| par Invité Lun 5 Nov - 12:08
| Visiblement, je pourrais dire ce que je voulais sur mes camarades, il serait toujours aussi buté. De toute évidence, il se plaisait à s'imaginer les vampires sanguinaires, seulement capables de traquer les humains et de passer leurs journées au lit. Bon, j'avoue, maintenant que j'avais rencontré Néro, on en n'était plus très loin, mais quand même !
Beaucoup de mes semblables étaient des gens cultivés, qui avaient appris à vivre en société, même s'ils n'arrêtaient pas pour autant de sucer le sang des humains. Je fréquentais peu ce genre de vampires, même si dans l'ensemble je ne fréquentais même pas mes semblables, mais je savais que certains d'entre eux s'évertuaient à sauver des vies et à ne boire que du sang, pioché dans un verre à ce même bar.
J'avais déjà bu de ce liquide artificiel, mais s'ils ne nous crééaient pas un truc moins infâme, ils ne risquaient pas de voir les vampires s'arrêter de pomper le sang aux mortels. Ceux du Cercle avaient des idées tordues, mais ils n'étaient pas prêts d'obtenir ce qu'ils attendaient.
-Vous n'êtes pas un vampire, et bien que vous les tuez à la louche, vous les connaissez toujours aussi mal ! C'est incroyable de rencontrer des gens aussi têtus, qui persistent à ne voir en nous que des monstres, vides d'existence. Je suis presque certaine que vous avez déjà ôté la vie à des êtres cultivés et éduqués, sous le simple prétexte que ça soit des vampires. Nous n'avons pas tous choisis notre nature, monsieur Slaid.
Je sentais qu'il avait toujours une mauvaise idée derrière la tête,mais je n'arrivais pas à savoir quand il comptait agir, et surtout comment. D'autantque je sentais que mes veines commençaient à devenir brûlantes et que mes mâchoires commençaient à tirer sévère. Si je ne me retenais pas, ma vraie nature s'afficherait, et donnerait raison à cet abruti qui me servait de cavalier.
J'empêchais alors mes yeux de virer au rouge et mes canines de s'allonger, mais ça me déconcentrait pas mal. Aussi bien que je me rendis à peine compte du changement de musique symbolique de l'arrivée d'un slow. Je dus alors me résoudre à me coller à Jarquan, pour mon plus grand déplaisir ! Néro, à l'aide... Vire ce crétin et prend sa place, par pitié...
Distraite, j'eus à peine le temps de me rendre compte de ce qu'il se passait. Jarquan venait de me serrer contre lui, bloquant tous mes mouvements, ce qui était loin de faire partie de la danse. Il opposa alors son pied, et dans une rotation, me fit chuter. C'était un geste rapide et maîtrisé, qu'il avait dut travailler sans relâche, si bien exécuté qu'il en était invisible d'un oeil extérieur.
Je chutais alors sur le parquet, de manière très disgrâcieuse. Verte de rage, je me retournais pour me relever et défroisser ma robe. Sous le coup de la colère, j'oubliais de retenir ma transformation... Nous allions de mal en pi ! Cet enfoiré m'avait vu venir, dès lors de sa première chute, qui était certainement déjà un test pour voir comment je réagirai... Il avait réussi à m'humilier, à me ridiculiser et à me faire perdre toute crédibilité dans mon travail.
En 118 longues années de répétitions acharnées, on ne m'avait jamais rabaissée à ce point ! Cet enfoiré me le payerait, je m'en faisais le serment ! Il regretterait sa traîtrise, ce sale rat ! Bien évidemment, l'inévitable se produisit, et il profita de ma rage pour me faire perdre pied, en prenant le très grand soin de m'insulter, par dessus le marché !
-Profitez bien du fait qu'on ne puisse pas voir du point de vue des spectateurs que je ne suis pas tombée de mon propre gré, mais que j'y aie été poussée par le misérable rat que vous êtes. Ca ne durera pas, je peux vous l'assurer. Je peux aussi vous avouer que si je devais montrer à quelqu'un ce que je vaux sous une couette, ça ne serait certainement pas avec un si grossier personnage ! Vous ne tiendriez encore moins la route que sur cette piste de danse ! Les humains ne valent vraiment rien, surtout quand ce sont des Inquisiteurs ! C'est encore plus décevant que cette fausse chute, dont vous êtes la cause ! Je vais faire ce que j'aurais du faire dès que vous êtes entré dans ce bar... Vous priver de votre existence, pour protéger ma race de vos blasphèmes.
Je quittais alors la piste de danse, m'aidant de ma vitesse vampirique, pour aller saisir mon arme dans mon blouson. Je l'armais, et la pointais sur un client, que je descendis de sang froid. Il s'effondra alors sur le sol. Je me plaçais alors face à l'Inquisiteur, mais l'esprit embrouillé par ma fureur, je ne pus prévoir ce qui allait suivre... |
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