| par Invité Lun 18 Mai - 2:40
| Alors que je parlais, Blanche Neige se mit à déambuler dans la pièce, il semblait s'intéresser à ce qui la composait. Il jouait avec un de mes bibelots et lorsque je laissais entendre que quelque chose m’intéressait, il le reposa... Bonne nouvelle, ils avaient donc bien la possibilité de négocier. Il resta quelques secondes le dos tourné le temps de finir mon discours et lorsqu'il se tourna vers moi, j'eus la surprise de voir ma table voler propulsée par.. le sol ? Un espèce d'amas infâme et sombre, comme si les ombres elles mêmes avaient décidé de bouger... Un pouvoir de contrôle ? Une invocation ? Quelqu'un d'autre ? Blanche neige, Numéro Bis ou Sang ? Une fraction de seconde mes pupilles se dilatèrent complètement de brefs coups d’œil me permirent de voir que ce n'étais pas les deux sangsues qui en étaient responsables. Blanche Neige était trop calme pour ce qui venait de se passer mais il était claire que les deux demoiselles ne l'étaient pas assez pour l'avoir fait. Et une bonne dose de blabla sur le fait de faire la causette...Si j'avais pu draguer les deux demoiselles... ben je ne l'aurais pas fait, leur odeur, leur style et leur genre était à des années lumières de ce que je recherchais... N'était-il la que pour se battre ? Ou voulait-il demander quelque chose ? Son comportement était absolument incohérent avec celui qu'on aurait pu attendre de quelqu'un qui venait demander quelque chose... Je gardais les yeux fixés sur la table renversée pendant qu'il avançait vers moi. Une tornade s'annonçait en moi, je ne savais pas trop comment je devais réagir, je ne savais pas trop comment répondre à ça... mais c'était ça... Un feulement prit racine quelque part au fond de ma gorge. C'est ça... Il avait un don. Comment réagirait-il si il le perdait.... Le feulement devint un grognement... Un pouvoir... il avait déplacé cette table si facilement, et sans la toucher... J'étais à des lieues de ce qu'il pouvait me raconter, je ne remarquais qu'à peine qu'il jouait avec une de mes mèches et ce au moment où il arrêta de le faire. Entre temps il parla de me tabasser, ou de me tuer, l'un ou l'autre, de toute façon c'est ce qu'il rabâchait depuis le début. Ça n'avait pas grand intérêt à entendre. Quelque chose néanmoins percuta mon attention avec la force d'un défenestré. Un pouvoir de transformation... Intéressant, ils voulaient donc me tabasser pour avoir les informations, se faire passer pour moi... genre physiquement ? Un spasme commença à secouer ma poitrine... mon feulement se transforma en une sorte de toux bizarre. C'était ridicule, et surtout extrêmement absurde. Se déguiser en moi... je les imagine bien arriver dans ma banque, avec mon apparence, mes griffes au bout des mains, ma queues, mes yeux, mes crocs, la touffe de poil sur le dos même si invisible en publique, les griffes qui dépasseraient des chaussures... c'était ridicule, qu'est-ce qu'ils croyaient ? Que j'avais toujours eu cette tête ? J'en pouvais plus... Des larmes commencèrent à couler le long de mes joues, le spasme de ma poitrine pouvait sembler à des pleurs... mais je n'arrivais plus à me retenir... Je mettais toute ma force à m'empêcher d'ouvrir ma bouche ou d'afficher un sourire mais les larmes et le mouvement de poitrine. J'imaginais la tête de ma conseillère en me voyant comme ça... Rien que pour la situation je donnerais tout pour le voir.... Et vint le moment fatidique où je l'imaginais tomber de sa chaise comme la gourdasse qu'elle était... J'explosais... de rire. Je riais, je faisais tout ce que je pouvais pour le faire silencieusement, mais il était impossible de leur cacher que je riais, c'était un mélange d'allégresse, de stress et de détresse. Ils allaient me tabasser, me tuer, récupérer les informations qu'ils voulaient... enfin si je ne m'amusais pas à leur donner de fausses informations, parce que quitte à mourir autant les faire...., bref, une fois qu'ils m'auront tué, ils n'auraient plus qu'à aller à la banque et se faire... arrêtés pour usurpation d'identité... Tant d'efforts inutiles. Les larmes brouillaient ma vue, mes flancs commençaient à me faire mal, tout comme mes joues. Je laissais tomber le masque parce qu'au final, j'en avais marre. Je soupirais pour me calmer un peu malgré la tornade qui continuait à secouer mon discours. -Là cher ami c'est vous qui avez fait un faux pas, si je ne vous sert à rien une fois les informations récupérées, il est plus que certain que vous allez me tuer, donc moins je parle, plus je me fais tabasser, plus je gagne du temps de survie d'autant plus qu’une table qui vole et s'écrase contre un mur, ça fait du bruit. Et j'ai des voisins assez rabat-joie pour pouvoir dire qu'ils devraient avoir prévenu les flics pour tapage.. Vous donner la moitié de mes biens ? C'est littéralement impossible, vous croyez qu'il me suffit d'une signature pour diviser les capitaux des compagnies Faustus en deux ? C'est ridicule, qui peut penser ainsi ? Depuis le début vous vous comportez comme si vous comptiez me tuer de toute façon, quel intérêt ai-je à coopérer ? J'ai vécu avec les mains de mon père dans les entrailles pendant qu'il s'amusait avec mes organes, alors vous savez, j'ai plus de chance de tenir jusqu'à ce que je sois tué que de parler parce que vous m'aurez tabasser. Quant à vous Miss, je vois pas trop quel choix vous me demandez de faire, depuis le début j'ai essayé de faire la conversation, pour justement arriver à un consensus qui ne me ferais pas atterrir en prison pour financement d'association de malfaiteurs, mais comme vous semblez n'être ici que pour menacer et tabasser... Je pense que je pourrais signer tout ce que vous voulez, et laisser les flics se charger de l'enquête ensuite... Après tout, la moitié des fonds de ma compagnie qui disparaissent dans la nature... Ils iront sûrement regarder où ils ont atterris, ils viendront donc enquêter ici aussi, et trouveront mon cadavre, ou mon sang, à moins que vous ne rangiez tout, mais ce serait encore plus suspect une fois que j'aurais disparus... Il me semble que sur des montants aussi énorme, une banque a un délai d'une vingtaine de jour pour rejeter un prélèvement et donc le faire annuler. Autrement dit, pendant une vingtaine de jours l'une de vous devra se faire passer pour moi. Prendre chacune de mes décisions telles que je les prendrais, garder un comportement identique au mien, calquer votre rôle au mot prêt, à l'expression prête. Vous allez copier mon physique, mais mon mental ? Mes décisions ? Les choses sur lesquels je ne transige pas, les choses que je fais, ou que je laisse les autres faire ? Vous allez tenir une vingtaine de semaine ? Pendant ce temps, il y aura l'enquête, de ce que je sens, vous êtes des vampires, j'aimerais bien voir comment vous allez réagir pendant les réunions en plein jour, ou pendant les visites à l'hôpital, ou encore mieux ! Les promenades dans les parcs pour s'occuper d'enfants, de petits vieux ou d'animaux errants... Et quand bien même vous ne le feriez pas par virement... Vous pensez pouvoir retirer autant d'argent dans un distributeur ? Ou allez à la banque et ...demander ça au guichet ou à mon conseiller ? Vous supposez que mon conseiller ne me connaît pas assez pour savoir comment je fonctionne ? Je me calmais enfin, je me penchais pour ramasser la bouteille, puis j'allais la reposer dans mon bar, si ils comptaient me tuer, autant ne pas gâcher, j'eus soudain un éclair de génie. Je retournais à ma place plantait mes deux yeux dans ceux de Blanche Neige. Je levais mes mains assez haut histoire qu'ils puissent voir de quoi je parlais. -Vous avez loupé un truc cependant. Une quelconque vidéo surveillance, un système d'alarme silencieux, des voisins... Depuis votre arrivée, je suis sur qu'il doit y avoir une bonne dizaine de signalement chez les flics. Et pour revenir à ce que vous disiez, je ne cherche pas à me faire passer pour humain, j'essaie juste de rendre la situation moins inconfortable. Vous voyez ces griffes ? On peut pas dire qu'elles soient particulièrement discrètes, surtout qu'à part des gants, je n'ai jamais réellement chercher à les cacher. Tout comme mes yeux derrières des lunettes de soleil, ma queue ne disparaît lorsqu'elle est dans mon pantalon. Vous vous doutez bien qu'avec ce que je gagne j'ai fais sécuriser mon argent d'une façon tout aussi efficace que vous déplacez vos meuble. Sachez qu'avec le bon salaire, on peut même trouver une personne digne de confiance qui peut lire dans les pensée. Imaginez un peu, même avec mon apparence vous n'auriez pas mes pensées... Quoi que... c'est peut être un mensonge... peut être pas... Mais le temps que vous me tabassiez pour le savoir, les flics seront arrivés, appelés pour tapage, parce que vous vous doutez bien que je ne vais pas me faire tabasser en silence. Ou alors je me mordrais la langue suffisamment fort pour sectionner la veine qui passe dedans, j'suis un félin après tout, j'dois bien pouvoir y mettre assez de force pour le faire... Je me vide de mon sang, je meurs, le résultat est le même, vous n'avez pas vos informations, et vous dépenserez autant que ce que vous avez gagner à le cacher... Mais même en me mordant la langue, j'ai une chance de survivre, puisque je devrais hurler assez fort pour voir débarquer des flics encore plus rapidement... À vous de voir si vous voulez prendre le risque de voir si je bluff ou pas, sachez juste une chose, je n'ai pas que ça à faire. Depuis le début j'ai été assez cordial avec vous pour vous montrer que je n'ai rien à perdre en me joignant aux Rebelles, mais d'une façon générale, je ne tiens pas à grand chose. J'ai bien deux ou trois bibelots de valeurs, mais vous aurez sûrement remarqué que je n'ai même pas enlevé les photos témoins des cadres que j'ai acheté. Je m'ennuie déjà à mourir de toute façon depuis quelques temps, donc vous savez, vos menaces de mort, non seulement elles me font ni chaud ni froid, mais en plus c'est une perte de temps considérable pour des gens qui sont en train de commettre un crime. Vous allez finir par être à court de temps alors que vous avez un partisan potentiel prêt à vous aider, juste parce que vous n'êtes pas foutu de discuter. Je ne vous demande pas de me raconter votre journée, j'en ai rien a faire, je ne veux que connaître mes investissements, ou partenaires, choisissez le terme qu'il vous plaira. Je tournais la tête vers la fenêtre. -Et maintenant devinette : que doit être en train de penser mon voisin dont les fenêtres sont éclairées depuis quelques minutes en voyant une ombre les mains en l'air sur la mienne avec une porte d'entrée ouverte? Surtout après le bruit fait par ma table volante et moi me secouant et me relevant avec peine... vous croyez qu'il sait que je riait ? Ou est ce qu'il risque de mal comprendre les choses ? Ce serait dommage, non ? Je prononçais cette dernière phrase avec une moue contrariée. -Vous êtes donc à court de temps et moi j'ai intérêt à en gagner si je veux survivre donc toute bagarre serait un gain de temps pour moi. Soit on discute et on se met d'accord avant l'arrivée de la police, soit vous me tabassez jusqu'à ce qu'ils arrivent... Si j'ai survécu au crash de mon avion et aux vivisections de mon père ce n'est pas grâce à mes talents d'orateur donc je pense pouvoir dire que vous n'arriverez à rien en me tabassant... Mais pour reprendre les mots de la demoiselle... Faites votre choix... à l'origine, moi j'étais partant pour vous rejoindre... Je gardais les yeux fixés sur Blanche Neige. La demoiselle pouvait être aussi forte qu'elle le voulait, apparemment, c'est lui qui dirigeait, elle n'avait pas spécialement eut l'air violente jusque là, et si elle préférait éviter les bains de sang, peut être devrait elle songer à convaincre son camarade... Parce que de toute évidence, il l'entraînait sur le chemin du meurtre... Je me demandais un instant si l'orphelinat allait pouvoir tourner sans moi... mais entre mon conseil d'administration et mes gérants, aucune de mes entreprises ne devraient avoir de problème... et puisque j'étais du même groupe... si je mourrais Ce gamin aurait des organes frais le temps qu'un remède soit trouvé... Je ne sais pas si ils pouvaient le lire ou pas, mais aujourd'hui, ma vie n'a aucune importance... Ce n'était pas une question de volonté ou d'orgueil... Je n'en avais juste plus rien à faire. |
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