|  par Invité Jeu 22 Jan - 16:04
| Mmmmh. Soleil, cache toi! Laisse moi dormir. Je me tourne de l'autre côté, voulant éviter le rayon de soleil d'atteindre mes pauvres paupières encore brouillées de sommeil. Ma petite main se pose sur le lit pour découvrir qu'il est froid. Je me relève doucement pour m'apercevoir que la place à mes côtés est vide. Je soupire. Antarès est encore parti à l'aube. J'aurais bien aimé me réveiller en voyant son visage, ses yeux si bleus. Je replonge sous les couvertures un brin frustré, mais le mal est fait, je suis réveillé. Je m'étire à la manière du chat que je suis, réveillant chacun de mes muscles. Une fois cela effectué, je sors de sous la chaude couette rouge qui m'a encore accueilli cette nuit. Je sais que dans ce lieu qu'est notre abri, j'ai une pièce qui se nomme chambre. C'est ma chambre. Un endroit qui n'appartient qu'à moi et où je suis censé passer mes nuits. Mais je n'ai tellement pas l'habitude... Dans mon ancien chez moi, j'étais libre. Libre de passer mes nuits à ciel ouvert, de me prélasser contre les membres de ma famille. Ici, c'est tellement triste. Se séparer, je n'aime pas ça. Avant de venir ici, dans la petite chambre d'Antarès, on se collait l'un à l'autre. Ici, je ne peux que rejoindre sa chambre, me glisser sous ses draps et m'endormir contre sa chaleur. Il le sait, mais ne dit jamais rien. Il glisse ses bras autour de moi et me serre contre lui. Je me sens si protégé dans ces moments-là, si aimé que je ne peux que ronronner en fermant les yeux.
Bref, maintenant que je suis réveillé, il est temps que j'occupe ma journée. Antarès ne reviendra pas avant ce soir et je ne sait pas quoi faire. Je sais que la semaine prochaine, je devrais intégrer un truc que l'on nomme "collège". Qu'est-ce? Je n'en ai vraiment aucune idée. Apparemment on m'y apprendra des choses utiles. Enfin je verrais bien ça la semaine prochaine. Je sors de la chambre d'Antarès pour atterrir dans le salon. Sur la table, il a laissé une assiette de poissons accompagnés de légumes. Avec un petit sourire, je dévore le poisson, laissant le reste. Je n'ai rien à faire, à part attendre, je vais peut-être en profiter pour découvrir les alentours. Je me glisse dans ma chambre pour m'habiller. Une fois prêt, je pose ma main sur la poignée, la tourne et me voilà parti. Première aventure, descendre en bas. Je prends les escaliers, posant mes pieds sur chaque marche. Ma queue frétille d'un côté et de l'autre, assurant mon équilibre et témoignant de mon amusement. C'est chouette. Comme on est au dernier étage, il me faut un petit moment avant d'arriver en bas. Je sursaute en entendant un bruit trop fort. C'était quoi ça? Je commence à marcher dans la rue, mais un énorme monstre, tout métallisé passe juste à côté de moi. Je m'éloigne dans un bond, mes oreilles se plaquant contre mon crâne, ma queue toute droite et hérissée. Je... Je ne vais jamais survivre ici. Je longe les murs, avant d'entrer dans une rue qui me semble plus calme. Ouf. Il n'y a plus de grand monstre. Il m'a fait très peur, il faut que j'arrête et que je calme ma respiration. Pas de crise, pas maintenant.
Maintenant, où suis-je? Aucune idée, mais je suppose que je finirai bien par arriver quelque part. Je sifflote en trottinant sur le chemin que j'arpente. Je tourne à droit, puis à gauche, et encore à gauche. Tout droit, puis à droite. Bon. Où suis-je? J'ai l'impression de ne pas être au bon endroit. Je ne sais plus par où je suis passé. Il faut que je retourne à notre Abri, la journée est déjà bien avancée. Mais je ne sais pas où je dois me diriger. Bon. Dans ce cas, demandons à la première personne que je croise. Petit problème, il n'y a personne. Bon, deuxième solution, continuer jusqu'à rencontrer quelqu'un. C'est la meilleure des idées, non? Ah, tiens, voilà quelqu'un. Je m'approche, un grand sourire aux lèvres
"Bonjour. Je suis perdu, vous pourriez m'aider à retrouver mon chemin?" |
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| par Invité Sam 24 Jan - 17:34
| Encore une journée perdue. Je ne savais pas ce qui me motivais toujours à aller en cours alors que la journée était si belle et les élèves si excités. J'aurais pu passer ma journée à courir dans la forêt, me prélasser au soleil, respirer l'air frais et écouter les oiseaux chanter. Ou peut-être aller voir Leann, que je n'avais point vu depuis un certain temps. Elle semblait de plus en plus occupée ces derniers temps, surement à cause des responsabilités qu'impliquaient d'être le bras droit direct de Jilan, le chef de notre petite organisation rebelle. Et elle me manquait. Elle était la première louve avec laquelle j'avais nouée de réelles relations et que je considérais comme faisant partie de ma meute. Le fait de ne pas la voir ne changeait rien à mon affection pour elle, mais je me demandais fréquemment comment elle allait et ce qu'elle faisait. Son travail étant principalement de nuit, j'aurais peut-être eu une chance de la croiser dans la forêt ou dans la grotte en cette belle journée. Ou avec notre chef, alias son amant. Au lieu de ça, j'étais coincé dans une salle avec des adolescents de mon âge, bruyants et puants, essayant tant bien que mal de suivre un cours qui me perdait petit à petit son intérêt à mes yeux. Puis la fin des cours retentit, et je rangeai mes affaires avec un calme qui démentait mon agitation intérieure.
Je sortis de l'enceinte du lycée et marchai quelques instants dans des ruelles. Dans l'une d'entre elles que je savais peu fréquentée en raison du peu d'odeurs que je sentais, je déposai mon sac et le cachai derrière un carton. Suite à cela, je grimpai dans un immeuble désaffecté, et alors que le soleil venait à peine de commencer sa chute dans le ciel, je courus. Je sautai d'immeubles en immeubles, de bâtiments en bâtiments, sentant le vent fouetter mon corps, la puissance de chacun de mes muscles lorsque je sautais, l'adrénaline que prodigue la sensation de chute à la fin de chaque saut. C'était ça, se sentir vivant. Puis lorsque le soleil terminait sa course à l'horizon et que le ciel se teintait d'obscurité et de la lumière orangée du crépuscule, je repris le chemin qui menait à mon sac. Mais alors que je le récupérais derrière le carton, je sentis quelqu'un approcher sur mes côtés. Sur le qui-vive, j'inspirai pour analyser les odeurs dans l'air. Et je pouvais dire sans la voir que cette personne était jeune, de sexe masculin, et était un hybride néko. Il n'y avait donc pas trop d'inquiétude à avoir. Me relevant en calant mon sac sur mon dos, je me détendis alors que la silhouette d'un garçon qui semblait à peine âgé d'une dizaine d'année apparaissait au détour d'une ruelle. Il arborait un air penaud, ne semblant pas savoir très bien ce qu’il faisait ici. Lorsqu’il me vit, son visage sembla un peu s’éclairer et un sourire vint s'épanouir sur ses lèvres.
Comme je le pensais, le jeune Néko était perdu. Ce qui était un peu étrange car même si les félins n'avaient pas un odorat aussi développé que les canidés, ils étaient tout de même capable de retrouver leur chemin en règle général. Mais mon interlocuteur était vraiment jeune, et peut-être était-il encore un peu maladroit avec tout cela. Et puis, bien que je sois un lycanthrope (et peut-être pour ça d'ailleurs), j'aimais bien les enfants et m'arrangeais toujours pour ne leur faire aucun mal et les protéger. Je ne savais pas si il avait senti ce que j'étais, mais en tout cas il n'avait pas peur ce qui était une bonne chose. Lui offrant un sourire réconfortant, je m'accroupis à son niveau pour avoir la tête en face de lui.
-On dirait bien que tu ne connais pas encore très bien les rues d'ici, mon grand. Je suppose que tu cherches à rentrer chez toi ? Auquel cas, ce serait plus simple si tu connaissais ton adresse...?
En fait, je pouvais très bien me débrouiller sans, et retracer son chemin grâce à mon odorat. Mais comme je l'avais dis plus haut, ce serait plus simple si j'avais une adresse. S'étant perdu, j'étais persuadé que le jeune garçon avait sillonné les rues et était surement passé par beaucoup d'endroits qui s'éloignaient du chemin direct vers sa maison. Attendant sa réponse accroupi, je hochai la tête quand elle arriva et me relevai. Puis regardant de nouveau le petit qui n'avait aucun sac, ni aucun linge témoignant qu'il avait passé la journée à l'école, je levai un sourcil interrogateur.
-Que faisais-tu dans les rues à cette heure-ci d'ailleurs ? Visiblement tu ne sors pas de l'école... |
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