Avventura
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Message par Invité Jeu 27 Aoû - 21:58

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Une fois le Soleil couché et la lune ayant pris sa place, je m’étais préparée à sortir. J’avais revêtu ma tenue de cavalière et j’étais allée voir si Pyro s’était réveillée. Elle avait passé la journée à dormir, comme tous les jeunes vampires, qui ne savaient pas encore résister à l’influence du jour sur leur métabolisme. J’étais donc sortie sans elle, m’étais dirigée vers l’écurie que j’avais fait construire derrière chez moi depuis plus d’un an maintenant et avais sorti mon étalon de son box après l’avoir lui aussi soigneusement préparé. J’avais récemment acheté une selle de très grande marque et une cravache de luxe, pour compléter ma collection. J’avais déjà de nombreuses choses, si bien qu’il fallait que j’innove, parce que je ne savais plus quoi faire de mon argent. Je montais en selle et quittais ma demeure au grand galop, en prenant les petits chemins jusqu’à la lisière de la forêt. Je longeais les arbres massifs, savourant la brise dans mes cheveux courts, tenus sous ma bombe noire. Le vent fouettait mon chemisier blanc et mes jambes, confortablement installées contre les flancs de l’animal, les pieds coincées dans les étriers. Je galopais un long moment, jusqu’à ce que Flamme soit à bout de souffle et repassais au trot, puis au pas, afin de ne pas trop le fatiguer. Sous la lueur de la Lune, tout semblait plus paisible, plus serein. Le calme était reposant et je profitais au maximum de cette tranquillité devenue rare dans ma vie.

Je repensais aux derniers événements, à ma nouvelle relation avec la jeune vampire. Ca avait été très vite, trop vite peut-être ? Mais j’avais été séduite par cette jeune femme, sans savoir réellement pourquoi. Il y avait un petit quelque chose chez Pyro qui avait attiré mon attention et mon cœur n’en avait fait qu’à sa tête, jusqu’à ce que je lui cède. Elle avait passé la nuit dans sa chambre, sans venir me voir. Je m’y serais attendu pourtant, compte tenu de la soirée plutôt… Chaude, que nous avions passée ensemble. Mais rien, nada, que dalle. Elle n’en avait sûrement pas eu envie, mais ça m’avait un peu déçue. Elle était lourdement tombée dans le sommeil et je l’avais portée jusque dans sa chambre. Je n’avais pas osé la déshabiller, de peur de me faire insulter à son réveil, je m’étais contenté de la couvrir et de refermer la porte avant d’aller me coucher. Perdue dans mes pensées, je n’aperçus pas tout de suite la silhouette qui se rapprochait à la vitesse du pas de l’étalon. Je me concentrais dessus, afin d’essayer de la distinguer, mais malgré ma vision améliorée de vampire, la distance la rendait floue et indistincte. Je talonnais mon cheval et me rapprochais jusqu’à voir nettement un jeune homme aux cheveux foncés mi-longs et aux yeux écarlates. Je ne le connaissais pas et ne l’avais jamais vu. J’eus d’ailleurs du mal à deviner à quelle race il pouvait bien appartenir. A première vue, il semblait humain, mais il n’en avait pas l’odeur. Désormais, j’étais curieuse de savoir et je l’observais un moment, attendant de voir s’il me verrait ou non.

Message par Invité Mar 1 Sep - 0:09

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Après avoir chercher pendant plusieurs années dans ces bois, jamais il n’avait été en mesure de trouver ceux qui étaient autrefois ses ennemis. La guerre avait été déclaré plus tôt qu’il ne l’aurai cru, mais il s’était contenté de soupirer, avant de poursuivre son voyage ici ; Au beau milieu de nulle part.

Son regard s’était posé sur cette ampoule gigantesque la nuit, qui recommençait le même cycle depuis des millénaires. Il ne pu s’empêcher d’avoir un sourire aux coins des lèvres, se rappelant une vielle légende au sujet de ce qui aurait pu être son maître, dans des temps oubliés. Un conte plutôt tiré par les cheveux et qu’il avait renfermé profondément dans sa mémoire, cependant son manque d’actions lui jouait des tours.

Il entendait les craquements de branches mortes sous ses souliers, un vent paisible qui entremêlait ses cheveux, son ombre qui le suivait dans le dos, une autre qui se manifestait au loin. Il arqua un sourcil après avoir constaté la présence d’une autre personne dans les parages. Non pas que cela ne se pouvait pas, mais à vrai dire, peu de gens se rendait si près de la forêt, là où l’on savait que les rebelles se cachaient. Ses pensées s’étaient voilés et il avançait vers cette apparition sans laisser paraître le moindre signe de méfiance. Quand Atlas fut assez près de son objectif, il se mit à lui parler d’une voix sans émotion. Tout comme ses yeux, qui ne reflétait rien d’autre que l’image de la personne qui se trouvait devant lui : Une jeune femme aux cheveux blonds et aux yeux bleu sur sa monture.

« Je suis heureux de constater qu’il n’y a pas que des lunatiques comme moi, qui aime se promener quand les temps sont favorables. » Ses yeux sans vie se posèrent sur le cheval un moment, avant de reporter son attention à la cavalière. « Malgré cela, la solitude est un sentiment des plus lourds et j’aimerai bien vous demandez s’il m’était possible de me joindre à vous ? J’espère ne pas vous faire peur avec la manière dont je m’exprime, mais je suis ainsi et je comprendrai sinon. »

Le fait qu’elle soit une vampire lui serait totalement impossible, par contre son cerveau était un véritable casse-tête où certaines pièces du puzzle se trouvait sur les lèvres de ses interlocuteurs. Avec un peu de chances, il n’aurait pas à chercher loin pour savoir exactement qui elle était, mais ce n’était qu’une théorie. Il n’avait pas besoin de se faire une idée non plus de combien pouvait durer la promenade, car s’ils le voulaient vraiment, les deux voyageurs ne repasseraient pas sur la même route de toute la nuit dans ses bois. Le refus à sa requête ne serait pas la fin du monde, juste une déception de terminer la journée sans rien n’avoir fait qui se démarquait de son quotidien.

Message par Invité Mar 8 Sep - 23:21

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Trottant silencieusement à la lisière de la forêt, je me rappelais que de nombreuses légendes et rumeurs couraient à son sujet. Certains disaient, visiblement à tort, qu’elle servait de refuge à un groupe de lycans, une meute qui fuyait le Cercle et chassait dans les bois, loin des poursuites. Seulement, l’existence de meutes de loups-garous à l’Avventura n’avait jamais pu être prouvée et il semblait que cette rumeur ne soit rien de plus que cela. D’autres disaient, sûrement à plus juste titre, que des Rebelles fomentaient leurs coups fourrés dans le coin, à l’écart de là où on aurait pu les chercher, les trouver et les arrêter ou même carrément les abattre. Il était facile de se cacher dans un endroit pareil, alors que la végétation était aussi touffue et que peu de gens osaient s’y aventurer. Le couvert des arbres offrait un abri idéal pour des fugitifs ou des gens mal intentionnés. Sans compter que les créatures nocturnes s’y sentaient en sécurité : loin de la ville, ils pouvaient laisser place à la part animale qu’il y avait en elles sans trop risquer de se faire prendre. Quant à savoir si c’était une bonne ou une mauvaise chose, c’était une autre question…

J’étais moi-même venue de nombreuses fois ici lorsque je perdais encore le contrôle de mes pulsions et que l’envie me prenait de trucider des humains innocents et que je préférais venir me défouler pour évacuer ma haine et ma soif de sang. Une fois épuisée par des efforts physiques les plus intenses possibles, je rentrais chez moi, essayais de m’allonger et de me nourrir de sang en poches volées à l’hôpital que je réchauffais au micro-ondes pour que ce soit moins indigeste. Je préférais me nourrir de sang frais, mais lorsque je ne trouvais pas de généreux donateur, je n’avais pas le choix. Surtout que je ne pouvais pas sortir le jour pour satisfaire mes besoins en hémoglobine, alors je buvais un peu ce qui me tombait sous la main. Mais ce soir, la situation était totalement différente : je n’étais pas venue ici dans le but de rechercher le précieux nectar rouge.

Je me laissais bercer par les sabots de mon cheval sur les feuilles mortes, lorsque, à nouveau, les bruits de pas et la silhouette étrangère qui se dessinait dans mon champ de vision me rappela une nouvelle fois que je n’étais pas seule. Lorsque je tombais sur l’inconnu, je ressentis instinctivement une méfiance naturelle envers cet individu qui me paraissait étrange, comme un robot sans émotions et sans sentiments. Même pour un vampire, ce genre de comportements était terriblement inquiétant : même ceux qui se déconnectaient de leurs émotions ressentaient quand même de la haine, de la colère, une envie de vengeance… Mais certainement pas rien du tout, comme lui. On aurait dit qu’il était comme possédé, mais que l’esprit qui était en lui était totalement inactif. Je n’avais jamais vu un tel cas et je me fermais par précaution, afin d’éviter de me faire arnaquer, attaquer ou je ne savais quoi d’autre encore. Même sa voix ressemblait à celle d’un répondeur automatique. Je lui répondis avec un certain détachement, totalement calculé :

-J’aime profiter de mes moments de solitude. Cet endroit respire une ambiance particulière. Mais vous ne me dérangez pas, restez donc. Ne m’en veuillez pas, mais je reste à cheval.

Je préférais rester suffisamment à distance de ce type tant que je n’en savais pas plus sur son compte, afin d’éviter les mauvaises surprises. Mon instinct me soufflait qu’en dire trop signerait ma perte avec ce mec : il avait l’air du genre à savoir lire entre les lignes et je ne voulais pas me démasquer avant d’avoir fait tomber le sien. Je comptais bien prendre toutes les précautions possibles pour protéger mon identité tant que je n’avais pas une idée précise du type de créature qu’il était. Mais ce qui était sûr, c’était qu’il n’était ni humain, ni vampire.

Message par Invité Jeu 24 Sep - 23:48

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Telle un statue de marbre, le regard inchangé, il donnait l’impression que le message qu’on lui avait envoyé était encore en analyse. N’importe qui serait mal à l’aise de ce conduire de la sorte devant un inconnu, mais pas lui. Un silence des plus inquiétants les avait cerné à présent. La monture de Catherine commençait à s’agiter, alors qu’elle avait peur de quelque chose ; Un danger était tout près! La voix sans vie du darkness vint briser la mauvaise ambiance qui planait sur eux.

« Je suis très honoré pour que vous ayez accepté. Ne vous en faite pas pour moi, les jambes d’un cheval vous permet de voyager à des lieux sans vous fatiguer. Mes jambes ont voyagé par de-là le monde, ils finiront toujours par me montrer le bon chemin à prendre... Peu importe où je vais. On y va? »

Il avait déjà commencé à marcher devant, faisant dos à la cavalière, dont le cheval n’était toujours pas rassuré. Pourtant Atlas avançais lentement, sans tenter ou donner l’impression d’aller causer des ennuis. La menace venait en fait de l’intérieur de cet être. Ce n’était pas un pouvoir surnaturel, plutôt une instabilité dans la balance du monde ; Il donnait le sentiment de pouvoir tuer toutes émotions s’il le souhaitait. Même si un animal n’avait pas l’intelligence nécessaire pour décrire le phénomène, il pouvait comprendre par instinct qu’il était dangereux. Non pas parce qu’il sait ou non se battre, avec ou sans pouvoirs magiques. Sa présence à elle seule était en mesure de nuire.

« En effet, cet endroit à belle et bien quelque chose de particulier. L’automne est là, les feuilles tombent des arbres, qui vont s’endormirent l’hiver, pour se réveiller au printemps et s’embellir de nouveau en été. Mais tout comme nous, ils communiquent, d’une façon ou une autre. Ils ont vu des choses que nous ne savons pas et voilà d’où provient l’ambiance que vous aimez ici ; Le silence. Ils ont laissés les morts se terrer sous les racines. Ils ont écouté ce que les mourants avaient à dire et ont fait la promesse de garder secret ce qui ne doit pas être divulgué aux vivants. C’est si simple et à la fois complexe. »

Il faisait mention de la bataille contre les rebelles, du sang versé dans la nature, les arbres malades qui tombent au sol. Un autre fragment corrompu de la forêt aurait bien pu se produire, là où les étincelles avaient commencé. Il n’avait pas participé à la guerre, n’y même savait s’il devait participer à la prochaine. Sera t-il le prochain qui devra garder le silence pour sauver le secret d’un autre? Un long soupir s’était échappé avant qu’il se retourne vers celle qui l’accompagnait ou du moins au départ. Le vent soufflait dans leur direction, mais tout comme les dires du darkness, le vent non plus ne produisait plus aucune bruit. S’était comme si Catherine et lui étaient les seuls à pouvoir transmettre une information à autrui dans ces lieux, sans parler du cheval. Il posa la main sur son cœur et baissa la tête bien bas devant la vampire.

« Milles excuses, je ne voulais pas gâcher l’ambiance dès le départ. Je ne m’exprime pas comme les autres. J’ai une vue d’ensemble différente des autres. Pour moi, aucun n’être vivant ne peut se contenter de vivre. Tous doivent faire leur part, pour le meilleur...Pour le pire tout aussi bien. Mais par dessus tout... »

De nouveau il l’a regardait sans que son visage ne soit en mesure de montrer autre chose que la neutralité dans son absolu. Pourtant même le fait qu’il puisse se montrer curieux pourrait paraître comme une surprise rendu à ce stade.

« ...J’aimerai en connaitre davantage sur vous. Il n’y a que la nature ici pour nous entendre et le secret est sacré pour elle. Avez-vous des questions que vous voudriez me posez? Des bonnes ou des mauvaises? Cela fait déjà un moment que j’avais quitté la ville et je dois m’admettre totalement dépaysé. J’espère ne pas trop en demander. »

Son manque d’émotions, lié à la signification de ses paroles, mettait en scène du jamais vu. À quoi pourrait bien lui servir de savoir qui se trouvait devant lui, alors qu’il venait tout juste de revenir en ville? Tout en fait. Chaque personne à qui il pouvait donner un nom est une personne qui peut soit l’influencer dans son périple ou l’inverse. Le nom était très important, symbolisant l’identité même de la personne qu’il voulait connaître, avoir dans ses plans futur ou sinon l’écarter de ses projets. Il n’avait pas mentit au sujet de la forêt et il savait que leur conversation allait être entendu et aurait des répercussions à long termes. Mais était-ce suffisant pour les deux êtres et divulguer ce que chacun savait?

Message par Invité Lun 5 Oct - 22:00

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Décidément, ce type était d’une étrangeté sans nom… Il me renvoyait, lorsque je lui parlais, l’impression gênante de parler à une machine et non à un humanoïde d’une race inconnue. Il semblait analyser chaque détail, chaque inflexion, chaque mot que je prononçais avant même de pouvoir en comprendre le sens, l’intégrer pour enfin y répondre. Ainsi, il resta immobile, complètement figé, face à moi, ce qui me mit très mal à l’aise, tout comme mon étalon, qui commençait à piaffer nerveusement, se cabrant à demi et respirant fort, ses flancs se gonflant brutalement entre mes mollets. J’essayais de le rassurer en lui murmurant des mots apaisants à l’oreille, lui flattant l’encolure avec douceur. Ca ne fonctionna qu’à moitié, mais au moins, il se calmait un peu. De toute évidence, ce curieux individu gênant autant la bête qu’il me mettait sur des charbons ardents. Lorsqu’il reprit la parole, sa voix étant vide, comme caverneuse, sans intonations, monocorde, à tel point qu’elle en devenait purement sinistre. Dans ces bois sombres et menaçant, elle n’avait rien pour rassurer, même un vampire expérimenté comme moi. Je sentais bien le danger quand il rôdait, et cet étrange jeune homme semblait le canaliser autant qu’il le produisait, dans un concentré plutôt explosif…

-Sans compter le sixième sens dont ils disposent, comme tous les animaux, qui leur permet de détecter facilement et de loin tous les phénomènes paranormaux, surnaturels et météorologiques mieux que n’importe qui. C’est très utile et parfaitement rassurant d’avoir un tel radar comme compagnie. Surtout dans un tel lieu.

Je suivais le jeune homme, qui avait commencé à avancer avant même que je lui ai répondu. Le cheval était toujours angoissé et je comprenais parfaitement son état. Il semblait me hurler de me méfier de cet individu aux comportements si atypiques et à l’attitude si inexpressive que même un cadavre aurait été plus démonstratif. J’en venais même à me demander s’il y avait en lui quelque chose qu’il aurait pu exprimer. Après tout, ressentait-il même quelque chose ? Il semblait totalement inerte, déconnecté du monde, de ce qui l’entourait et des émotions qu’il était censé provoquer. Mais rien, chez lui, ne laissait entrevoir cette sensibilité des êtres vivants, des êtres humains. La Mort semblait régner sur cet être, comme si le vide sidéral c’était immiscé en lui et en avait pris le contrôle. Il semblait doué de parole et c’était tout…

-Tout organisme ou ensemble d’organisme est naturellement complexe, la simplicité ne permettant que rarement la survie d’un individu. La nature est cruelle est sans pitié : sans un solide arsenal sous le pied, toute chose est condamnée à disparaître avant que sa fin ne survienne de manière logique et cohérente. Sans ses armes, sans son instinct, sans ses techniques, un prédateur devient une proie et il s’éteint, victime d’un autre prédateur, lui-même en pleine possession de ses moyens. D’où la nécessité de tuer avant d’être tué. C’est ainsi que ça fonctionne et ce depuis des millénaires.

Je savais bien qu’il faisait références aux grands combats qui avaient eu lieu dans la région, mais c’était bien avant mon arrivée en France, si bien que je n’y avais pas participé. Cependant, j’en avais entendu parler : les affrontements avaient détruit une partie de la forêt, si bien qu’elle était devenue parfaitement infertile et que plus rien n’y poussait plus, comme un immense cimetière, témoin de la violence qui s’y était déchaînée et du sang qui y avait coulé. Cet endroit restait d’ailleurs imprégné d’une gravité et d’une lourdeur qui écrasait tout individu y posant un pied.

-Cet endroit n’est pas vraiment la source idéale pour une conversation guillerette et pleine de joie, ne croyez-vous pas ? D’ailleurs, chaque personne s’exprime de manière différente, c’est bien normal. Disons que je traîne dans cette ville depuis un certain temps maintenant. Je viens souvent ici, ma demeure n’en est pas très éloignée. Depuis longtemps, la nature est un refuge pour moi. Je suis tout de même curieuse de savoir d’où vient cette façon si particulière de communiquer ?

Je restais très prudente sur les informations que je donnais à propos de moi, mais j’espérais bien qu’il ne ferait pas preuve d’autant de méfiance et qu’il me permettrait d’y voir plus clair sur lui. Si les réponses qu’il me donnait me paraissaient suffisantes et convaincantes, je ferais sûrement preuve de plus d’ouverture, mais pour le moment, me protéger valait mieux que tout le reste.

Message par Invité Ven 16 Oct - 21:36

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« Un sixième sens des plus précis, j’en conviens. » Alors qu’il continuait sa route sans jeter un regard en arrière de lui. « Mais ils ressentent la même chose que la plupart des êtres vivants, à savoir la peur. Utile lorsque l’on sait s’en servir, fatale pour celui qui est manipulé par une telle émotions. Votre animal a peur parce qu’il ne comprend pas et tente seulement de s’enfuir. Voilà pourquoi je ne lui prête plus la moindre attention. »

Plus ils s’enfonçaient dans les bois et plus l’ambiance ne cessait de s’assombrir. Les sons se turent, l’un après l’autre. Même le craquement des branches ou bien des feuilles mortes sous ses pieds ne parvinrent jamais à leurs oreilles. Pourtant Atlas ne semblait pas s’en incommoder et continuait sa marche dans ce lieu maudit. Son attention était toute portée vers les paroles de son interlocutrice et en comprendre tout le sens. Cependant après avoir expliqué son point de vue sur ce qui s’était passé en ces lieux, il avait arrêter sa marche sans prévenir. Ce qui avait causer un effet de panique sur la monture, qui ne pensait pas autant se rapprocher de cet individu. La cavalière serait en mesure de le calmer encore une fois, du moins c’était son avis. Il reposa ses yeux sur Catherine, toujours aussi inexpressif. À travers se regard neutre, une image de la demoiselle sur son cheval, entourée de branches des arbres morts aux alentours, qui tentaient d’attraper la dame pour la soulever et la privé du sol à jamais. Ce n’était rien d’autre qu’un effet optique et l’impression que cela lui donnait. Le darkness avait prit le temps de battre des paupière deux ou trois fois avant de poser une question à ce qu’il avait entendu.

« La fin? Quelle fin? » Encore un moment de silence de sa part avant de poursuivre. « Parlez-vous du moment où le cœur cesse de battre? Que votre corps deviens poussière ou bien cesse d’exister? Un corps perdu signifie t-il la fin que vous mentionnez ? C’est faux. Une enveloppe charnelle est une prison. Une limite imposée à vos possibilités, vos bagages et vos voyages. Jamais un corps ne sera plus fort, rapide, plus vif d’esprit que votre âme elle-même. Votre fin est pour moi le commencement d’un rêve, votre commencement est pour moi celui d’un cauchemar. Je sais et je me souviens. Je n’ai pas peur, mais vous ne pouvez pas vous en rappelez...Vous ne pourrez jamais. C’est peut-être le plus beau cadeau empoisonné qu’ils peuvent vous offrir. »

Malgré son récit qui semblait provenir du cœur, rien sur son visage ne faisait croire qu’il allait agir autrement qu’à leur départ. Le corps toujours aussi détendu, les yeux grand ouvert sans rien y montrer, il se remit en route comme s’il ne s’était jamais arrêter. Malgré tout, il n’était nullement rester sourd aux dires de celle qui l’accompagnait. Il continuait son analyse sans dire un mot pendant plus d’une minute. Quoi répondre vraiment pour expliquer sa manière de s’exprimer?

« La souffrance que peut encaisser un individu va, dans des cas particuliers, bien au-delà de ce que les mots sauraient décrire. Pour ne pas mettre un terme à mon existence, j’ai préféré me défaire de ce qui faisait de moi un être humain. Il y a de cela trop longtemps. » Il regardait dorénavant le ciel étoilé sans vraiment penser à quoi que ce soit. « Nous devons tout de même s’être détourné de votre chemin habituel, car rares sont ceux qui se rendent ici sans ressentir un malaise grandissant. Ce qui dorénavant ne peut plus être mon cas. Pour calmer vos émotions, ne serait-il pas plus sage d’emprunter un chantier moins...lugubre? » Dit-il sans interrompre sa marche.

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