Avventura
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Message par Invité Jeu 27 Déc - 18:18

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Cela faisait maintenant quelques semaines qu'il supportait la petite vampire à ses côtés, il avait finalement réussit à la convaincre de l'amener au prêt d'un semblant de famille. Le lycan était fier de pouvoir enfin se dire qu'il avait réussit à progresser avec cette gosse, elle avait peut être tendance à avoir trop faim mais Danaliel n'allait pas l'empêcher de se nourrir non plus. Ils attendirent sagement que le soleil se couche, puis partirent en direction de la ville, portant la jeune fille sur ses épaules pour l'éviter de marcher elle lui indiquait le chemin à prendre par des signes vague. Son refus de communiquer était perturbant, mais au finale ça avait l'avantage d'être calme. Le loup avait après chaque pas un mauvais pressentiment, le chemin qu'ils commençaient à prendre lui était vaguement familier. Un endroit qui loin de lui plaire le laissait de glace, la petite vampire semblait avoir son humour finalement. Ils se tenaient devant les portes du cimetière, si la gamine avait pue pleurer de vraie larmes elles auraient sûrement recouvert le visage du lycan. Qui dans un soupir déposa la jeune immortelle au sol, la laissant continuer d'avancer en ouvrant le portail. Rien n'avait changé depuis l'affrontement contre les vampires ici, tout était lugubre, triste, le loup refusant de déprimer décida même de s'allumer une cigarette. Suivant la miss qui continuait de surprendre le loup, elle venait de s'arrêter devant la tombe de ses parents, entendons nous bien, les parents de Danaliel pas ceux de la jeune vampire. Se retournant en plongeant ses yeux dans ceux du lycan elle lui fit un large sourire. Un sourire de sale gosse fière de sa blague, elle pencha la tête sur le côté puis alors que que nôtre jeune loup s'apprêtait à lui demander à quoi tout cela rimait elle lui sauta au cou. Riant de sa voix cristalline avant de murmurer quelques mots sur un ton plein d'innocence:

-Je te hais monsieur le lycan, je voulais simplement te voir souffrir mais même face à la tombe de tes propres parents assassinés froidement tu n'es pas capable de montrer le moindre remord la moindre tristesse. J'ai essayé de te faire souffrir de bien des façon, je t'ai suffisamment affaiblis physiquement et mentalement pour t’emmener rejoindre ceux que tu as guidés dans l'au delà.

Elle ne lui avait pas lâché un mot en une semaine, ses derniers auraient pu sonner comme une sorte de triomphe aux oreilles de Danaliel pourtant ils eurent l'effet de poignards tranchant se plantant lentement le long de sa colonne vertébrale. Il eu une mine dégoûté, elle se jouait de lui depuis tout ce temps, alors qu'il essayait de se racheter cette sale gosse ne pensait qu'à une chose. Le tuer, venger sa famille qui avait elle même attaquée sa personne. Comment lui en vouloir? Dans le fond elle avait peut être raison d'essayer de supprimer son existence, mais malheureusement pour elle. Il ne la laisserait pas faire. Ses crocs s'étaient planté dans son cou pour la dernière fois, Danaliel laissa sortir malgré lui il fallait l'admettre, la bête qui sommeillait en lui. Le reste je vous laisse deviner, il ne resta plus que du corps de la jeune fille un tas de chaires et d'os éviscéré.

Tout cela s'était passé très rapidement, trop peut être, Danaliel était encore une fois en train de marcher dans le cimetière le corps et le visage couvert de sang, sans parler de ses mains qui laissaient perler quelques gouttes qui s'effondraient sur le sol avant de disparaître dans un "ploc" assez équivoque.Il n'avait plus que son pantalon, un peu moins déchiré que d'habitude, il avait bien fait de le mettre celui-là. Un vent léger se leva caressant le visage du loup comme pour le consoler, guidant son regard perdu vers la sortie. Il était fatigué, en train de lécher le sang qu'il avait au coin des lèvres. En s'allumant naturellement une cigarette. Il pouvait passer pour un fous sans haut, sans chaussure, avec seulement un pantalon dans un sale état, en pleine nuit alors que la lune perdue entre deux nuage annonçait l'arrivée d'une pluie qui laverait peut être l'âme de ce qui n'était plus qu'un chien errant. Cette nuit semblait s'annoncer longue et ennuyeuse, peut être que si il allait l'oublier dans un bar après être passé se changer chez lui elle tournerait autrement?

C'est en soupirant un nuage de fumée qu'il cru sentir la présence de quelqu'un non loin d'ici, il continua d'avancer vers les portes du cimetière l'air de rien. Ayant légèrement l'impression de se balader avec un écriteau "coupable" dans le dos.

Message par Invité Ven 28 Déc - 17:07

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Une semaine s’était écoulée depuis sa rencontre mouvementée avec Elisabeth. Dire qu’il l’avait cherchée sitôt qu’il avait appris qu’elle était à l’origine des sinistres événements qui avaient conduit à la disparition partielle de la forêt. Ce n’était pas dans le but de lui faire payer pour cet acte –Jilan n’était pas un fervent défenseur de la Nature- mais simplement pour faire sa connaissance et en apprendre plus sur elle. N’ayant jamais eu l’occasion de rencontrer un de ses contraires, le Lightness savait désormais de quoi ils étaient capables, même s’il lui restait encore à découvrir les limites des pouvoirs de cette race. Suite à cela, sa curiosité malsaine lui avait valu quelques contusions. Il avait sous-estimé l’entité sous prétexte qu’elle logeait dans le corps d’un vulgaire humain. Il aurait dû la démasquer dans un autre lieu, à un autre moment. Les ténèbres –parce qu’il refusait d’admettre sa faiblesse momentanée face à la Darkness- n’avaient pas joué en sa faveur non plus. Heureusement que l’université était fermée pour les semaines à venir, en raison des fêtes de fin d’année, cela lui laissa le temps de se reposer. Un paquet de copies à corriger l’attendait sur son bureau sauf qu’il n’avait aucune envie de s’y mettre, à moins pour les changer en avions de papier, son grand passe-temps après le meurtre gratuit. Il conservait une part d’amertume au sujet d’Elisabeth. Son état d’esprit rejoignait le sien mais elle ne semblait nullement disposée à coopérer pour mettre à mal la paix. Il cherchait vainement un moyen de la rallier à sa cause, ou encore à celle des Rebelles. A force de penser à elle, Jilan se rendit compte qu’elle l’obsédait. Mais loin de le faire changer d’attitude, cela l’incita à faire des recherches sur ces créatures en tout point opposées à ceux de sa propre race. Le jeune professeur se rendit à la bibliothèque. Par chance, elle était encore ouverte, même à cette période de l’année. Comme il s’y attendait, les seuls ouvrages qu’il put dénicher sur les étagères furent des encyclopédies traitant des différentes races découvertes jusqu’à présent. C’est sans réelle surprise, qu’il apprit que leur naissance se faisait de la même sorte, ou presque, que la leur mais aucun des livres qu’il ouvrit ne lui apporta ce qu’il désirait. L’absence de détails concrets agaça rapidement le Lightness et il décida de consulter les archives. Là encore, il trouva peu de réponses à ses interrogations car avec les ravages causés durant les trois jours sombres, beaucoup d’ouvrages avaient souffert des flammes. C’est dépité qu’il quitta les lieux.

N’ayant pas spécialement envie de retourner entre ses quatre murs, il erra en ville, profitant du retour timide du soleil. Il repassa devant le lieu de l’explosion, remonta l’allée des Fast Food pour finalement dépasser l’imposant bâtiment où siégeait le Cercle. Impassiblement, il regarda la devanture de l’immeuble. Ce dernier devait certainement contenir plusieurs des informations que la bibliothèque n’était pas parvenue à lui communiquer. Cependant, à moins de faire partie de leur organisation, impossible pour le Lightness de pénétrer à l’intérieur. Malgré la chaleur des rayons du soleil sur sa peau, il ressentit de la déception mêlée à de la frustration. Il ne devait quand même pas faire exploser le bâtiment pour voler les renseignements dont il avait besoin si ? Cela ne lui servirait qu’à se mettre à dos les membres du Cercle et il n’avait pas besoin d’attirer l’attention sur lui plus que nécessaire. Moins il se ferait remarquer, plus il pourrait agir dans l’ombre –enfin, façon de parler- afin de servir ses intérêts et ceux des Rebelles. En parlant de ces derniers, ils se faisaient discrets depuis un certain temps. Et cela ne plaisait pas au jeune professeur, qui trouvait qu’il manquait un peu d’animation dans cette ville. Décidément, rien ne valait une bonne petite guerre. Ou encore une simple émeute. Avec cette fichue paix, on s’ennuyait ferme. Tandis qu’il ruminait là, à fixer la façade de l’immeuble, il lui vint soudain une idée. Si Elisabeth était cliniquement morte, il devait rester une trace d’elle quelque part. Une preuve de sa mort officielle ? Au fond de lui, Jilan doutait que l’Avventura enterrait ceux qui tentaient de la détruire mais pour le moment, il n’avait que cette vague illumination. C’était probablement stupide de sa part mais il allait tenter le coup. Sans trop savoir où il mettait les pieds, il arpenta la ville, dans l’espoir de trouver le cimetière. Bien entendu, il ne savait pas du tout quelle direction prendre. Lorsque vous arriviez en ville, ce n’était pas « Excusez-moi, pourriez-vous m’indiquer où se trouve le cimetière s’il vous plait ? » la première chose qui vous venait à l’esprit. En règle générale, on ne demandait jamais la direction d’un tel endroit, puisque, l’unique fois dans votre vie où vous auriez eu besoin de le savoir, c’était justement quand vous étiez déjà mort. Et jusqu’à preuve du contraire, les morts ne parlent pas. Ils se laissent conduire vers l’ultime lieu, celui qui sera leur tombeau et finissaient par pourrir dans l’oubli et l’indifférence générale. C’était ce genre de pensées qui lui faisait accepter sa réincarnation en immortel. La perspective de la mort terrorisait la plupart des mortels. Cela l’amusait de voir comment certaines essayer de la tromper ou s’évertuez à croire en une vie dans l’au-delà.

Sauf que le Lightness n’avait pas anticipé quelle serait sa réaction, une fois qu’il serait face au sinistre portail –les portails de cimetières ont toujours l’air sinistre- et qu’il pourrait apercevoir les tombes derrière les barreaux. Tuer des gens innocents ou non, voir des cadavres refroidis et raides, tout cela le laissaient de marbre. Pourtant, il restait marqué par la première image qu’il avait de son retour à la vie : son cercueil vide. Nul ne l’avait préparé à cela, pas même ses parents aux idées sataniques. Il avait beau se jouer de la mort et rire de ceux qui devaient l’affronter, cette vision le hantait. Il pouvait aussi bien voir son propre corps à l’intérieur du cercueil que celui de sa petite sœur. Lorsque cela survenait, il avait l’impression de devenir fou et seul un semblant de lumière vive pouvait le ramener à la raison. Passée l’horreur, venait la rage. Il détestait faiblir devant un souvenir qu’il voulait révolu. Ce qui appartenait au passé ne le concernait plus. Du moins, c’est ce en quoi il s’efforçait de croire. Plus il marchait, plus son humeur s’assombrissait et il refusa catégoriquement de demander son chemin. Résultat, la journée touchait à sa fin quand finalement, il aperçut le muret entourant le cimetière. L’atmosphère lugubre du lieu n’aida en rien. Un tremblement incontrôlable le parcourut des pieds à la tête, agitant ses membres comme le ferait un pantin dont on agitait les fils. Avait-il fait le bon choix en se rendant ici ? Avait-il le courage et la volonté d’affronter ce lieu morbide ? Il n’avait aucun doute sur sa volonté, il était venu pour savoir mais… Toutes ses réflexions depuis qu’il avait quitté le centre-ville l’avaient égaré. Jilan ne parvenait pas à croire qu’il était parvenu à oublier cette maudite Darkness un moment, le temps de dresser un bilan psychologique sur lui-même et son passé. C’était le comble ! Même lui sentait que quelque chose clochait. La dépression le guettait ? Lui ? La bonne blague ! Il n’avait pas accepté cette seconde chance dans le seul but de pleurer sur ce qu’avait été sa vie d’avant. Il avait un objectif bien plus intéressant que cela. Le jeune professeur redressa la tête et éclata de rire. Pas un de ces rires joyeux ou jaunes mais bien le rire d’un dément. Un rire malsain et cruel, avec une note de folie. Une chance pour lui qu’il était seul à ce moment-là, sinon il aurait fait fuir les éventuels témoins. Quant à ceux qui se seraient inquiétés pour lui ou se seraient autorisés la moindre réflexion… Comme un écho à son rire, la pluie se mit soudain à tomber. Il ne manquait plus que ça tiens !

Au bout de plusieurs longues minutes, il se calma enfin, entièrement trempé. Il ne s’était bien évidemment pas encombré d’un parapluie et comment aurait-il pu deviner que le temps se dégraderait de la sorte ? Il lâcha un profond soupire et se dit que finalement, il allait rentrer chez lui. Une tombe ne disparaissait pas comme ça, il aurait tout le loisir de revenir un autre jour. Il se remit à marcher, droit devant lui puisque la route qu’il avait emprunté lui permettait de rejoindre la ville dans les deux sens. Le Lightness se replongea dans ses pensées, ou plutôt, il rumina sur tout ce qui lui avait déplu cette semaine. Allez savoir pourquoi, elles dérivèrent ensuite vers ses étudiants, qui ne seraient certainement pas ravis de leur revoir. Ils risqueraient de passer une mauvaise rentrée, parti comme il était. Si son humeur ne s’arrangeait pas d’ici là… Le jeune professeur dépassa le portail sans lui accorder un regard et parcourut quelques mètres avant de s’arrêter. D’où provenaient ces effluves de sang ? Il lui avait vaguement semblait sentir une présence près du portail et il se retourna pour apercevoir l’homme. Plongé dans ses réflexions, il n’avait même pas pris la peine de le remarquer, pourtant l’individu avait de quoi attirer l’attention : torse nu, en parti recouvert de sang même si la pluie avait commencé à dissiper le liquide écarlate présent sur lui. L’autre devait s’étonner aussi que Jilan le dépasse sans un regard, comme s’il faisait partie intégrante du décors. Le Lightness l’observa un court moment tirer une bouffée ou deux de sa cigarette, le plus naturellement du monde avant d’arquer un sourcil. Il se permit de faire un commentaire, énervé comme il l’était.

« Dans une tenue pareille, vous allez attraper la mort. Remarque, vous êtes au bon endroit pour cela. » déclara-t-il avec un humour acide.

Message par Invité Ven 28 Déc - 19:46

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La pluie était finalement tombée, lavant son corps lentement, chaque goutte était la bienvenue sur le corps parsemé de cicatrices et tâché de sang du lycan. Sa cigarette se consumait lentement, la pluie n'aidant pas le tabac à brûler le fumeur du aider la flamme à s'intensifier de plus belle à coups de briquet. Fumant de façon étrange mais pratique, tenant la cigarette bout brûlant vers la paume de sa main, il se servait de cette dernière pour protéger le fruit de son deuxième vice le plus nocif. C'est en tirant une bouffée supplémentaire sur son précieux éphémère, qu'il croisa son regard. Comment cet homme s'était-il retrouvé devant lui? Le loup était obligé d'admettre qu'il n'en savait strictement rien.De plus ça semblait être un comique, il avait vraiment besoin de cela, surtout en ce lieu. Décidément il attirait vraiment les situations impossible à lui ,ça le faisais désespérer. Il quitta l'homme se tenant devant lui des yeux, pour poser son regard au loin, vers le fruit de son meurtre le plus récent. Il sentait encore l'odeur de sa chaire, un peu différente à cause de la pluie qui mélangeait son sang à la boue. Il s'était servit de la tombe de ses parents comme assiette, le destin était une saloperie, ce n'était même plus du jeu. C'était de l'acharnement, un enchaînement de problèmes, de troubles, de malheurs tous plus pitoyable les uns que les autres.

Ses yeux se perdirent ensuite de l'autre côté du cimetière, sa main alla se poser machinalement dans son cou, caressant la cicatrice que la suceuse de sang lui avait infligée. Il avait eu sa revanche sur cette pourriture d'ailleurs, un sourire mauvais se dessina sur le visage de Danaliel. L'un de ses légendaires sourires qui précédait des pensées sombre et sanglante. Il venait de dévorer une partie d'une enfant vampire qu'il avait gardé pendant pratiquement un mois, il n'avait plus grand chose à perdre dorénavant. Il tira une dernière bouffée sur sa cigarette avant de la jeter au loin, lâchant un épais nuage de fumée en continuant de marcher. Passant à côté de l’innocent individu à l'odeur particulièrement désagréable, il souffla le sourire aux lèvres:

-Premièrement la mort ne s’attrape pas, on la donne ou on l'attends.

Puis juste avant de franchir le portail, il n'avait plus qu'un pas à faire, un malheureux pas à faire pour partir loin. Laisser cet homme à l'odeur d'encre, et de sang. Bien que cette dernière ne venait sûrement pas de lui, mais de l'haleine du loup. Il aurait pu s'en aller sans de deuxièmement me direz-vous. Mais vous commencez à le connaître aussi bien que moi l'animale, quand son instinct lui dit que quelqu'un peut être intéressant il fonce dedans sans réfléchir! C'est en se retournant lentement, qu'il lui accorda un dernier regard avec un sourire innocent, accompagné de son ton amusé:

-Et je suppose que vous êtes ici après avoir compris à quel point vôtre sens de l'humour est affligeant, c'est un choix courageux que vous avez faits je vous remercie au nom de n'importe quel publique!

Et il se retourna commençant à descendre la rue vers l'Avventura laissant le jeune homme devant le cimetière.

Message par Invité Dim 30 Déc - 16:37

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Même avec la distance qui les séparait, l’odeur de la cigarette parvint jusqu’aux narines du Lightness. Ce dernier esquissa une grimace de dégoût. D’ordinaire, il n’avait rien contre les fumeurs, c’était leur problème s’ils consommaient, consciemment ou non, de la mort sous la forme de nicotine. Chacun avait ses petits plaisirs, qui étaient le plus souvent, nocifs pour la santé de la personne mais les êtres étaient ainsi faits. Ignorer la menace tant que le plaisir était présent. Le jeune professeur appréciait volontiers un verre ou deux de whisky une fois que la journée s’achevait. Il n’était pas alcoolique pour autant. De même qu’il aimait consommer l’amour des femmes. C’était là une manière plus poétique de qualifier son penchant pour le sexe opposé. Sauf que pour en revenir à cette odeur de tabac mouillé, elle était si ancrée chez cet individu que ça en devenait insupportable. Combien de cigarettes, non, de paquets fumait-il par jour pour que même les effluves de sang ne parviennent pas à masquer l’odeur de la cigarette sur lui ? Enfin, la cigarette et la boisson restaient les derniers plaisirs pour ceux qui créchaient dehors et à en juger par la tenue de l’homme, cela devait faire un moment qu’il vivait ainsi. Ou alors il avait d’autres raisons, que Jilan n’avait pas spécialement envie de connaitre. Sa curiosité avait eu son lot de surprises et d’inconvénients pour les jours à venir. Il avait bien d’autres choses en tête pour se préoccuper d’un vulgaire clochard amateur de cimetières. Cependant l’autre lui avait répondu quelques mots, mots qui attirèrent l’attention du jeune professeur. Monsieur-le-fumeur était donc un expert dans le domaine de la mort ? C’était intéressant. Le fait qu’ils se rencontrent dans un lieu pareil n’était pas le fruit du hasard dans ce cas. Et cela donnait du sens à sa tenue et à l’odeur de sang présente dans l’air. Mais jusqu’où allaient ses connaissances macabres ? Jilan l’écouta avec attention mais secoua la tête en signe de déception. Bien trop classique comme réponse. A le croire, la mort n’était qu’une fatalité, sur laquelle les êtres vivants n’avaient aucune emprise. Effectivement, c’était le cas pour le commun des mortels mais parfois, on devenait son propre maitre. Son sens de l’humour ? Peu de gens savaient l’apprécier semblait-il. Et de toutes évidences, cet homme en faisait partie. Mais de là à croire que le Lightness donnerait sa vie pour le bien de son public… Il n’était pas du genre à offrir son existence à qui que ce soit. On désirait le voir mort ? Alors il faudrait le tuer soi-même. Car la mort ne viendrait pas à lui aussi facilement.

« Vous semblez oublier que la mort peut-être un choix parmi tant d’autres… Mais cela n’est réservé qu’à une certaine caste si vous voyez de quoi je veux parler bien sûr. » rétorqua-t-il sournoisement en lui jetant un regard en biais, pour voir si sa réflexion avait fait effet.

La pluie, qui avait fait son apparition sous la forme d’une simple bruine commençait à s’intensifier. Le jeune professeur se dit qu’il finirait lui aussi par tomber malade s’il persistait à rester dehors sous un temps pareil. Il n’y avait plus rien à faire pour ses vêtements, trempés depuis un petit moment mais il regretterait de devoir rester enfermé chez lui par la suite, à cause d’un vilain rhume. Le Lightness avait besoin de ses petites doses de meurtre gratuit. Tandis qu’il y songeait, son attention revint rapidement à l’autre individu. Jilan ne pouvait quand même pas s’intéresser à chaque personne qu’il rencontrait, si ? Cet homme n’avait probablement rien à lui apprendre d’intéressant. Une brute sans cervelle, voilà ce qu’il devait être. Un vagabond ne vivant que pour la baston. S’il avait été capable d’user de son orbe, peut-être que le Lightness aurait changé d’avis et se serait intéressé un peu plus à l’inconnu. Les personnes aux désirs de violence l’intéressaient particulièrement et ce qui s dégageait de l’autre, lui laissait supposer qu’il avait vu juste en lui. Sauf qu’il n’était pas spécialement de bonne humeur, il commençait à avoir froid et songeait sérieusement à rentrer, ou du moins se trouver un abri pour laisser passer le déluge qui s’annonçait. Il vit l’individu s’éloigner dans la direction opposée, signe que la conversation, ou le peu qu’ils avaient échangé, était close. Soudain, une idée mauvaise germa dans l’esprit de Jilan, alors qu’il fixait le dos nu de l’homme. Pourquoi était-il venu mettre les pieds dans le cimetière ? Passée l’étrange tenue, n’était-il pas venu rendre hommage à des morts ? Comme le ferait la plupart des gens ? Finalement, même les bêtes avaient un semblant d’humanité enfoui en elles. C’était une chose à ne pas négliger pour la suite et le Lightness le nota dans un coin de sa tête.

« J’espère que les nouvelles étaient bonnes de ce côté. » lança-t-il à son interlocuteur en désignant le cimetière d’un vague signe du menton avant de reprendre sur le même ton. « Se déplacer par un temps pareil pour rien, filerait le bourdon à n’importe qui. Je vous souhaite une bonne soirée l’ami ! »

Puis, heureux de sa petite réflexion sordide, il tourna les talons, sans un regard pour l’homme qu’il venait de héler. Si leur rencontre devait s’achever ainsi, il lui tardait presque de le revoir. Un autre cadre, un autre moment. Et des retrouvailles qui promettaient d’être cinglantes. Mais comme nul n'avait le pouvoir de prédire ce que l'avenir réserverait aux deux interlocuteurs d'un soir, nul ne pouvait savoir s'ils se reverraient un autre jour. Peut-être même que la soirée serait plus longue et mouvementée que prévu pour le Lightness. Ce qui ne lui déplairait pas forcément, étant donné qu'il savait ce qui l'attendait une fois qu'il serait de retour chez lui.

Message par Invité Mer 2 Jan - 0:48

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Le visage de Danaliel s'assombri sincèrement pour la première fois depuis longtemps, son visage transpirait la haine. Pas cette rage nourrit par un sentiment ce voulant chaste et réparateur d'injustices. Non une colère aussi froide que la neige, encore plus sombre que les nuits sans lunes. Ce genre d'état d'esprit qui pousse à la détestation, le genre de sentiments qui nuis à toute évolution, ce côté bestiale que l'homme à chassé de sa civilisation. Il sentit sa peau virer lentement au second stade de sa transformation, accueillant cette dernière avec un sourire diabolique. Ses yeux pétillaient de plaisir, il allait tuer, oui encore, redevenir cette bête puissante et instable. Céder à cette seconde nature qu'il essayait tant de maîtriser. Alors que ses griffes commençaient à prendre forme que les crocs apparaissaient, il se rappela de Leann. Il lui avait promis qu'un jour il lui apprendrait à maîtriser cette créature, ce côté si alléchant de leur espèce. Il porta les paumes de ses mains aux tempes, lacérant son crâne pour retrouver le calme spirituel dont il avait besoin. Allant même jusqu'à mettre un genoux à terre. La lueur qui vivait au fond de ses yeux venait de prendre une toute autre forme, la haine laissa place à la douleur. Danaliel essayait de penser à des choses agréable et loin des bains de sang, des combats, des bruits d'os craquant sous la dents, ou des visages cédant sous la puissance de ses coups. Le visage de la louve l'aidait un peu, mais ne parvenait pas à chasser tout les monstres de son esprit, il avait beau essayer de chercher il ne trouvait plus rien. Si, Natsume, il pouvait compter sur ce jeune étudiant, ou il saurait utiliser son pouvoir au bon moment, puiser dans le potentiel infini de la créature qui l'habitait. Son seul et unique ami. A la pensée de ses deux êtres, ses griffes se rétractèrent avec les crocs, permettant à la peau de Danaliel de retrouver sa clarté originelle.

Il se releva lentement avant de se tourner vers le jeune homme qui partait dans l'autre sens, il avait le don de placer les répliques qui faisaient mal. Il lui payerait un de ces quatre à l'avoir chercher, ou pas d'ailleurs, ça n'avait plus d'importance. Il pleuvait, son ventre était plein, il ne devait pas se laisser dominer par la rage. Ses lèvres s'étirèrent doucement, permettant au visage de Danaliel d'être finalement reposé. Il caressa la cicatrice qu'il avait dans la nuque, la traçant du bout des doigts, partant du haut pour aller vers le bas. Il lança suffisamment fort pour son interlocuteur:

-Les nouvelles étaient même délicieuse si vous voulez mon avis, mais je pense que je vais aller digérer ses dernières dans un bar pas loin... histoire de rincer tout ça. Si vous voyez de quoi je parle.

Le sourire se fit plus enfantin, plus provoquant, pourtant pour Danaliel la conversation était close. Ils pouvaient chacun retourner faire ce qu'ils avaient envie. Le lycan n'allait pas non plus essayer de lever une armée à chaque rencontre ayant un peu de piment. Il n'allait pas tester tout le ville non plus. Danaliel enfouit ses mains dans ses poches, il venait à peine de rallumer sa cigarette que cette dernière menaçait déjà de s'éteindre. Qu'est-ce qu'il allait bien pouvoir faire pour se changer les idées, vêtements de la vieille époque, plus un bar stylé? Ou simplement retourner voir Leann au boulot, et travailler comme un fou ? C'est dans un petit sourire fier qu'il souffla en marchant:

-Désolée Leann va falloir attendre encore un peu ....

Spoiler:

Message par Invité Mer 2 Jan - 22:04

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Un vent glacial et mordant s’ajouta au déluge qui s’abattait sur les deux individus. Les membres du Lightness, dont les vêtements, entièrement trempés, qu’il portait, ne protégeaient plus, subirent l’attaque du froid de plein fouet, rendant la progression du jeune homme difficile. Il luttait pour ne pas s’arrêter et s’assoir quelque part pour attendre la fin du déchainement des éléments. A eux seuls, ils illustraient la violence et la rage sous entendues dans les paroles des deux interlocuteurs. Comme si l’absence totale d’actions physiques était complétée par la violence de l’orage. Jilan se demanda comment l’autre faisait pour ne pas geler sur place, lui qui était torse nu et en haillons pour les quelques vêtements qui lui restaient sur le dos. Pour rester à ce point insensible aux éléments capricieux, il ne devait pas être humain. Ou alors il était sacrément endurci contre ce genre de situation météorologique. Le professeur se surprit à imaginer n’importe quel scénario farfelu pour tuer le temps. Il n’avait pas eu –il supposait que leur conversation était belle et bien close- beaucoup le loisir de discuter avec l’étrange individu, peut-être que si cela avait été le cas, il en aurait appris plus sur lui ? Pas si sûr. Certains aimaient à conserver un peu de mystère autour d’eux et de leur passé. Le Lightness les comprenait parfaitement, il était un de ceux-là. Préférant tout découvrir de ses interlocuteurs plutôt que dévoiler ne serait-ce que la nature de sa race, peu répandue au sein de l’Avventura et par ailleurs. Peut-être n’aurait-il pas dû tourner le dos à un parfait inconnu dont il ignorait tout ? D’autant qu’il ne lui avait pas adressé les salutations du monde qui soient. Et si l’autre changeait radicalement d’attitude pour l’attaquer par derrière ? Oui, c’était une possibilité et pas des moindres aux yeux de Jilan. Il était désarmé, il ne possédait que sa force physique plus développée que celle d’un humain, mais ridiculement inférieure face à celle d’un lycan ou même d’un vampire. Il suffisait que son étrange interlocuteur soit l’une ou l’autre des deux races précédemment citées et…

Mais rien ne vint. Pas même une insulte ou une réflexion cinglante. L’espace de plusieurs longues minutes, ces mêmes qui font défiler le temps au ralenti lorsque l’adrénaline monte et se répand progressivement dans votre organisme. Quand chacun de vos muscles se tend sous l’effet de la tension présente dans l’atmosphère et qui précède l’affrontement. Au lieu de cela, le silence. Un silence lourd de sens, que seule la pluie venait rompre. Le Lightness avait touché un point sensible avec ses paroles. Il n’en avait aucune preuve, n’ayant pas l’occasion de contemple l’expression de son interlocuteur au moment où il les prononçait. Mais ce silence… Cette absence de mots… Elle signifiait bien plus que n’importe quelle réponse de la part de l’inconnu. Jilan poursuivit sa route, un sourire mauvais s’étirant sur ses lèvres, satisfait de lui-même et de l’effet de ses paroles sur l’homme. Ce qu’il ignorait, c’est qu’à cet instant, il frôla la mort de très près. Pour la première fois depuis longtemps, il avait tenté le Diable en le poussant dans ses ultimes retranchements. Sans l’effort énorme que le lycan prit sur lui pour se contrôler, lui et sa bête, l’existence du jeune professeur aurait pu s’achever ici. Au lieu de cela, il ne reçut qu’une dernière remarque de la part de l’individu. Il s’étonna que l’autre prenne la peine de lui répondre, ou plutôt de lui crier vu la distance qui les séparait à présent. « Délicieuses » ? « Digérer » ?? Le Lightness se retourna soudain pour voir le dos de l’homme disparaitre dans les ténèbres environnantes. Il n’était pas sérieux tout de même ? L’origine des effluves de sang sur lui… La vision de l’inconnu dévorant quelque chose ou quelqu’un dans le cimetière qu’il venait de dépasser assaillit l’esprit de Jilan. Etait-ce seulement quelque chose de toujours vivant ? Il se doutait ce à quoi la faim pouvait pousser les êtres, aux atroces extrémités à lesquelles ils étaient parfois contraints. Manger ou être mangé. Mais se nourrir de cadavres ? La nausée le prit et il regretta sa réplique mesquine pour le coup. Il n’avait pas tellement envie de savoir ce qui s’était passé dans ledit cimetière. La curiosité était définitivement un mauvais défaut…

Puis il se dit que l’autre le faisait peut-être marcher après tout ? Même si dans le cas du Lightness, c’était carrément courir ! Il l’avait cru sur paroles, alors qu’ils n’avaient fait que s’échanger des piques depuis qu’ils s’étaient croisés. L’homme, quel qu’il soit, devait certainement plaisanter, histoire de revenir hanter ses rêves pour la nuit à venir. Jilan demeura un long moment, immobile, à fixer l’horizon, comme s’il espérait voir réapparaitre la silhouette de son interlocuteur. L’humour de ce personnage était déplaisant et d’un goût douteux, c’était certain même si à l’écouter, le sien n’était pas réellement mieux. Sa première impression sur lui était mauvaise, sur bien des plans, à commencer par l’odeur de tabac désagréable qu’il dégageait à force de fumer. Mais peut-être qu’il le retrouverait facilement grâce à cette même odeur. Non pas qu’il le pisterait à l’aide de son odorat –il ne comptait pas tellement sur ce sens-là, contrairement à d’autres races qui en faisaient leur atout majeur- mais une telle effluve ne passait pas inaperçue. Sauf que leurs retrouvailles ne se passeraient probablement pas bien. Il semblerait qu’ils ne soient pas faits pour s’entendre, c’est ainsi. Et un témoin invisible et silencieux de leur échange, pourrait en témoigner. C’est sur cette idée que le jeune professeur tourna les talons pour de bon et rentra chez lui. Il était venu pour une morte et voilà qu’il ajoutait une nouvelle cible à sa liste. Le hasard faisait parfois bien les choses, non ?

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