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Message par Invité Mar 15 Oct - 22:57

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Ne jamais refuser de défi ? Après s'être autant démenée pour lui tenir tête, voilà que l'humaine avouait son penchant pour le goût du risque ? C'était un peu prétentieux de sa part car, à moins qu'elle n'ait d'autres talents cachés que son caractère hautain et froid comme toute défense, Séréna n'irait pas loin dans cette ville. Le Lightness en savait quelque chose, pour côtoyer des créatures aux desseins bien moins louables que les siens, puisqu'il acceptait de recruter cette femme faible et sans pouvoirs apparents. Quand il en arriva à cette conclusion, Jilan dut se retenir pour ne pas soupirer. Faible... ? Elle venait de prendre le dessus sur un lycan -un peu trop sûr lui- tout en faisant venir à elle, le second des rebelles après avoir malmener sans pitié un prétendu voyou. Il était certain que l'humaine n'égalerait jamais la force ou encore la rapidité, atouts de certaines créatures mais elle savait comment parvenir à ses fins tout en tirant son épingle du jeu. Conscient qu'il s'était perdu dans ses pensées avant de pouvoir le faire complètement, le jeune professeur reporta son attention sur son interlocutrice. En réalité, il ne l'avait jamais quittée des yeux, par méfiance ou simplement par prudence ? S'il passait -pour le moment- la familiarité de Séréna sous silence, il devait reconnaître qu'elle n'avait pas -pour une fois- tort dans ses propos. Effectivement, si les forces de l'ordre avaient reçu des témoignages d'agression et que son portrait avait été donné... Se serait comme se livrer directement au commissariat le plus proche que de tenter d'infiltrer le Cercle. Et le Lightness doutait que sa supérieure directe apprécia la démarche. Qu'en était-il réellement alors ? Il faisait en sorte de ne pas laisser de témoin lorsqu'il tuait, ce n'était pas pour rien. Le seul qui y ait réchappé c'était... Jilan ferma les yeux pour éviter que l'humaine n'aperçoive une trace d'irritabilité. Car oui, se souvenir de ce qui s'était passé dans cette ruelle, petite escapade qui avait plutôt bien commencé après que la louve ait débusqué le garçon jusqu'au moment où il leur avait échappé in-extremis grâce à deux facteurs féminins, ne lui plaisait pas. Et puis que Séréna avait déjà essuyé une tentative de meurtre de sa part -oui parce qu'il n'y avait pas d'autres termes pour décrire le choix du jeune professeur-, il doutait qu'elle accepta de prolonger l'entrevue, ou même de maintenir son souhait de rejoindre le groupe armé si elle devait encore essuyer une trace de sa mauvaise humeur. Donc, effectivement, si le gamin avait été porter plainte contre lui et Kyarra, il ne faisait aucun doute que les policiers avaient de quoi les retrouver facilement. Il faisait nuit lorsque l'agression avait eu lieu, la peur avait peut-être altéré les souvenirs de Natsume et si le physique de sa complice pouvait passer pour banal, le sien en revanche... Yeux hétérochromes, chevelure écarlate... Difficile pour les forces de l'ordre de demander détails plus frappants. Le Lightness devait-il pour autant renoncer à son plan ? Si la louve en avait été informée, sa réponse aurait pu être affirmative. Elle disait avoir besoin de lui, comme conseiller, non comme appât derrière les barreaux. Pourtant, la spécialité de la jeune femme en face de lui se résumait à faire des faux papiers. Du moins, du peu qu'il avait appris d'elle. Peut-être serait-elle capable de créer de nouvelles identités pour les membres qui souhaitaient pouvoir se déplacer -et tuer- en toute tranquillité. C'était un atout à ne pas négliger mais dans ce cas là, autant mettre un terme à cette entrevue non ? Puisqu'il n'était pas dans son intention d'aller retrouver des connaissances pour que cette femme lui fournisse une preuve de son habilité en tant que faussaire. Toutefois, les derniers mots de Séréna lui arrachèrent un sourire et le jeune professeur consentit à soulever ses paupières pour lui jeter un regard. Lui ? Se trahir ? C'était bien mal le connaître. S'il n'était pas né avec des caractéristiques physiques si particulières, les choses auraient certainement été plus faciles. Mais qu'en auraient dit ses conquêtes dans ce cas ?...

 « Je ne suis pas dans cette catégorie. Le temps permet à qui veut de peaufiner ses techniques. Il faut simplement se donner la peine d'apprendre pour ne pas se trahir. »

Voilà qui était dit. Cela faisait pompeux ? Arrogant ? Tant pis. On ne lui ferait pas prétendre le contraire, d'autant qu'il se savait être un bon manipulateur. Jilan ne pouvait pas cacher certaines choses, notamment contre les créatures avec de meilleurs sens que les siens mais il pouvait toujours induire en erreur. Kyarra en avait été la première surprise quand elle avait appris pour sa race. Un Lightness du côté des rebelles n'était pas une chose courante d'après ce que le jeune professeur avait pu comprendre, ce qui ne ferait que renforcer le doute dans l'esprit de ses interlocuteurs futurs. Si toutefois, il avait la chance d'en rencontrer faisant parti du Cercle... Bon, et maintenant ? L'humaine semblait prête à accepter sa requête mais certainement pas ici. Allait-elle prendre les devants et lui proposer de poursuivre la conversation ailleurs ? Les alentours ne manquaient pas de bars, cependant, la tenue de la jeune femme pourrait en surprendre plus d'un. Surtout si on la voyait en compagnie d'un homme, à tous les coups, les rumeurs iraient bon train. Ce qui ne dérangeait pas tant que ça Jilan, il n'était plus à une femme près mais si l'esprit de son interlocutrice était aussi aiguisé que sa langue, elle risquait de ne pas apprécier l'image qu'on se ferait d'elle. Contre toutes attentes, cette dernière crut bon de demander de nouvelles précisions concernant son futur proche. Ainsi, elle ne semblait pas pressée de se mettre au chaud, malgré les tremblements qui secouaient parfois son corps tout entier ? A la question de savoir comment elle pourrait s'assurer que son interlocuteur tiendrait parole, le Lightness n'eut pas à réfléchir une seconde pour répliquer immédiatement :

 « Vous n'aurez pas le choix. Vous voulez vous faire un nom n'est-ce pas ? Bossez pour les rebelles à travers moi et il n'y aura pas de problèmes. »

Le regard hétérochrome se planta dans les iris de la jeune femme tandis qu'il achevait de parler. Elle pouvait y lire O combien il était sérieux et qu'aucun point de son discours ne serait discuté cette fois. Si quelque chose ne lui convenait pas, il était encore temps de rejeter son offre et de voir ses ambitions à  la baisse. Cependant, un détail, dans les yeux ou la posture de l'humaine, confirma à Jilan qu'elle ne reviendrait pas sur sa décision. Un bon point pour elle. Elle venait purement et simplement de rallonger sa durée de vie. Une sorte de sursis en attendant de s'assurer qu'elle valait bien ce qu'elle prétendait valoir. Même si une pointe de méfiance pouvait se lire dans le regard de Séréna, cette dernière reprit la parole, contraignant par là, le Lightness à redevenir simple auditeur. A plusieurs reprises, la réplique de son interlocutrice le fit sourire mais c'était davantage un sourire disant qu'il la rejoignait dans ses propos, que pour se moquer d'elle ouvertement. Lorsqu'elle évoqua le lycan toujours au sol, presque au corps-à-corps avec le dénommé Edge, le jeune professeur se retint de soupire encore une fois. Il l'avait oublié celui-là. Effectivement, il lui serait difficile de raisonner l'homme, qui devait probablement fulminer de s'être fait avoir par une femme. Lui expliquer que, désormais, elle allait bosser pour eux, risquait de ne pas lui plaire. Et Jilan avait tout, sauf envie de devoir faire entendre raison à son subordonné en argumentant pendant des heures. Puisqu'ils avaient convenu de se séparer en cas de rencontre indésirable avec les forces de l'ordre, l'autre n'y verrait aucun inconvénient que le Lightness quitta la ruelle sans lui. Dans le pire des cas, une petite mise au point aurait lieu directement dans la Grotte. Mais alors qu'il allait approuver la démarche de son interlocutrice, cette dernière reprit alors la parole et les propos qui suivirent ne lui plurent qu'à moitié, voir pas du tout. Ainsi, l'humaine s'opposait catégoriquement à la manipulation, même consciente ? A cela, Jilan eut l'envie folle de lui rire au nez. Avait-elle seulement conscience qu'il jouait principalement de cette carte et ce, depuis le début de leur rencontre ? Cela risquait certainement de ne pas plaire à l'intéressée mais que pouvait-il bien y faire ? Le mensonge était une question de gênes chez lui. Au fond, le Lightness aurait pu lui répondre quelque chose, n'importe quoi, soit pour la faire enrager, soit pour lui insuffler un peu de confiance. Mais il se contenta de lui adresser une expression parfaitement neutre en guise de réponse, signe qu'il avait compris le message... Sans pour autant lui donner sa parole. Devait-il l'avertir qu'au sein du groupe terroriste, seule la loyauté envers le leader était reconnue des membres eux-mêmes ? Le reste n'avait d'importance que si l'on était suffisamment fort pour l'imposer à autrui ? De toutes manières, si la jeune femme était amenée à côtoyer d'autres recrues, au sein ou en dehors des murs de l'organisation, certains pourront l'avertir au sujet de la manière de procéder du second de la louve. A Séréna de se faire sa propre opinion ensuite. Il ne serait pas celui qui la retiendrait contre sa volonté. Si son interlocutrice sembla lui lancer une ultime pique au sujet de la tournure de la soirée, à savoir si l'homme préférerait reporter leur entretien pour s'occuper d'affaires plus urgentes, Jilan y répondit par un haussement d'épaules. Mais puisque cette réponse gestuelle ne suffirait pas à renseigner la jeune femme sur ses réelles intentions, Jilan pivota sur lui-même pour venir la rejoindre, puis la dépasser alors que l'humaine avait pris la direction de l'avenue principale, non sans lancer un dernier regard en direction de ses complices présumés. S'il leur faisait confiance pour tenir leurs langues respectives en cas d'arrestation ? On pouvait dire que oui car ils savaient de quoi il était capable dans le cas contraire... Une fois bien en vue sous les lampadaires blafards, le Lightness leva le bras pour faire s'arrêter un taxi. S'il avait une idée de la destination ? Pas la moindre. Mais s'éloigner rapidement de cet endroit semblait être la meilleure chose à faire pour le moment. Quitte à ce que la voiture ne les déposa que quelques rues plus loin, à l'entrée d'un bar ou d'une discothèque. Après avoir laissé Séréna s'installer du côté de son choix à l'arrière du véhicule, le jeune professeur prit machinalement la place de l'autre côté du taxi. Un regard suffit pour que son interlocutrice décida de la direction à prendre. Quand elle indiqua celle du quartier résidentiel, l'ombre d'un sourire passa brièvement sur le visage de Jilan. Elle optait pour chez elle en fin de compte ?

D'un bref mouvement de tête, l'homme au volant acquiesça sans même lâcher un mot. Encore un qui pensait que savoir faire son métier excluait le fait de se montrer poli... Le trajet se déroula en grande partie dans le silence le plus complet. Pourquoi en grande partie et non complètement ? Et bien, les deux seuls échanges dignes de ce nom, furent lorsque l'humaine donna l'endroit où ils souhaitaient être emmenés et celui où le Lightness paya leur chauffeur. Le reste du temps, chacun demeurait aux prises avec ses pensées. Le jeune professeur s'était contenté de fixer le paysage qui défilait de l'autre côté de la vitre, au fur et à mesure que le taxi les rapprochait de leur destination. Entre temps, il s'était mis à pleuvoir mais cela ne dura pas, heureusement. Les gouttes s'écrasaient sur la vitre, rendant celle-ci floue, donnant parfois aux passants malchanceux qui tentaient en vain d'éviter l'averse, des allures de monstres étranges. Tout en demeurant silencieux, Jilan réfléchissait à ce qu'ils pourraient bien se dire. Ils étaient loin d'être sur la même longueur d'ondes tous les deux et il doutait d'avoir la patience pour de nouvelles joutes verbales avec la jeune femme. D'un autre côté, elle venait, probablement sans le savoir, de le rapprocher de son domicile, ce qui lui permettrait de s'éclipser rapidement si l'envie de reporter leur conversation revenait à la charge. Une fois arrivés, il laissa volontiers son interlocutrice servir de guide pour se rendre jusqu'à chez elle. Après avoir passé un peu de temps à l'intérieur du véhicule, le Lightness pouvait à présent se rendre compte à quel point le temps s'était rafraîchi avec la progression de la nuit. Pas étonnant que l'humaine désira se réchauffer au plus vite, vêtue comme elle était contrairement à lui. Sans grande surprise, le chemin jusqu'à son appartement se fit lui aussi dans un silence presque religieux. Ni l'un, ni l'autre n'avait l'envie d'ajouter quelque chose semblait-il. Et c'était tout aussi bien. Les divergences d'opinion surviendraient bien assez tôt. C'était du moins le sentiment qu'avait le jeune professeur concernant la suite des événements entre eux. Après que sa guide improvisée l'eut fait rentré dans sa demeure, Jilan s'autorisa quelques pas à l'intérieur, dévisageant les lieux sans laisser paraître enthousiasme ou ennui sur les traits de son visage. Pas un commentaire ne franchit ses lèvres, à croire qu'il n'avait pas suivi Séréna pour le plaisir mais pour le travail. Toutefois, il s'autorisa une remarque pour ce qu'il croyait, être la raison de ce retour au chaud proposé indirectement par son interlocutrice alors qu'ils se trouvaient toujours dans cette ruelle aux effluves de meurtre.

 « Ne vous préoccupez pas de moi si vous désirez vous changer. Des femmes, j'en ai vu d'autres. Au point où j'en suis, je peux bien vous consacrer encore une heure ou deux, afin de satisfaire votre curiosité qui, je n'en doute pas, ne peut être que malsaine. Si vous acceptez toujours de me procurer de faux papiers bien entendu. »

Le sarcasme était de mise semble t-il, saurait-elle le percevoir ou bien le prendrait-elle au mot ? Tout en souriant, le Lightness s'approcha de ce qui ressemblait être un petit canapé pliant, sans doute pour accueillir des clients importants ou simplement envahissants, pour s'y asseoir. Sans gêne lui ? Peut-être que Kyarra commençait à déteindre sur lui toute compte fait... Mais s'il avait opté pour cette position, c'était surtout pour ne pas avoir à attendre debout si la demoiselle se décidait à prendre son temps. Le jeune professeur se moquait bien des questions qui pourraient lui être posées. Si Séréna avait besoin d'informations pour réaliser des preuves convaincantes, alors il se plierait au jeu, du moment que celui-ci ne dura pas trop longtemps. La jeune femme ignorait encore sa race, elle pouvait donc pas prétendre à de l'intérêt pour son retour à la vie ou ce qui avait constitué sa vie d'avant. Et surtout, Jilan se réservait le droit d'user de jokers si l'humaine se montrer un peu trop...insistante.

Message par Invité Dim 20 Oct - 3:43

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Le regard de Séréna sembla septique quand il proposa de travailler « à travers lui », mais la jeune femme sembla préférée se taire. Sans doute aucune envie de se battre contre lui de nouveau ou préférant acquiescer et voir plus tard pour ce que serait la réalité de la chose, seul elle pouvait vraiment le savoir. Elle leva le nez vers le ciel alors que la lune s’était cachée comme si elle ne désirait pas être témoin de la suite de la soirée. Sortant lentement de la ruelle l’homme ayant passé devant elle pour faire signe a un taxi, elle monta sans broncher dans le véhicule. Après avoir dit au chauffeur son adresse, elle tourna son regard vers l’extérieur. Une lueur de regret avait-elle osé naitre dans le regard turquoise de la jeune femme ? Venait-elle de vendre son âme ou de vendre son talent sans avoir le moindre contrôle ? Doucement, la jeune femme reprit son souffle profitant de la chaleur de l’habitacle pour réchauffer ses os et sa chaire. Elle ne posa jamais son regard vers la ruelle, le sort des deux hommes qui étaient restés n’étaient pas son problème ni sans doute l’une de ses préoccupation. Son regard se ferma lentement pour mettre ce qui c’était passé dans cette ruelle loin derrière elle et regarder vers l’avenir.

Ouvrant de nouveau le regard, le doute ou le regret qui avait pu naitre dans son regard avait été tué et massacré dans le cours lapse de temps pour retrouver la jeune femme sûre d’elle et de ce qu’elle faisait. La femme d’affaire avait gérer plus d’un cas, ce qui ne tuait pas rendait plus fort et c’était sans doute ce qu’elle devait se dire en regardant brièvement quelques passants dans la rue. Son regard se posa sur le reflet de son interlocuteur, dont elle ignorait encore tout. Avoir si peu de curiosité finirait-il par devenir un défaut ? Peut-être.

Le regard de la femme finissant dans le néant, fixant le vide, alors que quelques fines gouttes d’eau vinrent s’écraser contre le vitre du taxi. Elle suivit lentement une goutte d’eau, sortant légèrement de sa transe, pour la voir finalement disparaitre dans le scion du vent contre le taxi et se replaçant droite sur son siège, pour regarder devant elle voyant le chauffeur dans sa diagonale. Jamais son regard ne se posa directement sur l’homme près d’elle.

Elle était avec lui pour affaire et non par plaisir. Amusement et affaire était deux choses bien distinctes. Bien qu’elle emmenait rarement les hommes dont elle ne voulait pas leur corps pour une nuit dans son appartement, mais il y avait sans doute une exception à toutes règles.

Séréna descendit lentement du taxi sans adresser un seul mot à son interlocuteur fonçant droit devant elle pour entrer dans le bâtiment sécuriser. Même dans l’ascenseur le silence était complet. Collant son sac contre un détecteur dans l’ascenseur, celui-ci s’ouvrit directement au quinzième étage sur le grand loft de Séréna, dont la vue de la baie vitrée, qui faisait un pan de mur, se posait sur l’ensemble de la ville, peu d’immeuble était perché aussi haut et bloquait la vue. Son regard se posa finalement sur son interlocuteur, alors qu’un sourire amusé refit son apparition. Il avait dit de ne pas se préoccuper de lui pour se changer, elle était déjà en train de défaire son haut à ce moment. Jetant le haut aux ordures et alla dans la salle de bain pour désinfecter ses plaies.


- Je n’en attendais pas moins de toi pour les femmes…

Murmura-t-elle de la salle de bain sortant, alors portant seulement un string noir s’étant débarrasser de ses chaussures et de sa jupe dans la salle de bain. Elle alla lentement dans sa chambre, ne laissant pas vraiment de temps à l’homme pour qu’il puisse, selon sa volonté, voir le corps presque nue de la jeune femme. Quelques secondes plus tard, elle ressortit de sa chambre un haut noir qui laissait les épaules découvertes et un pantalon blanc serré.

Son appartement était qu’une grande pièce où cuisine, salon et bureau ne faisait qu’un. Un grand canapé sectionnelle et plusieurs fauteuils confortables faisait le tour du salon. Surprenant pour une femme plus tôt solitaire. Son regard turquoise se posa plus longtemps sur son « invité ».


- Quelque chose à boire ?

Demande-t-elle, c’était sûrement les plus grandes marques d’attention qu’elle pouvait porter à quelqu’un. Il était son client après tout, il méritait au moins cette attention.

- Tu ne seras surement pas surprit si je te dis que la curiosité n’est pas tellement l’une de mes qualités.

Elle posa une main sur le comptoir versant dans un verre un mélange de vodka et d’une autre boisson d’un bleu vif. Elle regarda son mélange un bref instant avant de relever le regard vers l’inconnu.

- Tu ne serais pas ici, si j’avais refusé de t’en faire. Je veux juste des infos, qu’elle soit vrai ou non. Tant que ça convient… Je prendrai une photo aussi pour les documents… Je présume que tu n’as pas peur des appareils photos… Rectification, tu n’as sûrement pas peur de grand-chose de toute façon. Pour les questions, ça sera simple, je suis juste trop professionnel pour les inventés et tu n’auras sûrement pas besoin de m’accorder plus d’une heure. Tu as sans doute eu ta dose de m’entendre pour ce soir, j’ai besoin de garder ma langue…

Séréna se mit doucement à rire, comme si elle tentait de lui montrer qu’elle ne lui tenait pas rigueur de son attaque, même qu’elle avait sans doute cherché cette circonstance. Après tout, elle était plus que consciente de qui elle était…

Message par Invité Dim 20 Oct - 18:07

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Visiblement, sa remarque concernant les intentions de se changer de son hôte n'avait pas lieu d'être puisque Séréna n'attendit même pas d'avoir son avis sur la question pour entreprendre de se dévêtir. Silencieux, le Lightness se contenta de l'observer faire, sans plus d'intérêt pour le corps de la jeune femme. Il préféra étrangement garder pour lui ses commentaires, qu'ils soient agréables ou non. L'attitude de l'humaine ne le dérangeait pas, il était même étonné qu'elle se sentit aussi à l'aise en sa compagnie. Enfin... A l'aise n'était peut-être pas le bon terme pour définir le comportement de son hôte, après tout, elle se trouvait chez elle. Avec un peu d'imagination et de bonne volonté, Séréna pouvait oublier la présence de son invité et faire comme si de rien n'était à ce propos. Ou alors elle était simplement pas pudique pour un sou, ce qui, dans le fond, arrangeait peut-être le jeune professeur. Comme son interlocutrice ne répliquait rien, se contenant d'aller faire un tour dans la salle de bain, Jilan en profita pour détailler les lieux avec plus d'attention. Il ne savait pas grand chose sur l'humaine, pour ne pas dire rien du tout même hormis son culot, sa détermination et son prétendu métier mais elle semblait ne pas redouter les problèmes d'argent. Un détail qui lui avait échappé alors qu'il faisait quelques pas dans le salon. Etait-ce le métier de faussaire qui lui rapportait autant ? Le Lightness ne parvenait pas à imaginer que la tenue de Séréna lorsqu'il l'avait vue pour la première fois dans cette ruelle, puisse être destinée à autre chose qu'approcher l'un de ces prétendus rebelles dont les journaux télévisés parlaient tant. Et pourquoi pensant-il à cela d'abord ? Est-ce qu'il souciait de ce que la jeune femme faisait de son corps ? Ou avec qui ? Non, pas le moins du monde. Mais à part se perdre dans des pensées vagabondes comme celle-ci, Jilan ne voyait pas comment tuer le temps autrement tandis qu'il attendait le retour de son hôte. Est-ce que sa notion du temps était-elle faussée ? Car à peine eut-il cette réflexion silencieuse que l'humaine ressortit de la salle de bain pour passer rapidement devant lui. A en juger par cette brève apparition de chair rosée, elle semblait avoir enlevé une ou plusieurs couches supplémentaires de vêtements. Dire qu'il ne pouvait même pas en profiter un petit peu ! Sa frustration diminua quand il réalisa que Séréna ne lui avait pas fourni énormément de temps pour se rincer l’œil, disparaissant aussitôt dans une autre pièce. Un discret soupir franchit alors les lèvres du jeune professeur qui se résigna à attendre. Il était presque certain que lorsqu'elle ressortirait de cette autre salle, son interlocutrice aurait retrouvé de nouvelles couches de vêtements. Et peut-être dans un style propre qui lui passerait l'envie de tenter quelque chose avec elle. A cette idée, le Lightness ne put se retenir de sourire, se contrôlant assez pour ne pas rire. S'il se mettait à rire tout seul dans le salon, sans motif apparent, son hôte allait définitivement le considéré comme fou à lier. Ce qui serait dommage étant donné qu'elle pouvait encore lui servir concernant ces fameux faux papiers. Même si la jeune femme ne pouvait rien pour lui, au cas où son portrait robot circulerait déjà parmi les forces de police, elle pouvait toujours s'occuper d'effacer les traces de certains membres jugés trop facilement repérables de part leurs actes. Néanmoins, il n'était pas moins évident que les recrues auraient à apprendre à se contrôler car même des faux papiers ne pourraient les couvrir éternellement. En cela, lui et Kyarra devaient se montrer fermes et rigoureux. Pas question d'accepter des électrons libres dans leurs rangs, que ces derniers soient forts ou non. Ils avaient besoin de personnes fiables pour le bien de l'organisation, non des tueurs avides de sensations fortes.

Réalisant une nouvelle fois qu'il se perdait encore dans ses pensées, moins dérangeantes cette fois, Jilan eut l'envie de remercier l'humaine lorsque cette dernière réapparut enfin. Réfléchir à l'avenir du groupe armé n'était pas pénible mais cela ne le faisait que se conforter dans l'idée qu'ils avaient encore et toujours besoin de nouveaux bras. Et leurs tentatives de recrutement progressaient bien trop lentement aux yeux du jeune professeur. Il reporta alors son attention sur elle, pour éviter d'avoir à ressasser des choses qui le mettraient de mauvaise humeur, plus qu'il ne l'était déjà, et apprécia la nouvelle tenue de son interlocutrice. La précédente n'était pas vilaine non plus, bien qu'il n'ait pas réellement eu le temps de la détailler dans la semi pénombre de cette ruelle, pas plus que ses vêtements ensuite déchirés par ses soins, mais ce haut lui allait particulièrement bien. A moins que le Lightness n'aima simplement les couleurs sombres ? Allez savoir... Son regard rencontra alors celui, turquoise, de Séréna. De nouveau l'absence d'émotions dans ces yeux, comme si la jeune femme se protégeait toujours de cette manière. C'était une bonne méthode mais parfois, laisser voir ce qu'on voulait que l'autre voie, était tout aussi appréciable lors d'une conversation sous haute tension. Qu'importe ! Il n'allait tout de même pas lui apprendre comment manipuler non ? Après tout, il préférait garder pour lui cet atout, surtout contre une personne qui lui avait bien fait comprendre qu'elle n'appréciait pas devenir pantin contre son gré. Jilan se contenta donc de lui rendre son regard, attendant peut-être un signe de sa part, comme si son interlocutrice semblait vouloir prendre la parole. Ce qu'elle finit par faire, lui proposant ainsi à boire ? Où était le piège ? Le jeune professeur ne se pensait pas paranoïaque le moins du monde, seulement un peu trop prudent parfois. Mais si c'était ce qui lui avait permis de vivre jusqu'à présent, sans être inquiété par les forces de l'ordre en dépit des atrocités qu'il commettait en toute impunité, pourquoi s'en priver ?

 « Merci mais je n'ai pas pour habitude de prendre un verre chez une personne qui manie remarquablement bien le teaser. Un accident est si vite arrivé... » répondit-il simplement en regardant les couleurs se mélanger dans le verre de l'humaine.

Était-ce par choix ou par hasard que la couleur du second liquide ajouté au mélange soit du teinte proche de celle des yeux de Séréna ? Aurait-il découvert une autre facette de la personnalité de son hôte ? Préférant opter pour l'implication fortuite du hasard dans leur petite conversation, le Lightness ne bougea pas, écoutant la suite des propos qui sortaient de la bouche de la jeune femme. Elle se demandait s'il serait surpris d'apprendre qu'elle n'était pas une franche adepte de la curiosité ? A la réflexion... Oui et non. Non parce qu'il ne la connaissait pas suffisamment pour se faire une idée d'elle sur ce point. Et oui parce qu'effectivement, inviter une parfait inconnu chez soi alors que ce dernier venait tout juste de tenter de vous tuer sans la moindre explication, était une preuve suffisante que son hôte ne se préoccupait pas tellement des détails. Jilan se dit que cela finirait par la perdre un jour ou l'autre. Savoir viser le juste milieu dans chaque domaine était une chose, se montrer curieuse un minimum dans le but d'assurer ses arrières en était une autre. Qu'aurait-elle pu faire s'il avait été en pleine possession de ses pouvoirs diurnes ? Une chance pour elle qu'il n'avait pas d'autres capacités en réserve. Même s'il pouvait, à la rigueur, être plus fort qu'elle physiquement, le court combat survenu plus tôt avait démontré que la force ne triomphait pas toujours lorsque les méninges étaient à l’œuvre. Minute... Était-il en train de douter de ses capacités intellectuelles ? Juste pour une femme ? Une humaine qui plus est ? Le jeune professeur manqua d'exploser de rire. Lunatique il l'était. Cependant, il devait franchement arrêter de réfléchir quand cela n'était pas nécessaire. D'une oreille presque distraite, il écouta ce qui suivit ou plutôt, les consignes pour la suite des événements. Le fait que Séréna reconnaisse d'elle-même qu'elle aurait pu refuser de lui fournir ses fameux faux-papiers arracha un sourire au Lightness. Effectivement elle aurait pu et il ne serait certainement pas ici à l'heure qu'il est. Mais il se retint de lui répliquer qu'elle aussi n'aurait jamais remis les pieds dans cet appartement, aussi élégant était-il. Ce n'était pas le moment d'envenimer les choses.

« Je prendrai une photo aussi pour les documents… Je présume que tu n’as pas peur des appareils photos… Rectification, tu n’as sûrement pas peur de grand-chose de toute façon. »

Le sourire sur ses lèvres s'étira davantage. Non pas que la perspective de se faire photographier l'enchantait à ce point, loin de là. Mais il aimait bien la manière que son hôte avait de tourner la phrase. Effectivement, il ne craignait pas grand chose, si l'on excluait les affrontements physiques une fois la nuit tombée. Sauf que Séréna n'avait pas besoin d'avoir connaissance de ce détail.

 « Je vais le prendre comme un compliment venant de vous. »

L'envie d'ajouter à la suite de cette remarque, que sa position en tant que second de la chef auto-désignée des rebelles, ne lui permettait pas ce genre d'états d'âme, le tenailla. Mais un problème subsistait toujours : à quoi bon se présenter comme étant le bras droit de Kyarra ? Il n'en avait pas besoin pour se faire obéir, son caractère était déjà bien suffisamment redoutable du point de vue de certains membres. Et surtout, si les choses ne se déroulaient pas comme prévu avec cette femme, le fait qu'elle ait connaissance de sa réelle identité au sein du groupe terroriste n'aiderait pas celui-ci à conserver le peu d'unité qu'il avait obtenu lorsque la louve avait repris les rênes de l'organisation en l'absence du précédent leader. Comment pourrait-il garder la face si jamais -et il ne l'espérait pas- l'humaine réussissait à lui infliger un coup de teaser ? Son égo ne le supporterait pas et lui non plus. Qui a dit que son égo finirait par le perdre ?... Jilan se fit violence pour ne pas soupirer ou pire, laisser transparaître sur son visage, l'agacement qui commençait doucement à l'envahir, préférant se concentrer sur les propos de son interlocutrice. Il n'était pas question de lui divulguer quoique ce soit de vrai le concernant. Pourquoi ? Parce que du peu qu'il connaissait de la jeune femme, un prénom seul lui permettrait probablement de rassembler d'autres informations sur lui, si telles étaient ses intentions. Mais puisqu'elle ne paraissait pas curieuse... Devait-il prendre le risque et au moins lui dire son nom ? Après tout, si elle devait le contacter dans un futur plus ou moins proche, ce qui arriverait certainement si elle devait accepter du travail de sa part pour les rebelles, il lui faudrait quelque chose vers quoi se raccrocher pour le joindre non ? Le Lightness réfléchit longuement avant de répondre à son hôte.

 « Je vois. Faites donc ce que vous avez à faire, je me réserve le droit d'utiliser un joker ou deux pour les questions. Mais puisqu'il vous faut essentiellement des données erronées pour fabriquer ces papiers, je pense pouvoir vous renseigner. Et quitte à me choisir une nouvelle identité, débrouillez-vous pour que j'obtienne le statut de policier. Cela me permettra de posséder une arme sur moi sans avoir à me justifier et également d'éviter certains contrôles pour pénétrer à l'intérieur des bâtiments du Cercle. Des objections ? »

Moins d'une heure pour rassembler toutes les informations dont elle aurait besoin ? Le jeune professeur ne pouvait rêver de mieux... Ou peut-être que si au final. Mais il était trop tôt pour allonger l'humaine. Peut-être même qu'un corps-à-corps charnel entre eux n'aurait jamais lieu, pour la simple et bonne raison que leurs caractères respectifs n'étaient pas compatibles du tout. Alors qu'il suffisait simplement à Jilan de reconnaître qu'avoir donné l'ordre à son complice lycan de tuer la jeune femme n'était pas la meilleure manière de les rapprocher à l'avenir...

Message par Invité Ven 1 Nov - 0:19

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Ayant un petit air réfléchissant, elle se redressa lentement pour quitter l’enceinte de la cuisine pour faire le tour des armoires et se rendre dans la partie pour le salon. Ses yeux se posèrent sur la baie vitrée où la pluie se remit à s’y abattre doucement frappant goutte par goutte et glissant pour disparaitre après un bref moment.

L’éclairage intérieur et extérieur faisait un léger miroir qui reflétait son corps et aussi de l’homme assit dans le salon. Le regard de la jeune femme se posa de nouveau sur l’homme alors qu’un léger sourire amusée Sa remarque sur l’arme électrique sembla vraiment amusée la jeune femme qui avait simplement cette arme pour se défendre. Valait sans doute mieux éviter de mentionner que ce nombre de coup était limité. Après un bref moment elle finit par s’adresser à son interlocuteur d’une voix douce et très légèrement malsaine.


- Surtout que quand on maitrise cette arme depuis des années … les « accidents » sont rarement … « accidentelle » si je peux dire ça … comme ca

Elle posa sa main sur sa hanche en riant faiblement, après tout rien n’empêchait Séréna d’avoir pris son pistolet électrique avec elle pour le caché sous son ample chandail.

Son regard changea quand il parla de « joker », elle devint légèrement plus méfiante. En réalité, elle en avait sûrement rien à faire que les réponses soit vrai ou non, mais qu’il se sente obliger de préciser sembla déranger la paix intérieur de la jeune femme dont la main poser sur la hanche glissa dans le vide pour simplement devenir allongé contre son corps. Une pointe de méfiance contre l’homme avait fait son apparition dans son doux regard, alors qu’elle prit une gorgée décrochant son regard de la baie vitrée pour attraper l’un de ses appareils photos numériques trainant sur le comptoir de la cuisine. Sans un mot, elle prit le temps de prendre une photo, sans flash, de l’homme. Heureusement, la chaise où il s’était posé était blanche et elle serait sans doute parfaite pour mettre sur les faux papiers. Sans un mot de plus, son verre toujours dans sa main, elle tourna les talons pour aller à son bureau d’ordinateur où se trouvait deux ordinateurs à deux écrans chaque. Elle s’assied croisant les jambes avant de jeter un regard par-dessus son épaule, posant l’appareil photo et le verre sur le bureau et tapant mécaniquement quelques commandes à son ordinateur qui s’affichait sur l’un des quatre écrans.


- Tant que vous répondez même si la réponse est fausse je m’en fou, tu me dis bien ce que tu veux. Si tes « jokers » t’emmènent des problèmes … Ça sera hors de ma responsabilité.

Elle s’arrêta un bref instant, pensive et se tourna totalement vers lui croisant les bras et le fixant d’un air prête à affronter son défi.

- Là faudra me préciser un truc, tu veux quelque chose qui trompera l’œil ou une identité de police complète ? Car là c’est plus de temps et d’énergie … Si c’est juste pour pas qu’on te pose des questions et qu’il n’y aura pas de vérification approfondi dans les fichiers, alors une utilisation de moins de vingt-quatre heures environ … Je ne procure pas l’arme de service et faudra que tu t’en procures un avec un faux codes de séries… Je ne fais pas dans ce genre de truc. J’utiliserai alors ce code pour le mettre avec mes faux papiers. Si tu es discret, tu n’auras pas de contrôle sur l’arme ni sur toi et tu n’auras aucun problème.

Séréna pivota de nouveau sur sa chaise pour être face à son interlocuteur récupérant son verre d’alcool par le même mouvement.

- Sinon, j’ai besoin de nom, prénom, date de naissance, ville d’origine… Je m’arrange pour le nom de jeune fille de ta mère… Je vais surement utiliser l’un d’une banque de donné que j’ai à ma disposition. Sinon, tu n’as pas été clair pour si tu avais la police au cul… Si tu me donnes tes vraies infos je vérifierai dans les documents de la police pour faire cesser la recherche ou effacer le casier judiciaire. Faut encore que tu n’es pas besoin de l’un de tes « fous du roi » contre moi.

Jetant un sourire malicieux, elle pivota de nouveau sur sa chaise prête à prendre les informations en note. Mettant la carte mémoire de la photo dans le deuxième ordinateur attendant les informations de l’homme. Peut-être ne le remarquerait-il pas, mais l’un de ses écrans donnaient directement un reflet de l’homme ce qui permettait à la jeune faussaire d’observer son interlocuteur pour l’empêcher qu’il lui fasse un sale coup dans son dos. Après tout, valait mieux se méfier.. Non ?

Message par Invité Dim 17 Nov - 0:55

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Ce fut toujours avec autant de mordant que son hôte improvisé lui fit comprendre qu'user de prudence dans cette situation ne rimait plus à rien. Au contraire, cela risquait tout simplement de lui attirer des ennuis par la suite, puisque la jeune femme n'aurait pas pu mener à bien son travail de faussaire. Du moins, c'est ainsi qu'il le comprit. Le Lightness ne broncha pas lorsqu'elle prit une photo de lui. Cela expliquait pourquoi il se trouvait dans cet appartement non ? Dans le cas contraire, il se serait posé des questions... Jilan se retint à grand peine de soupirer au moment où l'humaine sembla le mettre en garde d'une manière aussi subtile que détournée. De quoi se mêlait-elle à la fin ? Ne lui avait-il pas demandé des faux papiers et rien d'autres ? C'était presque risible dans le fond : voilà que Séréna se remettait à parler pour ne rien dire. Si le Lightness lui avait fait la moindre remarque, sans doute qu'elle aurait trouvé quoi répondre pour le contredire. Expliquer les risques de ces actes illégaux faisaient peut-être parti de son travail après tout... Sauf que le jeune professeur n'était pas du genre à agir sur un coup de tête, sans mesure les conséquences par la suite. S'il estimait être en mesure de décider quelles informations valaient la peine d'être communiquées à l'humaine et les autres non, c'était pour des raisons qu'il jugeait valables, à juste titre. Tous ceux qu'il avait pu rencontrer au cours de sa longue existence, étaient décédés. A moins qu'ils n'étaient pas non plus ce qu'ils prétendaient être... Seul le temps lui confirmera ses doutes. Depuis son arrivée en ville, il s'était, petit à petit, forgé une identité de bon et honnête citoyen, professeur à l'université pour être exact, même sa nature d'être de lumière n'était pas connu. Quant à ses meurtres... Préférant ne pas se rappeler du fait que le garçon leur avait échappé la dernière fois, Jilan reporta son attention sur les faits et gestes de son interlocutrice. Surtout en la voyant se retourner complètement vers lui, signe qu'elle allait probablement dire quelque chose d'intéressant, pour changer de d'habitude. Et ce fut le cas en effet. A sa remarque, le Lightness prit le temps de la réflexion. Ce qu'il désirait vraiment ? De la paperasse suffisamment convaincante pour lui servir de laisser-passer dans les locaux du Cercle, tout en lui autorisant le port d'armes dans la ville. Un civil avec un flingue, qu'importe le modèle, cela ne passerait pas aux yeux des forces de l'ordre. Et il serait à coups sûrs, arrêté. Concernant la question de l'identité... Il ne voyait pas la différence entre les deux cas cités comme exemple par la jeune femme. N'y avait-il pas un moyen de consituer un document qui se situerait entre les deux ? Même si ce n'était pas possible, posséder une nouvelle identité en tant que représentant de l'ordre ne lui déplaisait pas, qu'elle soit complète ou non. Deux détails amusèrent l'homme dans le discours de Séréna. Qu'elle fasse allusion au temps passé à la fabrication de ces faux-papiers était le premier d'entre eux... N'avait-elle pas dit plus tôt qu'elle était fière de ce qu'elle faisait ? Mieux encore, qu'elle aimait son métier ? Alors pourquoi ces quelques mots sortis de sa bouche, sonnaient comme une plainte aux oreilles de son interlocuteur ? Ensuite, elle l'avertissait encore une fois, qu'elle ne serait pas celle qui lui fournirait une arme. Un grand sourire étira les lèvres du jeune professeur lorsqu'elle mentionna cette condition. Il ne se rappelait pas lui avoir demandé une chose pareille. Et puis, en ce qui concernait l'approvisionnement en armes pour le groupe, Kyarra lui avait déjà parlé d'un membre capable de leur fournir ce dont ils avaient besoin. Moyennent une coquette somme, cela allait de soi. A ce propos, ils allaient véritablement devoir commencer à s'interroger sur les différents moyens à leur disposition pour faire rentrer de l'argent dans les caisses du groupe armé. Sinon, ils viendraient rapidement à manquer d'argent, donc de quoi payer leurs fournisseurs. Et accumuler les dettes n'étaient pas non plus une solution à long terme...

« En quoi est-ce mal si votre travail prend plus de temps et d'énergie que prévu ? Vous qui sembliez si fière de votre métier, vous baisseriez dès à présent les bras ? » déclara t-il soudain, sa voix comportant une pointe de moquerie sur la fin de sa phrase.

Se disant, le Lightness se redressa un peu plus sur sa chaise, cherchant le regard de l'humaine. Les secondes qui s'écoulèrent à la suite de sa remarque furent calculées soigneusement. Il lui laissa tout juste le temps d'assimiler la pique mais enchaîna ensuite, sans laisser le temps à la jeune femme de répliquer quoique ce soit sur le moment :

« Vous voulez de la franchise ? Je ne vois pas la différence entre une identité qui trompera l'oeil et une identité complète. Du moment que je peux porter une arme sur moi et m'en servir sans faire l'objet de poursuites, peu m'importe. Je ne m'amuserai pas à me rendre dans les commissariats à longueur de temps, jouer les policiers, pour faire valoir mon identité en tant que tel, si c'était cela le but de votre question. J'imagine alors qu'une identité complète n'aura aucun intérêt pour moi. Et rassurez-vous, nous avons déjà nos fournisseurs particuliers pour ce genre de... transactions. Je vous transférerai toutes les informations à propos de l'arme puisque vous en aurez besoin semble t-il. »

L'expression de Séréna ne lui permit pas d'en apprendre plus ce qu'elle pensait de lui à cet instant mais à bien y réfléchir, le jeune professeur s'en moquait bien. Il n'allait pas l'engager pour qu'elle dise du bien de lui, quoique venant de la part de l'intéressée, cela pourrait être amusant, mais plutôt pour qu'elle lui offre ses -bons- services. Pour le reste, le Lightness doutait de pouvoir tirer autre chose de la part de l'humaine. Pour quelqu'un en connaissance de cause de sa race, puisqu'elle se promenait avec un teaser, elle ignorait cependant que n'avoir pas sa langue dans sa poche finirait par lui attirer des ennuis. Inéluctablement. A moins qu'elle ne comptait se faire une place au sein de l'organisation, dans le but de devenir intouchable par ses mêmes membres ? Fronçant légèrement les sourcils, Jilan se résolut à fixer le dos de son interlocutrice. Cette hypothèse était tordue, complètement tordue. Mais puisque la jeune femme paraissait prête à tout... Devait-il écarter pour autant cette possibilité ? La voix de Séréna lui parvint de nouveau et le tira de ses pensées. Ce qu'elle pouvait parler cette femme... Il allait finir par vraiment lui couper la langue, seules ses oreilles lui serviraient à entendre ses requêtes futures... L'optique qu'elle puisse vérifier son casier judiciaire en connaissant son véritable nom était tentante, trop peut-être. Avait-il à craindre quelque chose de la part de l'humaine ? La réponse était non. Alors pourquoi cela l'ennuyait autant de divulguer les vraies informations le concernant directement ? L'habitude de mentir à autrui en permanence ? Très certainement. Et puis, il y avait toujours ce doute qui persistait. Est-ce que le garçon avait eu le temps de porter plainte contre eux ? Pire, de les signaler aux forces de l'ordre ? C'était plus que probable quand on y réfléchissait bien, même si le morveux était un pathétique trouillard. Mais pourquoi n'avaient-ils subi aucune arrestation dans ce cas ? L'efficacité de la police française ? L'envie de rire le prit soudain mais il se retint de justesse. Peut-être que l'amusement se lut dans ses yeux en revanche sauf qu'il n'avait pas le loisir de savoir si son interlocutrice avait remarqué ce changement de lueur dans son regard hétérochrome. Si toutefois, elle avait prêté attention à un détail pareil... De la part d'une faussaire, Jilan était tenté de penser que oui. Pesant toujours le pour et le contre dans son esprit, il finit par accepter la proposition de l'humaine et lâcha, non sans sarcasmes :

« Pirater les réseaux de la police fait également parti de vos talents ? Vous m'étonnez de minute en minute. »

Marquant une pause suite à cette remarque acide, il enchaîna en déclinant son identité, ses yeux observant les rapides mouvements des mains de la jeune femme sur le clavier en face d'elle. Comptait-elle vraiment s'exécuter ce soir-même ? Séréna remontait un peu dans son estime. En voyant l'écran de l'ordinateur changer, le Lightness ne put résister à la tentation et se leva pour aller rejoindre l'humaine, toujours installée sur sa chaise, lui tournant le dos. Son but n'était pas de la prendre par surprise ou même de lui faire peur, aussi l'homme progressa lentement vers elle, la contournant au dernier moment pour prendre appui sur le meuble, son bras tendu n'étant qu'à quelques centimètres de son interlocutrice. Cette soudaine proximité ne le dérangeait nullement puisqu'il avait une confiance partielle en la personne de Séréna mais peut-être que cette dernière voyait les choses autrement ? Il balaya mentalement cette idée, seul le fait de pouvoir vérifier le contenu de son casier judiciaire l'importait réellement. Et celui-ci ne fut pas à long à lui apparaître. Pour un peu, il en remercierait presque son hôte pour son habilité. Etat d'esprit qui changea radicalement quand il aperçut que les fichiers de la police en comportait bien un à son nom, du moins, avec le peu de renseignements qu'avait pu leur communiquer le garçon. Pas étonnant qu'ils n'aient pas réagi aussi rapidement qu'il s'y attendait. Il leur fallait déjà retrouvé son nom et sa trace à partir d'une vague description physique. Peut-être était-il même déjà trop tard... L'agacement gagna le jeune professeur et il repartit s'asseoir, lâchant brutalement à l'intention de Séréna.

« Effacez moi tout ça. Je vais me plier à votre jeu de questions-réponses. »

Message par Invité Jeu 5 Déc - 2:56

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Devant son ordinateur, dos à l’homme celui-ci lui lança une pique. Peut-être que beaucoup de personne l’aurait mal prit ou aurait tenté bec et ongles de se défendre et pourtant Séréna sembla à peine réagir. Si ce n’est qu’un petit sourire accrocheur et amusé qui lui fit lever la tête les yeux toujours portés sur son écran. Alors qu’elle chercha à rétorquer, son interlocuteur reprit la parole pour lui dire grosso-modo qu’il n’en avait rien à foutre tant que c’était efficace. Son regard se tourna brièvement pour tomber dans celui de l’homme. Ses yeux bleus se posèrent sur le regard inhabituel d’un jaune et rouge bien saillant.

Séréna lui accorda qu’un bref échange de regard sans qu’il n’y ait de réelles significations dans le regard de la jeune femme qui semblait n’avoir même pas envie de répliquer à ce grand gaillard qui lui avait accordé beaucoup de son temps au final.

Subitement, elle but le reste de son verre d’alcool commençant à infiltrer la base de donner de la police française, stockant par la même occasion les informations données par l’homme qui se prénommait Jilan. À peine quelques minutes plus tard, elle avait le dossier de la police devant elle et l’archivait comme « dossier classé » le supprimer stupidement comme le proposait l’homme sembla amusé la jeune femme. Après tout, qu’est-ce qui n’amusait pas cette jeune femme aux cheveux noirs ? Valait sans doute mieux ne pas le savoir.

- T’étonner ? J’en demande pas tant, je croyais que je te faisais plus chier de minute en minute qu’autre chose…

Un bref rire à ses paroles, toujours concentrés sur sa tâche, entrant des donnés, des lignes et des codages. Sortant et entrant des données et des dossiers de façon presque mécanique.

Soudainement, elle cessa ses activités, fermant sa session d’ordinateur pour faire apparaître un écran de veille et pivota sur sa chaise pour se mettre face à son invité qui était retourné s’écraser dans l’un de ses canapés blancs. Un air presque défiant dans les yeux qui se mirent doucement à briller non d’admiration devant l’homme, mais peut-être à une pensée intérieur dont l’homme n’aurait rien à faire, tout comme environ tout ce qu’elle disait. Savait-elle se taire ? Peut-être ou peut-être pas et la deuxième option était sans doute beaucoup plus probable.

- Faudrait savoir ce que tu veux à la fin, que tu me dises la vérité où pas au fond, je n’en ai rien à foutre personnellement. Je vais pas me casser le cul si au fond tu t’en fou, tant que ça te permet de te balader avec cette excuse.

S’appuyant le dos contre le dossier de sa chaise d’ordinateur en cuir, elle croisa les bras et les jambes bougeant doucement son pied en suspension dans l’air. Elle ne parlait pas d’une voix arrogante ou désinvolte. Peut-être une façon peu délicate de remettre les choses en perspective ou encore de lui rappeler qu’elle ne se laisserait pas traiter tel un esclave ou un moins que rien. Il était là pour son travail et non pour avoir un service courtois. Son ton avait une légère froideur.

- J’ai les informations que j’ai besoin pour commencer mon travail. Donc à moins que tu veuilles profiter encore de ma présence tu peux rester sinon tu peux retourner à ta vie et attendre qu’on me communique les informations sur l’arme. J’enverrai un messager jusqu’à toi avec les documents quand tout sera compléter.

Doucement, elle se leva de son fauteuil pour passer devant Jilan et venir s’asseoir sur le canapé adjacent à où était assis son invité. Posant un coude sur le bras du fauteuil et poser sa joue dans le creux de sa main et regarder Jilan de plus près. Presque douce elle ne chercha pas à le défier du regard et tourna son regard vers l’extérieur voyant la pluie tomber du ciel et probablement nettoyer d’une manière « naturelle » la scène de la rencontre entre les deux têtes fortes. La jeune femme ne portant pas une grande attention à l’homme même si elle pouvait sans doute sentir son odeur et se présence encore, probablement qu’elle s’attendait qu’il préfère quitter vers des horizons qui lui conviendrait mieux.

Message par Invité Ven 6 Déc - 22:21

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Lorsque la remarque, puis le rire de son hôte improvisé lui parvinrent, l'envie de répondre à son hilarité passagère traversa brièvement l'esprit de Jilan. Elle se foutait de sa gueule ? La jeune femme redoublerait probablement d'acidité dans ses propos si elle avait la moindre idée de ce que Lightness pensait-elle. Aurait-elle la chance de l'apprendre un jour ? Peut-être pas. Après tout, même si elle se montrait un peu utile pour les intérêts du groupe, une fois qu'elle lui aurait rendu ce service, rien n'obligeait le jeune professeur à tenir ses engagements invisibles et ne pas revenir sur ses premières intentions à son égard. Mais ce serait très certainement pour un autre jour. Pour l'heure, il n'avait qu'une envie : faire au plus vite pour régler les derniers détails concernant la création des faux papiers qui lui permettraient de porter une arme sur lui en pleine rue. Il ne se donna même pas la peine de répliquer quoique ce soit à la suite de la phrase qui avait précédé le rire de son interlocutrice. Elle pensait encore pouvoir le faire réagir avec ses piques à deux balles ? Fallait vraiment qu'elle se trouve un meilleur public cette petite... Pourtant, malgré son attitude, qui voulait détachée en apparence, le Lightness suivait attentivement les mouvements des doigts de la jeune femme sur le clavier qui se trouvait en face d'elle. De temps à autre, il relevait les yeux pour suivre la succession d'images sur l'écran lumineux, remarquant parfois de petites fenêtres s'afficher, signalant le chargement de certaines données et il comprit que l'humaine s'exécutait docilement. A ce constat, un large sourire s'étira sur ses lèvres. En dépit de ses affirmations à ne pas devenir le larbin de quiconque, l'intéressée était néanmoins en train de lui obéir. Ni plus ni moins. Devait-il lui en faire la réflexion ? Pour le simple plaisir d'écouter ses vaines protestations ? Allons bon ! Il allait simplement réussir à la vexer à ce rythme et perdre la chance d'obtenir ses services pour cette fois. Redoutait-il à ce point de la mettre en rogne ? La réponse était non. Le jeune professeur craignait plus encore de devoir passer du temps supplémentaire dans cet appartement, dans l'unique but de la convaincre de poursuivre son travail. Il arqua cependant un sourcil en la voyant soudain lui faire face. Le regard de l'humain lui donnait tellement envie de lui tordre le cou lui-même... Jilan se mit à espérer que ce jour viendrait...

 « Si vous n'en avez rien à foutre, je ne vais pas me donner la peine de vous communiquer le fond de mes pensées. Ce serait gaspiller ma salive. »

Malgré son sourire, sa voix était redevenue froide et tranchante, comme pour bien se faire comprendre de son interlocutrice. Si elle voulait jouer à ce petit jeu avec lui, ils pouvaient être deux. Mais parce que le timbre de sa voix était aussi peu chaleureux, son sourire n'en devint que plus sarcastique. Par ce fait, le Lightness lui prouvait qu'il pouvait aussi bien se foutre de sa gueule, qu'elle ne l'avait fait depuis le début de leur rencontre, rien qu'en lui lançant ses petites piques stupides. Et que la seule raison pour laquelle elle était toujours en vie à cet instant présent, c'était d'abord sur le bon vouloir de son interlocuteur et à la possible utilité de l'humaine au sein du groupe armé. Quant la suite des paroles de Séréna lui parvint, le jeune professeur décréta n'avoir pas besoin de plus pour s'assurer du bon déroulement des opérations les concernant. Sans prêter attention à l'approche de son interlocutrice, ni même au fait qu'elle s'était assise auprès de lui, Jilan se leva une nouvelle fois. Pile au moment où l'humaine venait de s'installer sur le même canapé que le sien. Rien que pour lui signaler qu'ils ne jouaient pas encore dans la même cour...

 « Je n'ai pas besoin de plus, surtout que vous ne semblez pas disposée à m'accorder de minutes supplémentaires sans me rappeler à chaque instant, à quel point ma manière de faire vous ennuie. Je ferai en sorte de ne pas abattre votre messager par mégarde dirons-nous. Quant à votre adhésion au sein de l'organisation, je n'y vois pas d'objections... Si vous y survivez bien entendu. »

Se retournant alors, le jeune professeur lui adressa un regard en coin, le même sourire indéchiffrable sur les lèvres et prit la direction de la porte de l'appartement, sans même attendre une quelconque réponse de la part de son hôte. Après tout, elle était chez elle, elle pouvait bien faire ce qu'elle voulait, avec qui elle voulait, y compris ses ordinateurs, cela ne le regardait pas. Le Lightness avait obtenu d'elle ce qu'il voulait, c'était l'essentiel à ses yeux. A présent, il pouvait tranquillement rentrer chez lui, espérant tout juste ne pas faire une mauvaise rencontre. Mais ne vous y trompez pas... En parlant de « mauvaise rencontre » cela s'adressait plus aux potentiels prédateurs nocturnes qu'à Jilan lui-même...

Spoiler:

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