Avventura
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Message par Invité Ven 22 Mai - 4:26

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Depuis peu j'avais été forcé de quitter la ville et de me réfugier dans les bois. Tantôt je restais quelques temps dans la grotte des Rebelles, d'autres temps je me complaisais dans quelques recoins paisibles de la forêt qui m'avait si longtemps accueilli auparavant. Je n'avais jamais eu aucun problème à vivre dans la nature aussi longtemps que je m'en souvienne. Était-ce dû à ma nature ? J'en étais quasiment persuadé. Je connais la forêt comme ma poche, ainsi que tous les coins d'eau où je pouvais me baigner. Je pouvais chasser et faire des provisions pendant plusieurs jours sans problèmes. Ma résistance naturelle aux virus et au froid me permettait de dormir à la belle étoile aussi aisément que si je dormais dans un vrai lit -le confort en moins ceci dit-. Et j'étais l'un des plus dangereux prédateurs du coin, et je ne me privais pas de le prouver lorsque certains trop zélés me prenaient pour leur dîner. Sans compter ma capacité à guérir rapidement de toute blessure, quasi sans complications.  Bref, le seul hic dans ce mode Bran-homme-des-bois-nouvelle-génération que j'avais adopté il n’y avait pas si longtemps, c'était le linge. Et surtout les sous-vêtements. C'est vrai qu'il était facile de les laver, mais en attendant qu'ils sèchent je devais me promener à poil dans la forêt. Ce qui n'était pas toujours pratique lorsque l'on voulait s'asseoir ou s'adosser par exemple. Mais ce n'étaient que des complications mineurs, et la grotte était là pour y pallier.

D'ailleurs, depuis que j'y allais un peu plus souvent, j'avais reniflé une odeur démoniaque qui m'avait sacrément surprise et dérangée. Les fiches qui indiquaient les nouvelles recrues avaient confirmé mes doutes sur la présence d'un petit darkness albinos parmi nos rangs. Cependant je n'avais vu ni Jilan, ni Leann depuis la tentative d'arrestation à l'encontre de ma personne pour leur faire part de mes doutes. J’aurais le temps de toute manière. Mais en cette journée nuageuse, j’étais parti chassé et était tombé sur un énorme élan qui m’avait donné quelques fils à retordre. C’était qu’il était vigoureux le bougre. Mais j’avais fini par avoir sa peau. Par la suite j’avais décidé de laisser mes pas m’emmener de plus en plus loin de la forêt, me rapprochant inexorablement de ces montages qui bordaient l’Avventura.  Je ne savais pas ce qui m’avait attiré par là, mais j’avais ressenti l’envie de venir par ici. Cependant après quelques heures de marches, je tombai à quelques dizaines de mètres là où je me trouvais sur une odeur qui m’était tout à fait familière. Une odeur féminine et à la fois bestiale, caractéristique des membres de notre race. Apparemment elle était seule dans les parages vu que je ne flairais la trace de personne d’autre ici.

-Eh bien comme on se retrouve petite louve !

C’était Lidina. Lidina Jolliver si je ne me trompais pas. Une nouvelle recrue elle aussi qui datait de l’enlèvement à l’université organisé par notre très chère organisation. J’avais été celui qui avait du m’occuper d’elle. Et je l’avais pour ainsi dire forcer à laisser parler ses pulsions les plus sanguines, sous les yeux et le soutient de son bien aimé Stan. Depuis, bien qu’elle avait semblait-il embrassé ses instincts à défaut de pouvoir les contrôler,  j’avais entendu dire qu’elle ne m’avait jamais porté dans son cœur depuis. Et quelque part c’était compréhensible. Mais après tout,  c’était soit cela soit sa mère. Et sur le coup, je n’avais pas voulu ôter la vie à l’un des nôtres.

-J’ai eu vent de quelques uns de tes festins, petite louve. Mais pourquoi être venue ici ?

Message par Invité Ven 22 Mai - 13:50

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Lidina joliver ne savait plus vraiment où elle en était avec toutes ces histoires. Elle se sentait complètement perdue, seule, incomprise.. De plus, cela faisait un moment qu'elle n'avait pas eu des nouvelles de Stan.. En fait, c'était depuis que cet autre lycan avait fait sortir la bête qui sommeillait en elle. Et alors qu'elle voulait rentrer chez elle, elle s'était égarée dans cette forêt maudite où elle avait rencontré alors ce loup qui faisait partit du Cercle et qui s'était battu contre elle. Mais elle n'avait même pas réussi à déterminer pourquoi il avait autant voulu la mettre en pièce. Parce qu'elle avait bouffer son coéquipier ou tout simplement à cause du monstre qui avait envie de se battre ? C'était une question qu'elle se posait encore alors qu'elle s'enfuyait pour s'exiler, après avoir été blessée à de multiples reprises avec l'arme en argent qu'il avait. Elle-même n'oserait jamais faire ça à un membre de sa race, mais lui, ne s'était pas gênée, ce qui l'avait mise en colère. Comment pouvait-il trahir les siens ainsi ? Cela lui rongeait l'esprit de savoir que des lycans pouvaient autant être monter facilement les uns contre les autres, en sachant que leurs idées n'étaient pas les mêmes. Enfin.. elle avait réussie à s'enfuir avant qu'il ne se décide à la tuer, ce qui n'était pas plus mal vu qu'elle tenait à la vie malgré son envie constante de vouloir en finir, à cause de ce qui était tapis au fond d'elle et qui sortait quand elle perdait un total contrôle sur sa personne. Le pire dans tout ça, c'est qu'elle ne se rappelait plus trop de ce qu'elle faisait quand elle était sous sa forme animalière. Elle était tout simplement un animal féroce, n'ayant aucune pitié et c'était en partie pour ça qu'elle avait décidé de partir vers les montagnes, qui devinrent son refuge. En effet, elle avait déniché une grotte dans laquelle elle dormait et passait le plus clair de son temps, chassant de temps à autre. En même temps, elle cherchait à prendre de l'emprise sur le loup mais c'était vraiment compliqué et elle laissait toujours tomber quand elle le sentait prendre le dessus. Autant dire qu'elle était désespérée et qu'elle ne savait pas quoi faire pour s'en sortir. Et plus que tout, elle sentait terriblement seule..

En cette journée, elle se baladait sous forme humaine, laissant ses pas la porter là où ils voulaient. En un sens, elle était comme libre, ici. Elle n'avait pas de responsabilité ou autre à mener et cela lui plaisait. Un peu. Ses cheveux bruns virevoltaient doucement au gré de la petite brise qui soufflait et dont elle ne sentait pas le froid. Pratique d'avoir un corps qui possédait une température plus élevée que celle d'un humain. D'ailleurs, autre avantage qu'elle possédait, elle ne pouvait jamais tomber malade. Ça, c'était vraiment cool car cela faisait un peu pitié de mourir à cause d'une maladie quelconque ou de se retrouver clouer pendant plusieurs jours sans pouvoir rien faire. C'étaient les deux seules choses qu'elle aimait dans sa condition.. Le reste, elle aimerait bien ne pas les avoir mais c'était comme ça. Elle avait eu la malchance d'être née avec ce gêne qui faisait de sa vie, un Enfer total. Surtout qu'elle n'hésitait même plus à tuer et elle voyait sa personnalité douce s'éloigner au fur et à mesure que le temps s'écoulait. Si seulement son bien aimé était là, elle pourrait se retrouver. Mais c'était impossible, elle ne savait pas du tout où il se trouvait. Un soupire s'échappa de ses lèvres alors qu'elle continuait à marcher. Elle sentit alors une odeur qu'elle reconnaîtrait entre mille. Celle de celui qui la mise dans cette position délicate. Elle fronça les sourcils en se retournant lentement, apercevant alors Bran, le lycan qui avait fait d'elle, un monstre. Rien qu'entendre le son de sa voix la mettait sur les nerfs et la bête commençait déjà à se réveiller. Quand elle entendit sa question, elle lui lança un regard mauvais.

- Qu'est-ce que cela peut te foutre, ce que je fais ici ?! Ce serait plutôt à moi de te poser la question ! Tu n'en as pas eu assez de me voir brisée ?

Puis, sans vraiment réfléchir à ce qu'elle faisait, elle s'avança d'un pas rapide vers le jeune homme, le poing droit serrer. Elle leva ce dernier pour l'abattre sur sa mâchoire, ses yeux d'ordinaire marrons étant maintenant mouchetés d'or. Elle ne laissait transparaître qu'une seule émotion: sa colère. Elle n'avait pas envie qu'il la voit complètement désespérer, triste et tout ce qui allait avec. Il n'avait pas à se pointer là, comme une fleur, et à lui parler comme si ils étaient soudainement devenus de bons amis. Elle croisa les bras contre sa poitrine en pinçant ses lèvres. Elle voulait se retenir, empêcher le loup de la forcer à frapper encore et encore, à cause de ce qu'il lui avait fait. Elle recula d'un pas sans quitter son regard du lycan.

- Tu ferais mieux de partir. Rien que de te voir me fou les nerfs à fleur de peau et j'ai pas vraiment envie de me battre.

Message par Invité Sam 23 Mai - 20:27

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Visiblement, j'avais clairement sous-estimé l'animosité dont la louve faisait preuve à mon égard. Elle avait flairé mon odeur avant que je n'ouvre la bouche, et se faisant elle s'était lentement tourné vers moi. Ce que son regard retransmis était bien loin d'une simple rancoeur, et pendant un instant j'eus la certitude que si elle avait des flingues dans ces yeux je serais certainement mort à l'heure qu'il est. Ses sourcils déjà froncés semblèrent vouloir rentrer dans ses yeux lorsque je pris la parole, n'arrangeant en rien son humeur déjà exécrable apparemment. Encore un peu, et ses yeux m'auraient foudroyé sur place. Cependant, elle n'était ni Zeus, ni Lucky Luke, ce qui faisait que pour l'instant j'étais en relative sécurité derrière les quelques mètres qui m'éloignaient de la demoiselle en colère. Et de même que l'expression de son visage, ses paroles n'avaient rien de douces. D'un côté je comprenais tout à fait son amertume à mon égard. Bien que je n'avais jamais eu à le faire, il était aisé d'imaginer pour moi ce qu'elle avait dû endurer pour censurer sa bête et ses instincts, apposer ce contrôle quasi contre-nature sur sa personne, pour ensuite le voir ainsi réduit en morceau des suites d'un chantage presqu'affectif. Je ne doutais pas qu'elle m'en veuille, ni du bien fondé de ses raisons. Mais malgré toute ma bonne volonté, je la trouvais quand même ingrate sur les bords.

Elle avança vers moi d'un pas rapide, le poing brandit en guise d'avertissement, de menace ? Des paillètes d'or venaient illuminer la couleur de ses yeux, venant illustrer son irritation latente. Sa bête n'était pas loin de la surface. Et je pouvais carrément sentir les vagues de sa colère venir se heurter contre mes sens. Mais au dernier moment elle se retient, et au lieu de me frapper, elle croisa les bras dans une tentative forcée de se contrôler. Pendant ce temps, je n'avais pas bougé d'un pouce. J'avais froncé les sourcils très légèrement, dans l'attente de ce qu'elle allait faire, abordant une posture qui n'était ni offensive ni défensive : neutre. Ses lèvres se pincèrent et je la trouvai mignonne sur les bords. Ce qui me donna presque envie de sourire. Presque. De lin côté, le loup en moi s'était un peu agité devant la menace à peine voilée qu'avait contenu ses paroles et ses gestes, s'insurgeant contre ma passivité. Il n'aimait pas que l'on me menace, et voulait que je remette la louve à sa place. Sauf que ça n'aurait pas été aussi aisé, étant donné qu'elle était elle aussi une lycanne née, et de ce fait nos rapports de force s'équivalaient. De plus, je n'avais aucune envie de lui taper dessus juste pour le plaisir. Et il semblerait que mon loup non plus, paradoxalement. Je ne savais pas si c'était un élan d'esprit de groupe lupin, mais mon loup avait toujours semblé vouloir tisser des liens avec ses compères. Et leur taper dessus n'empêchaient en rien ce projet selon lui. Je lui répondis alors, mon visage se refermant un peu, mes yeux d'un noir obscur s'illuminèrent pour tirer vers l'ambre -à mi chemin entre leur couleur originelle et le doré du loup.

-Brisée ?! Oh bien sur c'est si tragique d'être encore en vie tiens !

M'approchant d'un pas d'elle, laissant un léger grondement s'échapper de ma gorge, je lui laissai voir l'aura du loup qui se tapissait au fond de moi colorer entièrement mes prunelles avant qu'elles ne reviennent à leur couleur d'origine. C'était clairement une provocation à son encontre, un refus objectif d'obtempérer à son souhait de me voir foutre le camp. Puis avec une légère moue de dédain, je la dévisageai avant de prendre la parole à nouveau.

-Tu viens déprimer ici, te morfondre d'être encore en vie, alors que la raison même pour laquelle tu es toujours en vie n'est pas ici.

Je parlais bien évidemment de Stan. Mais si je la provoquais, ce n'était pas seulement pour la mettre en colère. C'était peut-être de ma faute si Lidina était ainsi, ça ne voulait pas dire que je désirais la voir ainsi. Et si je voulais l'aider, il allait falloir qu'elle purge ses mauvaises émotions à mon égard. Et si il le fallait, ce serait dans la sueur et le sang. Quel meilleur moyen pour des êtres surnaturelles dotés d'une force et d'une guérison surnaturelle, ainsi qu'une rage pour le combat hors du commun ? À ce stade et dans ma situation, si vous en connaissiez d'autres, j'étais bien curieux de les savoir.

-Pathétique...dis-je en croisant les bras.

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