Avventura
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Message par Invité Dim 13 Nov - 0:17

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Elle courrait, à en perdre haleine. S’activant, sans regarder derrière elle, fonçant droit devant les larmes montant graduellement dans ses yeux. Ça lui arrivait, encore, une nouvelle fois. «Vie de merde» se dit-elle, tentant d’accélérer encore, mais son corps, peu entrainé, refusait d’aller plus vite. Ses pas résonnaient sur le sol mouillé. La rue était sombre, la nuit était tombée depuis longtemps. Retenant son sac d’une main pour ne pas le perdre et tenant la fermeture de son manteau qu’elle n’avait pas eu le temps de fermer.

Soudain, elle vit le monde autour d’elle basculé derrière elle. En moins de quelques secondes, Sylvana se retrouva à plat ventre sur le sol froid, humide et sale. Relevant la tête, elle vit son bus partir au loin.


– MERDE

Lâcha-t-elle de frustration se retenant de pleurer. Se relevant lentement, elle se frotta les yeux avec sa manche. Essuyant un peu de saleté sur son manteau, elle marcha lentement vers l’abri de bus. Trainant lourdement ses pieds au sol. Se laissant tomber sur le banc de l’arrêt et ramena ses jambes contre elle même sur le banc.

La jeune femme avait fini de travailler tard, trop tard vu que le prochain bus ne serait pas avant une bonne heure et demie pour la destination de son quartier. L’endroit était mal éclairé, donc impossible de lire ou de dessiner dans ces conditions. Attachant son manteau pour ne pas avoir trop froid, elle fouilla son sac.

Autre merde de la journée, les écouteurs étaient soit tombés au moment de sa chute ou encore ils étaient restés sur son bureau au travail. Son portefeuille plus vide que son estomac pour se payer un taxi. Au moins, il lui restait un peu de batteries de téléphone pour passer le temps en lisant les nouvelles du monde ou lire quelques bandes dessinées sur son application préférée...

Elle sortit de son sac son paquet de cigarettes et en prit une pour l’allumer rapidement. La première bouffée était toujours la meilleure. De toute façon, personne ne viendrait la faire chier, car elle fumait dans l’abribus. Personne ne l’avait jamais remarqué de toute façon. Ni le chauffeur de bus qui démarrait sous son nez plusieurs fois par semaine ni les habitants du coin qui ne se souciait pas d’une jeune femme seule dans une rue mal éclairée.

Sylvana démarra un petit jeu sur son téléphone, mais l’envie de jouer ne lui vint pas et ferma l’application.


– Vie de merde, ville de merde...

Marmonna-t-elle tout bas. Elle regarda l’heure sur sa montre, plus que 1 h 25 à attendre... Si celui-ci était à l’heure. Avec toute la malchance qu’elle avait, il serait probablement en retard.

Message par Invité Lun 14 Nov - 9:58

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On taira les multiples épreuves survenue après sa rencontre avec l'hybride, l'expérience de la chasse, ainsi que le train de vie champêtre étaient derrière lui. Il s'en était enfin sortit, Stan avait trouvé la résolution après deux semaines de survie en milieu sauvage, de retourner en ville.

Loin d'être serein, il s'était refusé à pointer le bout de son nez en plein jour. Ne pouvant  pas non plus se résigner à marcher de nuit dans les bois. Il avait patiemment attendu que le soleil décline pour lui tourner le dos et avancer en direction de l'Avventura. Cela faisait maintenant un mois depuis le démantèlement du dernier réseau rebelle. Il puait, ses vêtements n'étaient plus qu'un amas de tissus de fortune qui s'évertuait à sauver le brin de pudeur que le destin lui avait accordé. Deux fines cernes traînaient le long de ses yeux, trahissant la fatigue qui le taraudait. Son ventre était partiellement vide, produisant des bruits étranges qu'on ne pouvait associer à des gargouillis, tant les balbutions étaient déconcertantes et bruyantes. La viande d'oiseau, ou de hérissons cuite au feu de bois l'avait traumatisé. Dans l'opération, il avait en plus de son état mentale, perdu quelques kilos, ajoutant à sa démarche de zombi un air frêle et pathétique.

Ses cheveux imbibés voilaient son front dans un rideau de mèches raides. La seule chose qui lui donnait encore l'air d'être vivant était son regard. Non pas que ce dernier était particulièrement vif, il n'en restait pas moins alerte et soucieux. Se promenant des phares de voitures, aux coins de rue, sans oublier de passer par les lampadaires. Le fugitif peinait à contenir ses multiples angoisses. Il n'avait plus qu'une chose en tête, atteindre une sandwicherie, un kebab ou bien n'importe quels fast foods. Il lui fallait de la fausse nourriture, il avait besoin d'un soda bien frais et d'un repas en carton comme il adorait les critiquer un mois plutôt. Il avait besoin de goût calibré, de sensation seines et douces. Il n'avait plus envie de se demander si la myxomatose risquait de l'emporter à chaque bouffée, plus envie de se demander où son bout de viande avait bien pu traîner, ni quelle engeance avait bien pu le déféquer avant que ce dernier ne vienne à se faire embrocher.

Trempé jusqu'aux os, après avoir tourné dans un énième virage en s'assurant qu'il n'était pas suivit, par on ne sait quels malheurs. Stan reconnu enfin le bout de route qu'il arpentait, d'ici quelques minutes il atteindrait l'un des kebabs qu'il connaissait. Une trentaines de mètres après ce vieil arrêt de bus et il pourrait enfin donner quelque chose de convenable à son estomac. Il tremblait comme une feuille morte soumise aux caprices de l'autonome, il se les pelait et n'avait rien pour se protéger de la pluie. Pas d'imper, pas d'alcool, pas de drogues, rien d'autres que ses foutues frusques en lambeaux. Ses chaussures usées, son pantalons partiellement couvert de boue. Il n'osait même pas mettre ses mains dans ses poches. Lorsque ses jambes le portèrent jusqu'à l'arrêt dans un bruit de d'éponge que l'on compressait simultanément, son nez, ainsi que ses sens se raidirent. Pour la première fois en trois semaines il sentait une odeur familière, aigre mais agréable, c'était quelque chose qui lui manquait affreusement malgré qu'il n'y ait plus pensé depuis ce qui lui semblait être des lustres.

Sa mâchoire se desserra au rythme de son corps pivotant vers la source de ce bonheur perdu. Ses yeux s'écarquillèrent alors que ses lèvres balbutiaient difficilement son euphorie dans un grognement peu significatif. Il resta quelques secondes à dévisager non pas la jeune femme qui se tenait les genoux, mais bel et bien ce qu'elle portait au bout de ses doigts. Si fine, si tentante et pleine de promesse. Il s'égarait sur le nuage de fumée que relâchait cette femme aux cheveux d'argent.

Putain, Shawn tu vois ce que je vois? Tes là mon vieux?

-Tu t'intéresses de nouveau aux dames?

- Ca fais combien de temps?

-Un baille, allé te fais pas remarquer maintenant, dans ton état ta aucune chance de la draguer.

-Il me la faut.

-De quoi?!


"Bonsoir madame, excusez moi de vous dérangez mais puis-je vous demander une cigarette s'il vous plais?!"

Message par Invité Mer 16 Nov - 0:02

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Soufflant lentement une bouffée de sa cigarette, elle regarda la fumée s’échapper de son abri pour s’élever et disparaitre dans les airs de la ville. Fermant les yeux, juste un bref instant, faisant tourner l’objet de sa concentration entre ses doigts. Elle avait oublié quand ce truc qui causait tant de tort et tant de bien était entré dans sa vie, mais il est sûr qu’il ne sortirait pas de si tôt de sa vie. Prenant une grande respiration tentant bien difficilement d’oublier l’heure pour que le temps passe plus vite... Vive l’espoir.

Puis, quelque chose vint interrompre son calme. Sylvana ouvrit les yeux sur l’homme qui lui vint simplement demandé une cigarette. Elle tenta de ne pas le dévisager avec son apparence sale. Une bonne douche ne lui ferait vraiment pas de tort. Sexyness zéro. D’où sortait-il comme ça? Il n’avait pas l’apparence d’un itinérant avec des millions de vêtements ayant lentement fusionné avec sa peau.

Pouvait-elle vraiment refuser une demande aussi courtoise? Ce serait vraiment méchant...  


– Heu oui, bien sûr...

La jeune femme descendit ses pieds du banc pour fouiller son sac pour prendre une clope et son briquet.

– Voilà,

Dit-elle faisant tracer sur ses lèvres un doux petit sourire de politesse. Continuant de le regarder, elle semblait le reconnaitre, mais pas personnellement... L’avait-elle vu quelque part. Par réflexe irréfléchi, elle pencha la tête sur le côté pour penser. Trouver au creux de sa mémoire pourquoi ce visage lui rappelait vaguement quelque chose. Puis, elle écarquilla les yeux ayant trouvé. C’était un avis de recherche... Un membre des rebelles? Pourtant, il ne semblait pas méchant, désespéré oui, mais pas méchant... Mais sur l'affiche, il était recherché mort ou vif ? Sylvana n'avait pas assez porté attention. Plus elle y pensait, plus elle était certaine qu'il était bien un homme activement recherché. Était-ce la raison de l'odeur et de son accoutrement ?

Que devait-elle faire...? Le dénoncer? Et si elle l’accusait à tort?

Toujours les yeux bien ronds, elle continuait de le regarder. Ce regard n’était pas celui d’un tueur... OH MON DIEU. Telle une jeune adolescente, elle détourna la tête. Ce regard, ce regard si vivant dans de telles loques! Ce fut des millions d’idées de dessin qui vinrent se bousculer dans son esprit. Tant de chose possible. C’était faisable de prendre une photo discrète? Trop risquer. TROP DE QUESTIONS.


– Vous... vous ne devriez pas être ici... Vous le savez?

Finit-elle par dire après tant d’émotion conflictuelle en elle même. Elle serait fixée à savoir s’il était un vilain méchant ou une victime de la rue. De toute façon, ce sentiment de peur était tellement rempli d’inspiration qu’elle ne pouvait pas passer à côté. Il n’allait quand même pas agresser une jeune femme qui venait de lui donner une cigarette... N’est-ce pas?

Message par Invité Sam 19 Nov - 15:24

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Lorsqu'il aperçut brièvement dans la pénombre, le sourire courtois de sa bienfaitrice, il fut soulagé de bien recevoir une cigarette et non un coup de gazeuse. Lorsque il put allumé l'objet du vice, il laissa un vague soupire de soulagement vider sa gorge. L'anxiété et la fatigue semblaient beaucoup plus légère, comme si la fumée parvenait à cautériser ses plaies.

Il lui rendit son sourire, restant cordiale, bien qu'infiniment reconnaissant. Non pas que le geste était exceptionnel, mais obtenir ce qu'on désirait, sans avoir à batailler était devenue une notion pratiquement onirique. Il lui rendit son briquet, captant un vague rictus chez la jeune femme. Était-il resté trop longtemps déjà? Il s'apprêtait à tourner les talons en la remerciant, mais les yeux de cette petite dame ne lui inspiraient plus confiance. Cigarette entre les doigts, il sentit un frisson soulever sa colonne vertébrale. Il était évident qu'elle venait de réaliser quelque chose. Malheureusement Stan n'avait pas mille et une chose à cacher. Pour elle comme pour lui, la soirée prenait une tournure bien triste. Ses yeux perdirent toutes candeur, laissant place à son inexpressif faciès habituel. Il serrait péniblement les dents, gardant son regard dans celui de la jeune femme, lui faisant comprendre implicitement qu'elle n'avait plus le droit à l'erreur.

"Ah ouais... on est célèbre quand même. Aumoins, ça va te faire un paquet entier! Dépêches, brises lui la nuque, dépouilles là et on trace. Les flics mettrons ça sur le dos d'un racket ayant mal tourné. Je peux m'en occupp..."

Gardant une distance respectable avec la jeune femme aux cheveux argentés, il la laissa balbutier. Il était plaisant de voir qu'elle ne feintait pas l'ignorance. En revanche qu'elle cherche à construire un dialogue, sans projeter de se défendre l’incommodait. La pluie battait toujours dans son dos, les isolants bien plus qu'il n'aurait put l'espérer:

"Je suis venu chercher à manger. Ni plus, ni moins."

Il laissa une infinité de gouttes encrer le silence dans lequel Stan venait de les plonger, puis reprit après avoir tiré une bouffée:

"Vous êtes conscientes de la posture dans laquelle vous venez de vous mettre? Pourquoi n'avez-vous pas simplement baissé les yeux lorsque vous avez réalisé? Je... ne veux pas vous tuez de sang froid. Mais je ne peux pas vous laissez sans surveillance, avant que je ne sois en sécurité."

Il scrutait les mouvements de la jeune femme, lorgnant sur son sac, ainsi que ses sur ses jambes. Prévenant, il commençait déjà à visualiser plusieurs manières de la frapper rapidement à la gorge. Shawn l'encourageait à couper court aux balivernes et de frapper sec, dès qu'elle commencerait à rétorquer. Mais Stan ne voyit pas les choses de cette façon.

Message par Invité Sam 19 Nov - 21:23

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Sylvana resta immobile, fixant le bout de ses pieds un bref instant. Elle avait une bonne idée dans quelle situation elle s’était mise, mais le sentiment de peur et l’adrénaline en valait tout de même la peine. Prenant une grande respiration, elle finit par hausser les épaules aux dernières paroles de l’homme. Que pouvait-elle bien faire, au moins il ne voulait pas la tuer, pas maintenant du moins.

Réalisait-elle qu’il pouvait bien être dangereux et que les crimes dont on parlait dans les nouvelles étaient peut-être dus à des gens comme lui? Vous savez celui dont le voisin dit que ça ne semblait pas être un mauvais gars... Néanmoins, cet homme en particularité était en mauvais état, il pouvait avoir la force d’hercule... Il semblait trouver pénible de marcher, alors se donner la peine de la tuer pour quelques paroles... L’étrange homme

Délicatement, elle prit son téléphone dans sa main en évitant de faire le moindre geste brusque et le posa dans son sac. Puis, elle fit glisser lentement la lanière de son sac pour l’enlever de son épaule. Son regard était fixé sur le bout de ses pieds. Regarder l’homme était une mauvaise idée. Pour le moment du moins, après tout elle comptait bien revoir ce regard qui l’inspirait tant de l’homme. Soulevant lentement le sac, elle le posa à ses propres pieds. Ainsi, Sylvana voulait lui montrer qu’elle ne comptait ni se débattre ni alerter qui que ce soit par son cellulaire.


– Je ne suis pas armé, je n’ai rien ayant de la valeur sur moi. Je voulais juste vous prévenir, les lieux sont surveillés depuis la dernière attaque. Une vraie chasse aux sorcières, je ne suis pas une militante, juste une civile. Détourner le regard aurait été peut-être votre condamnation à mort, je n’avais pas envie.

Elle tourna lentement le regard vers lui, pour voir si elle avait une chance de ne pas faire fuir l’homme blessé et affamé tel un animal sauvage. Toujours avec douceur, elle porta sa cigarette à ses lèvres pour en prendre une nouvelle bouffée avant que celle-ci se consume toute seule sans qu’elle puisse en profiter.

– Je ne compte pas mourir ce soir, ce n’est pas dans mes projets, surveillez-moi autant que vous voulez. J’attendais mon bus pour retourner chez moi, personne ne m’y attend à part mes trois chats. Ils ne savent pas appeler les flics, de ce que je sache du moins.

Voulait-il la prendre en otage? Il pouvait tout de même essayer, elle était loin d’être persuadé que les autorités auraient grand-chose à faire d’elle. S’ils désiraient abattre l’homme, ils la tueraient aussi. On pourrait lire dans les journaux qu’elle a été une pauvre victime collatérale tuée par erreur.

Sylvana frotta sa main libre sur son pantalon. Elle sentit au travers du tissu qu’elle avait l’une de ses petites poupées sur elle. Ce n’était pas grand-chose, mais si les choses tournaient vraiment mal, au moins elle n’était pas seule. Un seul tour de clé permettrait à la poupée de faire une distraction suffisante, que ce soit pour l’homme ou contre l’homme.

Message par Invité Mar 22 Nov - 17:29

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Il l'observait, prêt à essuyer le revers de sa semelle sur la joue de cette femme qui manipulait doucement son cellulaire, ce dernier ne semblait pas fonctionner, ni émettre d'appel puisque il n'émettait aucune lumière. Toujours méfiant, même lorsque le téléphone disparut dans le sac, il la laissa faire. Une fois le sac aux pieds de la civile, il fut légèrement décontenancé. Elle ne semblait pas perdre son calme, ni avoir la moindre intention néfaste. Lorsque elle releva ses yeux bleus pour les pauser dans le siens, le possédé désespérait de ne même pas y voir de la résignation.

Ses dents se serrèrent, s'inquiétant de possiblement tomber dans un piège. Il avait croisé des femmes capable de le balayer sans sourciller, que cela soit en invoquant la foudre, ou la pluie, voir même des crocs immenses. Avant qu'elle ne daigne le regarder, elle lui avait confirmée ses craintes. Le Cercle ne se reposait pas, les agents devaient encore se promener hasardeusement d'un coin à l'autre des rues. Lorgnant sur les passants, interrogeant des indics et constituant des fiches ou des liens logiques. Venir chercher à manger ici était dangereux, mais son estomac, ainsi que la faim ne lui avaient pas laissé la moindre impression de choix. Il était conscient du danger, mais ne pouvait simplement ignorer ses besoins vitaux.

Consumant sa cigarette sans la lâcher du regard, il étudiait ses possibilités, peut être y avait-il une porte de sortie respectable. La nuit ne faisait que commencer, lui laissant une marge de manœuvre largement suffisante. Shawn, aussi entrevoyait le plan le plus rassurant pour les deux compères. En revanche l’exécution de ce dernier ne leurs semblaient pas dès plus aisés, surtout par les temps qui couraient. Pourtant, elle venait bien d'accepter clairement son sort et de lui dévoiler une grande partie de ses cartes. Suffisamment, pour que Stan y voit un compromis intéressant. Il tapota sur sa cigarette, laissant un fin filet de cendres se faire décimer par la pluie. Puis avança doucement jusqu'au banc où elle était assise:

"Dans ce cas j'ai un proposition. La prise d'otage la moins violente et bruyante du monde."

Il s'accroupit devant elle, levant légèrement la tête pour garder le contacte visuel, clignant brièvement des yeux en crachant sa fumée:

"Je vous raccompagne, squatte vôtre douche et vous demande un repas. En échange, j'ai un peu prêt vingt euros à vous accordez. Je me permettrais aussi de vous dérober un bonnet si j'en trouve un. Qu'en pensez-vous? Pas d'effusion de sang, je garde un oeil sur vous, et je m'en vais dès qu'un nouveau bus pourra me ramener à cet arrêt."

Il terminait sa cigarette en l'écrasant à côté du sac, posant ses poignets sur ses genoux, tout en liant ses doigts entre eux. Shawn suggérait bien des plans plus charnels en cas de réussite de la première étape du plan, mais Stan avait d'autres projets en tête. Des projets beaucoup plus politisé et porté sur l'intérêt. Si il parvenait dans un premier temps, à trouver en cette jeune femme un poste avancé, dans lequel il pourrait en cas de besoin se réfugier sur l'Avventura même. Il s'assurait une carte supplémentaire de premier choix.

Message par Invité Jeu 24 Nov - 1:03

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Comme elle l'avait dit, elle n'était qu'une civile, réservée au sort de spectateur de cette guerre civile qui faisait rage depuis tant d'années. Peut-être avait elle déjà rêvé de pouvoir faire trembler la terre, mais elle était loin de cette possibilité. Sylvana n'était qu'une petite chose fragile dans cet univers sans pitié. D'un côté ou de l'autre, elle serait éternellement qu'un dommage collatéral.

Son calme cachait beaucoup de choses en réalité. Le stress de la situation l'avait agrippé à la gorge pour la nouer violemment pour la faire taire. L'adrénaline lui offrait simplement un équilibre pour ne pas fondre en larme ou fuir. De toute façon, rendu où elle en était, ça serait courir au suicide. Ou ne pas avoir la chance d'observer cet homme encore un peu.

Elle avait la chance d'observer un homme hautement recherché de près, peut-être de trop près. Cette peur l'enivrait quand même un peu, c'était une malchance unique qui n'arrivait pas à beaucoup de monde. La femme pouvait juger par elle-même si cet homme méritait vraiment tous les avis de recherche contre lui.

Finissant sa cigarette l'envoyant plus loin d'un coup de chiquenaude. L'homme établit clairement un contact visuel avec elle pour lui proposer sa version d'une prise d'otage.

L'observant longuement, elle pensait, furieusement totalement perdue sur cette prise d'otage qui ressemblait bien plus à une demande d'asile. Son regard était accroché dans celui de l'homme et était en même temps perdu bien ailleurs. Pouvait-elle vraiment refuser? Bien sûr que non... C'était une prise d'otage, il ne demandait pas son avis au fond.

Sylvana se retint de lui dire que tant qu'il n'avait pas la phobie des poupées, mais se retint de justesse. Elle avait joué beaucoup de carte devant lui. Lui mentir n'aurait causé que plus de tort pour elle et pour lui de toute façon. Cependant, omettre son don et ses poupées était sans doute la meilleure des idées. Après tout, en cas de problème, elle aurait peut-être le temps d'en activer une ou deux qui ferait une distraction suffisante. Du moins, ses années de pratique seraient peut-être justifiées ou lamentablement inutiles... Elle rompit le contact visuel en détournant légèrement la tête et parlant doucement.


– D'accord

Ce petit d'accord de sa part reflétait sans trop de difficulté une acceptation sans grande motivation. Bien que, qui pourrait être motivé à sa place? Peut-être une folle qui va tous les dimanches aux portes d'une prison pour espérer y trouver l'âme soeur. Sylvana n'était pas encore rendu là.

– Le bus ne devrait pas tarder... Enfin, j'espère.

Elle aurait bien vérifié sur son téléphone, mais celui-ci était dans son sac. Étrangement, ce n'était pas vraiment le temps de prendre la chance et qu'il puisse penser qu'elle utilisait l'idée de regarder l'heure pour composé le numéro d'urgence...

Sylvana était résigné à attendre avec lui pour le bus. Dans un sens, elle avait hâte d'arriver chez elle. Pour être au chaud certes... mais aussi pour que l'odeur horrible de l'homme disparaisse.


– Je n'ai qu'une demande... Qu'on lave vos vêtements ou qu'on vous en trouve d'autres, car cette odeur est horrible... vraiment. Horrible.

Peut-être avait-elle encore quelques vêtements d'ancien copain chez elle? Peu de chance, mais possible. Si l'homme pensait avoir séduit son otage, ce n'était pas le cas, surtout avec cette odeur horrible d'ours mal léché.

Message par Invité Jeu 24 Nov - 8:03

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Jusque là le plan semblait se dérouler comme prévue, rien en semblait s'opposer à ses décisions, si ce n'est finalement un aire de résignation. Était-ce de la comédie, ou bien un vrai sentiment d'impuissance? Ca seule elle pouvait le révéler au cours de la soirée. Restant sur ses gardes, Stan se sentait partir, il avait puisé beaucoup plus de forces qu'il n'imaginait en réfléchissant et en appréhendant autant. Son ventre dégagea un terrible gargouillement, qu'il chercha à éteindre en serrant son ventre. Ses yeux perdirent le contact, ainsi que leurs sévérité. Sans aller jusqu'à rougir, ou même inspirer de la gêne, son expression était moins creuse. Affamé, il sentait son état lui commander d'accélérer, il lui fallait se sustenter au plus vite. La condition de l'hôte allait dans son sens, qui disait nouveaux effets, disait possibilité de retourner à la vie citadine. Il n'avait pas encore épuisé tous les contacts du quartier dévasté, si il parvenait à se rendre là bas dès le lendemain. Il avait encore une chance pour préparer la contre attaque dont Bran et lui avait convenu quelques semaines plutôt. Il se contenta d’acquiescer en prenant comme distance la vitrine publicitaire de l'arrêt. Tenant fermement son ventre sans lâcher le sac, ainsi que la femme des yeux, il laissait la pluie bercer le flot de ses souvenirs. Il n'aimait pas non plus son état actuel, loin de là. L'odeur n'était pas le pire, la sensation qu'une infinité de saloperies grouillaient de la plante de ses pieds, jusqu'à là racine des cheveux le démangeait.

Stan se grattait partialement de temps à autres, ayant appris à lutter contre cet instinct, il faisait preuve d'un calme terriblement éprouvant. Il repensait à la destruction des rebelles, à la planque sous haute surveillance. Au manoir dans lequel on ne l'avait même pas laissé squatter après tant de sacrifices pour la cause. L'image de son cimetière, ainsi que de sa maison et de sa planque à weed l'amenaient presque à regretter ses choix. La domination, la haine, la destruction, qu'est-ce qu'il avait réellement avoir avec ça? Certes, ça remplissait cette brèche béante qu'était l’ennui. Mais rien de plus, si les choses continuaient comme ça peut être devait-il tenter un retournement de veste et se livrer. Réunir les derniers rebelles à sa connaissance, leur donner un point de rendez-vous, puis laisser le Cercle les achever une fois pour toutes. monnayant une liberté sou caution, ou bien un traitement privilégié en échange? Se rendant compte à quel point la faim le décourageait, ainsi que le bref moment d’inattention dans lequel il venait de se plonger, ses membres tremblèrent et l'obligèrent à se détacher de sa vitrine.

Alors qu'il s'apprêtait à justifier son sursaut, deux puissantes lumières l'éblouir instantanément. Le bus était finalement arrivé, le silence dans lequel ils étaient plongés lui déplaisait trop pour qu'il se taise plus longtemps:

"Et dire que je vais être réduis à être le clodos qui pue dans le fond du bus."

Il se tourna vers elle, puis réalisa qu'il ne connaissait même pas son nom. Songeant à lui demander une brève seconde, il fut distrait par l'arrêt du bus. ce dernier ouvrit ses portes, Stan incita d'un geste de la main Sylvana à monter en première, puis ils entrèrent et payèrent leurs places. Le chauffeur esquissa une mine désagréable en reniflant péniblement l'odeur du possédé. Si Stan n'avait pas rapidement dégainé de quoi payer, le contribuable se saurait fait une joie de le refouler. Enfin bon, les alcoolisés s'avéraient plus encombrant lorsque il y repensait. Stan privilégia une place d'où il pouvait observer Sylvana, puis tout deux laissèrent le bus les conduire jusque à un autre arrêt. Le trajet dura à peu prêt une heure, durant laquelle Shawn se manifesta à chaque terrasses de bars. Attendant le signale de l'otage pour descendre il se risqua à lui demander:

"Je dois vous appelez comment?"


HRP:

Message par Invité Ven 2 Déc - 23:39

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Sylvana s’était parfaitement résigné à la présence de l'homme. Elle s'était cependant moins résignée à son odeur et elle avait préféré se placer un peu plus loin devant l'homme dans le bus. Pendant le trajet tranquille, elle se permit de sortir doucement son téléphone pour regarder l'heure et ses messages inexistants. Vive la vie sociale aussi vide que sa vie amoureuse. Elle soupira et les idées dans son esprit se bousculaient. Entre regret et adrénaline, ne savait-elle donc pas qu'il y avait des façons plus simple et moins dangereuse de parler à des gens ?

Ce fut la question de l'homme qui la sortit de ses pensées, mais dont elle ne répondit pas immédiatement. Elle préférait faire comme s'il n'était pas là pour le moment, pour ne pas éveiller la crainte du chauffeur pour sa sécurité à être suivi par un homme qui pue autant.

Ses yeux posés sur l'extérieur elle finit par se lever en signalant qu'elle désirait descendre. Elle supposait, avec sa gestuelle, que l'homme la suivrait. Elle eut raison.

La jeune femme vivait dans un vieil immeuble qui semblait tout de même entretenu et vivant. Sylvana ne vivait ni dans un ghetto ni dans un milieu bourgeois. Jeunes familles, vieillards et travailleurs se fréquentaient régulièrement. Ici la violence ne semblait pas être la reine, mais la tranquillité sereine du déni et de l'ignorance.

Elle ouvrit la porte pour y faire rapidement entrer l'homme afin que l'horrible odeur ne plane pas trop longtemps dans les couloirs. Aucune envie que le concierge est connaissance de l'homme... De peur qu'il répète à sa mère qu'elle ramenait un homme chez elle... Non surtout un homme qui pue chez elle.

Les quatre étages lui semblèrent interminables.

Entrant dans son petit appartement on y voyait vraiment le repère d'une célibataire. Le plafond penché blanc n'aidait pas à agrandir les lieux. À la gauche il y avait la petite salle de bain avec douche, robinet et toilette. Jetant le regard autour d'elle, elle fit signe à l'homme avec une petite insistance que c'était là qu'il devait aller en premier.

Après un petit placard à la droite de la porte, il y avait la cuisine et sur le mur opposer son bureau en «L» avec ses deux écrans et une multitude d'objets. Tablette de graphisme, crayons, cahiers de dessins, figurine articuler.

Dans l'autre coin de la pièce, coincé entre deux murs, se trouvait son lit à deux places. Son appartement n'avait pas de chambre séparée et l'unique fenêtre donnait sur l'immeuble en face. Cependant, l'espace était juste assez grand pour en faire un coin lecture ou dessin avec un petit coussin pour les fesses.

Partout dans l'appartement on pouvait y trouver des poupées, figurines ou autres choses du même style. Il y avait aussi des dessins et affiches en tout genre sur les murs. Néanmoins, le style urbain démontrait bien qu'il s'agissait d'un repère de femme et non une chambre de petite fille. Heureusement, dirions certaines personnes.

Elle entra chez elle, retirant son manteau, le jetant sur la première chaise venue. Attrapa dans son placard une serviette pour l'homme qu'elle posa sur le bord de la porte de la salle de bain pour l'homme. Elle en prit une pour elle aussi pour se sécher rapidement les cheveux et se déshabilla en quatrième vitesse pour mettre des vêtements sec. T-shirt large, jeans et grosses chaussettes chaudes, des classiques.

Puis elle se mit à la fouille rapidement. Bonnet trouvé, gris foncé, elle ne le portait plus depuis quelques années. Un chandail d'un de ses ex... ? Ouais probablement. Puis un pantalon de jogging trop grand pour elle qui ferait l'affaire pour le temps de laver les fringues de l'homme ou de lui en trouver des mieux ! Et puis oh ! Qu'il se contente de ça, s'il n'était pas content, qu'il parte. Elle lança rapidement les vêtements à côté de la serviette.

Elle leva partiellement les yeux au ciel en réfléchissant. Oui sa salle de bain était propre et n'était pas un bordel de fille. Une intuition d'avoir des invités ? Coïncidence heureuse.

Sylvana se laissa tomber assise sur son lit prenant une grande respiration. Arriva-t-elle à dormir avec l'homme non loin d'elle ? Après tout, pouvait-elle vraiment y faire confiance ? Oui, c'était maintenant qu'elle se posait la question. Jamais trop tard... non ?

Message par Invité Mar 10 Jan - 14:49

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Marches après marches, la tension de Stan s'accentuait. Loin d'être timide, voir angoissé par l'idée de se retrouver seul à seul avec une femme. Il craignait tout de même que cette dernière ne lui claque la porte au nez, pour s'enfuir sous ses draps au dernier moment. Pire encore, peut être avait-elle trouvée un moyen de prévenir les forces de l'ordre sans qu'il ne s'en aperçoive.

C'est donc quelque peu crispé et inquiet qu'il emboîtait le pas de la jeune femme. Son regard se promenait des murs poivrés, aux marches, sans oublier de passer furtivement sur le fessier de sa bienfaitrice. Il n'était qu'un homme après tout, culpabilisant brièvement sur sa faiblesse hormonale, il se surprit à fermer les yeux en soupirant. Il n'avait pas été isolé dans un bâtiment aussi carré depuis des lustres. La sensation de résider entre quatre murs lui faisait étrangement peur. Ne rien pouvoir entendre, ne pas sentir la moindre odeurs, ne pouvoir se focaliser que sur un nombre réduits d'éléments. C'était calme, trop calme pour qu'il puisse s'y accoutumer pleinement.

Une fois la porte d'entrée franchie, Stan eut un peu de mal à s'avancer d'avantage. Fermant derrière eux comme Sylvana lui suggéra, le possédé s'attarda sur la décoration. Loin d'avoir la prétention d'en apprendre énormément sur elle grâce au décors, il comprenait néanmoins un peu mieux à qui il avait à faire. Une femme stable, qui commençait assurément mieux que lui dans la vie active.

Comprenant grâce aux directives silencieuses de la jeune femme qu'il n'échapperait pas à la douche, ce dernier se contenta de sourire, en y entrant doucement. Un puissant électrochoc le rembarra à peine installé, son reflet venait de lui sauter à la gorge. Il s'empressa de fermer la porte derrière lui, puis fonça vers le lavabo. Il empoigna savon et autres produits pour le corps sans réellement chercher à comprendre où allait quoi?

Il arracha les frusques le cernant du ventre aux manches, puis défit son pantalon pour se jeter sous la douche en quatrième vitesse. Même en s'étant psychologiquement préparé, le possédé ne s'attendait pas à une telle impression. Loin d'être ennuyé par la laideur, il reconnaissait en revanche avoir l'air de rien. Pantalon troués, terre abondante, traces de luttes et diverses du front aux pieds. Il n'avait pas l'air d'un homme mais d'une bête. Il laissa l'eau froide couler depuis la racine grisâtre de ses cheveux, emportant toute la poisse et la terre que sa réserve capillaire contenait. L'eau augmentait progressivement dans les degrés, lui arrachant une sensation proche de l'orgasme. Comment avait-il pu si vite oublier ce genre de choses?

Après un bon quart d'heure passé à se rincer et à profiter de la chaleur, le possédé ressortit fripé mais propre. Il chercha de quoi se sécher à droite puis à gauche, mais ne trouva rien qui aurait put lui être utile, si ce n'est quelques gants ou minces serviettes bien trop petites pour lui. Sans faire de bruit il approcha de la porte, puis l'entre-ouvrit. S'apprêtant à appeler à l'aide sa bienfaitrice, il fut agréablement surprit par la chut dune serviette et quelques vêtement à ses pieds:

"Merci!"

Il s'empara des affaires, puis après s’être intégralement séché en quelques minutes ressortit propre comme un sous neuf. Il se sentait plus agile, moins lourd et surtout beaucoup plus optimiste. Il faisait battre ses bras, les tournant dans un sens puis dans l'autre, sans interruption. Le jogging lui allait, le chandail le serrait un peu mais ne l’incommodait pas le moins du monde. Il avait formé un tas qu'il venait de jeter à l'entrée de l'appartement pour ses vieilles frusques. Espérant pouvoir garder les nouvelles. Il s'engouffra dans le salon qui semblait aussi servir de chambre, lorgnant sur les multiples poupées parsemant le couloir avant de s'emparer d'une chaise. Pointant l'assisse de cette dernière du doigt en cherchant Sylvana du regard, il lui adressa quelques mots:

"Je peux m'asseoir?"

Attendant une réponse de cette dernière pour prendre ses aises, il ne se cacha pas pour autant quelque que fut la réponse, puis engagea la conversation de plus belle:

"Merci pour tout, je vous suis redevable. Je ne sais pas trop comment vous remerciez, désirez-vous quelques chose de particulier? Drogues? Assassinat? Ou peut être de simples courses? "


Il laissa un silence pesant fendre leurs regards, puis se ravisa en riant:

"Je plaisante, j'aimerais en revanche vraiment vous rendre la pareille autrement qu'en vous laissant sur un, merci. Ne désirez-vous pas quelque chose? Ou n'attendiez-vous rien de moi?"

Message par Invité Sam 11 Nov - 15:13

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Assise sur son lit, silencieuse, elle observa l’homme sortir de la salle de bain. Tout d’un coup, il avait l’air si jeune... En fin de compte, les avis de recherche ne lui donnaient pas justice. Il était presque méconnaissable. Au moins, il n’était pas laid et maintenant il sentait bon.

Son chat le plus âgé, Léonard, se posa à ses côtés, l’air sceptique de la présence de l’homme. Les deux autres chats méfiants s’étaient réfugiés au travers des poupées sur les tablettes en hauteur. Le regard perçant des trois chats posés sur l’homme avec intensité même après qu’il se soit assis.

Sylvana posa lentement sa main sur le dos de son chat pour le flatter lentement, pour se rassurer ou pour rassurer son chat. Pourquoi s’était-elle embarquée dans une histoire comme celle-là? Simplement sans y penser ou une dose d’adrénaline agréable devant le danger lui vint? Il ne faudrait pas que ça en devienne une habitude... Accueillir ce genre de personnage chez elle finirait par mettre sa vie et celle de son quartier en danger.

Les paroles de l’homme vinrent à la fois calmer et stresser la jeune femme. Elle détourna son regard à plusieurs reprises ne sachant pas trop quoi penser de ses plaisanteries. Il semblait se trouver drôle, mais dans la pièce c’était le seul qui y voyait des plaisanteries dans ses paroles. Après tout, on ne devait pas le rechercher uniquement pour avoir été un sous-fifre... Si?

Elle passa sa main gauche dans sa nuque cherchant désespérément quelque chose d’intelligent à répondre à l’homme. Les seuls mots qui lui venaient à l’esprit «j’ai le don de me mettre dans la merde», mais ce ne serait pas très gentil et il pourrait s’en vexer.


– Je ne vois pas ce que je pouvais attendre d’un itinérant rechercher honnêtement. J’espère juste que vous ne me ferez pas regretter ma décision...

De toute manière, le regard incessant de ses poupées avait perturbé bien plus d’hommes qu’on ne pouvait le croire. Toutes ses billes noires ou ses traits de laine avaient eu raison d’homme mal à l’aise de ses regards enfantins que le cinéma avait transformés en quelque chose de pire que les meurtriers violeurs.

Sylvana était dans son environnement, en position de force dirait certains, bien qu’en face d’un homme, elle ne faisait que pâle figure avec tout ce qui trainait dans les rues. Que pouvait-elle s’attendre de lui? Voulait-elle vraiment avoir des attentes envers lui? Néanmoins, quand le jour viendrait, elle le relâcherait dans la nature. Pour le moment, elle devait interagir un peu.

Sortant de ses idées, elle reposa le regard sur lui hésitant à lui poser des questions et pourtant captiver par tant de questions qui lui venait soudainement à l’esprit.


– En fait, si... Je vais vous demander une seule chose. Soyez honnête avec moi, pas de mensonge, pas de cachoterie tant que vous serez sous mon toit. Après, ça ne tiendra qu’à vous, mais pour le moment, j’aimerais mieux savoir à qui j’ai affaire.

Elle tentait vainement de faire sa grande fille, en parlant clairement, même si une légère touche d’incertitude vis-à-vis son ton laissait paraitre son malaise dans la situation. La jeune femme n’affrontait que rarement le regard des gens préférant se rabaisser aux yeux des autres et tenter de disparaitre en fumée derrière une cigarette. Cependant, dans la situation qu’elle était, il serait difficile de fuir.

– Je veux savoir vos intentions et ce que vous ferez dans les prochains jours. Puis, je veux savoir ce qui fait que vous êtes recherché... Honnêtement, j’ai beaucoup de mal à croire qu’on vous recherche à la limite mort ou vif juste pour avoir été un complice. Une seule occasion ne mène pas à une telle chasse à l’homme.

Elle ignorait s’il allait vraiment répondre, mais pour le motiver, elle se leva, prit une bière pour elle et une bière pour lui et lui tendit.

Debout le regardant dans les yeux devant le regarder de haut vu qu’il était assis. Malgré sa petite carrure et sa volonté, l’image d’elle en position d’autorité avec les regards des poupées et des chats pouvait laisser mal à l’aise certaines personnes. Cette scène pouvait laisser dégager un certain brouillard sur la vie de la femme, sans que ce soit nécessairement négatif.

Message par Invité Dim 12 Nov - 14:12

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Laissant son hôte réfléchir posément à sa proposition, Stan s'attardait simultanément sur les trois chats qui l'épiaient. Loin de lui l'idée de vouloir les chasser, ou bien même les taquiner, Stan se demandait pourquoi ils réagissaient aussi prudemment à son égard. Soupçonnant naturellement sa partie démoniaque, il se remémora la dernière fois qu'il avait croisé un chat dans son cimetière. Puis frissonna dans un sourire amer. Espérant que rien de paranormal n'intervienne dans cette petite pièce pleine de poupées, l'ancien fossoyeur venait de se faire mettre en position latérale de sécurité. Son hôte ne devait pas voir en lui autre chose qu'un simple paria. Peut être qu'il n'avait pas été assez claire, son choix de mots ou bien sa manière de faire? Son égo bien que faible et effacé par la solitude venait d'être piqué. Ses mains étaient désormais croisées derrière son crâne, sa jambe gauche reposait docilement sur sa cuisse droite, laissant l'aise venir soulager ses côtes. Ses yeux pâle lorgnaient sur la jeune femme, sans se laisser avoir par les salaceries de Shawn, il devait lui accorder à ce dernier le bénéfice du goût. Car bien que simple, petite au sourire plus qu'évasif. Son regard, ainsi que sa prestance dégageait quelque chose de familier. Sans parvenir à mettre de mot dessus, Stan revoyait en elle une forme d'amertume et de résignation.

Au contraire de ce que Sylvana imaginait, sa collection de poupées, au grand damne du possédé, ne l'intriguait que brièvement. Au même niveau que les chats, elles étaient une curiosité qu'il mettait sur le compte artistique de son hôte. N'ayant jamais sérieusement dessiné, ni écrit quoi que ce soit. Son désintérêt pour l'art le sauvait d'une angoisse auquel ses congénères auraient pu se livrer. Ayant vécu pratiquement deux ans dans le cimetière de l'Avventura, ainsi que plusieurs mois à la rue. Il ne voyait en ces poupées qu'une moindre source de préoccupation, voir à la rigueur un sujet de conversation à lancer, lorsque un blanc indecent surviendrait.

En fait, si... Je vais vous demander une seule chose. Soyez honnête avec moi, pas de mensonge, pas de cachoterie tant que vous serez sous mon toit. Après, ça ne tiendra qu’à vous, mais pour le moment, j’aimerais mieux savoir à qui j’ai affaire.


Shawn se délectait d'avance, devant tant d'innocence et d'inexpérience, ses pulsions refaisaient surfaces. Alléché par cette forme de mise au point, le démon cherchait à forcer son passage à travers la conscience de Stan. Se heurtant à un mur qu'il avait vu épaissir au fur et à mesures des années. La coquille vide qu'il tourmentait avec tant d'entrain il y a de celà encore trois ans, s'était vue devenir un homme. Loin d'être courageux, droit, responsable et ouvert d'esprit. Ce dernier avait en revanche réussi à forger une force d'esprit, ainsi qu'un caractère intelligent et discret. Malgré son échec quant à prendre le contrôle temporaire de son corps, Shawn ressentait les émotions nouées de son hôte. Stan laissait la jeune femme poursuivre, ce dernier semblait plus ennuyé par la conversation elle même que la réponse qu'il devait désormais formuler. Ses lèvres s'étirèrent doucement, ne laissant apparaître sur son visage qu'une forme de haine froide et distinguée. Dépliant sa jambe gauche pour prendre pleinement appui. Il remercia poliment la jeune femme après que cette dernière se soit levée pour lui apporter une bière:

"J'ai conduis le véhicule ayant séquestré les étudiants raflés lors de la dernière attaque rebelle sur le campus universitaire. Je ne sais pas si les informations ont réellement relayé la news. Mais on a utilisé la majorité de ces gosses dans des expériences, visant à gonfler les rangs de nôtre organisation. Résultat, quand les forces du Cercle ont déboulée dans nôtre base censée être secrète... ils n'étaient vraiment pas content vue l'état des otages qu'ils désiraient sauver."

Ne s'attardant pas sur la manière dont il s'en était tiré, le possédé soupira brièvement, puis se redressa, lui mettant douze centimètre de tête en plus. Il se permettait désormais de jouer les inquisiteurs. Devinant aisément où la conversation risquait de tournée, après les révélations qu'il venait de lui accorder, Stan dépassa la jeune femme puis se baissa sur la table pour ramasser un briquet qui traînait. Il décapsula sa bière dans un premier temps, puis se tourna vers Sylvana:

"Voulez-vous que je vous ouvre la vôtre? J'imagine que vous préféreriez savoir si j'ai participé aux expériences sur les jeunes kidnappés n'est-ce pas? Et bien rassurez-vous non, j'étais chez moi en train de siroter ma gloire, jusqu'à ce que deux agents du Cercles ne se ramènent...puis j'ai dus fuir ...enfin bref."

La rouste qu'il s'était prise par le chef de la police du Cercle lui restait encore coincé entre les dents, les plaies, blessures et autres jolies bleus qui ornaient son abdomen, ainsi que les contours de ses bras et jambes lui était du. Ouvrant, ou non la bouteille de Sylvana, Stan resta debout, jusqu'à ce que son hôte ne daigne bouger. Se demandant si elle allait le mettre à la porte suite à ce qu'il venait de lui révéler, ou si elle allait justement lui en demander d'avantage:

"Si je suis poursuivis ce n'est pas parce que je suis important, mais parce que j'ai eu la malchance de me faire repérer en participant à la mauvaise opération. Tous ce que je veux c'est tromper l'ennui ..."



Message par Invité Dim 12 Nov - 16:21

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La femme regarda son invité dans les yeux pendant qu’il racontait ce qu’il s’était passé. Jouant avec sa bouteille du bout des doigts. Puis finis par répondre à la première question du jeune homme.

– Non, merci, ça va aller.

Sylvana finit par rebrousser chemin décapsulant sa bière comme une grande fille. Posant le bouchon sur la table, elle retourna auprès de son chat sur le lit. Un long frisson d’horreur lui vint et lui traversa le dos en entier. Comment avait-il pu participer consciemment à ce genre d’opération pour nuire à des gens? Vu l’âge qu’il pouvait avoir, il aurait pu en faire partie, mais le regard de l’homme laissait présager qu’il n’en avait rien à faire.

Tant de désinvolture perturbait la jeune femme dont les questions se bousculaient de comment il avait osé simplement par ennui, mais en même temps elle finit par décrocher son regard de lui de résignation.

Ce n’était ni de ses affaires, ni à elle de le juger ou de savoir ce qu’il était mieux pour lui. L’homme prouvait uniquement à Sylvana qu’elle ne dormirait que d’un seul œil laissant aller son imagination au pires images qu’elle pouvait avoir. Le seul bon point dans cette histoire, c’est qu’elle avait des idées pour dessiner.

Il voulait tromper l’ennui, quand elle voulait tromper l’ennui elle trouvait un gars avec qui couché ou elle se promenait, elle n’allait pas conduire une opération qui avait probablement tué beaucoup plus de gens que d’apporter de bien fait.

Ce fut peut-être à cet instant qu’elle comprit, qu’il n’était pas du même monde. Il n’y avait pas d’océan ni de mur, mais un monde entier entre eux. Son monde ne semblait pas mieux que le sien. Pour une fois, l’herbe ne lui semblait pas plus verte ailleurs.


– Sirotez votre gloire...

Murmura-t-elle pour elle même cherchant à savoir de quelle gloire il pouvait bien parler. Il y avait tant de choses dans ce monde qu’elle ignorait, tant de personnes qui étaient puissantes et différentes de ce qu’elle pouvait imaginer.

Le regard de Sylvana se reposa lentement sur lui celui de l’homme. Il n’y avait pas de jugement, pas de dégout de ces paroles. De l’incompréhension en grande partie et une petite partie semblait être rassuré. Il ne pouvait pas savoir pourquoi elle était rassurée au fond, il croirait sans doute que c’était le fait qu’il lui avait dit la vérité. Si c’était bien la vérité, elle n’avait rien pour lui faire passer un détecteur de mensonges. Elle était rassurée de ne pas être au fond si différente des autres. Son pouvoir ne pouvait pas causer mort et destruction et ne pouvait pas non plus être menacé. Une fille comme elle, ne pouvait pas être prise comme étant une menace, mais uniquement comme une victime.


– Je m’appelle Sylvana, vous m’avez posé la question tantôt et je ne vous avais pas répondu.

Elle prit enfin la première gorgée de sa bière. Faisant tourner la bouteille entre ses paumes pensives et ne sachant pas trop quoi dans les circonstances. Après tout, il n’était ni une conquête d’un soir ni un ami avec qui elle pouvait s’amuser. Vu ces fréquentations, à part fumer il n’avait sans doute pas grand points en commun. Oh, et le fait qu’il était un fugitif ne l’aidait pas à être tant à son aise.

Sylavana leva les yeux vers ses deux autres chats cachés au travers des poupées. Ils s’étaient allongés observant toujours l’homme. La jeune femme avait conclu au fil des ans que c’était un concours entre eux de celui qui pouvait fixer les gens le plus longtemps. Le regard insistant était une habitude de félin, après tout un inconnu avait osé entré sur leur territoire.

Message par Invité Lun 13 Nov - 12:51

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Stan amenait paisiblement le liquide jaunâtre pétiller le long de sa langue, pour plâtrer son ventre creux. C'est en ressentant le poids de ses gorgées sur son ventre, qu'il réalisait pleinement l'étendue de son affaiblissement. Son ventre grognait légèrement alors qu'une vapeur d'alcool tentait de remonter le long de sa gorge. Il aimait la bière, mais détestait cette sensation de perte de contrôle, alors qu'il n'avait même pas entamé sa troisième gorgée. Son expression reprenait un peu de vie, elle qui était généralement neutre et blafarde, se teintait de quelques traits vifs et rosés. Un début d'ivresse n'était pas le bienvenue, repensant soudainement à sa position, les nerfs du rebelle se crispèrent. Essayait-elle de le soûler pour ensuite le vendre aux autorités ? Songeant brièvement à cette éventualité, il décidait de laisser couler ce genre d'absurdités. Il était évident que si elle pensait à ce genre de choses, son attitude ainsi que ces questions auraient laissés présagé un danger. Hors, il se sentait non pas chez lui, mais à l’abri. Cette simple pensée le réconfortait, ses pouces jouaient autours de son goulot, alors qu'il reprenait timidement une gorgée.

Laissant un soupir satisfait lui échapper, il reprit ses aises à la convenance de son hôte. caressant le bonnet gris qu'elle lui avait généreusement fournit, son sourire s'accentua. Ne révélant rien de claire, ni de spécialement beau en lui. Il était contenté, il venait réellement de passer du coq à l'âne, enfin, le contraire. Mais qu'importe, résolu à ne pas la laisser s'auto victimiser sans raisons. Le possédé reprit la parole:

"Je ne vais pas chercher à vous rassurer pour rien. J'ai rejoins les rebelles car j'estimais qu'ils pouvaient potentiellement me permettre d'accéder à un train de vie plus valable que celui que je traîne depuis trente ans. Les idéaux raciaux, les convictions illuminatives, très peu pour moi."

Il se rappelait avoir éprouvé de fortes émotions sous le coup de la colère et du désespoir. Il s'était même lié à Bran et Alastor en jurant de venger les rebelles. Mais ce qu'il désirait réellement venger était ses propres ambitions. Le Cercle, la société, les civils, les politiciens, la lois du marché, bien trop compliqué à digéré. Pas assez d'intérêt, ni de stimulations apparentes. Et pourtant ils siégeaient toujours dans le camp des vainqueurs, continuant d'asservir leur propre population. Pendant que des trimards à deux ronds comme lui s'ennuyait à contempler une misère plus mentale que physique au finale. Sans réellement pouvoir l'affirmer, Stan était étrangement convaincu qu'elle pouvait peut être comprendre où il voulait en venir:

– Je m’appelle Sylvana, vous m’avez posé la question tantôt et je ne vous avais pas répondu.

"Je m'appel Stan. Je vous remercie encore,a utant pour le joggin et le bonnet que la bière! Je n'ose pas demander un T-shirt, mais je dois vous avouer être assez pudique ... "

Ses loques étaient en effet aux pieds de la porte d'entrée, le laissant torse nue face à son hôte. Loin d'être réellement pudique, il était en effet plus ennuyé par la marque démoniaque ornant son buste. Sans parler des diverses plaies, ainsi que des bleus qu'il portait. Cette marque pour les initiés, était une preuve gravée sur la chaire du coupable. Possédé depuis la fin de son enfance, il n'avait jamais vieillit depuis. Un signe qu'il supportait difficilement à la vue des autres. N'ayant pas voulu être rentre dedans, soupçonnant des intentions perverses ou moqueuses de la part de Sylvana, il se voyait presque obligé de lui en expliquer la raison. Légèrement sur la défensive, il avait l'impression d'être l'un de ces hommes battu par sa ménagère:

"-Pendant que j'y penses, les poupées qui ornent vôtre salon. Elles sont faites par vos soins n'est ce pas? Vous en avez fait un métier ou c'est juste une passion qui vous colle? "

Stan imaginait déjà pouvoir en utiliser une pour en faire un sac improvisé, trouer la poupée, y glisser des armes ainsi que de l'argent en cas de secours. Mais d'abords, il valait mieux savoir à quel point elle tenait à ces petite poupées. Espérant toujours pouvoir obtenir un T-shirt, il continua de boire en écoutant la réponse de son hôte. Il n'était toujours pas à la porte, n'avait pas prit de repas, commençait à frissonner légèrement sur sa chaise. Stan croisait ses bras sur son torse, espérant ainsi masquer le plus possible le motif démoniaque qui ornait son buste. Buvant avec maladresse sa bière, en fuyant le regard, réalisant pleinement l'idiotie qu'il était en train de mettre en place.

Message par Invité Mar 14 Nov - 0:18

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Perdue un peu dans ses pensées, elle répétait ce que l’homme lui disait en boucle et en boucle, finissant par se mêler plus qu’elle décortiquait ces intentions immédiates et futures. Et puis, qui était-elle pour le juger ?

Quand l’homme lui parla pour le fait qu’il était torse nu, elle fut emportée d’un léger malaise.


– Merde Pardon !

Elle pensait avoir mis un haut dans le tas de vêtements devant la porte de la salle de bain. Surement un égarement de sa part. Au fond, elle était tellement perturbée de la situation que la jeune femme n’avait pas réellement porté attention au corps de l’homme. Ces traits masculins ayant été préservés de son regard à l’insu de l’homme.

Se levant d’un bon, elle fouilla dans l’armoire à côté de son lit, sortant des boites de plastique contenant des vêtements fouillant au travers des vêtements pliés. Fouillant, elle tourna légèrement la tête vers l’homme quand il lui parla de ses poupées. Elle n’allait quand même pas lui dire qu’elle pouvait les manipuler et chacune d’elle avait ces caractéristiques précises. Enfin, les dernières surtout.


– Heu, la plupart sont de ma main, mais c’est un passe-temps. Je suis dessinatrice en animation, ça me permet de faire des patrons de poupée facilement. Je les conçois moi-même. Elles ont une signification... personnelle.

Se raclant légèrement la gorge. Cette soirée allait de malaise à malaise. Au fond de la troisième boite de plastique, elle trouva un T-shirt qui devrait lui allait. Noir, sans dessin, pour homme, parfait quoi. À qui avait-il appartenu ? Peu importe, personne ne viendrait lui réclamer.

– Vous avez de la chance Stan. Voici.

Elle s’approcha de lui détournant le regard pour lui offrir un peu d’intimités sur son corps. Elle lui donna et poursuivit son chemin vers la cuisine. Avec tout ça, la femme avait oublié de faire à manger. Sylvana s’accroupit la tête dans le frigo pour voir ce qu’elle pourrait cuisiner. Il pourrait la damner sur les prochains siècles si elle lui servait de la nourriture végétarienne... ? Qui sait, elle ne prendrait pas cette chance. Après tout, elle ne connaissait pas ce qu’il aimait, mais il était rare que les hommes avec son attitude aimassent la bouffe végétarienne ou faible en gras. Elle sortit du jambon, du fromage râpé et des œufs.

– Omellette ou galette ?

Demanda-t-elle, un peu dans lune, en sortant un poivron du frigo posant les ingrédients sur le comptoir et préparant le tout pour faire cuir.

Dos à l’homme, elle pensait à la conversation qu’il avait avec lui. Il avait bien dit « 30 ans » ? C’était presque impossible ? Enfin, qu’est-ce qui était impossible dans ce monde ? Qu’un jeune homme à l’apparence aussi jeune ait plus de trente ans ? Elle préféra ne pas soulever le point. Après tout, avait-il vraiment besoin d’être jugé, critiqué ou interrogé ? Et au fond, elle ne voulait pas qu’il s’énerve et s’en prenne à elle. Sylvana ne le connaissait pas et il pouvait probablement être violent pour avoir osé faire ce qu’il avait fait à ces pauvres gens.

Il fallait qu’elle se convainque qu’il allait partir demain, qu’il ne serait qu’une muse éphémère et qu’elle en garde probablement un souvenir pas si mal au fond pour ses souvenirs. Elle aurait quoi dessiner en ermite pour un moment. Après tout, elle le savait, ils n’étaient pas du même monde et elle ne comptait pas jouer à Roméo et Juliette avec lui. Car contrairement à elle, ses parents n’oseraient pas le dénoncer. Étrangement, Sylvana c’était fait à l’idée de ne pas le dénoncer. Pas qu’elle le croyait innocent, mais ça l’emmènerait à quoi de le faire ? Se faire haïr par quelqu’un jusqu’à sa mort ou provoquer sa mort à lui ? Aucune envie.

Message par Invité Mar 21 Nov - 19:20

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Alors que Stan enfilait son T-shirt, sans prêter attention à quoi que ce soit d'autre que de couvrir sa marque. Jusqu'à ce qu'un léger contact n'effleure sa cheville. Se raidissant d'un coup, il avait l'impression qu'une mer gelée s'échouait le long de sa nuque. L'un des chats étaient passés suffisamment furtivement prêt de lui sans qu'il ne le remarque. Sans réellement comprendre sur l'instant pourquoi il avait réagit de la sorte, son regard ce porta sur ses poignets lacérés. L'incartade avec les forces de l'ordre ne lui avait finalement pas laissé qu'un simple  goût amer en bouche. Son corps avait réagit d'instinct. Les chaînes invisibles que le commissaire avait utilisé pour l'amener à parler avait laissé plus qu'une simple trace d'amertume. Il secoua vivement la tête, ramené à la réalité par le menu:

"Merci pour le T-shirt. On peut...


Les deux en même temps je te dis!
Penses à son salaire, je ne voudrais pas la ruiner.
Pour une omelette galette? Ou une galette omelette comme tu veux. La ruiner? Te fous pas de moi! J'ai faim!
Arrêtes.

Le moment de battement n'était pas si long que ça, Stan faisait mine de réfléchir profondément à la question. Sachant déjà très bien qu'il choisirait une galette. Question de principe, le plat ayant le plus de chance d'être varié devait forcément être privilégié.


"Pourquoi....

-Ne pas faire les deux en même temps? Enfin, si vous avez moyens de faire l’expérience, je veux bien vous y aidez. "

Comment? Pourquoi?!
Tu ne penses quand même pas avoir le dessus totale sur moi? Tu as certes progressé, mais tu restes un hôte charitable quand tu le veux bien... J'ai encore quelques cartes dans mes manches petit.
Arrêtes tes conneries, ne la tue pas.
Ho non. Loin de moi cette idée.
Mec... elle sait qui nous sommes, ce qu'on a fait et ce qu'on peut faire dans le futur. Je lui ai clairement donné le statut d'otage. Tu penses vraiment que lui faire des yeux doux ou se lancer dans ce genre jeux va mener à quoi que ce soit? Puis personnellement, je sais que j'ai envie de dormir tranquilou.
Tu as eu Lidina, pourquoi je ne pourrais pas avoir Sylvana?
Parce que ce n'est pas comme ça que ça marche crétin. Il y a même pas une heure de celà on était pas plus charismatique qu'un cadavre. Tu...
Bon, on verra ça après le repas d'accords, au dodo.
Quoi? Tu.. ne peux pas...juste me...

Bien que de nombreux mots furent échangés lors de cette conversation privée. Shawn faisait en sorte d'imiter l'élocution de Stan. Ce qui amenait de temps à autre, des teintes irrégulièrement plus grave que d'habitude. Le darkness possédait peut être temporairement le corps de Stan, mais vue la faiblesse de ce dernier, la seule chose qu'il pouvait en tirer était un mendiant. Inoffensif au possible, avant de tenter quoi que ce soit d'intéressant, il devait manger. Contrairement à Stan, se contenter d'un seul plat, quand on avait moyen de les combiner aussi facilement, c'était du gâchis! Surveillant brièvement les réactions de Sylvana, Shawn se concentra lui sur les poupées. Il ne sentait rien de particulier, si ce n'est des souvenirs profondément repoussant. De la joie, de la fierté et plein d'autres choses bien étrange que le démon ne parvenait pas à ignorer. Ce genre de choses avaient des effets néfastes sur son esprit.

(Désolé pour ce post ... ainsi et aussi surtout pour le retard!)

Message par Invité Mer 22 Nov - 1:01

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Elle ne lui jeta qu'un bref regard, quand il se mit à réfléchir retournant à sa plaque de cuisson sortant sa poêle. Il était gentil pour le moment, il semblait même avoir une parcelle encore d'enfant en lui. Ce n'était probablement qu'une impression vu son indécision.

Alors qu'il fit sa proposition, elle retint des bouts des lèvres de lui dire qu'il fallait savoir faire des choix dans la vie. Elle n'avait aucune envie de l'insulter ou de lui dire quoi faire. Vu sa froideur à avoir joué avec la vie d'autres humains, ce n'est pas à elle qui tenterait de voir s'il avait vraiment fait que cela. Elle n'était pas du même milieu, mais elle n'était quand même pas stupide. S'il pouvait dormir le soir, c'est qu'il avait une part en lui d'un psychopathe ou d'un sociopathe.


- Comme vous voudrez.

Elle brisa trois oeufs rajouta un peu de lait, poivre et sel. La cuisinière amateur posa la galette au fond de la poêle attendit un peu que ce soit chaud et versa le mélange sur la galette. Ensuite, quand les oeufs commençaient à bien cuir elle y mit poivron, fromage et jambon. Elle plia le tout comme un taco d'omelette, laissa cuire un peu de chaque côté et versa dans une assiette d'un petit mouvement de poignet. Elle posa l'assiette devant l'homme avec des ustensiles.

- Commencer pendant que c'est encore chaud...

Dit-elle de nouveaux dos à celui-ci pour se préparer elle une galette. Posant deux oeufs sur la galette pour faire cuire et perçant le jaune avant de mettre fromage et jambon et fermer le tout rabattant chaque côté vers le centre.

Baissant le regard, la jeune femme vit à ses côtés l'un de ses chats qui lui tournaient autour.


- Toi aussi tu veux manger ?

Dit-elle d'une voix douce et calme à son chat sortant le sac de bouffe pour chat d'une main et tenant la poêle de l'autre. Elle versa son repas dans une assiette et nourrit les chats dans leur gamelle avant de rejoindre l'homme à la table avec une fourchette.

Les deux autres chats descendirent de leur promontoire pour aller manger.


- Bon appétit à tous...

Elle s'attaqua à son assiette rapidement. La journée avait été longue et la nuit s'annonçait courte. Elle n'était pas sure si elle allait vraiment dormir sur ses deux oreilles ou d'un seul oeil. Au moins, elle n'aurait pas peur d'avoir une main étrangère sur son corps pendant la nuit. Sylvana avait un matelas de cacher qu'elle pourrait installer dans le passage de façon qu'il ne pourrait pas le regarder du matelas en train de dormir.

Sylvana finit sa bière et mangea en silence. Elle ne savait pas de quoi elle pouvait parler avec lui. Ce n'était pas comme un homme d'un soir avec qui tu pouvais simplement coucher sans avoir de conversation philosophique. Ni avec un ami que tu pouvais dire tout et n'importe quoi ...

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