Avventura
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Message par Invité Ven 24 Oct - 20:35

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Un discret soupir de soulagement général franchit les lèvres des personnes qui se trouvaient dans l’étroite salle de réunion. Vraiment toutes ? Pas tout à fait. Seule la lycanne ne semblait pas affectée positivement par la fin des négociations avec leur client grec. Celles-ci avaient duré de longues heures, occupant toute l’équipe d’export pendant une bonne partie de la journée –si ce n’était la totalité de cette dernière-, sans compter les préparations avant l’échange qui s’étaient réparties sur plusieurs jours avant cette fameuse date fixée d’un commun accord entre les deux parties. Sentant que la fatigue s’était emparée de ses collaborateurs, Calypso leur jeta un coup d’œil et après avoir laissé échapper son propre soupir –d’exaspération sans doute-, elle leur affirma qu’ils s’arrêteraient là pour aujourd’hui. De toutes évidences, pas un seul de ses collègues n’essaya de manifester une indignation feinte pour se faire bien voir auprès d’elle, preuve étant qu’ils étaient tous bien contents d’avoir terminé leur journée, ce qui finit par faire sourire doucement la jeune femme. La quasi-totalité de ses collaborateurs de mission étaient humains, la fatigue était pour eux quelque chose de plus pesant que pour les créatures. Question de principe et d’inconvénients. Ces derniers la saluaient au fur et à mesure qu’ils quittaient la pièce, visiblement ravis d’être déjà en weekend. Car oui, il était rare pour eux qu’ils finissent à 17h, un vendredi soir. Avec la lycanne comme manager, l’équipe avait plutôt tendance à frôler les 21h du soir, puisque l’exigence et la rigueur de leur supérieure étaient connues de tous dans l’entreprise. De son côté, Calypso leur répondait de manière systématique, bien que relativement neutre tout de même. Oui elle aimait travailler avec ses hommes et femmes mais elle préférait faire savoir à ces derniers que leur relation se limiterait à de stricts échanges entre collègues, rien de plus. C’était la règle du jeu pour ne pas se faire remettre à sa place par la jeune femme, qui savait s’y prendre quand on lui forçait la main sur ce point. Cette dernière s’empressa de ranger ses propres affaires dans une petite mallette de bureau qui, couplée à son tailleur bleu marine tirant sur le noir, lui donnait vraiment l’air d’une femme d’affaires. Ce que l’intéressée était de toutes évidences.

Une fois les lumières de la salle de réunion éteintes les unes après les autres, Calypso ne tarda pas à faire comme ses collaborateurs et quitter le bâtiment où l’entreprise disposait ses locaux. Cependant, la question de savoir ce qu’elle allait bien pouvoir faire de sa soirée s’imposa bien vite à elle. Ses nerfs avaient un peu trop été mis à l’épreuve par les négociations dans leur ensemble, elle s’imaginait mal aller prendre un verre avec quiconque, de peur de se montrer irritable ou désagréable avec des personnes qui n’avaient pas leur part de responsabilité dans son humeur du moment. Encore moins avec Enes ou Lily ! Si la lycanne n’avait pas de nouvelles du premier –ce qui l’ennuyait plus qu’elle ne voudrait jamais l’admettre à haute voix-, elle n’envisageait pas d’incommoder la seconde, malgré la gentillesse à toute épreuve de sa collègue. Calypso gardait en tête le fait que la darkness avait très probablement ses propres problèmes à solutionner pour en plus, l’aider à se changer les idées, aussi serviable était-elle. Toujours en ruminant ses idées en vrac dans sa tête, la jeune femme ne se rendit même pas compte qu’elle avait emprunté la rue des magasins pour rentrer jusqu’à l’imposant bâtiment du Cercle. Son regard quitta un instant le sol régulier –et de la même couleur que ses yeux- que représentait le trottoir, pour lever le nez et découvrir les environs. Dire qu’elle ne passait pas si souvent dans ce quartier, faute de temps en grande partie. Son attention fut rapidement attirée par une vitrine un peu moins parsemée de vives lumières, placées là en vue des fêtes qui approchaient, pour attirer les premiers clients, incitant ainsi ces derniers à s’approvisionner pour Noël. Ce qui était, du point de vue de la lycanne, parfaitement absurde mais passons ! Ce qu’elle avait d’abord pris pour une simple boutique, se révéla être en fait une librairie. Il n’en fallut pas plus à Calypso pour se rapprocher un peu plus de la vitrine…et elle fut un peu déçue de constater qu’elle ne voyait pas davantage ce qui se tramait à l’intérieur. Piquée par la curiosité, la jeune femme pénétra à l’intérieur.

L’odeur si caractéristique des livres, récents comme remplis d’histoire, lui assaillit les narines. C’était une douce effluve de souvenirs et de rêveries qui venait chatouiller son odorat. Tout ceci combiné à l’atmosphère que dégageait le lieu, comme si lui-même semblait vous convier à demeurer un peu plus longtemps parmi ses protégés. On pouvait presque imaginer, là, caché derrière les immenses étagères, un feu de cheminée qui n’attendait que vous et votre choix de lecture, pour vous inciter à vous réchauffer contre lui. Bien entendu, tout cela n’était pas possible dans la réalité. L’espace entre les étagères était tellement étroit, tout comme la librairie elle-même, qu’une telle chose était impensable. A la moindre étincelle volatile, tous ces précieux ouvrages auraient pris feu les uns après les autres. Et en bonne amatrice de lectures en tous genres, Calypso ne l’aurait pas permis ! Cette dernière fit quelques pas dans ce qui servait à la fois de hall d’entrée et de pièce principal, saluant distraitement le vendeur, aperçu un peu plus sur la droite, derrière le comptoir qui était le sien. Sa présence fut par la suite, toute à fait oubliée par la lycanne, qui entreprit de se familiariser avec les lieux. Elle aurait très bien pu demander conseil à cette personne, qu’elle lui recommande plusieurs ouvrages pour réduire son temps passé en ces lieux et pouvoir ainsi rentrer au plus vite chez elle pour les dévorer dans le sens littérale du terme. Mais non, Calypso préférait découvrir la librairie et prendre le temps d’apprivoiser cet endroit qu’elle ne connaissait pas encore. Même si quelque chose lui disait qu’elle y ferait de fréquents détours après le travail. Son envie de découverte la mena finalement entre deux étagères, toujours très proches l’une de l’autre mais entre lesquelles on pouvait tout de même se tenir dos à dos avec une autre personne. Vue de l’extérieur, la librairie ressemblait plus à une vieille cave encombrée d’objets tous plus inutiles les uns que les autres. Ce qui n’était pas de l’avis de la jeune femme, qui déposa rapidement sa mallette sur le sol pour laisser courir son index sur les reliures des ouvrages à sa portée. Elle n’avait pas prêté attention au style des livres entassés ici mais les noms des auteurs qu’elle put identifier la renseignèrent rapidement sur l’origine des ouvrages : japonaise. Si la lycanne était friande de ces écrivains-là ? Pas spécialement mais elle en connaissait quelques-uns pour les avoir déjà lus étant plus jeune. Elle reconnut notamment le nom de l’un d’entre eux et tira à elle le livre dont elle ignorait cependant le titre. Calypso ouvrit alors l’ouvrage, qui n’était qu’autre qu’un roman original et entreprit de feuilleter quelques pages, s’imaginant déjà en train de le lire chez elle, bien calée dans son canapé.

Message par Invité Sam 25 Oct - 3:36

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Arrivée depuis peu de temps à  l'Avventura, la jeune hybride ne put s’empêcher de vouloir découvrir sa nouvelle ville.  Elle avait passé sa journée à gambader dans les rues de celle-ci, friande d'en connaître les moindres recoins. Mais elle savait néanmoins qu'il n'était pas raisonnable de s'amuser, alors qu'elle devait trouver du travail pour subvenir à ses besoins. Malgré tout, c'est les yeux pétillants d'émerveillement et le sourire aux lèvres qu'elle continuait sa route. Tant pis si elle devait procrastiner pour ce qui était censé être une priorité. Du moment où elle était libre et épanouis, Kimy serait heureuse et c'est tout ce qui compté pour elle.  
Alors qu'elle allait prendre son apparence féline pour grimper sur le toit d'une maison, la néko constata qu'un vieux porte-feuille résidait sur le trottoir d'en face. Jetant rapidement un coup d’œil de droite à gauche pour voir si personne ne l’observait et si elle pouvait traverser la route, elle se précipita de l'autre côté.
Elle hésitât tout de même un instant avant de le ramasser. Les déductions de Kimy, à première vue, était qu'il appartenait à une femme. La couleur et la légère odeur qui s'en dégageait trahissait bien sa propriétaire. Lorsque Kimy se décida enfin à l'ouvrir, les papiers d'identités n'étaient pas présent. Néanmoins, elle y trouva un peu de monnaie ainsi que deux billets de vingts que la jeune fille ne s'empêcha nullement de faire siens. Cédant à la tentation elle prit l'argent et laissa le porte-feuille là où elle l'avait trouvé. Elle ne ressentait aucun sentiment de culpabilité sur ce qu'elle venait de faire. Tout au contraire elle était ravi d'avoir eu la chance de mettre la main sur cet argent et elle se disait qu'il était mieux que ce fusse elle qui soit tombée dessus, plutôt qu'un autre.

Voulant s’offrir un petit quelque chose avec une partie de ce qu'elle avait obtenue au cours de sa balade et voulant également rendre son après-midi plus agréable qu'il ne l'était déjà. La petite rêveuse se dirigea en direction de la rue des magasins. Plutôt dans la journée elle y était passée et avait aperçu une vielle librairie. Celle-ci ayant captivé son attention en grande partie par le chat noir représentait au-dessus de la porte. Oui cette raison banale lui donner envie d'entrer plus que dans n'importe quel endroit. Comme si ce lieu était une invitation pour les semi-chats, bien qu'il n'en était pas totalement le cas. Un lieu où elle serait enfin acceptée pour ce qu'elle était.  Au moment où elle passa le pas de la porte, les souvenirs du temps où elle vivait chez ses parents refirent surface dans sa mémoire. Cette librairie, lui rappelait la bibliothèque de sa maison où elle passait, dans son enfance, le plus clair parti de son temps. Elle eut un léger sentiment de nostalgie, qui lui passa aussitôt qu'elle reprit pied-à-terre quand le vendeur la salua de son bureau. Un frisson lui parcourut le corps en un millième de seconde. Il ne s'agissait pas seulement de la fraîcheur du bâtiment en pierre, mais plutôt de l'excitation qu'elle avait à penser qu'elle allait pouvoir s'évader un peu plus qu'elle ne le faisait déjà dans la vraie vie.

Elle avançait dans la petite boutique à petit pas, regardant les livres comme si elle n'en avait jamais vue auparavant. Kimy fit demi-tour sûr elle-même afin de regarder en arrière, elle fit seulement quelques pas en reculant avant de trébucher sur une mallette déposée sur le sol qui tomba également à terre. La petite néko était tellement absorbée par ses rêves de lectures, qu'elle n'avait même pas prêté attention à la deuxième présence qui se trouvait dans cet endroit magique. En effet la mallette qu'elle venait de heurter appartenait à une charmante jeune femme se tenant juste à côté de celle-ci. Un livre ouvert entre les doigts, la propriétaire de l'objet qui avait été renversé se retourna, coupé dans sa lecture. Son regard se posa sur Kimy, l'intimidant énormément, gênait de la situation. Elle ramassa la mallette rapidement comme si elle n'avait jamais changé de place et se releva d'un bon.

« Excusez-moi! Je suis vraiment désolée! Je ne regardais pas où je mettais les pieds, cet endroit m'a totalement envoûté.... »

Rajouta alors l'hybride à une vitesse fulgurante, comme si ce qu'elle venait de faire était un crime. Il faut dire quand temps normal elle n'aurait pas réagi de cette façon, mais la personne en face d'elle lui paraissait fort peu chaleureuse au premier abord.

Message par Invité Sam 25 Oct - 18:07

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Le contact légèrement rugueux de chacune des pages du livre sous ses doigts lui fit oublier un instant l’endroit où elle se trouvait. Le regard de la jeune femme glissait sur les mots qui attiraient son attention, oubliant les autres. Telle était sa manière de découvrir un ouvrage de l’intérieur pour se décider ou non de l’acheter. Un sourire sincère et heureux apparut alors sur les lèvres de Calypso. C’était ce genre de sensations qu’elle aimait ressentir au contact des livres. Avant même qu’elle ne soit parvenue à la moitié de l’ouvrage qu’elle avait entre les mains, la lycanne sut d’instinct qu’elle l’achèterait pour avoir le plaisir de le dévorer chez elle, tranquillement. Non pas que l’atmosphère du lieu ne lui permettait pas d’en profiter dès à présent mais la jeune femme n’était pas l’une de ces personnes qui aimaient consommer sur l’instant présent, sans prendre leur temps. De la même façon que tant qu’elle n’aurait pas payé le vendeur, le roman ne serait pas sa propriété, donc elle n’avait aucun droit de le lire entièrement sur place. Complètement absorbée par sa semi-lecture, la lycanne ne prêtait plus attention à son environnement, y compris aux odeurs qui l’entouraient. Seule celle des livres l’intéressait pour le moment. Si bien qu’elle sursaute légèrement lorsque du bruit résonna tout près d’elle. Calypso ne perdit pas un instant pour tourner la tête en direction de la petite maladroite qui venait de se prendre les pieds dans sa mallette. Passée la surprise, la jeune femme soupira en constatant qu’elle n’avait affaire qu’à une jeune hybride un peu trop tête en l’air. Comment en était-elle arrivée à ce raisonnement ? D’une, les oreilles de l’intéressée, lesquelles étaient à présent plaquées contre son crâne, preuve que l’inconnue appréhendait un peu sa réaction. De l’autre, l’odeur qu’elle dégageait. Calypso l’avait déjà sentie lorsqu’elle se trouvait au Cercle et après avoir posé les bonnes questions aux bonnes personnes, on lui avait appris que le représentant des hybrides était justement un homme-chat. Simple coïncidence ? Très probablement…

« Ce n’est pas grave, il n’y avait que des documents dedans. Mais à l’avenir, fais attention où tu mets les pieds… »

Sa voix était loin d’être le timbre autoritaire et froid que ses collègues de bureau entendaient plus d’une fois. A croire qu’avoir un livre entre les mains la rendait plus abordable. Foutaises ! Le regard de la lycanne quitta la figure de sa jeune interlocutrice pour se baisser en direction du sol. En tombant, la mallette s’était ouverte et des feuilles s’étaient étalées sur le parquet de la librairie. Retenant avec peine un autre soupir derrière ses lèvres, Calypso referma l’ouvrage qu’elle tenait toujours et s’accroupit en face de la petite hybride. Tout en faisant tenir en équilibre le livre sur ses genoux, elle entreprit de ramasser ses documents pour les remettre à l’intérieur de la mallette, le tout sans un regard en direction de la maladroite. Peut-être bien qu’elles en resteraient là, une fois l’incident clos. Pourtant, la jeune femme sentait le regard insistant de l’inconnue sur elle alors qu’elle réunissait ses papiers et elle ne put s’empêcher de relever la tête, croisant une nouvelle fois l’étrange duo de couleurs en guise d’iris.

« Qu’y-a-t-il ? Tu t’es fait mal en tombant ? »

Franchement, pourquoi prenait-elle le temps de lui poser la question ? Elle n’avait qu’à regarder devant elle avant de mettre un pied devant l’autre ! L’espace entre les étagères était tellement étroit, qu’il valait mieux ne pas garder le nez en l’air et faire attention à sa progression. Néanmoins, Calypso devait reconnaître que son interlocutrice avait un argument de poids pour justifier sa maladresse : l’envoûtement que le lieu semblait exercer sur ses visiteurs. En cela, elle ne pouvait que partager l’avis de l’inconnue puisqu’elle-même avait été transportée en découvrant cette vieille libraire. La lycanne tendit alors la main en direction de la petite neko et lui caressa gentiment la tête, en prenant soin de ne pas effleurer les oreilles de l’intéressée, probablement sensibles pour cette dernière.

« C’est un endroit qu’il ne faudrait pas endommager alors je compte sur toi pour faire attention d’accord ? » déclara-t-elle avec un sourire.

Cela dit, Calypso se redressa, tendant également la main à la jeune fille pour l’aider à se remettre debout de son côté. Elle lui laissait cependant le choix de refuser cette main tendue. La lycanne reprit alors la position qu’elle avait eue avant l’arrivée bruyante de l’inconnue aux oreilles de chat et lut rapidement le résumé du livre qu’elle tenait entre les mains. Oui, c’était seulement à partir de maintenant qu’elle se décidait à lire ce court texte descriptif du roman qu’elle envisageait d’acheter. Encore une manie qu’elle avait adoptée au fil des années passées à dévorer des ouvrages de toutes sortes. Et le titre de celui-ci était justement « Je suis un chat » de Natsume Sôseki. Comme si tout n’était qu’une succession de coïncidences…

Message par Invité Sam 25 Oct - 21:26

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Après les quelques mots de l'étrangère qui rassurèrent bien vite la jeune femme-chat quant au léger désagrément qu'elle avait causé. Kimy hocha la tête en signe d'affirmation quand au dire de celle-ci, sur le fait  qu'elle devrait dorénavant adopter une attitude plus prudente. Malgré cela elle savait elle-même qui n'en serait rien, son comportement d'inattention faisait partie de sa nature depuis toute petite. Mais, elle ne voulait en aucun cas contre-dire son interlocutrice.
Quand celle-ci se baissa au niveau de Kimy pour ramasser ses documents qui jonchaient le sol de la petite librairie. L'hybride de peur de ne causer plus de soucis ne se décida pas à l'aider. Au contraire elle se contentait juste de la regarder avec ses grands yeux s’apercevant alors que la jeune femme faisait tenir sur ses genoux un livre. Kimy affectait par sa curiosité, ne put s'empêcher d'en lire le titre. Quand elle remarqua qu'il comportait le mot chat, un sourire se dégagea de ses lèvres abîmées. Ne laissant cependant pas entrevoir ses dents. Amusée par celui-ci elle n'avait pas vraiment prêté attention à la question de l’inconnue. Ce n'est que quelques secondes plus tard qu'elle répondit enfin d'une voix plutôt joyeuse :

« Non, du moins je n'en ai pas l'impression. »

Quand la main de l'étrangère se déposa sur la tête de la vagabonde, celle-ci laissa échapper un court ronronnement de sympathie. Cette femme qui se tenait en face d'elle était probablement plus amical  qu'elle ne l'avait pensé quelques minutes auparavant ! Mais n'étant sûr de rien pour le moment, elle ne pouvait affirmer la chose. Son avis resté donc plutôt vague, bien qu'elle fût décidée à en apprendre davantage sur elle.  Après tout elle devait apprécier les chats, pour que son attention se soit dirigé sur ce livre-ci, plutôt que sur n'importe lequel de ses bouquins. Et vue du nombre de livres que la boutique stockait, ce n'était pas le choix qui manquait.
Quand son interlocutrice s'adressa encore une fois à Kimy, celle-ci eut l'impression d'être prise pour une petite fille. Mais elle restait d'accord quand au fait que ce lieu, que Kimy trouvait extraordinaire, ne devait être abîmé. Et encore moins par sa faute, qu'elle n'aurait pu se pardonner..

« Bien entendu ! Je ne voudrais pas que cette librairie souffre de ma maladresse! » reprit l'hybride, fixant toujours sa destinataire qui lui tendait la main.
Elle ne voulu cependant pas la saisir, ayant pour but de lui montrer qu'elle pouvait se débrouiller seule. Mais elle l'a remercié tout de même par politesse.

Au moment où la jeune femme reprit son livre et se désintéressa de la néko. Kimy eut un petit sentiment de frustration. Elle était bien décidée à captiver l'attention de cette dernière et en savoir plus sur celle-ci.
Elle tournait virait dans le petit bâtiment, faisant semblent de regarder les livres. En réalité, la vagabonde réfléchissait à un moyen pour accoster la cliente. Elle finit tout simplement par se rapprocher de celle-ci. Prenant un livre au hasard entre ses douces mains, qu'elle ouvrit à une page aléatoire. C'est la tête baissée en direction du roman, ses cheveux roux foncés cachant son visage pour tomber sur celui-ci qu'elle l'a coupa une nouvelle fois dans sa lecture.

« Pourquoi ce livre plutôt qu'un autre ? Le choix est vaste et vous pourriez tomber sur beaucoup plus captivant si vous voulez mon avis. » Dis-t-elle.

C'était une approche direct, si la femme voulait bien lui répondre, Kimy pourrait par la suite se forger un avis plus précis sur elle.

« Au fait, je m'appelle Kimy ! » Lui lança-t-elle en lui tendant la main fermement et les oreilles droites comme des piqués.

La petite chatte avait une terrible envie de parler ce jour là, elle risquait d'être fortement bavarde, au probablement, déplaisir de la propriétaire de la mallette.

Message par Invité Sam 25 Oct - 22:14

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Analysant les diverses réactions de sa jeune interlocutrice, Calypso restait un peu sceptique sur le fait que ses propres paroles seraient appliquées par la suite. La petite neko semblait penser tout autre dans sa tête mais la lycanne n’avait nullement l’intention de lui faire la morale. A vrai dire, du moment que l’intéressée n’abîmait ni les livres, ni l’endroit avec sa maladresse, la représentante ne comptait plus se soucier d’elle. Voilà pourquoi elle reprit doucement sa lecture parsemée de pauses, en sentant du mouvement non loin d’elle. L’inconnue s’éloignait d’elle pour retourner vagabonder entre les étagères, au grand plaisir de Calypso. Non, décidément, elle ne s’imaginait pas du tout en train de faire la conversation à cette jeune fille. Pourtant, sa joie fut de courte durée car elle sentit bientôt, plus qu’elle ne vit réellement, son interlocutrice revenir à la charge. En son for intérieur, la lycanne espérait qu’elle n’ouvrirait plus la bouche pour lui parler de choses et d’autres. C’était sans compter sur la persévérance et la curiosité de la principale intéressée, laquelle ne tarda pas à donner son avis sur l’ouvrage que la représentante avait toujours entre les mains. Cette dernière releva vivement la tête pour se tourner dans la direction de la petite neko, parfaitement stupéfaite. Non contente de venir troubler son paisible moment, elle se permettait de lui sortir des choses pareilles ? Mais qui avait donc élevé cette gamine impolie ? Passée la surprise la plus totale devant l’entreprise directe de l’inconnue –qui n’en fut bientôt plus une car elle enchaînait avec de courtes présentations-, Calypso la dévisagea de manière plus froide qu’auparavant. Non, elle ne ressentait pas encore de la colère vis-à-vis de la hardiesse de Kimy mais elle voulait clairement lui faire comprendre que son avis n’avait pas été apprécié, tout comme la manière qu’elle avait eu de lui formuler son arrière-pensée.

« Je ne recherchais pas un livre en particulier, c’est un peu par hasard que je me suis retrouvée dans ce rayon mais il se trouve que j’apprécie beaucoup cet auteur pour avoir déjà lu plusieurs de ces livres. Je ne pense pas que vous soyez en mesure de juger l’intérêt que je porte à cet ouvrage mademoiselle aussi laissez-moi vous dire que votre remarque était impolie et déplacée. Vous devriez faire part de vos commentaires au vendeur plutôt qu’à moi. » répliqua-t-elle sèchement.

Son regard se posa brièvement sur la main tendue de sa jeune interlocutrice mais la lycanne ne daigna pas la serrer, encore trop mécontente de la manière qu’avait eue la dénommée Kimy, de s’inviter ainsi dans la conversation. Plus directe on ne connaissait pas ! Mais quelques fois, le tact était une qualité que l’on se devait de soigner, en particulier lorsqu’on s’adressait à des inconnus. Le cadre actuel ne changeait pas leur relation et ce qu’elles représentaient chacune pour l’autre : une inconnue et rien de plus. Calypso se baissa pour attraper sa mallette et tourna aussitôt les talons pour se rapprocher du bureau du vendeur, toujours fidèle à son poste malgré le manque évident de clients dans son antre. La jeune femme posa un peu brutalement l’ouvrage sur le comptoir usé, faisant même sursauter le pauvre homme en face d’elle, qui ne s’attendait probablement pas à autant d’agressivité de sa part.


« Je voudrais acheter ce livre s’il vous plait. »

« T-Très bien madame, cela vous fera 15 euros s’il vous plait. » répondit-il non sans hésitations.

Sans tenir compte de son petit effet –involontaire cela dit- sur son nouvel interlocuteur, Calypso ne s’attarda pas en bavardages inutiles sur le temps annoncé pour les prochains jours ou même l’échange d’opinions concernant l’auteur du roman en question. La lycanne avait eu son lot d’échange pour le restant de la journée. Elle sortit alors son portefeuille, à la recherche d’un ou plusieurs billets pour payer l’ouvrage qui formait une sorte de barrière entre elle et le vendeur.

Message par Invité Dim 26 Oct - 1:05

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Le regard lancé par la femme, glaça le sang de l'hybride, qui resta un moment figée sur place toujours la main tendue vers celle-ci. Kimy trouvait que la cliente, dont elle ne connaissait toujours pas l'identité, s'était emportée un peu vite. Ce qui, après mûre réflexion de la chipie, allé grandement l'amusait. Cette dernière aimant, entre nous sois dit, jouer avec le feu. Elle était déterminée plus que jamais à lui parler maintenant que celle-ci l'avait repoussé une première fois. Elle se défia elle même à l’accoster à nouveau et de l'entendre dire son nom. Il s'agissait pour elle d'une femme plutôt agaçait, mais elle restait mystérieuse et la curiosité de Kimy commençait réellement à la démanger. Elle avait aussi entendu un léger accent qui lui laissait bien entendre, que l'inconnue ne venait pas d'ici, ce qui n’arrangea pas la soif de savoir de la néko.
Après que celle-ci ait refusé les présentations, Kimy remis le livre à sa place définit, abandonnant par la même occasion son idée de s'en acheter un. Voyant que la femme qu'elle avait prie comme cible se trouvait maintenant à la caisse, elle l'a rejoignis rapidement, répondant à son commentaire.

« Veuillez-tout d'abord m’excuser si je vous ai mise en colère, ce n'était pas là mon intention, bien au contraire. J'ai moi-même lu, il y a quelques années de cela, quelques-unes de ses œuvres sans m'être forcément attardée sur celle-ci, que j’eus commençais à lire. Mais je ne suis pas là pour raconter mes histoires. Je ne voulais pas juger votre lecture. Je m'intéressais tout bonnement à vous  et voulais simplement exprimer mon opinion. N'avons-nous plus le droit de nous exprimer dans une librairie maintenant ? De plus je tiens à rajouter que vous êtes, il me semble bien, plus impolis que je ne l'ai été, en effet je me suis présentée à vous mais nullement vous à moi. » Lui adressa-t-elle sur un ton des plus posé accompagné de grand mouvement de ses bras.

La jeune fille savait bien que cette dernière remarque n'allait pas vraiment plaire à la dame, mais ça lui était égal désormais, elle voulait  la provoquer  pour susciter chez elle l'envie de lui répondre. Lui paraître pertinente. En plus du fait qu'elle voyait bien qu'elle ne voulait pas lui parler, une contrainte de temps posait également problème à Kimy, ce n'était qu'une question de minutes avant que celle-ci ne quitte la librairie et par la suite il serait d'autant plus complexe de l'aborder. Elle posa un rapide regard sur le vendeur se tenant derrière sa caisse, qui attendait de recevoir l'argent. A son tour celui-ci la fixait. On pouvait lire dans ses yeux comme dans un des livres de sa boutique. Le message qu'il essayait de faire passer à la vagabonde avait l'air pourtant clair, mais Kimy se refusait à le comprendre. Il exprimait une sorte de crainte et essayait de lui communiquer qu'il fallait couper court à la conversation qui risquait de devenir plus conflictuelle qu'elle ne l'était déjà. Sur-renchérir la chose n'était pas la solution, mais la simple idée d'abandonner ne devait, en aucun cas, venir à l'esprit de la jeune adulte. Elle se concentra par la suite sur sa : présumée victime. Se moquant allègrement de la tournure qu'allait prendre la conversation et les conséquences de ses dires pour le moins irréfléchie.
La posture qu'elle prenait était celle d'une personne négligée, les mains dans les poches de son pull trop grand, attendant la réponse. Les pupilles de ses yeux étaient dilatés dénonçant son excitation face à la situation.  Quant à sa queue elle ne savait pas tenir en place, bougeant dans tous les sens, ce qui en aurait agacé plus d'un. Un sourire taquin apparaissait en coin de ses lèvres peu visibles, on ne pouvait le distinguer que si l'on se rapprochait assez près de celle-ci.

Message par Invité Dim 26 Oct - 15:14

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L’approche furtive de Kimy agaça de plus belle la lycanne. Ce n’était pas l’envie qui lui manquait d’anticiper la moindre prise de parole de la petite neko –car elle se doutait qu’elle ne la laisserait pas tranquille pour autant- pour lui faire comprendre, une nouvelle fois –et Calypso espérait que ce serait la dernière- qu’elle ne désirait pas sa compagnie auprès d’elle plus longtemps. Et si la jeune fille était trop sotte pour comprendre, la représentante doutait d’être en mesure de prendre sur elle encore très longtemps. L’énervement qu’elle avait légèrement ressenti au premier abord envers le commentaire déplacé de l’hybride, se muait doucement en une véritable colère sourde, exacerbée par la bête qui se terrait en elle. Cette dernière se trouvait à présent trop proche de la surface entre les deux consciences qui partageait ce même corps. Calypso sentait à quel point la bête avait envie de jouer, l’attitude provocatrice de son interlocutrice n’aidant en rien. Heureusement, les premiers mots qui franchirent les lèvres de cette dernière eurent le mérite d’apaiser quelque peu la lycanne. Ainsi, elle s’excusait pour son comportement déplacé envers elle ? La représentante apprécia cette information, quel dommage que la suite lui déplut en revanche. Impolie elle ? Parce qu’elle n’avait pas voulu décliner son identité à une parfaite inconnue, qui de surcroît, ne semblait pas réaliser à quel point sa présence lui était insupportable ? La jeune femme tourna de nouveau la tête en direction de Kimy, ouvrant la bouche pour lui répliquer que ce n’était pas son intention de toutes manières et que ce ne serait pas considéré comme un manque de politesse de sa part. Erreur. Voir la petite neko dans une attitude qui ressemblait fort à une tentative d’affront du point de vue de la lycanne, acheva la patiente –déjà limitée- de cette dernière. Son bras agit tout seul, attrapant son interlocutrice par le cou et la soulevant aussi facilement qu’une poupée dépourvue de vie. La force originale de Calypso, combinée au poids plus de Kimy, lui facilitait davantage la chose. Avant que l’une des trois personnes présentes dans la librairie n’eut le temps d’ouvrir la bouche, l’hybride se retrouvait plaquée contre le mur le plus proche. Le choc fit trembler la boutique toute entière. Mais la représentante n’en tint pas compte. Non, toute son attention était désormais rivée en direction de la figure, plus pâle que précédemment, de son interlocutrice. Le regard, auparavant gris foncé de la lycanne, avait à présent viré au doré, dans lequel brillait une lueur de sauvagerie.

« Je n’ai jamais eu l’intention d’entamer une conversation avec vous, d’où mon refus de vous communiquer mon nom. Est-ce mal ? Je ne pense pas, tout comme le fait d’ignorer une gamine envahissante. »

Cela dit, sa prise se serra un peu plus sur le cou de sa victime. La bête se léchait intérieurement les babines en savourant l’expression de peur qui prenait possession du visage de la petite neko. Si seulement elle avait davantage le droit de serrer ce petit cou si fragile, achevant par le briser sec sous sa force bestiale… Mais Calypso gardait un contrôle relatif sur cette partie d’elle, malgré le fait que ses yeux aient quant à eux, changé de couleur.

« Aussi, je vous demanderai, pour la dernière fois, de cesser de m’importuner mademoiselle. »

Tout en parlant, la lycanne avait pris soin de bien insister sur l’importance d’arrêter immédiatement ce comportement intrusif à son encontre. Loin d’elle l’envie de céder à ces pulsions animales, elle s’interdisait ce genre de comportement envers plus faible qu’elle et Calypso supposait à juste titre, que son interlocutrice rentrait dans cette catégorie. Toutefois, elle ne savait pas elle-même ce qui pourrait arriver à la dénommée Kimy si elle lui adressait encore une fois la parole dans le but de l’ennuyer.

« M-Madame, je vous demanderai de bien vouloir r-reposer cette cliente sur le sol, s-s’il vous plait… »

La voix du pauvre homme, témoin impuissant de la scène, agit comme un électrochoc sur la conscience humaine de la représentante. Calypso ne lui accorda pas le moindre regard, le sien toujours dirigé vers celui de l’hybride, afin qu’elle s’assure que le message soit bien passée chez cette dernière. Quand elle estima s’être un peu mieux reprise, la lycanne lui répondit, moins sèchement qu’avec le ton qu’elle avait employé à l’intention de Kimy.

« Ne vous en faites pas, je ne lui ferai aucun mal. »

Cette explication survenait certainement un peu trop tard au goût de ses deux interlocuteurs, qui allaient très probablement se méfier d’elle par la suite et Calypso sentit une boule lui serrer la gorge. Peut-être qu’elle ne pourrait pas remettre les pieds dans cette libraire de sitôt tout compte fait… Elle reposa alors la petite neko sur le sol, libérant cette dernière de sa prise dans le même temps. Sans s’occuper d’une possible réaction de celle-ci, la lycanne déposa un billet de 20 euros sur le comptoir usé.

« Veuillez garder la monnaie pour le dérangement que je vous ai causé Monsieur. »

Ce furent les dernières paroles de la représentante au sein de la librairie. Sitôt prononcées, Calypso se saisit du livre qu’elle avait finalement acheté non sans mal, ainsi que de sa mallette, puis tourna les talons pour sortir de la boutique. L’air frais sur son visage, probablement glacial de l’avis d’un humain, lui permit de se calmer et même de lui remettre les idées en place. La lycanne inspira profondément et se remit en route, marchant vite pour essayer d’oublier ce qui venait de se passer dans la librairie. Peut-être ferait-elle mieux de reporter sa lecture, bien au chaud chez elle ce soir pour se rendre dans les bois et laisser place à sa bête… Etre aussi proche de perdre le contrôle ne lui était pas arrivé depuis longtemps…

Message par Invité Dim 26 Oct - 17:49

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La violente réaction, étonna malgré tout Kimy, c'était en effet, plus qu'elle ne l’avait imaginé. Elle ne s'attendait pas à recevoir ce genre de contacte physique étant donné que plutôt, la même femme qui venait de faire trembler la boutique, disait qu'il ne fallait pas endommager l’endroit. Ce qui restait contradictoire au vue de la situation. La main qu'elle voulait serrer auparavant, lui tenait maintenant la gorge. Gênant, bien que ce fusse minime, sa respiration. La jeune hybride essayait avec bien de mal de poser sa concentration sur la réplique de son agresseuse. Son attention était plutôt attirée par le resserrement continu de la main que celle-ci effectuait autour de son cou, ainsi que par le changement soudain de la couleur des iris de celle-ci. Kimy était à la fois émerveillée par ce regard, qu'elle trouvait peu commun, mais aussi étrangement apeurée. Et si elle était allée trop loin dans son petit jeu ? Comment aurait-elle pu imaginer que son interlocutrice soit munie d'une t-elle force ?  
Sa respiration se saccadé de plus en plus, alors que la vagabonde commençait à regretter d'avoir mis fin au paisible calme de la librairie. Mais malgré cela, malgré le fait qu'elle était à présent consciente du danger. Elle aurait tout de même voulue répondre au propos de l'interlocutrice, son incapacité à parler peut-être la sauva-t-il ?  Le terme que l'inconnue avait employé pour la désigner lui, déplue fortement, elle l'avait souvent entendu sans jamais vouloir l'admettre.

*Moi une gamine envahissante ?! Tout ce que j'ai pu dire au début était parti d'un bon sentiment ! C'est elle qui a réagi au  quart de tour, c'est elle qui est en train de me stranguler. Certes je n'aurais peut-être pas dû jouer avec elle... Mais seul les gens faibles agissent par la violence ! *

La jeune femme se sentait réellement blesser et pour se rassurer elle essayait de se trouver des excuses.
L'intervention du vendeur soulagea Kimy, qui après avoir repris une grande bouffé d'air, avait pu reprendre une respiration régulière. Elle passa sa main gauche sur son cou rougit par la main de la colérique inconnue. Le sourire qu'elle avait eu  tut à l'heure, avait laissé place à une sorte de grimace de soulagement.

*Mais elle est totalement tarée celle-là !*


Pensait la néko en voyant sortir la femme en question. Elle resta quant à elle un peu plus longtemps dans la petite boutique de livre. Bien décidé à remercier le vendeur pour son action héroïque. Elle choisit donc un roman au hasard sur l'étagère la plus proche, dont la couverture était d'un marron sombre. C'était un vieux bouquin que le temps avait fait jaunir les pages autre fois blanches. Cela ne déplaisait pas à la rêveuse. Elle posa à son tour le livre sur le comptoir, baissant la tête pour ne pas croiser le regard du vendeur. Un peu honteuse d'avoir eu besoin de l'intervention de celui-ci et d'avoir fait panique dans son esprit comme dans sa librairie.
Sans même avoir besoin de savoir le prix, elle prie l'argent qu'elle avait trouvé par terre plutôt dans la journée, gardant tout de même un billet de vingt pour sois et lui laissant le reste.

« Je vous remercie grandement et de tout cœur pour votre action monsieur. Aussi je suis désolée d'avoir semer le trouble dans Le Chat noir et je sais par la même occasion qu'il ne vaudrait mieux pas que je remette les pieds ici pour le moment, n'est-ce pas ? » Demanda Kimy toujours tête baissée et les oreilles retirées en arrière.

« Je ne voulais pas qu'il y ait un drame dans la librairie, j'ai déjà très peu de clients et je ne voudrais pas voir que le nombre de ceux-ci diminue à nouveau. Aussi je vous demanderai seulement de ne plus déranger les gens qui s'y trouvent et qui demandent parfois seulement un peu de tranquillité. Vous serez donc toujours convié à venir vous rapprovisionner en lecture ici.» Lui répondit d'un ton calme l'homme les bras croisés, qui avait l'air plus soulagé qu'autre chose qu'il ne se soit rien passé de plus grave.

Kimy pris la porte son livre à la main, en lâchant de nouveau un « merci et bonne soirée », en signe de politesse. Une fois dehors elle releva enfin la tête. Elle songeait encore à ce qui venait de se produire. La jeune hybride ne supportait pas le fait de terminer sur une défaite, aussi voulait-elle avoir le dernier mot. Elle pensait à aller déposer son livre dans un endroit isolé, qui serait pour un court moment son refuge, avant de se métamorphoser en chat et probablement voir où la femme qui l'avait agressée se loger, ou bien juste en retrouver la trace. La peur lui donner une boule au ventre mais l'humiliation qu'elle avait ressentie se trouvait largement au-dessus.
Il était encore trop tôt si elle voulait user de son pouvoir contre la femme qui l'avait offensée.
Et cela allé trop loin, tout en allant pas vraiment dans l'intérêt de la jeune femme contrarié.
Peut-être opterait-elle au final pour une simple balade dans les rues, que la nuit rendait sombre, afin de se changer les idées et remettrait sa ''vengeance'' pour un autre jour si celle-ci recroisé son chemin.

Message par Invité Lun 27 Oct - 0:10

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De retour chez elle, Calypso déposa ses affaires en vrac, sans réellement se soucier de leur emplacement. Même l’air frais sur son visage n’était pas parvenu à la calmer complètement. Sa bête ne voulait pas en rester là et la jeune femme décida de prendre une douche pour lui faire passer son envie de chasse. Une partie d’elle, humaine celle-ci, n’avait pas l’intention de ressortir pour aujourd’hui et le conflit entre les deux consciences augmentait peu à peu. La lycanne se déshabilla rapidement pour se glisser sous l’eau, malgré que celle-ci ne soit pas encore chaude. Qu’importe, brûlante ou glacée, cela restait de l’eau au final. Calypso laissa le liquide ruisseler le long de son corps nu, fermant volontiers les yeux pour se concentrer uniquement sur cette sensation de bien-être qu’elle ressentait chaque fois qu’elle se retrouvait enveloppée d’eau. Elle se lava, en mesurant chacun de ses gestes, calculant ceux-ci pour qu’ils soient le plus lent possible. Elle avait besoin de se vider la tête. Lorsque la jeune femme finit enfin par ressortir de la salle de bain, elle était vêtue d’un pantalon noir ainsi que d’un simple T-shirt gris pâle. La lycanne se rendit alors dans la cuisine, dans le but de se préparer une infusion. Peut-être bien qu’elle pourrait rester tranquillement chez elle à lire pendant toute la soirée finalement ? Mais à l’instant où ses yeux se posèrent sur le petit livre qu’elle avait ramené de chez le libraire, les événements qui s’y étaient produits lui revinrent en mémoire, non sans violence. Calypso porta sa main à sa poitrine, sa respiration s’était faite sifflante, presque rauque. Non, ça n’allait pas du tout ! Sans prendre la peine d’emporter sa veste avec elle, la jeune femme sortit précipitamment de son appartement. En chemin, elle ne prit pas le temps de saluer ses collègues de bureau ou même les personnes qui l’interpellaient, à la fois surprise par son état, elle qui était d’habitude si calme, que par sa soudaine envie de sortir, alors que la nuit était déjà tombée. La lycanne ne se préoccupa pas d’eux, chacune des secondes qui passaient la rapprochait de l’inévitable. Malheureusement pour elle, Calypso n’eut pas le temps d’atteindre la forêt comme cela avait été son intention en quittant l’imposant bâtiment du Cercle. La représentante se réfugia dans une ruelle plus sombre et déserte que les autres où elle entama sa transformation. Ses membres s’étirèrent, augmentant la douleur de n’avoir pas réussi à se contenir jusqu’aux limites de la ville. Ses muscles gagnèrent en volume et bientôt, une épaisse fourrure noire recouvrit l’ensemble de son corps alors que les derniers haillons qui furent précédemment ses vêtements, se répandaient sur le sol.

L’animal s’ébroua avec plaisir. Il avait désiré cet instant ! Mais les sursauts de conscience de Calypso lui imposaient de quitter l’Avventura au plus vite pour se rendre dans la forêt comme c’était le deal entre eux. La bête avança donc prudemment jusqu’à l’extrémité de la ruelle, son museau humant l’air dans un pur réflexe animal. Les odeurs de la ville l’assaillaient de toutes parts, c’était puant et insupportable ! Pas étonnant que son autre conscience lui conseillait les bois, tout proches pour un être aussi rapide qu’elle ! Elle couvrirait cette distance en quelques minutes seulement, contre une bonne trentaine pour un simple humain. A cette pensée, elle gronda de colère. Tellement faibles et pourtant, elle n’avait pas le droit d’en croquer un ou deux… Longeant les murs sales et parfois tagués de la ville, la louve noire progressait rapidement. Elle ne devait pas se faire remarquer, au risque de provoquer un mouvement de panique dans les rues. Les habitants demeuraient marqués par les récents actes de sauvagerie dont tout accusait les lycans. La situation était des plus tendues et le Cercle avait déjà suffisamment de mal à calmer les esprits pour lui rajouter des difficultés supplémentaires… Alors qu’elle tournait à gauche dans une autre ruelle, histoire d’éviter les grands axes, quelques fois encore fréquentés même tard dans la nuit, la bête sentit une odeur qui attira son attention. Elle connaissait cette odeur, pour l’avoir sentie seulement quelques heures auparavant dans la journée. Ses babines se soulevèrent pour dévoiler une rangée de crocs, le tout formant un drôle de rictus qui lui donnait un air presque humain. L’animal ne perdit pas une seconde et se précipita à la source de l’odeur en question. Ses sens étaient encore plus développés sous cette forme, elle n’avait pas besoin de ses yeux pour repérer d’éventuels obstacles. La louve effectua un véritable parcours d’obstacles dans les rues sombres de l’Avventura : bancs publiques, sacs poubelles éventrés, clochards ivres morts dans le caniveau… Elle franchissait tout d’un seul bond, sans hésiter une seule fois. Ses sens l’alertaient longtemps à l’avance de ce qui se passait plus loin, aussi elle anticipait toute rencontre hasardeuse. L’odeur qu’elle pistait devenait de plus en plus forte au fur et à mesure qu’elle se rapprochait de sa source. La bête ralentit tandis qu’elle approchait d’une nouvelle ruelle. L’odeur se terrait là, quelque part, à seulement quelques mètres d’elle. La masse noire ralentit l’allure et s’engouffra lentement dans la ruelle silencieuse. Silencieuse ? Pas tout à fait. A présent sur le point de démasquer sa proie, le prédateur laissait échapper des grognements menaçants mais pas aussi bruyants que cela, histoire de n’alerter personne d’autre que sa proie elle-même. Dans la lumière agressive des lampadaires, l’ombre de l’animal se détachait de manière menaçante, le rendant encore plus impressionnant, malgré sa taille plus grosse que celle des les loups ordinaires.

Message par Invité Lun 27 Oct - 5:10

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Continuant sa marche dans les rues de l'Avventura, Kimy pris la décision dans rester là pour aujourd'hui concernant l'histoire de sa stranguleuse dont elle ne pouvait toujours pas mettre de nom. Elle voulait à présent se trouver un endroit tranquille, dans lequel elle pourrait passer la nuit bien qu'à ce moment-là de la journée il ne faisait pas encore bien sombre.
Elle avançait avec ses petites jambes, au hasard dans la ville, le livre qu'elle venait de s’offrir sous le bras. Son sourire, malgré sa frustration, avait refait surface sur son visage angélique. Elle se disait qu'elle avait tout de même passé une excellente journée dans l'ensemble et qu'il fallait qu'elle passe à autre chose. Aussitôt dit aussitôt fait ! Maintenant elle ne se focalisait plus que sur son domicile d'un soir. Elle voulait de préférence que celui-ci soit munis d'un lampadaire qui l'éclairerait tout au long de sa lecture nocturne. Étant mi-chat la lumière artificielle ne lui était pas vraiment utile, les félins voyant dans l'obscurité... Mais ça lui donnait quelquefois l'impression d'être une humaine pour le moins normale. Car elle avait gardé quelques traces de son complexe d'enfance.
Son hybridation lui ayant volé une partie de celle-ci, mais surtout une partie de sa précieuse liberté, qu'elle savourait à présent.
Au bout d'environ ce qui lui avait parût être une bonne heure de marche, elle trouva enfin un lieu qui correspondait aux critères de ses recherches. Son sourire s'élargissait un peu plus sous la satisfaction  de sa trouvaille. Un rien ne la rendait heureuse à vrai dire. Elle s’installa contre l'un des murs qui encerclait la ruelle puis lâcha un soupir de plaisance. Même si le sol n'était pas de tout confort comparait à un bon matelas, elle s'y sentait bien, apaisé. Ses paupières se fermaient doucement et leur temps de réouverture se faisait de plus en plus long. A bout de seulement quelques minutes on ne parvint plus à percevoir le duo de couleur.  Sa tête tombée sur le côté et un filait de salive ruisselé le long de sa joue tacheté. Son sommeil, hélas ne dura que peu de temps, elle fit, à son plus grand désarroi, un de ses rêves où l'on se réveil en sursautant, pensant tomber dans le vide. En l’occurrence là elle venait de tomber d'un simple escalier. Cela lui suffit tout de même pour l'effrayer sur d'un instant, le temps de s’apercevoir qu'il ne s'agissait pas là de la réalité. Elle souffla un bon coup et passa son bras pour effacer la bave qui avait coulé. L'envie de somnoler lui avait passé. Il faisait à présent nuit noire et les lampadaires s'occupaient maintenant de la visibilité des habitants de la ville. Kimy se leva et s'étira un bon coup faisant apparaître son ventre. Elle s'assit  par la suite en tailleur prenant avec elle le livre, qu'elle ouvrit délicatement  afin de veiller à ne pas endommager celui-ci. La jeune femme enfiler les pages les unes après les autres. Elle entrait dans le monde de l'imagination une fois de plus. Elle était captivée par son histoire et rien de ce qui ne l'entourait n'auraient pu la déranger et la faire sortir du monde où elle se trouvait...

Tout, sauf peut-être le grognement d'une bête sauvage, son immense silhouette faisait ombre à l'éclairage du vieux lampadaire et l'odeur qui dégagée de l'animal était vraiment pestilentielle. Kimy leva alors sa frimousse vers, ce qui lui semblait être, un véritable monstre. En effet bien qu'elle connaissait l’existence des lycans, l'hybride n'en avait jamais croisés. Dû moins sous leur forme bestiale. Elle se leva en un simple bon, laissant tombé son ouvrage, dont elle ne portait plus du tout le moindre intérêt. Elle fixait la chose qui se tenait maintenant devant elle. Sa queue s'irisait . En la regardant elle remarqua que le regard de celle-ci ne lui était pas inconnue... Mais il n'était pas là venu le moment de méditer sur la question. Après sa crispation de peur, Kimy reprit conscience et  n'avait plus qu'une idée en tête, fuir. L'animal fit un pas de plus vers elle, assombrissant un peu plus la ruelle déjà obscure. La néko se mi à courir. Mais comment de si petites jambes pouvaient-elles rivaliser face aux grosses pattes de la lycanne ? Elle devait prendre à tout prix son apparence féline à présent à moins de vouloir se faire gober en une bouché, c'était la seule option qu'elle entrevoyait dans cet instant de panique. Elle tourna dans une autre ruelle et sans attendre une seconde de plus, se métamorphosa. La rouquine laissait maintenant place à une petite chatte noire dont l'uniformité était coupée par la tâche rousse résident le long de son museau.. Elle pouvait à présent courir un peu plus vite que sous sa forme humaine, mais toujours pas assez par rapport à la sauvage se trouvant à ses trousses.
Elle se retourna un instant pour voir où en était la louve. A son désespoir celle-ci la collait toujours autant, les pas lourd de celle-ci semblait devenir de plus en plus fort. La chatte en retournant la tête, s’aperçut qu'une fenêtre ouverte se trouvait à sa portait. Elle accéléra sa course au plus qu'elle ne le pouvait, prenant à peine le temps de prendre son élan, elle eut de la chance d'avoir eu assez de vitesse pour le compenser et parvenir à atteindre la fenêtre qui allait probablement lui sauver la vie. La féline n'avait jamais fait un aussi grand saut que celui qu'elle venait de faire. Comme quoi le cas de vie ou de mort influence grandement les capacités de la personne en cause. Peut-être faudrait-il rajoutait ça lors des Jeux-Olympique le niveau n'en serait que plus haut après tout... Mais là n'était pas venu le moment de penser à ce genre de balivernes. La jeune fille repris son souffle qu'elle eut bien du mal à régulariser... Elle sentait son cœur battre à une allure terrifiante dans sa cage thoracique, on aurait pu croire que celui-ci allait finir par exploser tel un obus. Elle regardait désormais la bête de haut, toujours dans l'angoisse que celle-ci vienne à monter à son tour. Les yeux luisant, de sa pisteuse lui revinrent soudain dans sa petite tête de linotte. C'était ceux de la cliente de cet après-midi ! Comment avait-elle pu oublier le regard qui l'avait tant passionné dans Le Chat Noir ?

Message par Invité Mer 29 Oct - 16:25

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Comme la plus part des soirs, la jeune darkness arpentait les rues de la ville dans son uniforme de police, étant en service. Ordinairement, un collègue l’accompagnait dans ses rondes, pour plus de sécurité, pour elle et pour les citoyens. Même si ses collègues et ses supérieurs avaient confiance en elle, ils gardaient à l’esprit ce qui pouvait s’échapper d’elle. Mais pour ce soir, son partenaire étant tombé malade subitement et les autres équipes étant déjà formées, Lily s’était retrouvée à patrouiller seule dans ces grandes -ou petites- rues qu’elle avait finis par apprendre par cœur. Elles ainsi que leurs raccourcis. Depuis le début de son service, tout était calme, du moins, elle n’avait pas eu besoin d’intervenir dans une altercation ou même un début de bagarre. Ce soir était parfaitement calme. Et dans le fond, cela lui allait parfaitement. Elle savait faire correctement son travail, sinon elle aurait été renvoyée depuis bien longtemps, mais tout le monde savait qu’elle n’était pas la mieux placée pour jouer les gros bras et montrer une autorité sans faille. C’était peut-être l’un des plus gros défauts de la jeune femme pour ce métier, qu’elle aimait tant. Ses pas l’avaient mené du côté de certaines résidences à plusieurs étages. Un peu à l’écart du centre ville et qui donnait l’impression d’être vraiment seule dans cette nuit presque froide. Lily chassa rapidement quelques pensées qui lui venaient à l’esprit pour rester concentrée sur ce qu’elle avait à faire, c’est-à-dire : surveiller les environs et repérer des choses suspectes. Elle crut entendre dans un coin très reculé de son esprit, la voix de Zehel mais la petite blondinette secoua la tête pour ne pas s’en occuper. Elle devait certainement se faire des idées et imaginer des choses qui n’étaient pas vraiment là. Le « bip » sonore qu’émit sa radio pour lui signifier qu’on lui transmettait des ondes la fit littéralement sursauter et elle perdit l’équilibre quelques instants, toute proche de la chute. Mais un lampadaire qui se trouvait à sa portée l’empêcher de se retrouver sur le sol froid de ce début d’automne. Elle laissa échapper un « Zut. » contre elle-même et sa maladresse légendaire avant de fouiller dans sa poche pour se saisir de l’objet de malheur.

« Ici l’agent Ridell. Je ... Vous écoute. »

- « Hey Lily ! Tu pourrais passer du côté de la rue Jean-Mary Collomb ? Une femme vient de nous appeler pour dire qu’elle avait aperçu un gros chien. Fais attention à toi. »

Cette dernière phrase fit bêtement sourire l’agent de police. Personne d’autre n’aurait le droit à ce genre d’attention pour une situation aussi banale. Et loin de la déranger, bien que cela la mettait quelque fois mal à l’aise, elle avait finis par accepter que certains de ses collègues agissent ainsi avec elle. Sortant de ses pensées, elle rangea la radio dans la poche prévu à cet effet et elle ne perdit pas une minute pour se diriger vers l’endroit demandé. Elle avait déjà eu affaire à des lycanthropes renégats et ce n’était pas ce qu’elle préférait. Ils étaient forts à tous points de vue et elle avait été obligée de se servir de lui la dernière fois. Réprimant difficilement un frisson le long de son échine, Lily finit par arriver au coin de ladite rue. Elle était aussi déserte que celles environnantes, ce qui donnait une impression de ville déserte. Heureusement que la lumière émanait des fenêtres au dessus de sa tête ! En plus des lumières des lampadaires, un peu faible cependant.

En entendant un petit bruit au dessus de sa tête, Lily la releva pour découvrir un petit chat au bord d’une fenêtre et un sourire se dessina sur ses lèvres, petite gamine qu’elle pouvait l’être parfois. Mais ce sentiment ne dura que l’espace de quelques secondes puisque son attention fut tirer vers un point dans la rue. Avec la pénombre qui régnait, elle crut d’abord avoir halluciné, mais après que ses yeux se soient habitués à voir ce qu’ils avaient devant eux, elle reconnut alors la forme caractéristique d’un chien. Oui, sauf que celui là était beaucoup trop gros pour n’être qu’un chien. Avant qu’elle ne réfléchisse son arme était déjà dans sa main droite, sans pour autant que la sécurité ne soit enlevée. Elle ne l’a retirait que lorsqu’elle était sûre de devoir tirer, et non avant. Ce qui exaspérait souvent ses partenaires, qui trouvait ce comportement bien trop dangereux. Elle s’avança dans la ruelle, la peur n’était pas présente dans son esprit. La jeune darkness savait qu’elle devait rester professionnelle et qu’elle n’avait pas le droit à l’erreur.

« Excusez-m... » Commença Lily avant de s’arrêter net en voyant les yeux de la bête en face d’elle.

Elle recula alors, se cognant même contre le mur qui se trouvait derrière elle. Plus près qu’elle ne l’avait calculé. Tant pis, elle n’était pas sonnée. Pourquoi réagir de la sorte ? Parce qu’elle connaissait ces yeux là. Elle n’avait pas eu l’occasion de les voir très souvent, mais il y avait des choses qui ne pouvaient pas s’oublier. Surtout lorsque cela concernait des personnes proches. Et la propriétaire de ce corps faisait parti de ces quelques individus. Calypso. L’agent de police était persuadée qu’il s’agissait d’elle. Mais alors qu’un sentiment de soulagement s’emparait d’elle, commençant déjà à ranger son arme de service dans son étui, elle stoppa net son geste. Elle connaissait la lycanne et surtout, qu’elle avait pour principe de ne pas prendre cette forme en ville. Alors... Que s’était-il passé pour qu’elle en arrive ici ? Lily senti sa gorge se serrer devant son incapacité à connaitre la réponse. Mais finalement, elle décida de se rapprocher de nouveau de son amie, plus doucement que jamais cependant. Elle n’avait pas peur pour elle, mais plutôt peur d’effrayer l’animal. Et tout le monde pouvait imaginer ce qui arrivait lorsqu’un animal -aussi puissant que celui qu’elle avait devant les yeux- était apeuré ou se sentait en danger.

« Cal... ? » Murmura faiblement la jeune femme, étant certaine que même à cette tonalité, son interlocutrice pourrait l’entendre.

Elle devait y aller doucement. Très doucement.

Message par Invité Mer 29 Oct - 18:23

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Les babines de la bête se retroussèrent en constatant la peur de sa proie, dévoilant une rangée de dents plus acérées les unes que les autres. Malgré cette forme animale, on pouvait presque imaginer le rictus mauvais qu'une personne aurait affiché si la louve avait été sous une forme humaine. Les loups normaux n'avaient pas d'expressions semblables à celle qui ornait à présent la gueule de Calypso. L'envie de lui arracher la gorge, sentir sa chair céder sous la force de ses crocs et goûter au sang de la malheureuse qui avait osé la provoquer dans cette boutique, envahit doucement la bête. Un long frisson d'excitation lui parcourut la colonne vertébrale, rajoutant un peu plus à son irrésistible envie de chasse. Et lorsque sa proie partit en courant dans la direction inverse de la sienne -le contraire aurait été étonnant-, Calypso n'y tint plus. L'animal se lança à sa poursuite, grognant de plus belle, comme pour effrayer davantage sa victime. Ses yeux dorés ne lâchaient plus sa cible du regard, même quand cette dernière disparut soudainement au coin d'une rue. Dans cette partie de la ville, les grandes artères laissaient la place à de petits dédales de ruelles, le tout ressemblant parfois à un véritable labyrinthe mais cela ne fit qu'augmenter l'excitation de la louve. Elle donna une puissante impulsion à l'aide de ses pattes avant pour accélérer le rythme et ne pas laisser une plus grande distance entre elle et sa proie. Calypso déboula alors au coin de la rue, prête à retrouver la trace d'une jeune bipède imprégnée de l'odeur si caractéristique qu'était la peur mais fut surprise en découvrant une boule de poils noires devant elle. Passée l'incompréhension de voir sa cible changer de nature de manière aussi brutale, la bête reprit sa partie de chasse, plus déterminée que jamais à sentir cette masse chaude se débattre entre ses crocs pendant que la vie s'échapperait doucement d'elle. Alors que la distance se réduisait de plus en plus entre elles, la louve pensait pouvoir terminer ce petit jeu morbide entre prédatrice et proie mais celle-ci quitta brusquement -une fois de plus- son champ de vision. Oubliant la vue pour se focaliser sur son odorat, plus développé -et utile dans ce genre de situation-, l'animal pilla net dès l'instant où il perdit la trace visuel de sa victime. Tout en reniflant les alentours, la bête ne tarda pas à relever doucement la tête pour se rendre compte que la chatte n'avait fait que sauter, hors de sa portée si toutefois, elle restait à quatre pattes. Un grondement sourde franchit les babines de la louve tandis qu'elle se rapprochait du mur de la maison. Comme c'était frustrant de ne pas pouvoir croquer cette boule de poils ! Calypso pesa le pour et le contre dans la situation qui s'offrait à elle. Devait-elle renoncer à cette première proie et se rendre dans la forêt comme sa conscience humaine l'exigeait d'elle ? La bête grogna de plus belle et secoua la tête. Oui, elle n'aimait pas l'odeur de cette ville, horrible à percevoir tant les bipèdes qui la peuplaient étaient puants et sales mais elle ne voulait pas non plus faire une croix sur sa victime !

Queue basse, la louve tourna au pied de la fenêtre, comme un prédateur attend que sa proie commette l'erreur de se mettre à découvert. Bien entendu, elle n'espérait pas non plus que la chatte saute d'elle-même dans la ruelle, pour se retrouver à portée des crocs de son agresseur. Un simple animal en aurait été capable mais pas une hybride comme sa proie semblait l'être. Des grondements continuaient de s'échapper de la gueule de la bête, laquelle sentait la frustration l'envahir de plus en plus à l'idée de devoir se résigner à abandonner la partie. Soudain, une brusque montée de fureur la prit et elle se rua en direction de la fenêtre. Prenant appui avec ses pattes avant comme arrière, la louve bondit sur le mur pour tenter de combler la petite distance qui maintenait la chatte hors de sa portée. La gueule ouverte du monstre se rapprocha dangereusement de sa cible tétanisée mais les crocs finirent par claquer dans le vide. Le rebord de la fenêtre était encore trop haut et la bête retomba lourdement sur le sol, emportée par son élan et son désir de tuer. C'était une évidence à présent, elle ne pourrait pas obtenir ce qu'elle voulait cette nuit là. Et le pire, était que si elle continuait de s'obstiner, elle risquait bien d'alerter les personnes résidant à proximité ! Alors qu'elle pesait le pour et le contre, Calypso entendit alors des bruits de pas dans leur direction. Aussitôt, la louve se tourna pour faire face au nouvel arrivant. Ami ou ennemi ? Seules les prochaines secondes allaient lui fournir la réponse. Peut-être qu'elle avait été trop ambitieuse en attendant au pied de cette fenêtre, l'espoir vain de voir la chatte faire le grand saut... Quelqu'un avait déjà dû alerter la police au sujet de la présence d'un loup dans les rues... A cette idée, la bête gronda de plus belle mais s'interrompit soudain, humant l'air une fois de plus. Cette odeur... Elle la connaissait... Avant qu'elle n'ait le temps de mettre un nom sur la personne qui s'avançait vers elle, la silhouette de Lily apparut dans son champ de vision. Cessant tout comportement agressive à l'encontre de la nouvelle venue, la louve se sentit soudain mal. Elle ne voulait pas causer du tort à son amie, plus qu'à quiconque, tout comme Enes...

Entendre la voix de la jeune femme prononcer son surnom, tout comme voir cette expression de surprise mêlée de peur sur son visage, déplut à Calypso, augmentant par là son regret. Comment était-elle supposée réagir à ce face-à-face ? Devait-elle se comporter en amie vis-à-vis de sa collègue darkness ? Ou au contraire, devait-elle cacher sa véritable identité, d'une part pour ne pas que sa proie ne la retrouve, d'autre part, pour ne pas attirer d'ennuis au Cercle par la suite ? L'animal ne bougeait plus à présent, l'esprit envahi par une multitude de questions et d'interrogations. Sauf qu'en voyant Lily se rapprocher d'elle, la louve recula, à défaut de grogner ouvertement contre la jeune femme. Non, il valait mieux pour elle deux que son amie ne s'approche pas trop et l'animal lui faisait comprendre à travers son mouvement de recul. Cependant, elle chercha le doux regard de la darkness, pour planter ses iris dorés dedans, histoire de lui faire passer un message. Son message. Ne pouvant pas s'exprimer de vive voix sous sa forme actuelle, Calypso n'avait pas d'autres choix que celui du silence. Et elle espérait que la jeune femme comprendrait ce qu'elle cherchait à lui dire. La louve s'excusait de cette situation, de son comportement inapproprié et souhaitait que Lily prenne la relève à sa place. Elle voulait qu'elle s'occupe de cette gamine, aussi insupportable était-elle, puisqu'elle, représentante des lycans, elle n'avait pas su le faire... Quelque chose dans l'expression de la darkness lui fit savoir que cette dernière avait compris le message et sitôt que Calypso en eut pris note, cette dernière détala dans la nuit noire. A présent, elle n'avait plus qu'une destination : la forêt. Tout son être se focalisait sur celle-ci et rien, ni personne, n'aurait pu la détourner de son but à cet instant. Sa course dura moins longtemps que prévu, peut-être parce que l'animal s'était donné à fond pour rejoindre son territoire de chasse au plus vite. Une fois sur place, il prit toutefois le temps de se calmer et de respirer l'odeur humide et forte que dégageaient les environs. La bête prit le temps d'humer l'air et lorsqu'elle repéra la trace d'un animal sauvage non loin, elle se lança à sa poursuite. La dernière pensée de sa conscience humaine fut qu'elle projetait de rendre une petite visite à Lily une fois sa véritable partie de chasse achevée et que la louve serait satisfaite en tant que prédatrice. Histoire de rentrer chez elle avec quelques vêtements sur elle, pour éviter de se promener nue dans les rues presque désertes de l'Avventura...

Message par Invité Ven 31 Oct - 6:15

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La cachette de Kimy fut rapidement interceptée par la louve... Qui comme tout canidé avait un odorat très affûté.  La petite chatte en revanche était toujours tétanisé de peur face à la mort, isolée  sur la petite fenêtre. Elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi son attitude dans la librairie avait tant amené à pousser cette lycanne à vouloir la croquer le soir même. La jeune féline en vint même à penser qu'il ne s'agissait là,  peut-être, que d'un rêve ou plutôt au vu des circonstances, d'un cauchemar. Mais son hypothèse tomba presque aussitôt à l'eau, dès lors que la bête manqua d'atteindre la fenêtre, provoquant un grand mouvement de recule à l'hybride.
Elle la voyait tourner en rond à l'attendre, mais il était hors de question pour Kimy de se jeter dans la gueule du loup comme il était le cas de le dire.
Cependant, l'arrivée d'une mystérieuse blondinette, l'interpella. Et même si elle n'aimait pas vraiment songer à cela, elle espérait tout de même que la grosse bête la prenne en chasse à sa place. Ou bien même que celle-ci pourrait lui venir en aide ou quoi que ce soit d'autre pourvue que la lycanne l'abandonne.
Mais pour le plus grand étonnement de Kimy, la lycanne n’agressa aucunement l’inconnue, au contraire de là où elle était, elle aurait presque cru que la jeune femme faisait peur à la louve... Elle la voyait bouger ses lèvres. Lui parlait-elle ? La connaissait-elle? La vagabonde était totalement perdue dans son questionnement... Troublé de l’événement.

*Quoi ?! Mais... Pourquoi a-telle peur d'une femme qui semble pour le moins banal ? Est-elle elle aussi une lycanne ? Ou pire encore ? Dois-je en avoir peur ou au contraire ? *

Quand la lycanne prit la fuite dans une direction que la jeune chatte noire ne connaissait pas, cela lui fit un grand soulagement. Elle fixait néanmoins la femme qui l'avait faite fuir, devait-elle allé la remercié ? Dans tous les cas cette femme ne devait pas savoir que Kimy était hybride. De plus la jeune féline lors de sa transformation, avait laissé tomber ses habits à terre. En même temps lorsque qu'on essaye de vous manger, on ne va pas forcément penser si l'on doit y laisser ses vêtements ou non... La petite chatte ne pouvait donc pas la remercier. Et en plus si c'était un piège et que la lycanne se cachait attendant que Kimy descende de sa fenêtre pour la croquer en une seule bouché.
Après quelques hésitations, Kimy décida d'entrer dans la maison inconnue, où elle s'était rescapée sur la fenêtre. Elle se sentait bête de ne pas y avoir pensée avant. Pour passer inaperçu elle partirait tôt dans la mâtiné.

La maison dans laquelle elle se trouvait était plutôt petite et sentait comme une odeur de vieux. Elle se trouvait alors dans le salon. Des papiers peint se décollant des mûrs, avait d'imprégner dessus des roses, celui-ci devaient supporter de vieux cadres, avec lesquels on pouvait reconstituer un arbre généalogique. Des fauteuils d'époques de couleur marrons et bien poussiéreux se trouvaient au milieu de la pièce comblent le vide qu'il y aurait pu s'y trouver si le ou la propriétaire des lieux avaient décidé de les installer contre le mur. Il faisait bon dans la pièce, sûrement que le chauffage était allumé. La chatte fatiguée par tous ces événements s’installa sur l'un d'eux. Il était plutôt confortable, et cela faisait bien longtemps que la jeune vagabonde n'avait pas dormi sur un lit moelleux. La sensation de celui-ci lui était bizarre. Elle mit peu de temps avant de s'endormir.
Elle se leva avant même que le jour ne soit levé. En partant elle laissa derrière elle ses poils éparpiller sur le sofa, seul signe de son passage. Elle jeta un coup d’œil par la fenêtre voir si personne ne se trouvait à l'attendre en bas, dès qu'elle vue que la voix était libre elle sauta d'un bon en retombant sur ses pattes. La fraîcheur du matin la réveillé un peu plus malgré ses longs poils. Elle retraça le chemin emprunté le soir-même quand elle était pourchassée par la louve. Au bout d'un certain temps elle retrouva ses vêtements éparpiller sur le chemin comme elle les avait abandonnés. Elle les déplaça un part un, dans une ruelle où elle pourrait se changer sans que personne ne la voit. Après plusieurs allés retours avec ses vêtements entrent ses crocs, elle reprit sa forme semi-humaine  et se rhabilla à toute vitesse, heureusement pour elle qu'il était encore tôt, et que la majeur partie de la ville dormait encore et elle risquait encore moins de se retrouver nez à nez avec quelqu'un dehors.

Après cela elle pensa qu'il ne lui restait plus qu'à se trouver un nouveau logement, hors de question qu'elle reste dans cette zone de la ville après ce qui s'était passé !

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