ce pour quoi le Cercle se battait, alors il ne valait pas mieux que les deux pseudos vampires transformées en complices. Attentif malgré ton air détaché, Natsume observait les réactions de son interlocuteur. Les larmes le prirent de court. Il craquait ? Ses nerfs lâchaient ? La réponse vint rapidement et le rire résonna dans la vaste pièce de la maison. Vraiment, ce type était bizarre. Le darkness n’aurait pas pu deviner s’il s’agissait d’un rire d’allégresse ou bien nerveux. Ce qui émanait de l’hybride était un mélange de sentiments contraires. Le bref, quoique puissant, sursaut de colère lui avait fait espérer quelque chose de plus intéressant qu’un simple rire de sa part. Mais non. A croire qu’ils allaient perdre leur temps avec lui. Quant aux explications de l’intéressé, elles perdirent aussitôt de leur intérêt aux oreilles de l’albinos qui ne l’écoutait déjà plus. Ce type n’était qu’un moulin à paroles, insensible à sa situation pour le moins désespérée. Très bon acteur ou simple suicidaire ? Ce n’était pas son problème après tout. L’autre affirmait qu’ils ne seraient pas en mesure de se faire passer pour lui, probablement pour se rassurer. Qu’il était mignon. Ou vraiment naïf. Bon, dans les faits, il voyait juste en partie seulement, puisqu’aucun des vampirettes ici présentes ne possédait ce fameux don. Mais quand même, il avait des couilles pour lui tenir tête sans rien savoir de ce mensonge effronté… En temps normal, les individus normaux paniquaient en constatant que le contrôle de leur existence leur échappait. Bon au final, il n’avait rien perdu à ignorer la majeure partie du monologue du type en question. Il ne lui apprenait rien de nouveau, après tout, il cherchait à sauver sa peau, rien de plus. Gagner du temps pour que les forces de police arrivent sur place ? Natsume ne put réprimer un sourire derrière son masque. Sérieusement ? Il pensait leur mettre la pression à son tour en balançant cette évidence ? Juste avant de préciser qu’il était partant pour rejoindre les rebelles ? Ce fut à son tour d’éclater de rire, mais un vrai rire joyeux, hilare, l’un de ceux qu’on ne peut réfréner aussi facilement au bout de quelques minutes. Donc, pour résumer la situation, le darkness se trouvait en présence de trois rebelles et il devait redouter l’arrivée des forces de l’ordre pour qu’elles les arrêtent. Tout en sachant qu’il était un espion infiltré chez les rebelles justement dans le but de faire tomber des têtes. Franchement, il ne pouvait rêver mieux ! Car ce qu’il avait dit à son interlocuteur concernant le fait de tenir tête contre trois adversaires, valait aussi bien pour lui-même. Avec du renfort, il n’aurait aucun mal à les arrêter, ou mieux, s’en débarrasser purement et simplement. Au bout d’une dizaine de minutes, son corps ressentit les premières douleurs synonymes d’un trop plein d’hilarité. L’albinos souffla profondément pour se reprendre, hoquetant encore quelques secondes supplémentaires avant de finalement se calmer pour de bon. S’il avait imaginait rire d’aussi bon cœur lors de cette mission…

« Pfiou… En fin de comptes, tu n’es pas seulement ennuyeux en apparence, tu l’es véritablement. »

Ce fut là son seul commentaire à propos de tout ce qui avait été échangé entre eux, même si cela ressemblait davantage à un monologue de la part de l’hybride. Si Natsume continuait de raisonner comme le faux vrai rebelle qu’il était censé incarner, il savait que la ville comportait d’autres richesses que l’organisation se ferait un plaisir d’approcher. User d’efforts inutiles pour convaincre quelqu’un qui ne leur était pas indispensable n’avait aucun sens. Après tout, nul n’était indispensable sur cette Terre, c’était bien connu. L’albinos tendit le bras, dépassant la silhouette de l’hybride pour se saisir de la bouteille derrière ce dernier, trônant fièrement sur le bar. Quitte à perdre son temps encore quelques dizaines de minutes, autant en profiter non ? La bouteille lui avait plu à l’instant où il avait posé ses yeux sur elle. Il ne lui restait plus qu’à espérer qu’elle serait de meilleure compagnie que son propriétaire légitime. Le darkness se détourna alors de son interlocuteur, bouteille à la main et revint sur ses pas pour rejoindre le salon, lâchant au passage à l’intention des deux vampires :

« Tuez-le si ça vous chante. »

Se disant, il s’installa dans l’un des fauteuils restés de marbre tandis que la table volait entre les différentes pièces jointes quelques instants plus tôt. Jamais Natsume ne pourrait autant remercier la personne à l’origine de la conception de ce masque. A croire qu’elle avait deviné au premier coup d’œil son penchant pour les bonnes boissons. L’albinos défit en effet la fermeture qui ornait l’emplacement réservé à la bouche sur ledit masque pour s’autoriser une première longue gorgée de ce nectar aux reflets ambrés. Le tout sans donner aucun indice sur ce qui se cachait véritablement sous le masque.

Message par Invité Sam 23 Mai - 14:54

Revenir en haut Aller en bas
Aline n'avait plus dit un mot depuis qu'ils avaient découvert la figure de leur cible. Elle avait préféré rester en retrait et s'effacer plutôt que d'exposer ses idées avec une virulence apparente. Exactement le contraire de sa comparse, qui elle n'avait pas peur de dire tout haut ce qu'elle pensait. La jeune Aéris semblait être animée d'une sorte d'espoir pacifiste, qui aux yeux d'Aline la rendait complètement ridicule. Comme si leur cible allait gentiment leur donner, à eux inconnus se prétendant Rebelles, une somme astronomique sans manifester la moindre méfiance. Il faudrait être assez stupide pour commettre ce genre d'acte. Ou tout simplement influençable, au choix.
Aline se retint alors d'éclater de ce petit rire moqueur qu'elle utilisait souvent, de peur de se faire remarquer. Les évènements qui suivirent ne firent que confirmer les pensées de la demoiselle. L'autre avec ses oreilles de chat refusa de leur donner l'argent, du moins d'après ce qu'elle compris de son monologue. Une petite minute... Des oreilles de chat? Pourquoi elle en l'avait pas remarqué plus tôt? On ne voyait que cela pourtant... Faudrait peut-être penser à s'acheter une paire de lunettes... Donc, forcément, ce n'était pas un humain. Mais qu'est-ce que c'était alors? Sans vraiment y réfléchir plus que ça, la demoiselle balaya ces questions insipides, qui de toute façon ne trouveraient pas de réponses maintenant, en se disant qu'après tout il ne devait pas être beaucoup plus fort qu'un humain. Du moins, elle en était presque sûre.
Alors comme ça, il refusait? Il osait leur tenir tête? Elle avait plutôt l'impression qu'il essayait de gagner du temps. En même temps quand on venait de manquer de finir en pancake, il était un peu normal de réagir comme ça. La jeune fille haussa les épaules en guise de réponse à ses réflexions silencieuses, et essaya de se reconcentrer sur la situation actuelle. Elle, ce qu'elle voulait c'était sortir d'ici le plus vite possible avec ou sans l'argent. Elle sentait vraiment prête à démissionner et à les laisser là s'amuser à faire voler des tables ou essayer de régler le problème sans violence.
Mais elle se ravisa.
Franchement, revenir à la "base" après sa première mission les mains vides et la mine désabusée, ça la foutait mal. Que penseraient les gens d'elle?
Elle continua donc à faire semblant d'écouter, jusqu'à que le masqué prononce les mots "-Tuez-le si ça vous chante". Ce qui eut le don de la faire sortir de sa léthargie. Enfin quelque chose qui promettait d'être distrayant. Et puis, si elle arrivait à le faire céder à force de violence, ce serait génial. Et puis, ça lui permettrait de prouver qu'elle n'était pas une nunuche blonde comme elle semblait l'être. Sans compter que cela démontrerait aussi la différence qu'il y avait entre Aéris et elle.
Sans qu'on eut besoin de lui répéter deux fois, Aline s'avança d'un pas afin d'entrer dans le champs de vision du dénommé Ramiel. Pour quelque ne connaissant pas la nature de la jeune fille, il trouverait certainement la situation fort risible. Une enfant blonde aux traits angéliques et innocents, ne dépassant guère les 1mètre50 et ne semblant pas peser plus lourd que 40 kilos, qui essayait de faire peur à un homme adulte plutôt grand était tout simplement comique. On se serait cru dans un mauvais film d'épouvante aux effets ratés dans lequel on découvrait que la fillette en question était en réalité une sorte de revenante qui n'avait pas mieux à faire que de terroriser des innocents et de faire claquer des portes ou des tiroirs. Sauf qu'Aline était suffisamment forte pour tuer un humain, adulte ou non, si cela lui en prenait l'envie.
Continuant sur sa lancée, elle dépassa les quelques mètres qui la séparait encore de Ramiel pour se trouver à sa hauteur. Elle lui sourit sournoisement, la tête légèrement penchée sur le côté, avant de l'empoigner fermement par la gorge et de le soulever littéralement de terre. Elle éclata alors de ce rire puéril qu'aurait un enfant en découvrant un nouveau jouet, tout en le dévisageant de ses grands yeux candides. Elle était finalement plutôt heureuse d'être venue. Elle resta ainsi quelques instants, riant aux éclats. Ce n'est que lorsque le visage de Ramiel passa du rouge essoufflé au bleu asphyxié qu'elle se décida de le lâcher. Et comme la délicatesse ne figurait pas dans son vocabulaire, elle l'envoya valser dans les airs et se fracasser contre le mur d'en face. Il percuta le mur assez fort pour qu'un énorme hématome puisse apparaitre un peu plus tard, mais pas assez quand même pour qu'il puisse se briser quelque chose. Voyons, si elle le démolissait en plusieurs petits morceaux dès les premières minutes du jeu, ce n'était plus drôle. Autant faire durer le plaisir. Laissant alors sa victime reprendre légèrement son souffle, Aline se tourna vers son complice. Il était assis bien confortablement dans un fauteuil en train de se vider une bouteille d'alcool. D'accords, ça pouvait être crevant de faire voler des tables mais de là à se prélasser au beau milieux d'une mission...

"- T'as rien trouvé d'autre à faire que de descendre une bouteille de pinard ?!" lui lança-t-elle avec humeur.

Ce garçon avait décidément le don de lui taper sur le système. Attendant sa réponse, elle jeta un rapide coup d’œil à Ramiel constatant qu'il commençait à reprendre ses couleurs. Il vaudrait mieux pour lui qu'il accepte de leur donner cet argent s'il ne voulait pas finir en morceaux. Et puis, après tout, c'était son problème à lui. Elle, elle continuerait de s'amuser. Déjà qu'elle s'amusait comme un petite folle, ça promettait pour la suite...  

Message par Invité Lun 25 Mai - 22:41

Revenir en haut Aller en bas
L'attitude de cet homme commençait sérieusement à me taper sur les nerfs. Il avait juste une chose à faire pour éviter le massacre: abdiquer. Mais au lieu de cela il préférait continuer à fanfaronner. Était ce du courage ou de l'inconscience? J'avais vraiment du mal à trancher entre ces deux options concernant Ramiel. Sans compter que mes deux acolytes étaient bien moins patients que moi et Aline venait elle aussi d'intervenir à sa façon sur l'hybride en recommençant à le malmener. Je me contentais de regarder le spectacle sans intervenir, une seule personne était largement suffisante pour faire façon de cet hybride qui ne se débattait pas beaucoup pour l'instant. Si jamais l'envie lui prenait de se rebiffer j'étais prête à intervenir pour le neutraliser. Je n'avais vraiment pas envie de me salir les mains et même si l'homme aux cheveux blancs venait de nous donner l'autorisation de le tuer, je préférais ne pas avoir à le faire à moins d'y être vraiment contrainte. Cette autorisation semblait pourtant ravir la deuxième vampire qui prenait un malin plaisir à violenter Ramiel, je comprenais alors ce quel genre de résultats pouvait donner un vampire ayant fait le choix de céder à ses pulsions meurtrières. Pourtant, même elle semblait retenir sa force sur la cible comme si elle ne souhaitait pas non plus le tuer. Pas pour les même raisons que moi ça c'était évident, Aline n'était pas le genre de personne à pouvoir faire preuve de bonté. Elle comprenait sans doute également que cet homme avait nettement plus de valeur vivant que mort.

D'un regard distrait je jetais un regard au gugusse bizarre qui venait de se vautrer dans un fauteuil comme s'il était chez lui. La phrase d'Aline résuma alors parfaitement ma pensée mais je me gardais de tout autre commentaire. J'avais décidément de droles de comparses mais j'étais bien obligé de faire avec, sans compter qu'ils semblaient beaucoup plus aptes à se salir les mains que moi ce qui quelque part m'arrangeait mais aussi me faisait sentir un peu inutile. Je croisais alors les bras au niveau de mon ventre en fixant Ramiel, je me demandais alors s'il se sentait enfin prêt à abdiquer ou s'il allait avoir besoin d'autres arguments frappants pour le convaincre. Plus tête de pioche que ce mec là on n'en faisait plus depuis longtemps, c'était du moins le fond de ma pensée quand je voyais son obstination qui quelque part forçait le respect. Une personne lambda n'était sans doute pas capable de garder un tel sang froid après que trois créatures surnaturelles se soient faufilées chez elle.

Aline s'il continue de résister tu m'en laissera un peu? J'ai envie qu'on règle cette histoire le plus vite possible.

Dis je en faisant craquer mes phalanges. J'avais conscience qu'en disant cela, je sortais totalement du rôle de "gentils flic" que je m'étais donnée jusqu'à présent mais je n'étais pas idiote au point de rester fixée sur une méthode qui de toute évidence ne marchait pas. Si j'avais intégré les Rebelles je ne pourrais pas toujours arranger les choses sans avoir à filer quelques baffes. Je ne comptais pas blesser grièvement Ramiel mais suffisamment pour le faire parler, en prenant grand soin d'utiliser mes poings sans sortir mes griffes. Seulement, si Aline décidait de continuer de le frapper sans rien me laisser j'étais tout à fait disposée à la laisser continuer, ce n'est pas comme si tout à coup j'avais été prise d'une envie irrésistible de le cogner. Il était bavard et un peu chiant sur les bords, certes, mais en général quand je cognais c'était pour des raisons plus sérieuses que cela. Je m'asseyais alors sur un fauteuil assez éloigné de celui de l'homme aux cheveux blancs et je continuais à regarder le spectacle sans réel enthousiasme mais avec un air attentif, étant particulièrement vigilante sur les éventuelles réactions de la cible. L'autre vampirette allait elle être capable de contenir son côté meurtrier et maintenir Ramiel vivant jusqu'au bout? J'avais quelques doutes à ce sujet, ce qui pouvait aussi être un facteur de motivation pour qu'il se rende le plus vite possible avant que tout cela ne dégénère.

Message par Invité Mer 24 Juin - 15:02

Revenir en haut Aller en bas
La nuit était tombée depuis quelques temps déjà. Les rues se vidaient rapidement, alors que les habitants se dépochaient de rentrer chez eux après une longue journée de travail.
Et pour une fois, Vince Sinner les regardait avec envie. Deux loups-garou avaient semé la zizanie au bar Bouken, et il avait dut s'y rendre en personne avec Naomi et quelques uns de ses hommes avant que la rixe ne dégénère. Créer du grabuge dans un établissement multi-racial n'était pas très malin, et les deux responsables avaient finis dans une cellule du poste de police, vites remis de leurs blessures grâce à leur métabolisme inhumain.
Interroger les témoins et prendre les plaintes avait immobilisé plusieurs agents une bonne partie de l'après-midi, rajoutant encore un peu de travail aux policiers déjà surchargés. En bref une journée ordinaire à Avventura.

Lui et la louve qui lui servait de bras droit menaient une des dernières patrouilles de l'équipe de jour, avant de passer la main à la suivante. Sanglé dans son uniforme impeccable, l'officier respirait l'air frais à travers sa vitre, scrutant un homme qui allumait sa cigarette avec envie. Aussitôt qu'il s'en aperçu, cet instant de faiblesse l'agaça. Après tout s'il s'obligeait à ne pas racheter de cigarette depuis que Naomi lui avait volé les sienne -pour préserver sa santé- c'était avant tout pour prouver qu'il n'en avait pas besoin...
Il soupira avec discrétion et regarda sa montre, un des rares signes extérieurs de richesse visible lorsqu'il était en uniforme.

-C'est l'heure, on peut retourner au commissariat, annonça-t-il.
-Ok.

Naomi fit décrire un demi-tour impeccable au véhicule. Vince se laissa aller en arrière et failli commencer à se détendre quand la radio se mit à crachoter.

-On signale une effraction près du parc. Les individus impliqués seraient toujours sur place.

C'était tout près de là où ils se trouvaient. La louve lui jeta un regard vaguement interrogatif. Le policier soupira à nouveau, sans discrétion cette fois. Apparemment la journée allait se prolonger un peu.
Il saisit le communicateur de la radio.

-Sinner bien reçu. On va sur place.

Je tuerais pour une cigarette se dit-il tandis que Naomi effectuait un dérapage sur les chapeaux de roues pour changer à nouveau de direction. Elle n'activa pas la sirène pour arriver avec un maximum de discrétion.

Quelques minutes plus tard, leur véhicule s'arrêtait devant une maison. La porte était entre-ouverte.
Les deux policiers constatèrent en s'approchant que la poignée avait sautée, sans doute après qu'un coup de pied ait défoncé la porte proprement dite.
Vince sourit. au moins ils n'était pas venu pour rien.
L'air frémit silencieusement alors qu'il activait son pouvoir pour parer une éventuelle attaque surprise. Naomi sur ses talons, il franchit le seuil et repoussa la porte, la main sur la crosse de son pistolet. Pourtant il ne rasait pas non plus les murs.

-Police! lança-t-il avec son autorité naturelle.

Message par Invité Ven 26 Juin - 18:00

Revenir en haut Aller en bas
L’idiot. Il lui aurait suffi de se montrer un peu plus coopératif ou moins prétentieux en croyant que ses interlocuteurs n’avaient aucun moyen de parvenir à leurs fins en sa présence. Oui, leur plan possédait quelques failles et pas des plus minimes, l’autre en avait d’ailleurs relevées plusieurs. Cependant, si le temps jouait à présent contre eux sans qu’ils en aient réellement conscience, tuer un homme, hybride ou non, ne prenait qu’une seconde lorsque le travail était bien fait. Et à trois contre un, leurs chances étaient multipliées. Dans son dos, l’albinos entendit l’enchaînement de coups portés peu après que les bruits de pas de la première vampirette eurent résonné sur le sol. Ainsi, elle passait enfin à l’assaut ? Faute de pouvoir argumenter comme lui l’avait fait, elle employait les grands moyens ? Brave petite. Natsume les laissa volontiers faire, ignorant l’affrontement qui se jouait derrière lui en apparence seulement puisqu’une oreille demeurait toutefois attentive. On ne sait jamais, la perspective d’un sort funeste couplé d’une morte violente pouvait délier les langues… Au lieu de quoi, la seule qui claqua dans l’air, sèche et agressive, fut celle de sa partenaire de mission. Et pour quoi ? Lui reprocher son envie soudaine de vider la bouteille qui avait attiré son attention ? Le darkness sourit malgré lui sous la pique envoyée à son encontre, tandis que son regard aux reflets sanglants ne quittait pas l’étiquette de la bouteille pour autant. Il voulait savourer visuellement ce qu’il s’apprêtait à déguster.

« Ce n’est pas un simple pinard pauvre sotte. Va faire mumuse plutôt. Et vite. Vous faites tellement de bruit que les voisins ont dû appeler les flics à l’heure qu’il est… »

Malheureusement pour lui, ces propos se révélèrent trop cruellement proches de la vérité : une voix masculine et autoritaire retentit non loin d’eux. Le garçon ne cessa pas de sourire derrière son masque. Pas trop tôt, ils en avaient mis du temps ! Leurs intentions avaient au moins le mérite d’être claires. Natsume se leva d’un bond, soudain plus félin que quiconque dans la pièce, y compris le propriétaire des lieux. Lequel gisait à terre, le visage tuméfié et en sang. Le darkness le toisa quelques secondes avant d’émettre un son désapprobateur.

« Voilà ce qui arrive quand on se croit plus malin. » lâcha-t-il à voix basse à l’intention de la victime brutalisée.

Que faire à présent ? Retourner sa veste et livrer les deux vampires sans oublier de présenter de rapides excuses à l’hybride une fois toute cette histoire terminée ? Non, c’était un peu bancal comme règlement de comptes, d’autant que ses deux partenaires de mission ne leur livreraient pas suffisamment d’informations sur le groupe armé, même sous la torture. Réprimant à grand peine un soupir, l’albinos dut improviser. Il plongea une main dans la poche arrière de son pantalon, dénichant sans peine un briquet encore plein. Son regard se posa un instant sur la bouteille qu’il tenait toujours à la main, presque mélancolique. Dire qu’il regrettait à l’avance le geste qu’il allait commettre… Sans perdre une seconde de plus, il envoya la bouteille se fracasser contre le mur le plus proche de l’entrée, avant de jeter le briquet dans l’alcool, lequel ne tarda pas à s’enflammer, stoppant net la progression des nouveaux venus. Ce qui permettrait aux trois complices de fuir rapidement. A moins qu’ils n’admirent le spectacle au risque de finir derrière les barreaux. Natsume n’attendit pas une première réaction de la part de l’une ou l’autre des vampires : il partit dans la direction opposée. Toute maison possédait une porte arrière, laquelle pouvait donner sur le garage ou bien le jardin. Et cette luxueuse demeure ne faisait pas exception ! En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, le darkness était parvenu à ses fins, alors que la fumée commençait à se répandre dans la maison, irritant ses narines et sa gorge. Le trio s’éloigna rapidement afin de pouvoir se poser et apprécier de voir les flammes lécher la demeure de leur hôte si peu coopératif. Une rencontre dont l’intéressé se souviendrait.

« A présent, c’est chacun pour soi. Il a vu vos visages, il va porter plainte contre vous alors tâchez de pas vous faire attraper. Sinon il se pourrait bien que vous receviez de la visite dans le but de vous réduire au silence… Sur ce, à plus les sangsues miniatures. »

Sans réellement attendre de réponse de leur part, la menace était bien là et il s’en moquait royalement, l’albinos tourna les talons une fois de plus, avec l’intention de gagner le centre-ville le plus rapidement possible. Se séparer multiplierait les chances de s’échapper sans se faire arrêter par les forces de l’ordre, même si lui ne craignait pas grand-chose… Pour plus de prudence, il ôta son masque sitôt qu’il atteignit les premiers bâtiments. L’alerte était donnée à présent et attirer l’attention sur lui détournerait les agents de leurs cibles principales.


[HRP : C'est bon pour moi les loulous, si vous voulez le poursuivre à la manière d'une course poursuite entre Aline/Aéris/Vince, c'est possible mais avec les révisions d'Aline, à vous de voir !]

Message par Contenu sponsorisé

Revenir en haut Aller en bas
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum