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Message par Invité Lun 13 Avr - 17:33

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La journée venait de se lever, et j’étais d’une humeur des plus radieuses, j’avais joliment négocié avec le Cercle et obtenu des locaux de recherche, qui semblaient déjà prêt depuis un temps. Bon ils n’étaient pas dans l’état que j’aurais souhaité, mais ce n’était pas non plus des lieux archaïques, et pour y pénétrer il me fallait passer par le bâtiment principal. Bien entendu, les recherches étaient de nature sociologique, mais je ne pouvais me retenir de penser que si ce que je soupçonnais était vrai, il avait été construit dans un autre but. Mes pas me portèrent jusqu’à l’entrée situé derrière l’accueil, je poussais la porte d’un air naturel en désignant mon badge à l’hôtesse. En m’enfonçant dans les profondeurs des lieux, je notais qu’il n’y avait que cet accès, c’était parfaitement curieux, mais cela m’importait vraiment peu. Je me retrouvais devant une porte à accès électroniques, totalement décevante, rien de biométrique… Je soupirais en présentant ma clef d’accès numérique. Etant seul dans les lieux pour le moment le bureau d’accueil se trouvait toujours sous bâche et le resterait sans doute un bon moment.
Plusieurs cellules de recherche, certaines salles avec un peu de machinerie, et récemment installé des ordinateurs en plein fonctionnement, et une pile de dossier. Mon regard se portait sur les bureaux d’où émergeait ce doux son caractéristique des divers appareils en fonctionnement. Attrapant le dossier dans l’un des bureaux, je m’installais à un fauteuil en le lisant. J’aurais bientôt un premier pensionnaire, encore quelques heures sans doute. Un soupire m’échappait alors que je me dirigeais d’office vers la cellule numéro 1. En entrant je notais la présence d’une chaise en métal rivée au sol, et un regard sur la table du même inox m’indiquait qu’ici les lois ne seraient pas toujours respectées. Mon attention fût attirée par le sol en carrelage, assez simple d’entretien. Oui, mes recherches iraient bien plus vite ainsi.
Attendant avec impatience l’arrivée de mes invités, je mis en route le système de sécurité, faisant ronronner la salle des serveurs, installant les uns après les autres les écrans de contrôle, calibrant les 20 caméras mise dans les cellules, sans compter celles des couloirs, et de l’entrée. Au moins, rien ne pouvait se produire sans surveillance, ce qui me rassurait en cas de soucis. Une erreur était si vite commise.
L’interface de communication établie, je me concentrais sur le plus urgent, mettre la Cellule en état d’accueil. Histoire que tout soit au mieux pour que le travail commence au plus vite, je dressais sur la table un tas de schémas du corps humains, des zones sensibles aux zones létales. Quelques notes également, et bien entendu moi. La scène serait parfaitement stressante.

Mon pas souple et agile se faisait excité, j’allais enfin pouvoir rendre au monde la monnaie de sa pièce. Triturant par réflexe mes coutures, je jubilais intérieurement et sans nul doute intérieurement. Si je contenais à grand mal des gloussements de plaisir, je devais avoir l’air parfaitement fou.

Message par Invité Lun 13 Avr - 19:29

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Son humeur semblait aussi sombre que les escaliers qui le conduiraient aux sous-sols du bâtiment du Cercle. L’information ne lui avait pas été communiquée de manière claire et explicite, pour ce genre de choses, l’organisation prônant la paix était passée maîtresse en la matière mais une rumeur circulait comme quoi leurs adversaires avaient connaissance d’une taupe dans leurs rangs. Etant la taupe en question, le darkness avait de quoi être en rogne. Il ne se rappelait pas avoir fait quelque chose qui aurait pu mettre la puce à l’oreille de ses interlocuteurs. Alors comment pouvaient-ils savoir ? Parce que certains des leurs disparaissaient subitement au cours de leurs missions ou bien dans les jours suivants celles-ci ? Ce n’était pas monnaie courante chez eux ? Un accident était si vite arrivé… A moins que ce ne soit ce petit merdeux de clebs ? Natsume avait bien donné la description et le nom qu’il avait obtenus lors de sa brève rencontre avec le louveteau aux forces de police pour qu’elles puissent enquêter de leurs côtés. Est-ce que ça avait conduit l’intéressé à le soupçonner ? C’était stupide et bien réducteur comme raisonnement mais il devait reconnaître que le chien galeux avait vu juste. A bien y réfléchir, peut-être aurait-il été plus simple pour tout le monde qu’il le tue directement ou même le capture vivant lorsqu’il en avait l’occasion ? Le garçon soupira en se passant une main dans ses cheveux. Réfléchir de si bonne heure lui donnait la migraine. Agir sous le coup d’une émotion ou bien d’une pulsion était encore plus simple à ses yeux. A force de progresser, il finit par rencontrer une porte sur son chemin. Celle-ci fut ouverte d’un violent coup de pied, faisant sursauter par-là les gardiens des cellules qui se trouvaient de l’autre côté.

« Qui va là ? Plus un geste ou je tire ! » s’exclama un homme en portant aussitôt la main à l’étui qui se trouvait à sa ceinture.

« Calmos l’ami. Ce n’est que moi. »

« Putain Natsume, tu ne peux pas ouvrir les portes comme tout le monde ? Un peu plus et on te tirait dessus ! »

Cette menace à peine dissimulée le fit partir d’un rire joyeux. Ce type avait le sens de l’humour et ça avait le mérite de faire remonter un peu son humeur.

« Quels bons petits soldats vous faites les mecs ! Je viens pour le colis. Où est-il ? »

La première partie de sa tirade n’eut pas l’air d’être appréciée par l’un ou l’autre des deux hommes présents en face de lui mais Natsume n’accorda pas plus d’importance à leur fierté respective. S’ils se vexaient pour si peu, jamais ils ne pourraient tenir face à un rebelle provocateur. Dans un sens, il leur rendait service en se comportant de la sorte même s’ils ne voudraient jamais l’avouer. D’un autre côté, si ces types étaient assignés à la surveillance des cellules et leur éventuelle défense contre les intrus, ils ne risquaient probablement pas de se retrouver un jour sur le front. Les veinards. Rester à croupir à longueur de temps à l’ombre dans une prison sordide, c’était un job qui aurait convenu à merveille au darkness. Mais le plaisir de la chasse était plus tentant encore. Après que ses interlocuteurs l’aient conduit face à l’une des cellules, le garçon s’en approcha pour jeter un œil à l’intérieur. Sa prise de la veille s’y trouvait toujours et elle tenta de lui cracher au visage en l’apercevant.

« Toi ! Sale fils de p*te ! Je vais te saigner à blanc ! » s’époumona le vampire prisonnier.

« Voyons… Ne me force pas à être méchant avec toi… » répliqua l’albinos avec un sourire qui donna le frisson.

Pour être arrivé dans cette cellule, inconscient et le corps couverts de bleus, le prisonnier savait à peu près de quoi son interlocuteur était capable. Il trembla de rage, furieux de s’être laissé piégé de la sorte, par un traître qui plus est ! Il ne rêvait que d’une chose : se venger. Et ça se lisait dans son regard écarlate, semblable à celui de Natsume. Chose qui amusa ce dernier plus qu’autre chose. Le vampire fut enchainé aux poignets et emmené sous la surveillance du darkness. Les gardes parurent un peu réticents de les voir partir ainsi mais le garçon les rassura sans mal : il n’hésiterait pas à tuer démembrer le prisonnier s’il tentait quoique ce soit. Ceux de sa race étaient connus pour régénérer facilement et rapidement, ce n’étaient pas quelques membres en moins qui aurait raison de lui. Et on lui avait bien demandé de ramener un cobaye vivant. Pas en bon état. Les deux compères empruntèrent alors un seconde couloir, évitant d’avoir à traverser le hall d’entrée du bâtiment du Cercle. Celui-ci étant ouvert au public, mieux valait éviter d’afficher le rebelle capturé aux yeux de la population ou même un scandale si jamais ce dernier profitait de l’occasion pour se rebeller. Natsume n’hésiterait pas mais il ne voulait pas donner une mauvaise image devant ceux pour qui il se battait. C’était… Comment dire… Contre-productif ? Le trajet se déroula en grande partie dans le silence, aucun des deux compagnons n’ayant envie d’engager la conversation. Et ça convenait très bien à l’albinos. Ils durent passer quelques contrôles en chemin, répétant chaque fois le même rituel d’inspection. Ennuyeux. A tel point que le darkness s’autorisa même un bâillement sonore en plein milieu de l’un de ces contrôles de sécurité, ce qui ne manqua pas d’agacer l’homme en uniforme en face de lui. Sa nonchalance ne devait pas être appréciée et alors ? Il n’avait pas signé pour escorter des cobayes de cellules en cellules ! Ils finirent par pénétrer dans la partie dans laquelle le garçon n’avait jamais mis les pieds de mémoire : le laboratoire. Ou du moins le centre de recherches. Bref, le nom exact lui importait peu en réalité.

« Doc ? Hé Doc ? Y’a quelqu’un ? »

S’adresser au vide comme un con ne lui plut pas particulièrement et Natsume attrapa son prisonnier par la peau du cou avant de l’envoyer traverser la pièce en volant. Pris de court, le vampire ne put pas se réceptionner convenablement et s’écrasa par terre, sur le carrelage dans un grand fracas. Couvrant le début d’insultes qui franchissaient les lèvres du concerné à l’intention de l’albinos, ce dernier couvrit la voix de l’impoli :

« Oh la ferme. Hé les mecs en blouse blanche là, votre colis est là, v’nez le chercher, je n’ai pas qu’ça à foutre ! »

Et s’il n’y avait personne d’arrivé encore ? La journée venait à peine de commencer certes mais on lui avait bien donné une heure matinale. Quel aurait été l’intérêt si c’était pour arriver 2h après lui ? Le faire poireauter ? Les scientifiques étaient réputés pour avoir plus d’honneur que ça… D’autant plus qu’il ne se rappelait pas s’être mis à dos le corps scientifique avant aujourd’hui… Ou peut-être que si ? Il n’en savait fichtrement rien !

Message par Invité Mar 14 Avr - 20:41

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A peine avais-je eu le temps de préparer la cellule que j’entendais le raffut venant de l’entrée, un bruit sourd, celui d’une chute à n’en pas douter un flot de parole inaudible, couvert par une voix plus franche. Je souriais d’avance, non seulement mon livreur semblait affable, mais en plus il désignait de lui-même le pensionnaire comme un colis. De fait il n’était pas considéré comme vivant, pas ici. Je m’avançais d’un pas vif en sautillant vers mes invités, mon sourire s’élargit en voyant le vampire à terre et… le… enfin le livreur, il ne me faisait pas l’effet d’un humain, ni d’un être doté d’autre chose que d’un instinct de prédation, mon regard erra de son masque à ses chaussures, trainant une seconde sur son œil de rubis. Un léger sourire s’afficha, et d’un signe de mains je leurs indiquais le couloir derrière moi.

« Eh bien si le colis est arrivé, et qu’un livreur s’impatiente, je suppose que lui offrir un divertissement ne serait pas une mauvaise chose, et un maigre dédommagement.
Je suis navré de l’attente, je manque cruellement d’effectif, je suis en passe de recruter, et j’aimerais pouvoir le faire. Emmenons-le jusqu’à la Cellule 1. C’est un bien beau colis, et j’ai hâte de commencer. Vampire, Humain, Loup-Garou, Elementaire, Hybrides, tous ont des limites, explorons ensemble les siennes.
»

Toujours avec ce qui aurait vaguement pu passer pour un sourire bienveillant, mais qui trahissais un plaisir déjà consommé. Je continuais de m’interroger, il était étrange de voir un homme aussi peu expressif, et je ne pouvais m’empêcher de me questionner.

« Dites-moi, vous semblez bien différent des livreurs que l’on pourrait s’imaginer. Aussi je me questionne, qui êtes-vous et pourquoi un tel livreur ? Enfin, pour ma part je suis Laudius Taillord, le seul chercheur visiblement, j’ai récemment pris la tête du département de recherche. Je pense que l’annonce de ma nomination se fera. Dans un futur proche. »

La vie suivait son cours, et je désignais la chaise que notre ami allait occupé, renforcée par des entraves qui devraient suffire à le contenir pour les prochaines heures, et les diverses drogues que j’avais en ma possession me seraient bien utile lorsque je le briserais définitivement. J’espérais des résultats rapides et une belle collaboration avec le sujet, s’il nous était acquis alors notre vie n’en serait que plus simple. J’attrapais le dossier le concernant en lisant rapidement, visiblement un membre des Rebelles, mon sourire s’étira dans une moue arrogante, les enjeux seraient un peu plus grands que ce que j’aurais pu croire. Un léger sourire, je désignais du regard la table à mon livreur. Il aurait l’occasion de se divertir si le cœur lui en disait, pour ma part je lui laissais le choix de la première seringue. Diverses tailles pour divers psychotropes, d’abord perdre le sujet, et ensuite s’attaquer à lui, tel était ma pensée pour une première expérience.

Bien entendu la nature exacte des choses serait cachée autant que possible. Ma réputation en prendrait un coup, mais je n’étais pas là pour juste analyser la population, mais également entrevoir un schéma de contrôle, de prévision et d’anticipation. En bref, la conscience collective, soit l’entité appelée Dieu. Le jeu s’annonçait passionnant, et je ne doutais pas une seconde que je serais de plus en plus captivé avec le temps.
Mon regard se posait de nouveau sur la personne à la chevelure d’argent, attendant qu’elle choisisse, à moins biensure qu’elle ne décline.

Message par Invité Mar 14 Avr - 21:16

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Est-ce que le début d’agacement contenu dans le timbre de sa voix avait alerté son futur interlocuteur sur la possibilité d’une dégradation encore plus rapide de son humeur, déjà relativement sombre ? Ou était-ce le fruit du hasard ? Quoiqu’il en soit, un homme apparut rapidement sur sa droite et le darkness braqua aussitôt son attention sur le nouvel arrivant. Pur réflexe de sa part mais par la suite, il ne se gêna pas pour détailler l’inconnu de la tête aux pieds, tout comme ce dernier faisait de même envers lui. Un autre albinos hein ? Avec Maria et lui, cela faisait désormais trois individus présentant les mêmes caractéristiques. En soi, Natsume s’en moquait pas mal de qui pouvait lui ressembler. Une apparence similaire ne tromperait jamais l’odorat d’un lycan, vampire ou même hybride. Et si son amie était une femme à la longue chevelure, ce type était… Comment dire… Le garçon ne trouva pas les mots justes pour décrire l’apparence de son interlocuteur, écoutant vaguement les propos de ce dernier. Excentrique ? Peu commun ? Carrément flippant ? Non là, c’était exagéré. Mais cet homme était quelque peu différent et le darkness en déduit que tous les scientifiques devaient posséder ce grain de folie question look et apparence. Hochant simplement la tête, l’albinos combla la distance qui le séparait du vampire toujours à terre. Ce dernier tenta bien de se redresser pour prendre ses jambes à son cou mais Natsume ne lui en donna pas l’occasion. Il l’attrapa par le col de son haut et le traîna à travers la pièce, emboitant le pas au scientifique désigné comme tel. Les questions de son interlocuteur lui fit arquer un sourcil. Il aimait bien faire la causette ? Si l’homme ne s’était pas présenté à lui dans la foulée, peut-être le darkness l’aurait envoyé baladé avec ces questions à la con. Au lieu de ça…

« Natsume Kageya, enchanté Doc. Vous n’avez rien contre le fait que je vous appelle comme ça j’espère ? Je n’ai pas la mémoire des noms. »

La dernière phrase était un mensonge erroné mais puisqu’ils ne se connaissaient visiblement pas, sans doute que le dénommé Laudius ne relèverait pas la pointe de sarcasme présente dans sa voix sur la fin de la tirade. Pour sa part, l’albinos nota dans un coin de sa tête que l’homme était à la tête du département de recherches. C’était toujours bon à savoir ce genre d’informations. Même si l’intéressé ne serait pas son supérieur direct à probablement parler, Natsume aimait bien mettre un nom et un visage sur les personnes qui pouvaient leur faciliter la vie dans un futur proche. Et à en juger par la lueur qui brillait dans le regard de son guide improvisé, ce dernier avait les mêmes intentions que lui à l’égard de leur prisonnier, le sadisme en moins peut-être ? Beaucoup auraient jugé la curiosité du scientifique déplacée et malsaine mais du moment qu’elle permettait d’arracher des aveux aux vampires, le darkness n’irait pas contre. Il était même disposé à encourager son interlocuteur à redoubler d’efforts si besoin !

« Disons simplement qu’ils n’avaient personne d’autres sous la main. Et que je suis qualifié pour l’empêcher de vous mordre. D’autres questions ? » déclara-t-il, parfaitement neutre.

Laissant le soin à Laudius d’étudier plus en détails le dossier de son « patient », le garçon traîna celui-ci jusque dans la cellule que lui désignait son interlocuteur. La table ou la chaise ? Natsume jeta un coup d’œil dans la direction du scientifique mais voyant que ce dernier ne donnait pas plus d’indications, il alla attacher le vampire sur la chaise. Après s’être assuré que leur prisonnier ne pourrait plus leur causer de problèmes, le darkness s’approcha de l’un des quatre murs qui entouraient la cellule pour s’appuyer contre celui. L’idée d’aller s’asseoir sur la table lui avait bien vaguement traversé l’esprit mais en réalisant ce qu’on y faisait, le garçon préféra abandonner cette possibilité. Captant soudain le regard de Laudius, l’albinos ne comprit pas immédiatement ce qu’il attendait de lui. Ses yeux allèrent du visage de son interlocuteur à l’ensemble de seringues qui se trouvait à portée de main du scientifique.

« Peu importe laquelle, faites-vous plaisir Doc. Dites, ça vous ennuie si je fume pendant que vous l’examinez ? »

Même en posant la question par pure politesse envers son interlocuteur, Natsume avait déjà porté une cigarette à ses lèvres tandis que sa main libre partait en quête d’un briquet, bien enfoui profondément dans l’une des poches arrières de son pantalon.

« Pensez-vous pouvoir lui arracher quelques noms ou informations par la même occasion ? »

Message par Invité Mar 14 Avr - 21:40

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Il assurait ne pas se souvenir de mon nom, mais je m’en moquais, et il se proposait généreusement de me nommer Doc’, si seulement il pouvait imaginer à quel point les noms étaient futiles à mes yeux. Toutefois les noms possèdent un pouvoir indéniable, seul un fou dirait le contraire, et je n’étais pas fou. Natsume donc, c’était lui mon nouvel ami pour la journée. Enfin, ami, le terme était un peu trop fort. Au moins un complice temporaire. L’homme au regard de sang ne sembla pas se formaliser de mes questions, et répondit simplement qu’il était là pour m’éviter une morsure en cas de soucis, mon regard amusé se posait alors une seconde sur mon invité, il allait découvrir des plaisirs inédits, qui le marqueraient à vie. Un pas après l’autre je tournais autours de lui, posant mon doigt dans son cou, jouant de son stress évident. Rien n’était fait pour le rassurer, et la présence de son geôlier semblait bien plus perturbante pour lui que tout le reste.

C’est alors que l’albinos prit la parole, me demandant s’il pouvait fumer, je ne pris pas la peine de répondre à cette question, aucun intérêt, mon regard se rivait sur le vampire qui semblait de moins en moins confiant, mais inutile de brusquer les choses, Natsume se désintéressait totalement des formes, dommage, l’ambiance était tout aussi primordiale que la torture. Enfin, qu’importait, mes pas me guidèrent lentement vers les seringues, et je pris d’office la plus longue, bien entendu lui ne pourrait pas la voir, mais c’était la plus impressionnante, mais la drogue ne le ferait planer que quelques minutes. Peut-être moins, mais les drogues développes rapidement des dépendances, et si un vampire se voyait hypothétiquement évacuer rapidement les corps étrangers, leurs sens surdéveloppés devaient les rendre encore plus sensible aux drogues qui les altéraient. Une vie éternelle contre une vulnérabilité inattendue.

« Sois heureux, avant d’avoir la possibilité de me répondre, tu vas vivre des expériences bien plus horrible que de mourir, et je ne te laisserais pas une seconde de répit, pas une seule et unique chance de mourir. Tu me livreras les tréfonds de ton âme en me suppliant de bien vouloir cesser. Crois-moi mon ami, tu arriveras à ce point, et à ce moment, peut-être arrêterais-je si tu me donnes des informations intéressantes. Alors as-tu encore envie de craindre Natsume ? N’aurais-tu pas préféré qu’il te tue plutôt que de venir vivre l’Enfer ? Non, non, ne réponds pas, on va jouer ensemble. »

Sans attendre, je lui enfonçais l’aiguille dans le cou, perçant sa peau avec difficulté, mais le liquide transparent s’insinua lentement dans ses veines. Je réfrénais un rire mais ce n’était pas le moment de jouer. Je me postais devant lui, le laissant me maudire en sentant la drogue s’emparer de lui, je ne doutais pas une seconde y parvenir. Je reportais donc mon regard sur Natsume.

« Alors Natsume ? Comment ça se passe sur le terrain ? Je n’ai pas encore eu le plaisir d’y faire un tour. Je t’avoue que j’aimerais bien avoir plus d’amis avec qui jouer. Mais bon, souhaites-tu manger ? J’ai quelques petites choses dans l’un des frigots. »

Attendant sa réponse je regardais la pauvre victime qui ne tarderait pas à sombrer dans quelques délires dont il avait le secret, et que personne ne verrait jamais. Un Enfer sur mesure, voilà ce que je me proposais de lui offrir.

Message par Invité Mar 14 Avr - 23:01

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Arrêtant un court instant de se focaliser sur la recherche du briquet au fond de sa poche, le garçon ne perdit pas une miette du spectacle qui se déroulait devant ses yeux. Le scientifique fou et le vampire soucieux de son sort dans un avenir plus proche qu’il ne voulait bien l’admettre. Ils formaient un étrange duo, tels deux comédiens jouant le rôle à la perfection, ce qui rendait le décor de la cellule encore plus sordide qu’il ne l’était déjà aux yeux de Natsume. Sans même avoir fait coulé la moindre goutte de sang, essuyé le moindre hurlement de douleur ou de folie de la part de leur prisonnier, le darkness dut reconnaître que le dénommé Laudius savait s’y prendre. Depuis combien de temps exerçait-il ce travail ? L’intéressé lui-même avait avoué être récemment arrivé à ce poste de responsable du département de recherches. Que faisait-il avant ce jour ? Chirurgien ? La ville comportait bien un hôpital dont les différents services étaient réputés pour leur qualité mais… Finalement, la main ne trouva pas le briquet qu’elle était venue chercher. L’albinos se contenta de croiser les bras pour observer son interlocuteur. Epier serait plus exact, tandis qu’il réfléchissait toujours à ce qu’avait pu être le passé de cet homme. Tout comme l’armoire à glace qu’il avait brièvement rencontré l’autre fois, où le Cercle allait-il recruter ses membres les plus originaux ? A ce rythme, la population allait finir par croire qu’elle était entre les mains d’individus tous plus cinglés les uns que les autres… Natsume ne sourcilla même pas en voyant le scientifique enfoncer l’aiguille dans la peau de leur prisonnier. Les cris de ce dernier l’insupportèrent et il ferma les yeux une seconde. Puis deux, avant que ses paupières ne se soulèvent de nouveau. Même en sachant que le vampire était bien attaché, il ne pouvait pas se permettre que ce dernier ne blesse Laudius. Sinon, ce ne serait plus une vulgaire mission de livreur qu’on lui attribuerait mais bel et bien un blâme !

« Sans vouloir vous vexer, je ne pense pas que vous ayez votre place sur le terrain Doc. »

D’abord surpris que l’autre lui pose une telle question, le darkness le cacha aux yeux de ce dernier. Il voulait tant savoir ce que c’était ? Est-ce que ça ne risquait pas de lui ôter cette belle envie de s’y rendre ? L’albinos eut un sourire mauvais, lequel fut habillement dissimulé sous le masque qu’il portait.

« Nos adversaires sont assez malins pour ne pas se faire prendre. Enfin, pas tous évidemment. » ajouta-t-il en croisant le regard du vampire qui jura de plus belle avant de poursivre. « D’où ma requête précédente concernant celui-là. Je peux aborder n’importe qui, me battre avec n’importe qui mais remonter la hiérarchie jusqu’à leur chef prend trop de temps. Les larbins ne nous intéressent pas. Et non je n’ai pas faim. »

A peine eut-il fini sa phrase que les premiers hurlements du prisonnier se firent entendre. Ce dernier criait puis marmonnait des choses que lui semblait pouvait comprendre, se parlant volontiers à lui-même sous le regard ennuyé de Natsume, qui ne put s’empêcher de commenter :

« Hé Doc… Si vous pouviez éviter de le rendre fou avant d’avoir les informations, je vous en serai reconnaissant… Si vous cherchiez à m’impressionner, c’est raté. Vous savez ce que l’on dit des hommes qui choisissent les grosses seringues pourtant ? Non ? Ils en ont une toute petite, tenez, pas plus grosse que mon petit doigt. »

Se disant, il leva le bras droit pour montrer le membre fin en question à son interlocuteur. Puéril et alors ? Le garçon était satisfait de lui-même ainsi que de sa plaisanterie. Lorsqu’il estima que Laudius avait eu le temps nécessaire pour remarquer son petit manège, l’albinos replaça son bras à la place qu’il occupait initialement, croisé sur son torse avec l’autre. Combien de temps cette galère allait-elle durer ? Peut-être qu’au final, il obtiendrait de nouvelles informations ? Des pistes à explorer qui sait ? Mais si ce vampire était effectivement un vulgaire sous-fifre alors Natsume commençait à craindre qu’ils ne perdent leur temps avec lui tous les deux. Tous les deux ? Pas exactement. Le scientifique semblait s’amuser comme un fou avec le malheureux. Ce qui arracha un soupir au darkness. La simple idée qu’il puisse perdre du temps ici l’irritait. Ils savaient pourtant que le temps jouait contre eux non ? Que la vie des personnes enlevées dépendait de leurs efforts et de leur rapidité à tous ? Alors pourquoi lui demander d’être le surveillant de ce type ? Des fois, il aimerait recroiser la route de ce matou et exiger des explications une bonne fois pour toutes…

Message par Invité Mer 15 Avr - 21:50

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Une réplique basée sur du vent, cinglante et presque un peu trop franche. Mais qu’importait, je m’en moquais, il ne m’avait pas vu à l’œuvre et je ne lui avais en aucun cas demandé son avis sur le fait que je puisse un jour me retrouver sur le terrain. Enfin, il y avait tout de même très peu de chance, j’étais un homme de science. Puis il semblait s’inquiéter de la santé du sujet. Mon regard qui était passé de la gentillesse, se chargea de mépris en l’espace d’une seconde. Braqué sur mon interlocuteur, je ne lui laissais pas une seule seconde le loisir de se comporter encore comme un parfait crétin, mais il semblait plaisanter, et mon regard se radouci lentement, s’inquiétant de la taille de mon sexe, dans un langage toujours aussi provocateur. Mon geste n’en restait pas moins assuré, et lorsque mon attention se reporta sur lui je faisais peu de cas de son idée des dimensions que pouvait prendre mon pénis à ses yeux.
Ma place était celle d’un scientifique, et ma médecine fonctionnait à merveille. Je ne pouvais qu’en être fier, le sujet commençait à divaguer, et mon sourire s’affichait provocateur.

« Il ne sera plus le même, et il parlera, c’est tout ce que je peux te dire. Maintenant je n’ai pas envie d’accélérer un processus, ce sera long, mais toujours plus rapide que ton infiltration. Fais ton travail, et je ferais le mien. Sa perte est ma victoire.
Maintenant imagine une seconde, juste une seule, que j’obtienne tes réponses, et qu’il ne devienne qu’un pantin entre les mains du Cercle.
»

Tout était dit, et je n’avais pas l’intention d’arrêter ce jeu. Cette séance de sport était ce qu’elle devait être, difficile à endurer pour le pauvre vampire attaché à sa chaise. D’un geste simple je giflais le vampire avant de commencer à lui donner des ordres d’un ton sec.

« Parles. Ton nom, ton âge, et la raison de ta présence. Si tu ne réponds pas ça ne cessera jamais. »

De toute façon ça n’allait pas s’arrêter et il ne pouvait pas me croire sur parole, mais un peu d’espoirs ça c’était cruel. Je n’avais pas envie de lui laisser la moindre chance de se rebeller, alors autant briser dans l’œuf toute notion d’insubordination. J’attrapais une seringue au hasard sur la table, hors de sa vie bien entendu. Je me moquais des effets immédiats, mais il y avait plus dangereux, s’il virait fou… Je la reposais et en tirait une autre, vide celle-ci. Attrapant un flacon sans notation. Je me plaçais devant l’homme perdant la raison, attirant son regard avec difficulté, un regard compatissant, je pris la parole.

« On est seul maintenant, je n’ai pas envie de faire ce que je fais, c’est l’antidote, tiens, injecte ça dans tes veines… Enfin non, donnes-moi juste un nom utile, un seul, et ça s’arrêtera. Je ne peux pas te libérer une main, mais je peux te soulager, alors s’il te plaît, juste un nom. »

Attendant une réponse, je fixais Natsume, j’espérais qu’il comprendrait pour l’heure j’avais du travail, et rester discret était dans l’intérêt de tout le monde.

Message par Invité Mer 15 Avr - 22:50

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La lueur qui brillait jusque-là dans les yeux du scientifique changea radicalement et ce que le darkness y lut lui plut plus que nécessaire. Du mépris ? Allons bon… Il faisait le malin à présent que son patient était solidement attaché, à moitié drogué, bref, inoffensif en soi ? Comment aurait-il réagi s’il l’avait libéré sur le trajet pour se contenter de le larguer, comme le simple colis qu’il représentait à ses yeux, dans le hall du centre de recherches ? Est-ce que le dénommé Laudius l’aurait regardé avec cette lueur de mépris au fond des yeux ? Certainement pas. L’albinos s’imagina la scène et se demandait sérieusement lequel de ces deux états d’âme aurait pris le pas sur l’autre : la peur ou bien la supplication de lui venir en aide ? Une partie de lui, plus sombre que les autres lui susurrait d’essayer. Il n’était peut-être pas trop tard pour ce vampire, peut-être même qu’il lui servirait encore un peu ? Simplement pour voir la panique déformer les traits de son interlocuteur. Oh oui… C’était irrésistible, cette envie de sa terreur dès l’instant où il comprendrait que la situation lui échappait complètement. Natsume dut se mordre la lèvre à sang et la perte du vouvoiement chez le scientifique l’aida en partie à chasser ces pensées plus qu’alléchantes pour sa nature même.

« Je ne suis pas là pour imaginer quoique ce soit Doc. Faites votre travail comme vous dites. On en reparlera ensuite. » répliqua-t-il.

La gifle lui fit arquer un sourcil. Ce n’était pas évident que le prisonnier ait senti quoique ce soit. Une caresse à la rigueur… A moins que la drogue n’ait affaibli sa condition même de vampire ? Il ne voulait pas l’avouer à voix haute, mais le garçon était curieux de voir la suite de l’interrogatoire ou de l’expérience, au choix.

« Va te faire foutre connard. »

La première réponse du vampire eut le mérite de lui rendre une partie de sa bonne humeur. Visiblement, il n’était pas enclin à coopérer avec eux et c’était justement cette attitude rebelle qui rendait les choses plus excitantes ensuite. Oui sauf que le darkness fut déstabilisé par la manœuvre suivante de la part du dénommé Laudius. L’antidote ? Il comptait vraiment lui injecter ce produit ?! Son unique œil visible, couleur rubis, laissait clairement voir un mélange d’incompréhension et de mécontentement suite à la proposition du scientifique. Etait-ce là une nouvelle ruse ? Avec ce genre d’individus, il fallait s’attendre à tout… Leur prisonnier parut hésiter un instant, son regard anxieux allait du flacon au visage de Laudius avant de se diriger vers celui de son geôlier présumé. Lequel soupira avant de lever les bras au plafond en signe d’abandon.

« J’ai compris, je suis de trop c’est ça ? Très bien, je vous laisse en tête-à-tête, vous avez certainement beaucoup de choses à vous dire. »

Juste avant de quitter la cellule, il veilla néanmoins à capter le regard de son complice du moment. Histoire que ce dernier comprenne bien qu’au moindre problème, il se trouverait derrière la porte, prêt à intervenir si le besoin s’en faisait sentir. Il n’avait pas la moindre envie de devoir l’exprimer de vive voix, des fois que le vampire leur prête une oreille attentive et tente de profiter de la situation. Ou tout simplement, refuser de parler en présence de Laudius comme cela semblait être le plan de ce dernier. Etrange personne. Une fois que la porte se fut refermée sur le darkness, le patient se détendit. Un de moins. Si celui qui restait se montrait aussi facile à duper, il serait tiré d’affaire plus rapidement qu’il ne l’espérait !

« C’est vrai ? Si je te donne un nom, tu me fileras l’antidote ? »

Pauvre sot. Comme s’il pourrait vérifier l’information qu’il lui donnerait ! Le vampire avait confiance en ses partenaires de chasse nocturne. Ils ne tarderaient pas à tenter un assaut contre le bâtiment du Cercle pour venir le libérer. Même s’il devait repasser par cette étape désagréable de la chaise, traîné par cet enfoiré d’albinos, il survivrait assez longtemps pour attendre sa libération anticipée. En attendant, il lui fallait juste gagner du temps.

« Très bien je vais te dire ce que tu veux savoir : il y a cette femme, Elena Rockfield. C’est elle qui m’a envoyé en mission, elle est haut placée dans l’organisation. Vous la trouverez rapidement. Elle bosse la nuit dans un bar mal famé du côté du parc. Maintenant file moi l’antidote ! »

Toujours appuyé contre le mur du hall du centre de recherches, de l’autre côté de la porte, le garçon se résolut à écouter les cris du malheureux jusqu’à la fin. Pour se motiver, il se répétait inlassablement que les cordes vocales du vampire finiraient bien par s’user, se rompre ou on-ne-savait-quoi-d’autre et qu’il allait se taire. Enfin. Peut-être même que son bourreau provisoire mettrait en veilleuse ses plaintes de son propre chef. Il allait aussi finir par se lasser de l’entendre brailler non ? Natsume poussa un nouveau soupir et laissa son regard parcourir la pièce vide d’une taille considérable par rapport à la cellule qu’il avait visitée précédemment. Son attention se posa un court instant sur des blocs blancs, lesquels étincelaient un peu en réfléchissant la lumière agressive des néons au-dessus de sa tête. Les frigos dont Laudius avait parlé plus tôt ? Seule la curiosité pourrait lui donner envie d’aller en ouvrir un mais vu l’étrange personne qui semblait maître des lieux, le darkness n’avait pas tellement envie de découvrir un échantillon prélevé sur un ancien patient du scientifique. Ce fut donc, las, qu’il attendit patiemment la fin de la séance privée, espérant même entendre un fracas retentissant qui le pousserait à pénétrer de lui-même dans la cellule pour s’amuser personnellement avec le prisonnier. Mais au bout d’un moment qu’il ne préféra même pas quantifier, de peur de sentir son humeur s’assombrir encore une fois en constatant l’étendue de temps qu’il avait perdu à poireauter ici, la porte finit par s’ouvrir sur Laudius.

« Alors ? Vous les avez eu vos informations ? » attaqua-t-il aussitôt.

S’il était curieux de l’entendre ? Un peu. Ne sachant pas vraiment à quoi s’attendre de sa part. Est-ce que son interlocuteur avait remporter son pari ?

Message par Invité Mer 15 Avr - 23:25

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Une réaction épidermique, c’était pourtant prévisible, mais j’avais espéré autre chose. Mon sourire bienveillant ne s’effaça pas pour autant, et alors que Natsume prenait la poudre d’escampette en râlant, je me disais qu’il était plutôt bon pour comprendre quand il s’agissait de laisser les autres travailler. Et immédiatement après la disparition de ce dernier, le vampire semblait vouloir négocier, et il prit la parole et un vampire m’offrit un nom, mais qu’importait, son sort était entre mes mains, et si je n’avais aucun moyen de savoir si ce qu’il allait me dire, lui n’avait aucune garanti de pouvoir un jour cesser d’être dans ma prison. Elena Rockfield, eh bien nous verrions plus tard, pour l’instant je m’en moquais, un nom que j’offrirais à Natsume, au mieux. Il s’emporta pour obtenir mon sérum.
Le fou, croyait-il vraiment que cinq minutes après le début de son calvaire ce dernier allait s’arrêter ? Erreur, et d’un geste assuré je lui enfonçais l’aiguille dans le cou et la vidait en lui adressant la parole, le forçant d’une main dans les cheveux à me regarder dans les yeux.

« Tu crois franchement que je vais arrêter de m’amuser ? Je te l’ai dit non ? Je vais t’offrir des douleurs inédites… Tout ce que tu as gagné c’est du sérum physiologique dans les veines, autrement-dit rien. Maintenant enfonce toi dans les abîmes du désespoir. »

Mes yeux virèrent au rouge, je le savais, et mon œuvre se fit alors, rien ne changeait, ses sens partaient loin, comme si la simple présence de l’eau dans son corps agissait comme un catalyseur, des délires sans sens aucuns. D’abord une vive douleur au crâne, puis des voix, trop de voix, des ombres indistinctes, des odeurs contradictoires. Des bouffées de chaleurs et des crises de tremblements de froid. Oui, comme était-ce possible qu’une simple dose d’eau puisse faire tout ça ? Il devait mentir ce drôle d’humain, mais comment faisait-il ?
Je jouissais de le savoir aussi perdu, et d’un seul clignement d’œil je cessais le jeu.
Je n’allais pas rester avec lui, je n’en avais pas envie, mais prenant chaque seringues, je les lui injectais lentement alors qu’il était encore sous le choc, forcément, comment pouvait-il avoir vécu tant de chose ? Mais je m’en moquais éperdument, bientôt la réalité et le cauchemar ne feront qu’un.
Après avoir fini, je pris la porte tout comme Natsume, après avoir laissé échapper un petit rire.
Il me questionna évidement, et je lui offris un magnifique sourire.

« Oui, j’ai mes informations, mais pas les vôtres. Enfin enquêtez tout de même sur une Elena Rockfield, il a attendu une poignée de seconde avant de répondre, il devait mentir, enfin peut-être pas sur toute la ligne. Un bar près du parc, mal fréquenté, et seulement la nuit. Trop de détails en une fois. Je pense qu’une des données pourrait être vraie, pourrait. Je ne saurais pas trop dire laquelle, mais je le saurais dans quelques jours.
Un mensonge peut se tenir, mais pas en plein délirium, je le confronterais encore et encore, et vu la dose qu’il vient de prendre, son trip va durer un moment s’il ne tombe pas dans l’inconscience pour quelques heures. Un vampire est un sujet de choix, je ne saurais lui donner une dose létale.
Désolé, je peux rien faire d’autre après cinq minutes. Mais bon, c’est mieux que rien, on sait qu’il ment, et que donc il a de l’espoir, c’est cet espoir que je dois détruire.
»

Un léger sourire, un rire étouffé dans ma voix, je savais que je faisais preuve de trop d’enthousiasme. Pendant tout mon discours je désignais la pièce que je venais de quitter. S’il voulait aller voir son colis, il pouvait toujours. Et même s’il voulait essayer de l’interroger, il pouvait, tant qu’il n’influait pas sur son état mental.

Message par Invité Jeu 16 Avr - 13:22

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« Elena…Rockfield… ? » murmura le darkness avant de s’en rendre compte.

L’identité ainsi dévoilée tourna et retourna en boucle dans sa tête, tandis qu’il essayait de mettre en vain un visage sur le nom en question. Le baratin suivant du scientifique lui passa royalement au-dessus de la tête. Ou du moins, Natsume nota les informations essentielles dans le discours de son interlocuteur. Un bar. Près du parc. Mal fréquenté. Et seulement de nuit. C’était typiquement le genre d’endroit qu’il était amené à fréquenter pour démasquer d’éventuels rebelles. Et comme il passait la plupart de son temps accouder aux comptoirs à draguer la barman si cette dernière était séduisante, il se serait souvenu d’un nom pareil.

« Il ment. » déclara-t-il simplement après quelques minutes de silence pensif.

Même s’il n’avait pas de preuve concrète de ce qu’il avançait, l’albinos était à peu près certain que leur prisonnier les menait en bateau. Oh bien sûr, il noterait le nom de la suspecte dans un coin de sa tête et enquêterait de son propre côté, avec ou sans la demande de Laudius. Inutile de poursuivre la conversation, le scientifique avait d’ores et déjà répondu à sa requête silencieuse pour reprendre l’interrogatoire lorsque le vampire serait de nouveau opérationnel pour répondre à leurs questions respectives, sous la torture bien entendu.

« Oh, pendant que vous y êtes Doc… Tirez-lui les vers du nez concernant l’enlèvement des cobayes… S’il reste des survivants, l’emplacement des cellules, le niveau de surveillance… Ce genre de choses utiles quoi ! »

Même si le type en question n’était pas du genre à vendre ses complices et qu’il devrait passer du temps avec lui, ça valait le coup d’être tenté. Natsume observa le scientifique pendant quelques instants avant de sourire sous son masque.

« Doc, si vous pouviez m’ouvrir le crâne et regarder ce qu’il y a à l’intérieur, vous le feriez ? »

Puisqu’ils avaient plusieurs longues minutes devant eux avant que leur prisonnier ne reprenne ses esprits, le garçon était curieux d’entendre la réponse de son interlocuteur. S’il était sérieux ? Qui sait~

Message par Invité Jeu 16 Avr - 13:47

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Tiens, un enlèvement de cobaye ? Etait-ce ça que Soleon avait en tête ? Je savais quête ? Je savais qu’il était le Directeur de la prison, et le fait qu’il se soit déplacé pour mener lui-même une enquête n’augurait rien de bon, rien de bon pour la sécurité de la ville. Un léger soupire s’échappa de mes lèvres, et je passais une main lasse sur mon visage, j’avais perdu mon calme trop vite, et avais utilisé avec trop d’enthousiasme mon don, gâché une utilisation. Enfin gâché n’était pas le mot, mais au moins avais-je réussis à le faire sans que personne ne s’en rende compte. Je repris contenance faisant un petit signe d’assentiment à Natsume, après tout c’était mon travail du jour.
Enfin pas maintenant, maintenant je devrais vivre une longue attente. Mais celui que je suspectais maintenant d’être un vampire me posa une question des plus étranges, si j’avais moyen d’entrer dans son crâne le ferais-je ? Comment lui dire que si je le souhaitais je le pouvais, lui faire vivre les peurs fondamentales de tout être vivant et ainsi créer des failles en lui, le forcer à se dévoiler… Non je n’en avais pas vraiment envie, enfin pas de me lancer dans une longue explication détaillée et ennuyante, aussi me limitais-je à une réponse simple.

« C’est là ma nature même. Je suis un scientifique, et je mène mes recherches sur l’âme, ou l’esprit, l’un ou l’autre selon tes goûts. Mes recherches sont d’une nature si spécifique qu’il me faut des personnes assez fortes pour ne pas mourir de peur. Crois-moi, même un vampire peut-être sujet aux drogues, et elles ne font qu’une infime partie du travail. Vraiment, toi en tant qu’individu, tu ne m’intéresse pas, mais ton esprit doit bien avoir quelques petites choses intéressantes dans le fatras qu’est ta mémoire. Si je ne risquais pas de mourir, je l’aurais déjà essayé sur moi aussi. Nous sommes tous des sujets d’expériences, moi le premier. »

Je n’avais aucune idée d’où il voulait en venir, et je m’en moquais, enfin non, il devait me jauger, mais pourquoi ? Aucune idée, et ce manque d’informations ne me plaisait pas vraiment. J’allais jusqu’au frigo et y pris un sandwich que je mangeais calmement en revenant vers l’albinos. Que cachait-il derrière son masque ? Juste un style ou bien une autre nature ? Hmmmm, un jour je lui demanderais de l’ôter.
Ma vie n’avait été jusqu’à ces deux dernières années que souffrance, et au prix d’un terrible effort j’avais réussis à devenir Laudius Taillord, un M. tout le monde. On pouvait me deviner des origines anglaises avec mon nom et rien d’autre. Mais je savais que dans un sens ce que je faisais ici c’était m’amuser et me venger dans un sens, le tout sous couvert de la science.

Message par Invité Jeu 16 Avr - 14:20

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C’était quoi ça ? Un cours magistral pour lui donner une définition précise du métier de scientifique et les objectifs que ce genre d’individus se fixait entre eux ? Natsume l’écouta en silence, pas très convaincu en revanche. Il voulait bien croire l’autre sur parole quand ce dernier expliquait clairement vouloir étudier l’esprit de ses patients et les hurlements du vampire venaient confirmer son impression. Laudius était capable de beaucoup de choses mais le darkness ne put s’empêcher de sourire lorsque son interlocuteur évoqua sa mémoire.

« Vraiment ? Vous me rendriez un grand service Doc dans ce cas. Je suis amnésique et il m’arrive d’entendre une voix de femme résonner à l’intérieur de mon crâne. Pensez-vous toujours que seules quelques petites choses intéressantes se trouvent dans ma tête ? »

L’albinos s’était exprimé de manière très calme, même si son unique œil ne quittait plus le scientifique du regard. La moindre réaction de ce type, le moindre tressaillement dans les traits de son visage ou bien son corps tout entier, ne passerait pas inaperçu sous l’attention marquée que lui portait Natsume à cet instant précis. En vérité, il était sérieux quand il lui proposait de l’étudier. Il avait beau retourner le problème dans tous les sens, le darkness ne parvenait pas à expliquer l’apparition soudaine de cette voix féminine alors qu’il se trouvait face à Amarra. Avait-il seulement rêvé à ce moment ? Car depuis, elle ne s’était plus jamais manifestée… Enfin c’était inutile d’y songer. Il perdait son temps ici.

« Je vais vous laisser Doc. Je ne pense pas que votre patient puisse s’échapper d’ici mais essayez de ne pas vous faire mordre. Je reviendrai chercher le colis en fin de journée, ça vous laisse largement de quoi vous amuser non ? »

Se disant, le garçon se décolla du mur contre lequel son dos se trouvait toujours appuyé pour se diriger vers l’unique porte de la pièce. Celle-là même qui donnait sur un long couloir conduisant vers la liberté. Même en se faisant cette réflexion, Natsume se dit que son interlocuteur aurait largement le temps de l’arrêter si tel était son intention. Dans le cas contraire, leur rencontre s’arrêterait ici.

Message par Invité Lun 20 Avr - 13:05

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Mon regard passa de lui à la porte sans vraiment comprendre s’il jouait ou non. Entrer dans son crâne je le pouvais, mais y voir ce qui s’y passait… Enfin, je n’étais pas ce genre de personne avec ce genre de pouvoir. J’avais simplement la faculté d’instiller ce que je souhaitais dans le cerveau d’une personne. Un petit sourire aux lèvres, je fis quelques pas avant de me retourner vers Natsume. Etait-il réellement sérieux ? Entendre une voix ne rendait pas quelqu’un intéressant, c’était simplement un des multiples signes de la folie. Mais qu’importait, sa voix calme trahissait tout de même une pointe de quelque chose que je n’arrivais pas à interpréter, peut-être de l’anxiété. J’haussais un sourcil à la fin de sa tirade pour finalement écouter les gémissements derrière la porte. Bientôt je retournerais le voir, mais pour l’heure je devais au moins une réponse à l’albinos qui semblait plus fou que saint. Toutefois avant que je ne réponde, il se mit à m’annoncer son départ, j’approuvais d’un signe de tête. Il devait revenir le soir-même, j’aurais le temps de lui répondre à ce moment.
Je le laissais partir avant de retourner dans mon bureau, caméra rivée sur mon patient, j’examinais ses réactions tout en tapotant un rapport sur les poisons injectés, et les méthodes d’interrogatoires classiques. Certes je bafouais un nombre de loi incalculable au passage, mais il fallait bien ce qu’il fallait pour lui faire cracher des noms.
Une heure s’écoula avant que je ne décide de retourner dans la pièce. Etrangement le vampire n’avait pas perdu connaissance, et je l’en félicitais.

« Eh bien eh bien, tu es encore conscient et les drogues doivent continuer à faire effet tout en s’estompant lentement. Aller, je te laisse une chance avant que tu ne subisses les premiers symptômes d’une redescente. Un nom, un seul, un vrai et je t’aide à sortir d’ici. J’ai déjà fini mes expériences sur toi, et le reste ne m’intéresse que très moyennement. Si tu veux, je peux aussi m’amuser à te torturer, mais je n’en ai plus envie. Natsume était très motivant et je suis meilleur devant un public. Alors ? On deal ? »

« Vas chier. Je te dois rien. Tu m’as mis dans cet état pour t’amuser hein ? »

« Non. Je fais mon travail, avec sadisme, mais mon travail. Je pourrais te briser en moins d’une heure, mais je te laisse une chance de coopérer de ton plein gré, les informations auraient un vraie intérêt pour moi si tu parlais. Juste une nom… Elena Rockfield c’est une personne qui n’existe pas et n’a aucun intérêt pour nous. On a besoin de trouver une personne qui est dans de sale drap. Si on a ce nom, on évite une guerre plus meurtrière que celle d’aujourd’hui. Alors écoute moi bien, t’es mort. Quoi qu’il arrive, si tu sors d’ici tu deviendras un fantôme, j’ai les autorisations pour te faire changer d’identité. Je suis Laudius Taillord, pour les gens du Cercles, pour d’autres je suis Arhuka et d’autres encore j’ai un autre nom. Si je te dis ça, c’est que je sais que quand tu sortiras, tu auras le loisir de donner mon nom à des gens intelligents, et eux auront un intérêt à venir me parler…
Je ne vais pas mourir, j’ai trop de chose à faire avant, mais toi… Tu es visiblement dispensable. Aucune attaque, pas même une tentative, et la raison  est simple, un seul moyen d’entrer, et contrôlé. Si Natsume et toi êtes entrés si simplement, c’est uniquement parce que je l’ai voulu.
Je t’ai donné des informations, à ton tours.
»

Mon sourire était simplement amusé, mais je savais qu’avec autant d’informations une personne habitué à des situations difficiles pourrait s’en sortir sans même un bleu. Bien entendu s’enfuir d’ici était une de ses priorités, et la mienne était ailleurs, j’avais mes recherches à mener, et lui n’était qu’une pierre de l’édifice. J’avais trois coups d’avances, chacune de ses options je les avais assimilés et faite miennes.

Message par Invité Lun 20 Avr - 14:56

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Peu désireux d’être aperçu traînant dans les couloirs du bâtiment du Cercle ou encore dans les rues de la ville par une patrouille diurne, le garçon opta pour la discrétion. Sa mission consistait à conduire le prisonnier jusqu’au laboratoire, certes mais également de veiller à ce que le scientifique ne soit pas blessé, ou, ne dépasse les bornes sur le malheureux, ce qui était davantage à prévoir étant donné le personnage en question. L’idée de se voir coller un blâme ne le tentait guère mais Natsume avait conscience qu’en décidant de quitter le laboratoire, il remettait son futur proche dans les mains de son interlocuteur, indirectement parlant. D’un autre côté, il doutait fortement que Laudius ne tue leur prisonnier. Du moins, pas tout de suite. Peut-être dans les prochains jours, après avoir eu le temps d’expérimenter les différentes réactions de l’organisme vampirique suite aux contenus de ses nombreuses seringues mais pas dans l’immédiat. Ils, le Cercle, avaient besoin de ce prisonnier et encore plus des précieuses informations qu’il pourrait leur fournir. Tout était bon à prendre pour limiter les pertes alliées. Le darkness alla donc se poser dans son canapé mais contrairement à son habitude, il ne s’assit pas face à la TV, les jambes écartées pour se mettre à jouer à l’un de ses jeux vidéos. Non, il choisit plutôt de s’allonger de tout son long sur le dos, fixant sans le voir le plafond de son appartement. Un bras en travers du visage, il se servit de sa main droite pour ôter le masque qu’il portait. D’ordinaire, il ne l’utilisait pas au sein du Cercle mais davantage pour les éventuelles missions rebelles qu’on lui avait attribué. Mieux valait que les civils ne soient pas au courant de son double-jeu, ça éviterait des problèmes par la suite. Le scientifique ne le connaissait pas avant ce jour, c’était donc l’occasion de tester le masque en question pour la première fois, histoire que la peau de son visage se fasse au cuir de l’objet. Rien qu’en imaginant la tête de Maria si cette dernière venait subitement débouler dans ce qui ressemblait à son hall d’entrée pour le voir ainsi affalé sur son canapé, portant un masque pareil sur le visage, il ne faisait aucun doute qu’elle serait surprise et dans le fond, ça l’amusait. Avant qu’il ne doive écouter ses reproches ou remontrances par la suite bien évidemment…

Les heures défilèrent ainsi et contrairement à ce qu’on aurait pu penser, Natsume ne perdit pas son temps, ni ne s’ennuya. Il réfléchit à beaucoup de choses, notamment les rebelles. La question de son implication dans la future attaque sur la base ennemie n’avait pas encore été mentionnée. Devait-il attendre un entretien avec l’un de ses supérieurs ou même la représentante des lycans en personne ? Vu qu’elle semblait prendre la tête des opérations d’ordre militaire… L’albinos n’aimait pas trop l’idée de devoir se trouver dans les rangs rebelles au moment de l’assaut. Même si ça lui permettrait de veiller sur son amie, quelques-uns des membres de l’organisation adverse le soupçonnaient. Il avait beau y mettre de la bonne volonté, certains étaient plus obtus que d’autres… Et l’optique de se retrouver littéralement pris au piège entre deux fronts ne lui semblait pas vraiment confortable… Soupirant, le darkness jeta un coup d’œil rapide à sa montre. La journée touchait à sa fin, ou plutôt celle qui rythmait habituellement les fonctionnaires travaillant pour le Cercle. Entre 17h et 18h, parfois même jusqu’à 19h pour les plus motivés, les personnes qui ne vivaient pas sur place quittaient leur lieu de travail pour retourner chez elles. Secrétaire, intérimaires et quelques fois les soldats eux-mêmes. Rares étaient ceux qui vivaient uniquement au bâtiment du Cercle puisqu’on laissait toujours la possibilité aux membres d’avoir un logement en dehors de leur lieu de travail. Il était donc temps pour lui de passer récupérer le colis comme il se plaisait à l’appeler. Histoire de ne pas trouver porte close lorsqu’il devrait le remettre dans sa cellule. Surveiller un vampire toute une nuit n’était pas un problème pour lui qui était davantage une créature nocturne que diurne mais Natsume craignait vraiment de devoir le torturer méchamment pour ne pas s’ennuyer à écouter ses insultes. L’imagination ne manquait pas à ce niveau. L’albinos bailla bruyamment avant de s’étirer puis de se lever. Laissant un instant son regard se poser sur le masque qu’il tenait toujours, il choisit de le remettre. Malgré le peu de curiosité qu’il avait suscité chez son interlocuteur antipathique, le darkness n’avait pas envie de lui faire ce plaisir. S’il voulait un jour le voir sans, Laudius devrait lui en faire la demande. Une fois prêt, le garçon se rendit donc jusqu’au laboratoire. A présent, il connaissait la route et puisque la journée touchait à sa fin, il croisa peu de monde sur le trajet. C’était mieux ainsi de toutes manières.

« C’est encore moi Doc. Je viens chercher le colis pour le ramener dans sa cellule. » lança-t-il avec sa nonchalance habituelle en poussant la porte de la cellule.

Inutile de demander des explications pour savoir ce qui s’était réellement passé entre les quatre murs de cette pièce. Le regard et les tremblements qui parcouraient le corps du vampire en disaient plus long que les propos, parfois étranges, du scientifique. A propos de ce dernier, Natsume se contenta de lui jeter un coup d’œil, comme pour s’assurer qu’il en avait bel et bien fini avec le prisonnier avant de le détacher de sa chaise, non sans s’assurer qu’il portait toujours ses menottes. Comme si cette simple précaution suffirait à contenir un vampire déterminé à s’évader… Heureusement que les drogues qu’on avait injecté à ce dernier permirent à l’albinos de le juger inoffensif pour de longues heures encore. C’était limite s’il ne devait pas le porter pour éviter qu’il ne s’écroule dans le passage, ses jambes ne le soutenant plus qu’à moitié.

« Franchement… ça va être une plaie à ramener en bas. » grogna le darkness avant de secouer le prisonnier chancelant.

Message par Invité Ven 1 Mai - 21:16

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Le regard haineux il semblait me détailler avec soin, s’apercevant sans doute que les effets de la drogues se dissipaient lentement, mais je ne savais que trop bien les effets qu’elle avait, et que je disposais d’un temps infini avec lui tant que j’aurais des doses à disposition. Bien entendu mes recherches n’étaient pas des plus officielles, et ce qui se passait ici relevait de la folie, toutefois approcher la conscience collective nécessitait d’amener une personne à la limite de sa conscience. J’espérais simplement pouvoir aider Natsume dans son travail au passage. Bien entendu ce n’était que secondaire, et plus j’y réfléchissais plus il me semblait évident que l’homme masqué était plus que suspect dans cette affaire. Je pris la peine de m’assoir sur la table, à la sortie du champ de vision de mon interlocuteur avant de lui parler à nouveau.

« Evite de bouger, j’ai pas envie de te remettre une dose, tu me coûte cher sur ce coup. Maintenant imagine un instant, tu me donne le nom que je cherche, et tu es libre, bien que tu risques de la prison. Ou alors tu sors, mais tu es soupçonné d’avoir trahi, même si tu ne nous donne pas un seul indice… En fait, quand tu es arrivé ici, depuis que Natsume t’a mis la main dessus tu n’as plus aucune porte de sortie confortable. Tu es contraints à subir nos exigeances, et si tu n’es pas un abruti tu parleras au prochain qui te posera des questions. »

Dans un geste coulé, je pris une seringue avant de la lui injecter et de sortir. Marchant vers mon bureau je pris la peine de griffonner sur un rapport sommaire du sujet son endurance aux drogues. Augmenter les doses ne changerait rien dans l’immédiat, mais en changer serait encore pire, le laisser développer une tolérance serait une erreur qui coûterait très cher.
Les heures s’enchaînant, je passais et repassais uniquement pour lui injecter sa dose et faire un check-up santé, histoire de vérifier que rien ne cloche trop. Je n’avais pas de base, mais j’avais bon espoir de ne pas me tromper.
Une heure avant le moment de nous quitter je ne pouvais plus tenir, il refusait de donner un nom, très bien, entrant je lui relevais la tête et d’une gifle je le forçais à me regarder. Dans la foulée mon regard vira au sang avant que je ne plonge en lui.

Son esprit embrumé commença alors par ressentir une peur insidieuse et mille fois plus puissante qu’un instinct de survie, une peur dont une créature dans l’ombre, imperceptible, intangible se nourrissait, il le savait ELLE était là pour lui. Fuir ? Impossible, mais comment le Doc’ pouvait-il ne pas la sentir ? Il était là pourtant lui aussi… Il fallait lui dire de partir et de l’emmener loin… Non, il était avec ELLE… Mais qui ELLE !?
Une goutte de sueur perle le long de son coup, le temps se fige, les nerfs à fleur de peau, le pout battant à tout rompre, le regard fiévreux et dément, parcourant chaque recoin du champ de vision à la recherche d’un indice sur cette mort silencieuse et implacable. Un doigt se glisse alors le long de sa nuque, avant de se transformer en langue de feu de manière presque trop sensuelle, il ne peut s’agir que de la mort déguisée en amante… Mais pourquoi jouer ainsi avec lui ? La peur, le stress… La mort, il commence à la désirer rapide, indolore ou pour le moins peu douloureuse, mais elle le fait languir, elle se joue de lui et de ses envies. Joueuse et boudeuse, elle vient et part à sa guise… Soudain une porte claque, plus forte qu’il ne l’aurait cru et se retrouve de nouveau face à son tortionnaire qui quitte la pièce après un regard sur sa montre…
Tremblant, essoufflé, il doute de vivre encore bien longtemps, mais se doute qu’il ne mourra pas si facilement.

Natsume poussait la porte de la salle, et alors qu’il le libérait il se plaignait de la corvée que ça allait être de le ramener en cellule.
Le regard compatissant, je lui souriais en prenant le temps de lui formuler une réponse correcte.

« Vraiment désolé, mais demain il parlera, envoie-lui… Une femme un peu froide et mystérieuse, il te dira tout ce qu’il sait, j’en mettrais ma main au feu. Les effets de la drogue s’estomperont d’ici 40 minutes, un peu moins peut-être, mais son état ne s’améliorera pas, ce qu’il a vécu, il le sait, est réel. Pour les détails, tu auras le rapport complet à l’accueil demain à la première heure. Sauf si tu ne veux pas le lire.
Encore merci pour tout, n’hésite pas à venir, même pour autre chose.
»

Message par Invité Sam 2 Mai - 13:45

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Une femme un peu froide et mystérieuse ? Il se fichait de lui ou quoi ? Comment pour s’assurer que le scientifique ne se jouait pas tout simplement de lui, l’albinos tourna la tête dans sa direction pour croiser le regard de l’intéressé. Son sourire compatissant l’irrita presque mais pas autant que tout le sérieux qu’il put lire à cet instant précis dans les yeux de Laudius. Alors il ne plaisantait pas ? Il pensait vraiment que son free-dating improvisé allait fonctionner ? Plus que des heures passées à torturer son prisonnier à l’aide de drogues toutes plus virulentes les unes que les autres ? Légèrement sceptique, le darkness passa tout de même en revue les figures féminines que le Cercle comptait dans ses rangs, cherchant celle qui pourrait faire l’affaire sans trop avoir à jouer la comédie en présence du rebelle présumé. Ses réflexions le portèrent aussitôt au souvenir de cette réunion d’urgence, organisée rapidement quelques mois plus tôt. Hormis son amie et la représentante des lycans, les autres membres féminins au cours de cette assemblée ne retinrent pas son attention. Ou alors, peut-être ce colosse impassible ? Dommage qu’il soit du mauvais sexe pour le coup…

« J’y penserai Doc et peut-être que je lirai votre rapport si j’ai vraiment du temps à perdre. »

Après tout, Natsume attendait plus des réponses concrètes que de simples notes sur les effets des drogues sur le patient de son interlocuteur. Ce dernier avait déjà lâché un possible lieu de regroupement rebelle, ainsi que l’identité d’une personne qu’il lui restait plus qu’à rechercher. C’était dans ses cordes, même s’il doutait vraiment de la sincérité du vampire… L’albinos fut agréablement surpris d’entendre le scientifique le remerciait. Comme s’il avait besoin de s’y prendre de la sorte… A moins que ce ne soit par pure politesse et rien d’autre ? Même pour autre chose ? Le darkness sourit sous son masque à cette idée disons, appétissante…

« Je croyais que les fous ne vous intéressaient pas Doc ? » ironisa-t-il sans cesser de sourire puis il reprit avec plus de sérieux dans la voix. « De toute façon, vous ne pourrez pas me rendre la mémoire, simplement la visiter j'imagine. »

Le cri les surprit tous les deux. Au contact de la main de Natsume sur son épaule, le vampire se mit à hurler. Il se débattit pour échapper à la poigne de son geôlier en le dévisageant. La panique et l’horreur se lisait aisément dans ses yeux et l’albinos ne comprit pas ce qu’il se passait sur le moment. Exaspéré, il soupira avant de s’adresser à Laudius :

« C’est malin Doc, vous l’avez rendu barjot… »

« Ne t’approche pas de moi démon ! Je ne veux pas mourir !! »


« Qu’est-ce qu’il est bruyant hein ? »


« Hein ? »

Pris de court, le garçon se tourna de nouveau en direction du scientifique, persuadé que ce dernier venait de parler. En voyant l’air dubitatif de son interlocuteur, il ne comprit pas. Si Laudius ne venait pas de s’exprimer alors… Qui ?


« Na-tsu-me. »


Cette voix… Où l’avait-il déjà entendue ? Cette intonation féminine…


« Natsume-kun~ C’est bien comme ça que les japonais s’appellent non ? A moins que tu ne préfères Natsume-chan ? »


Le souvenir lui revint brutalement en mémoire : lors de ses retrouvailles avec Amarra, il l’avait déjà entendue. A ce moment-là, cette voix avait résonné dans sa tête, essayant de l’empêcher de commettre une erreur. La femme qui n’était plus sensée faire partie de sa vie…

« Elisabeth… » murmura-t-il du bout des lèvres sans même s’en rendre compte.

Message par Invité Dim 3 Mai - 19:59

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A peine avais-je le temps de lui dire que le rapport pourrait l’attendre qu’il répliquait qu’il le lirait, s’il avait du temps à perdre. A perdre ? Avec mes rapports ? Drôle d’idée, n’était-il pas censé être intelligent, mais il ne s’arrêtait pas à une simple provocation, ajoutant que les fous ne m’intéressaient pas… Je lui souriais et lui adressais avec clin d’œil, nous nous étions compris. Son soucis n’était pas forcément intéressant, mais avoir assez de tact pour me laisser travailler sans entrave avait été un geste tout à fait noble de sa part. Toutefois rapidement mon pensionnaire se rappela à notre bon souvenir et je fis une moue provocatrice à Natsume. Il n’était pas fou, pas encore, j’avais encore de la marge. Puis le regard que l’albinos me lança en se retournant me préoccupa… Un tel regard alors que le silence régnait en dehors des gémissements du vampire… Etrange, cependant le temps n’était pas encore venu pour lui que je m’occupe de lui. Je ne pouvais pas le laisser partir dans un tel état, mais le garder ici ne me rassurais pas le moins du monde. Ma main se tendit immédiatement alors que je lui posais la main sur l’épaule pour le retourner. Prendre un minimum de précaution était un geste salutaire, mais surtout je voulais en savoir un peu plus. Les voix en tant que telles n’avaient pas beaucoup de valeur, encore que tout dépendait du message et de l’origine, mais surtout pourquoi lui, ça c’était passionnant.
Un sourire aimable se forma sur mes lèvres avant que je ne prenne la parole.

« Je crois que tu n’es pas prêt à nous quitter mon petit Natsume. Repose toi ici, et j’aimerais d’ailleurs une petite chose, c’est à l’occasion voir ton dossier, sans modification si possible. Si tu veux tu pourrais devenir mon agent de liaison, enfin si tu as le temps. »

Attendant simplement une réponse de sa part je jetais un œil au prisonnier d’un air dédaigneux, toutefois je ne pouvais lui en vouloir, son état était de mon fait, rapidement mon regard revint à lui. Ma main redescendit, si une seconde j’avais envisagé de forcer son seul œil accessible ouvert pour observer sa pupille c’était maintenant passé et envisager une attaque de sa part allait être difficile.

Message par Invité Mer 6 Mai - 15:46

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Partagé entre l’incompréhension de voir le vampire réagir de la sorte –et surtout, qu’il soit capable de voir l’ancienne démone, sans doute que les drogues l’aidaient sur ce point- et celle d’entendre une nouvelle fois la voix de la personne qui avait tour à tour voulu sa mort et sa vie, le garçon ne bougeait plus d’un pouce. La terreur se lisait toujours sur les traits du malheureux patient, pourtant, aucune animosité n’était perceptible dans le timbre d’Elisabeth. Dire qu’elle se montrait plutôt taquine, presque joueuse, envers les deux hommes. Rien à voir avec la description et les souvenirs que le darkness avait d’elle. Etait-ce vraiment cette femme qui avait précipité le début des Trois Jours Sombres ? Ou… La main qui se posa soudain sur son épaule coupa net le flot de questions qui se répandait dans son esprit au fur et à mesure que ses réflexions entraînaient de nouvelles interrogations au sujet de cette voix. Encore ahuri par sa propre découverte, Natsume écouta vaguement les propos de son interlocuteur. Se reposer ? Il n’était pas celui qui avait passé la journée à tourmenter un pauvre bougre !

« Mon petit Natsume ? Comme c’est mignon ~ »

Hein ? Dire qu’il n’avait même pas entendu cette partie du discours du scientifique. Il était perturbé à ce point ? Le darkness se concentra sur la fin des propos de Laudius et crut comprendre que ce dernier parlait vaguement d’un dossier. Le sien ? Si c’était le cas, il risquait d’être déçu. Seul Jean Dame avait rédigé quelques lignes à son sujet dans un rapport visant à le faire entrer dans les rangs du Cercle. Si à présent tout le monde reconnaissait son existence en tant que membre actif et espion à ses heures perdues, tous en revanche n’avaient pas connaissance de son parcours personnel. Alors de là à l’inscrire dans un quelconque dossier, médical ou non…

« Doc, je… »

« AAAAAAAAH ! »

Le hurlement du vampire le fit sursauter une fois de plus et Natsume dut se résoudre à se tourner brusquement dans la direction de l’intéressé, coupant court à son échange avec le scientifique dans le même temps. Leur prisonnier tentait vainement de reculer, comme pour échapper à quelque chose. Ou plutôt, quelqu’un. Une jeune femme se tenait face à lui, accroupie tout en l’observant avec une attention que certains pourraient qualifier de macabre. Une longue chevelure blanche couvrait ses épaules, recouvrant celles-ci, avant d’atteindre le milieu de son dos. L’inconnue dut sentir le regard du darkness sur elle et se tourna vers lui, souriant. En reconnaissant ces yeux couleur sang, tout comme les siens, le garçon sentit son cœur manquer un battement. Elisabeth. En chair et en os. Pourtant, elle avait seulement continué d’exister sous forme d’esprit dans le sien. Et si lui était en vie, comment elle… ?

« Ne fais pas cette tête, tu es le plus corrompu de nous deux à présent… Dis-moi, ce fardeau n’est pas trop lourd à porter ? »

Alors… S’il était revenu à la vie en tant que darkness, ça voulait dire que cette femme… ne l’était plus ? Mais comment pouvait-elle toujours exister si… ? Natsume sentit le sang quitter son visage et en croyant entendre la voix du scientifique le ramener dans le monde réel, il ferma les yeux. Respirant longuement, il se tourna vers Laudius lorsqu’il les rouvrit.

« Vous avez raison Doc. Je vais rester ici quelques minutes avant de ramener le colis. Qui sait ? Peut-être qu’il sera moins chiant à traîner… » lâcha-t-il avec tout le détachement dont il pouvait faire preuve à cet instant.

Est-ce que son comportement avait paru suspect aux yeux de son interlocuteur ? Certainement et n’importe qui aurait trouvé cette situation louche, si on ne s’était pas simplement contenté de le traiter de fou… Le garçon se surprit à espérer que le scientifique n’allait pas imaginer des théories plus farfelues les unes que les autres à son sujet. Ce n’était pas sans une bonne raison qu’il évitait de raconter son passé au premier venu… Ignorant la silhouette de la jeune femme, il vint saisir le vampire par le col pour revenir sur ses pas et le jeter dans la cellule qu’il avait occupé une bonne partie de la journée. Après s’être brièvement excusé auprès de Laudius pour la gêne occasionnée, l’albinos finit par se dégoter une place sur un vieux fauteuil installé dans la pièce réservée au personnel lors de ses pauses. Il y retrouva le congélateur, ainsi qu’un micro-ondes, une table et quelques chaises. Plutôt que de s’asseoir dedans comme le ferait toute personne lambda, Natsume préféra une position horizontale plutôt que verticale, collant sa tête sur l’accoudoir droit du fauteuil tandis que son bassin reposait en équilibre précaire sur celui de droite. Quant à ses jambes, elles ballotaient dans le vide. A défaut de pouvoir retrouver le confortable canapé du salon de son appartement, il se contenait de cette étrange position. Un bras en travers du visage, il ne fit même pas attention à ce qui l’entourait, si Laudius venait s’installer à la table pour continuer à travailler ou… Le sommeil le surprit plus vite qu’il ne l’aurait cru. Il grogna tout de même en percevant une lumière agressive au-dessus de sa tête. Son premier réflexe fut de vouloir replacer son bras devant ses yeux, n’ayant toutefois pas le souvenir d’un néon aussi violent dans la salle de repos. Chose curieuse : son bras ne lui obéissait pas. Le darkness lutta quelques minutes pour tenter de faire abstraction de la lumière et retourner vers les bras de Morphée. Peine perdue. Jurant de plus belle, il ouvrit alors les yeux pour découvrir un plafond différent de celui aperçu vaguement au moment de prendre place dans le fauteuil. Inconnu et pourtant horriblement familier quand il se rappelait sa furtive présence au moment d’assister à l’étude du scientifique sur son patient. En baissant les yeux en direction du bras qui refusait de bouger, il s’aperçut qu’il était solidement attaché au niveau des poignets.

« Que… ?! »

C’était quoi ce bordel ? Depuis quand il était ici ? En tant que sujet ? Et Laudius ?! Par chance, seuls ses poignets et ses chevilles étaient entravées, aussi l’albinos tenta de se redresser, tirant sur chacun de ses liens en même temps pour espérer les voir céder. Avant de basculer en arrière, retombant sur la surface de la table sur laquelle il se trouvait, à présent moite de sa sueur à force de multiplier les efforts musculaires pour se libérer. Que s’était-il passé pendant son sommeil ? Un retournement de situation ? Un simple rêve ? Même si ça prenait davantage des allures de cauchemar à ce rythme…

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