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Message par Invité Mer 28 Sep - 14:32

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Telle une tigresse en cage, l’Oubliée faisait des allers et venues dans son bureau. Certes, son manoir contenait bien plus de pièces que cela, et évidemment qu’il était conçu de manière à ce qu’elle ne puisse avoir à craindre la lumière du soleil, mais elle était en plein travail et ne parvenait pas à trouver ce qu’elle recherchait. Elle fit encore le tour de la pièce, fulminant, rageant. En passant devant le meuble jonché de dessins inachevés elle ne put réprimer un cri féroce, elle se jeta sur les croquis et en arracha le plus qu’elle put, puis balança les confettis loin devant elle. Elle fit volte-face, se tournant vers la porte, les canines dehors. Le soleil se couchait, elle le sentait, et elle n’allait pas se faire prier pour quitter son domicile qui avait tout d’une prison à l’instant présent. Sans se soucier de son travail, de la date limite imposée, et autres banalités auxquelles elle ne se pliait pour ainsi dire jamais, elle se dirigea sans la moindre hésitation vers son garage et bondit dans sa voiture favorite du moment, une Porsche 911 Turbo cabriolet qui n’avait connu que très peu de succès, la raison même pour laquelle elle avait jeté son dévolu sur cette bête de course.

Où elle se rendait ? Elle n’en avait pas la moindre idée, il lui fallait une seule chose : se changer les idées.
Comment elle s’y prendrait ? Ca, elle le savait très bien : chasser et se nourrir. Il n’y avait que cela qui marchait.

Les pneus crissaient sur la route, mais elle s’en moquait. Ses cheveux peignés avec soin allaient sûrement être légèrement défaits de par le traitement qu’elle leur offrait, mais une fois de plus elle s’en moquait. L’appel du sang était trop fort, ses yeux ne regardaient non pas la route, mais fixaient le bas-côté, là où une victime d’accident espérant tomber sur son prince charmant attendait, ou encore là où certaines personnes exerçaient leur métier, le plus vieux du monde.
Un grondement sortit de la gorge, laissant voir ses dents d’une blancheur à toute épreuve. Rien. Ils étaient-ils donc ces humains, quand elle en avait réellement besoin ? Elle ne pouvait se permettre de débarquer chez une de ses modèles, elle venait juste d’arriver en ville et sa mère la surveillait de trop près pour qu’elle puisse se permettre un tel écart. D’un coup, elle écrasa le frein de son pied, faisant subir une véritable torture à ce nouveau jouet dont elle était si fière. Elle dérapa sur la route mal entretenue et finit par s’arrêter à une bonne vingtaine de mètres de l’endroit où elle compter s’arrêter. Elle était peut-être en pleine nature, mais on ne pouvait se tromper sur cette senteur divine. Un couple se situait sûrement non loin de là, un couple dont le pouls était accéléré et qui secrétait plus d’hormones que la norme.

Elle ouvrit la portière, et sortit. Elle n’était pas vêtue comme il se devait pour la chasse, elle allait sûrement abîmer son nouveau tailleur, et c’était sans compter les talons-aiguilles qui allaient avec, mais cela ne la gênerait que le moment venu de s’élancer à la poursuite de sa proie. Elle était naturellement dotée de plus de force qu’eux, avec son désavantage ils seraient mis sur un pied d’égalité. Elle était en train de songer par qui commencer lorsqu’elle se rendit compte qu’elle n’était vraiment pas habillée comme il se devait. Elle ne savait pas que cette partie de la nature environnant la ville avait été si touchés par les évènements récents.
Elle soupira, retourna auprès de sa voiture, ôta la veste du tailleur et se félicita d’avoir opté pour une jupe fendue. Elle se pencha vers la boîte à gants pour attraper la clef du coffre, une option qu’elle avait prise avec la voiture. Elle caressa la carrosserie couleur grise métallisée et s’en fut vers le coffre qui détenait un sac de voyage d’urgence. A vrai dire, le coffre était plein de sacs, elle n’eut pas besoin de chercher dans quel sac elle avait fourré ses chaussures, car elle le savait parfaitement. Elle en tira une petite paire de tennis en toile bleue marine. Elle marmonna un juron entre ses dents en imaginant le résultat catastrophique de la jupe du tailleur noire comme la nuit, des tennis bleu marine, et de son chemisier blanc au col en V et aux manches mi- longues. Elle savait que personne n’ayant vu cette tenue ne se rappellerait d’elle, mais elle s’en voulait d’infliger ce carnage en dernière vision à ce pauvre couple d’amoureux.


« La vie est parfois tellement injuste. »

Elle ricana et s’élança vers le lieu maintenant dévasté, bien plus à l’aise. Déjà son humeur s’avérait être meilleure. Il n’y avait pas meilleur moyen de commencer sa soirée.

Message par Invité Jeu 29 Sep - 0:35

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    Elle venait de le quitter. De quitter ce repaire. Non pas qu’elle s’enfuyait, mais il lui fallait prendre l’air. Elle venait de passer plus temps en sa compagnie qu’avec n’importe quel autre être vivant depuis des années. Première raison de changer d’air. Et cette nouvelle position. Cette nouvelle responsabilité. Non cette responsabilité. Elle n’avait jamais eu de responsabilité, vivant au jour le jour, ne se préoccupant de rien. Maintenant tout ça allait devoir changer. Non seulement elle ne serait plus seule mais désormais elle détenait un rôle dès plus important. Deuxième raison de s’évader quelques heures. Evidement, elle reviendrait, elle le lui avait dit. Et elle n’avait qu’une parole.
    Il fallait qu’elle réfléchisse à tout ça, à tout ce changement. Elle n’aurait probablement plus de vie un temps soit peu calme. Elle pourrait toujours chasser, mais maintenant, impossible d’en faire qu’à sa tête. Chaque faux pas pourrait les mettre tous en danger. Ce qui était hors de question. Il lui faisait confiance, ou du moins c’est ce qu’il lui disait, c’était donc une bonne raison de ne pas en faire trop. Il ne fallait pas attirer le Cercle sur leurs agissements ou sur n’importe qui dans leur rang. Du moins pas s’ils comptaient mener à bien leurs plans. Et en parlant de plan, il ne lui en avait guère beaucoup dit. Une preuve que sa confiance n’était pas totale ? Ou simplement qu’il ne désirait pas s’étendre là-dessus pour le moment ? Elle lui poserait la question, peut être, en revenant.

    Après quelques réflexions sur cet avenir, elle s’arrêta. Elle venait de remarquer que la nuit tombait. Depuis combien de temps était-elle restée enfermé en sa compagnie ? Non, ce n’était pas d’une grande importance, on ne voit pas le temps passer lorsque l’on s’amuse dit-on. Quoi que amuser ne serait peut être pas le mot le plus approprié pour ces temps passés ensemble.
    Dans tout les cas, elle devait trouver quelque chose à faire, elle devait se divertir, essayer de ne plus penser à ce qu’elle devrait dorénavant faire, ou ne pas faire. Pour le moment elle était encore libre et elle allait en profiter. Non, elle ne serait pas enchainée, mais avec pour responsabilité d’incarner l’ordre dans un camp où chacun à ses propres motivations, ça ne s’annonçait pas de tout repos.
    Kyarra reprit son avancé, sans vraiment savoir où aller. Non, elle savait pertinemment où elle se dirigeait : là où de la chair fraîche se trouverait.
    Elle fit un détour par la ville, et ne vit personne. Etrange mais vrai. Elle vit quelques maisons et bâtiments s’en dessus-dessous et se demanda se qu’il s’était passé alors qu’elle n’était pas sortie. Avait-elle loupé quelque chose d’intéressant ? Non, au vu de ce qu’il s’était passé de son côté.

    Elle se dirigea ensuite vers la forêt. Là-bas au moins, même s’il n’y avait pas d’humains à se mettre sous les crocs, il y aurait toujours une biche ou un quelconque animal. Ca pourrait même la faire courir un peu. Ce qui ne serait pas une si mauvaise idée.
    Elle pénétra donc dans cette forêt, écoutant ce calme plat. Pas un seul chant d’oiseau dans les arbres, pas une branche en train de craquer. Si elle avait été dans le bruit elle aurait pu trouver ça reposant, hors, ce n’était pas le cas. Non pas qu’elle voulait entendre des brouhahas, mais c’était simplement trop calme. Elle voulait du mouvement, de l’action, même un peu. Est-ce trop demander ?
    Apparemment non, au moment où elle se passait la question, elle entendit des cris. Et en tendant un peu plus l’oreille, on entendait des bruits de course.

    « Me dites pas que j’ai raté un repas ! »

    A tous les coups, un autre chasseur était en train de jouer avec sa proie. Ou alors, peut être que l’on s’amusait ? Elle espérait vraiment que cette deuxième option était la bonne, elle n’aimerait guère le fait d’être arrivée trop tard pour jouer au chasseur.
    Elle alla donc à la rencontre de ces cris, d’une manière ou d’une autre, elle voulait savoir ce qui se passait. Plus particulièrement si ça signifiait pouvoir manger.
    La louve fit encore une trentaine de pas avant de tomber nez-à-nez avec un couple. A leur odeur, ils étaient humains. Mais petit bémol, ils étaient terrifiés. Et ça ne venait pas d’elle. Donc, elle avait vu juste. Et merde !

    « Vous ne devriez pas rester là ! Il y a quelque chose qui s’approche ! Un de ces monstres ! Elle va nous tuer ! »

    Tsss, en plus d’être tombée sur un autre chasseur, à entendre l’homme il s’agissait d’une femme. Quelle veine…
    Alors qu’ils passèrent près d’elle, Kyarra attrapa le bras de l’humaine, l’a faisant venir contre elle, le tenant fermement.

    « Je suis désolée… Non, je ne le suis pas du tout… Mais elle n’ira nulle part. Si vous voulez sauver votre peau, allez-y. Mais elle me servira de repas quoi que vous fassiez. »


    Elle n’eut pas le temps de savoir ce qu’il aurait répondu, car à cet instant, l’odeur du chasseur se fit sentir. Elle approchait donc, et n’apprécierait probablement pas le fait qu’une louve lui chipe son repas.

Message par Invité Jeu 29 Sep - 14:22

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Bien trop concentrée sur l’odeur succulente de son repas à venir et à l’envie profonde et bestiale de se libérer de sa frustration en sentant ses dents pénétrer la chaire de son dîner, elle ne prêta pas une attention particulière à cette odeur musquée qui couvrit légèrement celle de son repas et de la peur qu’il ressentait. Elle aimait jouer avec sa nourriture, même si c’était mal. Cependant il ne fallait pas trop les faire mijoter car cela leur donnait un goût trop prononcé à la fin, un peu tel un gâteau fondant qui ne l’est plus. Elle les entendit parler, ce fut cela qui lui mit la puce à l’oreille, quand on avait peur on se terrait, on ne parlait pas. On se blottissait dans un buisson, son s’écrasait derrière un rocher ou l’on tentait de grimper dans un arbre. Ce sifflement caractéristique qu’elle émettait lorsque contrariée témoigna de sa colère. Qui venait lui gâcher son repas ?
L’odeur qu’elle avait délibérément ignoré l’intrigua, elle la connaissait, elle émit un léger grondement cette femme qu’elle avait rencontré en arrivant en ville l’avait, son père l’avait également. Donc un lycanthrope avait rejoint sa partie de chasse sans l’en prévenir. A croire qu’ils n’étaient pas tous les gentils toutous pour lesquels on les faisait passer.

Ce qui l’agaçait vraiment, terriblement, c’était sa tenue ! Pourquoi était-ce le seul jour où elle ne ressemblait à rien qu’il fallait qu’elle croise quelqu’un qui tentait de lui piquer son casse-croûte. Déjà qu’elle n’aimait pas partager…

Elle était arrivée à destination. Elle leva la tête, regarda à droite à gauche et soupira.


« Non mais vous auriez pu faire un effort de vous cacher, je ne sais pas… Prenez cet arbre abattu, même si cette partie de la forêt est dévastée il doit bien y avait quelques cachettes. »

Elle s’adressait à l’homme, ignorant la louve et sa victime, enfin, la victime qu’elle lui avait chipée sans mot dire. Cet imbécile était resté pétrifié en voyant cette autre inconnue surgir de nulle part pour lui dérober sa compagne. Ilyàna se demandait s’il n’avait pas fui car il se savait condamné, ou si l’amour avait eu un quelconque rôle dans ce geste dramatique. Il n’embaumait plus autant la peur, elle sentait qu’il s’était fait à l’idée de son sort et cela ne lui guère.

« Toi ! Tu as tout gâché ! Non mais ce n’est pas croyable, ils étaient presque à point. »

Elle s’était tourné avec violence vers la louve, et avait haussé le ton. Fille unique et riche, elle avait toujours eu ce qu’elle voulait et là une petite lycane sortit d’on-ne-sait-où lui avait gâché un moment qu’elle aimait tout particulièrement, d’autant plus qu’elle en avait un besoin. Ressentir la peur chez ses proies était devenue une drogue pour l’Oubliée qui était très sensible aux sentiments que les personnes autour d’elle pouvaient ressentir, comme tout prédateur qui se respectait.
Elle fit volte-face vers l’homme qui avait bien reculé de quelques pas, mais qui se trouvait toujours là. Si elle ne pouvait plus jouer avec sa peur, elle jouerait avec autre chose : son esprit. Elle s’approcha à petits pas de la squatteuse et de l’humaine en pleurs. Plus elle s’approchait, plus l’homme souffrait. Un sourire amusé se dessina sur les lèvres de la chasseresse. Elle tourna la tête vers l’Inconnue et leva son menton, sur un ton impérieux elle décréta non pas son offre mais son envie.


« Puisque tu joues les trouble-fêtes et que tu as gâché, on se la partage, elles sont plus tendres et plus sucrées. »

Elle se passa la langue sur le coin gauche de sa lèvre supérieure. Même si lui n’embaumait la peur, ce n’était pas le cas de cette femme. Elle était à portée de toucher de la femme, elle la détailla lentement et inclina la tête.

« Je ne suis pas aussi bavarde avec mes festins d’habitude, mais je dois avouer que je trouve ça triste de faire quitter de ce monde une créature avec ces formes. Tu seras sûrement pleurée, ma belle. »

Elle caressa lentement le visage de la femme, elle aimait jouer avec ses repas, mais jamais elle ne les défigurait ou torturait. Elle ferma les yeux et humecta l’odeur de la femme. Surprise d’un changement qu’elle aurait pensé moins brutal, elle se retourna pour voir l’homme, dans un élan héroïque et chevaleresque, foncer vers elle avec un bout de bois ramassé du sol. Amusée, elle le laissa arriver jusqu’à elle, elle n’avait qu’une chose à faire, tendre la main pour se saisir de cette lance improvisée. Il lui semblait qu’il visait le cœur, mais il ne la toucha même pas. Elle se déplaça avec grâce et parvint à l’entourer dans une étreinte qui devait lui être pénible. Elle lui lécha le cou du bout de la langue. Elle jubilait telle une gamine gâtée qui avait eu exactement ce qu’elle voulait pour Noël.

Message par Invité Ven 30 Sep - 0:11

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    La voici donc, ce ‘monstre ‘, comme l’humain l’avait appelé, dont ce couple avait eu si peur.
    A première vue, elle n’avait pas de quoi fouetter un chat, mais tout comme elle, les apparences étaient trompeuses. Surtout lorsqu’il s’agissait de créatures. Kyarra l’a détailla des pieds à la tête. Elle eu un semblant de sourire quand elle vit sa combinaison : tailleur et chaussures tennis. A la fois classe et décontractée, quasiment prête pour un rendez-vous comme pour un dîner façon sauvage.
    Quand elle fini son relucage, elle se concentra sur son odeur. Et elle ne pu réprimer un air de surprise. Ca ne faisait pas si longtemps qu’elle était dans cette ville et voila qu’elle rencontrait son deuxième hybride de sa vie. S’étaient-ils tous donner rendez-vous ici ? Il faudrait qu’elle lui en touche deux mots, et si c’était effectivement le cas, ça ne lui plairait probablement pas. Surtout si elle venait à être dans leur champ de vision. Deux Oubliés au même endroit ? Non mais et puis quoi encore, c’était à coup sur un coup pour qu’elle perdre sa place auprès de lui. Elle ne fit plus attention ni aux humains, ni à cette inconnue. Elle était plutôt perdue dans ses pensées. Quel était ce sentiment de jalousie aigue dont elle faisait l’objet juste à la vue de cette femme ? Elle était déjà en train de se faire des films, et pas des meilleurs.
    Elle ne s’aperçu pas immédiatement, mais elle avait relâché son emprise sur l’humaine de quelques centimètres, celle-ci paru s’en apercevoir et essaya de s’échapper. Ce qui lui valu un coup entre les côtes et à la louve de retrouver ses esprits. Se souvenant qu’elle venait de voler un repas sous le nez d’une chasseuse. Ce qu’elle n’aurait pas apprécié, mais elle avait elle-même faim et n’avait plus envie de chercher. Cette pensée l’a turlupinait quelque peu.

    La louve fut obligé de sourire en entendant les paroles de cette femme, elle n’avait sur le champ pas capter, mais elle engueulait ces humains de s’être si mal planqué, enfin pas planqué du tout.
    Puis, elle s’adressa à elle, elle avait tout gâché ? En effet, elle l’avait déjà compris et admit mais elle ne montra pas le moindre remords pour autant.
    Elle ne s’excusa pas non plus, elle n’était pas vraiment désolée de lui avoir volé son repas, elle n’allait donc pas faire comme si c’était le cas.
    Elle n’attendit pas de réaction de la part de la louve pour entreprendre une nouvelle manœuvre. L’étrangère s’approcha de l’humaine et par la même occasion d’elle également, mais à voir son visage, elle n’avait plus l’air en rogne. Elle était plutôt amusée, de la situation actuelle ou de ce qui allait bientôt suivre ?
    Puis, elle fit une drôle de proposition à la louve : partager le dîner ? Bon c’est vrai qu’on ne doit jamais craché sur la nourriture. Avant qu’elle ne dise quoi que se soit, elle aperçu les yeux exorbité de l’homme. Au départ, il ne montrait plus de peur jusqu’à ce qu’un déclique se fit. Il avait une trouille monstre dès qu’il entendit ces paroles. Voila donc de quoi elle s’amusait ! Elle ne lui courrait plus après mais elle jouait avec lui d’une autre manière. Ce n’était pas celle qu’elle affectionnait le plus, mais il était vraiment que ça pouvait être plus amusant parfois.
    Kyarra sourit alors, elle allait jouait le jeu de cette inconnue. Pourquoi ? Parce que le but et son principe lui plaisait assez.

    « Je suis bien forcée d’accepter cette proposition… J’espère seulement qu’on va pouvoir s’entendre sur un point : quel morceau préfères-tu ? »

    Elle marqua une courte pause, le temps de mordiller à sang l’oreille de l’humaine qui se mit à crier à pleins poumons.

    « Du calme, du calme ! Nous n’avons pas encore commencé voyons. Tu finiras aphone avant qu’on entame ton jolie p’tit corps. »

    Elle fixa ensuite l’hybride, voulant savoir si oui ou non, elles se mettraient d’accord sur leurs morceaux respectifs.

    « Pour ma part, je préfère le ventre, tendre à souhait et ces boyaux qui s’en échappent ensuite. J’espère que tu as plus de sang vampirique dans les veines pour ne faire que boire. M’enfin, ce n’est pas comme si je devais faire la difficile puisque tu les as d’abord débusqué. »


    Alors qu’elle terminait sa phrase l’homme se rua sur l’Oubliée avec un bâton, elle n’eut évidement pas de difficulté à le mettre sous contrôle.

    « Ou préfères-tu la chair d’un homme… Quelque peu héroïque ? Rectification : quelque peu imbécile ? »

    Il ne restait maintenant plus qu'à attendre sa réponse. Allaient-elles trouver un terrain d'entente ou allaient-elle se prendre le bec pour de la chair fraîche ?

Message par Invité Ven 30 Sep - 18:56

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Bon, les choses étaient très bien parties, le tout avait été ruiné, mais au final elle allait peut-être pouvoir être au moins satisfaite un minimum. C’était mieux que rien. L’Oubliée se moquait éperdument du regard évaluateur dont elle avait fait l’objet et de l’opinion que l’intruse s’était faite, il n’y avait qu’une chose qui lui tenait à cœur pour le moment, le reste elle le règlerait plus tard. A défaut, sa « compère » s’avérait être coopérative, ce qui leur simplifierait la tâche à toutes les deux. Elle n’avait nulle envie de se battre, surtout si c’était le ventre vide. Il était hors de question qu’elle laisse filer le festin sur pattes.

L’hybride émit un petit gloussement, la plainte de la femme l’émoustillait sûrement autant que sa peur. Elle s’en nourrissait autant qu’elle se nourrissait du sang humain. Elle haussa un sourcil, impressionnée par la perspicacité de son compère. Elle devait connaître un autre Oublié pour l’avoir cerné si vite. Un sourire amusé prit la place de cet air mi- impressionné et mi- intrigué. Elle s’apprêtait répondre comment elle aimait son humain quand il s’avéra que l’homme voulut enfin bien jouer un peu avec elle. Elle n’était pas bien pressée, une partie de chasse longue était bien plus amusante, ainsi elle attendit d’avoir ses bras autour de l’homme pour répondre sur un ton où sa soif se sentait :


« N’aie nulle crainte, le sang est sans aucun doute mon… pêché mignon… »

Elle ricana encore une fois, elle adorait employé cette expression. Elle trouvait qu’elle lui allait à la perfection. L’image était parfaitement absurde, une femme fine et élancée qui serrait contre elle un homme qui aurait dû, au vu de son physique, pouvoir la tenir à distance. Elle aimait penser à une souris qui maîtrisait un chat, même si cette image était encore pus ridicule car la souris était vraiment plus petite qu’un chat. Et un rat c’était bien peu flatteur.

« Il faut dire que partager un repas n’est pas tellement évidant. Quand tout le sang a été sucé les muscles sont moins chauds et perdent de leur saveur… Ou peut-être suis-je vraiment trop accro au sang. Mais l’inverse est tout aussi embêtant vois-tu, si tu te délectais de ses entrailles, elle perdrait bien trop de sang et le peu de sang d’une femme agonisante… Très peu pour moi. »

Elle planta ses dents blanches dans la gorge de l’homme, tout en lui caressant lentement le front, comme pour le rassurer. Mais elle n’avait fait que le mordre, encore et toujours pour jouer. Elle lui lécha ses plaies lentement, se délectant de cette saveur goutte par goutte, tant qu’elle pouvait encore se contrôler.
Elle releva la tête, frottant le côté droit de son visage contre le menton de l’homme. Elle caressa la barbe naissante et hocha la tête de manière désapprobatrice, ça piquait légèrement, ce n’était ni de son goût, ni élégant.


« Et je dois que j’aime les hommes. Jaime tant de choses chez eux, leur bravoure… leur bêtise. C’est aussi touchant que c’en est affligeant. Ne penses-tu pas ? Je les aime tant, et je ne comprends pas ce que les gens ne comprennent pas à cela.»

Elle parlait beaucoup, c’était une évidence. Elle aimait être le centre de l’attention, elle aimait être écoutée. Elle était assez lunatique aussi, des envies la prenaient spontanément et son tempérament faisait qu’elle exigeait que ses lubies soient exaucées.

« Une dernière volonté, chéri ?... Oh, tu es trop timide pour demander un dernier baiser ? »

Elle poussa l’homme violemment devant elle et il tomba à genoux aux pieds de la deuxième chasseresse et éventuellement aux pieds de sa concubine, qui sanglotait comme une gamine de huit ans. Ce bruit tapait sur les nerfs d’Ilyàna et elle se retenait de lui tordre le cou, après tout qu’est-ce qu’était une proie de plus ou du moins ? Elle pouvait très bien faire un don généreux à cette intrigante créature sortie de la nuit qui en savait déjà un minimum sur sa race.
Elle regarda l’homme se redresser lentement, il devait être peut-être un peu sonné, avoir mal aux genoux ou peut-être que la dure réalisation de ce qu’il leur arrivait le frappait finalement de plein fouet. Un rictus ne cachant nullement son mépris pour cette sous-race se dessinait peu à peu, il avançait très lentement, car il voulait sûrement toucher cette femme, la rassurer, la serrer dans ses bras, cependant une autre créature, un autre monstre se tenait juste là.

En moins de temps qu’il ne fallait pour le dire, elle se retrouva de nouveau auprès de son repas. Elle était passée entre lui et sa femme.


« Trop lent, Chouchou, il faut croire que la femme que tu connaîtras la dernière nuit de ta vie aura été un monstre. »

Elle l’entoura de ses bras et se plaqua contre lui, ses mains descendirent le long de son dos, comme elle l’aurait fait avec un amant. Elle déposa un chaste baiser sur les lèvres tremblotantes de l’homme. Se délectant de la pointe jalousie et de ce sentiment de trahison que la femme ressentait sûrement. Il n’osait bouger, et il avait raison, plus il bougerait, plus ça serait douloureux.
Laissant tomber le côté chaste, elle empoigna le menton de l’homme d’une main, le força à tourner la tête d’un côté et le mordit à pleine dents. Elle ne parvenait plus à se contenir et elle but d’une longue gorgée.

Après un moment elle releva la tête, pour voir si la louve avait décidé de la regarder boire ou si elle en profitait pour manger, elle aussi.



Message par Invité Dim 2 Oct - 22:39

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    La bonne nouvelle était qu’elle avait un faible plus pour le sang que pour la chair. Même si elle n’aurait pas eu son mot à dire, ça lui plaisait assez. Enfin le côté repas gratuit était plaisant, mais le côté repas pas chassé, tout de suite, moins. Mais bon, elle n’allait pas faire sa difficile sachant qu’avec les hurlements des deux humains, s’il y avait eu encore des proies potentielles, elles avaient dû prendre la poudre d’escampette. Elle aurait pu aller dans un bar et trouver un picro à se mettre sous les crocs mais pas ce soir. A choisir entre une humaine qui avait déjà mariné dans sa peur et un humain qui lui aurait mariné dans son alcool, le choix était vite fait.
    Le petit discours qu’elle fit sur le partage d’un repas était plutôt vrai, mais elles avaient un avantage ici. Elles étaient deux tout comme leur repas, ça réduisait considérablement le conflit sang/chair.

    L’Oubliée semblait se délecter de la peur permanente de l’humaine, tout comme Kyarra. Elle lui aurait bien arraché un morceau d’épaule, mais l’inconnue ne lui avait pas encore répondu. Et comme elle n’avait pas spécialement envi de se frotter une fois de plus à un hybride, vampire/lycan elle lui laissa le temps de lui donner sa réponse. Mais la louve n’eut pas longtemps à attendre pour savoir qui des deux prédatrices allaient se nourrir de l’homme ou de la femme.
    Kyarra l’écouta déblatérer sur son amour pour le sexe masculin, et su par la même occasion qu’elle allait savourer la chair de l’humaine.

    « Les gens ne comprennent que ce qu’ils veulent bien comprendre, voyons. »


    L’inconnue joua jusqu’au dernier moment avec sa nourriture, et par la même occasion avec celle de la louve. Les torturant mutuellement, Kyarra affichait un sourire au coin des lèvres durant toute cette petite scène. Il fallait admettre qu’elle ne perdait pas un instant à les effrayer et les tourmenter psychologiquement. L’homme mit plus un temps fou à se remettre debout, il hésitait à venir à sa rencontre, et en même temps à la rencontre de celle qu’il devait tenir dans son cœur. Il aurait pu profiter de ce dernier laps de temps pour l’embrasser ou tout autre chose, mais non. Il restait planté sur place, avançant de quelques centimètres par pas, totalement pitoyable comme dernier acte avant de mourir. Mais qu’attendre de plus d’un humain ?
    Alors qu’elle l’a regardait s’amuser une dernière fois avec l’homme, Kyarra se tourna vers la femme. Ses cris avant délectables étaient en train de l’énerver. Elle jeta un dernier coup d’œil à la chasseuse, vit qu’elle commençait son repas, et fit donc de même.
    Elle commença par arracher les cordes vocales de l’humaine en même temps que sa carotide. Au moins, elle n’aura pas besoin de l’entendre gindre le temps qu’elle se nourrisse.
    La louve laissa tomber son repas sur le sol, elle n’était pas encore morte, elle se vidait de son sang, rapidement, mais pas encore assez pour rater son bien aimé en train de se faire drainer de toute sa substance vitale.
    Kyarra passa ensuite à son torse, plongeant sa main droite entre les côtes pour venir saisir le cœur pompant faiblement le si peu de sang restant. Elle l’examina avant de s’en nourrir, elle était tombée sur une femme n’ayant pas ou peu de problème de ce côté. Un cœur en pleine santé et avec peu de graisse autour. Elle avait faim, certes, mais quelque chose lui disait qu’elle ne devait pas se laisser aller en se nourrissant, elle ne connaissait pas l’inconnue, et n’avait donc aucune confiance en elle. Ce n’est pas parce qu’on vous propose de partager un repas que l’on doit forcément devenir les meilleur ami, ou même des amis tout cours.
    Elle se releva donc, finissant de manger cet organe, et vit que l’étrangère avait elle aussi terminée. Elle senti que ses yeux avaient prit la couleur de son loup, c’est-à-dire, jaune-orangé. Elle n’attendit pas très longtemps avant de prendre la parole, ne voulant guère passer pour une louve faible qui s’écrase devant une race quelque peu plus douée.

    « Que me vaut cet élan de générosité ? Surtout provenant d’une Oubliée. »


    Elle lui montrait ainsi, que oui elle savait ce qu’elle était, mais qu’elle avait déjà pu en rencontré.
    Et à la regarder, même si elle faisait partie de la même race que lui, elle ne pourrait sans doute pas lui faire plus mal qu’il ne lui avait fait.




{hrp : Désolée pour l'attente, le boulot a été plus chiant et crevant que d'habitude... Puis le temps, ne donnait pas envie de se faire enfermer.}

Message par Invité Lun 3 Oct - 17:22

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Tantôt elle s’était comparée à un rat, maintenant l’image d’une sangsue lui venait. Un petit être qui venait pomper le sang, il était évident qu’elle ne s’était pas faite plaisir depuis trop longtemps, avoir une telle image de soi était mauvais pour la santé mentale. Elle ferma à demi les yeux pour essayer de trouver quelque chose de plus positif.
Un chat.
Voilà. Si elle avait été un chat elle serait probablement en train de ronronner. Et les petits coups de langue affectueux dont elle balayait la nuque sanguinolente étaient dignes d’une mère léchant ses petits. Elle ouvrit ses yeux, l’odeur du sang frais de la femme lui donnait envie, elle avait beau avoir vidé ce pauvre homme, l’odeur était aguichante tout de même. D’autant plus qu’elle sentait déjà la mort faire son œuvre, la rigidité du corps changeait peu à peu et elle s’était trouvée obligée de le déplacer une ou deux fois, car elle n’arrivait pas à le laisser choir au sol. Elle n’aimait pas manger à même le sol, une habitude parmi tant d’autres qu’elle avait su acquérir au fil du peu de temps qu’elle avait vécu.
L’Oubliée frémit malgré elle lorsqu’elle eut en vue le cœur, il semblait parfait de sa position. Elle sourit intérieurement, trouvant drôle que son instinct lycanthrope se soit soudain réveillé. Elle se demandait si c’était dû à cet échange avec la louve. C’était une éventualité à considérer. Elle ne connaissait que trop peu cette partie d’elle-même et elle n’aurait pu dire si elle voulait en savoir plus ou non. Elle avait été élevée telle un vampire, sauf qu’elle possédait bien des caractéristiques de plus que les gens de cette race. Elle ignora le casse-tête une fois de plus, ce jeu de réflexion ne l’avait jamais amusée et elle préférait éviter d’y être confrontée. Cependant, sa charmante Inconnue était là pour le lui rappeler. Elle inspira et sourit en entendant le nom qui représentaient les quelques rares êtres de cette race dont elle faisait partie.


« C’est triste que toute preuve de gentillesse soit toujours perçue comme une action calculée pour mener vers un but précis. Néanmoins, maintenant que tu abordes le sujet, je dois admettre que je serai ravie d’y trouver mon compte. »

Elle était ravie, elle allait peut-être pouvoir obtenir de plus amples informations quant à ce groupe dont on lui avait parlé. Et puis, il fallait aussi qu’elle s’intéresse plus aux fréquentations de cette louve. Contrairement à son compère, elle avait su instantanément qui elle était, elle avait même prononcé un nom que beaucoup ne connaissaient pas. Elle savait très bien quelles questions poser, mais elle ne savait dans quel ordre commencer, il y en avait tant.
Elle marchait lentement, réfléchissant, souriant à elle-même. Elle posa les yeux sur les cadavres et grimaça. Il aurait peut-être été plus sage d’enterrer ces choses, mais il était hors de question qu’elle s’abaisse à cette tâche ingrate. Elle fit un signe de menton dans la direction d’où elle était arrivée.


« Ma voiture m’attend là-bas, si tu veux on peut très bien s’y rendre, je te déposerai où bon tu voudras dans les environs. »

L’étiquette et la bienséance était une chose, la politesse et le respect une autre.
Elle ne vouvoyait que rarement, non seulement elle ne croisait guère beaucoup de monde dans le domaine professionnel qui ne soit son égal, mais elle s’adonnait peu à cette chose que l’on appelait l’hypocrisie aussi. Cette femelle face à elle n’était pas son égale, même si elle s’en rapprochait d’assez près. Pourquoi s’embêterait-elle à utiliser du vous pour quelqu’un avec qui elle venait de partager un tel repas de toutes manières ? Entre hors la loi si on ne pouvait plus se serrer les coudes où allait donc le monde ?
L’étiquette, par contre, exigeait qu’elle attende que son offre de marcher soit acceptée, ce fut donc pour cette raison qu’elle n’esquissa pas encore le moindre mouvement.

Elle avait contourné le cadavre de l’homme qui gisait à terre et regarda tristement le sang gaspillé qui s’écoulait encore très lentement du jeune couple. Elle se passa sa langue sur ses lèvres et releva la tête, plantant son regard dans les yeux aux couleurs chaudes de la louve.


« Je n’exige rien en échange de ce repas dont tu ne te serais sûrement pas privée. J’ai horreur d’avoir à me battre quand c’est inutile… enfin contre un lycan tout du moins. Cependant, j’accepterai volontiers que tu répondes à une ou deux questions que j’ai. Je suis arrivée récemment et je me posais… un certain nombre de questions. Cela va s’en dire qu’une réponse soulève parfois d’autres questions. »

Elle doutait franchement que cette proposition soit acceptée derechef. Aussi elle patienta, le temps de recevoir une réponse. Elle aurait pu anticiper le marchandage évident de « je te pose une question, tu me réponds et tu m’en poses une en échange » car, une fois de plus, si elle pouvait y gagner, cela l’arrangeait. Et sa vie n’aurait nul intérêt aux yeux d’une Inconnue. D’ailleurs, cette dernière n’avait pas l’air d’être cruche, ainsi Ilyàna s’attendait à ce qu’elle retourne un minimum la situation.


Message par Invité Lun 3 Oct - 23:41

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    Kyarra vit dans les yeux de cette inconnue une autre faim que celle du sang. Elle cru, pendant quelques instants, voir sa propre faim, bestiale lié à ce morceau de viande encore brulante.
    Cependant ça avait été très court et si elle ne l’avait pas regardé à ce moment, elle ne l’aurait pas entrevu.
    La louve finit son bout de viande, léchant le bout de ses doigts en attendant la réponse de cette étrangère. Avait-elle agi sans arrière pensée alors qu’elle n’avait pas réellement mérité ce repas gratuit ? Bien que cette possibilité était étrangement difficile à accepter, il fallait dire aussi qu’elles ne s’étaient jamais croisées. Comment aurait-elle donc pu avoir quelque chose à lui demander, pourquoi aurait-elle besoin de paraitre sympathique avec une autre prédatrice ? Après tout, la lycanthrope n’avait rencontré qu’un seul Oublié, ils n’étaient donc pas tous pareil, ayant chacun son caractère, comme tout individu. Mais tout de même, il avait été sûr de lui, se montrant légèrement arrogant. Et l’arrogance vient le plus souvent de ce sentiment de supériorité qu’une race à sur une autre. Et comme, elles n’étaient pas de la même, il était difficile de penser que cette hybride pense autrement.

    « C’est triste que toute preuve de gentillesse soit toujours perçue comme une action calculée pour mener vers un but précis. Néanmoins, maintenant que tu abordes le sujet, je dois admettre que je serai ravie d’y trouver mon compte. »

    Triste ? C’était seulement triste ? C’était une drôle de façon de voir les choses. Quoi que peut être vrai.

    « Le problème aujourd’hui, c’est que personne ne fait quelque chose pour autrui sans arrières pensées. Que ce soit sur l’instant, ou simplement un service à rendre dans quelques temps. »


    Eh voila ! Il y avait peut être quelque chose qu’elle allait vouloir. Le problème : comme déjà pensé, elles ne se connaissaient pas, qu’aurait-elle pu vouloir lui demander ?
    Ce n’était qu’une louve et elle avait face à elle, une hybride et pas une simple neko, mais c’était le mélange du sang vampirique et lycanthrope.
    Elle regarda l’inconnue faire les cents pas, entre un arbre-le cadavre de l’homme-la louve. Elle avait l’air de réfléchir. A quoi ? Avait-elle déjà trouvé ce qu’elle allait revendiquer à la louve en échange de ce repas ? Ou au contraire, réfléchissait-elle sur ce qu’elle allait lui demander ?
    Elle sourit à sa reprise de parole. Elle voulait donc parler, ou simplement la déposer quelque part ? Le seul problème : elle ne la laisserait surement pas la ramener vers cette grotte. Il en était hors de question. Du moins, pour le moment, il fallait déjà voir ce qu’elle voulait, ce qu’elle était –bien que ce soit déjà une question réglée- et ce qu’elle pensait. Question quelque peu réglée également puisqu’elle n’avait pas l’air d’être ce genre de créature qui a honte de sa nature. Sinon pourquoi aurait-elle chassé ce couple ? Les aurait-elle torturés ? Mais il ne faut pas se fier aux apparences, surtout pas.

    « J’accepte, pour le moment, de te suivre. Mais il est hors de question que tu m’amènes chez moi. »


    Elle commençait à penser que cette grotte allait devenir son chez soi, de toute manière, elle ne pouvait l’appeler autrement pour le moment. Elle n’avait de plus pas accepté de monté dans sa voiture, juste la suivre.
    Question : pourquoi la suivre ? Elle ne se sentait pas spécialement coupable d’avoir prit part à son repas, d’avoir mis fin à sa chasse. Alors pourquoi était-elle prête à suivre une inconnue ?
    La stupidité, peut être, ou la curiosité au choix. C’était vrai que cette Oubliée était un peu spéciale. Plus dans son caractère qu’autre chose.


    « Je n’exige rien en échange de ce repas dont tu ne te serais sûrement pas privée. [..] Cependant, j’accepterai volontiers que tu répondes à une ou deux questions que j’ai. Je suis arrivée récemment et je me posais… un certain nombre de questions. Cela va s’en dire qu’une réponse soulève parfois d’autres questions. »

    Effectivement, elle ne se serait pas privée de ce met qui lui était tombée dessus, mais elle se garda bien ce commentaire, surtout qu’elle semblait le penser.
    Ce qu’elle voulait : répondre à des questions ? C’était seulement ça qu’elle demandait ? Kyarra sourit en entendant ça, non pas qu’elle se moquait de sa demande, mais elle repensa à sa rencontre avec cet autre Oublié. Leur rencontre aurait été beaucoup moins sportive et amochante s’il avait eu ce caractère. Non, à y repenser, c’aurait été moins intéressant et instructif s’ils s’étaient contentés de parler.
    La louve regarda une dernière fois sa proie, se pencha au dessus, lui fit ouvrir la bouche et lui arracha la langue. Un dernier petit morceau en guise de dessert. Elle regarda l’hybride, qui l’a dominait en hauteur et lui répondit avant de croquer dans ce muscle si mou et pourtant si puissant :

    « Ca marche. Mais si tes questions ne me plaisent pas, je ne te répondrais pas, tout simplement. »


    Elle commença à marcher dans la direction qu’elle lui avait indiquée par le bout de son nez. Obligeant la femme à la suivre.

    « Je te laisse passer devant, que tu me montres le chemin. »


    C’était une raison réelle, de la laisser ouvrir la marche. Mais ce n’était pas la principale. Kyarra ne voulait tout simplement pas tourner le dos à une inconnue, aussi dangereuse qui plus est.

Message par Invité Mar 4 Oct - 9:05

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Elle acceptait de la suivre, c’était déjà ça, même si la vue d’un cadavre ne la dérangeait guère, son odeur, elle, l’insupportait d’avantage. L’état de décomposition était bien peu esthétique et son trip c’était le sang chaud qui fumait un soir en plein hiver, le dernier râle évoquait le repas froid et donc un goût plus insipide. Certes, la rigidité cadavérique était loin d’être immédiate, un cadavre pouvait rester tiède dans certaines conditions et c’était après deux jours que ça empestait vraiment, mais elle donnait dans le bio, le naturel. Si elle avait envie qu’un repas dure plus longtemps elle le gardait en vie quelques jours dans une salle spéciale.
Elle acceptait de la suivre, l’Oubliée était quelque peu réticente de laisser son dos à l’Inconnue, mais après tout l’inverse devait être pareil et puis, elle l’avait dit, elle se devait de montrer le chemin. En temps de chasse cette excuse aurait été ridicule, elle l’aurait sûrement pistée et aurait pu percevoir un bout de parcours avant que la senteur de sa trace ne se dissipe, mais elle n’était pas sa proie et elle ne la traquait pas. Lorsqu’elle arriva au niveau de la louve, qui avait pris les devants et ouvert la marche dans la direction indiquée plus tôt, elle lui dit sur un ton amusé :


« Tu me fais penser à une histoire que l’on m’a comptée. L’histoire d’une poignée de survivants d’une des plus grandes armées d’un des plus grands empereurs. »

Elle la dépassa ensuite sans dire un mot de plus sur son histoire. Elle tourna la tête légèrement sur le côté pour que le son de sa voix ne fuie pas vers l’avant, elle cherchait encore quelle question poser, devait-elle d’abord en apprendre plus sur cet autre Oublié ? Cela aurait peut-être été une bonne idée, cependant, elle n’en aurait pas entendu parler si elle n’avait pas rencontré la lycanthrope. Autant commencer par ce qu’elle aurait commencé en début de soirée. Le tout était de bien poser les questions maintenant, car le silence était une réponse qui lui convenait peu.
Elle jaugea du coin de l’œil la femme qui la suivait. Elle avait l’air forte, mais elle pourrait peut-être toujours la persuader de lui répondre si elle ne voulait rien dire, elle ne pouvait pas ne rien savoir alors que la première inconnue qu’elle avait croisé avait pu lui en parler.


« Récemment j’ai appris l’existence de deux groupes différents. Le premier est assez stupide pour penser que les loups soient de gentils petits toutous que l’on peut tenir en laisse, afin de préserver la paix imposée par des humains. Le deuxième est composé de gens plus censés apparemment. Eux, penseraient que la domination des humains ne peut prévaloir car d’autres races, d’autres lois et d’autres coutumes existaient bien avant qu’ils l’inventent leurs propres lois. »

Elle avait traîné sur l’expression gentils petits toutous, cela rendait fou son père de l’entendre. Elle doutait que ce fût seulement son tempérament qui le fasse réagir de la sorte. Le mot laisse avait généralement le même genre de résultat. Elle cherchait peut-être à provoquer la louve, d’autant qu’elle n’avait toujours pas posé la moindre question. Mais elle y venait, lentement et sûrement, elle se préparait le terrain, comme elle le pouvait, guettant les signes qu’un visage pouvait trahir, ennui feint, colère, intérêt, passivité, autant d’expressions qui pouvaient au moins prouver que le sujet n’était pas inconnu.
Sa tendance à trop parler donnait trop d'ouvertures. Elle serra sa mâchoire, il faudrait qu'elle se concentre réellement sur une question. Pas besoin de broder, ni de préparer son terrain, autant aller droit au but. De plus il semblait que cette compagne improvisée soit du genre plutôt direct. Mais il était dur de lutter contre une habitude qu'elle avait depuis des années. Elle improviserait à la réponse donnée de toutes manières, elle espérait juste ne pas avoir à s'égratigner pour rien.


« Même si je porte un certain intérêt aux idéaux de ce deuxième groupe, je fais malheureusement face à un grave problème : cela reste du on-dit rapporté par une louve qui côtoyait le bar assez souvent pour interpeler le barman et les habitués par leurs prénoms. Cela me semble difficile de croire qu’un tel groupe puisse exister, d’autant plus qu’il serait dangereux pour ses membres d’en faire partie vu les lois en vigueur dans cette… ville… Saurais-tu quelque chose à ce propos ? »

Le mot ville fut prononcé avec réticence. Elle n’avait pas l’habitude de la ville, elle avait toujours vécu dans des endroits retranchés, dans des manoirs immenses. Néanmoins, lorsqu’elle avait été envoyée en ville pour s’installer, elle s’était imaginée une capitale, une métropole et non pas une bourgade coincée entre un pan de montagne et une forêt.
Elle gardait à l’esprit l’éventualité d’une attaque, et maintenait donc sa tête légèrement vers l’arrière. Elle avançait tranquillement, prenant un détour de ça et de là, elle n’était pas pressée d’arriver à la voiture, cela écourterait peut-être le temps imparti pour poser des questions. Elle avait refusé l’offre d’être déposée chez elle et n’avait pas formulé l’envie d’être déposée ailleurs, c’était peut-être parce qu’elle comptait la planter là.

Message par Invité Mer 5 Oct - 0:07

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    Kyarra marcha dans les pas de l’inconnue, elle ne marchait pas spécialement très vite. A croire qu’elle ne voulait pas vraiment atteindre son véhicule. Peut être était-ce le cas, puisqu’elle n’avait pas accepté de se faire conduire quelque part. Peut être voulait-elle prendre son temps afin d’avoir plus de temps, justement, pour poser toutes les questions qu’elle avait en tête. Elle fut tout de même surprise de la voir accepter de passer devant elle, elle aurait pensé qu’elle n’aurait pas non plus laissé son dos à une inconnue. Mais elle ne quittait la louve des yeux que très rarement, un bon point pour elle. Elle laissait presque son dos ouvert aux attaques, mais restait tout de même sur le qui-vive. Elle n’était pas du genre à prendre des risques inutilement. C’était presque bon à savoir.
    Elle ne lui adressa pas la parole sur le champ, elles marchèrent un petit moment avant qu’elle ne reprenne la parole.
    A vrai dire, s’il ne s’agissait que de simple questions, la louve n’avait rien contre, il ne lui avait pas ordonné de rentrer à une certaine heure, ce qu’elle n’aurait probablement pas écouté. Donc elle avait tout le temps devant elle.


    « Tu me fais penser à une histoire que l’on m’a comptée. L’histoire d’une poignée de survivants d’une des plus grandes armées d’un des plus grands empereurs. »



    Elle n’était pas mauvaise en Histoire, même sans avoir les souvenirs d’un vampire, mais elle ne su de quelle histoire, de quelle armée et de quel empereur elle faisait référence. La louve pensa un instant à lui demander, mais s’en abstient. Oui, ça l’intéressait, ou du moins, ça l’intriguait, mais pas encore assez pour briser le silence. Elle ne parlait pas pour rien, et ce petit aparté n’était pas si important pour valoir la perte de salive. Mais peut être lui demanderait-elle, plus tard.


    « Récemment j’ai appris l’existence de deux groupes différents. Le premier est assez stupide pour penser que les loups soient de gentils petits toutous que l’on peut tenir en laisse, afin de préserver la paix imposée par des humains. Le deuxième est composé de gens plus censés apparemment. Eux, penseraient que la domination des humains ne peut prévaloir car d’autres races, d’autres lois et d’autres coutumes existaient bien avant qu’ils l’inventent leurs propres lois. »



    Elle sourit à sa comparaison entre un lycanthrope et un chien soumis. Elle se souvient d’avoir eu presque les mêmes termes en parlant à Fisher. C’est comme ça qu’elle voyait ces loups domestiqués. Peut être que cette étrangère pensait pareil. Mais elle aurait aussi bien pu parler de sa race dominante : les vampires. Puisqu’il n’y avait pas que les lycans qui se soumettent au Cercle. Elle avait donc dû faire exprès d’employer ces termes. Voulait-elle l’asticoter en disant ça ? Le problème c’était qu’elle était d’accord la dessus, elle ne pouvait donc pas s’en offusquer. Bien que ce genre de loups l’énervait au plus au point.
    Puis, elle fit référence à son groupe. Les Rebelles. Les commérages allaient bon train si leur existence commençait à faire jaser. Cependant, Kyarra ne répondit pas. L’Oubliée ne lui avait posé aucune question, elle n’avait donc pas à répondre. De toute manière, elle ne voyait guère ce qu’elle pouvait ajouter pour le moment.

    Elle avait des intérêts, pour le Cercle et les Rebelles. C’était un peu perturbant, non pas que ce soit impossible, mais ça ne lui plaisait guère. Elle avait certes avoué qu’elle aux Rebelles, mais malheureusement, également au Cercle. Il ne fallait donc ne pas en dire trop. Même si ça lui arrivait peu, de trop parler. Eh voila, la première question. Savait-elle quelque chose ? Bien sur ! Puisqu’elle connaissait leur repère, leur chef et qu’elle était passée, en quelque sorte, bras droit de ce dernier. Le seul hic, bien qu’elle ait agit de façon peu considérer pour le Cercle, elle ne pouvait rien dire de trop précis. Ça pouvait très bien être un piège pour débusquer des Rebelles ou ses partisans.
    Elle prit une bouffée d’air avant de soupirer, avant de répondre :


    « Je sais effectivement quelques petits trucs là-dessus. Je sais que le groupe dont tu parles existe vraiment et agi dans cette ville. Cependant, ces membres ne s’affichent pas, probablement pour la raison que tu as évoquée. Donc tu auras de la chance si tu parviens à en croiser un. »



    Elle ne voulait pas trop lui en dire trop pour le moment. Elle ne pouvait lui faire confiance, pour le moment. Pas sans savoir davantage sur ses intentions.
    Elle reprit la parole sans attendre qu’elle ne réponde quelque chose :


    « Puis-je savoir pourquoi tu t’intéresses à ce groupe ? Ce n’est pas vraiment le même genre de pensées qu’entretient le Cercle. »



    Elle ne lui dirait rien de trop éloquent ou qui pourrait l’amener à lui. Peut être que si elle donnait quelques bonnes raisons, elle pourrait agir en conséquence. Puisqu’elle se devait de prendre se genre de décisions dorénavant, pour le garder à l’abri.

Message par Invité Mer 5 Oct - 9:23

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L’Oubliée souriait en coin, elle était satisfaite de cette situation inattendue. Pourquoi exactement, elle ne le savait pas tellement, mais c’était comme ça elle ne cherchait pas à creuser le pourquoi du comment. Au début elle avait juste voulu passer ses nerfs sur son repas et jouer avec, ce qu’elle avait réussi à faire même si pendant un moment elle pensait que son repas avait été lamentablement gâché par l’arrivée d’une tierce personne. Mais en plus il se trouvait que cette dire personne allait pouvoir élucider quelque peu le mystère qui pesait sur ces groupes distincts et sur le fonctionnement de la ville.
Etait-ce de l’amusement ? Elle plissa légèrement les yeux, curieuse et observatrice. Elle devait donc se moquer ouvertement des comparaisons rabaissant les gueux de sa race au rang de toutou. Curieux tout de même, l’image était péjorative, pour la trouver assez amusante pour faire sourire, il fallait être de cet avis. Enfin, elle n’avait pas vraiment besoin de cette réaction pour se douter qu’elle était de cet avis, elle ne se serait pas régalé des organes de la femme tantôt si elle avait été de ces petits chiots qui remuaient la queue quand on les grattait derrière les oreilles.

Elle tendit l’oreille lorsque la louve amorça sa première réponse. Le groupe existait bel et bien. Elle en était déjà convaincue même si les on-dit déformaient souvent la réalité un tel groupe ne pouvait pas être de la catégorie de la simple légende urbaine. Elle hocha la tête brièvement, indiquant qu’elle avait bien compris. Une question lui vint à l’esprit, mais elle n’eut pas le temps de la formuler cette question que la louve enchaîna. Ce fut au tour de l’hybride de sourire, comme elle s’en était doutée, elle n’était pas bête la petite.


« Ce groupe m’intéresse car je ne suis pas arrivée dans une ville pour me ranger parmi les gens à qui l’on apprend à donner la patte quand on le leur dit. J’ai toujours été chasser mon repas et je ne changerai pas mes habitudes car un groupe de représentants l’exige. Enfin, ce n’est qu’un simple exemple. »

Ilyàna sourit, dévoilant sa dentition blanche parfaite. Elle n’allait pas faire part de toutes ses envies, ni déblatérer tout un discours sur l’injustice et la stupidité des humains à qui elle ne voulait en aucun cas être alliée. Et puis il a quelques instants elle se mordait la langue car elle brodait trop, il valait aussi bien aller droit au but. D’ailleurs, elle n’avait encore rien dit par rapport à son intérêt non caché pour le Cercle. Elle gloussa légèrement et reprit la parole sur un ton qui exprimait clairement son amusement qui lui aussi n’était guère dissimulé.

« Le Cercle, je m’y intéresse car j’en ai besoin. J’ai un projet pour cette ville, sauf qu’il me faut l’aval de ces Représentants. Même si je n’adhère pas à leur manière de voir les choses ou de faire les choses, j’ai besoin d’un accord officiel. »

Elle haussa les épaules, la raison était vraiment bien simple en fin de compte. Elle gardait son projet dans un coin de sa tête et ne l’oubliait pas, même si son idée lui plaisait et qu’elle recevait l’accord pour celle-ci, rien ne disait que les choses se dérouleraient de la manière dont elle l’avait prévu.
Mais elle ne comptait pas laisser le lycanthrope décider du fil de la conversation, ainsi elle se permis de lui poser cette question qu’elle avait eue en tête plus tôt :


« Les membres de ce groupe ne se rendent-ils pas à certains endroits précis de la ville afin que l’on puisse les contacter ? Pour que ce projet que j’ai soit viable il me semble qu’il vaille mieux que j’ai aussi l’accord d’un chef, représentant ou toute autre forme d’autorité qu’ils ont dans ce groupe. Rencontrer un membre serait la première étape, celui-ci pourrait peut-être ensuite faire passer le message, voire me dire ce qu’ils font exactement, car avant de rejoindre un groupe ou de m’y intéresser de trop près, je préfère savoir à quoi m’attendre, ce qui est aisément compréhensible non ? Les adolescents en manque de violence qui profitent d’un groupe pour créer un gang, terroriser la population locale et trahir les autres membres, très peu pour moi. »

Une fois de plus elle parlait, elle parlait, mais elle était sûre que ses paroles ne tombaient pas dans l’oreille d’une sourde, ou plutôt dans l’oreille de quelqu’un qui saurait éventuellement l’aiguillonner dans la direction voulue.


Message par Invité Jeu 6 Oct - 17:13

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    La façon dont elle réagit paru un instant déranger l’Oubliée. Elle ne devait peut être pas s’être attendu qu’elle sourit à sa comparaison. Qui aime se faire rabaisser ? Ou du moins, que sa race le soit ? Normalement personne. Mais elle dû réfléchir et se dire que si elle réagissait de cette façon, s’était qu’elle était de cet avis. Et qu’aurait-elle pu dire ? La contre dire ? Bien sur que non, puisque c’était ce qui était en train de se passer dans cette ville. C’était justement pour cette raison qu’elle l’avait rejoins, ou du moins, qu’il l’avait fait l’a joindre à ce groupe. Elle eut à ce moment, une petite pensée pour lui. Se demandant ce qu’il pouvait bien faire. S’il était sorti pour chasser, tout comme elle ou s’il attendait qu’elle rentre pour se nourrir de son sang tout en s’occupant de la paperasse. Elle verrait ça en rentrant.

    Evidement, puisqu’elle avait entendu parler d’eux, elle ne fut pas surprise d’apprendre que ce n’était pas que des rumeurs. De toute manière, les rumeurs sont comme les légendes, il faut toujours une part de vrai pour que ça se propage. Ou parfois, il arrive que ce soit les humains qui créent de toute pièce ces histoires. Pour toute sorte de raisons : peur, envie, pour tenir une population en place…
    Kyarra écouta sa réponse, qui paraissait plausible. Mais un petit truc la chagrinait quand même. Elle reprit donc la parole, pour dire à haute voix ce qu’elle pensait :

    « Et si ce groupe n’était que des racontars ? Qu’aurait-tu fais ? Il est toujours possible d’être neutre. Mais dans cette ville, il est plus difficile de vivre si l’on ne se range pas du coté du Cercle. »

    Elle n’était pas dans cette ville pour se ranger du coté du Cercle, mais seule l’Avventura possédait une organisation comme celui-ci et des Rebelles pour aller contre l’utopie. Elle eut une autre question qui lui vient à l’esprit mais l’Oubliée avait déjà reprit la parole.
    Elle voulait donc se servir de ces représentants pour arriver à ses fins. Voila des questions que se soulevaient. Une fois de plus, elle voulu reprendre la parole mais l’inconnue l’a devança. Elle ne devait pas aimer ne pas être au centre de l’attention, de ne pas avoir la parole, de n’être pas celle que l’on écoute. Le seul problème, c’était qu’elle voulait des réponses et qu’elle ne laissait pas son interlocuteur en placer une. Cependant, Kyarra ne prit pas la peine de la couper dans son récit. Après tout, elle pouvait ainsi en savoir plus, ça pouvait également lui donner plus de détails, plus de matière pour des questions futures. Et puis, elle n’était pas du genre à vouloir être au centre de l’attention, au contraire de l’hybride.

    Voila qui était intéressant, elle voulait donc, en plus d’avoir l’accord du Cercle, elle voulait également celui des Rebelles. Ou de moins de leur chef. Encore un problème. Elle ne pouvait pas encore se présenter comme faisant partie de ce groupe, étant même la mieux placée pour lui répondre, pour lui dire tout ce qu’elle avait besoin de savoir. Certes, elle ne paraissait pas être ce genre de créatures ayant honte de ce qu’elle est. Mais une fois encore, était-elle sincère ? Elle ne pouvait se permettre de laisser un espion du Cercle pénétrer dans leur repaire, de connaitre leurs plans.
    Elle s’était tu, Kyarra reprit alors la parole, posant d’abord les questions qu’elle avait voulu formuler et qu’elle n’avait pas pu :

    « Pourrais-je savoir quel est ce projet ? Il est difficile de savoir quel projet pourrait être accepter par le Cercle et son opposant. »


    Elle marqua une pause, décidant qu’elle allait lui en révéler. Un peu, juste le principal, le temps de savoir ce qu’elle voulait aux Rebelles. De toute manière, elle était dans la capacité de savoir ce qu’elle dirait et ce qu’elle tairait.

    « Ces membres n’ont, pour le moment, aucun lieu de rassemblement. Enfin, aucun pour des étrangers. Disons plutôt que nous viendront vous voir si votre profil pourrait nous convenir. »


    Deuxième pause, lui laissant le temps de comprendre qui elle avait face à elle. Laissant par la même occasion à la louve de formuler sa phrase suivante :

    « Il va de soit, qu’on ne raconte pas à n’importe qui ce que l’on fait, ou nos plans. Il te faut donc comprendre, qu’on ne vient pas dans notre organisation, voir si ça te plait et partir si ça ne te plait pas. Nous ne pouvons prendre un tel risque. Donc soit tu adhères, de façon totale. Soit pas du tout. Auquel cas, nous serions obligé de te tuer. »
    Elle sourit avant de terminer : « Ne t’inquiètes pas, une Oubliée ne nous fais pas peur. »

    Elle se tus alors, laissant la parole à l’hybride.







Message par Invité Jeu 6 Oct - 18:52

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Si le groupe n’avait pas existé ? Elle n’y avait pas songé plus que ça, ce groupe ne l’intéressait pas comme il aurait intéressé qui voulait donner libre cours à de la violence et user du nom d’un groupe pour revendiquer son acte. Elle haussa les épaules avec légèreté avant d’ajouter sur un ton tout aussi léger :

« Je n’ai pas besoin de me cacher derrière un groupe ou un organisation quelconque pour donner libre cours à ma faim ou mes envies. Je suis surtout intéressée par le côté actif du groupe, celui qui m’éviteras à faire semblant de refreiner non pas une pulsion meurtrière, mais un besoin naturel. Quant à la possibilité de rester neutre… c’est bon pour les moutons et les lâches. »

Son ton avait quelque peu changé sur la dernière phrase. S’il y avait bien une chose qu’elle ne pouvait supporter c’était les lâches et les hypocrites, des personnes dont on ne connaissait pas les pensées et qui vous trahirait à la moindre difficulté. Elle ne voulait en aucun cas être associée à ce genre d’énergumène qu’elle étripait sans distinction de rang, d’âge ou de race. Elle s’éclaircit la gorge pour continuer sans cette intonation plus sèche et cassante.
Elles se promenaient déjà depuis trop longtemps, elles auraient déjà atteint la voiture depuis un petit moment, elle ne voulait pas pousser le bouchon trop long et arrêta de prendre des détours entre les arbres. La louve n’avait pas encore bronché mais elle n’était sûrement pas dupe. C’était d’ailleurs peut-être pour cette raison qu’elle lui demandait de but en blanc quel était ce projet qu’elle comptait mener à bien.


« Un bar. Je veux faire construire un bar pour les Enfants de la Nuit, pour les Loups et autres Créatures. Un lieu où l’on pourrait se retrouver sans craindre … d’abîmer… un humain éméché qui nous provoquerait. »

Elle passa sa langue sur sa lèvre supérieure, elle avait dévoilé l’idée de base, de manière plutôt crue, ne rentrant dans aucun détail. Elle savait qu’il devrait y avoir un règlement strict si jamais le Cercle acceptait cette idée, mais à défaut il leur permettrait d’avoir l’impression de ne plus marcher sur des œufs à chaque instant. Enfin, elle ne comptait pas discuter de cela maintenant avec une inconnue qui semblait d’un coup se relever bien plus utile qu’elle n’aurait pu l’être au premier abord. Si elle se permettait une question de la sorte, c’était bien qu’elle était liée d’une manière ou d’une autre à ce fameux groupe. Mais même si ce n’était pas le cas, elle entendrait parler de son projet, il n’était pas secret, donc cela ne la dérangeait pas d’en parler.
D’ailleurs, elle venait de lui dévoiler de par cette phrase suivante qu’elle était même intégrée au groupe. Le sourire carnassier de l’Oubliée accueillit l’information comme quoi son profil devait convenir. Fallait-il donc qu’elle soit utile au groupe pour y appartenir ? Ou qu’elle soit en moyen de fournir des ressources au groupe afin qu’il puisse défendre sa cause ? Elle ne comptait nullement verser une rente, ni vénérer un gourou. Elle se tut alors que la louve poursuivit et elle approuva du chef la suite. Oui, cela ne pouvait être que trop naturel qu’ils faisaient attention à qui ils accordaient leur confiance, ils y risquaient bien trop à dévoiler la moindre chose en rapport avec eux.

Ilyàna continuait d’avancer tout en écoutant la louve, alors qu’elle distinguait la forme de son joujou se découper devant elle, le lycanthrope finissait. Cette fois-ci, elle n’accueillit pas cette phrase de manière aussi insouciante, elle se tourna lentement vers la louve afin de lui faire face, même si elle souriait, elle avait gardé ses genoux légèrement fléchis de manière à pouvoir bouger dans la direction qu’elle souhaitait et ses yeux ne reflétait que sa confiance.


« Il va de soi que vous n’allez pas accueillir le premier ahuri venu, tout comme il va de soi que je ne rejoindrai pas une secte qui se sert des gens au bas de l’échelle pour faire des tâches ingrates ou subventionner les actions. Sache que lorsque je dis quelque chose, je tiens parole, si je pense quelque chose, je m’y tiendrai également. Je ne suis pas une girouette qui se laisse dériver au gré du vent. Mais peut-être aimerais-tu en avoir la preuve ? »

L’Oubliée se redressa légèrement, et tourna une fois de plus son dos à la louve, tout en la gardant à l’œil comme elle l’avait fait jusqu’à présent. Elle se dirigea d’un pas assez nonchalant vers l’arrière de sa voiture, puis ouvrit le coffre. Elle en ressortir la paire de chaussures qu’elle avait aux pieds en arrivant là, elle regarda à nouveau la louve dans les yeux et ne put taire ce dernier élan de curiosité qu’elle ne pouvait réprimer.

« Vous comptez-donc un Oublié parmi vos rangs ? Pour que tu me reconnaisses comme telle et pour que tu sois si sûre que vous ne les craigniez pas c’est la seule solution envisageable. »

Elle referma le coffre d’un léger mouvement de poignet, elle se demandait si elle allait lui répondre, maintenant qu’elle était ici et maintenant qu’un sujet plus important avait été abordé. La louve s’était aussi attribué le droit de ne pas répondre à une question qui ne lui plairait pas, mais l’hybride ne voyait pas en quoi cette question pouvait être plus gênante ou provoquante que les autres questions qu’elle avait posé jusqu’à présent.

Message par Invité Mar 11 Oct - 0:56

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    L’inconnue répondait toujours du tac-au-tac, ce qu’appréciait relativement bien la louve. Ca montrait qu’elle ne passait pas trois plombes à choisir ses mots et les termes à employer. Et surtout qu’elle devait dire ce qu’elle pensait et non pas ce que Kyarra voulait entendre. Il est évident qu’il aurait aussi pu s’agir d’une génie et donc qu’elle calculait tout ce qu’elle disait pour en savoir plus, sans pour sa part en dire trop à son interlocutrice. Elle nota dans le coin de sa tête que cette possibilité ne serait pas à oublier. On ne sait jamais avec les gens, et surtout avec des inconnus, aussi sympathique ils peuvent paraitre.
    Bref, elle écouta la réponse à sa première question. Elle sourit, une fois de plus, aux paroles de l’Oubliée. Elle n’était pas du genre à se cacher pour se nourrir ? C’était une bonne comme une mauvaise chose. Si on veut pouvoir rester assez longtemps en vie, il faut se montrer un temps soit peu discret, mais le fait qu’elle ne cherche pas à se cacher montrait qu’elle ne voulait pas renier ses origines. Et après tout, c’est ce qu’ils cherchaient. Elle avait appelé ça « un besoin naturel » une appellation plutôt bien choisie, du moins, si on se place du coté du chasseur.
    Kyarra perçu son changement de ton et se fit la réflexion qu’elle avait peut être affaire à une personne ne tolérant pas ce genre d’individus. Encore un bon point pour elle. On ne peut guère faire confiance à des moutons, comme elle disait, ils sont les premiers à retourner leur veste et à manger à tous les râteliers, si ça leur permet d’avoir une vie confortable ou pas trop risquée selon leur gout.


    « Un bar. Je veux faire construire un bar pour les Enfants de la Nuit, pour les Loups et autres Créatures. Un lieu où l’on pourrait se retrouver sans craindre … d’abîmer… un humain éméché qui nous provoquerait. »


    La louve marqua une pause. C’était ça son projet ? Celui pour lequel la voulait l’aval du Cercle et par la même occasion du chef des Rebelles ? Pour ces derniers, pourquoi pas, bien qu’une chasse est plus excitante qu’une gorgée ou une livre de chair prélevée sans trop d’effort, l’idée pouvait sans doute être acceptée. Mais le Cercle, elle se demandait comment cette organisation allait réagir à une telle proposition. Ce n’est pas comme ouvrir un night-club ou un bar normal, mais plutôt de laisser cours aux envies sanguinaires de certains clients. Comment un ordre prônant la paix et la sécurité de tous allait pouvait donner son accord à un tel projet ? Elle aurait bien aimé être là au moment où cette hybride poserait la question.
    Elle était donc une femme de parole ? Elles pourraient peut être s’entendre dans le futur, si jamais elles en possédaient un en commun. Evidement, ce genre de phrase est souvent utilisée pour démontrer sa bonne foi, parfois même utiliser à tord et à travers.
    Avoir la preuve qu’elle n’est pas une menteuse mais qu’elle tient parole ? Bien sur ! Mais comment ? Pour le moment, elle ne voyait pas vraiment comment la tester. Cela viendrait surement plus tard, si toute fois elles se recroisaient, ce qui seraient probablement le cas.
    Kyarra vit enfin une voiture se dessiner entre les arbres, il était temps, elle l’avait plutôt bien baladé pour avoir le temps de discuter. Elle n’y connaissait pas grand-chose en matière de voiture, mais aux vues de sa coupe, il ne s’agissait surement pas d’une voiture à la portée de tous les portes-feuilles. Ce qui lui indiquait déjà un peu son mode de vie. Voila donc pourquoi elle avait dit ne pas vouloir subventionner un quelconque groupe. Mais avait-elle mentionné un tribut à payer ou quelque chose de ce genre ? A voir leur repaire, ils n’en avaient pour le moment pas besoin, on pourrait toujours aviser en temps et en heure.
    Un nouveau sourire apparut sur ses lèvres à l’annonce de l’autre Oublié qu’elle avait déjà rencontré. Elle était perspicace pour prendre les infos où elles se trouvaient.
    La louve qui avait reprit la marche arriva aux cotés du véhicule, qui n’avait pas la moindre égratignure. Soit, elle en prenait vraiment soin, soit, elle ne le sortait pas souvent. Encore une fois, les deux possibilités pouvaient être envisagées. Elle l’a regarda enfiler ses talons qui allaient tout de suite mieux avec le reste de sa tenue en comparaison de ses tennis.
    Elle répondit alors d’une traite à tout ce qu’elle venait de lui dire :


    « Je dois avouer que je ne vois pas comment le Cercle va pouvoir dire oui à un tel projet. Aussi dangereux pour sa chère population d’humain. Mais si tu parviens à avoir leur accord, les Rebelles ne diront surement pas non. Nous ne sommes pas une secte qui profite de la faiblesse des gens pour leur soutirer de l’argent. Auquel cas, nous aurions pu choisir une autre ville comme champ d’action. Pour ce qui est de ton caractère en tant que femme de parole, je serais encline à te croire, bien qu’en effet j’aimerais te tester. Sans vraiment savoir comment, je l’admets. Il est toujours agréable de pouvoir se fier à des gens de confiance, mais ils sont tellement rare qu’il ne faut pas être dupé par le premier qui prêtant l’être.
    Ensuite, pour ce qui est de l’Oublié. Effectivement, nous en comptons un dans nos rangs. Pourquoi cette question ? Pourquoi t’intéresse-t-il ? »



    Elle était directe ? Et alors ? Pourquoi pas ? Elle n’avait pas envie d’y aller par quatre chemins, et elle ne la laisserait pas le voir avant qu’elle n’ait prit connaissance de ce qu’elle lui voulait.

Message par Invité Dim 16 Oct - 10:01

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Ilyàna gloussa légèrement, en effet, présenté comme cela son projet n’aurait jamais l’aval dudit Cercle. Elle laissa la louve poursuivre avant d’être un peu plus explicite. Maintenant qu’elle était face à cette femme elle gardait son regard rivé dans le sien. Elle aimait l’éclat et la couleur des yeux de son interlocutrice, il était fascinant. Mais même si elle admirait ce regard, elle ne se perdait pas dedans pour autant et faisait très attention à suivre ce qu’elle lui disait. Elle sourit et inclina la tête, d’accord, ils n’étaient pas une sorte de secte au but inexistant. Elle releva la tête, ses yeux pétillants, elle allait peut-être être testée ? Ou est-ce que cela ne resterait qu’un souhait ?
Venait finalement la partie qui l’intéressait presque plus, celle qui lui trottait dans la tête malgré elle depuis un moment. L’éclat dans ses yeux n’avait pas encore disparu, non seulement ils en comptaient un parmi eux, mais il semblerait que ce soit un mâle. Elle avait peut-être repris le terme d’Oublié, mais L’hybride avait cru apercevoir un brin de protection dans sa voix. Son sourire s’élargit, elle allait prendre la liberté de répondre à la dernière question car elle semblait susciter l’intérêt des deux parties présentes :


« Je trouve cela injuste qu’une louve ait pu rencontrer deux, voire plus, personnes de ma propre race alors que je n’ai encore jamais pu rencontrer une de mes paires. »

Elle haussa très légèrement des épaules, pour montrer que ce sujet l’intriguait simplement, elle n’était pas venue dans une quête pour retrouver ses semblables. De toutes manières les Oubliés étaient des êtres solitaires, leur race n’était pas organisée, il n’y avait ni meute, ni chef de meute. Elle marqua une pause infime et repris, afin de revenir à la discussion originelle :

« Pour en revenir au bar, c’est sûr que le Cercle ne pourra approuver de ce dont je t’ai fait part. Ce que je leur dirai, c’est que je souhaite établir un lieu où nous autres créatures pourrions nous retrouver. On ne fermerait pas la porte aux humains pour la seule raison qu’ils hurleraient à la discrimination et au complot. Mais ce bar ne serait ouvert que de nuit et viserait la clientèle… surnaturelle dirons-nous. Certains d’entre nous seraient peut-être plus enclins à venir dans un bar avec leurs semblables, là où ils ne seraient pas automatiquement réprimés, dédaignés, accusés, et cætera. Je proposerai en fait au Cercle d’ouvrir un lieu qui soit fait pour réprimer les envies meurtrières de mes compères étant donné que je mise sur le style, la délicatesse, le renom. »

Elle inspira légèrement et se tut, elle n’avait pas non plus envie d’élaborer toutes ses idées et envies, mais elle trépignait à l’idée de se jouer totalement de ce Cercle. On entendait tellement parler d’eux, mais d’après les renseignements glanés à droite et à gauche, elle avait compris que le Cercle s’était presque fait exterminé lors des trois jours sombres. Comme quoi ils étaient une belle couverture, une mascarade même. Après un moment de silence, elle reprit la parole sur un ton bien plus léger, d’humeur presque joueuse :

« Pour ce qui est de me tester, je suis ouverte à toute proposition à toute heure de la journée. »

Elle ne savait pas à quoi s’attendre, l’inattendu elle aimait ça. Tellement peu de choses l’étonnaient qu’elle en finissait par s’ennuyer. Elle attendit patiemment, assise sur la portière de la voiture côté conducteur. Allait-elle être testée, quand allait-elle l’être, était-elle censée suivre des directives ou attendre d’être contactée ? C’est alors qu’une idée lui traversa l’esprit, même si ce groupe était organisé et qu’il parviendrait à la retrouver peut-être qu’elle pouvait les dispenser de cette perte de temps inutile. Elle ouvrit la portière et se glissa dans son fauteuil et se laissa glisser vers la boîte à gants, elle attrapa son sac-à-main avec lequel elle était sortie, même si elle savait qu’elle n’en avait guère besoin lorsqu’elle chassait. Elle l’ouvrit et en tira une carte de visite. Les lettres de son prénom s’étalaient en grandes et fines lettres dorées en plein centre de la carte, il y avait en dessous l’adresse de son lieu de travail et un numéro de téléphone. Son prénom était également le nom de sa ligne, chose assez courante dans le domaine. Après, sa ligne n’était pas encore connue de tous et elle doutait du fait qu’une louve qui chasse s’intéresse à la mode et fasse le rapprochement du prénom et du nom utilisé pour son travail.
Elle retourna la carte et griffonna dessus numéro de portable et de domicile puis s’extirpa de la voiture avec toute la grâce dont elle avait l’habitude.


« Je préfère autant être contactée en personne que via le réseau d’humains qui travaillent pour moi. »

Elle tendit la carte à la lycanthrope du côté verso.

Message par Invité Jeu 20 Oct - 22:55

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    L’Oubliée ne perdit pas une miette de ses paroles, du moins c’est comme ça qu’elle le ressentait. Elle ne l’avait pas quitté des yeux le temps qu’elle lui répondait. Au moins, ce n’était pas une de ces personnes qui vous demande quelque chose sans écouter votre réponse. Elle savait ce qu’elle voulait mais écouter les autres à propos de son projet était plutôt positif. D’une certaine façon elle recevait l’avis d’une inconnue, et pourtant elle l’écoutait. Rare sont ceux qui accepte les critiques. Ou faisait-elle semblait de prendre en note ses dires sans rien en tirer ? Kyarra n’aurait pas su le dire, mais ça lui importait guère. Elle lui avait dit ce qu’elle pensait et point final.
    Quand elle arriva au sujet de l’Oublié dans leur rang, la louve aperçu une lueur dans les yeux de son interlocutrice. Probablement une lueur de curiosité, cependant, ça ne lui plus guère de la voir dans ces yeux. Elle n’aimait tout simplement pas cette curiosité à son sujet. Ca pouvait être normal, mais pourquoi une Oubliée était-elle intéressée par quelqu’un de sa race ? Il s’agirait de quelqu’un d’autre la louve n’aurait rien ressenti, mais il ne s’agissait pas de quelqu’un comme ça. Elle ne laisserait personne s’en approcher de trop près. Surtout s’il s’agit d’une hybride si rare, et d’une beauté assez remarquable.
    Comme ça, elle s’intéressait à son Oublié, oui elle avait bien pensé "son", juste parce qu’elle, elle n’avait pas encore eu l’occasion d’en rencontrer un ? Si ce n’était que ça, il n’y avait pas vraiment de problème. Pour le moment.

    « Si ça peux te rassurer, c’est par tout hasard que je suis tombée sur le premier Oublié. Tout comme sur toi.
    Elle sourit légèrement en ajoutant : Et notre rencontre est beaucoup plus calme. »

    Avoir une épaule déboitée, des lacérations un peu partout sur le corps et tombée inconsciente sous la force du coup, ça en disait long sur leur confrontation. Un lycanthrope ne tombe pas dans les pommes pour si peu, il n’y avait pas été de mains morte, c’est tout. Au moins, elle savait pertinemment à quoi s’en tenir.
    Elle reprit ses esprits lorsque l’hybride reprit la parole. A vrai dire, elle n’avait pas vraiment suivit le début de la phrase, mais en écoutant tout le reste, elle ne montra pas qu’elle avait eu une petite absence. Ou du moins, avec un peu de chance l’inconnue n’aura rien remarqué. C’était plutôt impoli et la louve n’aimait guère qu’on lui fasse, elle suppose donc toujours que son interlocuteur pense pareil.

    « Exposé comme ça, le Cercle devrait être plus enclin à accepter. Si toutefois, il ne se montre pas très méfiant suite aux derniers évènements. J’aimerais bien voir leur tête quand tu leur expliquera ton projet.»

    Elle avait prononcé cette pensée à voix haute sans vraiment faire attention. Mais puisque ce n’était rien de grave, il n’y avait pas lieu de s’inquiéter.
    Kyarra sourit en l’entendant accepter un futur test. Elle devait aimer les défis. Encore un bon point pour cette Oubliée. Elle commençait à bien lui plaire. Surtout avec un projet de ce genre à l’esprit, elle pourrait être une aide non négligeable pour les Rebelles. Et s’ils voulaient faire tomber ce foutu Cercle, toute aide était bien venue. Dans la limite de la loyauté évidement. Il ne s’agirait pas d’aller à droite et à gauche pour glaner une aide sans assurer leurs arrières au préalable.
    Le seul hic, c’est qu’elle n’avait pas encore la moindre idée de comment la tester. Il y avait mille et une manières de tester quelqu’un, comme il n’y en avait aucune. Et pour le moment, c’était le grand blanc pour la louve. Elle pourrait toujours demander l’avis de Fisher, le connaissait, il serait plus créatif qu’elle.
    Elle suivit du regard l’Oubliée, elle fouilla quelques instants dans sa boite à gant et en ressorti une petite carte. Une carte de visite derrière laquelle elle nota un numéro de téléphone. La louve l’a saisi et lu ses inscriptions au recto en premier.
    Ilyàna. Elle comprit vaguement qu’il s’agissait d’une marque de vêtement. Ca pouvait expliquer la voiture tout comme sa façon de s’habiller.

    « C’est une bonne initiative. Et puisque je connais ton prénom maintenant, je te fais part du mien. Je ne sais pas si ça t’intéresse beaucoup, mais c’est la moindre des choses. Donc je me nomme Kyarra. »

    Oui simplement Kyarra. Elle avait oublié, ou du moins elle ne donnait jamais son nom de famille. Elle avait coupé les ponts, d’une façon radicale, mais elle ne voulait plus avoir à se rappeler son ancienne vie.

    « Pour ce qui est du test… Peut être fera-tu la rencontre de ton semblable à ce moment. »






{HRP : Comme je n'ai reprit sur rien, dis moi si tu veux que l'on arrête pour le moment. Ou si tu trouve autre chose à dire Wink }

Message par Invité Sam 25 Fév - 8:42

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[Hrp : Désolée Kyarra, après avoir tant avancé dans le RP, t’avoir lâché était déplorable. ]


Le cliché ambulant sur pattes qu’était la jeune styliste n’allait pas se défaire de l’un des ingrédients fondamentaux des petites pestes de princesses : être têtue. Elle était curieuse et sa curiosité avait été un minimum contentée avec les quelques informations données. Cependant, elle voulait plus, en savoir plus, en voir plus tout simplement.
Etait-ce l’instinct qui lui disait que le lycan face à elle était peu désireuse d’en dire plus ? Un mince, bien mince sourire naquit sur les lèvres de l’hybride. Les loups étaient des animaux réputés pour leur fidélité, est-ce que ces gènes programment cette amour inconditionnel chez l’animal était retransmis dans ce « virus » qu’attrapait les humains ? La question aurait pu être intéressante pour un chercheur ou pour quelqu’un de réellement intéressé par la question.

Ilyàna était peut-être en partie louve, mais elle était plus vampire qu’autre chose. Elle aimait donc qu’on la désire et la convoite. Elle aimait se faire désirer et ce qu’elle aimait par-dessus tout c’était obtenir ce qu’elle voulait, peu importe comment. Elle jeta un coup d’œil global à la louve face à elle et son sourire s’élargit. Elle était belle, mais elle était forte également. Survivre à la rencontre d’un Oublié ? Cela signifiait qu’ils avaient engagés le combat et qu’elle s’en était tirée en vie. Cela imposait le respect.


« Je n’ai pas besoin d’être rassurée, ce n’est pas comme s’il m’appartenait… ou inversement. » Elle fronça les sourcils une fraction de seconde. Non, jamais elle n’appartiendrait à qui que ce soit à part elle ! Elle se ressaisit rapidement, se moquant d’avoir montré ce signe de perplexité. Toujours est-il qu’il est intéressant de noter que le hasard… le destin… te mette sur notre route. On ne court pas tellement les rues. Moi-même je n’ai jamais eu le bonheur de croiser quelqu’un de mon espèce. »

Elle prononçait le mot espèce de manière particulière, presque comme si elle avait un accent et ne parvenait pas à le dire autrement. Ce mot était plein d’ambiguïtés pour elle. Espèce. Race. Elle n’avait pas une once de honte quant au fait qu’elle n’était qu’une bâtarde née de deux races qui se combattaient depuis des siècles. Au contraire, elle voyait son espèce comme une sur-race. Cependant, si on regardait les faits, elle n’était vraiment rien d’autre qu’un simple bâtard. Cela faisait longtemps qu’elle s’était résignée à s’épargner ce débat ridicule, de toutes manières bien trop de personnes connaissaient même l’existence de son espèce, et même sans cela, ce que les gens pensaient, elle n’en avait strictement rien à faire.
L’hybride hocha la tête. Une rencontre calme. Cela lui ressemblait pas mal. Elle n’attaquait jamais quelqu’un qui ne soit pas une proie avec qui elle pouvait jouer. Et là, elle avait besoin de renseignements et elle avait étanché sa soif de sang et de jeu avec le couple.

Elle écoutait toujours la réponse que lui faisait son interlocutrice. C’était rare de croiser quelqu’un avec qui on pouvait parler sérieusement. A part les imbéciles de proies qui grouillaient dans les rues dans la ville plus loin, elle n’avait encore jamais trouvé quelqu’un à sa hauteur. Un déclic se fit, non elle avait bien croisé quelqu’un d’autre avec qui elle avait parlé et qui semblait avoir une cervelle qu’elle exploitait. A croire que les seules personnes pensantes de cette ville étaient du sexe noble. Enfin, c’était le cas pour le moment et elle ne demandait qu’une chose : qu’on lui prouve qu’elle avait tort. L’autre Oublié pouvait faire l’affaire à voir la manière dont la lycanne en parlait.
Elle pencha légèrement la tête alors qu’une chose que lui disait sa compagne de chasse de la soirée dit quelque chose qui retint son attention :


« Suite aux derniers évènements ? Que s’est-il donc passé dans cette ville ? C’est la deuxième que l’on me parle d’évènements, sans toutefois préciser de quoi il s’agit. Comme si le temps monde savait, se rappelait. C’était sûrement un évènement du genre tragique ? »

Elle était passée par différents sentiments. D’abord, elle avait été interpelée car elle ne voulait pas qu’il y ait la moindre faille dans son plan. Puis, la curiosité caractéristique avait remplacé son anxiété première. Après tout, depuis quand avait-elle besoin de craindre qu’un évènement humain influe ses projets ?
Finalement, c’était bien l’excitation et l’envie qui avaient pris le dessus. Vraisemblablement elle avait raté une belle occasion d’égorger des gens dans les rues mêmes de cette petite ville pitoyable.

Elle plissa les yeux et revint à la conversation. Ses pensées pouvait l’amener très loin bien vite et il était hors de question qu’elle rate le moindre détail qui pourrait lui montrer la brèche dans laquelle elle allait s’engouffrer. Elle voulait exploiter chaque chose qu’elle le pouvait. Les humains, toujours aussi émotionnels, se lamenteraient sur leur sort et évoquerait avec un pincement au cœur ou un poids dans l’estomac ces évènements qu’ils avaient vécu. Et elle, gentille petite nouvelle, allait les aider à laisser le passé derrière eux, elle leur ouvrirait un lieu où ils pourraient oublier, s’amuser. Elle allait construire le futur avec eux.
Elle jubilait. Son envie d’aller manipuler le Cercle prédominait. Mais elle n’en avait pas encore finie avec cette dénommée Kyarra, elle avait encore besoin de quelques informations... Au pire, elle pourrait allait voir en ville, l’alcool déliait les lanques, c’était bien connu. Elle se trouverait un beau jeune homme qui dirait tout sans qu’elle ne l’exige, car il espèrerait que chaque renseignement donné serait une chance de plus pour s’approcher d’elle.


« Joli prénom, il a une bonne sonorité, un caractère qui lui est propre. Kyarra.»

Ilyàna ne cherchait nullement à lui faire plaisir ou à la flatter. Elle n’avait pas besoin de ça pour obtenir des réponses, puisque Kyarra les donnait d’elle-même depuis le début. L’Oubliée remarqua à ce moment qu’il lui restait encore du sang sur sa main. Elle fit la moue, elle n’aimait pas se salir de la sorte, et de quoi aurait-elle l’air en ville avec du sang sec sur un doigt ? De la même boîte à gents elle sortit un paquet de lignettes humides, ces mêmes lingettes que l’on utilisait pour les bébés. Puis elle essuya soigneusement les traces de son dernier repas, alors que Kyarra lui faisait part d’une chose qui n’était pas pour lui déplaire. Un test ? Pourquoi pas ?

« Hum… Un test ? Ce serait amusant, hors de l’ordinaire. Je devrais sûrement m’habiller en conséquence par contre… Et je ne te cache pas que je serai très curieuse de rencontre mon compère, bien que je ne vois pas d’inconvénient à te rencontrer de nouveau. »

Message par Invité Jeu 8 Mar - 16:39

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    Kyarra était en pleine réflexion sur la manière dont elle pourrait tester cette Oubliée si toutefois Fisher était occupé sur d’autres affaires. Le problème quand il faut tester quelqu’un sur sa confiance et ainsi sur sa loyauté, c’est que par définition la confiance se gagne. Il est difficile de savoir comment faire confiance à quelqu’un juste après un évènement. Bien que le fait de partager un repas dans ce genre d’atmosphère donnait déjà le point de vue de la personne. Elle pouvait très bien jouer les espionnes pour le Cercle, mais que jusqu’à un certain point. La louve doutait que cette organisation si bienveillante puisse permettre en son nom –quoi que officieusement- de tuer des innocents. Humains de surcroit.
    La lycanthrope pensa un instant à la tester au cours d’un combat. Le seul hic et plutôt conséquent qu’était qu’elle ne ferait pas le poids face à une Oubliée. Elle en avait parfaitement conscience, même avec sa force plus développée que ses compères à poils, rien ne pourrait la faire sortir victorieuse. Peut être en jouant sur les points faibles de son adversaire, mais même ici, le résultat ne lui plairait guère. On peut gagner le respect de quelqu’un par un combat, mais la confiance… C’est autre chose.

    Kyarra revint à la conversation en cours en entendant les paroles d’Ilyàna. Effectivement, tout au long de sa courte vie en tant que lycan, elle n’avait eu l’occasion de croiser un Oublié. Elle n’en avait même guère beaucoup entendu parler. Vu leur petit nombre, seuls des ragots ou histoires urbaines relataient leur existence.

    « Le destin, comme tu dis, fait assez bien les choses pour le moment. Mais c’est à croire que c’est cette ville qui vous attire, ou je-ne-sais-quoi. C’est vrai que vous êtes rares, donc que l’Avventura compte deux des votre parmi sa population est assez…Intéressant. »


    Intéressant. C’était effectivement le mot qui lui venait en tête. Surtout lorsque l’on voit leur façon de penser à tous les deux. Peut être que les autres hybrides de leur espèce sont plus pacifistes, mais pouvoir compter sur leur puissance était une bonne chose. Quoi que, pour le moment, rien ne garantissait qu’Ilyàna soit totalement dans leur façon de voir les choses. Même si les évènements pouvaient le laisser penser.

    L’Oubliée n’était donc pas dans la ville pendant qu’elle était en train de se faire ravager. Dommage pour elle, elle aurait surement pu s’amuser. Même si d’autres évènements de ce genre pouvaient toujours avoir lieu.

    « Je n’y ai malheureusement pas participé directement. Mais la ville a été sujette à quelques jours de … Fin du monde si je peux me permettre ce terme. Toutes les créatures rebelles sont sorties au grand jour et de nombreuses morts sont à déplorer. Certains de nos membres on pu y prendre part et nous ont relaté le combat entre deux grandes créatures : Une Lightness et Darkness. C’est probablement de là que viens la plus part des bâtiments détruits. »


    En effet, elle n’avait pas pu y participé. Elle était restée à la grotte avec le chef, quoi qu’elle ne regrette pas vraiment d’avoir loupé cette grande fête.

    « Les humains, et surtout ceux de cette ville, ne sont pas habitués à un tel carnage. Du moins, quand il s’agit de nous. C’est amusant de voir qu’ils sont choqués quand ce sont eux les meurtriers de leur propre espèce. »

    Ilyàna lui répondit avec enthousiasme à un potentiel test. Soit elle aimait l’inconnu, l’inattendu. Soit elle savait déjà qu’elle le remporterait. Peut être les deux. Kyarra sourit à cette arrogance non dissimulée. A croire que ce trait de caractère est inscrit dans leur sang. Peut-être pouvaient-ils se le permettre étant donné leur puissance.
    Kyarra mit la petite carte dans la poche arrière de son pantalon avant de parler :

    « Je pense que je t’appellerais, pour ce test. Te dire avec qui et où il se déroulera. Bien que tu peux imaginer qu’il sera difficile d’évaluer une telle qualité. »


Message par Invité Jeu 8 Mar - 19:28

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La lycanthrope avait l’air de réfléchir. Ce qu’Ilyàna prenait pour un bon signe, si on ne prenait pas quelqu’un au sérieux, on ne se donnait pas la peine de réfléchir. On ne se donnait pas la peine non plus. Si elle semblait avoir eu une petite absence, c’était car elle semblait penser à quelque chose. Elle réfléchissait encore alors qu’elle répondait. Intéressant ? L’Oubliée se serait qualifiée de bien des manières, mais pas de celle-là, alors pour décrire le fait qu’il y ait deux personnes de son espèce, elle aurait opté pour autre chose, mais peu importait. La louve pensait pour elle-même et donnait son opinion, c’était ce qui était intéressant pour l’hybride.

Alors que la conversation avançait, elle ne put retenir une moue de dépit, elle avait donc raté une telle occasion de faire courir et hurler des humains ? Désolant, vraiment. Mais si une telle chose avait eu lieu une fois, on ne pouvait réfuter que cela se produirait une nouvelle fois. Et cette fois-ci, elle serait là.
Des jours de Fin du monde ? Elle aurait donné cher rien que pour voir ces petits êtres courir partout. Elle se serait amusée rien qu’à les regarder renoncer à ceux qu’ils prétendaient aimer face au chaos, l’instinct de survie faisait réagir les humains d’une manière imprévisible et donc amusante pour l’Oubliée.

Des regrets, elle en avait, mais elle n’allait pas se morfondre pour si peu, elle savait pertinemment que tant que des personnes comme elle existait, il y en aurait d’autres des jours noirs et cauchemardesques. Ilyàna plissa légèrement les yeux en entendant parler de Lightness et Darkness. Ce n’était vraiment que des histoires pour elle. Elle en avait entendu parler, mais n’en avait jamais rencontré, elle ne savait pas si elle y tenait. Non pas qu’elle ait peut, mais ils avaient l’air bien inintéressants. Du genre à lui faire perdre de son précieux temps.
Qui sait, elle finirait bien par en croiser un de ces jours au détour d’une rue.


« Avventura regorge de toutes sortes de créatures intéressantes on dirait. »

C’était plus une réflexion à haute voix qu’une réponse, mais une fois de plus, cela importait peu. La chose qui retenait le plus son attention à ce moment c’était bien cette promesse d’une future rencontre avec quelqu’un qui la testerait. La lycanthrope réfléchissait peut-être par rapport à cela ? Ilyàna trouvait cela limite vexant que son interlocutrice ne semble pas gênée ou un minimum intimidée. Cela voulait-il dire que le test était compliqué ou qu’il était si difficile que cela ? Elle avait franchement du mal à le croire.
Bon, il y avait cet autre Oublié, certes, mais s’il était comme elle, il n’accepterait pas d’un le punching ball d’un groupe de créatures. Se mettait-il délibérément dans cette position ? Ou alors c’est qu’il devait s’ennuyer à mourir dans cet endroit ?

Elle se redressa, hocha la tête brièvement pour montrer à Kyarra qu’elle comprenait ce qu’elle lui disait. Inutile de spéculer pour le moment, la louve qui parlait de ce test n’avait pas assez de renseignements à lui remettre pour le moment. Fallait-il donc qu’elle en réfère à d’autres ? En tout cas, l’Oubliée avait eu bien plus que ce qu’elle pensait avoir en début de soirée. Kyarra avait gagné le rang de pas trop ennuyante, ce qui était beaucoup pour l’hybride.


« Je me tiens prête, je suis communicable à tout moment. C’est aimable d’avoir pris la peine de répondre à mes questions en tout cas, à bientôt peut-être Louve ? »

L’Oubliée secoua sa tête, faisant ruisseler ses cheveux sur ses épaules, elle retournait au monde où elle incarnait une femme superbe, à la richesse immense et au simple désir de créer un bar. Elle salua la lycanthrope d’une geste de la main et démarra en trombe, le sourire aux lèvres, elle sentait qu’elle allait s’amuser et elle en avait besoin. Elle avait l’impression de s’encorûter dans ce bled.


~ RP Terminé ~

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