Les rues étaient bondées aujourd'hui. C'était une journée spéciale ou quoi ? C'est ce que se demandait le pauvre darkness qui tentait, tant bien que mal, de se faire un chemin à travers ce tsunami de gens. Avec son pantalon style ''armée'' entièrement noir et une veste de la même couleur zippée jusqu'au bout, Kovu pouvait bien avoir chaud ! Finalement, le jeune homme déboucha sur un chemin moins fréquenté. Pourquoi était-il sorti de son taudis déjà ? Ah, oui : parce qu'il y avait une fuite d'eau. Le plombier était chiant -comme s'il ne coûtait pas assez cher- et le démon avait donc décidé de prendre l'air. Ce chieur aurait fini avec un de ses outils planté dans le crâne sinon, et on se doute que ça ne travaille pas vite dans ces conditions. Le noiraud se décontracta maintenant qu'il se trouvait dans un endroit plus ouvert. Ne pouvaient-ils donc pas construire des rues plus larges ? Or s'ils font cela, il y aura encore plus de monde et elles seront tout aussi bondées que présentement … Hm. Tout compte fait, c'était une mauvaise idée.
Le ressuscité marchait depuis plusieurs minutes déjà quand il s'arrêta soudainement devant une vitrine. Il y en avait des rouges, des roses, des bleus, des verts … Toutes sortes de bonbons ! Il se colla sur la fenêtre tel un petit enfant en admiration. Il achèterait bien cette grosse sucette multicolore … Ces caramels aussi ! Oh, il y a même des cannes de Noël avant le temps ! Le garçon aux yeux violets ravala sa bave, détourna le regard et secoua la tête. Résiste à la tentation, Kovu, résiste à l'appel ! Enfin, malgré toute sa bonne volonté, le petit coléreux entra dans la boutique. Juste pour jeter un coup d’œil. Et peut-être acheter ceci. Juste celui-là ! Et celui-là, et celui-là, et celui-là … Finalement, le darkness ressortit avec deux petits sacs papier brun remplis de bonbons et une sucette dans la bouche. Conclusion : il s'était fauché de nouveau et on pouvait dire au revoir à la paye du plombier ! M'fin, on s'en tape de lui. Le pauvre fourra ses deux sacs dans ses poches et continua à flâner devant les vitrines, tout en dégustant sa friandise évidemment.
Une soudaine agitation attira son attention. Un vieux d'une quarantaine d'années semblait furax et criait au vandale. Curieux, Kovu se rapprocha et découvrit l'objet de sa colère : un graffiti avait été réalisé sur le mur de ce qui était sûrement son magasin. Puisque les passants ne faisaient que jeter un regard au vendeur qui rageait tout seul, le noiraud décida donc de s'avancer pour admirer l’œuvre. C'était une neko très bien faite. Bon, elle n'avait presque pas de vêtements sur le dos, mais le dessin était beau quand même !
- Vous y croyez, vous ?! s'exclamait le vieux à qui voulait l'entendre. Oser faire cela sur mon magasin réputé ! Dans les rues sales, je ne dis pas, mais pas ici ! Pas sur MON magasin RÉPUTÉ !
- Bah, je trouve ça joli et que ça embelli, commenta le jeune.
- Hier, ma bâtisse était encore toute propre, toute parfaite, l'ignora le marchand qui voulait juste se plaindre. Et voilà qu'aujourd'hui, elle est souillée, profanée ! Encore l’œuvre d'un de ces adolescents désœuvrés qui finira drogué au fond d'une ruelle !
- Vous n'exagérez pas un peu ?
Le quadragénaire ne remarqua que maintenant la présence de notre ami. Il détailla ce dernier de la tête aux pieds de la même manière qu'un bourgeois dévisagerait un paysan. La créature surnaturelle ne broncha pas face à l'examen visuel et mangeait sa sucette tranquillement. Encore un autre de ces types qui ne pensent qu'à l'argent et qui se croient plus importants que les autres. Cette pensée se confirma quand le vieux répliqua d'une voix claire :
- Sache que j'ai une réputation à entretenir, jeune homme ! Mes luminaires, mes plafonniers, mes chandeliers et mes candélabres sont les meilleurs de l'Avventura !
Kovu cligna des yeux plusieurs fois, n'ayant pas compris la moitié des choses qu'il avait énumérées.
- Vos... quoi ?
Le vendeur n'était nullement intéressé à parfaire la culture de ce qu'il croyait n'être qu'un gamin, alors il ne prit pas la peine de lui répondre. Alors qu'il allait lui demander d'aller jouer plus loin, le ''bourgeois'' eut une soudaine illumination et pointa brusquement le noiraud d'un doigt accusateur.
- Toi ! s'exclama le vieux en colère. C'est toi qui a vandalisé ma propriété !
- Moi ?! s'offusqua l'accusé en s'étouffant presque avec son bonbon.
- Ne joue pas l'innocent ! Tu es revenu sur la scène de crime seulement pour me narguer, c'est ça ?!
- Vous allez vous les calmer, l'aristocrate ! se fâcha à son tour le darkness. De un, je sais même pas tenir un pinceau comme il faut, et de deux, j'm'en balance de vos lampadaires ou je ne sais quoi !
Franchement, il se prenait pour qui, ce grand-père ?! Pour une fois que le chenapan n'y était pour rien, il fallait que ça lui tombe dessus quand même ! Les deux hommes commencèrent alors à s'engueuler au milieu de la rue. Les gens jetaient des coups d’œil vers la scène, certains amusés par la situation, d'autres agacés par la perturbation. Bref, une journée normale dans une ville normale.
Spoiler:
Je précise que la couleur de mes paroles sont en indianred, au cas où tu en aurais besoin. :3
Aujourd'hui était une très belle journée, le soleil était au rendez-vous avec deux trois nuages de cotons par-ci et là. Le genre de journée parfaite. Aries s'étira en lâchant un petit gémissement... mmh ce n'est pas très confortable le sol... mais bon, comme à son habitude elle s'était assoupie au milieu de toutes les tâches de peintures. C'était le marron et le vert qui dominait cette fois-ci ! La petite hybride se leva et soupira intérieurement. Quand est-ce que je pourrais partir de cet endroit ! En effet, elle était à la recherche d'un appartement en colocation, avec des fenêtres. Oui, parce qu'ici... les fenêtres étaient peu nombreuses et petites, et la vue n'était pas au goût de l'hitsuji. Elle rêvait de prairie, de plaines ensoleillée... Aaaaah... Rien que d'y penser lui donnait envie de sortir, elle sautilla jusqu'à la porte et sorti en laissant tout son bazar derrière elle. Peut-être le rangerait-elle après sa sortie en ville ? Même elle sourit à cette idée saugrenue. Ranger ? Rooh non c'est bien jolie comme ça !
Aries fût surprise de voir que tout le monde avait eu la même idée qu'elle : sortir un beau jour de soleil ! Les rues étaient bombées de monde, ce qui, d'un certain point de vue la rassurait, elle se sentait plus en sécurité avec toutes ces personnes, qui la dévisageait malgré tout. Mmmh l'hybride était d'ailleurs habituée à ces regards lourds, était-ce à cause de ses cornes ? Pourtant elle était loin d'être la seule hybride ici ! Non c'était autre chose qui attirait les yeux des personnes curieuses, Aries avait une simple robe qui lui tombait au niveau des genoux avec des petites manches. C'était comme d'habitude, très simple et banal ! Enfin, en oubliant bien sûr que la robe n'était plus très blanche mais plutôt avec des taches marrons et vertes. C'était pas grand chose, il y en avait juste 5 ou 6 sur la robe et.. 2 ou 3 sur ses petites joues ! Elle possédait également deux petites poches sur sa robe au niveau des hanches, où elle avait toujours quelques tubes de peintures et un pinceaux. Ses cheveux n'étaient de toute façon jamais coiffé, elle les laissaient tomber naturellement. Au moins elle faisait rire les enfants qui passaient à côté d'elle...
L'hybride s'arracha à la foule pour entrer dans une boulangerie dont l'odeur l'avait faite frémir. Elle regarda toutes les viennoiseries avec son ventre, au lieu de ses yeux. Un beau sourire enfantin étira ses fines lèvres, tout avait l'air si bon ! Elle était totalement dans la lune, à tel point qu'elle n'entendit pas le boulanger lui demander ce qu'elle désirait. L'hybride papillonna des yeux en revenant à la dure réalité, elle n'avait presque pas un sous ! Le problème d'être artiste est qu'elle ne peut pas avoir de salaire fixe... Du coup, elle faisait un peu comme elle pouvait, pour ça qu'elle était petite et si maigre ! Aries mangeait bien peu... Mais aujourd'hui elle avait envie d'une gourmandise !
- Bonjour monsieur, un pain au chocolat s'il vous plaît ! Et... euh... Elle se mordilla la lèvre, et baissa les yeux. Non, en faite juste un pain au chocolat.
Tant pis pour ce soir elle ira brouté si elle trouve de l'herbe fraîche. Elle paya en regardant à peine ce qu'elle donnait, vivement qu'elle vende deux ou trois tableaux ou qu'elle donne des cours ! Enfin bon, au moins elle pouvait se faire un petit plaisir aujourd'hui. Elle retourna dans le mouvement de la foule, se laissant aller, elle avait le temps non ? D'ailleurs quelle heure était-il ? Midi passé certainement... L'hybride entama son pain au chocolat en prenant une petite bouchée, ses deux mains tenant son unique repas de la journée, comme un trésor.
- Ne joue pas l'innocent ! Tu es revenu sur la scène de crime seulement pour me narguer, c'est ça ?!
- Vous allez vous les calmer, l'aristocrate ! De un, je sais même pas tenir un pinceau comme il faut, et de deux, j'm'en balance de vos lampadaires ou je ne sais quoi !
Ouh là... Il y a de l'agitation ici. Aries leva ses belles émeraudes vers ce qui attisait la colère du vieux monsieur. Ses yeux s'écarquillaient en voyant le merveilleux dessin qui était sur le mur. Cela m'était un peu de vie dans la rue ! Elle sourit et oublia presque les deux hommes qui haussaient la voix. Elle s'avança doucement, à pas feutré et glissant son pain au chocolat dans sa poche.
- Bonjour, permettez moi d'intervenir, pourquoi tant d'agitation pour un dessin ? C'est plutôt sympathique non ? Cela donne la pêche à la rue ! Elle lui adressa son plus beau sourire. Et ce n'est pas monsieur tout le monde qui peut faire ce genre de merveille !
Elle lança un regard vers le jeune homme qui avait l'air très en colère... Que ce soit lui, ou non, ça n'avait pas d'importance elle n'aimait pas les embrouilles, surtout quand elles finissaient avec l'un par terre et l'autre en cavale, à ça non !
- Non mais vous allez pas vous y mettre aussi ! Vous êtes complice c'est ça ?! Le vieil homme l'observa un instant et sembla encore plus en colère... Avec toutes ces tâches de peinture, mademoiselle brebis, c'est donc vous !
Ah oui c'est vrai... A chaque fois qu'elle voulait arranger les choses elles empiraient un peu plus. Et puis pardon ? Brebis ? Non mais pour qui il se prenait celui là... elle ne releva pas. Soudain, Aries eu l'idée la plus idiote du siècle. Elle ignora le vieux râleur, sorti ses tubes, son pinceau, de ses poches et commença à peinturé le mur. Le vendeur ouvrit la bouche, sans qu'aucun son n'en sorte, c'était assez amusant comme tête mais la petite hybride était concentrée à rhabiller un peu cette belle neko. Après quelques minutes le vieux hurla et attrapa Aries par les cheveux. Rooooh mais c'était presque fini ! Elle poussa un petit gémissement et par réflexe agita son pinceau pour se défendre... sur la tête du pauvre homme.
- Oups... Elle retenta le coup du sourire d'ange. C'est moins souillant avec des vêtements non ? Dit-elle en désignant le mur.
Aries cru un instant que le vieux allait pleurer de rage, elle bâti des bras et mettant de la peinture partout sur l'homme pour se défaire de son emprise puis courra se cacher derrière le jeune homme comme une enfant.
- Désolée, je ne crois pas t'avoir bien aidé...
Elle essuya la tâche de peinture sur sa propre joue et ressorti son pain au chocolat pour en prendre une petite bouchée, c'était plutôt rare qu'elle parle avec des personnes, et ça se voyait à sa façon de causer des problèmes...
C'est qu'il était borné, ce vieux marchand à la con ! Se mettre en colère juste pour un beau dessin sur un mur terne … Bon, d'accord, Kovu n'était pas mieux, lui qui avait mordu à l'hameçon dès la première occasion. N'empêche, c'était le noiraud qui avait raison, pas l'autre bourgeois ! Pas question d'en démordre ! Soudain, une voix douce s'incrusta dans le torrent d'insultes lancées par les deux hommes :
- Bonjour, permettez moi d'intervenir, pourquoi tant d'agitation pour un dessin ? C'est plutôt sympathique non ? Cela donne la pêche à la rue ! Et ce n'est pas monsieur tout le monde qui peut faire ce genre de merveille !
Ah, enfin ! Voilà quelqu'un avec un peu de bon sens ! Encore agacé, le darkness croisa les bras et détailla la nouvelle venue, un sourcil relevé. Elle sort d'où celle-là ? D'un atelier de peinture à la maternelle ? Avec sa robe toute simple et ses mille et une taches de peinture … Justement, à cause de celles-ci, le vendeur de ''lampadaires'' -comme le disait si bien notre jeune ami- fit un lien douteux :
- Non mais vous allez pas vous y mettre aussi ! Vous êtes complice c'est ça ?! Avec toutes ces taches de peinture, mademoiselle brebis, c'est donc vous !
C'est quoi ce passe-temps malsain, d'accuser tous les passants avec des preuves trouvées à la va-vite ?! Monsieur, je crois qu'il est grand temps que vous prenez votre retraite … Si le cœur ne vous lâche pas durant cette altercation bien sûr ! Sans rien dire, l'hybride à cornes s'approcha du graffiti et sortit tout un arsenal d'artiste. Toujours sans un mot, elle s'affaira à rajouter des vêtements à la neko dénudée. La classe ! En voyant la tête que tirait le vieux râleur, Kovu pouffa de rire et n'essaya même pas de s'en cacher. Il l'avait bien mérité, ce vieux con ! En tout cas, cette ''mademoiselle brebis'' avait du culot. Ou était-ce simplement de l'innocence ? Entre les éclats de rire moqueurs du suspect numéro un et du vandalisme assumé du suspect numéro deux, le vieil homme perdit patience et fit reculer l'artiste d'un hurlement rageur. Surprise, la femme aux cheveux de couleur poussa un petit cri et attaqua son agresseur d'un coup de pinceau dans la tronche. Le darkness se tenait le ventre tellement il riait et la nouvelle venue manqua de le tuer en rajoutant que c'était moins souillant puisque la neko était habillée. Hahaha ! L'accusateur pouvait bien faire un infarctus maintenant que son veston bourgogne était recouvert de liquide coloré. Cherchant à se faire protéger d'une revanche potentielle, la brebis se planqua derrière le démon qui essayait tant bien que mal de reprendre son souffle.
- Désolée, je ne crois pas t'avoir bien aidé... s'attrista quelque peu l'hybride.
- Je te le fais pas dire ! s'exclama-t-il d'un sourire narquois.
Ses yeux d'améthyste dévièrent sur ce que tenait la vandale. Un petit pain au chocolat qui dégageait un arôme à en faire saliver plus d'un. Oubliant qu'il avait lui-même de quoi nourrir un escadron, Kovu changea complètement de conversation en demandant :
- Ça a l'air délicieux. Tu l'as acheté où ?
- Vous ne vous en tirerez pas comme ça, garnements ! éclata le vendeur.
Oups ! Il avait presque oublié l'existence minable du vieil homme ! Le jeune se retourna vers celui-ci écouta son discours moralisateur et vengeur d'un air neutre, se délectant du sentiment d'humiliation et de colère qui s'en dégageait. L'aristocrate était aussi rouge que ses habits et balançait des trucs du genre : « Dans mon temps, les jeunes savaient vivre et étaient respectueux envers leurs aînés ! », « Vous allez nettoyer cette insulte sans nom qui recouvre mon magasin ! », « Toi, gamin, je vais appeler tes parents ! », « Mademoiselle brebis, vous êtres mieux de me rembourser ce veston ! Il m'a coûté cher, de très bonne qualité qui plus est ! », « Je vais appeler les forces de l'ordre si vous refusez de coopérer ! » et autres menaces pas crédibles. Comme s'il avait les couilles de les exécuter ! Impossible de prendre le marchand au sérieux avec son air furieux, son visage cramoisi et ses vêtements tachés de peinture. Décidant que le bourgeois en avait assez dit pour aujourd'hui, le ''gamin'' croqua sa sucette et lança le bâton de plastique quelque part sur le sol, au risque de se faire arracher la tête par une bande d'écolos. Un déchet de plus, un déchet de moins, quelle différence ? Comment ça, c'est à cause des personnes comme lui que la planète se meurt ? Bah... Ouais. Bref, l'éternel adolescent sortit un de ses sacs de bonbons et choisit un jujube. Il visa la bouche du vieux et lança. Malheureusement (ou heureusement, ça dépend pour qui), il manqua la cible et la petite sucrerie colorée rebondit sur la joue de la victime. Cette dernière cligna des yeux plusieurs fois, ne comprenant pas trop ce qu'il s'était passé.
- On ne t'a pas éduqué ?! explosa-t-il finalement. Comment oses-tu me lancer des b- AÏE !
Le deuxième projectile avait atteint l’œil du râleur. Énervé de s'être de nouveau manqué, Kovu sortit un troisième jujube et fit à l'intention du riche :
- Si vous arrêtiez de bouger aussi !
L'interpellé ouvrit la bouche pour répliquer et, cette fois-ci, le bonbon atteint son but. Surpris, le vieil homme se mit à tousser, plus par réflexe que parce qu'il était entrain de mourir étouffé. M'fin, une friandise, ça n'avait jamais tué personne, si ?... En tout cas, au pire, on s'en fout bien de lui ! Profitant du moment de faiblesse de leur bourreau, le noiraud prit ses jambes à son cou.
- Bonne journée, vieux connard ! cria-t-il pour le marchand. Allez, viens ! rajouta-t-il pour l'hybride.
Alors que les deux jeunes personnes étaient déjà à plusieurs mètres de la scène de crime, ils purent entendre l'aristocrate leur crier :
- Quelle plaie, ce vendeur de lampadaires, souffla-t-il pour lui-même.
Il emprunta un tournant et déboucha sur une nouvelle rue remplie, elle aussi, de toutes sortes de magasins, mais moins achalandée que la dernière. Kovu ralentit le pas jusqu'à simplement marcher. Il se retourna et constata avec satisfaction que l'artiste vandale ne s'était pas perdue dans la foule. Le darkness reposa ses bras derrière sa tête, comme pour avoir un accotoir, et servit un sourire taquin au bélier.
- Eh bien, tu sais manier le pinceau ! Autant pour peinturer sur les murs que sur les vieux, ricana-t-il.
Après quelques secondes, il libéra l'un de ses bras et fouilla dans sa poche pour ressortir l'un de ses sacs de bonbons. Se sentant d'humeur généreuse après le bordel qui venait de se produire, il lui tendit.
- Je m'appelle Kovu, se présenta-t-il, et puisque tu m'as bien fait marrer, tu peux te servir.
Hm … Finalement, cette journée ne sera peut-être pas aussi pourrie que prévu.
La petite hybride, qui s'était réfugiée derrière le jeune homme, pouvait enfin grignoter un peu, elle commençait à avoir faim et la règle d'or chez elle était de ne pas mélanger peinture et nourriture ! Sinon, en plus d'être pleine de peinture, elle serait peut-être aussi pleine de miette de pain, ou de tâche de je ne sais quoi. Et pire encore : si les petites miettes allaient sur son œuvre, oh sacrilège ! Des bouts de pain bleus... ou violets....
- Ça a l'air délicieux. Tu l'as acheté où ?
Eh bien... euh... C'était une excellente question... Il y avait tellement de monde aujourd'hui qu'elle s'était laissée bercer par la foule et au final n'avait pas réellement regarder par où elle était passée... Pffiouu tant pis !
Le vendeur recommença à grincer. Il était têtu dis donc celui-là... Comment ça ils s'en tireraient pas ? Il était vraiment très en colère, à tel point qu'Aries baissa les yeux, légèrement honteuse d'avoir envenimé les choses. Bon bon bon ! Après cette apologie du bien sur le mal et patati et patata, le jeune homme aux yeux d’améthystes sorti un bonbon d'un de ses sacs. C'était le genre de bonbon que l'hitsuji voyait à travers les vitres, ceux de toutes les couleurs, comme des tâches de peint-... Bref, c'était très beau, très coloré, ça faisait très envie mais jamais elle n'avait eu la chance d'en manger. Son nouveau compagnon lança le jujube vers le vendeur, il rata sa cible et malheureusement le bonbon tomba à terre... Naaaaah le gâchis ! Aries était bien capable d'aller le chercher mais bon...
- On ne t'a pas éduqué ?! explosa-t-il finalement. Comment oses-tu me lancer des b- AÏE !
Encore un au sol ! Haaw.... Mais le jeune homme avait l'air de plutôt bien s'amuser, il prenait les choses à la rigolade, ce qui fit sourire l'hybride. Elle aimait voir les gens heureux et rire dans cette putain de ville où il y avait des rebelles qui mettait le bazar partout ! Tiens et puis comme on dit, jamais deux sans trois ! Cette fois le bonbon fila dans la bouche du râleur ! Elle rit. Ce n'était peut-être pas très bien puisqu'il était en train de s'étouffer mais elle rit quand même tout en continuant de manger son pain au chocolat le plus lentement possible.
- Bonne journée, vieux connard ! Allez, viens !
Aries ne put prononcer un mot, elle courait déjà aux côtés de son compagnon farceur. Dans quoi s'était-elle encore fourrée ! Elle tenta de ne pas le perdre des yeux histoire de ne pas encore plus se perdre. Il ralentit enfin le pas et l'hybride pu souffler un peu, c'était pas un bélier de compétition hein !
- Eh bien, tu sais manier le pinceau ! Autant pour peinturer sur les murs que sur les vieux.
- Eh bien, c'est un peu mon métier dans la vie ! Pas de peinturer les vieux, non non, de peindre et... enfin tu comprends ?
La jeune hybride n'était pas très à l'aise avec les ennuis qu'elle venait d'attirer, elle en perdait un peu ses mots. Ce n'était pas de la timidité, elle n'était pas vraiment comme ça, plutôt dans la lune certes, mais toujours prête à faire de nouvelles rencontres.
- Je m'appelle Kovu, et puisque tu m'as bien fait marrer, tu peux te servir.
Il... Non sérieusement ? Elle pouvait prendre et goûter pour la première fois une de ses petites merveilles que les enfants aiment tant ? Oh mais c'est qu'elle en oublierait presque les bonnes manières...
- Enchanté. Je m'appelle Aries, ce n'est pas très original mais il paraît que ça me va bien ! Le rire qui accompagna ses derniers mots sonnait comme un petit tintement de clochettes. Oui, Aries signifie bien bélier en latin... La blague ! Merci de m'avoir sorti de là-bas, je pense que j'y serais rester à essayer de me défendre, et certainement en vain d'ailleurs !
L'hitsuji glissa sa main dans le sac pour ressortir avec un bonbon de gélatine jaune en forme de... Crocodile peut-être ? Bref, elle l'inspecta, le renifla discrètement et le mis dans sa bouche. Elle papillonna des yeux en avalant le bonbon.
- Oh comme c'est bon ! Est-ce qu'ils ont tous le même goût ? Est-ce qu'il existe vraiment toutes les couleurs ? Est-ce qu'ils sont tous en forme de crocro... croco... crocrodile ?
Aries réagissait comme une enfant, c'en était affligeant. Mais c'était nouveau, et elle aimait apprendre, se renseigner etc... Il restait un petit bout de pain au chocolat, elle le fixa un instant avec un air pensif. Mmmh... Il l'avait bien mérité ! Le bélier s'avança timidement et dans un geste vif et qu'on ne pouvait prédire, elle mit le petit bout contre les lèvres de Kovu et appuya légèrement pour qu'il rentre dans sa bouche. Il avait eu l'air d'apprécier l'odeur alors elle pouvait bien partager son repas !
- Merci encore, dit-elle en souriant.
Elle regarda les alentours en réfléchissant à un endroit sympathique où ils pourraient faire plus ample connaissance. Un café ? Non pas de sous... De l'herbe ! S'asseoir dans l'herbe et brouter et.... nope no herbe en ville. Grrrrr. Bon et bien si Kovu voulait aller quelque part, il irait et elle suivrait, prendre des initiatives sans connaître les personnes n'était pas très facile. Aries commença donc à marcher tranquillement en attrapant la manche du jeune homme pour ne pas le perdre.
- Au faite, Kovu, je peux t'appeler Kovu hein ? Pourquoi le vendeur s'est acharné sur toi ? C'était vraiment ton œuvre ?
L'hitsuji était peut-être peintre mais elle ne savait pas tout faire hein... La peinture murale, ok, c'était comme ça qu'elle avait débuté d'ailleurs. Sinon elle illustrait plutôt la nature où les Jours Sombres qui l'avaient marqué à jamais. Donc au choix, soit zen, calme et tout, soit trash et gore...
- Au faite... Es-tu... autre chose qu'un humain ?
C'est vrai ça... Si jamais c'était un lycan ?! Aries lâcha le bout de tissu qu'elle tenait de lui, les battements de son cœur s'était légèrement accélérés. Oh non pas question de se faire dévorer ! Elle était bien trop imprudente mais une chose la rassura : il avait des yeux violets. Les lycans n'avaient pas les yeux violets normalement ? Hein... ?! Un violets d'ailleurs magnifique, si beau qu'elle se retourna pour les admirer. C'est une très belle couleur, pour les fleurs, le ciel parfois... Elle soupira doucement, et revint à la réalité. Elle et les couleurs, une belle histoire d'amour ! Elle était sans cesse en train de tout observer, elle nourrissait ses yeux de toutes les belles couleurs de la vie. Elle s'assit sur un banc, la foule s'était un peu dissipée, la rue était plus calme.
Alors alors … ''Mademoiselle brebis'' était peintre de métier. Quoique, à voir comment elle maîtrisait les couleurs et qu'elle rhabillait avec habileté la pauvre petite neko dénudée, ce n'était guère étonnant ! Mais-euh … Est-ce que ça payait bien, être un artiste ? À ce que Kovu savait, ce n'était pas le cas … Pour cela, il fallait être connu, avoir du talent, des acheteurs … Et puis, c'est long, faire une toile ! Enfin, je crois ?... Bref, c'était sûrement déjà mieux que de jouer les messagers ou de tondre la pelouse comme un certain petit darkness ici présent … On survie comme on le peut, hein ! Pas de sa faute s'il n'était pas tombé sur une famille de riche ! Si ça trouve, le bélier de non-compétition nageait peut-être dans l'argent ! Ou pas …
En tout cas, l'hybride en question se nommait Aries. Aries, Aries … Tiens, le noiraud était certain d'avoir déjà lu ça quelque part. Ah, si ! Dans les journaux ! Dans la partie horoscope en bas de page. Non mais, que de conneries là-dedans. Le jeune homme était capricorne et il avait souvenance d'y avoir lu aujourd'hui : « Les tête-à-tête amoureux seront agréables. Vos affaires d'argent vous donnent des angoisses. Très bientôt, votre situation matérielle, professionnelle, d'affaires ou artistique connaîtra un dénouement positif. D'ici là, armez-vous de patience » ou un truc du genre … Bullshit, quoi. Dire que des gens sont payés plus cher que lui pour écrire de telles bêtises !
- Oh comme c'est bon ! Est-ce qu'ils ont tous le même goût ? Est-ce qu'il existe vraiment toutes les couleurs ? Est-ce qu'ils sont tous en forme de crocro... croco... crocrodile ?
Oh, wow. Aries n'avait jamais mangé de bonbons avant ou quoi ? Dans tous les cas, sa réaction avait bien fait rire Kovu. Il la comprenait : c'était tellement bon ! Il se rappela de la première fois qu'il avait dégusté des friandises. Le démon avait réagi pareil. Cependant, dans son enfance, le garçon aux yeux d'améthystes n'avait presque jamais eu la possibilité d'en manger. C'est pourquoi, aujourd'hui, il se vengeait et en bouffait autant qu'il le pouvait ! La mort, ça mérite d'être vécue à fond !
- Haha ! Nan, ils n'ont pas tous le même goût et n'ont pas tous la forme d'un ''crocrodile'', lui répondit Kovu en se moquant volontairement du dernier mot. Il y en a à la fraise, au melon, au bleuet, m'fin, ce genre de choses quoi. Et ouais, il y a vraiment toutes les couleurs ! T'as pigé un croco, mais il y a aussi des oursons, des dinosaures et même des vers de terre ! C'est pas appétissant dit ainsi, m'fin ...
Le délinquant marqua une pause et tenta de replacer ses idées puisque ses explications étaient en fouillis. Il pourrait parler de sucreries pendant des heures durant et même en écrire un livre ! En fait non, oubliez la dernière idée, ça risque de ne pas être lisible … L'hitsuji profita du fait que son compagnon reprenne son souffle pour lui faire avaler son morceau de pain au chocolat. D'abord surpris par cet acte, Kovu mastiqua ensuite avec joie la nourriture. Eh bien, ça goûtait aussi bon que l'odeur !
- Merci encore, répéta Aries qui respirait la bonne humeur.
N'étant pas habitué qu'on lui donne tant de reconnaissances, le darkness ne savait pas trop comment réagir. C'est vrai quoi, il était plus habitué qu'on l'engueule, comme l'avait si bien démontré sa mésaventure avec le vieux vendeur de lampadaires … Embarrassé, il s'ébouriffa les cheveux de sa main libre et regarda ailleurs. Il sentit par après que sa camarade peintre venait d'agripper sa manche. Sur le coup, le démon se raidit. Bon, allez … C'est juste son vêtement … Enfin, il n'aimait pas ce contact malgré tout. La jeune femme aux cheveux verdoyants lui demanda si la neko était son œuvre. Le noiraud ricana :
- Ah, certainement pas ! Je n'ai pas ce talent ! Mais bon, faut croire que j'ai une gueule d'adolescent désœuvré et que le vieux en a profité pour me blâmer ...
- Au faite... Es-tu... autre chose qu'un humain ? continua-t-elle son interrogatoire.
Sur ces mots, elle le lâcha finalement. Était-ce parce qu'elle avait capté son malaise ou était-ce sa propre question qui la mettait mal-à-l'aise ? C'est tout à fait compréhensible, surtout que l'hybride n'aimerait sûrement pas la réponse : « Carrément ! Je suis un darkness, tu sais, ceux qu'on appelle des démons aussi ? Je suis maléfique, moi ! Je suis un bad guy, moi ! Si si ! » Hum … Nan, mauvaise idée. Pas que Kovu était complexé, au contraire, mais bon sang que sa nature nuisait aux relations sociales ! Donc, que fait-on quand on doit cacher la vérité? On ment ! Même si on est un mauvais menteur !
- Han, mais c'est évident ! fit-il en se pointant le derrière. Tu n'as pas vu ma queue de chat ?
Il lui servit un petit sourire railleur avant de se laisser tomber sur le banc à son tour.
- Je suis parfaitement humain, reprit-il plus sérieusement. Genre, t'as pas plus humain que moi, tu vois ? Je suis un type banal et tout ...
Dit ainsi, ça ressemblait plus à quelqu'un qui essayait de se convaincre, ou encore à un marchand qui essayait de vendre son produit douteux. Au lieu de s'enfoncer encore plus, le noiraud eut l'intelligence de dévier la discussion vers Aries. De toute façon, il n'aimait pas trop déballer sa vie …
- Toi par contre, enchaîna-t-il sur le ton de la conversation, tu n'es pas humaine. Et je trouve ça classe, je t'assure ! Ça fait quoi, d'être hybride ? Tu peux vraiment te transformer en animal ? Est-ce que tu bouffes souvent de l'herbe ? Tu bêles aussi ?
Le jeune homme au sang-chaud dévisageait sa nouvelle connaissance avec curiosité. En même temps, il dégustait lentement le contenu de son sac de bonbons, sans se rendre compte que c'était de la torture mentale d'en manger devant le bélier qui semblait en raffoler. C'était pas pour être méchant, je vous jure ! Il ne s'en apercevait même pas, le con ! Excusez-le, il a été mal élevé … Ahem. Pour dire vrai, c'était la première fois que Kovu parlait avec quelque chose d'autre qu'un simple humain. C'était pour cela qu'il en profitait pour la bombarder de questions, même les plus inutiles. Enfin, le noiraud serait bien capable d'accoster un saru dans la rue et lui demander s'il aimait les bananes … Qu'importe, c'était plus simple de demander à Aries, non ? C'était une fille sympathique en plus, contrairement aux jumelles …
Au bout de quelques minutes seulement, le ressuscité termina son premier sac de bonbons. Observer le papier brun maintenant libre de toute charge lui donna une idée. Le chenapan entreprit de le déplier afin d'obtenir une surface plus ou moins plane. Il y avait certes encore des plis, or c'était mieux que rien ! Le jeune homme se tourna vers l'hitsuji aux yeux d'émeraudes et lui montra le morceau de papier brun.
- Tu as ton kit de peinture, non ? s'enquit-il. Est-ce que tu peux me peindre quelque chose ? Hum, y paraît que les artistes sont difficiles, alors je ne sais pas si un sac de bonbons fait ton affaire … rajouta-t-il avec un sourire taquin.
Un petit dessin souvenir, c'est sympa, non ? Au pire, elle pouvait bien faire une démonstration de son talent sur un arbre, le banc ou à même le sol … En espérant qu'il n'y ait pas un autre vieil homme qui vienne leur faire la morale de nouveau, haha ! Enfin, même dessiner un simple chien serait du grand art aux yeux de Kovu, lui qui est tellement nul dans ce domaine …
Aries était restée silencieuse, attendant la réponse de son nouvel ami, légèrement anxieuse. Elle eut un léger pincement au cœur l'espace d'un instant. Ami.. Ce mot qui sonnait de manière si étrange en elle, combien de temps depuis l'accident tragique ? Longtemps en années mais bien trop peu pour le cœur du bélier. D'habitude elle ne posait pas trop de question, elle ne s'intéressait pas plus que ça aux autres, c'était des connaissances. Mais une connaissance peut devenir un ami, non ? Elle rit intérieurement d'elle même, et de ses réflexions. Kovu était plutôt gentil, il n'y avait presque aucune raison que la jeune hybride se fasse un ennemi !
- Han, mais c'est évident ! Tu n'as pas vu ma queue de chat ? Je suis parfaitement humain, genre, t'as pas plus humain que moi, tu vois ? Je suis un type banal et tout ...
Aries lâcha malgré elle un petit soupir de soulagement et lui offrit un sourire. Un humain donc... Et bien c'est plutôt bien tombée ! Mais je n'ai jamais vu d'humain aux yeux violets... De toute façon tout ici était bizarre ou modifié par expérience, elle en était la preuve vivante... Au fond, bien caché et enfouit, l'hybride n'appréciait pas les humains, enfin avant, quand ils la regardait de travers, avec mépris et qu'elle devait se cacher pour vivre, maintenant ils sont ceux qui la nourrisse, ils avaient appris à accepter ceux qui n'étaient pas comme eux. Donc, sans rancune !
- Toi par contre, tu n'es pas humaine. Et je trouve ça classe, je t'assure ! Ça fait quoi, d'être hybride ? Tu peux vraiment te transformer en animal ? Est-ce que tu bouffes souvent de l'herbe ? Tu bêles aussi ?
Quelle drôle de question... On lui avait jamais faite celle là ! Il avait l'air curieux et l'hitsuji explosa de rire. Après avoir bien rit quelques minutes ses lèvres s'étirèrent pour former un sourire narquois. Et si on le faisait marcher un peu ? Question idiote réponse idiote non ! Mais après tout... Peut-être qu'il voulait vraiment savoir, peut-être était-elle la première qu'il croisait. Rooh... Elle lui ferait une petite surprise plus tard...
- Oui, je suis un bélier, et non une chèvre ! Elle se mordilla la lèvre, légèrement gênée, on avait souvent rit d'elle parce que les béliers n'étaient que des mâles ! Et peut-être que oui je peux me transformer. Huhu. Et non je ne brêle pas, à moins d'être très fâchée. Et je préfère la salade à l'herbe ! Rétorqua-t-elle en montrant le bout de sa langue avec un sourire en coin.
Le jeune avait enfin fini de manger les adorables petites choses multicolores devant elle ! Contre toute attente il lui tendit le sac -vide malheureusement...-, qu'il avait prit soin d’aplatir pour qu'elle puisse peindre dessus.
- Tu as ton kit de peinture, non ? Est-ce que tu peux me peindre quelque chose ? Hum, y paraît que les artistes sont difficiles, alors je ne sais pas si un sac de bonbons fait ton affaire …
C'était peut-être bien la première fois qu'on lui demandait ça, comme ça, dans la rue...Habituellement les gens passaient commande, même si c'était rare vu qu'elle aimait plutôt peindre ce qu'elle souhaitait. Mmhh.. Pourquoi pas après tout ! Elle n'était pas très inspirée et n'avait pas énormément de matos sur elle. Les yeux levés vers le ciel, Aries prit le sac de bonbon, le posa au sol, s'assit devant et sorti de la peinture bleue, verte, jaune et violette. Elle commença avec ses mains à faire un fond approximatif vert avec quelques nuances de bleu puis attrapa un pinceau d'une de ses poches en s'essuyant la main sur sa robe pour enlever le vert. C'était peut-être pas très sexy mais la palette de couleur de l'hybride était malheureusement sur sa robe au niveau de ses cuisses, en face de son œuvre. Voilà c'est fini. Elle sourit doucement et releva la tête vers le démon tout en lui tendant le dessin.
- C'est une Myosotis. Il est bleu avec des ombres violacés pour donné un côté légèrement fantastique. Le fond foncé ne la met pas réellement en valeur, c'est le jaune au centre qui la fait ressortir en montrant son cœur. Couleur du paradis, elle symbolise le souvenir et le salut de l'âme, le rachat des péchés en quelque sorte... Je crois en cette fleur, le Cercle vaincra tout le mal présent dans cette ville, tout sera aux couleurs Myosotis, paradis... Dit-elle en soupirant doucement, essayant de croire à son utopie.
Mais après ce petit moment sentiment, elle craignait d'avoir ennuyé son ami. Elle se leva, se plaça derrière Kovu pour ne pas être vue. Elle enleva sa robe et se transforma aussitôt pour ne pas prendre froid. Aries s'avança vers lui et lui "brouta" le genoux. Elle était si petite qu'on aurait pu croire à un bébé bélier. Ses yeux étaient noirs mais aux reflets dorés face aux doux rayons solaires. Son pelage était plutôt clair et doux, elle en prenait grand soin, mais ce qu'elle adorait par dessus tout était ses cornes, l'hybride possédait de magnifique cornes qui s'enroulaient sur elles même. Un petit « Bêeeh » aiguë pour faire plaisir au jeune homme et se coucha devant lui. Le Cercle nous sauvera tous...
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par Invité Jeu 12 Mar - 1:34