| par Invité Mar 30 Avr - 21:33
| Je n'avais pas cherché à faire mon show, et une entrée simple, aussi décevante pouvait-elle être, était parfois mieux que des étincelles, des rideau de feu ou des lames de fumée blanche. Je me souvins alors d'un gala, que j'avais fait il y avait de ça plusieurs décennies. Je m'étais présentée sur scène, dans une tenue très transparente, assise de dos au publique, un chapeau noir sur la tête. J'avais présenté une chorégraphie intimiste de tango, sans figures trop extraordinaires, sur un rythme tout à fait courant. Alors que j'avais l'habitude des paillettes et des strass, j'avais ravi mes fans, aussi exigeants puissent-ils être. Si ç'avait été la seule danse faite dans la simplicité et l'élégance, j'avais été très fière de moi, à la fine la soirée, quand tous étaient debout pour m'applaudire chaleureusement, me félicitant à grands renforts de cris et de sauts. Quand j'avais quitté le club de luxe dans lequel j'avais performé, montant dans une chic limousine noire, un fan avait sauté sur le toit de la voiture ans le but d'avoir un autographe. S'il c'était gentiment fait remettre en place par mes gardes du corps, il n'avait rien perdu de son engouement. La preuve : je l'avais revu le lendemain à la porte de mon hôtel. A e souvenir, un sourire se dessina sur mes lèvres, bien que je sois toujours devant la louve. La persévérance était un trait de caractère que j'encourageais, et j'avais finalement offert cette signature à ce jeune homme, lui conseillant de ne jamais laisser tomber, de toujours aller au bout de ses rêves, sans jamais hésiter. Je ne savais pas ce qu'il était devenu.. Soupirant, j'écartais les pans de mon manteau, mettant mes mains dans mes poches de jean. C'était le bon temps, quand je tournais avec une grande troupe de danse, dans tous les pays du monde.... Mais c'était le passé, comme beaucoup de choses. J'avais renoncé à ça depuis un moment, et je préférais danser dans des clubs petits, où je restais bien souvent pour une ou deux saisons, avant de m'en aller chercher du boulot ailleurs. a me permettait de ne jamais m'attacher à personne, de ne pas avoir de chaînes, ni d'affection pou quelqu'un. Mais voilà que mon arrivée à l'Avventura avait tout bouleversé. J'avais un fiancé et je travaillais pour un loup garou que je n'avais qu'une envie d'étriper... J'étais établie, à présent. Enfin... C'est ce que la situation me laissait penser. Restait à savoir si une fois de plus c'était temporaire, ou bien si c'était durable. Je vivais au grès de mon destin, de mes envies aussi. Contradictoire, me direz vous ! Un peu, oui... Sûrement. Je n'étais ni de ceux qui pensent que leur avenir est tout tracé, ni de ceux qui pensent que leurs propres choix étaient les seuls à contribuer à ce qu'ils devenaient. Et puis... Ca n'avait pas d'importance, le tout était de vivre. Peu importait comment, ou par la grâce de qui. Je faisais en fonction des époques, des événements, de mes rencontres, de mon travail, de mes buts... Entre autres. Je vivais au jour le jour, partant quand j'en avais envie, m'installant où je le voulais, sans jamais personne pour m'entraver. C'est tout ce dont j'avais besoin.
Revenant doucement à la réalité, je me rappelais avec qi j'étais, et où. Cette louve, dans ces montagnes tueuses. Et une absence de me battre, ainsi que de tuer. S'il était contre mes principe de laisser vivre un lycanthrope, je ne me forçais jamais à rien. J'avais toujours un moment pour tout, si elle n'y passait pas aujourd'hui, ce n'était que partie remise. "Pétale de rose d'un rouge pur, je fais de ma vie un voyage au grès des courants d'air." Et c'était vrai tout le temps. Pas de raison de changer, les vielles habitudes ont la vie dure ! Que voulez-vous, il en était ainsi... Elle ne survivrait pas si je l'avais décidé, cela dit, elle possédait un répits. En fin de compte, ça n'était pas plus mal. Ca me laisserait le temps de me mettre parfaitement d'aplomb. Histoire de ne lui laisser aucune chance ! Et même si je ne comptais pas sur l'effet de surprise, à bien y réfléchir, ces montagnes étaient sacrément casse gueule. Le tout n'était pas qu'elle meure à tout prix: je n'avais pas l'intérêt d'y passer avec elle ! Si elle devait retourner en Enfers, je n'avais pas franchement l'intention de la suivre dans la tombe ! Bien que je sois consciente que m traque puisse-t-être mortelle, je préférais différer l'instant T. Je tenais trop à ma vie pou l'abandonner maintenant.
-J'ai pas mal de talents, pourtant. Mais si je dois être d'une quelconque utilité à quelqu'un, ça ne sera certainement pas à vous. Cela dit, les Rebelles poursuivent un but tout à fait louable. Mais une chose est claire: je ne sui le toutou de personne. Je suis un électron libre, je ne fais que ce que bon me semble. Je ne serai jamais votre caniche. Tout ce que je veux, c'est mettre des bâtons dans les roues du Cercle.
Mon ton était sûr, mais tranchant aussi. Je ne comptais pas me mettre en quatre pour elle, seulement aider son organisation à faire tomber le Cercle. Ses membres étaient une réelle menace pour les ADLM, comme pour la liberté des créatures du Mal. Les vampires ne devraient plus chasser, les loups être tenus en laisse... Et ça, ça ne me plaisait pas. Même si coller ces clébards dans des cages ne me déplairait pas, ça ne serait pas au prix d'un sacrifice de la part de mes congénères. Je pouvais faire tomber les lycans seule, je n'avais pas besoin de ces imbéciles liberticides. Alors autant are tomber et les loups, et le Cercle, même si ça devait passer par une alliance rudimentaire avec une chienne dans son genre. Ca ne voulait pas dire pour autant que je lui vouais du respect, ou même que je lui laissais avoir une quelconque autorité sur ma personne.
-Non. S j voulais me battre, je le ferais avec l'un de mes congénères. J'étais venue vous tuer, mais je viens de reconsidérer mes projets.
Un sourire presque arrogant, comme un rictus, se ficha sur me lèves. les Rebelles étaient peu, et leurs forces étaient très limitées. Mon offre n se refusait pas ! S'ils se permettaient de refuser des membres, ils se feraient détruire jusqu'au dernier. Et ça m'arrangeait, bien que peu, car je ne serai pas des leurs, ce qui m'éviterait de mourir avec eux ! Alors à eux de voir.. Mais c'était une proposition que je ne leur ferais pas deux fois. Alors autant faire vite, avant que je ne me désiste et la pousse dans ce ravin, juste à côté... |
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