Avventura
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Message par Invité Sam 21 Déc - 21:42

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La journée avait commencé lentement. J'avais passé la nuit à traîner dans les rues de l'Aventura, marchant un peu sans but, juste pour le plaisir de sentir mes muscles répondre à toutes mes sollicitations. Je respirais paisiblement, je jetais de temps en temps un regard au ciel d'un noir d'encre, maculé de superbes tâches lumineuses. La lune semblait être la grande absence de la soirée, pourtant. Elle n'était plus qu'un fin croissant, brillant faiblement, presque éteint. Elle était pâle, mais je savais pourtant qu'elle pouvait annoncer toutes sortes de malheurs. J'avais croisé dans la rue un type que je haïssais, pourtant, et que je ne pensais plus jamais revoir. Giovanni Ballesteros. Un vampire. Vieux de 350 ans. Beau a mourir, et qui n'avait pas pris une ride. Beau à mourir, mais tellement sûr de lui et prétentieux qu'il se faisait haïr de meilleurs d'être nous. Il avait toujours ses éternels cheveux de jais, et ses yeux d'un noir plus sombre que les ténèbres mêmes. Ses traits lisses et sa peau, restée mate malgré sa transformation, n'avaient pas changés d'un millimètre depuis que je l'avais rencontré pour la première fois, il y avait un peu plus de cinquante de ça, en Italie, du côté de Milan. Il était occupé à dévaliser les plus grandes boutiques de fringues de la ville. Et pourtant, en tout ce temps, il n'avait absolument rien appris, ni de la vie, ni de la mort. Il portait toujours le même blouson de cuir noir, le même jean noir délavé, et les mêmes bottines de cuir méditerranéen. Il restait comme dans mon souvenir jusque dans les moindres détails, de son port de tête méprisant, jusqu'au bracelet de force qu'il portait au poignet gauche. Le temps avait patiné le cuir, et en avait usé la couleur. Mais à part ça, rien n'avait changé. Il portait toujours à la ceinture le même Colt 1911, dans l'identique fourreau. Je le connaissais assez pour comprendre qu'il n'hésitait jamais à s'en servir. Combien de vies avait-il bien pu voler par le canon de cette arme ? Beaucoup, comme tous les Agents De La Mort. Mais la seule chose que j'ignorais sur lui à ce moment là, c'était pourquoi il était ici. J'avais toujours été seule dans cette ville, et je n'aimais pas qu'il vienne ainsi marcher sur mes platebandes.

C'est pourtant lui qui prit la parole le premier, ce qui eu le don de m'agacer au plus haut point. Surtout que sa voix de velours enchanteresse mais secrètement venimeuse n'avait pas changée non plus. Je serais les poings, ce qui ne manqua pas d'afficher un petit rictus au coin de ses lèvres. Il avait les mains dans les poches, avec seules les pouces qui en sortaient, son air suffisant me donnant envie de lui écraser mon poing dans le nez:


-Kate Pierce... Je ne pensais pas te trouver ici !

Le ton froid et incisif sur lequel je lui répondis ne manqua pas d'effacer sur son visage toute trace de réjouissance:

-C'est sûr que pour un incompétent de ton acabit, ce n'était pas gagné d'avance.
-Je vois que tu n'as pas perdu ton caractère froid, distant mais distingué.
-Je constate que tu n'as pas perdu ton arrogance.

Il tira son révolver de son holster, et cette fois, c'est moi qui lui décocha un sourire satisfait qui lui donna presque envie de tirer. Il ne tremblait pas le moins du monde, et son expérience de tueur n'y était pas pour rien. Mais de mon côté, je ne ressentais pas la moindre trace de peur. J'avais croisé les bras sur ma poitrine avec nonchalance, et je ne le quittais pas du regard une seconde. Alors que le silence s'éternisait, je le brisais sans pitié, et sans douceur:

-L'argent ne me tuera pas.( Le coup partit. Et un éclat de rire sardonique s'échappa de ma gorge. Il était à trois mètres de moi et.. Il m'avait ratée !) Sans oublié que tu tires toujours aussi mal.

Blessé dans son amour propre, humilié, il serra les dents et me jeta à la figure et avec toute la haine qu'il avait en lui:

-Je savais que j'aurais dû te tuer à la seconde où ton regard a croisé le mien. La Famille Maudite... ]( Il s'était mis à trembler de fureur, et ça me donnait encore plus envie de rire de le voir aussi facilement perdre le contrôle de ses émotions, alors que je restais aussi impassible qu'un mur de pierres.) J'aurais du te tuer avec les tiens ! Alors que j'ai écouté avec tant de satisfaction les cris d'agonie de ton père et de ta mère... Et les supplications de ta sœur...

Cette fois, ses paroles m'atteignirent de plein fouet, comme s'il m'avait giflée avec toute la force qu'il avait en lui, jusqu'à me détacher la tête du cou. Sauf que j'avais toujours été plus rapide que lui, et la haine sans borne qui m'avait envahie me donnait des ailes. J'avais toujours cru que c'étaient les lycans qui avaient tué les miens. Mais il savait faire preuve d'au moins autant de cruauté qu'eux, et qu'il soit le coupable que je recherchais depuis tant d'années ne m'étonnait pas. E à présent, je n'avais plus qu'une envie, qui tournait et retournait dans ma tête telle une ritournelle insoutenable: me venger. Je tirais de sous ma veste mon arme, et je vidais sur lui mon chargeur, en pleine poitrine. Tous les projectiles l'atteignirent en plein cœur, et il tomba à genoux dans la ruelle noire, totalement incrédule ( mon apparente passivité l'avait dupé). Les Agents s'étaient servis de moi pour maquiller leur propre crime, en espérant lâchement que jamais je n'aurais vent de la vérité. Me jetant sur lui, je lui arrachais la tête sans me poser de questions, dans un flot de sang d'un rouge presque noir, comme son âme. Les vêtements maculés de pourpre, soulagée d'un immense fardeau, je rentrais alors chez moi, ignorant les regards pétrifiés des gens. La journée se passa ainsi, jusqu'à la nuit suivante.

J'avais alors décidé d'aller chasser, avant de me rendre à La Cage. Je devais aller faire l'ouverture, et j'avais besoin de danser pour évacuer toutes les révélations qui avaient si longtemps obscurci mon esprit, à tel point que je ne me rende même pas compte qu'on me manipulait depuis le depuis. Alors que j'avais toujours haïs les lycans, que j'en avais exterminé des centaines comme une machine implacable, je ne courrais pas après les bons coupables. Arrivant devant les lourdes portes de l'entrée du club, je tirais de la poche de ma veste gris un trousseau de clefs, et j'ouvris les battants. Des gens étaient déjà agglutinés devant, et les ouvreurs avaient du se mettre là avant l'heure pour retenir la foule. Ils bloquèrent l'accès le temps que j'allume toutes les lumières, les sonos, que je vérifie les table et le bar, et que je briff le personnel. Quand je donnais l'ordre de faire entrer les gens, c'est une foule composé de tous genres de gens qui glissa dans la salle. Lumière tamisé, musique électro, et danseurs habillés de rouge et de noir, tout était parfait. J'allais alors me changer, moi aussi, dans les vestiaires à côté de mon bureau. Je retirais ma veste en cuir, pour enfiler une brassière rouge et une veste en tissus noir, au-dessus d'un short noir lui aussi, et d'une paire de chaussures à talons aiguilles. Quand je revins dans la salle, je montais sur l'estrade et je suivis instinctivement la musique. Jusqu'à ce qu'une goutte de transpiration commence à perler sur ma tempe, et que je jette du haut du podium un œil à la porte d'entrée. Je vis alors une ravissante jeune femme passer le seuil, et mon cœur balança. Elle était sublime. Je ne l'avais jamais vue ici. Elle devait être nouvelle en ville. Mais elle semblait très sûre d'elle. Je sautais de la scène, et j'interpellais un serveur, lui montrant la jeune femme :


-Jake ! Offre tout ce qu'elle voudra à cette jeune femme. Si elle pose des questions, dis-lui simplement que c'est la gérante qui offre. Avec tact et délicatesse, évidemment.
-Bien, madame !

Il fit alors demi tour, et je le vis disparaître dans la foule. Je me rapprochais alors du bar, je commandais une vodka à la barman et j'attendis.

Message par Invité Sam 21 Déc - 22:28

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C'était mon premier jour en ville et je craignais un peu le regard des gens. Mais personne ne semblait ce soucier de moi, ce qui m'allait parfaitement. Il faisait nuit et c'était beau. J'en avais le souffle couper. Je n'étais jamais sortit de nuit car je la craignais à cause des autres créatures qui y rodaient. Pourtant, je savais que je n'étais pas faible. Loin de là. Je détestais juste voir le sang s'écouler hors des personnes que je blesse et voir leur vie s'échapper aussi facilement.. Pour moi, c'était une véritable torture. Parfois, il m'arrivait même de pleurer. Cela c'est produit deux fois. La première, c'était quand j'apprenais auprès d'un homme pour pouvoir fabriquer des bijoux. J'étais dehors et il faisait beau. Un magnifique soleil déposait ses rayons de soleil sur la ville, l'illuminant alors. Cela me fascinait et j'étais restée immobile au beau milieu d'une rue qui s'était vidé au fur et à mesure que le temps s'écoulait. Je crois que c'était la première fois que je sortais car avant, j'avais également peur du jour et des personnes qui pouvaient me regarder. Enfin bref, un homme était apparu et quand il m'a vu, il c'était rapidement approcher de moi. Il voulait me faire du mal, je l'ai vu dans son regard. Alors sans plus attendre, j'avais crée un pieu de diamant entre mes mains. Il avait sembler surpris mais il a continuer à avancer en rigolant. Alors je l'ai plantée au niveau du coeur. Les larmes avaient jaillit de mes yeux et ils étaient devenus gris. Le pieu disparut lentement tandis que je pleurais. J'étais rapidement rentrée auprès de mon professeur mais je ne lui ai rien dis. Il n'avait pas insisté. La deuxième fois, c'était quand je marchais dans une ruelle étroite. Un autre homme, à l'allure un peu douteuse m'avait alors plaquer contre un mur en cherchant à me déshabiller. Alors j'ai fais comme avec le premier. J'ai crée un nouveau pieu pour le planter dans le ventre de l'homme qui s'effondra en hurlant. Moi, je m'étais enfuis en retenant mes larmes. J'étais aller me réfugier dans un parc où il y avait des enfants qui jouaient pour pouvoir pleurer. Oui je sais, je suis très sensible mais je déteste faire cela, même envers quelqu'un de mauvais.

Mais ce soir-là semblait différent. Il n'y avait pas d'hommes qui me voulaient du mal, juste des adolescents qui riaient en ce dirigeant vers un endroit. Je pouvais entendre la musique s'y échapper. Je voulu d'instinct y aller, pour voir comment c'était. Je regardais alors ma tenue. J'étais vêtue d'un jean slim noir, qui moulait mes formes, d'un pull beige en laine qui était très doux et d'une écharpe en cachemire, noire aussi. Pour compléter le tout, j'avais une paire de bottines noires qui m'allaient à merveilles. Avec un sourire, je me dirigeais vers la boîte pour pouvoir y entrer.

Aussitôt, j'eus l'impression d'entrer dans un autre monde. Un monde fait de musique et de danse. Mes yeux dorés s'illuminèrent et se mélangèrent alors à du bleu, créant un mélange vraiment beau. Je sentais mon coeur battre au même rythme que la musique et c'était une sensation assez étrange mais qui me plaisait bien. Un peu rêveuse, je me dirigeais vers le barre où ce trouvait une ravissante jeune femme blonde. Je ne pouvais pas distinguer ses traits car elle me tournait le dos, et c'était dommage car je voulais voir son visage mais sa silhouette me révélait qu'elle était magnifique. Me contentant de cela, je m'assis à deux tabourets d'elle. Je fus surprise en voyant un homme arriver vers moi et me demander ce que je voulais. D'une voix douce et cristalline, je lui répondis.

- De l'eau me suffira..

Message par Invité Dim 22 Déc - 12:22

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Je me tenais debout le long du bar, et j'écoutais la musique, accoudée là avec une tranquillité déconcertante. Les gens, assis dans les boxes ou aux tables, buvaient et parlaient fort, à grands renforts de rires et d'exclamations. Je restais debout entre deux tabourets, pianotant sans m'en rendre compte sur la surface du bar au rythme de la basse. Des jeunes gens étaient assis sur les tabourets hauts, buvant des cocktails sans alcool, reconnaissables à leurs couleurs pastels. Quand la jeune barman m'interpella pour me tendre un verre au bord glacé, rempli d'un liquide transparent, je la remerciais chaleureusement:

-Merci, Carmen ! Soit gentille, vérifie bien ce que tu donnes aux gosses, Ok ? Je ne veux pas de pépin avec l'alcool et les mineurs qui traînent ici.
-Bien sûr, mademoiselle Pierce.

Je lui répondis en riant:

-Je t'en prie, appelle moi Kate. Ca me vieillit sinon.
-Vous êtes sûre ?
-Absolument ! Je ne suis pas que votre patronne, et j'imagine que ça ne nuira en rien à votre travail de m'appeler par mon prénom.

Je pris mon verre et m'éloignais du bar au moment où Jake revenait avec le verre d'eau que la demoiselle derrière moi venait de commander. De l'eau ? Intéressant ! Un vampire n'aurait pas fait ce choix, surtout que l'on servait du sang... D'ailleurs, son aura n'était pas celle d'un immortel. Mais elle n'avait pas non plus l'alléchante effluve des humains. Elle était donc soit hybride, soit élémentaire, soit darkness ou lightness. Mais elle n'avait ni la noirceur de mes amis de l'ombre, ni la lueur aveuglante d'un ange. Ce qui éliminait mes deux dernière options. Cependant, je n'en avais que faire de sa race: elle était sublime, et elle serait mienne, je m'en étais fait la promesse. Je marchais souplement vers la balustrade qui surplombais la fosse où se trouvait la piste de danse. Elle était bondée, et les adolescents bougeaient sans retenue, alors que les adultes qui se glissaient à travers la foule se mouvaient collés-serrés et flirtaient avec une délicatesse qui me fit sourire. Je portais mon verre à mes lèvres dans un geste machinal, et un flux léger d'alcool m'inonda la gorge, ce qui me donna encore un peu plus la pêche. Ce soir, j'étais Kate Pierce, la conquérante, la danseuse qui ne s'arrêtait jamais de bouger, et prête à faire céder les cœurs les plus réticents. Je jetais un œil vers les escaliers qui plongeaient dans la fosse, pour voir un groupe, d'amies visiblement, se diriger vers le dancefloor, alors que Drew, le DJ, envoyait un morceau que je connaissais bien, et que j'aimais particulièrement. Je vidais mon verre d'une traite, interpellant un serveur qui passait par là pour le lui remettre. Il repartit avec sans relever ma débauche, un sourire un peu mi-verre mi cristal. Je ne lui en voulais pas, pourtant. On ne pouvait pas plaire à tout le monde !

J'empruntais alors les escaliers, et rejoignais une de mes danseuses, qui évoluait que la piste, un peu à l'écart des clients. D'un regard, je l'invitais à me performer avec moi. Un certain nombre de regards se tournèrent vers nous, mais je n'en fis pas grand cas. J'avais l'habitude, sans prétention aucune pourtant, d'attirer l'attention, même quand ce n'était pas volontaire. Une fois la chanson finie, je remerciais mon employée et amie, et je retournais me percher sur un tabouret près du bar, où je retrouvais la jolie jeune femme que j'y avais laissée quelques instants plus tôt. J'avais plutôt bien joué, mon effet était réussi: je lui faisais ainsi face pour la première fois, elle pouvait percevoir mon visage pour la première fois. Je commandais un nouveau verre, de scotch cette fois-ci, et je lui souris amicalement:


-Bonsoir ! J'espère que vous passez un bon moment ? Oh ! Pardonnez mon impolitesse ! Je m'appelle Catherine Pierce, je gère cet endroit et j'y danse également.

Sans la quitter des yeux, je pris mon verre avec délicatesse, remerciant de nouveau avec gentillesse Carmen. J'attendais maintenant de voir quelle serait la réaction de la jeune femme. J'avais voulu la surprendre, lui montrer ma façade la plus charmante, mais j'ignorais comment elle le prendrait. Si quelques minutes plus tôt, j'étais certaine de mon pouvoir de séduction, mes prétentions s'envolèrent brutalement, me laissant sur un fil, et sans filet en cas de chute...

Message par Invité Dim 22 Déc - 13:36

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Je commençais tout juste à connaître les sentiments humains. Deux ans avec un homme ne suffisait pas pour élargir mes horizons. Je ne connaissais que l'amitié et la tristesse. Les autres, je ne savais pas ce que c'était mais je voulais les découvrir. Sauf un: la haine. Rien que de penser à ce mot j'en ai des frissons. Mais je voulais plus que tout découvrir ce qu'était l'amour et je pourrai jurer que je le découvrirai ce soir. Mais auprès de qui ? Je repensai alors à cette jeune femme qui s'était levée quelques minutes plus tôt pour aller ce mêler aux personnes qui dansaient. M'avait-elle remarquée ou comme à d'habitude, étais-je passée inaperçue ? Mon coeur ce sera légèrement, ce qui était nouveau pour moi. Au fond, j'en avais un peu marre d'être seule. La présence de quelqu'un à mes côtés m'était bénéfique puisque j'avais du abandonner le bijoutier pour retourner vivre ici et ainsi faire ma propre boutique de bijoux. Un sourire ce dessina sur mes lèvres tandis que mes yeux restaient avec leur étonnantes couleur de bleu mêlé de mouchetures d'or. Mon regard dériva alors vers les danseuses qui, je trouvais, ce mouvait avec une certaine grâce. Je trouvai cela absolument magnifique et moi aussi j'aurai aimé pour faire comme elle. Sauf que je n'ai jamais danser de ma vie, ce que je trouve dommage.

Je bu alors mon verre d'eau en me concentrant sur la blonde qui dansait et qui avait retenu mon attention en ce début de soirée. Elle était absolument magnifique et je ne pouvais détacher mes yeux d'elle. Je crois qu'elle voulait attirer l'attention et c'était vraiment réussi. J'aurai tout donner à cet instant présent pour qu'elle vienne me parler. Avec un soupire, je me retournais face à la barman sans rien dire, jouant d'une main distraite avec mon verre. Mon coeur battait plus fort qu'à l’accoutumé, ce qui était intriguant. Tombais-je amoureuse de cette jeune femme ? Certainement et accueillie ce sentiment avec joie. Je voyais bien que parmi les gens qui dansaient, il y avait plus de couples garçon/fille que de couples garçon/garçon et fille/fille.

A cet instant une pensée me traversa. Et si je lui demandais de m'apprendre à danser ? Au moment où je voulais me lever pour aller la trouver, je la vis arriver face à moi et mes joues se teintèrent d'un léger rose. Elle me demandait si je passais une bonne soirée et elle me dit son nom. C'était un très beau nom à mes yeux. Avec timidité et de ma voix douce et cristalline, je lui répondis:


- Je.. Bonsoir.. Oui je passe un très bon moment. La musique est.. bien. Et je.. suis enchantée de faire votre connaissance.  Mon nom à moi c'est Anaïa.

Message par Invité Dim 22 Déc - 14:52

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J'étais revenue m'asseoir près de la jeune femme, et je me surpris à espionner secrètement ses pensées. Elles étaient floues, parce que je ne voulais pas abattre ses défenses pour les percevoir plus nettement. Du coup, je ne perçus qu'une idée vague, troublée par la musique et le bruit qui émanait du club. Les cris d'allégresse de mes clients perturbaient ma lecture, et ça faisait très longtemps que je ne m'étais plus servie de mes pouvoirs. Visiblement, mes dons avaient rouillé depuis qu'ils s'étaient brusquement amoindris. Ce qui me donnait un profond sentiment d'incompétence. J'avais l'impression d'avoir perdu ce qui me donnait jusqu'ici toute mon identité de vampire: la force, la rapidité, l'agilité et... Ma pyrokinésie, ainsi que ma faculté de télépathie et d'hypnose. Tout ça était très loin, en partie éteint au fond de moi, et totalement hors d'atteinte. Une légère colère m'envahit, ce qui acheva de rendre mon analyse impossible. J'étais passée à côté de tellement de choses, pourtant essentielles... Comme ses sentiments naissants et sa fascination à mon égard. Pourtant, la soudaine rougeur de ses joues à mon arrivée de m'avait pas échappé. De mon côté,  j'étais complètement paumée : mes propres sentiments devinrent approximatifs, et je n'arrivais plus à imposer une quelconque discipline à mes pensées. Je me faisais l'impression d'une ado, en pleine crise de manque ou d'angoisse. Je me retenais difficilement de trembler, à croire que j'avais un jour pris du LSD et que je faisais un épisode de flash-back. Tout en moi était criant d'hésitation. J'essayais de me concentrer sur la musique, pour faire revenir mon self-control, mais rien n'y faisait : je ne pensais plus qu'à une chose. Déposer sur sa peau des baisers brûlants, la caresser jusqu'à la faire se perdre totalement entre mes bras... Je voulais l'aimer, la chérir... Ce besoin devenait impossible à maîtriser, je n'avais plus aucune maîtrise sur ma propre personne. J'oubliais presque où nous nous trouvions, tous ces gens qui chantaient, parlaient fort ou criaient autour de nous, pour me concentrer sur ses seuls yeux bleus, mouchetés d'or. Je n'avais plus en tête que cette couleur si singulière, qui illuminait ses traits doux et remplis d'innocence. Pendant un instant, mon cœur se remit à battre comme cent ans auparavant. Je redevins humaine, enfermant dans un placard abyssal la brutalité dont j'avais un jour fait preuve. Mes mains devenaient fébriles autour de la surface de verre contenant l'acool brun que j'avais commandé un peu plus tôt.

Ma respiration était fragmentée, et je ne pensais même pas que c'était possible pour un être comme moi. Parce que bien que je me sente étrangement humaine, je ne l'étais pas. Je ne l'étais plus... Et ce depuis un siècle déjà. Mais j'étais tellement transportée que j'en oubliais presque que je pourrais briser ses os, aussi facilement que des allumettes... Enfin. C'est ce que je pourrais croire. Mais qu'est-ce qui, à part un diamant, pouvait en briser un autre ? Tout le feu de mon amour ne pourrait jamais la blesser, jamais l'atteindre. Mais ça, je ne pouvais pas le savoir. J'essayais désespérément de me reprendre, de contrôler mon corps comme mon esprit. Et j'y parvins, parce que j'avais pris l'habitude de ne jamais rien laisser m'échapper. Cependant, j'eus beaucoup de mal à me contenir, à ne pas l'attirer à moi pour l'embrasser devant tous ses gens, alors que je ne savais rien d'elle, à part qu'elle m'attirait inexorablement. Qu'elle emprisonnait tous mes sens, et tout mon être. Prenant une respiration profonde, serrant mon verre avec suffisemment de poigne pour calmer mes frissons, mais pas assez pour le briser, je cloisonnais mes idées. Je devais rester élégante et galante, il n'était pas question que je me comporte comme la pire des rustres avec elle. Alors que tous les mécanismes de mon esprit retrouvaient et leur place, et leur fonctionnement habituel, je constatais que son verre était vide. J'appellais Carmen sans sécheresse dans la voix, pour qu'elle vienne resservir la jeune femme à mes côtés, aussi souvent qu'elle le voudrait. Un nouveau verre d'eau vient ainsi remplacer le premier, qui avait été débarassé de son contenu. Je souris, simplement, sans fausseté, et je contrôlais les tremblements qui altéraient les sons sortant de ma bouche :


-Je vous en prie, Anaïa, tout le plaisir est pour moi. Si vous avez besoin de quelque chose, n'hésitez pas à demander. Mes employés et moi feront tout notre possible pour que vous l'ayez à votre disposition dans les plus brefs délais. Je suis également toute à vous....

Un sourire un peu maladroit se peignit sur mes lèvres, et je me rendis compte avec une certaine panique que je ne savais plus quoi faire ou quoi dire. Pourtant, je connaissais ce jeu et ses règles par cœur, mais j'avais perdu tous mes moyens, comme une adolescente qui ferait ça pour la première fois. Elle était tellement différente des femmes que j'avais connues... De celles qui étaient sûres d'elles, et prêtes à tout pour vous faire tomber dans leurs griffes... De ces femmes prêtes à tuer pour vous, par simple désir d'être l'unique dans votre cœur ou dans vos pensées... D'être celle qui vous embrasera dans la moindre parcelle de votre être.. Et celle qui vous laissera plus bas que terre une fois qu'elle en aura fini avec vous... Non, elle, elle n'était rien de tout ça. Elle était tellement loin de ces femmes prédatrices. Elle était profondément bonne et pure. Elle n'avait pas d'arrière pensée négative, ou de désir malsain. Elle était bien plus humaine que ce que j'aurais pu imaginer de mes rêves les plus fous. Et je la désirais éperduement. Je savais que je prendrais plaisir à exaucer de moindre de ses vœux... Que je pourrais me plier en quatre pour lui décrocher la Lune et la lui offrir. Je savais aussi que rien ne m'arrêterait pour que je sois son unique... Sa moitié... Son irremplaçable... Aussi douloureuse que la chute pourrait être, aussi fragile l'amour puisse-t-il être... Aussi éphémère puisse être le désir... Je voulais tout ça. Je ne connaissais que son nom, mais j'avais une envie insoutenable de tout savoir d'elle, dans les moindres détails. Et je brûlais d'impatience.

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