Avventura
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

Aller en bas

Message par Invité Mar 18 Sep - 15:33

Revenir en haut Aller en bas
La salle était calme et silencieuse. Les élèves avaient la tête plongé sur leur feuille tandis que la trotteuse avançait constamment sur le cadran. Le professeur de mathématique, lui, guettait l'œil vif et alerte à la moindre infraction. L'ambiance était palpable. L'atmosphère était pesante, lourde à la limite oppressante. Le stresse et l'envie de réussir étaient omniprésent. Il y avait aussi une certaine énergie dans chaque grattement de plume sur le papier vierge. Et la mienne était resté en suspens sur ce dernier problème. J'avais beau le lire et le relire, c'était pire qu'un casse-tête chinois... Et pourtant, dieu seul sait à quel point ils peuvent nous énerver. J'avais repris mon brouillon et griffonnais les diverses chiffres pour refaire les calculs. Il n'y avait rien à faire, ça ne convenait pas. Je passais ma main dans mes cheveux avant de souffler exaspéré. Je repoussais un peu vivement mon crayon sur la table avant d'abandonner. Ce problème était au dessus de mes capacités et je n'avais pas envie de me prendre la tête plus que ça. Je comptais me laisser aller à la rêverie quand la sonnerie retenti. Ni une ni deux, Mr. Tales se levait et commençait à se faire entendre.

« Allons, allons, c'est terminé, lâchez vos crayons. J'ai dis lâchez vos crayons! »

Sa voix, sèche et imposante suffisait a arrêter les plus téméraires de donner une dernière réponse. Pour un homme mince et frêle, il savait se faire respecter. Ce n'était pas plus mal dans un sens. Pas comme ces gros lourdeaux qui jouaient les dures mais au fond n'avaient rien dans le pantalon. Je ne visais personne... ou presque...

Je remballais mes affaires à la fois satisfaite de mon devoir et un peu déçus de ne pas avoir résolu cette fichu colle. Le sac sur l'épaule, je poussais ma chaise avant de rendre mon contrôle à l'enseignant. Il restait encore quelques élèves dans la classe quand je suis sorti. C'était la pause déjeuner. Des étudiants avaient apporté leur panier repas et mangeaient en classe alors que d'autres partaient se restaurer ailleurs avant de poursuivre la journée. Pour ma part, l'heure était aux réjouissances. Je n'avais pas cours de l'après-midi et j'étais libre comme l'air.

Depuis mon hospitalisation, je jonglais entre les cours, mon entrainement et mes recherches personnelles. Je ne pouvais m'entrainer que le soir vu que mon coach était un vampire. J'avais donc le choix entre les révisions et mes recherches... J'étais prise dans une lutte intense et déchiré. Une décision tellement difficile que je du me résoudre a laisser de côté les révisions. J'allais m'en remettre, j'en étais certaine. Deux minutes tout au plus.

L'ambiance des couloirs étaient bruyante et agité, tout l'inverse de ce que j'avais vécu il y a quelques instant. Les camarades se retrouvaient entre eux et entamaient leurs discutions. Je passais les couloirs et esquivait aux mieux les bousculades de cette ruée vers la liberté. Et oui, ici aussi, il y avait de tout. Des nouveaux a martyriser, des cancres a observer, des pompoms girls a draguer, des brutes a éviter... Enfin, un lycée potentiellement normal quoi. Bon si on oubliait la nature de chacun bien sur. Qui avait dit que l'Avventura était normale? Et qui aurait pensé que le lycée de la ville l'était? Bon, j'ai rien dit...

J'arrivais enfin dans les escaliers, un zone un peu plus calme. Et il valait mieux. Les gamelles étaient fréquentes ici, à cause de pauvres imbéciles qui jouent encore les gamins. Là dessus, le premier qui osait me faire trébucher allait rôtir à petit feu... A croire que le regard noir que je portais sur eux suffisait à les calmer. Leurs idioties m'exaspéraient au plus haut point. S'en était limite navrant et je soupirais en me disant qu'on ne les referait pas.

J'avais atteins le rez de chaussé, et pouvait enfin sortir dehors. Le ciel était légèrement couvert aujourd'hui et le vent semblait se lever. Je maintenais ma jupe pour ne pas permettre à un groupe de garçon de se rincer l'œil. Je poursuivis mon chemin en ignorant les sifflement que l'on me portait. Qu'est-ce que c'était juvénile et agaçant ce comportement masculin!

J'arrivais à l'entrée de la bibliothèque, mes recherches ici avaient été infructueuse et ceux à mainte et mainte reprise.
Les archives et livre de l'établissement ne m'avaient rien donner de plus. Pas même un petit indice à me mettre sous la dent... Rien de rien. Depuis que Natsume m'avait parlé, mes pensés étaient toujours tournées vers eux. Cette famille que je n'avais jamais eu et cette solitude que je cherchais a combler. Combien sont-il? Qui sont-il? Ou habite-t-il? Que devrais-je leur dire? Comment réagiront-ils lorsqu'il me verront? Et comment être sur que je ne me trompe pas? ...
Et oui, tant de question qui attendaient encore et toujours une réponse. Mais pour le moment, je voulais les trouver, les voir et leurs parler. Le seul problème était: « ou chercher? ».

J'éprouvais de la déception et de la tristesse. Je désirais tellement les rencontrer que chaque échecs en devenaient cuisant. Pourtant, je n'arrivais pas à leur en vouloir. Après tout, ils agissaient probablement comme moi. A cacher leur identité aux yeux des autres pour ne pas avoir de problème. Cette cité était parfois hostile et cruelle. Je l'avais bien compris. Je soupirais encore en songeant à la dualité qui régnait ici. Cette lutte incessante entre le Cercle et les Rebelles. Encore une chose que je n'arrivais pas à comprendre ni résoudre.

Je passais enfin le portail de l'école et m'arrêtais l'air songeuse. Je posais mon sac au sol et m'adossait au muret, un pied au sol et l'autre contre le mur. Les bras croisés, je regardais le ciel continuant ma réflexion intérieur. J'avais peut-être un indice... Quand des voix masculine irritèrent mon oreille... Décidément, aujourd'hui, le sexe opposé avait le don de me mettre hors de moi. C'était le petit groupe qui m'avait vaillamment siffler... Même l'ignorance ne suffisait pas avec eux. Ils étaient quatre en tout et l'un d'eux s'avança vers moi l'air triomphant. J'avais l'impression de voir un loup en mal de proie ou de nouvelle conquête. Il n'allait pas être déçus du voyage...


« Hey! Tu attends quelqu'un?  »

Je souris amusé de pouvoir me venger et me faire comprendre pour de bon. J'avançais alors vers lui le regard faussement mielleux. J'avais envie d'être sournoise pour le coup. J'approchais ma bouche de ces lèvres et m'arrêta à quelques centimètre de celle-ci.

« Non. Et même si c'était le cas, ce ne serai certainement pas toi. »

Je tournais alors la tête et ne me gênait pas de lui donner un bon coup d'épaule avant de poursuivre ma route. J'entendais ces potes rires aux éclats. Pauvre garçon, il venait de se prendre un magnifique râteau. Enfin, je n'allais pas m'apitoyer sur son sort, j'avais mieux à faire. J'étais contentes de l'avoir rabaissé, vraiment. Un plaisir malsain mais au combien plaisant. Et puis, je savais ou allez maintenant. En y réfléchissant, je ne sais pas pourquoi je n'avais pas pensé au Cercle plus tôt. Car oui, s'il y avait bien des gens qui pouvaient en savoir sur ma race, c'était peut-être eux les mieux placés. L'air guilleret avec une petite chanson en tête, j'avançais le pas léger vers ce que j'espérais être la source de mes réponses.

Après quelques minutes de marche, j'arrivais enfin devant cette grande bâtisse symbolisant la paix. La porte était ouverte, je n'avais donc qu'à entrer. Je passais le seuil avec une légère appréhension. L'intérieur était juste spectaculaire. Mon regard allait d'un bout à l'autre de la pièce démesurément grande. Il y avait une voute magnifiquement ornée et décorée. Un étage avec un escalier sculpté dans le marbre. Tout ici était ancien, luxueux et harmonieux. C'est là que je me rendais compte à quel point mon studio était petit. Bon, et moins bien décoré aussi mais ça... J'avais pas les moyens non plus de me permettre ce genre de folie.

Dans le hall, je ne voyais personne et pourtant un petit cliquetis rappelant une machine à écrire m'assurait ne pas être seul. Un grand bureau comme dans les grands hôtels trônait au milieu de la pièce. Je m'approchais donc du bureau et distinguais à mesure de mes pas la secrétaire au travail. Elle semblait tellement affairé à sa rédaction que je n'osais l'interrompre. Mes pupilles tombèrent sur une série de porte posté derrière le comptoir. Elle était toute simple sans ornement. Je supposais qu'elle avait été rajouter après la construction même du bâtiment. Je raclais alors ma gorge avant de prendre la parole après un rapide bonjour de la jeune femme toujours sur sa machine à écrire.


« Bonjour, je voudrais avoir des informations s'il... »

Soudain, une porte à l'arrière s'ouvrit et je vis une jeune fille s'approcher de nous. Elle avait des dossiers à la main mais son regard était étrangement posé sur moi. Elle faisait très bourgeoise autant dans son allure que par ces vêtements. Et je ne savais pourquoi, je présentais que ce n'était qu'une petit pimbêche, pisseuse et prétentieuse. Le regard avait suffit à me convaincre. Même ici, la paix ne pouvait pas régner éternellement...

Je n'allais pas me gêner non plus pour lui rendre. Si elle croyais que j'allais m'abaisser comme un bon petit chien, elle pouvait toujours courir. Voici une autre chose que je ne supportais pas, les regards hautains et méprisant. Pourquoi je sens que cette journée allait mal finir?

Je venais de remarquer la petite insigne marqué « Stagiaire ». Et bah, il était pas gâté! J'espère au moins qu'elle avait le même genre de maitre stagiaire que mon professeur de math. Histoire qu'elle soit bien remise en place... Je m'en serais bien chargé sinon... Je fus bien déçus de voir qu'elle baissa la tête. Quoi? Lui aurais-je fais peur? Pauvre petit va! Ce devait elle aussi le genre de pleurnicheuse qui reste dans les jupes de sa mère...


« Je penses que cette personne saura-vous informer. »

La secrétaire me désignait une jeune femme derrière moi. Je ne l'avais pas entendu arriver et lorsque mon regard se posa sur elle, je restais sans voix et oubliait toute mauvaise pensée... Comme si elle dégageait quelque chose de bon et bienfaisant... Qui était-ce? Et pourquoi m'avoir tournée vers elle sans demander plus d'explication?...

Message par Invité Dim 23 Sep - 0:53

Revenir en haut Aller en bas
    Nous étions en début d’après-midi. La matinée avait été occupée par de la paperasserie et des rencontres d’inconnus en quête de réponses, de soutiens ou tout simplement d’écoute sans jugement. Alias Omega était la personne la plus habile dans ce domaine. Toujours à écouter sans porter de jugement et à apporter son aide lorsqu’elle en a la possibilité. Ses journées étaient plus rythmées à cause de la stagiaire qu’on lui avait assigné. Elle voulait faire de son mieux, mais elle serait plus à l’aise avec des dossiers plutôt que parler à des inconnus. Tout le monde ne peut pas être apte à converser avec autrui, cela demande un certain don, si on peut appeler cela ainsi.
    Après être restée dans son bureau avec un jeune neko apeuré pendant presque deux heures, après lui avoir donné un endroit où loger et un petit travail, la lightness songea à aller prendre l’air.
    Elle se dirigea donc doucement vers la porte de son bureau, qu’elle connaissait maintenant par cœur. Elle franchit le seuil et se retrouva directement dans le hall du bâtiment. Il y avait la secrétaire habituelle assise à son poste, la jeune stagiaire et une autre personne.
    Alias prit la direction de ce petit groupe, l’aura de l’inconnue l’a perturbait. Du moins, elle était inhabituelle, malgré toutes celles qu’elle ait pu voir aux cours des siècles.

    Quand elle arriva à leur hauteur, elle entendit la voix de la secrétaire prévenir la visiteuse de sa présence, Alias la sentit se retourner. Alors qu’elle devait voir une jeune femme frêle aux cheveux noirs et aux yeux fermés, la lightness pu lire dans son aura. Elle eu ainsi l’histoire de l’élémentaire devant ses yeux, si le terme peut être utilisé dans son cas. Elle apprit ainsi sa naissance, son enfance, son meurtre, son parcours, la perte d’un être important à ses yeux, ses peurs, ses doutes et sa volonté d’apprendre. D’apprendre l’existence d’autres élémentaires, de les rencontrer. Elle avait une aura rouge, avec des teintes d'orange et de jaune. Parfaitement similaire à son élément : le feu. Elle pouvait également voir, ou plutôt sentir sa chaleur, mais pas une chaleur à vous brûler, mais le genre de chaleur qui vous tient chaud et vous rassure.
    Alias se trouna d’abord vers la secrétaire et ensuite vers la stagiaire.

    « Merci Anita. Sara, il serait sage d’aller dans mon bureau, il y a des dossiers sur lesquels vous pourriez vous pencher. »

    A vrai dire, elle ne voulait pas que Sara assiste à leur entrevue, la lightness pouvait sentir une certaine tension entre les deux jeunes femmes.
    Elle se retourna face à Flame et lui indiqua la porte de sortie avant d’ajouter :

    « Si vous voulez bien me suivre ?... »


    Sans attendre une quelconque réponse, Alias commença à avancer vers la sortie, elle connaissait les lieux par cœur. Et les individus ne posaient pas de problème puisqu’elle pouvait les distinguer du noir.
    Elle prit la direction d’un petit banc à l’écart et à l’ombre, sous un grand arbre. Elles étaient à la fois cachées des regards indiscrets mais sans se montrer cachotières.
    Alias s’assit, et fit signe à Flame de faire pareil avant de prendre la parole, d’une voix douce et calme :

    « En quoi puis-je vous aider Djenna ? »

    Elle ne voulait pas lui faire savoir qu’elle connaissait son véritable nom. D’une part cela risquait de la bloquer et elle ne parlerait probablement pas. D’autre part, elle savait qu’elle ne le disait à personne, ou presque. Elle ne pouvait pas lui faire comprendre qu’elle connaissait tout d’elle. Pas tout de suite, pas d’un coup. L’esprit humain, élémentaire ou d’une race quelconque se bloque parfois, pour se protéger lui-même contre certaines réalités. Il était donc inutile de la braquer davantage.
    Alias resta alors immobile, attendant que son interlocutrice prenne place à côté d’elle ou au contraire s'en aille par peur.

Message par Invité Sam 29 Sep - 18:21

Revenir en haut Aller en bas
J'avais juste tournée la tête pour la voir. Pour savoir qui était la personne que l'on venait de me désigner. Il s'agissait d'une jeune femme, d'une vingtaine d'année a tout casser. Il se dégageait d'elle une étrange paix et sérénité. C'était presque surnaturel. Tellement que je me sentais, moi même, plus calme et plus posé. Mon animosité avec la stagiaire semblait s'être envolée comme par magie.

J'étais comme envoûtée. Mon regard ne pouvait se détacher d'elle. Tout de cette femme me semblait étrange. Et pourtant elle avait l'air si... si normale que j'avais l'impression de rêver et d'halluciner. Comment pouvais-je penser qu'un être comme elle pouvait être étrange? Ce n'était pas ces cheveux noir comme l'ancre, mi-long et coupé en mèche inégale qui auraient fait la différence. Pas même la forme de son visage, non. Sa robe aurait presque été trop impeccable mais encore là dessus je doutais. Ce ne fut que lorsque mes pupilles s'arrêtèrent sur ces yeux clos que je compris enfin d'où venait mon malaise.

Cette personne était aveugle et même si ces paupières étaient closes, je sentais déjà le vide qui s'y cachait. Un vide qui ne serait jamais comblé ni remplacé. J'éprouvais un profond respect envers elle. Pas besoin de savoir qui elle était pour éprouver ce genre de sentiment. La vie d'une personne non voyante ne devait pas être facile tous les jours. Et pourtant, elle était là, calme et tranquille. Elle ne montrait rien de sa souffrance ou ce qu'elle avait pu traverser.

Je battis un instant des paupières comme pour m'en détacher. Je n'avais toujours pas dit un mot. J'étais rester sans voix devant cette femme qui m'imposait le respect. Elle se tourna alors, calmement, vers la secrétaire et la stagiaire.


« Merci Anita. Sara, il serait bon d'aller dans mon bureau, il y a des dossiers sur lesquels vous pourriez vous pencher. »

Il émanait de sa voix une certaine sagesse. J'étais impressionnée. Tout bonnement impressionnée. Le respect et l'humilité, il n'y avait rien d'autre a rajouter. Lorsqu'elle se tourna vers moi pour me demander de la suivre, se fut toujours de façon courtoise et aimable. Elle m'indiqua aussi la porte par laquelle je venais à peine de rentrer. Sans attendre un mot de ma part, elle me tourna le dos et prit la direction de la sortie.

Surprise et ne sachant que faire, je me retournais vers Anita en quête de solution. Sara était déjà repartie et la secrétaire me regarda en haussant les sourcils. Sans prendre la parole, elle me fit signe de la suivre sans me poser de question. C'est dans un profonde inspiration que je suivis les pas de la jeune aveugle.

Je ne savais rien des personnes non voyante et je fus d'autant plus surprise de voir avec quelle aisance et habilité, elle se dirigeait. J'aurais cru pendant un moment qu'elle se serait heurté avec un passant. Mais non, elle s'arrêtait avant ou les contournait. Elle n'avait nul besoin de canne ou d'un quelconque objet, elle se débrouillait très bien sans. J'avais l'impression qu'elle ressentait les gens et les objets, comme si ces sens avaient été poussé à leurs maximum.

On s'approchait d'un banc ou elle s'assit, à l'ombre d'un grand arbre. De sa main, elle m'indiqua d'en faire autant avant de reprendre le parole de sa voix douce et calme.


« En quoi puis-je vous aider Djenna? »

Je m'apprêtais a m'approcher dans le but de m’asseoir. J'avais retirer mon sac bandoulière et l'avait poser sur l'un des pieds du banc. J'allais lâcher la lanière lorsque ses mots me percutèrent. Instinctivement, ma main se resserrai sur la sangle de mon sac. Mon regard se posa sur la jeune femme qui semblait attendre patiemment. J'étais prête à repartir et rebrousser chemin. Quitte, tant pis, à ce que je n'ai pas la réponse à mes questions. Mais une chose me brûlait les lèvres et je ne pu m'empêcher de lui demander froidement.

« Comment connaissez-vous mon prénom? Nous ne nous sommes pas présentée. Et il ne me semble pas vous avoir déjà rencontré. »

J'étais toujours calme mais ce petit détail avait fait la différence. J'étais devenue méfiante. Il y avait des choses sur lesquels je pouvais passer. Hors, que l'on sache des choses sans que je ne les ai divulgué me dépassais. Elle avait beau être aveugle, et m'intimer le respect, je n'allais pas lui accorder confiance pour autant. Encore moins après m'avoir sortir le prénom que j'empruntais sans présentation préalable. Elle avait beau me paraître surnaturel, il ne fallait pas en abuser. Je tenais donc intimement à savoir d'où elle connaissait ce prénom qui était devenu le mien.

Message par Invité Sam 29 Sep - 19:08

Revenir en haut Aller en bas
    Sans surprise après ces paroles, Alias sentie Flame se raidir sur place. Il n’y avait rien d’étonnant là dedans. Elle en avait même l’habitude avec toutes les personnes qu’elle pouvait rencontrer et qu’elle avait rencontrées au cours de sa vie. Peu d’individus acceptent facilement le fait qu’un inconnu sache des choses à leur sujet. Ce qui était compréhensible. C’était pour cette raison que la lightness ne lui avait pas parlé plus. Il fallait d’abord qu’elle voit sa réaction. Elle connaissait son passé mais elle était loin de prévoir l’avenir et l’esprit humain est trop complexe pour se laisser dans une quelconque déduction de réaction. Elle ne répondit pas tout de suite. Elle avait sentie dans le son de sa voix son début de colère et généralement, il est difficile de discuter avec une personne énervée.

    Alias posa alors sa main gauche sur le banc à côté d’elle, pour inviter une nouvelle fois son interlocutrice à s’assoir, mais sans l’y obliger pour autant. L’élémentaire pouvait toujours tourner les talons et s’en aller si elle en ressentait le besoin. Elle n’était pas ici pour dire ce que les gens devaient et ne devaient pas faire. Elle tourna alors la tête dans la direction de Flame, si elle avait eu des yeux, elle serait en train de la regarder gentiment, mais ce n’était plus le cas, le trou que ses orbites manquant avaient laissés était toujours caché derrière ses paupières closes.

    « Je ne veux nullement vous effrayer, Djenna. »

    Sa voix était toujours aussi calme et posée qu’à son habitude. Elle ne montrait aucun signe de malveillance. Ayant vu dans son passé qu’elle avait du courage, qu’elle n’était pas prête à abandonner quand elle avait décidé de faire quelque chose, Alias reprit la parole. Elle n’allait pas mentir à son interlocutrice, elle était presque sûre qu’elle pourrait comprendre la situation sans trop de problème.

    « On me nomme Alias Omega et je suis ce que l’on pourrait appeler la « recruteuse du Cercle ». Il est donc en mon devoir de tout savoir sur les individus qui viennent à nous. C’est mon don. »


    La lightness avait opté pour lu dévoiler qui elle était. De façon à ce que Flame ne se sente pas lésée de ne rien connaitre d’elle. Bien sur, elle ne pourrait jamais connaitre Alias aussi bien qu’elle pouvait la connaitre, mais elle pouvait au moins savoir le minimum pour ne pas partir sans avoir pu lui parler.

    « Votre prénom n’est pas la seule chose que je sais sur vous, Djenna. Votre vie entière m’est passée sous les yeux, si je puis employer ce terme. Mais n’ayez crainte, tous vos secrets seront gardés et jamais dévoilés. »


    Alias leva alors sa main qui était restée sur le banc pour lui tendre. Elle l’invitait à s’approcher d’elle. Flame pouvait très bien ignorer son geste et ses paroles et partir, encore une fois, Alias laissait le choix à son interlocutrice. Mais elle ajouta ce qui pouvait certainement changer le déroulement des choses :

    « Je suis peut-être la plus à même à répondre à toutes les questions que vous vous posé depuis une certaine rencontre. »

    Flame savait pertinemment de quelle rencontre la lightness parlait, celle avec un de ces congénères : Locus. Mais Alias ne prononça pas ce prénom, il renfermait beaucoup trop de souvenirs pour l’élémentaire pour être dit à haute voix à tord et à travers. Elle était là pour l’aider dans sa quête de savoir, de réponse. Et non pour lui faire revivre des passages de son passé difficile à supporter.

Message par Invité Dim 30 Sep - 0:18

Revenir en haut Aller en bas
J'étais tendu. Je n'aimais pas cette sensation qui m'avait envahie il y a peu. Cette femme me m'était mal à l'aise. Vraiment. A tel point que j'en étais devenue méfiante. Elle n'avait pas fait grand chose pourtant. Elle m'avait simplement posé une question. Mais elle m'avait déstabilisé, comme si j'avais raté une marche dans un escalier. Ou, que j'étais monté sur un escabeau qui subitement se mettait à bouger. A tout moment tout pouvait basculer. Je n'avais pas confiance tout simplement. J'avais la sensation d'être en danger mais je n'arrivais pas à partir. Pas tout de suite en tout cas, pas tant que je n'aurais pas de réponse claire et précise de sa part.

C'est pourquoi je restais ainsi debout comme un bout de bois à la regarder fixement. La jeune aveugle insistait à ce que je m'installe à ces côtés d'un geste de la main, mais je n'avais nullement envie de le faire. Un peu comme si la peur m'avait envahi. Oui, cette femme m'effrayait. Vraiment. Pourtant elle était loin de l'être. Elle n'était pas physiquement repoussante. La peur venait simplement de ses mots. La jeune femme n'avait pas employer de terme qui aurait pu provoquer la peur ou l'effroi chez moi. Mais elle détenait des informations sur moi sans que je n'en ai dévoilé une seule. C'est ça qui était effrayant.

L'adrénaline montait petit à petit, les battements de mon cœur s'accéléraient. Plus le temps passait avec elle, et plus je sentais mon cœur à l'étroit dans ma poitrine. Le pire fut lorsqu'elle tourna la tête vers moi, les paupières toujours closent. Ma respiration s'accélérait aussi pendant qu'elle me parlait de manière rassurante.


«Je ne veux nullement vous effrayer, Djenna. »

C'était limite ironique comme situation. Elle ne voulait pas mais pourtant elle m'en donnait tout les effets. J'étais effrayée voir même apeurée. Tel un animal sentant la mort venir. Et si tel était le cas, la mort avait une bien douce apparence. Je fermais les yeux un instant, cherchant à faire taire mes émotions. Calmer cette peur qui grimpait en moi et m'ordonnait de déguerpir au plus vite. Je posais ma respiration tout en continuant de l'écouter.

« On me nomme Alias Omega et je suis ce que l’on pourrait appeler la « recruteuse du Cercle ». Il est donc en mon devoir de tout savoir sur les individus qui viennent à nous. C’est mon don. »

Lorsque je réouvris les yeux, elle n'avait pas bouger. C'était comme si j'avais espéré au fond de moi qu'elle s'en aille. J'aurais voulu que tout ne soit qu'un mauvais rêve et que j'en sorte. Pourtant, je savais pertinemment qu'elle était encore là, je l'entendais encore se présenter. Même si ma respiration était devenue plus calme et mon rythme cardiaque plus posé, ma peur n'était pas partie. Elle était toujours là, oppressante à m'en donner mal à l'estomac. J'aurais voulu que cela cesse et qu'elle se taise... Mais elle n'en fit rien...

« Votre prénom n’est pas la seule chose que je sais sur vous, Djenna. Votre vie entière m’est passée sous les yeux, si je puis employer ce terme. Mais n’ayez crainte, tous vos secrets seront gardés et jamais dévoilés. »

Pour la seconde fois, mon cœur s'emballa et la peur me gagnait à chaque battement de celui-ci. Mes yeux s'écarquillèrent et déjà mon pied gauche reculait comme prêt à partir. Tout mes sens me criaient « Fuit! Fuit pendant qu'il en ai encore temps! » mais ma raison me disait de ne pas la croire. C'était impossible. Impossible que quelqu'un connaisse ma vie, mon passé. J'avais tout cacher depuis le début. Depuis ce jour là, ce fameux jour ou j'ai du porter ce nom et revêtir cette apparence. Je n'avais pas laisser de trace ni laisser les choses au hasard. Elle ne pouvait que mentir ou m'usurper. Elle ne savait pas qui j'étais.

Je me rassurais sur ces dernières pensées, me calmant au passage comme je pu. Je soufflais calmement, rassuré et confiante de ce que je pensais. Elle ne m'aurait pas une autre fois à ce jeu là. Je ne me laisserais pas avoir et revivre encore ces émotions trop forte et trop présente en moi que sont le doute et la peur. C'est au moment ou je repris un peu consistance, qu'Alias me tendit la main. De sa voix douce et calme, elle reprit la parole.


« Je suis peut-être la plus à même à répondre à toutes les questions que vous vous posé depuis une certaine rencontre. »

Elle venait une nouvelle fois de me déstabilisé. En une seule phrase, mes doutes étaient revenue mais pour une fois la peur, elle, était partie. Si la jeune femme assise devant moi avait encore eut des yeux, j'aurai chercher à lire en eux. A savoir si elle savait vraiment ce qu'elle venait de dire? Si elle savait ce que ses paroles sous entendaient pour moi? J'étais en quête de réponse depuis si longtemps maintenant... Depuis la mort de Locus exactement...

Je baissais la tête en repensant à lui tristement. Mon regard se posa alors sur la main d'Alias. Son bras était toujours tendu en l'air vers moi. Elle m'offrait la chance de savoir, et c'est pourquoi elle me tendait cette main. Il me suffisait juste de la prendre. Rien de plus, sauf peut-être admettre que son don était vrai. Qu'elle connaissait tout de moi et donc qui j'étais vraiment.

Je réfléchissais intensément à ce choix qui m'était offert. Croire et savoir ou refuser et rester ignorante? La démarche hésitante, je m'approchais d'Alias, lâchant définitivement mon sac. J'entendis la sangle tomber sur le sol qui couvrait, en ce court instant le bruit de mes pas. D'une main tremblante, j'attrapais celle de la jeune femme et la serrai maladroitement.


« Je vous crois. Et je suis prête à entendre ce que vous avez à me dire. »

J'avais parler sans crainte ni méchanceté. Je lui faisais confiance dorénavant et pour lui prouver, je m'assis à ces côtés. Ni trop loin ni trop prêt. Juste la bonne distance pour l'écouter me dire ce que j'attendais depuis tout ce temps.

Message par Invité Dim 30 Sep - 15:17

Revenir en haut Aller en bas
    Alias sentait qu’elle allait peut-être faire fuir son interlocutrice avec ses paroles. Ce n’était pas son intention, mais la plus part des individus ont du mal quand on leur parle trop directement. Malgré tout, la lightness ne voulait pas changer sa manière d’approche avec cette jeune femme. Même si elle n’en avait peut-être pas conscience, elle était forte et elle pouvait comprendre la situation. Du moins, c’est ce qu’espérait Alias. Elle ne se trompait que rarement lorsqu’elle commençait à s’occuper d’un individu, elle pensait ne pas échouer avec cette nouvelle venue.
    Flame ne bougeait pas alors qu’elle parlait, ou du moins, la lightness ne l’a sentait bouger. Elle aurait pu disparaitre totalement, devenir une statue, si toutefois l’aveugle ne voyait pas son aura rougeâtre près d’elle.

    Elle sentit alors sa main chaude presque brulante se refermer sur la sienne. Elle avait donc accepté sa proposition de se joindre à elle sur ce banc, d’écouter ce qu’elle pourrait lui dire. Et peut-être même oserait-elle lui poser toutes les questions qui la tourmentent depuis tout ce temps.
    Elle croyait ce que disait la lightness ? C’était possible, mais elle ne devait pas avoir conscience de la portée de son don.
    Alias laissa Flame s’assoir à ses côtés avant de prendre la parole. Elle attendit quelques instants, pour laisser le temps à son interlocutrice de bien assimiler la situation. Il ne fallait pas aller trop vite, encore une fois pour ne pas lui faire peur. Pourtant, avec ce qu’elle s’apprêtait à lui dire, elle ne serait pas étonnée de la sentir se lever et partir. Mais elle avait aussi dans l’espoir que son désir de connaissance était plus fort que la peur qu’elle pouvait ressentir.


    « Je vous l’ai dis, je sais tout de vous. Votre naissance dans la cheminée d’une famille de bucheron qui vivait dans la forêt de cette ville. Votre véritable nom. L’accident tragique qui vous a fait sortir de la demeure. Votre désire de ne jamais l’oublier en vous baptisant comme la fillette qui allait naitre. La rencontre avec un autre élémentaire. »



    Et Alias se tut. Elle venait de lui rappeler son passé d’un seul coup, elle devait lui laisser le temps de se ressaisir, mais elle reprit, toujours de sa voix douce :


    « Vous avez décidé quelque chose suite à cette rencontre et de nombreuses questions sont nées. Je suis disposée à toutes les entendre et à y répondre si c’est en mon pouvoir. »


    Elle lui laissait le choix de lui dire ce qu’elle voulait, même de ne rien lui dire. Elle ne pourrait pas l’obliger, et de toute manière, elle savait déjà ce que voulait Flame. Mais il était nécessaire qu’elle le dise à voix haute. Qu’elle s’entende prononcer ses paroles. Tout a plus d’importance lorsque la nature vous a entendu. Si tout reste dans votre esprit, ce ne sont que des pensées, hors les mots ont toujours plus d’impacts sur vous que de simples pensées.


Message par Invité Lun 1 Oct - 21:52

Revenir en haut Aller en bas
Le contact froid de la pierre sur laquelle je venais de m'assoir me fit frissonner. Un frisson qui vous parcours le long du dos et des bras. Je pouvais voir ce que l'on appel la chair de poule se propager le long de mes bras nus. Je tenais toujours la main d'Alias Omega. Elle était petite et semblait fragile. Contrairement à moi, et comme bien souvent, sa main me paraissait froide et je supposais que la mienne devait lui sembler bien chaude.

Durant le silence qui s'était imposer entre nous, je repensais à ce que je venais de faire. Je me revoyais encore m'avancer hésitante vers elle, avant d'attraper cette main tendu. Je me demandais si j'avais fait le bon choix. Celui d'avoir accepter de croire en son don qui malgré tout me laissait perplexe. Je songeais alors à cette ville et ces habitants. Il y avait des choses ou des gens qui pouvaient dépasser l'entendement ou la raison même. Mon professeur particulier en étant une bonne preuve. Alors pourquoi pas elle? Pensais-je intimement.

Je cherchais à me convaincre que ce choix n'était peut-être pas si mauvais que ça. Qu'au fond, je n'avais rien a perdre a essayer. En dehors peut-être de rentrer bredouille et reprendre là ou j'en était. Mais s'il y avait une infime chance que je sache... Alors non, je ne devais pas regretter mon choix. Même s'il m'était difficile d'accepter que quelqu'un puisse tout savoir de moi, je ne devais pas oublier ou je me trouvais. J'étais à l'Avventura, la ville ou les êtres les plus étranges et aux capacités extra-ordinaire se réunissent. Alias et moi en faisions partie. Je n'avais donc pas de raison de la contester sur ses dires.

De ma main libre, je replaçais une mèche de mes cheveux derrières mon oreille. Je me figeais alors lorsque la recruteuse reprit la parole.


« Je vous l’ai dis, je sais tout de vous. Votre naissance dans la cheminée d’une famille de bucheron qui vivait dans la forêt de cette ville. Votre véritable nom. L’accident tragique qui vous a fait sortir de la demeure. Votre désire de ne jamais l’oublier en vous baptisant comme la fillette qui allait naitre. La rencontre avec un autre élémentaire. »

La violence était telle que j'en serai tomber à genou si je n'étais pas assise. J'étais abasourdi et en même temps choquée. Elle venait tout bonnement de synthétiser mon passé et de remémorer de vieux souvenirs enfouis. A chaque phrase, je revivais les scènes les plus marquante de ma vie. J'avais peur et revivre ces fantômes m'étaient devenue insoutenable. Prise de panique, je lâchais la main d'Alias pour placer mes mains sur mes oreilles. Je ne voulais plus entendre les cries de mes victimes ce soir là. C'était juste atroce et insupportable. Je serrais les dents avant de me plier en deux. J'avais les larmes au yeux devant tant d'atrocité et de douleur. Je revivais tout et le simple fait de revoir leurs visages fini par me faire pleurer.

Lorsque la jeune femme eut fini, les cries s'étaient arrêté et les visages s'étaient dissipé. Je ne supportais pas mon passer et encore moins ce que j'avais fais ce soir là. Un passé qui me rongeait et me hantait toujours. Encore aujourd'hui j'aurais préféré que personne n'en sache rien. Autant parce que je ne voulais pas le revivre, autant parce que je ne voulais pas que l'on me voit comme une meurtrière. Mais voilà, elle savait grâce à son don, et je ne pouvais plus le contester.

Je détachais alors mes mains tremblantes de mes oreilles pour essuyer les larmes de mon visage. J'éprouvais toujours cette douleur au fond de ma poitrine mais le plus dur était passé. Alias ne pouvait pas voir mon visage attristé et meurtrie par la douleur de mon vécu et ce n'était pas plus mal. Quand elle reprit la parole, je m'attendais au pire. Le cœur battant , je tournais la tête vers elle la peur au ventre.


« Vous avez décidé quelque chose suite à cette rencontre et de nombreuses questions sont nées. Je suis disposée à toutes les entendre et à y répondre si c’est en mon pouvoir. »

J'étais extrêmement soulagée. Pendant un instant, j'avais songer qu'elle avait quelque chose à me reprocher. Je ne savais pas pourquoi, j'aurais cru que mon expérience passé l'aurait amener à me rejeter, me repousser... et peut-être même ne plus vouloir me parler. Pourtant Alias était toujours là, prête à m'écouter et répondre à mes interrogations. J'étais à la fois surprise et ému. Jamais je n'aurais cru que l'on m'accepte tel que j'étais avec mes erreurs passés et que l'on veuille encore être là à m'aider.

Je savais pertinemment de quelle rencontre Alias Omega me parlait. Il s'agissait de Locus, le seul et premier élémentaire que j'ai rencontré. Il aura été beaucoup en peu de temps et avait soulever en moi bien des questions. J'allais enfin pouvoir les poser ouvertement et peut-être concrétiser mon vœux. Je détournais la tête pour regarder au loin, le regard vide.

« J'aimerais savoir... »

Ma voix venait de se nouer et mon cœur était lourd. Après mettre racler un peu la gorge, je repris avec toujours une petite appréhension.

« J'aimerais savoir si je suis la seule de ma race ici, à l'Avventura. Si tel est le cas, je n'aurais plus grand intérêt à rester ici. Mais... Si je ne suis pas seule, alors j'aimerais pouvoir les trouver. Savoir ou ils habitent... pour... pour diverses raisons. »

Je m'étais raviser sur mes derniers mots. J'aurais voulu dire ma raison véritable mais au fond de moi, la peur de me retrouver de nouveau seule était encore et toujours là. Et si jamais j'apprenais être unique dans cette ville, alors mon vœux n'aurait pas eut lieu d'être dévoiler. Je chérissais l'idée que m'avait soufflé Natsume, qu'il y en avait d'autres comme moi. Mais, nous n'étions pas tout à fait « présent » ce jour là... Je voulais m'en assurer avant de me lancer dans un quelconque projet.

Je n'avais toujours pas trouver le courage d'affronter le visage d'Alias. J'avais peur de sa réponse et je préférais rester ainsi à observer les passants.

Message par Invité Jeu 11 Oct - 19:06

Revenir en haut Aller en bas
    La lightness n’avait pas encore reprit la parole. Elle sentait le malaise de son interlocutrice après ses paroles. Sa vie, ou du moins, ses moments forts devaient être en train de défiler devant ses yeux. Flame devait être en train d’être submergé par toutes les émotions qu’elle avait pu avoir durant toutes ces années. Elle allait pouvoir surmonter tout cela, mais il lui faudrait un peu de temps et du soutien. Ce qu’Alias pouvait lui fournir sans aucun problème.
    Elle senti la main de l’élémentaire glisser entre ses doigts mais elle ne la sentie pas se lever. Elle était toujours à ses côtés, mais elle était comme figée à l’image des statues. L’espace de quelques minutes un silence s’installa entre les deux femmes, probablement pendant lequel Flame était en train de remettre de l’ordre dans ses idées.
    Alias vit l’aura de son interlocutrice vaciller. Elle ne changea pas de couleur, mais elle savait qu’elle était submergée par toutes ses émotions et ces dernières allaient devoir sortir. Et quel est le moyen que le corps choisi pour cela ? Les larmes. Même silencieuse, la lightness avait conscience que Flame était en train de pleurer. Mais jouant sur le fait qu’elle était aveugle, elle ne montra pas à la jeune femme qui se tenait près d’elle, qu’elle savait. Cela n’aurait rien arrangé, la plus part des personnes n’apprécient pas d’être vu dans cet état. Il n’y a pourtant rien d’honteux à cela. Mais c’est ainsi que fonctionne certain être et Alias n’était pas dû genre à forcer la main aux individus.
    Elle senti le corps de Flame s’apaiser lorsqu’elle avait reprit la parole, sans aucun jugement dans ses dires. Elle pensait probablement qu’elle allait lui faire des reproches, peut-être même la traiter de monstres. Mais elle ne l’avait fait, et elle avait vu des évènements bien pires par ses yeux clos. Elle pensait être rejeté par la Lightness, cette dernière savait que c’était l’une de ses appréhensions, cela faisait peut-être même parti de ses peurs les plus anciennes. Mais Alias ne rejetait personne, ce n’était pas dans sa nature.

    Flame commença alors à parler, en pouvait entendre dans sa voix qu’elle était troublée par ses sentiments. Le contraire aurait étonné Alias. Elle eut du mal à se lancer, mais elle parvint tout de même à annoncer ses questions. La Lightness les connaissaient déjà toutes, mais il était important que l’élémentaire les prononce à haute voix. Pour elle, c’était la meilleure façon de s’approprier ses attentes, qu’elles ne restent pas simplement dans son esprit.
    Alias attendit quelques instants avant de prendre à son tour la parole. Non pas pour torturer Flame qui attendait la réponse à ses questions depuis trop longtemps déjà, mais parce qu’elle ne voulait pas lui donner trop d’espoirs. Le Cercle était au courant que des êtres nommés « élémentaires » étaient dans la ville. Mais ils étaient trop peu nombreux pour qu’ils se fassent remarquer d’une façon ou d’une autre. Ils étaient tous aussi discret les uns comme les autres, il était donc difficile de les trouver.

    « Non, vous n’êtes pas la seule dans cette ville. Le Cercle connait l’existence des élémentaires… Mais je suis désolée, nous ne savons pas encore leur identité. »


    Alias marqua une courte pause. Elle connaissait toute l’envie qu’avait Flame à trouver ses compères et son manque de moyen pour les chercher. Il y aurait un procéder simple pour qu’elle puisse accéder à une plus grande quantité d’information, sans passer par un intermédiaire. Mais même si elle connaissait le fond de l’élémentaire, Alias devait la tester, elle devait savoir si les peurs de Flame seraient engloutis par son besoin de rencontrer ses semblables.
    Elle reprit la parole, sans voix était toujours comme à son habitude : douce, sans une pointe de méchanceté.

    « Avec les évènements passés, nous manquons de personnel pour récolter plus d’information sur votre race. »


    Elle venait d’avoué que le Cercle ne s’intéressait pas aux élémentaires. Ce n’était pas tout à fait vrai, il manquait effectivement d’effectif, mais ce n’était pas une raison pour laisser de côté une race qui venait de faire son apparition. Pour protéger ses habitants, le Cercle devait essayer d’en savoir le plus possible sur chacune des races présentes. Malheureusement, les élémentaires étaient très doués pour passer inaperçu.

Message par Invité Ven 19 Oct - 19:43

Revenir en haut Aller en bas
Le regard vide et la peur au ventre, j'attendais qu'Alias daigne me répondre. L'attente était insoutenable. J'appréhendais tellement sa réponse que l'air me semblait de plus en plus pesant. Chaque inspiration me faisaient mal, comme si nous étions en hivers lorsque le froid agresse vos poumon. J'entendais les battements de mon cœur dans mes oreilles. L'afflux du sang était devenue suffisamment fort pour que je l'entende. Ce rythme s'accélérait à mesure que le temps passait.

Mes pupilles se posèrent sur un jeune garçon tenant encore sa mère par la main. Je tournais la tête pour les suivre du regard. Ce n'était probablement rien mais les voir ainsi me rappelait que je n'avais pas grandit comme eux et que jamais je ne connaitrais cette forme de bonheur. Les joies de la vie de famille ne m'avaient pas été accordée. Et je n'étais pas née ni sortie du ventre d'une femme. Je me sentais bien différente des gens qui pouvaient m'entourer. Pourtant, je les enviais et souhaitais vraiment pouvoir accéder à cette forme de vie. Mais là encore, il me fallait savoir si j'étais désespérément seule ou non.

J'éprouvais un pincement au milieu de ma poitrine lorsque la mère et le fils disparurent derrière un bâtiment. J'inspirais un grand coup, la tristesse, l'envie et le stresse m'envahissant peu à peu. J'étais de plus en plus nerveuse et l'une de mes jambes s'activait de façon frénétique. Mes mains presque tremblante se frottaient l'une contre l'autre de façon assez lente. Lorsque la jeune aveugle s'adressait enfin à moi, tout mes gestes s'étaient figé comme si l'horloge et l'espace temps s'étaient tout bonnement arrêté.

Je devais ressembler à une statues de jeune femme assise sur un banc en pleine réflexion. Et les passants qui croiseraient ma route pourraient se demander ce quoi je pensais. Je réécoutais les paroles d'Alias. Sa voix se répétait s'en cesse dans ma tête tel un vieux vinyle sur son tourne disque.


« Non, vous n'êtes pas la seule dans cette ville. Le Cercle connait l'existence des élémentaires... Mais je suis désolée, nous ne savons pas leur identité. »

J'avais du mal a y croire, c'était tellement beau pour être vrai. Je sentais mon cœur de nouveau battre la chamade dans ma poitrine mais, cette fois ce n'était plus de la peur ni des appréhensions. C'était juste du soulagement et en même temps de la satisfaction. J'étais tellement heureuse que des larmes de bonheur coulaient au coin de mes yeux. Je me pinçais les lèvres et relevait la tête vers le ciel parce qu'enfin je venais de trouver un sens à ma vie.

Je me tournais alors vers Alias et j'aurais voulu qu'elle puisse voir le bonheur qu'elle venait de m'offrir. J'aurais aussi aimer combler le vide de ses yeux durant ce court moment, avant même qu'elle ne reprenne la parole.


« Avec les évènements passés, nous manquons de personnel pour récolter plus d'information sur votre race. »

Je souriais maladroitement. Au fond de moi, même si elle ne pouvait pas me donner leur identité, je savais que je les trouverais. Je voulais les rencontrer et même s'il fallait dorénavant que je redouble d'effort, je savais qu'ils existaient et qu'ils étaient quelque part dans cette ville. Ma volonté était bien plus forte maintenant, je le savais. En moi, je sentais comme un nouveau feu prendre vie, bien plus ardent et bien plus grand.

Le regard emplie de larme, je ne pouvais plus me taire plus longtemps sur mon souhait et mon désir de les protéger. Tout comme je ne pouvais pas laisser Alias aveugle du bonheur que j'éprouvais. J'attrapais l'une de ces mains et l'apposa contre mon visage. Je savais que même si elle ne pouvait plus voir, elle pourrait au moins savoir que je pleurais. La voix tremblante par l'émotion, je me livrais à elle gardant toujours sa main sur ma joue.


« ... Merci...du fond du cœur... Même si je ne sais pas qui ils sont, je sais aujourd'hui que je ne cherche pas en vain... Et je sais que je les trouverais car depuis ce jour je n'ai qu'un seul souhait: Pouvoir les protéger. »

Une dernière larme m'échappait et s'arrêtait sur l'un des doigts de la jeune fille. Je lâchais alors sa main en souriant. Je savais maintenant ce qu'il me restait à faire, reprendre mes recherches et ne pas baisser les bras. Mais je venais surtout de comprendre que mon choix d'être rester était le bon. Et, que je ne regrettais pas cette rencontre toute aussi émotive et bouleversante qu'elle ai pu être.

Je repensais alors aux dernières paroles d'Alias. Elle m'avait avouer ne pas avoir beaucoup d'information et manquer d'élément pour en quérir. Je l'appréciais beaucoup maintenant et je désirais l'aider en retour en lui proposant mon aide.


« Vous m'avez dit que le Cercle savait peu de chose sur nous. Et je sais que je les trouverais donc que j'aurais potentiellement des informations. Es-ce que cela vous conviendrais que je vous aide? D'une quelconque façon? »

C'était un peu ma façon de la remercier et puis, je n'étais pas contre les ambitions du Cercle. J'attendais donc sa réponse à ma proposition sachant que si elle acceptait j'en serais ravie.

Message par Invité Lun 22 Oct - 13:08

Revenir en haut Aller en bas
    Alias, bien qu’aveugle, était capable de sentir le mal être de Flame alors qu’elle attendait la réponse à ses questions. Mais le soulagement qu’elle éprouva lorsque la Lightness lui répondit, le bonheur qui émanait de son aura touchait Alias elle-même. L’élémentaire avait attendu si longtemps pour connaitre la réponse à son interrogation et savoir qu’elle n’avait pas espéré tout ce temps pour rien la remplissait de joie.
    Alias eu quelques regrets de ne pas l’avoir rencontré plutôt, de ne pas lui être venu en aide plutôt. Mais elle savait également que si elle l’avait croisé quelques temps avant, Flame n’aurait pas été dans le même état d’esprit. Elle ne ressentirait pas le besoin de prendre soin de ses semblables, elle aurait été différente ainsi que le futur.

    Elle sentit la main chaude et bienveillante de Flame toucher la sienne. Elle n’eut aucun mouvement de recul, elle savait parfaitement qu’elle ne craignait rien en sa compagnie, qu’elle ne lui ferait pas de mal. Elle senti sa main se lever pour se poser sur le visage de son interlocutrice. Sa peau était aussi chaude que sa main, mais également humide. Elle avait donc laissé échapper ses larmes. Mais ce n’était pas des larmes de tristesse, c’était des larmes de joie. Un sourire se dessina alors sur le visage de la Lightness. Un sourire qui se voulant bienveillant. Elle laissa sa main sur sa joie, comme le font parfois les humains, comme pour lui dire que tout allait bien se passer maintenant. On ne pouvait jamais faire ce genre de promesse, à personne. Mais à cet instant, dans ce lieu, Alias n’aurait pas brisé tous les espoirs de Flame avec ce genre de paroles. Elle était venue en quête de savoir, peut-être même de réconfort, et en aucun cas pour entendre dire ce genre de chose.
    Toujours de sa voix douce et bienveillante la Lightness lui répondit :

    « Vous avez en vous le pouvoir de les protéger tous, Djenna. Ne doutez plus de vous, quelque soit les circonstances. »


    Elle n’avait pas encore retiré sa main du visage de Flame, elle l’écouta prononcé ces paroles. Elle voulait pouvoir aider le Cercle dans son entreprise de recherche d’information sur les élémentaires. Alias avait attendu d’entendre ce genre de parole avant de laisser retomber sa main.
    La Lightness avait déjà sa petite idée de la manière dont elle pourrait les aider.

    « Il y a bien une façon pour vous de nous aider. Mais cela vous incombera des lourdes responsabilités, pour vous comme pour tous ceux de votre race. Etes- vous prête à cela ? »


    Connaissant déjà la réponse, du moins, elle s’en doutait, elle reprit, toujours gentiment :

    « Que diriez-vous d’être la représentante des élémentaires ? Vous possédez assez de volonté pour ce poste. Et je crois en vous. »

    Elle se tut alors. Elle laissait ses paroles prendre vie dans l’esprit de son interlocutrice. Pour qu’elle prenne sa décision. Alias lui avait proposé, et en aucun cas elle ne l’obligerait. Il fallait que Flame désire ce poste pour elle-même et les siens.








Message par Invité Ven 26 Oct - 3:17

Revenir en haut Aller en bas
Dans l'attente d'une réaction d'Alias, je guettais le moindre signe, le moindre petit rictus sur son visage. Je voulais savoir si mon geste avait atteint son but, s'il l'avait emplie de joie, tout comme elle avait pu le faire pour moi quelques minutes plutôt. A la façon d'un lynx guettant sa proie d'un œil vif, j'observais chaque détail de son visage. J'ai pu voir petit à petit se former un sourire. Un sourire emplie de douceur et de bienveillance.

Un petit moment de silence s'était passé entre nous deux. Ni l'une ni l'autre n'osaient dire un mot et risquer de briser ce bref instant. Intérieurement, je me satisfaisais de la situation. J'avais réussis a palier le vide de ces yeux pour lui permettre de « voir » ce que j'éprouvais. Je n'aimais pas pleurer en public ni même devant quelqu'un. J'avais ma fierté mais, ici et dans ces circonstances, elle n'avait pas lieu d'être. Et j'étais profondément contente de voir qu'elle m'exprimait m'avoir comprise par ce simple geste. Il aurait pu être anodin pour une personne extérieur mais pas pour moi. Ce petit sourire était lourd de sens et faisait battre mon cœur d'un plaisir encore méconnu.

Alors que mes pensés se tournaient vers ceux que j'espérais rencontrer, ailleurs que dans mes rêves, Alias reprit la parole. Brisant par la même occasion, le silence. Sa voix douce et calme parvenait à mes oreilles comme une douce berceuse vous rassurant avant de dormir.


« Vous avez en vous le pouvoir de les protéger tous, Djenna. Ne doutez plus de vous, quelques soit les circonstances. »

Les quelques mots qu'elle avait prononcé m'avait un peu surprise mais en même temps rassurer. Je battais des paupières et soupirait rassuré. Alias savait trouver les mots pour me réconforter. Elle savait aussi me redonner courage dans ce combat que j'avais entrepris à ma sortie d'hôpital. Et encore une fois, je sentais, au fond de moi même, cette petite flamme devenir de plus en plus vive et plus grande.

J'étais un brasier à moi seule, une dangerosité insoupçonnée mais, en ce jour, je désirais plus que tout les protéger. Je voulais que mon feu ne soit plus aussi destructeur qu'il avait pu être. Même si je savais ce que ce désir impliquait. Si jamais l'un des miens étaient en danger, je me battrais et ferait certainement le mal pour le protéger. Que quoi qu'il advienne, je me battrais jusqu'à la mort s'il le fallait. Et même si ma véritable identité venait a exploser au grand jour, que je perde le contrôle, cela n'avait plus d'importance pour moi, du moment que je les sauvais.

Je baissais alors les yeux avant de regarder à nouveau Alias, le regard emplie de volonté. J'étais prête à tout pour eux même au pire. Du moment qu'ils ne me quittent plus, que je ne revive pas une perte et qu'ils soient tous en sécurité. J'allais faire tout mon possible pour y arrivé. Mais je n'en oubliais pas moins les dettes de vie que j'avais envers Eleonor Doherty et Natsume Kageya. Et encore moins, ma volonté d'aider cette jeune aveugle. C'est à cet instant précis que mon interlocutrice m'avoua enfin ce que je pouvais faire pour elle.


« Il y a bien une façon pour vous de nous aider. Mais cela vous incombera des lourdes responsabilités, pour vous comme pour tous ceux de votre race. Êtes-vous prête à cela? »

Inconsciemment, j'avais eu un léger recul en me penchant un peu en arrière. J'étais surprise mais aussi inquiète. Je ne savais pas ce qu'elle entendait pas « lourdes responsabilités » mais ce n'étaient rien encore comparer au fait que les miens pouvaient être impliqué eux aussi. Je n'avais pas eu le temps de l'interroger qu'elle poursuivit presque aussitôt.

« Que diriez-vous d'être la représentante des élémentaires? Vous possédez assez de volonté pour ce poste. Et je crois en vous. »


Pour le coup, la surprise et surtout l'incompréhension m'avait envahie. A tel point, que je restais coi devant cette proposition. Autant mon corps et mon visage étaient rester bloquer autant mon cerveau lui fusait. Il y avait tellement de question que je me posais pendant cet instant... Qui suis-je pour mériter ce poste? Les miens ne me connaissent pas alors comment verront-il mon choix? Que j'acceptais ou non? Et surtout ces questions que je m'étais posée bien avant qu'elle ne poursuive.

Je secouais la tête, troublée et cherchant encore quoi dire là-dessus. Je n'arrivais pas a savoir, je n'arrivais pas a comprendre. Je ne voulais pas faire d'erreur et de regretter mon choix plus tard. C'était autant une opportunité qu'un lourd fardeau si je comprenais bien mais qu'elle était le bon choix? Je ne voulais pas prendre ça à la légère. Je ne pouvais plus me taire plus longtemps... Il fallait que je lui demande.


« Euh... Qu'entendez-vous par lourdes responsabilités? Et, en quoi ma race pourrait être impliquer? »

Je marquais une pause commençant presque a balbutier. Je respirais grandement, je ne pouvais pas détacher mon regard des lèvres d'Alias. La moindre réponse qu'elle allait me donner serait pour moi décisive sur ce choix qui s'offrait à moi.

« Comprenez que je ne veux pas prendre votre offre à la légère mais qu'impliquer les miens sans les connaître ni savoir ce qu'ils en pensent m'est délicat. »

Le doute commençait a s'installer en moi. Après tout, elle m'en disait capable et croyait en moi. Devais-je rester sur ces mots là et accepter? Ou?... Je me ravisais intérieurement, il fallait que je sache vraiment les risques que j'encourais pour moi et ma race. Oui, il le fallait... pour leur bien...

Message par Invité Mar 20 Nov - 2:24

Revenir en haut Aller en bas
    Comme elle l’avait deviné, après ses paroles, un long silence se fit sentir. Alias comprenait parfaitement ce que pouvait ressentir Flame à ses mots. Elle se doutait qu’elle était maintenant partagée entre deux parties d’elle. L’une, qui ferait tout son possible pour garder les siens en vie et en sécurité, à n’importe quel prix. L’autre, semble-t-elle plus modérée, qui souhaite réfléchir avant de prendre une décision importante. Pesant ainsi les pour et les contre. La Lightness ne reprendrait la parole qu’après avoir entendu son interlocutrice. Si cela devait prendre plusieurs minutes de plus, très bien. Elle attendrait aussi longtemps qu’il le faudrait. Elle était là pour guider Flame, lui donner des options d’avenir pour elle et son peuple. Mais la décision finale revenait à l’élémentaire. Quoi qu’elle dise Alias n’essaierait pas de la faire changer d’avis, ce n’était pas son rôle ici bas.

    Elle posa alors sa main, délicatement sur celle de la jeune femme, comme pour la rassurer. Encore une fois, comme pour lui dire que ca irait. Que pour le moment, elle n’avait rien à craindre. Ce n’était que des paroles, et pourtant, elle pouvait sentir l’impact qu’elles avaient sur Flame. Il est rare de voir des individus qui se préoccupent du sort des siens avant le leur. Et pourtant, elle savait que ce petit bout de femme assise à ses côtés en était capable. Elle l’avait su dès qu’elle l’avait vu à travers son don. Tenant toujours la main de Flame, elle reprit doucement :

    « Il vous faudra prendre des décisions pour votre peuple. Vous serez entourée pour vous aider. On ne laisse personne seule face à ses choix. Mais étant représentante, vous parlerez en leur nom à tous. »

    Elle marqua une pause. Une fois de plus pour permettre à Flame d’encaisser ses paroles. Son cœur était prêt à aider son peuple, mais sa conscience se devait de se poser des questions. C’était tout ce qu’il y a de plus naturel. Le contraire aurait même été étonnant, pour ne pas dire dangereux.

    « Vous aurez la possibilité d’avoir ce qu’on appelle un Second. Un être de votre peuple qui vous aidera et vous soutiendra. »


    Nouvelle pause. Nouveau moment de silence et probablement de questionnement pour Flame. Tout cela devait lui semblait trop dur à supporter. Avoir en quelque sorte, l’avenir de son peuple entre les mains. Et pourtant, à voir sa détermination et sa volonté à tous les protéger, Alias avait la conviction qu’elle ne laisserait pas tomber.

    « Entendez bien que nous n’attendons pas de réponse sur le champ. Vous avez la possibilité de réfléchir. Nous avons conscience du poids que cela vous incombe. »

    Et Alias se tut de nouveau, mais cette fois, elle laisserait la parole à Flame. Elle n’ajouterait rien de plus pour le moment.


Message par Invité Mar 18 Déc - 20:52

Revenir en haut Aller en bas
Le cœur battant et les mains tremblantes, j'attendais qu'Alias me réponde. Une attente qui se voulait limite insoutenable. C'était une nouvelle atmosphère qui s'était créée. Plus tendue et ou l'air semblait lourd et rare. J'avais l'impression d'être oppressée, serrée, étranglée... Alors que ma respiration se faisait courte et rapide, mon regard se perdait sur ses lèvres toujours closent.

Je cherchais vainement à distinguer le plus petit plissement de commissure, le moindre petit rictus, le maigre détachement de ses lèvres mais rien. Le visage d'Alias était comme figé dans la glace... Mon cœur battait très fort dans ma poitrine. J'avais la sensation qu'il était à l'étroit dans ma poitrine. Il se heurtait violemment à ma cage thoracique à chacun de ses battements. Le silence et le stresse grimpaient en puissance à chaque impacts. Il fallait que je m'évade... Sinon mon cœur allait exploser sous la pression.

J'oubliais alors Alias le temps d'un instant mais gardait mes oreilles attentive au son de sa voix. Je divaguais alors sur mes ambitions actuelles et mes capacités. A croire que ma volonté et mes envies s'étaient réfugiées bien loin, là ou je ne les trouverais pas... Du moins pas de si tôt. Il me fallait du temps pour me poser les bonnes questions. Trouver les réponses enfuient en moi. Mais une question subsistait encore dans mes pensés : Trouverais-je les réponses seule ?

Il fallait que je fasse face à moi-même... Y voir clair en faisant le point. Ma tête et mon cœur s'opposaient mais je devais trouver la zone d'équilibre. Là ou les deux se retrouvent et s'accordent. Je voulais que ce choix soit le bon et surtout harmonieux pour ne pas le regretter. Mais je ne devais pas oublier le principal : mes congénères. Ils sont eux aussi en droit de prendre part à cette opportunités... Et puis, qui sait ?, peut-être m'aideront-il à trouver la voie ?

Alors que j'étais en pleine réflexion intérieur, une sensation sur ma main me ramena à la réalité. J'étais toujours en face d'Alias, et celle-ci venait d'apposer sa main sur les miennes encore tremblantes. Mes pupilles passèrent de ses mains à sa bouche. Elle allait me répondre, j'allais enfin savoir et peut-être commencer à trouver une réponse. Mon cœur palpitait dans ma poitrine quand les premières phrases me parvenaient et me laissaient perplexe.


« Il vous faudra prendre des décisions pour votre peuple. Vous serez entourée pour vous aider. On ne laisse personne seule face à ses choix. Mais étant représentante, vous parlerez en leur nom à tous. »

Quelques choses me chiffonnait dans ses paroles. Une chose qui me choquait et me laissait dans une expression mi surprise, mi troublée. A entendre la jeune femme, j'étais déjà « représentante » de ma race. Hors c'était loin d'être le cas. Je n'avais pas encore fait mon choix et ne l'avait pas officialisé. Je paniquais pour le coup. Les choses allaient trop vite et je perdais pied. C'était comme si je n'avais plus d'emprise nul part. J'étais effrayé, apeuré et déconcerté. Comment avais-je pu en arriver là ?

Je ne comprenais plus ce qui se passait. Je venais à la base pour trouver les miens. J'avais gagner la certitude de ne pas être seule en ville. Mes convictions pour les trouver s'étaient renforcés mais je ne m'attendais absolument pas à ça... Alors que je cogitais encore sur ce qui m'arrivais, mon interlocutrice reprit la parole toujours de sa voix douce et calme.


« Vous aurez la possibilité d'avoir ce qu'on appelle un Second. Un être de votre peuple qui vous aidera et vous soutiendra. »

Je libérais une de mes mains pour commencer a me ronger un ongle nerveusement. J'avais toujours l'impression d'être prise pour ce que je ne suis pas. Je ne savais plus trop ou me mettre et encore moins quoi dire. Pourtant, ce qu'elle venait de me dévoiler me confirmait qu'il me fallait d'abord les trouver pour savoir si le choix que je prendrais serait accepter... Je ne me voyais pas représentante... Pas sans connaître les miens, leurs avis et leurs convictions. Il me fallait du temps... Vraiment...

Au moment ou la jeune aveugle reprit la parole, je m’apprêtais à entendre le pire : « Bienvenue au Cercle. ». Ce ne fut pas le cas, et à mon plus grand soulagement, ce qu'Alias me dit m’apaisa profondément. C'était comme si elle avait lu en moi mon désir d'attendre et de ne pas me précipiter.


« Entendez bien que nous n'attendons pas de réponse sur le champ. Vous avez la possibilité de réfléchir. Nous avons conscience du poids que cela vous incombe. »

Le stresse retombait petit à petit et mon cœur se remit a battre normalement. Plus de douleur dans la poitrine, je n'étouffais plus, je ne suffoquais plus, je me sentais bien. L'atmosphère avait changé et mon visage était devenue souriant. Je soufflais un grand coup comme pour me débarrasser des surplus de stresses qui m'encombrait la poitrine. Je m'étais fait peur toutes seules mais je devrais tout de même choisir. Je reprenais alors les mains de la jeune fille avant de choisir mes mots.

« Écoutez... Je... Je ne peux pas vous répondre aujourd'hui. Je me doutes que vous aimeriez savoir à quoi vous en tenir mais... Je suis actuellement dans l'incapacité de faire un choix. Je préfères prendre le temps de la réflexion et revenir vous voir quand le moment sera venu. »

Je la regardais alors un peu embêtée pour elle. J'aurais voulu pouvoir lui répondre avec conviction et détermination « J'accepte de les représenter et d'être là pour eux. » ou « Non, je ne suis pas digne d'être leur représentante. ». Même si lui donner une réponse prendrait du temps, je savais qu'elle saurait attendre. Je serrais un peu plus fort ses mains et lui dire « Merci et à bientôt. » avant de m'éloigner peu à peu n'oubliant pas mon sac de cours. Une main caressant mon bras comme pour me rassurer, je reprenais le chemin de mon appartement pour de nouveaux jours.

Message par Contenu sponsorisé

Revenir en haut Aller en bas
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum