| par Invité Dim 1 Déc - 16:49
| La succession d'images défilant devant ses yeux ouverts s'arrêta aussi brusquement qu'elle avait commencé. Seul un léger, quoique persistant mal de tête demeurait. Mais était-ce réellement terminé ? Le Lightness ne savait pas quoi penser de ce qui venait de se passer. Il n'avait jamais été nostalgique alors pourquoi maintenant ? Le jeune professeur ne pouvait pas croire que c'était la seule manière de s'exprimer de l'inconnue, qui avait conduit à ce flot de souvenirs. Alors quel avait été le déclic dans ce cas ? Jamais il n'admettrait que cette situation imprévue l'avait perturbé, trop peut-être pour réaliser que ses deux interlocuteurs venaient d'engager le combat. Se forçant à sortir de ses pensées pour revenir au moment présent, Jilan n'eut que le temps d'ouvrir la bouche à l'intention de son complice pour lui commander de mettre un terme à cet affrontement inutile, soit en immobilisant de force leur jeune invitée, soit en la tuant si elle se débattait de trop. Mais les coups s'enchaînèrent trop rapidement pour qu'il fut en mesure de dire quoique ce soit. Tout débuta lorsque l'inconnue ne trouva rien de mieux à faire que de planter son arme, une sorte de couteau de fortune, caché sur elle, dans le cou de son adversaire poilu. Ainsi donc, elle était armée ? Donc elle n'était pas totalement stupide pour se promener seule, en pleine nuit, dans ce quartier mal famé de la ville. Le Lightness nota ce détail dans un coin de sa tête. Si jamais il s'était montré trop sûr de lui et s'était approché de la demoiselle, qui sait ce qui aurait pu se passer pour lui ? Bien que fort, toute sa puissance se volatilisait une fois la nuit tombée, cela avait également un impact sur ses réflexes. En tant que second des Rebelles, il ne pouvait pas se permettre de perdre la face aussi facilement, contre le premier venu, à fortiori une femme. La réaction du loup quant à elle, fut immédiate. Sur le moment, le jeune professeur crut vraiment que le combat allait dégénérer en faveur de l'hybride. Qu'importe la force de l'inconnue, celle d'un animal blessé et mis en situation de danger se retrouvait décuplée. Cependant, la suite de l'affrontement lui prouva le contraire. Là encore, Jilan dut constater qu'il s'était trompé. Une sorte de folie meurtrière s'empara de leur interlocutrice, qui à cet instant précis, n'avait plus rien d'humain. A commencer par la lueur sauvage brillant au fond de ses yeux, dont l'éclat avait revêtit une couleur plus sanglante que jamais. Quelle était donc cet aura ? Cette violence soudaine ? Était-ce la douleur qui la faisait réagir de la sorte ? La vue du sang ? La panique ? La peur de mourir ? Trop de choses à la fois émanaient de cette silhouette féminine. Même si une partie de lui continuait d'analyser la situation avec soin, notant la défaite de son complice, ce qui allait l'obliger dans le même temps, à revoir sa stratégie d'approche. Lorsque le corps sans vie de l'animal retomba sur le sol, le Lightness comprit qu'il allait dorénavant s'agir d'un duel. Sauf s'il ne perdait plus son temps à réfléchir avant de prendre la moindre initiative et se décidait à passer immédiatement à l'action. A en juger par l'expression de l'inconnue, elle avait réellement perdu la maîtrise d'elle-même lors de ce combat. L'effroi se lisait aisément dans les traits de son visage, alors qu'un liquide sombre recouvrait ses mains et tâchait ses vêtements à certains endroits. S'il voulait agir sans risque de craindre une contre-attaque, c'était le moment ou jamais. A trop attendre, il risquait tout simplement de se mettre en danger. Inutilement. Le rendez-vous qui l'avait contraint à se rendre dans le quartier dévasté en pleine nuit, serait reporté, si toutefois, l'intéressé à l'origine de cette rencontre avait bel et bien prévu d'honorer sa parole en se présentant devant eux. Peut-être que tout ceci n'avait été qu'un piège grossier, une farce de gosse. Si c'était vraiment le cas, autant y mettre un terme rapidement pour s'en retourner à des choses plus concrètes à défaut d'être intéressantes. Sans perdre une seconde, le jeune professeur s'avança en direction de l'inconnue, toujours aux prises avec ses émotions contradictoires. A présent que son unique arme, était plantée dans le corps de l'hybride, elle ne pourrait compter que sur ses techniques de combat à mains nues. Ce qui n'était pas tout à fait le cas de son nouvel adversaire. Jilan se fit soudain la remarque que, malgré son intention de sortir accompagné d'un membre des rebelles, après que le soleil soit passé de l'autre côté de la ligne d'horizon, il avait bien fait de s'armer pour cette promenade nocturne, riche en rebondissements. Sur les conseils de la louve, il avait récemment appris à manier l'équivalent d'une petite dague en argent, forte utile contre les représentants de cette race, à la puissance physique inégalée jusqu'à présent. D'autant qu'ils étaient, pour la plupart, tellement terre-à-terre, que tenter de raisonner avec l'un d'entre eux, ne conduirait à rien. D'où le recours à cette arme, pour convaincre les plus têtus. Son regard déterminé croisa alors celui, perdu, de la jeune femme. S'était-elle reprise plus rapidement que prévu ? Non, car malgré la réduction de la distance qui les séparait et qui garantissait une sécurité approximative à la demoiselle, cette dernière ne fit pas mine de se défendre face à ce nouvel adversaire. Elle devait probablement toujours être sous le choc de l'acte qu'elle avait commis sous la colère. Même si, du point de vue du Lightness, la voir avec autant de sang sur elle n'en était que plus plaisant à regarder. Devait-il le lui confier ? En guise de dernières paroles avant de la tuer de sang froid ? Il y songea très sérieusement mais il se dit qu'il fallait déjà qu'il décida de comment la tuer. L'étrangler à mains nues ? Ou ne pas prendre de risques inutiles et lui trancher rapidement la gorge avec sa propre arme ? Peut-être les deux qui sait ? Il avait retrouvé sa manie joueuse et puis, il ne pouvait pas se débarrasser d'une personne du sexe opposé sans en tirer profit un petit peu tout de même ? L'idée de la manipuler quant au dégoût d'elle-même qui devait certainement l'habiter après l'acte qu'elle avait commis, lui plut. Mais dans quel intérêt ? L'allonger ? Dans cet endroit sinistre ? Ce n'était même pas la peine d'y penser ! Alors quoi ? La convaincre de rejoindre l'organisation criminelle ? Cette idée fit son chemin dans l'esprit du jeune professeur, en même temps qu'il se rapprochait de plus en plus de l'inconnue. Après tout, le spectacle dont il avait été le témoin silencieux, lui avait prouvé deux choses : la première, il préférerait décidément les femmes tâchées de sang, la seconde, que la demoiselle pouvait faire preuve de violence inouïe lorsqu'elle le voulait bien. Peut-être qu'elle pourrait se montrer utile pour le groupe armé ? Même de manière infime ? Du moment qu'elle se contentait d'être un pion docile que l'on pouvait sacrifier lorsque la situation l'exigeait. Mais alors qu'il arrivait finalement à la hauteur de l'inconnue, une main tendue en direction du cou de cette dernière, voilà que son interlocutrice prenait la parole, d'une voix mal assurée : « Jilan ? Votre nom serait-il celui ci ? Je ne peux en croire mes yeux.. »La surprise le cloua sur place, immobilisant chacun de ses membres, y compris le bras tendu vers la silhouette féminine en face de lui. Quoi ? Avait-il bien entendu ? Comment pouvait-elle connaître son nom ? La première réponse qui s'imposa à lui, comme une évidence, était que la jeune femme soit capable de lire dans les pensées ou du moins, de posséder un pouvoir similaire pour en apprendre sur ses interlocuteurs, sans que ces derniers n'aient pas à lui dévoiler quoique ce soit oralement. Oui, cela ne pouvait être que ça ! Il n'y avait pas d'autres hypothèses possibles pour expliquer cette situation ! C'était peut-être là, le moyen le plus efficace qu'elle avait trouvé et employé pile au bon moment, pour le déstabiliser et contre attaquer. A moins qu'elle n'en profita pour s'enfuir sous son nez ? Quand bien même, aucun mouvement n'agita le corps de la demoiselle, cette dernière demeurait comme une statue de cire devant lui. Elle savourait sa stupeur ? Non, ce n'était pas ce que le Lightness pouvait lire dans son regard aux reflets sanglants. Doucement, une autre version apparut dans son esprit, alors même qu'il luttait encore pour la rejeter en bloc : et s'ils s'étaient réellement déjà rencontrés ? Après plus de 300 ans à parcourir cette Terre, il ne faisait aucun doute que Jilan en avait connu des personnes, encore plus de femmes très certainement. Qu'ils puissent se connaître n'aurait pas dû le surprendre autant, puisque c'était possible. Le seul hic étant qu'il ne parvenait pas à mettre un nom sur ce visage... Encore moins à s'en souvenir avec précisions. Cela le mettait dans une situation inconfortable. Cependant, si le contenu en lui-même l'interpellait, son attention se focalisa sur le premier mot qui s'était échappé d'entre les lèvres de la jeune femme, à savoir, son prénom même. Non pas que ce détail avait une réelle importance à ses oreilles, c'était plutôt l'intonation de la voix de l'inconnue qui l'intrigua. Pourquoi diable avait-il l'impression de l'avoir déjà entendue ? Alors même qu'il n'était pas capable de mettre un nom sur ce visage juvénile ?! Tout cette histoire n'avait aucun sens ! Et pourtant... L'astre solaire avait poursuivi sa course dans le ciel, jusqu'à totalement disparaître derrière l'horizon. Dans l'obscurité grandissante, la demeure familiale des Ridell étincelait de toutes parts, des lumières s'allumant ci-et là. Tout avait été préparé avec soin pour que les convives se sentent à leur aise, quel que soit l'heure. Chacun d'eux, excepté le principal intéressé qu'était l'adolescent ! S'en était tellement risible. Mais à sa grande surprise, nul ne s'était encore lancé à sa recherche. Étrange. La famille de sa prétendante devait être déjà arrivée pourtant, non? Ce n'était pas dans les habitudes de sa mère de le laisser n'en faire qu'à sa tête, lorsque ses actions pouvaient ternir l'honneur familial. Pourquoi y consacrer autant d'attention à ce prétendu honneur d'ailleurs ? Alors même qu'il n'y avait jamais été question de famille au sein des Ridell. Seule la succession paternelle et les affaires comptaient. Un soupir monta dans la gorge du garçon, pour finalement franchir ses lèvres, dans le silence tranquille du parc dans lequel il se trouvait. Éloigné de toute l'animation donnée en son honneur, le moindre son, même très faible, prenait des allures de nuisance sonore. Ses pas l'avaient conduit au cœur d'une petite clairière, nullement recouverte de l'épais feuillage des arbres à cette époque de l'année. La lune, double du soleil, illuminait l'endroit de ses rayons blafards, lui donnant un aspect plus mystérieux qu'en pleine journée. Jilan s'assit à même le sol, puisqu'aucun banc ne semblait se trouver dans les environs. Encore une manie à sa mère : installer des bancs en pierre ci-et là dans le parc mais seulement dans les endroits qu'elle avait l'habitude de fréquenter lorsque l'envie lui prenait de marcher un peu. Femme égoïste que celle-ci. Son regard se porta alors sur le ciel étoilé au-dessus de sa tête. Observer l'apparition des étoiles, les unes après les autres alors que la nuit s'installait pour de bon, lui donner la sensation d'être un peu plus libre de ses actes, qu'il ne l'était en réalité. Ce qui l'attendait réellement, c'était un mariage arrangé avec une parfaite inconnue, dans le simple intérêt de satisfaire les envies financières de ses géniteurs, en lui permettant peut-être de s'éloigner de la demeure familiale. Mais cela reviendrait à laisser Lily derrière lui...
Se savoir ainsi pris au piège, lui serra la gorge. Il ne pouvait, encore une fois, rien faire pour empêcher ce qui allait arriver. Qu'il fuit ou qu'il resta, le résultat serait le même pour lui et sa jeune sœur. La colère s'immisça rapidement dans son cœur et de rage, l'adolescent se saisit d'une branche suffisamment pointue à son extrémité pour s'entailler l'avant-bras sur toute sa longueur. Cela lui arracha une grimace de douleur, d'autant plus que le morceau de bois avait pénétré profondément la chair. Jetant la branche un peu plus loin, le garçon regarda d'un air absent, le sang couler en abondance de son avant-bras. Étrangement, cette vue le calmait un peu. Ou alors c'était simplement sa fascination pour le liquide écarlate qui dissipait son mal être ? Sans chercher une réponse dans son esprit, Jilan bascula en arrière pour s'étendre de tout son long dans l'herbe humide. Diverses odeurs lui assaillaient les narines : celle de l'herbe, de l'humidité mais également du sang qui continuait de s'écouler. Il n'avait pas peur d'en perdre de trop, au risque de ne jamais pouvoir se relever. Ce n'était pas la première fois qu'il se blessait ainsi volontairement, l'adolescent avait appris où se situaient ses limites. Une seule plaie de ce genre suffirait. Alors qu'il se croyait seul dans le parc, il entendit soudain du bruit derrière lui. Fermant les yeux, le garçon prit une profonde inspiration. Il allait bientôt devoir affronter son destin et en particulier, s'expliquer auprès de ses parents pour l'étrange blessure qu'il portait à l'avant-bras. Quelle excuse allait-il encore pouvoir trouver ? Et surtout, comment allait se dérouler la suite des festivités, à présent que sa fascination pour le liquide écarlate apparaîtrait aux yeux des convives réunis. En dépit des efforts de ses parents pour le cacher. Ce serait certainement très amusant si cela horrifiait la famille de sa prétendante. Pourtant, aucune voix ne se fit entendre, ce qui le surprit. Intrigué, Jilan se redressa soudain en position assise, commençant à tourner la tête pour dévisager la personne qui l'avait finalement retrouvé. Mais avant qu'il ne fut en mesure de se retourner complètement une voile noir lui tomba devant les yeux, dans les deux sens du terme. Le contact soyeux de l'objet sur ses yeux, lui confirma son identité. S'il avait peur ? Non, pas vraiment. L'optique de tomber sur un fou prêt à le tuer ne lui avait pas traversé l'esprit. Et ce n'était pas comme s'il redoutait la mort pour l'avoir si souvent frôlée... D'autant plus que le parfum qui accompagna le mouvement du flot était celui d'une femme.
L'adolescent n'osait plus bouger, de plus en plus intrigué par ce qui se passait. Était-ce l'oeuvre d'une convive ayant un peu trop forcé sur l'alcool ? Ce qui expliquait cet étrange comportement, de même que l'absence de peur quant à la blessure sur l'avant-bras du garçon. En parlant de celui-ci... Il sentit qu'on lui relevait le bras, sans qu'il chercha à se débattre. Avait-on finalement remarqué la plaie ? La sensation d'un souffle chaud sur la chair à vif lui arracha un frisson puis en vint une autre, totalement inconnue de Jilan. Quelque chose de chaud était pressé sur sa blessure et il pouvait sentir le sang être aspiré. Il comprenait de moins en moins ce qui se passait mais toujours aucune crainte ne l'envahissait. Au contraire, un drôle de sourire étira ses lèvres alors qu'il essayait d'engager la conversation avec la mystérieuse inconnue.
« Je m'appelle Jilan. Et vous mademoiselle ? »
Le bruit de suçon qui avait commencé à se faire entendre, sitôt cette étrange sensation contre son avant-bras, s'arrêta net, à la grande surprise de l'adolescent. Pour être totalement franc, jamais il n'aurait pensé que sa tentative fonctionnerait, encore moins qu'on lui prêterait attention. Pour avoir agi ainsi avec lui, prenant soin qu'il ne vit pas son visage, l'inconnue devait craindre sa réaction. Ou simplement ne pas avoir d'ennuis avec lui. Alors pourquoi est-ce qu'elle écouterait ce qu'il avait à lui dire ? C'était du moins ce que pensait le garçon.
« Jilan ? Voilà un bien étrange nom que le votre... »
Passé ce commentaire, résonnant de manière un brin hautaine dans la bouche de son interlocutrice, cette dernière ajouta après une courte hésitation.
« Je m'appelle... » « … Eléanor... » Cela lui était subitement revenu et le prénom lui avait échappé avant même qu'il ne puisse le retenir derrière ses lèvres. Le Lightness dévisageait, incrédule, la jeune femme, alors qu'il n'avait pas pu empêché le nouveau flot de souvenirs de l'envahir. Il se souvenait de tout, de ce jour là et des circonstances de leur rencontre. Mais il ne parvenait pas à croire que cette personne en face de lui, pouvait être la même qu'il avait croisée par hasard dans le parc familial, il y a plus de 300 ans. Son hypothèse sur la véritable identité de cette jeune fille, aux goûts bien plus étranges que les siens pour boire le sang d'autrui... Serait-elle vraie ? S'agissait-il d'une vampire ? C'était possible mais... Elle n'avait pas du tout changé, ayant conservé le même visage enfantin que cette fois-là lorsqu'il lui avait évité une mauvaise chute sur les pavés inégaux de la ville. Et même après qu'ils aient été découverts ensemble dans les bois... Jamais il n'avait été question de vampires... Jilan mit du temps avant de se reprendre, tant les questions affluaient dans sa tête. Il savait que cela devait être probablement la même chose pour son interlocutrice, d'où leurs nombreux moments d'absence depuis qu'ils s'étaient retrouvés face-à-face, dans ce quartier désolé, au milieu des ruines. « Ce n'est pas possible... Tu ne peux pas être ici et encore...vivante... »Abandonnés le vouvoiement et le dédain que le jeune professeur lui portait plus tôt dans la soirée. Il n'en revenait toujours pas qu'il pouvait s'agir de la même personne, à environ 300 années près. Dire qu'il avait toujours été fasciné par ces créatures de la nuit lorsqu'il était plus jeune, bien avant de se retrouver lui-même confronté au double tranchant de l'immortalité. Depuis, même s'il appréciait toujours leur compagnie, le Lightness savait qu'il n'en devait pas moins se montrer prudent envers eux. D'une, parce qu'ils étaient de parfaits opposés, l'un vivant le jour, les autres la nuit. Et aussi, parce qu'aussi intéressants étaient-ils dans leurs conversations, ils n'en restaient pas moins des tueurs. Se faire vider de son sang par l'un d'entre eux ne le tentait pas spécialement. Sa première expérience avec l'une de ces créatures s'était bien déroulée, Jilan préférait en rester là pour le moment. Qu'allait penser Eléanor de ses propos ? Après tout, ce serait sans aucun doute risible pour elle, si elle était véritablement une vampire, le temps n'ayant pas d'emprise sur elle, tout comme sur ceux de sa race. Mais puisqu'elle l'avait rencontré humain, ne se poserait-elle pas plus de questions à son sujet que l'inverse ? |
|