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Message par Invité Mer 24 Juin - 17:03

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Au grand étonnement d'Alex, sa supérieure accepta pratiquement sans hésitation qu'il garde un œil sur leur "témoin". Elle semblait agacée, mais ne discuta pas la demande e c'était tout ce qui importait à son subordonné, qui se moquait assez de son humeur. Le Lycan salua sa supérieure de la tête et se prépara à trouver un poste d'observation quand celle ci lui fit signe discret.
Un homme venait de pénétrer dans la maison de Tomhas par l'arrière, sans aucune hésitation. La louve gronda, et Alex se tendit lui aussi en s'arrêtant pour observer la silhouette disparaître à l'intérieur de l'atelier. Qu'est ce que ce type venait faire là? Les avait-il regardé sortir pour attendre que le maître des lieux soit seul?

-Contactez les forces de police, communiquez leur l’adresse en prétextant une mise sous surveillance, lui ordonna Calypso en se dirigeant vers le bâtiment.

Le Lycan ne prit pas la peine de répondre et dégaina son téléphone tout en suivant sa supérieure avec un temps de retard. Plus expéditif qu'elle, il demanda purement et simplement qu'on lui envoie des agents sur place en usant de l'autorité du Cercle avant de raccrocher sans plus de cérémonie. Il coupa la sonnerie de son téléphone pour éviter d'être stupidement repéré si ces derniers rappelaient.
Son instinct lui disait que quelque chose n'allait pas, ce que ses oreilles confirmèrent dès qu'il fut assez proche.
On se battait là dedans. Pas le moment de se faire repérer pour neutraliser l’agresseur.

La louve semblait partager se point de vue puisqu'elle se faufila à l'intérieur. Mais presque aussitôt elle se mit à appeler, sans aucune discrétion. Les bruit de lutte cessèrent aussitôt.
Alex retint un juron et les deux Lycans se mirent soudain à courir, sans avoir besoin de se concerter. Autant pour la furtivité.

Alex sentit l'odeur du sang avant même de voir le corps de Tomhas. Il semblait blessé mais remuait encore. Satisfait de cette conclusion il bondit par dessus l'obstacle et fonça sur la porte laissée ouverte par son agresseur. Lancé à pleine vitesse, il percuta le mur et repartit sans même ralentir. Il avait dégainé son pistolet sans même y penser.
Une seconde plus tard il était dans la rue.

Il repéra aussitôt son fuyard, qui courait ventre à terre.
Littéralement. La créature courait à quatre pattes. Sans doute un Lycan ou plus probablement un hybride. Un loup garou aurait probablement préféré combattre que fuir.
D'un geste mille fois répété il leva son arme, alignant sa cible. Son doigt se plaça sur la détente, mais il hésita.
Un fugitif non humain, peut être désarmé et soupçonné d’agression abattu dans le dos au milieu d'une rue ça nuirait à la réputation du Cercle. Et la représentante accrocherait probablement sa peau au mur de son bureau pour ça.
Maudissant cette dernière sur plusieurs générations, il se lança à la poursuite du fuyard en courant. Grâce à sa musculature surhumaine la distance entre lui et sa proie. Derrière lui il entendait vaguement une sirène de voiture de police, trop lointaine pour être utile.

Leur écart n'était plus que d'une dizaine de mètres quand une moto déboucha soudain d'une rue et effectua un dérapage juste devant son fuyard. Ce dernier sauta derrière le pilote, qui fit aussitôt crisser ses roues. La moto bondit en avant...
Mais trop tard. Alex avait déjà bondit, et percuta le véhicule qui se renversa et glissa sur une quinzaine de mètres avant de s'immobiliser.

Les deux occupants du deux roues furent propulsé au sol. Ils roulèrent sur le côté, et se redressèrent presque aussitôt. Leur poursuivant avait fait de même, toujours l'arme au poing.
De plus près, il put voir que l’agresseur de Tomhas était un hybride canin. Un peu de sang avait commencé à couler de sa tempe, mais la vitesse de la moto n'avait pas été suffisante pour qu'il soit sérieusement blessé.
Malgré l'arme que tenait Alex, ou à cause d'elle, il se jeta sur lui avec un rugissement. Sans hésiter, le Lycan lui attrapa une main et effectua un petit bon pour lui infliger un coup de genoux magistral au plexus. Hors de combat, son assaillant s'effondra aussitôt et l'officier n’eut plus qu'à tordre son poignet et à poser ses genoux sur son dos pour l'immobiliser tout à fait. Quelque chose craqua -l'épaule?- mais il ne s'en soucia pas. Le mouvement lui avait prit à peine une seconde.

Sans perdre de temps, il braqua son pistolet vers le pilote de la moto, qui faisait mine de rejoindre la bagarre. Les sirènes hurlaient toujours, de plus en plus proches.

-Au sol! ordonna-t-il.

Au lieu d'obéir, l'autre tourna les talons et courut vers sa moto. Le Lycan faillit tirer mais s'arrêta à nouveau à temps, lâchant un juron. Après une seconde d'hésitation il frappa celui qu'il tenait d'un coup de crosse, assez fort pour l’assommer proprement.
Libéré de ce poids, il se releva, mais l'homme casqué était déjà sur la moto et accélérait rapidement. Alex se mit à courir derrière lui, mais il sentait déjà qu'il ne le rattraperait pas. Restait l'option de tirer dans les roues.

Il s'arrêta et aligna sa cible, mais une voiture de police déboucha soudain d'une rue sirènes hurlante, se plaçant accidentellement entre lui et sa cible. Le véhicule effectua un dérapage et pila.

-Putain de merde! jura-t-il tandis que les policiers débarquaient pistolet au poing, pointés sur lui.

Quelques secondes d'explications et la présentation de sa carte du Cercle suffirent à débloquer la situation. Ses ''nouveaux amis'' relayèrent le signalement et l'immatriculation de la moto par radio avant d'embarquer sa prise direction le QG du Cercle. L'hybride était toujours KO mais ils le menottèrent quand même.
Ces formalités expédiées, le Lycan revint jusqu'à son point de départ, où d'autres policiers l'attendaient. Apparemment, Tomhas était blessé et avait été transféré à l’hôpital. Calypso ressortit de son logement alors qu'Alex terminait de s'informer, et prit les choses en main. Elle ne demanda aucun rapport, se contentant de les faire mener là où leur victime était soignée.

A peine quelques minutes plus tard le duo pénétrait dans sa chambre.
Tandis que sa supérieure faisait la conversation, Alex resta sur le seuil, bras dans le dos. Il rassemblait ses idées. L'action l'avait calmé, et apaisé son esprit.
Sa proie avait eu de la chance. Mais le fait que deux personnes soient impliquées semblait suggérer un groupe, voir une organisation. La rébellion dont le Cercle rabattait les oreilles de ses recrues? Ça semblait logique.
Interroger celui qu'ils avaient pris risquait de ne pas donner grand chose si ils avaient cloisonné leurs opérations. Chercher à l'aveugle non plus. En revanche s'ils revenaient s'en prendre à Tomhas...

Apparemment sur la même longueur d'onde, la représentante lui lança un regard interrogatif. Il hocha imperceptiblement la tête.

-Dorénavant Monsieur Varko assurera votre protection. Il va rester à vos côtés car il a encore des questions à vous poser. Quant à moi, je prends congé. Mais voici ma carte, n’hésitez pas à me contacter si vous en ressentez le besoin Monsieur Paliakov.

Elle s'attarda encore quelques instants avant de prendre congé. Une fois qu'elle fut sortie, Alex referma la porte et vint s'asseoir près du lit.
Il sourit au blessé.

-Sale journée pas vrai? lança-t-il d'un ton amical. Attaqué par une Lycan, puis par un hybride. Je serais vous je me méfierai du prochain vampire que je croiserai...

Il se laissa aller en arrière, contre le dossier de la chaise.

-Si ça peut vous consoler, j'ai bien arrangé votre agresseur, poursuivit-il. Quelques fractures, et il va faire un long séjour en cellule aux frais du contribuable. Ça fait mal?

Le changement brutal de sujet n'était pas inhabituel pour lui. Et c'est tout naturellement qu'il enchaîna:

-Si vous avez oublié de nous dire certaines choses, ce serait le bon moment pour vous en souvenir.

Message par Invité Mer 24 Juin - 21:05

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Je vis un visage familier entrer dans la salle. Encore elle ? Ma foi, elle m'aime bien ! L'agent venait de pénétrer dans la pièce. Tant mieux, ça éviterais les salutations inutiles.


« Et je suppose que cette fois encore, vous ne connaissiez pas votre agresseur ? »


Je grimaça, en effet, je voulais éviter les salutations inutiles mais un tel manque de politesse prit ma demande au dépourvu : n'est-ce pas ce que je souhaitais ? Bon, je n'avais pas le temps pour ça.


« Amélien Clam, c'est lui votre coupable. C'est son vrai nom, j'en suis sûr. » J'avais lâché cette phrase trop brusquement mais ma gorge me faisait souffrir. Voyant que je m'étais arrêté, elle continua.


« J’ai intercepté votre conversation téléphonique. J’ai fait la connaissance de votre amie et… Elle a insisté pour vous rendre visite ici. Je l’ai rassurée de mon mieux vous concernant mais elle était inquiète pour vous. »


Quoi ?! Quelle imbécile ! Elle n'a pas besoin de ça !


« Non, il ne faut pas qu'elle vienne. A fortiori quand un terroriste en veux à ma vie ! Enfin, je la tiendrais informé. Merci d'avoir pris l'appel, j'étais … occupé » lâchais-je en souriant.


« Dorénavant Monsieur Varko assurera votre protection. Il va rester à vos côtés car il a encore des questions à vous poser. Quant à moi, je prends congé. Mais voici ma carte, n’hésitez pas à me contacter si vous en ressentez le besoin Monsieur Paliakov. »


Après tout ce temps, ils étaient encore insensible à mon humour ?



Monsieur Varko ?



Elle me passa sa carte. Une rapide lecture me fit comprendre deux choses : elle était un haut-placé du cercle et, le plus important, elle avait un nom digne d'un personnage de roman, je devrais le noter quelque part...



Monsieur Varko … C'est ce grand gaillard? Assurer ma protection ? Vous voulez plutôt m'achever, non ? Son air ne m'inspirait toujours pas confiance. On dit que les traits du visages sont ceux de l'expression que vous avez le plus utilisé. Cet homme n'a sûrement jamais sourit de sa vie !



Il vint s'asseoir et sourit légèrement. Ah ? Enfin un sourire normal ? Une première !


« Sale journée pas vrai? Attaqué par une Lycan, puis par un hybride. Je serais vous je me méfierai du prochain vampire que je croiserai... »


Je souris légèrement, il n'a pas tord, le bougre. Je lui pardonnais alors le fait d'avoir oublié de s'inscrire sur la liste des calamités. Il sait faire preuve d'humour, finalement. Est-ce de l'humour de lycan ?


« Si ça peut vous consoler, j'ai bien arrangé votre agresseur. »


Je plaignais déjà le pauvre qui avait dût subir ça.


« Quelques fractures, et il va faire un long séjour en cellule aux frais du contribuable. Ça fait mal? »


Non, je comptais justement me lever et courir un marathon.


« Si vous avez oublié de nous dire certaines choses, ce serait le bon moment pour vous en souvenir. »


« Amé »


Je cracha une gerbe de sang que j'eus à peine le temps de retenir de mes mains.



Les quelques bip calment autour de moi se mirent à s'agiter et ne présageait rien de bon mais après quelques secondes, le tout se calma. J'enlevai doucement mes mains de ma bouche. Mes mains étaient tâchés de sang. Cette vision horrible était accentué par le blanc du lit. Le contraste était violent et j'en étais horrifier. Je ravala le sang toujours présent de ma bouche et essuya mes mains sur la serviette posée sur la machine. Faîtes que ce soit là pour ça...



Je me racla la gorge. C'est vrai que ce goût est agréable. Puis je continua ma phrase comme si de rien n'était.


« Amélien Clam. » Je pris un instant pour regretter le fait qu'il fût déjà capturer, je ne pouvais plus exposer mes brillantes observations. Tant pis, j'en ferais un livre. « Je pense qu'on en ai arrivé à la même conclusion. C'est un rebelle. C'est le plus probable, dans cette ville. Néanmoins, il ne m'a pas semblé préparé : j'ai pus le prendre de court pour avoir son nom et il s'est probablement infiltré chez moi pour récupérer son nom. Il n'a même pas sut se défendre. » Je lança un regard interdit au lycan. Il avait probablement pensé à me rabaisser en me rappelant que, finalement, c'était moi qui avait finit au sol. Il le pensait probablement. Plutôt taquin ou moqueur ?


Comme pour répondre à ses pensées, j’ajoutai avec une voix semi-moqueuse, semi-taquine : « Au fait, je plains celui de tes camarades qui a ce carnet.  Il est peut-être au fond du lac à l'heure qu'il est. » La dernière phrase ne sortis pas, cet homme me terrifiait ! Je compris alors que je ne devais pas dire un mot de plus. Sinon, il se dirigerait vers la porte, la bloquerait avec la chaise et me ferait regretter de ne pas être, moi, dans le fond du lac.


Un long silence me paraissant des heures en suiva.


« Des minuteurs, c'étaient probablement pour des bombes. Que je suis bête ! »


J'avais l'impression d'être dans un mauvais film d'investigation. J'avais oublié la personne en bleue et je m'en souvins soudainement.


« Et pour la femme en bleue ? Du nouveau ? Vous avez réussi à faire parler l'hybride ? »


J'avais tant de questions et si peu de réponses ...

HRP:

Message par Invité Jeu 2 Juil - 16:09

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Assis près de son protégé, le Lycan écouta patiement le flot de remarques et de questions que lâchait son blessé. Il se fit la reflexion que ce dernier risquait d'aggraver son état déjà pitoyable et ce demanda avec un peu d'agacement si la représantante l'en tiendrait pour responsable.
Sans doute que oui. Elle ne semblait pas être le genre à se contenter d'un "c'est la faute à personne". Plutôt du genre à exiger un responsable sur qui passer ses nerfs à défaut de disposer d'un coupable.

L'esprit de Tomhas semblait fourmiller, mais ses remarques finirent par se tarir. Alex profita d'une accalmie pour prendre la parole à son tour. Sa voix était étrangement douce et il articulait bien chacun de ses mots comme pour mieux en profiter.

-Je crois que quelque chose n'est pas clair pour vous Monsieur Paliakov, je vais donc me faire un devoir d'éclaircir ce malentendu. Vous n'êtes pas membre du Cercle, ni policier. Maintenant que nous avons votre témoignage vous n'avez plus à vous préoccuper de cette affaire. Nous vous dirons ce que vous avez à savoir. Suis-je clair?

Il se leva et fit quelques pas jusqu'à la fenêtre de la chambre, aux stores baissés. Le Lycan les entrouvrit juste assez pour pouvoir surveiller le parking de l'hopital.
Rebelle avait dit Tomhas. Si seulement...
La main gantée du soldat eu un tressaillement. La seule évocation de ces terroristes le mettait dans un état d'énervement qu'il avait du mal à contrôler. D'autant plus qu'à cette heure il aurait dut être dehors pour traquer le motard qu'il avait poursuivit un peu plus tôt, mais qu'à la place il devait servir de baby-sitter à leur témoin clé.
Qui avait une faible probabilité d'être la cible d'une nouvelle attaque, un appât appetissant. Avec un gardien plus discret que deux flics en uniformes encadrant la porte de sa chambre.
Finalement la représantante n'était peut-être pas totalement une idiote.

-Deux règles simples. Règle numéro un: vous ne sortez pas de cette chambre et moi non plus. Règle numéro deux: si par hasard vous sortiez c'est uniquement avec moi. Si vous les appliquez vous devriez être encore vivant demain. Des questions?

Alex retourna s'assoir, réfléchissant à comment occupper son temps, qui risquait de s'allonger d'heure en heure. Se faire livrer une pizza et un bouquin pour commencer.
Réalisant que son travail serait plus facile si son protégé ne s'estimait pas trop durement maltraité, il finit par lâcher d'un ton plus amène:

-Vous avez faim?

HRP:

Message par Invité Jeu 2 Juil - 19:58

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« Je crois que quelque chose n'est pas clair pour vous Monsieur Paliakov, je vais donc me faire un devoir d'éclaircir ce malentendu. Vous n'êtes pas membre du Cercle, ni policier. Maintenant que nous avons votre témoignage vous n'avez plus à vous préoccuper de cette affaire. Nous vous dirons ce que vous avez à savoir. Suis-je clair? »
Je grimaça.
Voilà ce que j'étais donc à leurs yeux. Un simple témoin ou, probablement, un coupable le cas échéant. Après tout, ils avaient mon agresseur, pas celui qui menaçait l'aubergiste.
Mais, après tout, il n'avait pas tord. Je me contenta de hocher ma tête, sans lui adresser un regard, ce qui aurait correspondu à approuver ses méthodes.
Il se leva et se dirigea vers la fenêtre, écartant légèrement les stores. Un telle scène aurait put apparaître dans l'un de mes écrits.
Bon, j'étais avec un meurtrier, seul, dans une chambre close, salement amoché, désarmé mais il fallait relativiser : il était là pour me protéger, il y avait une certaine évolution quand même.
« Deux règles simples. Règle numéro un: vous ne sortez pas de cette chambre et moi non plus. Règle numéro deux: si par hasard vous sortiez c'est uniquement avec moi. Si vous les appliquez vous devriez être encore vivant demain. Des questions? »
Avait-il remarqué la contradiction entre ses règles ? Il improvisait probablement. J'en déduisis qu'il avait plus l'habitude d'escorter des cadavres que des vivants. De plus, au vu de mon état, je n'allais pas pouvoir fuir bien loin avant qu'il ne me rattrape et me brise les jambes.
« Encore vivant demain. » Ces mots résonnèrent et me firent comprendre que la journée ainsi que la nuit allaient être longue. Et après ? Il avait dit « demain » probablement dans un soucis de style mais la question était tout de même légitime. Qu'allait-il se passer une fois que ces agents m'auraient laissé tranquille ? Bon, à vrai dire, sans leurs actions, je n'aurais pas finit ainsi. Je me débrouillerais seul.
Ils avaient attrapé Clam, tout allait probablement s'arrêter. Pour quelles raisons continueraient-ils ? Par vengeance ? Je n'arrivas pas à l'imaginer venant de telles personnes mais, après tout, c'était une possibilité qu'il ne fallait pas négliger.
Il était inconsidéré, à ce titre, il avait peut-être des amis aussi stupides qui m'attaqueraient pour on-ne-sait-quelle raison !
Mon côté écrivain prit de nouveau le dessus : il était possible qu'en me faisant pression ou en me faisant disparaître, ils puissent libérer leur ami. Ne sait-on jamais.
« Vous avez faim? »
Mon ventre gronda légèrement comme pour faire écho. Je lui répondis avec un grand sourire.
« Oui, en effet. Qu'avez-vous en tête ? »
Essayait-il d'être agréable ? C'est vrai que, en y réfléchissant, il m'avait souvent fait cette impression. Je ne savais pas si c'était un ennemi ou un ami. Il passa un coup de fil. Pendant ce temps-là, je chercha autour de moi une quelconque arme, ces hypothèses m'avaient rendu paranoïaque.
Mes yeux se déposèrent sur mes affaires, elles étaient déposé sur le dossier d'une chaise, à côté du lit. Je me précipita légèrement dessus. Les draps bordés restreignais mes mouvements.
« Que t'a-t-elle fait ? » demandais-je à voix basse à mes gants.
Après l'avoir rapidement examiné, je m'attaqua au plus gros problème : la liaison des deux fils pour se joindre en un, dans le dos, avait céder. Le boîtier était irréparable. Il faudrait que j'en refasse un, une fois rentré. Pour le moment …
Mon protecteur semblait avoir finit sa commande. J'avais l'un de mes gants dans la bouche et j'étendais mon bras droit pour accéder à mes affaires. Il y avait toujours ma ceinture d'outils. J'étais heureux d'avoir changé de tenue au milieu de la journée. J'en extirpa un couteau papillon. J’adressai un regard à l'agent. « Ne vous inquiétez pas, j'ai un permis pour ça, et je ne compte pas planter quelqu'un. » Dis-je avec un léger sourire.
Parler avec ce gant dans la bouche relevait de l'exploit. Je dénuda les fils, les sectionna et fit un alliage de fortune. En espérant que ça tienne. Ce bidouillage me promettait un dernier recours, cela tombait bien :j'étais déjà acculé, mais, sans fil, chaque coups m'infligerait une piqûre équivalente à la puissance dégagée. J'espérais ne pas avoir à m'en servir mais enfila tout de même mon arme. Je n'aurais pas le temps en cas d'urgence sinon. Une pizza arriva, prédécoupée. Une chorizo ? J'aurais parié sur une quatre fromages !
Je remercia Varko et me saisit d'une part. J'appréciais le moment, un moment de calme, il me semblait une éternité que je n'avais pas eu le privilège de vivre un moment ainsi, décomplexé. Bizarrement, cette seule part me coupa l'appétit. Cela faisait pourtant un long moment que je n'avais pas mangé, était-ce les événements qui pesaient sur mon estomac ?
« Et donc, cela fait-il longtemps que vous travaillez avec cette Calypso ? »
J'écoutais sa réponse. Lui comme moi avions du temps à perdre, à première vue. C'était la bonne occasion pour continuer la conversation.
« Vous, membres du Cercle, que faîtes-vous contre la menace rebelle ? Vous savez, beaucoup souffrent pendant que les escarmouches s'éternisent. » Je remarquais avoir été assez acerbe et me reprit. « Je ne voulais pas être impertinent. Comme vous l'avez rappelé, je ne suis rien, pour le moment. Néanmoins, mon but est toujours d'aider les citoyens de cette ville. »
Une demi-heure plus tard, il regarda de nouveau au travers des stores et s'installa de nouveau aux côtés de la porte. Bien que ce fut imperceptible, il me sembla plus tendu qu'auparavant. Quelques courtes minutes après, des pas se firent entendre dans le couloir. Quatre personnes ? Je me redressa et me posa sur mon lit. J'étais bien trop tendu, je le savais. Je régla le son de mes gants, avec ça, je ne pourrais qu’assommer un humain ou un hybride tout au plus mais je ne pouvais me permettre plus. Je vais avoir de sales brûlures ...
Les pas s’arrêtèrent devant la porte. Le lycan attendait à côté de la porte. Je saisis ma clef à molette, posé dans les affaires.
Espérons que ce ne soit pas le service de l'hôpital alors. 
HRP:

Message par Invité Dim 5 Juil - 15:50

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Tandis qu'Alex finalisait sa commande, Tomhas s'était emparé d'un de ses gants qu'il avait mis dans sa bouche. Tandis que son "gardien" retournait s'asseoir près du lit il extirpa pas un couteau papillon de ses outils. Tout en déployant la lame de quelques mouvements secs, il lui lança:  

-Ne vous inquiétez pas, j'ai un permis pour ça, et je ne compte pas planter quelqu'un.

Le Lycan lui sourit, amusé. Un sourire à la fois joyeux et effrayant.

-Dans cette ville une bonne partie des gens pourrait vous arracher la tête d'une simple claque, et fronceraient à peine les sourcils si vous les poignardiez avec ça. Votre couteau est très loin de m'inquiéter...

Son protégé ne répondit rien et se plongea dans son bricolage, sous l’œil attentif d'Alex. Il cherchait à comprendre à quoi servait l'objet... Un gadget? Une arme? Ou plus probablement un outil?
La pizza finit par arriver alors qu'il finalisait son travail.
L'officier remercia le livreur, paya la nourriture avant de la rapporter au blessé. Il s'empara aussitôt d'une part, qu'il goûta avec attention. Rassuré sur le fait que ses sens de Lycan n'aient rien perçu de dangereux ou de suspect il l'engloutit en deux bouchées.

-Bon appétit, lâcha-t-il avec une politesse forcée en se resservant.

Contrairement aux humains, les Lycans avaient un rapport très sauvage à la nourriture. En regarder manger un pouvait être un spectacle peu ragoutant même avec un plat des plus innocents... Heureusement pour Tomhas, Alex maîtrisait encore sa voracité. Toutefois il jugea préférable de se servir avant que son compagnon n'ait fait disparaitre jusqu'à la dernière miette du plat.

Ils mangèrent en silence, et malgré la vitesse du Lycan ce fut l'humain qui termina son repas le premier. Sans doute soucieux de ne pas laisser un silence pesant s'installer, il finit par demander:

-Et donc, cela fait-il longtemps que vous travaillez avec cette Calypso?

Alex terminait sa quatrième part, et réfléchit quelques secondes à sa réponse en regardant la dernière part, hésitant entre politesse et opportunisme. Finalement il opta pour un juste milieu.

-Pas vraiment. Je ne suis pas en ville depuis longtemps, ni membre du Cercle à vrai dire...

Il tut les éventuels commentaires quand à la représentante, qui ne regardaient en rien un civil. Apparemment cette réponse inspira son blessé, qui resta pensif quelques instants qui suffirent au Lycan pour faire disparaitre toute trace de la pizza.

-Vous, membres du Cercle, que faîtes-vous contre la menace rebelle? Vous savez, beaucoup souffrent pendant que les escarmouches s'éternisent.

Surpris par ce soudain changement de sujet, Alex braqua ses yeux sur le visage du blessé. Qu'essayait-il de dire? Que voulait-il?
Semblant prendre conscience de son erreur, ce dernier s'empressa d'ajouter:

-Je ne voulais pas être impertinent. Comme vous l'avez rappelé, je ne suis rien, pour le moment. Néanmoins, mon but est toujours d'aider les citoyens de cette ville.

Le Lycan ne répondit rien, se contentant d'observer Tomhas comme il aurait regardé un nouveau pistolet. Avec un intérêt détaché d'humanité. Il regardait un problème à comprendre, à résoudre, pas une personne. Il pourrait le tuer avec le même détachement, sans même s'énerver.
Il finit par détendre son visage, si soudainement que ce retour à une expression chaleureuse semblait surjoué.

-Le Cercle cherche à épargner la population civile et son image dans sa lutte contre les terroristes. C'est plus long qu'une guerre totale mais cela évite de mettre cette ville à feu et à sang.

L'absence totale de toute émotion à évoquer cette dernière possibilité la rendait encore plus effrayante dans la bouche du Lycan. Cette réponse clôtura les efforts de conversation du duo pour un bon moment.
Alex s'installa dans un petit fauteuil presque confortable posé à côté de la fenêtre et laissa les minutes s'écouler dans une sorte de veille somnolente. La rumeur des voix et des sirènes de l’hôpital formaient un fond que ses sens de bête surveillaient tandis qu'il se reposait.
Il était d'autant plus tranquille que deux hommes en civil ne bougeaient pas de leur voiture depuis vingt bonnes minutes et que l'un d'eux avait parlé dans un talkie sans lâcher des yeux la façade. Sans doute un "filet de sécurité" de la police ou du Cercle.

Un peu plus tard mouvement inhabituel du côté du parking finit par attirer son attention.
L'une des ambulances venait d'arriver sirènes hurlantes, pas la première. Mais contrairement aux autres elle ne se dirigea pas du côté des urgences mais vint directement se coller au bâtiment des soins. Intrigué le Lycan se pencha à la fenêtre mais ne parvint pas à voir grand chose.
Cette rupture de la routine ambiante bien qu'insignifiante réveillait son instinct.
Leurs deux anges gardiens suivaient la scène des yeux mais ne semblaient rien avoir remarqué.

Il jeta un rapide regard vers son compagnon de chambrée. Ce dernier le suivait des yeux, plus interrogatif qu'inquiet.

Alex réfléchit rapidement. L'infiltration subtile n'était pas dans les méthodes habituelles des rebelles. Ces derniers adoptaient généralement une approche plus... Directe. Cela dit les sous-estimer était toujours une erreur. Même les imbéciles avaient parfois un éclair de génie.
Encore qu'essayer de s'en prendre à quelqu'un sous sa protection puisse difficilement être qualifié comme tel.

Sans donner d'explication il se colla au mur à côté de la porte, surveillant les mouvements dans le couloir grâce à son ouïe surhumaine.
Il n'eut pas longtemps à attendre pour que des pas se fassent entendre de l'autre côté du mur. Il y avait aussi le crissement plus discret d'une civière, bruit habituel dans un hôpital.
Mais il n'y avait pas de bruit de voix. Ce détail le hérissait. C'était un lieu de soin, pas un putain de monastère!
Le groupe passa devant la porte de la chambre et s'arrêta non loin. Insensiblement, le Lycan rapprocha la main de son arme.

Fusillade dans les couloirs de l’hôpital entre un membre du Cercle et des infirmières désarmées. Calypso va adorer pensa-t-il.

Un bruit de pas distinct se fit entendre. Des chaussures féminines. Celles d'une infirmière?
Les pas s'arrêtèrent de l'autre côté du battant.
Puis quelqu'un frappa.

Alex prit une seconde pour prendre un air détendu et ouvrit la porte.
De l'autre côté se tenait une jolie infirmière qui lui sourit. Elle tenait un plateau entre les mains.

-Je viens pour une prise de sang, anonça-t-elle. Puis-je entrer?

Elle avait une odeur fruitée, sans doute un parfum.
Vaguement déçu, le Lycan inspecta le plateau puis s'écarta pour la laisser entrer.

-Sûr, allez-y.

Il en profita pour sortir la tête de la chambre.
Un peu plus loin dans le couloir, quatre infirmiers avec des masques chirurgicaux s'activaient autour d'un patient étendu sur un brancard.

Il jeta un coup d’œil derrière lui. L'infirmière et son patient échangeaient quelques mots.
Tout va bien pensa-t-il en saisissant la poignée pour refermer la porte.

C'est à ce moment précis qu'il vit le patient sur la civière se redresser en repoussant le drap posé sur ses jambes, un pistolet mitrailleur Uzi dans chaque main.

-Merde! jura le Lycan en saisissant sa propre arme avec un temps de retard, bondissant en avant et claquant la porte derrière lui.

Il parvint à sortir l'arme de son étui quand la double rafale crépita, déchaînant un ouragan de balles de 9mm dans le couloir. Alex fut frappé de plein fouet et décolla du sol. Touché à plusieurs endroits il s'écrasa sur le carrelage et s'immobilisa. Une petite mare de sang commença à s'étirer autour de lui.

-Vous deux, vérifiez qu'il est mort, ordonna le faux blessé en s'asseyant sur sa civière. Les autres, trouvez moi Paliakov.

Son teint cadavérique et la vitesse de ses mouvements ne laissait pas beaucoup de doutes sur sa race, même si il était rare qu'un vampire se montre ainsi en plein jour. Cela les avait obligé à passer par l'arrière, protégés par l'ombre du bâtiment pour éviter le soleil. Et à rester loin des fenêtres.

Tandis qu'il rechargeait ses Uzi, les "infirmiers" sortirent des armes de leurs blouses et se déployèrent dans le couloir, en s'approchant du corps inerte de leur victime. Deux d'entre eux entourèrent la porte de la chambre, se préparant à entrer...

HRP:

Message par Invité Lun 6 Juil - 17:00

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 Quelqu'un frappa et Varko ouvra la porte.
« Je viens pour une prise de sang,puis-je entrer? »
C'était une voix féminine. Il l'a laissa entrer.
Elle s’assit au bord du lit. C'était une belle femme blonde et la tenue d'infirmière lui allait tout particulièrement bien. Ses talons rehaussait son côté féminin et ne pouvait que me laisser sous son charme. Un délicat parfum sublimait le tout. Elle m'adressa un beau sourire.
« Pouvez-vous lâcher cela ? » me demanda-t-elle en me retirant ma clef que j'avais conservé au plus près de moi. Je rougis. Quel imbécile! Je ria et dégaina une excuse pour me rattraper.
« Excusez-moi, je réparais un outil. »
« Quel genre d'outil pouvez-vous bien avoir ici ? »
Elle m'avait saisi l'épaule et testé la seringue.
« Un léger anesthésiant, pour vous ménager. »
Je commença à déplacer instinctivement mon cou sur la droite, pour éviter qu'elle tombe malencontreusement sur la plaque. Autant simplifier le travail de ces femmes.
Des coups de feu éclatèrent dans le couloir.
Varko ?!
J'eus à peine le temps de regarder l'infirmière et de voir son horrible expression qu'elle attrapa vivement ma tête, la fit basculer à gauche et se jeta sur moi pour appuyer de tout son poids.Encore ?! Elle maintenait fortement la prise et planta violemment la seringue dont la pointe céda. Étonnée, elle n'eut pas le temps de réagir que je plaqua ma main gauche sur son oreille droite.
« C'est ça que je réparais ! » lui lâcha violemment avant de lui envoyer une décharge. Le bruit fut étouffer dans ses oreilles.
« HAAA PUTain de bordel de merde ! » Je me concentra de nouveau. Je pris sa tête et la fracassa sur mon épaule droite.Ensuite, je souleva avec ma main droite sa main gauche jusqu'à lui planter la seringue dans la gorge et appuya. Elle tomba sur moi, rapidement, je la releva légèrement au dessus de moi avec mon gras gauche et laissa mon bras droit ballant en dehors du lit où il rejoignit ma clef que je saisis. Le fracas s'arrêta, faisant monter la pression.
« Vous deux, vérifiez qu'il est mort, les autres, trouvez-moi Paliakov. »
C'était bien ce que je pensais, elle n'était pas venue seule. Être trop prévoyant à parfois du bon.
Tout d'abord « les autres », au moins deux personnes alors, puis les « deux » suivit du chef. Au moins cinq ennemis ? S'il n'y a que des humains, j'ai une chance. Deux hommes rentrèrent dans la chambre, armés de pistolets.
« Bien Camille, tu l'a eu. Ça va le calmer un certain temps. »
Les yeux à peine ouvert, je le vis s'approcher, son ami restait en retrait, regardais par la fenêtre et le couloir. Pour ce dernier, le danger ne pouvait pas provenir de ce lit, je souriais légèrement. C'est parce que je ne suis qu'un homme, pas vrai ? C'est cette faiblesse qui vous a condamné !
Le premier se rapprocha et secoua légèrement l'infirmière qu'il devait toujours pensé éveillée. J'avais eu le temps de visualiser plusieurs fois la situation et exécuta impeccablement le geste : je poussa violemment l'infirmière sur l'homme, surpris et lui donna un violent coup sur la tête en ramenant mon bras droit, l'amplitude du coup ne fit qu'augmenter la force avec laquelle il fut plaqué au sol, probablement étourdit. 
Je profita de ce geste pour, d'un revers, lancé la clef sur le dernier, près de la fenêtre, distrait par les coups de feu reprenant de plus belle. Il n'était donc pas mort, ce parasite. Pensais-je heureux.
Malheureusement il réussit à l'esquiver et esquissa un sourire en regardant la clef retomber. Il m'adressa un regard amusé mais j'avais déjà sauté du lit et m'apprêtait à l'agripper. Son visage se décomposa, il ne s'attendait sûrement pas à qu'un humain blessé puisse accomplir une telle prouesse. Il fut projeté contre la fenêtre. Il me frappa d'un léger coup le ventre : être collé contre le mur ne lui permit pas de prendre l'élan nécessaire à m’asséner un coup puissant. De toute l'amplitude que me permettait mon bras droit, je lui administra un violent dans la mâchoire. Ce coup eut pour second effet de briser la vitre et mon invité passa au travers pour s'écraser deux étage plus bas.
« Ça, c'est pour Varko. » Je ne le pensais pas, je cherchais juste une justification et une réplique. Ce lycan m'effrayait et je commençais à le respecter, néanmoins, je n'aurais jamais fait un tel acte pour ce dernier. Il n'avait pas besoin de moi pour ça.
Je me retourna, celui que j'avais laissé pour assommer à côté de mon lit avait bien plus de ressources que je ne l'avais initialement pensé. Il se trouvait à moins d'un mètre de moi et, dans un cri de fureur, se rua sur moi avec ma clef comme arme dans sa main droite. Instinctivement, j’augmentai autant que je pus la puissance de mes gants. A combien était-il ? Je n'en avais pas la moindre idée.
Son premier coup fut vertical et je le dévia avec mon bras droit, le sacrifiant ainsi. Son second coup fut horizontal. C'est ce que j'attendais ! Je me baissa pour esquiver son coup puis remonta violemment, percutant sa tête avec la mienne. Ses pieds décollèrent du sol. Je leva rapidement mon bras gauche pour atteindre sa tête qui s'élevait. Et la rabattis le plus fort possible vers le bas où mon genou s'élevait pour l'accueillir. Je lâcha la tête et le contact eut lieu. Il fit un salto. Exténué, je souffla. Je me posa sur le lit à côté de l'infirmière. Ses yeux bougeait mais tous les muscles de son corps étaient comme raides. C'était sûrement ce qui était contenu dans cette seringue. Je lui enleva de la gorge et la jeta dans un coin.
« Je suis de mauvaise humeur là, qu'est-ce que vous me voulez ?! » lui demandais-je sans réelle conviction. Je remarqua trop tard qu'elle ne pouvait pas encore parler. Je la relâcha et elle tomba nonchalamment sur le sol. Un bruit derrière moi se fit entendre. Il n'a donc pas eu son compte ? Je me jeta en arrière sur le lit et appliqua mes mains sur les oreilles du survivant.
« Et ça, c'est pour m'avoir fait frappé une femme ! »
J'émis une dernière décharge. Ses yeux se vidèrent. Mes cris de douleurs rivalisaient sûrement avec la puissance qui sortait de mes amplis. Sans bras droit, je n'arrivais plus à les éteindre.
Puis je me tus, au milieu de mes cris. Ma bouche n'émettait plus aucun son et ma gorge me faisait souffrir.
Une extinction de voix.
Avec mon bras gauche, j’arrachai après de longs efforts les fils de l'émetteur.
Seigneur, je ne crois pas le moins au monde en vous, après tout, vous n'avez pas aidé Cathie quand elle en avait le plus besoin. Néanmoins, vus les derniers événements, je vous laisse une autre chance : faîtes que Varko ne meurt pas. Je dois lui laisser le reste.
Allongé de travers sur le lit, je ferma les yeux une nouvelle fois.
Où me réveillerais-je cette fois ? Serait-ce enfin finit ?
HRP:

Edit: coquille, à force de parler de gauche et de droite, je me suis confondu Razz

Message par Invité Mar 7 Juil - 17:21

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En quelques secondes, le paisible hôpital était devenu une véritable zone de guerre. Les patients et le personnel se terraient dans leurs chambres tandis que les renforts se mettaient déjà en route.
Mais le vampire et ses acolytes n'en avaient cure. Ils seraient partis bien avant, ou forceraient le passage au besoin.
Le seul véritable obstacle entre eux et leur objectif était étendu par terre, criblé de balles, et son sang tâchait le carrelage. Bref tout allait pour le mieux.

C'est avec une certaine détente que l'un des faux infirmiers, un hybride dont le masque chirurgical ne cachait pas tout à fait les écailles, s'avança pour s’acquitter de sa mission. Une fois près du corps de sa victime, il le scruta en pointant vaguement son fusil à canon scié sur lui.

-Alors il est mort? s'impatienta le vampire à voix basse en tapant nerveusement du pied.

Le lézard grimaça sous son masque, agacé de ne pas pouvoir tirer sa langue bifide au mort-vivant qui jouait encore au chef. Qu'il donne des ordres à sa ridicule cour d'humains espérant être transformés un jour, passe encore mais là...
Il finit par hausser les épaules en coulant un regard en coin au rebelle derrière lui qui tenait un petit pistolet et regardait la porte de la chambre avec envie sans vraiment se préoccuper du cadavre.

-Qu'est ce j'en sais? Chuis pas docteur! finit-il par lâcher. C'est à Camille de dire ce genre de trucs c'est elle l'infirmière.

Déclaration qui vu son accoutrement avait quelque chose d'ironique.
Deux des assaillants entrèrent dans la chambre alors que l'hybride touchait le corps du bout du pied. Le type avait ramassé un impact sur le côté de la tête et plusieurs balles dans l'épaule et le torse. Du sang avait coulé des différentes blessures.
Mort. Sans doute mort.

-Contente toi de lui exploser la tête crétin, finit par ordonner le vampire avec son ton méprisant habituel.

Au lieu de discuter autorité, le lézard sourit d'avoir enfin l'occasion de faire un truc marrant et vint coller son fusil sur le front du type inerte.
Soudain des bruits de luttes se firent bientôt entendre dans la chambre, détournant l'attention générale.

Quand le le rebelle reposa les yeux sur le cadavre, ce dernier avait attrapé le bout de son arme et l'avait écarté de sa tête. Mais ce qui fit loucher le reptile c'est le canon du pistolet qu'il braquait sur lui.

-Oh lâcha-t-il avec une sorte d'étonnement vaguement dépité.

Une fraction de seconde plus tard Alex pressa la détente. La balle de 45 ACP. traversa la tête du rebelle de part en part, le tuant sur le coup. Presque aussitôt l'élite du Cercle se redressa et attrapa solidement l'hybride pour utiliser son cadavre comme un bouclier de chair.
Le vampire réagit le premier, tirant aussitôt vers cet adversaire revenu d'entre les morts, mais les balles de 9mm vinrent mollement s'écraser dans le rempart improvisé qui tressauta.
Avec un temps de retard, l'humain braqua son pistolet, mais Alex lui tira une balle dans chaque genoux pour le faire s'effondrer en criant.
La véritable menace venait du surnaturel.

Le vampire évalua rapidement sa situation. Dans la chambres les bruits de lutte se poursuivaient, pas vraiment le signe d'un enlèvement prompt et réussi comme il l'espérait. La moitié de ses acolytes étaient hors de combat et le type qu'il avait criblé de balles s'était déjà relevé, pas assez mort à son goût.
En bon éternel gagné à la cause des rebelles contre la promesse d'une vie sans fin à dominer les mortels inférieurs, le vampire fit donc le choix qui s'imposait: il tourna les talons et se mit à courir.
Il fut juste assez rapide pour disparaitre à l'angle du couloir tandis que plusieurs balles faisaient exploser le mur juste à côté de sa tête.

Alex attendit quelques secondes pour s'assurer qu'il ne reviendrait pas et laissa tomber le réptile qui s'effondra aussitôt, aussi mort qu'on peut l'être à Avventura.

Le soldat grimaçait et respirait bruyamment. Les balles avaient beau n'être qu'en acier, se faire tirer dessus n'était jamais très agréable. Son gilet avait amortit le gros des impacts mais il avait sans doute subit plusieurs fractures internes et un des projectile lui avait égratigné la tempe. Deux autres balles lui avaient purement et simplement traversées l'épaule. Son corps n'avait pas fini de réparer les dégâts, mais il était encore vivant et de très mauvais poil. Une combinaison en général assez désastreuse pour les rebelles sur sa route...

Tout en cherchant à garder le contrôle de lui même il avança d'un pas, écrasant la main de l'humain au pistolet avec nonchalance avant que celle-ci n'atteigne son arme. Le rebelle cria de plus belle tandis que ses os se fracturaient sous sa botte.
Avec un regard méprisant Alex lui tira une balle dans la tête presque à bout portant, faisant taire ses gémissements pour toujours.
Cette formalité expédiée il entra dans la chambre.

Tomhas avait livré un beau combat avec ses agresseurs, ravageant la pièce. Une bonne partie du mobilier était renversé et la fenêtre avait été défoncée. L’occupant des lieux lui même semblait KO, ainsi qu'un des rebelles.
Seule personne encore debout dans la chambre, l'infirmière vacillait, tenant à peine sur ses jambes. Elle tenait une sorte de gros scalpel à la main, bras levé au dessus de Tomhas étendu en travers du lit. Ses cheveux en désordre la faisait ressembler à une folle. Fait assez amusant il lui manquait une chaussure à talon.

-Définitivement le fantasme de l'infirmière c'est une arnaque lâcha Alex d'un ton vaguement dépité.

Ils se regardèrent quelques secondes en silence. Puis avec une vivacité étonnante elle se jeta sur lui.
Sans hésiter le Lycan fit remonter son bras et la frappa d'un coup de crosse en pleine tempe, si fort que ses pieds décollèrent du sol. Elle perdit sa deuxième chaussure et s'écrasa contre climatiseur dans un fracas de fin du monde avant de retomber, inconsciente.

L'arme au poing, le soldat regarda autour de lui, mais il ne restait plus personne à combattre. Il poussa un gros soupir et se pencha sur le lit. Tomhas semblait être passé sous les roues d'un bus, mais il respirait. A vue de nez Alex pariait volontiers sur sa survie.

-Va falloir te trouver une autre chambre camarade, grogna-t-il en posant deux doigts gantés sur sa tempe sanguinolente. Merde je crois que ce coup ci Vangelis va vraiment être en rogne.

Cette perspective le fit grimacer. Enfin au moins il y aurait des prisonniers à interroger.

Message par Invité Mer 8 Juil - 1:17

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 Mes yeux restaient clos mais Morphée me refusait perpétuellement. Mon corps refusait de bouger, pour le moment. A vrai dire, je n'essayais pas. J'étais bien trop à l'aise pour émettre le moindre effort. Est-ce que c'est à ça que ressemble le coma ? Ils décidaient de rester dans cet état, comme sur un nuage ? Quels égoïstes. Ou, peut-être, j'étais le seul à côtoyer cet état.
Des coups de feu retentissaient par moments. Mon esprit était marqué par une affreuse image : un abattoir, c'était comme un abattoir...
Je fus extirpé de mes pensées par l'affaissement du lit. Quelqu'un s'en servait d'appui. Qui cela pourrait bien être ? Cela n'avait pas la moindre importance à mes yeux. J'entendis ensuite le son saccadé d'une respiration. C'était une femme. L'infirmière ? J'avais donc perdu ? Aucune importance et je souris légèrement.
« Définitivement le fantasme de l'infirmière c'est une arnaque. »
C'était la voix de Varko. Il a donc survécu. Si seulement tu savais... ça fait deux fois qu'on me fait le coup récemment ! Un fracas s'en suivit. Puis un court calme.
« Va falloir te trouver une autre chambre, camarade. »
Je souris intérieurement : il m'appelait « camarade ». « Camarade » alors que je ne l'avais vu que comme un monstre ou un fonctionnaire. Dans ce cas, n'était-ce pas moi, le monstre ?
« Merde je crois que ce coup ci Vangelis va vraiment être en rogne. »
Vangelis, c'était le nom de Calypso. Avait-il l'habitude de se faire réprimander ?
Il sortit de la chambre. Quelques minutes plus tard, des bruits de pas se firent entendre. Le boucan continua dans la chambre, j'étais déplacé. Autour de moi, on parlait de morts et de ravages. C'était stupide de ma part mais je pensais réellement que les morts auraient pût être évités. Il avait donc dût les tuer, y était-il obliger ? Y avait-il trouvé du plaisir ? Ces questions trottaient dans ma tête et un sinistre pressentiment me suivait. Tout à coup, ce sommeil me semblait bien moins agréable. Je ne désirais plus que me réveiller le plus tôt possible. Si réveiller est le bon mot.
J'arrivais dans une nouvelle chambre. Enfin, on s'arrêta au moins. Je remarqua alors que cette chambre avait une odeur de fleurs et, plus que ça, il n'y avait plus cette odeur que je n'avais pas remarqué de sang. Comment avais-je pût m'habituer à une telle odeur ? On me souleva et commença à m'étudier. Après m'avoir enlevé le haut, la voix d'un infirmier qui semblait être celui qui dirigeait cette intervention s'éleva.
« Qu'est-ce que ça ? »
Il essaya de me retirer la plaque sur mon épaule mais n'y parvint pas. Il avait sûrement trop peur de forcer. Une infirmière l'informa que j'avais déjà cette plaque à mon arrivée et qu'il semblait que ce n'était pas récent. Il soupira et continua.
« Et ça là, vous ne lui aviez pas enlevé ? »
Il parlait sûrement de mes gants et de ce qui allait avec. L'infirmière lui assura que si.
Précautionneusement, il se mit à les retirer et je sentais les fils se décoller de ma chair peu à peu. Étonnement, cela ne faisait pas mal.
« Qu'est-ce que cette connerie, est-ce que c'est ça qui lui a fait de telles brûlures ?! »
Comment osait-il appeler mes protégés ainsi ?! Encore un homme qui ne comprenait rien à la beauté de ma technologie !
Ils appliquèrent des pommades et ensuite des bandages. A vrai dire, le mot « momifier » aurait mieux convenu. J'avais un bandage autour de la tête, un autre autour du bras droit et un dernier qui enveloppait mon buste fermement, gênant un peu pour respirer.
« Voilà, il s'en tirera bien. Gardez-le à l’œil et mettez ces fichus bidules hors de sa portée ! »
Je pouvais me réveiller mais ma première réaction aurait été de lui flanquer mon tout nouveau bandage dans sa face.
« Il ne se réveillera pas de sitôt » dit-il en s'adressant à quelqu'un un peu plus loin. Probablement pas une infirmière alors, Varko ? Quand était-il arrivé ? Je n'en avais pas la moindre idée, il n'avait toujours pas dit un mot.
J'avais été laissé assis, adossé au lit, alors que tous les infirmiers quittaient la salle. La porte claqua finalement.
Après quelques secondes, j'ouvris les yeux et souris légèrement à l'homme face à moi que je reconnaissais dorénavant.
« Plus solide que j'en ai l'air, pas vrai ? »
. Je m'arrêta, choqué. Seulement quelques syllabes acceptèrent d'être prononcés et ma gorge me faisait toujours atrocement souffrir.
Je repris ma respiration et essaya de nouveau.
« Plus solide que j'en ai l'air, pas vrai ? » C'était mieux, peut-être même compréhensible. Et lui restait impassible.
Je pris le verre posé sur la table à côté de moi et but difficilement une gorgée.
« Comment … allez … lous... ? » Je m'arrêtais, à bout de souffle. Décidément, les « ll » était bien plus facile à prononcer. Je repris ma respiration.
D'un air froid je repris ma phrase. « Comment … aVez … vous … put ? »
Sur un ton montrant un avertissement je continua.
« Pas … de … morts ... »
Je me rappela mes actions. Peut-être que certains d'entre-eux sont morts après tout.
Je baissa les yeux, abattus. La seringue contenait peut-être un poison. Si c'était le cas, était-elle mourante ou bien même … morte ? Un autre avait fait une chute du second étage et le dernier avait subit de plein fouet une certaine puissance de mes gants, peut-être mortelle.
Malgré cela, j'étais certain qu'il les avaient tué intentionnellement : les coups de feu avaient cessé quand on entendait encore la dernière détente, nettement séparée. Pourquoi avait-il fait une telle chose ?
Après quelques courtes secondes, je rigola à m'en décoller les côtes, sans un son. Je pleurais de rire. C'était donc ça, sa solution au problème « rebelle », la solution du cercle. Tous les tuer, jusqu'au dernier. C'était une bonne solution, de cette façon, ils s'assuraient un minimum de victimes chez les innocents et mettaient un terme à tout chantage.
« Oubliez ... »
« Rapport … s'il vous plaît ? » J'avais mis un soin tout particulier à ces derniers mots : bien qu'ils me coûtaient, ils étaient absolument nécessaire pour faire comprendre à mon interlocuteur que je dépendais de son bon vouloir et pour notifier que je me rappelais de ma place. Je n'avais pas entendu de coups de feu depuis son arrivé, peut-être qu'il y avait des survivants. Pourvus que mes mains ne soient pas tâché de sang ! Me dis-je en regardant avec dégoût ces mêmes mains. De plus, j'avais réfléchis aux événements de la veille, à l'instant, j'aimerais réellement qu'il me dise que l'un des hommes a avouer vouloir me piéger pour me faire quitter la ville.
J'avais beaucoup de questions mais je n'avais pas encore la force de les formuler. 
Je repris un regard doux. 

« Camarade »

Message par Invité Jeu 30 Juil - 10:56

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Malgré le chaos qu'il avait en partie déclenché dans le paisible hôpital, Alex ne se préoccupa pas vraiment des conséquences. C'est à peine s'il prit le temps d'écrire un rapport succin qu'il envoya directement au QG du Cercle.
Vu le tour qu'avait pris les choses, on allait probablement lui retirer la mission. De toute façon après un tel carnage, les rebelles ne risquaient pas de revenir avant longtemps. Ils ne pouvaient pas être aussi stupides qu'ils en avaient l'air.

En attendant de nouveaux ordres, le Lycan alla rejoindre son "principal". Les médecins l'avaient rafistolé tant bien que mal, plutôt mal.
Un d'eux lui affirma qu'il resterait encore un moment dans les vapes, mais il n'y prêta pas vraiment attention et vint s’asseoir non loin du lit. Quelques secondes plus tard, ils étaient à nouveau seuls.

Déjouant les pronostics du corps médical, Tomhas se mit à cligner des yeux et gargouilla quelque chose d’incompréhensible.
Avec un effort il recommença sa phrase, et cette fois Alex parvint à la décrypter.
Il sourit.

-On peut dire ça ouais. T'es toujours vivant. Ça fait mal?

Pour toute réponse, le blessé parvint difficilement à s'emparer d'un verre d'eau et à boire un peu du précieux liquide.

-Comment … allez … lous... ? finit-il par demander.

Le Lycan grimaça franchement.

-J'ai l'impression d'avoir été percuté par un camion. Cela dit vu l'état du camion, je m'en tire bien.

Cette dernière remarque lui arracha un sourire féroce, qui ne fut manifestement pas du goût de Tomhas.

-Comment … aVez … vous … put ?

Faisant mine de ne pas comprendre, Alex répondit du tac au tac.

-Je suis un Lycan. Il faut plus qu'un camion pour m'arrêter.

Mais le blessé ne le laissa pas s'en tirer à si bon compte.

-Pas … de … morts ...

Agacé par cette remarque, Alex fit craquer sa nuque. Pour qui il se prenait pour critiquer ses méthodes? Dans quel monde vivait-il pour regretter la mort des types venus l'assassiner?
D'un ton sec il répondit:

-Va dire ça au type que tu as balancé par la fenêtre. Je crois qu'il n'a pas compris le concept.

Il se leva avec plus de brusquerie que nécessaire et se mit à faire les cent pas pour se calmer.
Puis un son étrange attira son attention. sur le lit, Tomhas riait. Il riait douloureusement, à gorge déployée.
Le Lycan lui jeta un regard vaguement méprisant. Ses nerfs lâchaient. Compréhensible mais pitoyable. Il détourna les yeux de ce spectacle et se massa les tempes, comme si ce geste pouvait faire disparaître les rires agaçants qui agressaient son ouïe ultra-sensible.
Le blessé finit par se calmer, et reprit la parole.

-Oubliez ... Rapport … s'il vous plaît ?

Le Lycan eu un sourire vaguement amusé par la formulation quasi-militaire avant de répondre.

-Un gros bordel. Un des flics du parking est sur le carreau, et trois rebelles présumés. On a deux suspects encore en vie à interroger, et deux autres qui ont réussi à fuir. On va sans doute m'appeler d'une minute à l'autre pour me débriefer. Tu vas y avoir droit aussi. Je doute que les rebelles osent revenir après un tel désastre, mais dans le doute on t'affectera sûrement une protection quelques semaines.

Comme pour confirmer ses propos son téléphone se mit à sonner. Le Lycan resta une seconde immobile puis décrocha.

-Varko à l'appareil.

Il écouta plusieurs secondes, avant d'hocher la tête.

-Compris.

Puis il raccrocha. Il ramena son attention sur le blessé.

-Le QG. On dirait que je vais devoir y aller. Ce fut un plaisir Tomhas.

Il lui tendit la main.

Message par Invité Jeu 30 Juil - 22:16

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Il passa alors aux explications, ses premiers mots résumèrent parfaitement mes pensées : « Un gros bordel ».
Certains avaient donc réussi à fuir ?! Décidément, ils avaient plus de ressources que je ne le pensais, ces rebelles. Lesquels cela pouvait-il bien être ? Celui passé la fenêtre peut-être, ou était-il mort ?
Un débriefing et une protection ? Cela ne me plaisait pas.
La conversation fut abrégée par un appel lui-même expédié.
Il se retourna et me mit au parfum.

« Ce fut un plaisir Tomhas. »
Réellement ? N'était-ce pas là une simple manœuvre une quelconque politesse ? Quoi qu'il en soit, il me tendait la main et ce n'était probablement pas pour me casser mon bras. J'envisageais donc d'en faire de même. Néanmoins, mon bras droit semblait refuser et je le hissa à l'aide du gauche. Puis comprima la principale veine pour serrer la main. Étant extrêmement concentré, je pris de nouveau un air moins sérieux afin d'afficher un sourire à mon interlocuteur.
« De même, Varko » répondis-je difficilement.
Les questions devraient probablement attendre alors, ou resteront peut-être même sans réponses mais c'était ainsi.
Il partit, fermant la porte. Je soufflais enfin.
Ce ne fut malheureusement qu'un bref instant. Regardant par la fenêtre, je vis le bâtiment du cercle au loin. Peut-être 15 minutes en voiture.
Je regardais une dernière fois avec dégoût les murs blancs de cet hôpital, c'était détestable. Je ne savais pas pourquoi mais je n'aimais pas ces murs blancs. J'étais débarrassé de mon escorte, pour le moment. J'étais plus solide que j'en avais l'air, et c'était peu dire. Je me releva difficilement et décida de me rendre à l’accueil récupérer le reste de mes affaires. Sortir par la grande porte n'était-il pas le meilleur moyen ?
« Oui, quel est votre nom ? 
-Paliakov, Tomhas Paliakov. 
-Oui nous avons bien nos affaires mais je suis au regret de vous annoncer que vous devez-vous reposer. Vous avez plusieurs hématomes, notamment à la tête. »
Il faut croire que le registre n'avait pas encore été changé, c'était ma chance.
« En effet mais il y a eu du nouveau et j'ai été demandé par le Cercle, je serais de retour dans quelques heures. 
-Dans ce cas-là … je pense que nous pouvons autoriser une courte sortie. »
Bien. Je récupéra mes affaires et rentra chez moi. Ce serait bien mieux.

Ce n'était pas mieux. Pensais-je après avoir passé le pas de la porte. Les mêmes murs blancs ornaient le salon. Mais bon, il me restait une chose à faire. Je composais inlassablement les mêmes numéros.
« Oui, allô ? comment ça va ?  Deux appels ? c'est rare !
-Tu te souviens de ces histoires qu'on lisait quand on était petits ? Les étranges affaires de Sherlock Holmes étaient nos préférées. Dans ces histoires, une affaire sans aucun sens, sans aucun but se déroulait puis le coupable était démasqué, aux côtés de Holmes depuis le début. N'est-ce pas ? »
Aucune réponse. Je n'entendais plus que le souffle légèrement saccadé de Cathie.
« Je vais donc t'expliquer les faits incompréhensible et te laisse l'honneur d'en tirer les conclusions. Une certaine personne refuse ma présence en un certain lieux, elle décide alors de monter le coup parfait : sans meurtre, évident et d'une logique implacable. A cette fin, elle demande à un ami de simplement attirer la cible dans un endroit criblé de preuves et de témoins. Néanmoins, ne désirant que le faire quitter cet endroit, elle décide de faire de cette simple scène un charabia incompréhensible afin de le faire accuser mais pas inculper.
C'était bien pensé, et ça aurait put réussir. Néanmoins, quelques imprévus ont eu lieu et m'ont laissé le temps d'y réfléchir. La suite de ton plan était sûrement de me faire oublier ces événements en les minimisant. Néanmoins, il y a un problème que je n'ai pas résolu encore. Qui était cet homme en bleu ?

-Un ami de mon père » répliqua-t-elle d'une voix larmoyante.
« Mon amour, reste en dehors de ça, je sais que ça te fait peur mais c'est ici notre place, bientôt. » dis-je, attendris, avant de raccrocher.
Il y avait encore des points louches dans cette histoire. Beaucoup trop. Mais ce n'était pas le pire, le pire c'était que malgré le fait que j'ai été trahit, qu'elle ai ruiné ma confiance en elle, je la pardonne, encore.

Je m'étonna moi-même d'avoir tenu une telle discussion et senti enfin le contrecoup, je me posa nonchalamment dans mon canapé, souffrant. Il faudrait peut-être que je me fasse soigner, finalement ...

Plus loin dans une ruelle sombre d'Avventura

Un jeune homme, les cheveux ébouriffé, brun, maquillé de rouge à lèvres s'y introduit.
« Monsieur, Monsieur !
-Quoi encore ?
-Qu'est-ce qu'il s'est passé, je devais l'attirer et ils devaient le descendre, pourquoi n'étaient-ils pas là ?
-Ils avaient à faire.
-Comment ça, « ils avaient à faire » vous savez combien de jours cela m'a prit de tout préparer ?!Bon, c'est quoi le plan ?
-Le plan ?
-Oui, il y a ma sœur parmi vos « amis ». J'espère au moins que vous la laisserez partir comme convenu.
-Ah, LE plan. Il est assez simple en fait : il consistait à tuer Tomhas et vous avez échoué. Je sais que je tiens ma part de responsabilité dans cette échec et à ce sens, je vais vous aider. Vous comprendrez néanmoins qu'il serait mal vu que je sois tenu responsable d'un échec. »
L'homme, dans la pénombre, tira deux fois dans le cœur du jeune homme qui s'écroula.
« P'tain, j'vous tuerais, j'vous tuerais Dagon ! »
Il tira une dernière balle dans la tête.
« Nous avions dit que vous n'utiliseriez pas ce nom, mon cher. Si cela peut vous rassurer, mon fidèle , j'avais déjà décidé de votre mort avant votre échec. A205 nous quitte donc ainsi. »

HRP:

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