Elle y avait reconnu un peu le paysage qu"elle avait laissé ou qu'elle avait simplement abandonné. S'en était fini de sa petite ville, elle devrait se faire à cette nouvelle vie, même si elle chamboulait soudainement ses habitudes depuis de si longues années ! Bien sûr, c'était différent de l'endroit où elle avait grandi, mais elle retrouvait ici un peu son là-bas. Elle pourrait donc s'y faire. C'est ce qu'Ayana pensait tout en déambulant dans les rues de la nouvelle ville.. Depuis toute petite elle avait affronté bien d'autres évènements plus importants, rien ne pouvait être plus difficile et c'était sûrement ce qui l'avait toujours rendue si forte ! Elle n'avait pas eu cours ce matin. On lui avait donné les horaires d'études et elle avait pris connaissance de son professeur. Elle n'avait pas eu vraiment le temps de rencontrer les autres étudiants. Ils semblaient différents d'elle au premier abord, mais le temps viendrait où tout cela changerait. Elle se ferait de nouvelles relations et tout serait comme avant, qui sait ?
Ayana prit la rue de droite machinalement tout en décidant de se trouver un endroit paisible où se poser. Elle marchait depuis un bon moment et ses pieds commençaient sérieusement à la faire souffrir. Elle aperçut au loin le lac et s'en approcha rapidement. La première pensée qu'elle eut, fut de se déchausser sans tarder pour mettre fin à la torture et de goûter enfin au sable sur lequel ses pieds se posaient l'un après l'autre. Il n'y avait que très peu de monde en cet après-midi bien ensoleillé, ce qui n'était pas plus mal. La jeune fille posa les livres qu'elle tenait encore dans les mains après s'être assise et regarda furtivement autour d'elle. Tout était silencieux. Elle ramena ses jambes contre son torse et posa son menton sur ses genoux, admirant le paysage qui se trouvait juste en face d'elle.
Ayana était de celle qui pouvait rester des heures ainsi, immobile sans pensées particulières en tête. Seulement là, profitant du calme et s'imprégnant de la beauté des alentours.
Rykio avait passé une merveilleuse matinée auprès d'une jeune élève qui n'était pas d'humeur à ensoleiller les vies des autres. Elle serait plutôt une ombre, un immense nuage, un pêcheur puni par la mort, qui avance dans le noir, dans l'obscurité des couloirs du lycée. Enfin, c'est une image qu'il aurait pu lui donner. Cependant la jeune fille qui l'avait vu essayait de se remettre d'une rupture et y arrivait plus au moins bien. Après un moment en bonne compagnie, il se décida de bouger dans un coin reculé qui n'était pas fréquenté en ce jour pour des raisons quelconques. Il put savoir qu'il y avait peu de monde, car en y arrivant, il était seul. Il se posa contre un arbre à bien 5 mètres de l'eau. Ainsi, la vue était étendue. Il pouvait voir les arrivés, les départs d'inconnus.
Les heures passèrent et Rykio s'était assoupi. Ses cheveux cachèrent ses yeux. Ainsi le soleil ne frappait pas son visage. Il se réveilla, car il ne supportait pas la chaleur qui s'était accumulé pendant sa petite sieste. En se levant, il enleva sa chemise déchirée pour être torse nue et sentir la fraicheur caresser son corps. Ensuite, il se mit à pieds nus. C'est là qu'il remarqua une jeune demoiselle au bord de l'eau qui s'était un peu trempé et après assis. Une futur nouvelle rencontre. Une futur femme mise à l'épreuve.
*Et si... J'allais parler à cette demoiselle seule et sans défense.*
Après avoir prit dans une main ses chaussures noirs et sa chemise blanche, il marcha jusqu'à l'inconnue. En ce temps, Rykio réfléchissait. Il se demandait combien de temps son jeu allait continuer avec les gens. Il se questionnait. Se demandant s'il allait trouver, un jour, une femme, un homme qui l'aimera à sa juste valeur et non pour sa beauté, sa popularité... Rykio ne savait que jouer avec les autres pour savoir s'ils le jugeront sans le connaitre, sans vouloir s'il était lui ou bien pas. Tout était encore plus compliqué étant donné qu'il ne se présentait pas comme être, mais comme paraitre.
Arrivé près d'elle, Rykio se baissa un peu et prit la parole:
> Bonjour Demoiselle. Puis-je m'assoir auprès de vous ?<
Rykio admirait la jeune fille avec ses yeux bleus.
Le temps ne lui semblait pas long au contraire, Ayana aurait aimé l'arrêter à la seconde même qui passait pour pouvoir profiter encore de tout ce que ses yeux visualisaient, ne se lassant en rien de la vue qui s'exposait devant elle. Elle n'avait jamais vu de si grands espaces, là-bas il ne passait qu'une rivière qui séparait la petite ville en deux et les seules étendues étaient minimes et éparses. Viendrait peut-être un jour où tous ses souvenirs finiraient par devenir indistinct.
Ayana inspira lentement le bon air, regarda le bleu du ciel et se repositionna. Il lui sembla à ce moment précis avoir entendu quelqu'un s'approcher, mais Ayana ne bougea pas. Depuis quelques temps, elle entendait les gens se déplacer sans vraiment y prendre garde. Il était normal que le monde bouge, ici tout y était particulièrement beau et attirant. C'était un lieu reposant, ce que certaines personnes recherchaient sûrement. La jeune fille quant à elle, s'y plaisait et pensait bien y revenir dans les jours qui viendraient. Un bon endroit aussi pour y étudier et pour qui cherchait un lieu où se revigorer. .
C'est quand elle entendit quelqu'un lui parler qu'elle releva la tête et posa son regard devenu bien plus clair par le beau temps, sur l'homme qui se trouvait à ses côtés. Outre d'être bien élevée, Ayana était une fille que l'on n'approchait pas si facilement. Elle n'était pas farouche loin de là, mais avait toujours fait attention à ne pas parler avec des inconnus. Les temps pour elle était loin d'être dangereux et si elle se fiait à son ressentit, l'homme ne semblait pas vouloir l'agresser. Elle acquiesça alors d'un signe de tête :
" Faites !"
Elle repoussa doucement l'une des mèches de sa main droite et regarda l'homme. Elle enfonça un peu plus ses pieds dans le sable déjà chaud et pencha légèrement la tête en souriant. Il ne lui était pas inconnu et le petit détail y était, ses cheveux blancs qui le distinguaient des gens dont elle avait aperçu le visage ce matin même au lycée. Elle se demanda vite fait s'il pouvait être professeur ou tout simplement étudiant, mais elle ne posa pas la question, laissant au temps le moment venu s'ils en parlaient. Si elle avait toujours été plus à l'aise, cela avait été en compagnie de ses amis proches, sans non plus être le genre de fille à se faire remarquer. Non, Ayana était aussi timide et appréciait de rencontrer du monde. Elle aimait la conversation à qui savait la tenir et aimait discuter d'un tas de choses. Elle aimait les gens courtois et se trouvait disposée à converser avec la personne qui avait bien voulu être en sa compagnie.
Ayana baissa la tête quelques secondes et se redressa en se tenant toujours assise. et osa continuer :
Après que la jeune demoiselle laissa Rykio s'assoir à ses côtés alors qu'il y avait beaucoup de place sur cette longue plage. Rykio s'assit sans la bousculer, donc tout en faisant attention à ne pas la déranger une seconde fois. Ensuite, il admira le paysage. L'horizon semblait si près et pourtant, plus on avance sur l'eau, plus elle va s'éloigner. Rykio pensa qu'il ne pourra jamais toucher cette fin. A part sa mort qu'il n'espérait pas proche. Il voulait connaitre l'amitié, l'amour et surtout s'amuser des autres encore des années. Rykio ne savait pas guère comment engager la conversation. Il décida de laisser la jeune fille prendre les devant. Si elle les prenait. Sinon, il lui parlera franco.
L'inconnue prit la parole en disant que l'endroit était plaisant. C'était vrai. La raison de sa venue en ce lieu. Il aimait la ville Avventura, car il y avait un endroit pour chaque émotion. Les chambres pour des envies sexuelles, la forêt pour crier bien fort, le lac pour se reposer, se relaxer, le restaurant pour passer une soirée calme entre amis, le bar pour rigoler un bon coup, et ainsi de suite. Rykio était content d'être venu ici. En plus, il était professeur. Ainsi, il faisait des tas de connaissance sympathique.
> Oui, ce lieu me plait. Et quand je regarde l'horizon, je me questionne sur l'horizon des gens. La vrai nature des gens. Une drôle d'interprétation peut-être. Cependant, je pense qu'en nous, nous avons un horizon, long, mais qui est nous, qui nous détermine, ... Comment dire. <
Rykio se perdait dans ses pensées et leva les yeux vers le ciel. Les rayons du soleil éclaircissait le bleu de ses yeux. Sa pupille était toute petites. On pourrait voir le ciel ou l'océan de la terre dedans. Rykio laissa tomber sa tête de côté. Les minutes passant, il devait paraitre bizarre. Mais il ne l'était pas. Il se trouvait dans un moment pensive. Comment trouvait le vrai des gens ? Qui sont ils ? Mais qui sont ils? Pourquoi mentent ils ? Pourquoi ne s'ouvrent ils pas, ne se montrent ils pas comme il sont ? Ils sont peut-être comme lui. La peur de se faire avoir, de se faire blesser. Rykio avait tellement été approché dans son passé à cause de sa beauté qu'il ne se laissait plus faire et jouait des gens. Il ne voulait plus être lui même, car personne ne s'intéressait à lui. Ils ne voulaient que se montrer à côté d'une beauté humaine, une beauté divine.
Rykio changea ses pensées et revint au lac. Il se tourna un peu et regarda l'inconnue.
> Pourrai-je savoir comment vous vous nommez ? Mettre un nom à ce magnifique visage...<
" Je vois ce que vous voulez dire et je trouve que le mot horizon est tout à fait approprié. L'homme est un être étrange, il a toujours été ainsi et on ne le changera pas. "
Les pensées du jeune homme qui se trouvait près d'elle étaient profondes. Les siennes l'étaient tout autant. Cet horizon il est vrai, on pouvait essayer de le comprendre en y parvenant ou pas. Par ailleurs aussi long que soit notre chemin, il pourrait être modifié en se donnant soi-même parfois des routes bien diverses qu'on pourrait éviter. Tout cela pouvait devenir très compliqué aussi ou non. Les réponses à ce sujet pouvaient être très nombreuses. Un début, une fin et entre les deux toutes choses qui doivent arriver ou que l'on peut s'épargner selon nos comportements et pour chaque individu le processus était le même, bien que différent. Pour sa part Ayana était une jeune fille de caractère très plaisant. Elle était belle certes, elle le savait pour se voir dans la glace chaque matin, mais n'y prêtait aucune attention particulière.
Depuis son arrivée au lycée de l'Avventura, Ayana ne pouvait qu'espérer faire la connaissance de gens agréables. Bien sûr elle n'en avait pas encore connu beaucoup, mais loin d'elle d'avoir été déçu. Pour avoir cette particularité de discerner ceux qui l'approchaient, Ayana savait leurs différences, que certains n'étaient pas humains comme elle. Qu'importe ! Cela ne changerait en rien les amitiés à naître et il régnait une paix qu'elle appréciait à sa juste valeur et elle était faite pour rassurer tout ce petit monde. Son père avait décidé de se poser dans ces lieux et cela n'était pas plus mal, même si au début ce fut un gros sacrifice de tout quitter et d'y laisser surtout ceux qu'elle aimait. A présent il en était autrement. Elle commençait sincèrement à se plaire ici. Tout recommence... C'est le cycle perpétuel de la vie et c'est ainsi. La jeune lycéenne tourna la tête vers le jeune homme et plongea son regard dans le sien quelques secondes avant de répondre à la question qu'il venait de lui poser
" Je m'appelle Ayana... Ayana Lee et vous ? "
Une question en amenant une autre, la jeune lycéenne remarqua en s'écoutant parler qu'elle avait encore osé. Alors, elle lui sourit et ramena son regard vers l'étendue d'eau. Actuellement, elle ressentait que ce jeune homme était loin d'être inintéressant. Ils n'avaient pas besoin de parler beaucoup pour que cette particularité qui lui était bien distincte lui donne ce sentiment d'être bien en sa compagnie. Elle l'invitait aussi à rester en sa présence, à le connaître davantage. Ayana lui laissa le temps à la parole, puis le regarda de nouveau avant de reprendre
" Vous aimez les voyages ? "
Bien qu'elle ne soit pas sujette à poser des questions aussi facilement, ni très bavarde, Ayana avait parlé instinctivement. L'étendue du lac lui donnait des pensées rafraîchissantes, de bateaux, de loisirs divers. Elle rit légèrement de sa façon d'agir
" Si je pose trop de questions, il faut me le dire ! "
Les questions ne dérangeaient pas. Elles permettaient à Rykio de pouvoir parler sans problème et en même temps, de poser la même demande à la jeune fille qui s'appelait Ayana. La demoiselle demanda si Rykio aimait voyager. Dans un court instant, il se r envola dans d'autre cieux. Voyager. Ce mot il ne put l'utiliser dans sa vie. Même s'il avait les moyens de partir quand il voulait ou il voulait, ses parents ne le laissèrent jamais voyager. Principalement parce qu'il était leurs fils unique, mais aussi à cause de temps. Ses parents travaillaient tout le temps quand il était jeune et ne pouvait le laisser partir seul. Alors ils ne lui firent jamais découvrir d'autre horizon. Rykio supposa que ce point, qu'il aurait été ou pas, n'aurait jamais changer sa vision des choses. Surtout sur celle des êtres. Tous venant vers lui pour sa beauté, sa richesse et sa popularité. Peut-être que le seul changement aurait été la ville où il habite à présent. Cependant, il ne regrettait pas. Il aimait cette ville. Surtout parce qu'il avait rencontré un homme merveilleux, Aerith. Même s'il le connaissait que depuis peu, il voulait en connaitre plus sur lui.
Rykio revint sur terre de nouveau et répondit à la demande d'Ayana. Les deux questions.
< Je m'appelle Rykio Usami et je suis ravis de faire votre connaissance, belle demoiselle Ayana.> moment de pause < Je n'ai jamais de ma courte vie. Cependant, je pense que ça aurait pu me plaire de découvrir d'autre paysage que l'Avventura et ma ville natale. Avez vous voyagé ? Si oui, que pouvez vous me dire sur les lieux nouveaux que vous avez vu ? >
Rykio rigola un court instant quand Ayana supposa que poser trop de questions étaient embêtant. Rykio appréciait les gens qui avaient de la conversation. Certe, il n'aimait pas les gens bavards. Ca ne semblait pas le cas d'Ayana. Encore heureux. Supporter un blabla continue qui est ennuyeux n'était pas de tout repos. Rykio avait besoin de repos. Une des raisons de sa venu au bord du lac.
< Je vous dirai la même chose. Si je parle trop ou pas assez dites le moi. >
Rykio lui sourit.
(Désolé de la courté du texte. J'essaierai de faire mieux au prochain.)
Elle avait un souvenir bien distinct des pays, aussi réel que si elle y avait été présente et se rappelait les longs récits que lui en faisait son père. Ayana savait qu'un jour elle les parcourrait pour être comme lui, elle partageait sa passion, un même désir de s'envoler vers d'autres régions et si cela ne se rapportait qu'à son travail, elle le savait suffisamment passionné pour aimer ce qu'il faisait.
'' J'ai voyagé au travers des livres. Ceux-ci n'ont été que de longs récits et d'interminables images où je pouvais m'évader. Ces pays représentaient les lieux où mon père allait. Il me ramenait toujours des ouvrages à chaque retour de voyage. Non, je n'ai pas eu la chance de voyager hormis comme ceci, mais je peux vous en parler tellement je m'en suis encrée. "
Ayana acquiesça de la tête avant d'ajouter en souriant
" Vous savez, je retiens autant la lecture que les maths ! Ravie de faire votre connaissance aussi "
En se présentant le jeune homme ne put que lui certifier qu'il était bien celui qu'elle avait vu le jour de sa rentrée au lycée et il était son professeur. Elle avait été loin d''imaginer ce matin-là qu'elle allait le rencontrer ici au lac et qu'ils entameraient une conversation. Elle appréciait la façon de se tenir du jeune homme, d'être calme, d'être un gentleman tout simplement. N'est-ce pas ainsi qu'un homme devrait se comporter ! Ayana rit à son tour, amusée quand il lui proposa aussi de le prévenir au cas où il parlerait trop
" Je vous ferais signe oui ! "
Elle resta un laps de temps à regarder sa main, jouant avec le sable tout en le faisant passer entre ses doigts fins. La vie était parfois imprévisible, même très souvent et elle aimait la vie ainsi, les imprévus, les rencontres qui donnent un petit quelque chose de plaisant qui se distingue de l'ordinaire. Ce qu'elle vivait depuis son arrivée avait tendance à la rendre bien plus heureuse qu'elle ne l'aurait imaginé. Outre l'envie de sortir, elle prenait des repères assez vite, faisait connaissance assez rapidement aussi et ce n'était pas pour lui déplaire, au contraire. Tout s'enchaînait vite sans lui laisser le temps de réfléchir et elle se laissait simplement vivre. Et son là-bas ? Ayana savait que la raison était bien plus forte que l'envie. Elle n'y retournerait sûrement pas, du moins pas avant longtemps et elle ne voulait en aucun cas penser que cela serait impossible. Elle espérait revoir la ville où elle était née même si elle s'en éloignait peu à peu. Vu sous cet angle, il aurait été difficile de ne pas en être touché, mais Ayana ne se laissait jamais aller à la tristesse. Elle se tourna légèrement sur le côté et se positionna de façon à se retrouver face à Rykio sans pour autant lui cacher la vue sur le lac
Visiter ce monde si vaste dans les livres devait être si sensationnel. Des photos montrant un moment précis, un endroit précis qui restent gravés dans notre esprit autant qu'un souvenir agréable. Imaginer le vent souffler sur leur visage, la chaleur s'envolait à l'instant, la fraicheur faire frissonner leur corps et un être aimant venant serrer l'autre. Une minute devant un paysage romantique, comme tragique qui reste encré dans une page blanche de leur vie. Blanche écrite d'une couleur chaude ou froide, mais qui ne peut plus partir. L'écriture reste, la marque reste. Pour terminer, Rykio ne pouvait que rêver de cet instant qui pouvait être si intense et surtout inoubliable. Fermer les yeux et rêver...
Ayana avait pu découvrir d'autres pays grâce au yeux de son père. Rykio pouvait l'envier. Sentir les sentiments des autres, les sensations des autres devaient être exceptionnelles, incroyables. Rykio ne pouvait en vouloir à son père, ni à sa mère, ni à personne. Il savait que les êtres ne vivent pas la même vie. Ainsi, Rykio n'a jamais voyagé et c'est tout. Jeter la faute est trop facile.
< Voyager dans les écrits laissent ton imagination prendre de l'ampleur dans chaque paroles ! C'est encore plus beau qu'un voyage réel, non ? Puis les maths sont aussi plus beaux sur un papier que utiliser pour la physique, non ? > Rykio lui sourit < Qui aurait cru que je vous rencontre bien avant le premier cours de mathématique...>
Question par question, d'un ton humoristique au "sérieux".
Silence. Silence par la demande d'Ayana qui laissa un moment de réflexion à Rykio. Un pays à voir absolument. S'il ne pouvait pas dire tous, il devait bien réfléchir et se questionner. Le quel mériterait d'être en présence de la beauté ultime que Rykio est. Aucun ? Non, il n'est pas si narcissique que ça et non, il ne se demandait pas ça. Il essayait d'imaginer le quel de ses régions était la plus belle. Il n'en connaissait aucune. Il était une petite fourmi qui ne connait que le chemin du tas de terre à l'endroit où la nourriture est en abondance, donc où il travaille. Il n'avait fait que deux villes et celle-ci se trouvaient dans le même pays.
< Je ne sais pas quel pays je visiterai en premier. Je dois avouer ne pas avoir une miette d'idée du meilleur premier pays à voir. Cependant, je pense, qu'un voyage ne doit pas s'arrêter à un, mais il faut aller bien plus loin. Je ne pourrai m'arrêter à un lieu. Tous mérite d'être admirés. Tu ne crois pas ? Tu as un endroit qui t'attire plus que les autres ? >
Une réponse peut-être flou, mais qui laisser entendre un choix.
" Je n'aurai jamais imaginé non plus vous rencontrer. Le hasard est souvent assez... extraordinaire "
Ayana rit légèrement et se dit que c'était assez extraordinaire, oui ! Loin d'elle d'en profiter pour lui parler de tout ce qu'elle pouvait savoir sur le sujet des mathématiques. Elle aimait cela, surtout les comptes oraux. Elle s'était toujours fait un plaisir d'additionner, de soustraire et de diviser de tête, cela était devenu un jeu. Ayana était imbattable, mais les maths ne tenait pas qu'à cela. Loin d'elle de demander ce que serait les cours à venir, elle saurait se montrer bonne élève. Il ne restait qu'à découvrir quel professeur pouvait être le jeune homme qui se tenait en sa compagnie et cela ne tarderait pas, voyant en cela le fait qu'elle ne douterait pas des facultés qu'il pourrait avoir. Pour l'instant il était question de voyages et la jeune lycéenne savait de quoi elle parlait. Il est vrai que le parallèle qu'elle faisait toujours entre ici et là-bas n'avait plus son importance, mais les voyages eux l'étaient bien plus. Elle avait découvert ce que son père lui avait raconté par l'intermédiaire d'un tas de livres, elle y vivrait un jour et partirait pour d'autres voyages plus beaux encore. Elle le voulait et elle y parviendrait. Ayana se rendit compte que le vouvoiement n'avait plus sa place dans les dernières paroles qu'il avait dites. Pouvait-elle le tutoyer à son tour ? Ce fut la question qu'elle se posa rapidement. Pendant les cours bien sûr que non, mais ici il en était autrement alors elle osa, espérant qu'elle ne le choquerait pas
" Je suis de ton avis, tous pays vaut la peine d'être exploré pour celui qui aime voyager, mais je ne saurais lequel choisir en premier. Je pense que comme partout, il y a des endroits agréables et d'autres qui le sont moins, hormis ceci... "
Elle fronça les sourcils un cours instant et le regarda de nouveau prenant un air sérieux
" Les pays où il fait chaud oui, ils seraient ma priorité. J'aime beaucoup le soleil. Il ne faut pas oublier les langues diverses non plus. C'est une autre histoire. Tu connais des langues étrangères ? "
Ayana ajouta brièvement que si l'on considérait que le monde était aussi beau que parfait seul l'envie irrésistible d'y rester naîtrait rapidement en soi. Que le monde était si vaste, qu'il serait dommage de ne pas en profiter. Elle tourna ensuite la tête vers le lac et promena son regard sur l'eau. Il lui rappelait un certain poème qu'elle avait beaucoup aimé. Cet endroit avait ce charme fou qui les lui rappellait. Elle regarda de nouveau Rykio tout en souriant et en cita quelques vers
" Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure ! Vous, que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir, Gardez de cette nuit, gardez, belle nature, Au moins le souvenir !
Qu’il soit dans ton repos, qu’il soit dans tes orages, Beau lac et dans l’aspect de tes riants coteaux, Et dans ces noirs sapins et dans ces rocs sauvages Qui pendent sur tes eaux.
N'est-ce pas ainsi que l'on devrait découvrir chaque pays ? "
Un professeur de mathématiques pouvait-il aimer la poésie ? Sûrement.
Rykio tutoya la jeune Ayana dans ses dernières phrases. Il sentait une certaine amitié survoler l'air au point qu'il ne s'en rendit pas compte au début. C'est après coup qu'il le remarqua. Ce n'en était pas un problème. C'était hors des cours et il n'y avait qu'elle qu'il pouvait le reprendre. Cependant, elle ne semblait pas embarrassé par cette soudaine familiarité. Ayana devait vraiment apprécié la baignade pour vouloir aller dans des pays chauds. C'est vrai qu'il est plus préférable d'aller dans un endroit où ils ne sont pas obligés d'avoir une immense valise avec des tonnes de pull et chaussettes pour ne pas attraper froid et manquer d'habits.
> Je m'en sors avec l'italien, l'allemand et l'anglais. Sinon je traduis encore assez bien le latin. Et toi, jeune demoiselle ? >
Dans son enfance, Rykio apprécia apprendre des langues. Même s'il n'a jamais eu le don des langues, il voulu en apprendre pour pouvoir aider les touristes ou simplement, voyager... Ce mot raisonna un instant dans son esprit. Comment avait il pu passé à côté de ce détail ? Rykio se remémora un souvenir oublié. Il avait cru ne jamais avoir pensé à bouger de sa ville. Cependant c'était faux. Il s'y était préparé...
Dans les vers d'Ayana, Rykio se sentait voler parmi la nature et la nouveauté. Ayana avait un don pour faire voyager les gens. Comme si elle avait su que Rykio était un transe, elle "chanta" des mots en forme de poèmes.
< Chaque pays mériterait d'être visité avec cette douceur. Je ne te savais poète. Ainsi, tu sais faire chanter les mots. <
Rykio trouvait soudainement la jeune Ayana très mature dans ses paroles. Non, pas vraiment mature... mais quelque chose qui va dans ce sens. Elle arrivait à toucher les gens. Elle sortait des paroles réfléchis. Elles s'étaient bien placé. Elle n'était pas si jeune que ça comparé à Rykio. Cependant, elle semblait avoir vécu autant que lui.
< Le monde serait ravis d'être poétisé par toi ! Tu aimes la littérature ? <
" Mon père connait tant de langues que je n'arrive même pas à le suivre, Ayana se mit à rire de ce qu'elle venait de dire et reprit aussi vite, non non, en fait il en connait cinq différentes. Petite, quand il me parlait anglais ou autre je comprenais et j'apprenais vite. Maintenant cela a changé. Je le vois plus qu'avant, mais je ne retiens plus rien "
La jeune fille haussa les épaules en riant encore. Elle ne pouvait pas être très instruite en tout ! C'était d'ailleurs assez exceptionnel le fait de devenir tout à coup bien plus à l'aise en compagnie de son professeur. Le tutoiement venant des deux parties ne la gênaient pas et devenir quelque part une personne qu'apprécierait Rykio lui faisait plutôt plaisir. Ayana serait enchantée de devenir une bonne relation amicale, même si elle n'était qu'une élève. A dire vrai, elle ne voyait pas pourquoi cela changerait grand-chose. A part pour certain gens qui se donnaient à eux seuls une certaine façon de voir les relations. Ils devaient trop écouter les autres sans réfléchir et trop parler pour ne rien dire...
Son ressentit ne tarda pas à fonctionner quoi qu'il n'ait jamais vraiment quitté sa personne. Rykio était un jeune homme plaisant. Il aimait bien la façon d'être de la jeune lycéenne, elle le sentait et ceci n'était pas pour la repousser. Elle appréciait tout autant sa compagnie. Il était bien celui qu'elle avait pensé, attentif aux paroles des autres et il savait aussi les toucher dans sa façon de les complimenter.
" Cela m'arrive oui et j'aime bien la poésie, surtout Lamartine. J'ai étudié ce poème quand j'étais là-bas et je l'ai tant aimé que j'en ai lu d'autres. Tu connais ? "
Ayana sourit de nouveau aux paroles que lui dit Rykio. La littérature elle aimait cela. Ayana était sujette à s'intéresser à beaucoup de choses et la lecture étant un plaisir certain. Elle avait dû parcourir bien plus de livres de tout genre que quiconque et la littérature avait très vite prit une place importante aussi dans ses plaisirs personnels
" J'aime beaucoup. Par ailleurs il serait même difficile de traduire le mot littéraire, ne serait-ce pour toutes les définitions qu'on lui apporte ceci dit, j'aime toutes les oeuvres littéraires étant curieuse dans ce domaine. Cela pourrait sembler étrange, les jeunes de notre époque délaissent la lecture, je trouve cela dommage. Pas toi ? A part les mathématiques, la littérature t'attire ? "
De discuter avec Rykio lui plaisait beaucoup et il existait bien d'autres discussions encore sur des sujets pouvant être exposés. Le soleil était loin de se coucher, ses rayons semblaient danser à présent au dessus de l'eau et Ayana n'était pas pressée de rentrer. Elle bougea légèrement de position et sourit de nouveau à Rykio.
Rykio se posa une question intrigante. Que savait-il ? Même si c'était un As des mathématiques, ce n'était pas un savoir qui se trouvait. Il n'avait qu'étudier des chiffres, des formules, des faits. La littérature n'a jamais été une ouverture qu'il avait dévoré. Bien qu'il le regrettait, il ne savait par quoi commencer. Un problème assez dure à régler, car pour trouver le commencement, il faut savoir chercher le début. Début qu'il ne sait comment atteindre. Rykio était quelqu'un qui avait besoin de base pour ensuite évoluer de celle-là. Dans les mathématiques, tu apprends la valeur des chiffres, leur changements, leur réalité et ensuite, tu apprends à les utiliser dans toutes les formes. Tu progresses de la base. Le littéraire est tellement vaste et les bases sont multiples ! Rykio se perdrait devant les choix. La petite conclusion qu'il se faisait, c'est qu'il ne connaissait pratiquement rien en littéraire. Lamartine, encore moins... Il n'avait jamais entendu parler. Cependant, quand ils serait seul. Il se hâtera pour voir quelle genre de chanson poétique elle écrit.
< Je ne connais pas Lamartine. J'irai jeter un coup d'oeil quand j'aurai un temps pour découvrir. Enfaite, les langues s'assimilent plus facilement quand nous sommes encore jeunes, car notre esprit est vraiment ouvert à toute nouveauté! Alors que maintenant, nous trions et avons fermé notre esprit... Ralala Que dis-je ! C'est certaine personne qui sont ainsi ! Les enfants ont un cerveau, juste, plus actif que le notre. <
Rykio avait parlé de l'ouverture d'esprit alors que le sujet n'était pas là, mais c'était sortit tout seul. Sa pensée avait été attaquée pendant un instant par le rejet des gens. Il en était touché de loin, car les gens venaient à lui pour sa beauté et rejeter les moches, par leur mocheté (?). Rykio ne pouvait pas supporter la débilité humaine (créaturienne ?). Se désintéresser à un, car il est différent de par sa couleur ou ses traies de visages et s'approcher d'un autre, car il corresponds à la normalité insérer dans sa tête... ou bien parce qu'il est attractif tel un animal. Ce chien est chou, je m'en approche. Ce chien est moche, je ne le touche pas. Rykio était révoltait de ce comportement. Alors qu'un enfant ne fait pas attention à ses détails quand il est encore "innocent", comme disent les parents...
< Je pense que tout mot n'a pas une définition terminée. Les mots sont libres de grandir, comme nous. De se développer dans nos esprits. Bien sur, il ne faut pas que ça en tourne dans une obsession mauvaise. Je te donne un exemple assez bizarre, mais le monde dit qu'Hitler s'est inspiré d'un livre de Nicolas Machiavel. Alors, il serait la faute de Machiavel qu'un homme plonge dans l'extrémisme ? Non, tout dépends de l'interprétation. Le sens des mots est infini, ainsi nous pouvons le comprendre différemment. Le tourner d'une manière qu'il nous plaise. Machiavel ne voulait qu'un pays bien dirigé. Alors il a écrit un livre expliquant comment devait se comporter un Prince pour que son pays ne soit pas dans une constante tension, guerre. Machiavel n'est pas machiavélique. Ce n'est pas parce qu'il dit qu'il faut savoir être renard et lion, qu'il veut forcément du sang sur les terres. Non... Être un lion, ce n'est pas tuer tout ce qu'il passe. C'est faire des sacrifices pour améliorer le pays. Être un renard, ce n'est pas ruser pour le mal, c'est mentir pour un bien futur ! ... < ---- < Je vais m'arrêter... enfaite, tout ça pour dire que le littéraire est bien plus vaste que nous pouvons l'imaginer ! Une définition n'est pas. Dépends du regard que tu jette dessus... Je suppose avoir été dans un hors sujet phénoménal! <
Rykio rit de sa dernière phrase. Il avait tant dit! Et pourtant, il n'était question que de littéraire. Rykio s'était un peu emporté...
< Bon bon... pour éviter de recommencer mon délire de définition, je vais répondre à ta question. La littérature m'attire! Mais je ne sais jamais où me laisser aller. Vois-tu, les mathématiques sont structurés de A à U. Il nous suffit de suivre une base. Alors que la littérature, c'est immense ! Je ne sais où commencer. <
Rykio lui sourit. Il était partie dans beaucoup de domaines cette fois. Des hors sujets, mais qui avaient un infime rapport. Il avait bien peur de l'ennuyer avec ses petits délires.
< J'espère que je ne t'ennuie pas! J'en ai beaucoup pour presque rien! <
" Il dit des choses très intéressantes, tu verras "!
Ayana écouta Rykio sans plus bouger, d'une oreille très attentive, non pas pour être fascinée par ses paroles, seulement du fait qu'elle avait le même état d'esprit. Son discours était intéressant même si hors sujet. Et qui pouvait parler de hors sujet ? Il était tellement facile de discuter d'un tas de choses, passant de l'une à l'autre ne la dérangeait pas. Le tout était de suivre la conversation
" Je pense que l'être humain est stupide en beaucoup de choses, qu'il est incapable de se diriger et de faire le bien. Il suffit pour cela de voir tout ce qu'il a été capable de faire, comme l'exemple que tu m'as donné. Je l'accuse de ne pas être à la hauteur , bien sûr hormis le fait qu'il sait inventer un tas de nouveautés qui sont pour la plupart destructrices, il se conduit pire qu'un animal bien que l'animal ne soit pas condamnable pour agir avec son instinct né. "
La jeune fille retroussa son nez, dégoûtée. Annoncer de telles paroles qui, elle le savait, étaient malheureusement réelles étaient dites durement soit, mais pensées avec toute objectivité. Elle n'était qu'une humaine elle aussi, mais ses façons de voir le monde étaient bien différentes que la plupart. Apparemment son professeur de mathématiques avait un cerveau tout comme elle et qui fonctionnait dans le bon sens. Cela n'était pas le cas de bien des gens qui préféraient vivre égoïstement, comprenant que ce qu'ils voulaient bien comprendre et comme on dit : inutile de raisonner une personne si elle se trouve être stupide, c'est parler dans le vent et il y avait longtemps qu'Ayana avait abandonné ce genre d'exercice. C'est bien pour cette raison qu'elle préférait être seule que mal accompagnée. Il y avait longtemps aussi, qu'elle n'avait pas parlé autant avec une personne. Elle en était enchantée et cela se voyait sur son visage et à ses sourires qui ne manquaient pas d'être très expressifs.
Rykio était donc ouvert à bien des sujets et il aimait la littérature, mais ne savait par où commencer. Bien sûr le choix devient difficile quand tout nous intéresse !
" Commence par ce que tu aimerais le plus, je sais ce n'est qu'une objection, mais tu vois dans mon option j'essaie de faire ainsi quoi que ça m'est difficile, mais pour tout dire je fais des efforts surhumains dans ce domaine pour ne pas me laisser tenter par tout à la fois. J'ai vu tant de livres et ma passion était si dévorante que je finissais même par m'endormir dans la bibliothèque familiale entre toutes les reliures. "
C'était facile à imaginer. Et Ayana sourit en se souvenant ces moments-là, cela n'avait pas changé aujourd'hui pour autant. Elle secoua légèrement la tête comme pour revenir de ces lointains moments pourtant pas si lointain que cela. Il lui sembla à cet instant précis qu'elle avait vieilli de vingt ans au moins, elle qui était encore si jeune ! Et si s'évader était parfois pour elle un passe temps, elle restait les pieds bien ancrés sur terre et la tête sur les épaules. C'était sûrement ce qui la rendait si réaliste dans ce monde. Après avoir enfilé un petit pull, tout en commentant brièvement l'histoire des mathématiques et de sa passion pour ceux-ci, elle plongea ses yeux dans ceux de Rykio
" Tu ne m'ennuies pas non, j'adore discuter ! Et il y a tant de choses que l'on pourrait dire ! Comme, le monde part-il à sa perte ? Encore un sujet, mais je pense qu'ici à l'Avventura tout y est parfait. Je suis heureuse d'être là, je m'y sens bien. Sans indiscrétion bien sûr, tu es né ici ? "
Ayana baissa la tête un peu gênée d'avoir posé une telle question. Elle ne se voulait pas curieuse, seulement faire connaissance et elle espérait bien que Rykio le prendrait ainsi.
Ayana semblait penser comme son professeur. Elle avait un esprit ouvert et surtout, tolérant. Une tolérance qui s'entendait dans ses paroles, dans ses pensées. En leur temps, il était important de savoir faire la part des choses et d'avoir une limite à tout. Maintenant que beaucoup de races étaient sortit de leur cachettes, il fallait savoir les accepter, comme un étranger avec une autre façon de voir. Il ne fallait pas faire les mêmes erreurs qu'il y a peu de temps. Des fautes qui ont couté cher en vie. Des vies qui se sont éteintes à cause d'égoïsme et d'incompréhension.
Ayana donna des conseils à Rykio pour s'ouvrir plus facilement au littéraire. Rykio trouvait son idée intéressante. Il pouvait essayer et si vraiment, il se perdait, il pouvait demander conseil à la prof de littérature du lycée avventura. Il devait faire sa connaissance dans peu de temps normalement. Il imaginait déjà Ayana au milieu de livres entrain de dormir et un de ses parents la réveillait pour qu'elle range tout les livres qu'elle avait mit parterre devant la bibliothèque familiale. Ça serait marrant à voir. Enfaite, Ayana devait être une grande dévoreuse de livres. C'était presque sûr.
< Nous pourrions presque dire que nous sommes des animaux à notre façon d'agir. Comme un lion, nous frappons les autres qui osent toucher notre proie. A la différence d'un lion, c'est que nous avons la notion du partage, mais nous ne l'utilisons pas. Nous sommes des animaux stupides. Enfin... Sinon, ton idée pour découvrir plus le domaine de la littérature est pas mal ! J'essaierai. Sinon je prendrai des cours avec la prof de littérature de l'avventura que vous avez. Elle ne doit pas être méchante. <
Ayana avait raison ! Il y avait tant de sujets avec le quel nous pouvions engager une conversation. Puis peut-être que tout sujet rejoint les autres. Le monde allant à sa perte. Rykio aurait plutôt dit, l'humain amenant le monde à sa perte. Généralement, l'humain est présent dans toute les conversations. Il est le facteur des problèmes que nous pouvons percevoir en ce moment et celle futur !
< Je dirai plutôt "l'humain amenant le monde à sa perte". Le monde na pas de lui même à sa destruction totale. Ton indiscrétion ne me dérange pas. Je ne suis pas né ici. Pour être plus précis, mes parents sont de deux cultures différentes, un japonais et l'autre français. J'ai vécu entre ses deux pays. Et toi, belle demoiselle ? <
Rykio aimait ses deux pays d'origines. Enfaite, en y pensant, c'était un peu les seuls voyages qu'il avait fait. Cependant, il ne les considérait pas comme voyage, car c'était devenu une habitude de prendre l'avion et de faire des aller et retour. C'était ses maisons. En y pensant, cela faisait un moment qu'il n'y avait pas mit les pieds. Il faut dire qu'il était rentré dans la vie active. Il devait d'abord construire sa vie professionnelle, sociale et ainsi de suite avant de commencer de longue vacance.
Rykio remarqua la gène de la jeune étudiante. Il lui prit le visage et lui sourit en disant:
< Il ne faut pas être gêné avec moi. Je ne me moque pas et je gueule encore moins ou autres... Vois tu ? Je dirai.. que je suis un prof cool, encore <
Rykio avait repris ses paroles. C'est ce qu'avait voulu dire Ayana, qu'il était sûr que l'humain amenait le monde à sa perte, mais dans la vitesse de son débit, elle s'était pour ainsi dire mal exprimée, mais pensait que Rykio aurait compris. Des humains stupides et bornés, voilà ce qu'était l'homme en général et elle, toute petite humaine n'en était que désolée. Comme elle aurait aimé vivre dans un monde où la perfection en tout genre aurait existé ! Comme elle aurait aimé que l'homme ne détruise en rien la nature ! Car Ayana aimait la nature, le monde animal et s'y intéressait de près pour en connaître autant. Ici, le sujet allait bon train et dans la foulée, il avait été question d'un professeur de littérature que la jeune fille n'avait pas encore rencontré
" Je ne connais pas encore ce professeur, enfin je n'ai pas eu la joie de le rencontrer, mais cela me plairait "
Agréable aussi en effet de pouvoir parler littérature avec une personne qui en connaissait long à ce sujet et d'en profiter pour lui demander des renseignements divers. Quelques minutes plus tard, elle s'était sentie gênée d'avoir posé une question personnelle, même si Rykio lui avait répondu et que cela n'étonnait pas la jeune lycéenne d'apprendre qu'il était de deux nationalités différentes. Son nom et son physique le laissaient deviner. Par contre, elle ne s'était pas attendue à ce qu'il lui prenne le visage de sa main et à ce qu'il lui parle d'une manière aussi convaincante pour la rassurer quant à ses façons de penser. Elle plongea ses yeux bleus dans les siens et se repositionna à ses côtés :
" J'ai vécu dans la région où mon père est né aussi. Je suis donc coréenne, il suffit de voir le nom que je porte et mon prénom lui est éthiopien ou Hindi, tu le trouves aussi en japonnais et à une signification. C'est ma mère qui l'a choisi, mais elle est américaine."
Elle n'aurait pas employée le mot "était" pour ne pas avoir d'autre choix que de l'expliquer et n'y tenait absolument pas. Elle essayait de ne plus penser à ce terrible accident et au fait que sa mère y avait laissé sa vie alors que le destin avait décidé que Ayana en réchappe sans blessures. Ce cauchemar l'avait suivi pendant très longtemps. Elle avait manqué d'amour maternelle c'est certain et l'absence de sa mère avait creusé un grand vide autour d'elle. Son père avait supporté très mal le poids de la douleur et avait fait de son mieux pour que sa fille ne manque de rien. C'est quand elle reparlait de là-bas que les souvenirs lui revenaient malgré elle. Très vite pourtant, cet état d'âme lui passa et elle sourit. Après tout, sa vie devait se passer ainsi, mais si elle avait pu y remédier, elle aurait changé l'histoire à partir de sa cinquième année.
L'heure passait et le soleil commençait à se coucher laissant ainsi des longueurs d'onde du rouge, orange ou jaune se refléter sur une fine couche nuageuse et sur l'eau du lac. Une atmosphère presque pure qui donnait l'envie d'admirer davantage le paysage qui se trouvait juste en face d'eux :
" C'est trop beau n'est-ce pas ? Presque palpable ! "
Rykio admira le paysage avec Ayana. Le temps de l'après-midi s'était envolé pour laisser place à ceux du couché. Le reflet des derniers rayons de soleil les parvenait et des couleurs dansantes se levaient. Tout en pensant au origine d'Ayana et de son prénom, Rykio fixait le ciel avec une grande admiration. Il pensait que la nature était bien plus forte que les autres créatures, car dans chaque changement, elle s'en sort et s'y habitue. Alors que les humains évitent les changements par peur et ont toujours de la peine à s'habituer à un nouvel environnement. L'arbre en hiver, il vit dans le froid sans peine et les humains, ils cherchent un moyen de couvrir ce froid et d'en faire du chaud. Vis versa.
< Je me lève un peu <
Rykio se mit debout pour ne pas se rouiller en restant dans la même position. Son regard se posa sur Ayana toujours assise. Il sourit. Une jeune humaine qui était consciente des dangers et des problèmes que le monde a. Il est rare que des gens se mettent en tête tant des choses. Généralement et naturellement, les humains effacent leur angoisse et la mettent de côté pour vivre "heureux" et ne pas dériver dans le scepticisme. Douter de tout sans cesse n'est pas une vie divertissante. Ça en devient même maladif.
< As tu une couleur qui t'attire plus d'une autre ? <
Une question des plus basiques, mais que Rykio pouvait trouver intéressante. Depuis qu'il avait lu un livre, il avait comprit que chaque touche de couleur que nous mettons plus qu'une autre a une signification. Si une personne aime le vert, ce n'est pas pour rien. Elle doit signifier quelque chose pour elle: Un manque, un désire, une question... Seul les gens qui peignent leur vie laissent paraitre ce genre d'émotion. ou qui écrivent... Ainsi de suite.
< Sinon, il est vrai que le paysage est beau. J'admire souvent la nature. Elle est si spécial... <
Rykio gardait un œil au ciel tout en jetant des regards vers Ayana.
[Désolé de mon retard aussi et de mon poste plus au moins petit]
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par Invité Mer 3 Mar - 15:34