Avventura
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Message par Invité Jeu 23 Mai - 22:11

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La journée était passée très lentement, comme d'habitude. J'avais repassé en revue mes dernières rencontres: Nepthys, la jeune lightness que j'avais proposé d'entraîner, une belle jeune femme plutôt pleine de vie mais un peu trop transparente. Et Kyarra... L'énigmatique louve, étrangement en retenue, et chef des rebelles, à qui j'avais proposé un échange de bons procédés entre nos deux organisations. Le seul hic qu'on risquait de rencontrer dans cette affaire, c'était qu'il allait falloir tenir les ADLM en laisse, vu que les lycans étaient leurs cibles privilégiées, et travailler avec l'une des leurs, ça risquait de faire des vagues. Heureusement que j'avais un siège au conseil des anciens... J'étais respectée par plus ou moins tout le monde, et personne de censé n'oserait venir me provoquer. Sous peine d'une sanction immédiate... Par ailleurs, je ne voyais que le bien de l'organisation et la chute du Cercle, deux avantages non négligeables. Donc si je disais : " Pas touche aux loups garous Rebelles", ça sera pas touche et pas de discussions. Sans quoi, des têts allaient tomber. Ca serait immanquable. J'avais plus qu'à prier pour que je sois suffisamment appréciée des anciens pour ne pas passer moi même sous le couperet de la justice des Agents De La Mort. Mais bon, c'était prendre des risques parce que le jeu en valait la chandelle, sinon je ne le ferais pas. Pourquoi, malgré cette alliance, je n'oubliais pas mon but premier : venger ma famille et tuer les lycans, qu'ils soient responsables ou pas de leur exécution. Et ça tombait plutôt bien: j'avais trouvé pas mal de pistes en ville, qui étaient dignes d'intérêts. De plutôt gros poissons, si on avait un peu de flaire et de logique. Bien que je n'ai pas les sens ou la force physique d'un lycanthrope, je savais me battre, et j'étais rapide et prompte à choisir. Ca me donnait déjà de beaux avantages non négligeables.

Sans compter que l'agilité de ces gros tas de muscles était nettement discutable. En corps à corps, j'avais des capacités qu'eux n'avaient pas, et bien que l'usage de me pouvoirs soit limité, je pouvais toujours m'en servir, dans la limite du raisonnable. Et avant tout: j'étais motivée. Je ne flanchais pas. Quand j'avais en tête de tuer quelqu'un, j'allais jusqu'à bout, quitte à y laisser des plumes ou à m'y reprendre en plusieurs fois. Mais ce qui tait sûr, c'est qu'aucune des cibles que je m'étais données n'avait survécu. Mais en attendant ma victime du jour, il allait falloir que je chasse de toute urgence ! J'avais les veines en feu, les mâchoires douloureuses et l'esprit embué. Il fallait que je me nourrisse au plus vite, mais voilà: la nuit n'était pas tombée, et j'étais condamnée à rester au manoir jusqu'à e que cette maudite Lune se décide à pointer le bout de son nez, accompagné de sa myriade d'étoiles...Quelle poisse ! J'en avais vraiment ma claque d'être privée de la lumière du jour... Le pire, c'est que je n'avais pas le choix: si e sortais, je finissais carbonisée comme un toast resté trop longtemps dans un four à très haute température. Autant dire qu'il ne resterait plus grand chose de moi, après ça. Qu'un mini tas de cendres qui serait vite dispersé par la brise. Franchement, ça craint... J'avais besoin du sable chaud sous mes pieds, des doux rayons de soleil caressant ma peau... Rien que d'y penser, je me sentais déjà rongée par la chaleur. Du bruit des vagues et de l'écume sur le bord de la plage. Tout ce qui avait fait ma vie d'humaine, quoi...

Ce bref élan de nostalgie, sans doute du à la faim qui me ravageait le cerveau et me grillait les neurones, suffit à me mettre le moral dans les chaussettes. Une vie, condamnée à être menée dans l'ombre... Je n'avais jamais rêvé de ça, je n'en avais jamais voulu. Mais voilà: maintenant, je n'avais plus le choix, et ça faisait un siècle que ça durait. Sans compter que le grand manoir dans lequel je vivais depuis que j'étais à l'Avventura était redevenu tristement vide de présence. Néro était parti, et je me retrouvais une fois de plus seule. S'il s'en était allé, c'était sûrement ma faute... Cela dit, je supportais étonnement bien mon retour au célibat. Bien que ça me fasse toujours mal, que je me sente toujours abandonnée en me réveillant seule dans mon lit froid le soir, je m'étais retrouvée à vivre comme dans le temps. J'étais toujours assaillie par les souvenirs hantant la chambre, raison pour laquelle j'en avais finalement changé. Je m'étais installée dans l'une des nombreuses autres pièces du premier, mais la pâleur des murs et l'absence de mes bougies noires à l'encens me dérangeaient. J'allais devoir remédier à ça très vite. Mais là, ce qui urgeait surtout, c'était mon besoin de sang. C'était la première fois que e comptais partir chasser et m'arrêter avant de tuer ma proie... Je comptais faire les choses bien, aujourd'hui. Laisser ma victime vivante et en état physique acceptable. Ca allait être dur, j'en étais consciente. Résister à ses pulsions et refuser d'aller jusqu'à la fin pour les satisfaire totalement était pour moi un concept tout nouveau... Je risquais de mettre du temps à gérer.

Le temps passé à réflechir m'avait permis d'attendre la tombée de la nuit, et je fonçais au premier pour me changer, histoire de ne pas sortir avec mes vielles converses, mon chemisier complétement démodé et mon mini short troué de partout. Une fois dans ma chambre, j'ouvrais les portes de ma garde robe à la volée. Un pannel de tenues chamarrées ou très sombres s'imposa à mes yeux, et je me dis que je n'étais jamais mieux qu'en noir. De toute façon, pour chasser en pleine nuit, c'était le plus adapté. Je tirais donc de sur leur cintres un t-shirt ample noir et un jean moulant de la même couleur. Les poches étaient maintenues closes par des fermetures Eclair dorées. Je virais mon vieux chemisier, qui échoua sur le lit, bientôt suivi du short, et passais habilement mes nouveaux vêtements. Mettant mes cheveux par dessus le haut, je mettais à mon cou un collier fait de chaînettes dorées et autour de mon poignet gauche, je ceignais une lanière de cuir tressé. Au poignet droit, je passais un bracelet fait d'un alliage d'acier et d'aluminium m'arrivant un peu avant le coude. Ce dispositif, fait de mes propres mains, contenait une lame, qui jaillissait ou non en fonction de la pression du coup de poing. Retournant à mon placard, j'en sortais cette fois une paire de rangers. Les côtés exterieurs étaient ornés de boucles metalliques. Une fois équipée, je prenais sur le fer d'encadrement du lit, une longue veste de cuir noir, qui m'arrivait derrière le genoux ( cadeau d'entrée des ADLM). Une fois parée, je fermais la boutique et prenais la moto, sans même me fatiguer à mettre mon casque.

Je roulais alors comme une tarrée jusqu'à la forêt. Je ne savais pas si j'allais trouver quelques randonneurs imprudents sur ou en dehors des sentiers, mais il vaudrait mieux. Plus le temps passait plus mes veines s'enflammaient, et la douleur en devenait presque insoutenable. J'avais trop attendu pour me mettre en chasse, il allait falloir que je prévois des poches de sang humain, volées à l'hôpital, pour ce genre de situations scabreuses. Je n'allais pas pouvoir faire ça à chaque fois, car ça m'affaiblissait, et en plus, je n'arriverai pas à me retenir de tuer si j'avais été sevrée de sang toute la journée... Laissant la bécane à la lisière du bois, je m'engageais entre les arbres. Mais ce ne fut pas l'odeur alléchante d'un humain égaré que m'apporta le frais et revigorant vent nocturne. Mais le fumet noséabond d'un loup garou. Je l'avais rencontré une fois, en me baladant dans la rue commerçante de l'Avventura. Je ne me rappellais pas d'avoir déjà croisé celui ou celle qui dégageait cette puanteur, cela dit, il était probable qu'il ou elle soit passé avant moi entre les boutiques. Peut-être même que cet inconnu XY tenait un magasin ? Bonne question... En attendant, si cette personne me tombait dessus maintenant, j'allais avoir beaucoup de mal à me battre. Le manque de sang frais me mettait à genoux. Donc je continuais de chercher une victime, en essayant d'oublier la tenace odeur de lycan...

Message par Invité Ven 24 Mai - 19:51

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La journée avait été longue et contraignante. Des papiers à remplir et des ordres à donner. Elle était loin l'époque où cette femme rêvait loin de la violence et des obligations des humains. Ce passé qui était certes remplis de tragédies mais aussi d'une liberté que peu d'être humains avaient connus. Celle sans attache ni réelle visage. Pas de nom, pas de devoir. Personne à protéger mais aussi personne à aimer.
Aujourd'hui tout cela avait changé. Elle se tenait à un poste important et nourrissait des espoirs utopiques surement mais auxquels elle accordait son énergie, son temps et sa passion. Sa vie n'était pas parfaite et encore moins idyllique mais elle avait un but : protéger. Et même si le passé lui avait offert la liberté, aujourd'hui elle voulait avant tout protéger autrui. Défendre ceux qui en ont besoin afin qu'ils ne connaissent pas son sort.
Un sort surement peu enviable.
Le vent lui porte des odeurs que peu de gens respirent en dehors des hybrides dont leur odorat animal les aident. Des fumets de la forêt, doux et serein de feuille, de mousse et de pelage chaud. Des odeurs plus prononcés comme celle des bourbiers où se roulent les sangliers ou même l'odeur forte des hormones et des musc des animaux sauvages marquant leur territoire pour appeler les femelles à eux. Des odeurs qui racontent des histoires et qui oriente le monstre noir dans le bois. La créature est imposante, mesurant sans mal dans les deux mètres. Pourtant sa taille ne semble nullement la déranger et elle avance avec souplesse et silence dans le sous bois. Les branches glissent sur son pelage, bruissant doucement en rythme avec le vent. La tête de l'animal est basse pour éviter les grosse branche et son regard bouge sans cesse tout comme son museau qui flaire les environs. Il n'y a rien d'humain dans ses yeux, seule l'envie de se nourrir luit en un éclat pourpre. Elle a flairé le parfum subtile d'un sanglier et retrousse ses babines comme pour annoncer le début de la chasse.
Elle dévie d'un coup, prenant la direction de sa proie dont elle sait d'avance que le combat pourrait être drôle. Les sangliers se défendent bien souvent avec virulence même si l'issue du combat est déjà connu des deux combattants. Mais le fil de la vie pousse souvent les vivants à se battre encore et toujours même quand l'issue est écrite. Pourquoi ? Parce que la vie à toujours des choses à offrir et qu'on espère toujours qu'un miracle peut nous sauver du pire. Même du mal incarné.
Elle s'approche de la proie dans le sens contraire du vent. La lune brillent et lui permet de distinguait correctement sa proie plus loin qui se frotte à un arbre. Il ne l'a pas vu venir et la louve ne peut pas retenir un frémissement de joie. Elle sort de derrière un arbre. Son mouvement fait réagir la proie qui grogne en se redressant pour faire face à la louve. Elle gratte le sol, tentant d'intimider Amarra qui s'approche quand même. Elle distingue alors d'autres créatures près du sanglier et comprends alors que c'est une mère. Un grondement égal à un rire s'échappe de son museau. Allons bon, une mère protégeant ses petits saucisson ! Quel juteux jeu qui s'annonce là. La femelle fait face et charge la louve qui continue son avancé. Amarra esquive et se jette sur les petits sans défense quand une odeur vient à ses narines. La louve se fige alors et se redresse. Une vampire. Semble-t-il aussi en chasse. Trop loin pour venir lui chercher des noises donc inintéressante pour l'instant. La louve sent alors le sanglier la frapper au flanc et gronde. Elle tombe sur le côté alors que les défense percent sa peau, répandant son sang sur les feuilles mortes. La louve tourne sa tête et saisit le cou de sa proie, plantant ses crocs avant de faire un mouvement rapide pour envoyer voler sa proie devant elle. Cette dernière se prit un tronc et s'écrasa au sol tandis que la louve se relevait, délivrant une nouvelle vague de sang. Sa plaie commençait déjà à se refermer quand la louve bondit pour croquer les petits qui hurlaient à la mort, l'odeur du sang frais se répandant dans l'air les effrayant autant que celle de la mort. Puis elle s'avança vers la mère d'un pas tranquille, regardant la pauvre bête se débattre en grognant. Elle avait une patte de cassé et du sang coulait abondamment de son cou. Son regard semblait exprimer la douleur. Etait la perte de ses petits qui lui faisaient aussi mal ? Ou était-ce son instinct qui la prevenait qu'elle n'avait plus d'espoir ? La louve l'ignorait et sa conscience humaine, elle n'était même plus là pour s'apitoyer du sort de la pauvre bête. Seule une louve se tenait face à cette mère sans petits. Une louve qui avait faim.

Le ciel était clair et l'air un peu plus froid que les normes de la saison. Là au creux de cette forêt immense et sauvage, se cache des créatures née pour vivre, se reproduire et pour mourir. Mourir naturellement mais aussi pour mourir sous les crocs d'autres créatures. La forêt comptait bon nombre d'histoire. Celle de ce couple d'écureuil qui cherchait à manger en se chamaillant. Celle de ce cerf et de son harem qui couraient dans le sous bois. Et celle, plus noir que cette louve qui plongeait son museau dans la carcasse encore chaude d'une mère sans remord ni honte, ses instincts amplifiait par ses odeurs de mort et de douleurs et la joie morbide de tuer et de sentir l'adrénaline du combat.
Mais alors que la rage redescendait, une odeur revint. Celle d'une femme. Mais aussi du sang. Un sang bien plus exquis que celui d'une bête de la forêt. La louve releva la tête et se lécha les babines. La faim revint. Une faim incontrôlable. Elle voulait aussi y goûter. Alors sans réfléchir elle bondit et s'élança de son pas souple malgré son gabarit. Ses foulées s'allongèrent et elle dévora les kilomètres sans mal. Elle était contre le vent et se doutais que la surprise allait surement frapper. Et elle frappa en effet. Elle frappa le dernier arbre qui débouchait sur une clairière. Et de tout son poids. Heureusement qu'il était pourri sinon ça aurait valu surement une côté cassé. La craquement résonna et le monstre s'ébroua, chassant les copeaux prient dans son poil puis elle se redressa et regarda face à elle, l'enfant de la nuit qui l'avait très certainement repéré. Un grondement remonta du plus profond de la gorge de la louve suivit par un seul mot, rauque et grave :


"Sannng"

La louve retroussa ses babines et s'avança, le poil hérissé en signe de conflit, prévenant la femme qu'elle n'avait nullement l'intention de passer son chemin et qu'elle se sentait ici sur son territoire de chasse. La plaie de son flanc était en partie refermé et le poil était collé par le sang qui avait séché lors de sa course. Pourtant elle respirait la puissance et sous le clair de la lune l'on avait la sensation de voir apparaître un démon d'une beauté effroyable. Elle respirait la mort et le sang. Mais elles étaient deux dans ce cas. Et cette odeur l'excitait.

Message par Invité Ven 24 Mai - 22:05

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Alors que je courais dans les bois, entre les arbres, je fus stoppée net par des bruits venant pourtant d'assez loin, mais étouffés par le couvet des arbres. La mousse sur le sol, les aiguilles de pin et l'herbe touffue les assourdissaient. Mais ils restaient pourtant assez clairs à l'oreille d'un vampire. Des cris, des gémissements, puis plus rien. Sauf une odeur de sang animal et infecte, portée par la brise. La mort avait frappé, impitoyable. Et je devinais aisément d'où elle venait. Si ce n'était pas moi, c'était forcément le loup qui rodait. Nous étions seuls ici, miss à part les autres animaux. Et je doutais qu'un puma ou un renard tue d'une telle manière. Un arbre violemment percuté, l'agonie et les canines découpant la viande toute chaude... La violence que seul un lycan pouvait déployer. J'en avais vu, des mises à mort faites par ces monstres incontrôlables. Une fois qu'ils tenaient quelque chose, ils laissaient place à leur sauvagerie, sans la moindre retenue. Ils se déchaînaient, détruisaient tout sur leur passage. Ils ravageaient les cultures, les forêts.. Tuaient tout ce qui passait à leur portée. Et je serais la prochaine cible de cette créature. Parce qu'évidemment, elle m'avait sentie... L'odeur de mon sang allait attiser sa faim, et elle allait immanquablement se ruer su moi pour me bouffer jusqu'à ronger me os.

Mais je n'avais pas l'intention de l'intention de lui offrir ma peau, pas l'intention de me laisser bouffer sans me battre avant. Je ne me laisserais pas tuer si facilement par l'un de ces animaux ! Alors que j'envisageais de me réfugier temporairement dans un arbre, histoire de la voir débouler dans une clairière vide et de monter un plan solide, je me retrouvais nez à nez avec une énorme louve au pelage noir comme la nuit. Ses flans se soulevaient avec puissance, et ses pattes musclées accrochaient le sol à la perfection. En bref, ce tas de chair et de muscles était une vraie machine à tuer. Elle semblait rapide et gracile, son regard était assassin. Finalement, hormis l'odeur qui la trahissait, on aurait pu croire que c'était un véritable animal. Pas une seule seconde d'un humain avec une conscience se tenait tapi dans l'ombre de cette bête. Parce qu'elle n'avait rien d'humain. Je pouvais aisément deviner ses crocs, longs et d'une blancheur parfaite, juste faites pour déchirer. Elle égorgerait n'importe quoi, avec de pareils poignards. Même un être avec une peau aussi dure qu'un vampire. Et je devinais sans ma que c'était bien ce qu'elle avait l'intention de faire.

Mais alors que je me concentrais sur l'animal, une violente douleur m'irradia le ventre. Mes veines se mirent à cramer comme un camion citerne qu'on aurait enflammé en jetant une allumette craquée dedans. Ma mâchoire inférieure me fit un mal de chien, et mes yeux se mirent à délirer dans un nuage de couleurs effrayant, passant par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel, pour finir par se teinter de cyan et de magenta. Si les mauvais rêves étaient souvent fait de blanc et de noir, celui-là avait tout d'un délire. Je portais une main à ma tempe, déséquilibrée par ce trouble de mes sensations. Même mon odorat me jouait des tours, et j'avais du mal à rester concentrée. Je n'étais plus rien d'autre qu'un foyer d'incendie, où plus rien n'avait de forme ni de couleurs naturelles. Comme si je venais de fumer une très forte quantité d'une drogue dure particulièrement puissante. J'avais mal à m'en rouler par terre, mais je ne pouvais me le permettre alors que j'avais une louve rêvant de me dévorer en face de moi. Alors j''essayais tant bien que mal de reprendre la possession de mes sens, mais ils partaient en sucette les uns après les autres, et je ne voyais quasiment plus rien d'autre qu'un nuage chamarré, dont je ne distinguais même plus les frontières.

Je manquais vraiment de sang, et ça ne faisait pas l'ombre d'un doute qu'il allait falloir me foutre sur la gueule avec cette créature... J'avais été entraînée dans les pies conditions par mon mentor, mais pas à ce point là... J'étais vraiment dans la merde avant même d'avoir commencé à me battre ! Ca commençait vraiment mal, et ma lame ne me serait pas d'une très grande utilité si je ne voyais pas mieux que ça. En tout cas, je n'allais sûrement pas attaquer la première. Si la louve voulait se friter avec moi, elle devrait prendre son courage à deux pattes. J'étais déjà assez mal en point comme ça pour prendre une initiative aussi douteuse ! En attendant, il allait falloir que je trouve un moyen de boire du sang, parce que je ne tiendrai pas cinq minutes face à ce monstre avec des capacités aussi diminuées ! Je ne pouvais pas courir sans risquer de me payer un arbre, pas sauter sans savoir où j'allais, pas attaquer sans voir où je balançais mes poings... Bref, je pouvais rien faire à part attendre et voir ce qui allait se passer...

Message par Invité Ven 7 Juin - 11:38

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L'odeur de la crainte caressa son flair. Si vicieuse, si pernicieuse est ce parfums mais si doux à son museau. Elle retroussa ses babines, avide de laisser d'autres odeurs secoués ses sens. Elle avait hâte de se repaître de chair et de souffrance. Elle sentait son corps bouillir littéralement et malgré l'air doux, la louve expirait des vagues de buées entre ses crocs étincelants. Son souffle emplissait doucement l'air tout comme celui étrangement saccadé de la femme en face d'elle. La nature, elle, semblait retenir son souffle comme à l'affût de l'affrontement des deux monstres. Un silence presque religieux à vrai dire.
Lentement le monstre se mit en marche, s'avançant vers la vampire et commença alors son jeu favoris : elle tourna autour. Elle aimait chasser ainsi. Elle aimait faire sentir à sa proie qu'elle savourerais l'affrontement et elle aimait aussi lui donner un espoir de fuite. Mais ce qui la faisait le plus jouir était de briser les espoirs et les croyances de ses victimes car au fond elle n'avait nullement l'intention de leur sauver la vie. Elle n'était pas Amarra, ni Ambre. Elle n'était que la Corruption d'un coeur.
La femme ne semblait pas vouloir fuir malgré que tout en elle semblait respirer la souffrance et la folie. Ses pupilles étaient dilatés et semblaient chercher la réalité du faux. Était-elle folle ou en proie à quelques drogues ? Bah qu'importe ! Si c'était le cas, elle délivrerait cette folle de son manteau de démence !
La louve s’élança dans son dos. Elle parvint à lui saisir le bras et serra avec avidité. Elle sentit la chair qui cédait sous ses crocs et le sang envahit sa bouche. Cependant une brûlure la lança et le monstre serra encore, touchant les os et secoua la tête afin de chasser sa propre douleur. Puis sans prévenir elle lâcha violemment la vampire, l'envoyant contre un arbre alors qu'une seconde vague de douleur lui arracha le flanc. Elle poussa un hurlement. Et tourna la tête vers un éclat de lumière au sommet d'un arbre.
La folie de la chasse et le désir de se nourrir l'avait empêcher de sentir la menace. Mais désormais elle avait une nouvelle proie. Il y eut un sifflement et la louve esquiva la balle. Des chasseurs de créatures. Encore. Sa proie allait prendre cher si elle la laissait là. Elle ne voulait pas qu'elle soit tué par un autre mais elle ne pouvait pas se permettre d'avoir un poids avec elle...
Le monstre fit demi tour et vint vers la vampire, elle la saisit par la jambe sans serrer et l’entraîna à couvert en grondant. Elle sentait les chasseurs autours d'elles. Ils se déployaient furtivement mais pas assez pour ses sens animaux. Elle libéra la femme de son geste et gronda dans une langue mêlé de grognement et de mots humains déformés :

"Chrrasseurrrrs. Sang rrrr."

La louve avait le poil presque droit sur son dos et ses prunelles scintillait comme les feux de l'enfers. Elle se pencha et lécha ses deux plaies. Elle retira un carreau en bois qui devait surement ne pas lui être destiné et le posa sur le sol puis elle lécha l'autre plaies qu'avait du lui faire une balle en argent. Cette dernière n'avait fait que lui effleurer la nuque mais pour un peu elle en serait morte. Et savoir cela la rendait folle de rage. Elle jeta un regard à la vampire puis s'en alla dans les ténèbres, la laissant contre l'arbre mousseux.

Les odeurs lui parvenaient et elle s'y fiait. Elle se glissait entre les arbres mais elle savait qu'ils l'attendait. Ils avait monter un bon piège. Ils avaient du les voir dans la clairière et avaient décider de faire d'une pierre deux coups. Mais ce qu'ils avaient oubliés c'est qu'en empêchant le louve de tuer la vampire, ils avaient désormais deux ennemis. Et même si la géante noire doutait que sa Némésis raciale soit utile, elle pourrait au moins lui faire gagner un peu de temps.
Un bruissement de feuille vint à elle, proche. Elle se glissa alors dans l'ombre d'un sapin et se tapit. Malgré sa taille imposante, l'épaisseur de la forêt jouait à son avantage. Seuls ses prunelles pouvaient trahir sa présence mais elle fourra sa tête sous une souche et les feuilles mortes, profitant d'un souffle de vent pour cacher le bruit des feuilles.
Puis elle attendit. Elle restait immobile, laissant ses sens la guider. Un humain approchait. Il apparut. Jeune. Il avait des vêtements en cuir et une cagoule qui lui recouvrait la tête et la gorge. Elle devait surement le protéger des morsures. Ses vêtements posséder aussi des petites plaques ressemblant à de l'argent et l'odeur le confirma. Il était bien équipé le bougre. A sa hanche pendait une arbalète avec des carreaux en bois et des pieux ainsi que des lames elle-aussi en argent. Un vrai attirail d'assassin. Mais pas d'arme à feu. Ce n'était pas le sniper alors. Faut dire avoir une telle arme, il fallait pouvoir la promener.
La louve le laissa s'avancer dans le bois puis sortit de sa cachette. Elle pouvait fuir désormais mais ce n'était pas son genre et puis elle avait laisser une proie en vie plus loin. Ce n'était pas dans ses habitudes. Elle s'élança donc en silence et attaqua le jeune homme par surprise. Elle lui brisa le crane, rependant sa cervelle dans le sous bois sans qu'un cri ne soit poussé. Elle mangea la matière grise qui n'avait pas giclé et se lécha les babines avant de continuer.
La seconde proie l'entendit venir et se transforma en loup et poussa un hurlement avant d'entamer le combat. Il parvint à la blesser à une patte arrière mais il mourut en poussant une longue plainte après s'être fait briser la colonne par la louve qui le laissa agoniser en continuant son chemin. de rédemption pour les hybrides loup qui deviennent traîtres à leurs sang.
Mais la chasse ne faisait que commencer et la louve se doutait qu'elle n'avait pas encore rencontrer le pire des chasseurs. L'homme au sniper qui avait failli les tuer toutes les deux.

Message par Invité Ven 7 Juin - 15:42

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J'avais la tête qui tournait, et je devais répendre dans l'air la plus alléchante des odeurs pour un lycan: la crainte. J'étais faible, vulnérable. facile à atteindre... Et à tuer. Je ne m'étais jamais retrouvée dans une telle situation. Mais mon manque de sang me mettait tellement minable qu'il m'empêchait de réagir, enflammant mes veines comme si on y avait versé de l'acide. Mes mâchoires me tiraient, des flous multicolores me faisant perdre l'équilibre. Seul mon odorat était encore à peu près en état de marche, et je sentis avec appréhension la louve me tourner autour, comme un vautour qui s'apprête à plonger sur un charogne. Sauf que je n'étais pas encore morte, et que je n'avais pas franchement l'intention de me laisser assassiner sans réagir, même si mes moyens de contre-attaque étaient infimes. J'étais une chasseuse de lycans, après tout. Ce n'était pas un loup de plus qui allait me foutre la trouille. Le seul hic, c'est que lors des précédents affrontement, j'étais en parfaite santé, apte à détruire un tank à mains nues s'il le fallait. Mais là, je sentais mes forces m'abandonner, mon contrôle sur mon corps s'amenuir. Et j'avais juste horreur de ça. Etre aussi faible et dépourvue de répartie qu'un humain, avec ses capacités physiques naturelles, me brisait littéralement. J'avais tant l'habitude d'être rapide, apte à décider vite et à tuer sans soucis... Etre aussi désarmée était une injure à ma nature même.

Et puis je sentis une douleur m'irradier dans le bras, à tel point que je dus me retenir de hurler. Des crocs s'étaient enffoncés dans mon bras, taquinant l'os de leur pointes accérées. Je me débattis comme je pus, mais mon bras armé était immobilisé par la gueule monstrueuse de la louve. Un liquide chaud et poisseu commença alors à se répendre sur ma peau, empreignant l'air avec tenacité. Encore de coin attiser la soif de la lycanne. De mon bras valide, j'envoyais des coups de poings en visant la tête de l'animal, mais sa force et sa vitesse m'empêchaient de toucher au but. Quand elle me jeta dans un arbre, j'étais trop affaiblie pour me réceptionner avant le choc, et un craquement sinistre retentit dans mon dos quand je m'écrasais contre le tronc, et que tout céda sous mon poids et sous l'impacte. Une écharde de bois m'entailla l'épaule, et la douleur fut pire encore que lors de la morsure, qui cicatrisait lentement. Je posais ma main sur mon épaule, cherchant la tige de bois qui m'avait percé la peau. Je l'ôtais comme je pus, mais cette fois-ci, je ne pus retenir une plainte. Mon propre sang sur les mains, je jettais le cure-dent pourpre sur le sol. Je serrai les dents, essayant de retenir ma douleur comme je pouvais.

Ma plaie au bras s'était presque refermée, mais je savais que je garderai sûrement une cicatrice, même fine. Les dents des lycans étaient faits pour tuer, et quand ils échouaient, ils marquaient la peau de leurs proies, comme un fer chauffé à blanc. Je garderai un éternel souvenir déplaisant de cette rencontre, comme j'en avais déjà. Alors qu'un feu miniature m'irradiait dans l'épaule et qu'un arc-en-ciel de plus en plus fourni me dansait devant les yeux, je sentis cette irrésistible odeur de sang humain. Mes sens furent soudainement libérés par cette promesse de casse croûte immédiat. Je voyais à peu près clair, à présent, et mon odorat me disait que du sang allait couler dans ma bouche, en abondance et dans très peu de temps. Mais voilà: le bruit d'un trait filant vers moi à toute vitesse m'alerta: c'étaient des chasseurs, et ils avaient visiblement l'intention de faire deux morts au lieu d'un. D'ailleurs, une autre flèche était fichée dans la peau de la louve, et des impacts de balles en argent avaient ouvert des plaies sanguinolentes entre ses poils. Elle fit alors quelque chose qui m'étonna: Elle me sauva la vie. Même si je savais que c'était pour mieux me dévorer plus tard. Me tirant par la jambe, elle m'entraîna sous l'épais couvert des arbres, me laissant près du pied d'un arbre. La douleur me brûlait l'épaule, mais j'avais faim et il fallait que je chasse. Ces enfoirés de traqueurs tombaient bien, finalement.

Je me levais d'un bond, mes yeux virant à un rouge iridescent et mes canines s'allongeant promptement sous l'odeur du sang humain. Campée sur mes jambes, je cherchais l'origine des tirs. J'apperçus plus loin un humain, armé d'une arbalète et de traits, ainsi que de lames en argent, son visage protégé d'une cagoule. J'aperçus aussi la louve, tapie dans l'herbe et les arbustes, tout près de lui. Il se retrouva bientôt avec le crâne éclaté, et la cervelle répendue sur le sol, avant d'être à moitié dévorée par la louve. Beurk, ces loups étaient vraiment écoeurants ! Me reconcentrant sur mon but, j'essayais de retrouver le sniper. Me fiant à ma bonne vision nocturne, je le localisais, couché dans un arbre, sur une petite plateforme en bois, sans doute de son invention. Quand il se rendit compte que je l'avais trouvé, il se mit à me tirer des balles en argent dessus. Je me mis à courir, évitant les impacts du mieux que je pus, mais un projectile m'effleura le flanc.

Il cicatrisa assez vite, étant donné que j'étais vampire et pas louve. Sur mon chemin se dressa un autre gars comme celui tué par la louve. Le visage étant protégé, je ne pouvais pas le mordre, alors je lui donnais un coup de poing sans cesser de sprinter, qui lui brisa la nuque. Je sautais souplement dans l'arbre, attrapais l'autre type par la nuque et le poussais en bas. La branche n'était pas haute, il ne fit donc qu'une petite chute, qui eu pour effet de lui pêter une cheville. Immobilisé au sol, il me regardait sauter à son côté, effrayé par ce qui allait se produire. Me penchant sur lui, lui tirant la tête en arrière, je plantais sauvagement mes crocs dans sa carotide. Mon besoin de sang était tel que je m'abreuvais jusqu'à ce que son coeur ait cessé de battre. Me relevant, je m'humectais les lèvres avec ma langue, me débarrassant des dernières traces de mon repas.

Je me retournais alors vers la louve. Je me sentais mieux que jamais, plus vive et prête à tuer que je ne l'avais jamais été. En position de combat, je murmurais, en sachant qu'elle m'entendrait:

-Maintenant, on est à égalité ! Aller... Vient.

Message par Invité Mer 12 Juin - 13:37

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La chasse avait été bonne. Des animaux et des humains. Des assassins qui plus est. De quoi satisfaire même la frêle créature qui possédait ce corps. Aucun sang d'innocent n'avait coulé cette nuit. Enfin de sa bouche en tout cas c'était le cas. La louve se sentait bien, infiniment bien. L’excitation de cette chasse avait éveillé en elle un profond sentiment de plaisir. Un plaisir morbide certes, mais intense quand même. Elle avait été blessé mais ce n'était rien de grave et c'est dans ce sentiment de bien être qu'elle reprit forme humaine. Malgré les ténèbres ses sens de loups la rendaient tout aussi dangereuses que sous forme lycane. La femme se dirigea vers un cadavre et s'habilla, ignorant le sang qui poissait les vêtements. Son regard scintillait dans le noir d'un éclat d'ambre. Un regard perçant et profond qui n'avait rien de cordial. Le sang avait coulé et même si le floue était dans son esprit, elle savait que c'était de la défense. Mais elle avait encore tuer. Elle entendait encore le loup qui agonisait à proximité. Se saisissant d'un couteau elle alla l'achever.
Elle n'était pas son loup. Même ivre de rage, personne ne devait être ainsi abandonné à la mort. 
Elle vit au loin la vampire terminer de tuer le tireur. Elle était loin mais elle semblait en bon état. Tant mieux, au moins elle ne l'avait pas tué. 
Cependant désormais repue et calmée, le jeune femme ne voyait pas l'intérêt de rester ici. Elle n'avait ni envie de causer avec la vampire ni de chercher d'autres chasseurs. Elle préférait avoir des hommes déçus de leurs chasse plutôt que mort. Pourtant elle ne s'abandonna pas là l'imprudence et se saisit d'un pieu en bois au cas où l'un des chasseurs serait vampire - après tout elle avait bien eu affaire à un hybride - et s'empara aussi d'une dague simple, laissant l'argent à sa place. Puis elle jeta un dernier coup d'oeil et croisa - à priori car vu la distance on n'est sûr de rien - le regard de la vampire. Elle savait que même avec une bonne vision l'autre femme ne la verrait pas assez nettement pour l'identifier. Elle était donc ainsi bien couverte.
Sans s'en rendre compte un sourire se dessina sur ses lèvres et elle détourna les yeux avant de s’enfoncer dans la forêt, laissant ses sens la prendre dans une course qui n'était plus empli d'un désir de sang mais plus d'un désir de liberté et de bien être. Oui le sang avait coulé mais la chasse avait été bonne.... si bonne.


En tout cas elle se souviendrait de ses cheveux blonds et de ce regard rouge. La vampire avait eu de la chance et elle aussi. L'une pour avoir eu l'intervention des chasseurs à un moment critique et l'autre pour avoir eu la chance de ne pas tuer une fille qui n'avait pas forcément un fond mauvais. Amarra n'était pas du genre à apprécier les vampires mais elle n'avait rien contre eux. Celle-ci, bien qu'elle ait tué l'homme d'une façon fort peu louable, n'avait pas joué avec donc la louve n'avait rien à en dire. La fille s'était défendue, comme elle. 
Les pas de la louve étaient rapide, bien plus rapide que nul créature en dehors de ceux de sa fratrie de loups et elle aimait ça. Savoir que personne ne peut vous rattraper sur ce terrain. Ça vous offre un sentiment de sécurité et de paix. Elle voyait la forêt défiler, toujours plus sombre à mesure qu'elle s'enfonçait dedans. La nuit n'était pas finie pour elle même si elle avait déjà fait le plus gros.


Spoiler:

Message par Invité Lun 17 Juin - 12:00

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J'achevais mon tireur avec la plus grande satisfaction. Cet enfoiré avait eu l'intention de nous tuer toutes les deux, et finalement, c'était lui qui avait trouvé la mort ! L'ironie du destin, et l'excitation de la chasse, rendait ça très jouissif. Le corps gisait à mes pieds, et son arme aussi. Je me baissais pour la saisir et l'examiner, sans trop me soucier de la louve, qui finissait son œuvre de mort dans son coin, sas trop faire gaffe à moi. Les circonstances auraient été autres, je l'aurais sans doute tuée pour ce qu'elle était. Mais si elle n'avait pas envie de se battre, ce qui semblait vrai, ça n'avait pas d'intérêt. Je retournais l'arme, d'une très bonne qualité, entre mes mains, avant de me décider à l'emporter. C'était un peu encombrant, mais ça pouvait toujours servir. De toute manière, elle était démontable, donc je pourrais très bien la transporter dans la calle sous le siège de la moto. Qui plus est, ça faisait un beau trophée de chasse ! J'extrayais le chargeur tris coups, qui était engagé dans la crosse, et la composition des balles me sauta au yeux : De l'argent. C'était peut-être stupide, mais un instant, je me sentis vexée. Ils avaient décidé de sortir une artillerie à abattre un éléphant pour achever la louve, et pour m'abattre moi, un simple gars avec une arbalète s'était présenté. C'était blessant, franchement ! Bref, je sortais le chargeur pour le mettre dans la poche de mon pantalon. Les balles semblaient de bonne facture, même si certains détails montraient la maladresse des chasseurs. Les projectiles étaient mal serti, les amorces mal enfoncées, et la dose de poudre insuffisante, au son qu'elle produisait dans la douille. Mais bon, en récupérant le matos, y'avait moyen de récupérer le coup. Surtout que je savais comment faire.

Je me dirigeais ensuite vers l'amateur à l'arbalète et au crâne explosé. Ces lycans manquaient franchement de classe, quand même... Du sang était répandu autour de la tête de l'homme, et sa boite crânienne était vide de son contenu habituel. Dégeulasse... Je passais sur on dégoût personnel, pour examiner l'arme qu'il tenait encore. Je desserrais aisément sa prise, en évitant de lui briser les doigts. Si le fusil était en bon état, la crosse de l'arbalète était abîmée de partout, la détente était faite d'un métal  de seconde main, et les câbles métalliques étaient détendus. Pas étonnant qu'il n'ai pas réussi à m'avoir avec un truc aussi pourri que celui-là. Sans compter que les carreaux étaient grossièrement taillés. Même les pointes étaient rondes. Je ne sais pas ce qu'ils espéraient embrocher avec ça, mais ils ne risquaient pas de toucher leur cible ! Pour éviter qu'un désespéré essaye de recycler cette ordure, je fis discrètement apparaître une boule de feu dans le creux de ma paume, et j'enflammais l'arme et les flèches. Elles se consumèrent vite, et le feu s'éteignit de lui même, faute d'être alimenté. Je n'avais pas e à me servi de mon prototype de bracelet-lame, c'était plutôt une bonne chose. Car si j'étais sûre de mes qualités d'armurière, ça restait expérimental, et en général, ce n'était pas très fiable. S'il fallait tester pou savoir ce que ça valait, il faudrait peut-être le tester en labo, avant d'aller sur le terrain avec. Ca m'éviterait d'y laisser des plumes.

Bref, une fois tout ceci achevé, je regardais la lycane. Elle était trop loin pour que je la vois précisément, et elle n'était pour mi qu'une silhouette incertaine dans la nuit. Cependant, la forme changea, et passa d'une forme longue et horizontale, à une forme de taille moyenne, mais verticale. Si ça restait flou, j'en déduisais qu'elle venait de muter. Et qu'elle n'avait sans doute pas de fringues. Encore une drôle de manie qu'avaient ces animaux ! Heureusement qu'elle n'était pas assez près de moi pou que je puisse en voir les détails ! Une brise légère m'apporta son odeur, et le peu que je pus en distinguer m'était familier. J'avais du croiser sa piste, une nuit alors que je me baladais dans la rue commerçante. Mais elle, par contre, elle devait bien me voir. Ces rats d'égouts avaient de meilleure perceptions que nous autres vampires, et mes yeux rouges, ainsi que mes longues canines aiguisées à souhait, ne devaient pas lui échapper. Je mutais alors à mon tour, pour éviter de passer pour plus bestiale qu'elle. Je tenais à ma réputation, et le monstre que j'avais été n'était plus. Même si je n'avais pas renoncer à mon caractère froid et distant, ainsi qu'à mon professionnalisme. Si je la recroisais, elle mourrait.

Je tournais les talons, pour rejoindre ma moto, laissée à la lisière du bois, et rentrer chez moi.

RP CLOS

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