Avventura
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à ...
Voir le deal

Aller en bas

Message par Invité Dim 26 Avr - 12:06

Revenir en haut Aller en bas
Précédemment

Lily baissa les yeux vers leur suspect lorsque la réponse tomba. Elle vérifia une nouvelle fois le nombre de feux tricolores qui se trouvait sur sa petite carte, histoire de ne pas se tromper, mais elle était forcée d’avouer que la proposition de l’homme ne correspondait pas au résultat qu’elle avait sous les yeux. Elle secoua doucement la tête en direction de son supérieur, pour lui indiquer que monsieur Hollow s’était visiblement trompé. Cela sonnait comme un début d’implication de l’individu dans les affaires importantes du moment. Mais la réplique qui franchit ses lèvres, pour essayer de se donner une excuse, faillit faire sourire la jeune femme. Il fallait plus que cela pour essayer de convaincre Vince. Et la réaction de ce dernier ne se fit pas attendre. A la vue de ce sourire, la darkness pouvait aisément en déduire qu’il ne pensait pas un traite mot de ce qu’il voulait dire et même le suspect devait s’en douter vu comment s’était déroulé l’interrogatoire. Elle s’avança instinctivement vers le duo d’homme lorsque son supérieur releva l’agent du cimetière. Vu comment il avait été traité, ses jambes devaient avoir du mal à le soutenir et Lily avait quelques doutes sur la compassion du chef de police à le maintenir debout si jamais elles se mettaient à lâcher leur propriétaire. Elle sortie ses menottes alors que le simple regard de son supérieur se faisait sentir sur elle. Ils ne savaient pas combien de grammes avait pu consommer Stan mais s’il était un consommateur régulier, soit son cerveau s’était plus ou moins habitué à la substance et il devrait pouvoir répondre plus ou moins précisément aux questions. Soit il n’en prenait pas tous les jours et son organisme ne s’était pas totalement habitué aux effets de ces drogues. Auxquels cas, ils allaient devoir attendre un petit moment pour que l’interrogatoire puisse réellement porter ses fruits.

La jeune femme passa doucement les menottes autour des poignets du fossoyeur, ne prenant pas la peine de les lui attacher dans le dos, ses bras devaient avoir assez souffert comme ça. Evidement, elle se rendait compte qu’elle n’avait pas à être aussi douce avec un suspect qui était peut-être en relation avec ces rebelles et avaient peut-être un rôle à jouer dans cet enlèvement. Mais aux vues de toutes ces suppositions et le peu d’informations qui étaient entre leurs mains... Au moment où leur peau se toucha, Lily ressenti plus nettement ce qui semblait se cacher en lui, cet aspect malveillant qui n’était pas si présent que cela chez lui. Elle releva les yeux pour croiser le regard de Stan mais les questions qu’elle voulait lui poser et qui n’avaient aucun rapport avec l’enquête restèrent bloquées dans sa gorge. Elle vint ensuite se placer à côté de lui pour l’escorter jusqu’à la voiture de police qui les attendait à la sortie du cimetière. Elle fit monter l’individu à l’arrière, en faisant attention à ce qu’il ne se cogne pas la tête contre le montant du véhicule. Si certains de ses collègues s’en serraient donner à cœur joie, Lily ne pouvait pas se résoudre à infliger des douleurs, même minimes à quelqu’un, encore moins sans réelles preuves. Le trajet jusqu’au commissariat se fit dans un silence de mort et elle ne lâcha pas leur suspect des yeux, par le biais du petit miroir accroché au pare soleil. Vince étant leur conducteur comme pour le trajet précédent. Cet homme ne paraissait pas très dangereux, un peu paumé mais cela s’arrêtait presque là.

Une fois arrivés sur place, Lily conduisit leur homme dans une salle d’interrogatoire, où se trouvait seulement une table et deux chaises. Très précaire mais largement assez pour ce qui se déroulait dans cette pièce. Avant de lui détacher les mains, elle prit soin de palper ses poches, en présence d’un collègue masculin derrière elle, pour confisquer portable et autres objets qui n’avaient rien à faire ici. Une ou deux cigarettes roulées à la main également, confirmant presque les dires sur la consommation d’herbe de l’individu.

« Vous récupérerez vos affaires au moment où vous sortirez d’ici. »
L’informa-t-elle en plaçant ses biens dans une petite boite portant un matricule à quatre chiffres.

Et c’était dans l’optique qu’il n’ait rien à se reprocher et qu’il n’ait vraiment aucun lien avec l’enlèvement qui avait eu lieu dans l’université.

Message par Invité Mar 28 Avr - 5:46

Revenir en haut Aller en bas
Laissant son bourreau s'amuser à ses dépends, il fut tranquillement amené au commissariat. Non seulement ses affaires étaient couvertes de boue, mais on pouvait aussi sentir une désagréable odeur de sueur émaner de ses aisselles. Tiré du travaille assez tôt, puis interrogé comme un mal propre, le possédé avait l'air bien moins désagréable que d'habitude. Comme abattu, ses soupirs s'enchaînaient les uns après les autres. Ses yeux cernés, observaient la route déferler sous les roues de leur voiture de fonction. La pluie avait lentement gagnée en ampleur, lançant les essuies glace dans un balais monotone et hypnotique que le fossoyeur détesta. Ses dents se serraient les unes aux autres lorsque il sentait l'une de ses douleurs le lancer. Son corps n'allait pas tenir longtemps le coup comme ça, un début de fièvre se déclarait alors que son visage gagnait en rougeur. Le chemin était court, le temps lamentable l'empêchait de négocier la moindre pause clope. Une vraie journée de merde comme il n'en avait pas subit depuis longtemps. Ne remarquant pas qu'elle le gardait à l'oeil depuis le début, c'est Shawn qui en se manifestant silencieusement dans son esprit, lui expliqua ce qu'il devait faire. La voix du démon était étrangement monotone, comme si il s'était attendu à cette situation depuis le début. Ses lèvres s'étirèrent doucement, façonnant sur son visage blême un sourire dénué d'émotion. Tout n'était peut être pas encore terminé. Descendant de la voiture en gardant les menottes, il dut supporter la supervision des agents. Passés de mains en mains d'un collègue à l'autre, il apprécia à sa juste valeur sa cellule aux effluves urinaires.

Patientant au centre de sa cellule, les yeux rivés au plafond, son nouveau supplice ne dura pas plus de cinq minutes. Après avoir confié ses objets à la darkness, il pénétra le premier dans la salle d’interrogatoire, puis se laissa aller contre une chaise. Les doigts liés les uns aux autres, il posa ses coudes sur la table en fermant les yeux. Prenant son mal en patience il n'entendait plus Shawn depuis qu'il était descendu de la voiture. Partiellement mouillé, il retira son bonnet, peu désireux d'ajouter le rhume à ses soucis, il déposa le vêtement sur la table. Ébouriffant un instant ses cheveux, il sentit la texture de craie de ses mèches blanches. Rongées par le mal qui depuis ses racines gagnaient elles aussi d'avantage de terrain jour après jour. Le fossoyeur soupira en soupirant. Ses bras et ses jambes allaient un peu mieux maintenant qu'il était assit. En revanche son dos n'arrivait pas à se faire à la précarité de sa chaise.

Qu'allaient-ils encore pouvoir lui demander? Qu'allaient-ils pouvoir prouver avec cette pauvre photo? Rien, ils n'avaient rien de plus sur lui, si ce n'est une photo et un présumé coupable drogué. Se doutant qu'il allait sûrement encore avoir affaire au même bonhomme antipathique, le possédé prit cette fois-ci néanmoins une précaution.

Message par Invité Mer 6 Mai - 14:15

Revenir en haut Aller en bas
Le trajet en direction du poste de police se déroula dans un sinistre silence, chacun essayant d’imaginer ce qui l’attendait une fois de retour au commissariat. Vince Sinner réfléchissait déjà à comment l’interrogatoire du suspect allait se dérouler et le bruit de la pluie s’écrasant sur les vitres et le toit du véhicule de fonction ne l’aida pas à se concentrer. Il ne faisait aucun doute que sa subordonnée allait s’enquérir du déroulement de l’opération visant à entrer en contact avec le suspect nommé Stan Hollow, notamment pour s’assurer que son supérieur n’avait pas –encore- commis un ou plusieurs actes que l’on pourrait aisément qualifier d’entorses au règlement et au respect des personnes interrogées. Même en le sachant accompagné par l’agent Ridell, laquelle n’était pas réputée pour son autorité il fallait le reconnaître, cette crainte persistait, aussi le chef de la police fut accueilli avec une certaine appréhension. Appréhension qu’il se contenta de balayer d’un vulgaire mouvement de la main avant de désigner le possible possédé dans son dos, toujours menotté et escorté par la jeune darkness. Vince quant à lui, prit aussitôt la direction de son bureau, laissant le soin à ses subordonnés de prendre en charge le suspect. Ils connaissaient leur métier, tandis que lui avait besoin de préparer la suite de l’interrogatoire.

« Où ais-je mis ce putain de dossier… Ah ! »

Au bout d’une petite dizaine de minutes, il parvint enfin à mettre la main sur une pochette en carton, très souple et légère, laquelle contenait tous les éléments relatifs à l’enlèvement survenu au sein de l’université. L’homme laissa son regard se poser sur le dossier en question l’espace de quelques secondes avant de se diriger vers les salles dédiées aux interrogatoires. Juste à temps : il apercevait le dos puis la tête du suspect, le tout surmonté d’un odieux bonnet trempé, qui s’engouffrait dans la première des deux pièces situées directement sur sa droite en quittant son propre bureau. Parfait timing. Le chef de la police ne se fit pas prier et pénétra à l’intérieur de la salle à la suite de Stan, prenant soin de fermer la porte derrière lui pour éviter que le contenu de leur échange ne s’ébruite –ou même les manières de faire de l’homme en la matière- avant de s’installer à l’autre bout de la table, bien en face de son suspect. Malgré leurs situations différentes pour s’être retrouvés dans cette pièce, leurs conditions étaient les mêmes, à savoir, une chaise dont le dossier menait la vie dure à leur colonne vertébrale. Très bien, peut-être que cela allait finir par délier la langue de son interlocuteur plus rapidement qu’il ne l’espérait.

« Veuillez ôter cette serpillière crasseuse de sur la table M Hollow. » lâcha-t-il simplement en guise d’entrée en matière avant de croiser les mains sur la surface en bois.

L’épais dossier constitué au fil de ces derniers jours se trouvait sous celles-ci, alors que Vince Sinner plantait son regard dans les yeux de son suspect, attendant seulement que ce dernier veuille bien s’exécuter, peu lui important l’endroit où allait atterrir ce fichu bonnet détrempé. Le fait étant, que le probable possédé qui se trouvait devant lui n’avait pas bénéficié de suffisamment de temps pour que les effets secondaires de la drogue ne se dissipent dans son organisme. Par conséquent, le chef de la police s’attendait à ce que les premières heures de l’interrogatoire qui se profilait entre eux, soient tout particulièrement pénibles et infructueuses. Pour l’un, comme pour l’autre. Restait à savoir s’il aurait assez de patience pour ne pas lui briser les membres un par un avant que sa subordonnée lycanne ne l’arrête dans sa démarche, invoquant le stupide principe du respect de l’intégrité physique des suspects…

« J’imagine que vous avez une petite idée de la raison de votre présence ici. Ou alors, vous avez compris que votre précédente réponse n’était pas celle que nous attendions. Etant donné votre état, je vais m’efforcer d’aller droit au but et je vous conseille d’en faire de même. Dans le cas contraire, vous n’aurez pas seulement à craindre un bon rhume capable de vous clouer au lit pendant une semaine M Hollow. »

Tout en parlant, l’homme rompit brusquement le contact visuel pour s’intéresser au contenu de la pochette cartonnée qui se trouvait toujours sous ses mains jointes. Vince Sinner prit le temps de le feuilleter, comme s’il cherchait quelque chose en particulier ou tout simplement pour faire monter le peu de tension dont était capable l’organisme de son interlocuteur et ce, depuis qu’ils l’avaient approché dans ce cimetière aussi glacial que l’était la pluie qui s’annonçait pour la journée entière. Il finit néanmoins par cesser son manège pour déposer plusieurs photographies devant son suspect. Certaines représentaient des femmes, d’autres des hommes, souriants ou non, et d’âges différents.

« Voici quelques-unes des personnes qui ont disparu ce jour-là. Connaissez-vous ces visages ? Trouvez-vous qu’ils ont des expressions qui justifient qu’ils finissent entre les mains des rebelles ? Répondez-moi Mr Hollow. »

Message par Invité Mer 6 Mai - 17:55

Revenir en haut Aller en bas
Toujours aussi agréable, l'enquêteur lui arracha un étrange sourire. Qu'est-ce qu'il imaginait? Bien sûr qu'il laisserait sa "serpillière" sur la table. Si il n'était pas content, il pouvait toujours demander à l'un de ses collègues de venir la récupérer. Après avoir été traîné dans la boue, il ne fallait pas s'attendre à une coopération directe. Lorsque l'officier feuilleta les dossiers classés dans sa pochette, le fossoyeur arqua un sourcil. Allait-il encore lui sortir d'autres photos compromettantes? Non, heureusement ce dernier se contenta de lui montrer quelques visages qu'il ne put reconnaître. En effet, ce soir là il faisait sombre, de plus, il ne s'était pas vraiment soucié des colis. En tant que chauffeur, il s'était contenté de charger quelques personnes, sans vraiment prêter attention à leurs identités. Si par malheur il s'était, attendez une minute. Ses yeux se plissèrent sur l'une des photos qu'il arracha à la table. Soudainement plus vif qu'à l'accoutumé, le possédé ferma son visage en reluquant plus sérieusement l'une des photos. Déglutissant brièvement avant de rire un peu, il laissa le papier retomber avec légèreté sur la table:

"Celle là n'est pas trop mal, joli minois. Après, je ne pense pas que qui que ce soit mérite de finir entre les mains d'un quelconque groupuscule. Surtout quand ces derniers s'opposent à des valeurs d'égalité et de fraternité comme les vôtres."

Son sourire s'effaça en même temps que ses mots, laissant planer une atmosphère qu'il devina mauvaise, mais avant que l'officier ne réplique quoi que ce soit. Stan frappa du plat de la main leur table, secouant partiellement cette dernière en soutenant le probable regard que pouvait lui jeter l'officier. A vrai dire, même si il le méprisait, ça lui était égale. Il se doutait bien que ce dernier risquait de se laisser aller à la torture, voir à d'autres méthodes encore moins sympathique. Mais le fossoyeur en avait plus qu'assez de se sentir manipulé par les uns et les autres, tout ce qu'il voulait s'était remplir son job, faire sa vie avec Lidina, puis dans un autre temps, changer le monde. Mais ça, il le garderait pour lui:

"Je ne rentrerais pas dans vôtre jeu. Si vous voulez me foutre en taule par caprice, allez-y, j'en ai rien à foutre de vos problèmes à la con. Je suis venu ici en espérant vivre une vie tranquille et distante du reste du monde. Comme beaucoup de gens, je ne vous dois rien, ni à vous, ni au Cercle et encore moins aux rebelles. "

Si Vince tentait de lui couper la parole, Stan hausserait simplement la voix, si l'officier tentait d'utiliser ses chaînes, Stan se défendrait. Il était hors de questions qu'il trahisse qui que ce soit. Il ne devrait rien à personne. Ses pensées allèrent à la lycan aux cheveux mauves, puis à Bran, ces deux là étaient aussi effrayant qu'emmerdant. Puis, Shawn prit soudainement une partie de ses pensées. Qu'en pensait-il vraiment lui? Le démon lui avait bien expliqué deux trois choses avant qu'ils ne quittent la voiture de fonction, mais jusqu’où irait-il vraiment? Et pourquoi devaient-ils absolument passer par là?

Message par Invité Mer 6 Mai - 22:50

Revenir en haut Aller en bas
L’attention de Vince Sinner se détourna un instant de l’odieux chose humide sur la table pour se focaliser sur le visage de l’homme à présent assis en face de lui. L’espace d’un instant, un éclair ou encore une lueur était passée dans le regard, jusque-là terne et ne laissant pas vraiment transparaître le moindre signe d’une coopération future de la part du suspect. Oui, pendant une fraction de secondes, le chef de la police se surprit à espérer que ces quelques photographies allaient rafraîchir la mémoire du dénommé Stan Hollow. Même sans aller jusqu’à ce stade, il désirait simplement un nom, soit de personne impliquée dans cette affaire et capable de le renseigner davantage, soit de lieu où les disparus pourraient se trouver. Au fur et à mesure que les minutes passaient en présence du possédé, Vince Sinner était de plus en plus convaincu que le type en question avait sa part de responsabilités dans toute cette histoire. Un trafic de cannabis ? L’idée était plutôt bonne pour détourner les soupçons de sa personne. Sauf que le timing était particulièrement mauvais et que les vidéos de surveillance des caméras situées aux alentours de l’université démontraient des signes évidents d’allées venues de la part du corbillard de l’intéressé sur les lieux, dans les jours entourant l’enlèvement de masse et même le soir de la conférence ! Ce fut le rire goguenard de Stan qui l’avertit immédiatement de sa naïveté. Dire que lui, le chef de la police, s’était laissé prendre à l’espoir de voir un potentiel suspect avouer de lui-même ? Si ses subordonnés l’apprenaient… Chose particulièrement surprenante, Vince Sinner ne réagit pas sur le moment. Il demeura même étonnamment calme en écoutant les affirmations de l’homme assis en face de lui. Alors c’était tout ce qu’il avait à lui dire ? Se rincer l’œil, jouer les innocents provocateurs et… Un détail attira son attention dans les propos du possédé, aussi il le nota dans un coin de sa tête. Finalement, il ferma les yeux après avoir conservé le silence plusieurs dizaines de minutes après que son interlocuteur se soit tut.

« Je vois. C’est regrettable de votre part M Hollow. »

Toujours aussi calmement, le chef de la police récupéra les photographies sans rien ajouter sur le moment. Il prit même un soin tout particulier à les ranger dans le dossier consacré à l’enlèvement. Après tout, il s’agissait de preuves importantes pour la suite de l’enquête, il ne pouvait pas se permettre de les égarer, pour ensuite se représenter devant les familles des disparus afin de quérir de nouvelles images les concernant. Ce n’était pas correct et sérieux de sa part, une telle réputation impacterait l’ensemble de ses collègues et subordonnés, alors qu’ils remuaient ciel et terre pour retrouver tous leurs proches enlevés. Une fois sa mission accomplie, Vince Sinner entreprit de refermer le dossier sur lui-même avant de fouiller dans les poches de son uniforme. Il en ressortit deux gants blancs, qu’il prit la peine d’enfiler, toujours avec une extrême lenteur déconcertante. Dire qu’à cet instant précis, il ne songeait même plus à exaspérer ou même à rendre nerveux son interlocuteur. Non, il avait dépassé ce stade à l’instant où le suspect avait refermé la bouche. Le chef de la police se leva alors et contourna la table pour s’approcher de Stan. L’avertissement fut bref :

« Vous permettez ? » demanda-t-il presque trop poliment pour que ça sonne sincère venant de lui.

L’instant d’après, sa main droite venait agripper la tignasse encore humide du possédé, la tirant brutalement en arrière. Laissant le soin à l’homme d’hurler et de jurer à s’en briser les cordes vocales –Dieu merci, les salles d’interrogatoire étaient plus insonorisées que la plupart des autres pièces du commissariat-, Vince Sinner s’empara du bonnet de sa main gauche. Sans perdre une seconde, il l’enfonça dans la bouche de son suspect, le plus loin qu’il put mais pas jusqu’à l’étouffer. Après tout, il avait besoin de lui vivant pour soutirer des aveux. Mort, il ne lui servirait plus à rien, tout juste bon à remplir l’un des trous de son sordide cimetière.

« Je vous avais pourtant demandé d’ôter cette serpillière de ma vue n’est-ce pas ? Vous pensez vraiment que je vais gober votre histoire de trafiquant de cannabis hebdomadaire ? Que la présence de votre corbillard à proximité de l’université le soir de la conférence n’était qu’une coïncidence ? Je vous le demande une dernière fois M Hollow : où sont ceux que vous avez aidé à transporter ? OU ?! PARLEZ ! »

Malgré son ordre, le chef de la police garda sa prise sur son interlocuteur –ou victime du moment au choix-, ignorant les gargouillis étouffés qui s’échappaient de la bouche du suspect. Il laissa le calvaire se prolonger l’espace de quelques minutes, histoire que le message passe bien puis il le lâcha en s’écartant de lui. Non sans lui écraser le visage sur la surface rigide et en bois de la table au passage.

Message par Invité Jeu 7 Mai - 22:52

Revenir en haut Aller en bas
Alors que Vince terminait sa phrase. Il reçut un coup decoude dans l'entre jambe, puis fut repoussé plus loin, après plusieurs coups de talons disséminés d'un bout à l'autre de son torse. Retirant le bonnet gorgée d'eau de sa bouche, le possédé cracha plusieurs fois en se redressant vivement. La fièvre n'avait pas disparue, mais ses nerfs le poussait à agir. Il n'irait pas plus loin, cet enfoiré lui avait sûrement arraché quelques bouts de mèches blanches, mais il ferait avec.

Surmontant sa quinte de toux en prenant de la distance, le possédé envoya l'une des deux chaises sur le policer en frappant dedans. L'invitant ainsi à se calmer et à reprendre gentiment sa place de fonctionnaire. Les yeux du possédé changèrent plusieurs fois en très peu de temps, passant d'un bleus naturel à quelque chose de plus sombre et grisonnant. Incapable d'invoquer Shawn en pleine journée, malgré l'obscurité de la pièce, il préférait respirer en s'adossant contre le mur opposé à celui de son tortionnaire. Ce dernier n'avait pas encore utilisé son pouvoir, mais celà n'allait plus tarder. Sans parler de sens, ni même de prédiction, la façon dont ses membres tremblaient lui indiquait qu'il allait revenir au galop. Face à un policier entraîné, sans pouvoirs et avec une fièvre partielle, Stan se savait incapable de tenir le coup. De plus,il n'oubliait pas où est ce qu'il se trouvait actuellement. Affronter un commissariat entier n'était absolument pas dans ses cordes

Crachant plusieurs fois sur le sol en tenant son bonnet fermement dans la main gauche, il envoya ce dernier sur la table, imbibant quelques photos de sa salive. Essuyant ses lèvres d'un revers de manche, le blessé tenta de maîtriser sa respiration. Pourquoi tentait-il se genre d'interrogatoire? Non seulement il risquait de n'attirer rien d'autre que des ennuis pour sa propre sécurité civile, mais en plus, il était loin de pouvoir tirer quoi que ce soit de lui ainsi. La torture, contrairement aux idées reçues, faisait dire plus n'importe quoi, qu'autre chose. Retrouvant plus ou moins rapidement son calme, le trentenaire piégé dans un corps de jeune adulte serrait les poings en foudroyant du regard Vince:

"Les flics tous les mêmes, quand il s'agit de frapper des mecs affaiblit ça ce lâche. Mais quand faut s'occuper des profanateurs de tombes il n'y a jamais personne. Vous êtes un raté, plutôt que de perdre du temps avec moi vous devriez aller vous baladez prêt des grottes... ça vous changerait les idées."

Si il n'était pas capable de comprendre ça, il pouvait bien aller pourrir en enfer, Stan frappa plusieurs fois avec la tranche de son poing contre la porte de la pièce. Espérant qu'un garde ou quelqu'un du service vienne lui ouvrir et le sortir d'ici. Il avait déjà tout dit de toute manière, gardant ses distances avec son adversaire, il restait néanmoins sur ses gardes. Sentant Shawn le titiller, il ressentait comme une étrange sensation de pouvoir l'enivrer. Pas une puissance quelconque, ni même quoi que ce soit de magique, simplement une impression de supériorité qu'il ne se privait plus de dégager:

"Les Rebelles et le Cercle où est la différence? Sous prétexte que ce que vous faîtes est juste vous pensez avoir tout les droits... les gens comme vous, je les détruirais en temps et en heure. Soyez patient, ce soir je serais celui qui croupira en cellule avec quelques côtes fendues, mais demain... hahahahahahahahahahahahaha!"

Message par Invité Ven 8 Mai - 0:59

Revenir en haut Aller en bas
A quoi s’était-il attendu après s’être comporté comme le bel enfoiré qu’il était lorsqu’il s’agissait d’arracher des aveux ? Que l’autre se plie à sa requête, se recroqueville sur lui-même avant d’énumérer la liste de ses complices présumés ? C’était mal connaître l’homme qui se trouvait dans la même pièce que le chef de la police. Dès leur rencontre dans ce cimetière sinistre, l’intéressé avait démontré son détachement quant au fait d’être suspecté de complicité avec l’organisation criminelle au sujet d’un acte d’une si grande envergure. Vince Sinner l’avait donc aussitôt catalogué dans la catégorie des fortes têtes néanmoins désabusées, communément appelés, « les petits emmerdeurs ». Pas question que Stan Hollow lui dise quoique ce soit, sinon ce serait trop facile. Et vue l’énergie qu’il avait déployée jusque-là pour s’efforcer de ne pas leur faciliter la tâche, il ne risquait pas de rendre les armes maintenant. Presque surpris par la vitalité de son suspect, le chef de la police n’eut que le temps d’hoqueter en se reculant, bloquant certains des coups de talon de celui qui s’improvisait comme adversaire. Il croyait jouer au dur ? En voyant du coin de l’œil une chaise voler dans sa direction, il eut le temps de passer l’assaut à l’aide de ses énormes chaînes. L’objet retomba sur le sol dans un fracas assourdissant, à tel point qu’il s’étonnait que personne ne se soit encore présenté dans l’encadrement de l’unique porte de la pièce, pour s’assurer que tout allait bien. Soit la salle était vraiment remarquablement insonorisée, soit ses subordonnés plaçaient une confiance aveugle en leur supérieur. Pensée qui eut le mérite de flatter son égo au passage.

Cependant, inutile d’être très perspicace pour savoir que le combat n’allait pas s’éterniser entre eux. La respiration sifflante du suspect donnait une image très précise de son état de santé qui se dégradait doucement mais sûrement entre les quatre murs de la pièce et Vince Sinner se serait presque permis de sourire en songeant qu’à ce rythme, il allait finir en mauvais état plus rapidement qu’il ne le redoutait. S’occuper des profanateurs de tombes ? Cette allusion au quotidien de son interlocuteur lui fit arquer un sourcil. Il n’avait pas eu vent de ce genre d’histoires sordides ou alors celles-ci demeuraient au niveau de ses subordonnés, lesquels pensaient sûrement bien faire en ne l’ennuyant pas avec ce type d’affaires. Et ils avaient raison, quoique sur le long terme, peut-être qu’il faudrait également y remédier. Si les rebelles étaient capables d’enlever des personnes vivantes, ils pouvaient tout aussi bien récidiver sur des cadavres… La suite en revanche, lui plut beaucoup moins. Un raté ? Petit merdeux. Il lui ferait regretter de telles paroles. Sans doute que le chef de la police serait passé immédiatement passer à l’action si la fin des propos du suspect ne l’avait pas arrêté dans la foulée. Les grottes ? Pourquoi lui parlait-il des grottes ? Se pourrait-il que les disparus y soient ? Puisqu’ils n’avaient pas retrouvé leur trace en ville, il s’agissait de la dernière hypothèse possible. L’espace d’un instant, la conversation reprenait une dimension intéressante. Dommage que les commentaires personnels du dénommé Stan Hollow vinrent de nouveau polluer l’atmosphère. Agacé par l’insolent, le chef de la police se plaqua violemment contre le mur de la pièce, l’une des chaînes se pressant contre le cou du prisonnier et soulevant ce dernier du sol dans le même temps. Il avait choisi d’agir avant que quelqu’un n’ouvre effectivement cette maudite porte. Sans elle, il aurait toujours l’opportunité d’interroger l’énergumène.

« Pour une fois, nos avis se rejoignent M Hollow. J’ai hâte de voir ce jour arriver afin que je puisse vous envoyer rejoindre vos petits protégés une bonne fois pour toutes. »

Au loin, il crut vaguement entendre une porte s’ouvrir puis une voix. Celle d’une femme mais l’intonation de celle-ci lui échappait. Son attention était entièrement dirigée vers le visage du suspect, lequel commençait malencontreusement à se colorer, faute de pouvoir respirer normalement du fait de la pression des énormes chaînes métalliques contre sa trachée. Il eut soudain l’envie irrésistible de prendre la vie de cette personne en face de lui. Un déchet. Rien de plus. Qu’importe l’absence de réelles preuves contre lui –comme des aveux par exemple- Vince Sinner était intimement convaincu de sa complicité dans cette affaire. Peut-être que ce petit merdeux ne pouvait pas parler en raison des menaces de mort qui pesaient sur lui, ou même ses proches. Mais il aurait dû savoir que la police ne l’abandonnerait pas aux mains de ses anciens complices s’il venait à lâcher des informations sensibles à leur sujet. Donc se murer dans le silence et la provocation ne voulait signifier qu’une chose : son refus de coopérer avec les forces de l’ordre. Et ce genre d’individus, il…

« -hef ! Chef ! »

L’instant d’après, une poigne de fer s’abattit sur son épaule, serrant davantage jusqu’à devenir douloureuse alors que les secondes s’écoulaient, inexorablement, rapprochant un peu plus le malheureux d’une mort certaine par asphyxie.

« Vince. »

Cette fois, le ton de Naomi lui fit entendre raison. En tant que chef de la police, il ne pouvait pas se permettre de tuer un potentiel suspect dans l’affaire de l’enlèvement de masse. Le malmener était déjà limite aux yeux de ses subordonnés et même du Cercle ! Et son bras droit lui faisait comprendre avec fermeté : l’interrogatoire était terminé, elle allait prendre le relais ou bien…

« Jetez-moi ce bon à rien dans une cellule. » lâcha Vince Sinner froidement avant de désactiver son pouvoir.

Sans un regard pour le corps de Stan qui retombait lourdement sur le sol, il tourna les talons, emportant avec lui le dossier qu’il avait déposé sur la table lors de son arrivée dans la pièce. Ce ne fut que lorsque la jeune femme ressortit de la salle, laissant le suspect entre les mains de l’un de ses collègues chargé de le conduire à son nouveau chez-lui provisoire, que le chef de la police reprit la parole.

« J’assume les conséquences de cet interrogatoire. S’il doit y avoir un blâme, je le prendrai, moi et personne d’autre. Veuillez préciser tout de même que l'énergumène m'a menacé ouvertement. En contrepartie, je veux que l’on enquête sur l’entourage de cet homme. S’il refuse de parler, connaître l’identité de sa mère, ses amis ou même sa petite amie devrait finir par lui délier la langue. Ah, et encore une chose : organisez des missions de reconnaissance du côté des grottes. Il a lâché cette information lors de l’interrogatoire. Il s’agit peut-être d’un moyen de nous éloigner de notre objectif mais qui ne tente rien n’a rien. Des nouvelles du Cercle ? »

Essuyant tour à tour les acquiescements de la lycanne puis ses reproches concernant son manque de professionnalisme à l’égard du dénommé Stan Hollow, le chef de la police se contenta de hocher la tête en silence. Elle pouvait bien dire ce qu’elle voulait, une partie de lui prenait à cœur ses remarques tandis que l’autre n’écoutait que sa détermination à trouver le ou les responsables de ces actes horribles.

Message par Contenu sponsorisé

Revenir en haut Aller en bas
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum