Avventura
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Message par Invité Mar 19 Jan - 17:04

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Cette ville lui donnait de plus en plus envie de vomir. Evidement, elle appréciait de pouvoir dormir sur ses deux oreilles, sans avoir à se réveiller en sursaut à chaque bruit suspect. Néanmoins, elle n’aimait pas cette vie trop simple qui était proposé aux habitants de l’Avventura. Cattleya avait entendu parler de ce qui s’était passé, il y avait quelques années, les Jours Sombres, qui avaient fait des morts et nombre de blessés, mais depuis, elle n’avait pas l’impression qu’il était arrivé quelque chose d’aussi grand. C’était presque trop tranquille à ses yeux. Et les humains qu’elle pouvait croiser vivaient leur vie trop paisiblement à son goût. Pourquoi ne pouvaient-ils pas vivre ce qu’ils avaient vécus, eux, les créatures surnaturelles ? La chatte trouvait cela de plus en plus injuste... Et ces discours, de ce Cercle. Elle riait jaune en les écoutant. Comment des êtres comme eux pouvaient se dire au même niveau que ces humains ? Qu’ils voulaient une Paix entre tous ? Ils s’abaissaient tout simplement à un niveau qui n’avait pas lieu d’être. Si on l’avait faite plus prédatrice qu’elle ne l’était, surement qu’elle chasserait ce gibier putride. Sur ce point, elle comprenait parfaitement les lycanthropes et vampires qui ne voulaient pas se plier aux restrictions en termes de nourriture. Pourquoi les obliger à perdre leurs instincts de chasseur ? Cela faisait partis d’eux, autant que la cruauté que pouvaient faire preuve les humains. C’était simplement un juste retour des choses.

Ce soir là, l’hybride avait quitté sa maison sous forme animale. Laissant son bracelet en lieu sûr pour le récupérer lorsqu’elle rentrerait. Une destination ? Non, plutôt une curiosité à étancher. Et cette fois, elle espérait ne pas le perdre en pleine foule. C’était qu’elle n’avait pas l’odorat d’un chien ! Alors pister quelqu’un se révélait plus difficile dès qu’il y avait trop de parfum dans les alentours. Elle monta agilement sur une benne à ordure pour ensuite atteindre un toit. Avec un bon placement et de la patience, elle pourrait l’apercevoir. La chatte ne resta cependant pas sur place, sans bouger, sinon elle savait qu’elle finirait par avoir trop froid. Alors elle faisait les cents pas -pattes ?- sur le toit qu’elle avait investi... Jusqu’à le voir. Ou plutôt, discerner sa silhouette parmi d’autres. Il mettait -comme toujours- une capuche sur ses cheveux, probablement pour ne pas se faire reconnaitre et il ne s’aventurait jamais dans les rues les plus peuplées. Un comportement digne de ceux qui voulaient se faire le plus discret possible.

*Dommage mon mignon, mais je t’ai trouvé quand même ~ *

Si elle avait été sous forme humaine, un sourire se serait dessiné sur ses lèvres. Là, elle se tenta de ronronner quelques secondes pour montrer sa satisfaction. Tout aussi agilement, elle alla de toit en toit, parfois passant sur des gouttières fines, pour continuer à le suivre. Il se dirigeait vers la forêt, comme la fois précédente. Descendant, elle garda ses distances autant qu’elle le put sans perdre sa trace. La couleur de son pelage l’aidant à se masquer dans les ombres environnantes.

Cattleya jura mentalement au fur et à mesure qu’elle le suivait entre les arbres. Avait-il senti sa présence ? Pour s’enfoncer toujours plus loin dans la forêt ? Pour la piéger ? Cette idée la faisait presque sourire. Quelque soit la tournure des évènements, elle n’était pas craintive et avait assez confiance en elle pour ne pas faire demi-tour.

Au bout d’un nombre de minutes qu’elle ne pouvait mesurer -par manque de montre sous cette forme-, elle finit par apercevoir une grande bâtisse. Il y avait ce genre d’habitation, dans ce coin paumé de la forêt ? Au moins, il ne devait pas être trop emmerdé par ses voisins celui-là. Elle s’arrêta à bonne distance du manoir, le regardant rentrer par la porte principale et attendit quelques minutes avant de se diriger vers l’habitation. Cattleya reprit forme humaine le temps d’ouvrir la porte puis redevint un félin pour pénétrer dans la maison et essayer de le repérer. Elle le retrouva dans une sorte de bureau, penché sur ce qui ressemblait à des papiers. Importants ? Aucune idée.  Pour s’annoncer -bien qu’elle se doutait de plus en plus qu’il avait senti sa présence depuis un moment-, elle resta assise sur le bas de la porte, le regardant et la queue battant l’air. Et lorsqu’il leva les yeux dans sa direction -grognant enfin ?- elle prit forme humaine, s’adossant à la porte.

« Tu n’es pas facile à pister mon grand. Ravie de constater que tu m’as laissé cette opportunité ce soir ~ »

Vu sa posture légèrement défensive, Cattleya sourit et leva les mains en l’air, comme pour prouver qu’elle ne tenterait rien ou qu’elle ne cachait rien. Quoi que, pour cela, il était facile de le deviner, étant donné sa tenue d’Eve.

« J’ai entendu des rumeurs, je voulais observer de moi-même si elles étaient vraies... »


Toujours aussi sûre d’elle, elle pénétra dans la pièce pour s’approcher du bureau et jeter un coup d’œil aux documents.

« Ancien rebelle hein ? »
Elle fit bouger quelques papiers du bout de sa queue, comme pour dévoiler un peu plus d’informations à ses yeux puis reprit. « Ne me regardes pas comme ça, les gens ne se préoccupent pas des chats de gouttière lorsqu’ils parlent, même à la dérobée ~ »

Lui dire dès le départ le pourquoi de sa venue ? Oh non. Elle voulait d’abord voir de quel bois il était fait pour son jeune âge. Et s’il ne correspondait pas à ses attentes, alors elle irait voir ailleurs. C’était aussi simple que cela ~ .

Message par Invité Mer 20 Jan - 17:20

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La ville était devenue plutôt calme depuis l'intervention du Cercle sur la base des Rebelles. Cela semblait avoir calmer les ardeurs de ces derniers, diminuant considérablement l'activité de leur membres. En effet, avec un chef dans le coma et la seconde qui avait subitement disparu de la ville, il aurait été difficile de faire autrement. A la pensée de Leann, je ressentis un pincement au cœur à l'idée qu'elle était partie sans me dire au revoir. Les paroles de Natsume me trottaient toujours dans la tête... Mais peu importait, je me mettrait à sa recherche éventuellement un jour. D'un autre côté, tous les rebelles avaient été mis en fuite, et la plus part s'étaient cachés pour échapper aux autorités. Ceux qui n'étaient ni morts, ni en prison bien sur. Étant le troisième dans la hiérarchie de l'organisation, j'aurais pu chercher les membres, les rassembler et reconstituer le groupe. Mais je n'avais aucun intérêt à faire cela. J'étais connu et recherché des forces de l'ordre et diriger une si grande organisation dans ces conditions nous mettrait, moi et les miens, dans une situation fort dangereuse. Si je voulais faire quelque chose, il me fallait opérer avec un groupe bien plus petit. J'avais déjà regroupé un darkness mystérieux qui semblait en savoir pas mal sur cette ville, une vampire voyante qui aimait les explosions, et un humain possédé qui avait de la rancœur à en revendre. Si je trouvais d'autres partisans en route, ce ne serait que plus intéressant, mais attendant j'avais déjà un bon petit groupe. La seule chose qui me manquait, c'était un endroit où réunir cette petite équipe. Mais j'avais déjà mon idée là-dessus...

Peu de membres avaient entendu parler de cet endroit. C'était le manoir d'un ancien membre des Rebelles, que ceux-ci avaient décidé de reprendre et d'en faire leur seconde base générale. Ce n'était alors que l'ébauche d'un projet dont Leann m'avait fugacement parlé, avant que le Cercle ne nous prenne par surprise. En repensant à l'attaque, un grondement manqua de m'échapper, mais je me calmai rapidement. Parce qu'en effet, j'étais en ville et je ne désirais pas attirer l'attention sur moi. Comme à mon habitude, à chaque fois que je sortais en ville, je prenais un sweet-shirt à capuche afin de dissimuler au maximum mon visage. Cette fois-ci cependant, je ne faisais que la traverser, rejoignant un pan de forêt où se trouvait le manoir de l'ancien membre de l'organisation. Le temps un peu frais en cette période de l'année rendait d'avantage crédible ma tenue, même si en l'occurrence je n'avais aucun besoin de me protéger des basses températures. Mais alors que je me dirigeais vers la forêt, un picotement dans mon cou hérissa les poils de ma nuque. Faisant confiance à mon instinct, je m'arrêtai brièvement avec la sensation d'être suivi, je humai discrètement l'air...Et je souris. Ces derniers temps j'avais ressenti à plusieurs reprises ce désagréable picotement dans ma nuque, et à moins que ce soit une coïncidence -ce à quoi je ne croyais pas-, j'avais un admirateur secret très doué. Jusqu'à présent, je n'avais jamais réussi à déterminer qui me suivait. Je doutais que ce soit un humain car peu d'humains pouvaient ainsi me filer sans que je les repère. Mais celui qui m'épiait devait soit me suivre à grande distance, soit en hauteur. Dans le cas contraire, je l'aurais démasqué à force. Mais il fallait que je sois sur, et j'allais faire quelque chose d'assez risquer pour en avoir le coeur net.

-Suis-moi mon petit, murmurais-je.

Pénétrant dans la forêt, je me dirigeai tout de même en direction du manoir. Si mon fileur était doté d'un odorat développé, il aurait ainsi plus de faciliter à me suivre dans la forêt plutôt que dans une foule de personne. Mais ce serait plus facile pour moi aussi. Intentionnellement, je retirai ma capuche et pris un chemin plus long que nécessaire, commençant par être face au vent pour ainsi faciliter la tâche à mon admirateur. Après avoir marché pendant quelques temps, je bifurquai progressivement jusqu'à ce que le vent ne soit ni en ma faveur ou en ma défaveur. Une fois de plus je humai l'air, et quelle ne fut pas ma surprise lorsque je ne flairai l'odeur que d'une chatte. Fronçant les sourcils, je fermai les yeux et me concentrant tout en posant une de mes mains sur un arbre pour dissimuler mon geste. Elle était seule, et n'était certainement pas uniquement une chatte. Pourquoi me filerait-elle sinon ? Les chats et les loups ne faisaient pas très bon ménage dans la nature. Une hybride donc ? Sous leur forme animale, il était plus difficile voir quasi-impossible de les distinguer de l'animal dont ils prenaient l'apparence. Sauf si on connaissait leur odeur au préalable. Elle était seule, et me suivait depuis déjà plusieurs minutes. Si c'était une partisane du Cercle et que les membres de ce foutu groupe ne m'étaient pas encore tombés dessus, peut-être me filait-elle pour connaître ma planque ainsi que l'emplacement d'éventuels autres rebelles. Auquel cas, je la traquerais et la tuerais sur le champ. Autrement, cette hybride présumée devait me vouloir quelque chose. Je pénétrai alors dans le manoir et refermai la porte derrière moi, me dirigeant vers une des seules pièces que je connaissais bien : le bureau. Je laissai intentionnellement la porte du bureau entrebâillée. J'y attendis quelques minutes, le temps de savoir si elle me suivrait ou irait chercher des renforts, et je comptais ressortir pour la traquer dans ce cas. Sauf qu'au moment où je me levai pour se faire, j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir et je perçus les battements du coeur de la chatte qui me suivait.

Son odeur s'était faite un instant plus humaine, avant de recouvrer une saveur plus animale à nouveau. Elle avait du se Changer pour ouvrir la porte, et se dirigeait à présent vers moi. Elle arriva enfin à la porte du bureau, où elle se posta en attendant que je la remarque. Je levai les yeux vers elle, puis me redressai du bureau en croisant les bras. Avoir une conversation avec une chatte n'était pas très pratique en l'occurrence. Elle sembla comprendre le message implicite car elle reprit forme humaine et j'eus face à moi une ravissante femme nue tout en forme. Bien que les bras croisés, une certaine tension dans mes épaules indiquait que j'étais prêt à lui déchiqueté la gorge si jamais c'était nécessaire. Elle semblait s'approcher de la trentaine, et de sa forme animale persistaient ses oreilles et sa queue de chatte, noire comme la nuit. Elle s'adossa au mur du bureau, semblant aussi à l'aise que si elle était chez elle. Mon loup grogna de mécontentement et je faillis faire de même. Mais elle avait le mérite d'avoir remarqué que je l'avais repéré et laissé me suivre. Mais semblant ressentir l'atmosphère de méfiance qui m'entourait, elle leva les mains comme un gage d'innocence et prit une nouvelle fois la parole.

-Des rumeurs ? dis-je d'une voix mortellement calme.

Elle pénétra dans la pièce avec une assurance qui me dérangeait tout autant, et jeta un coup d'oeil aux documents sur le bureau. J'étais partagé entre l'agacement et le respect. Cela n'aurait pas été crédible si elle était arrivée tremblante comme une feuille de papier. Cette fois-ci cependant, je ne pus retenir un grondement d'avertissement, mes yeux virant au doré immédiatement. "Ancien Rebelle". Nous n'étions plus depuis un moment, mais elle connaissait ma condition et ne semblait pas surprise, sans pour autant être complètement affirmative. Tous les membres du Cercle me connaissaient au préalable et me reconnaitrait sans trop de peine, sans avoir à regarder des documents. Je devais remercier Natsume pour cela. Ce qui renforçait mon intuition qu'elle ne faisait pas parti de ces imbéciles heureux. Avec sa queue, elle poussa quelques documents que j'avais rassemblé sur de potentiels anciens membres intéressants, et quelques actions que nous avions fait, et se justifia de sa connaissance de toute cette histoire par un fait tout simple : peu de gens en effet s'occupaient de chat de gouttières. Mais à son assurance et à sa démarche, aussi arrogante et gracieuse que celle de l'animal qu'elle représentait, je devinais qu'elle était loin d'être sans abri. Ça ne changeait rien au fait que je n'aimais pas cela. Usant des avantages propre à mon espèce, je parcourus la distance qui nous séparait en une fraction de seconde et la plaquai contre le mur le plus proche en poussant un grondement menaçant. Ma main entourait son cou sans pour autant que cette prise soit réellement douloureuse ou gênante pour l'hybride. Cependant, sans que je ne m'en aperçoive, mes griffes étaient sorties et avaient éraflé le cou de la demoiselle. Une coupure tout à fait superficielle, qui fit cependant ruisseler une goutte de sang sur la clavicule de la femme.

-Vous devriez savoir que suivre et pénétrer sur le territoire d'un loup est dangereux. Audacieux, certes, mais dangereux néanmoins. Mais vous ne semblez pas avoir peur de mourir. Qui êtes vous ? Et pourquoi me suivez-vous déjà depuis un certain temps ? dis-je, descendant d'un octave.

Message par Invité Mer 20 Jan - 21:51

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La première chose qu’elle pu noter quant à ce jeune homme, c’était le fait qu’il était chatouilleux. Non pas physiquement parlant, mais verbalement. S’il s’était montré méfiant dès le départ -ce qui était somme toute logique- il se mettait maintenant à grogner à l’appellation de ce groupe supposé dissout. Cela l’ennuya légèrement, car il commençait à être rangé dans la catégorie des personnes impulsives. Et ce n’était pas le genre d’individu qu’elle aimait fréquenter. Trop d’imprévus et peu d’assurance. Bien qu’elle soit difficile à tuer, Cattleya gardait tout de même à l’esprit qu’elle ne prendrait jamais de risque trop important. Surtout si cela n’en valait pas la peine. Et pour le moment, rien ne lui donnait envie de s’investir. Etait-il simplement trop jeune, pour avoir réellement fait parti de cette organisation de renégats ? C’était une possibilité. Mais dans ce cas, pourquoi avait-elle entendu parler de lui ? Cela ne tenait décidément pas la route. L’hybride ne prit pas la peine de lui répondre concernant les fameuses rumeurs qu’elle avait pu entendre à son sujet. Chaque chose en son temps et pour le moment, elle n’avait pas décidé de parler de cela. Egale à elle-même, elle savait pourquoi elle était ici et la raison de cette filature facilité.

Les choses sérieuses se déroulèrent ensuite. Elle le vit venir du coin de l’œil, mais comme toutes les fois où elle avait affaire à un lycanthrope, ses réflexes n’étaient pas aussi bons qu’elle le voudrait. Cattleya étouffa un hoquet de douleur sous le choc de son corps rencontrant la surface froide du mur. Un frisson la prit même pour attester que ce changement brutal de température n’était pas apprécié. Il lui tardait de pouvoir reprendre forme animale pour se couvrir de poil et trouver un lit chaud pour la nuit. La jeune femme le fixa dans les yeux, notant cette douce couleur dorée qui avait remplacée l’autre. Un signe manifeste de son contrôle plus ou moins maitrisé de sa bête. Etait-il assez instable pour laisser cette partie de lui faire surface aux moindres de ses changements d’humeurs ? Si tel était le cas, elle risquait de ne pas rester très longtemps dans les parages. Ou alors, était-il assez doué pour laisser apparaitre ce semblant de menace, tout en maintenant à distance la bête ? Cattleya lui aurait presque posé la question, si elle n’avait pas senti quelques gouttes tièdes glisser le long de son cou. Inutile d’être devin pour deviner d’où provenait cette faible douleur et le sang qui perlait sur sa peau : ses griffes. Elle prit la peine de porter une main à sa blessure, poussant d’une pichenette l’objet de cette dernière. Elle passa simplement un doigt dessus et sentit que la faible plaie -s’il y en avait réellement eu une- avait déjà disparue. Faire étalage de son anomalie dès maintenant ne lui plut pas. Elle nota cependant ce petit changement dans le regard de son interlocuteur, lorsqu’il aperçu le sang. Etait-il surprit ? N’était-ce pas dans ses intentions ?

Dangereux ? Cattleya ne put réprimer un sourire devant les paroles qui suivirent. S’il pensait un seul instant que de tels propos pouvaient lui faire peur.

*Pauvre chou, il y a des choses qui me font bien plus peur que toi.*

Elle passa sa queue autour du poignet qui la mettant, plus pour jouer que pour chercher à lui faire lâcher prise. Elle avait parfaitement conscience qu’elle n’était pas de taille face à un lycanthrope.

« Penses-tu que j’aurais suivis, seule, une créature capable de me mettre en pièce, si j’avais peur de mourir ? » Questionna-t-elle, de façon purement rhétorique. La réponse se donnait d’elle-même. Sans les lâcher des yeux, elle répondit à ses interrogations. « Je suis quelqu’un qui trouve cette ville ennuyeuse à mourir. Comment avez-vous pu laisser les humains cohabiter avec vous ? Vous n’êtes plus tenu de vous cacher et pourtant, ils dictent toujours leurs lois. »

Elle n’était pas soudainement passée du tutoiement au vouvoiement pour son interlocuteur, mais elle parlait bien de l’ensemble des créatures qui peuplaient la ville. Un constat affligeant de ce qu’ils n’avaient pas fait : montrer leur supériorité à cette race faible et cruelle.

« Je suis venue trouver des membres de ceux qui ont tenté de faire bouger ça... Mais... Je doute que tu sois ce que je recherche. Je n’apprécie pas les individus impulsifs, c’est bon pour se faire tuer rapidement. Et j’apprécie encore moins les sacrifices inutiles. »


Bien évidement, elle risquait beaucoup à parler de la sorte mais elle ne changerait pas ses habitudes : elle ne ferait perdre du temps à personne.

« Et si tu pouvais te pousser. Je suis nue et je la température du mur est très désagréable. »
Elle lui fit un petit signe de tête pour qu’il se recule, attendant qu’il obtempère... « Mettons les choses au clair mon grand : on sait tous les deux qui est le plus fort ici, inutile de jouer des muscles pour en faire la démonstration. Alors pousses-toi que je me réchauffe et que l'on puisse continuer notre conversation avant que je ne meurs de froid. »

Message par Invité Ven 22 Jan - 3:33

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Les chats étaient généralement connu pour leur curiosité et leurs manières dédaigneuses. Cette hybride ne semblait pas faire exception à cette règle, même si je soupçonnais quelque chose de beaucoup plus rusé derrière cette assurance outrancière. Néanmoins, je n'appréciais pas qu'elle mette ainsi son nez dans mes affaires. Pas avant que j'en sache plus à son sujet. Tout se déroula ensuite très vite lorsque je fondis sur elle. Elle hoqueta de douleur lorsque son dos rencontra le mur, mais je m'attelais à la maintenir en évitant au mieux de la blesser ou lui faire mal. Chose un peu ratée avec le sang qui coulait le long de son cou, mais elle s'en remettrait. Il était vrai que les récents évènements survenus à la Grotte me rendaient d'humeur inégale. Trop de choses s'étaient passées là-bas et par la suite, trop de choses que je ne comprenais pas et que je n'approuvais pas. Que la demoiselle se ramène en toute légèreté et remette les choses sur le tapis dans le plus grand des calmes n'avait rien pour me faire garder le mien. Mais je ne comptais pas tuer Catwoman juste sur un coup de tête, aussi exaspérante elle pouvait être. D'une chiquenaude, elle repoussa mes doigts de son cou afin d'essuyer le sang qui avait arrêté de couler. La laissant faire, je haussai un sourcil quand j'aperçus que la blessure que je lui avais infligé s'était déjà refermée. Une hybride chatte avec des capacités surprenantes. Intéressant. Mes yeux reprirent leur couleur normal alors que je me tenais toujours face à la chatte noire, attendant des réponses à mes questions.

Elle sourit lorsque je lui parlai du danger qu'elle encourrait de me suivre, comme si je racontais une blague. Décidément, je me posais des questions. Ce n'était pas la première personne à presque se moquer de moi lorsque je prononçais ces mots, comme si j'étais un comique ou un de ces "méchants" dans les mauvaises séries télés qui finissaient toujours pas se faire botter le cul. Je soupirai en me disant qu'il fallait peut-être que j'arrête de dire ça aux gens, ils ne me prenaient jamais au sérieux. D'un mouvement de queue, elle vint enrouler son appendice félin autour du poignet de la main qui la maintenait contre le mur. Cela ressemblait plus à une caresse qu'à une réelle tentative de se libérer, mais les paroles qu'elle prononça par la suite ne manquaient pas de sens. Elle n'avait pas peur de mourir, même si je présumais que sa capacité un peu spéciale la rendait bien plus difficile à tuer que ce à quoi on pouvait s'attendre. Etait-ce à cause -ou grâce- à cela qu'elle se permettait des mouvements de ce type ? Peut-être bien, ou pas. Cependant la suite de son discours me hérissa le poil tout en faisant monter mon intérêt d'un cran.

-Il semblerait que tu viennes d'arriver en ville, mais si tu as entendu parler des Rebelles alors tu as certainement dû entendre parler du Cercle. Que ces humains cohabitent avec nous ne me pose aucun problème. Qu'ils nous dictent leurs lois, et de plus grâce à ces foutus imbéciles qui les protègent par contre...

Ma phrase laissé en suspens et le ton employé ne laissait aucun doute sur la suite de mes propos. Est-ce que j'avais pris comme une insulte le fait que la chatte pointe du doigt notre échec pour renverser les stupides lois que les humains tentaient de nous imposer ? Non. C'était une réalité. Nous avions échoué, mais cela ne voulait pas dire que ça me faisait plaisir ou que j'en avais fini avec eux. Je n'avais juste plus le temps de m'appesantir sur notre échec. J'avais déjà blâmé Natsume, ce fichu darkness, et avait tenté de le réduire en pièce pour ce qu'il avait fait. Mais il avait lui aussi disparu. Maintenant il fallait que je reprenne le travail là où nous l'avions laissé. A la suite de ses paroles, un sourire effleura mes lèvres.

-Alors tu n'aimes certainement pas toute la race des lycanthropes. Cependant, j'ai bien fait parti des Rebelles et pourtant je suis toujours vivant. Et je crains que nous ne soyons pas beaucoup à pouvoir dire la même chose, dis-je en grognant de mécontentement. Je suis un loup, je ne sacrifie pas les miens sans vergogne. Je les protège.

Je savais que ces notions étaient un peu abstraites et subjectives pour ceux qui n'étaient pas des loups. Certains me regardaient avec mépris lorsque je disais cela, trouvant mes propos ridicules. Mais j'avais été éduqué comme tel, comme un loup, et c'est ainsi que les loups prospéraient en meute. C'était inscrit dans notre patrimoine. Jamais nous n'envoyions les nôtres à l'abattoir. C'était l'une des choses que je n'aimais pas dans le commandement de Jilan et que je comptais bien changer avec ceux qui décideraient de me suivre. Laissant l'hybride se décoller du mur et se réchauffer, je lui tournai le dos et revint au niveau du bureau où trônaient les documents que j'avais entreposé. Non pas que sa nudité me gênait, mais si j'étais venu ici ce n'était pas non plus pour perdre mon temps.

-Je m'appelle Bran, et je suis l'un des derniers Rebelles qui ne soient pas parti après l'attaque du Cercle. Je ne compte pas laisser ces enfoirés se reposer sur leur lauriers, et c'est la raison de ma présence ici. Mais je ne compte pas perdre mon temps non plus avec des gens qui n'en valent pas la peine. A ce que j'ai cru comprendre, tu pourrais être d'une certaine aide. Mais si tu penses que ce que tu cherches ne se trouve pas ici, alors la porte est grande ouverte et bonne chance pour trouver quoi que ce soit dehors.

Elle était certes intéressante, et avoir les talents d'une hybride au don de régénération avec moi serait un plus non négligeable. Mais comme je l'avais dit, je n'avais pas de temps à perdre. Bien que j'avais senti qu'elle était sincère dans ses intentions.

-Si tu veux agir seule, ne te mets pas en travers de notre chemin. Si tu penses comme la plus part que je suis trop jeune, ou trop impulsif, je ne te retiendrai pas. Mais au moins moi je compte faire quelque chose pour ceux qui protègent ces lois humaines. Je ne les laisserai pas penser qu'ils peuvent nous traiter comme des petits toutous, grondai-je.

Pendant un instant, mes yeux s'éclaircirent avant de retrouver leur noirceur habituelle. M'adossant au bureau, je tournai de nouveau le regard de la chatte avec calme. Je haussai un sourcil interrogateur.

-Je n'ai pas saisi votre nom sinon ?

Message par Invité Ven 22 Jan - 21:35

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Pas de problème à cohabiter avec des humains ? Cette petite note ne lui plaisait pas vraiment. Elle n’avait jamais rencontré d’Humains dignes de confiance ou même d’intérêt. Ils étaient tous les mêmes à ses yeux, ressemblant de près comme de loin à ceux qui l’avait créé. Et elle ne pouvait concevoir de vivre auprès de ces êtres. Même si certains diraient qu’ils lui avaient donné la vie, l’hybride ne pouvait pas leur en être reconnaissante. Pas après tous ces morts du côté de leurs créations, jugées trop imparfaites pour mériter de vivre. Jamais elle ne pourrait leur pardonner cela, quant bien même elle faisait partie des survivantes de ce jeu génétique. Cattleya sortit aussi rapidement de ses pensées qu’elle le put, avant de partir trop loin et de ne plus écouter un mot de ce que lui disait son interlocuteur. Elle hocha vaguement la tête pour lui signifier qu’elle avait évidement entendu parler de ce Cercle. Qui n’en aurait pas entendu parler ? Il était même connu, au moins de nom, dans différents pays, pour ses actes pour pacifier l’entente entre les espèces. Il faudrait vivre dans une grotte pour ne pas savoir ce qu’était cette organisation. Organisation qui prônait la Paix tout en tuant ses adversaires. Comme c’était paradoxal comme façon de procéder. La chatte nota néanmoins la suite des propos et le point de vue du lycan. Par contre ? Elle aurait bien aimé avoir la suite de la phrase. Connaitre ses intentions sur la chose. Mais peut-être ne lui parlerait-il pas encore de cela. Ce qu’elle concevait parfaitement, en soi.

Ne pas aimer la race lupine ? Parce que ses représentants étaient souvent qualifiés d’impulsifs ? Cela aurait pu être le cas, en effet, malheureusement pour lui, il était dans le faux et elle ne se priva pas pour le lui faire comprendre d’un signe de tête. Mais elle ne prit pas immédiatement la parole, pour le laisser poursuivre sur sa lancée. Et elle fut satisfaite de son choix, puisque la fin des propos qu’elle entendit fit naître de l’intérêt pour ce jeune homme. Elle avait déjà entendu -mais jamais vu- le fait que les loups au delà de former une meute, formait une sorte de famille qui allait bien au delà des liens du sang. Un peu comme le groupe qu’ils formaient, entre hybride qu’ils étaient. Alors cette vision des choses, assez importantes pour qu’elle le comprenne en le fixant dans les yeux, lui valait un bon point. Bien qu’elle n’ait jamais eu de véritable famille, les hybrides -comme Sören- étaient très importants à ses yeux. Assez pour qu’elle soit prête à tout pour les protéger. Alors évidement, elle n’eut aucune réaction de moquerie face à ces propos, les prenant même très au sérieux.

« Tous les lycanthropes ne sont pas dans le même panier mon grand. »
Souffla-t-elle en se détachant enfin du mur.

Pour un peu, elle aurait pensé qu’il ne la lâcherait pas, mais peut-être que ses paroles étaient assez censées à son goût ? Une fois libre de ses mouvements, la chatte se frictionna les membres pour faire circuler son sang et survola l’ensemble du bureau pour voir s’il n’y avait pas une veste qui trainait dans un coin, histoire de se réchauffer un peu plus avec un vêtement. Mais évidement, ce n’était pas le cas. Alors elle espérait que cette conversation ne durerait pas trop longtemps. Faire montre de ses forces comme de ses faiblesses dès la première rencontre, elle n’aimait pas ça. Alors Cattleya prit sur elle et s’avança vers le bureau, ne se privant pas pour continuer à jeter des coups d’œil sur les papiers pour voir ce dont il était question. Elle croisa les bras sous sa poitrine, autant pour garder la chaleur contre son corps, autant pour ne pas rester les bras ballants. Elle resta de marbre devant son discourt, se demandant ce qui pouvait lui faire dire qu’elle lui serait d’une quelconque aide. Pour ce qu’il avait vu, elle n’était qu’une vulgaire chatte, avec un don certain pour la régénération mais il n’en connaissait pas l’étendue et sans cela, elle restait une simple hybride. Elle réfléchit sincèrement à savoir si ce qu’elle cherchait était ici ou non, dans ce gamin qui devait avoir moitié moins de son âge. Mais cela ne voulait pas tout dire. Ils avaient eux-mêmes fait des choses importantes et dangereuses alors qu’ils devaient avoir à peu près son âge.

Agir seule ? Elle haussa un sourcil. Pensait-il vraiment qu’elle chercherait d’anciens rebelles, si elle voulait réellement agir seule ? Etait-il stupide ? Elle commençait à le craindre et soupira. Encore des menaces. Cattleya espérait qu’il les mettait un jour à exécution, sinon elles ne valaient vraiment rien.

« Normal, je ne te l’ai pas donné. »
Répliqua-t-elle franchement avant de venir prendre appuie contre le bureau.

« Je ne demande qu’à voir si tu es impulsif comme tu sembles le laisser voir, ou non. L’âge n’a pas d’importance à mes yeux si les actes suivent les convictions. »
Poursuivit-elle avant de se tourner totalement vers lui. Elle posa ses paumes sur le bureau pour le fixer. « J’ai surement assez d’argent pour vous permettre d’avoir les moyens d’agir comme vous l’entendez. Mais je ne vois personne avec toi ? Tu dis être l’un des derniers rebelles, es-tu seul ? Je n’aimerais pas m’engager dans quelque chose qui ne mènera à rien ou qui prendra tellement de temps que ce Cercle aura ancré son pouvoir dans cette ville de façon trop imperméable. Alors, quels sont tes projets ? Je veux des choses précises Bran et non pas des souhaits ou des rêves. »

La PDG en elle ressortait de façon bien visible. Elle voulait avoir des choses concrètes, en quoi elle pouvait investir son temps et son argent. Leur argent. Parce qu’elle n’était pas la seule à l’avoir récolté et elle devrait en toucher deux mots aux intéressés, tout en connaissant déjà les mots que prononcerait Sorën...

« Faire cavalier seul ne m’intéresse pas, je perdrais trop de temps à me familiariser avec la ville et ses têtes. »
Finit-elle par conclure, pour mettre les choses aux claires entre eux. Et finalement, en soupirant, elle demanda. « Tu me filerais ton sweet-shirt ? Le temps de la conversation. » Quoi ? Elle n’avait pas assez d’égo pour mourir de froid au lieu de poser cette question. « J’ai un organisme capricieux, c’est tout. » Ajouta-t-elle, exaspérée en se disant qu’il n’accéderait pas à sa requête.


Message par Invité Dim 24 Jan - 20:57

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Contrairement à grand nombre des rebelles, je ne vouais pas une haine radicale envers les humains. Pas tous en tout cas. Ma mère était humaine, ainsi que ma tante, et de ce fait je ne pouvais détester cette race. Tout comme je ne pouvais nier les actes horribles qu'ils commettaient en raison de leur peur, ou en honneur de la "science". Et de ce que je savais, bon nombre d'hybrides étaient le résultat de manipulations génétiques dans des laboratoires. Des manipulations qui s'accompagnaient bien trop souvent d'expériences pour tester les capacités de leur sujet. Était-ce de là que provenait l'hybride qui se tenait devant moi ? Était-ce pour cela qu'elle voulait se ranger à notre cause ? Des questions auxquelles je n'obtiendrais pas de réponses immédiatement au vu de l'intimité qu'elles impliquaient. Néanmoins, je fus satisfait de voir qu'elle avait entendu parler du Cercle. Je ne savais pas jusqu'où s'étendait leur influence, mais elle était néanmoins clair à l'Avventura. Tous ces habitants qui attendaient sur les mêmes créatures qu'elles voulaient tant réprimer pour pouvoir les défendre. Manger comme des petits humains, vivre comme des humains, tout cela pour quoi ? Se faire chasser, voir ses semblables être amenés dans des laboratoires pour des expériences qui encore une fois ne serviraient que l'égoïsme et la vanité humaine ? Et puis quoi encore.

La chatte noire ne semblait cependant pas être d'accord avec l'impulsivité caractéristique des lycans. En connaissait-elle personnellement ? Peut-être. Impression qui fut confirmé par le fait qu'elle ne voulait pas que je classe tous les lycans dans le même panier. Et bien que dans le fond j'étais d'accord pour ne pas mettre tous les individus dans un même sac, la réalité s'annonçait bien plus complexe. Nous étions tous impulsifs car instinctifs, certains avaient juste un meilleur contrôle sur leur part bestiale. Et je faisais normalement parti de ceux-là. Tout du moins la plus part du temps. Et il était temps que je me reprenne si je voulais mener à bien mes projets. Peu importait, je la lâchai conformément à sa demande et me retournai pour m'en aller vers le bureau. Et sans grande surprise maintenant, la chatte se dirigea elle aussi vers le bureau où elle s'assit et lorgna une nouvelle fois sur les feuilles qui s'y étalaient. Décidément elle ne pouvait pas rester en place cette hybride. Soupirant, je renonçai à lui faire une remarque et pris la parole. Elle m'écouta sans m'interrompre, les bras croisés sous sa poitrine -la mettant par la même occasion en valeur, même si je n'y accordai qu'un rapide regard distrait. Elle haussa un sourcil lorsque je mentionnai le fait que si elle travaillait seule elle ne devait pas se mettre en travers de mon chemin. Était-ce pour la première ou seconde proposition ? Peu importait, ce n'était qu'une mesure de précautions. Cependant la détermination dans son regard lorsque j'avais parlé des "miens" me donna envie de sourire. Je ne savais si c'était en raison de mes aptitudes de loup mais j'étais très observateur et décodait aisément le langage corporel. J'écoutai attentivement l'hybride et la fin de ses paroles me firent hausser un sourcil avec un léger sourire.

-Ce n'était qu'une tentative polie et discrète de te demander ton nom. "Chatte" n'est pas exactement une dénomination appropriée pour qualifier quelqu'un. De plus, je croyais être dans "mon" bureau, et pourtant pourquoi ai-je l'impression de passer un entretien d'embauches ? fis-je avec un sourire amusé.

Néanmoins, ce qu'elle avait dit n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Nous aurions éventuellement bien besoin d'un soutien financier. Si je ne me trompais pas, seule Pyro dans notre petit groupe n'était pas pauvre au possible ou recherchée ouvertement. Stan et moi, c'était fichu. Quant à Alastor, il était mystérieux et ne semblait pas être à la rue, sans pour autant que sa situation financière soit vraiment de bonne qualité. Reprenant mon sérieux, je soupirai une nouvelle fois en m'appuyant plus lourdement sur mon bureau. Ce qu'elle dit par la suite avait tout autant de sens, mais je devais m'assurer qu'elle ne serait pas un électron libre difficile à gérer. J'avais l'intime conviction que si elle le désirait, elle pouvait mettre des bâtons considérables dans les roues de ceux qui la chagrinaient. Je hochai la tête et retirai mon sweet et mon haut pour les lui tendre. Cela n'avait pas été un réflexe tout comme cela ne me dérangeait nullement de faire ce geste : j'avais tendance à oublier parfois que les autres êtres n'avaient pas une température corporelle aussi élevée que la mienne et étaient donc sensibles au froid. Même si la chatte y semblait particulièrement sensible. Je ne fis pas pour autant de remarques.

-Ce n'était qu'une mesure de précaution, pour savoir si tu pouvais devenir un potentiel électron libre gêneur. Même si ta présence ici est assez explicite, je préfère être prudent. De plus, non. Je ne suis pas seul. Nous ne sommes pas nombreux pour l'instant mais j'ai des éléments prometteurs avec moi. Et voir si certains de mes camarades se joignent à nous. Ce que je compte faire ? Foutre le bordel à cette organisation. M'attaquer aux fondations même du Cercle. Montrer à cette ville que la paix inter-raciales n'existera jamais, à plus forte raison si ces faibles humains tentent de nous imposer leur lois. Et pour se faire, il faudra qu'on attaque aux points stratégiques : la police, la prison, les dirigeants du Cercle. Et si on parvenait à infiltrer leur réseau pour savoir ce qu'ils préparent, avoir un coup d'avance, ça serait juste parfait...Mais ce ne sont encore que des ébauches de projets.

En fait, je parlais tout en réfléchissant. Si Adélaïde était toujours de ce monde, son incroyable intelligence et ses capacités hors du commun nous auraient bien aidé. Mais elle n'était plus. Et il fallait faire avec. Maintenant nous avions Pyro et ses bombes, de plus Stan avait un réseau certain de racailles dues à ses activités pour les moins douteuses. Tout comme Alastor semblait posséder des informations utiles sur ce qui se passait au niveau du Cercle. Si en plus la chatte se rangeait de notre côté, nous aurions un appui financier non négligeable. Et si son argent impliquait en plus de cela des relations bien placées, cela ne pouvait que nous être bénéfique.

-Maintenant c'est à toi de me dire ce que tu veux. Pourquoi me cherchais-tu ? Qu'est ce qui t'amène ?

Message par Invité Mar 26 Jan - 12:26

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Pourquoi perdait-il le temps à lui répliquer ? L’a pensait-il assez sotte pour ne pas avoir comprit sa manœuvre ? Et lui, était-il assez idiot pour ne pas voir comprit qu’elle n’était pas encore disposée à lui communiquer son identité ? S’il n’était qu’un étudiant comme les autres -à quelques détails près-, Cattleya elle, ne pouvait pas se permettre de se dévoiler à n’importe qui. Et comme elle n’usait pas de nom d’emprunt... Bref, son interlocuteur apprendrait son prénom lorsqu’elle l’aurait décidé. Peut-être qu’il n’allait pas apprécier mais elle s’en fichait. Elle avait travaillé avec assez d’individus pour savoir comment se protéger. Alors il pouvait bien l’appeler comme il le souhaitait, surtout que chatte n’était pas le pire nom qu’on ait pu lui affubler au cours de son existence. Il était finalement mignon, ce lycan. La suite la fit nettement sourire, amusée qu’il mette des mots précis sur ce qu’il se passait effectivement dans cette pièce. L’hybride n’était pas du genre à passer par quatre chemins, surtout dans les discutions aussi sérieuses que celles-ci.

« Parce qu’il s’agit bel et bien d’un entretien Bran. Que tu sois dans ton bureau n’y change rien. Je possède l’argent et les moyens de vous aider, il est tout à fait légitime que je n’ai perde aucun inutilement par manque de discernement. »


Et s’il le prenait mal ? Qu’il n’accepte pas d’être celui qui devait convaincre ? Probablement qu’il n’avait pas l’habitude de cela ? Quant bien même, ce n’était pas le problème de la jeune femme. Les choses devaient être claires entre eux, pour qu’il n’y ait aucun malentendu par la suite. S’ils voulaient agir pour cette ville, alors le mieux était de jouer carte sur table. Elle espérait sincèrement qu’il était du même avis qu’elle, histoire de faire perdurer cette possible entente le plus longtemps possible.

En le voyant retirer son sweet, puis son haut, Cattleya se sentait déjà presque mieux. Le vêtement d’un lycanthrope... Il n’y avait rien de mieux pour retrouver une température convenable. Ce qu’elle pouvait les envier, ces créatures à sang chaud. Peut-être devrait-elle trouver un lit dans cette ville à partager avec l’un d’entre eux. Mais là n’était pas le sujet pour le moment. Elle le remercia lorsque les habits passèrent d’une main à l’autre et elle s’empressa de les enfiler, se retenant avec peine de ronronner sous la chaleur qui s’en dégageait. Si la discussion n’était pas si importante, elle se serait probablement roulée en boule, sous forme animal, dans cet amas de chaleur. Malheureusement, elle devait garder un peu de tenue et poursuivre. Les bras dans les manches, elle les croisa de nouveau, pour garder le plus longtemps possible cette température, alors qu’il reprenait. Un électron libre ? Bien entendu qu’elle en serait un. Elle ne lui rendrait pas de compte sur ses activités mais elle lui en réclamerait. Et s’il pensait qu’il pouvait lui donner des ordres, pauvre petit, il était né un peu trop tard pour cela. Alors elle l’écouta parler, prenant note de ce qu’il pouvait lui transmettre. Ses points n’étaient pas mauvais mais il n’avait apparemment pas les personnes pour agir. Ou pas assez. Peut-être n’avait-il pas assez de réseau d’ami pour cela ? Cette hypothèse ne l’étonnait qu’à moitié. Après tout, quoi qu’on dise, il était jeune et peut-être n’avait-il pas une bonne place dans l’organisation précédente ? Il n’avait peut-être pas les contacts que certains autres pouvaient avoir ? Beaucoup d’incertitude mais qui n’avait que peu d’importance. Avec l’aide de Sorën, elle trouverait surement facilement ce qu’il leur manquait.

« Trouver un hacker n’est pas une chose difficile pour moi. Et tu vois juste en songeant à leur réseau. Ca me plait. Je m’occuperais de trouver cette personne mais sache qu’elle travaillera pour moi et non pour toi. Que les choses soient claires à ce niveau : nous travaillons ensemble, si tu essayes de me donner des ordres, pour te prouver que tu es le chef, alors notre collaboration deviendra nulle et sans avenir. De ce sens, je n’implique pas mes collaborateurs externes dans nos affaires, pas de manières officielles du moins. Chacun garde ses distances pour éviter au mieux les trahisons. »

Peut-être n’allait-il pas la laisser sortir, vu les propos qu’elle lui sortait. Peut-être qu’il n’allait pas aimer qu’elle soit le centre de traitement de certaines informations ? Grand bien lui fasse, elle avait ses méthodes de travaille et elle n’en était pas à ses débuts. Et puis, elle n’avait qu’une chose à perdre dans cette histoire et elle se trouvait à des centaines de kilomètres d’elle.

« Je ne te cherchais pas spécialement. Je te l’ai dis, je cherchais des individus rebelles et il se trouve que j’ai entendu parlé de toi. D’abord de la bouche des flics, puis d’une ou deux personnes en ville. Je suppose que tu es ma meilleure chance vu tes antécédents. » Ce qui l’amenait ? Avait-il écouté un traitre mot de ce qu’elle lui avait dit, plus tôt ? « Je veux détruire ce Cercle et ses idéaux. Il ne faut pas se contenter de tuer ces gens, mais il faut briser ce qu’ils incarnent, sinon d’autres prendront le relais. » Il devait avoir pourtant comprit cela non ? « J’ai mes propres raisons de ne pas vouloir cette Paix et rien ne m’oblige à t’en parler. »

Elle laissa échappa un faible frisson avant de se reprendre. N’y avait-il pas de chauffage dans cette bâtisse ?! Comment était-elle supposée continuer de réfléchir en se gelant sur place ? D’accord, elle aurait pu rester habillée mais avec cette approche, rien ne garantissait qu’ils auraient eu cette conversation.

« Pouvons-nous conclure notre collaboration ? Ou mes méthodes ne te conviennent pas ? Si c’est le cas, sache que je ne changerais pas d’avis, tu protèges les tiens, comme je protège ceux qui m’aident. »


Message par Invité Sam 30 Jan - 17:29

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Comme je le pensais, elle n'était pas disposée à me révéler son prénom. Ce que je trouvais très malpoli dans ce type de discussion, tout comme je n'appréciais pas le fait qu'elle me teste ainsi. Mais je supposai que si elle cachait son identité de la sorte, c'est que cela lui causerait des problèmes non négligeables si on venait à la découvrir. Si jamais elle devait jouer un rôle dans les prochaines interventions que mon futur groupe organiseraient, c'était certainement elle qui devrait être le plus dans l'ombre. Il n'était pas étonnant par ailleurs qu'avec l'aide financier qu'elle disait pouvoir nous apporter, elle fasse partie des hautes sphères de la société ce qui serait très certainement utile à l'avenir. Ou moins probablement des hautes sphères de la basse société, un peu comme Stan. Ce qui m'étonnait. Mais il fallait bien lui trouver un nom auquel je pourrais rattaché sa personne, et si elle n'était pas prête à me le donner volontairement, je lui en donnerais un moi-même en attendant d'avoir un peu plus d'informations sur cette chatte. En revanche, qu'elle connaisse mon nom ne me posait aucun soucis étant donné que toute la ville devait certainement en avoir entendu parlé à l'heure qu'il était. Elle confirma par ailleurs mon impression dérangeante de passer un entretien sur mon propre territoire. Ce qui ne me plût guère, même si les raisons qu'elle évoquait étaient tout à fait légitimes. Je pris donc sur moi pour lui répondre.

Elle me remercia lorsque je lui passai mes vêtements et elle écouta attentivement ce que je lui dis. Puis ce fut à mon tour de l'écouter. Et à la fin de son long discours, je soupirai et fermai les yeux quelques secondes. Sa manière de présenter les choses me dérangeait, et la manière dont elle imposait ses termes me hérissait les poils. Mon loup n'était clairement pas content, et je partageais son avis. Cependant, il la respectait pour son audace et son franc parlé. Si cela avait été un loup plus impulsif, il l'aurait certainement tué à l'heure qu'il est. Ou aurait au moins tenté de dominer la chatte par la force. Ce qui aurait inexorablement fait fuir cette dernière, à supposer qu'elle en serait ressortie vivante bien sur. Ses cachotteries ne m'aidaient pas non plus, mais je pouvais dire qu'elle était sincère dans ses motivations pour renverser le Cercle. Certaines choses me dérangeaient dans cette collaboration, cependant j'avais les moyens de subvenir à certains de ces points. Je rouvris les yeux qui s'étaient légèrement éclaircis avant de reprendre leur couleur sombre habituelle et je répondis à la demoiselle.

-Très bien Black Cat. Je respecte tes raisons et tes termes et j'accepte notre collaboration. Chacun gardera ses distances, et je ne te rendrai de compte que sur les opérations qui auront besoin de ton aide financière. Et tout comme tu n'accepteras pas mes ordres, si jamais tu essaies de prendre le dessus sur le groupe et nous la mettre à l'envers, notre accord sera tout aussi caduque.

Par ailleurs qu'une aussi grande part des informations passent par elle et que je n'ai aucun contrôle là-dessus me froissaient. Mais si besoin, je ferai appel aux contacts de Jilan et de Leann. Je refusais de dépendre autant de cette chatte et je mènerais mes propres investigations. Même si je respectais son désir de protéger les "siens", qui qu'ils soient.

-Autre chose ? Ou nous avons un accord ?

Message par Invité Lun 1 Fév - 16:08

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Au vue des soupirs qui franchirent ses lèvres, Cattleya sut que ses propos ne plaisaient pas. Comme souvent. Mais elle ne fit pas d’autres gestes que le balancement de sa queue, de deux à gauche, rasant le sol. Le temps qu’il ne répondait pas, elle ne pouvait pas vraiment faire d’hypothèses. Peut-être qu’il allait accepter sans trop rechigner ? Parce qu’il savait que son aide ne se refusait pas ? Mais si elle s’était trompée ? Et qu’il était vraiment stupide au point de faire passer ses intérêts personnels avant ses ambitions et ses idéaux ? Il ne lui restait qu’à attendre quelques minutes pour en avoir la réponse. Mais non, d’après les premiers mots qui sortirent de ses lèvres, Bran était d’accord avec tout ce qu’elle venait de lui dire. Au moins, ils ne perdraient pas leur temps à essayer de parlementer sur des sujets inutiles. Ses oreilles bougèrent légèrement face à la fin de sa phrase... «... si jamais tu essaies de prendre le dessus sur le groupe » Il ne lui en fallut pas plus pour se mettre à rire. Qu’est-ce qu’il croyait ? Qu’elle avait des ambitions pour devenir une chef d’elle-ne-savait-quel-groupe en ville ? Ce qu’il était mignon ce petit ! Après avoir calmé son rire soudain, l’hybride soupira et secoua la tête.

« Franchement. Arrête avec tes faibles menaces Bran. Les choses ont été posées et je ne me souviens pas avoir dit quelque part que je cherchais un quelconque pouvoir. Une quelconque domination sur qui que ce soit. Ce genre de truc, ce n’est pas pour moi. »


C’était vrai quoi ! Pourquoi continuait-il à perdre sa salive avec des dires qui n’avaient pas lieu d’être ? Bien sûr, elle pourrait sans aucun doute prendre la tête d’un groupe comme celui de loup, mais dans quel intérêt ? Elle n’avait confiance en personne ici et elle avait déjà son groupe à elle, en Angleterre. Elle n’avait pas besoin d’un second de substitution. Autre chose ? Elle soupira et prit un stylo qui se trouvait sur la table pour noter, d’une écriture délicate, un numéro de téléphone.

« Peut-être qu’il te faudrait ça pour me contacter, tu ne crois pas ? Je sais où se trouve ta planque mais ce n’est pas réciproque. »


Elle lui avait donné son numéro personnel, seules quelques personnes le possédaient et elle pourrait ainsi savoir qu’il s’agissait de conversation à protéger.

« Des amis s’occupent de protéger cette ligne, alors n’aies aucune crainte quant aux flics. »


Elle se redressa et commença à retirer les vêtements qu’il lui avait gentiment prêtés. Evidement, elle les aurait bien gardés un peu plus, mais elle se voyait mal rejoindre son appartement dans cette tenue. Ce n’était pas vraiment passe-partout comme allure. Et puis, elle avait envie de reprendre forme animale et s’enrouler dans un lit chaud. Elle lui tendit ses affaires et se dirigea vers la part d’entrée du bureau. Elle marqua un temps d’arrêt et le regarda quelques secondes, avant de souffler.

« Cattleya. »

Rien que pour lui épargner le fait de lui trouver des noms peu originaux. Black Cat... Vraiment, les jeunes de cette époque manquaient cruellement d’imagination ! La chatte attendit d’atteindre la porte du manoir et d’être dehors pour se métamorphoser et partir en courant à travers la forêt. Dans cette nuit presque noire, elle espérait presque ne pas tombée sur un autre prédateur qui montrait plus les crocs qu’il ne les utilisait... Mais son esprit était surtout tourné vers Sorën. Il saurait lui trouver la personne qu’il lui voudrait. Et si elle pouvait se trouver en ville, alors ce serait d’autant mieux !

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