| par Invité Lun 16 Déc - 16:30
| Bonjour ! Voilà de quoi vous occuper un peu ^^ Larmes nocturnes:
La nuit glisse délicieusement de son obscur lit de soie noire La lune devient une horloge funeste, macabre présage Et alors que le couperet tombe, mortelle sentence Le ciel donne naissance à de sinistres larmes Froissant les plis de cuir sombre de mon long pardessus Ruisselantes sur le pavé de pierres anciennes.
Les mains gantées de noir, le visage masqué d’étoffe Je déambule: je suis la mort, je suis la balance Crois-tu trouver la paix, monstre d’égoïsme ? Quand les Enfers se déchaînent en moi, tumultueux Alors que le vacarme m’assaille, me hante, que ton visage Ne m’apporte plus que haine, souffrance et désespoir ?
Les nuages masquent tous les crimes, les ténèbres Enveloppent tous les échecs, toutes les pertes Sous le tranchant argenté, le sang coulera, tu périras Le vent seul témoin de la vengeance d’un cœur meurtri Le Céleste, unique spectateur de ta douce agonie Ton cri comme une douce ritournelle, mélodie
Il fut une fois…
Il fut un paysage éternel, peint de fine neige Semblable à une blême brume, à un songe Où le ciel avait la couleur de ta peau, de ton teint Et les arbres la finesse de ton corps, de tes traits. Le vent balayait langoureusement mes cheveux Avec la douceur de ta voix, tes vocalises de soprane Et dans mon cou, la chaleur estivale de ton souffle Le son de mes pas comme un écho à ma détresse.
Vêtue de gris, ombre pâle sous l’astre diurne Je m’avance dans ce monde, immensité de glace Le vol, à la grâce silencieuse d’une colombe, m’afflige Comme un voile blanc, enveloppe emplie de vie. Je contemple un ruisseau au cours interrompu Le froid forme un châle, pâle comme l’iris de tes yeux Mais ici, seule l’absence me blesse, retentit puis me rejoint Dans ce lieu sans âme, il n’y a qu’un cœur qui bat.
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