Avventura
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Message par Invité Lun 18 Aoû - 3:14

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En cette nuit d'été, après avoir passé la journée à m'entraîner dans la salle du repère des Rebelles -elle était bien plus pratique que ma précédente salle car conçue pour plus que des humains-, j'étais allé courir en forêt pour me dégourdir les pattes et était passé prendre une douche à la maison. Suite à cela, ne supportant pas bien longtemps de rester enfermé à la maison alors que la nuit venait de tomber, je mis un t-shirt blanc et un jean noir avec mes habituelles chaussures noires et sortis de l'appartement alors que ma tante n'était pas encore revenue. Surement devait-elle faire un peu de shopping ou des courses -le frigo était presque vide. Je parcourus les rues de l'Avventura calmement et silencieusement, les mains dans les poches, ne faisant rien d'autre que de profiter du calme relatif que pouvait offrir la ville. J'avais beau dire que la ville était calme, mais elle n'était jamais entièrement silencieuse. Tout comme l'air était toujours chargé d'odeur. Mais je savais que ce n'était pas le cas pour les humains : ma mère m'avait un jour expliqué quand j'étais jeune que parfois elle n'entendait aucun bruit et ne sentait aucune odeur, chose que j'avais trouvé très étrange. Tout comme le fait qu'elle avait besoin de poser ses doigts sur mon cou ou dans le creux de mon poignet pour percevoir les pulsations de mon rythme cardiaque alors qu'elle était en face de moi. Mais j'avais compris avec le temps que les humains avaient une perception du monde très restreinte et qu'à bien des égards ils étaient plus aveugles que des louveteaux qui venaient de naître. Cependant, parfois cela pouvait leur facilité la vie. Je n'avais pas toujours besoin de savoir tout ce que mes camarades disaient les uns sur les autres, ou encore de respirer leur transpiration en fin de journée comme un nuage qui planait sur la classe. C'était en cela majoritairement que je préférais les grands espaces, car lorsque l'environnement me déplaisait je pouvais m'éloigner -en dehors du fait que ma moitié animale ,et par conséquent moi, était claustrophobe. Et c'était aussi pour cela que je chérissais mes balades nocturnes.

Laissant mes pas m'emmener aussi loin qu'ils le pouvaient sans atteindre la forêt, je me retrouvai rapidement dans un coin de la ville que je n'avais pas eu l'occasion de parcourir énormément. C'était cette partie de l'Avventura où les gens ne s'aventuraient que très peu, et ceux qui s'y risquaient était parfois les proies de vol à l'étalage et rackets en tout genre. Je me trouvais aux abords du cimetière et pendant un instant je m'y arrêtai à quelques mètres. Une grande partie de la population décédée de la ville s'y trouvait, humains comme créatures surnaturelles. Cependant pas mes parents alors que ceux-ci étaient des habitants de cette ville. Je n'avais pas pu leur offrir un enterrement car à l'époque, j'avais fui la scène du crime pour me réfugier dans la forêt. Et après toutes ces années il était impensable que je retrouve les os de mes défunts parents pour leur accorder une sépulture digne de ce nom. Un petit pincement de coeur m'étreignit. Mais alors que je m'apprêtais à continuer mon chemin, je vis une ombre habillée tout de noir et portant un sac poubelle vide se faufiler à l'intérieur de l'endroit. Un profanateur ? A la fois curieux et sensiblement agacé par tant d'irrespect, je suivis l'intrus à l'intérieur de ce labyrinthe de mort. Je n'avais aucun de mal à le suivre grâce à l'odeur et après quelques minutes ce dernier s'arrêta à une centaine de mètre de ma position actuelle. Je le rejoins alors d'un pas tranquille et le découvris en train de déterrer un cadavre. Après avoir tardivement perçu mon arrivée, l'intrus bredouilla quelques mots confus avant que je le prenne par le col, lui dise de dégager, et que j'illustre mes paroles par un formidable lancé qui lui fit parcourir quelques mètres suivi d'un atterrissage lourd et douloureux. Je m'apprêtai à suivre le chemin du retour lorsque je perçus une autre odeur au sein du cimetière. Je faillis la manquer car elle était légère même si proche, comme si son propriétaire passait un certain nombre de temps ici.

Je me dirigeai alors vers cette odeur fluette par pur curiosité. On disait souvent que le cimetière était un endroit triste en raison de la présence abondante de morts sous nos pieds, mais je pouvais dire qu'outre l'odeur de la terre altérée par la présence de mort, elle était bel et bien empreinte du profond parfum de tristesse que chaque famille avait portée sur elle en venant enterrer ici leurs défunts parents et amis. Il n'y avait que très peu de lumière pour éclairer le cimetière cependant je n'avais aucun problème pour voir, et lorsque j'aperçus la silhouette du jeune homme qui était sur les lieux, je m'aperçus que par-dessus l'odeur d'humanité -qui était très nette- couvait une odeur un peu moins symphatique mais tout aussi reconnaissable : celle du démon. Un humain qui avait une odeur de démon ? Etrange. Etait-ce comme Amarra, la louve qui avait été maudit par des darkness ? Ou autre chose ? Et plus étrange encore, j'étais sur d'avoir déjà senti cette odeur quelque part...était-ce possible ?

-Bonsoir jeune homme, je m'appelle Bran. Vous semblez aimer ce genre de lieu bien sinistre, je me trompe ?, dis-je de manière plus ou moins neutre.

Message par Invité Mar 26 Aoû - 2:22

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De nombreux faits divers palissaient à travers d'ignobles photo le ""journal"", j'insiste sur les guillemets car ça fais mal d'appeler cette débauche d'arriérés ainsi. Un homme entrant dans la quarantaine, tenait entre ses mains un trophée, tout en portant à son cou une médaille. D'énorme caractère soulignés nous laissait comprendre que cet énergumène avait été récompensé pour avoir réussit à adopter et faire vivre paisiblement trois vampires avec deux lycans. Bref, il avait réussit à faire cohabiter plusieurs créatures ensemble en les recueillant au berceau. Ému, mais aussi aveuglé par la course à l'audimat qui se faisait de plus en plus rude, le brillant journaliste avait oublié les détails les plus croustillants. Où du moins, avait délibérément éluder les points qui intéressait nôtre pâle fossoyeur. Les enfants provenaient tous du même centre d'adoption, centre sponsorisé et privatisé par de gentilles sociétés qui tentaient de racheter leur image mérité de trous du cul insolents en sauvant des petits nenfants non humains de carnage qu'ils avaient probablement eux même générés. Bien sûr, les humains apprenaient à se détester d'avantage avec le temps. Les mythes précédents la découverte des races n'avaient pas encore entièrement disparu de tout les esprits. Le peu de crédibilité qu'on leur avait accordé avait finalement prit feux, donnant envie, secrètement où non aux gens de vendre leur propre condition. Ils se sentaient faibles, ne voulaient pas acquérir de force à travers le temps et le travaille. Beaucoup préféraient se laisser aller à la pseudo mort, laissant les canines et la volonté des monstres les changer. Les promenades nocturnes n'avaient plus du tout le même sens pour les gens, beaucoup voyaient désormais les promeneurs comme des suicidaires, des fous, des aliénés au pire comme des prédateurs.

C'est sur cette pathétique réflexion et résumé de la situation, que le fossoyeur parvint finalement à vider le reste de ses intestins. Le bruit tonitruant de la chasse d'eau le laissa de marbre, après s'être lavé les mains et allumé une cigarette il retourna se balader dans son cimetière. Admirant les étoiles, il ne put faire attention à l'altercation qui se produisait à quelques mètres de lui. Obsédé par ses pensées, Stan se contenta de marcher, regardant désormais les tombes qu'il dépassait. Il se surprenait à citer les noms des défunts avant même d'arriver à la hauteur des demeures funèbres. Le boulot n'était pas dur, il était simplement répétitif et lassant. Converser avec les cadavres et les corbeaux n'était plus un passe temps dont il se satisfaisait. Au contraire, ce cimetière commençait à le déprimer. Depuis qu'il déplaçait des corps, nettoyait des caves et chassait des énergumènes récalcitrants amateurs de messes noires. La vie perdait de nouveau son sens, certes les rencontres enchaînées lui avait apporté pas mal de plaisir. Mais merde, il se faisait chier! Shawn avait prit ses distances, arrêtant de se confier où bien de l'embêter pour un oui où pour un non. Même plus un bonne nuit, la déchéance totale terrassait Stan. Sans oublier la petite louve qu'il avait rencontré dans les sources d'eau! Où était-elle passée? Elle seule devait le savoir, enfin c'est ce qu'il espérait. En parlant de louve il y avait bien l'autre croisée en des circonstances beaucoup moins évidentes. Allait-elle donner des nouvelles? Où n'était-elle qu'une simple allumeuse mythomane aux cheveux beaucoup trop long pour être réellement propre?

-Bonsoir jeune homme, je m'appelle Bran. Vous semblez aimer ce genre de lieu bien sinistre, je me trompe ?

Stan sans se figer, pivota tranquillement pour faire face à l'énergumène se tenant derrière lui. Un gars qui semblait apprécier les apparitions inexpliquées. Humour mis de côté, il était sacrément baraque non? Peut être que l'état cadavérique du fossoyeur faussait son jugement, mais une sensation très étrange lui picota la nuque. Qui était-il ? Et surtout, pourquoi fallait-il qu'il vienne lorsque Stan était libre de parler? Ne pouvait-il pas venir le déranger comme tout le monde? Histoire qu'il puisse l'envoyer chier comme il se doit. Tirant lentement sur sa cigarette, après avoir suffisamment analysé le bonhomme il lui tendit la main:

-J'aime autant cet endroit qu'un équipier Mcdonald aime son restaurant. C'est pas dégueu, mais ça reste désespérant. Sinon moi c'est Stan, que venez vous faire ici? Si c'est pour organiser une messe noir, comme je l'ai dis à vos congénères c'est non!

Message par Invité Mer 27 Aoû - 2:26

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La nuit n'était pas porteuse de beaucoup d'informations, ou plutôt celles-ci étaient noyées par le cimetière comme si ce dernier absorbait le monde extérieur aussi surement que la terre absorbait les morts. Cependant malgré une supposée solitude totale que l'on était censé retrouver ici, le jeune homme ne sembla pas pour le moins du monde surpris par mon arrivée. Il se retourna lentement, comme si il hésitait à répondre à un inconnu tard la nuit se promenant dans un cimetière...Et peut-être était-ce le cas. Mais cependant, avant même qu'il ne réponde je vis cette lueur de résignation qui me fit penser qu'il n'allait pas m'ignorer, même si il prit le temps d'allumer une cigarette et d'aspirer les premières bouffées avant de répondre. Je ne pouvais pas dire que j'appréciais réellement l'odeur de la nicotine mêlé à cette odeur de goudron, et on pouvait même dire que c'était l'inverse. Cependant c'était moi qui était venu dérangé cet homme bizarre, comme ma curiosité m'avait poussé à le faire nombre de fois auparavant. Et comme à mon habitude, j'étais tombée sur une entité peu naturelle même si elle avait en surface l'odeur et l'apparence humaine. On ne pouvait pour autant en aucun cas qualifier de "naturelle" la pestilence démoniaque qui s'attardait sur sa peau comme faisant parti de lui. Ses paroles me firent sourirent, mais je levai un sourcil interrogateur à la mention de cette "messe noire" qu'il avait évoqué et dont je n'avais jamais entendu parler.

-Pas très réjouissant visiblement. Et bien pour ma part, je suis venu chasser un petit brigand venu fouiller dans une des tombes à la recherche de je ne sais quel trésor enfoui, sans mauvais jeu de mots.

Poursuivant sur la lancée, je levai à nouveau mon sourcil interrogateur tout en m'appuyant sur un arbre en faisant bien attention à ce que le moins de surface possible de mon t-shirt soit en contact avec la dite végétation. Mon t-shirt était blanc, comprenez-vous ?

-Par ailleurs je ne suis pas très religieux, alors peut-être pourriez vous me dire ce qu'est une messe noire, Stan ?

Puis alors que une légère brise de vent se faufilait entre les tombes, je profitai pour prendre une nouvelle et forte inspiration, humant l'air par la même occasion. Et encore une fois, même si l'effluve caractéristique des darkness était beaucoup plus faible que chez les membres de cette race, elle était tout de même présente et vint agresser mes narines. Involontairement, comme un réflexe, je fronçai le nez. Ce qui n'était pas très poli en soit, car mon interlocuteur ne sentait pas vraiment mauvais, outre l'odeur de cigarette. En parlant de ça, cela me rappela le dernier fumeur que j'avais rencontré -ou plutôt l'ombre de ce qu'il était auparavant- : un certain lycan décédé dénommé "Danou" par sa maîtresse darkness du nom de Nahelle. Une des créatures démoniaques que j'avais été donné de rencontrer. Coïncidence ? Qui sait. Je pris alors encore une fois la parole pour expliquer mon geste, révélant surement par la même occasion ma nature, et mon regard se faisant sérieux et direct.

-Excusez-moi, Stan, mais outre cette odeur de cigarette, vous avez une terrible senteur démoniaque qui vous colle à la peau...

Message par Invité Dim 31 Aoû - 1:43

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Stan se contentait de suivre les mouvements de Bran, l'écoutant d'une oreille distraite il ne comprit pas les insinuations du loup. Il y avait un trésor là dessous? Non par ce qu'il fallait se mettre tout de suite d'accord, si là moindre chose avait de la valeur entre ces murs décrépis et ravagés. Cela lui appartenait désormais. Quoi que puisse en dire le gouvernement, le Cercle où toutes les autres formes d’autorités ludiques il ne laisserait personne se toucher avec un pognon qu'on lui avait caché. Lorsque il arqua un sourcil pour s'intéresser aux pratiques démoniaques qu'établissaient les dégénérés de la région. Un long soupir lui échappa, qu'est-ce que cela pouvait bien foutre? On était en train de parler pognon là non ? Continuant de fumer sur sa cigarette, il décala finalement le regard, essayant de trouver ainsi quel endroit était le plus propice pour planquer le magot. Mais au lieu de le soutenir dans son active recherche, Bran commença à respirer l'air, comme un ... chien? Un animal serait peut être moins péjoratif, mais là sur le coup on pouvait vraiment retrouver la gestuel des canidés non? Peut être se faisait-il des idées, surtout qu'il avait techniquement entrevue se reniflement. Attendez, c'est impoli de renifler ainsi au nez des gens? Le manque de respect était peut être une tentative de bousculade? Qu'importe, il fallait retrouver le pognon avant que d'autres personnes ne commencent à le chercher. Ils perdaient du temps, beaucoup trop de temps puis merde fallait- vraiment qu'ils commencent à parler parfum?:

-Je ne me parfume pas pourtant. Mon nouveau gel douche sent peut être moins bon.

Sans penser un instant qu'il puisse faire allusion à Shawn, Stan continua d'analyser les alentours. Cherchant désespérément un indice, où même une quelconque façon d'accéder au buletin. De préférence, sans l'aide de cet énergumène. Bien que partager ne soit pas dans ses principes, en retraçant ce qu'il venait de se passer en quelques minutes. Le fossoyeur comprenait que ce dernier méritait aussi une part, après tout il avait mis hors-circuit l'un des pilleurs puis lui avait communiqué l'information. Peut être ne s'était-il pas encore rendu compte? Où alors piller les tombes n'était pas quelque chose qui le tentait. Continuant de fumer sur sa cigarette comme si de rien n'était, Stan posa de nouveau son regard sur Bran. Cet inconnue venait de débarquer dans sa soirée, pénard, foutant le bordel comme si de rien n''était puis attendait observant depuis son arbre ce qu'il se passait. L'idée que cet ami de la ballade puisse être à côté de la plaque lui traversa l'esprit, séduisant les mauvais côtés de Stan. Avant de tenter quoi que ce soit pour mettre la main sur le trésor, sa mémoire de batracien le ramena aux premières questions que lui avait adressé le lycan:

-Pour ce qui est des messes noires, disons que c'est simplement le genre de saloperies avec lesquelles on doit pas jouer. Les malades qui s'y accordent à coeur joie en pensant que jeunesse où expérience les protégera se retrouvent souvent dans la merde. déclara il en ricanant légèrement.

Shawn se manifestait lentement, retrouvant ses sens en peu de temps il découvrit avec une forme de gueule de bois que lui accordait chaque réveil spirituel, un étrange individu assez costaud pour briser Stan en deux. De quoi parlaient-ils? Des messes noires? Lui comme Stan savaient que ce genre de cérémonies étaient souvent des regroupement d'amateurs ayant bouffés trop de champis devant les films d'horreurs de secondes zones que leur offrait la toile. Mais les connards sérieux, s'adressant aux forces démoniaques avec l'intention de marchander leurs existences eux s'attiraient parfois la faveur de saloperies très collantes. Beaucoup de Darkness s'amusaient à s'immiscer dans ces fêtes, foutant le bordel où jouant avec les apprentis sorciers pour en faire leur marionnettes. Bref, un sujet intéressant mais comment en étaient-ils arrivés là? Interrogeant mentalement Stan, l'écho de se dernier lui ramena beaucoup d'intérêt. Qu'avait-il encore trouvé pour être à ce point excité? Cherchant un peu plus profondément dans les états du possédé, le démon trouva finalement l'objet des convoitises. Un rire gras mais insonore empêcha Shawn d'articuler la moindre salutation. Intrigué, mais aussi convaincu que cela ne mènerait à rien, il prit ses aises puis observa à travers Stan les événements:

-Marchons un peu, pouvez-vous m'amenez là où vous avez chassé le brigand? Ces gens là n'abandonnent jamais vous savez? J'aimerais m'assurer qu'il soit bel et bien partit...

Message par Invité Mar 2 Sep - 3:43

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Du moment où le mot "trésor" avait filtré de ma bouche, j'avais perdu l'attention de Stan le fossoyeur. Oh il m'écoutait toujours d'une oreille certes, mais il semblait profondément enfoncé dans ses pensées. A quoi pouvait-il bien donc réfléchir avec tant de ferveur ? Cela ne pouvait surement pas être en rapport avec le mot trésor même, je n'avais dit ça que pour rire. Bien qu'il y avait peut-être quelques bijoux enterrés avec leur propriétaire comme il était parfois le cas dans certaines familles. Mais ça ne pouvait être cela qui avait rendu mon interlocuteur si évasif, si ? Enfin bon, je continuai à palabrer un instant et finis par poser ma question sur la messe noire. Comme exaspéré, il soupira et pris une autre bouffée de son poison sous forme de bâton, prenant son temps avant de me répondre. Et son regard divagua distraitement sur ce qui était autour de nous. Pensant là qu'il cherchait un moyen de m'expliquer ce qu'était une messe noire, je suivis du regard...son regard. Mais au bout d'un moment, je compris qu'il n'était pas le moins du monde en train de chercher une réponse à ma question et je me sentis d'un coup stupide. C'est alors que l'odeur de démon me parvint aux narines et que je reniflai l'air de manière peu orthodoxe, et je craignis un instant que ma remarque à propos de la puanteur démoniaque qu'il dégageait passe mal. Mais encore une fois il n'y prêta pas la moindre attention. Parfum ? Gel douche ? Oui, je sentais son gel douche -qui n'était pas si mal que ça mais là n'était pas la question-, mais je parlais bien de tout autre chose.

Quoi qu'il en soit il n'avait pas mal pris ma remarque. Cependant, encore une fois il se remit à regarder autour de lui comme si il était à la recherche d'une pépite d'or brillante dans la noirceur ambiante. Et plus il cherchait, plus il semblait perdre patience. Mon sourcil était légèrement haussé afin d'observer ce qu'il comptait faire avec une certaine curiosité sans l'interrompre cette fois-ci. Ne me dîtes pas qu'il...Non ce n'était pas possible...si ? Il n'était pas réellement en train de chercher ce trésor imaginaire que j'avais évoqué ? Bon, si quelqu'un s'était ennuyé à fouiller la terre pour déterrer un cadavre, il devait bien il y avoir quelque chose de spécial, cependant je doutais qu'il s'agissait d'un bulletin caché. Les humains étaient bien trop cupides pour laisser une quelconque source de richesse enterrer aux côtés de quelqu'un qui ne profiterait plus jamais de celle-ci. Ils se seraient plutôt battus sur sa tombe le jour de son enterrement pour savoir lequel des "héritiers" méritaient de remporter ce gain plutôt que de le laisser croupir six pieds sous terre avec des ossements. Et alors que je ne m'attendais plus à aucune réponse, l'étrange humain retrouva subitement la mémoire et me parla alors de cette dite "messe noire". Mais je n'y compris que dalle.

-Je vois...

En fait je ne voyais rien du tout.

-C'est obscur.

Ça l'était tout autant dans mon esprit à vrai dire. Et puis d'un coup, une certaine obscurité s'empara de Stan aussi. Pas une obscurité au sens propre du terme, cependant j'avais ressenti un changement infime quelques secondes après son explication. Le loup à l'intérieur l'avait senti lui aussi et les poils de ma nuque se hérissèrent. Ce n'était pas tant un sentiment de danger plutôt qu'un malaise pesant. Et alors que je pensais à tout cela, l'odeur du démon me revint en pleine figure. Cependant je mis tout cela de côté alors que le fossoyeur s'adressa de nouveau à moi. Marcher pour que je l'emmène près de là où j'avais surpris ce gars, eh bien ça ne me dérangeait pas tant que ça même si ça m'amusait. Je lâchai un soupir avec un sourire amusé et me décollai de l'arbre après avoir acquiescer à sa requête. Il avait prétendu que c'était pour s'assurer que ce pileur ne recommences pas, et j'avais envie de lui dire que si jamais il lui prenait de revenir je l'entendrais aussi surement que j'entendais les battements du coeur de quelqu'un en train de mentir. Mais sans faire de commentaire je tournai les talons et suivis ma propre odeur pour me ramener là où j'avais chassé l'humain. Mais alors que je marchais, au loin j'entendis des bruits de pas et je flairai l'odeur du pilleur de plus tôt accompagné de trois amis à lui. Etaient-ils venus prendre leur revanche ? J'ouvris alors ma bouche tandis qu'on arrivait prêt de la tombe qui avait commencé à être pillé. Il y avait un peu de terre retournée et un petit trou à l'endroit où il avait commencé à creuser.

-Tu penses qu'il y a vraiment un trésor ici, Stan ? Et si jamais ce pilleur revient, que feras-tu exactement ? demandai-je sur un ton léger, sachant très bien ce qui allait se passer.

Message par Invité Ven 19 Sep - 14:18

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Et nous voilà bien avancé, deux créatures complètement larguées par les événements qui s'avançaient vers nous dans les ténèbres. Je sentais le sourire de mon collègue me piquer la joue, lui et sa mâchoire colossale portaient une invraisemblable barbe qui s'en allait dans tout les sens. J'avais envie de tous les faire cramer, là maintenant. On était pas censés se faire remarquer, passer discrètement le grillage lorsque l'avenue se vidait. Bah non, fallait que ce cas sociaux de Mika s'en aille essayer de faire le James bond avec un sac sur l'épaule. Pas étonnant qu'il se soit fait botter le cul, il était encore ivre de la veille. Un aspirine l'aurait simplement achevé, bref le temps jouait contre nous fallait agir. Paraît qu'un nouveau gardien sévissait dans le coin, un mec moins commode que l'ancien. Les affaires n'étaient pas son truc, personne ne parvenait à négocier quoi que ce soit avec lui. Résultat le cimetière se transforme chaque soir en un nouveau genre de champ de bataille. Peut être qu'en se débarrassant de lui, les prochains remplaçants seront plus aimable. Ouais, sûrement, en revanche son pote balèze va sûrement poser problèmes.


Stan continuait de marcher, une main dans la poche l'autre tenant fermement sa pelle qu'il laissait reposer sur son épaule. Le trou laissé par la bande d'enquiquineur était assez grand pour emmerder le fossoyeur. Ce n'était jamais agréable de reboucher quelque chose, surtout quand cette dernière n'était plus censée s'ouvrir à qui que ce soit. Malgré sa distance naturelle avec les choses, il n'aimait pas qu'on foute le bordel à ce point autours de lui. Ce cimetière était bien plus qu'un lieu de travaille, il était son refuge depuis quatre mois. Depuis qu'il était ici il n'avait jamais eu de compte à rendre à qui que ce soit, alors ce n'était pas le moment de le fâcher avec l'au de là. Les morts devaient rester confortablement dans leurs tombes, si ils n'étaient pas venu chercher quelque chose d'autre, alors ils pouvaient tous aller ce faire bien enculer. Les yeux de Stan semblaient s'être glacés, comme à chaque fois le sérieux lui allait peut être un peu trop bien pour que sa tenue et son expression ne provoque pas un effet de contraste dérangeant. Sans répondre à Bran, il lui fit simplement signe, libre à lui de le suivre où bien de rester là à se masser les bourses. L'argent séduisait facilement, mais rien de telle qu'un petit face à face avec la réalité pour le ramener sur le droit chemin. Sa richesse opulente attendrait encore un peu, il y avait quelques crânes à fendre ce soir.

Ne t'en mêles pas.

Hein?

C'est mon combat ce soir, n'agis pas.

Ho, je vois, pas devant monsieur muscles. Serait-ce de la peur?

Je ne vous fais pas encore assez confiance pour vous laissez seuls avec mon corps.

Voilà qui est plus honnête...

Ta gueule!


Pour son pote, Joey à peut être une solution, c'est pas ce que je préfère mais une bonne arme reste assez pratique lorsque on veut faire les choses proprement. Après avoir abattu le gamin à la pelle il n'y aurait plus qu'à expliquer au costaud qu'il ferait mieux de rentrer pioncer un coup et d'oublier cette salle histoire. Rien de plus, rien de moins, enfin si faut que je limite ma consomation. Je suis de moins en moins sobre et ça me soule. Ho putain ça y est ils sont là, ils cherchent même pas à se couvrir les cons. Une minute, c'est lequel le pote balèze? Le gamin à la pelle? Non, mais ça ne peut pas être le fossoyeur non plus si ? Il n'a pas plus de vingt piges. La nuit commençait mal, abattre un gosse dans la force de l'âge sous les étoiles entourés par tant de gens déjà trépassé... J'en avais connu des plus désagréables!:

-Vas-y Joey, cherche pas à savoir flingue celui que tu veux l'autre tracera!


Message par Invité Sam 20 Sep - 4:54

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Nous marchions en direction de là où j'avais croisé ce pilleur et lui avait botté les fesses, et nous nous étions brièvement arrêté près du trou qui ornait la tombe. Je n'accordais pas grand respect aux coutumes humaines mais cela me dérangeait tout de même que quelqu'un vienne troubler le repos éternel des personnes qui reposaient sous terre. Si seulement c'était possible de le faire, métaphoriquement parlant je voulais dire. J'avais rencontré une darkness qui elle avait le pouvoir de le faire littéralement et de réveiller les morts. Je la soupçonnais de ne pouvoir réveiller qu'un seul mort à la fois, sinon le pays aurait surement été envahi par des zombies. Les démons n'étaient pas réputés pour leur sage manie et leur respect pour la vie et l'ordre. Cependant, Stan semblait plus dérangé par le trou en lui-même plutôt que par l'intrusion dans l'intimité du mort. Intimité....enfin bref, je n'allais pas non plus m'attarder sur chaque mot pour les remettre en question en ce qui concernait les morts et l'endroit où ils reposaient. Une expression sérieuse pas totalement en phase avec le style vestimentaire négligé qu'il arborait s'afficha sur le visage du fossoyeur. Je sentais que les choses allaient devenir intéressantes. Bien que nous soyons en infériorité numérique cela ne voulait pas dire grand chose. A moi seul je pouvais m'occuper des rigolos qui campaient là. Mais ça n'aurait pas été très marrant.

Ils étaient cachés à quelques mètres de là et nous nous dirigions droit vers eux. Je pouvais distinctement les sentir et eux attendaient. Mais alors que nous nous approchions à découvert de la petite bande, je ralentis considérablement. Eh merde, parmi les voyous il y avait un lycan, et il avait cette odeur de jeunes loups. Un lycan mordu sans nul doute, dans l’ivresse de la découverte de ses nouvelles capacités et donc imprévisible et dangereux. Pourquoi il fallait que ce pilleur est un ami aussi singulier ? Il pouvait pas juste s’entourer d’humains comme ses autres paires ? J’allais devoir m’occuper du lycan, et lui laisser les humains. Au moins en attendant que j’immobilise celui qui devait être la brute du groupe. Je forçai Stan à ralentir un peu en le tenant par le bras et murmurai à son oreille.

-Il y a un loup dans la prairie.

J’espérais qu’il comprendrait le message, tout comme j’avais espoir que le lycan de leur petite team était une brute épaisse abrutie. Une brute pas trop épaisse quand même. Alors que nous recommencions à marcher à une allure plus ou moins normale, je commençai à repérer le terrain. Rien que quelques pierres au sol, quelques arbres solitaires aux branches solides. Rien qui ne pourrait constituer une arme ni pour eux ni pour nous. Bien que nous avions à notre disposition la pelle de notre cher ami fossoyeur. Mais alors que nous avancions et que nous apercevions le groupe d’individus –dont un semblait bizarrement se fondre dans l’obscurité, mon ouïe fine perçut des paroles qui me firent dresser l’alerte rouge. Flinguer ?! Bon sang de bonsoir, ils avaient un flingue ces imbéciles. Vite fallait que je réagisse. Celui qui se prénommait Joey mit une seconde avant de réagir, ce qui me permit de prendre les devants. Ramassant rapidement une roche de la grosseur de ma paume sur le sol –remercions dame nature- je la projetai sur la main du dénomée Joey qui venait de sortir un flingue. La roche toucha pile l’arme a feu de l’homme et celle-ci s’envola avec le cri de surprise de son détenteur désarmé et au poignet douloureux. Mais je n’eus pas le temps d’aller chercher le fusil pour m’assurer que l’humain ne retrouverait pas son petit jouet qu’une masse vint me heurter pour m’envoyer valser quelques mètres plus loin. A l’odeur je devinai que c’était le lycan du groupe.

Je me retournai dans les airs pour atterrir à quatre pattes dans l’herbe dans une petite glissage alors que l’homme fonçait toujours sur moi. Et je comprenais pourquoi il était difficile de déterminer les contours de ce bonhomme massif dans le noir : il était recouvert d’une pilosité presque aussi important que ma forme animale. Et naturellement, ayant senti que j’étais le plus dangereux des deux, il avait foncé sur moi. Me relevant, je bloquai la masse qui venait sur moi à bras le corps alors que celui-ci tentait de me projeter à nouveau. J’étais peut-être moins massif que lui, mais je restais un lycan né, et j’étais plus fort que la moyenne des lycans mordus. L’immobilisant donc dans sa course, je m’adressai à mon camarade d’infortune : je sentais que la soirée allait être pimentée.

-Je m’occupe de celui-ci ! Occupe toi des autres en attendant que je termine !

Je ne savais pas ce qu’il avait fait depuis que je m’étais fait heurté et peut-être avait-il déjà foncé sur les autres du groupes, cependant je ne comptais pas le laisser intervenir dans mon combat à moi. Mes yeux virant au doré, je fis croire à mon adversaire qu’il prenait l’avantage pour brusquer renverser la situation et lui faire perdre l’équilibre. Puis saisissant l’un de ses bras, je le fis passer largement par dessus mon épaule pour l’écraser au sol. Il devait peser plus de 100kg (de muscles principalement) mais je l’avais soulevé comme si il ne pesait presque rien. En apparence en tout cas. Cependant, il ne se laissa pas déstabilisé et me regarda d’un air féroce, ses yeux sombres virant quant à lui à un bleu profond et sombre.

-J’savais qu’t’étais po normal toi. M’suis po trompé, dit-il dans un langage un peu bizarre.

Mon loup gronda d'anticipation et d'impatience. Un combat intéressant ce soir, ça ne faisait pas de mal. J'espérais que Stan quant à lui se débrouillerait le temps que je règle les choses ici.

Message par Invité Dim 21 Sep - 21:04

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Beaucoup de choses s'expliquaient, n'y avait-il vraiment qu'un loup dans cette prairie funéraire. Ses lèvres s'étirèrent doucement lorsque il comprit, une brève pensée pour Leann et Lidina l'amusa. Les loups se regroupaient où n'était-il qu'un possédé victime du sort? Avec le barbus cela faisait déjà quatre lycans s'étant dressés sur son chemin. Ils lui avaient tous apportés un peu de nouveau, l'amour, la folie et désormais la haine. Le premier voleur tenta de frapper au visage le fossoyeur, tenant sa pelle à une main il se contenta de reculer en évitant le poing de son agresseur. Se pliant sur le côté pour éviter un revers il en profita pour saisir correctement sa pelle. Sans réel efforts il se glissa dans le dos de la fripouille en abattant le tranchant de sa pelle sur le crâne du second voleur. Ce dernier tourna de l'oeil instantanément, s'écroulant mollement dans la terre séchée du cimetière. L'expression du fossoyeur n'inspirait plus rien, les sourires où les sentiments n'étaient plus. Il était libre, tuer n'était pas un plaisir mais cet acte ne le dégouttait pas pour autant. Tous risquaient leurs vies, la nuit pour seul témoin il n'y avait aucune raison de s’encombrer de pitié où d'honneur. Avant que Stan ne puisse se retourner il sentit quelque chose défoncer sa tempe gauche. Mika semblait s'être remis de ses émotions envoyant dans le visage du fossoyeur une belle droite. Vacillant péniblement d'un bout à l'autre du chemin, il sentit les ranger du premier agresseur lui marteler le ventre. Un coude plus vif que prévu heurta sa mâchoire, lui arrachant un désagréable grognement. Les jambes solides le possédé se redressa, refusant de chuter aussi facilement il utilisa le manche de sa pelle pour entraver les mouvements de Mika. La jambe de Stan s’envola frapper le premier agresseur en plein visage, faisant chuter le brigand quelques pas plus loin. Mais avant qu'il ne puisse reporter son attention sur Mika, ce dernier lui envoya un coup de poing en pleine face.

Sonné par le choc, Stan battu brièvement en retraite, balayant l'horizon avec le tranchant de sa pelle pour obliger son adversaire à en faire de même. Son nez avait miraculeusement survécut, ressortant entier de l'escarmouche. Le premier enfoiré se relevait en se caressant le menton, tendis que Mika sortait finalement son canif. Les lèvres du fossoyeur étaient toutes les deux ouvertes, laissant couler un délicat filet d’hémoglobine le long de son menton. Passant sa langue sur les contours brisés de sa bouche, il sentit l'adrénaline monter en lui. Ses mains se détendirent, laissant plus de liberté au manche, son souffle se faisait plus rare. Il était concentré, le pistolet chargé se trouvait à quelques mètres sur sa gauche prêt du cadavre de leur collègue. Attendez, en plus de six mois de carrière il avait jamais vue qui que ce soit se relever après un coup de pelle. Il était censé être mort! Le crâne fendu, Joey se relevait lentement, ses gestes semblaient lourd et non coordonné. Il trébucha plusieurs fois avant de réussir à ramasser l'arme convoité. Cessant de s'intéresser au zombi, Stan se lança sur lui, le premier agresseur tenta de freiner sa course en envoyant sa jambe le frapper aux genoux. Mais Stan anticipa l'attaque, envoyant sa pelle frapper les tendons tendus du salopard. Impossible de dire combien de temps il hurla, mais ce fut long. Mika fut tellement décontenancé par les cris de son ami qu'il en oublia d'attaquer Stan. Le fossoyeur retrouva rapidement confiance, sans chercher à prendre conscience de ce qu'ils faisaient. Le possédé ce jeta sur le zombi qui se retourna au même moment.

Hoho...pas mal du tout, on aurait dû te laisser faire du Baseball. Le golf aussi t'irais bien! J'ai rarement vue des têtes volées aussi bien. Stan? Ce n'est pas finit, le connard au couteau est toujours derrière toi. Stan? Bouges toi le fion là, qu'est-ce que tu fous encore? Bon c'est nôtre première décapitation, c'est unique, mais on en reparlera plus tard d'accord? Stan? Bouges il se ramène je le sens? Qu'est-ce que? Stan!

Les corps décapités restait debout, se tenant fièrement devant lui en pointant difficilement le flingue sur le torse du jeune homme. Perturbé par ce phénomène anormale il ne parvenait pas à bouger, comment pouvait-il faire ça? La voix de Shawn semblait lointaine, une forme de folie venait de s'emparer de Stan. Son visage se crispa dans un rictus démentiel. Le coup de feux partit sans somation, le visage de Mika était désormais décoré avec un joli trous entre les deux yeux. L'action s'était produite en quelques instants. Le temps de se retourner, amener la main du zombi sur le visage de son poto, puis "bang"! Mika s'écroula à son tours sur le sol reposant sur sa propre cervelle. Le corps du zombi s'écroula à son tour, tendis que le premier agresseur cherchait toujours à fuir, rampant tel le plus minable des vers.

Putain, tu m'as foutus les jetons sale con!

Tu m'as encore désobéit? Stan tremblait de tout son être n'ayant toujours pas lâché l'arme ayant déchiré le crâne du brigand.

T'allais y rester si je n'agissais pas!

Il ta sentit...

Le lycan? Et alors on peut s'en charger.

Ne me fais pas croire que tu ne le perçois pas, il se cache à peine.

De qui tu parles gamin?

Un rire glacée déclencha un perturbant frisson se propageant le long de sa nuque. L'homme blessé à la jambe se relevait lentement, toussant légèrement fit quelques flexions sans même regarder Stan. Il montrait ainsi qu'il allait bien, l'assurance qu'il dégageait inquiétait Stan. La tension venait de changer de camp, le rire de l'énergumène devint plus gras sur les dernières teintes. Il se redressa sans peine, se plantant devant le fossoyeur les mains sur les hanches:

-Alors on est pareil au finale? Tu ferais mieux de le laisser sortir, tu n'es pas de taille face à moi.

-Va chier.

-Ah bon?

De nouveau la ranger de cet enfoiré projeta Stan quelques mètres plus loin, la force du pilleur avait gagnée en puissance. Avant même qu'il ne puisse se redresser, le fossoyeur était déjà projeté contre une tombe. Le pistolet avait de nouveau disparut au loin, mais miraculeusement, cette sombre merde ne semblait pas vouloir s'en servir.

Bon j'arrive.

Avant que le voleur ne puisse poursuivre son oeuvre de psychopathe, la main de Stan bloqua sa jambe le déstabilisant suffisamment pour le faire chuter. Vraisemblablement chaud, le possédé adverse se jeta sur Shawn, décelant sans aucun problèmes sa présence. Mais avant qu'il ne puisse essayer de le frapper, la main du gardien frappa la gorge du déchet.Il n'était pas difficile de voir qu'il était entièrement soumit à son démon, l'âme de cet individu n'existait peut être même plus. Bah, qu'importe il allait le délivrer d'une certaine manière. Mais avant, il avait envie de jouer un peu avec cet apprenti darkness qui essayait de s'emparer de son territoire.

Message par Invité Lun 22 Sep - 16:03

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Rien de mieux qu'une petite bataille pour égayer la soirée n'est-ce pas ? La masse de muscle qui était en face de moi semblait du même avis. Ses paroles un peu plus tôt me permirent de savoir qu'il n'utilisait pas encore ses sens convenablement mais qu'il parvenait tout de même à percevoir ce qui l'entourait. En général, les nouveaux loups étaient aussi aveugles et sourds au niveau sensoriel que des nouveaux-nés et il fallait les éduquer afin que l'utilisation de leur nouvelles capacités deviennent vraiment profitable. Celui-ci cependant avait visiblement passé quelques temps à s'entraîner sur ses nouvelles capacités. Il gardait la tête légèrement relevé afin de renifler constamment l'air et d'écouter les bruits aux alentours. Etant juste devant lui, je me doutais bien que ce n'était pas vers moi qu'étaient dirigées toutes ses petites attentions, mais bien vers le groupe de 3 contre 1 que nous avions laissé derrière nous. Bien qu'il avait foncé sur moi, sentant que j'étais le principal danger, il était évident qu'il s'inquiétait pour ses amis. C'était normal pour un loup, car notre instinct nous poussait à protéger ceux dans la meute qui étaient moins fort que nous. Et même si nous ne nous connaissions que depuis quelques minutes, j'étais pour ma part aussi inquiet au sujet de Stan. Non pas que je ne pensais pas qu'il pourrait se débrouiller face à cette racaille. Mais avant d'aller vérifier comment se déroulait les choses du côté du fossoyeur, je devais d'abord m'occuper du poilu.

Il courut vers moi avec une rapidité qui aurait été surprenante pour sa corpulence si il n'avait pas été un loup et enchaîna une série de coup de poings. Je pus sans peine les éviter, faisant le moins de mouvement possible. Prenant en compte son timing, j'anticipai un de ses mouvements afin de lui envoyer mon poing dans l'estomac mais, à ma grande surprise, il parvint à bloquer mon attaque du plat de la main. Il semblait avoir de l'expérience au combat. Attrapant ma main, il m'agrippa le col et m'envoya m'écraser contre un arbre. Encaissant le choc tant bien que mal, je me relevai à quatre pattes en toussant juste à temps pour le voir tenter d'envoyer son pied dans ma figure. D'une rapide roulade j'esquivai son attaque mais du faire face à une nouvelle salve de coup de poings. Cette fois, au lieu de juste esquiver, je pris le temps de parer ses coups. Il tenta une droite suivi d'un crochet du gauche, et me servant de son élan j'accompagnai son crochet en y rajoutant un peu de force afin de le déséquilibrer et commencer la contre-attaque. Un coup de poing dans les côtes flottantes enchaîné avec un low kick derrière les genoux -qui lui fit reposer sur ses derniers- terminé par un mawashi gueri au visage qui était censé lui donner une bonne commotion cérébrale. Mais encore une fois, il eut le réflexe de se défendre avec ses avant bras et ses derniers amortirent le choc. Il décolla tout de même brièvement du sol avant de se retrouver allongé sur le dos un court instant, mais ce n'était pas suffisant. Il se releva difficilement tandis que j'avançais vers lui en marchant. Ce n'était pas de l'arrogance, mais je prenais mes précautions.

L'air avait commencé à se charger de l'odeur du sang au fur et à mesure que le combat de Stan résonnait non loin. Des coups de pelle et de chaussures résonnaient à mes oreilles ainsi que des grognements et des hurlements douloureux. Quant à mon adversaire, il était resté à quatre pattes comme si le coup l'avait sonné, mais lorsque je fus assez proche de lui il prit appui sur ses jambes arrières pour tenter un plaquage. Pas de bol, mes sens surdéveloppés me permettaient une certaine anticipation et alors qu'il s'apprêtait à enserrer ma taille de ses bras obèses, mon genou rencontra durement le bas de son menton et j'entendis ses dents grincer sous le choc. Alors qu'il se roulait sur le sol en poussant des grognements douloureux, je me penchai vers lui après avoir repris un peu ma respiration pour empoigner son col et le soulevai du sol. Mais je le lâchai bien vite, car contrairement à ce que je croyais, les grognements douloureux ne venaient pas du coup dans le menton qu'il venait de recevoir mais d'une transformation imminente. Je m'éloignai trop tard de lui et il eut quand même le temps de tracer des sillons sanglants dans mon avant-bras gauche avec ses nouvelles griffes avant que je ne le lâche. *Eh merde !* Je ne m'inquiétais pas pour ma blessure ; elle cicatriserait avant la fin de la nuit, mais il ne semblait pas être du genre à mettre la bride sur ses instincts animal plutôt que de céder à la bête. En quelques secondes il avait fini sa transformation, et j'avais à faire face à un gros loup noir comme la nuit et aux yeux bleus d'au moins 1m60 et qui avait conservé les muscles et la corpulence de sa forme humaine. Il retroussa les babines et grogna dans ma direction avant de tourner la tête vers l'autre affrontement qui se déroulait. L'air véhiculait non seulement une odeur de sang, mais aussi d'adrénaline, de mort et de démon. Et cette odeur de démon était bien plus forte que lorsque j'avais été juste en présence de Stan. Pas étonnant que le lycan se soit transformé avec autant de saturation dans l'air en plus de sa propre douleur. Mais comme je m'y attendais, au lieu de foncer vers moi afin de continuer le combat, il prit plutôt la direction de l'autre groupuscule et plus précisément de Stan.

Pas le temps de rechigner ou de tergiverser, en une fraction de seconde je sautai dans les airs et explosai pour adopter ma forme à quatre pattes et retomber au sol tout en piquant un sprint. J'étais plus rapide que mon comparse, et je le rattrapai après quelques mètres, lui fonçant dessus pour intercepter sa course. Nous roulâmes dans l'herbe et dans la terre, nous donnant des coups de crocs et de griffes. Il parvint à me toucher à l'épaule et au flanc gauche, mais il était évident qu'il avait bien moins l'habitude de combattre sous forme de loup que sous forme humaine. Il manquait d'expériences et après quelques minutes acharnées où il tenta de tirer avantage de sa musculature, je finis par le prendre de vitesse. Alors qu'il avait tenté de m'aplatir sous son poids, j'étais passé sous lui en un éclair, avait saisi puis briser l'une de ses pattes arrières lui offrant une réception boiteuse. Et sans plus attendre, je continuai l'offensive, faisant des cercles autour de lui, puis des zigzags avant de l'harceler de morsures. L'affrontement se déroulait dans un quasi-silence, contrairement à celui des humains d'à côté. Seuls quelques grognements et le bruit sourd et étouffé de nos pattes foulant le sol perturbait le silence. Ayant une mobilité réduite cependant, il ne pouvait plus suivre la cadence, et bien vite je fonçai à sa gorge. Je la saisi entre mes crocs et serrai ma prise, goûtant au sang dans ma bouche alors que les lames de rasoirs perçaient sans ménagement la peau de mon adversaire. Il se débattit quelques secondes, tentant de se défendre. Mais ma prise était ferme, et après quelques minutes il cessa de bouger. Pour m'assurer qu'il était bien mort, je brisai sa nuque puis lâchai sa carcasse au sol. Il était temps d'aller voir où en était Stan. J'avais entendu un autre coup de feu.

Trottinant vers l'autre groupuscule, je constatai l'ampleur des dégâts. Un corps décapités dont la tête (au crâne fendu) reposait plusieurs mètres plus loin. Un autre cadavre avec un trou à l'emplacement normal du cerveau gisait, reposant dans une marre de sang et d'autres substances répugnantes. C'était celui qui était venu la première fois et dont j'avais botté les fesses. Mais une question me taraudait l'esprit : pourquoi avoir décapité la tête de l'autre, alors qu'il était déjà mort avec le crâne fendu ? Je m'approchai du cadavre décapité et le reniflai. Il avait une odeur bizarre...très bizarre. Qui me rappelait un peu celle de Danou quand Nahelle le contrôlait. Etrange. Il n'en restait en tout cas plus que deux debout, dont l'un était Stan. Mais ils avait eux aussi quelque chose d'étrange. Stan avait cette lueur obscure dans ses yeux et l'odeur putride du démon qu'il portait était bien plus présente que précédemment. Mais il n'était pas le seul. Son adversaire aussi empestait le démon. Que se passait-il donc ici ?! Qui étaient ces humains qui sentaient le démon. Je ne pourrais pas poser la question tant que je n'étais pas sous forme humaine, mais je décidai tout de même de conserver ma forme quadrupède au cas où Stan aurait besoin de mon aide. Je me tenais pas loin, à l'écart mais prêt à intervenir dès que possible. Mes séquelles de mon combat constituaient juste en une douleur dérangeante mais pas handicapante sur mon côté gauche (de l'avant bras au flanc, en passant par le flanc).

Message par Invité Ven 3 Oct - 21:06

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A droite, puis à gauche, on exerce une vrille en se pliant, puis on se faufile en passant sous l'attaque. Pas de frappe, le premier coup définira l'issue du duel. Stan avait éprouvé quelques difficultés à suivre les mouvements du pilleur. Effectivement, pour son âge et son apparence cette vieille carcasse se débrouillait bien. L'expression de Shawn restait neutre n'exhibant qu'un simple sourire décontracté. Depuis qu'il avait prit l'ascendant sur son hôte, le combat s'était entièrement retourné. Le prédateur devenait proie. Les pieds au bord du gouffre, chaque coup dans le vide lui montrait à quel point l'écart entre eux était indiscutable. La teinte du vieil homme devint anormalement pâle, de nombreuses perles de sueur filaient le long de son visage. Lorsque il essayait de prendre du recul, le fossoyeur le suivait dans l'instant même, l'obligeant à chercher le contacte pour au finale brasser de l'air. Le voleur ne doutait plus, cet enfoiré était en train de jouer avec ses nerfs. Il n'allait pas simplement se débarrasser de lui, ce n'était pas Stan qui lui faisait face. Mais bien l'entité que ce dernier renfermait. Dès le premier regard entre eux, le darkness égaré comprit à quel point il s'était laissé allé. Un écart sur le côté, une feinte suivit d'un doigt dans l'oeil et hop on attrape le premier poignet qui passe. On tire dessus sans ménagement, amenant ainsi sa victime s'éclater délicatement sur le genou plié et monté que vous lui aurait préparé. Puis on agrippe son visage de sale con avec l'autre main, tout en lui fauchant les jambes. Attention, lorsque vôtre adversaire n'est pas humain il ne faut pas oublier que ce dernier possède sûrement de la ressource. Pour éviter d'avoir à vous mesurez à cette dernière il est recommandé d'éclater le crâne de vôtre adversaire sans la moindre hésitation. Le sourire de Shawn s'évapora lorsque l'éclatement du crâne de son adversaire berça ses tympans.

L'entité démoniaque ne lâcha pas directement le brisé, il resta longuement là à regarder son œuvre, s'interrogeant doucement. Ses yeux se relevèrent alors vers Bran. Ce dernier était encore là, inspectant l'un des zombis. Le sourcil du possédé s'arqua lentement, il posa de nouveau ses yeux sur l'homme allongé à ses côtés puis ouvrit sa veste. Une odeur familière chatouilla ses narines, c'est vous dire si ça puait sous se manteau.Relevant le T-shirt sale du pilleur ce qu'il y découvrit lui rendit son sourire. Une marque d'un autre genre que la sienne ornait le bassin moisit de cet énergumène. Le darkness ayant œuvré ainsi n'avait aucunement l'intention de posséder qui que ce soit. Cet enfoiré avait simplement réveillé des défunts. Le fabuleux trésor prenait soudainement une apparence bien plus sinistre et démotivante que ce que l'imagination de son hôte lui avait laissé espérer. La marque appliquée sur la peau était redoutable, avant qu'il ne rentre ne contacte avec cette dernière jamais il ne l'aurait décelé aussi facilement. De plus, si le loup derrière lui n'avait rien à voir avec eux, il fallait imaginer qu'elle puisse masquer l'odeur des démons. Contrairement à la manipulation exercée avec Stan, ce darkness n'avait transmis qu'une infime partie de sa force dans ce mec. Les choses s'emballaient, prenant une allure plus que plaisante. Le darkness se releva tirant le corps fraîchement conçut derrière lui. Sur la route il ramassa le deuxième avec le crâne éclaté au pistolet. Une fois devant Bran le démon superposa les cadavres, mais avant qu'il ne puisse demander à son complice d'aller chercher le revolver un souffle glacé caressa sa nuque. Sans perdre le sourire il regarda le lycan, silencieux les deux énergumènes durent se jaugées, où peut être s'exercèrent-ils à la télépathie ? Qu'importe, quatre secondes après leurs échange silencieux, les trois cadavres remuèrent en gémissant, plus dérangeant encore une silhouette familière titubait lentement derrière Bran. Ayant reprit sa forme humaine, le semi-loup la peau livide et le regard blanc avançait vers eux.

Le souffle s'endurcit soudainement, soulevant quelques feuilles mortes autours d'eux. Quand soudainement tel un éclair, une voix contradictoire éclata. Lointaine mais distincte, un rire endurcit par des années d'existence effleura la conscience des deux êtres vivants, dans le sens figuré du terme en ce qui concernait le darkness. Laissant son pied frapper le tas de zombis gesticulant lentement à leurs pieds, Shawn déclara à sa manière son intérêt pour le loup se dressant face à lui :

-Ravis d'avoir l'occasion de péter des culs ensemble Bran ! Ces quatre trucs là vont pas tarder à s'entre bouffer si on les brûle pas. Alors pourrais-tu les garder ici ? Juste le temps que j'aille chercher de quoi les brûler convenablement. J'ai un cabanon avec ce qu'il faut à dix minutes de là... enfin, Stan en a un.

Message par Invité Sam 4 Oct - 5:18

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Ayant achevé mon adversaires quelques minutes auparavant -un loup coriace-, je m'étais dirigé vers le petit groupe d'humains que constituaient mon camarade de boucherie et ses victimes. Tout du moins, j'avais d'abord cru qu'ils étaient humains avant de me détromper bien vite. L'odeur pestilentielle du démon était forte dans l'air. Pas autant que si deux démons étaient en train de se battre devant mes yeux, mais ce n'était pas loin. Il semblait clairement que le petit Stan avait la maîtrise de la situation car il semblait bien tabassé son opposant. Je n'avais donc pas besoin de m'interposer dans cette bataille, et j'en profitai pour examiner les cadavres que le fossoyeur avait laissé derrière lui. On pouvait dire qu'il tenait à coeur son métier pour agrandir de manière aussi efficace son cimetière. M'enfin je ne me permettrais pas de critiquer sa méthode. M'approchant de l'homme décapité, je reniflai une odeur étrange sur lui. Rapprochant ma truffe du corps de l'homme, je le reniflai et compris que cette odeur était légèrement similaire à celle que l'humain qui se battait contre Stan dégageait. Oui, car je pouvais différencier les odeurs agressives des différents démons : ils avaient beau tous sentir la mort et bien d'autres choses, comme chaque être ils avaient une odeur unique. Et c'était encore plus louche que ces deux hommes partagent la même odeur. J'allais reniflai le corps du deuxième cadavre et fus une nouvelle fois surpris de détecter une très faible odeur à peine perceptible même pour moi qui évoquait celles rencontrées précédemment. La bête en moi grogna de mécontentement face à l'incompréhension de la situation et la bizarrerie de la chose, n'étant pas habituée à ce genre de conditions.

De son côté, Stan -ou tout du moins cette personne que je croyais connaître en tant que Stan- finit par éclater le crâne de son adversaire après lui avoir enfoncé un coup de genou dans la figure. Presque insensible à tant de violences, une de mes oreilles bougea en direction du bruit avant que je ne rapporte mon attention sur les cadavres quelques petites autres secondes. Il y avait-il un autre nécromancien parmi la communauté darkness ? Qui savait. Relevant la tête, j'entre-aperçu le fossoyeur soulevé le t-shirt de son adversaire pour y découvrir une marque qui ne me disait absolument rien. Il ramassa alors le corps de celui qui n'était pas décapité pour le ramener vers nous. Pendant le laps de temps où le loup inconnu m'avait éloigné de mon compagnon, quelque en lui avait changé. Il était plus sombre qu'auparavant et quelque chose chez lui faisaient les poils de mon cou se hérisser. Il arborait un sourire qui semblait...sanguinaire, tout comme la soif de sang que je pouvais flairer sur lui. Même si il était vrai que les effluves de démons appelaient souvent à celle de la soif de sang, son sourire était bien trop décalé pour être simplement humain. Il jeta les cadavres comme des sacs poubelles pour les entasser devant -bien que je n'en ai cure de la manière dont il les entassait- et suite à cela nos regards se croisèrent. J'y perçus très clairement la lumière démoniaque, et celui-ci soutint mon regard doré. Loup ne le ressentait pas comme une menace, mais chez les lycanthrope comme chez nos cousins sauvages, fixer quelqu'un était un signe de défi et je montrai les babines sans pour autant paraître menaçant. Pas trop en tout cas. Mais alors que nous nous regardions, les cadavres remuèrent. Ils étaient morts bon sang ! Ils sentaient la mort, et leur coeur ne battaient plus alors pourquoi diable bougeaient-ils ? Ne pouvaient-ils pas juste rester mort comme la plus part des cadavres qui avaient croisé ma route jusqu'ici ?

Un vent glacer se leva et la fourrure de ma nuque se hérissa de plus belle. Derrière moi, je perçus un faible bruissement un peu irrégulier et me retournai pour voir le loup que je venais de tuer tituber vers moi sous forme humaine. Sachant que je lui avait briser la nuque sous forme animale...Me tapissant au sol, je poussai un grondement sourd et puissant qui aurait presque fait trembler le sol sous mes pieds. Mais un rire derrière moi retenti et je me retournai rapidement afin de découvrir Stan....Sa voix était étrange. De plus il ouvrit la bouche et je ne reconnus dans sa voix que les inflexions et une part du timbre de ce qu'elle était avant. Et la dernière partie de sa tirade m'en assura. Du feu disait-il ? Surveiller les cadavres ? Je pouvais faire. Je perçus ses pas s'éloigner dans la nuit tandis que le loup se rapprochait lentement vers moi. En attendant qu'il n'arrive jusqu'à moi, je démembrai les autres cadavres qui se trouvaient là afin qu'il ne puisse plus se bouger efficacement. Lorsque le loup au cou brisé arriva vers nous, je lui infligeai exactement le même sort étant déjà sous forme de loup. Puis après cela je commençai à me transformai en sens inverse et je m'appuyai contre un arbre pour attendre son retour. Mais alors que j'entendais les pas de mon compagnon se rapprocher à nouveau, une odeur dans l'air m'apprit qu'on était pas totalement seuls : quelque chose dans l'ombre nous surveillait et cela mettait Loup à cran. Mes yeux avaient de ce fait garder leur lueur doré. M'adressant à mon camarade d'infortune, je le regardai suspicieusement.

-Qu'est ce que c'était que ça et que cette marque sur ce cadavre ? Et puis d'abord qui es-tu ? parce que tu n'es pas Stan je me trompe...?

Reniflant l'air encore une fois, la fraîcheur de la nuit devenait presque gênante et l'air était saturée avec une odeur qui ne devaient être agréable que pour les charognards : démon.

Message par Invité Sam 4 Oct - 13:34

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Sans attendre où regarder les mesures sécuritaires du lycan, Shawn s'enfonça dans les pénombres du chemin principale. Le souffle glacé perdait en intensité, laissant peu à peu le darkness avoir l'impression d'être seul. Chaque pas lui laissait regretter son manque de rigueur, prendre la pelle où le pistolet aurait été une bonne initiative. Mais non, mieux valait se promener dans un vaste cimetière en pleine nuit, respirer l'air chargé d'embrun mortuaire. Malgré lui, l'entité démoniaque se sentait toujours en excellente forme lorsque il apparaissait en ce lieu. Tristesse, regret, haine et désespoir, il y en avait bien d'autres encore. Cet endroit semblait porter par endroit la plus sinistre misère du monde. Pourtant, certains irréductibles ne perdaient pas courage. Combien de tombes n'avaient-elles jamais manquées de fleurs? Combien de sépulture recevaient des présents de nos jours? Qui honoraient régulièrement ses morts? Le sourire du démon vrilla légèrement, à cette pensée une pointe d'amertume l'obligea à s'arrêter. le cabanon n'était plus très loin, encore une où deux minutes et il aurait descendu les marches amenant aux portes rouillées. Le temps semblait figé, de multiples souvenirs surgirent d'une mémoire qui n'était sienne. Entre fictions et réalité la différence n'était plus claire. Des larmes, des hurlements et une voix aussi dur que forte. Stan n'avait jamais cherché à retrouver ses parents, il avait accepté l'abandon sans se rebeller où même chercher à comprendre pourquoi. Les poings serrés Shawn défonça les portières rouillées en envoyant son pied exploser le faible petit antivol liant les deux portes:

-Les clefs sont dans la poche de mon pantalon trous de balle.


Les yeux du démons semblèrent figer, l'impossible tant attendu venait de se produire. Stan n'avait pas perdu conscience, il pouvait encore communiquer avec lui. C'est bien sa bouche qui venait de remuer. Sceptique, Shawn reprit sa marche faisant comme si de rien n'était le temps de prendre le matériel nécessaire. D'ailleurs, peut être se faisait-il des idées, mais Shawn eu 'impression que quelqu'un était déjà venue . Intrigué par ce sentiment, il examina la pièce attentivement, puis repensa à la voix de son hôte. Stan contrairement à Shawn ne faisait pas de bruit, sa conscience était étrangement calme, bien trop simple et dissimulée pour que le darkness ne puisse réellement confirmer la nouvelle. En y repensant, on était peut être en train de se foutre de lui. Le chat noir ayant accompagné la vampire de la dernière fois revenait peut être se venger? Non, ce genre de magie lui était étranger. Personne ne se souciaient d'eux, peu de gens savaient la vérité à son sujet. Certes, les femmes avaient tendances à le rencontrer prématurément. En tant que père démoniaque, il lui était très dur de laisser Stan se débrouiller seul face à la gente féminine. L'envie d'y mettre sa dose de bordel continue prenait toujours le dessus. Une fois sortis du cabanon, le darknes tomba nez à nez avec le lycan de tout à l'heure mais cette fois-ci il n'était pas sous sa forme de loup. Que foutait-il ici ce con?:

-Il a peut être eu des ennuis? "

-Dans ce cas pourquoi n'est-il pas blessé?

-Il a dû prendre la fuite je ne sais pas, demande lui!

-C'est pas son regard...

-Quoi?

-Ses yeux ne reflètent pas du tout la fierté des loups...et je ne pense pas que ça soit son style de fuir quand les choses se compliquent.

Un sourire démentiel défigura le visage assombris du lycan, précédent une suite d’événement incongru. Pendant ce bref temps, dix minutes plus une ombre revenait tranquillement sur le chemin principale. Portant deux bidons d'essences, un dans chaque main. Capuche fixée sur la tête, un sourire simple décorait son visage. Rejoignant son pair, la silhouette déposa les deux briques de combustibles, puis leva ses yeux sur Bran en rabattant son vêtement. Révélant le visage détendu de Stan possédé par son démon. Mais alors que tout se passait bien, le lycan se braqua immédiatement. Comme si le rituel de dissimulation était inefficace sur lui, comment avait-il fait pour savoir ? Avait-il négligé quelque chose ? Des mèches en moins peut être ? Qu'importe il n'avait plus le choix désormais :

-Pas mal pour un toutou...

La voix de la chose prit une teinte beaucoup trop grave pour être supportable en tant qu'individu civilisé. Le visage de ce qui ressemblait à Shawn se déforma, laissant d'indésirables bruits de craquement exploser, plusieurs gerbes d'on ne sait quoi éclaboussèrent le loup alors qu'une engeance difformes aux membres douteux et long se dressaient désormais face à lui.

Message par Invité Mer 8 Oct - 16:36

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Je vis mon camarade fraîchement rencontré revenir vers moi avec ce qui semblait être deux bidons d'essence. Deux bidons d'essence mais je ne voyais rien qui aurait pu servir à les allumer. Surement était-ce dans l'une des poches de ses vêtements. Mais quelque chose clochait ; il avait le visage et l'expression faciale du possédé, ses vêtements et sa démarche, tout était parfaitement similaire d'un point de vue physique, jusqu'à la mélodie du battement des coeurs de Stan. Cependant l'odeur de la personne qui se présentait face à moi me hérissa le poil et me fis montrer les dents avec un regard doré emplit de l'arrogance et du mépris dont pouvait faire preuve les loups. Même parmi les lycanthropes j'avais des sens supérieurs à la moyenne et je pouvais analyser une odeur comme personne ne le pouvait. Il avait bien fait attention à reproduire l'odeur de l'humain et du démon que j'avais flairer sur le fossoyeur, mais le pauvre bougre qui se tenait devant moi n'avait à l'évidence pas les mêmes capacités sensorielles dont je pouvais faire preuve et il était difficile de copier à l'identique quelque chose que l'on ne pouvait percevoir. En l'occurrence, l'odeur de quelqu'un était fait d'un mélange complexe de plusieurs senteurs dont certaines étaient si faibles qu'elles étaient impossible à déceler pour d'autres personnes que les loups, et la personne qui me faisait face n'était pas un loup. Et même si elle avait saisi les composantes essentielles, les nuances significatives n'étaient pas les mêmes. Sans parler de cette sensation étrange liée à la puanteur de démon qui me donnait la vague impression que quelque chose se cachait dans l'ombre. Aurait-ce été un autre loup, peut-être se serait-il fait berner par cette illusion plus que réaliste - mais pas assez réelle-. Mais l'imposteur avait été démasqué, et il le savait. Une voix trop basse pour être humaine résonna alors dans la nuit, créant des frissons qui parcoururent mon épiderme.

-Pas mal pour un toutou...

-Et tu n'as rien encore vu, démon, répondis-je d'un ton glacial.

Eh bien, ce qui était sur en tout cas, c'était que moi non plus je n'avais encore rien vu. Des craquements d'os et de chair déchirèrent la nuit en une mélodie brutales et glauques qui, à défaut de m'horrifier, m'emplit de dégoût. J'avais beau être un lycan et me transformer en loup la moitié du temps, tout comme j'avais vu d'autres loups se transformer, mais le spectacle devant mes yeux ne ressemblait en rien à notre métamorphose. L'apparence humaine laissa place à quelque chose que je pouvais à peine qualifier, si noir qu'elle luisait dans la nuit. Ce monstre difforme faisait au moins deux mètres de hauteur, possédait des membres anormalement grands et des excroissances louches au niveau des coudes et des genoux. Une queue de lézard qui devait faire au moins 1m50 terminais sa colonne vertébrale (si jamais il en avait une) et des griffes acérées terminaient l'extrémité de ses membres, là où se situaient ce qui devait être des pieds et des mains. La monstruosité m'offrit un sourire qui laissa entrevoir deux rangées de grandes dents pointues au bas d'une tête chauve et allongée.

-Eh bien, c'est qu'il est vilain le grand méchant pas beau, fis-je avec un sourire méprisant.

Pour seule réponse, un grondement de gorge guttural retentit. Il se rua ensuite vers moi en tentant de me frapper autant avec ses poings qu'avec ses excroissances caudales, brassant de l'air qui me persuada néanmoins que sa force était loin d'être humaine. Cependant j'étais plus rapide que lui et aucune de ses tentatives ne portèrent leur fruit. Jusqu'au moment où il se baissa proche du sol afin de me faire un balayage retourner. Je sautai afin d'éviter son coup, mais une fois en l'air, je ne pus échapper à sa queue qui vint me fouetter violemment, m'envoyant valser plus loin. La douleur sur mon flanc gauche se raviva, plus sourde que précédemment, et je sus que son coup m'avait fêlé une côte. Je me relevai cependant rapidement, ignorant les protestations de mon corps, et fit face à la bête qui souriait d'un air satisfait. Il se rua à nouveau vers moi et au dernier moment fis un saut pour, semblerait-il, me clouer au sol avec un de ses coups de poings. Je passai sur le côté, évitant au passage cette excroissance bizarre sur son coude. Et encore une fois, alors qu'il était dans les airs, il fit un tour sur lui même ayant anticipé mon esquive pour se servir de sa queue et venir me frapper. Comme si j'allais me faire prendre deux fois ! Je l'attendais au tournant et bloquai, puis agrippai sa queue de mes deux mains. Puis me servant de ma force lycanthrope, je l'envoyai tête la première sur un épais tronc d'arbre qui vacilla sous le choc violent. Il allait sans dire que la monstruosité devait être sonné, et d'une rage et une détermination bestiale, je me ruai sur mon adversaire et sautai sur lui. Malgré son état confus, il parvint à lever les bras en une vague tentative défensive lorsqu'il vit un homme-loup griffes et crocs dehors fondre sur lui. J'attrapai fermement l'un de ses bras, y plantant mes ongles transformés en griffes, avant de saisir son excroissance entre mes dents et en déchiqueter une partie, terminant le travail en l'arrachant ensuite avec mes mains. Tout le long, il poussa un long cri de fureur et de douleur alors que son sang se déversait, dont une partie finissait dans ma bouche.

Il s'aida de son deuxième bras pour essayer de m'arracher la peau du visage avec ses longues griffes, mais je m'écartai assez pour n'avoir que deux sillons sanglants s'ouvrant sur ma joue. Et ce fut la goûte de trop. La fureur du loup rugissaient dans mes veines et la bête réclamait la mort immédiatement, l'odeur du sang et de la peur de mon adversaire. Et je ne pus résistai à son appel, à sa soif de sang, et pour la deuxième fois dans la soirée je pris la forme du grand loup blanc dont le regard sanguinaire et froid se posa sur le démon qui se relevait à grand peine. La transformation avait aidé à la cicatrisation des griffures sur ma joue et avait en partie guérie ma côté fêlée. Sans lui laisser le temps de reprendre ses esprits, tel un éclair, je fondis sur lui. Il positionna son bras encore une fois en posture défensive et je le saisis avec mes crocs, serrant si fort que je sentis distinctement ses os. Il cria une nouvelle fois quand je lui déchirai l'avant bras. Il tenta ensuite de se défendre, mais j'étais trop rapide, trop fort, trop acharné. Et alors que l'odeur de son sang emplissait la nuit presque autant que sa puanteur de démon, il commença à prendre peur. Il perdit un oeil, puis une autre de ses excroissances bizarre, et encore une autre avant que l'odeur de sa terreur fasse jubiler la bête en moi. Il se défendait tout de même plutôt pas mal et arrivait à m'asséner quelques coups bien placés. Mais il capitula petit à petit, jusqu'à ce que ses grognements combatifs soient remplacés par des couinements apeurés et agonisant. Et il mourut. Lorsque ce fut fait, je poussai un long hurlement de triomphe et de satisfaction.

Maintenant que le combat était passé, je pouvais me concentrer sur la petite partie de mon cerveau qui, tout du long, c'était demandé pourquoi Stan le vrai n'était pas revenu. Ma patte avant gauche me faisait souffrir ainsi que le côté droit de mon museau, mais je partis tout de même sur les traces de mon camarade afin de voir ce qu'il était advenu de lui. Boitant péniblement mais méthodiquement sur trois pattes, je suivis l'odeur de mon compagnon qui me mena près d'un cabanon...

Message par Invité Dim 12 Oct - 19:18

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Le sol était devenu sombre, le sang de la bête s'écoulait lentement de son corps en charpie. Telle une marée noire, son sang consumait tout ce qu'il englobait, fleurs, herbes, insectes tous trépassaient à son contacte. Les yeux vides, le teint balafré par ce même fluide impure, le fossoyeur se tenait la hanche tout en restant dos contre la porte close du cabanon. Une vague plainte lui échappait depuis déjà quelques minutes, beaucoup de coups avaient étés échangés. Les mains du possédé étaient férocement entamées, de longue plaies ainsi que de multiples brûlures recouvraient leurs surfaces. La bête s'étant dressée devant lui reposait désormais paisiblement, emportant avec elle le vacarme d'un combat sanglant. Le démon respirait lentement, pressant péniblement la plaie férocement creusée dans le creux de son flanc. Mais depuis que son ennemi s'était incliné face à lui, une sensation étrange l'empêchait de bouger. Ses propres sens se retrouvaient en vrac, l'impression de sentir avec ses yeux et voir avec ses oreilles tout en écoutant avec son corps lui déplaisait fortement. Inconsciemment piégé depuis déjà plusieurs minutes, le darkness ne parvenait pas à retrouver son état normale. Si on lui avait permit une dernière volonté il aurait aimé se figer dans un sourire. Ouais ça lui aurait vraiment plu, pouvoir disparaître l'esprit tranquille tout en respirant l'indéfinissable sentiment de désintérêt qu'il éprouvait depuis sa renaissance. Mais rien, le vent  fouettait simplement ses orbites, lui arrachant une plainte étouffée par sa propre confusion. Quelqu'un lui avait tendu un foutu piège, ses bêtes avaient le pouvoir de ruiner celui des autres. Ils n'avaient pas pénétrés son esprit, ni frapper de manière à ce qu'il se retrouve aussi faiblement avachis ainsi. En se remémorant lentement le fil intriguant l'ayant amené ici, plusieurs suppositions lui laissèrent l'amer sensation qu'il lui restait encore beaucoup de choses à endurer avant de pouvoir retrouver un lit douillet.

"Pathétique..."

"Quoi?"

De violentes convulsions secouèrent le corps aspergés de sang, son regard retrouva le désir, ses poings se serrèrent, frappant les murs et sa voix retrouva un timbre correcte. Il sentait quelque chose prendre le contrôle, le démon se sentait entièrement repoussé. Shawn s'inclinait à son tour, laissant à Stan le plaisir de retrouver lui même son propre corps.Son coeur n'avait jamais battu aussi fort, ce dernier semblait vouloir lui même s'extirper du corps souillé. La marque reposant sur son torse fut soudainement illuminée par une lueur mauve, laissant une aura englober le fossoyeur qui se redressait lentement. En quelques secondes, ses sens étaient revenu à la normale, il enleva ses vêtements imbibés du liquide noir, puis se retrouva torse nue avec plusieurs plaies et bleus en tout genre. La fraîcheur nocturne l'obligea à tendre ses muscles, beaucoup de sang avait été versé cette nuit. Et le darkness à l'origine de cette folie ne semblait plus être dans les parages. Demain allait être une longue journée, une énorme vérification allait devoir être effectuée. Ces engeances n'avaient étés qu'une diversion visant à l'empêcher de retourner au prêt de la pile de cadavres. La chaire faisandée de l'abomination se consumait dans son propre jus, disparaissant sous les yeux blasés du possédé. Il s'alluma une cigarette puis tituba lentement, gravant les marches une à une, tenant péniblement un bidon plein dans la main gauche. La plaie ornant son flanc avait cessée de saigner, mais la douleur l'accompagnant restait profondément encrée dans la chaire du rescapé. Soupirant un fin trait de fumée, il reprit sa marche jusqu'à rencontré un loup blanc. Ce dernier différait des autres par sa couleur, un pelage aussi blanc que la neige et une carrure suffisamment solide pour dissuader n'importe quels créatures. Il aurait dû se méfier de lui, mais le sang écarlate s'écoulant de sa patte lui laissa une impression confiante:

-Ils ont donc attaqués sur deux fronts... les zombis résident encore là bas?

Il tremblait, luttant contre le froid, la douleur et la frustration. Shawn n'avait pas réussit à le sauver, pire encore il avait réussit à prendre le contrôle sur lui sans comprendre comment. Cette soirée n'avait rien d'agréable, les horreurs se pointaient une par une et ils les subissaient sans pouvoir prévoir la moindre contre attaque. Pourtant, Stan était convaincu que les drames prendraient fins désormais. L'autre présence avait disparut, la voix murmurant à ses oreilles s'était elle aussi éteinte. Peut être cette expédition visait-elle principalement à évaluer les capacités du gardien. Où peut être à défaut d'avoir récupéré ce qu'ils cherchaient, ils avaient réussi à le localiser précisément? Le jeune homme cracha, dégoûté par son incapacité à gérer lui même la situation. Sans Bran, il se saurait sûrement retrouvé seul face à une créature contre laquelle il aurait périt. Il s'approcha du loup blessé puis se mit à genoux une fois aux côtés de ce dernier, sa plaie étaient elles aussi imprégnée par la substance de la créature qu'il avait affronté. Son visage portait lui aussi plusieurs sillons sanglant. A défaut de pouvoir le soigner dans l’immédiat, il comprenait que la cicatrisation risquait de se faire plus longue:

-Face à ce genre de fléaux, les lycans ont un avantage non négligeable. Tu devrais t'en sortir sans peines, à moins que tu ne ressentes toi aussi les effets du poison ?

Message par Invité Jeu 30 Oct - 16:32

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Je n'avais pas vraiment remarqué le poison jusqu'à ce que je me rende compte que ma démarche boitillante était hasardeuse et qu'il me fallait un effort surhumain pour continuer à avancer sur le chemin sans m'écrouler. Démembrer cette chose grotesque avait certes été rude et à bien des égards douloureuses, mais j'avais déjà subit ce genre de blessures sans pour autant me sentir aussi mal. Puis en regardant ma patte avant gauche, celle blessée durant le combat, je remarquai distraitement un liquide autre que du sang suintant de ma plaie. Je reniflai ce dit liquide avant de sentir l'odeur toxique du poison qui, maintenant je le remarquais, ressemblait comme deux gouttes d'eau à la senteur bizarre exhalé par le sang du simili-démon qui m'avait attaqué sous l'apparence de Stan. Mais ce poison n'était pas assez puissant pour me tuer ou même m'handicaper bien longtemps. A peine avais-je remarqué la présence du poison que je sentais déjà mon organisme l'épurer de mon système. Et se faisant, je m'appuyai contre un arbre quelques secondes afin de combattre la brusque montée de fatigue. A peine eus-je posai mon épaule contre le tronc de l'arbre que je sentis la bile montée. Je ne pris pas la peine de la réprimai et laissai mon estomac se révolter contre le sang que j'avais surement ingérer de manière accidentelle lorsque j'avais méthodiquement déchiqueter ses membres un par un. Et pendant que mon organisme s'occupait du poison, il était clair que les autres blessures que je m'étais infligées prendraient bien plus de temps pour guérir qu'à l'accoutumée.

Continuant donc mon petit bonhomme de chemin jusqu'à ce que je puisse retrouver mon compagnon d'infortune, je remarquai par la même occasion que l'impression de malveillance et l'odeur de démon qui saturait l'air avait disparu. Ou tout du moins en très grande partie. Et je ne doutais pas qu'avec elle, le retour à la vie des cadavres de plus tôt serait interrompu. Je retrouvai le dit Stan non loin de la cabane qui, à ma supposition, était celle où il était allé chercher de quoi enflammer les corps cadavériques des faux pilleurs de tombe avant de rencontrer quelques problèmes tout comme moi semblait-il. Le regardant attentivement de mes yeux calmes et dorés, je fis un rapide diagnostic de sa personne. Il semblait plutôt mal en point et avait un teint un peu pâlichon. J'humai sur lui aussi les relents du poison qui m'avait contaminé mais par dessus tout l'odeur forte de sa cigarette qu'il avait tenu à allumer alors qu'il était bien amoché. Ce n'était pas bien prudent lorsqu'on avait un corps humain parcouru de poison, mais je n'étais pas en forme pour le lui rappeler. Que ce soit au sens propre ou au figuré. Son corps était couvert d'hématomes et de plaies, mais le plus remarquable était la marque qui ornait son torse. Une marque que je n'avais jamais vu mais qui me rappelait étrangement une pierre rouge démoniaque ornant la poitrine d'une louve possédée. Ce n'était pas tant l'odorat ou un autre sens plutôt que des frissons me parcourant la peau qui me firent penser à cela. Par la même occasion, je remarquai que l'odeur de démon qu'il dégageait était redescendue à la même note fluette que j'avais perçus la première fois que je l'avais senti. Stan était-il revenu au commande alors ? Je supposai que oui lorsque j'entendis sa voix revenue à la normale.

M'asseyant sur mon postérieur je le regardai avec la fierté qui caractérisait le loup que j'étais sans pour autant que cela soit lié à un quelconque sentiment de supériorité ou d'arrogance. Je hochai la tête pour confirmer que les zombies étaient toujours là-bas même si ils n'étaient plus une menace. Ou même des zombies en fait, vu que la force qui les animait s'en était allée. Mais le bidon d'essence résidant dans sa main serait tout de même d'une certaine utilité. Puis je remarquai que le gardien tremblait de froid, mais avant que je n'ai eu l'initiative de me rapprocher de lui assez pour lui faire goûter un peu de la chaleur naturelle des loups, il fit quelques pas en ma direction puis s'accroupis en face de moi comme si il inspectait mes blessures. Ses quelques paroles m'arrachèrent un reniflement de mépris. Bien sur que j'allais m'en sortir, et pas qu'un peu. Il fallait bien plus que ça pour en venir à bout d'un loup. Et bien que le poison faisait encore un peu effet, je n'étais pas pour autant prêt à admettre ma faiblesse. Et Loup s'enorgueillit de mon comportement. Mais afin de poursuivre la discussion avec le fossoyeur, il fallait que je reprenne forme humaine. Ainsi j'entamai pour la énième fois la transformation en sens inverse cette fois-ci afin de recouvrer mon humanité. Et à cause de la fatigue, du poison, et de mes plaisirs, celle-ci prit au moins trois bonnes minutes où le craquement de mes os et d'autres parties de mon corps résonnaient dans la nuit. En temps normal la mienne était quasi-instantannée et vaguement douloureuse avec la force de l'habitude. Mais à l'heure qu'il était, je m'efforçai de grogner le moins possible et d'émettre le moins de bruits afin de dissimuler mon état de faiblesse -que je considérais toute relative, malgré tout. Un jour, peut-être ma fierté me tuerait-elle.

-Tout ira bien pour moi, tu devrais plutôt t'occuper de tes blessures à toi, dis-je une fois de nouveau humain. Comme tu l'auras fait remarqué, tu n'as pas l'avantage de la lycanthropie contrairement à moi.

Prenant une courte pause qui me permit de ternir un peu la lueur dorée de mes yeux alors que je reprenais mon souffle mine de rien, je fis l'inventaire des blessures de mon corps. Ma hanche me faisait un mal de chien, et cette douleur n'était rien comparé à la chaleur qui recouvrait ma main dont le sang suintait toujours à travers la blessure. La transformation n'avait pas permis de refermer comme d'habitude mes blessures. Mon visage quant à lui était douloureux et parler même me faisait souffrir - à différents endroits. Ce dont je ne laissai rien paraître. Je me sentais encore un peu faible, signe que le poison n'était pas encore totalement parti, mais je me doutais qu'il ne devait pas rester beaucoup de ce dernier dans mon système, auquel cas j'aurais été aussi froid que l'était Stan.

-Effectivement on a été attaqué sur deux fronts, dis-je d'une voix un peu rauque. Un monstre difforme qui avait pris ton apparence s'est montré, et je suppose à l'odeur qui flotte dans l'air que quelque chose de similaire s'est produit ici. En ce qui concerne les zombies, ou ce qu'il en reste, ils sont à l'endroit où on les a laissé. Mais je doute qu'ils bougeront désormais. Après une petite pause je continuai d'une voix un peu plus "douce". Ce qui les ramenait à la vie s'en est allé.

Puis plongeant mon regard qui possédait toujours cette lueur doré dans les prunelles dans le sien, je le dévisageai un moment avec une mine soucieuse et curieuse. Je ne savais pas exactement poser la question qui me venait à l'esprit, ne sachant pas si c'était un sujet sensible ou pas. Alors après un cours instant d'hésitation, je décidai de laisser la question sortir comme elle venait. J'avais beau être parfois diplomate, la douleur et la fatigue me donnaient une flemme monumentale à ce moment précis. Il fallait que je mange au plus vite et que je me gave de nourriture et de protéine afin de remettre mon organisme d'aplomb. Mais nous avions encore quelques affaires non classées à régler ici.

-Tu es possédé par un démon, je me trompe ? demandai-je de but en blanc.

Message par Invité Dim 2 Nov - 16:38

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Ce loup était amusant, une fois transformé même lorsque il ne bougeait plus et se contentait de vous regardez, Bran continuait d'envoyer du steack. Une belle stature, un pelage fascinant, le fossoyeur devait admettre avoir trouvé quelque chose qui le dépassait. Si il ne l'avait pas vue sous forme humaine, Stan se serait risqué aux grattouilles entre les oreilles. Il n'y avait pas de crainte où d'appréhension, tout deux venaient de livrer bataille sans réellement comprendre pourquoi. Ca semblait leur suffire vue de là. Lorsque il retrouva sa forme humanoïde, Stan prit un peu de recul, ne souhaitant pas interférer avec le processus de transformation. Même si beaucoup prétendait que ce phénomène était splendide. Le fossoyeur dû admettre qu'il était un poil déçu, comme si tout cela était un peu trop surnaturel au goût du possédé. On ne pouvait pas tout aimer, c'est donc déterminé à retrouver un lit bien douillet qu'il se prépara à aller achever les autres ordures. Mais à peine de retour, le lycan semblait vraiment préoccupé. Sans pouvoir affirmer si il était gravement blessé ou non, l'évidence était là. Ils avaient tout les deux vécu une sinistre rencontre. Le dur prix à payer lorsque on se permettait de mentionner l'existence des messes noires au milieu d'un cimetière respectable. A cette réflexion, un rire dénué de force échappa aux lèvres du possédé.Sa marque était mise à nue, lui aussi devait intrigué l'autre. Concept qu'il avait du mal à intégrer...

Il leur était arrivé la même chose, Shawn avait dû livrer une terrible bataille pour parvenir à vaincre une créature ayant mit un tel lycan dans cet état. Enfin, comme Stan pouvait le sentir, les choses ne s'étaient sûrement pas très bien passées. Ce n'était pas la première fois que des phénomènes surnaturels bouleversaient l'ordre de ce cimetière. Ca commençait à sincèrement l'emmerder d'ailleurs, quelqu'un où quelque chose devait se cacher derrière tout ça. Pourquoi ce cimetière en particulier? Les attaques devenaient de plus en plus fortes et dangereuses. A quoi cela rimait? Personne ne pouvait lui expliquer? Lui avait-on caché une malédiction? Pourquoi ça se déclenchait autours de lui? Ce genre de questions remuaient son cerveau malade, l'obligeant à soulager son estomac quelques mètres plus loin. Déversant u flot peu appétissant mélangés à de longues gerbes écarlates qu'il ne put contenir. Une fois le cirque terminé, c'est soulagé qu'il se redressa en marchant calmement. Il lui avait demandé si il était bien possédé, en effet c'était le cas. Mais n'était-ce pas évident? Comment un simple humain aurait-il pu survivre à toute cette merde?:


-C'est plus une sorte d'ami ingrat qu'un véritable démon.


Il n'avait pas grand chose à faire du jugement d'une créature possédé par ses propres pulsions. C'est pourquoi il ne chercha pas à éluder le sujet, sa relation avec Shawn était décontracte. Il ne la hurlait pas sur les toits, mais le révéler après des situations aussi périlleuses n'était pas inadmissible. Certes, son démon avait de très mauvais côtés, mais ça rendait les bons encore meilleur. Amusé par cette soirée sanglante, Stan s'en alla d'un pas décidé carbonisé les restes de zombis:

-Vous savez où sont vos vêtements? Je peux vous en prêtez si vous le désirez, je n'habite pas loin. Je dois brûler les restes de zombis, même si ce n'est plus là... ça peut toujours revenir.


Stan n'attendit pas la moindre réponse, la direction de sa maison étant sur le trajet menant aux restes de cadavres. Mais à leur grande surprise, si le lycan avait décidé de le suivre, les bouts de chaires et d'os n'étaient plus. Il s'était bien affronté là quelques minutes au par avant, mais désormais plus rien. Même le pistolet avait disparu, consterné par le vide illogique se dressant sur son chemin. Stan se contenta de renverser de l'essence sur une petite partie de la surface où les zombis semblaient avoir étés déchiquetés au vue de la teinte répugnante de l'herbes. Une fois ceci fait, il s'alluma une cigarette puis commença à la consumer en essayant de se dépêcher. Ne voulant pas gaspiller cette nuisible merde, c'est incertain qu'il demanda à ceux qui désiraient l'entendre:*

-A vôtre avis... combien de saloperies se cachent dans cette ville? Combien viennent ici pour se recueillir et combien viennent uniquement pour satisfaire leurs intérêts démesuré? Fait chier quand même...

Message par Invité Mar 4 Nov - 2:46

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Lors de mon Changement, Stan s'était éloigné de quelques pas pour me laisser de l'espace autant que pour s'éloigner du spectacle. D'habitude, le mien était bien plus classe sans pour autant être un chef d'oeuvre, cependant je comprenais son besoin de distance à ce moment précis. Même pour nous autres lycanthropes, assister à la transformation d'un de nos semblables n'étaient jamais plaisante. Surtout parce que notre ouïe fine et notre odorat développé ne nous épargnait aucun craquement d'os, de gémissement douloureux et de la charmante effluve de souffrance et de colère qui teintait alors l'air. Je me relevai alors et il dut percevoir que je re-visitais l'état de mon corps car j'aperçus l'ombre de mon inquiétude sur son visage. Faisant mine que je n'avais rien remarqué, je flairai l'air une nouvelle fois pour être sur que ce qui était là était bien parti. Non pas que je ne l'étais pas lors de la première vérification, mais on n'était jamais trop prudent n'est-ce pas ? Mais il n'y avait rien. Même le cimetière était silencieux excepté le battement de coeur des deux êtres vivants que nous étions. Anormalement silencieux d'ailleurs. Il n'y avait pas le moindre bruit, pas même celui de la brise ou des petits insectes qui tapissaient la couche superficielle de la terre. Comme si ils avaient tous fuit avant les évènements chaotiques qui venaient de se passer. Ce qui, tout compte fait, était logique et censé lorsque la mort planait au dessus d'un lieu de manière si peu subtile. Sinistre était un euphémisme pour ce qui s'était passé.

C'est alors qu'un rire un peu faible échappa au fossoyeur. Un rire qui avait une pointe de sarcasme et un je-ne-sais-quoi de dérangeant. En même temps je ne pouvais lui en vouloir quand on voyait ce qui nous était arrivé. Je poussai alors un soupir las, et fus presque tenté de rire à mon tour. C'était l'un de ces rires un peu désabusé que des personnes ayant vécu un évènement auxquels ils avaient risqué leur vie s'échangeaient parfois. Et je n'étais pas sur du tout que j'aurais pu m'occuper de tout ce tas de monstruosités si j'avais été seul. Lorsque je me tournai vers Stan, il arborait lui aussi un air las et quelque peu soucieux. Cependant je ne me posai pas plus de questions lorsqu'il s'éloigna plusieurs pas plus loin pour régurgiter le contenu de son estomac. Pour un humain, il s'était surement éloigné suffisamment. Cependant dans mon cas, il aurait put très bien resté là où il était car je ne perdis rien du bruit ravissant et de l'odeur tout aussi plaisante de son vomi. Mais j'appréciai l'attention pour autant. Bien que l'odeur fine de l'hémoglobine qui me parvint m'inquiéta quelque peu. Il n'avait pas vomi que son repas, mais aussi un peu de sang. Peut-être était-ce du au poison ? Il revint cependant comme si de rien était, avec calme, et je ne lui lançai qu'un regard quelque peu concerné sans pour autant prendre la parole pour poser des questions. Suite à cela, il confirma mes pensées premières à savoir qu'il était possédé, cependant il apporta une petite nuance. Je ne doutais pas que c'était bien un démon qui le possédait, mais si il préférait l'appeler "ami ingrat" je supposais que ces derniers avaient tissés une relation privilégiés qui ne consistaient pas seulement à savoir qui avait la dominance ou pas. J'acquiesçai avec un air sérieux, me retenant toutefois de sourire d'amusement. Vint alors la question des vêtements et l'offre généreuse de mon interlocuteur. En effet j'avais oublié que j'étais nu, ou plutôt j'en avais tellement l'habitude que je n'y prêtais plus forcément attention. Cependant je refusai.

-Mes vêtements ont été quelque peu amochés lors de la transformation, mais ça ira merci. Je ne crains pas le froid, et à cette heure de la nuit je ne pense pas qu'on m'arrête pour exhibitionnisme. Puis réfléchissant brièvement, je continuai. Et si jamais je croise quelqu'un, je pourrai toujours dire qu'une bande de zombies commandés par des démons m'ont attaqués et déchirés mes vêtements, dis-je avec un sourire amusé et malicieux.

Se faisant, je pris tout de même le soin de couvrir mes parties intimes et mes fesses en faisant poussant de la fourrure blanche par dessus. C'était une transformation partielle qui demandait un certain contrôle et une certaine concentration, mais étant né ainsi et ayant une relation privilégiée avec mon loup -à l'instar de Stan et son démon- je possédais l'un et l'autre était devenu presque naturel. J'emboîtai donc le pas à Stan, le suivant à travers les sentiers du cimetière armé d'un bidon d'essence. Nous passâmes à côté de la maison du fossoyeur pour arriver au lieu où j'avais soigneusement rassembler les morceaux de cadavres des différents protagonistes qui avaient trouvé la mort. Mais à la surprise général, il ne restait plus rien. Et par rien, je voulais vraiment dire rien. Que ce soit les morceaux de chair, le fusil, ou même l'odeur. TOUT avait disparu. Comme si quelqu'un était passé et avait minutieusement nettoyé tout avec une substance inodore. Ou plus vraisemblablement -aussi paradoxal que cela puisse paraître- comme si rien ne s'était passé. Et pourtant je n'avais aucun doute que ce que nous avions vécu était bien réel. Les douleurs qui me parcouraient le corps et le poison qui finissait d'être purger par ce dernier en étaient la preuve. Stan, aussi surpris que moi, commençait tout de même à verser de l'essence et allumer sa cigarette afin de faire un feu, et je ne pouvais l'en blâmer. De mon côté, je fis le tour de tous les endroits où nous nous étions battus Stan et moi, et je ne pus sentir que nos odeurs respectives. L'odeur de notre sang et notre douleur imprégnait toujours le sol, mais rien des effluves des autres personnes qui étaient là. C'était comme si Stan et moi nous étions battus l'un contre l'autre, excepté pour notre dernier combat. Un frisson de colère parcourut mon échine et des flammes dorées illuminèrent mes pupilles alors que je revenais vers Stan les bras croisés alors que je l'entendais proférer quelques paroles au loin.

-Des créatures vicieuses, dangereuses et répugnantes, il y en a des masses dans cette ville. Mais il ne doit pas y en avoir beaucoup capable de faire cela...Mais ce genre d'évènements arrivent souvent ?

Puis prenant une petite pause, je soupirai puis décidai de tenir informer mon interlocuteur de ce que j'avais remarqué.

-Le cimetière est silencieux comme si la mort s'était abattu ici. Et pourtant, partout où je vais, je ne peux que flairer nos odeurs respectives. Comme si personne d'autres que nous deux n'avions participer au carnage en ce lieu.

Message par Invité Ven 7 Nov - 13:08

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Que faire? Bran comme lui avait perçut et comprit la même chose. Une tempête venait de bouleverser le cimetière, les poussant à se battre contre des choses inexplicables. Lorsque les interrogations du loup dénièrent atteindre Stan, soupire las lui échappa. Comme il y réfléchissait précédemment, il s'était en effet produit des choses similaires par le passé. Pourtant, rien ne lui donnait la possibilité de relier une affaire à une autre. Entre les vampires, les chats, les lycans et le reste de cette marmailles que composaient cette ville. Rien ne lui semblait cohérent, à première vue, ils étaient simplement deux trous du culs amochés perdu au milieu d'un cimetière qu'ils étaient en train de cramer. Les flammes crépitaient en cadences, réchauffant le corps endoloris du fossoyeur. Ce n'était pas dans sa nature de vouloir se battre, il n'était pas du genre à vouloir renverser les choses qui s'abattaient contre lui. Pourtant, en cette sombre nuit sans étoiles, un désir de revanche et de gloire dévorait ses tripes. Ils avaient pressenti quelque chose puis tout au long de leur bataille, cette présence malveillante 'avait pas cessée de les épier. Sans être réellement à leurs côtés, l'un comme l'autre ils savaient. Oui, ils l'avaient senti, cette haine immuable, intangible et volatile. La fierté, un sentiment qu'il lui était jusqu'alors encore étranger. Pourquoi fallait-il que son premier contacte avec ce sentiment soit aussi douloureux? L'évidence ne pouvait plus être ignorer. Bran comme Stan s'étaient fait manipuler, une entité extérieure s'était jouée d'eux. Ne révélant aucun but précis, si ce n'est ce désir de souffrance et de sang. Cette rage infinis qu'ils avaient communiqués...

Cédant à l'une de ses pulsions, sa botte alla percuter un bout de bois incendié. Ne s'arrêtant pas à un seul coup de pied, le possédé s'acharna dessus. Réduisant ce qui pour un lycan semblait être une brindille, en miette. Ce n'était pas encore suffisant, il lui en fallait plus. Plus de chose à frapper, il avait encore besoin d'évacuer cette frustration. Sans remords ni complexes, ses genoux effleurèrent le sol, offrant une position optimale à ses poings pour frapper cette terre ingrate et damnée. Plusieurs cris de rage lui échappèrent, tous plus sinistre et rocailleux les uns que les autres. Shawn ne répondait à aucun de ses appels, signe qu'il en avait sûrement prit plein la gueule cette nuit. Les plaies de frustré commencèrent à s'ouvrir de nouveau, l'obligeant à mettre un terme à sa puérile mascarade. L'autre ne comprendrait sûrement pas, mais bordel ce que c'était chiant:

"On s'est foutu de nous ... de A à Z... désolé. Je pense qu'un autre démon s'est invité dans mon cimetière ce soir. Et en effet, ce n'est pas la première fois que nous affrontons des forces qui nous dépasse. Quelque chose me traque, je ne sais pas ce que c'est mais ça veut ma mort...voir pire."

Les yeux du fossoyeur s'assombri, donnant à son visage pâle une teinte aussi laide que détestable. Ses iris n'avaient jamais étaient aussi éloquentes, il avait peur, il tremblait comme avant. Comme lorsque il était seul et abandonné, plusieurs frissons lui secouèrent l'échine lui arrachant un râle de douleur qu'une colère sourde balaya. Plusieurs minutes de silence s'écoulèrent, contemplant le brasier qui petit à petit perdait en splendeur, Stan parvint finalement à reprendre son sang froid. S'est sans prévenir qu'il se redressa, tournant le dos au lycan, il siffla entre ses dents quelques mots avant de commencer à s'en aller:

"Reviens quand tu le souhaites, si tu me cherches je vis dans les lotissements derrière le cimetière. Stan Hollow, mon nom est marqué en dessous d'une vielle sonnette. Ma porte te sera ouverte. Ca sera tout pour ce soir, j'ai besoin de repos..."

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