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Message par Invité Jeu 4 Déc - 13:43

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Que pouvait-il faire de plus ? Si ce n’est la déposer sur ce mince canapé contrefait. Son bureau était froid, un air sec et emplis de peine enlaçait la gorge irritée de l’hybride. Même après avoir avalé un sandwich américanisé, bu  un bon verre de vin et  entamé un nouveau cigare. Le lion n’arrivait pas à trouver le sommeil, la descente fut ironiquement plus rude que l’ascension, le poids de cette femme n’était rien. Mais que de remords, de honte et d’appréhension revenant sans cesse pas après pas.

Il remerciait le ciel d’avoir permit à Bismarck de somnoler durant le trajet. Ne nourrissant que de légères inquiétudes, consistant à empêcher la belle de perdre l’équilibre après chaque réveil en sursauts. C’est en soupirant un fin nuage blanc que la fameuse question de la princesse lui revint en mémoire. Il n’avait pas eu le courage de répondre, un rire simple, accompagné d’un sourire serin lui avait suffit à encaisser la petite pique. Il gagnait bien sa vie, pourtant ce mot l’ennuyait. « Riche » était un terme portant beaucoup trop de négativité, on extrapolait toujours les personnes fortunés. Transformant le bougre travailleur ou chanceux en simple baron suffisant qui s’amusait à compter son argent. S’imaginait-elle cela ? Voyait-elle en lui un simple tyran imposant ? Soucieux, c’est attentif qu’il se risqua à observer le corps couvert de ce petit joyau.

Chauffant machinalement le bout de son cigare en cessant de remuer son verre, l’idée même qu’il puisse s’emporter le figea. Le rapport était rédigé, beau, neuf et signé par ses soins. Il expliquait clairement la phase de poursuite, ainsi que celle de la découverte du corps. Détaillant précisément chaque geste, chaque pensée ainsi que chaque mot soufflé. Ce pauvre Garet s’était littéralement jeté dans l’un des gouffres composants le flanc de la montagne. Refusant de retourner à l’ombre de cette société lui semblant bien trop injuste. Triste vie, loin de la vérité, loin de la magnificence, Soleon rajoutait avec ce tas de papier une couche de foutre sur l’étron faisandé que représentait l’existence de cet énergumène. Omettant de mentionner l’apparition d’une fillette aux longes cheveux blancs, capable de fendre un buste humain en matérialisant un pic à glace. C’est nerveux, qu’il replongea dans ce maudit rapport. Lâchant l’endormit des yeux pour corriger toutes erreurs détectables. Le grand lion entendit le réveil à pile trônant au dessus d’un effroyable monticule de paperasses. Sortant de ses rêveries, il mit un terme au chaos que provoqua l’appareil en appuyant minutieusement sur le petit bouton reposant entre les deux énormes clochettes.

Ses yeux retrouvèrent alors une simple gamine remuant péniblement dans sa couverture de fortune. Elle semblait avoir besoin d’un peu plus de sommeil. C’est en se blâmant une centième fois pour sa candeur injustifiée, que le patron se redressa en baillant. Il était 22h30, ils étaient rentrés depuis un peu plus d’une heure, une pause café ne pouvait lui faire du mal. De toute manière, qui oserait rentrer dans ce bureau sans sa permission ? Personne !

Message par Invité Sam 20 Déc - 23:07

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Le bruit infernal du réveil tira Bismarck de son sommeil, un sommeil dont elle avait réellement besoin, à voir les cernes sur son visage. Toutefois, ce n'était pas la raison pour laquelle elle était contrariée que le réveil est sonné : Quelque chose manquait. Un sentiment de vide s'empara d'elle, comme si elle avait vu le début de quelque chose, mais fut interrompue. Et plus elle tentait de s'en souvenir, plus sa mémoire semblait s'effriter, jusqu'à ce qu'elle ne s'en souvienne plus du tout. Etait-ce ce qu'on appelait un rêve? Une vision éphémère que l'on a pendant son sommeil, et qui s'efface aussitôt que l'on se réveille... Voilà qui était désagréable.

Mettant de côté ce sentiment et essayant de retrouver l'usage de ses sens de façon optimale, la jeune femme remua doucement sous son drap, avant de se relever légèrement, observant son environnement. Un nouvel endroit inconnu, lui-même composé d'un grand nombre d'objets et de babioles dont Bismarck ignorait le nom, et même l'existence. Même si elle semblait toute fois dotée d'une certaine connaissance à son réveil il y a quelques heures, certaines choses, notamment les plus artificielles, lui étaient totalement inconnues. Cette chose qui venait de la réveiller par exemple en était un exemple, chose qu'elle appela dans sa tête " chose bruyante".

Elle observa alors l'homme qui se tenait derrière le bureau, au visage marqué mais duquel émanait pourtant une certaine gentillesse à son égard. C'était lui qui l'avait emmené sur son dos, de la montagne. Bismarck réfléchit quelques secondes, essayant de replacer un nom sur ce visage.

"... Soleon..."

Voyant qu'elle ne s'était pas trompée, elle lui adressa un sourire franc, cachant un "merci" qu'elle n'aurait pu exprimer avec des mots. Peut-être était-ce un merci tellement fort qu'il ne pouvait s'exprimer avec des mots même? Bismarck avait l'impression de devoir beaucoup à cet homme, et voulait plus que tout repayer cette dette. Pourtant, elle était incapable de dire ce qu'elle devait repayer. Certe, il l'avait transporté jusqu'ici, mais, pourquoi cela semblait valoir tant à ses yeux? Il y avait quelque chose qu'elle n'arrivait pas à saisir... Décidément, le coeur est quelque chose de bien trop compliqué pour elle.

Observant une nouvelle fois ses alentours et ne reconnaissait guère l'endroit, elle se posa la question à elle-même, tout en essayant de se lever.


"Où...!"

Encore une fois, ses jambes cédèrent sous son poids, celles-ci ne s'étant toujours par remises de ce qu'il s'était passé plus tôt, laissant Bismarck à genoux sur le sol froid. Leur état semblait s'être légèrement amélioré depuis, comme si la proximité avec la montagne lui avait permis de se soigner un peu, mais elle sentait que ce n'était plus le cas maintenant. La douleur se faisait persistante, et suffisamment forte pour l'empêcher de forcer dessus. Ayant eu juste le temps de se rattraper au canapé, l'incompréhension et la douleur s'affichèrent à la fois sur son visage. Cette fois, elle chercha à esquiver le regard de Soleon. Un sentiment semblable à de la honte l'empara alors : non, elle ne voulait pas être vue dans un tel état de faiblesse... Pas comme ça!

Message par Invité Lun 22 Déc - 20:25

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Lorsque elle l’appela par son prénom, le lion eu l’impression de prendre dix ans dans la tronche. Amusé par le petit cirque que lui offrait cette douceur blanche, l’hybride ne quitta pas son fauteuil. Observant attentivement ce qu’elle était capable ou non de faire. Le regard aussi sombre qu’innocent qu’elle venait de lancer au réveil confirmait ses soupçons. Une enfant sauvage, un être abandonné qui vivait directement avec la nature. Sans aller jusqu’à imaginer que la nature elle-même l’avait avortée, il se doutait qu’elle avait partagée une expérience exceptionnel avec cette dernière.

Certes, beaucoup de gens détestaient le matin, encore plus quand un appareil dénué de substance osaient vous arrachez au monde des rêves. Mais c’est sans honte, ni hésitation que le patron était capable de vous dire que ce regard restait particulièrement différent de celui du commun des mortels. Un simple citoyen aurait baissé les bras, ou aurait pesté contre l’engeance mécanique. Elle s’était contentée de le subir, puis de chercher à comprendre d’où provenait cette agression qui à l’heure actuelle lui semblait encore illégitime.

Sans perdre en intérêt, lorsqu’elle manqua de tomber du canapé, il sentit ses muscles se tendre. Son regard s’était involontairement fait plus sévère. Avait-il aggravé son état en la transportant ? Il en doutait, ne cherchant pas à culpabiliser il se redressa sans bruit en quittant son confortable support. Ses pas l’amenèrent sans précipitation au prêt de la petite fille, lui tendant sa main, il l’invita à la saisir. Se doutant que cela n’allait pas être aussi facile, il essaya de réchauffer ses jambes avec son autre main. Frottant du haut de ses genoux jusqu’à ses chevilles pour chercher à faire circuler le sang. L’incroyable rigidité et absence de chaleur ne manqua pas de surprendre le lion qui cessa sa veine tentative en route. Gardant la paume de sa main sur cette même jambe, il tenta de presser cette dernière à des endroits sensible grâce à son pouce. Observant avec une précision dénaturante les émotions qui scindaient ce visage opaque à la laideur. Ne cherchant pas à l’impressionner il se contenta dans le même temps à couvrir les parties dénudées de son corps. Elle avait d’une manière ou d’une autre était préservée de ses contemporains, il n’y avait plus besoin de douter.

Il l’aida à se redresser, laissant son manteau sur elle,  il ferma les trois premiers boutons du haut ainsi que les trois boutons de bas pour ne rien enlever à sa pudeur.  Bien sûr, elle l’interrogea une énième fois du regard, s’interrogeant sur la raison de cette précaution. Sans lui répondre, il chercha à la rassurer en ébouriffant sa minuscule tête. Gardant sa main dans la sienne, il s’assura qu’elle put garder appuie contre lui. Deux choses n’allaient pas. La première, sa crédibilité, amener une si faible gamine au sein d’une prison réputée pour ses contrôles de sécurité douteux faisait vraiment mauvais genre. Deuxièmement, montrer un élément censé être gardé secret jusqu’à nouvel ordre ne pouvait réellement lui apporter de bonnes choses. Personne, ni roi, ni reine n’avaient jusqu’à ce jour réussit à le déstabiliser. Alors, c’est sur cette assurance aussi absurde qu’essentiel qu’il décida de mener sa petite expédition. Empruntant les couloirs les moins fréquentés, ou ceux disposant de caméras moins  gênantes.  Snobant la machine à café, le patron préféra amener dans un premier temps sa nouvelle pensionnaire au vestiaire des agents du Cercle. N’étant pas réellement invité, c’est paniqué par les formalités que plusieurs  gardes et matons s’alignèrent contre le mur en le saluant lorsque il ouvrit la porte. Certains étaient encore en caleçon, tendis que laissaient encore une partie de leur gilet parables non attachées.

Cherchant à faire descendre la pression, il poussa délicatement l’élémentaire à avancer. Affrontant des regards soupçonneux, ainsi qu’une inspection imprévue, les pseudos soldats commencèrent à grincer des dents. Le patron semblait en effet s’intéresser un peu plus du sort des prisonniers que du leur. Ne pouvant contenter tout le monde, Soleon préférait laisser cette colère incomprise gronder autours de lui. Viendrait le jour, le moment et l’éclat dont il profiterait pour les rallier à sa cause. A ses yeux ils étaient tous les fidèles bras armés de son institution, les serviteurs honorables qui l’aideraient à contenir la vermine là où on les empêchait de l’éliminer. Les récentes évasions, ainsi que les émeutes et meurtres provoqués dernièrement ne faisait que renforcer la rancœur des gardes à son égard :

-Rompez, nous passons.

Sans chercher à comprendre, ni à s’investir, ils reprirent leurs vies retrouvant l’apparence de simples civils où revêtant la tenue des matons prêt à servir cette nuit. Continuant de guider Bismarck à travers les vestiaires, il franchit finalement la porte menant à celles des femmes. Là encore, elles se mirent en formation, saluant le patron comme il se devait. Sous vêtements, gilets et débarras en pagaille. Elles purent rompre les rangs une fois que leur directeur leur en donna la permission. Sans s’égarer au reluquage, il installa Bismarck sur l’un des bancs les moins chargés :

-Je reviens, ne bouge pas.

Message par Invité Lun 4 Mai - 17:56

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Le reste s’enchaîna un peu vite pour l'élémentaire tout juste tirée d'un sommeil plus que réparateur. Malgré ses actions un peu étranges, et la sensation étrange et quelque peu désagréable qui lui montait dans les jambes en résultant, elle comprit qu'il essayait de l'aider, tout comme il l'avait fait plus tôt. Quel homme étrange. Elle n'osa pas poser de question cette fois, se laissant manipuler et habiller comme une poupée de porcelaine, ne sentant ni agressivité, ni mauvaises attentions de la part de Soleon. Elle se surpris même à apprécier cela, une douce chaleur de bien être s'emparant alors d'elle. *Soleon est gentil...*, ne put-elle s'empêcher de penser, tout en continuant de le fixer avec un regard interrogateur.

Essayant d’emboîter le pas de Soleon malgré ses jambes encore douloureusement engourdies, Bismarck tenta au possible de ne pas trop se laisser perturber par son nouvel environnement, composé actuellement d'un ensemble de couloir à l’ambiance froide, qui n'inspirait guère la gaieté. Une froideur qui ironiquement, n'était pas désagréable pour elle, mais qu'elle trouvait très inappropriée pour un endroit dans lequel l'hybride vivait, totalement inconsciente de l'endroit dans lequel elle avait actuellement mis les pieds.
Toutefois ce qu'elle savait, c'est que les autres résidents ne l'accueillaient pas vraiment avec enthousiasme. L'élémentaire pouvait sentir les regards qu'on lui jetait sur leurs passages, certains interrogateur, d'autres méfiants, ou encore carrément dédaigneux. Visiblement elle n'avait rien à faire ici, et n'était pas à sa place... Mais confiante au jugement de Soleon, elle se cacha dans son dos pour les éviter, serrant délicatement sa main rugueuse.

Suivant ses instructions avec regret, Bismarck se vit contrainte de l’abandonner, assise sur le banc, regardant ses pieds, s'efforçant de faire abstraction de ce qu'il y avait autour d'elle, sans grand succès. À peine les rangs étaient rompus et le boss partit, que les discutions allaient de bon train, sur qui était-elle, sur sa relation avec le patron, sur ses secrets de beautés... De nouveaux des regards interrogateurs et envieux se posèrent sur elle, mais avec encore plus d'intensité qu'avant, de quoi la mettre très, très mal à l'aise. Très vite, le banc sur lequel elle était assise devint complètement inoccupé, les autres femmes rassemblées entre elles pour échanger des commérages, tandis qu'aucune d'entre elles n'osaient aller lui poser de questions directement. Refermée dans son coin, la tête baissée et le regard vitreux, la petite ne put s'empêcher de murmurer des mots qu'elle seule pouvait entendre.

-Vite.. Reviens-vite...

Message par Invité Mar 5 Mai - 0:36

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Combien de temps allait-il pouvoir la garder avant qu’on ne lui envoi les ligues de défenses des mineurs ? Il songeait paisiblement à ça, regardant sous toutes les coutures divers uniformes. Certains empestaient la lessive, tendis que d’autres couvraient des boules anti-mites. Manquant de déglutir, le lion se pressa. Perdant le fil de ses pensées, il se décida après deux minutes de sélection intensive, pour une tunique bleue. Les petites tailles n’étaient pas très courantes, ce qui expliquait certainement la perte de temps. Sûr de son choix, lorsque ses talons pivotèrent pour retourner au prêt de sa protégée, son regard heurta celui de sa conseillère. Bras droit imposée par le Cercle, cette dernière était dotée d’une volonté remarquable. Ce regard de fer, ses bras croisés juste sous son buste, ce décolleté sur lequel on ne pouvait que s’attarder. Avant d’avoir le temps de soupirer, cette dernière commença les remontrances. Citant codes et réglementation sans s’arrêter, tel une sulfateuse ses mots fendaient vivement l’air à un débit insoutenable. Heureusement que le son de sa voix n’était pas désagréable, enfin, encore fallait-il être capable de passer outre son ton condescendant. Leurs supérieurs avaient dû trouver ça drôle de lui coller dans les pattes une farouche traditionaliste.

En temps normale ils auraient pu très bien s’entendre, mais son hybridation était un mur qu’elle refusait de franchir et d’ignorer. Soupirant entre deux temps de chargement, Claire continua ses remontrances. Bien sûr, il était hors de question qu’il bouge la moindre oreille, ni même qu’il remue trop fort les lèvres. Serrant les crocs, les vêtements qu’il tenait dans ses mains furent envoyés contre le mur après un foudroyant revers. Crachant d’avantage de poison, cette fois le patron comprit qu’elle était furieuse. Les commères, du vestiaire purent témoigner du massacre, tout comme Bismarck, l’ambiance partiellement refroidit, le lion assombrit son regard en ramassant les affaires de la petite. Mais alors qu’il s’évertuait à garder son calme, les lèvres du démon lâchèrent les mots auxquels il refusait de se plier :

« Je vous ordonne d’expulser cette gamine immédiatement !

-Premièrement, vous allez baissez d’un ton Claire.

-Ne m’appelez pas par mon prénom.

-Deuxièmement, cette petite fille restera à mes côtés le temps qu’il faudra.

-Vous êtes sérieux ?!

-Troisièmement, si vous êtes ici, c’est bel et bien par ce que j’ai accepté la demande du Cercle.  Est-ce bien comprit ?

-Mais …


-Quatrièmement, jusqu'à preuve du contraire, JE suis le patron. Si vous avez quelque chose à me dire sur ce ton, c'est en privé et non pas en plein milieu des vestiaires.

-Je ne fais que mon travaille! Et vous le savez! Vous n'avez aucun moyen de...

-Faut-il que je vous le prouve ? »

Sa main gauche se faufila dans sa poche arrière puis tira un vieux portable, tapant un numéro que la conseillère reconnue du haut de ses bottines, on pouvait sentir l’hésitation museler ses membres. Pestant en lui tournant le dos, elle s’en alla en claquant la porte alors que Soleon rangeait son téléphone en soupirant. Pourquoi avait-il toujours du mal avec ses collègues ? Rouge de colère, lorsque elle passa devant l’élémentaire, ses yeux manquèrent de mitrailler la gamine. Claquant la porte derrière elle, Soleon fut désagréablement obligé de constater que le mal était fait. Ses subordonnées étaient toutes partie, indisposées à supporter leur prise de bec, les couloirs allaient encore faire courir les rumeurs néfastes. Refusant de montrer une mine abattue à Bismarck, il s baissa à son niveau puis commença à l’habiller :

"Désires-tu retourner dans les montagnes ?"

Ca lui pinçait étrangement le cœur de lui demander ça, mais autant s’en assurer.

Message par Invité Mar 5 Mai - 20:51

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Bismarck n'avait pas compris grand chose à la violente discussion entre Soleon et cette femme à la poitrine outrageuse, mais le ton de celle-ci et les regards qui lui étaient attribués lui firent vite comprendre qu'elle en était le sujet, ainsi que la cause d'une discorde entre ceux deux là. Et elle n'aimait pas cela du tout. Voir ainsi celui qui c'était aussi bien occupé d'elle lui était insoutenable, et c'est partagée entre ces nouveaux sentiments qu'étais la colère et la culpabilité pour elle, que l'élémentaire endurait cela, s'agrippant au manteau de son gardien, et inconsciemment refroidissant l'air autour d'elle de quelques degrés.

Elle voulait faire quelque chose, mais certainement rien n'allait l'aider en quoi que ce soit, si ce n'est l'inverse. Sa présence seule semblait être un problème, ne serait-ce pas pire en agissant? Mais si elle restait ici, les problèmes risquaient de s'empiler pour Soleon, et ce n'est pas non plus ce qu'elle souhaitait... Bismarck retournait le problème dans tous les sens dans sa tête, tout en faisant attention de ne pas arriver à la conclusion évidente de celui-ci. Il était hors de question pour elle de laisser Soleon. L'affection qu'elle portait à ce moment là envers l'hybride pouvait sembler assez extraordinaire, étant donné leur récente rencontre, mais voilà : Désormais émotionnellement attachée à lui, elle ne le laisserait pour rien au monde. Un comportement un peu semblable à un chiot, ou un chaton qui viendrait de voir sa mère, ce qui est compte tenu de l'origine de Bismarck, et de la race de Soleon, assez ironique.

Bien que ses pensés furent aussi agitées qu'une boule de flipper, le visage de Bismarck resta sans émotion, la tête baissée, ne regardant que ses pieds, et ne fut qu'illuminé par un éclair de surprise que lorsqu'elle vit Soleon entrer dans son champ de vision, commençant à l'habiller. Tournant la tête à gauche et à droite, elle remarqua l'absence des femmes du vestiaires, celles-ci ayant toutes pris la fuite lors du violent argument entre l'hybride et sa seconde. Se sentant mal entourée de personnes autres, elle ne put qu'être soulagée de se retrouver enfin seuls, recentrant son regard sur celui de Soleon.

Interpellée par sa question en accord avec ses pensées antérieures, le visage de Bismarck prit une expression un peu plus sombre que son habituelle neutralité. Pour ne pas lui causer de soucis, elle savait quoi répondre mais


-Non... Si Soleon est ici, je veux rester ici! Mais je cause des problèmes à Soleon... mais je veux pas rester là ou Soleon n'est pas là! Heum... Je veux dire, je veux être là où Soleon est là... Heum...

Tout en luttant pour trouver ses mots et une tournure de phrase correcte, Bismarck posa ses mains sur celle de l'hybride. Cette sensation était bizarre, beaucoup trop bizarre pour elle. C'était chaleureux, mais ça faisait mal d'y penser, à cause de trop d'éléments à prendre en compte. C'était quelque chose de trop compliqué à comprendre pour elle. Secouant la tête, elle reprit des mots plus simple, pour l'exprimer.

-Non, je veux pas... Alors, je vais me débrouiller toute seule! Comme ça, pas de problème pour Soleon!

Levant les deux bras en l'air et souriant sur ces mots pour monter sa volonté de bien faire, Bismarck essaya de s'habiller toute seule, sans demander l'aide de son gardien. Bien que la tentative était louable, le résultat était quelque peu lamentable : des boutons de chemises attachés en décalés, le col relevé, la veste d'uniforme à moitié mal mise et surtout un poil trop grand pour le gabarie de l'élémentaire, la scène, bien que très sérieuse à ses yeux, était assez comique. Elle allait avoir besoin d'un peu d’entraînement avant de pouvoir se débrouiller toute seule...

Et il était certainement un peu tôt pour ça. En essayant de se lever pour enfiler le reste de ses habits et se montrer à Soleon, la jeune femme trébucha sur son propre pied, se rattrapant de peu à lui, ajoutant un nouveau bleu sur ses jambes déjà en piteuses état de la longue journée. Coupée ainsi dans son élan, et ramenée un peu trop tôt à la réalité, Bismarck regarda l'hybride, l'air un peu découragée, et surtout désolée, ce qui était en soit un énorme progrès dans son éventail d'expression, comparés à quelques heures plus tôt. Était-ce le fait d'être entrée en contact avec les autres, même si peu de temps, qui la rendait petit à petit plus humaine?


-Désolée...

Message par Invité Mer 6 Mai - 18:33

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Sa réaction eut l'effet d'un rayon de soleil traversant un rideau de nuages. Sans aller trop loin dans la poésie, il était content de voir la bataille que livrait sa protégée. Bien sûr, ce bref combat n'était qu'un infime début, mais c'était le commencement d'une vie. La volonté d'un être ne pouvait uniquement se bâtir sur des drames et des larmes. Elle luttait de son plein gré pour rester à ses côtés, preuve qu'elle avait déjà conscience de possible poids qu'elle représentait. L'hybride n'attendait rien de plus, il était heureux. Une sensation bizarre soulageait son abdomen, pour ensuite s'évaporer le long de son dos. Inspirant un grand élan de fierté démesuré, le lion se surprit à ronronner.

Loin de dégager un ronronnement de félin classique, le bruit restait néanmoins assez proche de celui que pouvait faire les chats sauvages. Elle avait encore beaucoup de choses à apprendre, beaucoup de peine à surmonter. Il n'y avait aucun doute possible, elle allait devenir son bras droit, sa fille, l'arme ultime et exemplaire qu'il emploierait pour abattre le vice rongeant leur citée. Même si elle n'imaginait rien de tout celà, le lion savait qu'elle accepterait cette tâche, non pas pour elle, ni même pour lui, mais par nature. Ce n'était en rien du hasard, elle était apparue à lui, purgeant l'infâme par instinct sous les yeux du patron. La nature communiquait avec eux, certains fermaient les yeux, d'autres l'acceptait. Certains messages étaient plus faciles que d'autres, mais il ne décevrait pas Gaïa. Il prendrait soin de sa fille, l'éduquerait, puis l'honorerait.

La laissant terminer sa lutte dans une petite chute, l'épaule du géant agenouillé à son niveau la rattrapa. Sans rire, ni sourire, les ronronnements cessèrent, alors que ses doigts arrangeaient les défauts de sa combinaison. Reboutonnant correctement la chemise de Bismarck, en pliant correctement son cols, le lion se surprit à agir d'une manière paternel. Lui qui n'avait eu pour père, qu'un scientifique qu'il pensait fou, ainsi que quelques sergents dans l'armée. Ca lui semblait étrange de se débrouiller ainsi, il n'avait pas l'impression de s'y prendre mal. Avant de poursuivre l'habillement, Soleon la souleva en passant ses mains sous ses dessous de bras pour l'asseoir sur l'un des bancs. Levant une à une les jambes de la gamine pour enfiler ses chaussettes, après s'être assurée qu'elle était bien à son aise. Le lion prit la parole, sur un ton involontairement fort:

"Tu vivras chez moi alors. Mais attention, tu ne vivras jamais comme les autres enfants de ton âge à mes côtés..."

S'assurant que cette dernière le regarde bien dans les yeux à ce moment précis de la conversation, il lui accorda un sourire. Enfilant sans difficulté sa première chaussette, il s'empara de la deuxième jambe, repensant à cette étrange température que dégageait son corps. Elle ne semblait pas malade, ni fiévreuse, pourtant, ce froid était anormalement présent. Même ses mains, lorsqu'elle l'avait inconsciemment attrapée étaient dénuées de chaleur. Enfilant sa deuxième chaussette comme la première, il lui expliqua brièvement comment enfiler un boxer. une fois ceci fait, plus ou moins facilement, il lui tendit un pantalon noir et proche du corps, sans être moulant tout en lui laissant le soins de deviner comment elle devait faire pour le porter:

"Un indice, c'est comme la culotte."

Message par Invité Jeu 7 Mai - 18:21

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Tout en se concentrant sur comment Soleon faisait pour l'habiller et éviter de se retrouver encore une fois ridicule, le visage de Bismarck s'illumina en entendant ses mots approbations. Le regardant dans les yeux, elle hocha vivement la tête, sans dire mot, mais avec un grand sourire sur le visage, en reflet avec celui de l'hybride : elle ne put s'empêcher d'ailleurs de penser que ce sourire lui allait bien mieux que le visage sérieux qu'il arborait en permanence, mais elle le garda pour elle, n'étant trahit que par un petit rire. Quand au fait de vivre comme les enfants de son âge, l'élémentaire n'en avait rien à faire : certes, elle ne savait pas dans un premier temps comment les autres vivaient, mais plus que d'être "normale", c'était vraiment la présence de Soleon qui l'importait. Elle ne saisissait pas vraiment pourquoi, ni toutes les conséquences de ce choix, mais elle s'en moquait un peu honnêtement.

Ramenée à leur séance d'habillage par les mains chaudes de l'hybride, Bismarck se concentra une nouvelle fois sur leçon en cours. Pourquoi est-ce qu'elle devait s'embêter avec ces vêtements? Ils étaient beaucoup trop chaud à son goût, embêtant à mettre, et très gênant à porter. Ne comprenant pas réellement la nécessitée de tout cela, elle garda ces pensées pour elle encore une fois, et certainement pour le mieux. Même si elle ne s'en rendait pas compte, si d'autres personnes venaient à les entendre, elles pourraient causer quelques soucis à Soleon... À croire que parfois l'ignorance est vraiment gage de bonheur.

Sur ses explications, et avec toute la bonne volonté du monde, Bismarck commença à enfiler pantalon, une jambe après l'autre. Légèrement distraite par quelque chose que Soleon avait mentionné plus tôt, elle demanda, tout en exécutant le casse-tête qu'il venait de lui fournir:


-Ce n'est pas ici chez Soleon? C'est vrai qu'il y a l'air d'avoir beaucoup de gens qui font peur ici... Comment c'est chez Soleon?

Sur ces mots, l'élémentaire se leva, montrant triomphalement le résultat de son travail acharné à son gardien, les deux mains sur les hanches. Au vu de la tête qu'il faisait, elle comprit assez vite qu'il y avait un petit soucis de sens, qu'elle s'empressa de corriger, non sans difficultés. Comprenant cette fois de soit même comment enfiler les bottes, elle s’exécuta, avant de rester longuement sceptique sur comment les attacher.
S'habiller, c'est plus difficile qu'on pourrait le croire.

Message par Invité Jeu 7 Mai - 21:43

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Laissant dans un premier temps les paroles de Bismarck planer sans réponse. Le lion commença à lui montrer silencieusement comment lasser ses bottes. Serrant le cuir modérément, Soleon cherchait quoi répondre. Allait-il lui donner une fausse image de son foyer ? S’il en parlait comme un endroit isolé, chaleureux et sûr, était-ce lui mentir ? Il aimait sa petite maison, une baraque simple, des murs en pierres couvert par de vastes bibliothèques à moitié vides. En y réfléchissant, le lion réalisa qu’il n’avait qu’une chambre, allait-il la laisser dormir sur le canapé ? Ou alors pouvait-il l’inviter à siéger à ses côtés pour dormir ? Loin d’imaginer quoi que ce soit de pervers, le développement d’un enfant pouvait-il bien se passer dans de telles conditions ? Repensant brièvement aux paroles de Claire, ses crocs s’entre choquèrent dans un son peu commun. Signe qu’il était quelque peu préoccupé. Avait-il réellement les moyens de prendre soins de cette petite ? Le doute était un ennemi dangereux, à n’en pas douter, l’hybride désirait réellement prendre soins de Bismarck, au moins autant qu’elle désirait rester au prêt de lui. Mais même cette étrange attirance qu’elle semblait éprouver pour lui pouvait devenir gênante.

Balayant ses songes dans un soupir mesuré, le lion se redressa en lui prenant la main. L’incitant à suivre ses pas, il allait lui présenter sa nouvelle demeure. Le vent soufflera de toute manière, la terre tournera et le soleil brillera. Il ne devait pas laisser le jugement des autres influer sur sa volonté. Il devait rester fort, ses actes ne dépendraient plus uniquement de lui désormais. Lorsqu’elle glissa ses doigts dans les siens, il sentit un frisson secouer ses biceps. C’était étrange, vraiment hors du commun. Outre le froid, cette sensation était unique, personne n’aurait jamais pu lui décrire correctement cette douceur. Comme si ce simple contacte avec sa protégée lui suffisait. Souriant de nouveau en arpentant les couloirs dénués de chaleur de sa prison, le patron salua quelques gardes avant de sortir de l’édifice. Avant qu’ils ne puissent entamer la descente des escaliers, une voix familière l’interpella.

Nerveuse, Claire s’approcha un dossier bien épais entre les mains. Ils échangèrent quelques mots, puis elle lui remit le dossier en mains propre. Ni excuses, ni sourires, elle faisait simplement son travaille. A l’intérieure de cette pochette conforme aux normes administratives, se trouvait un paquet de feuilles et de dossiers classifiés. La récente évasion d’une détenue aux pouvoirs démoniaques devait être prise en charge. Les forces actuelles du Cercle étaient toutes mobilisées pour contrer les récents mouvements des rebelles. Leur incombant la pénible tâche de retrouver cette criminelle par leur propre moyens, ou bien prendre le risque de la laisser gagner d’avantage de temps, jusqu’à ce que les affaires prioritaires soient classées. Elle lui avait simplement demandée de lire attentivement ce dossier, ainsi que le rapport d’un certains Natsume Kageya. Ce nom ne lui disait rien, mais il comprit intuitivement qu’il s’agissait simplement de l’un des gardiens. Remerciant Claire avant que cette dernière ne claque la porte sécurisée du complexe, le lion entraîna délicatement Bismarck à sa suite :

« Nôtre maison, est un endroit ou tu pourras dormir l’esprit en paix. Tu n'auras plus rien à craindre une fois là bas. Tu verras. »

Tardif sur sa réponse, il s’était finalement décidé à lui dire ses mots. Ouvrant la porte du côté passager de sa voiture, il s’efforça de l’asseoir correctement en lui expliquant sur un ton naturellement neutre, pourquoi il fallait absolument garder la ceinture de sécurité contre elle. Après s’être mis au volant, le lion lui lança un regard amusé puis démarra la voiture en manœuvrant prudemment, déposant la pochette sur les cuisses de Bismarck :

« Tu veux bien la garder pour moi s’il te plais ? Juste le temps que je conduise, je la reprendrais après.

Tout en conduisant il repensa à sa question, aussi innocente soit-elle. Elle n'avait pas réellement tord de douter du fait que la prison soit une forme de foyer pour lui. il s'y sentait aussi bien que chez lui, pas pour les mêmes raisons bien sûr. Mais, il risquait d'y passer énormément de temps. Devait-il engager une nourrice pour cette gamine lorsqu'il irait travailler? Ou pouvait-il se permettre de la former en la gardant à ses côtés?

Message par Invité Ven 8 Mai - 16:07

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Se demandant pourquoi elle n'eut pas de réponse immédiate, Bismarck demeura silencieuse tout autant que Soleon, le fixant en tentant d'assimiler les dernières subtilités de l'habillage. Elle ne put toute fois s'empêcher de décrocher quelques instants pour regarder le visage de l'hybride : bien qu'il gardait son visage sérieux, elle pouvait sentir qu'il avait quelque chose de pas forcément agréable en tête, ce qui ne plaisait pas réellement à la petite. Ainsi, lorsqu'il l'invita à le suivre, elle s'empressa de saisir sa main, restant au possible près de lui. Voyant ainsi le sourire apparaître sur le visage de Soleon, elle ne put s'empêcher de le reproduire, le regardant ainsi pour une bonne partie du chemin vers la sortie, en oubliant presque les gardes sur le chemin.

La seconde apparition de Claire fit frissonner l'élémentaire, qui instinctivement alla se glisser dans le dos de Soleon pour se cacher d'elle. Visiblement, cela devenait presque une réaction instinctive que de l'éviter, non pas qu'elle lui faisait peur, loin de là, mais simplement parce qu'elle ne l'aimait pas. Il valait mieux ça, plutôt que lui sauter au cou...
Bien qu'essayant de suivre la conversation, Bismarck n'y comprit pas grand chose, à part que c'était relativement important. Elle commençait toutefois petit à petit à cerner la nature du travail de Soleon ainsi que sa position, avec le peu de choses qu'elle avait compris des deux conversations avec cette femme, que ça ne semblait pas très drôle et plutôt important.

Chassant ces pensées avant qu'elles ne deviennent trop obscures, celles-ci furent ensuite illuminées par les paroles du lion. Certes, c'était un plus non négligeable que ce soit un endroit tranquille, mais ce qui marqua Bismarck, fut le fait qu'il utilise le terme "Notre maison". Elle ne savait pas si c'était intentionnel ou non, mais c'était suffisant pour faire apparaître un nouveaux sourire doux sur son visage. Avoir un endroit qu'elle puisse appeler chez elle... Quelque chose qu'elle de trivial, qui pourtant faisait naître une douce chaleur dans son cœur rien qu'en y pensant. Ce que les mots peuvent avoir un drôle de pouvoir parfois.

Suivant les indications de Soleon, et écoutant ses explications avec attention, ne répondant que par des hochements de tête, Bismarck se sentit vite bercée, s'endormant à peu de choses près dans la voiture et faisant des petits sursauts en sentant le dossier glisser de ses genoux. Avant de complètement somnoler, elle tenta de regarder un peu ce qu'il contenait, mais ce qu'elle connaissait de la lecture était bien trop limité pour comprendre quoi que ce soit. Lâchant un soupir calqué sur ceux que le lion lâchait de temps à autre, elle ferma les yeux, se laissant aller dans un sommeil léger, la tête légèrement penchée sur un côté.

Elle ne fut pleinement réveillée que par le bruit du moteur qui s'arrêtait, qu'elle assimila tout de suite à la fin du déplacement. Plus excitée et énergique que d'habitude, luttant brièvement avec ses bras engourdis, la ceinture et la portière, Bismarck sortis rapidement de la voiture, tenant la lourde pochette à deux mains, examinant les alentours avec attention : Un quartier tranquille, dérangé que part la lumière des lampadaires illuminant la nuit. Les yeux pleins d'étoiles, la petite regarda la maison devant laquelle la voiture s'était arrêtée sous presque toutes les coutures, avant de revenir voir Soleon, un grand sourire sur le visage.


-Vite vite! Je veux voir à quoi ressemble la maison de... À quoi ressemble notre maison!

Message par Invité Dim 10 Mai - 14:26

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Elle le surprit agréablement, en effet, ne s'attendant pas une soudaine crise d'énergie après une si courte sieste. Le lion ne put s'empêcher d'éclater de rire, restant assit à sa place de conducteur, sa main frotta le cuir de son volant sans qu'il ne la perde des yeux. Détachant méthodiquement sa ceinture, ses yeux se promenèrent un instant dans l'obscurité, quelque chose avait bougé. Faisant mine de rien, il sortit de sa voiture en continuant de sourire. Il la ferma consciencieusement, puis retrouva Bismarck deux pas plus loin. Trépignant sur place, elle n'en pouvait plus. En le pressent inconsciemment pour qu'il lui montre où elle allait grandir, le lion sentit un étrange flot d'émotion apaiser ses nerfs. Apposant ses mains sur les épaules de la jeune femme, il l'a fit tournoyer en direction du portail, puis l'incita à avancer. Reprenant délicatement sa pochette en la rangeant contre son flanc, Soleon avança en lui montrant le petit jardin d'entrée. Une petite court d'à peine quelques mètres carrés, une pelouse entretenue banalement, parsemé par plusieurs petits arbustes bien taillés. Seul exception à la verdure, une minuscule chemin de gravier menant à la porte principale. Insérant machinalement sa clef à l'intérieur, il tritura la vieille porte quelques instants en regardant par dessus son épaule. Il ne percevait plus la moindre présence, humant instinctivement l'air, malgré son odorat humain, il ouvrit la porte en souriant franchement:

"En avant."

La laissant dans un premier temps découvrir par elle même sa nouvelle demeure, il l'abandonna brièvement dans le couloir. Ce dernier était long, la maison était de plein pied, toutes les pièces étaient reliées à ce passage. La première porte sur leur gauche menait à la salle de bain, la seconde au salon, la troisième sur la droite à la cuisine et la quatrième sur cette même tranche menait à sa chambre. la cinquième était simplement celle qui menait à la cave, brique à brac sans fonds, dans lequel il entreposait ses trophées. La porte du fond fut celle vers laquelle il se dirigea. Menant à son bureau personnel, le lion y entra pour poser son dossier. Il le consulterait un peu plus tard, pour le moment. L'heure était à se changer, il état fatigué, la journée avait été longue bien qu'agréable. Retournant sur ses pas pour retrouver sa petite protégée, son attention fut de nouveau attiré par un mouvement suspect. Encore une fois, ses yeux ne rencontrèrent que la pénombre. La porte menant au sous sol était entre ouverte, quelque chose clochait:

"Bismarck?"

Retroussant les manches de sa chemise, l'hybride sentait ses sens s'éveiller, son intuition lui commandait d'aller lire immédiatement ce fichu dossier. mais la réalité lui rappelait qu'il était de toute manière sûrement déjà trop tard, pressant lentement l'interrupteur éclairant la cave. Le lion attendit que l'élémentaire réagisse avant de bouger.

Message par Invité Mer 13 Mai - 20:56

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Se laissant guider par Soleon, un sourire allant presque d'une oreille à l'autre perché sur son visage, Bismarck était on ne peut plus heureuse de découvrir sa nouvelle résidence. Parmi tout ce qu'elle avait découverte aujourd'hui, c'est probablement ce qui l'enthousiasmait, et ce qui allait la marquer le plus. Se faisant mentalement une carte détaillée des environs au fur et à mesure de la visite, elle luttait activement contre sa curiosité, et l'envie de découvrir par elle même. Elle avait envie de tout visiter, même les coins inintéressant, pour pouvoir dire qu'elle connaissait la maison dans ses moindres recoins, car c'était chez elle. Un envie qu'elle put réaliser lorsque Soleon la laissa visiter l'intérieur par elle même.

La décoration était sobre, pas très personnelle, mais suffisamment présente pour donner un air de tranquillité et une atmosphère agréable, en tout cas pour Bismarck. Faisant rapidement le tour des pièces et ayant du mal à trouver l'utilité de certaines, elle s'attarda plus longuement dans le salon, où elle y trouva une bibliothèque dont les étagères comportaient des livres aux couvertures diverses. Bien qu'elle n'avait pas apprise à lire, l'élémentaire se rendit compte en parcourant un de ces livres qu'elle arrivait à deviner certains mots. Pas assez pour lire une phrase, et encore moins le livre entier, mais c'était déjà ça. Elle n'eut toutefois pas le temps d'insister d'avantage, qu'elle se fit appeler par Soleon. Toute fois, sa voix portait un son assez grave, contrairement à plus tôt. Plutôt inquiète de ce changement, l'élémentaire se dirigea à l'endroit d'où le son provenait.


-Oui...?

Elle comprit plus ou moins la situation au visage grave de Soleon, et à son regard : un intrus peut-être? Sur ses gardes autant que Soleon, elle le suivit silencieusement dans l'escalier menant à la cave, alors qu'un pieu de glace se formait dans sa main droite. Plus qu'une action réfléchit, elle réagissait instinctivement, décidée à défendre ce à quoi elle tenait, quitte à tuer de nouveau. Cette pensée macabre traversa son esprit sans un frisson, et motiva en réalité d'avantage Bismarck : elle devait se montrer forte devant le lion, lui montrer qu'elle n'était pas un fardeau, qu'elle était capable de se tenir à ses côtés. Le visage de Bismarck montra alors à ce moment un expression neutre, mais glaciale.

Au moment de franchir le seuil de la cave, Bismarck se glissa devant Soleon et effectua un mouvement de protection, tout en lançant le pieu avec précision en direction du seul autre être vivant de la pièce. Tout se déroula en une fraction de seconde, à tel point que la jeune femme eut du mal à appréhender la situation après coup, alors qu'une drôle de chaleur s'emparait de son autre bras, qu'elle avait levé pour protéger le lion.

Message par Invité Ven 15 Mai - 17:11

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Fendant l'ombre de la pièce avant que Soleon n'ait le temps d'allumer le reste du dépôt. Bismarck après lui avoir répondue, se faufila dans son ombre, suivant les pas du lion. Ses yeux ne lui révélaient rien, il voyait l'arrière de la roue de son vieux vélo déposé contre une armoire moisit. Quelques paires de chaussures usées. Il discernait la table de travaille de son atelier, sans pouvoir identifier clairement les outils se trouvant dessus. Tâtonnant l'interrupteur du bout des doigts une fois arrivé au seuil de la cave, Soleon enclencha l'interrupteur, laissant la pièce être irradié par ses lampes. A ce moment là, le patron comme sa protégée purent distinguer l’intrus.

Une femme aux cheveux d'émeraudes, vraisemblablement une sans abris, ses yeux rencontrèrent ceux du lion. Échangeant brièvement des émotions sur lesquelles mettre des mots seraient inutiles. Soleon ne pouvait que rester maître de la situation, alors que Bismarck passait devant lui en armant son lancée, l'hybride parvint à dévier son tir au dernier moment. Le pic glacé vint éclater à quelques centimètres du visage de la sorcière, laissant une fine balafre se dessiner sur sa joue. Cette dernière leva la main, comme si elle s’apprêtait à faire quelque chose, puis s'arrêta. Tremblotante, l'ennemie se contenta de serrer les dents avant de jeter quelque chose sur l'une des lampes de la cave. Laissant l'explosion de lumière éblouir le duo, la sorcière en profita pour s'en aller en glissant d'une ombre à l'autre.

Une fois le calme revenu, le lion desserra l'emprise qu'il avait exercée autours de l'élémentaire de glace. laissant à cette dernière un peu plus d'espace vitale, le gardien de prison s'empressait de partir à la recherche de cette étrange créature. Remontant les marches d'escaliers quatre à quatre, il avait bien vue cette ombre se faufiler à l'étage; mais avant d'aller plus loin, il se tourna vers Bismarck en souriant, puis arrêta sa course. Elle s'enfuirait pour cette fois, qui qu'elle puisse être, elle n'avait vraisemblablement pas l'air de leur en vouloir. Put être cherchait-elle simplement un abri pour la nuit? Impossible de savoir, malgré sa curiosité, l'hybride avait d'autres chats à fouetter.

Descendant au niveau de Bismarck qu'il avait faillit délaisser, le lion lui ébouriffa les cheveux, en lui tendant la main:

-Remontons... je vais nous faire à manger, puis on ira e coucher d'accords?

Message par Invité Sam 30 Mai - 23:41

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Stupéfaite, Bismarck n'eut même pas le réflexe de poursuivre l'ombre à l'étage, trop préoccupée et perturbée par le geste de Soleon, ou plutôt le fait qu'il empêche le sien. Pourquoi ? Cet intrus devait être éliminé non? N'était-ce pas juste? Quelque chose lui échappait, quelque chose qui aurait parut logique pour un être quelconque, mais qui était totalement étranger à l'élémentaire. Toute fois, plus qu'un quelconque débat sur ce qui était bien ou non, ce qui la perturbait le plus était ce qu'allait en penser l'hybride : Comme elle avait mal agit, allait-il être déçu ?

Étant restée immobile aux pieds des escaliers, elle fut surprise de sentir sa main sur sa tête. Se retournant pour le regarder, la jeune femme ne put toute fois s'empêcher de baisser les yeux de culpabilité, d'avoir agit contre sa volonté. Ses inquiétudes furent toute fois partiellement chassées par le sourire et la proposition du lion, qu'elle s'empressa d'accepter, hochant la tête et prenant sa main le cœur serré, une petit sourire apparaissant progressivement sur son visage jusque là dénué d'expression. Une main chaude, mais guère désagréable tant elle était désormais familière.

La fin de la soirée fut bien calme, comparée aux évènements de la journée. Bien que n'étant pas non plus un exceptionnel cuisinier, Soleon leur firent un repas respectable, de quoi rassasier la petite qui, à en voir son appétit, semblait être sur les crocs (sans mauvais jeu de mots). Elle eut d'ailleurs beaucoup de mal à le lâcher pour le laisser faire la cuisine, puis ensuite la vaisselle : non pas par peur qu'il lui arrive quelque chose, mais par pur attachement. Bismarck éprouvait le besoin d'être avec l'hybride, tel un animal attaché à son maitre, ou peut-être une enfant avec son parent. Ce qui était sûr, c'était qu'elle n'allait pas le lâcher, à tel point qu'elle insista lourdement pour dormir dans le même lit que lui, les enjeux moraux lui passant complètement au dessus de la tête, ses pensées et volontés étant dénués de malice.

Elle ne saurait dire si l'hybride était avec elle toute fois lorsqu'elle s'est endormie. Épuisée, Bismarck s’assoupit à peine fut-elle couchée. Et à en voir le doux sourire sur ses lèvres, ses rêves semblaient plutôt agréables.

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