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Message par Invité Mer 9 Jan - 19:49

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Malgré toutes ses précautions, un vilain rhume l'avait cloué au lit pendant une bonne partie de la semaine. A croire que le destin accordait un sursis à ses chers étudiants. Il avait beau être un Lightness, une créature de lumière et un immortel par-dessus le marché, il n'aurait pas dû se promener dehors par un temps pareil, il le savait très bien et pourtant... ! Dire que certains tombaient malades parce qu'ils avaient trop profité des fêtes de fin d'année alors que lui souffrait d'un stupide et brutal changement météorologique. Comme si on lui avait permis de s'en protéger, rien ni personne n'avait laissé supposer qu'il allait se mettre à pleuvoir comme pas possible ! Ce contre-temps le mit dans une colère noire. Au lieu de mettre ce temps à profit pour préparer ses cours, le jeune professeur pesta de se retrouver ainsi enfermé. Tout le monde y passa: Elisabeth et son humain possédé, le Cercle, même cet étrange individu avec son répondant mordant que Jilan avait rencontré près du cimetière. Furieux comme il était, il mit du temps à réaliser que cela ne tenait qu'à lui de sortir ou au contraire, suivre les précieux conseils du médecin et rester chez lui. S'il l'avait vraiment voulu -et la volonté ne lui manquait pas sur ce point-, il aurait facilement pu reprendre du service et assurer ses cours. Il avait des projets pour ses étudiants, à commencer par une ou deux interrogations écrites sitôt les cours repris. On n'avait jamais étudié pendant ses vacances, on faisait trop souvent état d'un relâchement des jeunes pendant les fêtes de Noël et le Lightness se réjouissait à l'avance de son entreprise. Il leur fournissait un moyen de rattraper les notes de leurs partiels passés, catastrophiques, au point d'être proches du néant. Sauf que, bien vite, un problème se présenta, venant noircir le tableau du jeune professeur. Avait-il seulement envie de leur montrer cet aspect de lui ? L'homme qu'ils redoutaient de croiser au détour d'un couloir, malade comme un chien ? Allait-il vraiment envie de courir le risque de briser l'image qu'il s'était forgée aux yeux des étudiants asservis ? Jilan eut soudain trop d'estime envers lui-même pour envisager, ne serait-ce qu'une seconde, le spectacle qu'il offrirait à ses étudiants en se présentant dans cet état. Et bien vite, la volonté céda la place à l'orgueil. Sa fierté mal placée risquait d'en prendre un certain coup si jamais il tentait l'expérience. Vu comment sa situation lui était déjà insupportable, le Lightness se dit qu'il n'avait besoin de s'infliger une humiliation supplémentaire. Il serait pas indéfiniment malade. Ce rhume ne faisait que retarder l'inévitable pour ces étudiants. Ils n'échapperaient pas à ce qu'il leur préparait. Suite à ces réflexions, il s'attaqua aussitôt à la préparation d'un sujet à la hauteur de son talent et de son sadisme réunis. L'inspiration ne se fit pas attendre et il se retrouva avec trop de sujets. Même ses collègues allaient lui en vouloir s'il collait une interrogation chaque jour de la semaine à venir. Mais cela lui permit au moins de patienter jusqu'à ce qu'il retrouve un semblant de forme.

C'est donc le coeur plus léger et les intentions plus mauvaises que jamais, qu'il reprit le chemin de l'université. D'abord déconfits de le voir réapparaitre aussi rapidement, les étudiants, dont le jeune professeur avait la charge, s'inquiétèrent de le sentir d'aussi bonne humeur. Cela, en règle générale, n'annonçait rien de bon pour eux. Et ils s'en rendirent compte bien assez tôt. A peine le cours commencé, que le Lightness leur fit la déclaration solennelle qu'il prenait la liberté de tester les efforts qu'ils avaient mis dans leurs révisions pendant les vacances écoulées, à leur grand damne bien entendu. « C'est pour votre bien. » fut son unique raison. Même si cela déclencha des indignations, Jilan les fit taire d'un regard et assista à la mise en circulation de son oeuvre. Cela le lassa bien vite en réalité, il avait eu le temps d'imaginer quelles seraient les réactions de ses étudiants en apprenant la nouvelle ou encore leurs diverses expressions tandis qu'ils plancheraient sur un exercice impossible à finir. Toujours installé à son bureau, il eut le loisir de repenser aux événements passés. Il n'avait aucun moyen de retrouver la trace de la Darkness et même si il y parvenait, il n'était pas certain de la convaincre. Serait-elle vraiment d'une utilité quelconque à l'organisation ? Pas si elle conservait cet état d'esprit actuel dans tous les cas. Elle ne se plierait pas à ses directives, comme celles de ses supérieurs. Qu'en pensait Kyarra ? Il soupira bruyamment et jeta un oeil à son agenda. Quelque chose avait été rajouté en rouge à la date du 5 janvier. C'était passé mais le Lightness y accorda quand même son attention, ce qui finit par lui arracher un petit rire mauvais. « Rencontrer nouveau professeur d'histoire » Depuis quand l'université avait-elle un nouvel enseignant ? S'il l'avait noté, c'est que cela devait avoir son importance, même infime à ses yeux. Pourtant, il ne s'en souvenait plus du tout. Et puis, comme il avait été malade, il n'avait pas tellement eu l'occasion de s'occuper de cette histoire. Tant pis, cet homme n'était pas à un jour près, si ? Et même si c'était le cas... Il patienterai le temps que Jilan daigne s'intéresser à son cas. Ses collègues avaient déjà dû faire le gros du travail en l'accueillant. Pris d'une subite envie de bouger, il annonça la fin officielle de l'interrogation, s'attirant par là des protestations des étudiants, qui réclamaient les quinze minutes restantes pour tenter de mener à bien leur travail. Mais rien n'y fit. En l'espace de quelques minutes, les copies s'empilèrent sur un coin de son bureau et la pièce se vida. Satisfait de son entreprise -et aussi d'avoir en partie ruiner la journée des étudiants-, le Lightness alla déposer les précieuses copies à son autre bureau, situé dans la salle des professeurs avant de quitter prestement les lieux. Il aurait tout le temps de se consacrer à la correction une autre fois, pour l'heure, il avait envie de sortir.

Une fois qu'il fut en dehors des murs du temple de la connaissance, il redevenait un citoyen comme les autres, non plus un dieu vivant détendeur du savoir aux yeux des étudiants. Il ne transportait pas sa sacoche, personne ne pouvait supposer qu'il enseignait. Son métier était tenu au secret, presque autant que sa race. Ce qu'il aimait être transparent aux yeux de la société. Que les autres ignorent ce qu'il était vraiment et ce dont il était capable, l'emplissait d'une joie mauvaise. Il traina un peu dans les rues, s'attardant sur les vitrines sans les voir -il n'avait jamais été très porté sur le shopping bien qu'appréciant être habillé avec classe- pour rapidement constater qu'il n'avait rien de prévu. Simplement l'envie de sortir et de profiter du soleil. Mais là encore, il se lassa bien vite de son errance et décida d'entrer dans le premier bar qu'il trouva. Du moment qu'il puisse s'assoir et savourer un fond de whisky... Très vite, il nota que l'ambiance de ce bar était particulière. Deux étages se présentaient à lui et quelque chose le poussa rapidement à passer au premier, tant la vermine grouillante au rez-de-chaussé, à moitié ivre morte alors qu'on était en milieu de journée, le dégoûta. Une jeune femme à l'aura délicieusement sombre vint prendre sa commande et il en profita pour lui réclamer le journal du jour. Ce qu'elle fit, non sans un soupir, ce qui amusa Jilan plus qu'autre chose. Travailler dans une atmosphère pareille, assommante à cause des cris des ivrognes, avait de quoi fatiguer moralement n'importe quelle personne. Il nota dans un coin de sa tête le visage de la serveuse, son aura ne le laissant pas indifférent, avant de reporter son attention sur les gros titres. « Incendie mortel »... « Folie meurtrière dans le parc »... Voir que ces actes ne passaient pas inaperçus lui plu, d'autant que la police n'avait aucun indice lui permettant de remonter jusqu'au Lightness. Détail qui avait son importance dans la satisfaction éprouvée par le jeune professeur. S'efforçant de faire abstraction du bruit qui régnait dans le bar -il aurait tout le loisir d'apprécier le silence de son appartement, une fois rentré chez lui- il but une courte gorgé du breuvage ambré en poursuivant sa lecture quand une voix bourrue se fit entendre, surpassant toutes les autres par la puissance de son timbre. Le Lightness se contenta de l'ignorer, il s'agissait probablement d'un autre de ces ivrognes en manque d'alcool et qui réclamait sa dose quotidienne. Etrangement, il faisait confiance à la serveuse au regard azur pour l'envoyer décuver sur le pavé. Sauf que cette dernière semble avoir décidé de prendre sa pause pour la journée et l'autre reprend, sur un tout autre sujet cette fois-ci.

« A boire ! A boi-... ! Hé ! C'est quoi cette odeur nauséabonde, ça sent le vampire par ici !»

En plus d'être soûle, c'était un fauteur de trouble. Pour quelles raisons les lycans et les suceurs de sang ne parvenaient pas à s'entendre ? Cela demeurait un mystère. Et puis, on était en plein jour, pourquoi un vampire se trainerait-il dehors, au risque de partir en fumée ? L'animal cherchait purement et simplement la bagarre, quitte à forcer un peu les choses pour parvenir à ses fins. Dans d'autres circonstances, cela aurait pu devenir une source d'amusement pour Jilan, pour qui la violence était passée au rang de spectacle. Cependant, il était tranquillement installé, buvait un bon whisky en lisant les dernières nouvelles, tout cela en supportant le bruit environnant, ce n'était pas pour que la situation dégénère et qu'il se voit contraint de quitter les lieux. Il prit sur lui pendant quelques instants jusqu'à ce que les exclamations incessantes de l'énergumène achève de placer son seuil de tolérance dans le rouge, sans possibilité de retour. Le Lightness lâcha un profond soupir, qui fit sursauter les quelques personnes présentes autour de lui. De toutes évidences, les cris de l'ivrogne n'étaient pas passés inaperçus, simplement peu de clients avaient le courage de s'interposer contre lui afin de ramener le calme, à supposer qu'on puisse seulement l'espérer dans un endroit comme celui-ci. Jilan ne pouvait pas blâmer ces lâches, seul un humain suicidaire risquerait de s'en prendre à un lycan, même ivre. Mais avait-il réellement envie de régler cette situation ? Il désirait la paix mais la flemmardise était une terrible adversaire. D'autant qu'il lui fallait agir avec prudence pour ne pas attirer l'attention sur lui. On en revenait aux mêmes problèmes. Le jeune professeur lorgna en direction de son verre. Vide. Plus rien ne le retenait ici pas vrai ? S'il s'éclipserait discrètement -sans payer, cela va de soi- avec l'autre abruti pour lui régler son compte au coin d'une ruelle, cela ne dérangerait personne si ? Il pourrait toujours revenir plus tard, prendre un nouveau verre et s'entretenir avec la serveuse invisible. Sa décision était prise et même si ses plans étaient modifiés à l'avenir, il aviserait quoi faire pour se sortir de là. Il prit la parole, témoignant d'un certain agacement dans la voix et s'exprimant suffisamment fort pour que celui à qui il s'adressait puisse l'entendre, malgré la quantité évidente d'alcool qui coulait dans ses veines.

« Met la en sourdine l'ivrogne, on ne s'entend même plus penser ici. »

Message par Invité Jeu 10 Jan - 3:49

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La soirée avait encore une fois été longue pour la caïnite, une kermesse de fin d'année à laquelle elle avait du participé avait réussi à lui saper le morale au plus haut point, elle ne s'était pas déroulée comme prévue et elle avait dû signer un chèque bien plus imposant que prévue, mais à dire vrai ce n'était qu'un détail. Ce qui l'avait vraiment ramollie et d'avoir dû passer une bonne partie de la fête à l'abri des toiles et autres tentes qui avaient été monté pour les protéger. Quel bruit ahurissant pouvait faire la pluie entrain de battre sur une toile tendu, non contente de ne pas pouvoir suivre une conversation correctement, le bruit et le martèlement sempiternel de la pluie lui avait donné une de ces migraines qui ne voulait pas passer. Le chahut qui s'élevait dans les lieux n'était pas là non plus pour la soulager et elle ne fût malgré tout pas mécontente de pouvoir rentrer chez elle pour enfin se mettre au calme. Venant s'avachir dans un de ses fauteuils moelleux, elle s'installa en simple peignoir devant un feu ronronnant dans l'antre de la cheminée, un coupe de sang en main, elle était entrain de réchauffer son corps gelé, non pas que cela la gênée mais la chaleur était toujours agréable, elle était entrain de se masser les tempes pour faire passer son mal de tête. Comment les vacances pouvaient être aussi joyeux ? Elle n'en savait rien, elle qui n'avait plus fêté son anniversaire ou le nouvelle an depuis la morsure, elle n'arrivait plus à comprendre les autres qui se réjouissaient de ces évènements. Pour elle, cela était que travaille supplémentaire et autres déplacements qu'elle devait effectuer, la plupart du temps pour des inconnues qui en avait les possibilités. Evidemment elle ne se déplaçait pas gratuitement, sinon comment pourrait elle se payer le luxe dans lequel elle vivait ? Heureusement qu'ici sa voix était aussi connu que son physique, cela lui permettait de vivre aisément de ses besoins, d'ailleurs ce soir là encore avait elle portait une nouvelle robe des plus provocantes, robe qu'elle ne remettrait certainement plus jamais, mais qu'elle avait pris plaisir à porter et entendre saliver hommes et femmes autour de lui. La nature avait été généreuse et elle ne le cachait pas.

Les cheveux détachée, le corps nue recouvert d'un peignoir pleinement ouvert, elle était mi-allongée dans un siège des plus douillet et commençait à somnoler sous les crépitements du brasier qui sévissait le foyer devant elle. La chaleur lui caressait la peau et l'endormait lentement la faisant sombrer dans le bien-être. Cela aurait pu rester ainsi si une bûche n'avait cédé dans un craquement sinistre et fit sursauter la vampire qui reversa son verre. Et voilà un bon cru renversé sur un sol de carrelage blanc. Soupirant longuement alors en venant porter ses doigts et sa main humide du sang qui y avait coulé, elle y porta le bout de la langue pour y récolter la précieuse liqueur, avant de se lever et d'aller noter d'une main maladroite les instructions pour sa femme de ménage qui passerait dans la journée pour arranger ça. Soupirant longuement en sentant sa manche humide elle savait que son peignoir blanc était bon pour être jeté, non pas qu'elle portait une grande importance à la couleur de son vêtement, ne pouvant le voir elle même, mais elle ne pouvait pas se résoudre à porter un vêtement uniformément de même couleur, qu'elle image aurait-on d'elle autrement ? Laissant glisser le vêtement au sol pour s'en débarrasser, la chanteuse en tenue d'Eve ondula son corps jusqu'au escalier grimpant vers sa chambre. Elle ne savait pas combien temps Morphée l'avait envoûté de sa harpe, mais maintenant le sommeil lui donner envie d'écouter de nouveau sa musique. Son mal de tête s'était enfin estompé, et son appétit était entrain de grandir au creux de son estomac, ce qui était signe qu'il était temps de se mettre en tenue de chasse et de sortir trouver un gibier. Se glissant vers sa table de maquillage elle s'y assit, sursautant de se contact imprévue sur son fessier, une touffe de poils inconnue avait pris place sur ce tabouret qu'elle empruntée habituellement pour se coiffer et se maquiller. Mais qu'était-il ? Glissant se doigt légèrement tremblant vers le siège elle tâta cette chose et soupira longuement en reconnaissant cette chevelure artificiel qu'on lui avait fait porter pour les fêtes. Venant la saisir elle la jeta avec rage à l'autre bout de la pièce, venant s'installer en grommelant elle entreprit de coiffer sa propre tignasse qui s'était emmêler avec la douche et cette position qu'elle avait pour dormir.

Un brun de maquillage dont elle avait le secret, un top bleu nuit juste là pour soutenir son imposante poitrine et qui laisser libre vue à son ventre plat et ces piercings qui y trônaient. Elle se trouvait les gambettes en l'air allongée sur le dos sur son lit entrain d'enfiler se pantalon de cuir noir des plus moulant sur sa peau glabre, et se releva seulement pour y faire entrer le bas de reins et le refermer comme il devait et laissait apparaître se lotus et ces tribaux qui ornée parfaitement le dessus du vêtement. Finissant d'enfiler ses bottines qui se voulait noir, ou bleu nuit, personnes n'avaient encore pu être très clair la dessus, elle attrapa un sac à main et se dirigea vers la porte de sa villa pour sortir. La pluie avait cessé, le soleil était présent et lui caressait la peau. Faisant une grimace à cette légère sensation de brûlure qu'elle ressentie, elle attrapa cette crème à l'indice relativement élevé qui lui permettait de pouvoir sortir malgré le soleil. Comment son corps avait il contracté cette résistance à la lumière mortelle chez tout les autres vampires ? Elle ne le savait pas, peut être une hypnose de son propre corps avait engendré se phénomène ou encore le fait qu'elle soit atteinte de cécité totale et qu'elle ne pu pour sa raison ne jamais vraiment savoir si il faisait jour ou nuit ? Toujours était-il qu'elle pouvait sortir sans pour autant négliger une protection dont elle devait s'enduire le corps afin de ne pas subir d'importante blessures et brûlures qui seraient une véritable plaie pour son apparence de star. Attrapant ses lunettes de soleil qui lui servait aussi bien à trouver un certain anonymat qu'à cacher son handicape, elle appela son chauffeur qui vivait dans une petite demeure annexe à la villa et monta dans la limousine une fois celle-ci arrivait sur le pas de sa porte.


- Vers les quartiers commerçants je vous pris. J'ai besoin de me dégourdir les jambes -

Elle n'avait en réalité aucune envie de marcher, mais comment dire à un serviteur que l'on partait en quête d'une nourriture qui se trimbalé encore pleinement vivante dans les rues de la ville ? Et puis il n'avait non plus pas besoin de connaître sa vie et ses envies. Se faisant conduire jusqu'en ville, elle descendit de la voiture tout en disant à sa conducteur de partir sans l'attendre qu'elle l’appellerait quand elle aurait besoin de lui, puis elle s'engagea dans une rue des plus bondait. Les vacances étaient finit, mes les soldes avaient commencé, les rues étaient donc bondé d'adolescente à la recherche de la dernière veste à la mode ou du prochain sac à main qu'elles exhiberont à leurs semblable ou encore de mère à la recherche de ces vêtements inutiles et bon marché qui pourront recouvrir leurs enfants. Se faisant pousser, chahuter, ou encore bousculer dans tout les sens, la petite vampire commençait à avoir beaucoup de mal à ressentir tout le monde, et à se dégager de leurs chemins. Pestant sur l'envie de sortir sa canne blanche pour que l'on fasse d'avantage attention à elle, elle n'avait non plus pas l'envie qu'on la reconnaisse et que le foule s'attroupe et s'acharne à obtenir l'un de ses autographes. Se concentrant un temps soit peu pour voir apparaître les contours de ce qui l'entourée elle chercha du "regard" si on pouvait appeler cette amalgame d'auras formés de part les bruits, les sensation et qui dessiné en rapide contour les formes de chaque chose qui l'entourait. Elle chercha donc à ce qui pouvait semblait être un bar, des tables étant sorties sur une terrasse et des personnes y étant installé. Ce ne fût guère difficile, avec le retour du beau temps, tout les couples, ou ivrogne de la ville semblait s'être réunie dans cette rue pour remplir les bars avoisinant. De plus elle savait que pas loin, une taverne servait un bon met qui lui permettrait de patienter encore un peu avant de trouver la perle rare.

Poussant la porte du bâtiment, très vite la vampire retroussa le nez, l'odeurs de l'alcool mélangé à la présence de canidé des plus désagréable lui attaquèrent les sinus. Mais la salle était pleine, personne ici n'oserait attaquer ou poser un quelconque problème, de plus elle n'allait pas s'y attarder outre mesure. Se dirigeant vers le comptoir elle alla commander sa boisson avant de se diriger en arrière salle. Se mêler aux grouillots de la basse société lui offrait un certain anonymat, mais son mal de tête revenait en force de par les cries et jurons qui s'élevait dans la salle. Un poivrot de plus était entrain de se donner en spectacle, de plus il semblait s'agir d'un de ces lycan incapable de résonner de façon concrète et de retenir en société.


« A boire ! A boi-... ! Hé ! C'est quoi cette odeur nauséabonde, ça sent le vampire par ici !»

Soupirant longuement alors qu'elle allait elle même répliquer, un homme intervint avant elle. Une étrange aura orné cet individu, une aura qu'elle ne connaissait pas et une présence qu'elle ne savait expliquer. Penchant lentement la tête sur un coté pour mieux l'écouter, elle entendit avec quelque mal ses paroles.

« Met la en sourdine l'ivrogne, on ne s'entend même plus penser ici. »

Souriant en coin, la vampire se leva lentement alors, non sans une certain appréhension, mais elle avait guère envie de se laisser insulter non plus sans réagir.

- Laissez donc parler cet individu, le malheureux encore du mal à reconnaître sa propre haleine. Offrait lui plutôt un bon nonos-

Retroussant le nez à l'odeur du lycanthrope alcoolique, elle vint rajouter de plus.

- Et une bonne douche par la même occasion -

Elle se savait en infériorité si l'animal se décidait à attaquer avec ses compères, mais saoul comme ils étaient, leurs esprits étaient facile à percer et à troubler en cas de besoin et elle savait que la vision qu'elle pouvait provoquer serait d'une redoutable efficacité.

Message par Invité Sam 12 Jan - 23:54

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La remarque du Lightness mit du temps à parvenir jusqu'au cerveau du lycan ivre. Etait ce à cause de la distance qui le séparait du jeune professeur ou plutôt la quantité l'alcool qui gênait la transmission du message insultant délivré dans les propos de Jilan ? Etrangement, ce dernier penchait plus pour la seconde hypothèse. Le brouhaha environnant s'était atténué lorsque le Lightness avait pris la parole, comme pour inviter les deux interlocuteurs à poursuivre leur échange de politesse avant d'aller régler leur différend dehors. Quelques curieux, dont les esprits ne semblaient pas encore embrumés par le contenu de leurs verres respectifs, se risquaient à les observer tour à tour, guettant le premier signe d'agressivité. Ce qui déplut au jeune professeur. Si il y avait un endroit sur Terre où il appréciait être le centre d'attention, c'était bien sa salle de cours. Le reste du temps, il aimait faire dans la discrétion et vu les regards insistants qu'on lui lançait, il était clair que les badauds attendaient plus qu'une simple pique de sa part. Tout ce qu'il avait fait, c'était exprimer le fond de sa pensée, en espérant que le comportement du lycan pousse la serveuse à intervenir pour subvenir aux besoins de son client -chose peu probable- ou bien que l'individu en question prenne conscience de l'état déplorable de lui-même qu'il affichait aux yeux de tous et prenne congé sans demander son reste -chose encore moins probable-. Il soupira, attendant de voir comment réagirait son interlocuteur. Celui-ci, prenant soudain conscience qu'on l'avait interpellé, se redressa tant bien que de mal et jeta des regards agressifs autour de lui pour voir qui avait osé lui parler sur ce ton. A en juger par la lueur de colère qui brillait dans ses yeux aux éclats dorés, il n'avait pas l'intention de quitter le bar et encore moins accepter que l'on critique ses propos. Jilan l'observa s'exécuter pendant plusieurs minutes, curieux de voir si l'autre bougre parviendrait à le localiser, troublé comme il était. Un de ceux qui semblaient l'accompagner et par malchance, un peu moins ivre que son compère, lui mit une tape sur l'épaule en désignant le jeune professeur, toujours tranquillement assis dans son coin, à l'étage. Un rictus mauvais s'installa sur les lèvres du lycan quand il repéra sa proie et le Lightness fit la moue. Cela aurait été plus drôle si l'autre avait continué à le chercher mais visiblement il allait devoir intervenir. En d'autres circonstances, il aurait redouté la force physique d'un homme de cette corpulence, en raison de sa race mais l'alcool lui donnait un avantage non négligeable sur son adversaire. A regret, il replia le journal et le posa sur la table avant de se lever pour descendre lentement les quelques marches qui le séparaient du lycan.

« Laissez donc parler cet individu, le malheureux encore du mal à reconnaître sa propre haleine. Offrait lui plutôt un bon nonos » déclara soudain une voix féminine sur sa droite.

Lui payer un nouveau verre ? Lui qui n'avait même pas envie de payer sa propre consommation ? Qui était l'humoriste de passage pour lui suggérer une idée pareille ? Haussant un sourcil, le jeune professeur se retourna pour voir à qui il avait affaire. Son interlocutrice, puisque le timbre de la voix laissait supposer qu'il s'agissait d'une femme, sortit lentement, presque timidement, du fond de la salle. Comment une dame pouvait supporter de rester au même niveau que tous ces ivrognes ? Cela dépassait l'entendement. Soit elle était sourde, ce qui, de toutes évidences n'était pas le cas, soit elle avait plus de patience et de courage que tous les abrutis réunis ici. Un bon point pour elle. Ce comportement de sa part lui donnait une certaine classe même si la première impression du Lightness à son sujet fut négative. La première chose qui interpella Jilan, fut qu'elle portait des lunettes de soleil. Non pas que cet acte en lui-même était étrange aux yeux du Lightness, la journée était suffisamment ensoleillé pour qu'on se permette de sortir le grand jeu, mais pourquoi les garder dans un endroit à l'abri des rayons trop agressifs de l'astre solaire ? Il y avait une foule d'hypothèses plausibles pour expliquer cela mais il élimina d'office un trait de caractère stupide ou encore des lunettes réglant d'elles-mêmes la luminosité qu'elles laissaient passer. Pour une raison qui lui échappait, la démarche de l'inconnue, quoique presque normale, laissait transparaitre une légère hésitation dans ses mouvements. C'était infime mais cela permit à Jilan de supposer qu'elle était aveugle. Mais il devrait s'en assurer par lui-même car elle se déplaçait quand même bien pour quelqu'un qui ne voyait pas. Le doute s'insinua dans l'esprit du jeune professeur mais il ne s'y attarda pas davantage. Sa mystérieuse interlocutrice reprit la parole, pour enfoncer encore plus le pauvre bougre. Empestait-il à ce point ? Pourtant les clients alentours ne semblaient pas importuner par son odeur corporelle -ou son haleine, au choix- même lui n'avait rien senti de particulier. Bon soit, il se trouvait à bonne distance de l'individu, ce qui le préservait de toutes effluves désagréables. Une nouvelle interrogation surgit dans l'esprit du Lightness. Pourquoi cette femme s'était décidé à intervenir entre eux ? Pour éviter une bagarre ? Se sentait-elle visée ? Pour autant qu'il s'en souvienne, l'homme s'en était pris aux vampires... Jusqu'alors, Jilan pensait simplement qu'il cherchait à attirer l'attention sur lui en s'en prenant aux membres d'une autre race mais et s'il avait raison ? Y avait-il des suceurs de sang dans les environs ? Et qui plus est, dans ce même bar ? Il dévisagea plus attentivement l'inconnue, sans avoir une preuve physique qu'elle fut une vampire bien entendu. Les races de chacun n'étaient pas encore imprimées en gros caractères sur les fronts des gens. Ce serait trop facile. Toutefois, elle ne se gênait pas pour dire le fond de sa pensée, ce qui ne déplut pas au Lightness. Sauf que le lycan ne fut pas de cet avis. Lâchant un bruyant juron, il se remit péniblement sur ses deux pieds, encouragé par ses compères et tituba en direction de la jeune femme.

« Hé ma p'tite dame, ça ne se fait pas de parler comme ça ! Encore moins quand t'es une suceuse de sang ! Et si je t'apprenais la politesse ? Hein ma jolie ? » s'exclama t-il entre deux rots, au visage de la demoiselle.

Il n'en fallut pas plus pour que le jeune professeur se décide à agir. Aveugle ou pas, ivre ou non, il ne pouvait laisser passer cela. Si encore l'ivrogne avait essuyé la remarque de l'inconnue en râlant pour retourner à ses verres, il ne serait pas intervenu mais il ne pardonnait pas que l'on manque de politesse à l'égard d'une dame, qu'elle soit vampire ou autre chose. En quelques mouvements, il fut derrière le lycan et lui attrapa le bras droit pour le lui tordre violemment. Cela provoqua un grognement de douleur chez l'individu, qui chercha vainement à se défaire de la prise de Jilan. Malheureusement pour lui, c'était un miracle qu'il tienne seul sur ses jambes alors à espérer libérer son bras... Ne prenant même pas en compte, le fait que le pauvre bougre venait en même temps de lui confirmer ses soupçons sur l'identité de la jeune femme, le Lightness accentua encore un peu sa prise, jusqu'à ce que le bras de l'homme forme un angle étrange. Quand il fut certain d'avoir capté sa plus totale attention, il se pencha vers lui. A cette distance, l'odeur qui émanait de lui et qui avait conduit à une réflexion de l'inconnue, se fit sentir. Ceux qui se trouvaient à ses côtés lorsqu'il était encore installé au comptoir avaient le nez bouché ou quoi ? C'était la bonne période pour tomber malade mais quand même... Réprimant son irrésistible envie de l'éjecter du bar une bonne fois pour toutes, le jeune professeur prit tout de même la peine de lui glisser quelques mots à l'oreille.

« Et si tu commençais par lui présenter tes excuses pour le comportement et les propos grossiers que tu as tenu envers elle ? Ainsi, peut-être que je changerai d'avis sur ton sort... »

Deux éléments l'avertirent de ce qui allait se produire ensuite. Tout d'abord, le brusque silence de mort qui s'était abattu sur les autres clients. Jusqu'alors, cela ne les avait pas dérangé de poursuivre leurs conversations ennuyeuses pendant que deux personnes s'apprêtaient à en venir aux mains dans un endroit public. Les gens retenaient leur souffle, signe qu'il se tramait quelque chose derrière lui. Deuxièmement, le mouvement qu'il sentit venir dans son dos. Sans le silence pesant, peut-être qu'il ne se serait pas méfié et aurait fini dans un bien mauvais état. Jilan pivota sur lui-même, entrainant le lycan avec lui par la même occasion, le présentant à son agresseur. Ce dernier n'était qu'autre que l'un des compères de l'ivrogne dont il immobilisait le membre. Il voulut frapper le Lightness à la tête avec une bouteille vide mais le coup revint au final à son malheureux compagnon, l'assommant sur le coup. L'ironie de la situation amusa le jeune professeur. Il n'en demandait pas tant pour se débarasser du gêneur mais un coup de main n'était pas de refus, en particulier lorsqu'il provenait d'un des alliés de sa victime. Il maintint sa prise, sans quoi l'ivrogne s'écroulait par terre et devant l'air ahuri de son compagnon, Jilan n'hésita pas un instant. Constatant que la voie était dégagée de tous potentiels dommages collatéraux, il relâcha le bras du lycan avant de lui donner un grand coup de pied dans le milieu du dos. Le pauvre bougre s'effondra sur son compère abasourdi, l'entrainant en même temps dans sa chute. Passé l'embarras, quelques rires fusèrent de part et d'autres de la salle puis l'amusement se fit général. Cela suffit pour faire revenir la jeune serveuse. Elle fronça les sourcils devant les débris de verre et les deux corps trainant au milieu du passage. Sans une once de délicatesse, elle les attrapa par la peau du cou et les jeta dehors sans ménagement. Puis elle se retourna, comme une furie en direction du Lightness qui lui présenta ses plus plates excuses pour le dérangement qu'il avait causé. Elle le dévisagea un instant, pensive avant de hausser les épaules et reprendre son service. fusillant du regard les ivrognes restant comme pour les inciter à vider les lieux en vitesse avant de subir le même sort. Bientôt, le calme revint au sein de la petite assemblée et plus personne ne fit attention à l'homme aux cheveux écarlates et à la demoiselle vampire. On leur jetait bien quelques regards en biais mais rien de plus. C'était l'un des avantages des bars, l'animation était chose courante et elle retombait aussi rapidement qu'elle se manifestait. Il ne restait plus qu'à espérait que les deux compères ne reviennent pas remettre les pieds dans le bar. Jilan soupira et se tourna vers la jeune femme, toujours à ses côtés.

« Avec toute cette histoire, je n'ai pas eu l'occasion de vous demander votre nom ? J'ose espérer que cet individu ne précipitera pas votre départ hors de ce lieu. On dit que leurs cocktails sont les meilleurs de la rue. »

Message par Invité Jeu 24 Jan - 3:11

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Sleïlo s'était levée non pas pour se faire connaître ou se faire remarquer, mais elle n'aimait pas que l'on parle ainsi de ceux de sa race. Même si elle n'avait guère vraiment voulut devenir ce qu'elle est maintenant, elle devait s'y faire, et n'aimait guère se faire cracher dessus de la sorte. Evidemment ses paroles n'étaient pas là pour apaiser le foule, bien au contraire, elle espérait bien que cela s'emporte pour pouvoir donner une bonne leçon à ces sacs à purin qui empestait l'alcool à des kilomètres à la ronde.

« Hé ma p'tite dame, ça ne se fait pas de parler comme ça ! Encore moins quand t'es une suceuse de sang ! Et si je t'apprenais la politesse ? Hein ma jolie ? »

Elle savait donc que ses mots avaient fait touche et avaient heurté comme il se fallait la sensibilité du petit toutou imbibé d'alcool qui osé encore une fois l'insulter de suceur de sang. Et alors ?! C'était après tout ce qu'elle était et il n'y avait aucune honte à ça, lui était bien un chasseur de rat et un rapporteur de bâton, et ce n'était pas pour autant qu'elle était entrain de l'insulter. Non vraiment elle ne comprenait pas les lycans, et commençait au fil de ses rencontres et de plus en plus les détester. Tout d'abord cette femme dans le cimetière, et maintenant cette chose dans ce bar. Il semblait ne pas exister un seul lycanthrope pour les rattraper, tous semblaient aussi exaspérant que les autres. Cette race ne méritait pas de vivre en ville, et elle ne comprenait pas pourquoi le cercle les avaient accepté, ils auraient tous dû être envoyé dans un chenil ou quelque chose de la sorte...pourquoi pas l'euthanasie tiens ?

Soupirant longuement alors qu'elle se préparait à esquiver un quelconque attaque, voir même à attaquer elle même, elle sentit et entendu des pas venant de sa gauche, et quelqu'un glisser en direction de l'ivrogne comme pour l'immobiliser ou l'attaquer. Ne connaissant guère vraiment les détails, elle tourna tout de même le visage vers cette individu pour tendre l'oreille et avoir confirmation de la situation actuelle.


« Et si tu commençais par lui présenter tes excuses pour le comportement et les propos grossiers que tu as tenu envers elle ? Ainsi, peut-être que je changerai d'avis sur ton sort... »

Le froissement des tissus, le craquement des os et le coeur du lycan entrain d'accélérer donna toutes les indications qu'il fallait à la jeune femme. Apparemment l'homme qui était déjà intervenu auparavant semblait avoir immobilisé son "adversaire", et lui réclamer maintenant quelque chose que l'énergumène ne devait certainement ne même pas comprendre, cependant elle s'étonnait qu'il ai pas réagit, même dans cette position délicate, le lycan devait être bien plus puissant et rapide que l'autre individu, quelque soit sa race. Peut être que l'alcool faisait bien plus d'effet qu'elle ne pouvait le penser, elle ne pouvait pas le voir pour en juger d'elle même, mais semblait que cette prise était tout de même efficace, vue l'ignoble créature ne semblait pouvoir bouger, et qu'un de ses congénères s'était levé pour lui porter secours. Enfin....c'est ce qu'elle pensait, vue qu'elle entendu une chaise se pousser, des pas se précipiter, et un fracas de verre avant d'entendre une masse s'affaisser vers le sol. Son protecteur s'était il prit un coup ? Quelqu'un était il intervenu au passage ? Ou y avait il eu un coup de théâtre ? Il y avait de ces moments où la caïnite détestait vraiment d'être atteinte de cécité. Elle ne savait donc pas vraiment ce qu'il s'était passé, elle n'avait guère vraiment de difficulté cependant à entendre l’évènement vue qu'il n'y avait pas un bruit dans pièce, il n'était donc pas difficile de décrypter chaque son pour en analyser les détails. Et la suite de l'action la prévint de ce qu'il semblait cette passé, entendant son protecteur repousser l'individu qu'il tenait vers son second agresseur, elle en conclut qu'il semblait bien aller, et vint pousser un léger soupire.

Après cette action il semblait que tout était entrain de rentrer dans l'ordre. La serveuse était intervenue pour faire mettre dehors les deux oppresseurs. Le calme semblait revenue, et Sleïlo glissa une main dans ses cheveux et poussa un profond soupire, elle semblait soulagée de ne pas avoir eu à se battre en se lieu qu'elle ne connaissait pas vraiment. Même si au final, elle aurait certainement pas eu à faire un seul mouvement, mais il en était mieux ainsi...Pourquoi est-ce que cela devait toujours terminer ainsi à quoi fois qu'elle était de sortit ? Et maintenant tout les regards allaient certainement se tourner vers elle, et il y aurait certainement quelqu'un qui la finirait part la reconnaître à un moment ou un autre.


« Avec toute cette histoire, je n'ai pas eu l'occasion de vous demander votre nom ? J'ose espérer que cet individu ne précipitera pas votre départ hors de ce lieu. On dit que leurs cocktails sont les meilleurs de la rue. »

Elle sursauta alors, l'ayant presque oublié, et retourna le regard en direction de l'homme et vint retirer ses lunettes dont l’arête commençait à la faire souffrir, venant alors garder les yeux clots, et vint alors simplement répondre d'une voix douce et mélodieuse.

-Je ne pense guère être apte à pouvoir apprécier les cocktails aussi délicieux soient-ils.-

En effet souvent les vampires ne pouvaient digérer tout ce qu'ils ingéraient autre que du sang. Et elle ne connaissait pas grand chose qui pouvait être préparer avec du sang. Enfin il en était ainsi pour les vampires originel, peut être qu'elle pourrait en profiter avec modération, mais elle préférait ne pas s'y aventurer, qu'est ce que cela serait si les paparazzi la voyait avec un haut le coeur.

-Je pense cependant me prendre un verre...et voir ....enfin façon de parler....disons essayer le piano voir si il a été accorder depuis la dernière fois que je suis venue...Vous pouvez m'y accompagner ? Il se trouve à l'étage si il n'a pas bougé-

Venant tendre la main en direction de l'homme, elle attendait de savoir si il allait l'aider ou non. Pourquoi se présenter, les murmures semblaient être entrain de s'intensifier, murmure de ces personnes demandant confirmation de l’identité de la vampire. Allait elle devoir s'acheter ou se faire fabriquer un masque ou un second visage pour pouvoir sortir tranquillement ?

-Dépêchons nous...sinon ça va bientôt devenir intenable.-

Message par Invité Mar 29 Jan - 22:00

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Contrairement à ses attentes, la réponse qu'il désirait connaitre, ne vint pas. Le Lightness accueillit ce silence avec une frustration bien dissimulée même lorsqu'il eut la confirmation que son interlocutrice était belle et bien aveugle quand elle enleva ses fameuses lunettes de soleil. Avait-elle exécuté ce geste, en apparence anodin, pour l'inciter à demeurer en sa compagnie ? Insistant sur la gêne que provoquait sa cécité ? Car non contente de le reprendre sur les goûts des vampires en matière de cocktails, tout en gardant son identité secrète, voici qu'elle lui proposait de l'accompagner à l'étage ? Pour un piano ? Si c'était pour cela qu'elle s'était rendu dans ce bar, pourquoi donc s'être mêlée à la foule d'ivrognes qui peuplait le rez-de-chaussé ? Cela lui aurait évité de se faire insulter -quoique l'odorat d'un lycan, même ivre, faisait ses preuves- et d'avoir à endurer la compagnie de pareils individus. Qui plus est, quelle personne normalement constituée viendrait prendre un verre dans le seul but d'accorder son attention à un instrument de musique ? Pour sûr, cette femme était une originale. Peut-être que les débuts de soirées pouvaient être agréablement accompagnés d'un morceau ou deux de musique, lorsque les gens venaient pour se détendre et apprécier cette forme d'art. Pas en pleine journée comme c'était présentement le cas et que les rires gras des ivrognes venaient surpasser en volume sonore, la moindre conversation alentour. Le jeune professeur hésitait à se saisir de cette main tendue. Non pas que passer le reste de son après-midi avec une inconnue lui déplaisait mais il détestait qu'on essaye de le prendre par les sentiments, pour la bonne raison qu'il n'en avait pas. N'était-ce pas ce qu'elle était en train de faire ? Il se rappelait comment elle était parvenue à se déplacer sans trop de mal à travers le bar pour aller se défendre sous le nez du lycan ivre. Jilan était pratiquement certain que son interlocutrice était parfaitement capable de faire le parcours jusqu'au piano toute seule, sans l'aide de personne. Alors pourquoi se tourner vers lui ? Parce qu'il l'avait aidée ? Ou bien parce qu'elle souhaitait reporter leur discussion, même si elle donnait plutôt l'impression de vouloir y mettre un terme ? Tandis qu'il réfléchissait sur la marche à suivre, Jilan s'aperçut que quelque chose avait changé autour d'eux. Le silence qui avait suivi son altercation avec le lycan, avait cédé la place au brouhaha général mais il pouvait nettement constater que la plupart des regards étaient tournés vers eux. Vers eux ? Non, plutôt vers la jeune aveugle. Les autres clients semblaient être à l'affut d'un détail, une sorte de confirmation des soupçons qui grandissaient lentement mais sûrement dans leurs esprits, alors que le Lightness ignorait tout de la raison d'un tel engouement. Les murmures se faisaient de plus en plus audibles et nombreux, à croire que la discrétion avait décidément déserté les lieux.

Plus agacé de ne pas connaitre les raisons d'un tel intérêt que du bruit de fond intempestif, Jilan opta pour la simplicité, préférant reporter les éventuelles interrogations pour plus tard. Il se saisit de la main de la vampire et la guida prudemment jusqu'aux escaliers. Au passage, il ne se gêna pas pour fusiller du regard, les curieux qui les regardaient passer. La tâche se révéla plus simple que prévu, confirmant les analyses précédentes du jeune professeur. Malgré son handicap, l'inconnue se déplaçait presque naturellement, comme si elle percevait son environnement d'une manière ou d'une autre. Ne disait-on pas que lorsqu'un de nos sens est affaibli, les autres se développent pour parer cette faiblesse ? Il dut toutefois, lui indiquer qu'ils approchaient des escaliers, sinon, vu leur allure, il y avait de fortes chances pour qu'elle butte contre la première marche. La jeune femme avait déclaré plus tôt qu'elle était déjà venue dans ce bar. Vu l'aisance qu'elle affichait au contact de son autre main sur l'encolure boisée des escaliers, ce n'était sûrement pas sa seconde visite ici. Et cela rajouta à la frustration du Lightness pour avoir cédé à ce caprice d'aveugle alors qu'elle était parfaitement capable de se rendre au premier étage, seule. Quand ils finirent par sentir sous leurs pieds, le sol du premier, en bois lui aussi, le Lightness ne put s'empêcher de jeter un regard circulaire devant lui. Il était venu s'installer machinalement à l'une des tables, sans prendre la peine d'observer son environnement. Sinon, il aurait aperçu dans un coin, la fameux piano dont la vampire parlait. Comme assorti au lieu dans lequel il trainait, l'instrument avait subi les affres du temps. Jilan se demanda s'il fonctionnait toujours. D'après son interlocutrice oui mais vu l'état du piano, il en doutait un peu. Avec la même allure que précédemment, il guida la jeune femme jusqu'à l'objet, prenant soin d'éviter les chaises ou les autres clients, bien moins attentifs à l'étrange binôme qui progressait tant bien que de mal vers le fond de l'étage. Un accident était si vite arrivé. La main de la vampire était toujours aussi froide qu'à l'instant où il l'avait prise dans la sienne. Cette absence de chaleur rappela au Lightness qu'il ne connaissait rien d'elle et qu'il avait accepté sa demande, plus pour couper court aux rumeurs qui se propageaient lentement dans la salle qu'autre chose. Et une fois qu'il l'aurait installée devant son instrument, elle n'espérait quand même pas qu'il allait rester là, planté comme un piquet à l'écouter promener ses doigts sur les touches usées et poussiéreuses ? Soit, il n'avait pas tellement mieux à faire pour le moment mais il pouvait toujours retourner à la lecture -interrompue- de son journal, prendre un autre verre -ou commencer par payer le premier- puis aller faire un tour un peu plus loin, espérant tomber sur des imbéciles avec qui s'amuser. Il ne se voyait pas insister auprès de la demoiselle pour obtenir son nom, puisque de toutes façons, elle ne paraissait pas pressée de discuter avec lui. Peut-être pourrait-il l'interroger sur la raison du remue ménage qu'elle avait provoqué, attirant l'attention sur elle à la manière d'une star prise sur le fait par un paparazzi un peu trop téméraire. Et puis ça ne lui ressemblait pas de fréquenter des personnes sans en savoir un minimum sur elles, du moment qu'il ne les côtoyait pas dans l'unique but de jouer avec elles.

Las de toutes ces réflexions intérieures, il lui indiqua brièvement où se trouvait le siège avant de poser la main de la jeune femme sur le bord du piano, lui laissant le temps de prendre ses marques. Sans doute qu'à partir de cet instant, elle n'aurait plus besoin de lui pour s'installer et se mettre à jouer, si tel était réellement son souhait. Il l'observa tâter en silence l'instrument, visiblement satisfaite de retrouver l'objet de ses désirs au contact de ses mains glacées. En la voyant ainsi faire, Jilan ne put s'empêcher d'éprouver une certaine déception. Les suceurs de sang l'avaient toujours plus ou moins attirés, leur goût prononcé pour le sang faisant un sujet de conversation intéressant. Malheureusement, il n'en avait pas encore rencontré dans cette ville. Du moins, pas officiellement. Il se souvenait parfaitement de cette rencontre à la fois étrange et douloureuse dans la ruelle, en compagnie de Kyarra. Cette créature qui les avait interrompus, n'était certainement pas humaine, de part ses propos et ses actions. Pourtant, il ne savait pas ce qu'elle était réellement. Il était tellement difficile de différencier les lycans et les vampires avant que ces derniers ne trahissent leur nature. Leurs capacités étaient très similaires mais cette Maria se contrôlait mieux que sa partenaire. Une vampire ? Peut-être... Il s'en moquait bien à présent. La prochaine fois que leurs routes se croiseraient, il lui ferait regretter de s'être interposée pour sauver ce malheureux humain. Le Lightness s'était forgé une représentation particulière de ces créatures de la nuit, des êtres puissants et craints. Or, ce qu'il avait devant les yeux, ressemblait tout juste à une humaine dans la taille moyenne de ceux de cette race. Sa cécité lui était un handicap non négligeable mais peut-être qu'il ne fallait pas sous estimer cette personne ? Jilan l'avait appris à ses dépends récemment, il n'avait pas tellement envie de renouveler cette désagréable expérience, aussi bien douloureuse physiquement que moralement. Son égo en avait pris un coup et à juste ressasser les souvenirs de cette nuit, fit chanceler sa bonne humeur, déjà légèrement entamée à force de se poser des questions sur cette femme. Avec le recul, il se trouvait presque aussi instable que l'était la louve et cela acheva de l'exaspérer. Il fallait qu'il se reprenne et vite. Constatant que le silence avait repris ses droits entre eux, il fixa son interlocutrice, espérant un mot ou un geste de sa part. Maintenant qu'ils avaient quitté le rez-de-chaussé, laissant les ivrognes de bas étage entre eux, comme seule la vermine sait s'y retrouver, un semblant de calme s'installa dans le bar. Les plus curieux n'osaient pas leur jeter de nouveaux regards, pas après ceux que le jeune professeur leur avait servi en retour. Mais les expressions et leurs yeux pétillants exacerbaient sa propre curiosité. Sauf qu'il ne voyait pas comment aborder le sujet. Il ne pouvait pas rompre le silence avec une question aussi directe que celles qui se pressaient contre ses lèvres, au risque de paraitre impoli après les efforts qu'il avait mis dans son comportement.

« Et bien, si vous n'avez plus besoin de moi à présent, je vais vous laisser en tête à tête avec ce piano. » déclara t-il soudain.

Les mots avaient franchi ses lèvres plus tôt et rapidement que prévu. Peut-être aurait-il dû y mettre plus de tact qu'il ne l'avait fait ? A ses oreilles, cette phrase sonnait presque froidement, comme s'il lui reprochait -volontairement ou non- de s'être servi de lui pour atteindre l'instrument et que maintenant, elle s'y consacrait totalement, l'oubliant dans un coin. Cela le faisait passer, aussi bien pour un individu doué d'un parfait altruisme, ne demandant rien en retour de son geste, que pour un petit garçon capricieux et jaloux. Peut-être était-ce ce qu'il était réellement au fond de lui -même s'il en doutait- sauf qu'il n'avait pas l'envie, ni ne ressentait le besoin de s'auto analyser pour déterminer les causes d'un comportement pareil. Il se moquait bien de ce que les autres pouvaient penser de lui, du moment qu'il passait inaperçu et qu'on le laissait tranquille. Il tourna les talons et revint lentement sur ses pas, quand son regard fut de nouveau attiré en direction de la table qu'il avait prestement quitté plus tôt. Son verre vide ainsi que le journal qu'il avait récupéré s'y trouvaient encore. Allait-il rester en fin de compte ? Ou bien d'autres projets plus intéressants l'attendaient au dehors ?

Message par Invité Dim 3 Mar - 18:20

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    Cela faisait maintenant plus d'une semaine que la jeune louve bossait au club et elle pouvait dire que son intégration s'était plutôt bien dérouler. Le fait qu'elle ait des talents pour la dance avaient dû jouer en sa faveur et ses collègues féminines avaient -apparemment- oublié son premier soir et sa proximité avec leur patron. Ce qui était parfait sur tous les tableaux. Elle n'aurait surement pas aimé travailler avec des regards en coin tous les soirs. Comme à son habitude, Leann s'était préparée pour aller bosser. Ce soir là, elle avait opté pour un chemisier rouge, une jupe lui arrivant aux dessus de ses genoux en cuir noir fendue sur le côté, le tout compléter par une paire de bottes montantes également noires. Ces chaussures étaient surtout là pour le style, elles n'étaient pas vraiment faites pour danser toute une soirée, mais elle pourrait faire avec. Dans le pire des cas, elle finirait pieds nus et ses mouvements en seraient que plus gracieux.

    Avant de sortir, la jeune femme passa dans le salon pour saluer ses deux colocataires. Miku était plus en train de regarder la télé qu'autre chose et Natsume avait l'air de réviser ses cours. Ils habitaient ensemble depuis peu de temps mais c'était une cohabitation qui avait tout pour fonctionner. Aucun des habitants n'avait de caractère impulsifs et chacun était prêt à faire une concession pour un autre. Même s'il y en avait pas vraiment pour le moment, sauf peut-être quand les deux femmes demandèrent à Natsume d'empiéter dans son espace personnel, dans la salle de bain pour ranger tous leurs produits. Dans un sens, le fait que l'étudiant soit un homme était un avantage certain. Sinon comment auraient-elles fait pour ranger tout leur bordel de beauté ? Certes, l'une comme l'autre n'en avait pas tellement, mais quand même bien assez pour ne pas avoir assez de place.
    Après avoir discuter un peu avec les deux humains, Leann sortis pour prendre la direction du club. Elle avait enfilé une veste en cuir noire, son chemisier était un peu trop voyant à son goût et elle n'avait pas vraiment envie d'attirer l'attention sur la route. Elle l'avait surtout choisi en pensant au moment où elle serait sur scène, et dans ce genre de moment, c'était justement l'attention qu'elle recherchait. Même si elle n'avait pas vraiment besoin de couleur vive pour se faire.

    Une fois sortie de l'immeuble, elle prit le chemin habituel du club. Pendant le trajet -et comme elle en avait prit l'habitude- elle se demandait si ce soir elle verrait Danaliel. Depuis leur première rencontre ils ne s'étaient pas revus. Peut-être qu'il était tout simplement occupé, après tout, gérer un club qui marchait assez bien ne devait pas se faire comme ça. Et puis, même si elle y pensait souvent, elle ne s'en faisait bizarrement pas trop. Elle voulait croire en ses paroles et elle lui faisait par conséquence confiance. Alors pourquoi y repenser continuellement ? Eh bien, parce qu'elle n'avait pas d'autre chose auxquels penser. Ses colocataires n'étaient pas assez chiants -pas chiants du tout même- pour qu'elle ait besoin de leur faire des reproches une fois seule. Quant à son travail, c'était à peu près pareil, elle n'avait à se plaindre de rien.

    Arrivée au club, après plusieurs dizaine de minutes de marche, elle prit le chemin des vestiaires. Ici, des danseuses étaient rassemblées et elles semblaient toutes souriantes. La louve sentit alors qu'elles préparaient quelques chose. Elle n'eut pas besoin d'attendre plus longtemps que l'une d'entre elle l'attrape par le cou et lui dise tout. Après quelques minutes à l'écouter, Leann soupira en souriant en coin. Elles avaient simplement décidé de sortir pour fêter son arrivée au sein du club. Evidemment, elles n'allaient pas sortir sur leur temps de travail. C'est donc pour le lendemain après-midi qu'était prévue cette petite sortie. Ravie de pouvoir créer de nouveaux liens, la louve ne refusa donc pas. Après leur soirée de boulot, elle se quittèrent en se donnant rendez-vous au club. Elles sortirent donc, un petit groupe de six femmes et elles se dirigèrent vers un bar. Le "Bouken" si elle avait bien suivit la conversation. Ca lui allait, n'ayant pas encore mit un pied dans cet endroit, c'était une bonne occasion pour ça. Arrivées à destination, elles prirent la direction de l'étage, prétextant que le rez-de-chaussée était mal fréquenté par moment.

    Elles passèrent leur temps à discuter de choses et d'autres, enfin, Leann les écoutaient plus qu'elle ne parlait. Elle ne souhaitait pas vraiment parler d'elle et les autre jeunes femmes ne semblaient pas s'en apercevoir. Après plus de deux heures, les premières danseuses commencèrent à s'en aller, prétextant qu'elles devaient passer chez elle avant d'aller bosser. Pour sa part, elle avait prévu le coup et s'était donc habillée pour ne pas avoir à faire de même. Au final, la louve finit par se retrouver seule au bout de sa table et n'ayant étrangement pas envie de prendre la direction du club dès maintenant. Elle se leva alors pour aller commander un autre verre de Bloody Mary, elle en avait déjà ingurgité quatre depuis qu'elle était là et elle se dit que ce serait probablement son dernier. Après avoir été servie, elle retourna à sa table. Enfin, elle en avait eu l'intention, mais alors qu'elle passait à côté d'une table de trois hommes, l'un d'eux trouva la bonne idée de lui faire une tape aux fesses. Ce qui la surprit et elle sursauta, se cognant par la même occasion à un autre homme, cachant sa chemise de son alcool rougeâtre.

    " Je suis désolée."

Message par Invité Mer 6 Mar - 21:33

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A défaut de trouver une bonne raison de rester à l'intérieur du bar, son verre étant vide et l'actualité de ces derniers jours, balayée brièvement du regard à travers les quelques pages du journal, le jeune professeur se dit qu'une fois sa bonne action accomplie, il était temps d'aller prendre l'air. Peut-être qu'il n'aurait plus l'occasion d'apprécier un bon whisky une fois à l'extérieur mais la probabilité qu'il rencontre des personnes capable de l'amuser encore un peu n'était pas nulle. Dans le pire des cas, une bouteille du précieux breuvage l'attendait sagement chez lui s'il ne trouvait rien de mieux à faire et se décidait à rentrer à son appartement. Ignorant donc la chaise vide qu'il avait occupée tantôt, il prit le chemin inverse de celui qu'il avait prit en accompagnant la vampire jusqu'au piano, situé dans un coin au fond du premier étage et se dirigea sans aucune méfiance vers les escaliers. Il vit bien arriver la jeune femme qui marchait dans sa direction certainement pour se rendre à une autre table car le destin ne mettrait sûrement pas deux charmantes créatures, deux fois sur sa route en une journée, mais lui comme elle n'avait pas anticipé le geste déplacé de l'un des clients. Un de ces individus qui pensaient que toutes les femmes portant une jupe étaient à même à ce qu'on leur mette la main aux fesses. Déplorable mais moins que l'état de sa chemise quand le contenu rougeâtre du verre de l'inconnue se renversa sur la chemise du Lightness. Malgré le mouvement de recul que la surprise rendait presque naturel, le liquide imprégna immédiatement le tissu et courir jusqu'aux toilettes pour tenter de réparer les dégâts n'y changerait pas grand chose. La première pensée de Jilan, ne fut pas de blâmer la demoiselle, loin de là. Ce fut une réflexion toute simple : « Encore une chemise de foutue ». Vous vous demanderez certainement pourquoi « encore » ? Tout simplement parce qu'il se souvint fugacement d'une autre de ses chemises, tristement abandonnée sur le sol d'une ruelle parmi tant d'autres. Dire que la louve avait eu la délicatesse de la lui ramener après l'avoir emprunté chez lui. Pour le coup, il aurait préféré qu'elle s'abstienne. Une chance pour lui, seule sa chemise fut tâchée, il aurait été dommage pour lui -comme pour la jeune femme, car toute patience avait ses limites que son pantalon ainsi que ses chaussures soient eux aussi aspergés. Dans un sens, il fut reconnaissant à l'inconnue pour lui avoir épargné cette situation mais le résultat était bel et bien là. Il pouvait faire ses adieux à cette chemise qu'il n'affectionnait pas particulièrement de toutes façons. Comme il s'y attendait, la demoiselle s'excusa sobrement pour avoir renversé une grande partie de son verre sur lui. Le jeune professeur s'était déjà résigné à condamner cette chemise, autant ne pas enfoncer son interlocutrice qui devait probablement se sentir suffisamment mal pour sa maladresse, même si l'intonation de sa voix n'en laissait rien paraître, elle. Il balaya d'un geste de la main les excuses de la jeune femme, non pas pour paraître impoli ou indifférent face à son intention de bien faire après l'incident. Pour la forme, il jeta un coup d'oeil sur son haut pour estimer l'étendue des dégâts et sourit à la jeune femme pour tenter de la rassurer.

« Ne vous en faites pas, cela peut arriver à n'importe qui. » déclara t-il simplement.

Cela l'étonnait lui-même de se montrer aussi calme dans une situation comme celle-ci. Etait-ce dû au fait que la personne qui l'avait aspergé était une femme ? Ou bien que sa journée s'était déroulée sans le moindre inconvénient jusqu'à présent, au point que son seuil de tolérance était plus haut que d'habitude ? Et puis, lui qui projetait de rentrer bientôt chez lui, ce serait simplement fait plus tôt que prévu. Sauf qu'au moment où il voulut prendre congé de l'inconnue, l'homme à l'origine de l'incident se mit à rire. Visiblement, cela lui plaisait, à lui et à sa bande, d'avoir provoqué la bousculade et il ne se gêna pas pour le signifier aux deux interlocuteurs :

« Il a raison le gars ! Faut pas être surprise comme ça mam'zelle ! »

Sa réplique suscita l'approbation de ses collègues et plusieurs nouveaux rires fusèrent avant que celui qui avait pris la parole se décida à se lever pour venir passer un bras autour des épaules de la jeune femme. Etait-ce l'alcool ou la tenue de l'inconnue qui lui permettait de prendre autant de liberté ? Le Lightness n'aurait su l'expliquer mais il supportait de moins en moins la présence de cet homme. Il était tenté d'abandonner son interlocutrice à son sort, puisqu'après tout, il n'avait pas à se préoccuper du genre d'invididus qu'elle pouvait attirer, habillée comme elle était. C'était fou les ravages que pouvait faire une jupe dans le cœur des hommes.

« Aller mam'zelle, vous allez rester boire un coup avec nous hein ? »

Comme pour lui fournir une indication supplémentaire quant à ses réelles intentions, sa main glissa de son épaule pour venir une nouvelle fois frôler les fesses de la jeune femme. Et vu le mouvement involontaire qu'avait fait cette dernière, cela en disait long. Mais plus que l'embarras de l'inconnue, ce fut les regards moqueurs qu'on lui adressa qui achèvent d'agacer Jilan. Sans un avertissement, il s'avança vers l'homme et lui envoya un violent coup de poing dans le visage. Au bruit que cela produisit, il ne douta pas de l'état du nez de son adversaire mais il ne s'en soucia pas outre mesure. Pour le coup, son geste ramena le silence au sein de la petite bande mais également parmi les autres clients du bar. Le fait d'avoir frappé cet individu détendit le Lightness mais il n'aimait pas attirer ainsi l'attention sur lui. D'autant que ce acte de violence ne serait pas approuvé par le gérant du bar et si cela dégénérait en une bagarre, ils se verraient tous expulsés du lieu pour aller régler leurs comptes à l'extérieur. Malheureusement pour le jeune professeur, aucun des trois compères ne fit mine de riposter, trop surpris pour réagir mais les regards insistants qu'on lui lançait, finirent par décider Jilan. Il leva brièvement les deux mains, en un vague signe d'excuse puis dépassa le groupe et si dirigea vers la sortie sans un mot de plus. Son humeur s'était dégradée en l'espace d'une fraction de secondes. Seuls quelques mots avaient suffi pour le faire basculer d'un semblant de bonne humeur à une profonde contrariété. La raison ? Ce n'était pas l'attitude désinvolte de la jeune femme, ni même les rires gras des hommes. Non, c'était simplement le comportement de cet individu, en tout point opposé à celui d'un gentleman. Encore un exemple supplémentaire qui témoignait de l'état actuel de la société. Décidément, les humains le dégoûtaient. Juste avant de quitter les yeux, il déposa quelques pièces sur le comptoir, en jetant un regard significatif à la serveuse pour qu'elle récupère l'argent puis sortit sans plus de cérémonie. D'abord les lycans ivres maintenant ces humains. Non, il ne pouvait plus rester dans ce bar avant de laisser libre court à ses pulsions et en public, cela n'était pas conseillé s'il voulait se rendre utile pour les Rebelles. Il allait rentrer directement chez lui, changer de chemise et trouver quelque chose pour s'occuper comme il pouvait en attendant le lendemain. Préparer ses cours ? Corriger une pile de copies ? Car il n'était plus question pour lui de sortir maintenant que son moral avait franchi le point de non retour. S'il y avait bien quelque chose pour le calmer un peu, cela aurait été un règlement de comptes dans une ruelle, à l'abri des regards. Peut-être que cela se produirait, peut-être que non. Il franchit la porte et prit une direction au hasard, ignorant les regards qui se portaient tous naturellement vers la tache qui s'étalait sur sa chemise.

Message par Invité Jeu 7 Mar - 18:35

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    La jeune louve ne savait pas vraiment quoi faire pour arranger les choses. Elle ne se voyait pas demander à l'homme de la suivre dans les toilettes pour qu'elle entreprenne de réparer son erreur. D'une, ça aurait pu être mal interpréter. De deux, c'était un inconnu et elle ne se voyait tout simplement pas lui faire une telle proposition. Même si elle lui avait effleuré l'esprit pour se racheter. Elle gardait son verre -maintenant à moitié vide- dans les mains et ne savait pas quoi ajouter d'autre. Elle s'était déjà excusée, elle s'en voulait de ne pas avoir fais plus attention -même si en soi, sans l'intervention déplacée de l'inconnu, rien de tout cela serait arrivé- et l'attitude de l'homme ne l'aidait pas. Il ne s'était pas énervé -comme beaucoup d'autres auraient pu le faire- mais il paraissait totalement détaché de la situation. Dans un sens, si cela lui permettait de ne pas trop en vouloir à Leann, cette dernière trouvait que c'était plutôt pas mal. Mais dans le fond, la situation la gênait. Son regard ne quittait plus la tache rougeâtre fraichement arrivée sur la chemise de l'inconnu. Au moment où elle allait s'excuser de nouveau -n'ayant rien d'autre à dire de toute manière- l'homme prit la parole, un léger sourire aux lèvres -ce qui rassura un peu la louve-. Elle lui sourit en coin pour lui répondre mais son expression se transforma quand l'homme à l'origine de cette situation prit la parole. Elle connaissait bien le ton de ce genre d'individu, elle en avait côtoyé un peu trop durant son enfance. Elle soupira intérieurement, il osait tourner la situation de telle sorte, que la seule fautive, était la louve. Alors que chaque client aurait pu attester du contraire. Comme à son habitude, elle ne répondit rien et le laissa parla. De toute manière, elle n'avait rien à lui rétorqué. Le traité de connard n'était pas vraiment son genre et dire tout haut ce qui paraissait évident, n'était pas souvent une bonne chose à faire.

    La jeune femme allait prendre la direction de sa table pour aller chercher sa veste, mais elle n'eut pas le temps de faire un pas -ni même de commencer à pivoter- que l'homme se leva et passa l'un de ses bras autour de ses épaules. Elle se figea sur place, ça commençait souvent comme ça, une accolade qui se voulait innocente et ça finissait par vouloir aller plus loin. Leann ferma les yeux pendant quelques secondes, elle mourait d'envie de s'échapper de cette situation, mais si elle se retrouvait seule avec ce trio, elle se doutait que ça allait bien se terminer. Son sang se glaça lorsqu'il lui proposa de rester en leur compagnie. Dans l'esprit de la louve, il était hors de question de rester plus longtemps près d'eux. Leur comportement couplé à leur odeur emplie d'alcool : ce n'était pas un très bon mélange. Elle sursauta de nouveau lorsqu'elle senti la main de l'inconnu venir caresser ses fesses. Elle devait sortir de ce bar et très vite. Elle commençait à regretter d'être restée seule ici alors que ses collègues étaient déjà toutes parties.

    Sans le voir venir, l'homme aux cheveux écarlates vint frapper celui qui la tenait toujours par l'épaule. Cela permit à la louve de se dégager mais elle ne bougea pas beaucoup plus. Elle regardait l'homme qui venait de se faire tuer, se tenir le nez. Ce dernier était en train de saigner à l'odeur qui s'en dégageait. Elle lui aurait bien sourit pour lui signifier qu'il avait récolté ce qu'il méritait, mais n'étant pas à l'origine de son état, elle ne pouvait pas se le permettre. D'autant plus qu'elle n'avait aucune envie de retomber dessus plus tard et qu'il le lui fasse payer. Elle vit rapidement son "sauveur" prendre la direction de l'escalier, probablement pour sortir de l'établissement. Pour sa part, Leann se dirigea vers la table qu'elle avait précédemment, récupéra sa veste tout en déposant son verre sur la table avant de prendre la même direction que l'inconnu. Elle ne se préoccupa pas vraiment des regards qu'on lui lançait alors qu'elle passait à côté de certaines tables. Pensaient-ils donc tous, que tout ce qui venait d'arriver était de sa faute ? A lire ce qu'affichait leur visage, la réponse était oui. Elle passa à côté du trio d'humains sans leur prêter la moindre attention. Elle se doutait que si elle faisait une chose pareille, ils allaient prendre son comportement comme de la provocation -ou elle ne savait quoi- et qu'elle n'aurait pas la paix. Quand elle passa à côté du bar, elle s’excusa pour la gêne occasionnée et elle parut sincère. Même si au départ, c’était de la faute de cet homme qui n’avait pas réussit à se contenir, la louve ne pouvait ignorer qu’elle avait joué un rôle dans cette historie.

    Une fois sortie du bar, elle chercha du regard l’homme qui lui était venu en aide. Il était parti avant qu’elle n’ait pas le remercier pour son geste. Evidemment, tout le monde ne devait pas avoir le même point de vue que la louve -surtout pas l’homme qui venait de se faire casser le nez- mais elle tenait à le lui dire. Quitte à ce qu’il l’engueule en lui disant que c’était entièrement de sa faute. Elle mit quelques instants avant de le retrouver, elle ne s’était pas aperçu qu’elle était restée si longtemps dans le bar après son départ. Ou alors c’était parce qu’il marchait vite ? Dans tous les cas, Leann le rattrapa, elle ne courut pas non plus, ses talons auraient fait un bruit d’enfer, mais elle avait l’avantage d’avoir de longues jambes. Arrivée à sa hauteur, elle parut légèrement gênée de l’importuner, elle commençait même à se dire que ce n’était peut-être pas une bonne idée après tout. Après avoir fait défiler une multitude de phrases les plus ridicules les unes que les autres dans sa tête, elle dit simplement :

    « Merci pour votre intervention. C’était sympa de votre part. »

    La louve se tut alors, se trouvant ridicule de l’avoir suivit simplement pour lui faire part de cela, mais haussant les épaules. Elle se dit que ça ne pouvait pas être pire que d’être restée dans le bar en compagnie de ces trois inconnus mal famés.



Message par Invité Dim 10 Mar - 0:58

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Etrangement, marcher à l'air libre parut le calmer un peu. Il ruminait toujours contre ces types rencontrés au bar mais son humeur s'améliorait peu à peu, sans doute grâce aux rayons de soleil qui venaient effleurer sa peau. L'astre solaire l'incitait à demeurer encore un peu à l'extérieur, la journée n'était pas terminée et une partie de lui voulait en profiter. Les regards en biais que lui jetaient les passants, lui rappela cependant la raison qui l'avait contraint à quitter l'établissement, aussi le Lightness abandonna bien vite l'idée d'errer encore un peu dans les rues. Il prit donc naturellement la direction du quartier HLM, connaissant le chemin presque par cœur et put se perdre dans ses pensées. Rentrer chez lui d'aussi bonne heure n'était pas habituel pour lui et il lui faudrait bien trouver une occupation une fois dans son appartement. Se changer pour ressortir ? C'était envisageable mais pour aller où ? Toujours le même problème et Jilan regretta de n'avoir pas de cours de soutien à donner ce soir. Cela l'aurait occupé pour la soirée, il aurait pu passer ses nerfs sur le pauvre étudiant qu'il était sensé aider. Sans vraiment s'en rendre compte, il marchait à vive allure. Etait-ce parce qu'il lui tardait d'ôter cette chemise à présent imprégnée de l'odeur de l'alcool que l'inconnue avait renversé sur lui ? Ou bien parce qu'il ne supportait plus les coups d'oeil indiscrets et pourtant significatifs qu'on lui lançait ? A ce rythme, même les rayons de soleil ne parviendraient plus à contrôler son humeur vacillante et il risquait de prendre à parti, un badaud à la curiosité un peu trop marquée. Le Lightness prit une profonde inspiration pour ne pas s'emporter. Se battre en pleine rue, à la vue de tous, était déconseillé, sauf s'il avait envie de se retrouver au poste de police le plus proche pour répondre à quelques questions ennuyeuses. Devait-il entraîner sa prochaine victime dans une ruelle à part ? A l'abri des regards, il pourrait laisser libre court à son besoin perpétuel de violence, à la fois viscérale et contraire à sa nature. Comme il était perdu dans ses pensées, il ne s'aperçut pas que quelqu'un le suivait, ou plutôt, tentait de le rattraper depuis plusieurs mètres déjà. Jilan ne remarqua pas non plus la jeune femme marchant à ses côtés sans dire un mot, en dépit des regards intrigués des passants qui l'avaient vu faire depuis sa sortie du bar. Ce n'est que lorsqu'elle prit la parole, d'une voix trop effacée pour être réelle que le jeune professeur nota la présence de l'inconnue près de lui mais il se garda bien de lui montrer sa surprise, si étonnement il y avait. Il se moquait bien qu'elle l'ait suivi après l'incident dont elle était le protagoniste central, et encore plus de ses excuses si elle désirait en refaire par dessus le marché. Si telle était son intention, elle perdait son temps. Le Lightness avait été très clair à l'intérieur du Bouken, il ne lui reprochait rien et si la jeune femme persistait à vouloir se faire pardonner, non seulement elle réussirait à l'agacer encore plus qu'il ne l'était déjà mais elle risquait aussi de finir dans son lit d'une manière ou d'une autre. D'autant qu'elle avait de quoi attirer le regard au niveau de la poitrine, chose que le jeune professeur n'avait pas remarqué immédiatement dans le feu de l'action. Mais contre toute attente, elle ne s'excusa pas et le remercia d'être intervenu. Cela l'intrigua un peu. Son action n'avait rien d'honorable en soi car après tout, il ne l'avait pas fait pour ses beaux yeux -ou ses beaux seins en l'occurrence- mais plutôt parce qu'il avait cédé à un coup de sang. Il aurait aussi bien pu sortir de l'établissement sans casser le nez à cet individu grossier et laisser l'inconnue à ses problèmes relationnels. Il était tenté de lui faire part de cette réflexion silencieuse mais il n'allait pas la congédier de la sorte, elle et ses remerciements. Jilan arqua donc un sourcil en l'entendant prendre la parole et sans s'arrêter de marcher, lui jeta un rapide regard avant de répliquer :

 « Me remercier pour lui avoir cassé le nez ? C'est bien la première fois que l'on me remercie pour une chose pareille. Il n'y a pas de quoi vous savez, faites attention la prochaine fois. »

Il avait parlé d'une voix ni chaleureuse, ni froide pour autant, simplement neutre de toute émotion, comme s'il s'était détaché du problème en lui même tandis qu'il marchait dans les rues animées de la ville. Non pas qu'il était indifférent ou qu'il essayait de masquer un sentiment quelconque à son égard mais il exprimait simplement ce qu'il pensait et rien de plus. Le Lightness était curieux de voir qu'elle serait la réaction de la jeune femme puis il se perdit de nouveau dans ses réflexions. Dire qu'elle l'avait rejoint simplement pour lui dire cela? Et maintenant ? Allait-elle le planter subitement pour s'en retourner à ses occupations ? Comme s'il voulait vérifier par lui-même cette théorie, il laissa s'écouler quelques longues minutes, sans que l'un ou l'autre ne prenne la parole mais elle restait toujours à marcher à ses côtés, silencieuse et discrète. Il eut soudain envie de lui demander pendant combien de temps encore elle comptait le suivre mais il abandonna vite cette idée. Si elle désirait l'accompagner jusqu'à son appartement et plus encore, pourquoi pas ? Ce n'était pas le jeune professeur qui allait refuser pareille compagnie. Une jeune femme aussi charmante méritait qu'on lui accorde un peu temps n'est-ce pas ? Sauf qu'il ne savait pas quoi lui raconter pour meubler le temps jusqu'à son immeuble. Il venait à peine de la rencontrer, même si cela n'était pas prévu à la base, le destin leur ayant un peu forcé la main. Alors que dire quand on ne connaissait pas quelqu'un ? Commencer par les questions banales du genre, nom et prénom ? Comme s'il avait besoin de ce genre de détails pour déshabiller une femme … Et à force de garder le silence, voilà qu'il envisageait sérieusement ce genre de dénouement. Le Lightness était presque certain de parvenir à la convaincre ou simplement la faire culpabiliser suffisamment pour parvenir à ses fins. Il se rappelait l'attitude de la jeune femme lorsqu'ils étaient toujours à l'intérieur du Bouken. Malgré le comportement déplacé des hommes, elle n'avait rien dit pour aller contre et avait encore moins essayé de s'en débarrasser d'elle-même. Une chance pour elle que Jilan ait cédé à son impulsion du moment, sinon elle serait probablement toujours avec le trio infernal et certainement pas pour son plaisir à en juger par les expressions que son visage arborait plus tôt. Tandis qu'il se remémorait en détails l'incident, le jeune professeur nota que l'inconnue n'avait pas eu le loisir d'apprécier le contenu de son verre, en partie renversé sur lui, surtout qu'elle devait être sortie tout juste après lui pour l'avoir rattrapé aussi rapidement. En clair, une consommation payée pour rien. Même s'il n'était pas responsable de ce qui s'était produit, le Lightness se dit qu'il aurait mieux fait de lui offrir un autre verre au lieu de s'en prendre à l'homme à l'origine de l'accident.

 « Je crois que vous comme moi, n'avons pas eu le temps d'apprécier un bon verre. Je n'habite pas très loin, oserais-je vous inviter à en prendre un avec moi ? Sauf si vous y voyez un inconvénient bien sûr ? » demanda t-il soudain, un peu plus amical qu'auparavant.

Beaucoup de jeunes femmes auraient mal interprété cette proposition, qu'en serait-il de son interlocutrice ? Pour l'avoir suivi jusqu'à présent, elle n'avait probablement rien de mieux ou d'urgent à faire à la place, restait à voir si elle saurait lui mentir convenablement et résister un peu si Jilan se décidait à insister pour qu'elle accepte son invitation. Dans le pire des cas, il s'amuserait à la voir se débattre verbalement pour refuser poliment et passerait à autre chose. Mais si jamais elle acceptait ?

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