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Message par Invité Sam 8 Mar - 18:58

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Juste avant d'accepter la proposition que m'avait faîte la louve, elle avait eu une très brève absence. Elle ne dura que deux secondes, le temps qu'elle ne reprenne ses esprits, mais je le remarquai tout de même. Et je remarquai tout aussi bien le profond mal aise et l'incommensurable tristesse que ce souvenir, si c'était bien cela, lui avait apporté. Elle aussi avait eu un passé assez sombre. Voir peut-être plus sombre que le mien. Je sentais qu'il lui était arrivé beaucoup de choses au cours de son enfance jusqu'ici. Cette douleur et cette tristesse me rappelèrent vaguement celle d'Ellspeth, une hybride Oubliée avec laquelle je m'étais lié d'amitié. Elle s'absentait souvent dans ses pensées, et le sentiment qui en ressortait le plus souvent était la tristesse. Cette tristesse étouffante et horrible, mais lointaine et cicatrisée. J'aurais aimé pouvoir soulager cette souffrance chez la louve à la longue chevelure mauve, mais comme je l'avais dit avant, chaque chose devait venir en son temps. Maintenant n'était pas l'exact moment de parler de tout ça.

Cependant, ce qu'elle me répondit lorsque je lui exposai mes recommandations sur le choix de nos proies me conforta dans l'idée que son enfance n'avait pas été rose. Au vu de ce que je venais de dire, elle avait semblé penser que c'était la raison pour laquelle le lycan l'avait attaqué. Cela voulait-il dire qu'au moment où ceci était arrivé elle était déjà seule ? Tout du moins si c'était la représentation mentale qu'elle se faisait de ce que je venais de dire, et je pensais sincèrement que c'était le cas. Mais alors, qu'était-il advenu de sa famille ? Etait-ils tous partis...? Une part de son passé que je devais encore découvrir plus tard. Mais elle riait lorsqu'elle dit cela, comme un fait lointain, comme si elle ne regrettait non pas l'attaque, mais le fait de ne pas avoir eu sa famille maintenant qu'elle était louve.

Cependant, elle revint toutefois sur ma proposition en l'analysant. Elle comprenait mes principes et mes limites même si elle ne connaissait pas encore les siennes. Mais je sentais que nous ne tarderions pas à les découvrir. Et cela ne me faisait ressentir aucune once de peur, aucune crainte. Cela ne modifierait pas le jugement que je portais sur la jeune femme et l'affection que je lui portais déjà. D'ailleurs elle semblait avoir déjà un plan pour notre prochaine cible. Mais il semblerait que nous nous étions mal comprit. Je pensais alors qu'on allait chasser en ville, ce qui était très risqué et pouvais m'attirer des ennuis. Mais si nous chassions en forêt, il n'y avait pas besoin qu'elle attire quiconque aux milieux des arbres. Qui soupçonnerait quelque chose si un humain téméraire -ou un chasseur- mourrait dans la forêt ? C'était la loi de la nature. Et l'humain, seul dans la nature, il était faible et à la merci des autres prédateurs. Rectifiant mon tir auprès de Leann, je lui expliquai ma mésentente et ce cassage de tête que je lui avais déjà donné pour trouver une cible.

-Excuse moi, je t'avais mal compris. Si c'est dans la forêt que nous chasserons, n'importe quel humain fera l'affaire. Je n'ai pas de soucis de conscience par rapport à ça, et personne ne pourra remonter jusqu'à moi ou ma tante ainsi. J'avais mal compris tes intentions, finis-je avec un sourire d'excuse.

Mais il semblait que l'indice sur mon âge que je venais de lui donner en parlant de la garde de ma tante l'inquiétait un peu. Ou tout du moins la préoccupait. Car elle me demanda si je n'aurais alors aucun mal pour sortir la nuit. Je rigolai de bon coeur face à cette remarque et la question qui en avait suivi, car bien que je n'avais pas atteint encore la majorité du côté des humains, un loup de 17 ans était largement considéré comme un loup adulte. Et j'étais bien plus proche de ma bête que la plus part des lycans, ce qui faisait surement de moi un ado de 17 ans beaucoup plus mûre que la plus part de ceux qu'on pouvait rencontrer. Et ma tante l'avait compris. Elle me laissait donc toute la liberté dont j'avais besoin et ne s'embêtait pas à m'empêcher de sortir ou de faire ce que j'avais à faire. Il arrivait même que je me passe mes nuits en dehors de la maison, comme la nuit qui venait de passer justement. Arrêtant de rire, espérant que je ne l'avais pas vexé, je lui expliquai avec un large sourire.

-J'ai ma majorité dans quelques mois. Mais ne t'inquiète pas. Ce n'est pas un problème pour ma tante. Elle est au courant pour ma nature et sortir n'est pas un problème depuis bien longtemps, fis-je avec un clin d'oeil.

Mais quelque chose avait attisé ma curiosité. Sa clientèle avait-elle dit ? Que faisait-elle comme travail ? Quel âge avait elle ? Ainsi que d'autres questions.

-Et toi donc, que fais-tu dans la vie ? Et tu n'auras aucun soucis avec cette personne qui partage ta nuit ? terminai-je avec un regard malicieux.

J'étais aussi curieux de savoir ce qu'en penserait son ami. Comment réagirait-il ? Savait-il sa nature ? Qui était-il si il n'était pas un loup ?

Message par Invité Dim 9 Mar - 2:20

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La louve apprécia que son interlocuteur ne fasse aucune remarque sur son rire passager. Avait-il comprit qu’elle avait réagit comme cela, plus par nervosité que par hilarité pur ? C’était ce que semblait croire la jeune femme. Si jeune physiquement et pourtant si perspicace. C’était un mélange intéressant, surtout pour elle qui cherchait des réponses sur sa nature. Ce qu’elle pouvait se féliciter de lui avoir volé sa proie ! Sinon, rien ne garantissait qu’ils auraient pu se rencontrer, ou du moins, pas ce jour et les circonstances auraient peut-être pu jouer sur leur relation. Après lui avoir fait part d’une vague idée pour attirer un humain dans les bois, Leann remarqua l’embarras du jeune loup. Elle avait dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? Etait-ce le fait qu’elle utilise le mot de « client » qui l’avait choqué ? Lorsqu’il s’expliqua, notant qu’ils ne s’étaient pas comprit, elle se mit à sourire en coin, presque amusée de la situation. Mais son amusement se vit rapidement remplacer par le sérieux qui se cachait derrière ces propos. Même s’ils étaient partis sur un malentendu, Bran avait accepté de chasser en sa compagnie, en pleine rue ?! C’était bien ce que cela voulait dire non ? Cette idée laissa sans voix la lycanne. Il n’y avait certainement pas meilleure preuve qu’il lui faisait confiance, en plus de tout ce qui s’était passé précédemment. Si elle écoutait sa louve, Leann se serait remise debout pour le prendre dans ses bras et lui lécher la joue, pour lui manifester sa satisfaction. Peut-être qu’elle pouvait lui tendre la main pour lui faire comprendre qu’il pouvait s’asseoir à côté d’elle ? Non, s’il faisait ça, il était presque certain que la jeune femme allait vouloir le toucher. Pas sexuellement, mais avoir un contact avec sa peau. Comme le fond naturellement les loups entre eux. Elle pensait que cela en dérangerait pas trop Bran, puisqu’il n’avait fait aucun mouvement de recul quand elle s’était mise à le lécher mais ne pas savoir comme il l’a voyait la freinait un peu. Tant pis, elle allait prendre son mal en patience. Après tout, cela ne faisait que quelques heures qu’ils se connaissaient ! Tout cela parce que leur loup respectif s’était bien entendu au fil du semblant de combat. Le Destin n’était peut-être pas si mauvais que cela en fin de compte ! Bref, la jeune femme nota dans un coin de sa tête, qu’en fin de compte, il n’avait aucun remord à tuer qui que ce soit. Si cela lui paraissait étrange ? Pas vraiment. Il avait accepté totalement sa bête et de ce point de vue là, ses proies n’étaient rien d’autre que du gibier. Il était tellement bien dans sa peau de lycanthrope qu’elle se demandait si cela avait toujours été le cas. Mais c’était une question qu’elle poserait peut-être plus tard. Hochant alors la tête, Leann lui rendit son sourire avant de lui communiquer son propre point de vue.  

« J’apprécie que tu acceptes de prendre le risque de chasser en pleine ville... Mais je pense que c’est un peu trop dangereux... Même si l’idée peut-être excitante, je n’ai pas envie qu’il t’arrive quelque chose. On sait jamais... Si les forces de police se mettent à nous tirer dessus en balle en argent... »
Leann réprima difficilement un frisson à cette idée et poursuivit pour changer de sujet. « Alors dans la forêt. Mais du coup, on risque de devoir venir souvent, si on ne tombe pas immédiatement sur une bonne proie. »

Bien que sa dernière phrase puisse être prise comme quelque chose de négatif, la voix de la louve faisait en sorte que ça ne donne pas cette impression. Mieux, elle lui signifiait en sous-entendu que ça lui plairait de venir régulièrement ici, en sa compagnie. Quand le rire de Bran franchit ses lèvres, la jeune femme mit quelques secondes avant d’en comprendre l’origine. Sa question sur son âge ? Il la trouvait stupide au point de la trouver ridicule ? Alors qu’elle aurait pu mal le fait qu’il rit ainsi, ce ne fut pas du tout le cas. Dans le fond, cela voulait dire qu’elle s’était trompée et donc qu’il n’avait pas de problème avec sa tante. C’était une bonne chose mais elle préférait attendre sa confirmation pour être certaine de ne pas s’être trompée. Quand il prit la parole pour s’expliquer, Leann ne pu empêcher son rire de répondre à celui du jeune homme. C’était fou comme cela pouvait se communiquer ! La lycanne nota dans un coin de sa tête, qu’en parlant ainsi de sa tante, elle ne devait pas être comme eux. Sinon, il n’aurait pas parlé ainsi. Enfin, c’était à cette conclusion sur laquelle, elle tomba. Et c’était seulement maintenant, qu’elle se demanda où était les parents de son interlocuteur. Si c’était une tante qui avait sa garde, cela signifiait qu’il... N’avait plus ses parents ? Leann n’eut pas le courage de lui poser la question et elle garda son sourire, pour ne rien laisser paraitre de ses pensées. Elle laissa échapper un « Parfait. » du bout des lèvres. En effet, c’était une bonne chose ! Peut-être qu’ils pourraient sortir les nuits de pleine lune, même si cette dernière ne les affectaient pas, pour courir entre les arbres ? Cette idée ravissait sa louve qui battait déjà de la queue. Ce qu’elle pouvait être adorable ainsi !  La suite de questions de Bran la fit sortir de ses pensées. Ce qu’il était curieux ! Et pourtant, cela ne la dérangea presque pas. Seul le passage avec Jilan la perturbait un peu. Quoi que... D’abord, elle devait répondre à sa première question. Est-ce que le regard qu’il avait sur elle allait changer suite à cette révélation ? Leann espérait sincèrement que non, pour elle, il était assez ouvert d’esprit... Il ne restait plus qu’à le confirmer...

« Je suis stripteaseuse, à domicile... Alors je sors beaucoup le soir et la nuit... Donc pour lui, je doute que ça le dérange que je sorte en forêt. »
Un sourire presque amusé se dessina sur ses lèvres, avant d’ajouter. « Il me pousse à laisser place à mes instincts et pulsions. Il m’a connu soumise et passive, alors apprendre que je chasse, ça devrait lui aller... »

*Même si je ne suis pas encore certaine de ce qu’il pense si c’était sur des humains.* Pensa-t-elle.

Après tout, elle avait pu constater qu’il ne portait pas cette race dans son cœur, sans qu’elle ne sache pourquoi, mais de là à ne rien dire si elle en tuait ? Peut-être qu’elle devrait avoir une conversation avec lui... Plus tard. Depuis le début de sa phrase, Leann avait détourné les yeux et regardait plutôt droit devant elle, entre les arbres qui s’étendaient devant eux. Pourquoi ? Parce qu’elle n’osait pas croiser son regard depuis qu’elle lui avait avoué son métier. Qu’elle utilisait son corps pour gagner sa vie. Non pas qu’elle en avait honte, mais si elle se trompait et qu’il n’était pas aussi tolérant qu’elle le pensait, peut-être qu’il allait la rejeter ? Cette perspective ne lui plu pas le moins du monde. Elle recommença à étreindre sa bête par le cou, puisqu’elle avait besoin de contact.

Message par Invité Dim 9 Mar - 22:39

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Lorsque j'étais sur le point d'expliquer à Leann ma gène et la mésentente dont j'avais été victime lorsqu'elle m'avait parlé de chasser un humain, une lueur de crainte avait assombri les yeux de la jeune femme. J'étais curieux de savoir ce qui la faisait réagir ainsi, alors que je voulais juste rectifier le tir de ce que je venais dire. Pensait-elle que je réagissais à une quelconque de ses paroles ? Mais laquelle ? Je ne voyais pas ce qui aurait pu justifier une telle crainte -de quoi ? De réprimande ?- dans les propos qu'elle m'avait tenu. Cependant, je finis par lui expliquer et soudain, toute la méfiance et la crainte qui avait obscurci ses prunelles s'envola et fit place à un sourire. Un sourire authentique. Et alors, une lueur de profonde reconnaissance fit briller les yeux de la louve. D'ailleurs, avec cette simili-adoration dans son regard, je perçus les effluves de la frustration, comme sur elle se retenait de quelque chose. Je ne fus pas sur de comprendre pourquoi une telle ferveur animait son regard, jusqu'à ce qu'elle parle à son tour pour répondre à ce que j'avais dit. Je compris de ce fait que cette reconnaissance était son appréciation du risque que j'avais été prêt à prendre en chassant avec elle en ville -les policiers et leurs balles en argent étaient en effet un problème considérable-. Cela semblait l'étonner, de plus, que je lui fasse assez confiance pour accepter cette recommandation. Doutait-elle de la confiance que je lui portais ? Enfin...A la réflexion, c'était surement normal étant donné que notre relation ne remontait qu'à quelques heures plus tôt. Mais cela ne changeait rien à ce que je ressentais à présent vis-à-vis de la jeune louve.

Je notai mentalement que quelque part, malgré le fait que son humanité semblait assez récente, le fait que je sois prêt à tuer un autre humain sans sourciller ne l'avais pas vraiment dérangé. Oh, n'allez pas croire que j'étais un tueur psychotique ! Je ne tuais pas à la légère, sinon le taux de décès dans la ville de l'Avventura aurait considérablement augmenté. Cependant, si un humain venait à se retrouver dans la forêt lors d'une de mes chasses et que ma faim ou la chasse m'attirait vers ce dernier -ce qui serait surement le cas dans un avenir proche, que l'acte soit délibéré ou pas-, je n'en donnais pas cher de sa peau. De la même manière, je remarquai aussi que cette dernière se préoccupait énormément de ne pas m'apporter de soucis, ou de ne pas me mettre en danger. Bien que mon loup, fier et arrogant, se savait assez fort pour nous protéger lui et moi, cela lui faisait plaisir que la louve et l'humaine se préoccupe tant pour nous. Et c'était un plaisir partagé. Et bien que la tournure de sa dernière phrase aurait pu faire croire à quiconque que venir en forêt avec moi pour compagnie serait une corvée, il était évident que cette perspective la réjouissait autant que moi.

Pour autant, elle fut un peu perplexe au sujet de ma tante lorsque je ris ouvertement, même si elle ne fut pas vexée -et j'en fus ravi-. Elle attendit donc patiemment mon explication qui vint sans attendre, et à son tour elle se mit à rire. Elle était soulagée, et son "Parfait !" vint confirmer ce que je pensais. Mais lorsque vint ma série de questions, je sentis qu'elle était un peu perturbée et peut-être même un peu gênée. Avais-je dis quelque chose de mal ? Pendant un instant je crains l'avoir offensé et je fus tenté de me raviser et de rectifier le tir. Déjà, mon loup grognait à la frontière de mon esprit pour m'accabler de reproches, et je me sentis affreusement coupable. Mais elle ne me laissa pas le temps de me raviser et me répondit alors. Elle tourna la tête et détourna son regard de moi. Etant un loup, j'accordais beaucoup d'importance au langage corporel. Et ce que je voyais m'amena à raviser mon jugement. Elle avait peur d'affronter mon jugement. Pensait-elle que j'allais sincèrement la juger par rapport à son métier de strip-teaseuse ?? J'étais un loup nom de Dieu, nous n'avions pas du tout les mêmes moeurs et la même "éthique" que les hommes.

Cependant, j'écoutai la suite de ce qu'elle avait à dire. Et cela me réjouit que cet amant la pousse à suivre ses instincts, et surtout que cela ne le dérangerait pas qu'elle aille chasser dans la forêt. Ce qui voulait dire assurément que ce dernier était au courant de la nature de la jeune louve, mais que lui même ne l'était pas. Mais je décidai de ne pas pousser ma curiosité plus loin et de m'y arrêter là. Alors, prenant la liberté d'agir ainsi, je m'assis à côté de Leann et posai ma tête sur son épaule et fermai les yeux. Mon loup ronronna de plaisir et je sentis qu'il avait recherché ce contact depuis un moment déjà. Et d'ailleurs, quelque chose me dit que c'était aussi le cas chez la louve aux cheveux mauves. Son odeur emplit alors mes narines, me procurant un apaisement singulier.

-J'ai parfois pensé à quitter l'école pour vivre des plaisirs de la chair, dis-je sérieusement. D'ailleurs c'est assez courant chez les lycans de se servir librement de nos corps. Mais bon, je n'ai pas encore décidé de mon avenir...

Puis profitant d'une petite pause de silence, le vent qui caressait mon visage et le soleil qui commençait un peu à me brûler la peau, je me rendis compte d'une chose singulière. Une chose que jusque là, je ne pensais pas possible et dont je ne m'étais pas rendu compte, mais qui était une révélation significative. Je ne savais pas si cela allait changer quelque chose au fond. Mais sans même m'en rendre compte, je prononçai ceci à voix haute.

-J'avais en tête de chercher et d'intégrer la meute à laquelle appartenait mon père. Mais je pense qu'ici, j'ai trouvé ma propre meute...

Message par Invité Lun 10 Mar - 1:37

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Son regard toujours rivé sur des arbres un peu plus loin, Leann attendait patiemment que son interlocuteur prenne la parole. Evidemment, il y avait une pointe de crainte et d’appréhension dans cette attente, mais elle resterait tout de même sans bouger. Sa louve elle-même lui interdisait de faire le moindre geste et d’avoir confiance en ce jeune loup. Il n’y avait rien à faire, la jeune femme écouta cette partie d’elle et resta assise. Mais le temps commençait à être long, de son point de vue et parce qu’elle ne le regardait toujours pas. Peut-être que si ses yeux avaient croisé ceux de Bran, elle aurait déjà sa réponse ? Sentant du mouvement près d’elle et toujours pas de parole, elle se dit fugacement qu’il était en train de tourner les talons, sans un mot. Mais aussitôt cette idée lui traversa l’esprit qu’elle su que cela ne pouvait pas être le cas. Pas après ce qui s’était passé entre eux et ce qu’ils s’étaient dit. Mais la lycanne fut sincèrement surprise en le sentant s’installer à ses côtés et mieux, se mettre à la toucher. Dès ce simple contact de leur peau nue l’une contre l’autre, Leann se détendit. Comme si un poids invisible lui était ôté du cœur. Sans réfléchir plus que nécessaire, elle inclina sa propre tête pour la poser contre celle du loup. Le tableau, vu de l’extérieur, pourrait être bizarre : deux jeunes personnes, nues en plein milieu d’une forêt, assises l’une à côté de l’autre. Mais ce n’était en rien son point de vu, mieux, elle commença à trouver cela normal : qu’ils se touchent. Intérieurement, la louve était plus détendue et heureuse que jamais. Cela lui avait manqué de ne pas sentir la peau d’un de ses semblables contre elle, de sentir la chaleur caractéristique des lycans se communiquer à la sienne. Leann tourna légèrement sa tête, de sorte qu’elle puisse sentir les cheveux de Bran. Son odeur. Musquée et animale. A cet instant, elle savait qu’elle serait capable de le reconnaitre et probablement de le retrouver dans une foule rien qu’avec son odorat. Il lui serait impossible de lui échapper maintenant ! Cette pensée l’amusa plus qu’autre chose. Maintenant, elle connaissait son parfum sous ses deux formes : humaines et lupines. Bien qu’elles se ressemblaient, elles n’étaient pas pour autant identique et Leann pouvait se vanter d’en connaitre les nuances.

Bran finit par la faire sortir de ses pensées et le moins que l’on pouvait dire, c’était que ses premières paroles la surprenaient. Il avait réellement songé à ce genre de vie ? Son sérieux lui donnait à croire que oui. Devait-elle lui avouer, qu’elle ne l’avait pas choisi au départ ? Qu’elle avait dû faire le trottoir par obligation ? Peut-être. Plus tard. Pour le moment, elle écouta la fin de ses paroles. Quand il lui avoua que c’était une chose courante chez les loups d’utiliser leur corps, cela la fit sourire. Parce qu’ils avaient tous une tendance à se montrer nus sans que cela ne les dérange ?  C’était peut-être pour cela qu’elle avait continué en étant stripteaseuse, alors qu’elle aurait pu surement choisir un autre métier. Sans faire attention, Leann prit la parole, d’un ton léger.

« Si jamais tu as besoin, je suis dans le milieu depuis de longues années... Je pourrais t’apprendre tout ce qu’il y a à savoir... »

Et pour une fois, les rôles se verront échangés ! Ce ne serait plus à Bran de lui faire part de ses connaissances mais à la louve. Après, il fallait dire que ce n’était pas du tout le même genre de contexte. Et sans savoir pourquoi, elle en vient à se demander s’il était encore vierge. Entendant le grognement de sa bête, Leann se senti rougir. D’accord, elle avait peut-être été trop loin dans ses pensées ! Ils avaient beau être proches, ce n’était peut-être pas la question qui devait lui venir à l’esprit ! Le jeune loup dû profiter de ce laps de temps, dans lequel elle s’était plongée dans ses pensées pour reprendre sa parole. Ses premiers mots intriguèrent la jeune femme, ne voyant pas vraiment où il voulait en venir. Mais lorsque ses dernières paroles eurent franchit ses lèvres, elle en resta sur les fesses. Elle avait bien entendu ? Elle avait bien comprit ce qu’il venait de dire ? Il lui avait dit ne pas avoir de meute, alors s’il venait de parler de la sorte, cela vouloir dire que... Leann se décolla rapidement de Bran et tourna la tête aussitôt pour le dévisager. Ses yeux reflétaient tout le sérieux et la sincérité de ses propres. Sans demande de permission, la lycanne sauta au cou de son frère, ami, peut lui importait le nom, et elle le prit dans ses bras. On aurait pu croire à une attaque et pourtant, c’était bel et bien une étreinte qui avait lieu. Malheureusement, même avec le peu d’élan qu’elle avait, elle réussit à le faire tomber sur le dos, probablement parce qu’il ne s’attendait pas à une réaction aussi vive. Leann se retrouva alors au dessus de lui, ses bras autour de son cou. Leur corps se touchait presqu’en intégralité et elle n’en ressentait aucune gène. Elle vient jusqu’à lécher le coin des lèvres du jeune homme, sans aucune arrière pensée, simplement pour lui communiquer sa joie. Après quelques instants, elle se redressa, à califourchon sur lui avant de se laisser glisser sur le sol, à côté de lui. Son sourire était toujours présent sur ses lèvres, même si elle ne connaissait pas tous les termes d’une vie en meute. Mais elle savait une chose : ils seraient l’un pour l’autre, à s’entre-aider. Se passant une main dans ses longs cheveux, elle se dit qu’elle lui devait peut-être une explication.

« Je crois que la joie de ma louve s’est communiqué à la mienne avant que je ne le réalise. Rien de casser ? » Demanda-t-elle sur un ton joueur.

Bien sûr qu’il n’avait rien de casser ! Il n’était pas aussi faible que cela et elle n’y avait pas été aussi violemment ! Sa bête intérieure n’était toujours pas calmée, elle continuait de faire les cents pas dans la conscience de Leann, si cette dernière l’écoutait, elle aurait revêtit sa forme lupine et se serait mise à courir entre les arbres. Se retenant de lever les yeux au ciel devant cette joie incontrôlée, Leann se laissa tomber sur le dos, tournant la tête du côté de Bran pour pouvoir le regarder.

« Une meute... Ma louve sait ce que cela signifie mais... Pas moi. Pas totalement... Je sais que c’est un refuge, pour ceux qui en font partis mais... Tu as parlé de hiérarchie un peu plus tôt... » Ferme les yeux quelques secondes, se trouvant exaspérante. « Oublie, tu m’expliquera une autre fois si tu veux... »

Leann se demanda tout de même s’il la considérait comme une dominante ou une soumise. Elle avait était cette dernière pendant tellement d’années qu’elle ne s’étonnerait pas qu’il lui dise qu’elle en avait encore des marques. Elle voulait sincèrement en savoir plus mais en même temps, elle ne pouvait pas demander à Bran de tout lui expliquer. Le pauvre finirait surement par en avoir assez !



>> hrp : Ils sont trop chou tous les deux ! :3 <<

Message par Invité Ven 14 Mar - 2:15

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Pendant quelques secondes lorsque, sans réponses, j'avais entamer ma lente démarche pour m'asseoir à côté de la louve, celle-ci s'était légèrement crispée un peu plus. Elle regardait toujours fixement devant elle, sans croiser mon regard, comme si elle craignait quelque chose, ne se sentait pas à l'aise. Et je sus que c'était un sentiment que je n'aimais pas, et n'aimerais jamais, engendrer chez elle. Bien que d'habitude, je ne me souciais pas d'être le sujet d'angoisses quelconque, et je m'en réjouissait même la plus part du temps ; cela me permettait parfois d'éviter parfois certains problèmes qui auraient pu être résolus par la force. Cependant, ce n'était pas le cas au moment présent. Mais, toutes ces pensées, toutes ces angoisses furent chassées et s'envolèrent lorsque je posai ma tête sur l'épaule de Leann. Aussitôt, elle se détendit et se laissa aller. Comme si pendant tout le temps que j'avais gardé le silence, des fils invisibles étaient venus l'animer de peur, comme de sombres marionnettistes, et que mon contact avait rompu tous ces fils d'un seul coup. Je me laissai même à ronronner lorsqu'elle déposa à son tour sa tête sur la mienne. Et j'eus l'étrange sentiment que j'aurais pu rester ainsi des heures durant, jouissant uniquement du contact réconfortant que me procurait la peau d'une de mes semblables. Comme si tout mon être se détendait de bonne grâce, s'étirait langoureusement, sans pour autant faire le moindre mouvement. Son odeur se fit encore plus présente, s'imprégnant dans mon cerveau comme une empreinte que j'aurais pu reconnaître à des centaines de mètres à la ronde.

Cependant, ma réponse surprit un peu mon interlocutrice. Surement se demandait-elle si j'étais sérieux lorsque j'avais dit avoir y penser. Et oui je l'étais. Si je me laissais aller à la paresse et la fainéantise, j'aurais très bien pu vivre de ce métier et passer le plus clair du reste de mon temps en forêt, avec la nature. Ou à me balader en ville, errant sans réel but. Cependant je me voyais mal me livrer à cette flemmardise intolérante et exigeante. Et pourtant, la remarque légère de Leann ne pus empêcher un éclat de rire. M'enseigner ? Haha ! C'était une proposition bien tentante que voici. Ce serait alors à son tour de m'enseigner ce qu'elle savait dans un domaine dont je ne connaissais pas grand chose à mon grand daim. Non pas que je n'avais pas goûter aux plaisirs de la chair, cela aurait été inexacte. Mais je ne m'estimais pas assez expérimenté dans ce domaine cependant. Pendant quelques secondes je me laissai aller à penser, sans pour autant que cela ne soit purement sexuel, mais juste une interrogation réelle et une remise en question.

Lorsque je repris la parole afin de faire part à la louve à la chevelure mauve de mon ressenti par rapport à la situation, au début celle-ci ne comprit pas où je voulais en venir. Il était vrai que la première partie de ma phrase semblait ne mener à rien du tout. Sauf que lorsque je terminai ce que j'avais à dire, Leann soutira brusquement son épaule à ma tête, me laissant presque tomber sur le sol. Je me rattrapai à temps pour voir le regard stupéfait et euphorique de celle que je considérais à présent comme une soeur. Et je sus que ça, par contre, était quelque chose que je ferais mon possible pour revoir. Sans crier gare, elle se jeta à mon cou et l'enlaça de ses bras. Je fus surpris, mais non moins content lorsque nous nous retrouvâmes plaqués au sol par son élan d'affection qui me plaisait énormément -pas d'un point de vue sexuel cependant- et lui répondit tout aussi spontanément en la prenant dans mes bras. Et pourtant, nous avions l'intégralité de notre corps pratiquement en contact, et je sentais chaque centimètre de sa peau. Et cependant, cela ne me procurait qu'un plaisir et une joie platonique, mais néanmoins extraordinaire. Je ne pus m'empêcher de rire et de faire vibrer ainsi ma cage thoracique contre la sienne alors qu'elle me léchait le coin des lèvres. A mon tour je lui donnai des coups de langue sur la joue pour lui communiquer ma joie. Il était vrai que c'étaient des attitudes purement lupins, et d'un point de vue extérieur la scène aurait paru très étrange. Mais je doutais que cela dérangea Leann ou moi-même. Suite à cela elle se releva à califourchon pour tenter de m'expliquer, avec un large sourire, pourquoi elle avait agit ainsi et me taquina brièvement. Mon sourire tout aussi large, je rétorquai

-Pas besoin de t'expliquer, je comprends tout à fait ! Et je ne suis pas si fragile que ça, il faudrait bien plus pour me briser quelque chose, terminai-je avec un clin d'oeil.

Puis elle se laissa glisser sur le côté et me regarda tout en s'allongeant sur l'herbe. Je fis de même et j'attendis patiemment qu'elle prenne la parole parce que je me doutais qu'elle avait quelque chose à dire. Je flairais sa curiosité et...inquiétude ? Finalement elle se décida à s'exprimer. Cela concernait la meute. Elle n'en connaissait pas les principes et la hiérarchie exactement. Mais je perçus très bien la question qu'elle avait tut à temps, et décidai d'y répondre même si elle avait tenté de changer de sujet.

-Bien que tu dises que tu aies été soumise pendant une grande partie de ta vie, je pense néanmoins que si un jour tu devais intégrer une meute, tu ne serais pas la soumise. J'ai le sentiment que tu as été forcée par la force des évènements à te soumettre. Mais je doute que ce soit réellement ce qui te définisse...

Je la regardais droit dans les yeux alors, mais quelque chose me fit tilter. Quelle était cette odeur de fourrure que je sentais dans l'air. Elle avait d'abord été discrète, mais au fur et à mesure, et rapidement, elle s'était faite plus présente. Après une seconde de réflexion, je reconnus l'odeur des petits animaux. Des lapins ?! Mais que faisaient-ils ici ? Et surtout, pourquoi se dirigeaient-ils vers nous alors que nous étions leur prédateur naturel ? Tout cela ne me disait rien qui vaille. Rapidement je me relevai, les sens en alerte. J'entendais le bruit de leur pattes se rapprochant de nous. Et un grincement inquiétant dont je ne parvenais pas à saisir l'origine. Et enfin, l'un d'eux fit son apparition derrière un arbre. Un lapin...rose ??! Et avec des dents horriblement pointues derrière cela. C'était cela la source du grincement que je percevais ? Et ce dernier nous regardait avec un air mauvais et sadique -je ne savais pas qu'un lapin en était capable. Il passa alors à l'offensive. Ce fut le seul, pour l'instant, mais je sentais que d'autres se tapissaient dans les ombres des abres.

-Mais c'est quoi ce bordel ?!

Message par Invité Dim 23 Mar - 10:38

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Sans vraiment savoir pourquoi, l’entendre rire fut une nouvelle source de bien-être. C’était assez étrange si elle y réfléchissait bien. Ils ne se connaissaient que depuis quelques heures mais déjà, il y avait ce genre de lien entre eux. Du point de vue de la louve du moins. Mais elle avait pu ressentir que Bran s’était légèrement détendu lorsqu’elle l’avait fait, précédemment. Cela voulait dire que c’était un peu pareil pour lui non ? Leann voulu se poser plus de questions, sur le pourquoi du comment mais un grognement sourd de sa bête la stoppa. Cette dernière lui faisait comprendre que cela ne servait à rien de se questionner. Les choses étaient maintenant telle quelles étaient, inutiles d’en chercher la cause. Et dans le fond, la lycanne était d’accord. Celui faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas été aussi bien, mentalement et physiquement. Bien sûr, il y avait eu ses moments passés avec Danaliel bien trop court, mais depuis, elle n’avait pas ressenti un bien être aussi total. Sa mort, la disparition de ses deux colocataires, son emménagement avec le jeune professeur. Même si ce dernier cas était en soi une bonne chose, elle ne pouvait pas dire qu’elle avait été heureuse complètement, pas sur certains points en tous cas. Peut-être que seuls des loups pouvaient le lui apporter ? La jeune femme regarda Bran alors qu’il était en train de lui répondre. Il était la cause -lui et son loup- de son bien-être, pourquoi chercher plus loin ? Après tout, ils s’étaient acceptés l’un l’autre, s’étaient promit silencieusement d’être là pour l’autre, c’était tout ce qui comptait non ?  Etre de nouveau acceptée par un de ses semblables, c’était surement tout ce qu’elle attendait. Et qu’il soit plus jeune qu’elle ne faisait aucune différence. Elle le regarda s’allonger à son tour sur le sol de la forêt et elle dû se faire violence pour ne pas venir se coller à lui de nouveau. Elle pensait qu’il comprendrait ce sentiment d’avoir envie et besoin de toucher un des siens mais elle n’avait pas non plus envie de se montrer lourde en le collant. Pour se consoler, la jeune femme se dit qu’ils n’étaient pas sans se revoir, qu’elle aurait d’autres occasions d’être en sa compagnie. Ce qui ravit pleinement sa bête. Son esprit marqua cependant une pause pour lui tirer la sonnette d’alarme. Et que se passerait-il si ce loup venait également à disparaitre ? Même s’ils s’étaient rencontrés aujourd’hui, ils pouvaient sentir qu’ils étaient proches, alors comment réagirait-elle si une telle chose devait arriver ? La louve intérieure de Leann se mit à grogner plus longtemps et violemment. Elle avait raison, elle n’accepterait pas qu’une telle chose se produise. Elle nota dans un coin de sa tête de lui donner son numéro de portable, au cas où il aurait besoin. Parce que même si elle se disait vouloir le protéger, elle n’était pas non plus vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec lui. Se retenant de soupirer, elle se trouvait bien bête de penser à ce genre de chose alors que la situation ne s’y prêtait pas du tout. Ne pouvait-elle pas tout simplement apprécier le moment présent et entrevoir les drames plus tard ?

La voix de Bran la fit sortir de ses pensées et elle l’en remercia mentalement. Elle garda son sourire en entendant le début de sa phrase. Elle lui avait pourtant dit de ne pas continuer sur sa lancée, et il le faisait quand même. Parce qu’il avait senti que le sujet de la hiérarchie était une chose qu’elle aimerait savoir ? Franchement, s’ils se comprenaient aussi bien sans se parler... Leann ne termina pas la fin de ses pensées pour être toute intéressée par les mots du loup. Il ne pensait donc pas qu’elle serait une soumise ? Cette déclaration lui fit énormément plaisir, surtout parce qu’elle sentait qu’il disait ce qu’il pensait et pas ce qu’elle avait envie d’entendre. Il était sincère et cela se voyait. Ce qui lui faisait d’autant plus plaisir. La fin de ses propos un peu moins. Il voyait un peu trop juste dans le fait qu’elle n’ait pas choisi d’être soumise. Que c’était simplement la meilleure façon pour elle de rester en vie toutes ces années. Si elle avait honte d’avoir agit comme ça ? Pas le moins du monde. Si elle ne l’avait pas fait, elle serait probablement morte à l’heure qu’il était. Bien sûr, elle aurait pu arrêter d’être ainsi lorsqu’elle est sortie de ce monde, qu’elle avait rencontré Danaliel, mais à cette époque, sa soumission était une chose qui la rassurait. Intégrer un monde inconnu pour elle était une étape, se libérer de sa soumission, une autre. Leann haussa légèrement les épaules lorsqu’il lui fit par de son point de vue sur ce point. Cela ne la définissait pas ? Elle sourit, amusée qu’il pensa ainsi. Depuis toute petite pourtant, elle ne s’était jamais rebellée. C’était pourtant un indice non ? Non, être soumise faisait partie d’elle mais elle ne voulait plus l’être, ne plus dépendre de quelqu’un pour la protéger. Elle voulait le faire seule. Bien sûr, elle voulait toujours être attachée à une personne. Et son sourire s’élargit en se disant qu’elle en avait maintenant deux : Jilan et Bran. Bien que son lien avec le dernier était probablement plus fort, alors qu’ils se connaissaient depuis moins longtemps. Peut-être  que c’était dû au fait qu’elle et son amant parlaient peu d’eux ? La jeune femme se fit violence pour chasser ses pensées et s’approcha de son frère -c’était étrange pour elle de l’appeler ainsi, en fin de compte- et l’embrassa sur la joue. Déposant également une délicate lèche.

« Merci Bran. »

C’était peu certes, mais il devait lire dans ses yeux que ses paroles l’avaient rassuré. Il ne lui en fallait pas plus, ni plus d’avis. Elle n’aurait besoin de personne d’autre pour lui confirmer ce qu’il venait de lui dire. Peut-être était-ce une erreur ? Elle ne le pensait pas. Au moins où Leann voulut poser sa tête sur l’épaule de son interlocuteur, une lueur dans les yeux de ce dernier l’attira. Il se passait quelque chose. Quelques instants plus tard, ce fut à son tour de sentir des odeurs se diriger vers eux. Il avait été plus rapide qu’elle à les détecter. Dans un même mouvement, les deux lupins se remirent sur pied. Pour une raison qui leur échappait surement, ils étaient en alerte face à des proies. Même elle avait pu distinguer une telle chose. Restant au côté de Bran, la jeune femme fut tout autant surprise que lui en découvrant la bête qui venait de sortir d’entre les arbres. Un lapin. En soi, rien d’inquiétant. Mais de deux choses l’une, ces petites bêtes fuyaient ordinairement les loups. Pourquoi celui-là -et ceux à proximité parce que leurs odeurs étaient là- venait à leur rencontre ? L’autre, pourquoi est-ce qu’il était rose ?! Si elle n’avait pas été en présence de Bran, il ne faisait aucun doute qu’elle serait partie dans la conclusion qu’elle avait fumé quelque chose de fort. Mais l’expression étonnée du jeune loup lui prouvait qu’il voyait la même chose qu’elle. Quand le lapin s’élança vers eux, elle écarquilla les yeux. Sérieusement ? Alors qu’il était face à deux prédateurs ? Quand elle vit les dents qu’il cachait dans sa mâchoire Leann laissa échapper un sifflement admiratif.

« Pour un peu, je serais jalouse de ses crocs. » Dit-elle en plaisantant.

Mais arriver près d’eux, il fit un bond étonnant, toutes crocs sorties, surement dans l’espoir de croquer l’un des deux loups. Elle fut plus rapide que son partenaire -ou alors, il lui avait laissé l’honneur ?- et attrapa les oreilles de l’animal pour ensuite le plaquer au sol violemment. La proie se mit à se débattre et à pousser des petits bruits aigues et rapides. Aussitôt, des sons de feuillage se firent entendre tout autour d’eux et quelques instants après, une multitude de lapin multicolore sortie d’entre les buissons.

« Hum... Tu vois ce que je vois ? »


Leann arracha la tête du lapin d’un coup. Elle aurait bien planté ses dents dans sa chair mais la couleur de son pelage ne lui inspirait rien de bon. Elle lança le corps et la tête à deux endroits différents, parmi ses confrères. Elle sentit alors sa bête s’agiter et réclamer liberté. Un faible sourire au coin des lèvres, elle fit part d’une petite chose à Bran avant de laisser place à sa partie lupine.

« Je propose de ne pas mordre ses bestioles. Elles sont peut-être contaminées par un poison et on ne sait pas si notre virus lupin est efficace contre. »


Peut-être qu’elle prenait des précautions pour rien, mais elle préférait cela plutôt que d’agir sous le coup de l’instinct. Elle commença ensuite à se transformer, après avoir écouté le point de vue de son ami. Le même rituel eut lieu : les os qui craquent, les poils qui apparaissent et tout ce qui allait avec. Moins, la douleur. Enfin, elle était là mais moins comme une punition.




>> Désolée pour le temps de réponse. <<

Message par Invité Dim 30 Mar - 20:55

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Allongé sur l'herbe de la forêt, avec rien de plus que ma peau comme revêtement, je ne m'étais que rarement senti si serein et détendu. Je me rappelais l'époque où j'étais avec cette meute de loup blancs, qui m'avaient accueilli comme un louveteau de leur propre portée lorsqu'ils m'avaient découvert seul au milieu de la forêt, sous ma forme de loup-louveteau plus précisément à cette époque-, maigre et affaiblis. Avec eux, j'avais perfectionné l'art de la chasse, je m'étais endurci, j'étais devenu plus fort. Si fort d'ailleurs que j'en étais venu à quitter la meute. je me sentais bien au sein de cette meute, et j'avais concilier pleinement avec ma partie animale -ce qui expliquait surement le contrôle et la complicité que nous entretenions-. Mais je n'étais pas que loup, et une partie de moi n'était pas totalement en harmonie avec ce style de vie. J'avais grimper les échelons de la meute petit à petit jusqu'à devenir le second de la meute, au cours de quelques combats de dominance. Mais j'avais refuser de me battre contre l'Alpha d'alors, et de prendre le contrôle de la meute. J'étais donc parti en loup solitaire, jusqu'à ce que des humains me retrouvent. Ou plutôt que je me laisse retrouver. C'est à partir de ce moment que j'avais recommencé à mener un semblant de vie humaine.

Cependant, là encore, je n'avais pas trouver pleine satisfaction avec ma tante qui n'était qu'humaine. Pour qu'un lycan se sente totalement dans sa peau, totalement bien, surement devait-il être avec ses semblables, ceux qui pouvaient le comprendre et lui apporter exactement ce dont il avait besoin. Certes, nous pouvions vivre en solitaire sans pour autant céder à une folie quelconque, ou au contraire se retrouver dans une meute dans laquelle on était entraîné vers cette démence. Cependant, la présence d'autres lycans à nos côtés pouvait, à elle seule, apporter cette sorte de paix intérieur. Nous étions fait pour vivre en meute, et encore mieux avec nos semblables. Et maintenant que j'avais trouvé une autre louve comme moi avec laquelle je me sentais bien, j'étais décidé à ne pas la perdre. Mon loup gronda de contentement face à ce désir de protéger Leann et de tout faire pour la garder à mes côtés. Ressentait-elle la même chose vis-à-vis de moi ? Oui, je le pensais. Elle avait elle aussi cette lueur dans son regard qui me disait que c'était le cas.

Lorsque nous parlâmes de la hiérarchie au sein d'une meute et de mon avis sur la place qu'elle occuperait dans ce cas, elle sembla ravie d'entendre que selon moi, elle ne serait pas une soumise. Elle parût toutefois pas tout à fait d'accord avec le fait qu'elle n'était pas soumise de nature, car peut-être l'avait-elle toujours été lors de son enfance. Mais je sentais en elle une force de caractère en tant que louve qu'aucun soumis ne possédait. Elle se considérait comme soumise de nature, mais les soumis le restaient bien souvent à leur transition d'humain à lycan. Elle, elle avait la force de changer son statut. Elle me remercia alors ; un simple mot, et pourtant dans sa voix j'entendais tout ce qu'elle ne disait pas. Et elle n'avait pas besoin d'en dire plus. Mais au moment où elle allait initier un mouvement de rapprochement, je perçus l'arrivée des lapins bizarres. C'était bien sur avant qu'elle le fasse elle-même, et je devrais peut-être lui expliquer pourquoi cela ne cesserait d'arriver à l'avenir. Mais pas maintenant. Je maudis alors intérieurement l'arrivé des rongeurs, qui m'avaient privé d'un nouveau contact apaisant avec ma soeur de meute -si je pouvais la considérer ainsi. Mais malgré le fait que ces bestioles étaient censées être des proies, mon instinct m'insufflait que quelque chose clochait. Et j'avais appris à faire confiance à mon instinct.

Je pouffai de rire à la remarque ironique de Leann au sujet des dents de ces monstrueux petits lapins multicolore, et lorsque le premier d'entre eux passa à l'attaque je ne sus quoi faire. Pendant un instant j'ai cru être en train d'halluciner, mais Leann aussi semblait voir la même chose. Et à moins qu'une substance hallucinogène n'ait pénétré l'atmosphère à notre insu, cela était impossible. Elle me demanda confirmation, et j'acquiesçai...oui je voyais ce qu'elle voyait. Et cette fois, lorsque le rongeur passa à l'attaque, la louve fut plus rapide que moi et attrapa le lapin par les oreilles en le plaquant au sol. Il se mit à pousser des cris étranges et aiguës qui percèrent mes tympans, et j'eus envie de lui arracher la tête. C'est d'ailleurs ce que fis Leann un instant plus tard, jetant les restes au milieu de ses congénères. Et là alors, ce fut le début du chaos. Les lapins qui étaient restés à l'écart se ruèrent tous d'un coup vers nous, comme obéissant à un même signal invisible, inaudible pour nous. Leann quant à elle m'avertit de ne pas mordre les bestioles à cause de leur pelage bizarre, et même si je pensais que la lycanthropie nous immuniserait contre un quelconque virus qu'il pourrait véhiculer, je préférai écouter le conseil de mon aîné en âge et ne pas prendre le risque.

-Ça se tient, j'éviterai de mordre ces lapins bizarres et sanguinaires.

Elle se transforma ensuite, et moi à sa suite. Et nous commençâmes à nous battre contre ces innombrables rongeurs nous assaillant de partout. Même si ils étaient en supériorité numérique, nous étions rapides, forts et agiles. Nous étions létaux pour nos ennemis, là où leur morsure ne nous infligeait qu'une douleur passagère et dont notre corps n'aurait mis guère longtemps avant de les guérir. Cependant, il n'en demeurait pas moins que leur nombre restait une vraie plaie. Se déplacer alors qu'il y avait 5, voir 6 bestioles accrochées à toi, ce n'était pas chose aisée. C'est pour cela que j'en débarrassais Leann autant que possible, de même qu'elle le faisait pour moi quand je me retrouvais en situation délicate. L'air finit par s'emplir de l'odeur du sang des bestioles, du notre, et des effluves de la violence. Le nombre de lapin semblait ne jamais décroïtre, même si le nombre de cadavre gisant le sol ne cessait d'augmenter. A quand la fin de ce cauchemar ? Cauchemar ? Non, en fait je m'amusais comme un fou, et ma bête grognait de plaisir de déchiqueter le corps de ces rongeurs arrogants et malveillants.

Message par Invité Mer 2 Avr - 23:34

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Entendre que Bran écouterait son conseil lui fit étrangement plaisir. A vrai dire, elle ne savait pas si sa recommandation était nécessaire ou non, mais elle ne voulait courir aucun risque. Et encore moins si ça pouvait mettre la vie de son ami en danger. Pour un peu, elle était prête à mordre dans l’un de ces lapins pour avoir la confirmation mais sa bête n’était pas du même avis. Grognant pour lui faire comprendre que si elle avait raison, elles ne reverraient jamais ce jeune lycan. D’accord, elle marqua un très bon point et Leann fut obligée de céder et d’oublier son petit test. Le combat qui suivit était légèrement plus dur qu’elle ne l’aurait pensé, en partie parce qu’elle ne pouvait utiliser ses crocs. N’utiliser que les griffes lorsqu’on est habituée plus ou moins à se servir de sa dentition avantageuse, ce n’était pas une mince affaire. Mais d’un autre côté, cela lui permettait de s’entrainer, ce qui était toujours bon à prendre ! Surtout pour quelqu’un comme elle. La louve jetait de rapides et fréquents regards en direction de Bran, pour voir comment il s’en sortait, s’il avait besoin d’aide ou pour prendre une position similaire à lui. La jeune femme ne perdait pas à l’esprit qu’il avait plus d’expérience qu’elle en termes de combat et elle ne perdrait pas une miette des choses qu’elle pourrait apprendre de lui. Au bout de quelques minutes, comme pour donner raison à ses coups d’œil, elle aperçu plus de lapins que tolérer sur son frère et elle ne perdit pas de temps pour lui en débarrasser à l’aide de puissant coups de pattes. Bran quant à lui fit de même lorsqu’elle se retrouva à son tour submergée par ces rongeurs. On avait beau dire, le nombre faisait la force. Leann n’aurait pas voulu se retrouver au milieu de ce flot de lapins si elle avait été seule. Elle aurait eu toutes les peines du monde à venir à bout de ces petites bêtes. Mais en présence du jeune homme, ça allait plus ou moins plus facilement. Dans un sens, c’était pareil pour ces bestioles, seules, elles n’étaient rien mais ainsi groupées, elles étaient une vraie plaie. Et en parlant de plaie, Leann sentait toutes les parties de son corps lui picoter à cause des nombreux coups de crocs de ses minuscules adversaires. Heureusement qu’elle avait une régénération accélérée, sinon elle serait déjà en train de se vider de son sang de manière alarmante. Merci lycanthropie ! Une chose qu’elle finit par se rendre compte, c’était qu’en plus de s’entrainer en compagnie de son ami, Leann était aussi en train de prendre du plaisir devant ce nouveau petit défi. Comme si l’optique d’avoir quelque chose à surmonter augmentait le plaisir. C’était quelque chose de nouveau pour elle et elle regretta presque de ne pas avoir pu y goûter plus tôt. Au bout de quelques minutes, surement plus d’une dizaine, il lui était impossible de vérifier, le nombre de leurs adversaires diminuait jusqu’à disparaitre. Le pelage ordinaire blanc de Bran était maintenant taché de rouge un peu partout et comme précédemment, Leann vient à ses côtés pour le lécher. Cette fois, elle ne le fit seulement près du museau et elle laissa échapper un jappement pour lui faire comprendre qu’elle s’était bien amusée. A vrai dire, il s’agissait plus du comportement de sa louve intérieure mais il concordait avec celui de la partie humaine de la jeune femme. Au bout de quelques minutes supplémentaires, elle finit par reprendre forme humaine, soudainement soucieuse de l’heure qu’il pouvait être. Elle travaillait dans la soirée et si elle voulait ne plus avoir de sang dans les cheveux, elle allait devoir passer un bon moment sous la douche. C’était Jilan qui allait être content pour la facture d’eau ! Elle communiqua alors la raison de sa transformation à Bran, et même s’il pouvait entendre une pointe de déception à l’idée de se séparer, Leann enchaina aussitôt sur une possibilité de se revoir plus facilement qu’à l’odeur.

« Je vais te donner mon numéro de portable. J’ai ce qu’il faut dans mon sac. »

D’un commun accord, les deux jeunes loups prirent la direction de l’arbre où elle avait déposé son sac qui contenait ses affaires de rechanges, ses clés et des cartes de visites. Ce n’était probablement pas le mieux à lui fournir mais puisqu’il était au courant de sa profession, elle supposait que ça n’avait pas vraiment d’importance. Alors qu’ils marchaient entre les arbres, cela donna lieu à un nouvel exercice pour la louve. Elle devait en effet repérer les endroits qu’ils avaient empruntés pour revenir sur leur pas. Et le moins que l’on pouvait dire, c’était qu’ils avaient fait bons nombres de kilomètres ! Pendant le trajet, la jeune femme communiqua à son ami beaucoup cette journée avait été intéressante et enrichissante sur bien des points et qu’elle le remerciait de l’avoir prit en chasse. Ce dernier point avait été dit sur le ton de la plaisanterie. Il était vrai que cela aurait pu mal finir pour elle mais au final, ils avaient trouvé leur compte, l’un comme l’autre, elle supposait. Par chance -ou pas-, ils ne croisèrent pas un seul lapin de plus durant leur trajet. Ce qui rendait l’épisode encore plus étrange à ses yeux. Mais avec les traces de crocs encore un peu visible sur la peau des deux lycans, il ne faisait aucun doute qu’ils n’avaient pas rêvé ! Leann finit par sentir l’odeur de Jilan non loin de là où ils se trouvaient et elle savait que c’était son sac. Etant donné qu’il était toujours dans son appartement, comme les affaires qu’il contenait, il avait prit un peu de l’odeur de l’homme, ou du moins de son lieu de vie. Elle se saisit donc son sac une fois arrivée auprès de l’arbre qui le cachait. Elle fouilla dedans pour en sortir sa fameuse carte où se trouvait d’inscrit son nom de scène et son numéro de téléphone.

«  C’est un nom de scène, pour éviter qu’on ne m’appelle par le mien. » Lui expliqua-t-elle pour être certaine de ne pas l’embrouiller.

Elle sorti ensuite de quoi s’habiller, de vieux vêtements qui lui donnaient un air bizarre. Enfin, elle ne se voyait pas mais rien qu’à s’imaginer couverte de sang des pieds à la tête avec des affaires à trous, elle ne se faisait pas beaucoup d’illusion. Mais ça lui importait peu. Au moment de dire au revoir à son ami, Leann le prit dans ses bras et l’embrassa sur la joue.

« Appelle-moi quand tu veux. Et au moins, une fois, pour que je puisse avoir le tiens... S’il te plait ! »

Le serrant une dernière fois contre elle, elle lui glissa aussi à l’oreille qu’il devait faire attention à lui et qu’elle n’oubliait pas leur petit projet de chasse à l’Homme. Etrangement, elle était morte de fatigue mais particulièrement de bonne humeur. Probablement due à sa matinée plus que bien remplie en émotion, toutes plus ou moins positives ! Le plus dur restait à venir : laver ses cheveux !

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